Actu - Buenos Aires Accueil

Transcription

Actu - Buenos Aires Accueil
Édito
N
otre pause hivernale touche à sa fin !!!
Les membres de l’équipe de Buenos Aires Accueil reviennent, en pleine forme pour vous organiser encore plus
de rendez-vous…
Comme chaque année en août, nous souhaitons la bienvenue à tous les nouveaux arrivants francophones, qui ont
choisi de terminer l’année scolaire sur le vieux continent avant de venir découvrir notre beau pays d’accueil. Deux
hémisphères… deux rentrées des classes ! L’équipe de Buenos Aires Accueil mettra tout en œuvre pour que leur
installation et leur adaptation se déroulent le plus harmonieusement possible.
Nous tenons en particulier à souhaiter la bienvenue à Fred et à toute sa famille, et nous le remercions chaleureusement
pour sa nouvelle implication dans notre équipe de bénévoles. « Peggy, notre journal a en effet trouvé un maquettiste
qui a la lourde tâche de te succéder… »
Et justement dans votre journal, vous retrouverez toutes vos rubriques habituelles : l’agenda culturel, notre expat
du mois, des idées pour passer un charmant moment autour d’une bonne table et d’un bon livre, les conseils d’un
photographe de talent, nos articles pour mieux comprendre l’Argentine et sa culture,… et les rendez-vous à ne pas
manquer.
Ce mois-ci, en plus de la visite guidée du Palais législatif et de l’exposition des œuvres de Pio Collivadino au Musée
des Beaux Arts, un de nos adhérents va nous permettre d’éveiller nos sens en nous faisant découvrir sa passion et son
métier : Éric nous fera partager ses talents de pâtissier autour d’un café-dégustation. Mais attention, les places sont
limitées ! Pensez à vous inscrire au plus vite !
Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture,
Christel de Nays Candau
À retenir absolument !
Mardi
Vendredi
Dégustation de pâtisseries
Visite guidée du Palacio de la
Legislatura (Palais Législatif)
20/08 à 08h30
Eric Lemasson, pâtissier professionnel, propose
de vous faire découvrir ses délices lors d’une
dégustation, que nous partagerons avec
gourmandise autour d’un café, chez Cécile qui
nous ouvre sa maison pour l’occasion.
Un rendez-vous gourmand à ne manquer sous
aucun prétexte !
23/08 à 11h00
Nous vous invitons à découvrir cet édifice
inauguré en 1931, déclaré Monument historique
national en 2011, et qui fut longtemps une des
constructions les plus élevées de Buenos Aires
avec ses 95 mètres de haut.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 1
Buenos Aires Accueil
L'équipe 2013
Christel de Nays Candau
Présidente
Claire Allamand Frijs-Madsen
Trésorière
Sylvie Jacquy
Secrétaire, site internet
Isabelle Amalric-Ghozland
Rédactrice et relecture
Anne Delerue
Activités
Laetitia Drevon
Responsable journal & activités
Gabriela Fernández-Barboza
Rédactrice & activités
François Lamarque
Rédacteur
Fred Macarry
Maquette
Jacqueline Moliner
Activités
Christian Mounir
Rédacteur
Stéphanie Pradère
Responsable accueil
Anne Rabin-Weller
Relecture journal
Silvia Sola
Rédactrice
Valérie Soto
Activités
2 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Un réseau de marraines de quartier a été mis en place pour vous accueillir
et faciliter vos premiers pas au sein de votre nouvel environnement.
capital
B ELG R A N O
Rosemarie
Bachmann-Heller
Tél : 4552 6896
Hélène Luzzati
Tél : 4781 0839
R E C O L E TA
Valérie Soto
Tél : 15 5813 5913
PA L ER M O
Hélène Dauphin
Tél : 4777 7061
Joëlle Saur
Tél : 15 6163 5364
zona
Laure Genouville
Tél : 15 5150 3768
Nadège Delenta
Tél : 4742 2266
norte
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 3
Contacts
Marraines de quartier
Contacts
N° utiles
POLICE............................................................................................................ 911
POMPIERS....................................................................................................... 101
URGENCES MÉDICALES...................................................................................... 107
CENTRE DE DÉSINTOXICATION........................................................ 4262 6666 / 2247
HÔPITAL DES BRÛLÉS................................................................... 4923 3022 / 3025
CENTRE ANTI-RABIQUE (CAPITAL)...............................................................4982 6666
CENTRE ANTI-RABIQUE (ZONA NORTE).......................................................4799 3240
DEFENSA CIVIL................................................................................................. 103
(accidents, innondations)
CONSULAT / URGENCES...................................................................... 15 4470 3202
AIDE À L'ENFANT............................................................................................... 102
RENSEIGNEMENTS TÉLÉPHONIQUES.................................................................... 110
RÉCLAMATIONS TÉLÉPHONIQUES......................................................................... 112
HORLOGE PARLANTE.......................................................................................... 113
Baby sitters
Buenos Aires Accueil met à votre disposition une liste de baby-sitters :
ZONA NORTE
CAPITAL
Simea BACHMANN...............................4552 6896 Blanche BERNERON....... 4776 1372 / 15 5059 6759
Tiziana BOMBASSEI....... 4773 3407 / 15 3854 3000
Laura BUCHET................................ 15 3402 7054
MARTINEZ
Oscar DELERUE................................15 6108 1231
Juliette FIGINI................................. 15 3232 6990
Camillo FOSCO............. 4732 4669 / 15 6019 0584
Iris GHOZLAND............ 4783 8090 / 15 5897 9599 ACASSUSO
Théa MORANDINI........... 4771 7559 / 15 2171 2295
Alexia DE NAYS CANDAU.........4792 4921 / 15 3912 2986
Tarif minimum : 20 $ / h
Tarif usuel : entre 20 et 25 $ / h
Merci de prévoir de quoi dîner ainsi que de
payer le transport ou de raccompagner les
baby-sitters chez eux.
Toute ½ h commencée est due.
4 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
SAN ISIDRO
Jean-Pierre LANNOU........4723 4688 / 15 3658 1409
Michel LANNOU............ 4723 4688 / 15 3658 1366
Paul, Louis, Marie
ou Julie PRADERE...........4723 6742 / 15 5507 5925
VICENTE LOPEZ
Lou ADMANT................ 4718 2434 / 15 6964 9646
Feliz cumple à :
Isabelle Daveau le 04/07, Christophe Apatie le 07/07, Céline Diot-Reussner le 07/07, Christel Misura
le 09/07, Jacqueline Moliner le 09/07, Jean François Chauvin le 09/07, Juliette Decre le 15/07,
Patricia Peeters le 16/07, Chryssoula Dikaros le 18/07, Béatrice Jacquet le 18/07, Nathalie Samson
le 25/07, Patricia Jollet le 25/07.
Helge Hager le 08/08, Tiare Klein le 10/08, Laure Marniquet le 12/08, Patricia Huisman le 15/08,
Marie-Geneviève Grandjean le 16/08, Régyne Buzzy le 22/08, Catherine Guillard le 24/08, Rosiane
Pascal le 28/08, Anne Leirens le 29/08, Guy Gillet le 29/08, Nadia Hamel le 30/08.
Bienvenue à :
Ariane Auchli, Sandrine Bellée, Elise Breton, Emmanuelle Castera, Laetitia Charvoz,
Patricia Huisman, Fred Macarry, Denise Orly de Peña Luque.
Au revoir à :
Nancy Pacôme-Louveau, Sandra Bouyssy, Marie-Christine Dauner, Nicolas Degonde,
Véronique Delafosse, Sophie Héaulme, Anne Rose Jaffres, Peggy Nicolaï, Anne Peltier,
Angela Hospital, Liliana Saive, Marcela Duzan.
Ont participé à ce numéro :
Isabelle Amalric-Ghozland, Christel de Nays Candau, Anne Delerue, Laetitia Drevon,
Gabriela Fernandez Barboza, François Lamarque, Fred Macarry, Christian Mounir,
Nancy Pacôme-Louveau, Myriam Rio, Sandrine Verraleweck.
clubs d’activités
Cette année, Buenos Aires Accueil vous propose de participer à des clubs d'activités,
hebdomadaires ou mensuels, certains gratuits, d'autres payants.
Vous avez la possibilité de contacter les responsables directement au travers de leur
adresse e-mail. Vous pourrez ainsi demander des informations et vous inscrire.
Voici la liste de ces activités, leur responsable et leur contact e-mail :
Kayak : Alicia Casalis ( [email protected] )
Venez partager une autre façon de découvrir le delta du Tigre. Une à deux fois par
mois, Jose, moniteur au Centro Naval, nous fait parcourir les différents bras du fleuve,
en toute sécurité.
Patchwork : pour débutantes ou confirmées.
Une activité hebdomadaire, le mardi après-midi. Plus de renseignements auprès de
l'animatrice, Morena Bovena Barbieri ( [email protected] ), tél : 4812 1531
Théâtre : Milena Piccoli ( [email protected] )
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 5
Actu l'agenda
Jeudi
15 / 08 à 12h30
Visite guidée de l’exposition des œuvres de Pio Collivadino
L'exposition temporaire présentée au Musée des Beaux Arts et intitulée « Buenos Aires : paisajes del progreso y sus bordes » réunit des peintures, gravures et dessins de Collivadino,
riches témoignages de la transformation de Buenos Aires au début du XXème siècle.
Pio Collivadino ( 1869-1945), peintre, graveur argentin cosmopolite, connu dans le courant
post-impressionniste, mérite d'être découvert.
De retour en Argentine en 1906 après presque 20 ans en Italie, il retrace avec une palette
douce et aérée le contraste entre la Buenos Aires traditionnelle et les changements
modernes qui s’opéraient alors dans la ville.
Personnage à multiples visages, il a été directeur et professeur de l’Académie des Beaux
Arts où il a eu comme élèves des artistes comme Spilimbergo, Victorica et Quinquela
Martin. Il fut aussi membre et scénographe du Théâtre Colon.
Sissi, guide historienne de l'art, nous commentera en français ce témoignage pictural précieux.
RDV : 1 2h15 devant le MNBA
(Museo Nacional de Bellas Artes)
Avenida del Libertador 1473, Recoleta
Durée : environ 1h
Tarif : 60 pesos (guide), entrée du musée gratuite
Inscription : [email protected]
Mardi
20/08 à 08h30
Dégustation de pâtisseries
Éric Lemasson, pâtissier professionnel, propose de vous faire découvrir ses délices lors d’une
dégustation, que nous partagerons avec gourmandise autour d’un café chez Cécile, qui
nous ouvre sa maison pour l’occasion.
Un rendez-vous gourmand à ne manquer sous aucun prétexte !
RDV : à partir de 08h30 chez Cécile Dereudre à Acassuso
Durée : environ 2h
Tarif : participation de 40 pesos
Inscription : [email protected] (avant le mardi 13 août )
Mercredi
21/08 à 10h00
Club des lectrices en Zona Norte
RDV : chez Sylvie Jacquy à San Isidro
Durée : environ 2h
Tarif : gratuit
Inscription : [email protected]
6 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Vendredi
23 / 08 à 11h00
Visite guidée du Palacio de la Legislatura (Palais Législatif)
Nous vous invitons à découvrir cet édifice inauguré en 1931, déclaré Monument historique national en 2011, et qui fut longtemps une des constructions les plus élevées de
Buenos Aires avec ses 95 mètres de haut.
L’architecte argentin Ayerza, qui a étudié en France, a été
chargé de sa construction ; il a notamment choisi un style
français typique pour dessiner la physionomie du palais.
A l’intérieur, nous parcourrons les Salons San Martin, le
Salon Doré (Ayerza s’est inspiré de la Galerie des glaces du
Château de Versailles pour le dessiner), la salle de séance,
la bibliothèque, et la tour du carillon (ce dernier est formé
de 30 cloches en bronze et était le plus grand du monde à
l’époque).
