réchauffement climatique

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réchauffement climatique
Réchauffement
climatique
Arme de l’oligarchie financière
contre les peuples
solidarité et progrès
12 rue fernand pelloutier
92110 clichy
01 76 69 14 50
www.solidariteetprogres.org
MARS 2007
« J’aimerais dire que nous avons atteint le point où le réchauffement
climatique ne peut plus être nié. Disons que ceux qui nient le réchauffement
climatique [causé par l’homme, NDLR] sont à mettre sur le même plan que
ceux qui nient l’holocauste, sauf que ceux-ci nient le passé, alors que ceux-là
nient le présent et l’avenir ».
Ellen Goodman, Boston Globe, 9 février 2007
« Si l’on recueille l’urine d’un homme pendant vingt-quatre heures et qu’on
mélange toutes les urines pour avoir l’analyse de l’urine moyenne, on a
précisément l’analyse d’une urine qui n’existe pas ; car à jeun l’urine diffère
de celle de la digestion, et ces différences disparaissent dans le mélange.
Le sublime du genre a été imaginé par un physiologiste qui, ayant pris de
l’urine dans un urinoir de gare de chemin de fer où passaient des gens de
toutes les nations, crut pouvoir donner ainsi l’analyse de l’urine moyenne
européenne ! »
Claude Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
Socrate : Allons GOREgias, dis-nous quelle est cette chose que tu prétends
être pour les hommes le plus grand des biens et que tu te vantes de produire.
GOREgias : Je veux dire le pouvoir de persuader par ses discours les juges
au tribunal, les sénateurs dans le Conseil, les citoyens dans l’assemblée du
peuple et dans toute autre réunion qui soit une réunion de citoyens. Avec ce
pouvoir, tu feras ton esclave du médecin, ton esclave du pédotribe, et, quant
au fameux financier, on reconnaîtra que ce n’est pas pour lui qu’il amasse de
l’argent, mais pour autrui, pour toi qui sais parler et persuader les foules.
Al GOREgias sur le pouvoir de la rhétorique,
repris du Gorgias de Platon (Edition GF-Flammarion)
TABLE DES MATIERES
5Introduction
Le réchauffement planétaire,
escroquerie contre la science et le futur de l’humanité
Jacques Cheminade
11Le grand canular luddite de 2007
lyndon h. larouche, jr.
30La vérité qui dérange Al Gore et le GIEC :
le registre historique du CO2
expose la fraude du réchauffement global
32
Réchauffement climatique : c’est l’astrophysique, andouille !
cédric gougeon
38Trois exemples de manipulation 38
41
43
A. Réchauffement global et CO2
B. Réchauffement global et maladies infectieuses
C. Réchauffement global et ouragans
Introduction
Le réchauffement planétaire,
escroquerie contre la science
et le futur de l’humanité
Jacques Cheminade
S oudain, l’hiver dernier, avec le « pacte
écologique » de Nicolas Hulot, le thème
du « réchauffement planétaire » et de
l’« émission désastreuse de CO2 » a déferlé sur
la campagne présidentielle française. Les cinq
propositions concrètes de M. Hulot, dont les
deux principales sont une taxe sur le carbone
pour diviser par quatre les émissions de CO2
et la création d’un vice-premier ministre de
l’Environnement, ont été adoptées par tous
les candidats « officiels » et par nombre
d’officieux.
L’idée d’une catastrophe climatique, dont
les conditions seraient créées par les activités
humaines et les abus de l’industrie, a été
entretenue par un journalisme d’épouvante. Le
message qui a été entendu, vu ou lu pendant
quinze jours dans notre pays, pendant que le
Groupe intergouvernemental d’experts sur
l’évolution du climat (GIEC) se réunissait à Paris,
a offert une justification scientifique à ce climat
de grande peur : chacun de nous est responsable,
les émissions inconsidérées de CO2 ont détraqué
le climat, il va falloir payer en réduisant ces
émissions des trois quarts en dix ans.
Auparavant, le film documentaire d’Al Gore,
Une vérité qui dérange, montré au Congrès
américain en mai 2006, avait été présenté
en grande pompe à l’Assemblée nationale
française, sous les auspices de son président,
Jean-Louis Debré, et en présence de l’ancien
vice-président américain. Jacques Chirac,
après l’élection d’avril-mai 2007 et la passation
des pouvoirs, entend devenir le Monsieur
Ecologie de la planète, pourfendeur de CO2 et
implacable défenseur des températures basses.
François Bayrou, de son côté, a déclaré le 7 mars
au New York Times qu’il était un « homme de
la Troisième voie, en référence à la démarche
de Tony Blair » et que « s’il pouvait voter à la
prochaine élection présidentielle de 2008, ce
serait pour Al Gore ».
Face à tant de bruit, de soumission et de
fureur, face à une des campagnes de propagande
les plus massives de l’histoire, l’émission
britannique télévisée de Channel 4 démonte
rationnellement « la grande escroquerie du
réchauffement planétaire ».
Ce rapport a pour but non seulement de
reprendre en les analysant plus profondément,
les arguments scientifiques en cause, mais
surtout de montrer quels intérêts promeuvent
le « réchauffement planétaire » et « l’effet de
serre », et de quel lieu politique ils viennent. Car
dans un environnement irrationnel comme celui
qui est volontairement créé ici, les arguments
de la raison et de la science demeurent à eux
seuls impuissants à convaincre. Il faut montrer
les conséquences de la déraison et ce qui
l’engendre pour amener l’auditoire – qui est
le monde – à mesurer par lui-même la nature
du problème et la manière dont on exploite son
ignorance et sa peur.
L’escroquerie intellectuelle
Elle sera publiquement démontée par le
nouveau programme que Channel 4 a prévu le
mois prochain, qui offrira un lieu de débat et
non de bourrage de crâne. Elle est établie par
un texte de Larry Hecht (éditorial de la revue
américaine Executive Intelligence Review
du 23 mars, traduit ci-après) et un texte de
Lyndon LaRouche, « Le grand canular luddite
de 2007 », que nous publions ici dans sa version
française.
