Correction des exercices – TS2 2013 Chapitre 6 – Contrôles de
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Correction des exercices – TS2 2013 Chapitre 6 – Contrôles de
Correction des exercices – TS2 2013 Chapitre 6 – Contrôles de qualité Exercice no11 p. 479 – Dosage par titrage pH-métrique 1. Pour ce schéma légendé, il ne faut pas oublier le pHmètre ni même l’agitateur magnétique et son barreau aimanté, par exemple d’oublis classiques dans les copies de Bac ! Burette graduée × × E − Na+ (aq) + OH(aq) CB , VB (titrant) VE pH-mètre HCOOH(aq) CA , VA (titré) Le pH à l’équivalence n’est pas demandé, mais il vaut ici pHE = 7, 8 (pHE > 7 pour le dosage d’un acide faible par une base forte). Le volume à l’équivalence est VE = 9, 0 mL. Turbulent Agitateur magnétique 2. Couples acide/base donnés dans (HCOOH/ HCOO− ) et (H2 O/ OH− ) : l’énoncé : HCOOH = HCOO− + H+ + H+ = H2 O − + OH− (aq) → HCOO(aq) + H2 O(ℓ) OH− HCOOH(aq) Pour l’équation de la réaction de dosage, on utilise une simple flèche, car cette réaction se doit d’être totale. 3. La construction de la méthode des tangentes est déjà faite ! Les auteurs ont confondu le schéma de la correction avec celui de l’énoncé. Vous n’aurez pas ce genre d’erreur au Bac, dommage ! On effectue une simple lecture graphique de l’abscisse et de l’ordonnée du point de la courbe coupée par la parallèle du centre : 4. À l’équivalence d’un titrage, les réactifs ont été introduits dans des proportions stœchiométriques ; ici, avec des coefficients stœchiométriques qui valent tous un : nA,titré = nB,versé ⇔ C A VA = C B VE 5. Calculer de la concentration CA : CA = CB VE VA CA = 2, 50 × 10−2 × 9, 0 20, 0 CA = 1, 1 × 10−2 mol · L−1 où on a laissé les volumes en millilitres, les unités des deux volumes se compensant dans la fraction. Exercice no 12 p. 479 – Utiliser la courbe dérivée 1. Le volume équivalent VE est l’abscisse de l’extremum de la courbe dérivée du pH : VE = 14, 0 mL La lecture graphique est proposée sur la figure en fin de corrigé. 2. À l’équivalence, réactif titrant et réactif titré ont été introduits dans les proportions stœchiométriques. Comme les coefficients stœchiométriques valent tous un ici : nA,titré = nB,versé ⇔ CA VA = CB VE Ou encore, si l’on veut l’expression de la quantité de matière inconnue nA en acide ascorbique dans la prise d’essai : nA = CB VE nA = 4, 00 × 10−2 × 14, 0 × 10−3 nA = 5, 60 × 10−4 mol 3. La prise d’essai VA ne représente qu’une fraction du volume V0 de la solution S0 : 100, 0 V0 = = 10, 0 VA 10, 0 ⇒ n0 = 10, 0 nA C.-à-d., on n’a prélevé qu’un dixième de la solution S0 pour la prise d’essai. Donc : ⇔ ⇒ ⇒ n0 = 10, 0 · nA n0 = 10, 0 × 5, 60 × 10−4 n0 = 5, 60 × 10−3 mol 4. La formule brute de l’acide ascorbique ou vitamine C C6 H8 O6 permet de calculer sa masse molaire : M = 6 × 12, 0 + 8 × 1, 0 + 6 × 16, 0 M = 176, 0 g · mol−1 Ceci permet de calculer la masse d’acide ascorbique dissoute dans la solution S0 : m0 = n 0 · M m0 = 5, 60 × 10−3 × 176, 0 m0 = 986 × 10−3 g = 986 mg On peut calculer l’écart relatif par rapport à la valeur du fabricant : 1 000 − 986 = 0, 0142 = 1, 42 % 986 Cet écart n’est en rien une incertitude relative. L’incertitude relative sur m0 est donnée par : n 0 = m0 · M ⇒ au dixième : ∆M = 0, 1 g · mol−1 ; quant à la concentration molaire en hydroxyde de sodium, elle est supposée être connue à l’unité du dernier chiffre significatif donné : ∆CB = 0, 01× 10−2 mol · L−1 . Application numérique : ∆m0 0, 1 0, 1 0, 1 0, 1 0, 01 + + + + = m0 4, 00 14, 0 10, 0 100, 0 176, 0 ∆m0 = 0, 0212 = 2, 12 % m0 On en déduit l’incertitude ∆m0 : ∆m0 = 0, 0212 × 986 = 20, 9 mg En conclusion, on peut se permettre de noter le résultat sous la forme : m0 = 986 ± 21 mg Et l’on constate