de jardin (suite) - y a bon glabouni

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de jardin (suite) - y a bon glabouni
JARDIN
Abri à construire vous-même
S. SABBADINI
de jardin (suite)
Une cabane de jardin
facile à construire, peu
coûteuse, durable et en
matériaux naturels ?
Après les fondations et
l’ossature (no 125),
voici les conseils
d’un pro pour le toit
et les murs.
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L
a couverture et le bardage vertical étant visibles de l’extérieur, il
faut les intégrer le mieux possible dans le jardin. Le bois s’y prête
à merveille, mais d’autres matériaux peuvent également convenir.
BIEN CHOISIR LES MATÉRIAUX. Pour allier une certaine
beauté rustique et de substantielles économies, les croûtes de scierie ou dosses constituent un excellent choix. Elles contiennent
cependant une part importante d’aubier qui est moins durable.
Les planches de volige (1) ou toute autre planche brute de sciage
donneront à votre abri un aspect un peu mieux fini, mais les prix
grimpent vite. Ceux qui disposent de beaucoup de bois bien sec
peuvent monter des murs de bois cordé : rondins sciés à l’épaisseur
voulue et scellés avec un mortier, solution peu coûteuse mais assez
longue à mettre en œuvre (voir Les Quatre Saisons n° 92, p. 67).
LES QUATRE SAISONS DU JARDINAGEJANV./FÉV. 2001 N0 126
JARDIN
Dans les régions où l’on construisait traditionnellement des maisons à colombage ou en briques,
il est souvent possible de refaire des murs en torchis avec la terre argileuse du sous-sol ou avec de
la terre récupérée sur des ruines.
Pour la couverture, le choix est un peu plus délicat ; les solutions les plus simples sont à base de
tôle ondulée, fibro-ciment, bardeaux bitumeux,
mais ne sont pas esthétiques. Une toiture traditionnelle assortie à celles de la région est possible, mais parfois luxueuse pour un abri de
jardin : tuiles plates, tuiles canal, ardoise.
Certaines plaques de cellulose asphaltées (type
Onduline) peuvent être recouvertes d’une
couche de tuiles canal de récupération même en
mauvais état, leur fonction étant avant tout
esthétique.
On peut également utiliser le bois en toiture,
sous forme de planches disposées « à clin » (voir
ci-dessous) ou de bardeaux traditionnels. Choisir
pour cela des essences adaptées : mélèze, châtaignier ou chêne.
w Les plaques ondulées
Ces matériaux permettent d’avoir des pentes
assez faibles à partir de 20 centimètres par
mètre. Citons la tôle ondulée, les plaques asphaltées (type Onduline), les plaques fibro-ciment.
Ces dernières sont maintenant fabriquées sans
amiante. Pour poser ces plaques, les chevrons
seront disposés un peu différemment (voir schéma 2). On fixera ensuite les plaques en commençant par le bas, en utilisant les fixations
spécifiques à chaque produit et en respectant les
recouvrements nécessaires.
Schéma 2
SE METTRE AU SEC. Parmi toutes ces solutions, nous en détaillerons trois, relativement
simples.
w Couverture en planches à clin
On commencera par clouer la première planche
en bas sur chaque chevron, de telle manière que
les clous soient recouverts par la planche suivante (voir schéma 1). On continuera jusqu’en haut
en ajustant les derniers recouvrements sur plusieurs planches afin de s’arrêter à l’extrémité du
chevron.
Schéma 1
w Bardeaux bitumineux, ardoises ou tuiles
Ces produits demandent une pente supérieure à
35 centimètres par mètre, il faudra donc augmenter un peu la plus grande hauteur. Les bardeaux bitumineux appelés aussi « shingle » se
posent sur de la volige avec des crochets, les
ardoises sur de la volige avec des clous ou sur des
liteaux avec des crochets. Quant à la tuile plate,
elle se pose sur des liteaux. Les écartements des
liteaux et les recouvrements sont variables suivant les dimensions des produits et les régions.
Se reporter aux notices des fabricants ou s’inspirer des montages existants sur les toitures avoisinantes.
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Cabanes de tous genres, pour tous les goûts et avec toutes sortes de matériaux.
Schéma 3
Schéma 4
BARDAGE POUR LES MURS. Il peut être
horizontal ou vertical selon le sens d’utilisation
des planches.
Le bardage horizontal se fera à clin comme la
couverture avec des clous de 80. Le recouvrement peut être réduit à 3 centimètres (schéma 3).
Pour plus de solidité il faudra ajouter à l’intérieur
un chevron vertical 50 x 75 au milieu de chaque
mur de 2 mètres de largeur (schéma 4).
Le bardage vertical (schéma 5) conviendra particulièrement pour la partie haute de la façade
côté porte et pour les deux pignons triangulaires
(schéma 4). Cela permet d’utiliser des planches
de largeur différente.
Si on souhaite couvrir l’ensemble des murs de
cette façon, il faut rajouter, en bas et à 1 mètre
du sol des chevrons horizontaux cloués sur les
poteaux.
PORTE ET FENÊTRE. La porte peut être récupérée ou réalisée simplement avec les mêmes
planches que le bardage (schéma 6). Le montage
peut se faire avec des charnières plates à visser et
la fermeture avec un crochet ou un verrou.
Schéma 5
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LES QUATRE SAISONS DU JARDINAGEJANV./FÉV. 2001 N0 126
L’éclairage sera assuré par une fenêtre de récupération ou par une simple vitre fixée entre deux
tasseaux (schéma 7).
EC BOUQUIN, © LOISEL, © K. MUNDT.
JARDIN
FINITIONS, PROTECTION. Une gouttière permettra de récupérer les précieuses eaux de pluie
pour l’arrosage du jardin. Le plus simple est de la
choisir en plastique, son montage ne nécessitant
pas d’outillage particulier. Mais vous pouvez
aussi remplacer le PVC par une gouttière avec
trois planches en U ou deux en V d’une essence
durable.
Les bois les plus durs peuvent être laissés nature
et grisailleront petit à petit avec le temps. Les
autres peuvent être imprégnés d’huile de lin ou
recouverts d’une bonne lasure. Le traitement aux
sels de bore, utile pour l’ossature, ne sert à rien
pour les bois susceptibles d’être au contact de la
pluie, car ces sels sont facilement lessivés. Le bardage des murs peut cependant être imprégné
préventivement avant le passage à l’huile de lin
si les avancées de toit sont suffisantes.
On s’arrangera pour que le sol intérieur soit légèrement plus haut que le sol extérieur pour empêcher l’eau de rentrer. Ce sol peut être recouvert
d’une couche mince de gravillons.
Il ne reste plus maintenant qu’à faire quelques
aménagements intérieurs : étagères, porteoutils, rangements. À l’extérieur quelques
plantes grimpantes pourront agrémenter ou
masquer en partie des matériaux inesthétiques.
Enfin, le même type de bâtiment peut – avec
quelques adaptations – servir de modèle pour un
poulailler, un abri pour chèvre ou mouton, une
petite dépendance, etc.
Schéma 6
Schéma 7
Alain Hervé. Dessins de Galinet.
Ingénieur Arts et métiers de formation, Alain Hervé s’est
spécialisé dans la restauration de maisons anciennes avec
des matériaux naturels dans le Perche.
1. Volige : planche mince non rabotée souvent utilisée
sous les matériaux de toiture.
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