Rappelons simplement un certain nombre de
faits. D’abord, le cas de Nicolas Hulot : la star
écologiste gagne quelque 30 000 euros mensuels
pour quatre numéros d’Ushuaïa par an, plus
environ 100 000 euros de produits dérivés. Cet
homme, qui a promu les motos et le 4x4, préside
une fondation financée par L’Oréal et TF1, ce
qui le rend peu crédible en chevalier blanc.
Pour Al Gore, c’est bien pire : il possède la plus
grande mine de zinc américaine au Tennessee,
l’un des sites les plus polluants
de tout le pays en 2002, fermé
en 2003 mais qui se trouve
sur le point de reprendre ses
activités. La mentalité sudiste
de sa famille est notoire. Son
père a combattu en son temps
les droits civiques, qui visaient
à établir l’égalité raciale, et
lui-même s’est non seulement
opposé à la production de
médicaments génériques par
l’Afrique du Sud, mais a en
plus participé aux opérations Nicolas Hulot
« environnementalistes » du
World Wildlife Fund (WWF) qui, à travers ses
comptes, a participé à « l’opération Lock », les
escadrons de la mort sud-africains qui furent
l’équivalent de l’opération Condor en Amérique
du Sud. Nous verrons plus loin les intérêts
financiers de M. Gore dans la spéculation sur
les droits d’émission échangeables de CO2,
montrant qu’il est juge et partie dans l’opération
de propagande et de grande peur lancée par ses
parrains politiques et financiers.
Sur les arguments eux-mêmes, la première
émission de Channel 4, nos propres recherches
et surtout celles des principaux scientifiques
sérieux concernés démontrent :
1. Qu’il n’y a pas de preuves scientifiques de
l’effet de serre, car le taux de réchauffement
de la troposphère (couche située à 10-12 km
d’altitude), qui devrait être supérieur à celui
du niveau de la terre, est en fait inférieur.
En fait, si l’on examine l’histoire récente
des températures terrestres, les périodes de
réchauffement précèdent – et non succèdent
– à celles de la hausse de la concentration du
CO2 atmosphérique, ce qui inverse l’ordre de
cause à effet officiellement retenu.
2. Qu’il y a par contre une corrélation entre
les périodes de refroidissement et celles où il ne
se produit pas d’émissions de « vent solaire ».
Lorsqu’il y a au contraire des éruptions
solaires, il se produit un réchauffement, car
le vent magnétique balaie les rayonnements
cosmiques en provenance des nébuleuses les
plus proches qui, de par leurs particules, jouent
un rôle dans la formation de nuages. Il y a donc
moins de rayonnements cosmiques, donc moins
de nuages de basse altitude et une température
plus chaude.
3. Que, statistiquement, la période 1940-1975
au cours de laquelle il y a eu refroidissement,
a vu plus d’émission de CO2 d’origine humaine
(ré industrialisation de l’après-guerre) qu’au
cours de la précédente, 1900-1940, où l’on a pu
constater un réchauffement
– alors que le réchauffement
de la période 1975-2007
correspond à une récession
industrielle mondiale, donc à
moins d’émission de CO2 ! Il
apparaît donc que la thèse de
la propagande actuellement
hégémonique suivant laquelle
l’activité humaine, avec un
accroissement correspondant
de l’émission de CO2, provoque
le réchauffement planétaire
est faussée.
4. Les carottages polaires,
bases uniques des travaux sur le réchauffement
climatique, « prouvant » l’accroissement des
émissions de CO2, sont en contradiction absolue
avec les mesures atmosphériques chimiques de
la présence de CO2 effectuées depuis 1850, et
qui indiquent un niveau relativement plus bas
dans la période actuelle qu’à de nombreux
moments du passé.
5. Que même si l’on accepte les conclusions
du rapport du GIEC, elles sont modérées :
augmentation de la température de 2°C en un
siècle et élévation du niveau de la mer de 30
cm. Cette prédiction est, de plus, incertaine
car comment pourrait-on être certain des
prédictions sur un siècle de modèles de
simulation par ordinateur incapables de prévoir
le temps à plus de quelques jours ?
Il n’est donc pas ici question de science,
mais de construction a priori d’une vision
d’apocalypse.
Les intérêts financiers en jeu
A qui profite le crime ? Dans un premier
temps, aux spéculateurs sur les marchés
financiers, principalement à ceux de la City de
Londres dont Al Gore est l’agent intéressé.
Al Gore est officiellement et de son propre aveu
un conseiller du gouvernement britannique. Un
réseau reliant le Premier ministre britannique
actuel, Tony Blair, le chancelier de l’Echiquier
(ministre des Finances), Gordon Brown, et le
milliardaire à la retraite et ex-patron de E-bay,
Jeff S. Skoll, contrôle de fait Gore. Les principales
sources de financement du documentaire d’Al
Gore sont Skoll en personne ainsi que le hedge
fund Generation Investment Management,
connu sous le nom de guerre de Blood & Gore,
lui aussi basé à Londres. David Blood et Al Gore
ont été présentés par Jeff Skoll, lors de son Skoll
World Forum, en 2006, comme « les superstars
de l’économie du changement climatique ».
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
Al Gore est, de plus, un associé de Zac
Goldsmith, le fils de Jimmy et le neveu de
Teddy Goldsmith, qui produit, notamment en
langue française, L’écologiste, pour défendre
une idéologie anti-technicienne et un retour à
l’économie locale.
Au cœur du système, il y a la création de
droits à émettre du CO2, échangés sur des
marchés à terme, nouveau moyen artificiel
de prolonger la vie du système financier et
monétaire international par des bouffées
d’oxygène malsain, qui ne font qu’accroître la
taille de la pyramide spéculative.
