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du 8 septembre
LE JOURNAL DES CINÉMAS
au 12 octobre
LE PARC & CHURCHILL
BELGIQUE-BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
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cinémas
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NUIT A R C \ C
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2000
N ° 105
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août
C E N T R E
CULTUREL LES
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4 0 0 0 L I È G E
SADE
un film de Benoît Jacquot
ACCORDS ET DÉSACCORDS
un film de Woody Allen
AVANT-PREMIÈRE + COCKTAIL
mardi 12 septembre 20 h au PARC
un film de
Tran Anh Hung
un film de
Benoît Dervaux
AVANT-PREMIÈRES vendredi 15 et mardi 26 septembre voir p. 9
un film de
RAOUL PECK
LES DESTINÉES SENTIMENTALES
un film de Olivier Assayas
LUMUMBA
Avant-première en présence du réalisateur
lundi 25 septembre 20 h 15 au PARC
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
Sade
2
oici une rentrée 2000 particulièrement décoiffante avec une série
impressionnante de rencontres et
d’événements exceptionnels.
La Devinière de Benoît Dervaux, A
l’école de la Providence de Gérard
Preszow, Ouvrières du monde de
Marie-France Collard sont des documentaires de création où vous verrez
à quel point le cinéma est un outil précieux, indispensable et particulièrement fécond pour interroger le réel et
les divers problèmes de société avec
toute leur complexité.
Tout en traitant des sujets très différents, les trois films ont pas mal de
points en commun. Ils rendent dérisoire la traditionnelle frontière qui viendrait séparer le film de fiction du documentaire. Chacun à leur manière, ils
offrent une incroyable force d’émotion
à leurs personnages, à des protagonistes qui en cherchant leur place dans
la société parviennent à nous bouleverser, nous aident à réfléchir et apportent l’épaisseur et la pertinence de leur
regard sur des sujets aussi vastes que
la folie, l’enfermement, l’enseignement, le travail, la mondialisation. Les
trois réalisateurs qui viendront présenter leur film au Parc ont été ani-
V
Equipe de rédaction
Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni
Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier
Graphistes
Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Mise en pages & Photogravure
Yves Schamp
Flashage
Merlin sprl
Impression
Masset sa
Contact publicité
Les Grignoux · Christine Legros
Editeur responsable
J.M. Hermand
5 rue G. Rem · 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay LIÈGE/DROIXHE
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc LIÈGE
Programmation quotidienne sur répondeur
04.343.24.67
Avec l’aide du Ministère de la Communauté française,
du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinémas.
més par une même passion : celle du
cinéma et des sujets qu’ils mettent en
scène. Cela nous change radicalement
du brouet audiovisuel dominant.
En épinglant les quatre films en tête
d’affiche (Sade de Benoît Jacquot,
Accords et désaccords de Woody
Allen, Lumumba de Raoul Peck, Les
destinées sentimentales d’Olivier
Assayas), on peut se rendre compte
que les films d’époque reprennent du
poil de la bête. Pourtant, s’ils sont de
facture classique, ils sont à mille lieues
de toute forme d’académisme.
En imaginant un quasi sosie de
Django Reinhardt, Woody Allen continue de se raconter avec une autodérision tour à tour mélancolique et
savoureuse : il jongle toujours avec les
affres de la création et l’égotisme torturé des artistes.
Si Benoît Jacquot s’attaque à Sade,
ce n’est pas pour enfiler quelques anecdotes sulfureuses relatées dans les
livres d’histoire. Grâce au talent d’acteur de Daniel Auteuil et au travail
d’écriture de son scénariste Jacques
Fieschi, le cinéaste français nous offre
une image résolument contemporaine du turbulent marquis, un homme
farouchement épris de liberté.
De liberté, il en est également question dans le très beau Lumumba de
Raoul Peck. Poignant, engagé, nécessaire, ce film coproduit avec la
Belgique remet les pendules à l’heure
et dévoile les rapports peu glorieux
que notre pays « petit petit » a entretenu avec son ancienne colonie
d’Afrique noire.
Avec Les destinées sentimentales,
Olivier Assayas brosse une chronique
amoureuse qui embrasse une grande
partie du siècle avec un incroyable
mélange d’éclat et de ferveur contenue. Quand le cinéaste évoque
quelques grands événements du siècle,
ils ne nous prend jamais pour des
demeurés et ne nous inflige pas les
reconstitutions d’époques attendues
(tout le contraire des feuilletons historiques où sévit l’indécrottable
Depardieu). Dès que la mise en scène
d’Olivier Assayas se met à cerner avec
maestria, précision et sobriété un
contexte historique, c’est pour mieux
nous attacher aux destinées, au
moindre battement de cœur des héros
qui traversent le tourbillon des
époques.
Le volet musical de cette programmation se partage entre les retrouvailles avec Daniel Hélin, enfant chéri
tant de la salle du Parc que des
concerts au café, et la découverte de
deux duos prestigieux (Raul Barbosa
– Pedro Soler et le duo Fuera) qui sortent l’accordéon des chemins parfois
trop balisés du tango et de la valse
musette. Il s’agit dans ce dernier cas
d’une organisation commune avec la
Soundstation et Jazzaround.
Les amateurs de nuits blanches
branchées et divertissantes auront droit
à une nuit d’avant-premières avec
quatre films américains parmi les plus
attendus de la rentrée. Et miracle, cette
nuit aura lieu à la fois au Parc et au
Churchill.
Que les turbulences électorales et
l’humour cubiste de Pierre Kroll ne
vous empêchent pas de vous frotter
au génie inventif de Picasso. On vous
rappelle que dans le cadre de l’exposition, nous avons acquis les droits de
distribution du film de Henri-Georges
Clouzot, Le mystère Picasso. Les
billets d’entrée du film, disponibles en
prévente dès à présent aux caisses des
cinémas, vous donneront une forte
réduction pour l’exposition Picasso.
Nous vous quittons en remerciant
nos annonceurs, culturels ou commerciaux, qui sont des partenaires
fidèles et indispensables de ce présent
journal.
Séances de midi : on reprend !
L
es séances de midi au Churchill recommencent dès le vendredi 8 septembre.
Prix d’entrée unique : 150 F
Attention : le film commence à l’heure indiquée. Pas de bandes-annonces !
Evénements
Mardi 12 septembre à 20 h au Parc
AVANT-PREMIÈRE du Mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot,
en collaboration avec l’asbl Musées de Liège. Cocktail après la projection.
Jeudi 14 septembre à 20 h 30 au Parc
L’ACCORDÉON : EMOTION, DANSE ET TRADITION
Concert Raul Barbosa-Pedro Soler + Duo Fuera
En collaboration avec la Soundstation et j@zz@round.
Vendredi 15 septembre à 20 h 00 au Parc
AVANT-PREMIÈRE de La Devinière en présence du réalisateur Benoît Dervaux.
Samedi 16 septembre à 22 h 30 au Parc et au Churchill
NUITS DES AVANT-PREMIÈRES.
Jeudi 21 septembre à 20 h 00 au Parc
PROJECTION UNIQUE de A l’école de la Providence
en présence du réalisateur Gérard Preszow.
Lundi 25 septembre à 20 h 15 au Parc
AVANT-PREMIÈRE de Lumumba
en présence du réalisateur Raoul Peck et d’une partie de l’équipe du film.
En collaboration avec le Festival International du Film Francophone de Namur.
Mardi 26 septembre à 20 h 00 au Parc
PROJECTION de La Devinière
suivie d’une rencontre-débat sur le thème de la thérapie institutionnelle.
Mercredi 27 septembre à 20 h 30 au Churchill
AVANT-PREMIÈRE du Dernier plan
en présence de Benoît Peeters et François Schuiten.
Jeudi 28 septembre à 20 h 15 au Parc
PROJECTION UNIQUE d’Ouvrière du monde
en présence de la réalisatrice Marie-France Collard.
Accords et désaccords
LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS
LE PARC & CHURCHILL
GÉRÉS PAR LE CENTRE CULTUREL « LES GRIGNOUX »
ASBL 9, RUE SŒURS DE HASQUE, 4000 LIÈGE
TÉL. 04.222.27.78 · FAX 04.222.31.78
PROGRAMMATION ET INFOS : http://www.grignoux.be/
E-MAIL : [email protected]
Les inédits du cinéma n° 105
du 8 septembre au 12 octobre 2000
Tirage : 57 000 exemplaires
A la Caravane des quartiers, on prépare le grand repas du dimanche
(voir article et photos en p. 6).
Vendredi 29 septembre à 20 h 15 au Parc
DANIEL HÉLIN EN CONCERT,
précédé de la projection de Road réveillon
en présence du réalisateur Stefan Liberski, réalisateur.
Samedi 30 septembre à 17 h 00 au Churchill
PROJECTION EXCEPTIONNELLE de Benvenuta d’André Delvaux
suivie d’une rencontre-débat avec le réalisateur.
Dans le cadre du colloque organisé par l’Ecole belge de psychanalyse.
Mercredi 11 octobre à 20 h 30 au Parc
AVANT-PREMIÈRE de Presque rien,
dans le cadre de la reprise de la saison du ciné-club Imago.
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
3
Extension du
Dancer in the Dark
domaine de la lutte
Quelques avant-premières exceptionnelles avant une sortie programmée au Parc et au
Churchill à partir du 13 octobre. Une Palme d’Or indiscutable réalisée par Lars von Trier, le
savant fou du cinéma, et survolée par une une actrice aérienne : Björk
L’adaptation du roman culte de Michel Houellebecq par
Philippe Harel (La femme défendue) où la dissection d’une
solitude contemporaine s’accorde avec une philosophie de vie
lucide et parfois désespérée, mais qui ne ferme pas la porte à
un meilleur lendemain
Lundi 9 octobre
à 19 h 45 au Churchill
AVANT-PREMIÈRE de
DANCER
IN THE DARK
Tous les spectateurs
seront invités après la
projection au café
l’Escalier pour une
consommation gratuite
TALKING IN THE DARK
hilippe Harel aime les partis pris de
mise en scène et s’en sort bien.
Après sa belle Femme défendue, Harel
s’attaque au roman de Michel
Houellebecq, Extension du domaine
de la lutte, et nous donne à suivre un
héros sans nom, immobile, pratiquant
la devise de Schopenhauer qui
conseille de vivre le présent comme
s’il était passé. Car, si certains ont une
vie excitante et variée, d’autres sont
réduits à la masturbation et à la solitude. C’est ce qu’on appelle la loi du
marché.
Extension du domaine de la lutte
est donc une expansion du domaine
du vide. Vide du manque de communication, donc d’amour et de tout ce
que cela entraîne dans nos sociétés
modernes. Vide physiquement et
moralement ressenti par ce héros sans
nom, simple technicien en informatique (Philippe Harel, austère et désespéré), chargé d’aller vendre un logiciel en province avec son collègue
Tisserand (José Garcia, à voir absolument), moins chanceux en amour que
lui mais encore plein d’illusions. Pas
de dialogue, juste des voix off qui commentent de manière distanciée les
… et vendredi, j’ai été danser à
l’Escalier et… j’ai vu Björk !
« Björk à l’Escalier ? »
ben quoi ? Ils ont bien eu la
chanteuse de Garbage
« tu parles des cd’s d’occase du
Misere Record ? »
non non, Björk et Shirley
Manson, comme j’te vois
« et elles servent au Coffee,
peut-être !! »
oui, oui…
« alors, c’est pour elles qu’ils
ont tout rénové ? »
… oui, jusqu’aux toilettes…
impressionnant…
« on y va ? »
chhhhuuuttt, ça commence…
P
états de faits et d’âme de ce quotidien
sans sel. Le spectateur en est l’observateur privilégié et il suffit de peu pour
qu’il ne sombre, avec le héros, dans
cet enfer sans les autres, au milieu des
autres.
Première image du film : une
femme danse seule et se déshabille.
Dernière image : un couple valse.
Harel ne condamne pas complètement
son héros au désespoir, à la déprime. Il
y a de l’espoir, mais le chemin est long.
d’après Fabienne Bradfer, Le Soir
de Philippe Harel, France, 1999, 2 h 00
Avec Philippe Harel, José Garcia,
Catherine Mouchet
CHURCHILL
SOCIÉTÉ DANTE ALIGHIERI
DE LIÈGE
COURS D’ITALIEN
• 1er niveau : 9-11h • 2e niveau : 11-13h
• 3e niveau : 9-11h • 4e niveau : 11-13h
ULg 7 place du XX Août, Salle de l’Horloge, Liège
à partir du samedi 23/09
Renseignements : 04 223 50 52 - 04 366 53 57
Séance info : jeudi 14/09 à 18 h, Salle de l’Horloge
Possibilité d’obtenir un diplôme délivré par la Société Dante Alighieri de Rome
… tu n’as encore rien vu !
vant les projections cannoises, Lars
von Trier a fait distribuer un petit
mot aux journalistes leur demandant
de ne pas révéler la fin de Dancer in
the Dark. C’est plutôt du début du film
qu’on préférerait ne pas parler, pour
préserver cette sensation si rare de
pénétrer dans un monde inconnu, le
plaisir épuisant de ces longs instants
pendant lesquels on chemine effrayé
(et si c’était un piège ?) et émerveillé
(Catherine Deneuve est si belle ; Björk,
pauvresse à grosses lunettes, fend le
cœur rien qu’en souriant). Parler de
Dancer in the Dark, c’est forcément
en atténuer le mystère mais pas la
beauté, indestructible.
A
Quelques impressions de voyage.
Avant que le rideau ne s’ouvre sur
l’écran, on entend dans la pénombre
un prélude musical indéchiffrable :
D
héroïque et triste, un peu exalté.
Ensuite, on découvre Catherine
Deneuve et Björk en train de répéter
une comédie musicale. Leur chanson,
My Favorite Things, est une tentative
de disséquer le bonheur sur un rythme
de valse. Mais les deux interprètes ne
s’accordent pas. Sur scène, Björk vole
la vedette à Catherine Deneuve qui
boude comme une débutante ; du
coup, sur l’écran, c’est elle qui vole la
vedette à Björk.
C’est à la fois très compliqué et
lumineusement simple.
Björk s’appelle Selma ; Catherine
Deneuve, Cathy, elles travaillent dans
une usine, dans un drôle de pays que
Lars von Trier, au bout d’un moment,
nous désigne comme les Etats-Unis.
Derrière ses grosses lunettes, SelmaBjörk, immigrée tchèque ne voit pas
bien. A son poste de travail, elle se laisse guider, ensorceler par le rythme des
machines, jusqu’à ce que la musique
en surgisse et qu’elle se mette à chanter. Plus tard, un personnage – Jeff, le
soupirant de Selma – se moquera de ce
goût pour la comédie musicale en
demandant : « Est-ce que je me mets
à chanter et à danser, moi ? ».
C’est vrai, pourquoi se met-on à
chanter en plein milieu de la vie, ou
même d’un film ? C’est la plus belle
des questions que pose Lars von Trier
dans Dancer in the Dark.
Thomas Sotinel, Le Monde
de Lars von Trier, Danemark, 2000, 2 h 19,
VO
Avec Björk, Catherine Deneuve,
David Morse
Palme d’Or et prix d’interprétation féminine
(Björk), Cannes 2000
PARC\CHURCHILL
ancer in the Dark n’aurait évidemment pas la même prestance sans son exceptionnelle interprète principale. Il n’existerait
peut-être même pas du tout, puisque Björk, qui a aussi composé les morceaux qu’elle chante, en est aussi la source
d’inspiration majeure - clin-d’œil et hommage aux antécédents de son modèle, Lars von Trier glisse par deux fois dans ses
dialogues un « it’s so quiet » qui renvoie au clip du même titre signé Michel Gondry, qui la métamorphosait, déjà, en héroïne de
comédie musicale. Ce qu’accomplit Björk dans le film est dément. Tour à tour mocheté à grosses lunettes, petite taupe
déboussolée trébuchant tragiquement sur les arêtes du monde et corps gazeux en apesanteur, aussi aérien que sa voix escaladant
les octaves, elle se donne au film sans retenue, devançant toujours d’une tête son personnage dans la béatification. Elle sait que
dans les shows de cinéma du grand artificier von Trier, il faut savoir passer en force. Elle y parvient avec une grâce surréelle et
emporte tout le film sur ses ailes.
Jean-Marc Lalanne, Libération
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
4
Gladiator · Le gladiateur
Fous d’Irène · Me, Myself and Irene
Mission : Impossible 2 · M:I-2
idley Scott (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise) descend
dans l’arène et assène un fameux coup de torchon au péplum !
Étonnamment, le film respecte la véracité historique, mais il n’en
prend pas moins de larges libertés avec les événements réels.
harlie est « le » flic bonasse de Rhode Island : tout le monde
l’aime bien, mais personne ne rate une occasion de se moquer
plus ou moins gentiment de lui ou d’abuser de sa naïveté naturelle. Cocufié par un nain noir parano, largué par sa femme, « papa »
de trois gosses fort bronzés et au QI exponentiel, ridiculisé par ses
voisins, raillé par des collègues hypocrites, Charlie accepte tout
sans broncher.
A
R
Ainsi, l’Empereur Marc Aurèle, à l’issue de la dernière bataille
remportée contre les Germains par le général Maximus, a décidé
de faire de Rome une république. L’Empereur choisi Maximus
pour assurer sa succession, au grand dam de Commode, son héritier naturel, qui voit s’éloigner à jamais les lauriers impériaux.
Commode assassine son père, se proclame nouvel Empereur de
Rome, et condamne Maximus à mort. Mais on ne se débarrasse pas
si facilement du meilleur général de Rome.
C
Un jour que le vase à humiliations déborde, Charlie pète les
plombs, un câble et toutes les durites : apparaît alors Hank, son
double violent, irascible, macho et vulgaire, qui a décidé de remettre
à l’heure les pendules.
Blessé, Maximus va être recueilli par des marchands d’esclaves
et vendu à Proximo, ancien gladiateur reconverti dans l’organisation de combats dans une enclave romaine de la côte nord-africaine. Maximus, surnommé « l’Espagnol », devient le meilleur
combattant, le préféré du public.
Amené à escorter Irène dans l’état voisin, Charlie/Hank va être
embarqué dans une course poursuite où malfrats et flics véreux
(les mêmes) veulent lui faire la peau. La moins déboussolée de tous
n’est certainement pas Irène, qui se coltine en alternance le gentil
Charlie (amoureux d’elle) et l’incontrôlable Hank, qui veut juste la
baiser.
A Rome, pour plaire au peuple et contre l’avis du Sénat,
Commode a remis sur pieds les jeux du cirque, abolis sous le règne
de son père. Proximo décide de rejoindre la capitale avec ses gladiateurs.
de Bobby et Peter Farrelly, USA, 2000, 1 h 57, VO
Avec Jim Carrey, Renée Zellwegger, Anthony Anderson, Mongo Brownlee,
Chris Cooper, Michael Bowman, Richard Jenkins, Anna Kournikova
PARC\CHURCHILL
T
de Ridley Scott, USA, 2000, 2 h 35, VO
Avec Russel Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen, Richard Harris,
Oliver reed, Derek Jacobi, Djimon Hounsou
PARC
L
’erreur aurait été de ne faire de cette superproduction qu’un
immense et vain spectacle avec morceaux de bravoure, combats
dans l’arène, décapitations, tigres sanguinaires et vues
panoramiques... Le cinéaste n’est pas tombé dans ce piège. A la
façon de James Cameron, qui a su faire de Titanic un grand spectacle
et un drame intimiste, Scott a réussi à rendre la grandeur des fastes
et des folies de la Rome impériale et, en même temps, à signer un
drame à hauteur d’homme, celui d’un destin qui bascule.
out le film repose sur les épaules du formidable Jim Carrey et la
facilité confondante avec laquelle il dédouble sa personnalité,
mais aussi son physique, sa gestuelle, sa voix. Deux Jim Carrey pour
le prix d’un, donc, font le miel de cette comédie très incorrecte et
vraiment disjonctée, où, avec une truculence peu courante chez les
yankees mainstream et une férocité jubilatoire, les frères Farrelly
transforment les codes de l’American way of life en véritable jeu de
massacre. Personne et rien n’est ici épargné. Racisme, sexe, loi,
animaux, famille, bon goût, bienséance, morale passent à la caméramoulinette des cinéastes, qui débite les tabous, pulvérise les interdits
et nous vaut dans une succession de gags outranciers – beaucoup se
situent sous la ceinture, certes – une partie de franche rigolade.
d’après Michel Rebichon, Studio
p rOlOn g AtIOns · p rOlOn g AtIOns · PROLONGATIONS · p rOlOn g AtIOns
Michel Rebichon, Studio
Avis du distributeur
C
e film qui enchaîne sans
près Brian de Palma, c’est au tour de John Woo de se coller à
cette seconde adaptation de la série culte des années 60. Le
réalisateur hong-kongais réussit à nouveau une formidable symphonie cinématographique, jouant du rythme du récit, chorégraphiant les combats, virevoltant avec la caméra et saupoudrant le tout
d’une grâce romantique incomparable.
Alors qu’il se repose au calme, à flanc de montagne, Ethan Hunt
reçoit un message lui demandant de se rendre à Séville, où sa nouvelle mission difficile mais pas impossible lui sera communiquée.
Sean Ambrose, ancien collègue de Hunt et passé du côté sombre
de la force est en possession d’un dangereux virus, baptisé joliment Chimère, avec lequel il peut décimer l’humanité entière en
quelques heures. Hunt est chargé de récupérer ladite Chimère et
l’antidote avec, tout aussi joliment appelé Béllérophon. On lui
impose la belle Nyah Hall, cambrioleuse professionnelle et en substance, ancienne petite amie d’Ambrose, chargée de l’amadouer
et de lui faire baisser la garde. Hunt et son équipe débarque en
Australie pour une chasse au virus à moto, en voiture, en hélicoptère, sur câble et à pied.
de John Woo, USA, 2000, 2 h 06, VO
Avec Tom Cruise, Dougray Scott, Thandie Newton, Ving Rhames,
Brendan Gleeson, Anthony Hopkins
PARC\CHURCHILL
L
’essentiel est bien sûr dans la mise en scène et nulle part ailleurs.
Sur le canevas prévisible offert par un script pour le moins cousu
de fil fluo, Woo greffe ses préférences visuelles à lui. Max Ophuls du
combat sophistiqué et du vol de colombes hystériques, Joseph Von
Sternberg de la poursuite infernale, le cinéaste enchaîne les
morceaux de bravoure comme d’autres les perles. Mais outre qu’il
profite des potentialités les moins anecdotiques du scénario pour
libérer une poignée d’obsessions à lui (paranoïa, schizophrénie...),
John enjolive également les moments calmes du film. Woo fait
partie des très rares cinéastes d’aujourd’hui à pouvoir faire beau et
fort à partir de schémas croqués mille fois au cinéma. Pour un film
de genre comme celui-ci, que demander de plus ?
d’après Oliver de Bruyn, Première
Les enfants
du ciel
Harry, un ami
qui vous veut
du bien
Saint-Cyr
li, un jeune écolier issu d’une
famille pauvre du sud de Téhéran,
égare les chaussures de sa jeune sœur
Zarha. Pensant que leurs parents n’auront pas les moyens d’en acheter
d’autres, ils décident de se partager
une même paire de tennis pour aller à
l’école. Zarha la portera le matin et
son frère, l’après-midi.
L’idée de départ du film vient d’une
histoire vraie : celle d’un frère et d’une
sœur si pauvres qu’ils devaient se partager une paire de tennis. Sous l’aspect d’un conte sur la misère, j’ai surtout cherché, d’une part à montrer
comment l’extrême pauvreté de mes
héros ne les prive à aucun moment
de leur dignité, et, également à décrire les joies simples de l’enfance. (...)