RDV : 1 0h45 devant le Palacio de la Legislatura, Perú 130
(proche de la Plaza de Mayo)
Durée : environ 1h
Tarif : gratuit
Inscription : [email protected]
Lundi
26/08 à 14h30
Club des lectrices en Capital
RDV : chez Valérie Cottin à Belgrano
Durée : environ 2h
Tarif : participation de 40 pesos
Inscription : [email protected]
le prochain café de baa
Un café, un thé, des amis, des nouvelles têtes, des infos, un journal, des visites, de la
bonne humeur… C'est le programme du prochain café rencontre !
Mardi
03 / 09 à 9h30
Pour se retrouver et accueillir les nouveaux arrivants, nous vous attendons nombreux.
RDV : en Zona Norte
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 7
Actu culture & confiture
L'AGENDA CULTUREL DE BAA AOÛT 2013
par Christel de Nays Candau
EXPO
MALBA
« KEMBLE POR KEMBLE » Quinze ans après la mort de l’artiste argentin Kenneth
Kemble (Buenos Aires, 1923-1998), le MALBA inaugure
« Kemble por Kemble », une exposition d’anthologie, avec
près de 30 œuvres produites entre 1953 et 1995.
Y sont présentés des peintures mais aussi des
collages inédits, des pièces historiques qui n’ont
jamais été montrées jusqu’à ce jour… une vidéo
avec un enregistrement sonore datant de l’exposition
« Arte destructivo, experiencia colectiva » réalisée à la
galerie « Lirolay » en 1961.
Av. Figueroa Alcorta 3415 - Palermo
Tous les jours sauf mardi, de 12 h à 20 h
Mercredi jusqu'à 21h
Entrée générale 32 AR$
Étudiants, enseignants et retraités 16 AR$
Tarif réduit le mercredi 16 AR$
et la tendance de la saison prochaine. Une chance sera
donnée à de jeunes créateurs ou étudiants de présenter
leur première collection.
du 06 au 09 août
Pour plus d’informations:
(54 11) 4777 5574 | [email protected]
www.bafweek.com.ar
LA RURAL
« FERIA INTERNACIONAL DE OUTDOORS »
Ce salon international est fait pour tous les amateurs
d’activités de plein air. Des sports d’extérieur comme
le tir, le kayak, la bicyclette, les petites embarcations
nautiques, mais aussi du matériel de camping, de pêche,
des produits artisanaux, des livres, des propositions
de destinations touristiques, des safaris… une série
d’activités pour toute la famille.
du 17 au 25 août
Pour plus d’informations :
www.rsanti.com.ar | La Rural - Palermo.
www.larural.com.ar
www.malba.org.ar
SALONS
LA RURAL
« BAFWEEK PRIMAVERA VERANO »
Saison printemps / été pour la semaine la plus importante
de la mode en Argentine, avec à l’honneur le « denim ». À
travers des défilés, les plus grandes marques et créateurs
de mode argentins présenteront leurs derniers modèles
8 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
OPÉRA
TEATRO COLÓN
« LES NOCES DE FIGARO »
Mozart nous présente la charmante histoire de Susanne
et Figaro, le Comte et la Comtesse, et les folies de
Cherubino dans un lieu magnifique, le théâtre Colón.
Du 17 au 25 août
Teatro Colón | Cerrito 628 – Capital
Entrée à partir de 50 AR$
http://teatrocolon.org.ar
Jeudi 29 et vendredi 30 août à 20h30
Entrée à partir de 200 AR$
BALLETS
TEATRO COLISEO
«LES ÉTOILES DU BALLET DE L’OPÉRA DE PARIS »
Un grand et talentueux spectacle avec la danseuse
étoile Ludmila Pagliero, la première Argentine à
intégrer le ballet de l’opéra de Paris, accompagnée du
danseur Hervé Moreau. Seront présentés des extraits
de grandes œuvres du répertoire français comme "La
Fille Mal Gardée", "Paquita", "Roméo et Juliette", "Le
lac des cygnes", "Cantadagio" et d’autres œuvres de
chorégraphes français.
Jeudi 22 et vendredi 23 août à 21h
Entrée à partir de 200 AR$
Teatro Coliseo |Marcelo T de Alvear 1125
http://www.fundacioncoliseum.com.ar
CINÉMA
Auditorium de l’Alliance Fançaise
Cycle de comédies françaises
« LOUISE-MICHEL »
Un patron délocalise son usine de textiles et
déménage l'intégralité de ses machines en une nuit,
sans prévenir ses ouvrières. Celles-ci décident de
mettre leurs indemnités en commun. Sur proposition
de Louise (Yolande Moreau), elles font appel à un tueur
professionnel pour assassiner le patron indigne. Hélas,
ce tueur à gages (Bouli Lanners) se révèle totalement
incompétent et lâche. Louise, l'ouvrière analphabète,
va devoir assister Michel, le faux tueur, pour qu'il mette
son contrat à exécution.
Mardi 6 août à 19h30
Entrée gratuite.
Les places doivent être retirées 1/2 h avant la séance
TEATRO COLISEO
« 3ÈME GALA DU BALLET DE BUENOS AIRES »
Alliance Française de Buenos Aires
Córdoba 936/946 - Capital
(54 11) 4322 0068
[email protected]
Suite au succès des 1er et 2ème galas, le spectacle
se renouvelle avec un programme unique, qui offre
au public l'opportunité de voir le travail de grands
chorégraphes mondialement reconnus.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 9
Actu culture & confiture
SAN MARTIN EN FRANCE
par Gabriela Fernández Barboza
En 1824, l'armée victorieuse de la Cordillère
des Andes, après avoir réalisé des exploits
militaires comparables à ceux de Napoléon,
a vaincu les forces espagnoles, apportant la
liberté aux trois pays : l'Argentine, le Chili et le
Pérou.
Son fondateur et chef, le Général José de San
Martin, quitte alors son armée, abandonne sa
position de pouvoir au Pérou et, un an et demi
après, entreprend un exil volontaire en Europe,
d'où il a toujours voulu revenir.
La distance, l'absence. Le mythe de l'argentin
exilé. Qu’est-ce qui l’a conduit à vivre si loin de
ses compatriotes? Certains de ses contemporains parlent de sombres motifs et intentions
cachées.
Comment ont été ces 26 ans en Belgique, en
Angleterre, et enfin, en France ?
Statue du Général San Martin à Boulogne-sur-Mer.
Départ de Buenos Aires
Un invité indésirable
Après sa rencontre avec le Général Bolivar à
Guayaquil, San Martin, protecteur du Pérou,
commence son retour : Chili, Mendoza,
et finalement Buenos Aires. Son épouse,
Remedios de Escalada, est morte depuis
quatre mois, sans avoir pu le revoir. À Buenos
Aires, Merceditas sa fille de sept ans l’attend.
Elle a tant besoin de son père, alors que le
pays a décidé qu'il n’a plus besoin de lui…
Après avoir beaucoup souffert de séparations, ils passent enfin leur premier Noël
ensemble. Puis, en janvier 1824, ils partent
ensemble en Europe pour que Merceditas ait
la meilleure éducation. San Martin pense à un
court voyage, afin de lui trouver une bonne
école et revenir. Mais son départ de l'Argentine sera définitif. Il ne reviendra plus au cours
des 26 années suivantes. Sans s'en douter, il
vient de commencer un interminable exil…
Avril 1824. San Martin débarque au port français du Havre. Mais en France, le règne des
Bourbons n'accepte pas les rebelles. Après
la surveillance de la police et la confiscation de ses papiers, San Martin se déplace
en Angleterre : il installe Merceditas dans un
couvent de sœurs.
10 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Sa vie en Belgique
Ses difficultés économiques commencent : il
habite dans la banlieue de Bruxelles, avec son
frère Justo et sa fille Merceditas. Il dispose d'un
petit jardin et d’un atelier de menuiserie. Tous
les jours, il fait une longue marche à pied pour
déjeuner dans un café. Il écrit des Principes
d’éducation pour sa fille, « Máximas ». Il
marche, lit, se souvient de sa vie… et de sa
terre lointaine.
Retour au río de la plata
Novembre 1828, rongé par la nostalgie, il
voyage en Angleterre et de là, il embarque
vers Buenos Aires sous un faux nom… Mais en
arrivant, tout le monde sait déjà qui est "José
Matorras". Des lettres anonymes, des calomnies, de l'ingratitude… et la guerre civile imminente. Il ne descend même pas du bateau.
Ce sera son adieu pour toujours.
Retour en Belgique…
et aux difficultés économiques.
Les maladies du Général s’imposent ; comme il le dit : " Dans
une vieille maison, il n’y a
que des fuites d’eau." La
menace du choléra
passe, mais il reste
les rhumatismes. Il
fait des cures et il
voyage.
Révolution à
Bruxelles,
choléra à Paris
À Bruxelles, une
révolution éclate :
on lui propose
d’en prendre le
commandement.
Il préfère aller en
France. À l'automne
1830, c’est la chute des
Bourbons. San Martin
peut enfin s'installer à Paris.
Pourtant le choléra l’attend.
Mais là, il rencontre des amis
providentiels…
De nouveaux amis
et chef de la délégation argentine à Paris.
Le Général rencontre également Aguado,
Marquis du Marais, un ami d'enfance devenu
un riche banquier, « qui m'a évité de mourir
dans un hôpital » dira San Martin. Celui-ci
l’aide à se rapprocher du monde des Arts.
Sa fille Merceditas épouse Mariano Balcarce
et ils partent à Buenos Aires où ils auront leur
première fille. Puis ils rentrent à Paris. Ils rapportent une importante somme d’argent due
à San Martin, ce qui lui permet d’acheter,
d’abord la maison de Grand-Bourg
à Evry ( 1834), puis la maison du
35 rue Saint George à Paris
( 1835). En 1836 naît sa 2ème
petite fille à Grand Bourg.
La vie de retraité que le
combattant a toujours
souhaitée commence
enfin. Il décrit lui même
son quotidien : « j'occupe mes matinées
dans un petit jardin
et dans mon atelier de menuiserie ».
Il fait aussi le petit
déjeuner,
prépare
le tabac, prend soin
de ses armes, de son
cheval et de son chien
préféré, cultive ses dahlias et ses roses. Il mange
l’«asado», boit du mate, et
lit énormément. Cependant,
les petites-filles, dérangent un
peu le Général quand même !
Daguerréotype ( 1848)
seul portrait de San Martin
De la pénible situation familiale de San
Martin, émergera l’un des plus beaux événements de sa vie de proscrit : la rencontre avec
son futur gendre, Mariano Balcarce, fils de
son camarade dans les guerres d'indépendance. Le jeune homme arrive de Londres,
où il travaille à l'ambassade d'Argentine. Il
vient rendre visite à San Martin et apprend le
dénuement dans lequel il vit. Il devient alors
le protecteur de la famille. Avec le temps,
Balcarce deviendra Ministre Plénipotentiaire
La France fait le blocus du port de Buenos
Aires
San Martin défend la jeune Argentine lors de
forums européens. Il est parfaitement au courant des événements de sa terre natale.
Une rencontre avec le roi
Le roi de France le reçoit et lui rend hommage. Il assiste aux funérailles de Napoléon,
et pense en lui-même : « Gloire au vaincu
à Waterloo et oubli au vainqueur de la
Cordillère des Andes ».
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 11
Dernier voyage
Avec la révolution de 1848, la violence éclate
et il y a des combats dans les rues de Paris.
San Martin décide de protéger sa famille en
Angleterre, mais au milieu du voyage il s'arrête à Boulogne-sur-Mer.
