Atelier ecriture exposition Soft Spot Jessica Lajard

Transcription

Atelier ecriture exposition Soft Spot Jessica Lajard
Atelier d’écriture
dans l’exposition de Jessica Lajard
au Centre d’Art Contemporain La Traverse
Revenir sur le port
Dans la vacuité de l'instant
Revoir la rue colorée
Peuplée
Le rideau rouge vermillon
Chut le port
Bleu indigo
Trip
La marée comme une fenêtre
Blanche et bleue
Le soleil se fard de rayons rouge feu
Quand les rats ont le trac, le crabe danse...
Dans un vacarme jaune moutarde
Don en vrac : les lards sortent des pots
La vitre panoptique chante,
Faut -il réveiller le cactus en l'arrosant?
Le sort...
Devant le portique
Sors !
La trace côtoie la teinte
A l'aurore
Que reste t-il du songe quand la couleur explose ?
Diana K
Dans la salle seven smokers.
Tout a un prix. Et tout ce cash nous perd. On rêve de murs jaunes, d'un canapé vert et
d'une plage au soleil. On pense avoir gagné le gros lot avec cette miss à la nudité crue. Et
ces pots en vrac eus en troc contre un chat en stuc.
Et on finit blet, le rapt d'une vie, tous alignés en lits, bouffés par les rats. En vrac au milieu
des cris, on est mort. Déjà sous un drap, les murs sont blancs.
Faut lâcher du lest, voir la vie en rose et les volets rouges. Mais ils sont gris. Il est trop
tard. Chut. Je fume encore, entourée de ronds de fumée bleus, je rêve d'opium et des
sept piliers de la sagesse. Clap de fin. Pour tous. Le show est fini. Le gong a sonné. On
sait dire la chute, on n'a pas le trac. Autant être brut et ne pas se voiler la face.
Mauvais trip.
Anne T
Blanche. Stop. Mes sens. Stop. Blanche.
Je suis prêt. Près de toi. Mes mots lâchés sur cette feuille blanche. Crus.
Ouvre la bouche ma jolie: je veux voir tes crocs, ta langue vermeille et des fils de bave
couler sur ta peau blanche. Goulue coquine dont je suis fou : approche... Oui approche
donc !
Mon désir pour toi fend les fers de ma vieillesse. Je suis en vrac quand je ne sens plus ton
envie de moi t'étreindre.
Blanche créature je déguste tes seins céramique avec bonheur.
Tous les sols, les lits de la maison portent ton empreinte.
Déguste mes glandtillys qui parsèment les sols. Arrose-moi de cette semence tentacule.
Les murs et les fenêtres semblent faits de fil de Toi, des fils de Soi....
Folie.
Chut!
Blanche. Stop. Mes sens. Stop. Blanche. Du sang coule sur mes bras.
Mon chien pénis se blottit contre moi. Blanc, poils longs, il dort.
Canapé vert. Soleil couchant. Fond bleu...
J'y mettrai le prix mais je vais GUÉRIR DE TOI!
Fenêtre sur rue.... Sur cour... La Vie m'appelle.
Gong. Réveil. "The Show must go on!".
On sort... Fort.
Chutttttt..... Blanche dort….
Carine K
FIN(s)
Il entra
Et poussa des cris « STOP !» quand il vit son slip rose plein de crème de spermophiles
aux longs poils, et aux dents longues, des dents, des crocs plutôt, cylindriques comme
des clopes molles, liquides, puis, il s’assit dans une chaise longue et solaire pour contempler les murs blancs que coloraient de tons vifs, de vraies fausses fenêtres, des couleurs
qui l’emportèrent dans un trip de porcelaine, une porcelaine qui se brisa comme des œufs
géométriques dans un grand « FLAC ! » insonore, « insonore » car il n’était pas vraiment
sûr de l’avoir jamais entendu, et puis, de nouveaux zanimaux, des chats et des rats, verts,
ceux-là venus de nulle-part qui sentaient le stupre entrèrent dans le show, car apparemment, le trip continuait, il s’enfonça ensuite dans quelque canapé, puis, résonna un
« CLAP ! » sourd, « dont acte ! » cria alors quelque créature phallique et canine sans le
moindre tact, il fit « tilt ! » en perdit son kilt, et tous les restes de sa raison.
Fin(S)
Pascal D
Foutre
Vert sont les piments, mais vert n’est pas le quilt : il est gris et jaune. Sans fard, j’avance
dans ce faux soleil, dans ces mers baveuses qui ne baignent aucun port. Je voudrais bien
m’asseoir, mais pas de drap de plage, et la chaise longue a les quatre fers en l’air. Mon
clop s’en est éteint et tombe en vrac des pots sans lest. Que de bris dans ces murs ! Sur
les sols, point de sang, mais sans fard et sans slip, des bites font leur show : plouf,
ploutch et platch … Tout prend le pli : bite-chien, bite-plante, arrosoir-bite, chantilli-bite.
Me voici dans un univers en stuc turgescent. Trous et pleins se correspondent sans jamais se pénétrer, ces murs abritent l’antre du foutre : gros, gras, fort, il pend, il envahit.
Mais trop c’est trop : est-ce du lard ou du porc ? Non ! c’est du foutre, vous dis-je ! Eh bien
moi, je dis stop à cette marine-le-pénis qui veut me mettre un doigt !!!
Patrick C
Le soleil sort des vagues et darde des rayons couleur sang et or. L’aube fend l’horizon et
déjà tout fond, les plantes, les mots, les oeufs au plat. Le coquillage a des projets d’oiseau
et imite des blancs becs la pointe vers le ciel. On croise les doigts, quel tact dans la verticalité !
Les volets sont ouverts et les carreaux sont gris. Les murs protègent des secrets dans des
pots où prolifèrent des végétaux poilus, quelquefois renversés sur les sols. Vert le chat,
vert le sein et vert le canapé. Et blanc, sans croc, sans fard et cependant cabot, un animal
de company sait son show.
Marc V