Premier fait : David Miliband, le ministre
de l’Environnement britannique, a annoncé
sur Channel 4 le 14 mars que la loi Blair sur
les émissions de gaz carbonique organisera
un environnement de nouvelles technologies
permettant que les droits à émission de
CO2 puissent être échangés à travers toute
l’économie (cf. ci-dessous). C’est ce même
David Miliband, accompagné par Nicholas
Stern (autre conseiller du gouvernement
britannique) qui a promu l’escroquerie de
l’émission de CO2 devant le Congrès américain,
les 13 et 14 février, un mois avant Al Gore.
Miliband est, selon le Times, un successeur
possible de Tony Blair. Il a non seulement fait
passer la loi Blair suivant laquelle les futurs
gouvernements britanniques devront réduire
les émissions de CO2 de 60 % d’ici 2050, mais
il aurait, suivant le Financial Times, un plan
à long terme établissant pour chaque citoyen
britannique des droits à l’émission de CO2,
que les consommateurs pourraient acheter
et vendre – des droits à polluer pour pouvoir
consommer, comme les industries européennes
doivent acheter ces mêmes droits pour pouvoir
produire !
Dans son dernier discours, Gordon Brown a
promu un système permettant la négociation de
100 milliards de dollars en droits à l’émission
de CO2, dans lequel la City s’est d’ores et
déjà assurée une position dominante. Elle
contrôle le European Emissions Trading
Scheme (organisation européenne de droits
échangeables), qui réalise plus de 60 % du
volume de CO2 échangé dans le monde et 80 %
de sa valeur.
Le montant de CO2 échangé en 2007 pourra
atteindre 2,4 milliards de tonnes, contre 1,6
milliards de tonnes en 2006 et seulement 799
en 2005. Pour la première phase du marché
européen, la plupart des Etats européens ont
émis un surplus de droits excédents de 6 à 7 %
et le prix du CO2 a baissé des 2/3 en une année.
Cependant, dans la prochaine phase, pour 2050,
on s’attend à une baisse des droits émis, donc
à une forte hausse du marché par tarissement
de l’offre après sa forte baisse.
Dans une
ambiance hystérique de « réchauffement
planétaire », on voit l’extension de la « bonne
affaire ». Au centre du système, se préparant à
d’immenses profits, se trouvent Goldman Sachs
et Morgan Stanley.
Au sommet de la spéculation sur les droits à
l’émission de CO2 se trouvera l’Inter-Continental
Exchange (ICE), échanges intercontinentaux.
Cet organisme a été créé en 2000 par des
banquiers internationaux (autour de... Goldman
Sachs, et de compagnies pétrolières comme
British Petroleum et Royal Dutch Schell),
et ayant acheté l’International Petroleum
Exchange à Londres, a pu dès lors dominer
les marchés à terme du gaz et du pétrole,
fonctionnant sur une base 100 % électronique
et en même temps absolument dérégulée et
opaque, sans qu’il soit tenu de registres sur les
échanges.
L’ICE, bien que son siège se trouve
à Atlanta, est juridiquement installé à
Londres. Il s’agit en fait d’un centre financier
offshore britannique ! Les dirigeants de
l’ICE contrôlent de fait le Chicago Climate
Exchange (CCX) et sa filiale londonienne,
le London Climate Exchange (LCX). Un des
associés, fondateur de l’ICE et actuellement
membre de son conseil d’administration,
Richard L. Sandor, contrôle et le CCX et le
LCX. Il est l’inventeur des produits dérivés
et des droits d’émission échangeables sur
le CO2. Goldman Sachs participe à la fête,
étant le plus gros actionnaire de CCX et le
numéro 2 d’ICE. Or c’est Goldman Sachs qui a
« lancé » Al Gore dans le business des hedge
funds lorsqu’en 2003 David Blood, ancien
directeur (CEO) de Goldman Sachs Assets
Management, a constitué General Investment
Management avec Al Gore et deux anciens
associés de Goldman Sachs.
Le 22 mars, ICE a lancé une offre d’achat sur
le Chicago Board of Trade.
On voit donc bien comment l’opération de
propagande « réchauffement planétaire » se
situe, avec ses divers participants, dans le grand
jeu de la mondialisation financière.
Le fascisme : stade ultime
du réchauffement financier
Cependant, les intérêts financiers en jeu ne
sont pas simplement mus par l’appât du gain.
Il s’agit, dans la période de désintégration
financière et de dislocation sociale que nous
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
Al Gore
vivons, du moment où un système à dominante
ultralibérale (la guerre de tous contre tous
sous un vernis démocratique) bascule dans un
ordre fasciste (le Léviathan pour contrôler la
désintégration et la dislocation).
Le « réchauffement climatique » a été
dès le départ un thème lié au doute jeté sur
les conséquences de l’activité humaine et
donc à des politiques malthusiennes – antipopulationnistes.
Le prince Philippe de Grande-Bretagne
et le prince Bernhard des Pays-Bas ont joué
un rôle essentiel dans la constitution de ce
mouvement, ainsi que sir Peter Scott, sir Max
Nicholson et les frères Huxley. Leur mentor
fut lord Lothian (Philip Kerr), le dirigeant de
la faction de la Table ronde de lord Milner qui
parraina l’ascension au pouvoir d’Hitler.
Rappelons que le pince Philippe d’Edimbourg
a déclaré un jour espérer être réincarné sous
forme d’un virus mortel afin de pouvoir rendre
service à l’humanité en réduisant son nombre
de représentants, et que le prince Bernhard n’a
rendu sa carte de membre des SS qu’à la fin de
la Seconde Guerre mondiale, pour des raisons
d’opportunité mais non de conviction.