C’est un septuagénaire
malade et solitaire, au
milieu d'une plage « à la
mode » envahie de touristes. Il loue une maison
dans une rue que Victor
Hugo adorait. Les confessions qu’il fait à son dernier ami, Alphonse Gérard,
propriétaire de la maison
Nécrologie, 1850
par Alphonse Gérard que San Martin occupe,
vont permettre à ce dernier de lui consacrer
une merveilleuse nécrologie publiée dans le
journal « L’impartial » de Boulogne-sur-Mer.
17 août 1850, son dernier jour. Il dit à sa fille :
« Mercedes, c’est l’orage qui mène au port
(c’est la fatigue de la mort)… Mariano, dans
ma chambre ». Son inhumation provisoire a
lieu dans la cathédrale de Notre Dame de
Boulogne-sur-Mer. En 1861, sa dépouille est
transférée au cimetière de Brunoy, et en 1880
à la cathédrale de Buenos Aires.
Retour à Boulogne sur mer
En 1909, Bartolomé Mitre, Président de la
République Argentine, initie la mise en valeur
de San Martin. Le monument du héros à
Boulogne-sur-Mer est accompagné de
défilés fastueux sur la grand rue en l’honneur
du vieux Général. Lors de la seconde guerre
mondiale, la statue souffre de gros dégâts
mais a depuis été restaurée.
L’image de San Martin lié à la France serait
incomplète si l’on n’évoquait pas le peintre
Antonio Alice ( l’un des fondateurs de l'Institut
National Sanmartiniano). L’artiste l’a représenté vieux, enveloppé dans son manteau
sur les côtes rocheuses de Boulogne-sur-Mer,
les yeux presque aveugles et perdus dans
l'Atlantique, comme voulant retrouver la côte
américaine à l'autre extrémité. Une image qui
proclame la fraternité de l’Argentine et de la
France à travers les gloires sanmartiniennes.
San Martin - Tableau d’Antonio Alice.
Ne ratez pas cette vidéo très intéressante!
http://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/les-musees/la-casa-san-martin
12 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
« L’amant de Patagonie » d’Isabelle Autissier
Par Nancy Pacôme-Louveau
Ne surtout pas se laisser influencer par le titre qui pourrait laisser
penser qu’il s’agit d’une énième histoire d’Amour en peu mièvre.
Roméo et Juliette des terres australes, « Emily et Anaki ».
1880, fin du 19ème siècle.
Ushuaia, Patagonie.
Emily, jeune orpheline écossaise, a 16 ans, de longs cheveux
bouclés et les yeux verts.
Emily, qui rêve d’une « autre vie », choisit de partir en Patagonie
en tant que « gouvernante » des enfants du Révérend.
Nous sommes en pleine période d’évangélisation du nouveau
monde.
Soudain tout est étrange…
Elle qui ne sait rien de la vie découvre à la fois la beauté sauvage
du détroit de Beagle, l’alliance des gris, bleus, verts et blancs, les
saisons de froid intense et de soleil lumineux, les vents fous qui
soufflent des mois entiers à rendre « fou » le printemps qui en
un jour éclate partout…, « la caresse du vent sur la mousse… »,
toute l’âpre splendeur des peuples de l’eau et des peuples de la
forêt, les baleines et les orques, au bout du Monde.
La si jolie jeune fille, encore innocente, découvre aussi le corps
d’Anaki, autochtone Yamara, dont elle tombe amoureuse. Emily
témoigne d’une réelle curiosité au point d’essayer de vivre
comme eux, elle apprend même leur langue. Mais sa vie trop
sage, bascule. Réprouvée, en marge des codes et des lois de la
civilisation blanche, Emily fugue, rejoint Anaki et croit vivre une
passion de femme libre. Jusqu’au drame…
L’immigration, le mélange des cultures, la difficulté de l’intégration, les interdits, la compréhension et la perception
de l’autre, l’enthousiasme,…
Voici les thèmes abordés dans ce livre magnifique qui nous immerge dans la culture des indiens du sud de l’Argentine.
Mais peut-on faire table rase de ses origines ? Doit-on s’oublier pour renaître dans la peau d’une autre ? Sur fond
d’anthropologie naissante, de colonisation des terres patagonnes par les blancs, d’affrontements sanglants entre les
tribus Yamara et Alakaluffs, de croyances scandées, le roman d’Isabelle Autissier puise à la fois aux sources du réel et
de la fiction : qui connaît mieux que la navigatrice les mers du Grand Sud et leurs histoires ?
Isabelle Autissier, navigatrice française, est connue pour être la première femme à avoir réalisé
le tour du monde en solitaire. Elle a construit son premier bateau « Paroles » en 1987 pour une
traversée de l’Atlantique. En 1999, lors de sa dernière course en solitaire, elle rencontre de trop
nombreux dangers, ils lui feront abandonner la compétition.
À lire aussi un livre merveilleux publié en 2009 : « Seule la mer s’en souviendra ».
Son expérience de navigatrice en solitaire raconte avec fascination l’affrontement entre un
homme et l’Océan… entre la raison et la folie.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 13
Actu culture & confiture
Petit éclairage sur le nom des rues
par Lætitia DREVON
JUAN CRISÓSTOMO LAFINUR
Juan Crisóstomo Lafinur est né en 1797 à La
Carolina dans la province de San Luis.
Son père d’origine espagnole et sa mère
argentine s’étaient établis dans cette localité pour se consacrer à l’exploitation minière.
Des années plus tard, suite aux invasions
anglaises en Argentine, la famille s’installe à
Córdoba. Lafinur va au collège puis à l’Université, où il devient bachelier puis titulaire
d’une maîtrise. Il obtient également le titre
de professeur des Arts en philosophie. Seuls
ses cours de théologie restent en suspens.
En effet, il est expulsé de l’Université en 1814
pour son mauvais caractère et pour son
opposition à la politique de la Logia Lautaro
(organisation latino-américaine qui avait
pour but, sur la base des principes du libéralisme, d’établir un système de gouvernement républicain et unitaire).
Il déménage ensuite à Tucumán, où il intègre
l’armée ( Ejército del Norte). Là il étudie
pour être officier d’artillerie à l’Académie
de mathématiques fondée par le Général
Belgrano. Il y reste jusqu’en 1818, année où il
demande finalement à se retirer.
Une fois qu’il abandonne sa carrière militaire, il vient à Buenos Aires. Sur l’initiative
de Pueyrredón, la chaire de philosophie du
collège de la Unión del Sur est confiée à ce
jeune laïque manquant de tout diplôme
universitaire. Pour la première fois, ce cours
n’est pas effectué en latin, n’a pas d’orientation religieuse et le professeur Lafinur n’a
pas revêtu l’habituelle toge universitaire.
En 1820 il s’installe à Mendoza où il dispense des cours de philosophie, de français,
d’économie, de littérature et de musique au
Collège de la Trinité. Il dirige également le
journal officiel. Mais ses luttes pour la réforme
de l’enseignement et son alliance avec le
Parti unitaire le conduisent à un affrontement avec la municipalité de Mendoza qui
le destitue de ses fonctions en 1822.
Il part alors à Santiago du Chili, où il étudie
le Droit Civil à l’Université, puis il ouvre un
cabinet d’avocat. Il écrit également dans
plusieurs journaux et publie quelques poésies
à caractère historique.
Il meurt à Santiago du Chili en août 1824, suite
à ses blessures lors d’une chute de cheval ; il
avait seulement 26 ans.
Juan Maria Gutiérrez l’appelait le « poète
romantique de notre époque classique »,
car outre ses poèmes civils et patriotiques,
Lafinur écrivait aussi des poèmes d’amour.
Le mérite de Lafinur réside dans son œuvre
en tant que professeur, sa faculté à susciter
des questionnements philosophiques, et sa
qualité de meneur de groupes de jeunes
rebelles.
Lafinur avait, évidemment, un tempérament
révolutionnaire.
Cette rubrique a pour but d'éclairer certains ou de faire découvrir à d'autres, qui sont tous ces personnages qui ont
donné leur nom aux rues de Buenos Aires et aux communes d'Argentine, à travers de courtes biographies.
14 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Pour vous régaler…
courez à la Chocolaterie
" El Viejo Oso " la plus proche de chez vous !
LA LUCILA (fábrica)
Debenedetti 602 local 10 - Estación La Lucila
lunes a viernes de 9.30 - 19.00 ∞ sábados 10.00 - 19.00 ( horario corrido)
SAN ISIDRO
Juan S. Fernández 1291
lunes a sábados 10.00 - 14.00 y 16.00 - 20.00
BELGRANO
La Pampa 2120
lunes a viernes 10.00 - 19.30 ∞ sábados 10.00 - 14.00
RECOLETA
Montevideo 1594
lunes a viernes 10.30 - 14.30 y 15.00 - 20.00 ∞ sábados 10.30 - 13.30
PALERMO
Scalabrini Ortiz 2720
lunes a viernes 10.00 - 14.00 y 15.00 - 20.00 ∞ sábados 10.00 - 15.00
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 15
Actu rencontre
TEATROTIMBRE4 & Claudio Tolcachir
Par Isabelle Amalric-Ghozland
Loin de l’avenue Corrientes, ce petit théâtre situé dans une maison dite chorizo
(pièces en enfilade et organisées autour d’un ou plusieurs patios) disposant de
deux entrées (“Boedo” et “Mexico”), et abritant plusieurs salles de spectacle, est le
“bébé” de Claudio Tolcachir. Ce dernier, acteur, auteur et metteur en scène, en est le
fondateur-directeur depuis 1999. Il y habite même ! La porte verte au fond du dernier
couloir paraît-il.
Né en 1975, Claudio Tolcachir débute sa
carrière artistique en tant qu’acteur et
reçoit en 1994 le prix Clarín de la révélation
comme meilleur comédien dans “Lisístrata”
d'Aristophane, mis en scène par Eduardo
Riva et Rita Armani.
Il travaille ensuite avec de nombreux
metteurs en scène et en 2005, il écrit et met en scène son premier texte. « La Omisión de
la familia Coleman » ( Le cas de la famille Coleman ) rencontre immédiatement un grand
succès auprès du public et remporte de très nombreux prix. Ce spectacle ne cesse depuis
de tourner en Argentine et à l’étranger.
En 2008, il crée sa deuxième pièce, « Tercer Cuerpo » (L’histoire d’une tentative absurde ),
coproduite par le festival Santiago de Mil ( Chili ). Elle a tourné depuis dans de nombreux
pays.
En 2010, sa troisième pièce, « El Viento en un violin », est créée en France à la Maison des Arts
de Créteil. Elle a été présentée à nouveau en France pendant la saison 2011/2012.
« Emilia » est sa dernière création, elle voit le jour en avril 2013.
L’univers de Tolcachir est particulier en ce sens que les émotions sont exacerbées, les
situations non conventionnelles, et les personnages à fleur de peau.
Les acteurs sont incroyablement présents, touchants, et si parfois leurs cris peuvent
surprendre voire agacer, on ne ressort pas indemne de ses pièces.
Tolcachir a l’art de suggérer certains malaises, il laisse les portes entrouvertes et c’est vous
qui tissez la fin de l’histoire.
Histoire empreinte de désir d’amour, mais aussi de solitude, de dénuement, de cruauté,
d’humour, de folie douce… histoire humaine au final…
http://timbre4.com
Te a t ro Ti m b re 4 - B o e d o 6 4 0 / M é x i c o 3 5 5 4 - Te l : 4 9 3 2 - 4 3 9 5
16 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
« LA OMISIÓN DE LA FAMILIA COLEMAN »
Le quotidien turbulent de cette famille très particulière se déroule dans un
huis clos dont les règles nous questionnent.