Dans chaque société, il y a toujours
des problèmes entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas.
Et cela crée pas mal de conflits. Nous
sommes victimes des inégalités économiques et en quête de justice sociale. C’est la mission de l’art de s’attaquer à ces problèmes, aussi longtemps qu’ils persistent.
n devrait toujours se méfier des
copains oubliés qui resurgissent
dans notre vie, tels des diablotins farceurs sautant hors de leur boîte. On
devrait surtout se méfier de ces sangsues, trop amicales sous un masque
d’ange gardien, qui voudraient se
racheter de ces années d’oubli en montrant toute l’amitié qu’elles éprouvent
encore et toujours pour nous.
Attention, pour chacun de nous, un
Harry veille...
ans un style épuré, réaliste et parfois presque trop austère, Patricia
Mazuy recrée cette époque, marquée
aussi bien par les fastes de Louis XIV
que par l’importance excessive de la
religion. Mais derrière la création de
l’école de Saint-Cyr, derrière les histoires troubles, on sent que ce qui a
surtout passionné Mazuy, c’est le destin hors du commun de M me de
Maintenon.
Fascinée par le comportement de
cette femme, qui, à force d’ambition
sociale, d’intrigues et d’avilissements
moraux, a fini par se faire une place
parmi les plus puissants, la réalisatrice démonte un à un tous les mécanismes psychologiques qui la conduisent à vouloir faire racheter ses fautes
passées. La peur de l’enfer, voilà ce
qui régit les actes de cette femme
maudite, magnifiquement interprétée
par Isabelle Huppert, qui a véritablement pris ce rôle à bras-le-corps,
acceptant ses ambiguïtés, ses perversions, ses failles et ses brisures. Elle
est éblouissante.
Children of Heaven
interruption des scènes de
sexe d’une crudité appuyée et des
images d’une violence particulière
peut profondément choquer
Baise-moi
certains spectateurs.
idèlement adapté du roman de
Virginie Despentes, coréalisé par
l’écrivain et la cinéaste Coralie Trinh
Thi, Baise-moi commence par une
plongée douloureuse dans la violence
quotidienne, presque routinière, que
certains hommes font subir aux
femmes. Sur le bitume, les trafics et
la prostitution, ou, derrière les façades,
les coups du grand frère, les mots qui
méprisent, les sexes qui se dressent
pour exiger de force ce qu’ils perçoivent comme leur dû. La scène de viol
collectif qui clôt le prologue est terrible, utilement terrible. Faut-il être
« cru » pour être cru (du verbe croire) ? Ces cinéastes répondent par l’affirmative. Elles ne prennent pas de
gants face à un réel qui ne s’embarrasse pas non plus de manières. (...)
« gore ». Des victimes tombent, des
mots d’auteur fleurissent, et l’on se dit
que Baise-moi va virer au cynisme, à
la provoc’ roublarde et à l’épate-bourgeois. On se trompe, car une émotion
véritable s’installe, car aussi le final
tragique tourne le dos à toute « romantisation », plonge plutôt dans un désespoir balayant les reproches d’incitations à la violence élevés par certains.
Remarquablement joué par Karen
Bach et Raffaëlla Anderson, deux transfuges du « hard », Baise-moi s’inscrit
en « sérieux » dans la lignée du burlesque et déjà hyper-brutal C’est arrivé près de chez vous, (...) il nous
confronte à la cruauté d’une société
enfantant des monstres. Quand l’art
se fait cri d’alarme, y rester sourd est
peut-être le vrai scandale.
Sexe et violence se mêleront dans
la fugue sanglante de Manu et Nadine,
comme si Thelma et Louise avait rencontré les univers du porno et du
de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi,
France, 2000, 1 h 17
Avec Raffaëlla Anderson, Karen Bach
CHURCHILL
F
Louis Danvers, Le Vif/L’Express
Passeport cinéma
A
ELLE
NOUV
U LE
FORM
partir de ce 8 septembre, de nouveaux passeports entrent en vigueur.
Ces passeports accorderont à son détenteur et à son accompagnant une
réduction à 140 F (par personne), au Parc et au Churchill :
– pour 8 films sur l’année, au choix du détenteur du passeport,
– pour 4 films par programme proposés par le Parc-Churchill et annoncés à
chaque fois en page 4 de l’Inédit.
Le passeport est valable tant que les films se trouvent à l’affiche.
Pour cette période-ci, les 4 films proposés sont :
• Harry un ami qui vous veut du bien
• A la verticale de l’été
• Saint-Cyr
• Accords et désaccords
Réservé aux écoles partenaires du projet culturel Parc-Churchill : HAUTE-ECOLE LÉO ELI
TROCLET – COLLÈGE ST LOUIS – COLLÈGE ST SERVAIS – ESAS (assistants sociaux) – ISELL (EDUCATEURS
+ Ste CROIX) – CPSE (ÉDUCATEURS PROMOTION SOCIALE) – INSTITUT ST JOSEPH CHÊNÉE.
A
Majid Majidi
de Majid Majidi, Iran, 1998, 1 h 28, VO
Avec Mir Farrokh Hashemian, Mohammad
Amir Naji, Bahare Sedeqi, Nafise JafarMohammadi, Fereshte Sarabandi, Dariush
Mokhtari
CHURCHILL
O
Soutenu par les interprétations
remarquables des six acteurs principaux (mention spéciale à Sergi Lopez,
loin de sa « douceur pornographique »), le film n’est pas sans rappeler les ambiances pesantes et angoissantes des meilleurs Hitchcock.
Dominik Moll revisite avec maestria
les règles du drame psychologique classique : sur un scénario tout en rebondissements et en non-dit, et grâce à
une mise en scène sobre mais directe, le réalisateur signe un suspense
stressant, où le huis-clos ne fait
qu’ajouter encore au malaise omniprésent.
de Dominik Moll, France, 2000, 1 h 52
Avec Sergi Lopez, Laurent Lucas, Mathilde
Seigner, Sophie Guillemin
CHURCHILL\PARC
D
d’après Thierry Klifa, Studio
de Patricia Mazuy, France, 2000, 1 h 59
Avec Isabelle Huppert, Jean-Pierre Kalfon,
Simon Reggiani, Anne Marev,
Nina Meurisse, Morgane Moré,
Jean-François Balmer
Prix Jean Vigo 2000
CHURCHILL\PARC
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
Emporte-moi
Une jeune adolescente québécoise à la charnière de sa vie, confrontée à un tourbillon de
questions duquel elle sortira un peu plus femme. Un film aux images splendides, couronné
par les interprétations tout en finesse de Miki Manojlovic (Underground), Pascale Bussières
(When Night is Falling) et de la jeune, mais expérimentée, Karine Vanasse
our Hanna, 13 ans, l’année 1963
sera celle où tout se décide. Au
détour d’une salle de cinéma, elle fait
la rencontre de Nana, incarnée par
Anna Karina dans Vivre sa vie de JeanLuc Godard. Fascinée, elle y voit une
ressemblance avec son professeur, avec
qui elle tente de développer une relation privilégiée. Hanna cherche à devenir une femme entre ses parents qui
s’aiment et se détestent à la fois, aux
côtés d’un frère aîné tendre et complice et aussi, en compagnie de sa seule
amie, Laura, qui l’attire par sa différence et sa sensualité. Hanna, fille d’un
père juif apatride, poète inconnu, tourmenté et maladroitement aimant, et
d’une jeune mère québécoise catholique, fragile et surmenée, tente de
trouver ses repères dans ce monde qui
l’entoure. Au terme des épreuves qui
marquent sa vie cette année-là, Hanna
comprend, comme le dit l’envoûtante
et sensuelle Nana, qu’elle est libre mais
surtout responsable de vivre sa vie.
P
Voilà incontestablement un « beau
film », comme on le dirait d’un visage,
d’un paysage ou d’une chorégraphie
5
With
or Without You
Rosie et Vincent veulent un bébé. Hélas, malgré leurs
galipettes érotiques récurrentes, rien n’y fait : le ventre de la
demoiselle demeure désespérément plat. Du coup, l’ambiance
se gâte
our son septième film en quatre
ans, Michael Winterbottom (Jude,
Welcome to Sarajevo...) plante sa
caméra dans l’intimité d’un couple de
protestants nord-irlandais prêt à tout
pour se reproduire. La concorde apparente qui règne entre les deux tourtereaux ne va cependant pas tarder à
être lézardée par l’apparition d’un électron libre frenchy qui révèle les contradictions et autres hypocrisies du couple
british.
P
qui s’offrent joliment au regard. Si le
sujet d’Emporte-moi pourrait éventuellement laisser indifférent, il faut
rendre à la réalisatrice la réussite esthétique d’un film qui parle en priorité
plus aux sens qu’à l’intellect. Ainsi, en
plus des paroles des standards musicaux de l’époque qui illustrent idéalement et parcimonieusement les
séquences, les merveilleux paysages
de la campagne québécoise et l’architecture de Montréal acquièrent devant
la caméra de Pool, une aura et une
dimension magnifique. A côté du récit
explicite, se tissent des interactions
entre les lieux et les personnages, où
l’ambiance des premiers répond aux
états d’âme des seconds.
Emporte-moi ravira les amateurs du
cinéma canadien (francophone ou non)
et sera une belle occasion pour les autres
de le découvrir avec grand plaisir.
de Léa Pool, Québec, 1999, 1 h 34
Avec Karine Vanasse, Alexandre Mérineau,
Pascale Bussières, Miki Manojlovic,
Charlotte Christeler
Bayard d’or de la meilleure comédienne,
Karine Vanasse, Namur 1999
CHURCHILL
Le sujet est digne d’un feuilleton
télé basique, mais Winterbottom, grâce
à la nervosité de sa mise en scène et à
l’excellence de ses comédiens, transcende l’argument. Et signe une comédie virevoltante qui stigmatise les fauxsemblants de la vie conjugale.
L’apparition de l’ex-girl-friend de
Vincent, coiffeuse délicieusement vulgaire, Rosie et sa volonté de tout balancer aux orties, le charme un rien poussif du Français, Winterbottom multi-
plie les bifurcations scénaristiques,
musarde en chemin, rigole avec ses
personnages secondaires et réussit à
sublimer les destins monocordes de
ses protagonistes.
d’après Olivier de Bruyn, Première
de Michael Winterbottom, Grande-Bretagne,
1999, 1 h 35, VO
Avec Dervla Kirwan, Christopher Eccleston,
Yvan Attal
CHURCHILL
Propaganda
Center Stage
Il sera certainement dit un jour que l’avenir du cinéma se lèvera en Orient.
Comédie burlesque très satirique, brûlot politique qui se joue des frontières et du « sacro-saint »
droit du sol, succès commercial et critique en Turquie, Propaganda pousse l’art de l’humour
sur des chemins engagés oubliés sous nos latitudes. Un bain turc cinématographique duquel
on ressort ragaillardi
L’histoire d’une star chinoise du muet qui s’est suicidée
à 25 ans après une campagne de presse diffamatoire. Un destin
tragique magnifié par la mise en perspective aérienne de
Stanley Kwan
n 1948, à l’époque où se construit
le nouvel Etat-nation turc, Mehdi,
douanier, est chargé de construire la
frontière entre la Syrie et la Turquie
selon les ordres stricts d’Ankara. Or,
il se trouve que cette frontière passe
au beau milieu de son village natal. Et
aussi absurde que soit ce tracé, le zélé
douanier ne peut s’y opposer… Les
habitants vont alors vivre des situations aussi déchirantes que délirantes :
les familles, les troupeaux de moutons
vont être séparés, exilés dans deux
pays différents. A moins d’obtenir un
passeport et un visa en bonne et due
forme, le médecin ne peut plus soigner ses patients de l’autre côté, l’institutrice ne peut rejoindre ses élèves
dans l’autre pays, les tourtereaux en
sont réduits à faire l’amour à travers
les barbelés, et Mehdi lui-même doit
barrer le passage à son meilleur ami.
E
C’est avec une ironie décapante et
hilarante que le cinéaste montre ce
monde ubuesque, qui n’a pourtant rien
d’imaginaire. Le film s’inspire d’événements précis et d’un lieu réel, et
nous renvoie évidemment à toutes ces
frontières arbitraires instaurées sans
tenir compte des réalités humaines, à
l’absurdité d’un monde où sitôt le mur
de Berlin tombé, d’autres se construisent dans le sang.
Heureusement, il n’y a point de
sang ni de grands discours théoriques
dans Propaganda, mais plutôt une
série de micro-événements burlesques
qui, s’ils nous interrogent, constituent
avant tout un plaisir de cinéma. Dans
des paysages lumineux et grandioses –
Propaganda n’a rien du petit film fauché tiers-mondiste – le cinéaste met
en scène des personnages pittoresques
avec une verve et une grandiloquence
qui n’est pas sans rappeler celle d’un
Kusturica. Un film qui, une fois de
plus, confirme que l’humour reste l’arme la plus efficace contre la bêtise…
Magazine Diagonal
de Sinan Cetin, Turquie, 1999, 1 h 50, VO
Avec Metin Akpinar, Kemal Sunal, Maltem
Cumbul, Rafet El Roman
CHURCHILL
remière star du cinéma chinois,
Ruan Lingyu est disparue en 1935
à l’âge de 25 ans. Elle avait débuté à
16 ans et interprété des dizaines de
rôles pour les grands studios de
l’époque. A l’apogée de sa carrière,
Ruan Lingyu, la Garbo chinoise, faisait l’objet d’un véritable culte. Fragile,
victime de la presse à scandale, elle
s’est suicidée le jour de la fête des
femmes. Center Stage est une fiction
qui raconte comment, plus de soixante ans plus tard, une équipe de film de
Hong-Kong (emmenée par Stanley
Kwan et Maggie Cheung jouant leur
propre rôle) part pour Shanghai afin
de reconstituer sa vie et sa carrière.
Center Stage met en perspective la vie
de Ruan Linguy à travers reconstitutions, extraits de ses films et interviews
de l’équipe en tournage constituant
ainsi une réflexion en miroir sur le
cinéma.
Le film vaut pour ce qu’il dit sur les
rapports des stars avec leur public.
Ruan Lingyu connaît peut-être trop
vite l’opulence et la liberté de mœurs
qui va avec. Mais cette dépendance
n’est rien en regard de celle qui la lie
P
à son public, tout-puissant pour décider de ce qu’elle a le droit de faire ou
non. En l’occurrence, les hommes peuvent avoir des relations adultères ; les
femmes, non. La parabole résonne
avec force en Chine contemporaine
où la condition des femmes n’a pas
tellement changé (avec en filigrane un
plaidoyer pour la cause des homosexuels) et vaut aussi pour l’Occident
où les personnages publics sont encore fréquemment menacés dans leur
vie privée sous prétexte de morale.
Gérard Delorme, Première
de Stanley Kwan, Chine, 1999, 2 h 01, VO
Avec Maggie Cheung, Tony Leung Kar Fai
Ours d’Argent et meilleure actrice,
Berlin 1999
CHURCHILL
M/Other
Un homme et une femme
pris dans la vie moderne de
Tokyo. Quand le jeune fils
d’un premier mariage de
l’homme débarque de façon
inattendue dans l’intimité du
couple, c’est tout un
équilibre fragile du quotidien
qui se met à vaciller
e cinéaste Nobuhiro Suwa a choisi d’être le plus proche possible de
ses trois personnages : la femme, Aki,
beaucoup plus jeune que son compagnon Tetsuro, père d’un gamin de huit
ans, Shun, timide et ne voulant surtout pas perturber les habitudes du
couple. L’action du film se concentre
sur les gestes essentiels du quotidien :
manger, dormir, faire la vaisselle, travailler, se côtoyer dans un même espace. Et l’arrivée de Shun va tout bousculer. Il perturbe l’emploi du temps
des adultes, il prend de la place, même
s’il tente maladroitement de rester
dans son coin.
Si les activités domestiques sont le
centre du film de Nobuhiro Suwa,
c’est bien sûr qu’elles sont le fond de
la vie à deux (ou plus). Trouver le
moyen de lutter contre le désordre des
L
choses, c’est plus ou moins trouver le
moyen de faire durer l’amour au-delà
du sexe. Si Aki et Tetsuro s’en sortaient plutôt bien à deux, l’arrivée de
l’enfant (parce que sa mère est à l’hôpital) rompt le délicat équilibre. Un
enfant, ça crie et ça court, et la caméra de Suwa, qui filme les adultes en
longs plans fixes, est atteinte elle aussi
par cet inévitable facteur de désordre.
Dans de très beaux plans de pure
observation documentaire, elle devient
mobile, change sans cesse de place et
de hauteur pour suivre au plus près
Shun et ses copains. Le problème d’Aki
est à peu près celui de la caméra. Elle
L
doit retrouver son lieu, s’improviser
mère et femme au foyer. Tetsuro promet d’aider, mais évidemment, on ne
va pas si facilement contre des siècles
de répartition sexuelle des rôles. Il se
joue alors quelques scènes admirables
– d’autant plus admirables qu’elles
sont, comme toutes les scènes du film,
improvisées par les acteurs.
d’après Stéphane Bouquet, Les Cahiers du
Cinéma
de Nobuhiro Suwa, Japon, 1999, 2 h 27, VO
Avec Tomokazu Miura, Makiko Watanabe,
Ryudai Takahashi
Prix Fipresci de la Critique Internationale,
Cannes 99
CHURCHILL
e conflit entre les hommes et les femmes représenté dans mes films est un lieu
commun de nos jours au Japon. De fait, je pense que j’ai choisi de traiter un
« petit » sujet. Ceci dit, j’estime également que les grands conflits de la vie
moderne ne sont jamais mieux explorés qu’à travers les problèmes des hommes et
des femmes dans leur vie privée.
A l’intérieur de la famille japonaise, entre les époux ou dans l’intime univers des
amants – autrement dit, au niveau nucléaire –, il y a des fissures qui reflètent les
plus larges contradictions de la politique, de l’histoire et de la société japonaise.
Nobihiro Suwa
Cancer et Psychologie
asbl
ORGANISE UNE CONFÉRENCE
«
Vivre le deuil au jour le jour »
donnée par
le docteur Christophe FAURE
le vendredi 22 septembre 2000 à 20 h 30
à la Maison de la Science
Quai Van Beneden 4020 Liège
PAF : 200 FB - 300 FB
Réservation souhaitée au 04 232 18 90
de 19 h à 22 h du 01/09 au 20/09/2000
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
6
Belles à mourir
Drop Dead Gorgeous
ntre le négligé ostentatoire de la
forme et la monstruosité agressive
des personnages, une sorte d’alchimie
opère, qui fait de Belles à mourir un
sale petit film réjouissant, équivalent
possible des premières salves de John
Waters.
E
La séduction tient à l’empathie
manifeste de l’auteur avec son bestiaire dégoûtant. Mais le film n’est pas
pour autant un coup de sonde sociologique dans l’Amérique des ploucs.
Le regard de Michael Patrick Jann n’est
en rien celui d’un maître des élégances
regardant avec condescendance une
tribu de péquenauds arriérés. Les habitants de Mount Rose ne renvoient pas
à une situation socioculturelle particulière dont le film ricanerait ; ils sont
plutôt les tenants d’une bêtise universelle, que le cinéaste nous invite à
partager, dans un élan de communion
régressive et festive. Nous sommes
tous des tarés de Mount Rose, nous
sommes toutes des Miss Minnesota.
d’après Jean-Marc Lalanne, Libération
de Michael Patrick Jann, USA, 1999, 1 h 35,
VO
Avec Denise Richards, Kristen Dunst,
Ellen Barkin, Kristie Alley
PARC\CHURCHILL
American Beauty
vec leur première expérience cinématographique à tous deux, le réalisateur britannique Sam Mendes (issu
du musical) et le scénariste américain
Alan Ball (issu de la télévision) frappent fort. Consciemment et méthodiquement, ils battent en brèche les
beautés préfabriquées de l’american
dream et les rêves fanés de l’american
beauty ; bref, toutes ces icônes cinématographiques que la « propagande »
hollywoodienne nous vomit à longueur d’année.
A
Faire la fête autrement
Premières impressions sur « Caravane des Quartiers »
lus que jamais quand tout change,
tout bouge dans notre société et
dans nos villes, investir dans la culture est une nécessité : former, éduquer,
éveiller, favoriser les échanges, stimuler la réflexion et la création.
Lorsque l’action culturelle est réfléchie en amont et en aval, lorsqu’elle
vient du terrain, qu’elle se mène de
façon transversale et en multipartenariat, elle devient bien plus qu’un
moment de « pause ». L’action culturelle peut s’avérer un moyen plus efficace que bien d’autres pour désenclaver le quartier, restaurer un lien social
et le sentiment de citoyenneté.
Voilà le point de départ du projet
« Caravane » des quartiers.
Alors quand ça se passe à Droixhe,
cela donne ceci !
Imaginé il y a presque 2 ans, nous
avions envie de rassembler le quartier
autour d’une fête. Non pas une fête
de consommation mais bien une fête
de participation. La Caravane des
quartiers se devait d’être une œuvre
collective avec cette volonté de monter ensemble un projet novateur et
fédérateur.
De nombreuses rencontres ont eu
lieu avec la Caravane des quartiers,
l’école, les associations et les jeunes.
Nous avons défini les objectifs, le projet, la programmation, les moyens…
Et puis, après tous ces mois à rêver à
« la fête comme on la veut », un lundi
matin la Caravane arrive.
Son concept, ses camions, ses
décors, ses chevaux, ses cent bénévoles issus des 4 coins de France, les
« garennes » des cités qui viennent
pour échanger leur vécu et leurs
envies. Les jeunes de Droixhe sont les
premiers arrivés sur le site suivi de
l’équipage New-Futur. Pendant 4 jours
on va construire notre village : 700 m
de canisses à dérouler, une grande
scène, 2 chapiteaux, des tentes, des
gradins, des kilomètres de câbles, les
dortoirs, les guirlandes et les drapeaux,
la cuisine collective où tous les jours
nous partageons nos repas et discu-
P
tons du travail réalisé ou à venir et où
chacun a son mot à dire.
La magie commence à opérer, les
regards se croisent pleins d’émotions et
d’espoir.
Les associations installent leurs
stands, l’école décore le site avec les
travaux des petits, les graffeurs du
quartier colorent les canisses.
Jeudi est consacré à l’école de
Droixhe.
Une grande parade sillonne le quartier avec les chevaux, le char, la fanfare, les enfants déguisés et leurs
parents. Tous les habitants sont aux
fenêtres ou dans la rue. Notre quartier se transforme, il revêt ses habits
de fête.
Vendredi arrive, ça y est, le public
va découvrir ce que l’on a imaginé
pendant tous ces mois de préparation.
On voulait que cela touche tous les
âges, toutes les communautés, tous
les goûts. Du cirque, des ateliers, du
théâtre de rue, de la musique, des
jeux, la Fantasia, le repas. Tous les
artistes soutiennent le projet et y apportent sa force.
Le nombre de bénévoles augmente
encore, 250 personnes par jour, chacun s’active dans la bonne humeur à
sa tâche. Les femmes du quartier viennent au petit matin pendant deux jours
pour préparer le repas collectif.
Nos objectifs se concrétisent. Le
quartier montre ce qu’il sait faire, les
liens humains se tissent, les habitants
viennent sur le site, les communautés
se mélangent, le public extérieur s’y
déplace aussi. Près de 6 000 personnes
viendront y faire la fête.
