Photo ou illustration - La France en Finlande

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La quinzaine nordique
N° 91 du 24 avril 2015
© DG Trésor
Pays Nordiques
Conjoncture. Le FMI prévoit une légère accélération de l’activité en zone nordique en 2015 (+1,7 %, après +1,5 %
en 2014) puis en 2016 (+2,1 %). La croissance serait la plus dynamique en Suède (2,7 % en 2015 puis 2,8 % en
2016 après 2,1 % en 2014), tirée par le dynamisme de la consommation (avec par exemple une hausse de +13,5 %
des immatriculations de nouveaux véhicules en mars 2015 par rapport à mars 2014) et de l’investissement en
logement. Le FMI estime qu’il est important, pour la Suède (citée aux côtés de la Suisse et du Royaume-Uni) de
contenir les risques pour la stabilité financière liés au marché immobilier et à la dette hypothécaire, mais s’inquiète
par ailleurs de la faiblesse de l’inflation et recommande à la Suède de mener une politique monétaire plus
expansionniste. La reprise se renforcerait au Danemark : +1,6 % en 2015 (après +1,0 % en 2014) puis +2,0 % en
2016 et la Finlande se redresserait progressivement, avec une croissance de +0,8 % en 2015 et +1,4 % en 2016,
après une récession de -0,1 % en 2014. En revanche, la Norvège pâtirait de la baisse des prix pétroliers, qui force les
entreprises du secteur à décaler leurs investissements, et la croissance en Norvège tomberait à +1,0 % en 2015,
(après +2,2 % en 2014) ce qui correspond à une révision à la baisse de 0,9 pts par rapport à la dernière prévision.
Airbus / SAS. La flotte de SAS a été longtemps composée quasi-exclusivement de McDonnell Douglas, Bombardier
et surtout de Boeing. Mais depuis quelques années, c’est plutôt chez Airbus que la compagnie aérienne scandinave
SAS va se fournir, ce qui rééquilibre sa flotte en faveur du constructeur européen. Le groupe scandinave SAS compte
actuellement 88 Boeing (83 du modèle 737NG, dont 67 en leasing et 5 Boeing 717 en leasing) ainsi que 12
Bombardier (CRJ900), alors que la flotte d’Airbus se limite à seulement 37 avions (25 du modèle A319/A320, dont 19
en leasing et 12 A330/A340/A350, dont 7 en leasing). Les dernières commandes de SAS portent sur 42 avions
d’Airbus (30 Airbus A319/A320 et 12 A330/A340/A350), alors qu’aucune nouvelle commande n’a été passée auprès
du concurrent américain.
Danemark
Exportations. L’objectif du gouvernement d’une hausse des exportations de +50 % vers les BRIC d’ici 2016, par
rapport à 2012, semble difficile à atteindre, puisqu’entre 2012 et 2014, elles n’ont crû que de seulement +3 %. Si les
exportations vers la Chine ont bien augmenté, ces performances décevantes sont en partie liées à la baisse des
exportations vers la Russie (notamment du fait de la mise en place de l’embargo) et au ralentissement de l’économie
brésilienne. Le gouvernement maintient tout de même sa stratégie d’exportations vers les BRIC.
Energie. En 2014, la consommation effective d’énergie du Danemark a diminué de -4,7%, avec une diminution de la
consommation de charbon et coke (-17%) et de gaz (14%). La consommation d’énergies renouvelables continue, en
revanche, sa croissance (+1,6% par rapport à 2013), et représente 26% de la consommation d’énergie totale. Pour
mémoire, l’éolien représente 39% de la consommation totale d’électricité au Danemark.
Gaz de schiste. Le ministre de l’Energie et du Climat a annoncé qu’il ne délivrerait pas de nouveaux permis de
forage (deux permis avaient déjà éte accordés à Total en 2010), ce qui est conforme à la ligne du parti radical auquel
il appartient et qui s’est déclaréopposé au développement du gaz de schiste. Au sein du gouvernement, les sociauxdémocrates sont davantage ouverts à la question du gaz de schiste pour garantir une certaine autonomie au cours de
la transition énergétique.