Au fil du temps, les membres de cette famille ont établi des relations
tendres, violentes, puériles, très fortes. Leur ordinaire des plus démunis, fait
de nécessité et petits arrangements, s’écoule entre solidarité et rejet où
la violence apparaît comme unique moyen de communication possible.
Cet équilibre familial fragile s’effondre quand la grand-mère, le noyau de
la famille, le pilier de la maison, tombe malade. Sa disparition va forcer
chacun des Coleman à prendre tant bien que mal son destin en main,
quitte à abandonner tous les autres.
« TERCER CUERPO »
�
Le bureau d’une administration oubliée, la maison d’un couple, un bar et
un cabinet médical. Différents lieux se succèdent dans un seul et même
espace où les vies de cinq personnages se croisent. Cinq personnages unis
par la solitude, l’incompréhension et la nécessité d’aimer. Cinq vies, cinq
désirs d’aimer, cinq personnes. Pendant ce temps on vit, on travaille, on
tente. Peur de ne pas être, peur qu’on sache qui je suis. Peur et incapacité.
L’histoire d’aimer et de ne pas savoir quoi faire. L’histoire d’une tentative
absurde. Et monter les escaliers. Et vouloir vivre malgré tout.
Sandra, Moni et Hector sont collègues de bureau. Sandra veut avoir un
enfant mais son mari l’a abandonnée, bien qu’elle s’entête à le cacher ;
Moni n’a plus de maison et vit dans le bureau à l’insu de ses collègues ; Hector, suite au décès
de sa mère, commence tardivement à découvrir sa sexualité. Ces histoires s’entremêlent
mystérieusement à celle de Manuel et Sofia, un jeune couple dont l’irruption dans ce bureau
altérera définitivement les liens apparemment stables. Au fil de la pièce, ces histoires de
solitude et d’amour se mêlent et se démêlent entre cruauté et humour.
« EL VIENTO EN UN VIOLIN »
�
Les personnages forment un improbable collectif, un rassemblement
d’individus que tout sépare – leur origine sociale, leurs désirs, leur
personnalité, les raisons de leur présence. Réunis par le hasard ou les
accidents de la vie, cette situation commune leur sert de refuge, tout
en les retranchant du monde qui les a rejeté. Entre les membres de cet
ensemble composite – collections de solitudes en proie au désespoir, à
l’impuissance, au renoncement – des liens vont s’inventer petit à petit.
Alors qu’il n’y a entre eux aucun lien familial, c’est une étrange famille qui
va naître de cette confusion : une famille non-conventionnelle, rejetant
les règles admises par la société, démontant ses schémas traditionnels ;
une famille fondée sur des malentendus sans fin, des erreurs conscientes
et inconscientes – et de l’amour.
« EMILIA »
�
Emilia était la nounou de Walter. Elle l’a gardé, élevé et aimé. Ils se
retrouvent des années après. Walter est marié et a un fils. Le passé ressurgit,
chacun a ses souvenirs, ils ne coïncident pas forcément. Dénuement,
solidarité, fragilité affective sont au cœur de cette nouvelle pièce.
Tolcachir lorsqu’il évoque cette œuvre parle de manos que cuidan y
asfixian. Tout est dit…
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 17
Actu culture & confiture
LA MESA DEL MES
par Sandrine VERRALEWECK
Voilà, je me présente : Sandrine, petite nouvelle sur ce continent, fraîchement déracinée et membre d’une famille d’ogres ayant
chacun ses desideratas bien spécifiques.
Alors oui, j’avoue qu’il nous arrive, peut-être
plus que de raison, de nous arrêter ici ou ailleurs pour nous sustenter (oh que c’est joli !)
ou simplement nous faire plaisir en couple ou
en famille (il n’y a pas que les besoins dans
la vie).
Certains m’ont donc suggéré de vous faire
partager ma modeste expérience. C’est
une première pour moi et j’espère que ces
quelques lignes pourront vous mettre l’eau à
la bouche.
Alors je me lance ! L’endroit que j’aimerais
vous faire découvrir ce mois-ci est un lieu
exotique, plein de charme, qui a su me
transporter durant toute la soirée : il répond
au doux nom de GREEN BAMBOO et est situé
en plein cœur de Palermo Hollywood. A
peine a-t-on franchi la porte que le ton est
donné : l’accueil est chaleureux et discret, le
décor kitsch et pittoresque. Pour nous installer,
nous avons le choix entre la partie « vitrine », le
coin typique avec tables basses et coussins,
la salle plus « cocoon » ou enfin le « petit salon
tout au fond » pour les tables dédiées aux
18 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
amoureux transis. Le personnel est efficace,
souriant et se fond dans le cadre même s’il
n’est pas asiatique.
Confortablement installés version cocoon,
nous démarrons par… une petite surprise
qui m’a fait penser aux trouvailles d’une
amie : je vous laisse découvrir par vousmême (indice : petit cube deviendra grand,
moelleux et purifiant). Nous enchainons par
un cocktail, non sans avoir longuement hésité
tant la carte est attrayante et variée. Le Green
Bamboo, cocktail-maison, est savoureux et
rafraîchissant (gin, citron vert, gingembre et
menthe) ; le Lolita de mon compagnon fait
lui aussi bonne impression (Absolut mangue,
mangue, gingembre, miel et zestes de citron
vert).
Petit plus : le tout est accompagné d’une dégustation bien sympathique.
Nous poursuivons par des langoustines frites
aux graines de sésame et sauce Hoisin ainsi
qu’une soupe de poisson, langoustines et
shiitakes, parfumée à l’aneth et à la citronnelle et relevée au poivre noir. Un vrai délice !
Quelques verres de vin plus tard (Saint Félicien
Chardonnay Roble 2012 – Zapata), nous attaquons le plat : du poisson mariné au curry
piquant et lait de coco, épices et herbes
fraiches, accompagné de tomates cerises,
mangue fraiche, citron vert, coriandre et bien
sûr riz. C’est encore un régal… Nous ne voyons
pas le temps passer et d’un coup nous réali-
sons que toutes les tables sont occupées, les
gens mangent même au bar et, oh ! bonheur,
personne ne nous presse. Nous en profitons
donc pour découvrir ce qui se cache sous
l’appellation mouleaux de chocolate con
sorbete de guayaba parce que la version
asiatique (Trai Oi) ne nous est pas d’un grand
secours. Et c’est un délicieux moelleux coulant à souhait que nous dégustons accompagné d’un sorbet de goyave (une première !)
tout aussi épatant. Le seul petit bémol restera
le cachet sur l’addition pour bien rappeler
que le pourboire n’est pas inclus. Rien à faire,
mais je ne me fais pas à cette pratique locale
somme toute peu répandue. Bien entendu
que nous laisserons un pourboire, surtout
quand nous avons passé un bon moment,
pas besoin de tamponner l’addition avec
un cachet artisanal pour le rappeler. Malgré
cela, c’est sûr, nous y retournerons !
GREEN BAMBOO
Costa Rica 5802
(angle Angel Justiniano Carranza)
Palermo Hollywood
4775 7050
www.green-bamboo.com.ar
Prix : moyen à élevé - Réservation conseillée.
Ouvert tous les jours à partir de 20h30 jusqu’à minuit (vendredi & samedi 1h)
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 19
Zoom carnet de voyage
TORTUES MARINES
Textes et photos, François Lamarque
De l’océan Indien à l’océan Atlantique, sous différentes latitudes, on trouve différentes espèces de
tortues marines.
Certaines se rencontrent également en Amérique et
sur les côtes argentines.
Voici quelques scènes de vie pour deux de ces
espèces : la tortue verte (Chelonia mydas) et la
tortue à écaille ou « tortue imbriquée » (Eretmochelys
imbricata) avec quelques scènes plus rares, dont ces
parades et accouplements… Instants de vie
Quand on en a la possibilité, leur observation
de jour comme de nuit permet de vivre des
instants inoubliables. Sous l’eau [quand elles
nagent et s’alimentent], en surface [quand
elles viennent pondre parfois
au péril de leur vie] ou
même entre
deux
eaux
[quand vient
l’heure de la
reproduction].
Les
tortues
marines
peuvent
nager
relativement vite, jusqu’à 35 km/h. Elles
remontent régulièrement en surface pour
respirer.
20 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
La
tortue
verte,
omnivore,
est
essentiellement herbivore : elle se nourrit
d’algues ou d’herbes marines.
La tortue à écailles ou « tortue
imbriquée », également omnivore, peut
se nourrir d’algues, de crabes,
d’étoiles de mer, d’éponges,
de méduses ou de corail…
Après plusieurs
années
de
maturation,
les tortues peuvent se reproduire. Les
accouplements ont lieu en mer à proximité
des sites de nidification ou lors des migrations
(entre les sites d’alimentation et les sites de
ponte) un ou deux mois avant le début de
la ponte.
À quelques pas d’une plage, une
concertation à trois semble se dérouler. Un
des deux prétendants sera toutefois écarté.
La parade nuptiale peut commencer, elle
précède l’accouplement.
Lors de l’accouplement, les morsures et
griffures sont fréquentes. Le mâle s’accroche
par ses deux griffes antérieures à la carapace
de la femelle. L’accouplement peut se
dérouler sous l’eau.
Les
femelles
peuvent
conserver
les
spermatozoïdes des mâles durant plusieurs
mois dans un repli de leur oviducte, pour des
pontes successives (sans mâle).
C’est en général à la faveur de la nuit, au crépuscule et le plus souvent à marée montante,
que les femelles sortent pour pondre sur la
plage qui les a vues naître. Elles creusent dans
le sable avec leurs nageoires, une cavité corporelle et un trou de ponte pour y déposer 100
à 200 œufs selon les espèces, avant de les recouvrir et de retourner à la mer. Certains des
œufs ne sont pas fertilisés, les autres incubent
pendant environ deux mois. Le sexe de l’embryon dépendra de la température du nid
à une certaine période de l’incubation. À
cause du réchauffement climatique, il a été
constaté depuis quelques années, une diminution de la proportion de mâles.
Parfois, les femelles profitent de la marée
montante mais à une
heure trop tardive. Elles
devront redoubler d’effort
pour creuser, pondre, puis
s’en retourner à la mer
avant le soleil, la chaleur.
Certaines
meurent
d’épuisement.
Les
chiens errants et les
braconniers sont les
premières causes de
mutilation et de mort
des adultes. Mais les
embarcations motorisées et leurs hélices, la
pollution, la « sur fréquentation » du littoral font
également des ravages.
Toutes les jeunes tortues (juvéniles) éclosent
en même temps et se dirigent instinctivement
vers la mer.
Entre autres prédateurs, les oiseaux et les
crabes les attendent.
Une partie atteindra l’eau…
et là commence une autre aventure…
[photographies réalisées dans l’Océan Indien]
Nota : Les images de ces reportages ont fait l’objet de parutions, notamment dans deux livres : « Mayotte en
partage » et « Symphonie sous-marine du lagon de Mayotte » Editions Couleurs Métisses ©
BuenaOnda ‫ ׀‬Juilet Août 2013 21
Promenades argentines
Promenades bonaerenses-porteñas-argentines
Par Christian Mounir
Débutée dans le numéro précédent de Buena Onda, nous poursuivons ici notre quête de
quelques caractéristiques – à défaut de définition claire et distincte selon notre Descartes – de
ce personnage pittoresque et un peu ésotérique que l’on nomme « porteño ».
PORTEÑO, VOUS AVEZ DIT PORTEÑO ?
