Dossier pédagogique 1re partie (pages 1-18)
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Dossier pédagogique 1re partie (pages 1-18)
Compagnie Toi qui chantes Histoires à 6 pattes Spectacle jeune public (à partir de 4 ans) Chansons, marionnettes et théâtre 50 minutes Par Marianne Colombier Sur une idée originale de Valérie Plouchart et Marianne Colombier Compagnie Toi qui chantes Histoires à 6 pattes Chansons, marionnettes et théâtre Avec Marianne Colombier (le bourdon, la libellule, la coccinelle, la mouche, la chenille) Tawfik Mikhaïl (le phasme, le cafard, la cigale, le perce-oreille, la fourmi, la mante religieuse, le moustique, le bousier, le papillon, l’abeille) Textes et chansons (paroles et musique) : Marianne Colombier Marionnettes et costumes : Françoise Hérault (compagnie Des Mains des pieds etc.) Décors : Tawfik Mikhaïl Affiche : Geneviève Caplet Communication : [email protected] – 06 37 44 58 52 Renseignements : [email protected] – 06 72 71 31 61 L’histoire Une petite bourdonne musicienne tout juste sortie de son œuf part à la recherche de la fleur qui lui est destinée. Chemin faisant, elle rencontre des insectes au caractère bien trempé. Toutes ses aventures et ses découvertes sont pour la petite bourdonne autant de prétextes à chanter : au contact de ces différents personnages, elle affine sa voix et trouve sa voie ! Du phasme énigmatique au cafard fureteur, de la libellule haïkiste à la cigale qui chante faux, chacun d’eux, à sa façon, l’invite à porter sur le monde et sur elle-même un regard original et sans préjugés. « Rien n’existe qui n’ait au préalable été rêvé. » Ismaël Mérindol 2 Mesdames et messieurs les professeur(e)s des écoles, mesdames les éducatrices et animatrices, messieurs les éducateurs et animateurs, bonjour ! Voici le dossier pédagogique d’Histoires à 6 pattes (HA6P pour les intimes). Vous y trouverez un essaim d’informations et de pistes de travail autour des insectes en général et de notre spectacle en particulier, impliquant des approches scientifique, littéraire, artistique… Les passages surlignés vous permettent de repérer d’un coup d’œil les activités ou les exercices à proposer à vos élèves, en fonction de leur âge. Bonne découverte ! Sommaire Le sens du spectacle ………………………………………………………………………………… 4 Pour mieux connaître les insectes (nommer des insectes) …………………… 6 L’étymologie 6 – L’anatomie (coloriage) 7 – La nourriture (que mangent les insectes d’HA6P ?) 9 – Les sens 10 – La croissance (comment t’imagines-tu quand tu seras grand(e) ?) 11 – Les ordres des insectes (classer les insectes d’HA6P) 11 – La vie en société (quels sont les insectes sociaux ?) 14 – De fabuleux constructeurs 14 – La coopération entre fleurs et insectes 15 – Échapper aux prédateurs : des trésors d’ingéniosité(quels sont les insectes mimétiques ?) 15 – L’écologie (trouver les fonctions des insectes) 17 Expressions autour des insectes (trouver les bonnes définitions) ………… 19 Explications des textes d’HA6P (périphrase, haïku, coloriage…) …………… 20 Poésies, textes, photos et haïkus (lire, regarder, apprendre…) …………… 25 À la façon d’Arcimboldo (coloriage) ………………………………………………………… 32 Présentation de Jean-Henri Fabre (qu’est-ce qu’un entomologiste ?) .. 34 L’affiche d’HA6P (reconnaître les insectes dessinés) …………………………… 35 Les chansons d’HA6P (chanter sur la musique mp3) …………………………… 36 L’équipe d’HA6P ……………………………………………………………………………………… 38 Pour aller plus loin (livres et sites Web à explorer) …………………………… 39 3 Le sens du spectacle Le monde des insectes est une incroyable source d’inspiration, par sa diversité, son ingéniosité, ses métamorphoses, sa connivence et son interdépendance avec le règne végétal, sa symbolique… Mais aussi par le miroir qu’il tend à la société humaine. Histoires à 6 pattes ouvre une petite porte sur ce microcosme aussi méconnu que passionnant, et vise à