nos enfants portent secours

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nos enfants portent secours
NOS ENFANTS PORTENT SECOURS
Quels acquis en milieu scolaire en 2010 dans
le département de l’Yonne ?
DIPLÔME INTER UNIVERSITAIRE DE
PÉDAGOGIE MÉDICALE
UNIVERSITÉ PARIS 6
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2009/2010
MÉMOIRE PRÉSENTÉ ET SOUTENU LE 14 OCTOBRE 2010
OLIVIER REMISE.
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NOS ENFANTS PORTENT SECOURS: QUELS ACQUIS EN MILIEU
SCOLAIRE EN 2010 DANS LE DÉPARTEMENT DE L'YONNE?
RÉSUMÉ:
Introduction. Le besoin d'enseigner les gestes qui sauvent aux enfants précocement, durant leur scolarité s'est fait ressentir depuis de nombreuses années . Plusieurs dispositifs d'enseignement des premiers secours sont mis en place en France.
Objectifs et méthode. L'objet de ce travail a été de dresser un état des lieux, des actions d'enseignement des premiers secours dans le département de l'Yonne durant l'année scolaire 2009/2010. Il a consisté en une enquête au travers de rencontres et entretien auprès des principaux acteurs intervenant dans ce domaine.
Résultats. L'enseignement des gestes qui sauvent en milieu scolaire commencent à se mettre en place dans le département de l'Yonne. Mais les objectifs sont encore loin d'être atteints. Au titre de l'année 2009/2010, seuls 2% des élèves ont reçu une formation dans le primaire. Une formation PSC1 a été dispensée à 5 % des élèves du collège. Le nombre de moniteurs dispensant le PSC1 au sein de l'éducation nationale pour l'académie d'Auxerre est insuffisant. Ceci explique la participation majoritaire d'intervenants extérieurs. Le financement de telles formations par les établissements scolaires représente une lourde charge budgétaire. Conclusion:la motivation sur le terrain, à vouloir réaliser des actions de formation aux gestes qui sauvent est une réalité. L'augmentation du nombre des moniteurs dans l'académie d'Auxerre est une nécessité incontournable. De même, mettre en place une formation au premier secours à l'école primaire par les professeurs des écoles eux­même est tout aussi essentielle.
MOTS CLÉS: ENSEIGNEMENT – PREMIERS SECOURS – PSC1 – APS­ ÉDUCATION NATIONALE
Table des matières
1. Introduction:...................................................................................................................P.2
2.La formation auprès du grand public :.............................................................................P.3
2.1.Expérience à Montbard en Côte d'Or:.......................................................................P.3
2.2.Au fils des ans, différentes formations proposées au public......................................P.3
3.La formation dans le milieu scolaire.................................................................................P.4
3.1.Expériences à l’étranger :..........................................................................................P.4
3.2.Expériences françaises :............................................................................................P.4
3.3.Des expériences individuelles vers une dynamique collective nationale...................P.5
3.4.Les dispositifs d'enseignement dans le cursus scolaire français:.............................P.5
3.5.Quel programme ?....................................................................................................P.6
3.6.Quels formateurs ?....................................................................................................P.6
3.7.Quelles méthodes pédagogiques ?............................................................................P.7
3.8.Quelle cohérence?.....................................................................................................P.7
3.9.De nouvelles dispositions pour l'année scolaire 2010/2011.....................................P.8
4.Étude/enquête..................................................................................................................P.9
4.1.Méthode de travail....................................................................................................P.9
4.2.Les résultats:.............................................................................................................P.9
4.3.Discussion...............................................................................................................P.11
5.Conclusion......................................................................................................................P.12
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1. INTRODUCTION : En France, on estime que la survie, suite à un arrêt cardio­respiratoire (par fibrillation ventriculaire) pourrait passer de 3% à 30% si l’alerte et les gestes de premiers secours étaient mis en œuvre de façon précoce. De plus, 70% des arrêts cardiaques se passent devant témoins et moins d’une personne sur dix est capable d’entreprendre les premiers gestes.
La « chaîne de secours » (1) introduit un concept organisationnel décrivant une succession d'actions indispensables, visant à améliorer la survie des victimes d'arrêt cardiaque.
Par extension, ce concept de chaîne où chaque maillon représente une action déterminante peut s'appliquer à toute urgence vitale.
Toutes les publications s’accordent pour dire que les deux premiers « maillons » de cette chaîne à savoir l’alerte par le premier témoin pour déclencher les secours et les gestes élémentaires de survie sont les plus faibles.
L'idée d'enseigner les gestes qui sauvent aux enfants précocement, durant leur scolarité s'est fait ressentir depuis de nombreuses années comme l'attestent de nombreuses expériences.
Nous décrirons dans ce travail, comment s'est mis en place au fil des années, les dispositifs d'apprentissage aux gestes qui sauvent durant la scolarité obligatoire à savoir chez les enfants âgés de 3 à 16 ans. Nous envisagerons les programmes, les méthodes d'enseignement utilisées en fonction du niveau scolaire. Nous dresserons enfin un état des lieux de ce qui est actuellement réalisé dans ce domaine, dans le département de l'Yonne pour l'année scolaire 2009/2010.