Nous avons vu que de manière très générale,
porteño désigne tout simplement l’habitant
d’une ville portuaire. Encore qu’il ne s’agisse
que de certaines villes portuaires. Ainsi au
Chili sont dit porteños les seuls habitants
du port de Valparaiso, en Bolivie ceux de
Puerto Suárez, au Venezuela ceux de Puerto
Cabello, de Puerto Colombia en Colombie,
de Puntarenas au Costa Rica, au Mexique
ceux des ports de Mazatlán, Veracruz et
Acapulco, et enfin les habitants d’El Puerto
de Santa María de Cádiz en Espagne. De
ce point de vue, il ne s’agit donc pas d’une
dénomination tout à fait exclusive dans le
monde des habitants de la ville-port de
Buenos Aires. Néanmoins de toutes les villes
portuaires d’Argentine, seuls les habitants de
Buenos Aires sont ainsi qualifiés de porteños.
Il ne semble pas y avoir de « sens spécifique »
ni de motivation communs à toutes ces
désinences.
Pour ce qui est de Buenos Aires, l’explication
serait qu’elle a été le premier port fondé
par l’Espagne dans cette région du monde
et très probablement aussi en raison de son
nom originel compliqué de Ciudad de la
Santísima Trinidad y Puerto de Santa María
del Buen Ayre. Il était ainsi plus simple de se
référer à ses habitants en tant que porteños.
Et puis, au cours du temps, cette appellation
s’est revêtue des traits sociaux et culturels
que l’histoire a conféré au développement
de la cité-port, pour finir par signifier bien
plus que seulement ses habitants, mais ceux
qui sont vraiment porteños parce qu’ils en
22 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
ont les coutumes, les mœurs, les manières
d’être et les modalités de langage. En ce
sens, il s’agit vraiment d’une appartenance
ethnoculturelle. N’est donc pas porteño
qui veut ; on ne peut guère l’être en tant
qu’immigré de première génération, sauf
peut-être à être arrivé à Buenos Aires dans
sa première enfance. Sinon, et en dépit des
meilleurs efforts, il y manquera toujours un
petit quelque chose de la « couleur locale »
qui ne s’acquière qu’en grandissant ici.
C’est un immigré essentiellement d’origine
européenne ou méditerranéenne – à très
peu d’exceptions près. Ce n’est pas le
fruit du hasard, mais celui d’une politique
populationnelle concertée des présidences
et des gouvernements argentins issus des
élites d’ascendance européennes, après
la victoire définitive de Buenos Aires lors de
la bataille de Pavon1 dans la longue guerre
civile qui a suivi la révolution de mai 1810.
Cette politique populationnelle visait ni
plus ni moins qu’à faire de l’Argentine un
pays développé et moderne comparable
aux grands pays d’Europe et d’Amérique
du Nord, selon l’objectif commun de ses
trois « présidents historiques 2 ». Celle-ci
LA référence culturelle. Nous reviendrons de
manière détaillée avec un article particulier
dans un prochain numéro illustrant cette
profonde influence de la France à Buenos
Aires dans de multiples domaines (sociaux,
politiques
et
culturels,
urbanistiques,
architecturaux, artistiques, etc.)
est exposée en détail dans le petit essai
programmatique Facundo ou civilisation
et barbarie que le second d’entre eux,
Domingo Sarmiento, alors journaliste,
publia en 1845 : « l’élément principal
d’ordre et de moralisation que compte
aujourd’hui la République argentine, c’est
l’immigration européenne (…) S’il existait
un gouvernement capable de diriger son
mouvement, elle suffirait à elle seule à guérir
en moins de dix ans toutes les blessures
infligées à la patrie par les bandits qui l’ont
dominée jusqu’ici, de Facundo à Rosas 3».
Nous reparlerons dans la suite de nos
articles de la politique migratoire raciale des
gouvernements argentins jusqu’aux années
d’après la dernière dictature militaire qui fait
l’objet depuis quelques années d’études
critiques approfondies.
Ensuite, de manière très générale et en
première approximation, être porteño c’est
comme être parisien en France, c'est-àdire de n’être d’abord pas « provincial »
- ce qui contribue à alimenter une discrète
condescendance qui le fait taxer, avec une
teinte péjorative, de parisien d’Amérique
latine par les Argentins « de l’intérieur »,
et en général par l’ensemble des LatinoAméricains. Pour autant, le qualificatif n’est
pas usurpé. Depuis le milieu du XIXème siècle,
Buenos Aires regarde vers Paris d’abord, et
plus généralement la France qui constitue
Pour l’heure, et puisqu’un article du numéro
de juin était consacré à la femme de Lettres
« porteña » Victoria Ocampo, voici une petite
vignette qui illustre bien cet engouement : à
l'annonce de la Libération de Paris en août
1944, une multitude débordante envahit la
Plaza Francia, entonnant La Marseillaise.
Accompagnée par son ami l’essayiste
Roger Caillois 4, réfugié à Buenos Aires depuis
le début de la guerre, Victoria Ocampo
rapporte : « Pour nous tous qui aimons la
France comme une patrie spirituelle et qui
ne sommes pas unis à elle par le seul hasard
de la naissance mais par une libre élection,
ce jour demeurera à jamais inoubliable. »
À suivre…
17 septembre 1861
Bartolomé Mitre, Domingo Faustino Sarmiento et Nicolás Avellaneda, entre 1862 et 1880 sont considérés comme les fondateurs de l’État
Argentin et posèrent les bases de ses institutions. Cf. es.wikipedia.org/wiki/Presidencias_históricas.
3
Sarmiento, D.F., Facundo, civilizacion y barbarie, Centro editor de Cultura, Buenos Aires 2012, p. 267. Les personnages évoqués sont le chef
de guerre Juan Facundo Quiroga et Juan Manuel José Domingo Ortiz de Rozas y López de Osornio, militaire, dictateur-gouverneur de la
province de Buenos Aires. Tous deux criollos, que Sarmiento catégorise ensemble avec les allogènes et les gauchos parmi les barbares.
4
Ce même Roger Caillois qui le premier traduira et fera connaître en France l’œuvre de Jose Luis Borges.
1
2
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 23
Actu culture & confiture
C’EST QUOI LE “VESRE”?
Par Gabriela Fernández Barboza
Le vesre (revés/verlan) est le mécanisme qui consiste à former un mot en faisant la
permutation ou métathèse des syllabes pour donner une autre version du même mot.
C'est un jargon utilisé dans une grande partie des territoires argentins et uruguayens, après
avoir été popularisé par le tango au début du XXe siècle.
Yotivenco = Conventillo
Gotan = Tango
Dans le Río de la Plata, on a commencé à parler le vesre dans le dernier quart du XIXe siècle et
il a été utilisé par les dramaturges et poètes populaires, entre 1910 et 1940.
Bien que pour certains auteurs le vesre ne fasse pas partie du lunfardo, la vérité est que
généralement beaucoup de termes du lunfardo correspondent au vesre. Comme le vesre
peut être assez facilement "décodé" par un auditeur régulier, sa fonction linguistique actuelle
est celle d’une expression familière qui implique un grand degré de confiance.
Tenter de créer un nouveau mot (néologisme) en vesre est presque toujours facile à réaliser
mais n'est généralement pas une réussite, car cela nécessite non seulement la compréhension
immédiate de l'auditeur mais aussi la diffusion et l’acceptation dans un cercle plus étendu.
Habituellement la diffusion et l'acceptation se font ensuite grâce à la sonorité du néologisme
en vesre, à la facilité à retenir le nouveau mot (selon la prononciation) et même, à l’effet humoristique que le néologisme provoque.
Quelques exemples très répandus… Élargissez votre vocabulaire et amusez vous bien !
abajo (en bas)  ajoba “Dónde estás? Ajoba!”
amigo (ami)  gomía “Son unos gomías míos… te los presento”
baño (cabinet)  ñoba
barrio (quartier)  rioba “Soy del rioba”
batidor  ortiba (originalement dortiba ; batidor : celui qui parle avec les flics)
bigote (moustache)  tegobi
boludo (con)  dolobu “Qué flor de dolobu!” (Quel grand con !)
bombacha (culotte)  chabomba
bruja (sorcière)  jabru (affectueux, en parlant de la femme d’un ami)
borracho (ivre)  choborra
café  feca
cagador (personne déloyale)  garca « Es un garca »
24 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
cagazo (la trouille)  sogaca “Qué sogaca, por Dios !”
cajón (coloquial pour cercueil)  jonca
calor (chaleur)  lorca “Qué lorca!”
calle (rue)  yeca “Esa nami tiene yeca” ("femme qui connait la vie de la rue")
calzoncillo (slip)  solsiyonca
camión  mionca
canchero  cheronca (canchero = habile; ironiquement : frimeur)
conventillo  yotivenco
corpiño (soutien-gorge)  ñocorpi
departamento (appartement)  derpa
doctor (docteur)  tordo (referido a médicos o abogados)
fondo  dofón (tout au fond de la maison, au fond du bus) “al dofón”
frío (froid)  ofri
galán  langa (ironique) “Qué langa!”
ganso  sogán (quel imbécile!)
gato  toga “Es un togaaa…” ( on dit "gato" à la femme très attractive qui cherche à être
entretenue par un homme d’argent)
gordo (gros)  dogor
hambre (faim)  breám
hotel (hôtel pour avoir des relations sexuelles)  telo
jabón (du lunfardo : grande trouille)  bonja “Qué bonja se pegó!”
libro (livre)  broli “Agarrá los brolis querés !” ("Prends les livres STP !")
macho (mâle)  choma “
Y… tiene un choma que la mantiene…”
("Elle a un homme qui l’entretient…")
maestro (maître)  troesma “Qué troesma!”
mango (du lunfardo: argent)  gomán “No tengo un gomán partido al medio!”
marido (mari)  dorima
mina (meuf)  nami
mucama (bonne)  camuca o kamuka
muchacho/s (gars)  chochamu
muerto  tomuer “Estoy tomuer” ("Je suis fatigué")
mujer (femme)  jermu (spécialement quand on parle de sa propre femme)
pagar (payer)  garpar
país (pays)  ispa “Éste es un ispa generoso…”
papel (papier)  pelpa “Trajiste los pelpa?” ("Tu as apporté les formulaires ?")
panza (ventre/bidon)  sapán
pantalones  lompa (vesre apocope de pantalon) “Esperá que me pongo los lompa!”
parado (debout)  dorapa “Estuve de dorapa todo el tiempo!”
patrón (patron)  trompa
payaso (clown)  yosapa
pedo  dope (passer son temps inutilement) "Estar al dope"
pibe (gosse)  bepi
pieza (chambre)  sapie
puerta (porte)  tapuer
quilombo  bolonqui (du lunfardo : prostibule = problème)
sandwich  chegusán (vesre de la "castellanización" coloquiale : “sánguche”)
tango  gotán
vieja (vieille)  javie (de façon affectueuse pour parler de la mère)
viejo (vieux)  jovie ( de façon affectueuse pour parler du père),
par extension, en parlant de quelque chose de très vieux ou périmé : jovato
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 25
Actu rencontre
L' ŒIL DU PHOTOGRAPHE
texte et photos François Lamarque
Net et flou…
En matière de photographie, le flou peut être votre allié. C’est un outil et même un style
artistique.
Il permet de rendre une distance, donner du relief ou traduire une action, faire vivre un
mouvement ou donner du réalisme à une scène trop figée : flou d’arrière plan, vitesses
lentes et effet de filé… Certains en ont fait leur style photographique, avec une ambiance
« photo reportage » voire des photos simili ratées pour faire « vrai ». Il existe même des filtres
de prise de vue tendant vers ces orientations artistiques…
Voyons 2 types de flou majeurs, bien utiles pour modeler votre image.
Une profondeur de champ plus ou moins réduite
Un premier plan net, un arrière plan flou > Conseil : préférer le choix de l’ouverture (Av)
Pourquoi un flou d’arrière plan ? Rien d’obligatoire, c’est une question de choix personnel.