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Finlande
Elections. Le Parti du Centre est arrivé largement en tête des élections avec 21,1 % des voix (+5,3 pts % par rapport
à 2011) et 49 sièges (+14) au Parlement. Les Vrais Finlandais, parti de la droite populiste, arrivent deuxième avec
17,6 % (-1,4 pt %) et 38 sièges (-1). Le Parti conservateur Kokoomus a obtenu plus de voix que les Vrais Finlandais,
18,2 % (-2,2 pts % par rapport à 2011), mais un siège de moins, soit 37 (-7). Le PSD a eu 16,5 % (-2,6 pts %) de voix
et 34 sièges (-8) seulement. L’Alliance verte arrive cinquième, avec 8,5 % des voix (+1,3 pts %) et 15 sièges (+5).
L’Alliance des gauches a perdu deux sièges, de 14 à 12 et a obtenu 7,1 % des voix (-1,0 pt %). Les deux partis de
gauche ont perdu 10 sièges au total et leur score combiné n’est que de 46 sièges sur 200. C’est par ailleurs, la
première fois dans l’histoire politique finlandaise que le PSD n’est pas parmi les trois premiers partis aux élections
législatives. Le parti suédophone a gardé ses 9 sièges, plus le siège accordé aux îles Åland, soit 4,9 % des voix
(+0,6 %). Les Chrétiens-démocrates ont obtenu 5 sièges (-1), avec un score de 3,5 % des voix (-0,5 pt %). Le taux de
participation a légèrement baissé par rapport à 2011 soit 70,1 % contre 70,5 % en 2011.
Alstom. La municipalité de Tampere a retenu deux consortiums finalistes dans le cadre de l’appel d’offre portant sur
la partie infrastructures du projet de construction d’une ligne de tramway à Tampere. L’un des consortiums est
composé d’Alstom Transport, Leminkainen Infra, Ramboll Finland et A-Insinöörit Suunnittelu. Le consortium
concurrent comprend VR Track, YIT Rakennus, Pöyry Finland et Ratatek. Quatre autres consortium avaient été préqualifiés, dont l’un conduit par Siemens. La municipalité a annoncé qu’elle choisirait son partenaire final en juin.
Nokia-Alcatel-Lucent. Le 15 avril, Nokia a dévoilé une offre de rachat en titres de son concurrent franco-américain
Alcatel-Lucent, valorisant ce dernier à 15,6 Mds €. Nokia propose aux actionnaires d'Alcatel-Lucent 0,55 action dans
la nouvelle entité pour une action Alcatel existante, ce qui devrait aboutir à une répartition future du capital de 33,5 %
pour les actionnaires d'Alcatel-Lucent et de 66,5 % pour ceux de Nokia. Cette opération devrait créer, à côté
d’Ericsson, un second grand équipementier européen. Fort d'un effectif de 114 000 personnes (61 000 employés
dans 140 pays pour Nokia et 52 000 employés dans 52 pays pour Alcatel-Lucent) avec un chiffre d'affaires agrégé de
26 milliards d'euros, le nouvel ensemble mise sur ses complémentarités en termes de géographie et de produits, ainsi
que sur ses forces en matière de R&D (40 000 emploi de R&D au total).
Chantier naval. Le 15 avril dernier, Meyer Werft a annoncé être devenu détenteur à 100 % du chantier naval de
Turku. Pour rappel, en septembre 2014, Meyer Werft avait, conjointement avec Finnish Industry Investment Ltd (FII)
opérant pour le compte de l’Etat finlandais, racheté le chantier naval de Turku à STX Europe. Un accord avait alors
été passé entre les deux acheteurs pour que Meyer Werft (70 % des parts) ait une priorité d’achat en cas de retrait de
FII (30 % des parts).