2. LA FORMATION AUPRÈS DU GRAND PUBLIC :
2.1. Expérience à Montbard en Côte d'Or:
Une formation courte portant sur la réalisation des gestes de survie incluant le massage cardiaque et l'utilisation du défibrillateur a été dispensée pour près de 50 % de la population. Elle a permis d'atteindre un taux de survie de 15 % des arrêts cardiaques extra­
hospitaliers. D'autre part, dans une étude auprès d'enfants âgés de 9 ans, il a été mis en évidence que les enfants à cet âge ne présentent aucune difficulté à la mise en place d'un défibrillateur et la réalisation du massage cardiaque.
2.2. Au fils des ans, différentes formations proposées au public
Diverses formations ont déjà été proposées au grand public. Le brevet national de secourisme avait été instauré en 1977 [1]. cette dernière a été remplacée en 1991 par l'attestation de formation aux premiers secours (l’AFPS)[2]. En 2001 l'AFPS a fait l'objet d'une actualisation[3]. Elle s'appuyait sur les recommandations internationales de 2000 relatives à la prise en charge des arrêt cardio­respiratoires. Les recommandations allaient vers une simplification et une harmonisation des pratiques.
Depuis 2007[4], l’AFPS est remplacée par le PSC1. Cette formation s'adresse aux adultes 3
mais aussi aux enfants à partir de l'âge de 10 ans. Cet enseignement d'une durée de 10 à 12 heures inclue dans son programme (2) l’intégration de nouvelles techniques comme la mise en place d’un défibrillateur automatique externe. Cet enseignement est assuré par des moniteurs de premiers secours. Des organismes publics habilités et des associations agréées sont alors sollicitées. Cette formation se fait sur la base du volontariat. Elle a donc un caractère aléatoire. Depuis 2004, le ministère de la défense a mis en place un apprentissage aux gestes de premiers secours pendant la « Journée Défense et Citoyenneté »(JDC anciennement nommée JADP) Cette formation de courte durée (75 minutes), inclue entre autre la manipulation du défibrillateur automatisé externe. Chaque année 750000 jeunes « appelés » sont instruits à cette occasion. Elle a un caractère obligatoire et s'adresse aux garçons et filles âgés de 16 à 18 ans.
Depuis 2009, une autre initiative émanant du ministère de la santé et des sport, propose sans caractère obligatoire une formation courte d'une heure. Cette formation est basée sur le concept « Alerter, Masser, Défibriller ».
D'après l'enquête « les français et l'arrêt cardiaque » réalisée en 2007 (3), 40 % des interrogés ont été formés ou initiés aux gestes qui sauvent, 29 % ont reçu une formation diplômante, les autres une initiation de moins de 3 heures. En Norvège 95 % de la population est formée aux gestes de secours.
3. LA FORMATION DANS LE MILIEU SCOLAIRE 3.1. Expériences à l’étranger :
✗ Le programme du district de San Francisco :
Un enseignement de la réanimation cardio­pulmonaire nommé « CPR1 in our schools » a été mis en œuvre à partir de 1993 dans toutes les écoles publiques du district de San Francisco. Il est dispensé par les enseignants qui bénéficient d'une formation au préalable en matière de réanimation cardio­pulmonaire chez l’adulte. Il s’agit d’une séance quotidienne de 50 minutes chacune, dispensée pendant 5 jours. Des temps de réactivation des acquis et de mises en situation sont prévus.
Il n'existe actuellement aucun dispositif d'enseignement des gestes de premier secours auprès des élèves qui se soit généralisé au niveau national aux États Unis.
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Cardiopulmonary resuscitation
✗ Le programme norvégien :
La Norvège fait figure d'exemple en Europe. Depuis 1961, la Norvège a introduit l’enseignement de la réanimation cardio­pulmonaire dans le programme scolaire. Cette formation a un caractère national, officiel et obligatoire. Cet apprentissage est progressif, adapté à l'âge de l'enfant. Il se décline en 9 grades de complexité croissante( cf Annexe 2). Cette formation est dispensée dès les petites classes. Chaque année, il est réalisé un rappel des acquis. La formation est donnée par leurs enseignants habituels. Ces derniers sont formés au préalable, puis dispensent leur formation auprès des enfants, encadrés par des médecins responsables. Cet enseignement à l’école est sous l’autorité conjointe du ministère de l’éducation nationale et d’une autorité médicale : le « norwegian resuscitation concil ».
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3.2. Expériences françaises :
✗ Expérience de la ville de Clichy en 1993 (département des Hauts de Seine)(5) Elle a porté sur un module d'enseignement de la gestion de l'alerte en tant que premier témoins, dans plusieurs situations d'urgence, chez des enfants âgés de 8 ans (classe de CE2
). En plus du réel intérêt porté par ce domaine d'enseignement, les élèves font preuve de faculté d'apprentissage et de mémorisation. Cette expérience a montré la capacité des enfants à intégrer des comportements adaptés aux situations d'urgence. ✗ Expérience amiénoise en 1998 (département de la Somme)(6) Un module de formation de base de 3 heures pour les enseignants à été élaboré et expérimenté à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (I.U.F.M.) d'Amiens. Il s’agissait de proposer aux enseignants de l'école primaire, une formation leur permettant d’effectuer les premiers gestes de secours. La finalité est d'intégrer cet enseignement au programme de leur classe. Ce module a fait l'objet d'une expérimentation dans les écoles primaires pour les élèves de cycle 2 et 3. L'évaluation des élèves sensibilisés de la maternelle au CM2 révèle que les modalités d'alerte au SAMU et la connaissance des services publics de secours ne posent pas de problème. Il a été montré qu’un enfant est capable d’alerter, de réaliser un bilan vital initial et d’effectuer des gestes simples de secours.