communiquer au jeune public l’envie d’en savoir plus… Ce spectacle à tiroirs, lisible à plusieurs niveaux, est prétexte à aborder avec les enfants divers sujets, bien au-delà de la pure entomologie ! • Le tiroir « culture » Les expressions liées aux insectes (avoir le bourdon, prendre la mouche, p. 19), le haïku (p. 22), les insectes vus par des civilisations lointaines : le Japon (p. 21), l’Égypte pharaonique (p. 23)… • Le tiroir « psychologie » Anthropomorphiques juste ce qu’il faut, nos insectes pointent gentiment quelques travers humains : la vanité d’une cigale sans talent, le stress d’une fourmi surmenée, le parler stéréotypé d’une ado-coccinelle… Et montrent que « l’habit ne fait pas le moine » : derrière sa discrétion et sa modestie, le phasme détient un grand savoir ; énervant et intrusif, le cafard se révèle finalement un bon copain… • Le tiroir « science » Sans se vouloir une leçon d’entomologie, le spectacle livre quelques faits scientifiques : par exemple, l’instinct maternel existe chez certains insectes ; et même le moustique a sa raison d’être, c’est un pollinisateur ! On y parle aussi d’écologie et de l’impact des activités humaines polluantes sur la vie des insectes. Les données entomologiques contenues dans le scénario d’Histoires à 6 pattes ont été validées par l’Opie. 4 • Le tiroir « arts » Théâtre, musique, poésie, arts plastiques sont autant d’expressions artistiques qui entrent en jeu dans Histoires à 6 pattes. • Le tiroir « pédagogie » Une idée maîtresse se déploie tout le long du spectacle : à l’instar de la petite bourdonne, chaque enfant a sa fleur à découvrir. Cela passe par la confiance en son potentiel, la conscience de jouer un rôle dans le « grand tout » du monde, la tolérance… Les insectes sont les meilleurs promoteurs de ce message : ils sont tous bâtis sur le même modèle (six pattes, deux antennes, un thorax, un abdomen…), et pourtant, quelle ressemblance peut-on trouver entre une mante religieuse et une fourmi, entre un phasme et une coccinelle, etc. ? En 50 minutes, sur un rythme trépidant, et dans un foisonnement de couleurs et de chansons, les Histoires à 6 pattes sautillent entre tous ces thèmes. C’est pourquoi chaque âge peut en faire son miel… Les plus petits sont captivés par les couleurs, les costumes, la musique, la surprise de l’apparition de chaque nouvel insecte, et vivent les émotions de la petite bourdonne, à laquelle ils s’identifient facilement. Les plus grands sont réceptifs aux messages écologiques et humanistes, ainsi qu’à la drôlerie des situations et des personnages. 5 Pour mieux connaître les insectes Les insectes sont les animaux les plus nombreux sur la Terre : sur 4 animaux, 3 sont des insectes ! Sur toute la planète, il y en a près de 1 million d’espèces différentes, voire davantage. C’est difficile à évaluer. Si tu as déjà vu Histoires à 6 pattes, te souviens-tu des insectes qui apparaissent dans le spectacle ? Voici la première lettre de leur nom, par ordre d’entrée en scène : B… P… C… C… P…-O… F… M… R… L… M… B… C… M… P… C… A… Connais-tu d’autres insectes qui ne figurent pas dans le spectacle ? Si tu n’as pas encore vu Histoires à 6 pattes, énumère tous les insectes que tu connais : L’étymologie Le mot « insecte » vient du latin insectus, « coupé », son corps étant fait de plusieurs segments. Les noms d’insectes portent en général le suffixe -ptère, qui vient du grec ptéron, « aile ». 6 Les parties de l’insecte Les insectes ont un corps formé de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. 1. Colorie en rouge la tête, en jaune le thorax, en bleu l’abdomen. 2. Inscris les noms suivants dans les cases correspondantes : les yeux, les antennes, les mandibules, les ailes, les pattes, la tête, le thorax et l’abdomen. Les insectes, telles les mouches et les libellules, ont des yeux composés de très nombreuses facettes (jusqu’à trente mille pour certaines libellules !) qui leur permettent de voir tout autour d’eux. Voilà pourquoi il est souvent difficile de les surprendre ou de les attraper. 