Cours d`anglais en KM2 - oral non spécialistes - Lycée Jules
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Cours d`anglais en KM2 - oral non spécialistes - Lycée Jules
Cours d’anglais en KM2 - oral non spécialistes (M. Dewaële) Rappels > Les trois heures de commentaire de texte et traduction pour préparer à l’écrit du concours de la Banque d’Epreuve des ENS ne sont plus le seul cours de langue depuis la rentrée 2011. Une langue est à présent obligatoire à l’oral du concours de l’ENS-LSH, pour les spécialistes linguistes comme pour les non-spécialistes. > Les étudiants de khâgne ont désormais le choix de la langue qu’ils prendront à l’oral : langue vivante ou langue ancienne ; langue correspondant à leur langue de l’écrit, ou bien une autre. > Si vous hésitez quant à la langue à adopter pour le concours, sachez qu’il ne faut pas raisonner en termes de LV1 et de LV2. Choisissez la langue dans laquelle vous vous sentez le plus à l’aise (ou celle avec laquelle vous n’avez pas d’incompatibilité majeure !), quitte à prendre votre ancienne LV2 pour passer le concours. S’il est souvent avisé de prendre la même langue à l’écrit et à l’oral - apprendre, c’est segmenter le moins possible, et établir toutes les passerelles nécessaires entre tous les domaines de la langue (ex. liens entre orthographe, accentuation, phonèmes, catégories grammaticales, etc) - dans certains cas le découplement de la langue de l’écrit et de celle de l’oral peut se justifier pleinement. Il faut que ce choix soit réfléchi, ne soit pas effectué de façon erratique et désinvolte. Cela ne vous empêche pas, si l’emploi du temps le permet et si vous êtes prêt(e) à consentir les efforts, de suivre deux enseignements de langue, voire de combiner les deux cours dans une langue et le cours de « civilisation » (épreuve sur article de presse pour non-spécialistes) dans une autre. Il est à noter que deux langues différentes sont nécessaires pour les spécialistes linguistes, tandis que les non-linguistes auront le choix à l’oral entre une langue vivante - celle de l’écrit ou une autre - et une langue ancienne. > Ce cours de langue n’est en aucun cas optionnel. Il est obligatoire et fait désormais partie intégrante de la formation des khâgneux. Les obligations d’assiduité et de suivi du travail sont exactement les mêmes dans ces cours que dans les autres, le tout entrant évidemment en ligne de compte pour l’évaluation de l’année et l’obtention des équivalences et d’un éventuel khûbage. Le choix des langues de l’écrit et de l’oral s’effectue pour ce qui est du concours au moment de l’inscription, au mois de décembre, mais il est évident que la sélection des cours à suivre doit être déterminée de façon ferme avant cela. Une période vous sera laissée en début d’année afin que vous choisissiez de façon certaine pour quel(s) cours vous optez. Une fois choisi, ce cours devra être suivi de façon assidue toute l’année. Il va de soi que ce choix a tout intérêt à être mûri en amont, dès avant ou pendant l’été. Une langue ne peut rester en friche pendant des mois impunément, et il est plus que nécessaire pour que l’été soit mis à profit et que vous ne l’abandonniez pas purement et simplement en attendant la rentrée (voir ci-dessous). > Le cours d’oral en langue préparant à l’épreuve du concours pour non-spécialistes n’est de fait pas un cours de LV2 / LVB. Il ne correspond en aucun cas aux différents exercices que ceux qui avaient pris la langue en LVB en Hypokhâgne avaient l’habitude de faire. Il vise bien à préparer à la seule épreuve du résumé et du commentaire d’un article de presse. Evidemment, il s’agit d’enrichir sa connaissance de la langue et de phénomènes culturels (au sens le plus large), de donner une perspective historique (le plus souvent récente) même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un cours d’histoire ou de civilisation. N’attendez donc pas du cours d’oral en langue qu’il propose avant tout une remédiation de vos lacunes. S’il peut évidemment vous faire progresser et vous permettre de pallier vos manques, il vous faudra vous saisir des outils à votre disposition, et acquérir une connaissance des phénomènes qui vous aidera à mieux décrypter l’actualité mais aussi à analyser des structures plus profondes. Ceux qui ressentent le besoin d’un travail plus axé sur la langue ont intérêt à suivre aussi le cours de préparation aux concours élargis (exercices variés). Je serai pour ma part chargé de la préparation de l’épreuve sur article de presse pour nonspécialistes. Il va sans dire que si c’est ma collègue Mme Perronin qui se chargera du cours de préparation à l’écrit (commentaire et