que la valeur indiquée par le fabricant entre dans l’intervalle de confiance du résultat. Il y a donc accord entre la valeur du fabricant et le résultat du titrage. ∆n0 ∆M ∆m0 = + m0 n0 M On peut détailler l’incertitude relative sur n0 : n0 = V0 nA VA ⇒ ∆n0 ∆V0 ∆VA ∆nA = + + n0 V0 VA nA E Et l’on peut détailler l’incertitude relative sur nA : nA = CB VE ⇒ ∆nA ∆CB ∆VE = + nA CB VE VE Tous les volumes sont mesurés avec de la verrerie jaugée, donc ils sont connus au dixième : ∆V = 0, 1 mL ; les masses molaires atomiques sont données Exercice no 13 p. 480 – Utiliser un indicateur de fin de réaction 1. Schéma du dispositif de titrage : Burette graduée × × I2 (aq) C2 , V2 (titrant) C6 H8 O6 (titré) C 1 , V1 Turbulent Agitateur magnétique 2. La fin de la réaction correspond à la disparition complète du diiode I2 (aq) , de couleur jaune-brune. Tous les autres produits sont incolores, on devrait donc pouvoir repérer l’équivalence sans problème. Cependant, d’une part, s’il est facile de repérer l’apparition d’une teinte d’un mélange, sa disparition est plus difficile à évaluer ; et d’autre part, le jus de fruit est jaune, la disparition de la coloration due au diiode pourrait être cachée. Pour ces raisons, on utilise un indicateur de fin de c (nom commercial pour l’amiréaction, le thiodène don), qui forme une espèce colorée violet sombre avec le diiode. Lorsque ce dernier est totalement consommé, la coloration violet sombre disparaît, à la goutte près. 3. L’équivalence est ici repérée par la disparition de la coloration violet sombre, à la goutte près. 4. À l’équivalence du titrage, les réactifs ont été introduits en proportions stœchiométriques, c’est-à-dire : Ceci permet de calculer la masse d’acide ascorbique dissoute dans l’ampoule : m = n1 · M m = 3, 0 × 10−5 × 176, 0 m = 5, 3 × 10−3 g = 5, 3 mg n (I2 )versé = n (C6 H8 O6 )dosé Ou encore, avec les notations de l’énoncé : ⇔ ⇒ n1 = n2E = C2 VE n1 = 2, 0 × 10−3 × 15, 1 × 10−3 n1 = 3, 0 × 10−5 mol On peut calculer l’écart relatif par rapport à la valeur du fabricant : 5. La formule brute de l’acide ascorbique ou vitamine C C6 H8 O6 permet de calculer sa masse molaire : 5, 3 − 5, 0 = 0, 060 = 6, 0 % 5, 0 Le résultat est légèrement supérieur à l’indication du fabricant. M = 6 × 12, 0 + 8 × 1, 0 + 6 × 16, 0 M = 176, 0 g · mol−1 Exercice no 14 p. 480 – Choisir un indicateur coloré 1. Si l’on ne souhaite pas utiliser d’indicateur coloré, on peut par exemple relever le pH à chaque millilitre de solution titrante d’hydroxyde de sodium ajouté. On peut alors tracer la courbe donnant le pH en fonction du volume pH = f (V ). Cette courbe va présenter un saut de pH très marqué, et la méthode des tangentes va permettre de déterminer le point équivalent E sur la courbe. On peut aussi tracer la courbe dérivée du pH en fonction du volume dpH dt = g(V ). Cette courbe présentera un extremum très marqué à l’équivalence, pour lequel dV = VE . 2. Le pH à l’équivalence est indiqué comme valant 7 ; il faut choisir un indicateur coloré tel que le pH à l’équivalence appartient à sa zone de virage, afin que le passage par ce pH soit repéré par le passage de l’indicateur coloré par sa teinte sensible. Ici, le bleu de bromothymol est l’indicateur coloré qui convient. 