Quant à Julian Huxley, premier directeur
général de l’Unesco (1946-1948), il écrivait
après la guerre : « Ainsi, bien qu’il soit bien
vrai que toute forme de politique radicalement
eugéniste va être pendant plusieurs années
politiquement
et
psychologiquement
impossible, il sera essentiel pour l’Unesco
de faire en sorte que l’esprit public se trouve
informé des enjeux de manière à ce que ce qui
semble aujourd’hui impensable puisse devenir
au moins pensable. »
Ce groupe exerça son influence avec Bertrand
Russell, à travers, entre autres, le World
Wildlife Fund qui, sous prétexte de défendre
l’environnement, promouvait une écologie
beaucoup plus biologique. Au lieu du mot
« eugénisme », devenu inutilisable en raison des
événements survenus entre 1933 et 1945, cette
faction de l’oligarchie décida d’utiliser tour à
tour les termes « conservation », « écologie » et
« environnementalisme ».
C’est dans le contexte de cette approche,
alliant romantisme de la nature sauvage, rapport
mystique entre elle et l’homme et intégration de
l’homme comme simple élément d’une chaîne de
vie, comme n’importe quel autre organisme, que
le poids de la vie humaine se trouve sérieusement
relativisé et que les activités humaines sont vues
comme celles d’un prédateur particulièrement
dangereux dont il faut contrôler la population.
L’apartheid technologique lancé contre les
pays pauvres, en même temps qu’on y déverse
ses déchets non recyclés, est le résultat de cet
« écologisme »-là.
Le réchauffement climatique est un
instrument de chantage pour l’imposer.
Ainsi, sir Crispin Tickell, un proche du prince
Philippe et ambassadeur de la GrandeBretagne aux Nations unies entre 1987 et
1990, incita Margareth Thatcher à adopter le
thème du réchauffement climatique. C’est le 27
septembre 1988 que celle-ci déclara à la Royal
Society de Londres : « Pendant des générations
et des générations, nous avons supposé que
les efforts de l’humanité maintiendraient
l’équilibre fondamental des systèmes mondiaux
et de l’atmosphère dans un état stable. Mais
il est possible qu’avec tous ces changements
énormes (peuplement, agriculture et recours
à des carburants fossiles) concentrés sur
une si courte période de temps, nous ayions
involontairement entamé une expérimentation
massive sur le système de la planète lui-même.
« Récemment, trois changements dans la
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
chimie de l’atmosphère sont
(...) Il n’y a pas la moindre
devenus des sujets familiers
possibilité que le niveau de vie
de préoccupation. Le premier
à l’échelle mondiale puisse
est l’accroissement des gaz à
s’élever au niveau de ceux
effet de serre, CO2, méthane
des pays industriels actuels.
et chlorofluorocarbures, qui
Dans cette hypothèse, la
a conduit certains à craindre
capacité d’accueil de la terre
qu’ils soient en train de créer
se trouverait réduite à environ
un piège à chaleur planétaire
2,5 milliards d’individus. »
qui pourrait conduire à une
Une démarche génocidaire
instabilité climatique (...). Et la
se trouve ainsi affichée : à
moitié du carbone émis depuis
réchauffement
planétaire,
la révolution industrielle reste
gouvernement planétaire pour
dans l’atmosphère. Nous avons Sir Julian Huxley
contrôler le développement
établi un programme étendu
de notre espèce, une sorte de
de recherches auprès de notre Bureau de la
tour de Babel impériale dirigée par une élite.
météorologie (...) pour l’étude du changement
Le monde de H.G. Wells, Bertrand Russell
climatique. » Ce bureau était alors dirigé
ou ce que Michael Ledeen, l’idéologique de
par John Houghton, un professeur chrétien
l’American Enterprise Institute (pas l’Institut
évangéliste d’Oxford sorti tout droit de l’écurie
français de l’entreprise, de Michel Pébereau,
de lord Lothian.
qui cependant appartient aux mêmes cercles)
L’Intergovernmental Panel on Climate
appelle le « fascisme universel ». Il s’agit d’une
Change (IPCC), Groupe intergouvernemental
maladie infantile de l’humanité, se détruisant
d’experts sur le changement climatique, fut
elle-même par son incapacité à créer les
établi en 1988 – 2 mois après le discours de
conditions de son avenir.
Thatcher – avec John Houghton pour président
de son comité d’évaluation scientifique. Ce
Conclusion
sont les rapports établis sous la direction de
Houghton qui firent autorité auprès d’Al Gore
Revenons à Nicolas Hulot. Nous voyons que sa
et des autres porte-parole de l’escroquerie du
démarche s’insère dans ce projet : la lutte contre
réchauffement planétaire.
le réchauffement climatique et la réduction de
Le prince Philippe aborda, utilisant le
l’émission de CO2 « justifient » une régression
réchauffement climatique comme levier, le
économique et sociale pour « sauver la planète ».
thème de la « crise de la population » dans
Si Hulot est moins extrême qu’Al Gore ou que
les années 1990 : la croissance de l’humanité
le prince Philippe, la démarche suivie est la
devait être contrôlée par tous les moyens pour
même. Il s’agit de mettre « raisonnablement »
empêcher un épuisement des ressources. Dans
fin à l’exception française – la solidarité et
cette conception du monde, les ressources sont
le progrès s’appuyant l’un sur l’autre – et
fatalement finies et des hommes prédateurs
de rentrer dans une logique mondialiste de
les consument sans en créer de nouvelles. Le
protection de l’environnement contre l’homme,
stade suivant est la nécessité d’un « espace
donc d’organiser la réduction de la population
vital » pour les peuples les plus aptes à porter
humaine dans le cadre d’un recul technologique
le drapeau de l’avenir humain !