7 L’anatomie Le refrain que la petite bourdonne musicienne chante tout le long du spectacle résume les principales caractéristiques anatomiques des insectes : Ils ont six pattes, deux antennes Un thorax et un abdomen Deux paires d’ailes et une tête Des yeux à multiples facettes Le corps La carapace des insectes représente leur squelette, ou plutôt leur exosquelette, une véritable armure. Une fois constitué, il ne grandit plus. D'où la nécessité de muer pour continuer à grandir. Dépourvus de poumons, les insectes respirent par un système de trachées dont les orifices (spiracles) sont répartis sur l’exosquelette. Les pièces buccales (source : http://www.insectesjardins.com/Morphologie.htm) En fonction du régime alimentaire des insectes auquel elles sont adaptées, on distingue deux grandes catégories de pièces buccales : Le#type#broyeur pour déchiqueter la matière solide : végétaux, insectes, charogne, etc. (sauterelles, mantes religieuses, coccinelles, charançons, guêpes, fourmis…). Le# type# suceur# (ou# lécheur)# ou# piqueur!suceur pour aspirer des liquides (moustiques, pucerons, punaises, mouches, papillons…). Que l’on ait rostre ou mandibules… (La Farandole des -ptères) Le$rostre est une pièce buccale saillante qui permet de broyer (charançon) ou de piquer et d’aspirer (punaise, puceron…). Chez la cigale, le rostre ressemble à une longue tige rigide qu’elle plante dans un arbre pour en sucer la sève. Cigale © www.cigale.com (Sur la photo, on voit bien le rostre de la cigale entre ses deux pattes avant.) Les$ mandibules sont deux pièces buccales dures (elles vont par paire) servant à saisir et broyer la nourriture. Les mandibules les plus impressionnantes sont celles du lucane cerf-volant. Lucane cerf-volant ©Aurélien Audevard – http://www.ouessant.digiscoping.fr$ ou de piquer et aspirer le sang des proies (moustique). La#trompe permet d’aspirer ou puiser le nectar des fleurs (papillon, abeille…)… Moustique en train de piquer Les abeilles ont des pièces buccales de type$ broyeur!lécheur : elles peuvent mâcher ou modeler de la matière (pollen, cire) et également aspirer des liquides (nectar). $ Abeille © Éric Tourneret, photographe – http://www.thehoneygatherers.com$ 8 $ Certains insectes ont une bouche atrophiée au point de ne pas pouvoir manger : leur vie est si courte qu’ils n'ont pas besoin de s’alimenter et vivent sur les réserves accumulées à l’état de larve (éphémères, quelques papillons de nuit...). Éphémère © fr.questmachine.org/Ephemeroptera La nourriture Qu’on se dévore les uns les autres Qu’on suce les fleurs, qu’on se vautre Dans le caca ou le pollen… Dans Histoires à 6 pattes, quelques insectes évoquent leur façon de se nourrir : • Qui veut manger la petite bourdonne ? • Qui est un piqueur que personne n’aime ? • Qui se vante de débarrasser les roses de leurs pucerons ? • Qui nettoie la nature en mangeant des choses pas très ragoûtantes ? • Qui ne se nourrit que du nectar des fleurs ? Au#menu#des#insectes!:"qui"mange"quoi!?!! Nourriture nectar des fleurs, pollen Mangeurs abeilles, bourdons, papillons Type de mangeurs phytophages feuilles criquets, chenilles phytophages plantes pucerons, cochenilles phytophages graines charançons phytophages autres insectes coccinelles, mantes religieuses carnassiers petits animaux vers luisants carnassiers fruits forficules omnivores poils d'animaux dermestes nécrophages bois mort lucanes, capricornes xylophages sang taons, moustiques hématophages végétaux en décomposition mouches, larves de diptères sarcophages cadavres d'animaux nécrophores, fourmis nécrophages excréments bousiers, mouches coprophages 9 Les sens La vue Les insectes ont presque tous deux types d'yeux pour capter