3. L’équivalence du titrage est repérée à la goutte près, par le changement de teinte de l’indicateur coloré. Si les concentrations des réactifs utilisés sont fortes, le saut de pH sera assez brutal, et il sera difficile d’obtenir la teinte sensible. Ici avec le choix du bleu de bromothymol, la solution est basique donc initialement de teinte bleue. Lors de l’équivalence, la teinte va virer du bleu au jaune. Exercice no 15 p. 480 – À chacun son rythme Choix : niveau 2 (énoncé compact) 1. Le graphe σ = f (C) est une droite d’étalonnage passant par l’origine, ce qui correspond à la relation de Beer-Lambert σ = k · C. En mesurant la pente de la droite d’interpolation moyenne, on trouve k. Les points sont (comme dans 99 % des sujets de Bac...) parfaitement alignés, on peut prendre le dernier point et effectuer une division : ⇒ k = 0, 126 mS · cm + 5 4 2 −1 · mmol ·L Ou encore faire une interpolation linéaire à la calculatrice : avec + σS + 1 σ = 0, 126 · k + 0, 0229 6 3 6.3 mS · cm−1 k= 50 mmol · L−1 −1 σ mS · cm−1 R2 = 0, 9999 où R2 désigne le coefficient de corrélation, proche de l’unité quand l’interpolation linéaire est de bonne qualité. + 0 + 0 CS C mmol · L−1 10 20 30 40 50 Pour trouver la concentration molaire de la solution S, on effectue une lecture graphique de CS sur la droite d’étalonnage pour σS — voir construction ci-dessus, ou l’on calcule la valeur de CS à l’aide de la loi de Beer-Lambert : ⇒ ⇒ La solution commerciale S0 a été diluée dix fois pour obtenir la solution testée S, donc : σS CS = k 1, 8 CS = 0, 126 t0 = 10 · tS = 8, 2 g · L−1 2. Le fabricant indique m′0 = 0, 85 g de chlorure de sodium pour V = 100 mL de solution, donc un titre massique : CS = 14 mmol · L−1 Masse molaire du chlorure de sodium (Na+ ; Cℓ− ) : t′0 = M = 23, 0 + 35, 5 = 58, 5 g · mol−1 On en déduit le titre ou la concentration massique tS de la solution S : t S = CS · M tS = 14 × 10−3 × 58, 5 tS = 0, 82 g · L−1 0, 85 m′0 = = 8, 5 g · L−1 V 100 × 10−3 Calculons l’écart en pourcentage avec le résultat du dosage conductimétrique : |8, 2 − 8, 5| |t0 − t′0 | = = 0, 036 = 3, 6 % ′ t0 8, 5 Cet écart est inférieur au « critère de qualité » de 10 %, la solution commerciale n’est pas frelatée. Exercice no16 p. 481 – Titrage colorimétrique d’une eau oxygénée 1. Équation de la réaction support de titrage : couples 2+ d’oxydoréduction (MnO− 4 / Mn ) et (O2 / H2 O2 ), tels que : + + 5 e− = Mn2+ + 4 H O MnO− 2 4 + 8H ×2 H2 O2 = O2 + 2H+ + 2e− ×5 + 2+ + 5O + 8H O 2MnO− 2 2 4 + 6H + 5H2 O2 → 2Mn On remarquera que l’on a simplifié 10 H+ de chaque côté de l’équation. Cette simplification est exigée. De plus, on utilise une simple flèche pour la réaction de dosage, attendue comme totale. On s’attend aussi que vous indiquiez les états physiques des espèces : Avec les notations de l’énoncé : n2 n1 = 2 5 C 2 VE C 1 V1 = 2 5 5 C 2 VE ⇔ C1 = 2 V1 4. Application numérique : C1 = ⇔ 5 × 0, 020 × 17, 6 2 × 10, 0 C1 = 0, 088 mol · L−1 = 88 mmol · L−1 La solution S1 a été obtenue par une dilution par dix de la solution S0 , par conséquent : C0 = 10 · C1 = 0, 88 mol · L−1 + 2 MnO− 4 (aq) + 6 H(aq) + 5 H2 O2 (aq) + 5 O2 (g) + 8 H2 O(ℓ) → 2 Mn2+ (aq) 5. Pour un volume V = 1, 0 L, par définition d’une concentration molaire : n0 = C0 V = 0, 88 mol 2. L’ion permanganate MnO− 4 (aq) violet en solution aqueuse est le réactif titrant, et la seule espèce colorée. Avant l’équivalence, il est en défaut, totalement consommé par le réactif titré, en excès : la solution reste incolore. À l’équivalence, les deux réactifs titrant et titrés sont dans les proportions stœchiométriques, l’ion permanganate est toujours totalement consommé : la solution est toujours incolore. Après l’équivalence, l’ion permanganate est ajouté en excès et n’est pas consommé : la solution se teinte en violet. Par conséquent, l’équivalence du titrage est repérée visuellement par l’apparition de la teinte violette, à la goutte près. 0, 88 = 0, 44 mol 2 7. Par définition du volume molaire, selon une formule de Seconde à connaître par cœur (et facile à retrouver avec les unités) : 3. À l’équivalence, les réactifs sont dans les proportions stœchiométriques, par conséquent : n MnO− n (H2 O2 )titrée 4 versé = 2 5 V