Protection de l`Enfance
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Protection de l`Enfance
Les matinales de l’UDAF Mardi 27 mai 2014 La Protection de l’enfance Sommaire 1. La protection de l’enfance 2. Le contexte budgétaire du département 3. L’organisation de la direction générale adjointe en charge du développement social 4. Le schéma de l’enfance 5. Les modalités d’intervention 6. La cellule de recueil des informations préoccupantes 1. La protection de l’enfance 1. La protection de l’enfance dans le champ de l’action sociale La loi du 5 mars 2007 a redéfini la protection de l’enfance : « La protection de l'enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives, d'accompagner les familles et d'assurer, le cas échéant, selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs. Elle comporte à cet effet un ensemble d'interventions en faveur de ceuxci et de leurs parents. Ces interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. La protection de l'enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d'assurer leur prise en charge » (Extrait de l’article L112-3 du code de l’action sociale et des familles) 1. La protection de l’enfance dans le champ de l’action sociale La protection de l'enfance en France comporte deux volets : – la protection administrative, confiée au président du conseil général ; – la protection judiciaire des mineurs, confiée au juge des enfants Concernant son volet administratif, la protection de l’enfance repose principalement sur l’action de plusieurs services départementaux : – – – – Le service social territorial (SST) La protection maternelle infantile (PMI), L’aide sociale à l’enfance (ASE), La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) 1. La protection de l’enfance dans le champ de l’action sociale Aux termes de l’article L221-1 du code de l’action sociale et des familles, l’ASE met en œuvre les missions suivantes : – apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs, à leur famille, aux mineurs émancipés et aux majeurs âgés de moins de 21 ans confrontés à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre ; – organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d'inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l'insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, notamment des actions dites de prévention spécialisée auprès des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu ; – mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs en difficulté ; – pourvoir à l'ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal ; – mener, notamment à l'occasion de l'ensemble de ces interventions, des actions de prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et organiser le recueil des informations relatives aux mineurs maltraités et participer à la protection de ceux-ci. 1. La protection de l’enfance dans le champ de l’action sociale La PMI concourt à la protection de l’enfance dans le cadre de ses missions de prévention (article L2112-2 du code de la santé publique) : – La prévention repose d’une part sur la Protection maternelle infantile (PMI), à laquelle est donnée une compétence en matière de prévention sociale et médicosociale très étendue et d’autre part sur la médecine scolaire. – Des moments-clés de la prévention sont identifiés au cours de la période périnatale et de l’enfance aux fins de détecter les situations de détresse et d’apporter l’aide nécessaire aux parents, le plus précocement possible. – Le suivi médical des enfants est renforcé : la PMI contribue aux actions de prévention et de dépistage des troubles d’ordre physique, psychologique, sensoriel et de l’apprentissage pour les enfants de moins de 6 ans. 1. La protection de l’enfance dans le champ de l’action sociale •Crée par la loi du 5 mars 2007, la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) a pour mission de procéder au « recueil, au traitement et à l'évaluation, à tout moment et quelle qu'en soit l'origine, des informations préoccupantes (IP) relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l'être » (extrait de l’article L226-3 du CASF) •L’IP est définie à l’article R226-2-2 du CASF : – Il s’agit d’une information transmise à la CRIP pour alerter le président du conseil général sur la situation d'un mineur, bénéficiant ou non d'un accompagnement, pouvant laisser craindre que sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou en risque de l'être ou que les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ou en risque de l'être. – La finalité de cette transmission est d'évaluer la situation d'un mineur et de déterminer les actions de protection et d'aide dont ce mineur et sa famille peuvent bénéficier. 