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du 8 septembre LE JOURNAL DES CINÉMAS au 12 octobre LE PARC & CHURCHILL BELGIQUE-BELGÏE P.P. 4000 LIÈGE X 9/32 S IÈRE cinémas REM NT-P A V A ER IN C RK N A D DA THE on Trier 0 00 ars v es 2 de L D’OR Cann E PALM bre ptem RES e s 6 MIÈ 1 E i R d e T-P P. 8 Sam VAN C H I L L A S DE HUR NUIT A R C \ C P 2000 N ° 105 Bureau de dépôt Liège X. Périodique Les Inédits du Cinéma. Paraît toutes les six semaines sauf août C E N T R E CULTUREL LES GRIGNOUX asbl 9 RUE SŒURS DE HASQUE 4 0 0 0 L I È G E SADE un film de Benoît Jacquot ACCORDS ET DÉSACCORDS un film de Woody Allen AVANT-PREMIÈRE + COCKTAIL mardi 12 septembre 20 h au PARC un film de Tran Anh Hung un film de Benoît Dervaux AVANT-PREMIÈRES vendredi 15 et mardi 26 septembre voir p. 9 un film de RAOUL PECK LES DESTINÉES SENTIMENTALES un film de Olivier Assayas LUMUMBA Avant-première en présence du réalisateur lundi 25 septembre 20 h 15 au PARC no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 Sade 2 oici une rentrée 2000 particulièrement décoiffante avec une série impressionnante de rencontres et d’événements exceptionnels. La Devinière de Benoît Dervaux, A l’école de la Providence de Gérard Preszow, Ouvrières du monde de Marie-France Collard sont des documentaires de création où vous verrez à quel point le cinéma est un outil précieux, indispensable et particulièrement fécond pour interroger le réel et les divers problèmes de société avec toute leur complexité. Tout en traitant des sujets très différents, les trois films ont pas mal de points en commun. Ils rendent dérisoire la traditionnelle frontière qui viendrait séparer le film de fiction du documentaire. Chacun à leur manière, ils offrent une incroyable force d’émotion à leurs personnages, à des protagonistes qui en cherchant leur place dans la société parviennent à nous bouleverser, nous aident à réfléchir et apportent l’épaisseur et la pertinence de leur regard sur des sujets aussi vastes que la folie, l’enfermement, l’enseignement, le travail, la mondialisation. Les trois réalisateurs qui viendront présenter leur film au Parc ont été ani- V Equipe de rédaction Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier Graphistes Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi Mise en pages & Photogravure Yves Schamp Flashage Merlin sprl Impression Masset sa Contact publicité Les Grignoux · Christine Legros Editeur responsable J.M. Hermand 5 rue G. Rem · 4000 Liège Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay LIÈGE/DROIXHE Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc LIÈGE Programmation quotidienne sur répondeur 04.343.24.67 Avec l’aide du Ministère de la Communauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinémas. més par une même passion : celle du cinéma et des sujets qu’ils mettent en scène. Cela nous change radicalement du brouet audiovisuel dominant. En épinglant les quatre films en tête d’affiche (Sade de Benoît Jacquot, Accords et désaccords de Woody Allen, Lumumba de Raoul Peck, Les destinées sentimentales d’Olivier Assayas), on peut se rendre compte que les films d’époque reprennent du poil de la bête. Pourtant, s’ils sont de facture classique, ils sont à mille lieues de toute forme d’académisme. En imaginant un quasi sosie de Django Reinhardt, Woody Allen continue de se raconter avec une autodérision tour à tour mélancolique et savoureuse : il jongle toujours avec les affres de la création et l’égotisme torturé des artistes. Si Benoît Jacquot s’attaque à Sade, ce n’est pas pour enfiler quelques anecdotes sulfureuses relatées dans les livres d’histoire. Grâce au talent d’acteur de Daniel Auteuil et au travail d’écriture de son scénariste Jacques Fieschi, le cinéaste français nous offre une image résolument contemporaine du turbulent marquis, un homme farouchement épris de liberté. De liberté, il en est également question dans le très beau Lumumba de Raoul Peck. Poignant, engagé, nécessaire, ce film coproduit avec la Belgique remet les pendules à l’heure et dévoile les rapports peu glorieux que notre pays « petit petit » a entretenu avec son ancienne colonie d’Afrique noire. Avec Les destinées sentimentales, Olivier Assayas brosse une chronique amoureuse qui embrasse une grande partie du siècle avec un incroyable mélange d’éclat et de ferveur contenue. Quand le cinéaste évoque quelques grands événements du siècle, ils ne nous prend jamais pour des demeurés et ne nous inflige pas les reconstitutions d’époques attendues (tout le contraire des feuilletons historiques où sévit l’indécrottable Depardieu). Dès que la mise en scène d’Olivier Assayas se met à cerner avec maestria, précision et sobriété un contexte historique, c’est pour mieux nous attacher aux destinées, au moindre battement de cœur des héros qui traversent le tourbillon des époques. Le volet musical de cette programmation se partage entre les retrouvailles avec Daniel Hélin, enfant chéri tant de la salle du Parc que des concerts au café, et la découverte de deux duos prestigieux (Raul Barbosa – Pedro Soler et le duo Fuera) qui sortent l’accordéon des chemins parfois trop balisés du tango et de la valse musette. Il s’agit dans ce dernier cas d’une organisation commune avec la Soundstation et Jazzaround. Les amateurs de nuits blanches branchées et divertissantes auront droit à une nuit d’avant-premières avec quatre films américains parmi les plus attendus de la rentrée. Et miracle, cette nuit aura lieu à la fois au Parc et au Churchill. Que les turbulences électorales et l’humour cubiste de Pierre Kroll ne vous empêchent pas de vous frotter au génie inventif de Picasso. On vous rappelle que dans le cadre de l’exposition, nous avons acquis les droits de distribution du film de Henri-Georges Clouzot, Le mystère Picasso. Les billets d’entrée du film, disponibles en prévente dès à présent aux caisses des cinémas, vous donneront une forte réduction pour l’exposition Picasso. Nous vous quittons en remerciant nos annonceurs, culturels ou commerciaux, qui sont des partenaires fidèles et indispensables de ce présent journal. Séances de midi : on reprend ! L es séances de midi au Churchill recommencent dès le vendredi 8 septembre. Prix d’entrée unique : 150 F Attention : le film commence à l’heure indiquée. Pas de bandes-annonces ! Evénements Mardi 12 septembre à 20 h au Parc AVANT-PREMIÈRE du Mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot, en collaboration avec l’asbl Musées de Liège. Cocktail après la projection. Jeudi 14 septembre à 20 h 30 au Parc L’ACCORDÉON : EMOTION, DANSE ET TRADITION Concert Raul Barbosa-Pedro Soler + Duo Fuera En collaboration avec la Soundstation et j@zz@round. Vendredi 15 septembre à 20 h 00 au Parc AVANT-PREMIÈRE de La Devinière en présence du réalisateur Benoît Dervaux. Samedi 16 septembre à 22 h 30 au Parc et au Churchill NUITS DES AVANT-PREMIÈRES. Jeudi 21 septembre à 20 h 00 au Parc PROJECTION UNIQUE de A l’école de la Providence en présence du réalisateur Gérard Preszow. Lundi 25 septembre à 20 h 15 au Parc AVANT-PREMIÈRE de Lumumba en présence du réalisateur Raoul Peck et d’une partie de l’équipe du film. En collaboration avec le Festival International du Film Francophone de Namur. Mardi 26 septembre à 20 h 00 au Parc PROJECTION de La Devinière suivie d’une rencontre-débat sur le thème de la thérapie institutionnelle. Mercredi 27 septembre à 20 h 30 au Churchill AVANT-PREMIÈRE du Dernier plan en présence de Benoît Peeters et François Schuiten. Jeudi 28 septembre à 20 h 15 au Parc PROJECTION UNIQUE d’Ouvrière du monde en présence de la réalisatrice Marie-France Collard. Accords et désaccords LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL GÉRÉS PAR LE CENTRE CULTUREL « LES GRIGNOUX » ASBL 9, RUE SŒURS DE HASQUE, 4000 LIÈGE TÉL. 04.222.27.78 · FAX 04.222.31.78 PROGRAMMATION ET INFOS : http://www.grignoux.be/ E-MAIL : [email protected] Les inédits du cinéma n° 105 du 8 septembre au 12 octobre 2000 Tirage : 57 000 exemplaires A la Caravane des quartiers, on prépare le grand repas du dimanche (voir article et photos en p. 6). Vendredi 29 septembre à 20 h 15 au Parc DANIEL HÉLIN EN CONCERT, précédé de la projection de Road réveillon en présence du réalisateur Stefan Liberski, réalisateur. Samedi 30 septembre à 17 h 00 au Churchill PROJECTION EXCEPTIONNELLE de Benvenuta d’André Delvaux suivie d’une rencontre-débat avec le réalisateur. Dans le cadre du colloque organisé par l’Ecole belge de psychanalyse. Mercredi 11 octobre à 20 h 30 au Parc AVANT-PREMIÈRE de Presque rien, dans le cadre de la reprise de la saison du ciné-club Imago. no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 3 Extension du Dancer in the Dark domaine de la lutte Quelques avant-premières exceptionnelles avant une sortie programmée au Parc et au Churchill à partir du 13 octobre. Une Palme d’Or indiscutable réalisée par Lars von Trier, le savant fou du cinéma, et survolée par une une actrice aérienne : Björk L’adaptation du roman culte de Michel Houellebecq par Philippe Harel (La femme défendue) où la dissection d’une solitude contemporaine s’accorde avec une philosophie de vie lucide et parfois désespérée, mais qui ne ferme pas la porte à un meilleur lendemain Lundi 9 octobre à 19 h 45 au Churchill AVANT-PREMIÈRE de DANCER IN THE DARK Tous les spectateurs seront invités après la projection au café l’Escalier pour une consommation gratuite TALKING IN THE DARK hilippe Harel aime les partis pris de mise en scène et s’en sort bien. Après sa belle Femme défendue, Harel s’attaque au roman de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte, et nous donne à suivre un héros sans nom, immobile, pratiquant la devise de Schopenhauer qui conseille de vivre le présent comme s’il était passé. Car, si certains ont une vie excitante et variée, d’autres sont réduits à la masturbation et à la solitude. C’est ce qu’on appelle la loi du marché. Extension du domaine de la lutte est donc une expansion du domaine du vide. Vide du manque de communication, donc d’amour et de tout ce que cela entraîne dans nos sociétés modernes. Vide physiquement et moralement ressenti par ce héros sans nom, simple technicien en informatique (Philippe Harel, austère et désespéré), chargé d’aller vendre un logiciel en province avec son collègue Tisserand (José Garcia, à voir absolument), moins chanceux en amour que lui mais encore plein d’illusions. Pas de dialogue, juste des voix off qui commentent de manière distanciée les … et vendredi, j’ai été danser à l’Escalier et… j’ai vu Björk ! « Björk à l’Escalier ? » ben quoi ? Ils ont bien eu la chanteuse de Garbage « tu parles des cd’s d’occase du Misere Record ? » non non, Björk et Shirley Manson, comme j’te vois « et elles servent au Coffee, peut-être !! » oui, oui… « alors, c’est pour elles qu’ils ont tout rénové ? » … oui, jusqu’aux toilettes… impressionnant… « on y va ? » chhhhuuuttt, ça commence… P états de faits et d’âme de ce quotidien sans sel. Le spectateur en est l’observateur privilégié et il suffit de peu pour qu’il ne sombre, avec le héros, dans cet enfer sans les autres, au milieu des autres. Première image du film : une femme danse seule et se déshabille. Dernière image : un couple valse. Harel ne condamne pas complètement son héros au désespoir, à la déprime. Il y a de l’espoir, mais le chemin est long. d’après Fabienne Bradfer, Le Soir de Philippe Harel, France, 1999, 2 h 00 Avec Philippe Harel, José Garcia, Catherine Mouchet CHURCHILL SOCIÉTÉ DANTE ALIGHIERI DE LIÈGE COURS D’ITALIEN • 1er niveau : 9-11h • 2e niveau : 11-13h • 3e niveau : 9-11h • 4e niveau : 11-13h ULg 7 place du XX Août, Salle de l’Horloge, Liège à partir du samedi 23/09 Renseignements : 04 223 50 52 - 04 366 53 57 Séance info : jeudi 14/09 à 18 h, Salle de l’Horloge Possibilité d’obtenir un diplôme délivré par la Société Dante Alighieri de Rome … tu n’as encore rien vu ! vant les projections cannoises, Lars von Trier a fait distribuer un petit mot aux journalistes leur demandant de ne pas révéler la fin de Dancer in the Dark. C’est plutôt du début du film qu’on préférerait ne pas parler, pour préserver cette sensation si rare de pénétrer dans un monde inconnu, le plaisir épuisant de ces longs instants pendant lesquels on chemine effrayé (et si c’était un piège ?) et émerveillé (Catherine Deneuve est si belle ; Björk, pauvresse à grosses lunettes, fend le cœur rien qu’en souriant). Parler de Dancer in the Dark, c’est forcément en atténuer le mystère mais pas la beauté, indestructible. A Quelques impressions de voyage. Avant que le rideau ne s’ouvre sur l’écran, on entend dans la pénombre un prélude musical indéchiffrable : D héroïque et triste, un peu exalté. Ensuite, on découvre Catherine Deneuve et Björk en train de répéter une comédie musicale. Leur chanson, My Favorite Things, est une tentative de disséquer le bonheur sur un rythme de valse. Mais les deux interprètes ne s’accordent pas. Sur scène, Björk vole la vedette à Catherine Deneuve qui boude comme une débutante ; du coup, sur l’écran, c’est elle qui vole la vedette à Björk. C’est à la fois très compliqué et lumineusement simple. Björk s’appelle Selma ; Catherine Deneuve, Cathy, elles travaillent dans une usine, dans un drôle de pays que Lars von Trier, au bout d’un moment, nous désigne comme les Etats-Unis. Derrière ses grosses lunettes, SelmaBjörk, immigrée tchèque ne voit pas bien. A son poste de travail, elle se laisse guider, ensorceler par le rythme des machines, jusqu’à ce que la musique en surgisse et qu’elle se mette à chanter. Plus tard, un personnage – Jeff, le soupirant de Selma – se moquera de ce goût pour la comédie musicale en demandant : « Est-ce que je me mets à chanter et à danser, moi ? ». C’est vrai, pourquoi se met-on à chanter en plein milieu de la vie, ou même d’un film ? C’est la plus belle des questions que pose Lars von Trier dans Dancer in the Dark. Thomas Sotinel, Le Monde de Lars von Trier, Danemark, 2000, 2 h 19, VO Avec Björk, Catherine Deneuve, David Morse Palme d’Or et prix d’interprétation féminine (Björk), Cannes 2000 PARC\CHURCHILL ancer in the Dark n’aurait évidemment pas la même prestance sans son exceptionnelle interprète principale. Il n’existerait peut-être même pas du tout, puisque Björk, qui a aussi composé les morceaux qu’elle chante, en est aussi la source d’inspiration majeure - clin-d’œil et hommage aux antécédents de son modèle, Lars von Trier glisse par deux fois dans ses dialogues un « it’s so quiet » qui renvoie au clip du même titre signé Michel Gondry, qui la métamorphosait, déjà, en héroïne de comédie musicale. Ce qu’accomplit Björk dans le film est dément. Tour à tour mocheté à grosses lunettes, petite taupe déboussolée trébuchant tragiquement sur les arêtes du monde et corps gazeux en apesanteur, aussi aérien que sa voix escaladant les octaves, elle se donne au film sans retenue, devançant toujours d’une tête son personnage dans la béatification. Elle sait que dans les shows de cinéma du grand artificier von Trier, il faut savoir passer en force. Elle y parvient avec une grâce surréelle et emporte tout le film sur ses ailes. Jean-Marc Lalanne, Libération no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 4 Gladiator · Le gladiateur Fous d’Irène · Me, Myself and Irene Mission : Impossible 2 · M:I-2 idley Scott (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise) descend dans l’arène et assène un fameux coup de torchon au péplum ! Étonnamment, le film respecte la véracité historique, mais il n’en prend pas moins de larges libertés avec les événements réels. harlie est « le » flic bonasse de Rhode Island : tout le monde l’aime bien, mais personne ne rate une occasion de se moquer plus ou moins gentiment de lui ou d’abuser de sa naïveté naturelle. Cocufié par un nain noir parano, largué par sa femme, « papa » de trois gosses fort bronzés et au QI exponentiel, ridiculisé par ses voisins, raillé par des collègues hypocrites, Charlie accepte tout sans broncher. A R Ainsi, l’Empereur Marc Aurèle, à l’issue de la dernière bataille remportée contre les Germains par le général Maximus, a décidé de faire de Rome une république. L’Empereur choisi Maximus pour assurer sa succession, au grand dam de Commode, son héritier naturel, qui voit s’éloigner à jamais les lauriers impériaux. Commode assassine son père, se proclame nouvel Empereur de Rome, et condamne Maximus à mort. Mais on ne se débarrasse pas si facilement du meilleur général de Rome. C Un jour que le vase à humiliations déborde, Charlie pète les plombs, un câble et toutes les durites : apparaît alors Hank, son double violent, irascible, macho et vulgaire, qui a décidé de remettre à l’heure les pendules. Blessé, Maximus va être recueilli par des marchands d’esclaves et vendu à Proximo, ancien gladiateur reconverti dans l’organisation de combats dans une enclave romaine de la côte nord-africaine. Maximus, surnommé « l’Espagnol », devient le meilleur combattant, le préféré du public. Amené à escorter Irène dans l’état voisin, Charlie/Hank va être embarqué dans une course poursuite où malfrats et flics véreux (les mêmes) veulent lui faire la peau. La moins déboussolée de tous n’est certainement pas Irène, qui se coltine en alternance le gentil Charlie (amoureux d’elle) et l’incontrôlable Hank, qui veut juste la baiser. A Rome, pour plaire au peuple et contre l’avis du Sénat, Commode a remis sur pieds les jeux du cirque, abolis sous le règne de son père. Proximo décide de rejoindre la capitale avec ses gladiateurs. de Bobby et Peter Farrelly, USA, 2000, 1 h 57, VO Avec Jim Carrey, Renée Zellwegger, Anthony Anderson, Mongo Brownlee, Chris Cooper, Michael Bowman, Richard Jenkins, Anna Kournikova PARC\CHURCHILL T de Ridley Scott, USA, 2000, 2 h 35, VO Avec Russel Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen, Richard Harris, Oliver reed, Derek Jacobi, Djimon Hounsou PARC L ’erreur aurait été de ne faire de cette superproduction qu’un immense et vain spectacle avec morceaux de bravoure, combats dans l’arène, décapitations, tigres sanguinaires et vues panoramiques... Le cinéaste n’est pas tombé dans ce piège. A la façon de James Cameron, qui a su faire de Titanic un grand spectacle et un drame intimiste, Scott a réussi à rendre la grandeur des fastes et des folies de la Rome impériale et, en même temps, à signer un drame à hauteur d’homme, celui d’un destin qui bascule. out le film repose sur les épaules du formidable Jim Carrey et la facilité confondante avec laquelle il dédouble sa personnalité, mais aussi son physique, sa gestuelle, sa voix. Deux Jim Carrey pour le prix d’un, donc, font le miel de cette comédie très incorrecte et vraiment disjonctée, où, avec une truculence peu courante chez les yankees mainstream et une férocité jubilatoire, les frères Farrelly transforment les codes de l’American way of life en véritable jeu de massacre. Personne et rien n’est ici épargné. Racisme, sexe, loi, animaux, famille, bon goût, bienséance, morale passent à la caméramoulinette des cinéastes, qui débite les tabous, pulvérise les interdits et nous vaut dans une succession de gags outranciers – beaucoup se situent sous la ceinture, certes – une partie de franche rigolade. d’après Michel Rebichon, Studio p rOlOn g AtIOns · p rOlOn g AtIOns · PROLONGATIONS · p rOlOn g AtIOns Michel Rebichon, Studio Avis du distributeur C e film qui enchaîne sans près Brian de Palma, c’est au tour de John Woo de se coller à cette seconde adaptation de la série culte des années 60. Le réalisateur hong-kongais réussit à nouveau une formidable symphonie cinématographique, jouant du rythme du récit, chorégraphiant les combats, virevoltant avec la caméra et saupoudrant le tout d’une grâce romantique incomparable. Alors qu’il se repose au calme, à flanc de montagne, Ethan Hunt reçoit un message lui demandant de se rendre à Séville, où sa nouvelle mission difficile mais pas impossible lui sera communiquée. Sean Ambrose, ancien collègue de Hunt et passé du côté sombre de la force est en possession d’un dangereux virus, baptisé joliment Chimère, avec lequel il peut décimer l’humanité entière en quelques heures. Hunt est chargé de récupérer ladite Chimère et l’antidote avec, tout aussi joliment appelé Béllérophon. On lui impose la belle Nyah Hall, cambrioleuse professionnelle et en substance, ancienne petite amie d’Ambrose, chargée de l’amadouer et de lui faire baisser la garde. Hunt et son équipe débarque en Australie pour une chasse au virus à moto, en voiture, en hélicoptère, sur câble et à pied. de John Woo, USA, 2000, 2 h 06, VO Avec Tom Cruise, Dougray Scott, Thandie Newton, Ving Rhames, Brendan Gleeson, Anthony Hopkins PARC\CHURCHILL L ’essentiel est bien sûr dans la mise en scène et nulle part ailleurs. Sur