On peut souhaiter un flou lorsque le décor n’apporte rien, ou plus subtilement si l'on veut suggérer une information (élément) d’arrière plan en gardant une part de mystère.
Mais généralement, lorsque vous cherchez à mettre en valeur votre sujet, notamment pour
réaliser un portrait, vous allez chercher à créer du relief, de la profondeur.
Si vous ne disposez pas d’éclairages pour créer ombres et volumes, un des moyens consiste
à réduire la profondeur de champ : mise au point sur votre sujet (les yeux le plus souvent dans
le cas d’un portrait) avec un plan net sur celui-ci et un arrière plan flou.
Madagascar, scènes de vies [avec profondeurs de champ plus ou moins réduites].
Le garçon à la casquette : le décor est intéressant, la cour, la perspective et la poule apportent un plus.
Netteté sur toute l’image.
Les deux porteurs, enfants au travail : les tas de briques sont un élément d’information, trop de flou serait
nuisible.
Petite fille : ce visage radieux ressort bien mieux avec une faible profondeur de champ.
26 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Comment obtenir un arrière plan flou ? Comment réduire la profondeur de champ ?
Utiliser une longue focale.
Lorsque vous utilisez un téléobjectif, la profondeur de champ se trouve naturellement réduite.
Plus la focale est élevée ( 100 mm, 150 mm, 200 mm…) plus cela génère de flou d’arrière plan,
la profondeur de champ est donc réduite.
Privilégier une grande ouverture de diaphragme (petite valeur).
En portrait, les focales utilisées (85mm à 150 mm) sont généralement supérieures à la « normale » de 50mm. Une solution pour générer plus de flou d’arrière plan consiste à ouvrir le
diaphragme.
Pour ce faire, choisissez un mode de type « portrait » sur votre appareil (ces modes sont programmés pour donner la préférence à des images plutôt douces avec des tons chauds et un
diaphragme relativement ouvert).
Ou passez en mode priorité diaphragme (Av) avec une petite valeur de diaphragme (ex :
2,8 - 4 ou 5,6). Une petite valeur de diaphragme correspond à une grande ouverture de
celui-ci, source d’un flou d’arrière-plan plus conséquent (et qui sera augmenté s’il est associé
à une grande valeur de focale).
Mais vous pouvez également utiliser votre boitier en mode priorité vitesse (Tv) ou Manuel (M)
en veillant à avoir une ouverture assez grande.
Petits rappels:
En mode priorité ouverture (Av): vous choisissez le diaphragme, votre boitier choisit la vitesse
(obturation).
En mode priorité vitesse (Tv): vous choisissez la vitesse, votre boitier choisit le diaphragme.
En mode manuel (M): vous choisissez la vitesse et le diaphragme
Dans tous les cas, vous pouvez affiner le réglage en surexposant ou sous exposant (boutons +
ou -) pour par exemple compenser un contre jour ou tout simplement jouer avec la luminosité.
Rendre un mouvement avec une vitesse moyenne à lente, créer un effet de filé
Une vitesse réduite pour jouer avec le temps qui passe ou le mouvement
Madagascar, scènes de vies [vitesses d’obturation lentes].
Photo de gauche : le mouvement du maillet de ce sculpteur est suggéré grâce à la vitesse lente (1/15ème s)
Photo de droite : début de soirée, pose de 2 secondes.
Tous les plans sont nets sauf les hommes et les zébus en mouvements.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 27
Conseil : Préférer le choix du réglage de la vitesse d’obturation ( Tv)
Attention, un flou du à une vitesse lente est complètement différent du flou d’arrière-plan dû
à une profondeur de champ réduite. Dans ce dernier cas, toute une zone de l’image est
nette, et le flou est progressif en s’éloignant. Dans le cas du filé, seuls les sujets en mouvement
sont flous.
Très prisées des photographes professionnels ou amateurs éclairés (!), vous connaissez forcément ce genre d’images et en avez surement déjà réalisées : la photo de nuit avec les
trainées des feux de voiture qui dessinent des fils de lumière, la scène de rue où tout le décor
est relativement net du premier à l’arrière- plan mais les passants sont flous, le coureur dont la
silhouette est nette, mais les jambes et les bras, et en particulier les pieds et mains sont flous,
la cascade envoutante où l’herbe de la berge et les rochers sont nets mais l’eau qui passe
semble comme brumeuse. Ou même l’effet de zoom : la photographie est réalisée tout en
zoomant durant le déclenchement. Etc.
La photographie n’est pas de la vidéo mais les photographes peuvent jouer avec une vitesse
d’obturation adéquate. Rapide, lente ou juste proportionnée.
L’effet de filé [Le mouvement est traduit par du flou qui peut aussi donner un effet de surimpression]
Un effet de filé de nuit (pour jouer avec les feux des voitures) peut être réalisé avec une obturation de plusieurs secondes, donc sur trépied. Pour une cascade envoutante aux eaux brumeuses (photo de jour), un pied est également nécessaire, il faut également choisir une faible
sensibilité (100 iso) et pourquoi pas un filtre gris neutre pour réduire la quantité de lumière afin
de pouvoir faire une pose de plusieurs secondes sans pour autant surexposer votre photo.
Mais la « photo de filé » peut-être réalisée à main levée pour suivre une cible mouvante. La
vitesse choisie sera légèrement plus rapide. Un cycliste qui passe à côté de vous en plein jour
et que vous suivez en déclenchant peut être réalisée au 1/15 ème ou 1/60 ème de seconde.
Si vous êtes dans une voiture lancée à 90km/h, vous pourrez créer un effet de filé d’une
scène en bord de route au 125ème de seconde, qui est une vitesse lente en regard de votre
vitesse relative.
Vitesse relative ? Vous vous déplacez et votre sujet peut-être également. Peut-être vous rapprochez-vous ou vous éloignez-vous ? On parle de vitesse relative. Dans le cas d’un personnage en bord de route, le mouvement s’accélère de manière exponentielle jusqu’à que
vous l’ayez atteint, puis cela diminue de la même manière. Ce sont parmi les effets de filés
les plus difficiles à réaliser, mais avec des résultats intéressants.
Vous pouvez avoir un sujet en mouvement, ou bien vous-même être en mouvement, voire
les deux !
Le secret ? Les tireurs à l‘arc ou au pistolet sur cible le connaissent déjà : déclenchez sans
aucun à-coup sur votre déclencheur ! Du « doigté » ! Certains retiennent leur respiration.
Si la cible est mobile, suivez-la d’un mouvement fluide et déclenchez au moment opportun
sans jamais arrêter votre mouvement de suivi (seulement après la photo !).
Ce suivi est difficile à effectuer. D’autant qu’il faut avoir un œil dans le viseur tout en observant
ce qui se passe en périphérie à proximité de la scène (pour éviter tout problème prévisible),
tout en composant le cadrage adéquat et en déclenchant sans à-coup à l’instant idéal.
On parle de cadrage (ou tir) instinctif mais en fait, si vos choix de paramétrages sont bons,
que vous pratiquez, cela donne assez vite des résultats corrects. Les premiers tests sont décevants, puis cela s’améliore, il faut y croire.
28 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Comment choisir la vitesse ? Difficile à dire, ce serait trop simple. C’est au cas par cas. La
gamme ? De plusieurs minutes au 1/ 125ème de seconde… À main levée ? À partir de la
seconde ou d’une fraction de seconde, grosso modo…
Mais retenez que si la vitesse est trop lente, tout sera flou y compris votre sujet et avec le
risque d’un flou de bougé en sus. Si la vitesse est trop rapide le mouvement sera trop figé.
Mais les 2 options sont possibles !
Le choix d’une vitesse relativement lente dépend en premier lieu de l’intensité du mouvement et de la proximité ou non du sujet, mais aussi de la focale utilisée (plus on zoome, plus
cela bouge), de la quantité de lumière et de l’ouverture du diaphragme ainsi que de l’utilisation ou non d’un stabilisateur. C’est pour cela qu’il faut tester différentes vitesses, en numérique c’est gratuit !
Conseil : consultez après-coup vos images et notamment leurs données Exif (infos) pour
vous remémorer vos choix de réglages ( iso, vitesse, diaphragme, focale… tout y est ! ) et
comprendre vos erreurs.
Kenya [ vitesses d’obturation lentes et suivi du sujet ] : animaux en mouvement et effets de filé.
3 photos réalisées au téléobjectif, en vitesses plus ou moins lentes pour traduire l’action ou le mouvement.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 29
Actu rencontre
J'y étais !
par Anne Delerue
Chocolaterie “El viejo Oso”
S
avez-vous que le chocolat se buvait
déjà dans l’Antiquité ? Que c’est Hernán
Cortez qui a rajouté du sucre à ce
breuvage amer fait de cacao, d’eau et de
vanille, pour mieux s’adapter à nos délicates
papilles européennes ?
Nous sommes reçues ce mardi 21 mai
par Claudio Baer, maître chocolatier et
propriétaire du « Viejo Oso », dans l’arrièreboutique du magasin qui jouxte la gare
de La Lucila. C’est là que Claudio essaie,
invente et élabore ses chocolats comme
l’a fait son père avant lui et comme le fera
sans doute sa fille après lui. Claudio est un
passionné et nous avons droit à un cours
magistral sur le chocolat depuis la culture
du cacao jusqu’aux différents mélanges qui
permettront l’obtention de chocolats plus ou
moins denses, soyeux, crémeux et que nous
30 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
avons eu le privilège de goûter en plongeant
directement nos doigts dans les casseroles
( plaisir d’enfant retrouvé… j’y aurais bien mis
les deux mains et même la frimousse !!! ).
La Belgique, réputée pour son chocolat
d’excellence, se fournit surtout en Afrique
où des souches de cacaos sud-américains
ont été replantées au moment des graves
maladies dues à la « monilla » et à la « escoba
de bruja », deux féroces champignons qui
ont décimé les plantations de ce continent.
Pourtant, pour Claudio, les meilleurs cacaos
se trouvent encore au Vénézuela, au Pérou,
au Mexique ou encore en Bolivie et en
Équateur. C’est d’ailleurs là qu’il se fournit.
Nous avons eu la surprise et la chance de
rencontrer à la chocolaterie Helger Vorbeck,
Équatorien d’origine danoise (blond aux
yeux bleus), propriétaire d’une plantation
du côté de Santo Domingo et fournisseur du
« Viejo Oso », qui nous a décrit le travail du
planteur en Équateur. Ils sont cinq personnes
à s’occuper de 14 000 arbres répartis sur 15
hectares, qui produisent plus de 8 tonnes
de fèves par an. Savez-vous qu’en fonction
de la végétation environnante, le goût du
cacao peut être « contaminé » ? C’est ainsi
qu’il y aura des cacaos au parfum de fruits
rouges ou de miel, ou encore au goût de
noix ou de fleurs comme les grands crus de
vin.
Le producteur vend le cacao à la fabrique,
une fois les fèves fermentées et séchées au
soleil afin d’en tuer le germe et d’en retirer
la peau qui les recouvre. C’est sous forme
de gros blocs que le cacao arrive chez le
chocolatier. Celui-ci va, en les faisant fondre,
séparer la graisse (qui formera le beurre
de cacao avec lequel on fait le chocolat
blanc), du cacao en poudre proprement dit
qui est la base de tout chocolat noir ou au
lait.
