Chirurgie esthétique : du nouveau à Marrakech

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Chirurgie esthétique : du nouveau à Marrakech
Chirurgie esthétique : du nouveau à Marrakech
Pour la deuxième année consécutive, la ville rouge accueille un congrès
international dédié à la « médecine de la beauté. » Sur place, quelques
établissements se positionnent sur ce créneau, ciblant notamment la clientèle
touristique.
Organisé ces 8 et 9 novembre à l'initiative du Docteur Fahd Bensliman dans le cadre
de la formation post universitaire continue, cette deuxième édition du Marrakech World
Aesthetic Congress (MWAC) réunit, dans l'enceinte du Palais des Congrès du
Palmeraie Golf Palace, un ensemble de 47 intervenants venus d'Europe, des Etats-Unis,
du Canada, de Russie et du Brésil pour diffuser leur savoir et leur expérience auprès de
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leurs confrères marocains.
Ce congrès présente un programme scientifique particulièrement dense comprenant
sessions plénières, expositions de produits et ateliers pendant lesquels les sommités
mondiales du secteur exécutent, en direct, certains gestes de médecine esthétique à la
pointe des dernières avancées scientifiques. Parmi elles : les techniques non invasives
d'injections de comblement des rides ou des cernes, à l'origine de la démocratisation du
marché. e MWAC s'impose donc comme une occasion unique, pour les praticiens marocains,
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d'augmenter leur niveau de formation face à une demande qui ne cesse d'aller
croissante. Et si la manifestation n'a pas pour objectif de contribuer au développement du
tourisme esthétique, elle en accompagne toutefois le mouvement.
e marché mondial de l'esthétique médicale, évalué à 4,4 milliards d'euros, a bondi de
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10 % en 2012 et il devrait enregistrer la même tendance jusqu'en 2017 car il séduit
indistinctement tous les âges, toutes les classes sociales et toutes les nationalités.
a Tunisie s'est positionnée sur ce créneau depuis plusieurs années. Mais au Maroc, la
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situation est tout autre. De plus en plus de chirurgiens plasticiens marocains, formés et
ayant exercé à l'étranger, reviennent s'établir à Casablanca ou même depuis peu à
Marrakech. En témoigne l'ouverture prochaine de la première clinique privée de la ville
rouge entièrement dédiée à la chirurgie esthétique.
Dirigée par le chirurgien Hassan Gbouri, professeur agrégé du Val de Grâce à Paris,
équipée et installée aux normes européennes, elle ne manquera pas de répondre à un
besoin attesté, pour les hommes principalement, de greffe du cheveu.
Le nouvel établissement vient compléter l'offre existante sur place avec le spécialiste de
l'expertise capillaire, Challeng'Hair, déjà installé à Marrakech depuis 2005. Elle compte
séduire une clientèle des touristes européens, dans un contexte où la France par
exemple, depuis un an, taxe de la TVA à 19,6 % les actes de chirurgie esthétique non
thérapeutique.
ais les chirurgiens marocains observent pour l'instant une certaine prudence. Selon le
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Docteur Hassan Benmoussa, venu exercer à la Clinique Internationale de Marrakech
après plusieurs années passées au Venezuela, si les interventions sont moins chères au
Maroc qu'en Europe, c'est seulement parce que les charges y sont moindres.
En aucun cas les praticiens marocains ne proposent de chirurgie low cost et personne
n'a intérêt à encourager un tourisme esthétique de courte durée car un suivi
postopératoire est indispensable.
Alors avis aux Barbies : aller chez le chirurgien plasticien, ce n'est pas comme d'aller
chez le coiffeur ! Au Maroc comme ailleurs, on voit des praticiens défendre un strict
respect de la déontologie médicale fondée sur une limitation des interventions, une
grande écoute et un suivi complet du patient.
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