le canevas prévisible offert par un script pour le moins cousu de fil fluo, Woo greffe ses préférences visuelles à lui. Max Ophuls du combat sophistiqué et du vol de colombes hystériques, Joseph Von Sternberg de la poursuite infernale, le cinéaste enchaîne les morceaux de bravoure comme d’autres les perles. Mais outre qu’il profite des potentialités les moins anecdotiques du scénario pour libérer une poignée d’obsessions à lui (paranoïa, schizophrénie...), John enjolive également les moments calmes du film. Woo fait partie des très rares cinéastes d’aujourd’hui à pouvoir faire beau et fort à partir de schémas croqués mille fois au cinéma. Pour un film de genre comme celui-ci, que demander de plus ? d’après Oliver de Bruyn, Première Les enfants du ciel Harry, un ami qui vous veut du bien Saint-Cyr li, un jeune écolier issu d’une famille pauvre du sud de Téhéran, égare les chaussures de sa jeune sœur Zarha. Pensant que leurs parents n’auront pas les moyens d’en acheter d’autres, ils décident de se partager une même paire de tennis pour aller à l’école. Zarha la portera le matin et son frère, l’après-midi. L’idée de départ du film vient d’une histoire vraie : celle d’un frère et d’une sœur si pauvres qu’ils devaient se partager une paire de tennis. Sous l’aspect d’un conte sur la misère, j’ai surtout cherché, d’une part à montrer comment l’extrême pauvreté de mes héros ne les prive à aucun moment de leur dignité, et, également à décrire les joies simples de l’enfance. (...) Dans chaque société, il y a toujours des problèmes entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas. Et cela crée pas mal de conflits. Nous sommes victimes des inégalités économiques et en quête de justice sociale. C’est la mission de l’art de s’attaquer à ces problèmes, aussi longtemps qu’ils persistent. n devrait toujours se méfier des copains oubliés qui resurgissent dans notre vie, tels des diablotins farceurs sautant hors de leur boîte. On devrait surtout se méfier de ces sangsues, trop amicales sous un masque d’ange gardien, qui voudraient se racheter de ces années d’oubli en montrant toute l’amitié qu’elles éprouvent encore et toujours pour nous. Attention, pour chacun de nous, un Harry veille... ans un style épuré, réaliste et parfois presque trop austère, Patricia Mazuy recrée cette époque, marquée aussi bien par les fastes de Louis XIV que par l’importance excessive de la religion. Mais derrière la création de l’école de Saint-Cyr, derrière les histoires troubles, on sent que ce qui a surtout passionné Mazuy, c’est le destin hors du commun de M me de Maintenon. Fascinée par le comportement de cette femme, qui, à force d’ambition sociale, d’intrigues et d’avilissements moraux, a fini par se faire une place parmi les plus puissants, la réalisatrice démonte un à un tous les mécanismes psychologiques qui la conduisent à vouloir faire racheter ses fautes passées. La peur de l’enfer, voilà ce qui régit les actes de cette femme maudite, magnifiquement interprétée par Isabelle Huppert, qui a véritablement pris ce rôle à bras-le-corps, acceptant ses ambiguïtés, ses perversions, ses failles et ses brisures. Elle est éblouissante. Children of Heaven interruption des scènes de sexe d’une crudité appuyée et des images d’une violence particulière peut profondément choquer Baise-moi certains spectateurs. idèlement adapté du roman de Virginie Despentes, coréalisé par l’écrivain et la cinéaste Coralie Trinh Thi, Baise-moi commence par une plongée douloureuse dans la violence quotidienne, presque routinière, que certains hommes font subir aux femmes. Sur le bitume, les trafics et la prostitution, ou, derrière les façades, les coups du grand frère, les mots qui méprisent, les sexes qui se dressent pour exiger de force ce qu’ils perçoivent comme leur dû. La scène de viol collectif qui clôt le prologue est terrible, utilement terrible. Faut-il être « cru » pour être cru (du verbe croire) ? Ces cinéastes répondent par l’affirmative. Elles ne prennent pas de gants face à un réel qui ne s’embarrasse pas non plus de manières. (...) « gore ». Des victimes tombent, des mots d’auteur fleurissent, et l’on se dit que Baise-moi va virer au cynisme, à la provoc’ roublarde et à l’épate-bourgeois. On se trompe, car une émotion véritable s’installe, car aussi le final tragique tourne le dos à toute « romantisation », plonge plutôt dans un désespoir balayant les reproches d’incitations à la violence élevés par certains. Remarquablement joué par Karen Bach et Raffaëlla Anderson, deux transfuges du « hard », Baise-moi s’inscrit en « sérieux » dans la lignée du burlesque et déjà hyper-brutal C’est arrivé près de chez vous, (...) il nous confronte à la cruauté d’une société enfantant des monstres. Quand l’art se fait cri d’alarme, y rester sourd est peut-être le vrai scandale. Sexe et violence se mêleront dans la fugue sanglante de Manu et Nadine, comme si Thelma et Louise avait rencontré les univers du porno et du de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi, France, 2000, 1 h 17 Avec Raffaëlla Anderson, Karen Bach CHURCHILL F Louis Danvers, Le Vif/L’Express Passeport cinéma A ELLE NOUV U LE FORM partir de ce 8 septembre, de nouveaux passeports entrent en vigueur. Ces passeports accorderont à son détenteur et à son accompagnant une réduction à 140 F (par personne), au Parc et au Churchill : – pour 8 films sur l’année, au choix du détenteur du passeport, – pour 4 films par programme proposés par le Parc-Churchill et annoncés à chaque fois en page 4 de l’Inédit. Le passeport est valable tant que les films se trouvent à l’affiche. Pour cette période-ci, les 4 films proposés sont : • Harry un ami qui vous veut du bien • A la verticale de l’été • Saint-Cyr • Accords et désaccords Réservé aux écoles partenaires du projet culturel Parc-Churchill : HAUTE-ECOLE LÉO ELI TROCLET – COLLÈGE ST LOUIS – COLLÈGE ST SERVAIS – ESAS (assistants sociaux) – ISELL (EDUCATEURS + Ste CROIX) – CPSE (ÉDUCATEURS PROMOTION SOCIALE) – INSTITUT ST JOSEPH CHÊNÉE. A Majid Majidi de Majid Majidi, Iran, 1998, 1 h 28, VO Avec Mir Farrokh Hashemian, Mohammad Amir Naji, Bahare Sedeqi, Nafise JafarMohammadi, Fereshte Sarabandi, Dariush Mokhtari CHURCHILL O Soutenu par les interprétations remarquables des six acteurs principaux (mention spéciale à Sergi Lopez, loin de sa « douceur pornographique »), le film n’est pas sans rappeler les ambiances pesantes et angoissantes des meilleurs Hitchcock. Dominik Moll revisite avec maestria les règles du drame psychologique classique : sur un scénario tout en rebondissements et en non-dit, et grâce à une mise en scène sobre mais directe, le réalisateur signe un suspense stressant, où le huis-clos ne fait qu’ajouter encore au malaise omniprésent. de Dominik Moll, France, 2000, 1 h 52 Avec Sergi Lopez, Laurent Lucas, Mathilde Seigner, Sophie Guillemin CHURCHILL\PARC D d’après Thierry Klifa, Studio de Patricia Mazuy, France, 2000, 1 h 59 Avec Isabelle Huppert, Jean-Pierre Kalfon, Simon Reggiani, Anne Marev, Nina Meurisse, Morgane Moré, Jean-François Balmer Prix Jean Vigo 2000 CHURCHILL\PARC no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 Emporte-moi Une jeune adolescente québécoise à la charnière de sa vie, confrontée à un tourbillon de questions duquel elle sortira un peu plus femme. Un film aux images splendides, couronné par les interprétations tout en finesse de Miki Manojlovic (Underground), Pascale Bussières (When Night is Falling) et de la jeune, mais expérimentée, Karine Vanasse our Hanna, 13 ans, l’année 1963 sera celle où tout se décide. Au détour d’une salle de cinéma, elle fait la rencontre de Nana, incarnée par Anna Karina dans Vivre sa vie de JeanLuc Godard. Fascinée, elle y voit une ressemblance avec son professeur, avec qui elle tente de développer une relation privilégiée. Hanna cherche à devenir une femme entre ses parents qui s’aiment et se détestent à la fois, aux côtés d’un frère aîné tendre et complice et aussi, en compagnie de sa seule amie, Laura, qui l’attire par sa différence et sa sensualité. Hanna, fille d’un père juif apatride, poète inconnu, tourmenté et maladroitement aimant, et d’une jeune mère québécoise catholique, fragile et surmenée, tente de trouver ses repères dans ce monde qui l’entoure. Au terme des épreuves qui marquent sa vie cette année-là, Hanna comprend, comme le dit l’envoûtante et sensuelle Nana, qu’elle est libre mais surtout responsable de vivre sa vie. P Voilà incontestablement un « beau film », comme on le dirait d’un visage, d’un paysage ou d’une chorégraphie 5 With or Without You Rosie et Vincent veulent un bébé. Hélas, malgré leurs galipettes érotiques récurrentes, rien n’y fait : le ventre de la demoiselle demeure désespérément plat. Du coup, l’ambiance se gâte our son septième film en quatre ans, Michael Winterbottom (Jude, Welcome to Sarajevo...) plante sa caméra dans l’intimité d’un couple de protestants nord-irlandais prêt à tout pour se reproduire. La concorde apparente qui règne entre les deux tourtereaux ne va cependant pas tarder à être lézardée par l’apparition d’un électron libre frenchy qui révèle les contradictions et autres hypocrisies du couple british. P qui s’offrent joliment au regard. Si le sujet d’Emporte-moi pourrait éventuellement laisser indifférent, il faut rendre à la réalisatrice la réussite esthétique d’un film qui parle en priorité plus aux sens qu’à l’intellect. Ainsi, en plus des paroles des standards musicaux de l’époque qui illustrent idéalement et parcimonieusement les séquences, les merveilleux paysages de la campagne québécoise et l’architecture de Montréal acquièrent devant la caméra de Pool, une aura et une dimension magnifique. A côté du récit explicite, se tissent des interactions entre les lieux et les personnages, où l’ambiance des premiers répond aux états d’âme des seconds. Emporte-moi ravira les amateurs du cinéma canadien (francophone ou non) et sera une belle occasion pour les autres de le découvrir avec grand plaisir. de Léa Pool, Québec, 1999, 1 h 34 Avec Karine Vanasse, Alexandre Mérineau, Pascale Bussières, Miki Manojlovic, Charlotte Christeler Bayard d’or de la meilleure comédienne, Karine Vanasse, Namur 1999 CHURCHILL Le sujet est digne d’un feuilleton télé basique, mais Winterbottom, grâce à la nervosité de sa mise en scène et à l’excellence de ses comédiens, transcende l’argument. Et signe une comédie virevoltante qui stigmatise les fauxsemblants de la vie conjugale. L’apparition de l’ex-girl-friend de Vincent, coiffeuse délicieusement vulgaire, Rosie et sa volonté de tout balancer aux orties, le charme un rien poussif du Français, Winterbottom multi- plie les bifurcations scénaristiques, musarde en chemin, rigole avec ses personnages secondaires et réussit à sublimer les destins monocordes de ses protagonistes. d’après Olivier de Bruyn, Première de Michael Winterbottom, Grande-Bretagne, 1999, 1 h 35, VO Avec Dervla Kirwan, Christopher Eccleston, Yvan Attal CHURCHILL Propaganda Center Stage Il sera certainement dit un jour que l’avenir du cinéma se lèvera en Orient. Comédie burlesque très satirique, brûlot politique qui se joue des frontières et du « sacro-saint » droit du sol, succès commercial et critique en Turquie, Propaganda pousse l’art de l’humour sur des chemins engagés oubliés sous nos latitudes. Un bain turc cinématographique duquel on ressort ragaillardi L’histoire d’une star chinoise du muet qui s’est suicidée à 25 ans après une campagne de presse diffamatoire. Un destin tragique magnifié par la mise en perspective aérienne de Stanley Kwan n 1948, à l’époque où se construit le nouvel Etat-nation turc, Mehdi, douanier, est chargé de construire la frontière entre la Syrie et la Turquie selon les ordres stricts d’Ankara. Or, il se trouve que cette frontière passe au beau milieu de son village natal. Et aussi absurde que soit ce tracé, le zélé douanier ne peut s’y opposer… Les habitants vont alors vivre des situations aussi déchirantes que délirantes : les familles, les troupeaux de moutons vont être séparés, exilés dans deux pays différents. A moins d’obtenir un passeport et un visa en bonne et due forme, le médecin ne peut plus soigner ses patients de l’autre côté, l’institutrice ne peut rejoindre ses élèves dans l’autre pays, les tourtereaux en sont réduits à faire l’amour à travers les barbelés, et Mehdi lui-même doit barrer le passage à son meilleur ami. E C’est avec une ironie décapante et hilarante que le cinéaste montre ce monde ubuesque, qui n’a pourtant rien d’imaginaire. Le film s’inspire d’événements précis et d’un lieu réel, et nous renvoie évidemment à toutes ces frontières arbitraires instaurées sans tenir compte des réalités humaines, à l’absurdité d’un monde où sitôt le mur de Berlin tombé, d’autres se construisent dans le sang. Heureusement, il n’y a point de sang ni de grands discours théoriques dans Propaganda, mais plutôt une série de micro-événements burlesques qui, s’ils nous interrogent, constituent avant tout un plaisir de cinéma. Dans des paysages lumineux et grandioses – Propaganda n’a rien du petit film fauché tiers-mondiste – le cinéaste met en scène des personnages pittoresques avec une verve et une grandiloquence qui n’est pas sans rappeler celle d’un Kusturica. Un film qui, une fois de plus, confirme que l’humour reste l’arme la plus efficace contre la bêtise… Magazine Diagonal de Sinan Cetin, Turquie, 1999, 1 h 50, VO Avec Metin Akpinar, Kemal Sunal, Maltem Cumbul, Rafet El Roman CHURCHILL remière star du cinéma chinois, Ruan Lingyu est disparue en 1935 à l’âge de 25 ans. Elle avait débuté à 16 ans et interprété des dizaines de rôles pour les grands studios de l’époque. A l’apogée de sa carrière, Ruan Lingyu, la Garbo chinoise, faisait l’objet d’un véritable culte. Fragile, victime de la presse à scandale, elle s’est suicidée le jour de la fête des femmes. Center Stage est une fiction qui raconte comment, plus de soixante ans plus tard, une équipe de film de Hong-Kong (emmenée par Stanley Kwan et Maggie Cheung jouant leur propre rôle) part pour Shanghai afin de reconstituer sa vie et sa carrière. Center Stage met en perspective la vie de Ruan Linguy à travers reconstitutions, extraits de ses films et interviews de l’équipe en tournage constituant ainsi une réflexion en miroir sur le cinéma. Le film vaut pour ce qu’il dit sur les rapports des stars avec leur public. Ruan Lingyu connaît peut-être trop vite l’opulence et la liberté de mœurs qui va avec. Mais cette dépendance n’est rien en regard de celle qui la lie P à son public, tout-puissant pour décider de ce qu’elle a le droit de faire ou non. En l’occurrence, les hommes peuvent avoir des relations adultères ; les femmes, non. La parabole résonne avec force en Chine contemporaine où la condition des femmes n’a pas tellement changé (avec en filigrane un plaidoyer pour la cause des homosexuels) et vaut aussi pour l’Occident où les personnages publics sont encore fréquemment menacés dans leur vie privée sous prétexte de morale. Gérard Delorme, Première de Stanley Kwan, Chine, 1999, 2 h 01, VO Avec Maggie Cheung, Tony Leung Kar Fai Ours d’Argent et meilleure actrice, Berlin 1999 CHURCHILL M/Other Un homme et une femme pris dans la vie moderne de Tokyo. Quand le jeune fils d’un premier mariage de l’homme débarque de façon inattendue dans l’intimité du couple, c’est tout un équilibre fragile du quotidien qui se met à vaciller e cinéaste Nobuhiro Suwa a choisi d’être le plus proche possible de ses trois personnages : la femme, Aki, beaucoup plus jeune que son compagnon Tetsuro, père d’un gamin de huit ans, Shun, timide et ne voulant surtout pas perturber les habitudes du couple. L’action du film se concentre sur les gestes essentiels du quotidien : manger, dormir, faire la vaisselle, travailler, se côtoyer dans un même espace. Et l’arrivée de Shun va tout bousculer. Il perturbe l’emploi du temps des adultes, il prend de la place, même s’il tente maladroitement de rester dans son coin. Si les activités domestiques sont le centre du film de Nobuhiro Suwa, c’est bien sûr qu’elles sont le fond de la vie à deux (ou plus). Trouver le moyen de lutter contre le désordre des L choses, c’est plus ou moins trouver le moyen de faire durer l’amour au-delà du sexe. Si Aki et Tetsuro s’en sortaient plutôt bien à deux, l’arrivée de l’enfant (parce que sa mère est à l’hôpital) rompt le délicat équilibre. Un enfant, ça crie et ça court, et la caméra de Suwa, qui filme les adultes en longs plans fixes, est atteinte elle aussi par cet inévitable facteur de désordre. Dans de très beaux plans de pure observation documentaire, elle devient mobile, change sans cesse de place et de hauteur pour suivre au plus près Shun et ses copains. Le problème d’Aki est à peu près celui de la caméra. Elle L doit retrouver son lieu, s’improviser mère et femme au foyer. Tetsuro promet d’aider, mais évidemment, on ne va pas si facilement contre des siècles de répartition sexuelle des rôles. Il se joue alors quelques scènes admirables – d’autant plus admirables qu’elles sont, comme toutes les scènes du film, improvisées par les acteurs. d’après Stéphane Bouquet, Les Cahiers du Cinéma de Nobuhiro Suwa, Japon, 1999, 2 h 27, VO Avec Tomokazu Miura, Makiko Watanabe, Ryudai Takahashi Prix Fipresci de la Critique Internationale, Cannes 99 CHURCHILL e conflit entre les hommes et les femmes représenté dans mes films est un lieu commun de nos jours au Japon. De fait, je pense que j’ai choisi de traiter un « petit » sujet. Ceci dit, j’estime également que les grands conflits de la vie moderne ne sont jamais mieux explorés qu’à travers les problèmes des hommes et des femmes dans leur vie privée. A l’intérieur de la famille japonaise, entre les époux ou dans l’intime univers des amants – autrement dit, au niveau nucléaire –, il y a des fissures qui reflètent les plus larges contradictions de la politique, de l’histoire et de la société japonaise. Nobihiro Suwa Cancer et Psychologie asbl ORGANISE UNE CONFÉRENCE « Vivre le deuil au jour le jour » donnée par le docteur Christophe FAURE le vendredi 22 septembre 2000 à 20 h 30 à la Maison de la Science Quai Van Beneden 4020 Liège PAF : 200 FB - 300 FB Réservation souhaitée au 04 232 18 90 de 19 h à 22 h du 01/09 au 20/09/2000 no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 6 Belles à mourir Drop Dead Gorgeous ntre le négligé ostentatoire de la forme et la monstruosité agressive des personnages, une sorte d’alchimie opère, qui fait de Belles à mourir un sale petit film réjouissant, équivalent possible des premières salves de John Waters. E La séduction tient à l’empathie manifeste de l’auteur avec son bestiaire dégoûtant. Mais le film n’est pas pour autant un coup de sonde sociologique dans l’Amérique des ploucs. Le regard de Michael Patrick Jann n’est en rien celui d’un maître des élégances regardant avec condescendance une tribu de péquenauds arriérés. Les habitants de Mount Rose ne renvoient pas à une situation socioculturelle particulière dont le film ricanerait ; ils sont plutôt les tenants d’une bêtise universelle, que le cinéaste nous invite à partager, dans un élan de communion régressive et festive. Nous sommes tous des tarés de Mount Rose, nous sommes toutes des Miss Minnesota. d’après Jean-Marc Lalanne, Libération de Michael Patrick Jann, USA, 1999, 1 h 35, VO Avec Denise Richards, Kristen Dunst, Ellen Barkin, Kristie Alley PARC\CHURCHILL American Beauty vec leur première expérience cinématographique à tous deux, le réalisateur britannique Sam Mendes (issu du musical) et le scénariste américain Alan Ball (issu de la télévision) frappent fort. Consciemment et méthodiquement, ils battent en brèche les beautés préfabriquées de l’american dream et les rêves fanés de l’american beauty ; bref, toutes ces icônes cinématographiques que la « propagande » hollywoodienne nous vomit à longueur d’année. A Faire la fête autrement Premières impressions sur « Caravane des Quartiers » lus que jamais quand tout change, tout bouge dans notre société et dans nos villes, investir dans la culture est une nécessité : former, éduquer, éveiller, favoriser les échanges, stimuler la réflexion et la création. Lorsque l’action culturelle est réfléchie en amont et en aval, lorsqu’elle vient du terrain, qu’elle se mène de façon transversale et en multipartenariat, elle devient bien plus qu’un moment de « pause ». L’action culturelle peut s’avérer un moyen plus efficace que bien d’autres pour désenclaver le quartier, restaurer un lien social et le sentiment de citoyenneté. Voilà le point de départ du projet « Caravane » des quartiers. Alors quand ça se passe à Droixhe, cela donne ceci ! Imaginé il y a presque 2 ans, nous avions envie de rassembler le quartier autour d’une fête. Non