Lundi matin, tout le monde est au
rendez-vous pour le démontage du site
qui durera encore deux jours. Malgré
la fatigue des neuf jours de travail,
l’émotion est à son comble, la rencontre s’est opérée, on y a mis tout
notre cœur et notre énergie. Chacun
d’entre nous ressent la même chose;
c’était fort, beau, vrai, coloré. Nous
avons fait taire ceux qui résument
notre quartier uniquement à la violence, la saleté, l’intolérance.
En attendant le bilan définitif de la
Caravane qui se fera en octobre avec
l’ensemble des acteurs du projet et qui
permettra la définition de nouvelles
actions communes, nous préparons un
voyage à Montpellier avec les jeunes
de Droixhe pour participer à un festival soutenu par Caravane qui se déroulera fin septembre.
Une étape Caravane est le produit
de solidarités et en produit elle-même
de nouvelles.
Merci à tous ceux qui ont participé au projet et qui ont rendu ce grand
moment possible.
Nina, Responsable du Café du Parc
et coordinatrice du projet
LE JOURNAL
DU PARC/CHURCHILL
EST DISPONIBLE
À TOUT MOMENT
À LA FNAC
L’association des écoles de devoirs en Province de Liège
recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles pour aide
scolaire dans le primaire et/ou le secondaire
7 rue Stéphany 4000 Liège 04.223.69.07
Les programmes
du Parc & du Churchill
sont diffusés
quotidiennement
sur le télétexte de RTC Liège
Le film est la lente descente aux
enfers des Burnham, famille bourgeoise type, habitant une élégante banlieue type, où les pavillons cossus et
fleuris de roses types, s’enchaînent
comme autant d’alvéoles au sein desquelles le miel de la façade respectable
type prend souvent le goût du fiel de
relations chaotiques. Mais il suffit parfois du faux-pas d’une pompom-girl
aguicheuse, d’une middle-life crisis
salutaire mais tardive, d’une DV-cam
menteuse, d’un peu de H et d’un voi-
sin un peu trop… expéditif, pour
mettre un terme à toute cette insignifiance.
de Sam Mendes, USA, 1999, 2 h 02, VO
Avec Kevin Spacey, Annette Bening,
Thora Birch, Wen Bentley, Mena Suvari,
Chris Cooper
Golden Globes 2000 et Oscars 2000 du
Meilleur Drame, du Meilleur Réalisateur et
du Meilleur Scénario
Oscar 2000 du Meilleur Acteur
pour Kevin Spacey
PARC\CHURCHILL
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
A
l’occasion de l’EXPOSITION PICASSO qui aura lieu à Liège, à la salle
Saint-Georges, du 6 octobre au 31 janvier 2001, le Parc Distribution a acquis
les droits cinéma pour la Belgique francophone d’un film mythique sur Picasso, Le
mystère Picasso, dont la redécouverte sur grand écran constituera un complément
indispensable à l’exposition. Le film sera à l’affiche pendant toute la durée de
l’exposition et sera disponible en matinées scolaires à la demande.
N.B. Une réduction importante sera accordée à l’ entrée de l’exposition (entrée : 150 F) sur
présentation du billet d’entrée du Mystère Picasso (disponible en prévente aux caisses des
cinémas). Inversément, une réduction sur le prix d’entrée du Mystère Picasso sera accordée au
Parc ou au Churchill sur présentation du billet d’entrée de l’exposition.
7
Le mystère Picasso
Unique par sa conception comme par sa réalisation, ce film
est au service de l’un des plus grands peintres du 20e siècle. Ce
qui fascine est l’incroyable inventivité de Picasso et sa
perpétuelle insatisfaction qui lui font recommencer vingt ou
trente fois le même tableau dont il ne conserve finalement rien
de l’état original
epuis longtemps, Clouzot, dont la
peinture est le violon d’Ingres, voulait réaliser un film avec son ami Pablo
Picasso. Ce qui les retint si longtemps
fut la crainte d’avoir à respecter les
contingences du « film d’art » ; didactisme, dissection de la toile, abandon à
l’anecdote, dispersion de l’intérêt par
le fait même de montrer tour à tour
l’artiste peignant et la toile achevée.
Une encre spéciale américaine
envoyée à Picasso par des amis a résolu ce problème, permettant à Clouzot
de placer la caméra non plus dans le
dos de Picasso ou à côté de lui, mais
derrière la toile. C’est ainsi qu’au lieu
de voir Picasso peignant comme le verrait un visiteur, nous assistons à l’acte
créateur pur sans l’intervention d’aucun élément pittoresque ou extérieur.
Cette pureté, ce respect à l’égard de
l’artiste et de sa matière ont été poussés si loin qu’aucun commentaire ne
vient nous « instruire » ou nous distraire. Seule la musique de Georges
Auric accompagne l’élaboration des
toiles. Prévu pour durer dix minutes
– finalement, c’est un film d’une heure
vingt – Le mystère Picasso commence en noir sur écran de format normal,
puis utilise la couleur et, finalement,
l’écran s’élargit pour nous montrer en
cinémascope des toiles de plus large
dimension. (…)
Henri-Georges Clouzot s’est donc
volontairement effacé dans ce film
dont les tours de force ne seront pas
perçus du public. Il a mis au service
de l’un des plus grands peintres actuels
cette science cinématographique, cette
technique martelée et sûre d’elle, qui
donnèrent tout leur poids à ses autres
réalisations.
Le mystère Picasso est un film qui
sert la peinture en général et plus par-
D
ANDREUX
du 6 sept. au 8 oct.
du mercredi au samedi de 13 à 18 h
• Vernissage le 8 sept.
de 18 h 00 à 20 h 30
• Présence de l’artiste les samedis
de 15 h à 18 h
12 rue du Palais 4000 Liège
Les ateliers de
dessin de
Véronique Boseret
ADOLESCENTS-ADULTES
Modèle vivant • portrait
nature morte • paysage
Tél. et fax 04 223 64 32
26 rue Forgeur 4000 Liège
Pour devenir
un amateur éclairé,
Pour poursuivre
des études secondaires
en humanités
chorégraphiques
ou français parlé,
Pour préparer l’entrée
dans un Conservatoire
Royal
INSCRIPTIONS :
à partir du 23 août
jusqu’au 30 septembre,
du lundi au vendredi de
14 h 30 à 18 h 30 ;
en septembre également
le samedi de 10 h à 12 h.
81 Bd de la Constitution
4020 Liège
Tél. 04.342.61.60
irgil, un jeune réalisateur roumain,
débarque à Paris avec sa petite
caméra. Il vient enquêter sur les traces
de son compatriote, le célèbre écrivain
Constantin Dolinescu, qui après de
nombreux livres et quelques années
de prison, s’expatria en France avec
le désir de réaliser un film. Or le tournage de celui-ci fut un fiasco : les versions du scénario se succédèrent, un
producteur en remplaça un autre, et
Dolinescu, incapable de diriger des
acteurs, perdit pied.
Toute cette aventure, Virgil la redécouvre peu à peu, au fil d’interviews
obtenues dans l’intelligentsia pari-
CAFÉ
En collaboration
avec l’ASBL Musées de Liège
COCKTAIL APRÈS LA PROJECTION
MATINEES SCOLAIRES
A LA DEMANDE
INFORMATIONS :
O4 222 27 78
V
ticulièrement la peinture moderne, à
telle enseigne qu’après avoir vu ce film
les détracteurs de Picasso ne pourront
plus dire : « Je pourrais en faire
autant… » ou encore : « Un grand dessinateur, oui, mais un mauvais peintre ».
François Truffaut, Les films de ma vie
de Henri-Georges Clouzot, France, 1956, 1 h 18
Interprète : Pablo Picasso. Image: Claude
Renoir. Musique: Georges Auric.
Prix spécial du Jury, Cannes 1956
Précédé de Je sais que j’ai tort, mais demandez à
mes copains, ils disent la même chose (A propos
de Picasso) Palme d’or du court métrage
Cannes 1983. Durée totale : 1 h 30
PARC\CHURCHILL
enez découvrir gratuitement
Le Mystère Picasso, ainsi que le
court métrage Je sais que j’ai tort ...
lors des journées portes ouvertes au
Churchill les 9, 16 et 23 octobre à
9 h 30 ou 11 h 30.
Inscription obligatoire aux
Grignoux 04 222 27 78.
RÉDUCTION
SUR LE PRIX DES PLACES
A L’EXPOSITION PICASSO
• 150 F •
SUR PRÉSENTATION
DU BILLET D’ENTRÉE
DU MYSTERE PICASSO
Prévente Mystère Picasso
aux caisses des cinémas
En avant-programme :
Je sais que j’ai tort, mais demandez à mes
copains, ils disent la même chose
(A propos de Picasso)
n professeur de dessin a demandé à ses jeunes élèves, des enfants, de faire
le portrait de Picasso. Hors de toute polémique et loin des idées reçues. Là,
la réalité ne dépasse pas la fiction mais le savoir. Tout est dit avec insolence et
pertinence. Les enfants posent naïvement mais sûrement le rapport à l’argent,
au beau, à l’histoire de l’art. Banalités, insolences, sottises, vraies interrogations se succèdent tels les dessins qui passent comme des dias. C’est frais,
drôle et utile.
U
de Pierre Levy, France, 1983, 9 mn
Palme d’or du court métrage, Cannes 1983
PARC\CHURCHILL
Ecrivain, essayiste, scénariste, spécialiste de l’œuvre de
Hergé et complice de François Schuiten dans la bande dessinée
(Les cités obscures), Benoît Peeters a toujours été passionné par
les diverses facettes du récit et les rapports du texte à l’image.
En se lançant dans son premier long métrage, il propose une
enquête qui sera le prétexte idéal pour explorer les méandres
de la création cinématographique et mettre la solitude de
l’artiste et de son œuvre face au langage, aux conventions, au
rituel social
V
mardi 12 septembre
à 20 h au Parc
Enseignants :
Le dernier plan
MARIE-LOUISE
AVANT-PREMIÈRE
sienne : Pierre Arditi, Erik Orsenna,
Jean-Michel Jarre, tous ont été liés à
cette affaire. Mais ce qu’est devenu
Dolinescu, personne ne peut ou ne
veut le dire. Et Virgil se met à le
rechercher avec un étrange acharnement qui laisse présumer des raisons
fort personnelles.
de Benoît Peeters, Belgique, 2000, 1 h 30
Avec Florin Piersic Jr, Manuela Servais,
Mihai Dinvak, Pierre Arditi, Constantin
Florescu, Bernard Marbain, Valérie Van
Nitsen et dans leur propre rôle Pierre Arditi,
Pierre Assouline, Erik Orsenna, Bernard
Pivot, Jean-Michel Jarre, François Schuiten,
Pierre Drouot, Paul Germain
CHURCHILL
RESTAURANT
RELIURE-DORURE
78 rue sur la Fontaine 4000 LIÈGE
Marie et Etienne Pichault
PLATS À EMPORTER
04 223 65 86
Ouvert à midi : du lundi au vendredi. Le soir : le vendredi
AVANT-PREMIÈRE
le mercredi
27 septembre à 20 h 30
au Churchill
EN PRÉSENCE
DU RÉALISATEUR
BENOÎT PEETERS
ET DU CO-SCÉNARISTE
FRANÇOIS SCHUITEN
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
8
La nuit des Avant-premières
Pour la première fois, un même événement se déroulera à la fois au Parc et au Churchill ! La projection en avant-première de
4 films parmi les plus attendus de cette rentrée et dont certains ont déjà été appréciés dans plusieurs festivals. Un choix diversifié et
divertissant qui peut crânement revendiquer son label de qualité. Dans chacune des salles, de nombreuses animations, sous la
houlette du Magic Land Théâtre, viendront encore réchauffer l’ambiance de cette nuit d’exception, tandis que des concours bien
intentionnés favoriseront une pluie de grenouilles et de GSM. Enfin, les morsures de l’aube vous accueilleront avec un petit
déjeuner revigorant
O Brother
Shaft
· O Brother, Where Art Thou ?
S’inspirant de l’Odyssée d’Homère, les frères Coen (Barton Fink, The Big Lebowski), nous
offrent une plongée aussi savoureuse que mélancolique dans le Mississippi profond qui, avec la
grande dépression de 1930, va basculer dans la modernité. Avec un George Clooney superbe,
méconnaissable et particulièrement hilarant
ndécrottables cinéphiles, Joel et
Ethan Coen ont concocté avec
amour une œuvre métissée joyeusement articulée autour d’une série de
références au 7e art et aux mythes fondateurs de notre culture. Sont conviés
au festin, en vrac et dans le désordre :
le film de gangsters, la comédie de
remariage, le music-hall, la touche de
Frank Capra, sans oublier bien sûr et
surtout l’Odyssée d’un certain
Homère.
Cette odyssée un peu particulière
sera menée tambour battant par trois
forçats évadés en pleine Louisiane des
années 30. Ulysse, Everett McGill, est
grand, beau et se croit intelligent
(George Clooney). Il s’intronise leader
du groupe et promet à ses compagnons de route de partager un butin
d’un peu plus d’un million de dollars
dont il prétend connaître la cachette.
Mais, en fait, il se préoccupe davantage de renouveler son stock de
brillantine. Pete (John Turturro), râleur
invétéré, se distingue par ses incessantes diatribes ; enfin, il y a Delmar
(Tim Blake Nelson), un sympathique
ahuri qui se contente bêtement de
suivre le mouvement sans trop se
poser de questions.
Dans leur épopée, nos trois pieds
nickelés croiseront la route d’un représentant de commerce borgne et sans
I
scrupules (le cyclope), un groupe de
naïades bien sous tous les angles (les
sirènes), d’un noir aveugle se déplaçant sur les rails à bord d’un chariot
actionné à la main (la pythie) et d’une
femme prête à refaire sa vie avec un
époux « valable et compétitif »
(Pénélope)…
Pour la première fois, George
Clooney s’impose comme un formidable comédien enfonçant littéralement les habitués du lieu que sont
Turturro et Goodman. Le visage remodelé façon Clark Gable, jouant l’innocence bravache et virile à la Errol
Flynn, tout le corps soumis à une légère torsion mécanique comme le bergsonien Cary Grant, il est l’acteur américain total, sachant tout faire : danser, courir, faire le clown, prendre des
coups (c’est toujours plaisant dans un
film hollywoodien de voir une star surpayée se faire laminer comme une chiffe molle).
Jean-Marc Lalanne, Libération
de Joel et Ethan Coen, USA, 2000, 1 h 42,
VO
Avec George Clooney, John Turturro,
Tim Blake Nelson, Holly Hunter
PARC\CHURCHILL
4 FILMS EN
AVANT-PREMIÈRE
Samedi 16 septembre
de 22 h 30 à l’aube
au Parc et au Churchill
PRÉVENTES : 600 FB
PETIT DÉJEUNER COMPRIS
(Parc, Café du Parc, Churchill, FNAC)
LE JOUR MÊME : 1 000 FB
Cette nuit est organisée en collaboration
avec Radio Contact, Nescafé, Orange,
Club RTL et l’aide essentielle
de Peymey Diffusion
Quand on est le neveu du flic le plus classe de toute la Côte
Est, il y a des prérogatives familiales qu’il faut savoir conserver.
Ainsi, si les impératifs de la mode ont imposé le remplacement
de l’afro par une coupe nettement plus dégagée derrière les
oreilles et le troc des rouflaquettes par le bouc taillé dans le
plus pur style de la statuaire grecque, le badge de la NYPD se
doit toujours de se retrouver bien assorti à sa garde-robe
ui plus est, en près de 30 ans, il
n’y a pas que les étalages de prêtà-porter qui ont évolué : la criminalité
a, elle aussi, connu un sérieux lifting,
et ce n’est sûrement pas par les temps
qui courent que John Shaft (Samuel
L. Jackson) rattrapera son repassage
en retard. C’est que Peoples
Hernandez (Jeffrey Wright), l’un des
caïds les plus puissants de la ville, est
bien décidé à encore étendre sa mainmise sur les quartiers et apprécie
Q
moyennement que Shaft vienne fourrer son nez parfaitement épilé dans ses
affaires de corruption.
Bref, Shaft aura fort à faire pour
démanteler le réseau d’influence
d’Hernandez sans trop tacher sa chemise en lin et sans trop décevoir tonton, qui veille toujours au grain.
de John Singleton, USA, 2000, 1 h 38, VO
Avec Samuel L. Jackson, Vanessa Williams,
Jeffrey Wright, Christian Bale, Busta Rhymes,
Richard Roundtree
PARC\CHURCHILL
Galaxy Quest
Road Trip
Jamais deux sans trois. Suite aux succès phénoménaux lors des précédentes avant-premières,
revoici à nouveau cette excellentissime parodie des séries de science-fiction des années 60 à 80.
Un film plus intelligent qu’il n’y paraît, qui joue des codes, des conventions et des règles du
genre, sans tomber toutefois dans la caricature niaise et stupide
Qu’il est difficile de résister à l’appel impérieux d’instincts
gravés au burin dans son patrimoine génétique et ce, même si
l’on est, comme Josh (Breckin Meyer), follement amoureux de
sa petite amie. D’autant que la nature, décidément d’humeur
bien jouette, a doté la gent féminine d’arguments assez
indiscutables
igzaguant gracieusement entre
étoiles et planètes de toutes les
galaxies, le NSEA Protector sillonne
l’espace, faisant infailliblement triompher le bon droit et prenant la défense des races opprimées par les envahisseurs. A son bord, le commandant
Peter Quincy Taggart (Tim Allen) et
son équipage, la très pulpeuse lieutenant Tawny Madison (Sigourney
Weaver), le sage extra-terrestre Dr
Lazarus (Alan Rickman) et le sergenttechnicien Chen (Tony Shalhoub), lancent inlassablement leur vaisseau vers
de nouvelles aventures en propageant
partout le même message : « Ne jamais
Z
abandonner, ne jamais se rendre ! »…
Ou du moins était-ce comme cela jusqu’à l’arrêt de la série Galaxy Quest,
en 1982.
Depuis, même si l’âge et l’alcool
ont marqué les traits du Cdt Taggart,
même si la perruque reptilienne du Dr
Lazarus se décolle, même si le Lt
Madison en a marre de son rôle de
bimbo au généreux décolleté, tous les
comédiens de la série honorent de leur
présence les conventions dédiées à la
série culte, répondant bien poliment
aux questions sur la taille des tuyères
du Protector ou sur le surnom du
méchant dans le cinquième épisode
de la deuxième saison.
Lors d’une de ces conventions, un
groupe à la démarche étrange et au
sourire figé vient proposer au commandant Taggart de reprendre du service pour venir sauver son peuple, les
Thermians, du joug du terrible
Roth’h’ar Sarris, dont la seule ambition est de détruire les Thermians jusqu’au dernier. Info ou intox ?
de Dean Parisot, USA, 1999, 1 h 42, VO
Avec Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan
Rickman, Tony Shalhoub, Robin Sachs
PARC\CHURCHILL
eci dit, le jour où Josh a trompé
Beth (Amy Smart) avec une fringuante représentante de l’autre sexe,
il n’était de toute façon plus vraiment en
état de discuter, dans la mesure où il
avait, à lui seul, largement contribué
au chiffre d’affaire des distilleries locales.
Comme pour les catastrophes
aériennes, l’importance à donner à ce
genre d’écarts est en général inversement proportionnelle à la distance
séparant le contrevenant et la principale intéressée. A priori donc, tout irait
pour le mieux puisque c’est ici en cen-
C
taines de kilomètres qu’on pourrait
compter. D’autant que dans le cas présent, Josh se réveille avec le bulbe aussi
mou qu’une limace et se trouve incapable de fixer le moindre souvenir de
ses ébats immoraux. Sauf que Josh a
eu la mauvaise idée d’immortaliser la
séance sur vidéo et que la cassette a
malencontreusement déjà pris le chemin de la boîte aux lettres de Beth.
de Todd Phillips, USA, 2000, 1 h 37, VO
Avec Breckin Meyer, Seann William Scott,
Amy Smart, Paulo Constanzo
PARC\CHURCHILL
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
La Devinière est une
production des Films du
Fleuve, A l’école de la
Providence est une
production de Dérives, les
deux sociétés des frères
Dardenne (Rosetta)
Vendredi
15 septembre
à 20 h au Parc
AVANT-PREMIÈRE
en présence
du réalisateur
BENOÎT DERVAUX
SÉANCE SPÉCIALE
mardi 26 septembre
à 20 h au Parc
suivie d’une
RENCONTRE-DÉBAT
sur le thème
de la thérapie
institutionnelle
Avec la participation de
Michel HOCK, fondateur et
responsable de la Devinière
Daniel SCHURMANS, psychiatre,
spécialiste de la thérapie
institutionnelle des psychoses
adultes, professeur d’initiation
à l’ethnopsychiatrie à l’école
André Vésale
Autres intervenants à déterminer.
Les questions et avis des
spectateurs seront les bienvenus.
Avec la collaboration du Centre de
promotion sociale pour éducateurs
(CPSE)
La Devinière
Le 18 février 1976, la Devinière, un lieu de psychothérapie institutionnelle, ouvrait ses portes à
dix-neuf enfants réputés incurables, refusés par tous. Ni le sens commun, ni la psychiatrie, ni la
pédagogie ne pouvaient les admettre, les reconnaître. Ces enfants, en somme exilés,
La Devinière les a acceptés définitivement avec comme principe fondateur de ne les rejeter sous
aucun prétexte. Le mot « asile » reprend son sens, un espace sans grille ni chimie, où l’on donne
le droit de « vivre avec sa folie ». Durant plus de vingt ans, des liens de solidarité se sont forgés
entre ceux que rien ne refait
ui, comment, pourquoi, avec
quelle formation, quelle réflexion,
quelles intuitions, quels résultats, quelle satisfaction? Aucune de ces questions n’est abordée verbalement par
le réalisateur Benoît Dervaux qui propose plutôt une plongée dans cet univers. Une véritable galaxie et comme
une sonde spatiale, la caméra frôle chacune de ces planètes mystérieuses, aux
caractéristiques si différentes. L’un a
un visage dont les traits semblent s’enfoncer de l’intérieur, l’autre est secoué
en permanence par des tics. L’une
balance ses bras sans cesse et l’autre
pousse des cris jour et nuit. Celui-ci
bricole sans arrêt et celui-là peint avec
talent. S’il y a bien quelques frictions,
c’est plutôt l’harmonie qui frappe, celle
d’un système solaire où chacun a trouvé sa position dans une interdépendance certaine, parfois une solidarité,
quand une sorte de hell’s angel tout
en piercing donne patiemment la
soupe à la cuillère à sa voisine, courant d’air frais sur liquide brûlant compris. (...)
Qu’en pensent les parents et les
médecins d’autres institutions ? Ce
n’est pas une enquête, c’est un document brut. Arrivé à son terme, le spectateur est sensibilisé à ce qu’on a choisi de lui montrer avec talent, patience, respect, sensibilité; mais il n’en sait
pas plus sur le projet. Il reste avec ses
questions. Ce n’est sans doute pas pour
rien que ce lieu s’appelle « La
Devinière ».
Q
Fernand Denis, La Libre Belgique
de Benoît Dervaux, Belgique, 1999, 1 h 30
PARC\CHURCHILL
AGES
AGENDA
DE RENTRÉE
Initiation Internet
les mercredis
20 septembre 2000
25 octobre 2000 ou
29 novembre 2000
de 9 h 30 à 17 h
PAF : 1500 F
Midis d'AGES
de 12 h 30 à 14 h
PAF : 350 F
avec boissons et sandwiches
Jeudi 16 novembre 2000
Entretien avec le réalisateur
Benoît Dervaux
Votre idée était-elle, dès le départ, de livrer un document brut, sans explication ?
