Les mycoses génitales - Vulvo-vaginal candidiasis
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Les mycoses génitales - Vulvo-vaginal candidiasis
d o s s i e r Les mycoses génitales Vulvo-vaginal candidiasis ■ C. Viguié-Vallanet* RÉSUMÉ. Les candidoses sont des affections mycologiques dont le diagnostic est évoqué sur la clinique et confirmé par l’examen mycologique qui retrouve la levure responsable, le Candida albicans le plus souvent. Les candidoses vaginales sont fréquentes, puisqu’elles touchent 75 % des femmes ayant une vie sexuelle active. Les lésions aiguës sont facilement traitées avec les antifongiques actuels par voie locale ou par une dose unique de fluconazole. Il existe des candidoses vaginales récidivantes qui nécessitent des traitements plus longs ou des associations de traitement. Les candidoses génitales sont rares chez les hommes et dues à une contamination sexuelle, avec des lésions le plus souvent spontanément régressives. La persistance des lésions fait rechercher un diabète, une infection chronique de la partenaire ou un déficit immunitaire (VIH). Enfin, le sperme de certains hommes peut être un réservoir de levures. Le traitement du partenaire est nécessaire en cas de candidose vaginale récidivante. Pour les enfants, les candidoses génitales font suite à une prise d’antibiotiques ou à une diarrhée importante. Le traitement local peut s’accompagner d’une désinfection du tube digestif par des polyènes (Fungizone®) ou de Daktarin® gel buccal. Tous les érythèmes prurigineux de la vulve ne sont pas des candisoses (lichen, eczéma, psoriasis, dermatophyties). Mots-clés : Candidose vulvovaginale – Candidose vulvovaginale récidivante – Candida albicans – Fluconazole. ABSTRACT. Candidiasis is a mycological disease with a clinical diagnosis confirmed by a mycological analysis. The more frequent fungus detected is Candida albicans. More than 75% of women with sexual activity are affected by vulvovaginal candidasis. Acute lesions are easily cured by local treatment or single dose of fluconazole. Recurrent vulvovaginal candidiasis needs a longer oral treatment or drugs associations (oral and systemic antimicrobial therapy). Genital candidiasis is rare in man and releated to sexual contamination. In most cases they are cured spontaneously. In case of persisting lesions the origin such as diabetes mellitus, chronic partner contamination or HIV positivity, must be investigated. In addition, sperm can be sometimes germ reservoir. In such a case both partners treatment is necessary. The children genital candidiasis is a consequence of a prior antibiotherapy or an immunodeficiency. Local treatment may be associated with digestive disinfection by polyenes (Fungizone®) or imidazole (Daktarin®) per os. However it must be noted that every vaginal erythema is not a candidiasis (lichen, eczema, psoriasis, dermatophyty). Keywords: Vulvovaginal candidiasis – Recurrent vulvovaginal candidiasis – Candida albicans – Fluconazole. CLINIQUE * Service parasitologie-mycologie, GHU Ouest, Paris. E-mail : [email protected] 20 La définition d’une mycose vaginale est clinique et biologique. Environ 25 % des femmes font l’expérience d’une candidose vulvovaginale (CVV) et 75 % des femmes ayant une vie sexuelle active en souffrent. Environ 10 % des patientes ont des candi- doses vulvovaginales récidivantes (CVVR) ou chroniques, c’est-à-dire avec plus de 3 à 4 crises par an (1). Les mycoses génitales sont rares chez l’homme. Chez la femme La clinique est dominée par les signes fonctionnels. Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 Périnée de la femme : maladies de la peau et des muqueuses ✓ Le prurit, souvent intense, peut être intermittent (prémenstruel) et s’accompagne de grattages plus ou moins intenses. ✓ Les brûlures et les algies vulvaires liées au grattage augmentent lors des mictions et des rapports. ✓ La dyspareunie est parfois isolée. ✓ Une simple gêne aggravée par la marche ou les pantalons trop serrés est parfois observée. Figure 1. Figure 2. Figure 3. Plusieurs tableaux cliniques ✓ Vulvovaginite aiguë Elle survient après antibiothérapie ou lors d’une grossesse (figure 1). L’atteinte est vulvaire (érythème recouvert d’un enduit blanchâtre par endroit) et vaginale (muqueuse inflammatoire recouverte de pseudomembranes blanches, prurigineuses et douloureuses au moment des rapports). La région anale et/ou péri-anale est rouge et quelquefois