pas une fête de consommation mais bien une fête de participation. La Caravane des quartiers se devait d’être une œuvre collective avec cette volonté de monter ensemble un projet novateur et fédérateur. De nombreuses rencontres ont eu lieu avec la Caravane des quartiers, l’école, les associations et les jeunes. Nous avons défini les objectifs, le projet, la programmation, les moyens… Et puis, après tous ces mois à rêver à « la fête comme on la veut », un lundi matin la Caravane arrive. Son concept, ses camions, ses décors, ses chevaux, ses cent bénévoles issus des 4 coins de France, les « garennes » des cités qui viennent pour échanger leur vécu et leurs envies. Les jeunes de Droixhe sont les premiers arrivés sur le site suivi de l’équipage New-Futur. Pendant 4 jours on va construire notre village : 700 m de canisses à dérouler, une grande scène, 2 chapiteaux, des tentes, des gradins, des kilomètres de câbles, les dortoirs, les guirlandes et les drapeaux, la cuisine collective où tous les jours nous partageons nos repas et discu- P tons du travail réalisé ou à venir et où chacun a son mot à dire. La magie commence à opérer, les regards se croisent pleins d’émotions et d’espoir. Les associations installent leurs stands, l’école décore le site avec les travaux des petits, les graffeurs du quartier colorent les canisses. Jeudi est consacré à l’école de Droixhe. Une grande parade sillonne le quartier avec les chevaux, le char, la fanfare, les enfants déguisés et leurs parents. Tous les habitants sont aux fenêtres ou dans la rue. Notre quartier se transforme, il revêt ses habits de fête. Vendredi arrive, ça y est, le public va découvrir ce que l’on a imaginé pendant tous ces mois de préparation. On voulait que cela touche tous les âges, toutes les communautés, tous les goûts. Du cirque, des ateliers, du théâtre de rue, de la musique, des jeux, la Fantasia, le repas. Tous les artistes soutiennent le projet et y apportent sa force. Le nombre de bénévoles augmente encore, 250 personnes par jour, chacun s’active dans la bonne humeur à sa tâche. Les femmes du quartier viennent au petit matin pendant deux jours pour préparer le repas collectif. Nos objectifs se concrétisent. Le quartier montre ce qu’il sait faire, les liens humains se tissent, les habitants viennent sur le site, les communautés se mélangent, le public extérieur s’y déplace aussi. Près de 6 000 personnes viendront y faire la fête. Lundi matin, tout le monde est au rendez-vous pour le démontage du site qui durera encore deux jours. Malgré la fatigue des neuf jours de travail, l’émotion est à son comble, la rencontre s’est opérée, on y a mis tout notre cœur et notre énergie. Chacun d’entre nous ressent la même chose; c’était fort, beau, vrai, coloré. Nous avons fait taire ceux qui résument notre quartier uniquement à la violence, la saleté, l’intolérance. En attendant le bilan définitif de la Caravane qui se fera en octobre avec l’ensemble des acteurs du projet et qui permettra la définition de nouvelles actions communes, nous préparons un voyage à Montpellier avec les jeunes de Droixhe pour participer à un festival soutenu par Caravane qui se déroulera fin septembre. Une étape Caravane est le produit de solidarités et en produit elle-même de nouvelles. Merci à tous ceux qui ont participé au projet et qui ont rendu ce grand moment possible. Nina, Responsable du Café du Parc et coordinatrice du projet LE JOURNAL DU PARC/CHURCHILL EST DISPONIBLE À TOUT MOMENT À LA FNAC L’association des écoles de devoirs en Province de Liège recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles pour aide scolaire dans le primaire et/ou le secondaire 7 rue Stéphany 4000 Liège 04.223.69.07 Les programmes du Parc & du Churchill sont diffusés quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège Le film est la lente descente aux enfers des Burnham, famille bourgeoise type, habitant une élégante banlieue type, où les pavillons cossus et fleuris de roses types, s’enchaînent comme autant d’alvéoles au sein desquelles le miel de la façade respectable type prend souvent le goût du fiel de relations chaotiques. Mais il suffit parfois du faux-pas d’une pompom-girl aguicheuse, d’une middle-life crisis salutaire mais tardive, d’une DV-cam menteuse, d’un peu de H et d’un voi- sin un peu trop… expéditif, pour mettre un terme à toute cette insignifiance. de Sam Mendes, USA, 1999, 2 h 02, VO Avec Kevin Spacey, Annette Bening, Thora Birch, Wen Bentley, Mena Suvari, Chris Cooper Golden Globes 2000 et Oscars 2000 du Meilleur Drame, du Meilleur Réalisateur et du Meilleur Scénario Oscar 2000 du Meilleur Acteur pour Kevin Spacey PARC\CHURCHILL no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 A l’occasion de l’EXPOSITION PICASSO qui aura lieu à Liège, à la salle Saint-Georges, du 6 octobre au 31 janvier 2001, le Parc Distribution a acquis les droits cinéma pour la Belgique francophone d’un film mythique sur Picasso, Le mystère Picasso, dont la redécouverte sur grand écran constituera un complément indispensable à l’exposition. Le film sera à l’affiche pendant toute la durée de l’exposition et sera disponible en matinées scolaires à la demande. N.B. Une réduction importante sera accordée à l’ entrée de l’exposition (entrée : 150 F) sur présentation du billet d’entrée du Mystère Picasso (disponible en prévente aux caisses des cinémas). Inversément, une réduction sur le prix d’entrée du Mystère Picasso sera accordée au Parc ou au Churchill sur présentation du billet d’entrée de l’exposition. 7 Le mystère Picasso Unique par sa conception comme par sa réalisation, ce film est au service de l’un des plus grands peintres du 20e siècle. Ce qui fascine est l’incroyable inventivité de Picasso et sa perpétuelle insatisfaction qui lui font recommencer vingt ou trente fois le même tableau dont il ne conserve finalement rien de l’état original epuis longtemps, Clouzot, dont la peinture est le violon d’Ingres, voulait réaliser un film avec son ami Pablo Picasso. Ce qui les retint si longtemps fut la crainte d’avoir à respecter les contingences du « film d’art » ; didactisme, dissection de la toile, abandon à l’anecdote, dispersion de l’intérêt par le fait même de montrer tour à tour l’artiste peignant et la toile achevée. Une encre spéciale américaine envoyée à Picasso par des amis a résolu ce problème, permettant à Clouzot de placer la caméra non plus dans le dos de Picasso ou à côté de lui, mais derrière la toile. C’est ainsi qu’au lieu de voir Picasso peignant comme le verrait un visiteur, nous assistons à l’acte créateur pur sans l’intervention d’aucun élément pittoresque ou extérieur. Cette pureté, ce respect à l’égard de l’artiste et de sa matière ont été poussés si loin qu’aucun commentaire ne vient nous « instruire » ou nous distraire. Seule la musique de Georges Auric accompagne l’élaboration des toiles. Prévu pour durer dix minutes – finalement, c’est un film d’une heure vingt – Le mystère Picasso commence en noir sur écran de format normal, puis utilise la couleur et, finalement, l’écran s’élargit pour nous montrer en cinémascope des toiles de plus large dimension. (…) Henri-Georges Clouzot s’est donc volontairement effacé dans ce film dont les tours de force ne seront pas perçus du public. Il a mis au service de l’un des plus grands peintres actuels cette science cinématographique, cette technique martelée et sûre d’elle, qui donnèrent tout leur poids à ses autres réalisations. Le mystère Picasso est un film qui sert la peinture en général et plus par- D ANDREUX du 6 sept. au 8 oct. du mercredi au samedi de 13 à 18 h • Vernissage le 8 sept. de 18 h 00 à 20 h 30 • Présence de l’artiste les samedis de 15 h à 18 h 12 rue du Palais 4000 Liège Les ateliers de dessin de Véronique Boseret ADOLESCENTS-ADULTES Modèle vivant • portrait nature morte • paysage Tél. et fax 04 223 64 32 26 rue Forgeur 4000 Liège Pour devenir un amateur éclairé, Pour poursuivre des études secondaires en humanités chorégraphiques ou français parlé, Pour préparer l’entrée dans un Conservatoire Royal INSCRIPTIONS : à partir du 23 août jusqu’au 30 septembre, du lundi au vendredi de 14 h 30 à 18 h 30 ; en septembre également le samedi de 10 h à 12 h. 81 Bd de la Constitution 4020 Liège Tél. 04.342.61.60 irgil, un jeune réalisateur roumain, débarque à Paris avec sa petite caméra. Il vient enquêter sur les traces de son compatriote, le célèbre écrivain Constantin Dolinescu, qui après de nombreux livres et quelques années de prison, s’expatria en France avec le désir de réaliser un film. Or le tournage de celui-ci fut un fiasco : les versions du scénario se succédèrent, un producteur en remplaça un autre, et Dolinescu, incapable de diriger des acteurs, perdit pied. Toute cette aventure, Virgil la redécouvre peu à peu, au fil d’interviews obtenues dans l’intelligentsia pari- CAFÉ En collaboration avec l’ASBL Musées de Liège COCKTAIL APRÈS LA PROJECTION MATINEES SCOLAIRES A LA DEMANDE INFORMATIONS : O4 222 27 78 V ticulièrement la peinture moderne, à telle enseigne qu’après avoir vu ce film les détracteurs de Picasso ne pourront plus dire : « Je pourrais en faire autant… » ou encore : « Un grand dessinateur, oui, mais un mauvais peintre ». François Truffaut, Les films de ma vie de Henri-Georges Clouzot, France, 1956, 1 h 18 Interprète : Pablo Picasso. Image: Claude Renoir. Musique: Georges Auric. Prix spécial du Jury, Cannes 1956 Précédé de Je sais que j’ai tort, mais demandez à mes copains, ils disent la même chose (A propos de Picasso) Palme d’or du court métrage Cannes 1983. Durée totale : 1 h 30 PARC\CHURCHILL enez découvrir gratuitement Le Mystère Picasso, ainsi que le court métrage Je sais que j’ai tort ... lors des journées portes ouvertes au Churchill les 9, 16 et 23 octobre à 9 h 30 ou 11 h 30. Inscription obligatoire aux Grignoux 04 222 27 78. RÉDUCTION SUR LE PRIX DES PLACES A L’EXPOSITION PICASSO • 150 F • SUR PRÉSENTATION DU BILLET D’ENTRÉE DU MYSTERE PICASSO Prévente Mystère Picasso aux caisses des cinémas En avant-programme : Je sais que j’ai tort, mais demandez à mes copains, ils disent la même chose (A propos de Picasso) n professeur de dessin a demandé à ses jeunes élèves, des enfants, de faire le portrait de Picasso. Hors de toute polémique et loin des idées reçues. Là, la réalité ne dépasse pas la fiction mais le savoir. Tout est dit avec insolence et pertinence. Les enfants posent naïvement mais sûrement le rapport à l’argent, au beau, à l’histoire de l’art. Banalités, insolences, sottises, vraies interrogations se succèdent tels les dessins qui passent comme des dias. C’est frais, drôle et utile. U de Pierre Levy, France, 1983, 9 mn Palme d’or du court métrage, Cannes 1983 PARC\CHURCHILL Ecrivain, essayiste, scénariste, spécialiste de l’œuvre de Hergé et complice de François Schuiten dans la bande dessinée (Les cités obscures), Benoît Peeters a toujours été passionné par les diverses facettes du récit et les rapports du texte à l’image. En se lançant dans son premier long métrage, il propose une enquête qui sera le prétexte idéal pour explorer les méandres de la création cinématographique et mettre la solitude de l’artiste et de son œuvre face au langage, aux conventions, au rituel social V mardi 12 septembre à 20 h au Parc Enseignants : Le dernier plan MARIE-LOUISE AVANT-PREMIÈRE sienne : Pierre Arditi, Erik Orsenna, Jean-Michel Jarre, tous ont été liés à cette affaire. Mais ce qu’est devenu Dolinescu, personne ne peut ou ne veut le dire. Et Virgil se met à le rechercher avec un étrange acharnement qui laisse présumer des raisons fort personnelles. de Benoît Peeters, Belgique, 2000, 1 h 30 Avec Florin Piersic Jr, Manuela Servais, Mihai Dinvak, Pierre Arditi, Constantin Florescu, Bernard Marbain, Valérie Van Nitsen et dans leur propre rôle Pierre Arditi, Pierre Assouline, Erik Orsenna, Bernard Pivot, Jean-Michel Jarre, François Schuiten, Pierre Drouot, Paul Germain CHURCHILL RESTAURANT RELIURE-DORURE 78 rue sur la Fontaine 4000 LIÈGE Marie et Etienne Pichault PLATS À EMPORTER 04 223 65 86 Ouvert à midi : du lundi au vendredi. Le soir : le vendredi AVANT-PREMIÈRE le mercredi 27 septembre à 20 h 30 au Churchill EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR BENOÎT PEETERS ET DU CO-SCÉNARISTE FRANÇOIS SCHUITEN no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 8 La nuit des Avant-premières Pour la première fois, un même événement se déroulera à la fois au Parc et au Churchill ! La projection en avant-première de 4 films parmi les plus attendus de cette rentrée et dont certains ont déjà été appréciés dans plusieurs festivals. Un choix diversifié et divertissant qui peut crânement revendiquer son label de qualité. Dans chacune des salles, de nombreuses animations, sous la houlette du Magic Land Théâtre, viendront encore réchauffer l’ambiance de cette nuit d’exception, tandis que des concours bien intentionnés favoriseront une pluie de grenouilles et de GSM. Enfin, les morsures de l’aube vous accueilleront avec un petit déjeuner revigorant O Brother Shaft · O Brother, Where Art Thou ? S’inspirant de l’Odyssée d’Homère, les frères Coen (Barton Fink, The Big Lebowski), nous offrent une plongée aussi savoureuse que mélancolique dans le Mississippi profond qui, avec la grande dépression de 1930, va basculer dans la modernité. Avec un George Clooney superbe, méconnaissable et particulièrement hilarant ndécrottables cinéphiles, Joel et Ethan Coen ont concocté avec amour une œuvre métissée joyeusement articulée autour d’une série de références au 7e art et aux mythes fondateurs de notre culture. Sont conviés au festin, en vrac et dans le désordre : le film de gangsters, la comédie de remariage, le music-hall, la touche de Frank Capra, sans oublier bien sûr et surtout l’Odyssée d’un certain Homère. Cette odyssée un peu particulière sera menée tambour battant par trois forçats évadés en pleine Louisiane des années 30. Ulysse, Everett McGill, est grand, beau et se croit intelligent (George Clooney). Il s’intronise leader du groupe et promet à ses compagnons de route de partager un butin d’un peu plus d’un million de dollars dont il prétend connaître la cachette. Mais, en fait, il se préoccupe davantage de renouveler son stock de brillantine. Pete (John Turturro), râleur invétéré, se distingue par ses incessantes diatribes ; enfin, il y a Delmar (Tim Blake Nelson), un sympathique ahuri qui se contente bêtement de suivre le mouvement sans trop se poser de questions. Dans leur épopée, nos trois pieds nickelés croiseront la route d’un représentant de commerce borgne et sans I scrupules (le cyclope), un groupe de naïades bien sous tous les angles (les sirènes), d’un noir aveugle se déplaçant sur les rails à bord d’un chariot actionné à la main (la pythie) et d’une femme prête à refaire sa vie avec un époux « valable et compétitif » (Pénélope)… Pour la première fois, George Clooney s’impose comme un formidable comédien enfonçant littéralement les habitués du lieu que sont Turturro et Goodman. Le visage remodelé façon Clark Gable, jouant l’innocence bravache et virile à la Errol Flynn, tout le corps soumis à une légère torsion mécanique comme le bergsonien Cary Grant, il est l’acteur américain total, sachant tout faire : danser, courir, faire le clown, prendre des coups (c’est toujours plaisant dans un film hollywoodien de voir une star surpayée se faire laminer comme une chiffe molle). Jean-Marc Lalanne, Libération de Joel et Ethan Coen, USA, 2000, 1 h 42, VO Avec George Clooney, John Turturro, Tim Blake Nelson, Holly Hunter PARC\CHURCHILL 4 FILMS EN AVANT-PREMIÈRE Samedi 16 septembre de 22 h 30 à l’aube au Parc et au Churchill PRÉVENTES : 600 FB PETIT DÉJEUNER COMPRIS (Parc, Café du Parc, Churchill, FNAC) LE JOUR MÊME : 1 000 FB Cette nuit est organisée en collaboration avec Radio Contact, Nescafé, Orange, Club RTL et l’aide essentielle de Peymey Diffusion Quand on est le neveu du flic le plus classe de toute la Côte Est, il y a des prérogatives familiales qu’il faut savoir conserver. Ainsi, si les impératifs de la mode ont imposé le remplacement de l’afro par une coupe nettement plus dégagée derrière les oreilles et le troc des rouflaquettes par le bouc taillé dans le plus pur style de la statuaire grecque, le badge de la NYPD se doit toujours de se retrouver bien assorti à sa garde-robe ui plus est, en près de 30 ans, il n’y a pas que les étalages de prêtà-porter qui ont évolué : la criminalité a, elle aussi, connu un sérieux lifting, et ce n’est sûrement pas par les temps qui courent que John Shaft (Samuel L. Jackson) rattrapera son repassage en retard. C’est que Peoples Hernandez (Jeffrey Wright), l’un des caïds les plus puissants de la ville, est bien décidé à encore étendre sa mainmise sur les quartiers et apprécie Q moyennement que Shaft vienne fourrer son nez parfaitement épilé dans ses affaires de corruption. Bref, Shaft aura fort à faire pour démanteler le réseau d’influence d’Hernandez sans trop tacher sa chemise en lin et sans trop décevoir tonton, qui veille toujours au grain. de John Singleton, USA, 2000, 1 h 38, VO Avec Samuel L. Jackson, Vanessa Williams, Jeffrey Wright, Christian Bale, Busta Rhymes, Richard Roundtree PARC\CHURCHILL Galaxy Quest Road Trip Jamais deux sans trois. Suite aux succès phénoménaux lors des précédentes avant-premières, revoici à nouveau cette excellentissime parodie des séries de science-fiction des années 60 à 80. Un film plus intelligent qu’il n’y paraît, qui joue des codes, des conventions et des règles du genre, sans tomber toutefois dans la caricature niaise et stupide Qu’il est difficile de résister à l’appel impérieux d’instincts gravés au burin dans son patrimoine génétique et ce, même si l’on est, comme Josh (Breckin Meyer), follement amoureux de sa petite amie. D’autant que la nature, décidément d’humeur bien jouette, a doté la gent féminine d’arguments assez indiscutables igzaguant gracieusement entre étoiles et planètes de toutes les galaxies, le NSEA Protector sillonne l’espace, faisant infailliblement triompher le bon droit et prenant la défense des races opprimées par les envahisseurs. A son bord, le commandant Peter Quincy Taggart (Tim Allen) et son équipage, la très pulpeuse lieutenant Tawny Madison (Sigourney Weaver), le sage extra-terrestre Dr Lazarus (Alan Rickman) et le sergenttechnicien Chen (Tony Shalhoub), lancent inlassablement leur vaisseau vers de nouvelles aventures en propageant partout le même message : « Ne jamais Z abandonner, ne jamais se rendre ! »… Ou du moins était-ce comme cela jusqu’à l’arrêt de la série Galaxy Quest, en 1982. Depuis, même si l’âge et l’alcool ont marqué les traits du Cdt Taggart, même si la perruque reptilienne du Dr Lazarus se décolle, même si le Lt Madison en a marre de son rôle de bimbo au généreux décolleté, tous les comédiens de la série honorent de leur présence les conventions dédiées à la série culte, répondant bien poliment aux questions sur la taille des tuyères du Protector ou sur le surnom du méchant dans le cinquième épisode de la deuxième saison. Lors d’une de ces conventions, un groupe à la démarche étrange et au sourire figé vient proposer au commandant Taggart de reprendre du service pour venir sauver son peuple, les Thermians, du joug du terrible Roth’h’ar Sarris, dont la seule ambition est de détruire les Thermians jusqu’au dernier. Info ou intox ? de Dean Parisot, USA, 1999, 1 h 42, VO Avec Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Tony Shalhoub, Robin Sachs PARC\CHURCHILL eci dit, le jour où Josh a trompé Beth (Amy Smart) avec une fringuante représentante de l’autre sexe, il n’était de toute façon plus vraiment en état de discuter, dans la mesure où il avait, à lui seul, largement contribué au chiffre d’affaire des distilleries locales. Comme pour les catastrophes aériennes, l’importance à donner à ce genre d’écarts est en général inversement proportionnelle à la distance séparant le contrevenant et la principale intéressée. A priori donc, tout irait pour le mieux puisque c’est ici en cen- C taines de kilomètres qu’on pourrait compter. D’autant que dans le cas présent, Josh se réveille avec le bulbe aussi mou qu’une limace et se trouve incapable de fixer le moindre souvenir de ses ébats immoraux. Sauf que Josh a eu la mauvaise idée d’immortaliser la séance sur vidéo et que la cassette a malencontreusement déjà pris le chemin de la boîte aux lettres de Beth. de Todd Phillips, USA, 2000, 1 h 37, VO Avec Breckin Meyer, Seann William Scott, Amy Smart, Paulo Constanzo PARC\CHURCHILL no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 La Devinière est une production des Films du Fleuve, A l’école de la Providence est une production de Dérives, les deux sociétés des frères Dardenne (Rosetta) Vendredi 15 septembre à 20 h au Parc AVANT-PREMIÈRE en présence du réalisateur BENOÎT DERVAUX SÉANCE SPÉCIALE mardi 26 septembre à 20 h au Parc suivie d’une RENCONTRE-DÉBAT sur le thème de la thérapie institutionnelle Avec la participation de Michel HOCK, fondateur et responsable de la Devinière Daniel SCHURMANS, psychiatre, spécialiste de la thérapie institutionnelle des psychoses adultes, professeur d’initiation à l’ethnopsychiatrie à l’école André Vésale Autres intervenants à déterminer. Les questions et avis des spectateurs seront les bienvenus. Avec la collaboration du Centre de promotion sociale pour éducateurs (CPSE) La Devinière Le 18 février 1976, la Devinière, un lieu de psychothérapie institutionnelle, ouvrait ses portes à dix-neuf enfants réputés incurables, refusés par tous. Ni le sens commun, ni la psychiatrie, ni la pédagogie ne pouvaient les admettre, les reconnaître. Ces enfants, en somme exilés, La Devinière les a acceptés définitivement avec comme principe fondateur de ne les rejeter sous aucun prétexte. Le mot « asile » reprend son sens, un espace sans grille ni chimie, où l’on donne le droit de « vivre avec sa folie ». Durant plus de vingt ans, des liens de solidarité se sont forgés entre ceux que rien ne refait ui, comment, pourquoi, avec quelle formation, quelle réflexion, quelles intuitions, quels résultats, quelle satisfaction? Aucune de ces questions n’est abordée verbalement par le réalisateur Benoît Dervaux qui propose plutôt une plongée dans cet univers. Une véritable galaxie et comme une sonde spatiale, la caméra frôle chacune de ces planètes mystérieuses, aux caractéristiques si différentes. L’un a un visage dont les traits semblent s’enfoncer de l’intérieur, l’autre est secoué en permanence par des tics. L’une balance ses bras sans cesse et l’autre pousse des cris jour et nuit. Celui-ci bricole sans arrêt et celui-là peint avec talent. S’il y a bien quelques frictions, c’est plutôt l’harmonie qui frappe, celle d’un système solaire où chacun a trouvé sa position dans une interdépendance certaine, parfois une solidarité, quand une sorte de hell’s angel tout en piercing donne patiemment la soupe à la cuillère à sa voisine, courant d’air frais sur liquide brûlant compris. (...) Qu’en pensent les parents et les médecins d’autres institutions ? Ce n’est pas une enquête, c’est un document brut. Arrivé à son terme, le spectateur est sensibilisé à ce qu’on a choisi de lui montrer avec talent, patience, respect, sensibilité; mais il n’en sait pas plus sur le projet. Il reste avec ses questions. Ce n’est sans doute pas pour rien que ce lieu s’appelle « La Devinière ». Q Fernand Denis, La Libre Belgique de Benoît Dervaux, Belgique, 1999, 1 h 30 PARC\CHURCHILL AGES AGENDA DE RENTRÉE Initiation Internet les mercredis 20 septembre 2000 25 octobre 2000 ou 29 novembre 2000 de 9 h 30 à 17 h PAF : 1500 F Midis d'AGES de 12 h 30 à 14 h PAF : 350 F avec boissons et sandwiches Jeudi 16 novembre 2000 Entretien avec le réalisateur Benoît Dervaux Votre idée était-elle, dès le départ, de livrer un document brut, sans explication ? C’est un film qui s’est élaboré, préparé, sur près de trois ans. Je me suis vraiment interrogé sur le film qu’il fallait faire car on peut en tourner cent là-bas. Il fallait que je trouve le regard. Au départ, j’ai pensé qu’il était intéressant de passer par la parole, d’expliquer certaines choses. Mais d’autre part, je n’avais pas envie que le film prenne l’ascendant sur les choses qui sont filmées. C’est ce qui ce serait passé, à mon avis, si on avait expliqué chaque cas. Ce que je voulais, c’était une rencontre humaine entre les spectateurs et les gens de la Devinière. Vous vouliez sensibiliser plutôt qu’informer ? J’avais envie d’une rencontre, c’était là l’enjeu cinématographique. Ces gens m’ont beaucoup ému, j’avais envie d’émouvoir plutôt que de tenter d’expliquer ou de théoriser sur la folie. Je ne suis pas psychologue, je ne suis pas journaliste, mon métier c’est cinéaste et c’est par le cinéma que je voulais aborder ce thème. C’est pour cette raison que j’ai évité le commentaire. Si on en croit vos images, l’expérience de La Devinière semble avoir réussi mais on aimerait connaître les raisons d’un succès, là où tous les autres ont échoué. Beaucoup de choses ne sont pas abordées dans le film, notamment toute la réflexion à partir de laquelle Michel Hock a construit ce lieu. La grande réussite de La Devinière est d’avoir accepté des gens souffrant de symptômes complètement différents. Ailleurs on aurait tendance à mettre des autistes ensemble, par exemple. Michel a réussi à tisser des liens entre eux. Il a mis dix ans à les faire manger ensemble. (...) C’est le principe de La Devinière : créer des ponts entre des êtres, qui sont des énigmes et le resteront. Propos recueillis par Fernand Denis, La Libre Belgique A l’école de la Providence De lourdes portes métalliques, impersonnelles et froides, grises et inaccueillantes, s’ouvrent sur un homme d’une trentaine d’années, l’air affable mais ferme. Du mouvement hors cadre, des bribes de conversations, un couple qui s’avance, volontaire. Un moment d’hésitation, un ange passe, quelque chose gêne semble-t-il. La caméra s’incline pour laisser passer des jambes enfin rassurées sur leur anonymat protecteur conservé. Les portes se ferment, un cadenas est verrouillé. Gestuelle quasi carcérale. Bienvenue à l’école de la Providence d’Anderlecht oins qu’un portrait de cette école, que l’on dit « de la dernière chance », le troisième film de Gérard Preszow est le récit des multiples rencontres que le réalisateur a vécu durant l’année scolaire 98-99, lorsque chaque jour, il arpentait seul, sa DV à la main, les couloirs et les salles de la Providence. Au bout du compte, un film duel, tiraillé entre deux parties distinctes qui ne s’interpénètrent pas, ce qui malheureusement reflète la rude réalité de l’école : d’un côté les « jeunes », population plurielle chez qui l’espoir se conjugue au futur désenchanté, où le meilleur côtoie le pire au détour d’un préau un peu trop sombre ; en face, les « adultes », confrontés à un système pédagogique inadapté à la réalité de la Providence, et chez qui l’impuissance se pare parfois du masque de la fuite. Entre ces deux « planètes » comme les appelle Gérard, une fracture culturelle s’est creusée, source d’incompréhension, de rupture et dans laquelle s’immisce une violence sourde, qui peut éclater à tout instant, pour le bonheur d’une certaine presse. Entre les deux également, bousculant les « conventions », s’est imposé le cinéaste, témoin privilégié de la vie d’une école qui n’existe finalement nulle part, sauf dans le cœur de ses habitants – et il est de bon ton de parler d’habitant, tant l’institut a investi les vies (le film est aussi, quelque part, un cri d’amour de certains pour leur école). Oui, Gérard Preszow a rencontré la Providence telle que jamais on ne l’a vue, institution grouillante de vie à l’état brut où les regards se perdent souvent au-delà des murs pourris de son horizon. Ainsi, ce qui frappe de prime abord, ce sont ces groupes, d’adultes ou de jeunes, que des années d’habitudes de représentation empêchent d’être fina- 9 Jeudi 21 septembre à 20 h au Parc Subside futé : présentation des aides accessibles aux associations et entreprises du « secteur handicapés » Vendredi 15 décembre 2000 Renverser une décision administrative ou politique, c’est possible ! Projet d’économie sociale ? coopérative, ASBL, SFS… Séance d’information sur les différentes étapes d’un projet PROJECTION UNIQUE Vendredi 6 octobre 2000 en présence de Gérard PRESZOW réalisateur Mercredi 22 novembre de 14 à 16 h ou de 9 à 11 h PAF : 200 F. RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS AGES - 22 rue de Steppes 4000 LIEGE 04 227.79.91 ou 04 227 58 89 M Visitez également le site http://www.econosoc.org dédié à l’économie sociale et au secteur associatif. Avec le soutien du F.S.E LES ÉCOLES DES FEMMES PRÉVOYANTES SOCIALISTES Associations sans but lucratif lement et véritablement sincères. Devant la caméra et parmi les autres, on joue, on fuit, on se met en scène pour mieux se protéger. La violence est déjà là, dans cette sur-représentation volontaire et provocatrice. A contrario, les individus pris en particulier se montrent d’une belle humanité et font preuve de lucidité sur « l’aujourd’hui ». Moments extraordinaires où, esseulés dans le grand bâtiment, face à cette caméra intransigeante, cathartique, qui enregistre tout, du plus petit défaillement jusqu’à l’emportement violent, les masques tombent, les langues, jeunes et plus âgées, se délient. On y évoque la Providence bien sûr, mais aussi et surtout la vie. Magie de la parole libre grâce à laquelle les portes de l’école s’ouvrent enfin. Ils ne sont plus étiquetés « de la Providence », ils rentrent dans le rang de la plus belle manière qui soit : en forçant le respect par la vérité de leurs mots. Surtout, l’esprit se surprend à dresser des passerelles entre le discours des jeunes et celui des adultes, et d’y déceler des similitudes, dans l’angoisse, l’amour, l’espoir, la souffrance... Les deux « planètes » pourraient-elles se rapprocher par la parole vraie ? On voudrait répondre par l’affirmative. Enfin, brisant les limites du processus de filmage Gérard Preszow n’hésite pas à laisser la caméra aux jeunes, qui le filment, se filment, zooment une serrure, l’horaire d’ouverture des toilettes, le cul d’une fille, et qui l’interrogent sur ses volontés, ses délais, et, question combien vicieuse et pertinente, s’il inscrirait ses enfants à la Providence ! Situation limite où l’on craint un instant le « dérapage médiatique », mais qui relève finalement plus du ludique que de la provocation : ce sont des ados. Pour Preszow, ce film est aussi celui d’une mise en danger face à une réalité méconnue. Celle d’une école surmédiatisée, que son projet pédagogique initial et utopiste pousse à s’interroger continuellement sur le comment de l’éducation aujourd’hui. A l’école de la Providence est un pavé dans la mare : espérons que ses éclaboussures réveilleront les mentalités avant que les portes ne soient définitivement fermées. Michaël Ismeni de Gérard Preszow, Belgique, 2000, 1 h 25 PARC • Certificat du deuxième degré (anciennement certificat d’enseignement secondaire inférieur) • CESS - Humanités générales • • • • A N S 04 223 13 74 L I È G E 04 223 68 61 POULSEUR 04 223 03 02 SERAING 04 338 47 04 Animateur socioculturel d’enfants de 3 à 12 ans Animateur sportif et interculturel de prévention Animateur nature et environnement Animation appliquée aux personnes en manque d’autonomie • Formations continuées pour animateurs et personnel aide-soignant • Auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en collectivité • Traiteur - Restaurateur - Organisateur de banquets • Habillement - Base et spécialisations • Ameublement - Décoration du home • Accessoires mode et artisanat • Garnissage de sièges • Formation culinaire - Base et spécialisations • Connaissances de gestion (accès à la profession) • Gestion d’une ASBL activités culturelles, manuelles, artistiques, corporelles • Relations publiques (uniquement une unité de formation) RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS À PARTIR DU 21 AOÛT Certaines formations sont organisées avec le soutien du Fonds social européen no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 10 DU VENDREDI 8 SEPTEMBRE AU JEUDI 14 SEPTEMBRE PA R C 15 et 16 septembre C H U R C H I L L RÉPONDEUR-PROGRAMMATION : 04.343.24.67 VENDREDI 8 SEPTEMBRE 12:10 Saint-Cyr 12:20 Baise-moi 12:15 Les enfants du ciel 14:30 Saint-Cyr 14:00 Harry un ami qui vous… 14:00 Accords et désaccords 16:15 Harry un ami qui vous… 16:00 Accords et désaccords 17:30 American Beauty 17:15 Center Stage 18:30 Baise-moi 18:00 Les enfants du ciel 20:00 Sade 20:00 Saint-Cyr 20:15 Harry un ami qui vous… 20:00 Accords et désaccords 22:00 Belles à mourir 22:15 Baise-moi 22:30 Harry un ami qui vous… 22:00 Accords et désaccords à l’occasion de la fête nationale chilienne FONDA CHiLENA Ramada • cuisine • vins • musiciens chansons et danses du Chili SAMEDI 9 SEPTEMBRE Réservations indispensables : 04 221 39 51 14:00 Harry un ami qui vous… 14:00 Fantasia 2000 14:15 Accords et désaccords 16:00 Hathi 16:15 Saint-Cyr 15:45 Baise-moi 16:15 With or Without you 18:00 Sade 18:30 Les enfants du ciel 17:30 Harry un ami qui vous… 18:15 Accords et désaccords 20:00 Gladiator 20:15 Saint-Cyr 20:00 Harry un ami qui vous… 20:15 Accords et désaccords 22:30 Baise-moi 22:15 Harry un ami qui vous… 22:15 Accords et désaccords 14:30 Hathi 14:00 Fantasia 2000 14:00 Harry un ami qui vous… 14:15 Les enfants du ciel 16:30 Gladiator 15:45 Saint-Cyr 16:15 Harry un ami qui vous… 16:15 Accords et désaccords 18:00 Les enfants du ciel 18:30 Baise-moi 18:15 Accords et désaccords 19:45 Saint-Cyr 20:15 Harry un ami qui vous… 20:15 Accords et désaccords 22:00 Saint-Cyr 22:30 Baise-moi 22:15 Accords et désaccords 12:05 Saint-Cyr 12:10 Harry un ami qui vous… 12:15 Center Stage 14:15 Saint-Cyr 14:30 Harry un ami qui vous… 14:30 Accords et désaccords 17:30 American Beauty 17:00 Saint-Cyr 17:00 Harry un ami qui vous… 18:30 Accords et désaccords 20:00 Sade 20:00 Baise-moi 19:45 Center Stage 20:30 Accords et désaccords 22:00 Saint-Cyr 22:15 Harry un ami qui vous… 22:30 With or Without you 12:15 Baise-moi 12:10 With or Without you 12:05 Accords et désaccords 14:00 Saint-Cyr 14:15 Harry un ami qui vous… 14:00 Accords et désaccords 17:00 Saint-Cyr 17:00 Harry un ami qui vous… 18:00 With or Without you 20:00 Le mystère Picasso 20:00 Saint-Cyr 19:45 Harry un ami qui vous… 20:00 Les enfants du ciel Avant-première + cocktail 22:15 Baise-moi 22:00 Harry un ami qui vous… 22:00 Accords et désaccords 12:05 Saint-Cyr 12:10 Harry un ami qui vous… 12:15 Accords et désaccords 14:30 Saint-Cyr 14:30 Center Stage 14:15 Fantasia 2000 17:00 Saint-Cyr 17:15 Harry un ami qui vous… 18:00 Les enfants du ciel 19:45 American Beauty 20:00 Saint-Cyr 19:45 Harry un ami qui vous… 20:00 Accords et désaccords 22:05 Sade 22:15 Baise-moi 22:00 Harry un ami qui vous… 22:00 Accords et désaccords 12:00 Center Stage 12:00 Harry un ami qui vous… 12:15 Accords et désaccords 14:30 Saint-Cyr 14:15 Harry un ami qui vous… 14:00 Accords et désaccords 20:30 CONCERT : 17:00 Saint-Cyr 17:00 Harry un ami qui vous… 18:00 With or Without you Raoul Barboza/Pedro Soler 19:45 Saint-Cyr 20:00 Baise-moi 20:00 Accords et désaccords 22:00 Center Stage 21:45 Baise-moi 22:00 Harry un ami qui vous… DIMANCHE 10 SEPTEMBRE 19:30 Sade LUNDI 11 SEPTEMBRE 16:30 Accords et désaccords 15:30 Belles à mourir Hernán Fierro & Doris Aguado MARDI 12 SEPTEMBRE 16:00 Accords et désaccords 17:00 Gladiator 04.232.17.27 MERCREDI 13 SEPTEMBRE 14:45 Hathi 16:00 Accords et désaccords 16:45 Gladiator JEUDI 14 SEPTEMBRE 16:00 Accords et désaccords + Duo Fuera DU VENDREDI 15 SEPTEMBRE AU JEUDI 21 SEPTEMBRE PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 15 SEPTEMBRE + réalisateur B. Dervaux C H U R C H I L L 12:00 American Beauty 12:15 Baise-moi 12:05 Harry un ami qui vous… 12:15 Baise-moi 12:10 Center Stage 14:15 Sade 14:00 Accords et désaccords 14:15 Saint-Cyr 14:00 Sade 14:30 A la verticale de l’été 16:15 Sade 16:00 Accords et désaccords 17:00 Harry un ami qui vous… 18:15 Sade 18:00 Center Stage 17:00 Gladiator 17:30 Les enfants du ciel 18:00 Baise-moi 17:00 Emporte-moi 20:00 Saint-Cyr 20:15 Sade 20:30 Accords et désaccords 20:00 Accords et désaccords 20:00 Saint-Cyr 20:15 Sade 19:45 A la verticale de l’été 22:15 American Beauty 22:15 Harry un ami qui vous… 22:30 Baise-moi 22:00 Mission impossible 2 22:15 Harry un ami qui vous… 22:15 Sade 22:00 A la verticale de l’été 14:00 Fantasia 2000 14:00 Sade 14:15 A la verticale de l’été 15:45 Les enfants du ciel 16:00 Baise-moi 15:15 Fous d’Irène 20:00 La devinière PA R C VENDREDI 22 SEPTEMBRE 14:15 Saint-Cyr 17:30 A la verticale de l’été DU VENDREDI 22 SEPTEMBRE AU JEUDI 28 SEPTEMBRE SAMEDI 16 SEPTEMBRE 16:00 Sade SAMEDI 23 SEPTEMBRE 14:00 Fantasia 2000 14:15 Sade 14:00 Accords et désaccords 15:45 Harry un ami qui vous… 16:15 Les enfants du ciel 16:00 Saint-Cyr 17:00 Gladiator 18:00 Baise-moi 18:00 Sade 18:15 Propaganda 17:00 Gladiator 17:30 Saint-Cyr 17:45 Sade 17:00 Harry un ami qui vous… 20:00 A la verticale de l’été 19:45 Harry un ami qui vous… 20:00 Sade 20:30 Accords et désaccords 20:00 Accords et désaccords 20:15 Harry un ami qui vous… 20:00 Sade 19:45 A la verticale de l’été 22:30 Nuit des avant-premières 22:30 Nuit des avant-premières 22:00 Sade 22:15 Accords et désaccords 22:00 Mission impossible 2 22:30 Baise-moi 22:00 Sade 22:00 A la verticale de l’été 14:45 A la verticale de l’été DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 14:30 Mission impossible 2 DIMANCHE 24 SEPTEMBRE 14:00 Hathi 14:00 Fantasia 2000 14:15 Sade 14:00 Harry un ami qui vous… 14:00 Hathi 14:00 Fantasia 2000 14:15 Sade 14:00 Les enfants du ciel 16:00 Belles à mourir 15:45 Saint-Cyr 16:15 Sade 16:15 Accords et désaccords 16:00 Accords et désaccords 15:45 Harry un ami qui vous… 16:15 Sade 15:45 A la verticale de l’été 18:00 A la verticale de l’été 18:00 Les enfants du ciel 18:15 Baise-moi 18:15 Harry un ami qui vous… 18:00 Fous d’Irène 18:00 Belles à mourir 18:15 Baise-moi 18:00 Emporte-moi 20:15 Fous d’Irène 20:00 Saint-Cyr 20:00 Sade 20:30 Accords et désaccords 20:15 Mission impossible 2 20:15 Saint-Cyr 20:00 Sade 20:00 A la verticale de l’été 22:15 Baise-moi 22:00 Sade 22:30 Accords et désaccords 22:30 Baise-moi 22:00 Sade 22:15 A la verticale de l’été LUNDI 18 SEPTEMBRE LUNDI 25 SEPTEMBRE 12:10 Harry un ami qui vous… 12:15 Les enfants du ciel 12:05 Center Stage 12:15 Saint-Cyr 12:10 Emporte-moi 12:05 A la verticale de l’été 14:30 Saint-Cyr 14:00 Sade 14:30 Accords et désaccords 14:30 Harry un ami qui vous… 14:00 Sade 14:15 A la verticale de l’été 16:00 Sade 16:00 Sade 16:00 Belles à mourir 18:00 A la verticale de l’été 17:00 Saint-Cyr 18:00 Harry un ami qui vous… 17:00 With or Without you 20:15 Fous d’Irène 20:00 Baise-moi 20:15 Sade 20:00 Propaganda 22:00 Harry un ami qui vous… 22:15 Sade 22:15 Accords et désaccords MARDI 19 SEPTEMBRE 17:00 Saint-Cyr 18:00 Center Stage 17:00 Propaganda 20:15 Lumumba 20:00 Baise-moi 20:15 Sade 19:45 Harry un ami qui vous… + réalisateur Raoul Peck 21:45 M / Other 22:15 Sade 22:00 A la verticale de l’été 18:15 Accords et désaccords MARDI 26 SEPTEMBRE 12:15 Saint-Cyr 12:05 American Beauty 12:00 Propaganda 12:15 Extension du domaine… 12:10 Belles à mourir 12:10 Harry un ami qui vous… 14:30 Saint-Cyr 14:30 Sade 14:00 Accords et désaccords 14:30 Saint-Cyr 14:00 Sade 14:30 A la verticale de l’été 16:30 Sade 16:00 Accords et désaccords 15:30 Accords et désaccords 16:45 M / Other 16:00 Sade 17:30 Mission impossible 2 17:00 Gladiator 17:00 Saint-Cyr 18:30 Baise-moi 18:00 With or Without you 18:00 Sade 17:15 Extension du domaine… 20:00 A la verticale de l’été 19:45 Harry un ami qui vous… 20:15 Sade 20:00 Center Stage 20:00 La devinière 19:45 Saint-Cyr 20:00 Sade 19:45 A la verticale de l’été 22:00 Baise-moi 22:15 Sade 22:15 Accords et désaccords + rencontre-débat 22:15 Baise-moi 22:00 Harry un ami qui vous… 22:00 Propaganda MERCREDI 20 SEPTEMBRE MERCREDI 27 SEPTEMBRE 12:15 Baise-moi 12:10 Harry un ami qui vous… 12:05 Accords et désaccords 12:05 Saint-Cyr 12:05 Sade 12:10 Les enfants du ciel 14:00 Fantasia 2000 14:30 Sade 14:00 Les enfants du ciel 14:15 Fantasia 2000 14:00 Harry un ami qui vous… 13:50 A la verticale de l’été 15:00 Hathi 15:45 Saint-Cyr 16:30 Sade 16:00 Accords et désaccords 15:00 Hathi 16:00 Belles à mourir 16:15 Sade 16:00 Les enfants du ciel 17:00 Gladiator 18:00 Harry un ami qui vous… 18:30 Baise-moi 18:00 With or Without you 17:00 Gladiator 18:00 Saint-Cyr 18:15 Sade 17:45 A la verticale de l’été 20:00 Fous d’Irène 20:15 Saint-Cyr 20:15 Sade 20:00 Accords et désaccords 20:00 Accords et désaccords 20:30 Le dernier plan 20:15 Harry un ami qui vous… 20:00 A la verticale de l’été 22:15 Belles à mourir 22:30 Baise-moi 22:15 Sade 22:00 American Beauty 22:00 Fous d’Irène 22:30 Baise-moi 22:15 Sade JEUDI 21 SEPTEMBRE JEUDI 28 SEPTEMBRE 12:10 American Beauty 12:00 Harry un ami qui vous… 12:00 With or Without you 12:15 Propaganda 12:05 Belles à mourir 12:10 Le dernier plan 14:30 Saint-Cyr 14:15 Sade 14:00 Accords et désaccords 14:15 Saint-Cyr 14:00 Sade 14:00 A la verticale de l’été 16:15 Sade 16:00 Les enfants du ciel 16:15 Accords et désaccords 18:15 La devinière 16:00 Emporte-moi 17:30 A la verticale de l’été 17:00 Saint-Cyr 18:15 Sade 17:45 Propaganda 17:00 Harry un ami qui vous… 18:00 Center Stage 17:00 A la verticale de l’été 20:00 A l’école de la Providence 20:00 Baise-moi 20:15 Harry un ami qui vous… 20:00 Accords et