C’est un film qui s’est élaboré, préparé, sur près de trois ans. Je me suis vraiment
interrogé sur le film qu’il fallait faire car on peut en tourner cent là-bas. Il fallait
que je trouve le regard. Au départ, j’ai pensé qu’il était intéressant de passer par la
parole, d’expliquer certaines choses. Mais d’autre part, je n’avais pas envie que le
film prenne l’ascendant sur les choses qui sont filmées. C’est ce qui ce serait passé, à
mon avis, si on avait expliqué chaque cas. Ce que je voulais, c’était une rencontre
humaine entre les spectateurs et les gens de la Devinière.
Vous vouliez sensibiliser plutôt qu’informer ?
J’avais envie d’une rencontre, c’était là l’enjeu cinématographique. Ces gens
m’ont beaucoup ému, j’avais envie d’émouvoir plutôt que de tenter d’expliquer ou
de théoriser sur la folie. Je ne suis pas psychologue, je ne suis pas journaliste, mon
métier c’est cinéaste et c’est par le cinéma que je voulais aborder ce thème. C’est
pour cette raison que j’ai évité le commentaire.
Si on en croit vos images, l’expérience de La Devinière semble avoir réussi mais
on aimerait connaître les raisons d’un succès, là où tous les autres ont échoué.
Beaucoup de choses ne sont pas abordées dans le film, notamment toute la
réflexion à partir de laquelle Michel Hock a construit ce lieu. La grande réussite de
La Devinière est d’avoir accepté des gens souffrant de symptômes complètement
différents. Ailleurs on aurait tendance à mettre des autistes ensemble, par exemple.
Michel a réussi à tisser des liens entre eux. Il a mis dix ans à les faire manger
ensemble. (...) C’est le principe de La Devinière : créer des ponts entre des êtres,
qui sont des énigmes et le resteront.
Propos recueillis par Fernand Denis, La Libre Belgique
A l’école de la Providence
De lourdes portes métalliques, impersonnelles et froides, grises et inaccueillantes, s’ouvrent
sur un homme d’une trentaine d’années, l’air affable mais ferme. Du mouvement hors cadre, des
bribes de conversations, un couple qui s’avance, volontaire. Un moment d’hésitation, un ange
passe, quelque chose gêne semble-t-il. La caméra s’incline pour laisser passer des jambes enfin
rassurées sur leur anonymat protecteur conservé. Les portes se ferment, un cadenas est verrouillé.
Gestuelle quasi carcérale. Bienvenue à l’école de la Providence d’Anderlecht
oins qu’un portrait de cette
école, que l’on dit « de la dernière chance », le troisième film de
Gérard Preszow est le récit des multiples rencontres que le réalisateur a
vécu durant l’année scolaire 98-99,
lorsque chaque jour, il arpentait seul,
sa DV à la main, les couloirs et les
salles de la Providence. Au bout du
compte, un film duel, tiraillé entre
deux parties distinctes qui ne s’interpénètrent pas, ce qui malheureusement reflète la rude réalité de l’école : d’un côté les « jeunes », population plurielle chez qui l’espoir se
conjugue au futur désenchanté, où le
meilleur côtoie le pire au détour d’un
préau un peu trop sombre ; en face,
les « adultes », confrontés à un système pédagogique inadapté à la réalité
de la Providence, et chez qui l’impuissance se pare parfois du masque
de la fuite. Entre ces deux « planètes »
comme les appelle Gérard, une fracture culturelle s’est creusée, source
d’incompréhension, de rupture et dans
laquelle s’immisce une violence sourde, qui peut éclater à tout instant, pour
le bonheur d’une certaine presse.
Entre les deux également, bousculant les « conventions », s’est imposé
le cinéaste, témoin privilégié de la vie
d’une école qui n’existe finalement
nulle part, sauf dans le cœur de ses
habitants – et il est de bon ton de parler d’habitant, tant l’institut a investi
les vies (le film est aussi, quelque part,
un cri d’amour de certains pour leur
école). Oui, Gérard Preszow a rencontré la Providence telle que jamais
on ne l’a vue, institution grouillante
de vie à l’état brut où les regards se
perdent souvent au-delà des murs
pourris de son horizon.
Ainsi, ce qui frappe de prime abord,
ce sont ces groupes, d’adultes ou de
jeunes, que des années d’habitudes de
représentation empêchent d’être fina-
9
Jeudi 21 septembre
à 20 h au Parc
Subside futé :
présentation des aides
accessibles
aux associations et
entreprises du
« secteur handicapés »
Vendredi 15 décembre 2000
Renverser
une décision
administrative ou
politique,
c’est possible !
Projet
d’économie
sociale ?
coopérative,
ASBL, SFS…
Séance d’information sur les
différentes étapes d’un projet
PROJECTION
UNIQUE
Vendredi 6 octobre 2000
en présence de
Gérard PRESZOW
réalisateur
Mercredi 22 novembre
de 14 à 16 h ou
de 9 à 11 h
PAF : 200 F.
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS
AGES - 22 rue de Steppes
4000 LIEGE 04 227.79.91 ou
04 227 58 89
M
Visitez également le site
http://www.econosoc.org
dédié à l’économie sociale et
au secteur associatif.
Avec le soutien du F.S.E
LES ÉCOLES DES FEMMES
PRÉVOYANTES SOCIALISTES
Associations sans but lucratif
lement et véritablement sincères.
Devant la caméra et parmi les autres,
on joue, on fuit, on se met en scène
pour mieux se protéger. La violence
est déjà là, dans cette sur-représentation volontaire et provocatrice. A
contrario, les individus pris en particulier se montrent d’une belle humanité et font preuve de lucidité sur
« l’aujourd’hui ». Moments extraordinaires où, esseulés dans le grand bâtiment, face à cette caméra intransigeante, cathartique, qui enregistre tout,
du plus petit défaillement jusqu’à l’emportement violent, les masques tombent, les langues, jeunes et plus âgées,
se délient. On y évoque la Providence
bien sûr, mais aussi et surtout la vie.
Magie de la parole libre grâce à laquelle les portes de l’école s’ouvrent enfin.
Ils ne sont plus étiquetés « de la
Providence », ils rentrent dans le rang
de la plus belle manière qui soit : en
forçant le respect par la vérité de leurs
mots.
Surtout, l’esprit se surprend à dresser des passerelles entre le discours
des jeunes et celui des adultes, et d’y
déceler des similitudes, dans l’angoisse, l’amour, l’espoir, la souffrance...
Les deux « planètes » pourraient-elles
se rapprocher par la parole vraie ? On
voudrait répondre par l’affirmative.
Enfin, brisant les limites du processus de filmage Gérard Preszow
n’hésite pas à laisser la caméra aux
jeunes, qui le filment, se filment,
zooment une serrure, l’horaire d’ouverture des toilettes, le cul d’une fille,
et qui l’interrogent sur ses volontés,
ses délais, et, question combien
vicieuse et pertinente, s’il inscrirait
ses enfants à la Providence ! Situation
limite où l’on craint un instant le
« dérapage médiatique », mais qui
relève finalement plus du ludique que
de la provocation : ce sont des ados.
Pour Preszow, ce film est aussi celui
d’une mise en danger face à une réalité méconnue. Celle d’une école surmédiatisée, que son projet pédagogique initial et utopiste pousse à s’interroger continuellement sur le comment de l’éducation aujourd’hui. A
l’école de la Providence est un pavé
dans la mare : espérons que ses éclaboussures réveilleront les mentalités
avant que les portes ne soient définitivement fermées.
Michaël Ismeni
de Gérard Preszow, Belgique, 2000, 1 h 25
PARC
• Certificat du deuxième degré (anciennement certificat
d’enseignement secondaire inférieur)
• CESS - Humanités générales
•
•
•
•
A
N
S
04 223 13 74
L I È G E
04 223 68 61
POULSEUR
04 223 03 02
SERAING
04 338 47 04
Animateur socioculturel d’enfants de 3 à 12 ans
Animateur sportif et interculturel de prévention
Animateur nature et environnement
Animation appliquée aux personnes en manque
d’autonomie
• Formations continuées pour animateurs et personnel
aide-soignant
• Auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en
collectivité
• Traiteur - Restaurateur - Organisateur de banquets
• Habillement - Base et spécialisations
• Ameublement - Décoration du home
• Accessoires mode et artisanat
• Garnissage de sièges
• Formation culinaire - Base et spécialisations
• Connaissances de gestion (accès à la profession)
• Gestion d’une ASBL
activités culturelles, manuelles, artistiques, corporelles
• Relations publiques (uniquement une unité de
formation)
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS
À PARTIR DU 21 AOÛT
Certaines formations sont organisées
avec le soutien du Fonds social européen
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
10
DU VENDREDI 8 SEPTEMBRE AU JEUDI 14 SEPTEMBRE
PA R C
15 et 16 septembre
C H U R C H I L L
RÉPONDEUR-PROGRAMMATION : 04.343.24.67
VENDREDI 8 SEPTEMBRE
12:10 Saint-Cyr
12:20 Baise-moi
12:15 Les enfants du ciel
14:30 Saint-Cyr
14:00 Harry un ami qui vous…
14:00 Accords et désaccords
16:15 Harry un ami qui vous…
16:00 Accords et désaccords
17:30 American Beauty
17:15 Center Stage
18:30 Baise-moi
18:00 Les enfants du ciel
20:00 Sade
20:00 Saint-Cyr
20:15 Harry un ami qui vous…
20:00 Accords et désaccords
22:00 Belles à mourir
22:15 Baise-moi
22:30 Harry un ami qui vous…
22:00 Accords et désaccords
à l’occasion de la fête nationale chilienne
FONDA CHiLENA
Ramada • cuisine • vins • musiciens
chansons et danses du Chili
SAMEDI 9 SEPTEMBRE
Réservations indispensables : 04 221 39 51
14:00 Harry un ami qui vous…
14:00 Fantasia 2000
14:15 Accords et désaccords
16:00 Hathi
16:15 Saint-Cyr
15:45 Baise-moi
16:15 With or Without you
18:00 Sade
18:30 Les enfants du ciel
17:30 Harry un ami qui vous…
18:15 Accords et désaccords
20:00 Gladiator
20:15 Saint-Cyr
20:00 Harry un ami qui vous…
20:15 Accords et désaccords
22:30 Baise-moi
22:15 Harry un ami qui vous…
22:15 Accords et désaccords
14:30 Hathi
14:00 Fantasia 2000
14:00 Harry un ami qui vous…
14:15 Les enfants du ciel
16:30 Gladiator
15:45 Saint-Cyr
16:15 Harry un ami qui vous…
16:15 Accords et désaccords
18:00 Les enfants du ciel
18:30 Baise-moi
18:15 Accords et désaccords
19:45 Saint-Cyr
20:15 Harry un ami qui vous…
20:15 Accords et désaccords
22:00 Saint-Cyr
22:30 Baise-moi
22:15 Accords et désaccords
12:05 Saint-Cyr
12:10 Harry un ami qui vous…
12:15 Center Stage
14:15 Saint-Cyr
14:30 Harry un ami qui vous…
14:30 Accords et désaccords
17:30 American Beauty
17:00 Saint-Cyr
17:00 Harry un ami qui vous…
18:30 Accords et désaccords
20:00 Sade
20:00 Baise-moi
19:45 Center Stage
20:30 Accords et désaccords
22:00 Saint-Cyr
22:15 Harry un ami qui vous…
22:30 With or Without you
12:15 Baise-moi
12:10 With or Without you
12:05 Accords et désaccords
14:00 Saint-Cyr
14:15 Harry un ami qui vous…
14:00 Accords et désaccords
17:00 Saint-Cyr
17:00 Harry un ami qui vous…
18:00 With or Without you
20:00 Le mystère Picasso
20:00 Saint-Cyr
19:45 Harry un ami qui vous…
20:00 Les enfants du ciel
Avant-première + cocktail
22:15 Baise-moi
22:00 Harry un ami qui vous…
22:00 Accords et désaccords
12:05 Saint-Cyr
12:10 Harry un ami qui vous…
12:15 Accords et désaccords
14:30 Saint-Cyr
14:30 Center Stage
14:15 Fantasia 2000
17:00 Saint-Cyr
17:15 Harry un ami qui vous…
18:00 Les enfants du ciel
19:45 American Beauty
20:00 Saint-Cyr
19:45 Harry un ami qui vous…
20:00 Accords et désaccords
22:05 Sade
22:15 Baise-moi
22:00 Harry un ami qui vous…
22:00 Accords et désaccords
12:00 Center Stage
12:00 Harry un ami qui vous…
12:15 Accords et désaccords
14:30 Saint-Cyr
14:15 Harry un ami qui vous…
14:00 Accords et désaccords
20:30 CONCERT :
17:00 Saint-Cyr
17:00 Harry un ami qui vous…
18:00 With or Without you
Raoul Barboza/Pedro Soler
19:45 Saint-Cyr
20:00 Baise-moi
20:00 Accords et désaccords
22:00 Center Stage
21:45 Baise-moi
22:00 Harry un ami qui vous…
DIMANCHE 10 SEPTEMBRE
19:30 Sade
LUNDI 11 SEPTEMBRE
16:30 Accords et désaccords
15:30 Belles à mourir
Hernán Fierro & Doris Aguado
MARDI 12 SEPTEMBRE
16:00 Accords et désaccords
17:00 Gladiator
04.232.17.27
MERCREDI 13 SEPTEMBRE
14:45 Hathi
16:00 Accords et désaccords
16:45 Gladiator
JEUDI 14 SEPTEMBRE
16:00 Accords et désaccords
+ Duo Fuera
DU VENDREDI 15 SEPTEMBRE AU JEUDI 21 SEPTEMBRE
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 15 SEPTEMBRE
+ réalisateur B. Dervaux
C H U R C H I L L
12:00 American Beauty
12:15 Baise-moi
12:05 Harry un ami qui vous…
12:15 Baise-moi
12:10 Center Stage
14:15 Sade
14:00 Accords et désaccords
14:15 Saint-Cyr
14:00 Sade
14:30 A la verticale de l’été
16:15 Sade
16:00 Accords et désaccords
17:00 Harry un ami qui vous…
18:15 Sade
18:00 Center Stage
17:00 Gladiator
17:30 Les enfants du ciel
18:00 Baise-moi
17:00 Emporte-moi
20:00 Saint-Cyr
20:15 Sade
20:30 Accords et désaccords
20:00 Accords et désaccords
20:00 Saint-Cyr
20:15 Sade
19:45 A la verticale de l’été
22:15 American Beauty
22:15 Harry un ami qui vous…
22:30 Baise-moi
22:00 Mission impossible 2
22:15 Harry un ami qui vous…
22:15 Sade
22:00 A la verticale de l’été
14:00 Fantasia 2000
14:00 Sade
14:15 A la verticale de l’été
15:45 Les enfants du ciel
16:00 Baise-moi
15:15 Fous d’Irène
20:00 La devinière
PA R C
VENDREDI 22 SEPTEMBRE
14:15 Saint-Cyr
17:30 A la verticale de l’été
DU VENDREDI 22 SEPTEMBRE AU JEUDI 28 SEPTEMBRE
SAMEDI 16 SEPTEMBRE
16:00 Sade
SAMEDI 23 SEPTEMBRE
14:00 Fantasia 2000
14:15 Sade
14:00 Accords et désaccords
15:45 Harry un ami qui vous…
16:15 Les enfants du ciel
16:00 Saint-Cyr
17:00 Gladiator
18:00 Baise-moi
18:00 Sade
18:15 Propaganda
17:00 Gladiator
17:30 Saint-Cyr
17:45 Sade
17:00 Harry un ami qui vous…
20:00 A la verticale de l’été
19:45 Harry un ami qui vous…
20:00 Sade
20:30 Accords et désaccords
20:00 Accords et désaccords
20:15 Harry un ami qui vous…
20:00 Sade
19:45 A la verticale de l’été
22:30 Nuit des avant-premières
22:30 Nuit des avant-premières
22:00 Sade
22:15 Accords et désaccords
22:00 Mission impossible 2
22:30 Baise-moi
22:00 Sade
22:00 A la verticale de l’été
14:45 A la verticale de l’été
DIMANCHE 17 SEPTEMBRE
14:30 Mission impossible 2
DIMANCHE 24 SEPTEMBRE
14:00 Hathi
14:00 Fantasia 2000
14:15 Sade
14:00 Harry un ami qui vous…
14:00 Hathi
14:00 Fantasia 2000
14:15 Sade
14:00 Les enfants du ciel
16:00 Belles à mourir
15:45 Saint-Cyr
16:15 Sade
16:15 Accords et désaccords
16:00 Accords et désaccords
15:45 Harry un ami qui vous…
16:15 Sade
15:45 A la verticale de l’été
18:00 A la verticale de l’été
18:00 Les enfants du ciel
18:15 Baise-moi
18:15 Harry un ami qui vous…
18:00 Fous d’Irène
18:00 Belles à mourir
18:15 Baise-moi
18:00 Emporte-moi
20:15 Fous d’Irène
20:00 Saint-Cyr
20:00 Sade
20:30 Accords et désaccords
20:15 Mission impossible 2
20:15 Saint-Cyr
20:00 Sade
20:00 A la verticale de l’été
22:15 Baise-moi
22:00 Sade
22:30 Accords et désaccords
22:30 Baise-moi
22:00 Sade
22:15 A la verticale de l’été
LUNDI 18 SEPTEMBRE
LUNDI 25 SEPTEMBRE
12:10 Harry un ami qui vous…
12:15 Les enfants du ciel
12:05 Center Stage
12:15 Saint-Cyr
12:10 Emporte-moi
12:05 A la verticale de l’été
14:30 Saint-Cyr
14:00 Sade
14:30 Accords et désaccords
14:30 Harry un ami qui vous…
14:00 Sade
14:15 A la verticale de l’été
16:00 Sade
16:00 Sade
16:00 Belles à mourir
18:00 A la verticale de l’été
17:00 Saint-Cyr
18:00 Harry un ami qui vous…
17:00 With or Without you
20:15 Fous d’Irène
20:00 Baise-moi
20:15 Sade
20:00 Propaganda
22:00 Harry un ami qui vous…
22:15 Sade
22:15 Accords et désaccords
MARDI 19 SEPTEMBRE
17:00 Saint-Cyr
18:00 Center Stage
17:00 Propaganda
20:15 Lumumba
20:00 Baise-moi
20:15 Sade
19:45 Harry un ami qui vous…
+ réalisateur Raoul Peck
21:45 M / Other
22:15 Sade
22:00 A la verticale de l’été
18:15 Accords et désaccords
MARDI 26 SEPTEMBRE
12:15 Saint-Cyr
12:05 American Beauty
12:00 Propaganda
12:15 Extension du domaine…
12:10 Belles à mourir
12:10 Harry un ami qui vous…
14:30 Saint-Cyr
14:30 Sade
14:00 Accords et désaccords
14:30 Saint-Cyr
14:00 Sade
14:30 A la verticale de l’été
16:30 Sade
16:00 Accords et désaccords
15:30 Accords et désaccords
16:45 M / Other
16:00 Sade
17:30 Mission impossible 2
17:00 Gladiator
17:00 Saint-Cyr
18:30 Baise-moi
18:00 With or Without you
18:00 Sade
17:15 Extension du domaine…
20:00 A la verticale de l’été
19:45 Harry un ami qui vous…
20:15 Sade
20:00 Center Stage
20:00 La devinière
19:45 Saint-Cyr
20:00 Sade
19:45 A la verticale de l’été
22:00 Baise-moi
22:15 Sade
22:15 Accords et désaccords
+ rencontre-débat
22:15 Baise-moi
22:00 Harry un ami qui vous…
22:00 Propaganda
MERCREDI 20 SEPTEMBRE
MERCREDI 27 SEPTEMBRE
12:15 Baise-moi
12:10 Harry un ami qui vous…
12:05 Accords et désaccords
12:05 Saint-Cyr
12:05 Sade
12:10 Les enfants du ciel
14:00 Fantasia 2000
14:30 Sade
14:00 Les enfants du ciel
14:15 Fantasia 2000
14:00 Harry un ami qui vous…
13:50 A la verticale de l’été
15:00 Hathi
15:45 Saint-Cyr
16:30 Sade
16:00 Accords et désaccords
15:00 Hathi
16:00 Belles à mourir
16:15 Sade
16:00 Les enfants du ciel
17:00 Gladiator
18:00 Harry un ami qui vous…
18:30 Baise-moi
18:00 With or Without you
17:00 Gladiator
18:00 Saint-Cyr
18:15 Sade
17:45 A la verticale de l’été
20:00 Fous d’Irène
20:15 Saint-Cyr
20:15 Sade
20:00 Accords et désaccords
20:00 Accords et désaccords
20:30 Le dernier plan
20:15 Harry un ami qui vous…
20:00 A la verticale de l’été
22:15 Belles à mourir
22:30 Baise-moi
22:15 Sade
22:00 American Beauty
22:00 Fous d’Irène
22:30 Baise-moi
22:15 Sade
JEUDI 21 SEPTEMBRE
JEUDI 28 SEPTEMBRE
12:10 American Beauty
12:00 Harry un ami qui vous…
12:00 With or Without you
12:15 Propaganda
12:05 Belles à mourir
12:10 Le dernier plan
14:30 Saint-Cyr
14:15 Sade
14:00 Accords et désaccords
14:15 Saint-Cyr
14:00 Sade
14:00 A la verticale de l’été
16:15 Sade
16:00 Les enfants du ciel
16:15 Accords et désaccords
18:15 La devinière
16:00 Emporte-moi
17:30 A la verticale de l’été
17:00 Saint-Cyr
18:15 Sade
17:45 Propaganda
17:00 Harry un ami qui vous…
18:00 Center Stage
17:00 A la verticale de l’été
20:00 A l’école de la Providence
20:00 Baise-moi
20:15 Harry un ami qui vous…
20:00 Accords et désaccords
20:15 Ouvrières du monde
19:45 M / Other
20:15 Sade
19:45 A la verticale de l’été
22:00 Sade
22:30 Harry un ami qui vous…
22:00 Center Stage
+ réalisatrice M. F. Collard
22:30 Baise-moi
22:15 Sade
22:00 Extension du domaine…
+ réalisateur G. Preszow
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
11
DU VENDREDI 29 SEPTEMBRE AU JEUDI 5 OCTOBRE
L’ Unicorne
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 29 SEPTEMBRE
Antiquités
12:05 Saint-Cyr
12:10 A la verticale de l’été
12:15 Le dernier plan
14:15 Saint-Cyr
14:15 A la verticale de l’été
14:00 Accords et désaccords
17:00 M / Other
17:00 Emporte-moi
18:00 Accords et désaccords
20:15 Concert DANIEL HELIN
20:00 Saint-Cyr
19:45 A la verticale de l’été
20:00 Sade
+ Road Reveillon
22:15 Baise-moi
22:00 Extension du domaine…
22:00 Sade
14:15 Saint-Cyr
14:00 A la verticale de l’été
14:00 Sade
16:15 Le mystère Picasso
16:00 Accords et désaccords
18:00 La devinière
18:00 Propaganda
Meubles en acajou, fruitier, chêne…
du XVIIIe - XIXe siècle
16:00 Sade
16 En Neuvice (près de la place du Marché) 4000 Liège
T. 04.223.23.50 - G. 0477 500.616
SAMEDI 30 SEPTEMBRE
Ouvert : mer. 14-18 h • sam 10-18 h • dim 10-14 h
15:15 Lumumba
17:00 Benvenuta
17:00 Gladiator
+ réalisateur André Delvaux
20:00 Harry un ami qui vous…
20:00 Saint-Cyr
20:00 A la verticale de l’été
20:15 Sade
22:15 Lumumba
22:15 Baise-moi
22:15 A la verticale de l’été
22:15 Accords et désaccords
14:00 Le ballon sorcier
14:00 Hathi
14:15 A la verticale de l’été
14:00 Accords et désaccords
15:45 Harry un ami qui vous…
16:00 Saint-Cyr
18:00 Fous d’Irène
18:15 Le mystère Picasso
17:00 Le dernier plan
18:00 Accords et désaccords
20:15 Lumumba
20:15 Baise-moi
19:30 A la verticale de l’été
20:00 Sade
22:00 Extension du domaine…
21:45 Mission impossible 2
22:00 Sade
12:20 Baise-moi
12:05 Le mystère Picasso
12:10 La devinière
14:15 Saint-Cyr
14:00 A la verticale de l’été
14:00 Sade
16:15 Emporte-moi
16:00 Accords et désaccords
DIMANCHE 1er OCTOBRE
16:00 La devinière
LUNDI 2 OCTOBRE
15:45 Fous d’Irène
18:00 Harry un ami qui vous…
17:00 Le dernier plan
18:15 Le mystère Picasso
18:00 Sade
20:15 Lumumba
19:45 M / Other
20:00 A la verticale de l’été
20:00 Accords et désaccords
22:30 Baise-moi
22:15 A la verticale de l’été
22:00 Sade
12:05 Saint-Cyr
12:10 Mission impossible 2
12:15 Accords et désaccords
14:30 Saint-Cyr
14:30 A la verticale de l’été
14:00 Sade
17:00 Gladiator
17:15 Baise-moi
17:15 Emporte-moi
18:00 Accords et désaccords
20:00 Harry un ami qui vous…
19:45 Le mystère Picasso
19:45 A la verticale de l’été
20:00 Sade
21:45 Saint-Cyr
22:00 A la verticale de l’été
22:00 Accords et désaccords
12:05 Mission impossible 2
12:10 Extension du domaine…
12:15 Accords et désaccords
14:30 Hathi
14:30 A la verticale de l’été
14:15 Sade
MARDI 3 OCTOBRE
16:00 Sade
MERCREDI 4 OCTOBRE
RÉDUCTION
SUR LE PRIX
DES PLACES DE
L’EXPOSITION PICASSO
16:15 Accords et désaccords
15:15 Le ballon sorcier
16:30 Le dernier plan
17:00 Gladiator
18:15 Baise-moi
17:15 Saint-Cyr
18:15 Sade
20:00 Lumumba
20:00 Saint-Cyr
19:45 A la verticale de l’été
20:15 Sade
21:45 Harry un ami qui vous…
22:15 Baise-moi
22:00 Mission impossible 2
22:15 Accords et désaccords
12:15 Emporte-moi
12:05 A la verticale de l’été
12:10 Sade
14:00 Saint-Cyr
14:15 A la verticale de l’été
14:00 Accords et désaccords
18:15 Lumumba
17:00 Le dernier plan
17:00 Propaganda
18:00 Accords et désaccords
20:00 Harry un ami qui vous…
20:00 Mission impossible 2
19:45 Extension du domaine…
20:00 La devinière
22:30 Baise-moi
22:00 A la verticale de l’été
21:45 Sade
JEUDI 5 OCTOBRE
16:00 Sade
16:00 Fous d’Irène
150 F sur présentation du billet d’entrée
du Mystère Picasso
Prévente Mystère Picasso aux caisses des cinémas
Ecole Provinciale d’Aspirant(e)s en Nursing et de Puériculture
Rue Hullos, 50/52 - 4000 LIEGE - Tél. : 04/224 78 00
DU VENDREDI 6 OCTOBRE AU JEUDI 12 OCTOBRE
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 6 OCTOBRE
Le social, le paramédical,
Viens à l’E.P.A.N.P. de Liège
ENSEIGNEMENT
DE LA PROVINCE DE LIEGE
12:05 Harry un ami qui vous…
12:10 A la verticale de l’été
14:00 Le mystère Picasso
14:15 Lumumba
14:15 Accords et désaccords
15:30 Saint-Cyr
15:45 Harry un ami qui vous…
16:00 Sade
16:15 A la verticale de l’été
17:45 L’ombre d’un doute
18:00 Le mystère Picasso
18:00 Le dernier plan
18:30 Accords et désaccords
20:00 Destinées sentimentales
20:00 Harry un ami qui vous…
20:00 A la verticale de l’été
20:30 Lumumba
22:30 Baise-moi
22:15 Sade
22:15 Mission impossible 2
14:15 Harry un ami qui vous…
14:00 Sade
14:00 Accords et désaccords
16:00 Sade
16:00 Mission impossible 2
SAMEDI 7 OCTOBRE
www.prov-liege.be
le pédagogique t’intéressent ?