lichénifiée (lésions anciennes). Les lésions débordent parfois au niveau de l’aine et sur le haut des cuisses, avec un aspect de petites pustules blanches en périphérie de l’érythème qui évoluent vers la desquamation en dessinant une collerette blanche. ✓ Vulvovaginite modérée La vulve est vernissée, avec un œdème discret des petites lèvres et du clitoris. Les lésions anciennes s’accompagnent d’une lichénification des bords libres des grandes lèvres (grattage intense). Le vagin est érythémateux, avec des pertes blanchâtres, épaisses, “caillebottées”. Rechercher une candidose à distance : intertrigo des plis de l’aine, de l’anus, glossite ou perlèche, onyxis des mains (figure 2). ✓ Vulvovaginite latente L’intensité des signes cliniques est variable, du simple prurit au moment des règles à un tableau plus évocateur. Les lésions récidivent souvent avant les règles, et l’on note une dyspareunie brutale après prise d’antibiotiques ou de contraceptif oral. ✓ Candidoses vulvovaginales récidivantes Plus de 3 ou 4 épisodes ont lieu dans l’année, avec parfois des récidives si rapprochées qu’elles créent une gène physique, sexuelle et affective, et les patientes réclament une guérison définitive. La candidose vaginale peut être le premier signe de diagnostic de sida, avec la survenue fréquente de souches de Candida non albicans (C. glabrata) et une résistance aux traitements (2). La fréquence Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 des CVVR et leur gravité sont identiques à celles retrouvées chez les femmes immunocompétentes. Chez l’homme : contamination vénérienne ✓ Balanites et balanoposthites avec un érythème plus ou moins suintant du sillon balano-préputial et un enduit blanchâtre. Ces lésions sont prurigineuses ou à l’origine de brûlures. À la phase aiguë, un œdème peut apparaître avec un phimosis. Si elles surviennent après un coït, elles évoquent une mycose. ✓ On trouve parfois lors de l’examen de petites papules érythémateuses ou des papulopustules blanchâtres du gland et du prépuce. ✓ Il existe une forme sèche, desquamative et accompagnée de prurit (figure 3). Toutes ces lésions disparaissent en quelques jours sans traitement s’il n’y a pas de nouveau rapport sexuel. La mycologie confirme le diagnostic, et il faut rechercher : une mycose vaginale ou buccale chez la (ou le) partenaire, un diabète ou une uréthrite candidosique exceptionnelle. Chez le jeune enfant et le nourrisson La petite fille présente des lésions de la vulve, avec une atteinte de l’anus et parfois du haut des cuisses. L’atteinte du fond du pli, l’extension rapide et l’apparition de petites pustules blanches en bordure des lésions sont des signes caractéristiques. Il s’agit le plus souvent d’une extension à la vulve de lésions anales apparues après la prise d’antibiotiques. On recherche l’existence de diarrhée et/ou de muguet (atteinte du tube digestif). Le vagin est rarement atteint. Les petits garçons ont surtout des lésions péri-anales. LABORATOIRE : EXAMEN MYCOLOGIQUE Tous les prurits génitaux ne sont pas des candidoses. L’examen mycologique est indispensable au diagnostic : prélèvement à la curette par grattage des squames en périphérie pour les lésions sèches, écouvillon pour les lésions suintantes des plis et le vagin, avec ou sans spéculum (à éviter en cas de lésion douloureuse). Recommandations préalables : – pas de traitement antifongique depuis 15 jours ; – pas de toilette depuis la veille au soir ; – pas de prélèvement au moment des règles. ✓ L’examen direct (ED) : il se fait dans plusieurs milieux pour les sécrétions vaginales. 21 d o s s i e r • L’examen dans du sérum physiologique permet d’éliminer un Trichomonas vaginalis (parasite mobile sous le microscope) et un Gardnerella vaginalis (clues cells). En cas de mycose, on voit des blastospores de levure et des pseudofilaments pour C. albicans (figure 4). Certaines levures ne filamentent pas (C. glabrata). • Dans la potasse à 30 %, on retrouve l’odeur de poisson pourri du G. vaginalis. L’examen dans du noir chlorazole E (colorant des parois fongiques) met en évidence les blastospores et les pseudofilaments sur les sécrétions et les squames prélevées. En quelques minutes, on obtient une certitude diagnostique et on peut commencer le traitement. ✓ La mise en culture constitue une étape essentielle, l’examen direct pouvant être faussement négatif. Le prélèvement est mis en culture sur deux milieux de