2. Le contexte budgétaire 2. Le budget départemental : éléments de cadrage Dépenses Recettes Fonctionnement 787,7 m€ (+1,8%) 833,7 m€ Investissement 148,8 m€ (+3,2%) 138,8 m€ (autofinancement de 46 m€) 972,5 m€ (+2%, soit 19,5 m€) 972,5 m€ Total La DGADS représente 51,6% du budget du département, soit 502 millions d’euros. Les dépenses les plus élevées pour le département : DAUT 194,3 m€ = 45% du budget de la DGADS = 24,6% du budget départemental Principales dépenses : APA (72 m€) + hébergement PA/PH (92,1 m€) + PCH (13,8 m€) = 177,9 m€, soit 91,5€% du budget de la DAUT DIS 228,3 m€ = 54% du budget de la DGADS = 29% du budget départemental en fonctionnement Autres postes dans d’autres DGA •Infrastructures et déplacement (routes, EDGARD, etc.) = 158,5 m€ •Jeunesse, collèges, éducation = 68 m€ Principales dépenses : Insertion = 160,6 m€ dont 148,6 m€ pour le seul RSA Enfance et PMI = 84,2 m€ dont 25,7 m€ du budget DRH en salaires pour les assistants familiaux Logement et action sociale = 9,2 m€ •Services généraux dont DRH = 76 m€ •Développement économique = 18,2 m€ •Environnement et qualité de vie = 76,9 m€ 2. Le budget départemental : éléments de cadrage Détail du budget de la DIS : Insertion 160,6 m€ •Allocation RSA = 148,6 m€ •Accompagnement des bénéficiaires du RSA = 3,1 m€ Action sociale 11,9 m€ •Dont Aides financières = 8,8 m€, dont : –3,8 m€ FSL accès, maintien –2,3 m€ FSL charges –2,2 m€ aides financières (ASE et secours exceptionnels) •Insertion sociale = 1,85 m€ •Dont 0,37 m€ FAJE •Insertion professionnelle = 6,9 m€ dont 6 m€ pour les chantiers d’insertion Enfance 55,8 m€ Petite enfance 1,45 m€ •Etablissements = 43,5 m€ • Formation assmat = 0,29 m€ •Accueil mère/enfant = 0,53 m€ •LAEP = 0,26 m€ •TISF = 1,2 m€ •RAM = 0,3 m€ •Lieux de vie = 1,6 m€ •Investissement et équipement EAJE = 0,4 m€ •Dont 0,43 m€ subventions •Prise en charge des besoins des enfants = 0,74 m€ •Dont gens du voyage = 0,09 m€ •Prévention spécialisée = 1,5 m€ •Subventions –Centre sociaux = 0,94 m€ –Prévention = 0,57 m€ –MLJ = 0,2 m€ •Placement familial = 1m€ •CAMSP de Nîmes = 0,17 m€ 3. L’organisation de la DGADS 3. L’organisation de la DGADS •L’organisation de l’action sociale dans le département est déconcentrée •La direction générale adjointe en charge du développement social (DGADS) est ainsi constituée de 7 directions : – 3 directions dites du sièges, la direction des interventions sociales (DIS), la direction de l’autonomie (DAUT), la direction d’appui (DAPPUI) – 4 directions d’unités territoriales d’action sociale et d’insertion (UTASI) 3. L’organisation de la DGADS 3. L’organisation de la DGADS Les Directions du siège : une dimension stratégique et régulatrice – Dimension stratégique : participation, contribution auprès du Président du Conseil général à la construction des orientations des politiques publiques, des politiques sociales de la collectivité – Pôles ressources et d’appui pour les équipes opérationnelles des directions de territoire – Mission de régulation : la cohérence dans la mise en œuvre des modalités d’intervention, des processus de décision, des procédures pour garantir l’égalité de traitement des situations sur les territoires, et s’assurer de la mise en œuvre conforme des orientations de la collectivité – Gestion des prestations individuelles non déconcentrables (RSA, APA, PCH) La Direction d’appui – Appui des directions thématiques dans la préparation et le suivi budgétaire – Tarification des établissements et services – Exécution du budget, liquidation des prestations, mandatement des aides, suivi des marchés publics – Gérer les tableaux de bord financiers 3. L’organisation de la DGADS Les Directions d’Unités territoriales d’action sociale et d’insertion ont pour mission de : – garantir la proximité, l’équité, la qualité de traitement et l’accès aux droits sur le territoire en s’appuyant sur des interventions plus transversales – garantir la mise en œuvre des orientations départementales au niveau local en adaptant l’intervention sociale aux problématique – participer à l’élaboration des orientations politiques de la Collectivité – renforcer les partenariats avec les acteurs locaux 3. L’organisation de la DGADS : Relation hiérarchique DGADS DAPPUI DIS UTASI Grand Nîmes UTASI Camargue Vidourle UTASI Uzège Gard rhodanien UTASI Cévennes Aigoual : Relation fonctionnelle DAUT 4. Le schéma de l’enfance 4. Le schéma de l’enfance •Le schéma départemental de la Petite Enfance, de l’Enfance et de la Famille 2011-2014 a la particularité d’être le 1er schéma regroupant les thématiques de la Petite Enfance (PMI) et de l’Enfance (ASE) •Il s’inscrit dans la logique des préconisations de la Loi du 5 mars 2007 réformant la Protection de l’Enfance qui affirme la primauté de la prévention et de l’accompagnement tout en garantissant la protection de l’enfant par un accueil adapté chaque fois que la situation familiale requiert une séparation de l’enfant et de sa famille 4. Le schéma de l’enfance Le schéma de l’enfance a dégagé 4 orientations : Orientation 1 Améliorer l’accompagnement des enfants et des familles, le suivi et la promotion de la santé. Cette orientation est déclinée en 4 objectifs thématiques : – – – – Mieux adapter les réponses aux