la lumière et voir. Sur la tête : des yeux multiples composés de facettes qui leur permettent de percevoir les formes, les mouvements, les couleurs, et des yeux simples, appelés ocelles, qui mesurent la luminosité. La perception est très variable : l'abeille ne distingue pas le rouge, mais voit dans l'ultraviolet. Certains sont attirés par le jaune, d'autres par le blanc. Quelles$ sont$ les$ couleurs$ que$ voient$ les$ insectes!? Le toucher Des antennes, des palpes (pièces buccales) et des poils sensoriels percés de trous microscopiques répartis sur le corps permettent aux insectes d'analyser l'environnement et laissent entrer les molécules des odeurs. L’odorat Les antennes font office de nez, et parfois aussi d'autres parties du corps « sentent » avec des poils spécialisés. Les insectes communiquent par l'odeur en émettant des phéromones (substance provoquant des comportements spécifiques chez leurs congénères). L’ouïe La plupart des insectes sont sourds. Cependant, ils ressentent les vibrations sonores grâce à leurs antennes et leurs poils sensoriels. En revanche, les insectes chanteurs (cigales, sauterelles, criquets, grillons) possèdent des systèmes « auditifs » complexes qui leur permettent d'entendre les chants de leur espèce, de faire la cour, de marquer leur territoire, ou d’effrayer leurs prédateurs. Ces espèces musiciennes ont des tympans situés sur les pattes ou ailleurs sur le corps. Le goût Les aliments sont goûtés par des palpes (pièces buccales), ainsi que par des poils sensoriels sur le corps. Les insectes sont équipés de pièces buccales adaptées à leur régime alimentaire : broyeurs, suceurs, lécheurs, piqueurs (voir pages 8 et 12). La couleur Source : http://www.insectes.org/insectes/questions-reponses.html?id_quest=604 Le camouflage est un moyen efficace d'échapper à la prédation (phasmes). Les couleurs voyantes servent à soit à attirer le partenaire en vue de la reproduction (papillons), soit à prévenir les prédateurs potentiels de leur toxicité, ou tout simplement de leur goût détestable (voir page 16). 10 Une chenille aux couleurs incroyables ! © http://lolo1955gravoline.blogspot.fr/2013/12/ 30-chenilles-etranges-et-sublimes-dont.html La croissance Chez les insectes, il y a deux façons de devenir adultes : 1°!Directement!: les larves ressemblent aux adultes au bout de plusieurs mues. C’est le cas des phasmes, perce-oreilles, mantes, libellules, blattes (ou cafards), sauterelles, punaises, pucerons… les larves ne ressemblent pas aux adultes, il y a une transformation complète du corps, que l’on appelle métamorphose : la larve mue d’abord plusieurs fois, puis elle devient une nymphe ou une chrysalide, dans laquelle elle se métamorphose en insecte adulte, qu’on appelle aussi imago. C’est le cas des papillons, coccinelles, scarabées, mouches, moustiques, abeilles, fourmis, puces… 2°!Indirectement!: Source : ww.insectes.org/opie/croissance-des-insectes.html Dans Histoires à 6 pattes, une rencontre impossible dans le monde réel se produit grâce à la magie du théâtre : la chenille et le papillon, les stades larvaire et adulte d’un même individu, se retrouvent face à face. Ainsi dédoublé sous deux étapes distinctes de sa vie, notre chenille-papillon prend conscience d’être à la fois double et unique ! T’est-il arrivé d’avoir envie de te voir déjà à l’âge adulte ? La petite chenille d’Histoires à 6 pattes a réalisé ce rêve ! Et cela a été une belle surprise pour elle. Et toi, comment t’imagines-tu quand tu seras grand ? Les ordres des insectes Afin de classifier les insectes, les scientifiques les ont séparés en une trentaine de groupes appelés ordres. Les représentants d’un même ordre ont des liens de parenté qui sont fondés sur la forme de leur corps, de leurs pattes, de leurs pièces buccales et, tout particulièrement, de leurs ailes. Le nom scientifique donné à chacun de