(les énergies nouvelles, qui ne pourront pas
Le 26 avril 1991, sous la présidence du prince
« soutenir » un processus de développement
Philippe lui-même, sir Crispin Tickell prononça
industriel).
le discours annuel dans la chapelle SaintEn attendant, l’on ne s’attaque pas aux réels
Georges du château de Windsor, en attaquant
défis : l’orgie de la spéculation financière, le
la vision chrétienne de l’univers et tout
sous-développement du Sud, le risque de guerres
particulièrement le passage de la Genèse où il
impériales, l’absence d’investissements dans
est dit que l’homme doit croître, se multiplier et
des infrastructures urgentes et essentielles pour
maîtriser l’univers.
assurer le futur de l’humanité, le démantèlement
Tickell fit l’éloge de Malthus et assura que
de l’Etat-nation par les puissances financières.
l’accroissement de la population humaine est
L’on dit plutôt que l’homme a trop produit, trop
la pire menace pour une nature abusée, « sauf
consommé et qu’il faut maintenant se serrer
si cet accroissement pouvait être contrôlé
la ceinture. Ça rappelle des souvenirs : eh oui,
et inversé, tous les efforts mis à restaurer
nous sommes face à la forme moderne, new age,
l’environnement humain seraient vains
du pétainisme !
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
10
L’on s’en prend à Maurice Papon ou à Raymond
Barre, mais on rentre en même temps dans la
logique pétainiste : extraordinaire aveuglement
ou formidable hypocrisie.
L’avenir, au contraire, appartient aux créations
les plus avancées de l’esprit humain, à condition
de faire sauter le verrou du fascisme financier
actuel et que l’argent soit remis au service de
leur réalisation : le nucléaire de quatrième
génération (réacteurs à haute température,
refroidis à l’hélium), ayant une sécurité
intrinsèque (lorsque la température monte,
la réaction nucléaire s’arrête) et surtout les
réacteurs à fusion thermonucléaire contrôlée.
Par delà, à l’attitude irrationnelle dominante
il faut substituer une éducation fondée sur la
découverte et la ré expérimentation de principes
physiques universels, qui mobilisent en l’homme
ce goût d’aller vers l’inconnu et qui ne l’incitent
pas à rester rivé à son domaine, comme un
seigneur féodal. La philosophie de Guillaume
d’Ockham, que l’on voit aujourd’hui revenir,
prétend que ce qui n’existe pas et l’inconnu
peuvent être classés dans une même catégorie.
Cela, sur le fil du rasoir de ce même Ockham,
s’appelle la « désintégration contrôlée »
promue par le nouveau fascisme, avec au bout
un âge des ténèbres. Au contraire, l’inconnu,
motivant l’homme à découvrir, est ce qui fait de
celui-ci un être humain – à l’avantage d’autrui,
c’est-à-dire de ces semblables et de ce à quoi il
leur donne les moyens de devenir, demain, des
être meilleurs que lui-même. Les militants du
mouvement des jeunes larouchistes donnent
un exemple de cette démarche sur leur site
américain wlym.com/~animations (il existe une
entrée « France »), avec leurs travaux sur le
principe de gravitation universelle de Johannes
Kepler (Astronomie nouvelle, Harmonie du
monde et orbite de Ceres). Là, dans ce sérieux
ludique, se trouve le meilleur contrepoison face
au pessimisme de notre époque.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
Le grand canular
luddite de 2007
lyndon h. larouche, jr.
N’oublions jamais que la campagne
présidentielle américaine Gore-Liebermann
de l’ancien vice-président Al Gore a été
l’accoucheuse de la présidence BushCheney.
L a question que nous allons considérer
ici n’est pas simplement politique. Il
s’agit d’une question existentielle. Il
s’agit d’un choix entre, d’une part, une politique
sous l’influence de laquelle notre civilisation
cesserait rapidement d’exister, c’est-à-dire la
politique de Gore, et d’autre part, une politique
diamétralement opposée, requise pour que
notre civilisation poursuive son existence dans
le futur immédiat.
Commençons donc, tout en gardant à l’esprit
le fait que le sujet dont nous allons traiter n’est
pas d’une importance moindre que cela.
Ce qu’on peut dire d’essentiel après qu’Al
Gore ait reçu un trophée pour son documentaire
hollywoodien de science-fiction de série B sur le
thème du « réchauffement global », c’est qu’il
s’agit, à l’évidence, d’une fraude conçue par
quelqu’un. Quel que soit ce quelqu’un, la fraude
de Gore a manifestement été réalisée pour le
plus grand plaisir de certains escrocs, et a servi,
dans notre nation et dans d’autres, à titiller les
« bio-fous » : la récolte fut bonne dans la classe
moyenne où la crédulité est particulièrement
excitable.
L’édition du 2 mars 2007 de la revue
hebdomadaire Executive Intelligence Review
présente les réfutations scientifiques adéquates
de cette dernière version Gore du canular
sur le « réchauffement global » 1. Certains
apprécieront sans aucun doute l’ironie de Mère
Nature, dans la grande tempête hivernale qui
a choisi de ravager des régions entières de
l’Amérique du Nord, au moment précis où
Hollywood faisait jouer la soirée d’Halloween
hors saison de Gore. Du fait que ceux d’entre
nous dont l’attention est davantage focalisée
sur la véritable dynamique de la politique
américaine, n’ont jamais considéré Gore
comme l’ampoule la plus brillante des toilettes,
la question qui se pose est la suivante : qui,
à l’heure actuelle, utilise de nouveau Al
« Osymandyas » Gore, dont la réputation de
« tête enflée » est notoirement reconnue, et
pourquoi, maintenant, de cette manière ? 2
Cependant, sur ces questions, notre devoir
ne s’arrête pas là. Au-delà de la nécessité de
montrer que la production de Gore est en soi
un canular, il nous faut parler de deux autres
éléments de la méthode scientifique nécessaire
pour résoudre les problèmes bien plus généraux
auxquels nous sommes confrontés ici.
Le second des trois est la question
scientifique plus large que masque la fraude
de Gore : quels sont les principes à prendre en
considération qui gouvernent réellement les
principales caractéristiques de l’alternance
des cycles terrestres de réchauffement et de
refroidissement ? Que dire de l’intensification
récente du rayonnement solaire venant frapper
la Terre ? Le rapport danois du début de cette
année sur le rôle des rayons cosmiques répondil à la question, ou du moins d’une manière
significative ? 3 Si tel est le cas, comment prendre
en compte les dernières données indiquant une
concentration de rayons cosmiques reçus en
provenance de la région de la Nébuleuse du
Crabe ?