Nucléaire. Suite aux informations concernant les défauts de construction de la cuve du réacteur de l’EPR de
Flamanville, l’autorité de sûreté nucléaire finlandaise, le Stuk, a annoncé qu’elle allait étudier la cuve de l’EPR
d’Olkiluoto. Le Stuk estime que les cuves de ces chantiers n’ayant pas le même fabricant, il est improbable que l’on y
trouve les mêmes défauts.
Islande
France. En marge de la conférence et le business forum organisés par la FRIS à la Chambre de commerce et
d’industrie de Paris ce jeudi 16 avril 2015 sur la géothermie, le Président d’Islande Olafur Ragnar Grimsson a
rencontré le président François Hollande, qui a, à cette occasion, annoncé sa prochaine venue en Islande pour
l’ouverture de la conférence Arctic Circle en octobre 2015. Cette visite a également permis la signature d’un accord
de coopération industrielle entre les entreprises Verkis et Clemessy et d’un partenariat de coopération universitaire
entre l’INSA de Strasbourg et l’Université de Reykjavik dans le domaine géothermique.
Norvège
Fonds pétrolier. Particulièrement attendue cette année, la publication du papier blanc sur la gestion du fonds a
confirmé la volonté du gouvernement actuel de ne pas sortir le fonds souverain du capital des sociétés productrices
de charbon. Le gouvernement préfère user de l’influence du fonds en tant qu’actionnaire qu’avoir recours à un strict
boycott. En revanche, la possibilité d’investir dans des infrastructures non cotées va désormais être étudiée.
Pétrole. Selon le quotidien Finansavisen, 15 000 emplois ont été supprimés dans le secteur pétrolier entre fin 2013 et
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mars 2015. DNB Markets prédit une baisse des investissements pétroliers de -30 % en 2015, qui atteindrait -40 %
hors champ Johan Sverdrup (qui recèle entre 1,7 et 3 milliards de barils avec un prix d’équilibre sous les 40$).
Gouvernance. L’organe d’audit et de contrôle du parlement (Riksrevisjonen) a remis début avril au Stortinget un
rapport basé sur l’analyse de la gestion publique des champs de mer du Nord entre 2006 et 2014. Riksrevisjonen y
critique le manque d’action du Directorat du pétrole et de Petoro, le gestionnaire du portefeuille pétrolier de l’État,
pour inciter les compagnies pétrolières à optimiser le taux d’extraction des champs en production. Selon le rapport, un
taux d’extraction relevé de 1 % sur les champs actuels apporterait au total 260 Mds NOK de revenus fiscaux
pétroliers supplémentaires pour le pays.
Électricité. La Norvège souhaite toujours étendre aux opérateurs de réseau électrique possédant moins de 100 000
clients l’obligation de ne pas être contrôlés par un consortium également actif dans la production d’électricité (voir QN
n°69). Le gouvernement a lancé une consultation sur le sujet qui doit durer jusqu’à fin mai 2015. Si la proposition est
approuvée au parlement, les opérateurs concernés, qui sont plus d’une centaine et détiennent 40 % du marché,
auront trois ans pour se conformer aux obligations de séparation des activités de distribution et production. Selon une
étude de NVE, l’intégration des deux activités au sein d’un même groupe induirait pour le client des surcoûts
d’utilisation du réseau de transport d’environ 15 %.
Pôle Emploi. Suite à la publication d’un rapport d’experts proposant des pistes de réformes de NAV, l’équivalent
norvégien du Pôle Emploi, le ministre du travail Robert Eriksson (Parti du Progrès) a décidé de remercier Joakim
Lystad, directeur de l’agence depuis octobre 2010. Son successeur n’a pas encore été nommé. Le rapport critiquait
NAV notamment pour avoir négligé sa mission d’aide aux demandeurs d’emplois et pour l’utilisation intensive de
consultants extérieurs qui facturent des coûts élevés à l’agence.