12:10 Sade
15:00 Gladiator
18:00 Saint-Cyr
17:00 Fous d’Irène
18:00 A la verticale de l’été
18:30 Lumumba
20:15 Destinées sentimentales
20:00 Harry un ami qui vous…
20:15 Sade
20:15 Accords et désaccords
22:30 Baise-moi
22:15 Lumumba
22:15 A la verticale de l’été
14:00 Harry un ami qui vous…
14:15 Lumumba
14:00 Fous d’Irène
16:15 Le mystère Picasso
16:00 Sade
16:15 A la verticale de l’été
18:00 Harry un ami qui vous…
18:00 Accords et désaccords
18:30 Lumumba
20:15 Baise-moi
20:00 Sade
20:15 A la verticale de l’été
22:00 Mission impossible 2
22:00 Sade
22:30 Accords et désaccords
DIMANCHE 8 OCTOBRE
14:30 Le ballon sorcier
16:30 Dancer in the Dark
AVANT-PREMIÈRE
19:30 Destinées sentimentales
LUNDI 9 OCTOBRE
12:20 Lumumba
12:15 Accords et désaccords
14:15 Fous d’Irène
14:00 A la verticale de l’été
14:00 Sade
17:15 Harry un ami qui vous…
16:15 Lumumba
16:00 Le mystère Picasso
18:00 Sade
17:45 A la verticale de l’été
20:00 Lumumba
20:00 Mission impossible 2
22:30 Baise-moi
21:45 Sade
22:30 Accords et désaccords
12:20 Le dernier plan
12:05 Fous d’Irène
12:10 A la verticale de l’été
14:00 Le mystère Picasso
14:15 Harry un ami qui vous…
14:15 Lumumba
15:45 Accords et désaccords
16:30 Sade
16:00 Fous d’Irène
17:00 Destinées sentimentales
17:45 M / Other
18:30 Lumumba
18:15 A la verticale de l’été
20:15 L’ombre d’un doute
20:30 Baise-moi
20:15 Sade
20:30 Accords et désaccords
22:15 Harry un ami qui vous…
22:15 Lumumba
22:30 Le mystère Picasso
12:15 Harry un ami qui vous…
12:10 Mission impossible 2
12:15 Le mystère Picasso
14:30 Dancer in the Dark
14:30 Lumumba
14:00 A la verticale de l’été
16:15 Sade
16:15 Accords et désaccords
16:30 Gladiator
AVANT-PREMIÈRE Escalier
19:30 Destinées sentimentales
19:45 Dancer in the Dark
MARDI 10 OCTOBRE
MERCREDI 11 OCTOBRE
15:00 Saint-Cyr
MATA-HARI
18 rue de la Régence 4000 LIÈGE
Tél. 04.223.51.53
fermé le dimanche
MATA-HARI « excédence »
114 chaussée du Roi Albert 4432 ANS
Tél. 04.247.47.80
ouvert vendredi et samedi de 11 h à 18 h 30
LE 15/08
2 containers D’INDE (meubles et textiles)
LE 28/08
2 containers du MAROC
AOÛT/SEPTEMBRE
nouveaux containers d’INDONÉSIE
17:30 Dancer in the Dark
17:15 Hathi
18:15 Lumumba
18:15 Le dernier plan
20:30 Presque rien
19:30 Dancer in the Dark
20:00 Sade
20:00 A la verticale de l’été
22:05 Dancer in the Dark
22:05 Lumumba
22:20 Accords et désaccords
12:20 Baise-moi
12:05 Fous d’Irène
12:10 A la verticale de l’été
14:00 Dancer in the Dark
14:15 Lumumba
14:15 Le mystère Picasso
16:45 M / Other
16:00 A la verticale de l’été
16:00 Sade
18:15 Le dernier plan
18:00 Baise-moi
19:30 Dancer in the Dark
20:15 Lumumba
20:00 Le mystère Picasso
22:05 Dancer in the Dark
22:05 Sade
21:45 Accords et désaccords
JEUDI 12 OCTOBRE
16:30 Destinées sentimentales
20:00 Dancer in the Dark
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
■ A LA VERTICALE DE L’ETE
p. 13
de Tran Anh Hung, France/Vietnam, 2000, 1 h 52
ven 15 septembre à 17 h 30
Parc
sam 16 septembre à 14 h 45
Parc
sam 16 septembre à 20 h 00
Parc
dim 17 septembre à 18 h 00
Parc
lun 18 septembre à 18 h 00
Parc
mar 19 septembre à 20 h 00
Parc
jeu 21 septembre à 17 h 30
Parc
▼ du vendredi 22 septembre
▲ au jeudi 12 octobre au Churchill
■ ACCORDEON :
p. 15
RAOUL BARBOZA/PEDRO SOLER
+ DUO FUERA
jeu 14 septembre à 20 h 30
Parc
■ ACCORDS ET DESACCORDS
p. 20
de W. Allen, USA, 1999, 1 h 35, VO
▼ du vendredi 8 septembre
▲ au jeudi 21 septembre au Churchill
ven 22 septembre à 20 h 00
Parc
sam 23 septembre à 20 h 00
Parc
dim 24 septembre à 16 h 00
Parc
lun 25 septembre à 18 h 15
Parc
mar 26 septembre à 15 h 30
Parc
mer 27 septembre à 20 h 00
Parc
jeu 28 septembre à 16 h 15
Parc
▼ du vendredi 29 septembre
▲ au jeudi 12 octobre au Churchill
■ AMERICAN BEAUTY
p. 6
de S. Mendes, USA, 1999, 2 h 02, VO
ven 8 septembre à 17 h 30
Parc
lun 11 septembre à 17 h 30
Parc
mer 13 septembre à 19 h 45
Parc
ven 15 septembre à 12 h 00
Churchill
ven 15 septembre à 22 h 15
Churchill
mar 19 septembre à 12 h 05
Churchill
mer 20 septembre à 22 h 00
Churchill
jeu 21 septembre à 12 h 10
Churchill
■ BAISE-MOI
p. 4
de Virginie Despente et Coralie Trinh Thi, France,
2000, 1 h 17
▼ du vendredi 8 septembre
▲ au jeudi 12 octobre au Churchill
■ LE BALLON SORCIER
de D. Deprez, Belgique, 1999, 1 h 28
dim 1er octobre à 14 h 00
mer 4 octobre à 15 h 15
dim 8 octobre à 14 h 30
p. 18
Parc
Parc
Parc
■ BELLES A MOURIR
p. 6
de M. Patrick Jann, USA, 1999, 1 h 38, VO
ven 8 septembre à 22 h 00
Parc
lun 11 septembre à 15 h 30
Parc
dim 17 septembre à 16 h 00
Parc
lun 18 septembre à 16 h 00
Parc
mer 20 septembre à 22 h 15
Parc
dim 24 septembre à 18 h 00
Churchill
mar 26 septembre à 12 h 10
Churchill
mer 27 septembre à 16 h 00
Churchill
jeu 28 septembre à 12 h 05
Churchill
■ BENVENUTA
p. 16
de A. Delvaux, Belgique/France/Italie, 1983,
1 h 45
sam 30 septembre à 17 h 00
Churchill
■ CENTER STAGE
de S. Kwan, Chine, 1999, 2 h 01, VO
ven 8 septembre à 17 h 15
lun 11 septembre à 12 h 15
lun 11 septembre à 19 h 45
mer 13 septembre à 14 h 30
jeu 14 septembre à 12 h 00
jeu 14 septembre à 22 h 00
ven 15 septembre à 18 h 00
lun 18 septembre à 12 h 05
mar 19 septembre à 20 h 00
jeu 21 septembre à 22 h 00
ven 22 septembre à 12 h 10
lun 25 septembre à 18 h 00
jeu 28 septembre à 18 h 00
p. 5
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■ DANCER IN THE DARK
p. 3
de Lars von Trier, Danemark, 2000, 2 h 19, VO
dim 8 octobre à 16 h 30
Parc
lun 9 octobre à 19 h 45
Churchill
mer 11 octobre à 14 h 30
Churchill
mer 11 octobre à 17 h 30
Parc
mer 11 octobre à 19 h 30
Churchill
mer 11 octobre à 22 h 05
Churchill
jeu 12 octobre à 14 h 00
Churchill
jeu 12 octobre à 19 h 30
Churchill
jeu 12 octobre à 20 h 00
Parc
jeu 12 octobre à 22 h 05
Churchill
■ DANIEL HELIN EN CONCERT
+ ROAD REVEILLON
ven 29 septembre à 20 h 15
■ LE DERNIER PLAN
de B. Peeters, Belgique, 2000, 1 h 30
mer 27 septembre à 20 h 30
jeu 28 septembre à 12 h 10
ven 29 septembre à 12 h 15
dim 1er octobre à 17 h 00
lun 2 octobre à 17 h 00
mer 4 octobre à 16 h 30
jeu 5 octobre à 17 h 00
ven 6 octobre à 18 h 00
mar 10 octobre à 12 h 20
mer 11 octobre à 18 h 15
jeu 12 octobre à 18 h 15
■ LES DESTINEES
SENTIMENTALES
de O. Assayas, France, 2000, 3 h 00
ven 6 octobre à 20 h 00
sam 7 octobre à 20 h 15
dim 8 octobre à 19 h 30
lun 9 octobre à 19 h 30
p. 15
Parc
p. 7
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p. 13
Parc
Parc
Parc
Parc
mar 10 octobre à 17 h 00
jeu 12 octobre à 16 h 30
Parc
Parc
■ LA DEVINIERE
p. 9
de B. Dervaux, Belgique, 2000, 1 h 30
ven 15 septembre à 20 h 00
Parc
mar 26 septembre à 20 h 00
Parc
jeu 28 septembre à 18 h 15
Parc
sam 30 septembre à 18 h 00
Churchill
Churchill
dim 1er octobre à 16 h 00
lun 2 octobre à 12 h 10
Churchill
jeu 5 octobre à 20 h 00
Churchill
■ EMPORTE-MOI
de L. Pool, Canada, 1999, 1 h 34
ven 22 septembre à 17 h 00
dim 24 septembre à 18 h 00
lun 25 septembre à 12 h 10
jeu 28 septembre à 16 h 00
ven 29 septembre à 17 h 00
lun 2 octobre à 16 h 15
mar 3 octobre à 17 h 15
jeu 5 octobre à 12 h 15
■ LES ENFANTS DU CIEL
de M. Majidi, Iran, 1998, 1 h 28, VO
ven 8 septembre à 12 h 15
ven 8 septembre à 18 h 00
sam 9 septembre à 18 h 30
dim 10 septembre à 14 h 15
dim 10 septembre à 18 h 00
mar 12 septembre à 20 h 00
mer 13 septembre à 18 h 00
sam 16 septembre à 16 h 15
dim 17 septembre à 18 h 00
lun 18 septembre à 12 h 15
mer 20 septembre à 14 h 00
jeu 21 septembre à 16 h 00
ven 22 septembre à 17 h 30
sam 23 septembre à 15 h 45
dim 24 septembre à 14 h 00
mer 27 septembre à 12 h 10
mer 27 septembre à 16 h 00
■ EXTENSION
DU DOMAINE DE LA LUTTE
de P. Harel, France, 1999, 2 h 00
mar 26 septembre à 12 h 15
mar 26 septembre à 17 h 15
jeu 28 septembre à 22 h 00
ven 29 septembre à 22 h 00
dim 1er octobre à 22 h 00
mer 4 octobre à 12 h 10
jeu 5 octobre à 19 h 45
■ FANTASIA 2000
des Studios Disney, USA, 1999, 1 h 20
sam 9 septembre à 14 h 00
dim 10 septembre à 14 h 00
mer 13 septembre à 14 h 15
sam 16 septembre à 14 h 00
dim 17 septembre à 14 h 00
mer 20 septembre à 14 h 00
sam 23 septembre à 14 h 00
dim 24 septembre à 14 h 00
mer 27 septembre à 14 h 15
p. 4
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p. 3
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Churchill
p. 18
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Churchill
Churchill
Churchill
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Churchill
Churchill
Churchill
■ FOUS D’IRENE
p. 4
de Bobby & Peter Farrelly, USA, 2000, 1 h 57, VO
ven 15 septembre à 15 h 15
Parc
dim 17 septembre à 20 h 15
Parc
lun 18 septembre à 20 h 15
Parc
mer 20 septembre à 20 h 00
Parc
dim 24 septembre à 18 h 00
Parc
mer 27 septembre à 22 h 00
Parc
er octobre à 18 h 00
Parc
dim 1
lun 2 octobre à 15 h 45
Parc
jeu 5 octobre à 16 h 00
Parc
sam 7 octobre à 17 h 00
Churchill
dim 8 octobre à 14 h 00
Churchill
lun 9 octobre à 14 h 15
Churchill
mar 10 octobre à 12 h 05
Churchill
mar 10 octobre à 16 h 00
Churchill
jeu 12 octobre à 12 h 05
Churchill
■ GLADIATOR
de R. Scott, USA, 1999, 2 h 35, VO
sam 9 septembre à 20 h 00
dim 10 septembre à 16 h 30
mar 12 septembre à 17 h 00
mer 13 septembre à 16 h 45
sam 16 septembre à 17 h 00
mar 19 septembre à 17 h 00
mer 20 septembre à 17 h 00
ven 22 septembre à 17 h 00
sam 23 septembre à 17 h 00
mer 27 septembre à 17 h 00
sam 30 septembre à 17 h 00
mar 3 octobre à 17 h 00
mer 4 octobre à 17 h 00
sam 7 octobre à 15 h 00
lun 9 octobre à 16 h 30
p. 4
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ HARRY UN AMI
p. 4
QUI VOUS VEUT DU BIEN
de D. Moll, France, 2000, 1 h 57
▼ du vendredi 8 septembre
▲ au jeudi 28 septembre au Churchill
sam 30 septembre à 20 h 00
Parc
dim 1er octobre à 15 h 45
Parc
lun 2 octobre à 18 h 00
Parc
mar 3 octobre à 20 h 00
Parc
mer 4 octobre à 21 h 45
Parc
jeu 5 octobre à 20 h 00
Parc
▼ du vendredi 6 octobre
▲ au mercredi 11 octobre au Churchill
■ HATHI
de P. Gautier, Canada, 1999, 1 h 38,
Version française
sam 9 septembre à 16 h 00
dim 10 septembre à 14 h 30
mer 13 septembre à 14 h 45
dim 17 septembre à 14 h 00
mer 20 septembre à 15 h 00
dim 24 septembre à 14 h 00
mer 27 septembre à 15 h 00
p. 18
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ LUMUMBA
de R. Peck, France, 2000, 1 h 25
▼
▲
Churchill
Churchill
Churchill
Les destinées sentimentales
Baise-moi
■ A L’ECOLE DE LA PROVIDENCE p. 9
de G. Preszow, Belgique, 2000, 1 h 25
jeu 21 septembre à 20 h 00
Parc
dim 1er octobre à 14 h 00
mer 4 octobre à 14 h 30
mer 11 octobre à 17 h 15
p. 14
lun 25 septembre à 20 h 15
Parc
sam 30 septembre à 15 h 15
Parc
sam 30 septembre à 22 h 15
Parc
Parc
dim 1er octobre à 20 h 15
lun 2 octobre à 20 h 15
Parc
mer 4 octobre à 20 h 00
Parc
jeu 5 octobre à 18 h 15
Parc
du vendredi 6 octobre
au jeudi 12 octobre au Churchill
■ M/OTHER
p. 5
de S. Nobuhiro, Japon, 1999, 2 h 17, VO
lun 25 septembre à 21 h 45
Churchill
mar 26 septembre à 16 h 45
Churchill
jeu 28 septembre à 19 h 45
Churchill
ven 29 septembre à 17 h 00
Churchill
lun 2 octobre à 19 h 45
Churchill
mar 10 octobre à 17 h 45
Churchill
jeu 12 octobre à 16 h 45
Churchill
■ MISSION IMPOSSIBLE 2
p. 4
de J. Woo, USA, 2000, 2 h 06, VO
ven 22 septembre à 22 h 00
Parc
sam 23 septembre à 14 h 30
Parc
sam 23 septembre à 22 h 00
Parc
dim 24 septembre à 20 h 15
Parc
mar 26 septembre à 17 h 30
Parc
dim 1er octobre à 21 h 45
Churchill
mar 3 octobre à 12 h 10
Churchill
mer 4 octobre à 12 h 05
Churchill
mer 4 octobre à 22 h 00
Churchill
jeu 5 octobre à 20 h 00
Churchill
ven 6 octobre à 22 h 15
Churchill
sam 7 octobre à 16 h 00
Churchill
dim 8 octobre à 22 h 00
Churchill
lun 9 octobre à 20 h 00
Churchill
mer 11 octobre à 12 h 10
Churchill
■ LE MYSTERE PICASSO
p. 7
de H. Clouzot, France, 1956, 1 h 28
mar 12 septembre à 20 h 00
Parc
sam 30 septembre à 16 h 15
Churchill
Churchill
dim 1er octobre à 18 h 15
lun 2 octobre à 12 h 05
Churchill
lun 2 octobre à 18 h 15
Churchill
mar 3 octobre à 19 h 45
Churchill
ven 6 octobre à 14 h 00
Churchill
ven 6 octobre à 18 h 00
Churchill
dim 8 octobre à 16 h 15
Churchill
lun 9 octobre à 16 h 00
Churchill
mar 10 octobre à 14 h 00
Churchill
mar 10 octobre à 22 h 30
Churchill
mer 11 octobre à 12 h 15
Churchill
jeu 12 octobre à 14 h 15
Churchill
jeu 12 octobre à 20 h 00
Churchill
■ NUIT DES AVANT-PREMIERES
p. 8
sam 16 septembre à 22 h 30
Parc
sam 16 septembre à 22 h 30
Churchill
■ L’OMBRE D’UN DOUTE
de A. Hitchcock, USA, 1943, 1 h 48, VO
ven 6 octobre à 17 h 45
mar 10 octobre à 20 h 15
■ OUVRIERES DU MONDE
de M. Collard, Belgique, 2000, 1 h 24
jeu 28 septembre à 20 h 15
■ PRESQUE RIEN
de S. Lifshitz, France, 2000, 1 h 40
mer 11 octobre à 20 h 30
■ PROPAGANDA
de S. Cetin, Turquie, 1999, 1 h 50, VO
sam 16 septembre à 18 h 15
lun 18 septembre à 20 h 00
mar 19 septembre à 12 h 00
jeu 21 septembre à 17 h 45
lun 25 septembre à 17 h 00
mar 26 septembre à 22 h 00
jeu 28 septembre à 12 h 15
sam 30 septembre à 18 h 00
jeu 5 octobre à 17 h 00
p. 16
Parc
Parc
p. 14
Parc
p. 16
CREA C OR
massage
harmonisant
• W–E d’initiation les 23 et 24/09
• Formation en octobre
• Séances individuelles de massage déstressant,
de conscientisation et de restructuration corporelle
CréaCor asbl 04 252 87 48
Parc
p. 5
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
■ SADE
p. 20
de B. Jacquot, France, 2000, 1 h 40
ven 8 septembre à 20 h 00
Parc
sam 9 septembre à 18 h 00
Parc
dim 10 septembre à 19 h 30
Parc
lun 11 septembre à 20 h 00
Parc
mer 13 septembre à 22 h 05
Parc
▼ du vendredi 15 septembre
▲ au jeudi 12 octobre au Churchill
▼ LE TIROIR AUX HISTOIRES
Animation pour les 4-8 ans
les 6/9 et 4/10/2000 de 15 à 16 h
▼ Conférence-atelier pour adultes
sur les MANDALAS
le mardi 19/9/2000 à 20 h
Inscriptions limitées
11 rue des Carmes 4000 Liège
tél. 04 222 42 66 fax 04 221 23 95
■ SAINT-CYR
p. 4
de P. Mazuy, France, 2000, 1 h 59
▼ du vendredi 8 septembre
▲ au jeudi 5 octobre au Churchill
ven 6 octobre à 15 h 30
Parc
sam 7 octobre à 18 h 00
Parc
mer 11 octobre à 15 h 00
Parc
■ WITH OR WITHOUT YOU
p. 5
de M. Winterbottom, Grande-Bretagne, 1999,
1 h 35, VO
▲ Le sport est-il bon pour la santé?
oui ❍ non ❍
▲ Si oui, autant bénéficier d’un
encadrement « pro »
oui ❍ non ❍
Si vous répondez « oui » aux deux
propositions, retournez cet encart.
sam 9 septembre à 16 h 15
lun 11 septembre à 22 h 30
mar 12 septembre à 12 h 10
mar 12 septembre à 18 h 00
jeu 14 septembre à 18 h 00
lun 18 septembre à 17 h 00
mar 19 septembre à 18 h 00
mer 20 septembre à 18 h 00
jeu 21 septembre à 12 h 00
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
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Vous avez gagné le droit de participer à notre
journée « PORTES OUVERTES »
le samedi 16 septembre de 10 à 15 h
Ce jour-là, vous deviendrez membre pour 3 mois
pour 3400 F. au lieu de 3700 F. Venez…
12
BIOGYM 91-93 rue Gén. Collyns
Liège (quartier Citadelle) ✆ 04 224 13 73
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
Tai
Chi
Chuan
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Renseignements :
04 367 40 24 – 0495 523 263
13
A la verticale de l’été
Après la douceur mélancolique de L’odeur de la papaye verte, après la violence urbaine de
Cyclo, le troisième long métrage de Tran Anh Hung s’enfonce dans la quiétude d’une famille, où
les secrets et les non-dit trop loin enfouis, vont faire surface. Un nouveau chef-d’œuvre du
réalisateur franco-vietnamien
uong, l’aînée de trois sœurs tient
un café à Hanoi. Quoc, son mari,
est photographe pour la Société
Botanique de la ville. Par ses fonctions,
il est amené à voyager régulièrement
dans le pays. Khanh, la seconde sœur,
est mariée à Kien, écrivain de son état.