ces ordres se termine habituellement par -ptères, mot grec qui signifie « ailes ». La première partie du nom fournit souvent des indications sur la taille, la forme, le nombre ou la texture des ailes. Hyménoptères, phasmoptères Dictyoptères, hémiptères, C’est la farandole des -ptères Dermaptères, coléoptères Blattoptères ou lépidoptères… Cinq ordres regroupent près de 80 % des espèces d'insectes ! Il s’agit des hémiptères, des coléoptères, des diptères, des hyménoptères et des lépidoptères. Ce tableau présente les principaux ordres d’insectes connus à ce jour. Il fournit également des caractéristiques associées au type de métamorphose, aux ailes et aux pièces buccales des adultes. Adapté de Gullan P.J. & P.S. Cranston. The Insects: An Outline of Entomology, Fourth Edition, Wiley-Blackwell, 2010. 11 Tableau'des'ordres'! (AA#=#ailes#antérieures!:"AP"="ailes"postérieures)"! Source : http://espacepourlavie.ca/tableau-des-ordres-dinsectes Exemples Blattoptères Blattes 4 Broyeur Incomplète Coléoptères Coccinelles, scarabées, lucioles Généralement 4 : AA dures, sans nervures ; AP pliées, membraneuses Broyeur Complète Dermaptères Aucune ou 4 : AA Forficules (perce-oreilles) courtes et épasses ; AP pliées en éventail Broyeur Incomplète Diptères Éphéméroptères Ailes Type de Ordre pièces buccales Métamorphose Mouches, moustiques 2, très rarement aucune ; AP modifiées en balancier Suceur-lécheur ou piqueursuceur Complète Éphémères 4 (parfois 2), membraneuses et triangulaires ; AP plus petites Pièces buccales atrophiées Incomplète Hémiptères Cigales, gendarmes, pucerons, punaises Hyménoptères Abeilles, bourdons, guêpes, fourmis Aucune ou 4 ; AA épaisses à la base ou uniformément Piqueur-suceur membraneuses ; ailes à moitié coriaces Incomplète 4, très rarement aucune, nervures peu Broyeur ou abondantes ; AA plus broyeur-lécheur grandes que AP Complètes Broyeur Incomplète Isoptères Termites 4, très rarement aucune ; nervures peu abondantes ; AA et AP semblables Lépidoptères Papillons 4, très rarement aucune, écailleuses Suceur Complète Mantoptères ou dictyoptères Mantes religieuses 4, très rarement aucune, écailleuses Broyeur Incomplète Odonates Libellules 4, semblables ; nervures abondantes Broyeur Incomplète Orthoptères Grillons, criquets et sauterelles Aucune ou 4 (parfois petites), AA étroites, épaisses ; AP pliées en éventail ou ailes droites Broyeur Incomplète Phasmoptères Phasmes Aucune ou 4 ; AA étroites ; AP pliées en éventail Broyeur Incomplète 12 Peux-tu relier chaque insecte de la colonne centrale à l’ordre auquel il appartient ? Tu peux t’aider du tableau des ordres des insectes. Attention, il y a un intrus dans cette « farandole de -ptères », à toi de le trouver ! abeille! Hyménoptères bourdon! Phasmoptères bousier! cafard! Mantoptères ou dictyoptères chenille! Diptères cigale! coccinelle! Blattoptères criquet! Lépidoptères fourmi! grillon! Hélicoptères libellule! Coléoptères mante&religieuse! mouche! moustique! Dermaptères papillon! Hémiptères perce"oreille! punaise! Orthoptères sauterelle 13 Odonates La vie en société Certains insectes vivent en société, on les appelle des insectes sociaux. Chaque individu vit pour le groupe – cela est aussi appelé altruisme –, agissant de façon coordonnée pour la collectivité. Quels sont les insectes sociaux les plus connus ? Il y en a trois dans Histoires à 6 pattes. On n’est pas au Club Med, chérie, Quand on bosse chez les fourmis De début septembre à fin août On est au bord du burn-out ! (Chanson de la fourmi) La communication Quand une abeille a trouvé des fleurs à butiner, elle retourne vers ses collègues ouvrières et « danse » devant elles de façon à leur communiquer sa trouvaille et le chemin pour s’y rendre. Le mouvement de sa danse (en 8 ou en rond) est un code qui leur indique l’itinéraire à suivre : tout droit, virage, etc. Les ouvrières élèvent