On peut donc enseigner très tôt des connaissances essentielles pour apprendre à porter secours et construire des comportements adaptés face à une situation de danger. 3.3. Des expériences individuelles vers une dynamique collective nationale.
A la lumière de ces expériences, enseigner les gestes qui sauvent dans les établissements scolaires se révèle être la solution la plus efficace pour renforcer de manière pérenne les premiers maillons de la chaîne de secours. Au travers d’un enseignement progressif avec rappels réguliers des acquis de compétences durant toute leur scolarité, l’élève développe en plus des connaissances, un comportement adapté face à une situation d’urgence.
En 1997, dans le bulletin Officiel de l'éducation Nationale de juillet, il est précisé:« ...l'éducation nationale peut améliorer les 2 premiers maillons de cette chaîne par
l'apprentissage des gestes élémentaires de premiers secours tout au long de la scolarité obligatoire,
de la grande section de maternelle jusqu'à la fin du collège, apprentissage qui entre dans le cadre
de l'éducation civique et permet le développement, dès l'école, d'un véritable esprit de
solidarité... ».
L'évolution réglementaire la plus déterminante quant à l'enseignement des gestes qui sauvent en milieu scolaire est représentée par la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004[5][6]. Elle place le citoyen au cœur du dispositif de secours. Le citoyen devient le premier acteur de sa propre sécurité et par voie de conséquence de celle des autres. « La sécurité civile est l’affaire de tous ». Secourir n’est plus un domaine réservé à quelques professionnels. La France s’engage alors dans un enjeu majeur, avoir l’ensemble de sa population formée à la prévention et aux bases du secourisme.
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3.4. Les dispositifs d'enseignement dans le cursus scolaire français:
a) École primaire: dispositif Apprendre à Porter Secours :
Fort de l’expérience amiénoise, le dispositif « Apprendre à porter secours » (A.P.S.) est alors initié en 1997 dans le cadre de l’éducation à la santé et à la citoyenneté[7]. Il est le fruit d’une étroite collaboration entre les Centres d’Enseignement des Soins d’Urgence représenté par l’Association Nationale des Centres d’Enseignement des Soins d’Urgence ( ANCESU) et le l’éducation nationale. Le dispositif “Apprendre à porter secours” se généralise à l’ensemble des élèves de l’école primaire avec extension progressive d’une formation aux premiers secours pour les élèves du collège.
b) Collège:Prévention et secours civique de niveau 1 :P.S.C.1
Il s'agit d'une unité d'enseignement permettant d'exercer l'activité de « citoyen de sécurité civile ». Elle peut être proposée aux élèves dès l'âge de 10 ans. L'évaluation est de type formative. A l'issue de cette formation, l'élève obtient un certificat de compétence de niveau 1.
3.5. Quel programme ?
a) Dans les écoles primaires : « Apprendre à Porter secours »
Les programmes de l'école primaire en 2002[8] ont intégré la formation aux premiers secours au sein de l’éducation à la santé et à la sécurité. Le programme utilise comme base de travail le dispositif « Apprendre à Porter Secours ».
Cette formation « A.P.S. » se développe sur 3 étapes successives coïncidant avec les trois cycles relatifs aux programmes d’enseignement de l’école primaire. Il s'agit d'un enseignement progressif évoluant avec le développement psychomoteur de l'enfant.
Il s’agit d’une sensibilisation aux principes simples de secourisme à savoir : identifier un danger, effectuer une alerte complète, installer une personne en position d'attente de secours. A la fin de l’enseignement primaire l’enfant sera capable de :
- Effectuer une protection en se protégeant lui­même.
- Donner une alerte complète au service adapté en fonction des situations d’urgence médicale rencontrées et appliquer les consignes données.
- Faire face à une situation dans laquelle une personne a un saignement visible en adoptant un comportement adapté.
- Faire face à une situation dans laquelle une personne a une brûlure en adoptant un comportement adapté.
- Faire face à une situation dans laquelle une personne a un traumatisme en adoptant un comportement adapté.
- Faire face à une situation dans laquelle une personne est inconsciente avec présence de la ventilation en adoptant un comportement adapté.
Compte tenu des objectifs attendus, l'enseignement s'intègre de façon transversale en lien avec les différents champs disciplinaires (ou matières) du programme scolaire. Il est alors dispensé à toute la classe dans les conditions habituelles d'exercice de l'enseignant.
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b) Dans les collèges : la Prévention et Secours Civique de niveau 1 Le contenu de la formation aux premiers secours est conforme au Guide national de référence (GNR) [2]édité par le ministère chargé de la sécurité civile. En plus des compétences citées dans le programme APS, l’enfant sera capable de :
- Agir face à une obstruction complète des voies aériennes supérieures:tapes dorsales et manœuvre de Heimlich.
- Agir face à une personne inconsciente et qui ne respire pas:massage cardiaque externe, ventilation au bouche à bouche, mise en place du défibrillateur automatisé externe.
- Appliquer les gestes de secours au nourrisson et au petit enfant.
- Agir face à un malaise.