Enfin, Lien, la cadette, travaille comme
serveuse au bar de Suong. Très romantique, elle espère trouver un mari en
tout point identique à Haï, leur frère
aîné, avec qui elle partage un appartement et des relations très tendres et
pour le moins ambiguës.
S
A l’occasion de l’anniversaire de la
mort de leur mère, les trois sœurs se
retrouvent pour honorer la mémoire
de la défunte. Une grande complicité
les unit et aucun sujet ne semble être
proscrit durant leurs longues conversations. Mais derrière cette façade,
Suong, Khanh et Lien cachent un
secret, que chacune devra finalement
révéler…
C’est en se reposant dans la calme
Hanoi lors du tournage de Cyclo, que
Tran Anh Hung eut l’envie d’une histoire en accord avec la douceur et
l’harmonie de la capitale vietnamienne. Un film où les relations hommefemme s’écriraient moins sur le mode
de la violence (Cyclo) que sur celui de
la nonchalance. Un film où les tensions entre les êtres demeurent, certes,
mais où elles s’éclipsent sur un rythme
lancinant.
A la verticale de l’été oublie la belle
rugosité de Cyclo pour hériter d’une
sérénité teintée de langueur et de
force : là où la violence était la seule
réponse aux conflits de Cyclo (et qui
conduisait le personnage principal à
l’orée de la folie), la recherche de l’harmonie et de la quiétude guident les
actes des trois sœurs – même si en
priorité elles préfèrent pour cela se voiler la face. La confrontation ne constitue plus l’aboutissement de leur cheminement, mais plutôt l’étape nécessaire au refus des « apparences à
conserver », idéologie héritée de leurs
parents.
Cette verticale de l’été se dresse
lors de ces magnifiques séquences de
levers de Lien et Haï (rythmé par les
musiques de Lou Reed ou du Velvet
Underground) : moment paradoxal de
la journée naissante où il faut se battre
contre l’assommement du sommeil,
doux mais stérile, pour affronter l’espoir angoissant d’une journée inconnue. Rester dans les brumes du repos
ou ouvrir les yeux face au soleil…
Toute l’histoire de Suong, Khanh et
Lien est contenue dans ces levers,
magnifiquement orchestrés par Tran
Anh Hung.
de Tran Anh Hung, France/Vietnam, 2000,
1 h 52, VO
Avec Tran Nu Yen Khe, Nguyen Nhu Quyn,
Le Khan, Ngo Quong Hai, Chu Hung, Le
Tuan Anh
PARC\CHURCHILL
Les destinées sentimentales
Dans la plus pure tradition d’une veine romanesque qui trouve l’exacte mesure entre
spectacle et sobriété, Olivier Assayas, metteur en scène méticuleux et sensuel, signe une fresque
historique ample et ondoyante ainsi qu’une saga amoureuse servie par une distribution
exemplaire (Charles Berling, Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert)
es destinées sentimentales est sans
conteste un film cher et costumé…
ce qui ne doit pas masquer la particularité du résultat : une délicatesse
extrême, antidote au pompiérisme de
tant de sagas télévisuelles.
L’action a beau se situer au début
du siècle dans la grande bourgeoisie
protestante, la précision fastueuse de
la reconstitution n’a pas détourné
Olivier Assayas de cet intimisme à fleur
de peau où il excelle : on est tout de
suite de plain-pied avec les personnages ; pour un peu, on entendrait
battre les cœurs. Jean Barnery (Charles
Berling, sobre, secret et tranchant) est
un jeune pasteur, marié par erreur à
Nathalie (Isabelle Huppert), une coquette éternellement insatisfaite. C’est aussi
l’un des héritiers d’une grande famille
dont les deux branches se partagent
entre la fabrication du cognac et l’industrie de la porcelaine à Limoges.
Mais la grande affaire d’Assayas,
très fidèle à l’écrivain Jacques
Chardonne tout au long de ce récitfleuve, c’est la naissance d’un autre
couple puis sa traversée des époques,
tandis que le monde se transforme,
sous les coups de boutoir successifs de
la Grande Guerre, du crack boursier
de 1929 et, déjà, d’une redoutable
concurrence internationale.
Ce couple, c’est Jean, peu à peu
rendu au célibat, et sa cousine Pauline
(Emmanuelle Béart), plus jeune que
lui et longtemps absente de France.
Deux êtres aux destinées sentimentales mystérieusement conjointes, alors
que Nathalie, la première épouse de
Jean, poursuivra la sienne en solitaire,
divorcée, percluse de ressentiment.
L
BONCELLES / DISON / EMBOURG / FEXHE LE HAUT CLOCHER / FLEMALLE /
GRIVEGNÉE / HANNUT / HERMALLE S/ ARGENTEAU / HERSTAL / IVOZ RAMET /
ROCOURT / VISÉ et nombreux cours à LIÈGE :
CITADELLE / COINTE / FABRY / ST SÉVERIN / XHOVEMONT.
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Ateliers de danse contemporaine
et de danse créative pour adultes
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THEATRE ARLEQUIN
22 & 23 septembre à 20h30
LE SOUPER
Jean-Claude Brisville
Théâtre des Capucins de Luxembourg
d’après Louis Guichard, Télérama
d’Olivier Assayas, France, 2000, 3 h
Avec Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert,
Charles Berling, Catherine Mouchet
PARC
L
A
l’aune du roman de Chardonne, Assayas réussit les épousailles orageuses du
protestant et du romantique. Un film de glace dans un tempérament de feu.
Ou, plus exactement de cris et de chuchotements, pour citer un Bergman cher au
réalisateur.
Les destinées sentimentales élude en effet, avec une désinvolture heureuse, tout ce
qui serait arrivé si le film avait été formaté selon la bible des sagas télé. La guerre de
14, un soldat estropié dans un hôpital, un encombrement de troufions sur un quai
de gare, une lettre du front, le Front populaire, quelques coups de poing sur la
voiture du patron et la rumeur infilmée des ouvriers en grève. Imaginons n’importe
quelle Josée Dayan se lâchant sur le coup, et l’on mesurera ce à quoi on a échappé.
Gérard Lefort, Libération
es destinées sentimentales dure trois heures, mais c’est un court métrage en accéléré, un jaillissement, une charge tout en
changement de pieds, feintes de corps, bondissements et étirements. Un film félin. On se perdrait à vouloir rendre compte des
innombrables ressorts par lesquels il se meut, et, comme aucun film depuis longtemps, émeut. Parmi ces « ressorts », les
comédiens, bien sûr. Ceux qu’on appelle les seconds rôles sont là chacun comme s’ils allaient bénéficier du film tout entier. Ils
existent dans leur singularité et, telles les touches de couleur franche d’une toile impressionniste, composent un ensemble qui à
la fois les inclut, les respecte et les dépasse. Cet ensemble devient comme le feuillage gigantesque de la grande histoire d’amour
de Jean et de Pauline, qui est la branche maîtresse du récit, et qui est aussi une extraordinaire histoire d’amour entre le film et ses
acteurs principaux, Emmanuelle Béart et Charles Berling.
Ces deux-là n’avaient jamais approché l’ampleur et la subtilité de ce qu’ils accomplissent ici, traversant trente ans d’Histoire
et de fiction pour entrer, se tenant par la main, dans la même éternité rimbaldienne sur laquelle débouchait Pierrot le fou. Et puis
il y a Huppert, sans qui peut-être tout aurait raté. On ne la voit pas très longtemps. Mais au tout début, première femme de Jean
Barnery, elle impose au film une pression qui l’éjecte sans retour de la trajectoire convenue des grandes dramatiques en costumes.
d’après Jean-Michel Frodon, Le Monde
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
14
AVANT-PREMIÈRE
le jeudi 28 septembre à 20 h 15 au Parc
EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE
MARIE-FRANCE COLLARD
Ouvrières
du monde
Lumumba
AVANT-PREMIÈRE
le lundi 25 septembre
à 20 h 00 au Parc
Le réalisateur haïtien Raoul Peck dresse un portrait nuancé
d’une grande figure de l’indépendance congolaise.
Un film essentiel à voir par tout ceux qui veulent comprendre le
passé mais aussi le présent de l’Afrique et du Tiers Monde
EN PRÉSENCE
DU RÉALISATEUR
RAOUL PECK
et d’une partie de
l’équipe du film
En collaboration
avec le Festival International du Film
Francophone de Namur
Caméra au poing, Marie-France Collard part en guerre
contre la mondialisation. Aux quatre coins de cette planète
vouée au culte de la performance, des femmes se confient,
partagent leur combat et leur espoir de croire à un autre
monde. Une production liégeoise stupéfiante à ne manquer
sous aucun prétexte
e 30 juin 1960, Patrice Lumumba
devient le premier ministre, démocratiquement élu, du Congo accédant
à l’indépendance. Ce jour-là, après le
discours du roi Baudouin qui vante
les mérites de la colonisation passée,
il rappelle en un discours vengeur les
humiliations, les brimades, l’exploitation féroce dont les Noirs ont été
l’objet sous le régime « paternaliste »
de la Belgique. Est-ce le début de la
fin ? Ce jour-là, Lumumba a-t-il signé
sans le savoir son arrêt de mort ? A-til franchi la ligne rouge au-delà de
laquelle personne ne pourrait plus lui
venir en aide ? Ou bien est-ce que cela
n’a été qu’une étape dans un processus cumulatif où il allait devoir affronter la haine des colons, l’hostilité du
monde politique belge, la défiance
assassine des Américains, la duplicité
de l’ONU, la trahison des hommes
politiques katangais qui provoquèrent
la sécession de la plus riche province
du Congo (avec l’aide des Belges) et
plonger l’ensemble du pays dans le
chaos et l’anarchie ?
L
errière « le nouvel évangile » de la
compétitivité, se cachent des vies
singulières : celles d’ouvriers, d’ouvrières qui, dans les pays du Nord
comme dans ceux du Sud, en font l’expérience directe.
C’est leur parole, leur rencontre,
leur vie quotidienne que le film nous
propose de suivre. En Belgique et en
France, Rosa et Marie-Thérèse vivent
leurs derniers mois de travail dans les
usines Levi’s. Leur histoire se
conjugue à celle de Yanti et d’ouvrières anonymes du secteur textile
pour qui, en Turquie, en Indonésie
ou aux Philippines, le seul horizon
semble représenté par 10, 12 ou 14
heures de travail par jour, pour un
salaire dérisoire.
Le film de Marie-France Collard
touche là où ça fait mal, là où le sentiment amer d’une injustice sociale est
le plus tenace. Avec une caméra tantôt
discrète (l’émotion insoutenable sourd
de l’ultime sortie de l’usine belge, filmée avec distance et respect), tantôt
plus intime (creuset d’espoir refoulé,
de douleur contenue, de révolte et
d’incompréhension lors des entretiens
personnels), et en rassemblant les
ouvrières d’ici et d’ailleurs, MarieFrance Collard installe une dialectique
« par l’absurde ». Alors que la mondialisation abolit les frontières géographiques dans un but de compétitivité
et au détriment de la plus simple justice sociale, la réalisatrice abolit ces
mêmes frontières, dans un but de solidarité sociale. Ainsi, ces ouvrières
orientales, interloquées et envieuses,
qui regardent sur un moniteur leurs
collègues occidentales se mettre en
grève (interdite dans leur pays), leur
présenter leur condition et, surtout,
leur adresser un message de solidarité :
leur combat est similaire. D’un côté,
des droits sociaux mais plus de travail,
D
D
ans le cadre de la Marche
mondiale des femmes contre la
pauvreté et la violence, les Femmes
Prévoyantes Socialistes ont apporté
leur soutien financier et militant au
très beau film de Marie-France
Collard.
D’autre part, les F.P.S. organisent
dès le 20 septembre une conférencedébat et une exposition sur la réalité
des femmes de nos régions : à l’école,
au travail, dans la famille...
Pour tout renseignement :
04.341.63.40
de l’autre, du travail sans droits
sociaux. Au-dessus, les mêmes décideurs. Magnifique séquence pendant
laquelle le film déploie l’ampleur de
ses ailes : recimenter des liens de fraternité que la politique de développement des puissants groupes financiers
poussent à se dénouer. A la sentence
simpliste qui consiste à rejeter la faute
sur l’autre, Marie-France Collard
répond en réaffirmant la solidarité des
petits contre les grands. La solidarité
des Rosetta en quelque sorte.
M.I.
de Marie-France Collard, Belgique, 2000,
1 h 24
Une co-production Latitudes Production,
RTBF, ARTE Belgique, Movimento
Production, CRRAV Nord/Pas-de-Calais,
WIP. En association avec La Cinquième,
TELE+, Canvas-VRT. En collaboration avec
Stefilm-Italie et la Fondation Jacquemotte.
Avec l’aide du Centre du Cinéma et de
l’Audiovisuel de la Communauté française de
Belgique, des Télédistributeurs Wallons, de la
Région Wallonne, de la Région Nord/Pas-deCalais, de RTC-Télé Liège. Avec le soutien
des Femmes Prévoyantes Socialistes de Liège,
d’Eurimages, de la DGCI Coopération
Internationale, de Regards Croisés asbl, de la
Commission Européenne-DG
Développement, de la SCAM, de Madame
Laurette Onkelinx, Ministre de la politique
d’égalité des chances entre les hommes et les
femmes. Développé et distribué avec le
soutien du Programme MEDIA de la
Communauté Européenne
PARC
Trois mois après son accession au
pouvoir, Lumumba a perdu le contrôle de l’armée et du pays ; six mois
après, il est mis à mort avec deux de
ses compagnons par ses ennemis mortels, les responsables politiques katangais aidés encore une fois dans leur
sinistre besogne par des complices
belges particulièrement actifs. Si le
mystère a longtemps plané sur cet
assassinat, si le rôle joué par le monde
politique belge dans cet événement ne
fait pourtant plus de doute aujourd’hui,
la mort de Lumumba a suscité en tout
cas un énorme écho dans de nombreux pays du Tiers Monde pour qui
l’homme politique congolais au franc
parler représentait à la fois un symbole et un immense espoir.
Sur cet épisode tragique, le réalisateur haïtien Raoul Peck jette un regard
informé puisque lui-même a vécu une
partie de son enfance au Congo à une
époque où le souvenir de Lumumba
était encore particulièrement vivant.
En même temps, il traduit un point de
vue qui a été systématiquement ignoré par le monde politique et l’opinion
publique en Europe, celui des Noirs
rêvant d’une véritable indépendance et
de la prise en mains par eux-mêmes
de leur propre destin. En ce sens, le
film de Raoul Peck est tout à fait d’actualité dans la mesure où l’histoire de
Lumumba représentait un possible
pour l’Afrique qui ne s’est sans doute
pas réalisé mais qui hante encore les
consciences de ce continent brutale-
ment malmené depuis la vague des
décolonisations.
Le réalisateur haïtien, qui a eu personnellement l’expérience de la chose
politique – il a été pendant dix-huit
mois ministre de la culture de son
pays –, échappe aux travers du film de
propagande, et, si son point de vue est
engagé et favorable à Lumumba, il ne
cache cependant pas les erreurs et les
maladresses qu’a pu commettre au
cours de sa brève carrière le leader
indépendantiste. Il ne caricature pas
non plus l’action politique de la
Belgique, souvent dépassée par des
événements dont elle ne maîtrisait pas
le sens, même s’il ne cache pas les
méfaits commis par nombre de ses
acteurs (sans compter non plus l’immense mépris que la plupart des
hommes politiques belges avaient à
l’égard de ceux qu’ils considéraient
comme des « sauvages »). Enfin il dres-
se un portrait souvent nuancé des différents acteurs politiques de cette
époque comme Mobutu, celui qui sortira finalement vainqueur de la lutte
mortelle qui s’était engagée autour de
la personne de Lumumba.
Tout cela explique que cette nouvelle réalisation de Raoul Peck (auteur
déjà de L’homme sur les quais) constitue un véritable film-événement non
seulement pour les Africains mais aussi
et surtout pour l’opinion publique
belge à qui jamais sans doute jusqu’à
présent on n’avait donné à entendre
le point de vue de ceux qui, comme
Lumumba, voulaient « mettre fin à
l’oppression de la pensée libre, faire
en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la déclaration
des Droits de l’Homme et supprimer
efficacement toute discrimination quelle qu’elle soit et donner à chacun la
juste place que lui vaudront sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays » (discours du 30 juin).
On soulignera enfin la qualité de la
mise en scène de Raoul Peck dynamique et inventive qui privilégie le
sens des événements sans négliger
cependant les ressorts dramaturgiques
classiques. On n’oubliera pas non plus
la grande authenticité qui se dégage
de la performance des deux acteurs
principaux Eriq Ebouaney et Alex
Descas incarnant respectivement
Patrice Lumumba et Joseph Mobutu.
de Raoul Peck, France/Belgique, 2000, 1 h 50
Avec Eriq Ebouaney, Alex Descas,
Maka Kotto, André Debaar
PARC\CHURCHILL
M
on travail s’est appuyé sur un souci d’exactitude. Pour fonder ma propre
lecture, pour combattre les fantasmes et traiter tant de lectures divergentes, je
me dois d’être exact. C’est une histoire réelle au sens où le moindre événement est
authentique, très peu de moments ont été inventés et souvent seulement au niveau
des détails. La plupart des faits on été recréés au plus près, au-delà de la
reconstitution historique : personnages, ambiance, mode, lieu, mots.
Les scènes connues par les images et les films d’actualité ont toujours gardé pour
moi leur puissance d’émotion. Leur force dramaturgique est intacte. Et j’ai voulu
retranscrire ces détails qui m’avaient frappé, ainsi ce vieil homme coiffé d’un
chapeau, portant une petite fille dans ses bras, qui descend juste derrière Lumumba,
la passerelle de l’avion de la Sabena qui l’a amené à Bruxelles… Détail pour expert
ou témoin pointilleux, peut-être, mais pour moi, repère d’une mémoire et indice
d’une démarche qui tend à fonder mon parti pris et mon regard sur une exploration
minutieuse des images, des faits, des objets.
Je participe d’une réalité qui vaut pour beaucoup de pays du Tiers Monde : nous
ne maîtrisons pas notre mémoire. Je suis confronté à l’histoire du Congo, mais
racontée par des historiens belges, français, américains. Non pas que ceux-ci soient
particulièrement injustes, mais simplement ils ne sont pas non plus protégés des
égarements d’une pensée dominante. Nous avons beaucoup de temps à rattraper,
des piles de livres, des montagnes de mots. Je préfère qu’on m’accuse de « parti
pris » plutôt qu’être en deçà de la réalité. J’ai voulu que Lumumba donne des
éléments pour que le débat puisse suffisamment se poursuivre à armes plus ou moins
égales. Le chemin est long, avant de retrouver la maîtrise de sa propre histoire.
C’est aussi cela qui relie Lumumba au monde contemporain : c’est aussi d’Haïti, du
Tiers Monde, et de ce Tiers Monde au sein même des métropoles européennes dont
je parle, et ce n’est surtout pas une affaire de couleur de peau.
Raoul Peck
ENTRE¬TEMPS > Une librairie alternative,
Librairie
pyj
contemporain s.a.
> un foyer de contestation et d’utopie,
> un lieu d’échange et de rencontres, …
Livres neufs et d’occasion.
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BARRICADE
Centre Culturel
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
Vous organisez
Vendredi 29 septembre
un concert, une piéce
à 20 h 15 au Parc
de théâtre, un spectacle
CONCERT DE
de danse,
DANIEL HÉLIN
Vous donnez des cours
15
Daniel Hélin
précédé de
de langue, de peinture,
ROAD RÉVEILLON (± 45 mn)
de sculpture,
en présence de Stefan LIBERSKI, réalisateur
Préventes : 350 FB · Le jour même : 400 FB
Vous mettez sur pied
Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège
des formations,
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Les Grignoux,
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Road réveillon
e soir du 31 décembre 1999, JeanPierre Calamine doit se rendre en
voiture au big réveillon organisé par
des amis dans une grande maison, à
la campagne. Sa femme ne l’a pas
attendu. Partie avec les autres plus tôt
dans l’après-midi, elle a chargé JeanPierre d’amener les huîtres et Bibiane,
une parisienne qu’il connaît à peine.
Celle-ci semble contrariée par cet
arrangement et elle se montre d’emblée très désagréable. Le voyage et la
soirée de ce couple mal assorti s’annoncent mal, d’autant qu’il va se
perdre dans les petites routes de la
Belgique profonde.
