proposées dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2016

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proposées dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2016
DOSSIER DE PRESSE
Festival Normandie Impressionniste 2016
MAISON NATALE JEAN-FRANCOIS MILLET
NOUVELLES EXPOSITIONS ET ANIMATIONS, DANS LE CADRE
DU FESTIVAL NORMANDIE IMPRESSIONNISTE 2016
L’impressionnisme a donné naissance à une galerie de portraits féminins et masculins de la
première importance dans l’histoire de l’art moderne et de la photographie. Avec leur goût
personnel, les artistes ont peint la société de leur temps.
Portraits impressionnistes
Sujet magnifique, intime et populaire, il s’intéresse plus largement à la question de la figure,
du visage et du corps, de la famille, des cercles amicaux, des représentations sociales. Ce
thème riche, place l’humain au cœur du festival.
LA MAISON D’UN ILLUSTRE MANCHOIS
Le Département de la Manche, propriétaire de la Maison natale du peintre normand, a signé en 2011 une
convention de partenariat de co-gestion avec la commune de Gréville-Hague. Le Département gère les
bâtiments, les collections et les travaux scientifiques. La commune gère le personnel communal, l’animation et
la gestion de la boutique. Ce partenariat a été renouvelé en 2016.
Labellisée « Maison des Illustres » par le
ministère de la Culture et de la Communication en
2011, la maison propose une présentation
permanente concentrée sur les relations intimes
que Millet a entretenues avec son pays natal, la
presqu’île de la Hague. Mais Millet est aussi
considéré comme l’un des précurseurs de
l’impressionnisme,
approche
qui
n’a
volontairement pas été traitée dans la
présentation
permanente.
Une
politique
d’exposition temporaire permet d’aborder cette
thématique et de manière plus large, d’illustrer
l’influence de Jean-François Millet sur les courants
e
artistiques de la fin du XIX siècle.
C’est dans ce cadre que la Maison natale JeanFrançois Millet a obtenu la labellisation du
Festival Normandie Impressionniste, pour son
exposition « Portraits croisés : Millet et la
photographie », gage de la qualité du projet
scientifique présenté.
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PORTRAITS CROISES : MILLET ET LA PHOTOGRAPHIE
Cette exposition est réalisée en partenariat avec l’Ardi-Photographies (Association Régionale
pour la Diffusion de l’Image, Caen).
Luc Desmarquest, historien de l’Art et ancien conservateur des musées, est l’auteur des
recherches et des textes qui mettent en avant les rapports qu’a entretenus Millet avec la
photographie. Ce sujet totalement inédit, nous permet de découvrir une nouvelle facette du
peintre, très attentif au contexte technique et artistique de son époque.
MILLET ET LA PHOTOGRAPHIE
DES LIENS ETROITS
Le peintre normand Jean-François Millet n’est pas connu pour
s’être particulièrement intéressé à la photographie. Pourtant,
sa riche correspondance révèle 85 lettres où il est question de
cette nouvelle technique. Les mentions sont souvent brèves
mais récurrentes, ce qui démontre que la photographie, née au
e
milieu du XIX siècle, tient une place importante dans la vie du
peintre.
Vue de l’atelier du peintre et graveur Jean-François Millet
Photographie positive sur plaque de verre, 1875, après la mort de
l’artiste, par Karl Bodmer
Coll. CD Manche, Maison natale JF Millet © num. AD50 / A. Poirier
La vie de Jean-François Millet est contemporaine de l’invention et du développement technique de la
photographie. Il nait en 1814 quand Nicéphore Niepce (1765-1833) fait ses premiers essais. Sa carrière de
peintre débute en 1839, date de naissance officielle de la photographie. Enfin, il s’établit à Barbizon en 1849
quand Gustave Le Gray (1820-1884) vient faire ses premières vues de la forêt de Fontainebleau.
LA PHOTOGRAPHIE
UNE SOURCE D’INSPIRATION POUR MILLET
Pour le peintre, la fonction de la mémoire est capitale, il insiste à plusieurs
reprises sur ce point dans sa correspondance. Il collectionne des photographies,
non comme des modèles, mais comme une source d’inspiration.
Dans une lettre du 7 avril 1865, Millet demande à son ami Félix Feuardent qui
s’apprête à partir en voyage en Italie, de lui rapporter des reproductions
photographiques de grandes œuvres d’art mais aussi des clichés de « figures
humaines et d’animaux ».
Il utilise les photographies au même titre que les croquis qu’il dessine. Tous ces
« renseignements » ravivent le souvenir idéalisé des personnes rencontrées et
des paysages observés.
Étude pour l’homme à la houe
Dessin au crayon noir sur papier vergé de JF Millet
Coll. CD Manche, Maison natale JF Millet © num. AD50 / A. Poirier
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LA REPRODUCTION DES ŒUVRES D’ART
UN ENJEU TECHNIQUE ET COMMERCIAL AU XIXe SIÈCLE
La reproduction des œuvres d’art est centrale dans l’invention de la photographie. Du vivant de Millet, les
techniques se succèdent : le support en cuivre argenté (daguerréotype) est détrôné par le négatif papier
(calotype) qui permet des tirages multiples. Ce procédé est lui-même remplacé par la plaque de verre enduite
de collodion, qui réduit le temps de pose et permet un rendu des détails d’une plus grande finesse.