Que dire encore des mouvements de
population opérés depuis les secteurs de
l’agriculture familiale traditionnelle et de la
production industrielle, vers la ruineuse société
« post-industrielle », l’abandon de l’économie
agro-industrielle, orientée par la science, une
tendance post-soixante-huitarde qui a eu des
effets pernicieux sur l’environnement que nous
organisons et dans lequel nous vivons ? Que dire
des « biocarburants » dont le bilan énergétique
est intrinsèquement inefficace et qui, si l’on
poursuit dans cette voie, provoqueront un
désastre écologique durant une génération
entière et une crise alimentaire génocidaire
pour le monde en général, et notre nation en
particulier ?
Le dernier des trois éléments constitue le
sujet principal de ce rapport : quelle est la
véritable motivation stratégique derrière la
persistance à promouvoir le canular de Kyoto,
et précisément aujourd’hui ? Ce troisième point
est crucial.
Le cas de Gore lui-même est simple, dans
tous les sens du mot. Quelles que soient les
intentions de ce simplet, le motif de l’utiliser
de la manière dont on le fait ces tout derniers
temps, nous conduit à des questions politiques
plus profondes, aux questions qui constituent le
corps de ce rapport, juste après les remarques
préliminaires qui suivent.
Al Gore n’est malheureusement pas le seul fou
de ce type dans notre classe politique et dans
celle de l’Europe. S’il était le seul en son genre,
nous pourrions le conserver précieusement,
même malgré son sale caractère, ses penchants
vicieux et ses frasques de Halloween stupides,
12
Gore et les hedge funds
Une vérité qui dérange… vraiment !
Le film-documentaire d’Al Gore, Une vérité qui dérange (2006), sa version écrite, devenue
un best-seller, les tournées de conférences, la formation de jeunes capables de faire des
présentation « powerpoint », les concerts Live Earth de juillet 2007, toute cette hyperactivité ne
reflète aucunement une prise de conscience soudaine, par les peuples du monde, du danger que
représente le réchauffement global, mais plutôt l’une des campagnes de propagande les plus
massives de l’histoire. Après ses débuts en mai 2006 aux Etats-Unis, Une vérité qui dérange a
été distribué dans 35 pays, quelquefois présenté par Gore lui-même, et doit bientôt être introduit
dans les écoles et les églises. Ce documentaire, récemment couronné d’un Oscar, n’est que la
partie la plus visible d’une série d’opérations psychologiques et politiques coordonnées par des
intérêts financiers basés en Grande-Bretagne, ayant pour but de tromper et de contrôler.
L’opération Gore dans son ensemble est organisée par ce que l’on pourrait appeler le « Centre
de commande britannique », un réseau reliant étroitement le Premier Ministre britannique
Tony Blair, le Chancelier de l’Echiquier Gordon Brown, le milliardaire à la retraite, ex-patron
d’eBay, Jeff S. Skoll, aujourd’hui président de Participant Productions et principale source
de financement du documentaire d’Al Gore, ainsi que le hedge fund Generation Investment
Management, autrement connu comme « Blood and Gore », également basé à Londres.
En avril 2006, lors de son Skoll World Forum, le milliardaire a présenté David Blood et Al Gore,
les deux co-fondateurs de Generation Investment Management, comme les « superstars » de
l’« économie du changement climatique ».
Le film de Gore affirme que sur Terre les températures sont en hausse ; que cette situation
est due à une production excessive de gaz à effet de serre, plus particulièrement le dioxyde de
carbone ; que cette surproduction est elle-même causée par une activité humaine excessive
et une croissance démographique trop rapide. Toutes ces assertions sont fausses comme vous
pouvez le lire dans les articles accompagnant ce dossier (voir en haut à droite).
Premièrement, toute lecture locale des températures, lorsque considérée des points de vue
de la variabilité de l’activité solaire et des variations à long terme des paramètres de l’orbite
terrestre, ne constituent en aucun cas une « surchauffe du climat ». Deuxièmement, l’assertion
selon laquelle on aurait observé un accroissement régulier de la concentration en dioxyde de
carbone dans l’atmosphère n’est pas fondée. Les données utilisées par Gore sont basées sur
des échantillons de glace non fiables, et ne prennent pas en compte les 90 000 mesures directes
effectuées avec le plus grand soin par les plus grands noms de la chimie et de la physique au
cours des 150 dernières années, selon lesquelles les concentrations en dioxyde de carbone ont
déjà surpassé dans le passé les niveaux actuels.
En ce qui concerne la conclusion du film, selon laquelle il faudrait réduire les niveaux d’activité
économique et de population humaine, afin de réduire le dioxyde de carbone dans l’air, elle ne
fait que prouver que toute cette campagne ne vise qu’à terroriser les populations et à contrôler
l’activité économique des peuples et des nations.
Au moment où le documentaire de Gore sortait en Grande-Bretagne, l’hebdomadaire
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
comme nous protégerions une espèce menacée
de lémuriens de la forêt de Madagascar.
Malheureusement, l’espèce dont Gore fait
partie, la génération des « baby boomers » de
l’Amérique du Nord et de l’Europe occidentale
et centrale, n’est pas une adorable espèce
rare. Elle se caractérise par un grand excès du
type sophiste moderne, comme la génération
des soixante-huitards qu’on appelle parfois
à juste titre la « dégénération ». Née dans la
période 1945-1956, cette espèce a proliféré
entre la fin de la Seconde guerre mondiale et
le choc culturel qu’a constitué la récession
économique américaine de la période 19571960. Nous arrivons donc au troisième point
que je vais développer dans le présent rapport.
Je m’explique.