L
NOS EXPOSITIONS
Daniel Hélin et sa petite guitare...
déballe une tonique et bien ironique façon
de faire : textes maison, comédiennes manières,
de Stefan Liberski, Belgique, 1999, 37 mn
Avec Clémentine Célarié, Bouli Lanners,
Anne Van Der Ghinst, Frédéric Jannin,
Stefan Liberski, Didier Toupy
PARC
talentueux regard sur le monde qui déboule,
Hélin distribue quelques jolies leçons de cœur.
Hugues Dorzée, Le Soir
L’Accordéon : Emotion,
Danse et Tradition
C’est à une soirée colorée et émouvante, que vous convient les Grignoux, le magazine
j@zz@round, et la Soundstation, au cinéma le Parc. A l’affiche, deux duos prestigieux qui sortent
l’accordéon des cadres parfois enfermants du tango et de la valse musette : Renaud Garcia-Fons
et Jean-Louis Matinier, tout d’abord, Raúl Barboza et Pedro Soler ensuite
Jeudi 14 septembre
à 20 h 30 au Parc
Une collaboration Soundstation,
j@zz@round et cinéma Le Parc,
dans le cadre des Music Days
parrainés par Promédia
Renseignements : 04 232 13 21
PRÉVENTES :
400 FB (Churchill, Parc, FNAC)
Le jour même : 500 FB
Raúl Barboza Pedro Soler
La Galerie Périscope
20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège
dans le cinéma CHURCHILL
présente
Les Photographies de Philippe Herbet
du 8 septembre au 16 novembre 2000
La Galerie Périscope est accessible aux heures d’ouverture du cinéma,
tous les jours à partir de 14 heures.
Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en coproduction par
l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la
Communauté française, de la Ville de Liège, des Services culturels de la
Province de Liège.
La Galerie de Wégimont et l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège
présentent à l’Espace CHURCHILL
LES COULEURS DU SOIR
du 5 septembre au 9 octobre 2000
Vernissage le jeudi 7 septembre de 18 à 21 heures
FUGIR SEM SAIRExposition à la Galerie
du Cinéma Le Parc
du 9 septembre au 12 octobre 2000
ccordéoniste argentin descendant
des Indiens Guaranis du nord-est
de l’Argentine et du Paraguay, Raúl
Barboza se consacre dès son jeune âge
à l’héritage musical qui caractérise la
région dite du « Litoral » et tout particulièrement la province du Corrientes.
A sept ans, Raúl Barboza s’initie et reproduit à l’accordéon les mélodies que son
père Adolfo Barboza, guitariste et chef
d’orchestre, lui fredonne. La technique,
il l’apprendra après…
De génération en génération, les
Guaranis s’efforcent de perpétuer la
tradition par l’étonnant usage de la
transmission orale. A l’écoute des
valses créoles, du rasguido et du chamamé, on découvre cette tradition originale, bien distincte de celle plus
connue du tango. Le chamamé, héritier métissé de la polka, de la mazurka et de la valse, avec son élan rythmico-mélodique et ses ahurissantes
ambiguïtés métriques fait le bonheur
de danseurs comme des joueurs de
bandonéon et d’accordéon chromatique ou diatonique.
« De son accordéon montent les
clameurs des foules, le chant des
oiseaux, les murmures du vent dans
les arbres, le clapotis de la pluie, les
A
Le Duo Fuera
Gravures réalisées à Cerveira (Portugal) en avril 2000
Cerveira – Le Fleuve – La Montagne – Le Village
Maria-Augusta Araújo, Carlos Cancelinha, Dacos, Henrique Do Vale, Ilídio Duque,
Chantal Hardy, Amivi Homawoo, Claire Mambourg, Patricia Minder, Àlvaro Queirós,
Evelina Skemaite, Romain Van Wissem.
VERNISSAGE LE VENDREDI 8 SEPTEMBRE
À PARTIR DE 20 H
la nouvelle poupée d’encre
16 rue Carpay 4020 Bressoux
L’exposition est accessible
tous les jours à partir de 15 h
eur duo sera précédé par le duo
« Fuera » composé de Renaud
Garcia-Fons, contrebasse, et Jean-Louis
Matinier, accordéon. Issu d’une séance d’improvisation, ce duo traverse différents courants musicaux tels le jazz,
la musique contemporaine et les
musiques traditionnelles, pour aboutir à un recueil de poèmes musicaux
de haute facture que l’on retrouve sous
la forme d’un CD du même nom,
Fuera.
L
RAÚL BARBOZA
fracas de la foudre. On a vu en jaillir
des cascades, bondir des pumas et
débouler les trains empanachés de
vapeur. »
Raùl Barboza est plus qu’un simple
revivaliste. Les rythmes, les mélodies
et les harmonies du « Litoral » ont
fourni chez lui une matière aussi stimulante qu’authentique pour une véritable vocation de créateur progressiste. Sa grande virtuosité combine avec
panache les deux mains dans une polyphonie et une polyrythmie étourdissantes. Son rôle rénovateur, tant
comme interprète que comme compositeur, a été reconnu par le grand
chanteur brésilien Milton Nascimento.
A son arrivée à Paris en 1987, il fut
chaudement recommandé par Astor
Piazzola auprès des Trottoirs de
Buenos Aires, temple du tango. « Je
ne sais absolument rien du chamamé,
disait en substance Piazzola, j’ai seulement entendu Raùl Barboza le jouer
et j’en arrive à la conclusion que,
comme avec toute musique, quand
elle est très bien jouée, c’est le cas avec
Raùl Barboza, il n’y a pas besoin de la
connaître. Je serais incapable de jouer
un chamamé, d’abord, il faut être né
dans cette région d’Argentine, et,
ensuite, il faut être né Barboza pour
avoir cet incroyable swing correntino,
comme Cocomarda, Santa Ana, et
maintenant Raúl Barboza. C’est normal, Raùl n’est pas un commerçant
comme la plupart de ceux qui jouent
un chamamé ancien et médiocre. C’est
un lutteur et il mérite notre estime et
notre admiration. »
Depuis quelques années, à l’égal
d’artistes comme Richard Galliano ou
Marc Perrone dans des registres différents, Raùl Barboza a beaucoup fait
pour la réhabilitation de l’accordéon
dans nos contrées. Il a participé aux
concerts et enregistrements de Cesaria
Evora, Pierre Barouh, Mercedes Sosa
et José Carreras, entres autres.
Pour sa venue exceptionnelle à
Liège, il sera accompagné par le grand
guitariste de flamenco Pedro Soler.
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
16
Samedi 30 septembre à 17 h au Churchill
PROJECTION EXCEPTIONNELLE
DE BENVENUTA D’ANDRÉ DELVAUX
Suivie d’une RENCONTRE-DÉBAT
avec le réalisateur André DELVAUX dans le cadre
du colloque sur l’amour organisé
par l’Ecole Belge de Psychanalyse
Presque rien
Mercredi 11 octobre
à 20 h 30 au Parc
AVANT-PREMIÈRE
Presque rien est tout entier suspendu à la
fragilité de son titre. Le fil est ténu qui raconte
quelques saisons dans la vie de Mathieu, mais
il tient bon. Parce que c’est le cinéma qui le
trempe et le rend incassable
de PRESQUE RIEN
dans le cadre
du
Prix d’entrée habituel · Gratuit pour les participants au colloque
Benvenuta
Emblématique Benvenuta dans lequel Delvaux, tant
l’homme que l’artiste, se livre entièrement : crise de la création,
imaginaire de l’amour, enlacement du réel et de l’onirique,
culture flamande, envie d’ailleurs, la beauté de l’art…
Un chef-d’œuvre inépuisable avec Fanny Ardant,
Vittorio Gassman, Françoise Fabian et Mathieu Carrière
• Imago, le ciné-club du CHEL et
d’Alliàge (en collaboration avec le
cinéma Le Parc), souhaite offrir au
public le plus large un choix d’œuvres
traitant de l’homosexualité de
manière explicite ou latente.
athieu, jeune et joli garçon, passe
ses vacances à Pornichet dans
une villa familiale cossue. Il a l’âge du
bac et de s’emmerder ferme. Il est en
vacances, très occupé à ne rien faire.
Mais, sur la plage, Mathieu voit que
quelqu’un le considère. Un regard et
peu de drague suffisent. Mathieu va
tomber amoureux. L’effet d’apesanteur est étrange : cette histoire est d’aujourd’hui, elle pourrait être d’avanthier, engloutie dans un patrimoine estival typiquement français qui n’est pas
sans évoquer les façons d’un conte
rohmérien. Sauf que le délicieux
Mathieu est amoureux du ravissant
Cédric. Mais ce détail est léger,
presque rien en effet.
M
Le meilleur Delvaux par la rigueur
de la construction, la liberté et la simplicité de la mise en scène et du découpage, la tension et la progression des
rapports entre les personnages. On
admirera en particulier la concentration elliptique de l’espace et du temps,
la maîtrise à peu près totale dans les
passages, assez nombreux, de la gravité à l’humour, dans l’équilibre entre
l’ironie et la sensibilité. Mais
Benvenuta est aussi une œuvre déconcertante et quelque peu antithétique
par sa manière de faire alterner le langage littéraire, trop intellectualisé au
début, et le langage parlé et familier ;
par un contraste entre la violence (l’explosion des sentiments) et la sécheresse d’un style quelque peu abrupt,
plus allusif qu’explicite.
Un film-mosaïque, intelligent,
brillant et intéressant, où tout s’emboîte, où tout se répond.
d’après Théodore Louis, La Libre Belgique
d’André Delvaux, Belgique/France/Italie,
1983, 1 h 45
Avec Fanny Ardant, Vittorio Gassman,
Françoise Fabian, Mathieu Carrière
CHURCHILL
Colloque : L’AMOUR
PALAIS DES CONGRÈS DE LIÈGE
Samedi 30 septembre et Dimanche 1er octobre
Organisation : Ecole Belge de Psychanalyse
PROGRAMME
Samedi 30 septembre
9 h accueil + introduction
10 h L’amour fou par Alain DIDIER-WEILL (Paris)
11 h 15 L’amour entre littérature et psychanalyse
par Jean FLORENCE (Bruxelles) + débat
14 h 30 Lettre d’amour par Francis CROUFER (Liège)
15 h L’amour encore par Christian DEMOULIN (Liège) + débat
17 h projection de Benvenuta au Churchill suivie d’un débat
avec André DELVAUX
19 h 45 banquet au Jardin des Bégards
Dimanche 1er octobre
10 h Amour et filiation par Bernard ROBINSON (Liège)
10 h 30 Des preuves d’amour à l’amour des preuves
par Jean-Pierre WINTER (Paris) + débat
Inscriptions au colloque (café, repas de midi et cinéma inclus) : 2 600 FB
Banquet du samedi soir (Jardin des Bégards) : 1 700 FB
A verser sur le compte : 068-2309140-82
Contact : Philippe Godard - rue de Dinant, 35 - 4800 Verviers
La première force du film, c’est qu’il
rend cet intérêt secondaire. Le rendant même particulièrement peu spectaculaire à l’heure où le spectacle de ce
genre d’amour de moins en moins
« particulier » continue à combler des
heures de curiosité télé et des kilomètres de mauvais films. S’enculer
vivement en plein soleil, se rouler des
pelles dans la nuit propice : tout est
normal, ça n’est pas le problème, parce
que Lifshitz, en toute insolence, a décidé que ce n’était pas un problème.
Le bonheur probablement, à moins
que ce ne soit le repos éternel. Parce
que, sans jeu de mot, Presque rien
n’est pas gai.
Dans deux de ses films précédents,
Lifshitz avait déjà expérimenté que le
désir n’est pas forcément une partie
de plaisir. C’est toujours la même énigme qui hante les deux garçons : comment se trouver sans se perdre ? Se
buter au désir obstiné d’un autre, s’y
rendre, s’y ployer, s’y dépouiller. Tout
amour est un amour de perdition. Il y
a dans Presque rien un amour de
l’amour qui transporte dans le même
mouvement, sa phobie.
CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque
4000 Liège (SIPS) - Tél. 04 223 62 82
- Permanence tous les jeudis de 17 à
19 h - http://www.sips.be/chel
• Alliàge est une association
liégeoise de gays, lesbiennes et
sympathisants qui veut offrir un
espace d’accueil, de parole et de
convivialité, promouvoir et défendre
les droits des homosexuel(le)s, offrir
différents services (bibliothèque,
information…) et organiser des
activités culturelles ou récréatives.
Alliàge - 45 rue des Bayards 4000
Liège - Tél. 04 228 04 77
(UNIQUEMENT pendant les
permanences) - Permanences le 2e et le
4e vendredi du mois de 19 à 22 h
d’après Gérard Lefort, Libération
de Sébastien Lifshitz, France, 2000, 1 h 40
Avec Jérémie Elkaim, Stéphane Rideau,
Dominique Reymond, Marie Matheron
PARC
http://come.to/alliage
A
vec talent. Audace. Honnêteté. Subtilité. Cœur et sexe, qui sont traités
souvent frileusement et au détriment l’un de l’autre, trouvent enfin une
véritable coexistence, dans le scénario comme à l’écran.
En assumant, dans tous les sens, frontalement, cette histoire d’amour qui va
voler en éclats, Lifshitz lui donne une grâce et un impact d’autant plus troublants.
Sans provocation, sans gratuité, sans hypocrisie, il filme avec la sensualité et
l’ambiguïté qui siéent au sujet. Ses héros, Jérémie Elkaïm, le petit bourgeois coincé,
et Stéphane Rideau, le prolo torride, lui ont, ça se sent, ça se voit, fait totale
allégeance et se sont donnés corps et âme. De leur jeunesse, de leur beauté et de
leurs émois vient l’émotion qui nous gagne et nous emporte.
d’après Michel Rebichon, Studio
L’ombre d’un doute
· Shadow of a Doubt
COPIE NEUVE
Charlie Oakley, assassin de riches veuves soupçonné par la police, se réfugie à Santa-Rosa,
dans la famille de sa sœur, qui est heureuse de le retrouver. Sa nièce et filleule, pleine
d’admiration pour son oncle, commence à le soupçonner d’autant qu’un détective, Jack Graham,
lui révèle que Oakley est suspect
itchcock a toujours soutenu que
L’ombre d’un doute était son
meilleur film américain. D’un point
de vue technique, le film est très classique sans recherche d’effets, peut-être
pour mieux marier l’insolite et le quotidien. Pour René Prédal, auteur d’une
pénétrante analyse sur la peur et les
multiples visages du destin dans
l’œuvre d’Hitchcock, ce film associe
sexe, mort et vol. Charlie, véritable
Monsieur Verdoux, est un dandy qui
fascine puis assassine les veuves pour
les voler ; tout se dérègle lorsque sa
jeune nièce amoureuse veut inconsciemment être aimée de lui. Il ne reste
plus alors au séducteur qu’à essayer de
H
la tuer, la dernière tentative ressemblant plus, par sa lutte corps à corps
et ses gestes équivoques d’enlacement,
à une étreinte qu’à un assassinat. On
sent que le maître a dû se défouler en
tournant ce film, faisant éclater sans
réserve sa faiblesse pour cette catégorie d’assassins, d’une séduction d’autant plus troublante qu’ils cherchent
à se débarrasser de leur obsession et
d’autrui en même temps. Certaines
répliques du film comme « Le monde
est une vaste porcherie » ou
« Pourquoi des êtres si monstrueux
existent-ils ? » traduisent toute l’ambiguïté du message qu’Hitchcock a
essayé de faire passer. Malgré la mora-
Réédité sur copie neuve
par la Décentralisation
des films classiques,
cet Hitchcock rare ne sera
plus disponible après le
mois d’octobre.
Saisir l’occasion !
le sordide du film, L’ombre d’un doute
est un très grand Hitchcock.
d’après Jean Tulard, Le guide des films
d’Alfred Hitchcock, USA, 1943, 1 h 48, VO
Avec Joseph Cotten, Teresa Wright,
MacDonald Carey, Hume Cronyn
PARC
Alfred Hitchcock
eanne est une romancière qui vit
recluse dans sa belle maison de Gand.
François, un scénariste, vient l’interroger à propos de ses œuvres qu’il désire
adapter, où elle relate la passion d’un
magistrat italien, Livio, et d’une pianiste belge, Benvenuta. Ont-ils vraiment
existé ? Dans quelle mesure Jeanne s’estelle identifiée à Benvenuta qui vécut cet
amour comme une passion mystique ?
Au contact de François, Jeanne redécouvre la vie. Mais elle meurt des suites
d’un accident. Tout comme Livio était
mort, laissant Benvenuta épanouir son
talent musical.
Benvenuta est un film romantique,
aux résonances vaguement nietzschéennes, liées au téméraire programme, au vœu insensé de
Benvenuta : « la chair présente, mais
domptée ». Un romantisme équivoque
où le renoncement délibéré à l’amour
profane est moins le fruit de l’humilité
que la recherche d’une exaltation
orgueilleuse qui fait chavirer les amants
et plonge l’héroïne dans ces « états
merveilleux » que dépeint, subtilement,
La confession anonyme, le roman de
Suzanne Lilar dont le film est tiré…
J
• Le CHEL (Cercle Homosexuel
Etudiant Liégeois) offre un espace de
rencontres destiné aux jeunes
homosexuel(le)s jusque 30 ans qui
désirent vivre sereinement leur
orientation et briser leur isolement
selon un esprit d’ouverture, de
discrétion et de liberté.
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
17
▲ The Truman Show
POUR LE SECONDAIRE
un film de RAOUL PECK
CINÉMAS
POUR LE MATERNEL ET LE PRIMAIRE
33 fi
fil
lms
Kirikou et la sorcière
À quelles conditions ?
Les séances d’« Ecran large sur
tableau noir » sont ouvertes à tous
les groupes d’élèves accompagnés
d’un enseignant. Il n’y a pas de
nombre minimum fixé.
Il suffit de choisir une séance
dans le programme et de faire une
réservation (indispensable !) par
téléphone au 04 222 27 78.
Le prix ?
- 120 F par élève dans
l’enseignement secondaire et
supérieur
- 100 F par élève dans le primaire
et le maternel
- Gratuit pour les professeurs
accompagnants
Quel intérêt
pédagogique ?
Tous les films du programme
« Ecran large sur tableau noir »
présentent un double intérêt
pédagogique : ce sont des œuvres de
qualité qui permettent de
familiariser le jeune public avec un
cinéma ayant de plus hautes
ambitions que la seule distraction ;
par ailleurs, leurs thèmes, leur
contenu peuvent facilement être
exploités ultérieurement en classe.
Chaque film est en outre
accompagné d’un dossier présentant
de multiples pistes d’exploitation
pédagogique (sauf Cinédocuments).
Ce dossier est remis gratuitement
aux enseignants au moment de la
réservation.
Pour d’autres
renseignements
Une brochure reprenant
l’ensemble du programme « Ecran
large sur tableau noir 2000-2001 »
avec une description de chaque film
et des pistes pédagogiques possibles
peut être obtenue sur simple
demande aux Grignoux,
9 rue Sœurs de Hasque, 4000 Liège.
Tél. : 04 222 27 78.
D’autres séances ?
Si les dates proposées dans ce
programme ne vous convenaient
pas, il est généralement possible
d’organiser une séance à la demande
en nous contactant au 04 222 27 78.
mardi 17 octobre à 13 h 30
mercredi 18 octobre à 9 h 30
lundi 23 octobre à 9 h 15
jeudi 26 octobre à 9 h 30
Lumumba
mardi 24 octobre à 9 h 30
jeudi 26 octobre à 13 h 30
mardi 7 novembre à 9 h 30
jeudi 9 novembre à 9 h 30
Révélations
lundi 6 novembre à 13 h 30
mercredi 8 novembre à 9 h 00
mardi 14 novembre à 9 h 00
jeudi 16 novembre à 9 h 00
Erin Brockovich
mardi 14 novembre à 13 h 30
vendredi 17 novembre à 9 h 15
mercredi 22 novembre à 9 h 15
jeudi 23 novembre à 9 h 00
Rosetta
jeudi 23 novembre à 13 h 30
mardi 28 novembre à 9 h 30
vendredi 24 novembre à 10 h 00 jeudi 30 novembre à 10 h 00
Ressources humaines
mardi 28 novembre à 13 h 30
mercredi 29 novembre à 9 h 30
lundi 4 décembre à 9 h 30
mardi 5 décembre à 10 h 00
Fucking Åmål
mardi 16 janvier à 13 h 30
jeudi 18 janvier à 10 h 00
lundi 22 janvier à 9 h 30
mercredi 24 janvier à 9 h 45
Les convoyeurs attendent lundi 5 février à 13 h 30
vendredi 9 février à 10 h 00
Sleepy Hollow
lundi 19 février à 13 h 30
jeudi 22 février à 10 h 00
East is East
lundi 5 mars à 13 h 30
mercredi 7 mars à 10 h 00
Comme un garçon
mardi 20 mars à 9 h 30
(Get Real)
jeudi 22 mars à 13 h 30
au P A R C
au C H U R C H I L L
mardi 26 septembre à 10 h 00
jeudi 28 septembre à 13 h 30
lundi 2 octobre à 10 h 00
jeudi 5 octobre à 10 h 00
The Truman Show
Les puissants
mardi 10 octobre à 13 h 30
vendredi 13 octobre à 10 h 00
lundi 16 octobre à 10 h 00
mercredi 18 octobre à 9 h 45
T
Princes et princesses
mercredi 25 octobre à 10 h 00
vendredi 27 octobre à 10 h 00
mardi 7 novembre à 10 h 00
jeudi 9 novembre à 10 h 00
Himalaya
mardi 7 novembre à 13 h 30
mardi 14 novembre à 9 h 45
vendredi 10 novembre à 10 h 00 jeudi 16 novembre à 9 h 30
▲
L
e programme d’« Ecran large sur
tableau noir » comprend cette
année 33 films : cette vaste palette
s’adresse aux enfants du maternel et
du primaire ainsi qu’aux étudiants
du secondaire et même du supérieur.
Shakespeare in Love
Kirikou et la sorcière
en Matinées Scolaires
Du maternel
au supérieur
lundi 9 octobre à 9 h 30
mercredi 11 octobre à 9 h 45
Linnea dans le jardin
mardi 21 novembre à 13 h 30
de Monet
mercredi 22 novembre à 10 h 00
Le journal d’Anne Frank jeudi 7 décembre à 13 h 30
vendredi 8 décembre à 9 h 30
L’enfant au grelot
mercredi 13 décembre à 10 h 00
jeudi 14 décembre à 10 h 00
La mouette et le chat
mardi 9 janvier à 10 h 00
mercredi 10 janvier à 10 h 00
Viens danser sur la lune mercredi 31 janvier à 10 h 00
jeudi 1er février à 13 h 30
Le château des singes
mardi 20 février à 13 h 30
mercredi 21 février à 10 h 00
Chicken Run
mardi 6 mars à 10 h 00
jeudi 8 mars à 13 h 30
Eugenio
mercredi 14 mars à 10 h 00
jeudi 15 mars à 10 h 00
Les voyages de Gulliver mardi 24 avril à 10 h 00
jeudi 26 avril à 13 h 30
La grenouille et la baleine mercredi 2 mai à 10 h 00
jeudi 3 mai à 9 h 30
mardi 13 février à 10 h 00
mercredi 14 février à 9 h 30
mercredi 7 mars à 10 h 00
jeudi 8 mars à 9 h 45
mardi 13 mars à 9 h 30
mercredi 14 mars à 9 h 30
mardi 27 mars à 9 h 45
mercredi 28 mars à 9 h 30
mardi 28 novembre à 10 h 00
jeudi 30 novembre à 9 h 30
ruman a trente ans, une femme charmante, une maison dans une petite ville
tranquille, un boulot normal d’assureur… Il vit donc une existence heureuse
et sans histoire jusqu’au jour où il devine petit à petit que toute sa vie est l’objet
d’une formidable mise en scène dans un show télévisé dont il est le héros sans le
savoir.