Sabouraud, un milieu sans actidione et un milieu avec actidione (cycloheximide) : certaines souches sont sensibles à l’actidione (C. glabrata), d’autres non (C. albicans). Après 48 heures, on peut identifier les souches isolées et compter le nombre de colonies obtenues. L’importance de la colonisation vaginale est proportionnelle au nombre de colonies isolées en culture. ✓ Pour affirmer une mycose, il faut avoir les résultats de l’examen direct et de la culture (nombre de colonies obtenues et identification précise du champignon). Figure 4. Tableau I. Levures isolées en pratique dans différents pays. On y trouve les mêmes espèces, mais leur pourcentage varie. C. albicans est l’espèce le plus souvent isolée. Hollande (5) 1997 Belgique (6) 2002 Inde (7) 2001 Brésil (8) 2001 Argentine (9) 2001 Pologne (10) 2000 Tarnier (France) janv. 2001 à juil. 2002 C. albicans C. glabrata C. tropicalis C. krusei C. parapsilosis 16 (80 %) 4 (20 %) 68,3 % 16,3 % 8,9 % 40,47 % 38,9 % 14,28 % 7,14 % 86,4 % 4,5 % 2,7 % 3,9 % 87,5 % 8,6 % 81,97 % 11,06 % 1,2 % 2,16 % 67 (97 %) 2 (3 %) Autres Total 20 42 1,4 % 364 3,9 % 2,4 % 69 Tableau II. Évolution des levures isolées à l’hôpital Tarnier (service de dermatologie). 1987 2001 2002 (6 mois) 22 C. albicans 60 (92 %) 39 (95 %) 28 (100 %) C. glabrata 4 (6 %) 2 (5 %) 0 C. guilliermondii 1 (2 %) ✓ Autres méthodes diagnostiques : frottis de sécrétions génitales colorés par du bleu de méthylène ou colorations au Gram mettent en évidence blastospores et pseudofilaments de levures. L’espèce n’est pas précisée (3). LEVURES RESPONSABLES DES LÉSIONS VAGINALES (tableaux I et II) ✓ C. albicans, qui représente 80 à 90 % des souches isolées, est une levure saprophyte du tube digestif de l’homme, qu’il colonise après la naissance. On en trouve chez les sujets sains, dans la bouche (6 à 30 % des sujets), dans les selles (15 %) et au niveau du vagin (saprophyte), avec une augmentation pendant la grossesse. Sur la peau, C. albicans est pathogène. On le trouve dans la nature sur les fruits (citron). ✓ C. dubliniensis, décrit en 1995 (4), est une nouvelle espèce isolée sur des patients VIH (+), qui résiste au Triflucan®, dont les caractéristiques sont proches de C. albicans. ✓ C. glabrata est un saprophyte qui apparaît chez des patientes ayant eu des CVVR à C. albicans. Il résiste aux traitements actuels. ✓ C. tropicalis, C. krusei, C. parakrusei, C. guilliermondii sont des espèces rarement retrouvées et leur rôle pathogène est difficile à affirmer. Dans la nature, on en isole sur des fruits ou des légumes en cours de décomposition ou sur des graines de céréales. Les examens sont très fréquemment négatifs. Il s’agit de patientes “résistantes” au traitement. Il faut rechercher une autre affection prurigineuse à l’origine de cette affection vulvaire. En 2001, au Brésil, une étude portant sur 501 femmes présentant des dyspareunies a montré que seules 364 d’entre elles (72,7 %) avaient une mycose prouvée par des prélèvements positifs (8). En 2002, aux États-Unis, sur une population de 95 femmes ayant posé un diagnostic personnel de mycose vaginale, les examens de laboratoire ont objectivé 33,7 % de candidoses, 18,9 % d’infections bactériennes, 21,1 % d’infections mixtes, rien dans 13,7 % des cas, d’ autres diagnostics cliniques dans 10,5 % des cas et de trichomonas dans 2,1 % des cas (11). Examens (–) 44 21 L’identification des levures est importante, puisqu’elle conditionne la conduite du traitement : si C. albicans est sensible aux imidazolés et aux polyènes, les autres espèces le sont moins, et Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 Périnée de la femme : maladies de la peau et des muqueuses C. glabrata et C. dubliniensis résistent aux traitements actuels. L’antifongigramme n’est pas nécessaire en pratique courante. Il faut le demander en cas de récidive malgré un traitement bien conduit, ou si la patiente est immunodéprimée. Le E-test est alors intéressant, car il précise la concentration minimale inhibitrice (CMI) des souches testées pour les antifongiques (AF) : amphotéricine B, kétoconazole, fluconazole. En cas de résistance au fluconazole, il faut vérifier l’identité de la levure. C. dubliniensis est souvent appelé C. albicans, les souches étant difficiles à différencier (12). Verghese et al., en 2001, trouvent 16,7 % de levures résistantes au fluconazole (3 C. krusei, 3 C. glabrata et 1 C. tropicalis), 45,23 % à l’itraconazole, 