Après ce petit cours théorique, nous sommes
passés à la pratique et à l’élaboration de
chocolats (bombones). Claudio a préparé
un chocolat à 70% de cacao et 30% de sucre
qui, selon lui, est le meilleur pour apprécier
la qualité du cacao utilisé. Sur la table en
inox, il a versé le beau liquide brun et l’a
travaillé pour le refroidir (templado) à l’aide
d’une grande spatule en acier. Lorsque la
température idéale a été atteinte (seul le
contact du liquide sur la lèvre du chocolatier
peut le dire) on a procédé au nappage
des moules, c’est-à-dire qu’on les a remplis
puis vidés immédiatement de manière à n’y
laisser qu’une fine couche qui s’est solidifiée
presque instantanément. Nous avons pu
alors les fourrer. Nous avons choisi d’en
fourrer une partie avec de la praline faite de
noisettes, amandes, sucre, lait en poudre et
cacao (hummm !!!) et une autre partie avec
du fondant à la menthe composé de sucre,
sirop de glucose, eau et huile essentielle de
menthe (comme dans les after-eights). Une
petite couche de chocolat noir fondu pour
refermer nos bombones et voilà nos plaques
parties au réfrigérateur pour 15 minutes.
En attendant que le miracle s’accomplisse,
et pour apaiser notre impatience, Claudio
nous a invitées à partager de petits
sandwiches et des verres de coca tout en
nous faisant un cours sur l’actualité politique
du moment, Porteño oblige. Enfin, l’heure de
vérité a sonné et nous avons pu nous régaler
des chocolats démoulés d’un seul petit coup
sec sur la table. Je ne vous dis qu’une chose :
allez les goûter vous-mêmes !
Le « Viejo Oso » a notamment une succursale
à Belgrano sur Pampa, au n° 2021 (à l’angle
de Arcos). Quand à nous, nous sommes
reparties chacune avec notre petite boîte
offerte par la maison.
Alors dernière question à notre hôte avant
de partir : pourquoi ce nom de Viejo Oso ?
Et bien tout simplement à cause de leur nom
de famille Baer qui vient du véritable nom
du grand-père (fabriquant de spiritueux en
Allemagne) Bär qui veut dire Ours en teuton.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 31
Actu rencontre
L'expat du mois
Myriam
Rio
De quel pays viens-tu ?
Je viens de France, plus précisément de
Bretagne. Il s’agit de notre première expatriation, en famille.
Comment as-tu appris ton expatriation en
Argentine ?
Mon mari se déplaçait depuis un an et demi
deux semaines par mois sur l’Amérique du
Sud. Ainsi, la proposition de nous expatrier sur
Buenos Aires n’a pas constitué une réelle surprise. En revanche, c’est l’entreprise de mon
époux qui a été étonnée, car le schéma
n’était plus à considérer pour un couple,
mais pour une famille : j’étais enceinte !
Comment s'est déroulé ton départ ?
Nous avons préféré attendre l’arrivée de
bébé pour bouger. J’avoue que le rythme
a été un peu sportif, entre la logistique d’un
départ et le temps consacré à l’arrivée d’un
premier enfant !
Et ton arrivée ?
Pour l’anecdote, l’entreprise de déménagement nous avait recommandé de placer
les affaires du bébé dans le container aérien,
lequel devait arriver trois à quatre jours après
nous. En réalité, il a été livré dix jours après
32 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
le container maritime… C’était un peu le
camping de ce fait, mais nous avons appris
à vivre avec peu, malgré les exigences (ou
le confort ? ) de puériculture lors des étapes
de développement d’un bébé.
Quelles ont été tes premières impressions à
ton arrivée, étaient-elles conformes à l'idée
que tu te faisais de l'Argentine ?
Je ne m’étais pas rendue compte du bruit
lors de notre voyage de découverte ! Le premier week-end, les voisins ont organisé une
telle fête que j’avais l’impression d’y participer ! C’était ambiance Pet Shop Boys et
UB40 !
Qu'est-ce que tu détestes le plus à B.A ?
Les trottoirs ! Entre ceux qui sont défoncés
et les cadeaux déposés par les chiens,
j’avoue que je suis contente d’avoir investi
dans une poussette solide… fabriquée en
Allemagne ! D’ailleurs, les chauffeurs de taxis
m’interrogent à cet égard : « no es producto
argentino ! »
Qu'est-ce que tu aimes le plus à B.A ?
Je suis très sensible au soleil, qui nous accompagne pratiquement chaque jour. Lorsque
nos familles et amis nous contactent de
France en se lamentant sur le climat qui y a
régné ces derniers mois, je savoure les bains
de soleil de Buenos Aires. Même actuellement, en plein hiver, les températures
concurrencent celles de la Bretagne…
Quel est ton prochain voyage ?
Après un retour en France cet été pour les
vacances, nous partirons probablement
en septembre au Brésil. En fait, je compte
accompagner mon mari sur certains de ses
voyages professionnels, lesquels s’étendent
à toute l’Amérique du Sud. Cela constitue
une véritable chance pour moi !
Une anecdote sur ton séjour dans ce pays ?
Elle concerne plus précisément notre
voyage de reconnaissance. L’avion a perdu
un de ses réacteurs lors du décollage, nous
avons pu repartir 24h plus tard ; à l’arrivée ma
valise avait été égarée : j’ai commencé par
visiter les boutiques - merci Alto Palermo ! habillée comme en hiver, dans une chaleur
bien moite !
As-tu un projet personnel ici ?
Je suis enseignante. Il est fort possible
que je me relance dans le même secteur.
Quel est ton secret pour voir la vie en rose ?
Considérer que cette expérience m’ouvre
les yeux. Même si les débuts peuvent
paraître parfois compliqués, je me dis que
j’ai la chance extraordinaire de vivre un
quotidien hors du commun, que je n’aurais
certainement pas connu en France. C’est
une chance. Par ailleurs, cette nouvelle vie
m’a réservé de magnifiques rencontres qui
permettent de sonder et de réinterroger
mes valeurs. C’est un cadeau.
Quel est ton resto préféré ?
Nous avons beaucoup apprécié le Central
Market, sur Puerto Madero. Il offre une terrasse charmante, au bord de l’eau. Cuisine
d’influence italienne !
Et ta boutique préférée ?
Je n’ai pas encore fait les boutiques ici…
En mot de la fin, quel est ton conseil aux nouveaux arrivants ?
Être patient, différentes étapes accompagnent l’installation lors d’une expatriation.
Ne pas hésiter à communiquer. Nous vivons,
à différentes échelles certes, plus ou moins
les mêmes émotions.
la bonne adresse de myriam
RESTAURANT
i CENTRAL MARKET
P. Dealessi esquina M. Güemes
Puerto Madero
Tél : 11 57 75 03 30
www.icentralmarket.com.ar
Si vous souhaitez nous faire part de votre expérience originale dans ce pays, n'hésitez pas à nous contacter :
[email protected]
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 33
Actu cuisine
Les recettes du mois
Par Christel de Nays Candau
un peu d’asie dans nos assiettes !!!
rouleaux de printemps
Ingrédients (pour 2 personnes. Multipliables à l’infini) :
• 2 galettes de riz de 12 cm de diamètre
• 25 g de vermicelles de riz
• 1 tranche de blanc de poulet
• Germes de soja crus
• Coriandre fraîche
• 5 ou 6 feuilles de menthe fraîche
• 2 crevettes moyennes, cuites et coupées dans le sens de la longueur
• Sauce pour nems
Préparation :
Porter de l’eau à ébullition, arrêter la source de chaleur, y plonger les vermicelles et les laisser
10 min à couvert. Puis les laisser refroidir.
Découper la tranche de blanc de poulet dans le sens de la longueur en fines lanières ( 3 mm ),
les faire cuire à la poêle sans matière grasse.
Le roulage :
Se munir d'un plat rempli d'eau tiède/chaude, et d'un torchon humide.
Immerger une galette de riz dans le plat d'eau chaude, jusqu’à ce qu'elle soit assez souple
pour être roulée. L’étendre sur le torchon, puis répartir des feuilles de coriandre, de menthe, des
germes de soja, une lamelle de poulet, une crevette et des vermicelles, de façon à former un
petit rectangle. Fermer les rouleaux comme suit :
Garder au frigo et servir dans une feuille de laitue avec deux feuilles de menthe et un ramequin
de sauce pour nems.
34 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
gingembre mariné
Ingrédients (pour 1 bocal) :
• 2 racines de gingembre
• 250 ml de vinaigre de riz
• 50 g de sucre
• 1 pincée de sel
g
s ba
o
v
A
es !
t
t
e
u
Préparation :
Porter une casserole d'eau à ébullition.
Eplucher les racines de gingembre. Tailler en tranches très fines (au couteau économe).
Les blanchir 2 mn à l'eau bouillante puis les égoutter.
Faire chauffer le vinaigre de riz pour y dissoudre le sucre et le sel. Arrêter le feu dès que le vinaigre
redevient translucide. Mettre les copeaux de gingembre à mariner dans le vinaigre encore
tiède. Laisser reposer toute une nuit avant dégustation. Conservation un mois au frigo.
makis
Couper en lamelles épaisses, saumon, crevettes, surimi, avocats, carottes, concombres… selon
votre goût.
Étaler sur la natte une feuille de Nori et la recouvrir d'une fine couche
de riz. ( le riz doit être uniformément aplati et on ne doit plus voir la
feuille de Nori ). Malgré cela, la couche de riz doit être la plus fine
possible !
Sur le bas de la préparation étaler en ligne horizontale les ingrédients
selon ses goûts : avocat, saumon, surimi, mayonnaise, fromage frais,
un peu de wasabi…
Rouler délicatement la natte pour serrer les ingrédients et obtenir
un saucisson, le plus rond et homogène possible, puis le couper en
tronçons (selon la taille en 6 ou 8).
Et voilà ! Faites une belle présentation et dégustez.
A tremper délicatement dans la sauce de soja avec gingembre mariné et Wasabi.
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 35
!!
Actu culture & confiture
¿Querés un maté?
Par Christian Mounir
LA YERBA MATE
L’ilex paraguayensi est un arbre de la forêt
tropicale amazonienne humide. À la différence des minces feuilles de l’arbuste à
thé, ses feuilles épaisses et gorgées d’eau
ne peuvent être simplement mises à sécher
à l’air – et d’autant moins à l’air humide de
sa région d’origine, où elles
s’oxydent et se couvrent rapidement de champignons.
Les indiens guaranis tournaient donc les branches
feuillues fraichement cueillies au- dessus d’un feu, en
prenant soin toutefois de
ne pas brûler les feuilles au
contact direct des flammes,
afin de les faire gonfler de
boursouflures qui explosent
en libérant leur eau. C’est la
torréfaction. Ensuite, ils mettaient les feuilles à sécher sur
des claies disposées au-dessus de la braise
pendant plusieurs semaines pour en extraire le maximum d’humidité, avant de les
écraser, à la main ou au pilon, pour obtenir
ce qu’ils dénommaient le caá , et que les
espagnols, ignorant qu’il s’agissait du feuillage d’un arbre, appelèrent herbe (hierba)
du Paraguay, mot aujourd’hui « déformé »
en yerba qui se prononce ici cherba.
Certaines marques de « yerba mate »
parmi les plus chères respectent ce
mode de préparation naturaliste, appelé
parfois aujourd’hui barbacuado, par
analogie au barbecue. La
grande production a, elle,
industrialisé le processus.
Cependant
un
facteur
intervient ici pour déterminer
celles de meilleures ou de
moins
bonnes
qualités.
Il en va un peu, comme
du bon vin, du temps de
maturation en entrepôts,
l’estacionamiento, qui figure
clairement indiqué sur les
emballages. Celui- ci peut
être de deux types : « naturel »,
en sacs de jute durant 6, 9, 12
et jusqu’à 24 mois pour les meilleurs produits,
ou « contrôlé/accéléré » en cuves étanches,
sous régulation de l’humidité, de la
température et de la composition gazeuse
de l’atmosphère durant 30 à 60 jours, pour
les produits les plus courants.