désaccords 20:15 Ouvrières du monde 19:45 M / Other 20:15 Sade 19:45 A la verticale de l’été 22:00 Sade 22:30 Harry un ami qui vous… 22:00 Center Stage + réalisatrice M. F. Collard 22:30 Baise-moi 22:15 Sade 22:00 Extension du domaine… + réalisateur G. Preszow no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 11 DU VENDREDI 29 SEPTEMBRE AU JEUDI 5 OCTOBRE L’ Unicorne PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 29 SEPTEMBRE Antiquités 12:05 Saint-Cyr 12:10 A la verticale de l’été 12:15 Le dernier plan 14:15 Saint-Cyr 14:15 A la verticale de l’été 14:00 Accords et désaccords 17:00 M / Other 17:00 Emporte-moi 18:00 Accords et désaccords 20:15 Concert DANIEL HELIN 20:00 Saint-Cyr 19:45 A la verticale de l’été 20:00 Sade + Road Reveillon 22:15 Baise-moi 22:00 Extension du domaine… 22:00 Sade 14:15 Saint-Cyr 14:00 A la verticale de l’été 14:00 Sade 16:15 Le mystère Picasso 16:00 Accords et désaccords 18:00 La devinière 18:00 Propaganda Meubles en acajou, fruitier, chêne… du XVIIIe - XIXe siècle 16:00 Sade 16 En Neuvice (près de la place du Marché) 4000 Liège T. 04.223.23.50 - G. 0477 500.616 SAMEDI 30 SEPTEMBRE Ouvert : mer. 14-18 h • sam 10-18 h • dim 10-14 h 15:15 Lumumba 17:00 Benvenuta 17:00 Gladiator + réalisateur André Delvaux 20:00 Harry un ami qui vous… 20:00 Saint-Cyr 20:00 A la verticale de l’été 20:15 Sade 22:15 Lumumba 22:15 Baise-moi 22:15 A la verticale de l’été 22:15 Accords et désaccords 14:00 Le ballon sorcier 14:00 Hathi 14:15 A la verticale de l’été 14:00 Accords et désaccords 15:45 Harry un ami qui vous… 16:00 Saint-Cyr 18:00 Fous d’Irène 18:15 Le mystère Picasso 17:00 Le dernier plan 18:00 Accords et désaccords 20:15 Lumumba 20:15 Baise-moi 19:30 A la verticale de l’été 20:00 Sade 22:00 Extension du domaine… 21:45 Mission impossible 2 22:00 Sade 12:20 Baise-moi 12:05 Le mystère Picasso 12:10 La devinière 14:15 Saint-Cyr 14:00 A la verticale de l’été 14:00 Sade 16:15 Emporte-moi 16:00 Accords et désaccords DIMANCHE 1er OCTOBRE 16:00 La devinière LUNDI 2 OCTOBRE 15:45 Fous d’Irène 18:00 Harry un ami qui vous… 17:00 Le dernier plan 18:15 Le mystère Picasso 18:00 Sade 20:15 Lumumba 19:45 M / Other 20:00 A la verticale de l’été 20:00 Accords et désaccords 22:30 Baise-moi 22:15 A la verticale de l’été 22:00 Sade 12:05 Saint-Cyr 12:10 Mission impossible 2 12:15 Accords et désaccords 14:30 Saint-Cyr 14:30 A la verticale de l’été 14:00 Sade 17:00 Gladiator 17:15 Baise-moi 17:15 Emporte-moi 18:00 Accords et désaccords 20:00 Harry un ami qui vous… 19:45 Le mystère Picasso 19:45 A la verticale de l’été 20:00 Sade 21:45 Saint-Cyr 22:00 A la verticale de l’été 22:00 Accords et désaccords 12:05 Mission impossible 2 12:10 Extension du domaine… 12:15 Accords et désaccords 14:30 Hathi 14:30 A la verticale de l’été 14:15 Sade MARDI 3 OCTOBRE 16:00 Sade MERCREDI 4 OCTOBRE RÉDUCTION SUR LE PRIX DES PLACES DE L’EXPOSITION PICASSO 16:15 Accords et désaccords 15:15 Le ballon sorcier 16:30 Le dernier plan 17:00 Gladiator 18:15 Baise-moi 17:15 Saint-Cyr 18:15 Sade 20:00 Lumumba 20:00 Saint-Cyr 19:45 A la verticale de l’été 20:15 Sade 21:45 Harry un ami qui vous… 22:15 Baise-moi 22:00 Mission impossible 2 22:15 Accords et désaccords 12:15 Emporte-moi 12:05 A la verticale de l’été 12:10 Sade 14:00 Saint-Cyr 14:15 A la verticale de l’été 14:00 Accords et désaccords 18:15 Lumumba 17:00 Le dernier plan 17:00 Propaganda 18:00 Accords et désaccords 20:00 Harry un ami qui vous… 20:00 Mission impossible 2 19:45 Extension du domaine… 20:00 La devinière 22:30 Baise-moi 22:00 A la verticale de l’été 21:45 Sade JEUDI 5 OCTOBRE 16:00 Sade 16:00 Fous d’Irène 150 F sur présentation du billet d’entrée du Mystère Picasso Prévente Mystère Picasso aux caisses des cinémas Ecole Provinciale d’Aspirant(e)s en Nursing et de Puériculture Rue Hullos, 50/52 - 4000 LIEGE - Tél. : 04/224 78 00 DU VENDREDI 6 OCTOBRE AU JEUDI 12 OCTOBRE PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 6 OCTOBRE Le social, le paramédical, Viens à l’E.P.A.N.P. de Liège ENSEIGNEMENT DE LA PROVINCE DE LIEGE 12:05 Harry un ami qui vous… 12:10 A la verticale de l’été 14:00 Le mystère Picasso 14:15 Lumumba 14:15 Accords et désaccords 15:30 Saint-Cyr 15:45 Harry un ami qui vous… 16:00 Sade 16:15 A la verticale de l’été 17:45 L’ombre d’un doute 18:00 Le mystère Picasso 18:00 Le dernier plan 18:30 Accords et désaccords 20:00 Destinées sentimentales 20:00 Harry un ami qui vous… 20:00 A la verticale de l’été 20:30 Lumumba 22:30 Baise-moi 22:15 Sade 22:15 Mission impossible 2 14:15 Harry un ami qui vous… 14:00 Sade 14:00 Accords et désaccords 16:00 Sade 16:00 Mission impossible 2 SAMEDI 7 OCTOBRE www.prov-liege.be le pédagogique t’intéressent ? 12:10 Sade 15:00 Gladiator 18:00 Saint-Cyr 17:00 Fous d’Irène 18:00 A la verticale de l’été 18:30 Lumumba 20:15 Destinées sentimentales 20:00 Harry un ami qui vous… 20:15 Sade 20:15 Accords et désaccords 22:30 Baise-moi 22:15 Lumumba 22:15 A la verticale de l’été 14:00 Harry un ami qui vous… 14:15 Lumumba 14:00 Fous d’Irène 16:15 Le mystère Picasso 16:00 Sade 16:15 A la verticale de l’été 18:00 Harry un ami qui vous… 18:00 Accords et désaccords 18:30 Lumumba 20:15 Baise-moi 20:00 Sade 20:15 A la verticale de l’été 22:00 Mission impossible 2 22:00 Sade 22:30 Accords et désaccords DIMANCHE 8 OCTOBRE 14:30 Le ballon sorcier 16:30 Dancer in the Dark AVANT-PREMIÈRE 19:30 Destinées sentimentales LUNDI 9 OCTOBRE 12:20 Lumumba 12:15 Accords et désaccords 14:15 Fous d’Irène 14:00 A la verticale de l’été 14:00 Sade 17:15 Harry un ami qui vous… 16:15 Lumumba 16:00 Le mystère Picasso 18:00 Sade 17:45 A la verticale de l’été 20:00 Lumumba 20:00 Mission impossible 2 22:30 Baise-moi 21:45 Sade 22:30 Accords et désaccords 12:20 Le dernier plan 12:05 Fous d’Irène 12:10 A la verticale de l’été 14:00 Le mystère Picasso 14:15 Harry un ami qui vous… 14:15 Lumumba 15:45 Accords et désaccords 16:30 Sade 16:00 Fous d’Irène 17:00 Destinées sentimentales 17:45 M / Other 18:30 Lumumba 18:15 A la verticale de l’été 20:15 L’ombre d’un doute 20:30 Baise-moi 20:15 Sade 20:30 Accords et désaccords 22:15 Harry un ami qui vous… 22:15 Lumumba 22:30 Le mystère Picasso 12:15 Harry un ami qui vous… 12:10 Mission impossible 2 12:15 Le mystère Picasso 14:30 Dancer in the Dark 14:30 Lumumba 14:00 A la verticale de l’été 16:15 Sade 16:15 Accords et désaccords 16:30 Gladiator AVANT-PREMIÈRE Escalier 19:30 Destinées sentimentales 19:45 Dancer in the Dark MARDI 10 OCTOBRE MERCREDI 11 OCTOBRE 15:00 Saint-Cyr MATA-HARI 18 rue de la Régence 4000 LIÈGE Tél. 04.223.51.53 fermé le dimanche MATA-HARI « excédence » 114 chaussée du Roi Albert 4432 ANS Tél. 04.247.47.80 ouvert vendredi et samedi de 11 h à 18 h 30 LE 15/08 2 containers D’INDE (meubles et textiles) LE 28/08 2 containers du MAROC AOÛT/SEPTEMBRE nouveaux containers d’INDONÉSIE 17:30 Dancer in the Dark 17:15 Hathi 18:15 Lumumba 18:15 Le dernier plan 20:30 Presque rien 19:30 Dancer in the Dark 20:00 Sade 20:00 A la verticale de l’été 22:05 Dancer in the Dark 22:05 Lumumba 22:20 Accords et désaccords 12:20 Baise-moi 12:05 Fous d’Irène 12:10 A la verticale de l’été 14:00 Dancer in the Dark 14:15 Lumumba 14:15 Le mystère Picasso 16:45 M / Other 16:00 A la verticale de l’été 16:00 Sade 18:15 Le dernier plan 18:00 Baise-moi 19:30 Dancer in the Dark 20:15 Lumumba 20:00 Le mystère Picasso 22:05 Dancer in the Dark 22:05 Sade 21:45 Accords et désaccords JEUDI 12 OCTOBRE 16:30 Destinées sentimentales 20:00 Dancer in the Dark no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 ■ A LA VERTICALE DE L’ETE p. 13 de Tran Anh Hung, France/Vietnam, 2000, 1 h 52 ven 15 septembre à 17 h 30 Parc sam 16 septembre à 14 h 45 Parc sam 16 septembre à 20 h 00 Parc dim 17 septembre à 18 h 00 Parc lun 18 septembre à 18 h 00 Parc mar 19 septembre à 20 h 00 Parc jeu 21 septembre à 17 h 30 Parc ▼ du vendredi 22 septembre ▲ au jeudi 12 octobre au Churchill ■ ACCORDEON : p. 15 RAOUL BARBOZA/PEDRO SOLER + DUO FUERA jeu 14 septembre à 20 h 30 Parc ■ ACCORDS ET DESACCORDS p. 20 de W. Allen, USA, 1999, 1 h 35, VO ▼ du vendredi 8 septembre ▲ au jeudi 21 septembre au Churchill ven 22 septembre à 20 h 00 Parc sam 23 septembre à 20 h 00 Parc dim 24 septembre à 16 h 00 Parc lun 25 septembre à 18 h 15 Parc mar 26 septembre à 15 h 30 Parc mer 27 septembre à 20 h 00 Parc jeu 28 septembre à 16 h 15 Parc ▼ du vendredi 29 septembre ▲ au jeudi 12 octobre au Churchill ■ AMERICAN BEAUTY p. 6 de S. Mendes, USA, 1999, 2 h 02, VO ven 8 septembre à 17 h 30 Parc lun 11 septembre à 17 h 30 Parc mer 13 septembre à 19 h 45 Parc ven 15 septembre à 12 h 00 Churchill ven 15 septembre à 22 h 15 Churchill mar 19 septembre à 12 h 05 Churchill mer 20 septembre à 22 h 00 Churchill jeu 21 septembre à 12 h 10 Churchill ■ BAISE-MOI p. 4 de Virginie Despente et Coralie Trinh Thi, France, 2000, 1 h 17 ▼ du vendredi 8 septembre ▲ au jeudi 12 octobre au Churchill ■ LE BALLON SORCIER de D. Deprez, Belgique, 1999, 1 h 28 dim 1er octobre à 14 h 00 mer 4 octobre à 15 h 15 dim 8 octobre à 14 h 30 p. 18 Parc Parc Parc ■ BELLES A MOURIR p. 6 de M. Patrick Jann, USA, 1999, 1 h 38, VO ven 8 septembre à 22 h 00 Parc lun 11 septembre à 15 h 30 Parc dim 17 septembre à 16 h 00 Parc lun 18 septembre à 16 h 00 Parc mer 20 septembre à 22 h 15 Parc dim 24 septembre à 18 h 00 Churchill mar 26 septembre à 12 h 10 Churchill mer 27 septembre à 16 h 00 Churchill jeu 28 septembre à 12 h 05 Churchill ■ BENVENUTA p. 16 de A. Delvaux, Belgique/France/Italie, 1983, 1 h 45 sam 30 septembre à 17 h 00 Churchill ■ CENTER STAGE de S. Kwan, Chine, 1999, 2 h 01, VO ven 8 septembre à 17 h 15 lun 11 septembre à 12 h 15 lun 11 septembre à 19 h 45 mer 13 septembre à 14 h 30 jeu 14 septembre à 12 h 00 jeu 14 septembre à 22 h 00 ven 15 septembre à 18 h 00 lun 18 septembre à 12 h 05 mar 19 septembre à 20 h 00 jeu 21 septembre à 22 h 00 ven 22 septembre à 12 h 10 lun 25 septembre à 18 h 00 jeu 28 septembre à 18 h 00 p. 5 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill ■ DANCER IN THE DARK p. 3 de Lars von Trier, Danemark, 2000, 2 h 19, VO dim 8 octobre à 16 h 30 Parc lun 9 octobre à 19 h 45 Churchill mer 11 octobre à 14 h 30 Churchill mer 11 octobre à 17 h 30 Parc mer 11 octobre à 19 h 30 Churchill mer 11 octobre à 22 h 05 Churchill jeu 12 octobre à 14 h 00 Churchill jeu 12 octobre à 19 h 30 Churchill jeu 12 octobre à 20 h 00 Parc jeu 12 octobre à 22 h 05 Churchill ■ DANIEL HELIN EN CONCERT + ROAD REVEILLON ven 29 septembre à 20 h 15 ■ LE DERNIER PLAN de B. Peeters, Belgique, 2000, 1 h 30 mer 27 septembre à 20 h 30 jeu 28 septembre à 12 h 10 ven 29 septembre à 12 h 15 dim 1er octobre à 17 h 00 lun 2 octobre à 17 h 00 mer 4 octobre à 16 h 30 jeu 5 octobre à 17 h 00 ven 6 octobre à 18 h 00 mar 10 octobre à 12 h 20 mer 11 octobre à 18 h 15 jeu 12 octobre à 18 h 15 ■ LES DESTINEES SENTIMENTALES de O. Assayas, France, 2000, 3 h 00 ven 6 octobre à 20 h 00 sam 7 octobre à 20 h 15 dim 8 octobre à 19 h 30 lun 9 octobre à 19 h 30 p. 15 Parc p. 7 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill p. 13 Parc Parc Parc Parc mar 10 octobre à 17 h 00 jeu 12 octobre à 16 h 30 Parc Parc ■ LA DEVINIERE p. 9 de B. Dervaux, Belgique, 2000, 1 h 30 ven 15 septembre à 20 h 00 Parc mar 26 septembre à 20 h 00 Parc jeu 28 septembre à 18 h 15 Parc sam 30 septembre à 18 h 00 Churchill Churchill dim 1er octobre à 16 h 00 lun 2 octobre à 12 h 10 Churchill jeu 5 octobre à 20 h 00 Churchill ■ EMPORTE-MOI de L. Pool, Canada, 1999, 1 h 34 ven 22 septembre à 17 h 00 dim 24 septembre à 18 h 00 lun 25 septembre à 12 h 10 jeu 28 septembre à 16 h 00 ven 29 septembre à 17 h 00 lun 2 octobre à 16 h 15 mar 3 octobre à 17 h 15 jeu 5 octobre à 12 h 15 ■ LES ENFANTS DU CIEL de M. Majidi, Iran, 1998, 1 h 28, VO ven 8 septembre à 12 h 15 ven 8 septembre à 18 h 00 sam 9 septembre à 18 h 30 dim 10 septembre à 14 h 15 dim 10 septembre à 18 h 00 mar 12 septembre à 20 h 00 mer 13 septembre à 18 h 00 sam 16 septembre à 16 h 15 dim 17 septembre à 18 h 00 lun 18 septembre à 12 h 15 mer 20 septembre à 14 h 00 jeu 21 septembre à 16 h 00 ven 22 septembre à 17 h 30 sam 23 septembre à 15 h 45 dim 24 septembre à 14 h 00 mer 27 septembre à 12 h 10 mer 27 septembre à 16 h 00 ■ EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE de P. Harel, France, 1999, 2 h 00 mar 26 septembre à 12 h 15 mar 26 septembre à 17 h 15 jeu 28 septembre à 22 h 00 ven 29 septembre à 22 h 00 dim 1er octobre à 22 h 00 mer 4 octobre à 12 h 10 jeu 5 octobre à 19 h 45 ■ FANTASIA 2000 des Studios Disney, USA, 1999, 1 h 20 sam 9 septembre à 14 h 00 dim 10 septembre à 14 h 00 mer 13 septembre à 14 h 15 sam 16 septembre à 14 h 00 dim 17 septembre à 14 h 00 mer 20 septembre à 14 h 00 sam 23 septembre à 14 h 00 dim 24 septembre à 14 h 00 mer 27 septembre à 14 h 15 p. 4 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill p. 4 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill p. 3 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill p. 18 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill ■ FOUS D’IRENE p. 4 de Bobby & Peter Farrelly, USA, 2000, 1 h 57, VO ven 15 septembre à 15 h 15 Parc dim 17 septembre à 20 h 15 Parc lun 18 septembre à 20 h 15 Parc mer 20 septembre à 20 h 00 Parc dim 24 septembre à 18 h 00 Parc mer 27 septembre à 22 h 00 Parc er octobre à 18 h 00 Parc dim 1 lun 2 octobre à 15 h 45 Parc jeu 5 octobre à 16 h 00 Parc sam 7 octobre à 17 h 00 Churchill dim 8 octobre à 14 h 00 Churchill lun 9 octobre à 14 h 15 Churchill mar 10 octobre à 12 h 05 Churchill mar 10 octobre à 16 h 00 Churchill jeu 12 octobre à 12 h 05 Churchill ■ GLADIATOR de R. Scott, USA, 1999, 2 h 35, VO sam 9 septembre à 20 h 00 dim 10 septembre à 16 h 30 mar 12 septembre à 17 h 00 mer 13 septembre à 16 h 45 sam 16 septembre à 17 h 00 mar 19 septembre à 17 h 00 mer 20 septembre à 17 h 00 ven 22 septembre à 17 h 00 sam 23 septembre à 17 h 00 mer 27 septembre à 17 h 00 sam 30 septembre à 17 h 00 mar 3 octobre à 17 h 00 mer 4 octobre à 17 h 00 sam 7 octobre à 15 h 00 lun 9 octobre à 16 h 30 p. 4 Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc ■ HARRY UN AMI p. 4 QUI VOUS VEUT DU BIEN de D. Moll, France, 2000, 1 h 57 ▼ du vendredi 8 septembre ▲ au jeudi 28 septembre au Churchill sam 30 septembre à 20 h 00 Parc dim 1er octobre à 15 h 45 Parc lun 2 octobre à 18 h 00 Parc mar 3 octobre à 20 h 00 Parc mer 4 octobre à 21 h 45 Parc jeu 5 octobre à 20 h 00 Parc ▼ du vendredi 6 octobre ▲ au mercredi 11 octobre au Churchill ■ HATHI de P. Gautier, Canada, 1999, 1 h 38, Version française sam 9 septembre à 16 h 00 dim 10 septembre à 14 h 30 mer 13 septembre à 14 h 45 dim 17 septembre à 14 h 00 mer 20 septembre à 15 h 00 dim 24 septembre à 14 h 00 mer 27 septembre à 15 h 00 p. 18 Parc Parc Parc Parc Parc Parc Parc ■ LUMUMBA de R. Peck, France, 2000, 1 h 25 ▼ ▲ Churchill Churchill Churchill Les destinées sentimentales Baise-moi ■ A L’ECOLE DE LA PROVIDENCE p. 9 de G. Preszow, Belgique, 2000, 1 h 25 jeu 21 septembre à 20 h 00 Parc dim 1er octobre à 14 h 00 mer 4 octobre à 14 h 30 mer 11 octobre à 17 h 15 p. 14 lun 25 septembre à 20 h 15 Parc sam 30 septembre à 15 h 15 Parc sam 30 septembre à 22 h 15 Parc Parc dim 1er octobre à 20 h 15 lun 2 octobre à 20 h 15 Parc mer 4 octobre à 20 h 00 Parc jeu 5 octobre à 18 h 15 Parc du vendredi 6 octobre au jeudi 12 octobre au Churchill ■ M/OTHER p. 5 de S. Nobuhiro, Japon, 1999, 2 h 17, VO lun 25 septembre à 21 h 45 Churchill mar 26 septembre à 16 h 45 Churchill jeu 28 septembre à 19 h 45 Churchill ven 29 septembre à 17 h 00 Churchill lun 2 octobre à 19 h 45 Churchill mar 10 octobre à 17 h 45 Churchill jeu 12 octobre à 16 h 45 Churchill ■ MISSION IMPOSSIBLE 2 p. 4 de J. Woo, USA, 2000, 2 h 06, VO ven 22 septembre à 22 h 00 Parc sam 23 septembre à 14 h 30 Parc sam 23 septembre à 22 h 00 Parc dim 24 septembre à 20 h 15 Parc mar 26 septembre à 17 h 30 Parc dim 1er octobre à 21 h 45 Churchill mar 3 octobre à 12 h 10 Churchill mer 4 octobre à 12 h 05 Churchill mer 4 octobre à 22 h 00 Churchill jeu 5 octobre à 20 h 00 Churchill ven 6 octobre à 22 h 15 Churchill sam 7 octobre à 16 h 00 Churchill dim 8 octobre à 22 h 00 Churchill lun 9 octobre à 20 h 00 Churchill mer 11 octobre à 12 h 10 Churchill ■ LE MYSTERE PICASSO p. 7 de H. Clouzot, France, 1956, 1 h 28 mar 12 septembre à 20 h 00 Parc sam 30 septembre à 16 h 15 Churchill Churchill dim 1er octobre à 18 h 15 lun 2 octobre à 12 h 05 Churchill lun 2 octobre à 18 h 15 Churchill mar 3 octobre à 19 h 45 Churchill ven 6 octobre à 14 h 00 Churchill ven 6 octobre à 18 h 00 Churchill dim 8 octobre à 16 h 15 Churchill lun 9 octobre à 16 h 00 Churchill mar 10 octobre à 14 h 00 Churchill mar 10 octobre à 22 h 30 Churchill mer 11 octobre à 12 h 15 Churchill jeu 12 octobre à 14 h 15 Churchill jeu 12 octobre à 20 h 00 Churchill ■ NUIT DES AVANT-PREMIERES p. 8 sam 16 septembre à 22 h 30 Parc sam 16 septembre à 22 h 30 Churchill ■ L’OMBRE D’UN DOUTE de A. Hitchcock, USA, 1943, 1 h 48, VO ven 6 octobre à 17 h 45 mar 10 octobre à 20 h 15 ■ OUVRIERES DU MONDE de M. Collard, Belgique, 2000, 1 h 24 jeu 28 septembre à 20 h 15 ■ PRESQUE RIEN de S. Lifshitz, France, 2000, 1 h 40 mer 11 octobre à 20 h 30 ■ PROPAGANDA de S. Cetin, Turquie, 1999, 1 h 50, VO sam 16 septembre à 18 h 15 lun 18 septembre à 20 h 00 mar 19 septembre à 12 h 00 jeu 21 septembre à 17 h 45 lun 25 septembre à 17 h 00 mar 26 septembre à 22 h 00 jeu 28 septembre à 12 h 15 sam 30 septembre à 18 h 00 jeu 5 octobre à 17 h 00 p. 16 Parc Parc p. 14 Parc p. 16 CREA C OR massage harmonisant • W–E d’initiation les 23 et 24/09 • Formation en octobre • Séances individuelles de massage déstressant, de conscientisation et de restructuration corporelle CréaCor asbl 04 252 87 48 Parc p. 5 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill ■ SADE p. 20 de B. Jacquot, France, 2000, 1 h 40 ven 8 septembre à 20 h 00 Parc sam 9 septembre à 18 h 00 Parc dim 10 septembre à 19 h 30 Parc lun 11 septembre à 20 h 00 Parc mer 13 septembre à 22 h 05 Parc ▼ du vendredi 15 septembre ▲ au jeudi 12 octobre au Churchill ▼ LE TIROIR AUX HISTOIRES Animation pour les 4-8 ans les 6/9 et 4/10/2000 de 15 à 16 h ▼ Conférence-atelier pour adultes sur les MANDALAS le mardi 19/9/2000 à 20 h Inscriptions limitées 11 rue des Carmes 4000 Liège tél. 04 222 42 66 fax 04 221 23 95 ■ SAINT-CYR p. 4 de P. Mazuy, France, 2000, 1 h 59 ▼ du vendredi 8 septembre ▲ au jeudi 5 octobre au Churchill ven 6 octobre à 15 h 30 Parc sam 7 octobre à 18 h 00 Parc mer 11 octobre à 15 h 00 Parc ■ WITH OR WITHOUT YOU p. 5 de M. Winterbottom, Grande-Bretagne, 1999, 1 h 35, VO ▲ Le sport est-il bon pour la santé? oui ❍ non ❍ ▲ Si oui, autant bénéficier d’un encadrement « pro » oui ❍ non ❍ Si vous répondez « oui » aux deux propositions, retournez cet encart. sam 9 septembre à 16 h 15 lun 11 septembre à 22 h 30 mar 12 septembre à 12 h 10 mar 12 septembre à 18 h 00 jeu 14 septembre à 18 h 00 lun 18 septembre à 17 h 00 mar 19 septembre à 18 h 00 mer 20 septembre à 18 h 00 jeu 21 septembre à 12 h 00 Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill Vous avez gagné le droit de participer à notre journée « PORTES OUVERTES » le samedi 16 septembre de 10 à 15 h Ce jour-là, vous deviendrez membre pour 3 mois pour 3400 F. au lieu de 3700 F. Venez… 12 BIOGYM 91-93 rue Gén. Collyns Liège (quartier Citadelle) ✆ 04 224 13 73 no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 Tai Chi Chuan ITCCA asbl Renseignements : 04 367 40 24 – 0495 523 263 13 A la verticale de l’été Après la douceur mélancolique de L’odeur de la papaye verte, après la violence urbaine de Cyclo, le troisième long métrage de Tran Anh Hung s’enfonce dans la quiétude d’une famille, où les secrets et les non-dit trop loin enfouis, vont faire surface. Un nouveau chef-d’œuvre du réalisateur franco-vietnamien uong, l’aînée de trois sœurs tient un café à Hanoi. Quoc, son mari, est photographe pour la Société Botanique de la ville. Par ses fonctions, il est amené à voyager régulièrement dans le pays. Khanh, la seconde sœur, est mariée à Kien, écrivain de son état. Enfin, Lien, la cadette, travaille comme serveuse au bar de Suong. Très romantique, elle espère trouver un mari en tout point identique à Haï, leur frère aîné, avec qui elle partage un appartement et des relations très tendres et pour le moins ambiguës. S A l’occasion de l’anniversaire de la mort de leur mère, les trois sœurs se retrouvent pour honorer la mémoire de la défunte. Une grande complicité les unit et aucun sujet ne semble être proscrit durant leurs longues conversations. Mais derrière cette façade, Suong, Khanh et Lien cachent un secret, que chacune devra finalement révéler… C’est en se reposant dans la calme Hanoi lors du tournage de Cyclo, que Tran Anh Hung eut l’envie d’une histoire en accord avec la douceur et l’harmonie