Afin de satisfaire dans de bonnes conditions, les objectifs du programme du PSC1 et conformément aux recommandation du guide national de référence, les groupes d'apprenants ne dépassent pas 12 personnes. La formation se déroulent sur 2 journées complètes.
3.6. Quels formateurs ?
La circulaire de mai 2006 [9]précise que l’enseignement du programme « A.P.S. » est dispensé par des maîtres qui sont eux­mêmes formés par des « équipes ressources » de formateurs.
Ces équipes sont composées de :
❶Pédagogues : inspecteurs de circonscriptions, conseillers pédagogiques.
❷Personnels de la mission de promotion de la santé en faveur des élèves : infirmières et médecins scolaires.
❸Professionnels de l’enseignement des soins d’urgence (SAMU – CESU).
La loi de modernisation de la sécurité civile prévoit un renforcement de l'enseignement des premiers secours à l'école qui serait effectué par des moniteurs d'organismes agréés dont l'éducation nationale, les sapeurs pompiers, et les associations de secouristes bénévoles.
3.7. Quelles méthodes pédagogiques ?
Comme le montrent les programmes, les objectifs attendus sont de construire des comportements et faire réaliser des gestes adaptés, face à des situations d'urgences rencontrées dans la vie de tous les jours.
Il est indispensable pour atteindre ces objectifs de permettre la participation de tous les élèves à la réalisation des gestes et des mises en situation.
Les méthodes utilisées font appel à des principes de « pédagogie de la découverte ».
L 'ensemble des élèves est sollicité par des exercices de raisonnement afin d'aborder certain sujet pouvant paraître abstrait pour l'enfant.
Toute personne du fait de son vécu personnel, sa sensibilité, sa culture et ses apprentissages antérieurs a des connaissances. Ces dernières peuvent être succins, parfois erronées. L'élève 7
peut avoir des idées reçues sur une problématique. Ces connaissances sont par ailleurs le plus souvent peu organisées.
Il est donc important dans un premier temps d'identifier ces « connaissances » afin de pouvoir ensuite les exploiter par l'enseignant. Le formateur guide les apprenants au travers d'un échange de questions. Par ce travail interactif mené par l'enseignant, les élèvent s'approprient les bonnes connaissances et les organisent. Au fil du raisonnement , l'enfant acquiert ainsi certaines notions abstraites lui permettant de comprendre, d'intégrer la réalisation de certains gestes ou attitudes.L'enfant réalise alors certaines notions et se réalise grâce au caractère actif du raisonnement.
L'apprenant tentera ensuite de réaliser le geste. Au fil de cette « recherche », il fera l'objet de corrections par l'intervention du formateur. Progressivement, sera mis en lumière les principes abstraits qui permettent de rendre le geste efficace. Au cours de cet exercice la finalité du geste est régulièrement rappelée. La démonstration de la technique de référence, par le formateur, intervient en général seulement après cette étape. Cette démarche améliore la mémorisation et l'intégration du geste.
L'évaluation est de type formative.
La mise en situation des élèves au travers de scénarios choisis par le formateur permet de contextualiser les connaissances acquises. Intégrer ce « savoir faire » et « savoir être » au travers de situation concrètes de la vie quotidienne est l'aboutissement de cette démarche d'apprentissage.
3.8. Quelle cohérence?
a) Cohérence des programmes :
Le dispositif APS pour l'école primaire a été mis en place à l'échelle nationale grâce à un travail collaboratif étroit entre l'association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgences (A.N.C.E.S.U.) et l'éducation nationale. Le programme PSC1 pour le collège représente une continuité en terme de contenu avec les enseignements dispensés à l'école primaire dans le cadre du dispositif APS.
Ces programmes d’enseignement s’appuient sur les recommandations scientifiques nationales et internationales.
b) Cohérence en terme de stratégie d'organisation sur le terrain
Pour garantir la mise en place efficace de tels projets de formation, la coopération conjointe de 3 pôles de compétence s'avère nécessaire .Il a été introduit la notion de « trépied vital » composé respectivement de :
✗ Pédagogues représentés par l'équipe de circonscription : inspecteur de l'éducation nationale et/ou conseillers pédagogique. Ils ont comme rôle d'impulser, guider, évaluer les démarches pédagogiques.
✗ La mission de promotion de la santé en faveur des élèves : infirmier et /ou médecins scolaire ont pour rôle de participer aux actions de formation et pouvoir répondre aux questions du domaine de la santé posées par les enseignants.
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✗ le SAMU/ CESU ont un rôle d'expert. Les formations dispensées reposent sur la pratique quotidienne de l'urgence médicale et la connaissance des données scientifiques internationales. La participation à la formation des personnels de l'éducation nationale fait partie des missions des CESU.
c) Cohérence de compétence de l'ensemble des formateurs sur le terrain :
Depuis 2006, tout candidat au concours de recrutement de professeurs des écoles [10] doit être titulaire d'un diplôme de premier secours (PSC1 ou équivalent).
Pour l'école primaire dans le cadre du dispositif APS, les maîtres bénéficient d'une formation initiale [11] portant sur l'apprentissage des gestes et l'approche pédagogique. Cette formation des enseignants fait appel au « trépied vital » .
Pour le collège, le PSC1 est dispensé par des moniteurs des premiers secours.