leur reine mère avec sa progéniture En cherchant la nourriture toujours plus loin Et lorsqu’elles trouvent un butin Elles dansent en 8 ou en rond Pour montrer la direction (Chanson de l’abeille) Les fourmis émettent des phéromones (signaux chimiques) pour transmettre à leurs congénères ce même type d’informations. De fabuleux constructeurs Nid de termites en Australie Dignes des meilleures entreprises de BTP, les abeilles, les guêpes et les termites construisent des nids surprenants. Précieux insectes, talentueux architectes Elles façonnent et elles bricolent La cire et les alvéoles (Chanson de l’abeille) 14 La coopération entre fleurs et insectes Les insectes transportent le pollen (équivalent des spermatozoïdes chez les animaux) d’une fleur à l’autre et permettent ainsi la fécondation, donc la reproduction des plantes. Sans l'intervention des insectes, 85 % de plantes à fleurs disparaîtraient ! Sans eux, la planète serait un immense désert et l’espèce humaine ne tarderait pas à s’éteindre, faute de nourriture. Dans Histoires à 6 pattes, l'abeille évoque le rôle vital des insectes pollinisateurs. En grandes séductrices, les fleurs ont déployé tous leurs charmes pour attirer les insectes : couleurs, parfums, formes, nectar… Si elles sont aussi belles et sentent aussi bon, c’est uniquement pour se concilier les faveurs de ceux qui assurent leur postérité ! Il y a une réelle interdépendance entre les fleurs et les insectes. Certains « couples » insecte-fleur développent des liens de coévolution, en fonction de leurs influences mutuelles, tels l’orchidée et le papillon sphinx, ou le bourdon et la sauge des prés… Au cours de l’évolution, la fleur adapte sa forme ou la longueur de ses nectaires (glandes qui sécrètent le nectar) à la trompe, ou proboscis, de son pollinisateur. Bourdon et fleur de sauge des prés © http://www.svtauclairjj.fr/coevolution/sauge/intro.htm Échapper aux prédateurs : des trésors d’ingéniosité Dans Histoires à 6 pattes, quel est l’insecte que la petite bourdonne confond avec un bâton ? Voici ce qu’il lui répond : Non, je ne suis pas un bâton Plutôt du genre caméléon En toute saison je me fonds Dans les herbes et les frondaisons C’est le roi du camouflage, l’insecte qui ressemble à une brindille, qui mime la nature, c’est pourquoi on l’appelle « insecte mimétique ». C’est pour mieux tromper les oiseaux ! C’est moi le phasme mimétique Le caméléon des insectes… 15 As-tu remarqué dans le spectacle un autre insecte qui peut se rendre quasiment invisible dans son environnement ? C’est la mante religieuse : regarde sur la photo de droite comme elle se confond avec une tige. Et à gauche, le phasme, lui, a vraiment l’air d’une brindille ! Phasme et mante religieuse © Sylvie Valayer Les insectes ont trouvé plusieurs méthodes pour échapper à leurs prédateurs. •!Se#faire#oublier!: mimétisme et du camouflage : le phasme, qui non seulement a une forme de bâton, mais en imite aussi les mouvements : ses déplacements sont saccadés, évoquant une brindille secouée par le vent ; la mante religieuse, verte sur l’herbe verte : mais aussi certains papillons dont les ailes ressemblent à du lichen… •!Se# faire# passer# pour# un# autre# insecte!: de préférence on imite la guêpe, qui est un redoutable prédateur et à laquelle les prédateurs de moindre envergure hésitent à venir se frotter. C’est pourquoi la mode « guêpe » est très tendance chez les insectes ! Mais oui, l’insecte sur la photo à droite est bien une mouche, totalement inoffensive ! © http://lezanimaux.eklablog.com/c-est-uneguepe-ou-une-mouche-a81146430 •!Se# faire# remarquer!: l’insecte arbore des couleurs vives pour prévenir les éventuels prédateurs qu’il a très mauvais goût ou qu’il est carrément toxique : c’est le cas de certains papillons et punaises. Et si le gendarme (à gauche) a mis un masque africain, c’est sûrement pour effrayer ses prédateurs… http://fr.wikipedia.org/wiki/Gendarme_ (insecte)#mediaviewer/File:Pyrrhocoris_apterus_(punaise_rouge).JPG •!Fabriquer) un) répulsif!: le grillon ou la coccinelle éloignent les prédateurs en projetant leur propre hémolymphe (équivalent du sang pour les insectes), qui est parfois toxique : on appelle ce phénomène une saignée réflexe. Certains carabes (coléoptères) expulsent bruyamment un liquide corrosif et nauséabond qui s’évapore en nuage toxique, d’où leur surnom de « bombardiers ». •!