de la capitale vietnamienne. Un film où les relations hommefemme s’écriraient moins sur le mode de la violence (Cyclo) que sur celui de la nonchalance. Un film où les tensions entre les êtres demeurent, certes, mais où elles s’éclipsent sur un rythme lancinant. A la verticale de l’été oublie la belle rugosité de Cyclo pour hériter d’une sérénité teintée de langueur et de force : là où la violence était la seule réponse aux conflits de Cyclo (et qui conduisait le personnage principal à l’orée de la folie), la recherche de l’harmonie et de la quiétude guident les actes des trois sœurs – même si en priorité elles préfèrent pour cela se voiler la face. La confrontation ne constitue plus l’aboutissement de leur cheminement, mais plutôt l’étape nécessaire au refus des « apparences à conserver », idéologie héritée de leurs parents. Cette verticale de l’été se dresse lors de ces magnifiques séquences de levers de Lien et Haï (rythmé par les musiques de Lou Reed ou du Velvet Underground) : moment paradoxal de la journée naissante où il faut se battre contre l’assommement du sommeil, doux mais stérile, pour affronter l’espoir angoissant d’une journée inconnue. Rester dans les brumes du repos ou ouvrir les yeux face au soleil… Toute l’histoire de Suong, Khanh et Lien est contenue dans ces levers, magnifiquement orchestrés par Tran Anh Hung. de Tran Anh Hung, France/Vietnam, 2000, 1 h 52, VO Avec Tran Nu Yen Khe, Nguyen Nhu Quyn, Le Khan, Ngo Quong Hai, Chu Hung, Le Tuan Anh PARC\CHURCHILL Les destinées sentimentales Dans la plus pure tradition d’une veine romanesque qui trouve l’exacte mesure entre spectacle et sobriété, Olivier Assayas, metteur en scène méticuleux et sensuel, signe une fresque historique ample et ondoyante ainsi qu’une saga amoureuse servie par une distribution exemplaire (Charles Berling, Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert) es destinées sentimentales est sans conteste un film cher et costumé… ce qui ne doit pas masquer la particularité du résultat : une délicatesse extrême, antidote au pompiérisme de tant de sagas télévisuelles. L’action a beau se situer au début du siècle dans la grande bourgeoisie protestante, la précision fastueuse de la reconstitution n’a pas détourné Olivier Assayas de cet intimisme à fleur de peau où il excelle : on est tout de suite de plain-pied avec les personnages ; pour un peu, on entendrait battre les cœurs. Jean Barnery (Charles Berling, sobre, secret et tranchant) est un jeune pasteur, marié par erreur à Nathalie (Isabelle Huppert), une coquette éternellement insatisfaite. C’est aussi l’un des héritiers d’une grande famille dont les deux branches se partagent entre la fabrication du cognac et l’industrie de la porcelaine à Limoges. Mais la grande affaire d’Assayas, très fidèle à l’écrivain Jacques Chardonne tout au long de ce récitfleuve, c’est la naissance d’un autre couple puis sa traversée des époques, tandis que le monde se transforme, sous les coups de boutoir successifs de la Grande Guerre, du crack boursier de 1929 et, déjà, d’une redoutable concurrence internationale. Ce couple, c’est Jean, peu à peu rendu au célibat, et sa cousine Pauline (Emmanuelle Béart), plus jeune que lui et longtemps absente de France. Deux êtres aux destinées sentimentales mystérieusement conjointes, alors que Nathalie, la première épouse de Jean, poursuivra la sienne en solitaire, divorcée, percluse de ressentiment. L BONCELLES / DISON / EMBOURG / FEXHE LE HAUT CLOCHER / FLEMALLE / GRIVEGNÉE / HANNUT / HERMALLE S/ ARGENTEAU / HERSTAL / IVOZ RAMET / ROCOURT / VISÉ et nombreux cours à LIÈGE : CITADELLE / COINTE / FABRY / ST SÉVERIN / XHOVEMONT. RENSEIGNEMENTS : 04.226.72.79 K A Ï R O S Ateliers de danse contemporaine et de danse créative pour adultes et enfants RENSEIGNEMENTS : 04 360 95 30 · 04 341 07 09 · 04 344 11 37 42 rue Fosse aux Raines 4020 Liège THEATRE ARLEQUIN 22 & 23 septembre à 20h30 LE SOUPER Jean-Claude Brisville Théâtre des Capucins de Luxembourg d’après Louis Guichard, Télérama d’Olivier Assayas, France, 2000, 3 h Avec Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Charles Berling, Catherine Mouchet PARC L A l’aune du roman de Chardonne, Assayas réussit les épousailles orageuses du protestant et du romantique. Un film de glace dans un tempérament de feu. Ou, plus exactement de cris et de chuchotements, pour citer un Bergman cher au réalisateur. Les destinées sentimentales élude en effet, avec une désinvolture heureuse, tout ce qui serait arrivé si le film avait été formaté selon la bible des sagas télé. La guerre de 14, un soldat estropié dans un hôpital, un encombrement de troufions sur un quai de gare, une lettre du front, le Front populaire, quelques coups de poing sur la voiture du patron et la rumeur infilmée des ouvriers en grève. Imaginons n’importe quelle Josée Dayan se lâchant sur le coup, et l’on mesurera ce à quoi on a échappé. Gérard Lefort, Libération es destinées sentimentales dure trois heures, mais c’est un court métrage en accéléré, un jaillissement, une charge tout en changement de pieds, feintes de corps, bondissements et étirements. Un film félin. On se perdrait à vouloir rendre compte des innombrables ressorts par lesquels il se meut, et, comme aucun film depuis longtemps, émeut. Parmi ces « ressorts », les comédiens, bien sûr. Ceux qu’on appelle les seconds rôles sont là chacun comme s’ils allaient bénéficier du film tout entier. Ils existent dans leur singularité et, telles les touches de couleur franche d’une toile impressionniste, composent un ensemble qui à la fois les inclut, les respecte et les dépasse. Cet ensemble devient comme le feuillage gigantesque de la grande histoire d’amour de Jean et de Pauline, qui est la branche maîtresse du récit, et qui est aussi une extraordinaire histoire d’amour entre le film et ses acteurs principaux, Emmanuelle Béart et Charles Berling. Ces deux-là n’avaient jamais approché l’ampleur et la subtilité de ce qu’ils accomplissent ici, traversant trente ans d’Histoire et de fiction pour entrer, se tenant par la main, dans la même éternité rimbaldienne sur laquelle débouchait Pierrot le fou. Et puis il y a Huppert, sans qui peut-être tout aurait raté. On ne la voit pas très longtemps. Mais au tout début, première femme de Jean Barnery, elle impose au film une pression qui l’éjecte sans retour de la trajectoire convenue des grandes dramatiques en costumes. d’après Jean-Michel Frodon, Le Monde no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 14 AVANT-PREMIÈRE le jeudi 28 septembre à 20 h 15 au Parc EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE MARIE-FRANCE COLLARD Ouvrières du monde Lumumba AVANT-PREMIÈRE le lundi 25 septembre à 20 h 00 au Parc Le réalisateur haïtien Raoul Peck dresse un portrait nuancé d’une grande figure de l’indépendance congolaise. Un film essentiel à voir par tout ceux qui veulent comprendre le passé mais aussi le présent de l’Afrique et du Tiers Monde EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR RAOUL PECK et d’une partie de l’équipe du film En collaboration avec le Festival International du Film Francophone de Namur Caméra au poing, Marie-France Collard part en guerre contre la mondialisation. Aux quatre coins de cette planète vouée au culte de la performance, des femmes se confient, partagent leur combat et leur espoir de croire à un autre monde. Une production liégeoise stupéfiante à ne manquer sous aucun prétexte e 30 juin 1960, Patrice Lumumba devient le premier ministre, démocratiquement élu, du Congo accédant à l’indépendance. Ce jour-là, après le discours du roi Baudouin qui vante les mérites de la colonisation passée, il rappelle en un discours vengeur les humiliations, les brimades, l’exploitation féroce dont les Noirs ont été l’objet sous le régime « paternaliste » de la Belgique. Est-ce le début de la fin ? Ce jour-là, Lumumba a-t-il signé sans le savoir son arrêt de mort ? A-til franchi la ligne rouge au-delà de laquelle personne ne pourrait plus lui venir en aide ? Ou bien est-ce que cela n’a été qu’une étape dans un processus cumulatif où il allait devoir affronter la haine des colons, l’hostilité du monde politique belge, la défiance assassine des Américains, la duplicité de l’ONU, la trahison des hommes politiques katangais qui provoquèrent la sécession de la plus riche province du Congo (avec l’aide des Belges) et plonger l’ensemble du pays dans le chaos et l’anarchie ? L errière « le nouvel évangile » de la compétitivité, se cachent des vies singulières : celles d’ouvriers, d’ouvrières qui, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud, en font l’expérience directe. C’est leur parole, leur rencontre, leur vie quotidienne que le film nous propose de suivre. En Belgique et en France, Rosa et Marie-Thérèse vivent leurs derniers mois de travail dans les usines Levi’s. Leur histoire se conjugue à celle de Yanti et d’ouvrières anonymes du secteur textile pour qui, en Turquie, en Indonésie ou aux Philippines, le seul horizon semble représenté par 10, 12 ou 14 heures de travail par jour, pour un salaire dérisoire. Le film de Marie-France Collard touche là où ça fait mal, là où le sentiment amer d’une injustice sociale est le plus tenace. Avec une caméra tantôt discrète (l’émotion insoutenable sourd de l’ultime sortie de l’usine belge, filmée avec distance et respect), tantôt plus intime (creuset d’espoir refoulé, de douleur contenue, de révolte et d’incompréhension lors des entretiens personnels), et en rassemblant les ouvrières d’ici et d’ailleurs, MarieFrance Collard installe une dialectique « par l’absurde ». Alors que la mondialisation abolit les frontières géographiques dans un but de compétitivité et au détriment de la plus simple justice sociale, la réalisatrice abolit ces mêmes frontières, dans un but de solidarité sociale. Ainsi, ces ouvrières orientales, interloquées et envieuses, qui regardent sur un moniteur leurs collègues occidentales se mettre en grève (interdite dans leur pays), leur présenter leur condition et, surtout, leur adresser un message de solidarité : leur combat est similaire. D’un côté, des droits sociaux mais plus de travail, D D ans le cadre de la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence, les Femmes Prévoyantes Socialistes ont apporté leur soutien financier et militant au très beau film de Marie-France Collard. D’autre part, les F.P.S. organisent dès le 20 septembre une conférencedébat et une exposition sur la réalité des femmes de nos régions : à l’école, au travail, dans la famille... Pour tout renseignement : 04.341.63.40 de l’autre, du travail sans droits sociaux. Au-dessus, les mêmes décideurs. Magnifique séquence pendant laquelle le film déploie l’ampleur de ses ailes : recimenter des liens de fraternité que la politique de développement des puissants groupes financiers poussent à se dénouer. A la sentence simpliste qui consiste à rejeter la faute sur l’autre, Marie-France Collard répond en réaffirmant la solidarité des petits contre les grands. La solidarité des Rosetta en quelque sorte. M.I. de Marie-France Collard, Belgique, 2000, 1 h 24 Une co-production Latitudes Production, RTBF, ARTE Belgique, Movimento Production, CRRAV Nord/Pas-de-Calais, WIP. En association avec La Cinquième, TELE+, Canvas-VRT. En collaboration avec Stefilm-Italie et la Fondation Jacquemotte. Avec l’aide du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique, des Télédistributeurs Wallons, de la Région Wallonne, de la Région Nord/Pas-deCalais, de RTC-Télé Liège. Avec le soutien des Femmes Prévoyantes Socialistes de Liège, d’Eurimages, de la DGCI Coopération Internationale, de Regards Croisés asbl, de la Commission Européenne-DG Développement, de la SCAM, de Madame Laurette Onkelinx, Ministre de la politique d’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Développé et distribué avec le soutien du Programme MEDIA de la Communauté Européenne PARC Trois mois après son accession au pouvoir, Lumumba a perdu le contrôle de l’armée et du pays ; six mois après, il est mis à mort avec deux de ses compagnons par ses ennemis mortels, les responsables politiques katangais aidés encore une fois dans leur sinistre besogne par des complices belges particulièrement actifs. Si le mystère a longtemps plané sur cet assassinat, si le rôle joué par le monde politique belge dans cet événement ne fait pourtant plus de doute aujourd’hui, la mort de Lumumba a suscité en tout cas un énorme écho dans de nombreux pays du Tiers Monde pour qui l’homme politique congolais au franc parler représentait à la fois un symbole et un immense espoir. Sur cet épisode tragique, le réalisateur haïtien Raoul Peck jette un regard informé puisque lui-même a vécu une partie de son enfance au Congo à une époque où le souvenir de Lumumba était encore particulièrement vivant. En même temps, il traduit un point de vue qui a été systématiquement ignoré par le monde politique et l’opinion publique en Europe, celui des Noirs rêvant d’une véritable indépendance et de la prise en mains par eux-mêmes de leur propre destin. En ce sens, le film de Raoul Peck est tout à fait d’actualité dans la mesure où l’histoire de Lumumba représentait un possible pour l’Afrique qui ne s’est sans doute pas réalisé mais qui hante encore les consciences de ce continent brutale- ment malmené depuis la vague des décolonisations. Le réalisateur haïtien, qui a eu personnellement l’expérience de la chose politique – il a été pendant dix-huit mois ministre de la culture de son pays –, échappe aux travers du film de propagande, et, si son point de vue est engagé et favorable à Lumumba, il ne cache cependant pas les erreurs et les maladresses qu’a pu commettre au cours de sa brève carrière le leader indépendantiste. Il ne caricature pas non plus l’action politique de la Belgique, souvent dépassée par des événements dont elle ne maîtrisait pas le sens, même s’il ne cache pas les méfaits commis par nombre de ses acteurs (sans compter non plus l’immense mépris que la plupart des hommes politiques belges avaient à l’égard de ceux qu’ils considéraient comme des « sauvages »). Enfin il dres- se un portrait souvent nuancé des différents acteurs politiques de cette époque comme Mobutu, celui qui sortira finalement vainqueur de la lutte mortelle qui s’était engagée autour de la personne de Lumumba. Tout cela explique que cette nouvelle réalisation de Raoul Peck (auteur déjà de L’homme sur les quais) constitue un véritable film-événement non seulement pour les Africains mais aussi et surtout pour l’opinion publique belge à qui jamais sans doute jusqu’à présent on n’avait donné à entendre le point de vue de ceux qui, comme Lumumba, voulaient « mettre fin à l’oppression de la pensée libre, faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la déclaration des Droits de l’Homme et supprimer efficacement toute discrimination quelle qu’elle soit et donner à chacun la juste place que lui vaudront sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays » (discours du 30 juin). On soulignera enfin la qualité de la mise en scène de Raoul Peck dynamique et inventive qui privilégie le sens des événements sans négliger cependant les ressorts dramaturgiques classiques. On n’oubliera pas non plus la grande authenticité qui se dégage de la performance des deux acteurs principaux Eriq Ebouaney et Alex Descas incarnant respectivement Patrice Lumumba et Joseph Mobutu. de Raoul Peck, France/Belgique, 2000, 1 h 50 Avec Eriq Ebouaney, Alex Descas, Maka Kotto, André Debaar PARC\CHURCHILL M on travail s’est appuyé sur un souci d’exactitude. Pour fonder ma propre lecture, pour combattre les fantasmes et traiter tant de lectures divergentes, je me dois d’être exact. C’est une histoire réelle au sens où le moindre événement est authentique, très peu de moments ont été inventés et souvent seulement au niveau des détails. La plupart des faits on été recréés au plus près, au-delà de la reconstitution historique : personnages, ambiance, mode, lieu, mots. Les scènes connues par les images et les films d’actualité ont toujours gardé pour moi leur puissance d’émotion. Leur force dramaturgique est intacte. Et j’ai voulu retranscrire ces détails qui m’avaient frappé, ainsi ce vieil homme coiffé d’un chapeau, portant une petite fille dans ses bras, qui descend juste derrière Lumumba, la passerelle de l’avion de la Sabena qui l’a amené à Bruxelles… Détail pour expert ou témoin pointilleux, peut-être, mais pour moi, repère d’une mémoire et indice d’une démarche qui tend à fonder mon parti pris et mon regard sur une exploration minutieuse des images, des faits, des objets. Je participe d’une réalité qui vaut pour beaucoup de pays du Tiers Monde : nous ne maîtrisons pas notre mémoire. Je suis confronté à l’histoire du Congo, mais racontée par des historiens belges, français, américains. Non pas que ceux-ci soient particulièrement injustes, mais simplement ils ne sont pas non plus protégés des égarements d’une pensée dominante. Nous avons beaucoup de temps à rattraper, des piles de livres, des montagnes de mots. Je préfère qu’on m’accuse de « parti pris » plutôt qu’être en deçà de la réalité. J’ai voulu que Lumumba donne des éléments pour que le débat puisse suffisamment se poursuivre à armes plus ou moins égales. Le chemin est long, avant de retrouver la maîtrise de sa propre histoire. C’est aussi cela qui relie Lumumba au monde contemporain : c’est aussi d’Haïti, du Tiers Monde, et de ce Tiers Monde au sein même des métropoles européennes dont je parle, et ce n’est surtout pas une affaire de couleur de peau. Raoul Peck ENTRE¬TEMPS > Une librairie alternative, Librairie pyj contemporain s.a. > un foyer de contestation et d’utopie, > un lieu d’échange et de rencontres, … Livres neufs et d’occasion. Toutes les commandes sont possibles. Un espace café-librairie est à votre disposition … > rue Pierreuse, 19-21 B 4000 - Liège Tél&fax : 04 222 06 22 E-mail : [email protected] Ouvert du lundi au samedi de 13h30 à 18h30 22 rue Saint-Eloi 4020 Liège T. 04 344 14 08 F. 04 341 38 29 B a l l e g e e r. c o m BARRICADE Centre Culturel no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 Vous organisez Vendredi 29 septembre un concert, une piéce à 20 h 15 au Parc de théâtre, un spectacle CONCERT DE de danse, DANIEL HÉLIN Vous donnez des cours 15 Daniel Hélin précédé de de langue, de peinture, ROAD RÉVEILLON (± 45 mn) de sculpture, en présence de Stefan LIBERSKI, réalisateur Préventes : 350 FB · Le jour même : 400 FB Vous mettez sur pied Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège des formations, des ateliers, des stages, FAITES CONNAÎTRE VOS ACTIVITÉS PAR LE BIAIS DE L’INÉDIT. Tarif préférentiel pour les encarts culturels. Les Grignoux, Christine Legros : 04 222 27 78 Road réveillon e soir du 31 décembre 1999, JeanPierre Calamine doit se rendre en voiture au big réveillon organisé par des amis dans une grande maison, à la campagne. Sa femme ne l’a pas attendu. Partie avec les autres plus tôt dans l’après-midi, elle a chargé JeanPierre d’amener les huîtres et Bibiane, une parisienne qu’il connaît à peine. Celle-ci semble contrariée par cet arrangement et elle se montre d’emblée très désagréable. Le voyage et la soirée de ce couple mal assorti s’annoncent mal, d’autant qu’il va se perdre dans les petites routes de la Belgique profonde. L NOS EXPOSITIONS Daniel Hélin et sa petite guitare... déballe une tonique et bien ironique façon de faire : textes maison, comédiennes manières, de Stefan Liberski, Belgique, 1999, 37 mn Avec Clémentine Célarié, Bouli Lanners, Anne Van Der Ghinst, Frédéric Jannin, Stefan Liberski, Didier Toupy PARC talentueux regard sur le monde qui déboule, Hélin distribue quelques jolies leçons de cœur. Hugues Dorzée, Le Soir L’Accordéon : Emotion, Danse et Tradition C’est à une soirée colorée et émouvante, que vous convient les Grignoux, le magazine j@zz@round, et la Soundstation, au cinéma le Parc. A l’affiche, deux duos prestigieux qui sortent l’accordéon des cadres parfois enfermants du tango et de la valse musette : Renaud Garcia-Fons et Jean-Louis Matinier, tout d’abord, Raúl Barboza et Pedro Soler ensuite Jeudi 14 septembre à 20 h 30 au Parc Une collaboration Soundstation, j@zz@round et cinéma Le Parc, dans le cadre des Music Days parrainés par Promédia Renseignements : 04 232 13 21 PRÉVENTES : 400 FB (Churchill, Parc, FNAC) Le jour même : 500 FB Raúl Barboza Pedro Soler La Galerie Périscope 20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège dans le cinéma CHURCHILL présente Les Photographies de Philippe Herbet du 8 septembre au 16 novembre 2000 La Galerie Périscope est accessible aux heures d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir de 14 heures. Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en coproduction par l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la Communauté française, de la Ville de Liège, des Services culturels de la Province de Liège. La Galerie de Wégimont et l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège présentent à l’Espace CHURCHILL LES COULEURS DU SOIR du 5 septembre au 9 octobre 2000 Vernissage le jeudi 7 septembre de 18 à 21 heures FUGIR SEM SAIRExposition à la Galerie du Cinéma Le Parc du 9 septembre au 12 octobre 2000 ccordéoniste argentin descendant des Indiens Guaranis du nord-est de l’Argentine et du Paraguay, Raúl Barboza se consacre dès son jeune âge à l’héritage musical qui caractérise la région dite du « Litoral » et tout particulièrement la province du Corrientes. A sept ans, Raúl Barboza s’initie et reproduit à l’accordéon les mélodies que son père Adolfo Barboza, guitariste et chef d’orchestre, lui fredonne. La technique, il l’apprendra après… De génération en génération, les Guaranis s’efforcent de perpétuer la tradition par l’étonnant usage de la transmission orale. A l’écoute des valses créoles, du rasguido et du chamamé, on découvre cette tradition originale, bien distincte de celle plus connue du tango. Le chamamé, héritier métissé de la polka, de la mazurka et de la valse, avec son élan rythmico-mélodique et ses ahurissantes ambiguïtés métriques fait le bonheur de danseurs comme des joueurs de bandonéon et d’accordéon chromatique ou diatonique. « De son accordéon montent les clameurs des foules, le chant des oiseaux, les murmures du vent dans les arbres, le clapotis de la pluie, les A Le Duo Fuera Gravures réalisées à Cerveira (Portugal) en avril 2000 Cerveira – Le Fleuve – La Montagne – Le Village Maria-Augusta Araújo, Carlos Cancelinha, Dacos, Henrique Do Vale, Ilídio Duque, Chantal Hardy, Amivi Homawoo, Claire Mambourg, Patricia Minder, Àlvaro Queirós, Evelina Skemaite, Romain Van Wissem. VERNISSAGE LE VENDREDI 8 SEPTEMBRE À PARTIR DE 20 H la nouvelle poupée d’encre 16 rue Carpay 4020 Bressoux L’exposition est accessible tous les jours à partir de 15 h eur duo sera précédé par le duo « Fuera » composé de Renaud Garcia-Fons, contrebasse, et Jean-Louis Matinier, accordéon. Issu d’une séance d’improvisation, ce duo traverse différents courants musicaux tels le jazz, la musique contemporaine et les musiques traditionnelles, pour aboutir à un recueil de poèmes musicaux de haute facture que l’on retrouve sous la forme d’un CD du même nom, Fuera. L RAÚL BARBOZA fracas de la foudre. On a vu en jaillir des cascades, bondir des pumas et débouler les trains empanachés de vapeur. » Raùl Barboza est plus qu’un simple revivaliste. Les rythmes, les mélodies et les harmonies du « Litoral » ont fourni chez lui une matière aussi stimulante qu’authentique pour une véritable vocation de créateur progressiste. Sa grande virtuosité combine avec panache les deux mains dans une polyphonie et une polyrythmie étourdissantes. Son rôle rénovateur, tant comme interprète que comme compositeur, a été reconnu par le grand chanteur brésilien Milton Nascimento. A son arrivée à Paris en 1987, il fut chaudement recommandé par Astor Piazzola auprès des Trottoirs de Buenos Aires, temple du tango. « Je ne sais absolument rien du chamamé, disait en substance Piazzola, j’ai seulement entendu Raùl Barboza le jouer et j’en arrive à la conclusion que, comme avec toute musique, quand elle est très bien jouée, c’est le cas avec Raùl Barboza, il n’y a pas besoin de la connaître. Je serais incapable de jouer un chamamé, d’abord, il faut être né dans cette région d’Argentine, et, ensuite, il faut être né Barboza pour avoir cet incroyable swing correntino, comme Cocomarda, Santa Ana, et maintenant Raúl Barboza. C’est normal, Raùl n’est pas un commerçant comme la plupart de ceux qui jouent un chamamé ancien et médiocre. C’est un lutteur et il mérite notre estime et notre admiration. » Depuis quelques années, à l’égal d’artistes comme Richard Galliano ou Marc Perrone dans des registres différents, Raùl Barboza a beaucoup fait pour la réhabilitation de l’accordéon dans nos contrées. Il a participé aux concerts et enregistrements de Cesaria Evora, Pierre Barouh, Mercedes Sosa et José Carreras, entres autres. Pour sa venue exceptionnelle à Liège, il sera accompagné par le grand guitariste de flamenco Pedro Soler. no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 16 Samedi 30 septembre à 17 h au Churchill PROJECTION EXCEPTIONNELLE DE BENVENUTA D’ANDRÉ DELVAUX Suivie d’une RENCONTRE-DÉBAT avec le réalisateur André DELVAUX dans le cadre du colloque sur l’amour organisé par l’Ecole Belge de Psychanalyse Presque rien Mercredi 11 octobre à 20 h 30 au Parc AVANT-PREMIÈRE Presque rien est tout entier suspendu à la fragilité de son titre. Le fil est ténu qui raconte quelques saisons dans la vie de Mathieu, mais il tient bon. Parce que c’est le cinéma qui le trempe et le rend incassable de PRESQUE RIEN dans le cadre du Prix d’entrée habituel · Gratuit pour les participants au colloque Benvenuta Emblématique Benvenuta dans lequel Delvaux, tant l’homme que l’artiste, se livre entièrement : crise de la création, imaginaire de l’amour, enlacement du réel et de l’onirique, culture flamande, envie d’ailleurs, la beauté de l’art… Un chef-d’œuvre inépuisable avec Fanny Ardant, Vittorio Gassman, Françoise Fabian et Mathieu Carrière • Imago, le ciné-club du CHEL et d’Alliàge (en collaboration avec le cinéma Le Parc), souhaite offrir au public le plus large un choix d’œuvres traitant de l’homosexualité de manière explicite ou latente. athieu, jeune et joli garçon, passe ses vacances à Pornichet dans une villa familiale cossue. Il a l’âge du bac et de s’emmerder ferme. Il est en vacances, très occupé à ne rien faire. Mais, sur la plage, Mathieu voit que quelqu’un le considère. Un regard et peu de drague suffisent. Mathieu va tomber amoureux. L’effet d’apesanteur est étrange : cette histoire est d’aujourd’hui, elle pourrait être d’avanthier, engloutie dans un patrimoine estival typiquement français qui n’est pas sans évoquer les façons d’un conte rohmérien. Sauf que le délicieux Mathieu est amoureux du ravissant Cédric. Mais ce détail est léger, presque rien en effet. M Le meilleur Delvaux par la rigueur de la construction, la liberté et la simplicité de la mise en scène et du découpage, la tension et la progression des rapports entre les personnages. On admirera en particulier la concentration elliptique de l’espace et du temps, la maîtrise à peu près totale dans les passages, assez nombreux, de la gravité à l’humour, dans l’équilibre entre l’ironie et la sensibilité. Mais Benvenuta est aussi une œuvre déconcertante et quelque peu antithétique par sa manière de faire alterner le langage littéraire, trop intellectualisé au début, et le langage parlé et familier ; par un contraste entre la violence (l’explosion des sentiments) et la sécheresse d’un style quelque peu abrupt, plus allusif qu’explicite. Un film-mosaïque, intelligent, brillant et intéressant, où tout s’emboîte, où tout se répond. d’après Théodore Louis, La Libre Belgique d’André Delvaux, Belgique/France/Italie, 1983, 1 h 45 Avec Fanny Ardant, Vittorio Gassman, Françoise Fabian, Mathieu Carrière CHURCHILL Colloque : L’AMOUR PALAIS DES CONGRÈS DE LIÈGE Samedi 30 septembre et Dimanche 1er octobre Organisation : Ecole Belge de Psychanalyse PROGRAMME Samedi 30 septembre 9 h accueil + introduction 10 h L’amour fou par Alain DIDIER-WEILL (Paris) 11 h 15 L’amour entre littérature et psychanalyse par Jean FLORENCE (Bruxelles) + débat 14 h 30 Lettre d’amour par Francis CROUFER (Liège) 15 h L’amour encore par Christian DEMOULIN (Liège) + débat 17 h projection de Benvenuta au Churchill suivie d’un débat avec André DELVAUX 19 h 45 banquet au Jardin des Bégards Dimanche 1er octobre 10 h Amour et filiation par Bernard ROBINSON (Liège) 10 h 30 Des preuves d’amour à l’amour des preuves par Jean-Pierre WINTER (Paris) + débat Inscriptions au colloque (café, repas de midi et cinéma inclus) : 2 600 FB Banquet du samedi soir (Jardin des Bégards) : 1 700 FB A verser sur le compte : 068-2309140-82 Contact : Philippe Godard - rue de Dinant, 35 - 4800 Verviers La première force du film, c’est qu’il rend cet intérêt secondaire. Le rendant même particulièrement peu spectaculaire à l’heure où le spectacle de ce genre d’amour de moins en moins « particulier » continue à combler des heures de curiosité télé et des kilomètres de mauvais films. S’enculer vivement en plein soleil, se rouler des pelles dans la nuit propice : tout est normal, ça n’est pas le problème, parce que Lifshitz, en toute insolence, a décidé que ce n’était pas un problème. Le bonheur probablement, à moins que ce ne soit le repos éternel. Parce que, sans jeu de mot, Presque rien n’est pas gai. Dans deux de ses films précédents, Lifshitz avait déjà expérimenté que le désir n’est pas forcément une partie de plaisir. C’est toujours la même énigme qui hante les deux garçons : comment se trouver sans se perdre ? Se buter au désir obstiné d’un autre, s’y rendre, s’y ployer, s’y dépouiller. Tout amour est un amour de perdition. Il y a dans Presque rien un amour de l’amour qui transporte dans le même mouvement, sa phobie. CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque 4000 Liège (SIPS) - Tél. 04 223 62 82 - Permanence tous les jeudis de 17 à 19 h - http://www.sips.be/chel • Alliàge est une association liégeoise de gays, lesbiennes et sympathisants qui veut offrir un espace d’accueil, de parole et de convivialité, promouvoir et défendre les droits des homosexuel(le)s, offrir différents services (bibliothèque, information…) et organiser des activités culturelles ou récréatives. Alliàge - 45 rue des Bayards 4000 Liège - Tél. 04 228 04 77 (UNIQUEMENT pendant les permanences) - Permanences le 2e et le 4e vendredi du mois de 19 à 22 h d’après Gérard Lefort, Libération de Sébastien Lifshitz, France, 2000, 1 h 40 Avec Jérémie Elkaim, Stéphane Rideau, Dominique Reymond, Marie Matheron PARC http://come.to/alliage A vec talent. Audace. Honnêteté. Subtilité. Cœur et sexe, qui sont traités souvent frileusement et au détriment l’un de l’autre, trouvent enfin une véritable coexistence, dans le scénario comme à l’écran. En assumant, dans tous les sens, frontalement, cette histoire d’amour qui va voler en éclats, Lifshitz lui donne une grâce et un impact d’autant plus troublants. Sans provocation, sans gratuité, sans hypocrisie, il filme avec la sensualité et l’ambiguïté qui siéent au sujet. Ses héros, Jérémie Elkaïm, le petit bourgeois coincé, et Stéphane Rideau, le prolo torride, lui ont, ça se sent, ça se voit, fait totale allégeance et se sont donnés corps et âme. De leur jeunesse, de leur beauté et de leurs émois vient l’émotion qui nous gagne et nous emporte. d’après Michel Rebichon, Studio L’ombre d’un doute · Shadow of a Doubt COPIE NEUVE Charlie Oakley, assassin de riches veuves soupçonné par la police, se réfugie à Santa-Rosa, dans la famille de sa sœur, qui est heureuse de le retrouver. Sa nièce et filleule, pleine d’admiration pour son oncle, commence à le soupçonner d’autant qu’un détective, Jack Graham, lui révèle que Oakley est suspect itchcock a toujours soutenu que L’ombre d’un doute était son meilleur film américain. D’un point de vue technique, le film est très classique sans recherche d’effets, peut-être pour mieux marier l’insolite et le quotidien. Pour René Prédal, auteur d’une pénétrante analyse sur la peur et les multiples visages du destin dans l’œuvre d’Hitchcock, ce film associe sexe, mort et vol. Charlie, véritable Monsieur Verdoux, est un dandy qui fascine puis assassine les veuves pour les voler ; tout se dérègle lorsque sa jeune nièce amoureuse veut inconsciemment être aimée de lui. Il ne reste plus alors au séducteur qu’à essayer de H la tuer, la dernière tentative ressemblant plus, par sa lutte corps à corps et ses gestes équivoques d’enlacement, à une étreinte qu’à un assassinat. On sent que le maître a dû se défouler en tournant ce film, faisant éclater sans réserve sa faiblesse pour cette catégorie d’assassins, d’une séduction d’autant plus troublante qu’ils cherchent à se débarrasser de leur obsession et d’autrui en même temps. Certaines répliques du film comme « Le monde est une vaste porcherie » ou « Pourquoi des êtres si monstrueux existent-ils ? » traduisent toute l’ambiguïté du message qu’Hitchcock a essayé de faire passer. Malgré la mora- Réédité sur copie neuve par la Décentralisation des films classiques, cet Hitchcock rare ne sera plus disponible après le mois d’octobre. Saisir l’occasion ! le sordide du film, L’ombre d’un doute est un très grand Hitchcock. d’après Jean Tulard, Le guide des films d’Alfred Hitchcock, USA, 1943, 1 h 48, VO Avec Joseph Cotten, Teresa Wright, MacDonald Carey, Hume Cronyn PARC Alfred Hitchcock eanne est une romancière qui vit recluse dans sa belle maison de Gand. François, un scénariste, vient l’interroger à propos de ses œuvres qu’il désire adapter, où elle relate la passion d’un magistrat italien, Livio, et d’une pianiste belge, Benvenuta. Ont-ils vraiment existé ? Dans quelle mesure Jeanne s’estelle identifiée à Benvenuta qui vécut cet amour comme une passion mystique ? Au contact de François, Jeanne redécouvre la vie. Mais elle meurt des suites d’un accident. Tout comme Livio était mort, laissant Benvenuta épanouir son talent musical. Benvenuta est un film romantique, aux résonances vaguement nietzschéennes, liées au téméraire programme, au vœu insensé de Benvenuta : « la chair présente, mais domptée ». Un romantisme équivoque où le renoncement délibéré à l’amour profane est moins le fruit de l’humilité que la recherche d’une exaltation orgueilleuse qui fait chavirer les amants et plonge l’héroïne dans ces « états merveilleux » que dépeint, subtilement, La confession anonyme, le roman de Suzanne Lilar dont le film est tiré… J • Le CHEL (Cercle Homosexuel Etudiant Liégeois) offre un espace de rencontres destiné aux jeunes homosexuel(le)s jusque 30 ans qui désirent vivre sereinement leur orientation et briser leur isolement selon un esprit d’ouverture, de discrétion et de liberté. no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 17 ▲ The Truman Show POUR LE SECONDAIRE un film de RAOUL PECK CINÉMAS POUR LE MATERNEL ET LE PRIMAIRE 33 fi fil lms Kirikou et la sorcière À quelles conditions ? Les séances d’« Ecran large sur tableau noir » sont ouvertes à tous les groupes d’élèves accompagnés d’un enseignant. Il n’y a pas de nombre minimum fixé. Il suffit de choisir une séance dans le programme et de faire une réservation (indispensable !) par téléphone au 04 222 27 78. Le prix ? - 120 F par élève dans l’enseignement secondaire et supérieur - 100 F par élève dans le primaire et le maternel - Gratuit pour les professeurs accompagnants Quel intérêt pédagogique ? Tous les films du programme « Ecran large sur tableau noir » présentent un double intérêt pédagogique : ce sont des œuvres de qualité qui permettent de familiariser le jeune public avec un cinéma ayant de plus hautes ambitions que la seule distraction ; par ailleurs, leurs thèmes, leur contenu peuvent facilement être exploités ultérieurement en classe. Chaque film est en outre accompagné d’un dossier présentant de multiples pistes d’exploitation pédagogique (sauf Cinédocuments). Ce dossier est remis gratuitement aux enseignants au moment de la réservation. Pour d’autres renseignements Une brochure reprenant l’ensemble du programme « Ecran large sur tableau noir 2000-2001 » avec une description de chaque film et des pistes pédagogiques possibles peut être obtenue sur simple demande aux Grignoux, 9 rue Sœurs de Hasque, 4000 Liège. Tél. : 04 222 27 78. D’autres séances ? Si les dates proposées dans ce programme ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance à la demande en nous contactant au 04 222 27 78. mardi 17 octobre à 13 h 30 mercredi 18 octobre à 9 h 30 lundi 23 octobre à 9 h 15 jeudi 26 octobre à 9 h 30 Lumumba mardi 24 octobre à 9 h 30 jeudi 26 octobre à 13 h 30 mardi 7 novembre à 9 h 30 jeudi 9 novembre à 9 h 30 Révélations lundi 6 novembre à 13 h 30 mercredi 8 novembre à 9 h 00 mardi 14 novembre à 9 h 00 jeudi 16 novembre à 9 h 00 Erin Brockovich mardi 14 novembre à 13 h 30 vendredi 17 novembre à 9 h 15 mercredi 22 novembre à 9 h 15 jeudi 23 novembre à 9 h 00 Rosetta jeudi 23 novembre à 13 h 30 mardi 28 novembre à 9 h 30 vendredi 24 novembre à 10 h 00 jeudi 30 novembre à 10 h 00 Ressources humaines mardi 28 novembre à 13 h 30 mercredi 29 novembre à 9 h 30 lundi 4 décembre à 9 h 30 mardi 5 décembre à 10 h 00 Fucking Åmål mardi 16 janvier à 13 h 30 jeudi 18 janvier à 10 h 00 lundi 22 janvier à 9 h 30 mercredi 24 janvier à 9 h 45 Les convoyeurs attendent lundi 5 février à 13 h 30 vendredi 9 février à 10 h 00 Sleepy Hollow lundi 19 février à 13 h 30 jeudi 22 février à 10 h 00 East is East lundi 5 mars à 13 h 30 mercredi 7 mars à 10 h 00 Comme un garçon mardi 20 mars à 9 h 30 (Get Real) jeudi 22 mars à 13 h 30 au P A R C au C H U R C H I L L mardi 26 septembre à 10 h 00 jeudi 28 septembre à 13 h 30 lundi 2 octobre à 10 h 00 jeudi 5 octobre à 10 h 00 The Truman Show Les puissants mardi 10 octobre à 13 h 30 vendredi 13 octobre à 10 h 00 lundi 16 octobre à 10 h 00 mercredi 18 octobre à 9 h 45 T Princes et princesses mercredi 25 octobre à 10 h 00 vendredi 27 octobre à 10 h 00 mardi 7 novembre à 10 h 00 jeudi 9 novembre à 10 h 00 Himalaya mardi 7 novembre à 13 h 30 mardi 14 novembre à 9 h 45 vendredi 10 novembre à 10 h 00 jeudi 16 novembre à 9 h 30 ▲ L e programme d’« Ecran large sur tableau noir » comprend cette année 33 films : cette vaste palette s’adresse aux enfants du maternel et du primaire ainsi qu’aux étudiants du secondaire et même du supérieur. Shakespeare in Love Kirikou et la sorcière en Matinées Scolaires Du maternel au supérieur lundi 9 octobre à 9 h 30 mercredi 11 octobre à 9 h 45 Linnea dans le jardin mardi 21 novembre à 13 h 30 de Monet mercredi 22 novembre à 10 h 00 Le journal d’Anne Frank jeudi 7 décembre à 13 h 30 vendredi 8 décembre à 9 h 30 L’enfant au grelot mercredi 13 décembre à 10 h 00 jeudi 14 décembre à 10 h 00 La mouette et le chat mardi 9 janvier à 10 h 00 mercredi 10 janvier à 10 h 00 Viens danser sur la lune mercredi 31 janvier à 10 h 00 jeudi 1er février à 13 h 30 Le château des singes mardi 20 février à 13 h 30 mercredi 21 février à 10 h 00 Chicken Run mardi 6 mars à 10 h 00 jeudi 8 mars à 13 h 30 Eugenio mercredi 14 mars à 10 h 00 jeudi 15 mars à 10 h 00 Les voyages de Gulliver mardi 24 avril à 10 h 00 jeudi 26 avril à 13 h 30 La grenouille et la baleine mercredi 2 mai à 10 h 00 jeudi 3 mai à 9 h 30 mardi 13 février à 10 h 00 mercredi 14 février à 9 h 30 mercredi 7 mars à 10 h 00 jeudi 8 mars à 9 h 45 mardi 13 mars à 9 h 30 mercredi 14 mars à 9 h 30 mardi 27 mars à 9 h 45 mercredi 28 mars à 9 h 30 mardi 28 novembre à 10 h 00 jeudi 30 novembre à 9 h 30 ruman a trente ans, une femme charmante, une maison dans une petite ville tranquille, un boulot normal d’assureur… Il vit donc une existence heureuse et sans histoire jusqu’au jour où il devine petit à petit que toute sa vie est l’objet d’une formidable mise en scène dans un show télévisé dont il est le héros sans le savoir. Sur cette idée audacieuse, Peter Weir a construit un film attrayant qui passe progressivement de la caricature à l’émotion. Le réalisateur parvient à rendre crédibles cette réalité de science-fiction et la transformation du personnage principal qui doit véritablement prendre son destin en main. Conjuguant heureusement réflexion et mise en scène palpitante, ce film s’adresse à tous les élèves du secondaire dès douze ans. lundi 11 décembre à 10 h 00 mardi 12 décembre à 9 h 30 Shakespeare in Love mardi 19 décembre à 10 h 00 mercredi 20 décembre à 10 h 00 L mardi 16 janvier à 10 h 00 jeudi 18 janvier à 10 h 00 mardi 6 février à 9 h 45 mercredi 7 février à 10 h 00 mercredi 7 mars à 9 h 45 jeudi 8 mars à 10 h 00 mardi 13 mars à 10 h 00 mercredi 14 mars à 10 h 00 ondres, 1593. William Shakespeare, jeune auteur dramatique, n’écrit que sous l’influence favorable de l’amour… Alors qu’un directeur de théâtre lui réclame d’urgence un succès, une belle jeune femme, toquée de poésie et de théâtre, surgit dans la vie de l’écrivain. C’est elle qui va insuffler la passion dans son cœur et dans sa plume. De cet amour va naître un chef-d’œuvre : Roméo et Juliette. D’après un scénario génial truffé de références historiques et littéraires, le film présente Shakespeare d’une manière complètement décomplexée, mais il permet néanmoins une approche très intéressante de son théâtre et de son époque. Beaucoup plus accessible que le texte brut de Shakespeare, ce film