Le vrai patron : l`empathique exigeant
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Le vrai patron : l`empathique exigeant
PROVINCE DE LUXEMBOURG LUNDI 2 FÉVRIER 2015 AL 5 ARLON Le vrai patron : l’empathique exigeant Claude Desbordes lançait les conférences Bealternatives. Catastrophe, si vous êtes un patron trop dur, trop mou. Pourtant c’est si simple. J e a n - J a cq u e s G U I OT C ÉdA Claude Desbordes, orateur charismatique, la verve française pour expliquer comment être patron ! groupe entier s’affaiblit ». Et de prendre en exemple la France qui est un vrai gâchis pour l’instant. Un client ou un col laborateur bien traité, sera plus dispo. « Le patron d’Au chan s’est engagé devant moi à rendre ses hypermarchés les plus chaleureux du monde » Pour Desbordes, la meilleure arme contre la crise, « c’est s’occuper des gens ». Catastrophe le pa tron qui pianote à son ordi tout en causant à son collabo rateur. « La pizzeria qui mar che, ce n’est pas celle où les pizzas sont les plus larges, mais celle où l’on vous dit bonjour. Le monde doit redevenir plus fraternel. » L’orateur ne prône pas un monde de bisounours. « Il n’y a pas d’avenir pour les patrons généreux. Le patron modèle, c’est l’empathique exigeant. S’il y a er reur, il ne doit pas y avoir de ca deau. L’excellence, c’est d’abord, respecter le cahier des charges ». Deux scénarios à bannir : « le patron trop dur ou le patron trop mou ». Et quand le conflit touche une entreprise, la crise ne doit pas seulement se voir comme une zone de turbulences mais Les conférences à l’affiche « Be Alternatives » propose des conférences. Le 19 mars, ce sera Claude Gengler de la fondation Forum Europa sur le thème « Vivre et travailler dans la Grande Région ». Le 2 avril, Guy Vandenberge, coauteur de « The Right Way To Manage » évoquera « Les 7 merveilles des grands leaders ». Marc Vossen, administrateur délégué NRJ/Nostalgie sera le 21 mai : « Quelle est votre radio intérieure ? ». Le 18 juin, une pointure en termes de pédagogie : Carl Honoré, journaliste, porte-parole mondial de la « slow attitude » en matière d’éducation. Le 17 septembre, Ann-Christine Mahieu, thérapeute défendra le principe « Vous récoltez ce que vous semez ». La championne d’Europe en nage synchronisée Muriel Hermine boostera la génération des 4055 ans, le 15 octobre. Enfin, le 20 novembre, Jeanne Cunill, sophrologue, assure que « Le rire, ça se travaille ! » > Les inscriptions se feront sur www.be-alternatives.eu ou par téléphone au 0498/165 854 ● Cla u de GA S PA RD ● René MASSON ● Ann e THIRY ● Joseph CHARLIER Ferrero Be-alternatives Federal Mogul Les Forges Durbuy Adventure ÉdA Fabrizi o SECCO ÉdA ● ÉdA ÉdA omment être un bon boss ? Question com plexe, réponse simple. C’est par deux mots que Claude Desbordes est venu ré pondre jeudi à la question à Arlon devant une vingtaine de patrons de la province. Lien et exigence, voilà la recette. Avec une tchatche d’enfer, ce Bre ton qui coache en France, en Suisse des grands patrons comme celui de SaintGobain ou du Comité olympique inaugurait un cycle de confé rences de la société de l’Atter tois Claude Gaspard, « Be al ternatives ». Pour développer l’attitude gagnante. Premier mot par trop oublier, « le lien ». L’homme ne dit rien de plus que SaintEx : « Créer, restaurer du lien, c’est la fonction première d’un manager. Si dans une société, on ne cultive pas la puissance de la cohésion, le ÉdA ● comme une opportunité. Avec une vision particulièrement innovante en matière de re crutement. Au XXIe siècle, bien avant les compétences, l’auteur du livre « Mas tership », met en premier lieu la passion. « Le désir, comme le disait Aristote ». Celui que l’on formera deviendra ensuite compétent. Il prône une école où l’intelligence rationnelle se doit être complétée par le rela tionnel. « Celui qui n’utilise que son QI est un unijambiste. On doit apprendre à communiquer, gérer un conflit ». Face à ce discours, les patrons sont ressortis enthousiastes. Plusieurs boss présents s’enga geront au séminaire Mas tership© qui aura lieu du 24 au 26 mars 2015 aux Forges du Pont d’Oye à HabaylaNeuve. Trois jours pour 1985€ par personne, (20 % pour les PME) ! « On est souvent le nez dans le guidon, on oublie souvent l’hu main », dit Éric Goerteman de chez Mazzoni. Marc Taeter de la brasserie d’Achouffe : « On va continuer à s’engager dans ces formations. Oui, cela coûte, mais je pense qu’on s’y retrouve, le sé minaire a des impacts sur les col laborateurs, les clients, crée aussi des liens entre les autres partici pants. ■ Donner de la reconnaissance Que changer concrètement ? L’exigence est un prérequis Cela conforte mon idée «Je suis trop gentil» «La formation reste un des axes principaux, même quand il y a une crise. Heureusement, Ferrero Arlon se porte bien, mais on investit toujours dans cet axe de la formation. Il faut toujours y investir plus, pour augmenter les compétences, les connaissances, la motivation des gens. Une formation, ce n’est pas seulement acquérir de nouvelles compétences, c’est aussi donner une sorte de reconnaissance aux collaborateurs.» «Après avoir travaillé comme responsable de formations au GDL, je suis installé comme indépendant depuis janvier pour donner des formations ou développer des conférences. Dans le but d’amener dans la région des formateurs que seuls, des décideurs ne pourraient pas faire venir. Oui, se former, cela coûte, mais moins que de ne pas se former du tout. Au début je demande ce que le client attend à la fin du séminaire. Une formation doit être personnalisée.» «Le conférencier a évoqué deux mots : « liens » et « exigence ». Dans de grosses boîtes, souvent on ne cultive pas assez ce lien. Des instructions viennent d’en haut, que l’on doit exécuter, alors que justement, la cohésion en équipe est importante. Regardez en football. Le lien, oui, j’y crois. L’exigence, est évidemment un prérequis. L’orateur décomplexifie des situations que l’on juge complexes. Certaines formations noient les gens, ce n’est pas le cas ici.» «Très contente, j’étais déjà motivée au départ, un sujet que je sens bien. Cela conforte une idée que j’avais : celle de l’importance du lien et de l’exigence. Deux mots qui collent bien à la peau de notre entreprise. Chaque matin, c’est un bonjour avec une poignée de main ou un bisou. Par contre, le soir, c’est le personnel qui me salue. Cette façon de faire pour que l’on se sente au mieux dans nos entreprises. J’aurais aimé que le conférencier développe davantage l’aspect embauche.» «On vient ici pour apprendre. Jusqu’au dernier jour de ma vie, j’apprendrai. Plus j’apprends, plus je trouve qu’il y a à apprendre. Aujourd’hui, j’ai retenu l’importance de l’exigence. Je suis un patron trop gentil. On a 77 employés, 6,5 millions de chiffre d’affaires. Comme le conférencier l’a dit, le gentil n’a pas sa place en affaires. Face à la crise, les médias ont un rôle énorme à jouer, de comprendre qu’il faudrait arrêter de travailler sur le négatif.»