9,5 % à la nystatine, et aucune résistance à l’amphotéricine B (22). Saporiti et al. retrouvent 13, 4 % de souches de C. albicans résistantes au fluconazole (9). CAUSES FAVORISANTES DE L’AFFECTION Pathogénie Les levures du genre Candida développent des mycéliums qui, en phase infectieuse, colonisent l’épithélium vaginal en 48 heures. On retrouve ces éléments à l’examen direct lors du prélèvement mycologique. Les bacilles de Doderlin présents sur la muqueuse vaginale constituent un moyen de défense naturel. Ils sont solidaires de la muqueuse, qui leur fournit le glycogène nécessaire à leur développement. Glycogène → acide lactique → pH 4,5 bacilles de Doderlin Il existe au niveau des cellules vaginales des sites récepteurs de Candida qui sont libérés en cas de modification de la flore normale (prise d’antibiotiques). Traitements antibactériens La flore vaginale de certaines patientes a été étudiée avant traitement par clarythromycine Tableau III. Lactobacille E. coli Entérocoques Candida Avant 33 % 8% 25 % 17 % Après 0% 17 % 8% 33 % Disparition Augmenté Diminué Augmenté Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 (macrolide) et 4 à 6 semaines après : on note une modification de la flore expliquant la survenue des candidoses (tableau III) (13). Les traitements par corticoïdes locaux pour un lichen ou un psoriasis vulvaire peuvent favoriser le développement de mycoses. Âge – Lors de la période néonatale, il existe une prédisposition aux mycoses en cas de prématurité. – Les candidoses surviennent rarement à la ménopause. – Elles réapparaissent après 65 ans. Causes hormonales Les récidives sont fréquentes avant les règles, et on note la survenue de candidoses pendant la grossesse. Le rôle de la contraception est controversé, de même que le déficit en fer ou en zinc ou encore l’existence d’une endocrinopathie (5). Déficit de l’immunité Il s’agit d’un phénomène de dysfonctionnement de l’immunité cellulaire (monocytes, macrophages, lymphocytes) locale en relation avec les phases hormonales du cycle menstruel (taux de progestérone naturelle). Les candidoses surviennent pendant la phase progestative (14). Un diabète sucré est à rechercher par principe chez l’homme ou en cas de CVVR. VIH : la CVVR peut en être la première manifestation cutanéo-muqueuse, associée ou non au muguet. Le risque de CVV augmente avec l’aggravation de l’immunodépression. C. glabrata est plus fréquent en cas de séropositivité (2). Les récidives sont fréquentes : 33 % des cas. Les facteurs de la contamination par le partenaire Ils ont été recherchés chez 21 femmes atteintes de CVVR (mycologie et PCR). Au niveau du vagin, 18 C. albicans et 1 C. glabrata ont été isolés. Chez 12 patientes, on retrouve une identité génétique des souches de la bouche, du vagin et des selles. Quinze couples ont été étudiés : 8 hommes sur 15 avaient un C. albicans identique à celui de leur partenaire, et 4 d’entre eux avaient un C. albicans dans le sperme. Quel est le rôle de cette levure dans les récidives ? Le traitement des partenaires permettrait-il une plus grande efficacité du traitement en cas de CVVR (16) ? 23 d o s s i e r Dispositifs intra-utérins (DIU) Certains DIU augmenteraient le nombre de candidoses. À confirmer ! Réservoir intestinal C. albicans est présent dans 69 à 100 % des cas dans le rectum et le vagin de femmes atteintes de CVVR (1). Dans deux tiers des cas, il s’agit des mêmes souches. En revanche, le traitement du foyer digestif ne diminue pas de manière significative le nombre des récidives en cas de CVVR. Diagnostics différentiels Prurit vulvaire ✓ Lichen scléreux vulvaire : prurit depuis plusieurs mois. Pas de pertes. L’examen mycologique est parfois positif (colonisation par des levures après traitement du lichen par corticoïdes locaux). ✓ Dermatophytie : atteinte des plis de l’aine débordant sur les cuisses, le pubis et la partie externe des organes génitaux. Examen mycologique indispensable. ✓ Eczéma de contact dû à des produits locaux (produits de toilette, désinfectants, parfums ou latex des préservatifs). ✓ Dermite séborrhéique au niveau du sillon balano-préputial pour les hommes, et au niveau des grandes lèvres pour les femmes. ✓ Psoriasis (napkin psoriasis). ✓ Maladie de Paget : diagnostic histologique. Ulcérations et/ou brûlures ✓ Lichen scléro-érosif. ✓ Herpès génital. ✓ Aphtoses. Traitements. Médicaments utilisés Traitements locaux Les dérivés imidazolés (tableau IV) sont nombreux, et ils ont tous un spectre large, une bonne efficacité sur les levures et une action antiinflammatoire comparable à celle de la ciclopiroxolamine (tableau V). Les polyènes sont actifs sur les levures. Les comprimés de mystatine sont difficiles à mettre en place, et le traitement dure 15 jours. La toilette intime doit se faire avec des savons doux, alcalins (Gyn Hydralin®, Saforelle®), pour améliorer le confort de la patiente. Ne pas employer de produits désinfectants, qui sont irritants et inutiles. 