Sur ce troisième point
A propos de ce troisième point, si l’on
considère dans leurs catégories professionnelles
respectives les scientifiques honnêtes ou les
historiens politiques capables de voir le futur
13
britannique The Economist (9-15 septembre 2006) publiait un dossier intitulé The Heat Is On :
A Special Report on Climate Change, appelant à établir un marché global du carbone, afin de
vendre et d’acheter des quotas d’émission, calqué sur le système européen mis en place en
2005. Le quotidien conservateur de Londres, le Daily Telegraph, rapportait plus récemment (le 14
mars 2007) que le véritable message d’Al Gore était le « florissant marché des droits d’émission
de carbone ». Le journaliste Tom Stevenson, spécialiste des questions économiques, écrivait
que Gore « peut reconnaître la tendance », que « l’échange de droits sur le carbone est l’activité
la plus chaude en ville ».
Lors d’une tournée en Australie, puis à New York en octobre 2006, Gore avait même appelé à
soumettre les foyers domestiques au même type de système de quotas d’émission que celui mis
en place pour les entreprises, système qu’il a baptisé « Association des hypothèques neutres
sur le carbone ». Il n’est pas étonnant que Gore ait été embauché à l’automne comme conseiller
auprès du Gouvernement britannique par Gordon Brown. Ce dernier a déclaré que la GrandeBretagne pourrait être à l’avant-garde des « initiatives » sur le changement climatique en créant
de nouveaux marchés.
Comme l’expliquait Nick Stern, auteur d’un rapport sur le réchauffement climatique
commandé par le gouvernement travailliste, « l’échange de droits d’émission peut générer des
flux significatifs d’investissement dans les pays en voie de développement. Mon ambition est de
construire une bourse globale sur le carbone, fondée sur le système des droits d’émission de
gaz à effet de serre de l’Union européenne. Totalisant aujourd’hui 9 milliards d’euros, les droits
d’émission pourraient croître jusqu’à 50 ou 100 milliards d’euros. Nous allons faire avancer
cette idée en organisant une conférence internationale, qui aura lieu à Londres, pour discuter
comment lier les différents systèmes existant aujourd’hui dans plusieurs pays et favoriser les
échanges de droits d’émission dans les pays en voie de développement, afin de transformer
ce système en croissance en une force globale pour le changement. » La Chine, le Brésil,
l’Afrique du Sud, l’Inde, le Mexique et d’autres seront les cibles de ce nouvel impérialisme
« environnemental ».
Le film de Gore se termine par un appel à l’engagement dans une série de petites actions, que
tout citoyen peut mettre en place, comme économiser l’énergie en changeant les ampoules
électriques, utiliser moins souvent sa voiture, faire la promotion des biocarburants, planter un
arbre, et se battre pour que l’Amérique gèle les niveaux d’émission de dioxyde de carbone.
Lorsque le Tennessee Center for Policy Research, basé à Nashville, fit remarquer à Al Gore
que la facture d’électricité de sa superbe villa (avec piscine intérieure chauffée) était douze
fois plus élevée que celle du foyer américain moyen, il répondit qu’il en avait compensé le
coût en achetant des swaps sur le carbone, oubliant toutefois de préciser qu’il avait acquis
ces étranges instruments financiers auprès de son propre hedge fund, Generation Investment
Management.
Lorsqu’on demanda à l’analyste financier Jim Cramer, lors d’une émission diffusée en février
sur MSNBC, s’il pensait possible que Gore se présente à l’élection présidentielle de 2008, sa
réponse fut : « Non. Il est gérant de hedge funds maintenant. Personne ne quitte ce jeu. »
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
14
tel qu’il est en gestation dans le présent, il
faut reconnaître que les premiers sont une
minorité précieuse et que les seconds sont une
espèce presque en voie de disparition. 4 Si on la
compare avec l’école des historiens américains,
même par exemple avec celle des premières
décennies après la Seconde guerre mondiale,
on constate que la grande majorité de la
classe politique des « Soixante-huitards en col
blanc » actuellement au pouvoir, s’avère, avec
de remarquables exceptions, une génération
incroyablement crédule, dépourvue de toute
véritable connaissance de la science, et qui
pourtant exprime des opinions sur la science et
sur ses effets qui reflètent soit l’influence du pire
criminel du vingtième siècle, Bertrand Russel,
soit simplement une génération virtuellement
incapable de penser scientifiquement ou
historiquement.
Ceci est pour moi, aujourd’hui encore, un
défi persistant et croissant dans mes relations,
y compris avec certains de mes propres
collaborateurs qui ont exprimé la faillite morale
caractéristique de la génération sophiste des
baby boomers, bien que sur des questions
différentes que celles des associés luddites de
Gore. 5 Selon mon expérience, le baby boomer
d’aujourd’hui refuse de reconnaître ce qui
arrive à notre nation, ou même à sa propre
génération. Il est le représentant de ce qu’on
appelle, de manière ironique, la génération « de
l’ici et maintenant », le représentant d’une sorte
d’espèce qui ne reconnaît aucune responsabilité
morale ni envers les générations précédentes, ni
envers les générations suivantes. Il s’agit d’une
strate sociale, unique à cet intervalle de notre
histoire nationale, qui est relativement hostile
à la génération de ses propres parents et, à
l’image du président George W. Bush, aveugle
à ce que sont, en fait, les intérêts essentiels
des générations des jeunes actuels et adultes
futurs, et au-delà.
Le représentant typique des baby boomers
est généralement dépourvu de tout semblant
de standard de comparaison que l’histoire
des idées avait fourni aux universitaires,
scientifiques et stratèges compétents des
générations précédentes. On pourrait dire que
le soixante-huitard typique, comme l’ancien
vice-président Gore, est un luddite fanatique
ou, si vous préférez des références classiques,
un héritier de l’ancien culte delphique prosatanique de Dionysos.