COMMENT PRÉPARER UN BON MATE
Le terme maté a été emprunté par les
espagnols au quechua, plus facile à prononcer
que le guarani, pour désigner l'ensemble
récipient et boisson. En guarani, on appelle le
récipient caiguá − de caá (la yerba), i (l’eau)
et guá (le récipient) − tacuapi la paille, faite
d’un brin d’une sorte de petit bambou de
l’espèce Merostachiis clausseniis et itacuguá
le pot d’eau chaude − formé par i (eau), tacú,
(chaud) et guá (récipient).
36 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Rappelons que chez les guaranis, le mate est
une boisson rituelle à l’instar du thé en Chine
ou au Japon. Sa consommation a conservé un
aspect rituel de nos jours : il y a une manière de
le préparer et de le servir. Nombreux sont ceux
qui y attachent de l’importance ; en principe,
on ne prépare pas le maté comme on verse
trop souvent, à tort, de l’eau bouillante sur
un sachet de thé – car de l’eau trop chaude
« brûle » les feuilles de thé qui perdent ainsi de
Museo del mate - Tigre
leur arôme. La bonne température de l’eau se
situe autour de 70°C à 80°C.
Le mate se consomme également froid avec
de l’eau mais aussi du jus d’orange et porte
alors le nom de terere (téréré). C’est presque
exclusivement ainsi qu’on le boit au Paraguay –
et parfois ici en Argentine, surtout l’été.
On ne remplit la calebasse qu’aux trois quart,
compte tenu du fait que la yerba gonfle une
fois mouillée et qu’il doit demeurer de l’espace
pour le liquide de boisson ! Il y a un bon niveau
qui s’acquière à l’usage ; on considère le maté
mal servi autant s’il y a trop ou pas assez de
contenu dans le contenant !
Suit alors l’étape du « brassage » : on couvre
l’orifice du récipient de la paume de la main
et on le secoue vigoureusement dans tous les
sens à la manière d’un « shaker » à cocktails.
Cette opération a pour but d’aérer la yerba en
répartissant ses composants, de manière à ce
que la partie poudreuse ne se concentre pas
au fond risquant ainsi d’obstruer les orifices de
la paille – car il n’est évidemment pas question
de souffler dans la paille pour tenter de la
déboucher et de répandre ainsi sa salive dans
le mate ! On ne récupère en principe pas un
mate dont la paille s’est bouchée ; il faut le
vider et reprendre toute l’opération.
Au terme du brassage, il convient en remettant
le récipient à l’endroit de le maintenir incliné à
45° environ, de manière à ménager un espace
d’accès à la paille. Humidifier cet espace avec
un peu d’eau et attendre que la yerba se soit
bien imprégnée d’eau avant d’y introduire la
paille. Le but de cette opération est encore
une fois d’éviter de boucher les orifices de la
paille en l’enfonçant simplement dans la yerba
sèche. On peut alors pousser la paille au fond
du récipient en la calant bien contre la paroi.
On peut dès lors commencer à verser l’eau
pour servir. Éviter d’inonder d’emblée le mate.
Afin d’en tirer progressivement toute sa saveur,
on verse l’eau progressivement, ronde après
ronde depuis l’alentour de la paille, en allant
lentement vers le bord opposé à mesure que la
yerba s’imbibe d’eau. Lorsqu’après quelques
rondes l’herbe perd de sa saveur, on dit que
le mate est lavé (lavado) ; afin de poursuivre
les rondes on le change (cambiar el mate),
pour ce faire, on ne le vide qu’en partie, aux
deux tiers environ et sans retirer la paille, puis on
recharge (recargar) et l’on continue.
À suivre dans un prochain numéro…
Les lecteurs hispanisants intéressés par la culture guarani trouveront l’histoire mythologique de l’origine du maté
magnifiquement contée et illustrée sur http://www.youtube.com/watch?v=okl5VTQD5J0 ou avec des commentaires et
des explications sur le site : http://prensalibrepueblosoriginarios.blogspot.com.ar/2012/04/el-mate-patrimonio-culturalalimentario.html
2
Explication détaillée et illustrée sur l’excellent site (en huit langues au choix !) de la Ruta de la yerba mate :
http://www.rutadelayerbamate.org.ar/yerba-mate/proceso-de-elaboracion/
Le site de la route de la yerba mate regroupe l’ensemble des partenaires économiques, sociaux et scientifiques, depuis
les producteurs jusqu’à l’Institut d’agronomie de l’Université de Buenos Aires, en passant par l’industrie du tourisme des
régions productrices de Misiones et Corrientes. A partir de sa page d’accueil : http://www.rutadelayerbamate.org.ar/,
il fournit une foule de connaissances sur le mate ainsi que des informations sociales, ethnologiques et mythologiques,
économiques, historiques, culturelles et touristiques sur cette zone de l’Argentine.
1
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 37
Zoom associations
GRANDE BRADERIE DAME TU MANO
au profit des enfants
de la CRÈCHE « Sainte Bernadette » et du « REFUGIO Emanuel »
La recette sera entièrement reversée
au bénéfice de l’association « Dame Tu Mano »
☞
VENDREDI 18 OCTOBRE
chez Cécile Dereudre
☞
vous pourrez déposer vêtements, livres, chaussures, et jeux
à partir du 7 OCTOBRE
En Zona Norte :
Chez Cécile : 15 4074 7577
Chez Brigitte :15 4027 0255
En Capital :
Chez Morena : 15 3248 6465
Chez Valérie S. (Recoleta) : 15 5813 5913
Chez Valérie C. (Belgrano) : 15 5721 1424
38 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
Votre agence immobilière en argentine
Vous débarquez à Buenos Aires et cherchez une
location. N'hésitez pas à nous contacter !
Nous parlons français, espagnol et anglais, avons
des maisons et des appartements pour tous les budgets dans la zone Nord de Buenos Aires.
tél. : 4743 4315
cel Valérie : 15 3553 7776
mail : [email protected]
www.arrambide.com
*******
Appartement ou maison,
trouvez votre bonheur sur buenos aires
Relocation Buenos Aires vous aide à trouver un logement sur Buenos Aires et ses environs, grâce à un
partenariat avec un réseau d'agences et de propriétaires argentins.
Service exclusif et personnalisé en français, portugais, anglais ou espagnol.
contact : Rosiane Pascal
tél. : 4801 4753 ou 15 6472 2026
www.relocation-buenosaires.com
Guy GILLET
Quesada 2813 PB - Capital Federal
tél. : 4546 3608 ou 15 5329 2250
mail : [email protected]
SANTÉ
MÉDECIN GÉNÉRALISTE FRANCOPHONE
( langue maternelle )
Cabinet à Belgrano-Aguilar 2580 (se déplace à domicile)
Dr Hélène LUZZATI
tél. : 15 5690 0161
[email protected]
*******
OSTÉOPATHE
Exclusif francais diplômé de L'Institut Superieur
d'Osteopathie ISO-Paris Est.
Consultations sur Beccar Zona Norte, se déplace
également à domicile.
( Francais - Anglais - Espagnol )
Ludovic OISEAU
tél. : 15 6809 1920
[email protected]
SPORT & FORME
TENNIS, NATATION
( tous âges, classes individuelles ou en groupes)
Personal trainer à domicile, programme personnalisé, cours de natation à domicile, enfants et adultes,
cours de tennis.
Psychomotricien diplômé : rééducation physique
après opération ou lésion (hernie discale, déviation
de la colonne, etc. )
contact : Jorge Fernando COSCARELLI
tel. : 4745 9155 / 15 6151 3325
COURS DE LANGUE
PROFESSEUR D'ESPAGNOL ET DE FRANÇAIS
Ayant enseigné au lycée Mermoz, je vous propose
des cours à domicile en Zone Nord ou chez moi à
Las Lomas de San Isidro pour tous les niveaux.
- Espagnol pour étrangers, préparation aux examens
DELE (Diplôme d'Espagnol Langue Étrangère)
- Français pour hispanophones
(adultes, adolescents et enfants), préparation à
l'examen DELF pour tous les niveaux.
Marta GARRIGA
cel : 15 5963 7095
mail : [email protected]
INFORMATIQUE
TECHNICIEN INFORMATIQUE
- réparation, installation, vente d'ordinateurs & de
périphériques
- déploiement de réseaux câblés ou WI-FI
- attention personnalisée entreprise & particulier
- travail à domicile
BIEN-ÊTRE
ANAHAT
YOGA - MASSAGE - SPA
• Kundalini yoga
selon les enseignes de Yogui Bhajan
(postures, respiration, chant, méditation et relaxation) cours groupés ou individuels.
( Fr., Allm., Angl., Espag., Portug.)
• Massage thailandais traditionnel
selon les enseignes de WatPo à Bangkok
(relaxation, renouvellement d'énergie, thérapie et
prévention).
• Massage californien, aromathérapie & massage
ayurveda
à Recoleta, Villa Urquiza ou à domicile
www.anah.at /Francais/Yoga
[email protected]
tél. : 15 5601 8588
****
COSMÉTOLOGUE ET THÉRAPEUTE DE SHIATSU
(française)
Réflexologie Thailandaise, drainage lymphatique
(soins visage effectués avec des fruits, légumes,
graines, huiles naturelles, le tout bio, ainsi que des
algues en provenance de la Patagonie).
Travaille à domicile.
Christiane TROVA
tél. : 15 6307 0206
Maipu 2994
BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013 39
Annonces
IMMOBILIER
PSYCHO
SOUTIEN SCOLAIRE
PSYCHOLOGUE FRANÇAISE
Psychologue du développement et de l'éducation,
de l'enfant et de l'adolescent,
Ergothérapeute D.E,
Spécialisée dans l'évaluation et la prise en charge
des troubles d'apprentissage et des difficultés liées
à l'interculturalité.
Christel de Nays Candau
Consultation à domicile ou sur rendez vous
cel : 15 3668 1907
[email protected]
Federico FIGINI
diplômé du Lycée Jean Mermoz, donne cours de
mathématiques et physique.
tél. : 4793 6834 ou 15 5008 1376
*******
Consultorio Stéphane DELANNES (Français)
Psychologue, thérapeute familial et de couple.
Thérapies individuelles, de couple, familiale.
Approche et entretien systémique, thérapie en
face à face pour enfants, adolescents, adultes,
supervision.
Cuba 2230 ; (Pb : B)
Belgrano (métro D : Juramento)
Tél domicile : 4783 6642
cel : 15 ou (11) - 6999 7316
CHANT ET PIANO
Tamara MOSER,
pianiste concertiste, musicienne
Classes de Piano et de chant en espagnol et
français :
- répertoire classique et populaire
- harmonie et improvisation.
- préparation aux examens d'entrée des conservatoires et écoles de musique.
- accompagnement pour chanteurs et intrumentistes.
- composition de musiques originales pour
annonces publicitaires ou artistiques, théâtre et
danse.
- arrangement pour orchestre et/ou chorales
tél. : 4777 7053 ou 15 2468 -1090
http : //tamaramoser.blogspot.com
myspace.com/tamaramoser
40 BuenaOnda ‫ ׀‬Juillet Août 2013
BEAUTÉ
Vous avez besoin de manucure, beauté des pieds,
vernis semi-permanent, ongles en gel et divers soins
spécifiques pour vos mains ou vos pieds comme la
parafine…
N'hésitez pas à me contacter. Les prix sont
attractifs !!!
Je pratique à mon domicile (de préférence)…
Nathalie GOMEZ
Dr Victorino de la Plaza 1369 / Belgrano
(casi Monroe y Libertador)
cel : 11 5478 2809
[email protected]
DIVERS
LOCATION DE VERRES
Pour vos soirées etc… BAA dispose de 90 verres :
coupes à champagne, verres à vin et divers
usages.
Coût : 60 AR$ la soirée
Les verres cassés devront être remplacés

Documents pareils