24 Traitements généraux (tableau VI) ✓ Polyènes • L’amphotéricine B (1955), ou Fungizone®, est active sur les levures, et elle n’est pratiquement pas absorbée par le tube digestif. Il existe différentes formes galéniques : – la suspension buvable (1967) à 100 mg/ml : les doses administrées sont de 50 mg/kg/j pour les nourrissons et les enfants (1 cuillérée à café pour 10 kg/24 h) ; – les gélules à 250 mg (1977) : 6 à 8 gélules par jour pour les adultes (1,5 à 2 g/24 h) pendant 15 à 20 jours. • Nystatine (1949), ou Mycostatine® : son indication est limitée aux candidoses digestives du fait de son absence d’absorption digestive. La posologie est de 4 à 6 millions d’unités chez l’adulte, et de 1 à 4 millions d’unités chez l’enfant. La nystatine, ou Mycostatine®, existe sous forme de : – comprimés enrobés à 500 000 UI pour les candidoses buccales et intestinales : 8 à 12 comprimés par jour pour les adultes, 6 à 8 pour les enfants ; – poudre pour suspension buvable à 100 000 UI par dose, à raison de 5 à 30 doses par jour pour les nourrissons, 10 à 40 pour les enfants ; – comprimés vaginaux dosés à 100 000 UI : 1 à 2 par jour pendant 20 jours. Lisiak et al., en 2000, ont trouvé que 72 % des souches de levures isolées de mycoses vaginales sont sensibles à la nystatine (10). ✓ Imidazolés • Miconazole, ou Daktarin® : ses indications actuelles, par voie orale, sont les candidoses digestives avérées ou la stérilisation d’un foyer intestinal en cas de candidoses vaginales ou cutanées récidivantes. – Comprimés à 125 mg : 1 à 2 g/j chez l’adulte, 20 à 25 mg/kg chez l’enfant, répartis en 3 à 4 prises. – Gel buccal à 2 %, à garder un peu dans la bouche, ce qui permet un contact avec la muqueuse buccale et une efficacité plus importante. • Le kétoconazole (1985) fut le premier dérivé imidazolé actif par voie orale. Des cas d’hépatites mortelles ont conduit à une surveillance des enzymes hépatiques, avant et pendant le traitement. Un dosage des transaminases et des phosphatases alcalines tous les 15 jours est justifié pendant les premières semaines du traitement, car les effets indésirables surviennent le plus Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 Périnée de la femme : maladies de la peau et des muqueuses Tableau IV. Dérivés imidazolés locaux. Miconazole (1973) Daktarin® Gel, lotion, poudre, gel buccal, ovules Levures, Pityriasis versicolor (PV) dermatophytes, érythrasma (E) Gyno-Daktarin® Éconazole (1976) Isoconazole (1978) Tioconazole (1983) Bifonazole (1984) Capsules 400 et 100 mg, gel vaginal Crème, poudre émulsion Pevaryl® 1 % fluide, lotion, ovules Ovule 150 mg, Gyno-Pevaryl®, Gyno-Pevaryl® LP ovule 150 mg LP Crème, poudre émulsion Fazol® 2 % fluide, ovules 300 mg Crème, Trosyd® 1 % Gyno-Trosyd® ovules 300 mg Crème, poudre, solution Amycor® 1 % Kétoconazole (1985) Kétoderm® 2 % Sulconazole (1987) Myk® 1 % Butoconazole (1987) Gynomyk® Omoconazole (1990) Fongamil® 1 % Fongarex® Oxiconazole (1991) Fonx® Fenticonazole (1997) Lomexin® 2 % Lomexin® Terlomexin® Sertaconazole (1998) Monazol® 2 % Monazol® Levures, PV, dermatophytes, E Levures, PV, dermatophytes, Gram + Levures, PV, dermatophytes, E Levures, E, PV, dermatophytes, Gram + Levures, dermatophytes, PV Crème, sachets, tube monodose Crème, poudre, solution Levures, PV, dermatophytes, E Ovules 100 mg Levures Crème, poudre, solution Levures, PV, dermatophytes Ovule 900 mg Crème, poudre, solution Levures, PV, dermatophytes Crème 2 % Levures, dermatophytes, Gram + Capsules 600 mg Capsules 200 mg Crème Levures, dermatophytes, PV Ovule 300 mg Tableau V. Autres traitements locaux antifongiques. Nystatine Amphotéricine B Ciclopiroxolamine Mycostatine® (1956) Fungizone® (1969) Mycoster® 1 % (1982) Comprimés vaginaux Lotion Crème Levures Levures Levures, dermatophytes, Gram +, Gram – Tableau VI. CMI de différents antifongiques sur les levures le plus souvent rencontrées. Antifongiques