Norwegian. Selon un communiqué de presse publié le 14 avril, la grève des pilotes de Norwegian qui a duré 11 jours
début mars 2015 aurait coûté 350 millions de NOK (41 M€) à la compagnie, suite à 120 MNOK de pertes de revenus,
110 MNOK de dédommagements, et 120 MNOK de pertes sur de moins bonnes ventes de billets. Environ 2000 vols
ont été annulés en Scandinavie pendant la grève.
Industrie minière. Le gouvernement a autorisé le 17 avril 2015 l’ouverture par Nordic Mining d’une mine de rutile
(matériaux utilisé dans la conception du titane) sur le site d’Engebøfjellet dans les communes de Naustdal et Askvoll
(ouest de la Norvège). Cette décision a suscité la controvere au niveau local et national car elle implique le dépôt des
déchets miniers dans le fjord de Førde, par 300 mètres de profondeur. Certains habitants craignent pour les fermes
salmonicoles présentes dans le fjord tandis que d’autres se réjouissent d’un projet qui pourrait créer jusqu’à 500
emplois. Des investissements de l’ordre de 2 Mds NOK (240 M€) sont prévus.
Immobilier. Malgré le ralentissement économique en Norvège, la hausse des prix immobilier a encore atteint 7,2 %
au Q1 2015 par rapport au Q1 2014. La hausse est même de 11,9 % à Oslo. Si d'un côté le gouvernement a
préconisé des mesures pour ralentir ce mouvement (cf. QN 89), la baisse des taux d'intérêts a contribué à
encourager l'endettement des ménages et la demande immobilière.
Suède
Budget. La présentation du budget du printemps, baptisé « une Suède unie », par le gouvernement Socialdémocrate/Verts de Stefan Löfvén (PSD) le 15 avril marque un tournant vers la gauche et le rétablissement des
acquis sociaux qui se sont progressivement érodés sous le gouvernement de centre-droit de Fredrik Reinfeldt (2006 à
2014), qui avait privilégié une politique de réduction de la pression fiscale des entreprises (IS ramené à 22 % en
2013) et d’incitation au travail (réduction de l’IR, amincissement des matelas de sécurité sociale). Le gouvernement,
dont le budget 2015 avait été rejeté au Riksdag le 3 décembre 2014 au profit de celui de l’opposition, utilise de
manière exceptionnelle le budget de printemps pour infléchir la politique budgétaire en son sens, mais le coup de
barre a gauche est par nature limité pour l’année 2015 (8 Mds SEK de mesures), même s’il devrait monter en charge
dans les années qui viennent (20 Mds SEK en 2016, 22,4 Mds SEK en 2017 et 23,1 Mds SEK en 2018. Les
principales mesures portent, côté dépenses, sur l’emploi des jeunes (apprentissage), l’éducation, le relèvement des
minima sociaux les infrastructures et la transition énergétique. Côté recettes, le gouvernement compte sur la
réduction de niches fiscales, notamment l’abattement des cotisations patronales pour les emplois jeunes de moins de
26 ans et le rabais d’impôt sur le travail à domicile.
Immobilier. Le superviseur financier FI a suspendu sa proposition d’établir des exigences d’amortissement de crédit
hypothécaire pour les ménages endettés à plus de 50 % de la valeur de leur bien immobilier au vu d’avis
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défavorables au cours de la phase de consultation. En particulier, le tribunal administratif de Jönköping estime qu’il
n’est pas clairement établi que le superviseur financier ait le pouvoir juridique de décider la mise en place de ces
exigences. Le report de la proposition d’exigences d’amortissement, qui avait été portée par l’ancien DG Martin
Andersson (qui a quitté ses fonction début avril), relance le débat sur les mesures que le gouvernement suédois
pourrait prendre pour freiner l’endettement des ménages : Per Bolund a ainsi admis la possibilité d’une réduction de
la déductibilité des intérêts d’emprunt hypothécaire (recommandation habituelle du FMI et de la Commission
européenne), mais Magdalena Andersson se montre toujours très réticente sur ce volet, qui nécessite selon elle un
accord politique large. La presse observe que l’annonce de la mise en place d’exigences d’amortissement, qui
devaient entrer en vigueur le 1er août 2015, a pu pousser les ménages à anticiper leurs achats immobiliers et ainsi
contribuer à accélérer la hausse des prix début 2015 (à Stockholm, les prix des appartements ont augmenté de 20 %
sur un an et ceux des maisons de 10 %)
Nokia-Alcatel-Lucent vu de Stockholm. La fusion Nokia-Alcatel était « relativement prévisible » selon Ericsson, qui
voit émerger un groupe comparable à de nombreux points de vue (taille, effectifs, CA, présence géographique, etc) ;
Ericsson devrait profiter du délai de fusion entre les deux groupes pour chercher à renforcer sa position
concurrentielle sur les segments où les deux groupes seront en compétition, notamment en Chine et aux Etats-Unis.
