La moto électrique SORA : « un véhicule d - Réseau Trans-tech

Une collaboration réussie :
l’Institut du transport avancé
du Québec – ITAQ, le Centre
d’innovation en microélectronique
du Québec – CIMEQ, le Centre
de géomatique du Québec – CGQ
et LITO Green Motion
La moto électrique SORA :
« un véhicule d’exception,
pour des gens d’exception »
Par Clémence Cireau
Différents CCTT du réseau Trans-tech travaillent
régulièrement ensemble. La moto SORA est le
fruit d’une de ces collaborations.
Jean-Pierre Legris obtient un diplôme en ingénierie de Polytechnique
en 1999. Désireux de découvrir le monde, il part travailler chez
Honda au Japon ainsi que chez Peugeot-Citroën en France pendant
plusieurs années. En 2008, il rentre au Québec et souhaite « créer
une entreprise automobile avec un environnement technologique
aussi pointu ». L’idée d’une moto électrique haut de gamme, avec
un système intelligent de repérage géographique, germe alors dans
l’esprit de M. Legris. L’entreprise LiTo Green Motion et sa moto, la
SoRA, sont nées.
Dès la phase de veille, M. Legris fait appel à l’Institut du
transport avancé du Québec (ITAQ). « J’ai mandaté
le CCTT afin de savoir à quoi m’attendre comme performance et
comme coût pour cette moto. »
Pour une entreprise comme LiTo Green Motion, travailler avec les
CCTT permet d’avoir accès à des aides financières gouvernementales
intéressantes. Un argument important, souligne M. Legris. De plus, la
propriété intellectuelle est systématiquement transférée à l’entreprise,
sans l’intervention d’un avocat.
M. Legris confie alors à l’iTAQ la gestion de la puissance
des batteries. L’iTAQ, quant à lui, oriente l’entreprise vers le
Centre d’innovation en microélectronique du Québec
(CIMEQ), avec qui il avait déjà collaboré, afin qu’il s’occupe de la
mise en place de la partie électronique, les cartes de contrôle et de
puissance.
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M. Legris veut ensuite ajouter une section géomatique au projet.
François Adam, directeur de l’iTAQ, contacte le Centre de géomatique du Québec (CGQ). Ce dernier prend alors en charge
le logiciel de gestion de l’appareil ainsi que le GPS. Josée Dallaire,
directrice générale du CGQ explique que le centre a développé un
système de navigation pour la moto qui trouve le meilleur chemin, en
calculant l’inclinaison des pentes.
Bruno Pilon, chargé de projets à l’iTAQ, a développé un algorithme
afin d’évaluer l’état de charge de la batterie et d’ajuster la puissance
maximale de la moto. Ainsi, avec les données fournies par l’application
développée par le CGQ, il est possible de prévoir la consommation
d’énergie jusqu’à un point donné. Avec ces indications, impossible
de tomber en panne avec la SoRA !
En plus du système électronique, le CiMEQ a travaillé sur l’interface
avec l’utilisateur de la moto.
Suite
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Des défis techniques et des résultats tangibles
La SORA est un exemple d’une collaboration qui a poussé les CCTT
à dépasser les défis techniques qui se sont présentés à eux. Josée
Dallaire est très fière d’avoir contribué à ce résultat. « C’était un
projet innovant pour nous. Cela nous a emmenés dans une direction
nouvelle. Ce projet est très concret. Nous travaillons beaucoup sur
ordinateur. Quand on voit apparaître la moto, cela concrétise tous les
calculs que l’on a faits. Quand je l’ai vue à l’émission Salut Bonjour
sur le Réseau TVA, j’étais très fière. » Même son de cloche du côté
de François Adam, « c’est très gratifiant de voir le fruit d’une telle
collaboration prendre la route. »
Quant au dirigeant de LITO Green Motion, il pense que « travailler en
collaboration avec les CCTT a vraiment permis d’augmenter le niveau
de compétence de l’entreprise dans des champs précis. Ils sont tous
très compétents dans leur domaine. » M. Legris souligne qu’il est
important d’arrimer les différentes équipes afin de tirer le maximum
des forces de chacune. « Ce sont des ressources complémentaires dans
différents champs de développement. » François Adam confirme que :
« dans des cas de collaboration à plusieurs centres comme celui-ci, la
clé, c’est de prévoir fréquemment des rencontres de synchronisation
des différentes équipes afin que tout se déroule bien. »
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Avec un coût de 48 500 dollars pour la moto, Lito Green Motion
cible un marché de niche. « Nos clients n’achètent pas une économie
d’essence, ils achètent une avancée technologique. Les gens qui
ont les moyens ne veulent pas de compromis, ils veulent du haut de
gamme», explique M. Legris.
La moto écolo accélère de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes,
a une vitesse de pointe de 190 km/h et une autonomie maximale
de 200 km.
Lors du Salon de la moto de Montréal à la fin de février 2014, LITO
Green Motion a dévoilé les premiers exemplaires de production de sa
Sora. Trois modèles ont été exposés en première mondiale.
L’entreprise a d’ores et déjà commencé la production des motos afin
de répondre aux premières commandes.
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