Ces derniers ont bénéficié d'une formation d'une durée d'environ 50 heures au terme desquelles sont acquises les méthodes et démarches pédagogiques nécessaires au formateur pour dispenser la formation PSC1. d) Cohérence d'enseignement pour les élèves :
L'apprentissage est progressif, adapté au développement psychomoteur de l’enfant. Il se déroule tout au long du cursus scolaire obligatoire. L'évaluation est de type formative.
Un document de suivi des élèves est proposé aux enseignants(cf annexe). Il permet d’évaluer pour chaque enfant les acquis ainsi obtenus durant leur scolarité à l’école primaire. Ce document est alors transmis au collège.
3.9. De nouvelles dispositions pour l'année scolaire 2010/2011
a) Le livret personnel de compétence:
A compter de la rentrée scolaire 2010, un livret personnel de compétences ( L.P.C.) est mis en place. Cet outil permet de suivre la progression des apprentissages de chaque enfant à l'école primaire et au collège.
Ce livret s'organise en 7 rubriques appelées compétences. Ces compétences constituent le socle commun des savoirs fondamentaux définis par la loi sur l'avenir de l'école de 2005. Il désigne un ensemble de connaissances et de compétences que les élèves doivent maîtriser à l'issue de la scolarité obligatoire pour poursuivre leur formation, construire leur avenir professionnel et réussir leur vie en société.
Le diplôme national du brevet obtenu à la fin du collège en atteste la maîtrise.
b) Quelle place pour l'enseignement des gestes qui sauvent ?
La 6 ème rubrique du socle commun de compétences concerne la compétence sociale et civique. Ce domaine intègre la connaissance des gestes de premier secours.
Le livret personnel de compétences fait mention des attestations scolaires de sécurité routière, de l'attestation « apprendre à porter secours » et du certificat de prévention et secours civique (cf annexe 6).
Cependant, ces attestations ne sont nécessaires ni pour la validation du socle commun, ni pour l'obtention du diplôme national du brevet.
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4. ÉTUDE/ENQUÊTE 4.1. Méthode de travail
Ma démarche a consisté à m'entretenir ( par téléphone et/ou rencontre) avec les principaux acteurs pouvant intervenir dans l'enseignement des gestes de secours. Je me suis volontairement limité à l'école primaire et au collège.
4.2. Les résultats:
a) Participation à une session de formation PSC1
Les 11 et 14 mai 2010 j'ai eu la possibilité d'assister en qualité « d'observateur » au déroulement d'une formation PSC1 dans un collège à Brienon sur Armançon. Le groupe était composé de 10 enfants âgés de 14 ans issus d'une classe de 4 ème. Il s'agit d'une formation durant au total 12 heures réparties sur 2 journées. La formation était animée par 2 infirmières scolaires. Pascale S. infirmière scolaire depuis de nombreuses années possède le monitorat en premier secours. Elle a été missionnée par l'éducation nationale pour se consacrer exclusivement à l'enseignement des gestes qui sauvent dans les écoles primaires et les collèges du département de l'Yonne. La seconde infirmière Karine R. infirmière scolaire depuis peu, possède une riche expérience dans le domaine de l'urgence pour avoir travaillé plusieurs années comme infirmière SMUR au SAMU 89. Sa préparation au monitorat de secourisme est prévue afin de renforcer les actions de formations déjà entreprises. Ce groupe d'apprenants avait la particularité de contenir en son sein, un nombre majoritaire d'enfants en difficulté scolaire dont certains en voie de déscolarisation. Malgré le caractère soutenu de cette formation et de la nécessité d'effort de concentration , il s'est avéré que ces élèves se sont montré particulièrement réceptifs et efficaces, tant en terme d'acquisitions des connaissances, que dans la mise en œuvre de « comportements », au travers des différentes mises en situations proposées durant ces 2 jours.
b) Quelques chiffres :
✗ Au niveau de la région Bourgogne :
Pourcentage de PSC1 délivré par département
Région Bourgogne - Année scolaire 2009/2010
97
Pourcent age %
100
80
60
40
25
8
20
5
0
Côt e d'Or Saône et Loire
Nièvre
Yonne
Diagramme N°1
Sources:Service de promotion de la santé en faveur des élèves - Rectorat de Dijon
10
✗ Au niveau du département de l'Yonne pour l'école primaire:
Au titre de l'année scolaire 2009/2010, on totalise 629 enfants ayant bénéficié d'une formation aux gestes qui sauvent soit 2% de l'ensemble des élèves de l'école primaire.
✗ Au niveau du département de l'Yonne pour le collège: Formations PSC1 dans le département de l'Yonne -Année scolaire 2009/2010
Education nationale / Associations de secourisme
255
30%
121
14%
Nombre d 'a du ltes formés
pa r l'éduca tion na tion ale
Nombre d 'élèves formés
pa r l'éduca tion na tion ale
Nombre d 'élèves formés
pa r d es a ssocia tions de
secou risme
484
56%
Diagramme N°2
Sources:Service de promotion de la santé en faveur des élèves - Inspection académique d'Auxerre & Service défense et protection civile de la
Préfecture de l'Yonne.