La presse locale salue l’opération, jugée « incontestable » à tous points de vue, mais s’interroge sur la durée de mise
en œuvre de la fusion et sur la localisation des réductions d’effectifs à attendre des synergies opérationnelles, alors
que le rapprochement comporte sur un engagement sur les emplois dans l’Hexagone.
Multinationales. Les grandes multinationales suédoises ne créent pas d’emplois en Suède mais conservent toujours
leurs sièges sociaux dans le pays, d’après une analyse dans le presse suédoise. En effet, les 15 premières
multinationales du pays (Ericsson, Volvo, ABB, Sandvik, Skanska, …) ont réduit les effectifs suédois de 175 000 en
2000 à 124 000 aujourd’hui, soit une baisse globale de près de 30%. Les programmes de restructuration les plus
marqués en termes d’emplois ont été mis en œuvre par Ericsson (réduction des effectifs en Suède de -54 % en 15
ans, soit la suppression de plus de 20 000 emplois), par ABB (-51 %), par SAS (-63 %) puis par les deux principaux
acteurs du BTP, à savoir Skanska (-33 %) et NCC (-33 %). Le groupe Volvo AB (poids-lourds, avec sa filiale Renault
Truck), a, pour sa part, réduit ses effectifs de 14 % en Suède entre 2000 (25 000 employés) et 2015 (21 400
employés).
R&D. Selon un rapport récent de la Confédération suédoise des entreprises (Svenskt Näringsliv), les investissements
dans la R&D par le secteur privé ont diminué de 3% du PIB en 2001 à 2% du PIB en 2011, ce qui correspond en
valeur à une diminution de 35 Mds SEK par an (3,8Md€). Si l’on rajoute les investissements du publics qui
représentent environ 1% du PIB, le montant global reste avec 3% du PIB, relativement élevé parmi les pays de
l’OCDE, mais risque de faire retrograder ce pays de la tête du classement R&D. Autre facteur inquiétant selon cette
même étude, les 10 premières multinationales du pays ont réduit les effectifs de R&D en Suède de 4 000 chercheurs
entre 2007 et 2011, tendance qui pourrait se poursuivre puisque la concentration de ce type d’emplois reste toujours
élevé (41% des ETP R&D des 10 premiers groupes du pays étaient basés en Suède en 2012, contre 47% en 2007).
La délocalisation de ce type de postes se fait notamment vers l’Asie.
Production énergétique. Selon la revue spécialisée Ny Teknik, la production d’énergie des parcs éoliens est
désormais la 3ème source énergétique du pays (13TWh) devant le thermique (12,9 TWh), incluant le charbon, le gaz,
la biomasse et le pétrole. A l’origine du quadruplement de la capacité de production de l’énergie éolienne en 5 ans,
on note une politique active de soutien de l’Etat (plus de 200M€ de subventions en 2014). Ces sources d’énergies
restent toutefois encore fortement distancées par l’énergie hydraulique (62,1 TWh) et par le nucléaire (59,3 TWh).