C. albicans C. glabrata C. dubliniensis C. krusei Amphotéricine B 0,02 – 4 0,5 – 2 0,05 – 0,5 0,25 – 2 Kétoconazole 0,01 – 16 0,03 – 4 ND 0,5 – 1 Itraconazole < 0,0078 – > 16 < 0,06 – > 16 < 0,015 – 1 0,12 > 4 Fluconazole < 0,0313 – > 128 0,25 – > 128 < 0,12 – 64 2 – > 128 Voriconazole 0,0078 – > 16 0,03 – 8 < 0,008 – 2 0,01 – > 4 Pour C. albicans, tous les traitements sont actifs. L’itraconazole est efficace in vitro sur de nombreuses espèces. Le voriconazole est l’un des traitements les plus actifs sur les levures (C. glabrata, C. dubliniensis, C. krusei). souvent dans les 6 premières semaines (jusqu’à 24 semaines). Ce traitement est contre-indiqué aux patients ayant des antécédents d’hépatite. D’autres effets secondaires ont été signalés : – troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées ; Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 – troubles neurologiques : céphalées, vertiges, insomnies ; – signes cutanés exceptionnels (prurit, urticaires, rashs prurigineux). Contre-indiqué pendant la grossesse, il nécessite une contraception efficace chez la femme. Les interactions médicamenteuses sont nombreuses : – Associations contre-indiquées : les antihistaminiques H1 non sédatifs (astémizole, terfénadine) et le cisapride (Prepulsid®), en raison d’un risque de torsades de pointe ; le triazolam (Halcion®) et le midazolam (Hypnovel®), en raison d’une augmentation des taux plasmatiques de médicament par diminution de son métabolisme hépatique et d’une majoration des effets sédatifs. – Associations déconseillées : l’alcool (effet antabuse). – Associations nécessitant des précautions d’emploi : anticoagulants , ciclosporine , didanosine (Videx®) , isoniazide, méthylprednisolone, rifampicine, topiques gastro-intestinaux (sels, oxydes, hydroxydes de magnésium, d’aluminium ou de calcium). Griséofulvine ou médicaments hépatotoxiques. Posologie : – Adulte : un comprimé de Nizoral® à 200 mg (1982) par jour en fin de repas pendant 10 jours. – Enfant : Nizoral® suspension buvable (1983), contenant 1 mg de kétoconazole par goutte (200 mg = 200 gouttes = 2 cuillérées à café). Doses de 4 à 7 mg/kg/j, soit 4 à 7 gouttes/kg/j. La crème Kétoderm® 2 % (1985) est indiquée dans les mycoses cutanées, à raison d’une application par jour pendant 2 à 6 semaines. • Itraconazole : Sporanox® (1992, révisé en 1996) Il s’agit d’un dérivé dioxolane triazolé. Lors des traitements de courte durée (moins d’un mois), 1 % des patients ont présenté des effets indésirables à type de nausées, douleurs abdominales, céphalées, dyspepsies. Pour les traitements de longue durée s’adressant à des immuno-déprimés atteints de mycoses systémiques, 18 % des patients ont présenté des troubles : nausées, épigastralgies, mais aussi hypokaliémie, hypocalcémie et élévation des enzymes hépatiques. Pour les traitements de plus d’un mois, une surveillance des transaminases et des phosphatases alcalines est recommandée, tous les mois. L’itraconazole est contre-indiqué pendant la grossesse (médicament tératogène à dose éle- 25 d o s s i e r RÉFÉRENCES 1. BIBLIOGRAPHIQUES Moyal-Barracco M. Candidoses vulvo-vaginales récidivantes. Reproduction humaine et hormones 1996; 9:53-61. 2. Sobel JD. Vulvovaginal candidiasis: a comparison of HIV-positive and negative women. Int J STD AIDS 2002; 13(6):358-62. 3. Novikova N, Yassievich E, Mardh PA. Microscopy of stained smears of vaginal secretion in the diagnosis of recurrent vulvovaginal candidosis. Int J STD AIDS 2002;13(5):318-22. 4. Million L, Piarroux R, Drobacheff C et al. Candidose oropharyngée récidivante à Candida albicans et à Candida dubliniensis chez une patiente infectée par le VIH: aspects mycologiques, génotypiques et immunologiques. J Myc Med 2001;11:153- 8. 5. Schmidt A, Noldechen CF, Mendling W et al. 