Vm n quantité de matière de gaz, supposé parfait, en mole (symbole mol) ; 6. La stœchiométrie de l’équation de la réaction de dismutation de l’eau oxygénée, supposée totale, indique : nmax (O2 ) n0 (H2 O2 ) = 2 1 Par conséquent, la quantité de dioxygène susceptible d’être libérée au maximum vaut : nmax (O2 ) = n= V volume occupé par ce gaz, en litre (symbole L) ; Vm volume occupé par une mole de n’importe quel gaz, pourvu qu’il puisse être considéré comme parfait (ce qui est en pratique une excellente approximation pour les gaz aux pressions usuelles), en litre par mole (symbole L · mol−1 ). Vmax (O2 ) Vm ⇒ nmax (O2 ) = ⇔ Vmax (O2 ) = nmax (O2 ) · Vm ⇔ Vmax (O2 ) = 0, 44 × 22, 4 ⇔ Vmax (O2 ) = 9, 9 L ∆Vm ∆V1 ∆VE ∆Vmax = + + Vmax Vm V1 VE Où l’on n’a pas d’incertitude liée à la dilution de la solution S0 en S1 , aucun mode opératoire n’étant précisé. Tous les volumes sont mesurés avec une verrerie jaugée, ils sont donc entachés au maximum d’une incertitude d’un dixième de millilitre. Pour le volume molaire, on considère une incertitude égale à un dixième de litre. Application numérique : ∆Vmax 0, 1 0, 1 0, 1 + + = Vmax 22, 4 10, 0 17, 6 ∆Vmax = 0, 0201 = 2, 01 % Vmax 8. Pour une introduction aux calculs des incertitudes relatives, voyez la séance d’Accompagnement Personnalisé no 3. Une mise en œuvre détaillée est proposée dans l’exercice no 12 p. 479. L’incertitude relative sur Vmax (O2 ) est donnée par : ⇒ ⇒ ∆Vmax = 0, 0201 × 9, 9 = 0, 2 L Vmax = 9, 9 ± 0, 2 L La valeur indiquée par le fabricant (10 L) appartient à l’intervalle de confiance du résultat du dosage. L’eau oxygénée dosée n’est donc pas frelatée. Exercice no 17 p. 481 – Titrage par la méthode de Mohr 1. L’équation de la réaction support de titrage montre que le précipité blanc de chlorure d’argent AgCℓ(s) se forme dès les premiers millilitres de la descente de burette, et cessent de se former une fois l’équivalence atteinte. L’équivalence serait donc repérée par le maximum d’opacité d’une solution hétérogène, dont l’opacité n’augmenterait plus avec l’ajout de solution titrante en excès. Repérer l’équivalence de cette manière va être très difficile. 2. En présence d’ions chromate comme indicateur de fin de réaction, l’équivalence est repérée par l’apparition de la teinte rouge très vif du précipité de chromate d’argent Ag2 CrO4 (s) , à la goutte près. Il s’agit d’une compétition entre les ions chlorure Cℓ− et chromate + CrO2− 4 pour précipiter avec les ions argent Ag , compétition que les ions chlorure « gagnent » toujours, jusqu’à laisser la première place aux ions chromate une fois que l’équipe de chlorure s’est retirée de la compétition... 3. À l’équivalence, les réactifs ont été introduits en proportions stœchiométriques : n Ag+ versé = n Cℓ− dosé Avec les notations de l’énoncé : n1 = n2 ⇔ C1 VE = [Cℓ− ]VS ⇔ [Cℓ− ] = C 1 VE VS Application numérique : [Cℓ− ] = 2, 5 × 10−2 × 7, 7 20, 0 [Cℓ− ] = 9, 6 × 10−3 mol · L−1 4. Concentration ou titre massique en ions chlorure : t Cℓ− = [Cℓ− ] · M (Cℓ) t Cℓ− = 9, 6 × 10−3 × 35, 5 t Cℓ− = 0, 34 g · L−1 5. Le titre massique de l’eau minérale de Vichy St-Yorre est largement au-dessus du seuil de potabilité pour une eau dite « du robinet ». Il n’est pas conseillé de la boire sans avis médical. Exercice no18 p. 481 – Retrouver la loi de Kohlrausch 2+ + 2 Cℓ− 1. MgCℓ2(s) → Mg(aq) (aq) . 2. [Mg2+ ] = C et [Cℓ− ]=2C. 3. Application de la loi de Kohlrausch : σ = 2λMg2+ [Mg2+ ] + λCℓ− [Cℓ− ] Attention, quand un ion porte une charge électrique double ou triple, sa contribution dans la loi est doublée ou triplée ! En remplaçant par les expressions des concentrations : σ = 2λMg2+ C + 2λCℓ− C = 2 λMg2+ + λCℓ− C 4. σ = k · C, la loi de Kohlrausch est bien vérifiée.