Chanel. Le groupe compte ouvrir un concept store dès février 2016 dans le centre de Stockholm, le premier dans
l’Europe du Nord. La boutique sera située à Birger Jarlsgatan, le quartier qui abrite déjà les boutiques de Louis
Vuitton, Prada, Mullbery, Gucci, Marc Jacobs, etc… Le pouvoir d’achat élevé et les effets richesse des particuliers liés
à l’envolée des prix immobiliers à Stockholm et à la bonne tenue de la Bourse locale sont des facteurs qui
encouragent les acteurs du luxe à vouloir s’implanter dans cette capitale depuis quelques années.
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1. Prévisions macroéconomiques pour les pays nordiques
Danemark
2015
PIB
2016
Finlande
2015
Gouvernement
1,6
0,5
Banque centrale 2,0
2,1
-0,1
Institut
1,5
0,5
stat./conj.
Commission*
1,7
2,1
0,8
1,6
0,8
FMI**
2,0
OCDE***
1,4
1,8
0,9
SEB
2,0
2,5
0,7
Nordea
1,5
1,9
0,0
Danske Bank
1,7
2,1
0,5
NB : PIB continental pour la Norvège ;
prévisions du Conseil des Sages
Norvège
Suède
Islande
2016
2015
2016
2015
2016
2015
2016
1,4
1,0
1,6
1,6
1,3
0,9
1,8
1,7
2,6
2,7
3,1
2,7
3,3
3,3
3,0
4,2
3,3
3,0
3,0
-
1,4
1,7
1,8
1,0
1,4
1,5
1,3
1,8
2,5
1,0
1,0
1,8
1,5
1,5
1,7
1,5
1,7
2,2
pour le Danemark, la
2,3
2,6
2,3
2,5
2,7
3,5
2,8
3,2
2,8
3,1
3,3
2,8
2,7
2,7
2,9
2,6
2,4
2,3
ème
3
ligne correspond aux
Déficit
-1,4
-0,7
Gouvernement
-2,5
-3,4
-3,2
9,5
Commission*
-2,8
-2,7
-2,5
-2,2
9,4
8,4
-1,6
-1,0
0,0
-2,3
-2,4
7,3
-1,3
0,1
FMI**
-2,1
-1,8
7,3
-0,6
OCDE***
-2,2
-2,3
-2,1
1,8
9,5
9,4
-1,3
-0,6
-0,3
NB : déficit hors pétrole pour la prévision gouvernementale de la Norvège (en % du PIB
continental)
-0,5
0,1
0,1
Dette
44,2
42,8
Gouvernement
43,6
62,5
64,4
Commission*
42,7 43,6
61,2
62,6
27,3 27,9
41,3
40,6
43,9 44,3
61,7
30,1 30,1
41,1
FMI**
62,8
39,6
NB : dette brute de l’Etat central pour la prévision du gouvernement islandais
78,3
73,8
74,8
68,7
Autres
inflation (IPCH)*
0,4
1,6
0,5
1,3
1,9
1,9
0,5
1,0
2,3
2,8
chômage (BIT)*
6,5
6,4
9,0
8,8
3,2
3,6
7,7
Source : Commission européenne (mars 2015) ; IPC pour l’Islande
* Prévisions d’hiver (mars 2015)
** World Economic Outlook (octobre 2014) ou rapports pays
*** Perspectives économiques (novembre 2014)
Code couleur des mises à jour :
En gras : mise à jour sans changement
En rouge : dégradation
En vert : amélioration
7,5
4,3
4,0
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2. Evolution historique des taux de change
Couronne suédoise
Couronne norvégienne
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Avec les contributions des Services Economiques de Copenhague (Jasmine
Crozier,Michel Lallemand), Helsinki (Nadine Mouy, Cyrille Karamitsos), Oslo
(Christian Fatras, Emmanuel Frételliere, Nicolas Redon), et du Service
Economique Régional de Stockholm (Frédéric Lemaitre, Olivier Redoulès).
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