traduction), les conseils prodigués ci-dessous sont destinés à vous servir pour préparer tous les cours, sans cloisonner sottement et en vous rappelant que c’est l’unification de votre perception de la langue et des domaines du savoir qui vous permettra d’avancer. Que vous soyez concerné par l’écrit seulement, par l’oral seulement, ou par les deux, suivez les conseils ci-dessous. En sachant que si vous avez tendance à dissocier écrit et oral, il vous faudra perdre cette fort mauvaise habitude très rapidement, et apprendre à les faire se répondre autant que faire se peut. Conseils valables pour tous et quel(s) que soi(en)t le(s) cours en anglais au(x)quel(s) vous assistez Quiconque n’a aucune idée de ce qui se peut se lire et se dire dans un anglais authentique et/ou littéraire ne peut pas expliquer ou traduire quoi que ce soit, encore moins quand il s’agit d’un auteur qui joue avec sa langue. Quiconque ne lit pas et n’écoute pas fréquemment une langue qu’il est en train d’apprendre ne fera que des progrès minimes. Quiconque ne cherche pas à éprouver sa propre langue au contact d’une autre se condamne à n’en maîtriser réellement aucune, pas même sa langue maternelle (avis en particulier aux quelques spécialistes de lettres qui croient que « bien » écrire dans leurs dissertations et n’importe comment dans leurs versions est compatible…). La règle d’or pendant l’été : être au contact d’un anglais authentique, dans ses version écrite et parlée, littéraire et journalistique, cinématographique, radiophonique et télévisuelle. Prenez dès à présent entre vos mains votre apprentissage pour vous donner les moyens de progresser, et n’attendez pas tout de nous (surtout pas la becquée). Avis à mes élèves de cette année : prenez le temps de relire ces conseils et de les suivre pour ceux qui ne les ont que très peu suivis l’année dernière ; et quand bien même vous auriez commencé à les suivre, faites les choses de façon plus systématique maintenant que vous avez plus de temps. Avis aux autres : n’attendez pas sottement l’année prochaine pour suivre ces conseils. Voici les principales sources dont vous pouvez disposer : Presse écrite La plupart des grands quotidiens et magazines d’information anglais et américains sont en vente en kiosque, mais ceux-ci reviennent vite assez cher. Vous avez intérêt à : 1) plutôt acheter des sélections hebdomadaires, dont la meilleure est le Guardian Weekly, et acheter de temps à autre des magazines comme The Economist, Time ou Newsweek. Si on les achète régulièrement, mieux vaut s’abonner, étant donné les tarifs d’achat en kiosque. 2) fréquenter les sites internet des journaux et magazines en question, tous très rapidement trouvables sur les moteurs de recherche. Voici les principaux : www.theguardian.co.uk, www.timesonline.co.uk, www.nytimes.com, www.washingtonpost.com (quotidiens) - attention : certains sites limitent sévèrement l’accès, ce qui n’est par exemple pas le cas du Guardian qui offre un accès illimité. Le New York Times donne quant à lui accès à seulement 10 articles gratuits par mois : choisissez avec discernement avant de cliquer sur le lien d’un article, ou bien... abonnez-vous! Radiophoniques et télévisuelles Si vous avez ou pouvez avoir accès aux télés câblées sur votre lieu de vacances, il y a bien sûr BBC World et CNN qui sont les deux chaînes d’information en continu, la première étant de meilleure qualité mais les deux devant être regardées pour la variété d’accents et de traitements. Les télés et radios sont par ailleurs de plus en plus présentes sur internet, sous forme de diffusion de leurs émissions en continu, ou bien en proposant des émissions téléchargeables ou sous forme de podcast. Si vous possédez un baladeur MP3, vous savez sans doute ce que c’est qu’un podcast. Pour ceux qui ne le sauraient pas, vous pouvez télécharger automatiquement toutes les émissions d’une même série sur votre ordinateur, gratuitement une fois que vous aurez téléchargé iTunes (ou autres marques, version de base gratuite) qui vous permettent de stocker les numéros de podcast. Le mieux est d’aller sur les sites des radios (par exemple www.bbc.co.uk), de regarder quelles émissions sont disponibles pour être baladodiffusées – le mot québécois pour « podcasté » ! – et de choisir les sujets et émissions qui vous attirent. Il existe tous les types d’émissions : reportages, émissions littéraires et culturelles, scientifiques, politiques, sportives… vous trouverez forcément votre bonheur. Pour rester dans l’actualité, je vous conseille à tous de baladodiffuser BBC Radio NewsPod, le résumé de l’actualité du jour en une demi-heure environ. L’idéal serait