allie avec bonheur divertissement et intérêt pédagogique. Présenté en version originale anglaise, Shakespeare in Love s’adresse aux élèves du secondaire, dès l’âge de quatorze ans. mardi 20 mars à 10 h 00 mercredi 21 mars à 10 h 00 La Devinière LE PARC CHURCHILL au C H U R C H I L L mardi 3 octobre à 13 h 30 jeudi 5 octobre à 13 h 30 mercredi 2 mai à 10 h 00 jeudi 3 mai à 10 h 00 lundi 7 mai à 9 h 45 mardi 8 mai à 10 h 00 ▲ et au P A R C The Truman Show C ette année, quatorze films s’adressent aux enfants de l’enseignement fondamental, dont six conviennent bien au très jeune public de maternelle. La saison s’ouvre avec la reprise de deux très grands succès de l’année passée. Kirikou et la sorcière K irikou et la sorcière évoque avec beaucoup d’élégance et de poésie l’univers des contes africains. Son graphisme particulièrement original n’est pas sans rappeler les grandes toiles du douanier Rousseau. Le film mélange de façon très réussie les traditions africaines avec des préoccupations beaucoup plus modernes. En effet, le petit Kirikou fait preuve de beaucoup d’esprit critique à l’égard des superstitions et des craintes irrationnelles que manifestent les autres villageois terrorisés par la méchante sorcière Karaba. Courageux, intelligent mais aussi dévoué et farceur, Kirikou plaira à tous les enfants de cinq ans à neuf ans. Les puissants C ’est l’histoire d’une amitié pas banale, entre deux enfants pas comme les autres. Max est un costaud gaillard de treize ans, pas très intelligent, qui est le souffre-douleur de son école. Kevin, treize ans aussi, est un petit génie malingre diminué par une grave maladie. À eux deux, ils vont défier le monde qui les entoure et, tels des preux chevaliers de la légende arthurienne, défendre les faibles et punir les méchants. La réussite du film tient à l’émotion qui se dégage de l’amitié entre les deux héros dont les rêves semblent pouvoir vaincre la dureté du monde. Il aborde des thèmes importants comme la maladie, la mort, le handicap et la différence. Ce film s’adresse à un large public d’enfants entre neuf et douze ans. ENFANTS D’AILLEURS au P A R C au C H U R C H I L L La coupe lundi 22 janvier à 13 h 30 mardi 23 janvier à 10 h 00 mardi 30 janvier à 10 h 00 jeudi 1 février à 10 h 00 Pas un de moins mardi 13 février à 9 h 30 jeudi 15 février à 13 h 30 lundi 19 février à 10 h 00 mercredi 21 février à 9 h 30 Les enfants du ciel mardi 13 mars à 13 h 30 vendredi 16 mars à 10 h 00 mardi 20 mars à 9 h 30 mercredi 21 mars à 9 h 30 Ali Zaoua mercredi 18 avril à 9 h 45 jeudi 19 avril à 13 h 30 mardi 24 avril à 9 h 30 mercredi 25 avril à 9 h 45 S on nom l’indique, le cycle « Enfants d’ailleurs » regroupe quatre films mettant en scène des enfants habitant des contrées éloignées et vivant dans des conditions très différentes des nôtres. Moins connus, ces films présentent une vision originale et nuancée de pays dont nous n’avons bien souvent qu’une représentation figée dans des stéréotypes. Mais au plaisir de la découverte s’ajoute celui de partager les expériences, les émotions d’enfants et d’adolescents dont les préoccupations et les sentiments sont sans doute universels. Disponibles seulement en version originale sous-titrée, ces films s’adressent à des jeunes de dix à quatorze ans capables de lire les sous-titres. CINÉDOCUMENTS au C H U R C H I L L Le mystère Picasso jeudi 5 octobre à 9 h 30 D’autres séances du Mystère Picasso seront organisées en fonction des demandes La Devinière lundi 9 octobre à 9 h 45 mercredi 11 octobre à 9 h 30 The Last Days mercredi 22 novembre à 9 h 30 jeudi 23 novembre à 9 h 30 T rois documentaires sont également proposés au public des écoles, spécialement aux étudiants du supérieur, mais aussi - pourquoi pas ? - à ceux du secondaire. Le mystère Picasso C e document exceptionnel (incontournable notamment pour les visiteurs de l’exposition Picasso) réalisé par Clouzot en 1956 montre le maître au travail. Par un procédé de transparence tout à fait original, le spectateur suit les traits apparaître comme magiquement, au moment même où Picasso les trace. L’assurance du trait, l’incroyable inventivité de Picasso, sa perpétuelle insatisfaction sont proprement fascinantes. En complément à ce film remarquable, un court métrage étonnant : Je sais que j’ai tort, mais demandez à mes copains, ils disent la même chose. Un prof de dessin a demandé à ses jeunes élèves de faire le portrait de Picasso : les dessins sont présentés avec les commentaires de leurs auteurs. Les enfants vont poser naïvement mais sûrement le rapport à l’argent, au beau, à l’histoire de l’art… La Devinière O uverte depuis 1976, la Devinière est un lieu de psychothérapie institutionnelle qui accueillait à l’époque 19 enfants réputés incurables et refusés par tous. Vingt ans plus tard, ce sont Zacharias, Anne, Jean-Claude, Sido, Jean-Luc, ou encore Roberto qui occupent les lieux et que filme Benoît Dervaux. Petit à petit, la relation s’installe entre le réalisateur, humain et partageur, et les pensionnaires, une relation où se côtoient souffrances, flots d’incompréhensions, mais aussi pas mal de joies inattendues, d’étonnements, de créations pudiques que le spectateur sera amené à partager. no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 18 Hathi Voici enfin en version française ce merveilleux conte indien, bercé par l’amitié indéfectible entre un petit garçon et un éléphant bien sympathique. Un film pour faire rêver les petits et grands à partir de 6-7 ans ECOLES DES PARENTS DE LIÈGE asbl LA MAISON DES PARENTS LIBRAIRIE JEUNESSE JEUX ÉDUCATIFS • BRICOLAGE ✔ COURS DE DESSIN • PEINTURE mercredi après-midi : enfants é sous le signe de l’éléphant, le petit Makbul a grandi autour de pachydermes vivant dans les forêts avoisinantes de son village natal. Il rejoint son père Sabu dans les bois afin de faire comme lui, apprendre le métier dangereux de mahout ou dompteur d’éléphants. Un jour, un éléphanteau du nom de Vikrama voit le jour et très vite, il est placé sous la protection de Makbul. Le garçon élève l’animal et les deux deviennent d’inséparables compagnons. Les années passent, Makbul et Vikrama ont grandi. L’industrie forestière a changé aussi et n’a plus besoin d’éléphants et de dompteurs. Le gouvernement décide alors de vendre Vikrama aux enchères. N vendredi matin : adultes ✔ Hathi, au rythme envoûtant, est une production canadienne tournée dans le sud de l’Inde. C’est l’histoire de la relation d’un mahout avec son éléphant. Tourné sur une période d’un an avec un souci de réalisme quasidocumentaire, ce film de fiction témoigne du lien qui unit l’homme et l’animal de l’enfance à l’âge adulte ainsi que de l’aspect profond et spirituel de leur relation. Même si nous découvrons des aspects fascinants de la culture indienne, il demeure que Philippe Gautier, dont c’est le premier long métrage, a Fantasia 2000 la sagesse de garder le cap sur la simplicité du récit. Avec très peu de dialogues et une superbe façon de faire parler les images, Gautier guide habilement et avec profondeur, l’émotion des spectateurs dans cette relation unique avec son éléphant et ce, jusqu’à son émouvant dénouement. ATELIER CRÉATIF POUR ENFANTS Pour les parents et les professionnels de l’Education • Un espace d’accueil, de rencontre et d’information Soirées-rencontre pour les parents Découvrir de nouveaux jeux et jouer ensemble - Conférences - Bibliothèque samedi matin • Un espace de formation ✔ ANIMATIONS contes, marionnettes, chansons, … Ateliers sur la communication au quotidien avec l’approche Gordon Le caractère : tous différents… Découvrir le bébé avec l’approche d’E. Pikler samedi après-midi ✔ STAGES PENDANT LES CONGÉS SCOLAIRES Contactez-nous… 54 rue de l’Eglise 4032 Chênée 04 367 63 83 Renseignements et agenda rue Léon Mignon, 14 Liège 04 223 77 22 Jeremy Arnold, Movie Maker Magazine de Philippe Gautier, Canada, 1999, 1 h 37, version française Avec Jamedar Sabu Saab, Kawadi Makbul, Noorullah, Pyare Jan, Begum Jamila A PARTIR DE 6-7 ANS PARC\CHURCHILL Le ballon sorcier · De bal VERSION FRANÇAISE DESSIN PEINTURE MODELAGE ENFANTS - ADOS - ADULTES Tél/fax 04 349 03 00 et 0477 228 126 10 rue d’Harscamp 4020 LIÈGE Longdoz oixante ans après le très beau Fantasia (succès artistique pour un échec commercial cuisant), l’industrie Disney remet le couvert. Sept nouveaux chapitres réalisés sur près de dix ans, et la présence d’une version restaurée de L’apprenti sorcier, forment le programme complet de ce Fantasia 2000. Beethoven et sa Cinquième symphonie, illustrée par des cercles et des triangles en mouvement ; des baleines qui s’envolent sur Les pins de Rome d’Ottorino Respighi ; le finale du Carnaval des animaux de Saint-Saëns animé par un flamant rose hystérique ; L’arche de Noé avec Donald et Daisy sur Pump and Circumstance de Sir Edward Elgar ; la frénésie new-yorkaise rythmée par la Rhapsody in Blue de Gershwin ; Le petit soldat de plomb d’Andersen s’anime sur un concerto de Dimitri Chostakovitch et enfin, L’oiseau de feu de Stravinsky prend le visage d’une jeune fille à la chevelure de papillon. Si certains segments sont plus réussis que d’autres, il faut avouer que le mode d’animation choisi par les réalisateurs (classique ou par ordinateur) apparaît en symbiose avec l’histoire choisie. La musique n’est pas un moyen artificiel de donner une tonalité culturelle à un scénario sans intérêt, mais vient s’inscrire dans un projet complexe, car il ne va pas de soi d’inscrire dans un même système image et musique. S de James Algar, Hndel Butoy, Francis Glebas, Paul Brizzi, Gaëtan Brizzi, Eric Goldberg, Pixote Hunt, USA, 1999, 1 h 20 Avec les musiques de Beethoven, Respighi, Saint-Saëns, Elgar, Gershwin, Chostakovitch et Stravinsky A partir de 6-7 ans CHURCHILL ophie, onze ans, a l’habitude d’aller jouer dans un parc à l’abandon, également terrain de jeu d’une bande de gamins, les Beestie Boys, qui ne comptent pas partager leur territoire avec elle. Mais un jour que Sophie reçoit d’un mystérieux inconnu un vieux ballon de cuir, qui se révèle être magique, les Beestie Boys se lient d’amitié avec elle. Pendant ce temps, un méchant promoteur veut bâtir un épouvantable projet immobilier à la place du parc. La fine équipe va tout faire pour contrecarrer ces projets sinistres. Ce sympathique film flamand présente toutes les qualités du cinéma pour le jeune public : aventures, émotion, rire et féerie. Moins classique, le contexte dans lequel se déroule ce récit est celui d’une région sinistrée, imaginaire mais dont les paysages en rappellent d’autres bien réels. Et puis, le propos écologique est traité ici d’une manière moins naïve qu’à l’habitude : il ne s’agit pas de sauver un idyllique bout de nature intacte, mais bien un véritable lieu de vie dont la disparition aurait de vraies conséquences sur la vie des enfants. S de Dany Deprez, Belgique, 1999, 1 h 30, version française Avec Martje Ceulemans, Hilde Van Mieghem, Rijk De Gooijer, Mickaël Pas, Jonas De Ro A PARTIR DE 7 ANS PARC LE THEATRE DE LA PLACE C e n t re D r a m a t i q u e d e l a C o m m u n a u t é f r a n ç a i s e D i re c t i o n J e a n - L o u i s C o l i n e t saison 2000-2001 7 C R E AT I O N S - L A C O M E D I E - L E T H E AT R E M U S I C A L L E T H E AT R E S U R L A F O I R E - L A M A R I O N N E T T E . . . Q U ’ E S T- C E Q U ’ O N AT T E N D P O U R FA I R E L A F E T E ? La Fête, on s’abonne - 04/342.00.00 avec l’aide de la Communauté française, la Ville et la Province de Liège, la Région Wallonne, la Loterie Nationale Peinture James Rizzi no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000 20 Accords et désaccords A Sweet and Lowndown Emmet Ray, un guitariste et disciple de Django Reinhardt, incarné à l’écran par Sean Penn, n’a jamais existé. Mais dans ce dernier film de Woody Allen, un faux et brillantissime documentaire, le cinéaste réussit la prouesse de le faire passer pour un authentique musicien. Swing, humour et émotion ciselée au rendez-vous ccords et désaccords est un hommage non dissimulé à l’énergie un peu foldingue, à l’ambiance sombre et superficiellement gaie des années trente. On retrouve ici les belles voitures rutilantes, les cabarets illicites, la fumée des cigares, les porte-jarretelles et le whisky de contrebande qui se boit au goulot. Emmet Ray est un grand, un très grand guitariste. Il le dit, il le sait et ne rate pas une seule occasion de le faire savoir à qui veut bien l’entendre, même si sa rengaine du génie méconnu a depuis belle lurette lassé les patrons des petits cabarets où il se produit. Mais Emmet Ray s’en fout, il n’écoute personne, c’est un artiste… Mégalo, parano sur les bords, il a tout A un tas d’idées géniales, comme celle de se faire construire une balançoire dorée sur laquelle il descendra du ciel, accompagné de sa fidèle gratte, prêts tous les deux à éblouir la foule. La seule limite qu’il s’accorde, c’est de reconnaître qu’il est beaucoup moins talentueux que Django Reinhardt, This French Gipsy, son idole, son maître, son frère presque jumeau. Macho aux plaisirs simples, son grand truc est d’aller dégommer des rats dans la décharge du coin, histoire de rigoler et de se détendre, tant il est vrai qu’il est du genre nerveux, trac aux tripes et bouffées d’angoisses. Mais il sait aussi être poète et regarder la lente marche des trains de marchandises sur des voies désertes, la nuit sous le ciel étoilé. ccords et désaccords a le charme classique d’un film qui se soucie peu d’effets formalistes pour se préoccuper uniquement de la conduite de son récit, porté par ses personnages et la qualité du casting - enfin calmé, Sean Penn n’a jamais été aussi convaincant. C’est en ordonnant une suite de petits riens assemblables à l’infini et en alternant scènes intimes et performances scéniques qu’Allen parvient à toucher quelque chose de la nécessaire solitude de l’artiste qui se méfie de la reconnaissance, tout en ne pouvant s’empêcher de faire étalage de sa virtuosité comme dans la scène hilarante du concours d’amateurs. Et c’est ainsi qu’il a l’élégance de faire oublier que ce film ne parle finalement que de lui-même, de son fantasme de génie enfoui opposé à son élan vital d’homme de spectacle. Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles de Woody Allen, USA, 1999, 1 h 35, VO Avec Sean Penn, Uma Thurman, Samantha Morton, Michael Sprague, Molly Price, Gretchen Mol PARC\CHURCHILL C omme beaucoup de films d’Allen, mais avec un entrain et un naturel rarement atteints, Accords et désaccords met en œuvre une liberté pratiquée, revendiquée. Cette liberté est dangereuse, c’est celle d’Icare. Elle dépend d’ailes artificielles que l’on nomme fiction. Traité avec condescendance par les Américains comme un comique qui se serait pris pour un intellectuel, avec une bienveillance paresseuse par les Européens cultivés comme le plaisant fournisseur d’une occasion « culturellement correcte » de se distraire chaque année, Allen est bien autre chose. Un explorateur audacieux des possibilités de l’invention cinématographique, qui s’est construit un territoire fictionnel comme il s’est construit une « bulle » de production, non pour y ronronner, mais pour y mener sans entraves des expérimentations radicales. Toute l’élégance consiste à ne jamais exhiber le caractère expérimental d’un film où des événements impossibles ne cessent de se produire, où tout joue sur l’aléatoire et la variation. Accords et désaccords n’est ni un film sur le jazz ni un film sur un musicien. C’est, à ce jour, le dernier état, réjouissant, des travaux du Dr Allen aux prises avec ses objets étranges qu’on nomme un personnage, un récit, l’imaginaire, la folie. Jean-Michel Frodon, Le Monde R E S TA U R A N T Enigmatique, fascinant, habité par une truculence fine et sarcastique, Daniel Auteuil incarne un Marquis de Sade jouisseur, et assoiffé de liberté, un « moraliste » éclairé qui navigue avec insolence dans les eaux troubles et ensanglantées de la Terreur Oui, j’ai été libertin. Tout ce qu’on peut concevoir dans ce genre là, je l’ai fait. Mais je ne suis pas un criminel, pas un meurtrier, il n’y a pas d’idées sans corps et pas de corps sans idées. 794, c’est la Révolution dans son moment le plus violent, la Terreur, et le Marquis de Sade est retourné en prison. Décidément, il sera suspect à tous les régimes et le pouvoir puritain de Robespierre, qui instaure le culte de l’Etre suprême, ne peut voir qu’un ennemi dans ce très grand seigneur devenu agitateur, libertin et athée, « homme très immoral », « indigne de la société » et auteur de la scandaleuse Justine. Sade a cinquante ans. Il a connu tant de Bastille et de Saint-Lazare que la clinique Picpus où on l’enferme lui apparaît comme un paradis terrestre : « une société choisie d’aimables femmes »… Picpus est une fausse maison de santé où les aristocrates et les affairistes qui le peuvent encore, sauvent leur tête en vidant leurs poches. A qui, Sade, désargenté, doit-il cette faveur ? A sa maîtresse, MarieConstance Quesnet – il l’appelle Sensible – qui préserve la vie de son terrible amant en offrant ses charmes au conventionnel Fournier, proche de Robespierre. Dans les couloirs et les jardins de Picpus, où survivent, comme hors du monde réel, des grâces d’Ancien Régime, Sade trouve toute une société, tout un monde dont il va faire les acteurs de son théâtre. Sade metteur 1 P en scène, grand ordonnateur, revient en piste. Mais peut-être l’âge et une certaine fatigue l’ont-ils humanisé. Metteur en scène aussi avisé qu’inspiré, Benoît Jacquot a eu la bonne idée de ne pas se frotter à une adaptation sulfureuse (et forcément foireuse) des écrits du célèbre Marquis. Il a choisi de s’attacher à un moment bien précis de la destinée exceptionnelle de Sade et de son œuvre : une époque où la censure avait la main particulièrement lourde et où les têtes tombaient. Libertin et incorrigible provocateur, Sade a réussi à passer à travers les filets du pouvoir profitant du chaos ambiant et de quelques relations bien placées. Malgré son enfermement et son statut de prisonnier, il continue de mener la danse. C’est lui qui orchestre les désirs, ridiculise les nantis de l’Ancien Régime et fustige l’hypocrisie de ceux qui servent la Terreur. Chez Benoît Jacquot, Sade est en quelque sorte un « moraliste » épris de liberté. Certes il ne donne pas de leçons qui nous permettraient de cerner le bien et le mal. Mais il n’a pas son pareil our faire un film qui ne se passe pas ici et maintenant, mon seul parti-pris était d’être de plain-pied : la familiarité, la programmation volontaire, décidée, d’un oubli immédiat qu’il s’agit d’une époque passée. Quand Kubrick réalise Barry Lindon, il choisit de filmer le XVIIIe siècle anglais comme si c’était une autre planète, un autre monde, un monde disparu avec des usages étranges, un mystère ou une opacité de ce qui n’est plus. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le plus possible de faire en sorte que, dans les gestes, dans les paroles, même si ces gestes et ces paroles obéissent à des lois d’une époque passée, ils parlent directement à quelqu’un d’aujourd’hui. Benoît Jacquot LA MARIOUCHE SPÉCIALITÉS MAROCAINES : COUSCOUS, TAGINES, GRILLADES… PLATS À EMPORTER FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE 23 RUE SOUVERAIN-PONT · 4000 LIÈGE · 04 222 14 88 SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT pour être ce grain de sable impertinent dans les rouages nauséabonds d’une dictature, d’être le poil à gratter de ces consciences assoupies qui cimentent l’ordre social. Une fois encore, Daniel Auteuil a choisi un rôle méphistophélique où il fait merveille. Avec un jeu sobre, tout en retenue, avec une belle économie dans les gestes et les répliques, il fait vibrer le magnétisme, le feu intérieur, l’inquiétante lucidité de son personnage. Enfin, on ne peut que s’émerveiller face à la qualité des dialogues finement ciselés : on a droit à une écriture qui interpelle le spectateur contemporain que nous sommes tout en conservant le style, la musique et l’esprit du 18e siècle. de Benoît Jacquot, France, 2000, 1 h 40 Avec Daniel Auteuil, Marianne Denicourt, Jeanne Balibar, Grégoire Colin, Jean-Pierre Cassel, Isild Le Besco, Philippe Duquesne Scénario de Jacques Fieschi d’après le roman de Serge Bramly PARC\CHURCHILL DUO A partir de 1 900 F Alliances LIÈGE - HUY - NAMUR CATALOGUE SUR DEMANDE Jusqu’au 30 octobre 2000 – 10 % + gravures gratuites sur présentation de cette annonce • • • • 90 Place St-Lambert (Ilot St-Michel) 4000 LIÈGE – 157 rue Puit-en-Sock 4020 LIÈGE – 1 place St-Séverin 4500 HUY – 14 place du Marché aux Légumes 5000 NAMUR – 04.223.65.77 04.342.82.41 085.23.65.76 081.22.60.01 NOUVEAU : SITE INTERNET www.langohr.joaillier.com R E S TA U R A N T Sade