4.3. Discussion
a) A propos des chiffres:
La grande disparité de résultat entre la Saône et Loire et les autres départements de la région bourgogne s'explique par une action mise en place par le conseil général qui avait financé toutes les formations PSC1 dans les collèges durant l'année 2009/2010. L'objectif était de former l'ensemble des classe de 4 ème de tout les collèges de la Saône et Loire. Les chiffres collectés pour le primaire concernent les interventions du « service de promotion de la santé en faveur des élèves » et les associations de secourisme. Leurs participations respectives sont équivalentes en nombre d'enfants formés. Les éventuelles formations réalisées par les enseignants eux­même ne sont pas renseignées.
Parmi les adultes formés, 20 sont des directeurs d'établissement. Les autres sont essentiellement représentés par les enseignants et les auxiliaires de vie scolaires.
b) A propos du financement:
A l'occasion des échanges avec les différents services sollicités par ce travail, la dimension financière a spontanément été évoquée par la plupart des personnes interrogées. Il est en effet difficile de ne pas évoquer l'importance des budgets engagés pour mettre en oeuvre ces actions de formation;les crédits de financement étant votés par les conseils d'administration des établissements.
L'intervention de formateurs extérieurs à l'éducation nationales concerne majoritairement les associations de secourisme. Une formation PSC1 est facturée par ces dernières entre 30 et 40 euros par élève.
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c) A propos des infirmières scolaires:
Les formateurs issus du « service de promotion de la santé en faveur des élèves » qui ont dispensé les PSC1 sont des infirmières scolaires. L'éducation nationale compte 43 infirmières scolaires en exercice dans le département de l'Yonne. Dix d'entre elles ont participé aux formations des élèves . Dispenser des formations PSC1 aux élèves nécessite au préalable, l'obtention du monitorat de premier secours. Cette formation d'une cinquantaine d'heures peut concerner tout personnel de l'éducation nationale qu'il soit enseignant, auxiliaire de vie scolaire, soignant ou autres.
Sur les 255 élèves formés au PSC1 , 61 % d'entre eux l'ont été par l'intervention de l'infirmière scolaire entièrement dévolue à l'enseignement des gestes qui sauvent. Elle a été missionnée pour la première fois à l'occasion de l'année scolaire 2009/2010 et le financement pour permettre la poursuite de sa mission a été reconduit pour l'année scolaire 2010/2011.
Un des objectifs fixé par l'éducation nationale est d'obtenir à court terme un moniteur par collège voire deux si l'établissement scolaire compte plus de 500 élèves. 5. CONCLUSION L'enseignement des gestes qui sauvent en milieu scolaire commence à se mettre en place. Les objectifs sont à l'évidence loin d'être atteints comme le montrent les quelques chiffres ayant pu être recueillis dans cette étude.
Une montée en puissance de moyens humains en terme de formateurs passe nécessairement par une augmentation du nombre de moniteurs. Ce nombre est pour le moment nettement insuffisant au sein de l'éducation nationale. Compte tenu des orientations stratégiques envisagées, il est à présent possible de croire à une démultiplication à moyen terme du nombre de moniteurs.
Les crédit alloués par les établissements scolaires et les collectivités locales représentent une lourde charge budgétaire pour ces derniers. Et pourtant, la part des interventions de formation par des associations de secourisme demeurent majoritaires. Ceci traduit une réelle motivation tant de la part des pouvoirs publique, que du corps enseignant et de ses représentants.
La remontée d'informations concernant les formations APS réalisées à l'école primaire par les enseignants eux­même ne sont pas connues. Une source unique renseignant les actions de formation mises en oeuvre dans le domaine du premier secours vient de voire le jour: le livret personnel de compétences. Il devrait permettre à court terme de dresser de façon plus réaliste, la progression de ce nouveau défi pédagogique que représente l'enseignement des gestes qui sauvent auprès des élèves.
L'idée de promouvoir ces actions de formation dans le primaire par les enseignant eux­
même est incontournable. Elle permettrait de démystifier l'action de secourir encore trop souvent considérée à tort comme appartenir au domaine des « professionnels du secours ».
Le CESU89 de création récente est pour le moment absent dans le milieu scolaire. Du fait des missions qui lui incombent, Il a son rôle a jouer. Il permettrait de donner vie à ce « trépied d'acteurs» nécessaire au développement de l'enseignement des gestes de premiers secours.
Eduquer aux gestes qui sauvent dès le plus jeune âge, permettra d'ancrer chez nos enfants de profonds changements en terme de compétences et aussi de comportement. L'action « secouriste » devient maintenant une action « civique » dont le savoir « secouriste » sera perçu comme une compétence de base de tout citoyen au mettre titre que la lecture et l'écriture.
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BIBLIOGRAPHIE
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2. Référentiel national des compétence de sécurité civile­ Prévention et secours civique de niveau 1­ 2 ème édition juillet 2009.
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5. AMMIRATI Ch., DESSAILLY D., BREANT J.,MERCIECA J.M., THARSIS E.,TELLIER M., AMSALLEM C., BOYER Ch., ROUTHIER J., B.NEMITZ ­ Apprendre à porter secours de l'école maternelle au CM2:expérience de la Somme en 1998. La Revue des SAMU­ 1999­ 4 à 11.
6. LATGE­LASFARGUES P., Apprendre à porter secours et citoyenneté­ Dans quel mesure l'apprentissage des gestes de premiers secours permet­il de former des enfants citoyen ? IUFM du Limousin, site de Tulle juin 2007, mémoire.