Émettre! des$ sons! dissuasifs!: les cigales sont protégées des oiseaux par leur stridulation, dont l’intensité (plus de 150 décibels) est insupportable à ces prédateurs à plumes. 16 •!Être% solide% et% indigeste!: c’est le cas des coléoptères, avec leurs élytres (ailes antérieures) durs comme de la corne qui les protègent et les rendent « impropres à la consommation » pour les prédateurs ! •!Passer& pour& mort& (catalepsie)!:! dès qu'il se sent menacé ou qu’il est touché, l’insecte tombe et « fait le mort » (phasme, mante…), en attendant que le danger soit passé. •!S'amputer! (l'autotomie)!: le phasme, par exemple, s’arrache une patte pour se dévaluer aux yeux de ses prédateurs ! •!Se# défendre# physiquement!: certains hyménoptères infligent des piqûres venimeuses à leurs ennemis au moyen de leur aiguillon (dard), qui est une modification de l’organe de ponte se situant au bout de leur abdomen ; les coléoptères se défendent avec leurs mandibules qui sont aussi des armes très efficaces. L’écologie La présence des insectes dans la nature et les jardins est indispensable : Ils$pollinisent,$ils$fertilisent!! ils$recyclent,$ils$nettoient,$ils$chassent…! Parmi ces 5 fonctions, lesquelles peux-tu attribuer à ces huit personnages d’Histoires à 6 pattes ? Fais une croix dans le tableau ; chaque insecte peut avoir plusieurs croix. Si tu connais d’autres insectes auxquels tu peux attribuer une ou plusieurs de ces fonctions, ajoute-les dans les lignes vides en bas du tableau. pollinise fertilise recycle Le bourdon La mante La libellule Le moustique Le bousier La coccinelle La mouche Le papillon 17 nettoie chasse Redoutables ou mimétiques Depuis les temps préhistoriques Ils mangent, ils raclent et ils nettoient De la prairie jusqu’aux sous-bois (Chanson de la bourdonne) Accueillir des insectes dans son jardin : un acte d’écocitoyenneté Permettre&aux!insectes'de'vivre'dans'le'jardin'! 1° Laisser une parcelle de jardin sauvage. 2° Planter : • des fleurs à nectar : lavande, thym, menthe, origan… • ou des fleurs sauvages : primevères, orties, pissenlits, jacinthes, cardamines, potentilles, marguerites… • des haies d’essences sauvages : prunelliers, aubépines, genêts… • des arbres indigènes : saules, peupliers, chênes, hêtres… • des arbres fruitiers riches en nectar. 3° Laisser repousser les herbes dites « mauvaises » (laiteron…), les insectes en sont friands. 4° Placer des nichoirs pour insectes. Cela ne représente aucun danger, et c’est une façon de se familiariser avec nos amis à six pattes ! (Pour construire des nichoirs, cf. François Lasserre, J'observe les insectes, Guides Salamandre, 2014.) Oser!changer"ses"comportements"et"ses"critères(esthétiques! 1° Accueillir la biodiversité. 2° Accepter de tondre moins souvent (avec les avantages de l’économie d’essence ou d’électricité). 3° Réduire ou, mieux, supprimer l’utilisation des pesticides pour favoriser la venue des prédateurs naturels. 4° Réduire la consommation d'engrais et d'eau. Cf.$sources'bibliographiques!page%39.! Cet insecte étonnant est une empuse commune. On l’appelle aussi « diablotin ». Il fait partie de l’ordre des mantoptères. Regarde comme il ressemble à la fois à une mante et un phasme... On trouve des empuses dans le sud de la France, mais celle-ci a été photographiée en Turquie. Empusa pennata © Mehmet Karaca/National Geographic 18