À partir des années 1850, les œuvres de Millet sont
de plus en plus souvent photographiées. Les
reproductions sont parfois réalisées à son initiative
mais ce sont le plus souvent les collectionneurs ou
les marchands qui le sollicitent.
Mais Millet ne donne pas toujours son autorisation.
Il redoute les difficultés techniques et en particulier
le rendu des couleurs. Sur ce point, il s’interdit
même certaines couleurs qui « rendent mal » en
photographie.
Cette
autocensure
d’ordre
technique, est évoquée à plusieurs reprises dans sa
correspondance avec Sensier.
Carte postale des Glaneuses du musée du Louvre.
Coll. CD Manche, Maison natale JF Millet
© num. AD50 / A. Poirier
Au début des années 1860, Millet se méfie de la reproduction
photographique. Mais Sensier lui propose de faire de la « spéculation
photographique ». Il s’agit de mettre les photographies sur le marché au
lieu des œuvres, pour appâter les clients, pour susciter la curiosité.
Sensier suggère à Millet de réaliser un dessin apte à être photographié
et, pour mettre toutes les chances de leur côté, de vérifier auprès de
photographes « les matières réfractaires ou favorables à la
reproduction ».
En contrôlant ainsi les opérations, les réticences de Millet à l’égard de
la photographie tombent. Elle devient alors une pièce maîtresse d’une
stratégie commerciale.
Bergères observant un vol d’oies sauvages
Dessin au crayon noir et pastel sur papier beige, 1864-66
Museum of Fine Arts, Boston, USA
PEINTURE ET PHOTOGRAPHIE
INFLUENCES CROISÉES
Après avoir subi la critique académique pendant des décennies, Jean-François Millet connaît un certain succès
à la fin de sa vie. Son œuvre donne même naissance à un genre nouveau : la scène paysanne. Reprise par de
nombreux artistes, elle célèbre et idéalise la vie à la campagne, très populaire dans une période de forte
e
urbanisation et d’industrialisation à la fin du XIX siècle.
Sa peinture devient même un modèle pour différents opérateurs photographiques. Ils mettent en scène des
prises de vue, à la manière des tableaux du peintre normand.
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La Bibliothèque photographique d’Adolphe Giraudon (1849-1929) propose des sujets « d’après nature »,
commandés à des photographes. Ceux-ci mettent en scène des paysans ou des paysannes au travail, en
s’inspirant des tableaux de Millet.
Jeune paysanne, Épreuve
photographique sur papier, vers
1870.
Paris, musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) /
Hervé Lewandowski
JF Millet, Bergère assise
Huile sur toile, vers 1852
Minneapolis Institute of Arts, USA
© Bridgeman Images.
En 1886, le photographe anglais Peter Henry Emerson (1856-1936), en collaboration avec le peintre ThomasFrederick Goodall (1856–1944), publie Life and Landscape on the Norfolk Broads. Comme Millet peint les
paysans moissonnant les blés, Emerson photographie la récolte des roseaux. Emerson, photographe des
régions marécageuses, s’est inspiré du peintre de la terre.
Paysan aiguisant sa faux dans un champ
Photographie par Adolphe Braun d'un dessin de JeanFrançois Millet.
Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
Peter-Henry Emerson
In the Barley-Harvest. [Suffolk.]
Photogravure, 1888
The J. Paul Getty Museum Los Angeles, USA
© INHA, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Peintres et photographes composent une communauté artistique très vivante et cosmopolite, qui favorise la
e
naissance de codes artistiques communs dès la fin du XIX siècle. La photographie devient médiatrice. Le
peintre ne s’inspire pas directement d’un autre peintre mais il peut regarder à volonté, dans son atelier, des
tirages obtenus pour un prix modique. La peinture de Millet inspire à son tour des scènes à des photographes.
Ces derniers proposent des tirages qui servent à leur tour de modèles à d’autres peintres.
Dans cette boucle des modèles Millet est l’un des artistes qui a le plus influencé peintres et photographes,
e
dès la fin du XIX siècle.
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MILLET DANS LE CADRE DES PHOTOGRAPHES
13 PORTRAITS DU PEINTRE
Les treize portraits connus de Millet s’échelonnent de 1849 à 1875, réalisés
suivant l’évolution des techniques photographiques : daguerréotype, négatif
papier, plaque de verre. Ils sont pris par deux catégories de photographes : les
professionnels parisiens réputés et les proches.
Dans les studios parisiens de Nadar (1820-1910) et d’Étienne Carjat (18281906), toutes les célébrités littéraires et artistiques de l’époque viennent poser.
Alfred Sensier, qui veille aux intérêts artistiques et commerciaux de son ami,
pousse certainement Millet à poser devant l’objectif de ces photographes
parisiens.