d’avoir un podcast d’actualité aussi sur une radio américaine (par exemple une des radios du réseau NPR 1), et de pouvoir les mettre en parallèle de temps à autre. J’en profite pour ajouter que sur un sujet donné, la mise en perspective des divers traitements d’une même information est un préalable à l’analyse de ce sujet auquel vous pouvez vous exercer vous-même en confrontant les différentes versions et visions d’un même événement. Au mois de juillet 2005 par exemple, il était intéressant de voir comment les médias britanniques, américains et français envisageaient et commentaient les attentats à Londres. N’oubliez pas de toujours mettre en regard ces traitements, en lisant ou en consultant la presse et la télévision française dans le même temps. Ce sera bien entendu une aide linguistique précieuse, les traductions de certains termes cruciaux vous étant données sur un plateau dans la presse française, et plein d’enseignements pour qui choisit de faire ce travail un peu systématiquement sur les principaux sujets de l’été. Par exemple, si vous prenez connaissance d’un sujet dans la presse ou à la télé française, ce sujet a des chances d’avoir été traité un ou deux jours avant (voire au même moment s’il est très important) dans les médias anglais et/ou américains. Visitez le site internet des journaux pour chercher les articles et commentaires écrits sur la question, qui vous aideront à la creuser et à vous poser la question du traitement et du point de vue. Si vous avez baladodiffusé les résumés de l’actualité du jour sur une radio anglaise et sur une radio américaine, vous pouvez également voir le sort qui est réservé à l’information, en étant beaucoup plus à l’aise pour comprendre de quoi il retourne et en notant au passage la traduction ou la prononciation d’un mot-clé (voire les variations de prononciation). Ce travail, fait régulièrement et en cherchant à creuser une question sur le fond et sur la forme, à l’écrit comme à l’oral, est particulièrement payant, et pour tout dire obligatoire pour ceux qui ne veulent pas continuer à apprendre pour immédiatement désapprendre (listes de vocabulaire oubliées une fois qu’on les a sottement recrachées pour le devoir, absolument sans intérêt si l’on ne cherche pas à comprendre pourquoi on apprend du lexique). Pour finir, n’oubliez pas qu’un grand nombre de dvd proposent des sous-titres en anglais. Le mieux, surtout si vous avez des problèmes de compréhension assez importants et que le film ne fait pas qu’empiler des insanités, est de le regarder deux fois dans un temps assez rapproché, la première fois avec les sous-titres français, la deuxième avec les sous-titres anglais. La réflexion sur la traduction fait bien entendu partie du travail qui peut suivre votre vision, si possible en ayant en tête l’anglais et en vous posant la question de la justesse et / ou de la validité de la traduction. Est-elle adéquate ? Que retranche-t-elle ? Qu’ajoute-t-elle ? Quel choix fait-elle quand il y a une ambiguïté ou un jeu de mots ? Et bien sûr, allez au cinéma ou regardez un film aussi en vous demandant quelle est la portée de la représentation et / ou du discours, voire de l’idéologie, véhiculés par le film, en particulier dans le cinéma américain. Il faut que vous développiez l’analyse, que vous cherchiez à corroborer ce que vous pensez par des éléments concrets, comme en analysant une œuvre littéraire. La critique de goût – j’aime, j’aime pas – est à dépasser, de même que la critique simpliste. Si vous pensez qu’un film américain est bêtement impérialiste, cherchez à l’analyser sur pièces et à motiver votre impression. Le cinéma américain a toujours beaucoup puisé dans la représentation de l’histoire plus ou moins proche : nous nous pencherons aussi souvent que possible en cours sur ces modes de représentation et sur la façon dont l’histoire et le mythe ont partie liée aux Etats-Unis. Cela suppose que vous ayez amorcé, si ce n’est déjà fait, la réflexion sur ce que vous voyez, et que vous vous posiez en profondeur la question des idées qu’il y a derrière les images et les dialogues, même quand ils ont l’air anodin. Bon travail de fond, et bonnes vacances. M. DEWAELE 1 Exemples de podcasts intéressants sur NPR : des discussions autour de questions d’actualité et/ou culturelles, avec ou sans interventions d’auditeurs : WBUR’s On Point ; KCRW’s The Politics of Culture. Si vous désirez des podcasts strictement littéraires, ils existent aussi bien sûr (ex. Bookworm pour les entretiens avec des écrivains). A noter que les sites des journaux proposent à présent tous peu ou prou leurs propres podcasts (par ex. NY Times ou The Guardian).