7. RIFLER JP, ZAROUALA B, WEMBA­LENGA F, SAHLI D, JAN A, BOUDENIA K, et al. Évaluation de la pertinence d’une formation courte au défibrillateur automatique pour des enfants de moins de 10 ans. JEUR 2006;19:129­31.
8. ERIC L. EINSPRUCHA, BONNIE LYNCHA, TOM P. AUFDERHEIDEB, GRAHAM NICHOLC, LANCE BECKERD, Retention of CPR skills learned in a traditional AHA Heartsaver course versus 30­min video self­training: A controlled randomized study. Resuscitation(2007).
9. BONNIE LYNCH A,, ERIC L. EINSPRUCH A, GRAHAM NICHOL B, LANCE B. BECKER C ,TOM P. AUFDERHEIDE, AHAMED IDRIS, Effectiveness of a 30­min CPR self­instruction program for lay responders: a controlled randomized study.
10. Premiers secours pour une Europe plus sûre, état des lieux et recommandations. Fédération internationale des sociétés de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge, département santé et assistance aux personnes, septembre 2009.
11. GIRARD M. THIERCELIN D. Évaluation du ressenti de la formation « apprendre à porter secours » à l’école dispensée par le SAMU 06 – Thèse de doctorat en médecine ­ NICE, 2006.
12. LARCAN A., JULIEN H. Présentation du rapport secourisme en France, bilan et prospectives, le 29 06 2010, commission IX de l'académie nationale de médecine.
13. Premiers secours pour une Europe plus sûre, état des lieux et recommandations. Fédération internationale des sociétés de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge, département santé et assistance aux personnes, septembre 2009.
14. American Heart Association in collaboration with the International Liaison Committee On Resuscitation ( ILCOR). Guidelines 2000 for cardiopulmonary ressuscitation and emergency cardiovascular care. An international consensus on science. Circulation 2002;102 (Suppl 1):1­
384.
13
15. NOLAN JP, DEAKIN CD, SOAR J, BOTTIGER BW, SMITH G. European Resuscitation Council guidelines for resuscitation 2005. Section 4. Adult advanced life support. Resuscitation 2005; 67 (suppl 1):S39­86.
16. D. JOST , M. OULD­AHMED, H. DEGRANGE, G. GUERET , P. HENO , C. FUILLA. Défibrillations semi­automatique et entièrement automatique externes. EMC Médecine d'urgence 2007 Elsevier Masson [25­010­B­30].
Textes réglementaires :
[1].Décret N° 77­17 du 4 janvier 1977 relatif à l’enseignement et à la pratique du secourisme, J.O. Du 11/01/1977.
[2] Décret n° 91­834 du 30 août 1991 modifié relatif « à la formation aux premiers secours ». JO du 1er septembre 1991.
[3] Arrêté du 29 juin 2001 modifiant l’arrêté du 8 novembre 1991 relatif « à la
formation aux premiers secours ». JO du 24 août 2001.
[4]Arrêté du 24 juillet 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement " prévention et secours civiques de niveau 1 ". [5] Loi n°2004­806 du 09 août 2004 relative à la politique de santé publique.
[6]Loi n° 2004­811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile. (Article L. 312­13­1 du code de l'éducation).
[7]B.O. n°27 du 17 juillet 1997 Note de service n°97­151 du 10­7­97.
[8]Arrêté du 25 janvier 2002 fixant les programmes d'enseignement de l'école primaire (paru au BOEN, n°1 du 14 02 2002).
[9]Circulaire N° 2006­085 DU 24­5­2006 JO du 16­7­2006 relatif à la sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, formation aux premiers secours et enseignement des règles générales de sécurité ( paru au BOEN n° 30 du 27 juillet 2006).
[10] arrêté du 10 mai 2005, JO du 14 mai 2005 (paru au BOEN n°21 du 26 mai 2005 relatif aux modalités du concours du recrutement de professeurs des écoles.
[11]Décret interministériel n°du 11 janvier 2006, relatif à la sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, à la formation aux premiers secours et à l'enseignement des règles générales de sécurité.
[12]circulaire 98­237 du 24 novembre 1998 relatif aux orientations pour l'éducation à la santé à l'école et au collège (paru dans le BOEN n° 45 du 3 décembre 1998).
[13]Loi n° 2010­241 du 10 mars 2010 relative au service civique .
[14]Arrêté du 6 novembre 2009 relatif à l'initiation des personnes non médecins à l'utilisation des défibrillateurs.
Lien internet
http://eduscol.education.fr/D0118/accueil.htm
14
Annexe 1
Pourcentage de la populat ion formée aux premiers secours
Répartition par pays
Royaume-Unis
5
Pays Bas
2
Suède
50
Espagne
6
Serbie
3
Norvège
95
Monaco
12
Macédoine
10
Luxembourg
20
Kirghizstan
1,4
Irlande
5
Islande
75
Hongrie
0,3
Allemagne
80
France
40
Finlande
9
Estonie
0,7
République Tchèque
4
Croatie
1
Bulgarie
12
Azerbaidjan
0,6
Autriche
80
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
pourcent age (%)
Diagramme N°3
source:Fédération internationale des sociétés de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge, département santé et assistance aux personnes, septembre 2009.
15
Annexe 2
Le programme norvégien
Ce programme se décline en 9 grades de complexité croissante, répartis de l'école maternelle jusqu'au second degré en classe de troisième soit jusqu'à l'âge de 15­16 ans.