Portrait de Jean-François Millet
Négatif positivé, vers 1865, par Étienne
Carjat
Paris, musée du Louvre
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Droits réservés
Les amis photographes, Félix Feuardent (1819-1907), Charles Tillot (18251895), Eugène Cuvelier (1837-1900), saisissent Jean-François Millet dans
son intimité, le plus souvent dans son jardin de Barbizon, qui devient une
sorte de studio informel en plein air.
Portrait de Jean-François Millet assis dans son jardin
Photographie positive montée sur carton, 1869 ou 1870, par Charles Tillot
Bibliothèque Nationale de France
© BNF - droits réservés
UNE EXPOSITION POUR TOUTE LA FAMILLE
DES JEUX, DES DÉCOUVERTES, UNE PUBLICATION
Dans une ambiance colorée entre studio de
photographe et atelier de peintre, cette exposition
d’interprétation s’adresse à toute la famille. En mêlant
photographies et œuvres de Jean-François Millet, le
public découvre comment l’artiste s’est approprié cette
nouvelle technique et comment sa peinture a influencé
e
les photographes de la fin du XIX siècle et initié de
nouveaux courants picturaux.
Cinq bornes ludiques jalonnent le parcours de
l’exposition pour proposer du dessin, des puzzles, des
devinettes mais aussi des découvertes sur l’œuvre de Millet et les techniques photographiques.

©E.Quesnel
LA PUBLICATION DE L’EXPOSITION
Les textes et recherches de Luc Desmarquest, sont proposés dans l’ouvrage « Portraits croisés, Jean-François
Millet et la photographie » co-édité par l’Ardi-Photographies et la commune de Gréville-Hague avec les
éditions Orep.
Sortie : mai 2016.
Prix : 12 €
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PORTRAITS DE BERGÈRES
La représentation de la bergère est abondante dans l’œuvre de Jean-François Millet. Cette
figure semble même s’être emparée de son esprit. Parfois rêveuses et ingénues, les bergères
de Millet sont toujours appliquées à leur tâche quotidienne dans une atmosphère de
simplicité et de recueillement.
Dans le cabinet d’art graphique, découvrez une dizaine d’œuvres originales (dessins et gravures) issues des
collections du Département et de prêts d’autres musées.
Trois dessins sont mis en avant pour illustrer le travail préparatoire du peintre sur Bergère appuyée sur son
bâton et Jeune bergère assise sur une barrière.
ANIMATIONS AUTOUR DES PORTRAITS IMPRESSIONNISTES
Poursuivrez la découverte des « Portraits impressionnistes » en participant aux animations
proposées durant la saison 2016.
ATELIER
« L’OBJECTIF AU BOUT DU PINCEAU »
Atelier découverte des techniques de peinture acrylique façon sépia ou noir et blanc, à la manière des photos
anciennes. Réalisation de portraits ou de paysages sur boîtes en tout genre, avec l’artiste DOA. Chacun repart
avec ses réalisations. Tarif : 6 € / pers, à partir de 7 ans. Sur réservation.
Mercredis 27 juillet et 10 août, 14h à 17h.
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APERO-CONCERT
«LES FILLES DU BORD DE SCENE… AU BORD DU CADRE ! »
projet labellisé
Pour cette nouvelle édition du festival, Les Filles du Bord de Scène, duo bien connu en
Normandie et ailleurs, se font croquer avec bonheur et en musique, tirant allègrement les
ficelles de l'intime et du visible qui se conjuguent dans un même portrait.
Entrée gratuite - réservation conseillée. Durée 1h.
Samedi 23 juillet, 19h.
SPECTACLE
« AUTOUR DES PORTRAITS, DES CONTES »
Du visage de Pauline Ono à la gardeuse d’oie, entre poésie et réalité, les récits fantastiques et les contes
merveilleux invitent à la rêverie. C’est à mots couverts que les conteurs de l’association Antirouille explorent
ces portraits et vous invitent à partager ce qu’ils leurs disent de la condition humaine.
Animation gratuite avec goûter normand.
Dimanche 6 novembre, 16h à 17h.
En avril, mai, juin et septembre, la Maison natale Jean-François Millet est ouverte tous les jours, sauf le lundi,
de 14h à 18h.
En juillet et août, ouverture tous les jours de 11h à 18h.
Tarifs : Adultes : 4,50 € / Enfants (7 à 18 ans) : 2 €
Tarif réduit : 3 € / Pass famille : 13 €
Informations pratiques
Maison natale Jean-François Millet
Hameau Gruchy – 50440 Gréville-Hague
Tél : 02-33-01-81-91
Courriel : [email protected]
Facebook : Patrimoine et musées de la Manche
Renseignements sur le site : patrimoine.manche.fr
CONTACTS PRESSE
Nicolas Bourdet
02 33 05 95 03 – 06 86 38 20 84
[email protected]
Héloïse Caillard
02 33 05 99 43 – 07 84 15 07 61
[email protected]