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En cas de CVVR, on peut continuer le traitement pendant 6 cycles menstruels, à raison de 200 mg le premier jour des règles. ® • Fluconazole (1988) : Triflucan Il s’agit d’un bistriazolé. En juin 1994, la Food and Drug Administration a approuvé le traitement des mycoses vaginales par 150 mg de fluconazole. Ce produit existe sous deux formes : – Triflucan®, en gélules de 50 mg. La dose journalière est de 50 mg/j pendant 7 à 14 jours en cas de candidose oropharyngée chez l’adulte (AMM). Boîte de 7 gélules, remboursée à 65 % par la Sécurité sociale. Pour les candidoses vaginales : 3 gélules de 50 mg en prise unique ou traitement continu de 50 mg/j pendant 7 à 14 jours. Le traitement peut être prolongé en cas d’immunodépression sévère. Certains auteurs ont montré une efficacité supérieure du traitement oral pour un coût moindre par rapport aux traitements locaux (17). – Béagyne® (Laboratoire Effix 1999) : gélule à 150 mg. Non remboursé par la Sécurité sociale. AMM dans la candidose vaginale. Coût non précisé dans le Vidal®. En cas de CVVR, une dose de 150 mg de fluconazole pendant 1 à 4 jours, chaque mois au début des règles, pendant 6 mois, permet de traiter ces lésions. Le fluconazole est contre-indiqué chez la femme enceinte et pendant l’allaitement. Les effets secondaires sont habituellement modérés (moins de 10 % des patients) : • manifestations gastro-intestinales : nausées, douleurs abdominales, diarrhées ; • chez 1 % des patients, on note une toux sèche et une agueusie ; • manifestations neuropsychiques modérées mais fréquentes ; • des cas de toxidermies bulleuses graves ont été décrits (syndrome de Stevens-Johnson) ainsi que quelques cas d’hépatites induites, avec le plus souvent des anomalies du bilan hépatique, chez des sujets qui prenaient d’autres médicaments hépatotoxiques. Cela justifie une surveillance des enzymes hépatiques lors d’un traitement long. Traitements associés : le cisapride est interdit et des précautions d’emploi s’imposent pour les anticoagulants oraux (warfarine), les sulfamides hypoglycémiants, la rifampicine, la phénytoïne, la ciclosporine et la théophylline. Les diurétiques peuvent augmenter le taux plasmatique du fluconazole. • Voriconazole : Vfend® (18) Il s’agit d’un triazole actif sur les levures, avec une activité fongistatique (CMI < 2 µg/ml) égale ou supérieure à celle du fluconazole, de l’amphotéricine ou de l’itraconazole. Il diffère du fluconazole du fait d’une substitution méthyle sur la chaîne propylique et de la substitution de l’un des noyaux triazolés par un noyau de type pyrimidine fluoré. CMI 90 (concentration capable d’inhiber 90 % des souches testées) : activité satisfaisante in vitro sur les souches de C. albicans, résistantes au fluconazole et sur un nombre limité de souches de C. glabrata, C. krusei, C. parapsilosis, C. tropicalis, C. guilliermondii et C. dubliniensis. Posologie Vfend® existe sous deux formes : en soluté injectable en intraveineuse et en comprimés à 50 mg et 200 mg. – Adultes de plus de 40 kg : dose de charge de 400 mg toutes les 12 heures, et dose d’entretien de 200 mg deux fois par jour. – Patient de moins de 40 kg : dose de charge de 200 mg toutes les 12 heures, et dose d’entretien de 100 mg deux fois par jour. – Enfant de 2 à 12 ans : en intraveineuse, 6 mg/kg/12 heures en dose de charge (24 premières heures), puis 4 mg/kg, deux fois par jour ; par voie orale, 6 mg/kg/12 heures (24 premières heures), puis 4 mg/kg deux fois par jour. – Enfant de moins de 2 ans : contre-indication formelle. Ce traitement reste réservé à un usage hospitalier, et seulement dans des cas de mycoses profondes. Les effets indésirables sont nombreux. Les interactions médicamenteuses sont également nombreuses : antirétroviraux (rifabutine [Ansatipine®]), immunomodulateurs (ciclosporine, tacrolimus), anticonvulsivants , inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), anticoagulants oraux, tonicardiaques. Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 Périnée de la femme : maladies de la peau et des muqueuses 13. Kurowski K, Ghosh R, Singh SK, Beaman KD. Clarithromycin-induced alterations in vaginal flora. Am J Ther 2000;7(5):291-5. 14. Carvalho LP, Bacellar O, Neves N et al. Downregulation of IFN-gamma production in patients with recurrent vaginal candidiasis.J Allergy Clin Immunol 2002;109(1):102-5. 15. Santoni G, Boccanera M, Adriani D et al. Immune cell-mediated protection against vaginal candidiasis: evidence for a major role of vaginal CD4(+) T cells and possible participation of other local lymphocyte effectors. Infect Immun 2002;70(9):4791-7. 16. Mendling W, Pinto De Andrade M, Gutschmidt J et al. Strain specificity of yeasts isolated from different locations of women suffering from vaginal candidosis, and their partners. Mycoses 2000;43(11-12):387-92. 17. Watson MC, Grimshaw JM, Bond CM et al. Oral versus intra-vaginal imidazole and triazole anti-fungal agents for the treatment of uncomplicated vulvovaginal candidiasis (thrush): a systematic review. Br J Obstet Gynaecol 2002;109(1):85-95. 