Sur cette idée audacieuse, Peter Weir a construit un film attrayant qui passe
progressivement de la caricature à l’émotion. Le réalisateur parvient à rendre
crédibles cette réalité de science-fiction et la transformation du personnage
principal qui doit véritablement prendre son destin en main. Conjuguant
heureusement réflexion et mise en scène palpitante, ce film s’adresse à tous les
élèves du secondaire dès douze ans.
lundi 11 décembre à 10 h 00
mardi 12 décembre à 9 h 30
Shakespeare in Love
mardi 19 décembre à 10 h 00
mercredi 20 décembre à 10 h 00
L
mardi 16 janvier à 10 h 00
jeudi 18 janvier à 10 h 00
mardi 6 février à 9 h 45
mercredi 7 février à 10 h 00
mercredi 7 mars à 9 h 45
jeudi 8 mars à 10 h 00
mardi 13 mars à 10 h 00
mercredi 14 mars à 10 h 00
ondres, 1593. William Shakespeare, jeune auteur dramatique, n’écrit que sous
l’influence favorable de l’amour… Alors qu’un directeur de théâtre lui
réclame d’urgence un succès, une belle jeune femme, toquée de poésie et de
théâtre, surgit dans la vie de l’écrivain. C’est elle qui va insuffler la passion dans
son cœur et dans sa plume. De cet amour va naître un chef-d’œuvre : Roméo et
Juliette.
D’après un scénario génial truffé de références historiques et littéraires, le film
présente Shakespeare d’une manière complètement décomplexée, mais il permet
néanmoins une approche très intéressante de son théâtre et de son époque.
Beaucoup plus accessible que le texte brut de Shakespeare, ce film allie avec
bonheur divertissement et intérêt pédagogique. Présenté en version originale
anglaise, Shakespeare in Love s’adresse aux élèves du secondaire, dès l’âge de
quatorze ans.
mardi 20 mars à 10 h 00
mercredi 21 mars à 10 h 00
La Devinière
LE PARC
CHURCHILL
au C H U R C H I L L
mardi 3 octobre à 13 h 30
jeudi 5 octobre à 13 h 30
mercredi 2 mai à 10 h 00
jeudi 3 mai à 10 h 00
lundi 7 mai à 9 h 45
mardi 8 mai à 10 h 00
▲
et
au P A R C
The Truman Show
C
ette année, quatorze films s’adressent aux enfants de l’enseignement
fondamental, dont six conviennent bien au très jeune public de maternelle.
La saison s’ouvre avec la reprise de deux très grands succès de l’année passée.
Kirikou et la sorcière
K
irikou et la sorcière évoque avec beaucoup d’élégance et de poésie l’univers des
contes africains. Son graphisme particulièrement original n’est pas sans
rappeler les grandes toiles du douanier Rousseau.
Le film mélange de façon très réussie les traditions africaines avec des
préoccupations beaucoup plus modernes. En effet, le petit Kirikou fait preuve de
beaucoup d’esprit critique à l’égard des superstitions et des craintes irrationnelles
que manifestent les autres villageois terrorisés par la méchante sorcière Karaba.
Courageux, intelligent mais aussi dévoué et farceur, Kirikou plaira à tous les
enfants de cinq ans à neuf ans.
Les puissants
C
’est l’histoire d’une amitié pas banale, entre deux enfants pas comme les
autres. Max est un costaud gaillard de treize ans, pas très intelligent, qui est
le souffre-douleur de son école. Kevin, treize ans aussi, est un petit génie malingre
diminué par une grave maladie. À eux deux, ils vont défier le monde qui les
entoure et, tels des preux chevaliers de la légende arthurienne, défendre les
faibles et punir les méchants.
La réussite du film tient à l’émotion qui se dégage de l’amitié entre les deux
héros dont les rêves semblent pouvoir vaincre la dureté du monde. Il aborde des
thèmes importants comme la maladie, la mort, le handicap et la différence. Ce
film s’adresse à un large public d’enfants entre neuf et douze ans.
ENFANTS D’AILLEURS
au P A R C
au C H U R C H I L L
La coupe
lundi 22 janvier à 13 h 30
mardi 23 janvier à 10 h 00
mardi 30 janvier à 10 h 00
jeudi 1 février à 10 h 00
Pas un de moins
mardi 13 février à 9 h 30
jeudi 15 février à 13 h 30
lundi 19 février à 10 h 00
mercredi 21 février à 9 h 30
Les enfants du ciel
mardi 13 mars à 13 h 30
vendredi 16 mars à 10 h 00
mardi 20 mars à 9 h 30
mercredi 21 mars à 9 h 30
Ali Zaoua
mercredi 18 avril à 9 h 45
jeudi 19 avril à 13 h 30
mardi 24 avril à 9 h 30
mercredi 25 avril à 9 h 45
S
on nom l’indique, le cycle « Enfants d’ailleurs » regroupe quatre films mettant
en scène des enfants habitant des contrées éloignées et vivant dans des
conditions très différentes des nôtres. Moins connus, ces films présentent une vision
originale et nuancée de pays dont nous n’avons bien souvent qu’une représentation
figée dans des stéréotypes. Mais au plaisir de la découverte s’ajoute celui de partager
les expériences, les émotions d’enfants et d’adolescents dont les préoccupations et
les sentiments sont sans doute universels. Disponibles seulement en version
originale sous-titrée, ces films s’adressent à des jeunes de dix à quatorze ans capables
de lire les sous-titres.
CINÉDOCUMENTS
au C H U R C H I L L
Le mystère Picasso
jeudi 5 octobre à 9 h 30
D’autres séances du Mystère Picasso seront organisées en fonction des demandes
La Devinière
lundi 9 octobre à 9 h 45
mercredi 11 octobre à 9 h 30
The Last Days
mercredi 22 novembre à 9 h 30
jeudi 23 novembre à 9 h 30
T
rois documentaires sont également proposés au public des écoles, spécialement
aux étudiants du supérieur, mais aussi - pourquoi pas ? - à ceux du secondaire.
Le mystère Picasso
C
e document exceptionnel (incontournable notamment pour les visiteurs de
l’exposition Picasso) réalisé par Clouzot en 1956 montre le maître au travail.
Par un procédé de transparence tout à fait original, le spectateur suit les traits
apparaître comme magiquement, au moment même où Picasso les trace.
L’assurance du trait, l’incroyable inventivité de Picasso, sa perpétuelle
insatisfaction sont proprement fascinantes. En complément à ce film
remarquable, un court métrage étonnant : Je sais que j’ai tort, mais demandez à mes
copains, ils disent la même chose. Un prof de dessin a demandé à ses jeunes élèves
de faire le portrait de Picasso : les dessins sont présentés avec les commentaires
de leurs auteurs. Les enfants vont poser naïvement mais sûrement le rapport à
l’argent, au beau, à l’histoire de l’art…
La Devinière
O
uverte depuis 1976, la Devinière est un lieu de psychothérapie
institutionnelle qui accueillait à l’époque 19 enfants réputés incurables et
refusés par tous. Vingt ans plus tard, ce sont Zacharias, Anne, Jean-Claude, Sido,
Jean-Luc, ou encore Roberto qui occupent les lieux et que filme Benoît Dervaux.
Petit à petit, la relation s’installe entre le réalisateur, humain et partageur, et les
pensionnaires, une relation où se côtoient souffrances, flots d’incompréhensions,
mais aussi pas mal de joies inattendues, d’étonnements, de créations pudiques
que le spectateur sera amené à partager.
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
18
Hathi
Voici enfin en version
française ce merveilleux
conte indien, bercé par
l’amitié indéfectible entre un
petit garçon et un éléphant
bien sympathique. Un film
pour faire rêver les petits et
grands à partir de 6-7 ans
ECOLES DES PARENTS DE LIÈGE asbl
LA MAISON DES PARENTS
LIBRAIRIE JEUNESSE
JEUX ÉDUCATIFS • BRICOLAGE
✔ COURS DE DESSIN • PEINTURE
mercredi après-midi : enfants
é sous le signe de l’éléphant, le
petit Makbul a grandi autour de
pachydermes vivant dans les forêts
avoisinantes de son village natal. Il
rejoint son père Sabu dans les bois afin
de faire comme lui, apprendre le
métier dangereux de mahout ou
dompteur d’éléphants. Un jour, un éléphanteau du nom de Vikrama voit le
jour et très vite, il est placé sous la protection de Makbul. Le garçon élève
l’animal et les deux deviennent d’inséparables compagnons. Les années
passent, Makbul et Vikrama ont grandi. L’industrie forestière a changé aussi
et n’a plus besoin d’éléphants et de
dompteurs. Le gouvernement décide
alors de vendre Vikrama aux enchères.
N
vendredi matin : adultes
✔
Hathi, au rythme envoûtant, est
une production canadienne tournée
dans le sud de l’Inde. C’est l’histoire de
la relation d’un mahout avec son éléphant. Tourné sur une période d’un
an avec un souci de réalisme quasidocumentaire, ce film de fiction
témoigne du lien qui unit l’homme et
l’animal de l’enfance à l’âge adulte
ainsi que de l’aspect profond et spirituel de leur relation.
Même si nous découvrons des
aspects fascinants de la culture indienne, il demeure que Philippe Gautier,
dont c’est le premier long métrage, a
Fantasia 2000
la sagesse de garder le cap sur la simplicité du récit. Avec très peu de dialogues et une superbe façon de faire
parler les images, Gautier guide habilement et avec profondeur, l’émotion
des spectateurs dans cette relation
unique avec son éléphant et ce, jusqu’à son émouvant dénouement.
ATELIER
CRÉATIF POUR ENFANTS
Pour les parents et
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de l’Education
• Un espace d’accueil,
de rencontre et d’information
Soirées-rencontre pour les parents Découvrir de nouveaux jeux et jouer
ensemble - Conférences - Bibliothèque
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Le caractère : tous différents…
Découvrir le bébé avec l’approche d’E. Pikler
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04 367 63 83
Renseignements et agenda
rue Léon Mignon, 14 Liège
04 223 77 22
Jeremy Arnold, Movie Maker Magazine
de Philippe Gautier, Canada, 1999, 1 h 37,
version française
Avec Jamedar Sabu Saab, Kawadi Makbul,
Noorullah, Pyare Jan, Begum Jamila
A PARTIR DE 6-7 ANS
PARC\CHURCHILL
Le ballon sorcier · De bal
VERSION FRANÇAISE
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oixante ans après le très beau Fantasia (succès artistique
pour un échec commercial cuisant), l’industrie Disney
remet le couvert. Sept nouveaux chapitres réalisés sur près
de dix ans, et la présence d’une version restaurée de
L’apprenti sorcier, forment le programme complet de ce
Fantasia 2000.
Beethoven et sa Cinquième symphonie, illustrée par des
cercles et des triangles en mouvement ; des baleines qui
s’envolent sur Les pins de Rome d’Ottorino Respighi ; le
finale du Carnaval des animaux de Saint-Saëns animé par
un flamant rose hystérique ; L’arche de Noé avec Donald et
Daisy sur Pump and Circumstance de Sir Edward Elgar ; la
frénésie new-yorkaise rythmée par la Rhapsody in Blue de
Gershwin ; Le petit soldat de plomb d’Andersen s’anime sur
un concerto de Dimitri Chostakovitch et enfin, L’oiseau de
feu de Stravinsky prend le visage d’une jeune fille à la chevelure de papillon.
Si certains segments sont plus réussis que d’autres, il
faut avouer que le mode d’animation choisi par les réalisateurs (classique ou par ordinateur) apparaît en symbiose
avec l’histoire choisie. La musique n’est pas un moyen artificiel de donner une tonalité culturelle à un scénario sans
intérêt, mais vient s’inscrire dans un projet complexe, car
il ne va pas de soi d’inscrire dans un même système image
et musique.
S
de James Algar, Hndel Butoy, Francis Glebas, Paul Brizzi, Gaëtan
Brizzi, Eric Goldberg, Pixote Hunt, USA, 1999, 1 h 20
Avec les musiques de Beethoven, Respighi, Saint-Saëns, Elgar,
Gershwin, Chostakovitch et Stravinsky
A partir de 6-7 ans
CHURCHILL
ophie, onze ans, a l’habitude d’aller jouer dans un parc
à l’abandon, également terrain de jeu d’une bande de
gamins, les Beestie Boys, qui ne comptent pas partager leur
territoire avec elle. Mais un jour que Sophie reçoit d’un
mystérieux inconnu un vieux ballon de cuir, qui se révèle
être magique, les Beestie Boys se lient d’amitié avec elle.
Pendant ce temps, un méchant promoteur veut bâtir un
épouvantable projet immobilier à la place du parc. La fine
équipe va tout faire pour contrecarrer ces projets sinistres.
Ce sympathique film flamand présente toutes les qualités
du cinéma pour le jeune public : aventures, émotion, rire et
féerie. Moins classique, le contexte dans lequel se déroule
ce récit est celui d’une région sinistrée, imaginaire mais
dont les paysages en rappellent d’autres bien réels. Et puis,
le propos écologique est traité ici d’une manière moins naïve
qu’à l’habitude : il ne s’agit pas de sauver un idyllique bout
de nature intacte, mais bien un véritable lieu de vie dont
la disparition aurait de vraies conséquences sur la vie des
enfants.
S
de Dany Deprez, Belgique, 1999, 1 h 30, version française
Avec Martje Ceulemans, Hilde Van Mieghem, Rijk De Gooijer,
Mickaël Pas, Jonas De Ro
A PARTIR DE 7 ANS
PARC
LE THEATRE DE LA PLACE
C e n t re D r a m a t i q u e d e l a C o m m u n a u t é f r a n ç a i s e
D i re c t i o n J e a n - L o u i s C o l i n e t
saison
2000-2001
7 C R E AT I O N S - L A C O M E D I E - L E T H E AT R E M U S I C A L
L E T H E AT R E S U R L A F O I R E - L A M A R I O N N E T T E . . .
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La Fête, on s’abonne - 04/342.00.00
avec l’aide de la Communauté française, la Ville et la Province de Liège, la Région Wallonne, la Loterie Nationale
Peinture James Rizzi
no 105 - du 8 septembre au 12 octobre 2000
20
Accords et désaccords
A
Sweet and Lowndown
Emmet Ray, un guitariste et disciple de Django Reinhardt, incarné à l’écran par Sean Penn,
n’a jamais existé. Mais dans ce dernier film de Woody Allen, un faux et brillantissime
documentaire, le cinéaste réussit la prouesse de le faire passer pour un authentique musicien.
Swing, humour et émotion ciselée au rendez-vous
ccords et désaccords est un hommage non dissimulé à l’énergie un
peu foldingue, à l’ambiance sombre et
superficiellement gaie des années trente. On retrouve ici les belles voitures
rutilantes, les cabarets illicites, la fumée
des cigares, les porte-jarretelles et le
whisky de contrebande qui se boit au
goulot.
Emmet Ray est un grand, un très
grand guitariste. Il le dit, il le sait et
ne rate pas une seule occasion de le
faire savoir à qui veut bien l’entendre,
même si sa rengaine du génie méconnu a depuis belle lurette lassé les
patrons des petits cabarets où il se
produit.
Mais Emmet Ray s’en fout, il
n’écoute personne, c’est un artiste…
Mégalo, parano sur les bords, il a tout
A
un tas d’idées géniales, comme celle
de se faire construire une balançoire
dorée sur laquelle il descendra du ciel,
accompagné de sa fidèle gratte, prêts
tous les deux à éblouir la foule. La
seule limite qu’il s’accorde, c’est de
reconnaître qu’il est beaucoup moins
talentueux que Django Reinhardt, This
French Gipsy, son idole, son maître,
son frère presque jumeau.
Macho aux plaisirs simples, son
grand truc est d’aller dégommer des
rats dans la décharge du coin, histoire
de rigoler et de se détendre, tant il est
vrai qu’il est du genre nerveux, trac
aux tripes et bouffées d’angoisses. Mais
il sait aussi être poète et regarder la
lente marche des trains de marchandises sur des voies désertes, la nuit
sous le ciel étoilé.
ccords et désaccords a le charme classique d’un film qui se soucie peu d’effets
formalistes pour se préoccuper uniquement de la conduite de son récit, porté
par ses personnages et la qualité du casting - enfin calmé, Sean Penn n’a jamais été
aussi convaincant.
C’est en ordonnant une suite de petits riens assemblables à l’infini et en
alternant scènes intimes et performances scéniques qu’Allen parvient à toucher
quelque chose de la nécessaire solitude de l’artiste qui se méfie de la
reconnaissance, tout en ne pouvant s’empêcher de faire étalage de sa virtuosité comme dans la scène hilarante du concours d’amateurs.
Et c’est ainsi qu’il a l’élégance de faire oublier que ce film ne parle finalement
que de lui-même, de son fantasme de génie enfoui opposé à son élan vital d’homme
de spectacle.
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
de Woody Allen, USA, 1999, 1 h 35, VO
Avec Sean Penn, Uma Thurman, Samantha
Morton, Michael Sprague, Molly Price,
Gretchen Mol
PARC\CHURCHILL
C
omme beaucoup de films d’Allen, mais avec un entrain et un naturel rarement
atteints, Accords et désaccords met en œuvre une liberté pratiquée,
revendiquée. Cette liberté est dangereuse, c’est celle d’Icare. Elle dépend d’ailes
artificielles que l’on nomme fiction.
Traité avec condescendance par les Américains comme un comique qui se serait
pris pour un intellectuel, avec une bienveillance paresseuse par les Européens
cultivés comme le plaisant fournisseur d’une occasion « culturellement correcte »
de se distraire chaque année, Allen est bien autre chose. Un explorateur audacieux
des possibilités de l’invention cinématographique, qui s’est construit un territoire
fictionnel comme il s’est construit une « bulle » de production, non pour y
ronronner, mais pour y mener sans entraves des expérimentations radicales. Toute
l’élégance consiste à ne jamais exhiber le caractère expérimental d’un film où des
événements impossibles ne cessent de se produire, où tout joue sur l’aléatoire et la
variation.
Accords et désaccords n’est ni un film sur le jazz ni un film sur un musicien. C’est,
à ce jour, le dernier état, réjouissant, des travaux du Dr Allen aux prises avec ses
objets étranges qu’on nomme un personnage, un récit, l’imaginaire, la folie.
Jean-Michel Frodon, Le Monde
R E S TA U R A N T
Enigmatique, fascinant,
habité par une truculence
fine et sarcastique, Daniel
Auteuil incarne un Marquis
de Sade jouisseur, et assoiffé
de liberté, un « moraliste »
éclairé qui navigue avec
insolence dans les eaux
troubles et ensanglantées de
la Terreur
Oui, j’ai été libertin. Tout ce qu’on
peut concevoir dans ce genre là, je
l’ai fait. Mais je ne suis pas un
criminel, pas un meurtrier, il n’y a
pas d’idées sans corps et pas de
corps sans idées.
794, c’est la Révolution dans son
moment le plus violent, la Terreur,
et le Marquis de Sade est retourné en
prison. Décidément, il sera suspect à
tous les régimes et le pouvoir puritain
de Robespierre, qui instaure le culte
de l’Etre suprême, ne peut voir qu’un
ennemi dans ce très grand seigneur
devenu agitateur, libertin et athée,
« homme très immoral », « indigne de
la société » et auteur de la scandaleuse Justine.
Sade a cinquante ans. Il a connu
tant de Bastille et de Saint-Lazare que
la clinique Picpus où on l’enferme lui
apparaît comme un paradis terrestre :
« une société choisie d’aimables
femmes »… Picpus est une fausse maison de santé où les aristocrates et les
affairistes qui le peuvent encore, sauvent leur tête en vidant leurs poches.
A qui, Sade, désargenté, doit-il cette
faveur ? A sa maîtresse, MarieConstance Quesnet – il l’appelle
Sensible – qui préserve la vie de son
terrible amant en offrant ses charmes
au conventionnel Fournier, proche de
Robespierre.
Dans les couloirs et les jardins de
Picpus, où survivent, comme hors du
monde réel, des grâces d’Ancien
Régime, Sade trouve toute une société, tout un monde dont il va faire les
acteurs de son théâtre. Sade metteur
1
P
en scène, grand ordonnateur, revient
en piste.
Mais peut-être l’âge et une certaine fatigue l’ont-ils humanisé.
Metteur en scène aussi avisé qu’inspiré, Benoît Jacquot a eu la bonne idée
de ne pas se frotter à une adaptation
sulfureuse (et forcément foireuse) des
écrits du célèbre Marquis.
Il a choisi de s’attacher à un
moment bien précis de la destinée
exceptionnelle de Sade et de son
œuvre : une époque où la censure
avait la main particulièrement lourde
et où les têtes tombaient.
Libertin et incorrigible provocateur,
Sade a réussi à passer à travers les filets
du pouvoir profitant du chaos ambiant
et de quelques relations bien placées.
Malgré son enfermement et son statut de prisonnier, il continue de mener
la danse. C’est lui qui orchestre les
désirs, ridiculise les nantis de l’Ancien
Régime et fustige l’hypocrisie de ceux
qui servent la Terreur.
Chez Benoît Jacquot, Sade est en
quelque sorte un « moraliste » épris de
liberté. Certes il ne donne pas de leçons
qui nous permettraient de cerner le
bien et le mal. Mais il n’a pas son pareil
our faire un film qui ne se passe pas ici et maintenant, mon seul parti-pris était
d’être de plain-pied : la familiarité, la programmation volontaire, décidée, d’un
oubli immédiat qu’il s’agit d’une époque passée. Quand Kubrick réalise Barry
Lindon, il choisit de filmer le XVIIIe siècle anglais comme si c’était une autre planète,
un autre monde, un monde disparu avec des usages étranges, un mystère ou une
opacité de ce qui n’est plus. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le plus possible de faire en
sorte que, dans les gestes, dans les paroles, même si ces gestes et ces paroles
obéissent à des lois d’une époque passée, ils parlent directement à quelqu’un
d’aujourd’hui.
Benoît Jacquot
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pour être ce grain de sable impertinent
dans les rouages nauséabonds d’une
dictature, d’être le poil à gratter de ces
consciences assoupies qui cimentent
l’ordre social. Une fois encore, Daniel
Auteuil a choisi un rôle méphistophélique où il fait merveille. Avec un jeu
sobre, tout en retenue, avec une belle
économie dans les gestes et les
répliques, il fait vibrer le magnétisme,
le feu intérieur, l’inquiétante lucidité
de son personnage. Enfin, on ne peut
que s’émerveiller face à la qualité des
dialogues finement ciselés : on a droit
à une écriture qui interpelle le spectateur contemporain que nous sommes
tout en conservant le style, la musique
et l’esprit du 18e siècle.
de Benoît Jacquot, France, 2000, 1 h 40
Avec Daniel Auteuil, Marianne Denicourt,
Jeanne Balibar, Grégoire Colin, Jean-Pierre
Cassel, Isild Le Besco, Philippe Duquesne
Scénario de Jacques Fieschi d’après le roman
de Serge Bramly
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R E S TA U R A N T
Sade

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