besoins des personnes, et à deux publics cibles spécifiques Mieux respecter les droits des usagers, consulter les usagers et les citoyens Optimiser l’organisation de la concertation des professionnels et du travail en réseau Soutenir et améliorer les pratiques professionnelles Orientation 2 Améliorer l’accompagnement des jeunes de moins de 25 ans. Cette orientation est déclinée en 3 objectifs : – – – Revisiter les référentiels d’attribution des aides financières Renforcer le soutien aux structures en favorisant l’accueil des jeunes en FJT et en revisitant la participation du département aux structures Former les professionnels et développer les outils professionnels 4. Le schéma de l’enfance Le schéma de l’enfance a dégagé 4 orientations : Orientation 3 1/Améliorer l’accueil de la petite enfance en garantissant la qualité de l’accueil collectif et de l’accueil individuel de la petite enfance dans le cadre du contrat enfance CAF/CG du Gard 2/Améliorer l’accueil dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance, c’est-àdire : – – La qualité de l’accueil des enfants confiés au Département, l’effectivité et l’adaptabilité du dispositif de protection de l’enfance aux besoins des territoires et des personnes La qualité de trois dispositifs de protection de l’enfance (accueil d’urgence – visites médiatisées – SAPMN). Orientation 4 Améliorer les connaissances relatives à la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, les jeunes et la famille dans leur environnement. Il s’agit de définir : – – un périmètre d’observation partenarial des politiques sociales et des dispositifs de protection de l’enfance ; les grands axes de travail destinés à créer et faire fonctionner un observatoire sur la durée du schéma. 5. Les modalités d’intervention 4. Le schéma de l’enfance En matière administrative ou judiciaire, il existe de grandes familles de modalités d’intervention en matière de protection de l’enfance : – L’intervention à domicile • • • • • Le versement d’aides financières L’action d’une technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) L’accompagnement en économie sociale et familiale L’action éducative à domicile (AED) L’action éducative en milieu ouvert (AEMO) – Le placement des mineurs en danger • • • • Chez des assistants familiaux (familles d’accueil) En maison d’enfants à caractère social (MECS) Au foyer de l’enfance Au sein des lieux de vie 6. La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) La cellule de recueil des informations préoccupantes est nommée « Alerte enfance Gard ». Elle est : – Une instance d’ analyse de premier niveau garantissant le traitement en urgence des situations graves – une instance d’enregistrement garante du respect des délais du traitement – un lieu ressource pour les professionnels et en particulier pour les tripodes et les partenaires – L’interlocuteur privilégié du Parquet et des partenaires institutionnels La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) Le dispositif gardois de recueil des informations préoccupantes (IP) repose sur 3 principes : – Faciliter le recueil par la double porte d’entrée : cellule et territoire (centres médicosociaux) – Maintenir le principe d’une évaluation préalable à la transmission de l’information au Conseil Général – Un accusé réception est envoyé systématiquement aux citoyens ou institutions à l’origine de l’Information Préoccupante Quelques chiffres Année 2013 Les informations préoccupantes par UTASI Informations traitées par Alerte enfance Gard - Année 2011 y compris copies pour information des signalements directs au Parquet Les informations préoccupantes par UTASI Y compris copies pour information des signalements directs au Parquet Année Nb IP(enf ant) 2008 694 2009 1089 2010 1901 2011 1939 561 384 644 415 Total : 2054 y compris 50Secteur informations non préoccupantes déterminé : hors département ou sur des secteurs non déterminés Quelques chiffres Evolution du nombre d’IP 2010 - 2013 2054 2000 1600 1939 Ensemble du département UTASI Grand Nîmes UTASI Cévennes A. UTASI Camargue V UTASI G. Rhodanien 1200 800 1979 1901 + 8 % entre 2010 et 2013 1089 694 400 0 2008 2009 2010 2010 2011 2011 2012 2012 2013 2013 Quelques chiffres 1er Traitement 100% 90% 80% 20% 5% 18% 6% des IP 2011-2013 La loi de du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance place l’intervention judiciaire en dernier ressort 70% 60% 34% 44% 27% 22% 11% 10% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2% 1% 2011 2013 Traitement judiciaire Mesures contractuelles Evaluation Droit commun Classement sans suite Non renseigné Quelques chiffres Traitement après évaluation 2011-2013 100% 90% 80% 28% 32% La loi de du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance place l’intervention judiciaire en dernier ressort 70% 13% 60% 10% 50% 40% 34% 33% 22% 21% 3% 3% 2011 2013 30% 20% 10% 0% Traitement judiciaire Mesures contractuelles Droit commun Classement sans suite Non renseigné