18. Espinel-Ingroff A, Boyle K, Sheehan J.Activités antifongiques in vitro du voriconazole et des composés de référence, déterminés par les méthodes NCCLS : synthèse de la littérature. Mycopathologia 2001;150:101-15. 19. Osset J, Garcia E, Bartolome RM, Andreu A. Role of Lactobacillus as protector against vaginal candidiasis. Med Clin (Barc) 2001;117(8):285-8. 20. Sobel JD, Kapernick PS, Zervos M et al. Treatment of complicated Candida vaginitis: comparison of single and sequential doses of fluconazole. Am J Obstet Gynecol 2001;185(2):363-9. 21. White DJ, Habib AR, Vanthuyne A et al. 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Les traitements durent 3 jours, sauf pour GynoPevaryl Lp®, Monazol®, Lomexin® (dose unique). ✓ Associer un produit doux pour la toilette : Gyn Hydralin®, lait dermo-apaisant Enydrial®. ✓ Désinfecter le tube digestif en cas de prise d’antibiotiques (polyène ou Daktarin® gel). ✓Osset et al., en 2001, suggèrent un rôle protecteur du lactobacillus pour les candidoses vaginales (19). En cas de lésion intense, on peut donner un traitement per os : – kétoconazole à 200 mg pendant 10 jours ou à 400 mg pendant 5 jours ; – itraconazole à 200 mg/j pendant 3 jour ou à dose unique de 400 mg dans les vaginites aiguës ; – fluconazole : en juin 1994, la Food and Drug Administration a approuvé le traitement des mycoses vaginales par une dose unique de 150 mg de fluconazole. La simplicité du traitement per os fait que celui-ci est souvent préféré par les patientes. – Watson et al., en 2002 (17), ont fait une revue de la littérature. Ils ne retrouvent pas de différences, en termes de coût, entre traitement local et traitement oral. Pour les CVV chroniques Il faut vérifier l’authenticité de la mycose par un prélèvement afin d’éliminer d’autres causes de prurit : une vaginite infectieuse ou une vulvite non infectieuse. Le traitement local est associé à un traitement par voie générale plus long que dans la poussée aiguë, avec les mêmes traitements. Il y a peu ou pas de résistance aux antifongiques in vitro : – kétoconazole à 200 mg pendant 10 jours ou à 400 mg pendant 5 jours ; – itraconazole à 200 mg/j pendant 3 jours ou à dose unique de 400 mg en phase aiguë, puis une dose de 200 mg le premier jour des règles pendant 6 cycles menstruels ; – fluconazole : 150 mg en prise unique en phase aiguë, puis une dose de 150 mg chaque mois au début des règles, entre le premier et le quatrième jour. Traitement de 6 mois. Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. V - janvier/février/mars 2005 Pour les mycoses sévères, un essai de 2 doses de 150 mg de fluconazole à 3 jours d’intervalle a entraîné un taux important de guérison (20). Le stérilet peut être un foyer de réensemensement (le fil du stérilet est parfois contaminé). C. glabrata Il s’agit d’une levure résistante. Différents traitements sont proposés en association : – itraconazole 200 mg/j pendant 2 mois et nystatine en ovules + fluconazole per os (14) ; – flucytosine (1 g) et amphotéricine B (100 mg) local, sous forme de gel (21). Femme enceinte Traitement local seul. Un traitement par imidazolé local est plus efficace que la nystatine, mais sa durée doit être de 7 jours au moins (traitement plus long que pour les candidoses des femmes non enceintes) (22). Pour les petites filles Traitement local et, au besoin, désinfection du tube digestif avec un antifongique : nystatine (Fungizone® suspension buvable ou Daktarin® gel buccal). TRAITEMENT DES BALANITES traiter si la mycose est confirmée par la mycologie. Utiliser un traitement local. En cas de récidive, éliminer un diabète. Problème des partenaires de femmes ayant des CVVR : rechercher un portage de levures au niveau du sperme. Leur traitement permettrait d’aider à guérir leurs partenaires. MYCOSE DU SIÈGE CHEZ LE NOURRISSON Traiter localement avec un antifongique ayant une action anti-inflammatoire importante afin de calmer la démangeaison : Mycoster® crème ou dérivé imidazolé (Kétoderm®, Amycor®, Fonx®). Le traitement du tube digestif est souvent recommandé en cas de lésions buccales, péri-anales et périvulvaires (Fungizone® buvable, Daktarin® gel buccal), pendant au moins 15 jours. TRAITEMENTS DU FUTUR Vaccin intranasal avec heat-killed C. albicans (HKCA) ou C. albicans CaCF (culture filtrée) et un adjuvant muqueux LT (R192G) chez les souris : protection partielle uniquement (23). ■ 27