Grade 1 (enfant âgé de 7 à 8 ans) : donner l’alerte.
Grade 2 (enfant âgé de 8 à 9 ans): la libération des voies aériennes et les positions de sécurité.
Grade 3 et 4 (enfant âgé de 9 à 11 ans) :recherche de la respiration, ventilation artificielle sur l’enfant
Grade 5 (enfant âgé de 11 à 12 ans) : conduite à tenir devant une obstruction des voies aériennes.
Grade 6 (de 12 à 13 ans) : la ventilation artificielle sur l’adulte
Grade 7 ( de 13 à 14 ans) : recherche d’un pouls et réalisation des compressions thoraciques.
Grade 8 ( de 14 à 15 ans) : réanimation cardio­pulmonaire sur l’adulte
Grade 9 ( de 15 à 16 ans) : cours complet de la réanimation cardio­pulmonaire.
16
Annexe 3
École maternelle
ÉCOLE PRIMAIRE
École élémentaire
3 à 11 ans
cycle1
Enseignement du premier degré
Petite section
cycle 2
ORGANISATION DE LA SCOLARITÉ
Cours préparatoire (CP)
Moyenne section
Grande section
Cours élémentaire 1 ère année (CE1)
Cours élémentaire 2 ème année (CE2)
cycle 3
Enseignement du second degré
Cours moyen 1 ère année (CM1)
Collège
Cours moyen 2 ème année (CM2)
6 ème
5 ème 11 à 15 ans
11 à 18 ans
4 ème 3 ème Lycée
Seconde
Première
Terminale
15 à 18 ans
Tableau N°1 – Cursus scolaire
Niveau scolaire
Dispositif de formation
Formateurs
Évaluation
Certification
Classes de la maternelle et élémentaires
APS
Professeurs des écoles
Formative
NON
Collège
PSC1
Enseignant (ou intervenant extérieur) moniteur de « premier secours » Formative
OUI
Certificat de compétence Prévention et secours civique de niveau 1
Tableau N°2 – Comparatif entre collège et école primaire
17
Annexe 4
Programme du dispositif « A.P.S. » à l'école primaire en fonction du cycle.
CYCLE 1
PRÉVENIR
PROTÉGER
ALERTER
INTERVENIR AUPRÈS
DE LA VICTIME
Être capable:
De reconnaître les risque de l'environnement familier
Être capable :
­ De repérer une situation inhabituelle ou de danger pour soi, pour les autres.
­ De se mettre hors de danger
­ De respecter les consignes donner pour éviter un surraccident
Être capable :
­ De demander de l'aide pour porter secours ou pour être secouru.
­ De composer le 15 sur un téléphone.
­ De donner son nom et l'endroit où on se trouve.
­ De décrire une situation.
­ De nommer les différentes parties du corps.
Être capable :
­ De rassurer la victime en expliquant de l'on a demandé de l'aide auprès d'un adulte ou du 15.
­ De suivre le ou les conseils donnés.
CYCLE 2
PRÉVENIR
PROTÉGER
ALERTER
INTERVENIR AUPRÈS
DE LA VICTIME
Être capable :
­ De reconnaître les risque de l'environnement familier puis plus lointain.
­ D'anticiper.
­ D'éviter un accident.
Être capable :
­ D'identifier un danger pou soi, pour les autres.
­ De se protéger
­ De protéger autrui
Être capable d'alerter le 15 (SAMU) de manière plus structurée:
­ En répondant aux questions du médecin régulateur
­ En décrivant précisément un fait ou une situation
­ En indiquant la localisation de la lésion et en décrivant son aspect.
­ En se situant dans un environnement familier ou plus lointain. Être capable :
­ De rassurer la victime.
­ D'appliquer les consignes données.
­ De faire face à une situation simple :
. Éviter toute mobilisation de la partie du corps traumatisée.
. Refroidir une zone brûlée.
. Appuyer sur une plaie qui saigne avec une main protégée.
18
Annexe 4 (Suite et fin)
CYCLE 3
PRÉVENIR
PROTÉGER
ALERTER
INTERVENIR AUPRÈS
DE LA VICTIME
Être capable :
d'évaluer pour soi, pour les autres, les risques de la vie quotidienne.
De connaître les mesures de prévention à prendre.
Être capable :
­ D'analyser une situation complexe pour alerter et s'impliquer dans la sécurité collective.
­ De mettre en oeuvre une protection adaptée à la situation.
Être capable :
­ De donner l'alerte d'une manière de plus en plus structurée au service adapté (15,17,18).
­ De décrire plus précisément une situation et l'état d'une personne (conscience, inconsciente, respiration).
Être capable :
­De rassurer la victime.
­ D'appliquer les consignes données.
­ De faire face à une situation complexe :
. Apprécier l'état de conscience d'une victime.
. Libérer les voies aériennes d'une victime inconsciente en basculant la tête en arrière.
Annexe 5
. Vérifier la présence de la respiration.
. Mettre sur le côté une victime inconsciente qui respire.
­ De surveiller l'évolution de la situation et de l'état de la victime.
Cas particulier d'une chute d'un lieu élevé (échelle...) ou de choc violent (piéton renversé...) : la mise sur lecôté ne se pratique que sur le conseil du médecin régulateur.
19
Annexe 5
20
Annexe 6
Extrait du livret personnel de compétence
21

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