Ainsi, les individus comme Gore pensent
rarement en termes d’une période réussie de
l’histoire en tant que processus d’émergence
d’une nouvelle phase d’évolution légitime de
la culture humaine, vers des états supérieurs à
ceux de la précédente. Au contraire, et cela n’est
que trop typique, des personnalités girouettes
comme Gore suivent les règles arbitraires de la
vox populi et de la dernière fadaise à la mode.
Typiquement sophistes : elles pensent en termes
d’opinions sur les opinions d’une manière qui
ferait rougir l’Athènes de Périclès. Elles tendent
à traiter d’opinions, avec un dédain encore plus
imprudent et hostile envers les découvertes
de véritables notions de principes, que ne le
faisaient des sectes sophistes comme celles des
disciples d’Euclide, ou des sinistres théologiens
médiévaux de la Scholastique. 6
Je rencontre le même problème lorsque
je passe en revue les « briefings » produits
aujourd’hui par la plupart des personnalités
et commentateurs politiques. Les plus
caractéristiques d’entre eux ont très peu
de principes, ou même pas du tout, mais
ils produisent néanmoins une abondance
d’opinions et d’« évaluations » très curieuses sur
nombre d’évènements rapportés, des opinions
momentanées sur les significations des auspices
d’un sujet d’information éphémère, etc.
Ce schéma de comportement est
caractéristique de la persistance obstinée d’un
genre de sophisme que nous pouvons associer
aux représentants typiques de la génération
du Baby Boom de l’Amérique du Nord et de
l’Europe occidentale et centrale. Ces individus
réagissent à leur expérience immédiate dans
le sens étroit du terme, mais ne perçoivent
pas la réalité des cycles longs des processus
de changement historique auxquels sont
soumis les simples évènements ou décisions du
moment présent, lesquels s’avèrent souvent des
exceptions passagères.
En d’autres termes, ceci nous rappelle
l’avertissement donné par les anciens Egyptiens
aux anciens Grecs, rapporté par Platon : « Il n’y
a point de vieillard en Grèce ». La plupart des
dirigeants politiques et autres d’aujourd’hui,
font rarement montre d’un sens de processus
historique plus évolué que la vision d’un simple
système statistique mécaniste d’interactions
percussives – interactions se produisant
principalement dans les limites étroites de la
période de temps locale correspondant pour une
certaine génération à sa perspective de réussite
politique ou autre. Ce sont des sophistes qui
pensent en termes de tendances d’opinions
et non pas de réalités. Ainsi, leurs évaluations
de la plupart des situations significatives, en
particulier dans la prévision économique,
s’enferrent tragiquement dans l’erreur.
Telle étant la réalité de cet infortuné Gore
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
et de sa classe sociale, la question qui se pose
est : qui l’utilise maintenant, de cette manière,
et pourquoi ? La réponse se trouve dans le
domaine de la dynamique riemannienne.
1. L’histoire en tant que stratégie
Un néo-conservateur contemporain, Francis
Fukuyama, a proclamé que certains évènements
cruciaux de la fin des années 1980 et du début
des années 1990, seraient porteurs de « la fin
de l’histoire ». 7 En surface, sa déclaration n’a
aucun sens, à moins de lui donner la signification
perverse selon laquelle l’effondrement du
système soviétique signalerait la naissance d’un
empire mondial unique contrôlé à perpétuité –
au moins pour une courte durée – par quelque
chose qu’on représenterait comme un unique
et éternel empire anglo-américain mondial.
Autant que je sache, il n’est pas établi que
Fukuyama défendrait un tel point de vue
aujourd’hui. Cependant, le point de vue qu’il a
énoncé ne désigne rien d’autre, dans l’univers
connu, que la notion d’un empire mondial
unique, perpétuel et éternel. L’intérêt de
mentionner Fukuyama à propos de Gore ici,
c’est que Fukuyama défendrait les mêmes
choix politiques que ceux qui découlent des
affirmations de l’ancien vice-président. Notons
que l’orientation de Gore est également la
même que celle impliquée par les politiques
stratégiques de l’actuelle administration BushCheney.
Gore est implicitement un pro-impérialiste
du type de ce qu’on appelle aujourd’hui la
« mondialisation » ainsi qu’un héritier de
l’idéologie associée dans l’ancienne culture
grecque au culte dionysiaque qu’on peut
considérer comme la première secte proenvironnementaliste,
pro-terroriste
de
l’histoire de l’Europe. Son prédécesseur le
plus récent est la secte que Bertrand Russel et
H.G. Wells ont introduite avec le livre de Wells,
The Open Conspiracy. Il n’y a pratiquement
aucune des politiques de mondialisation
et d’« environnementalisme » énoncée par
l’ancien vice-président américain Al Gore
qui ne soit également la marque d’un fidèle
disciple de la secte de Bertrand Russel, lequel
avait fait vœu de détruire ce que les Etats-Unis
représentaient. (…)
A chaque époque de l’histoire, on trouve
ordinairement des individus immoraux qui
prétendent que certains événements, tendances
ou développements horribles seraient en soi
« inévitables ». Généralement, ce que ce type
d’attitude reflète est le refus d’un lâche de
prendre le risque de changer ce qui devrait être
changé, ou une simple indifférence morale,
ou encore une paresse peureuse. Une telle
indifférence à la prise de responsabilité peut
s’exprimer à plus grande échelle sous la forme
d’une doctrine comme la « bio-folie » d’Al Gore
qui revendique le droit, comme nous allons
le voir, d’imposer un impérialisme mondial
perpétuel.
Le fait est que, bien avant le personnage
fictif de Zeus de l’Olympe du Prométhée
enchaîné d’Eschyle, des impérialistes de
tempéraments divers avaient proclamé le
caractère permanent et inévitable de tel ou tel
empire plus ou moins mondial, comme si un
tel empire pouvait être ordonné de droit divin
par des oligarchies mortelles déguisées en
dieux païens. Rembrandt et le poète Heinrich
Heine ont merveilleusement décrit le Festin de
Balthazar comme un exemple de cette pompe
impériale stupide. Le grand poète classique
Percy Bysshe Shelley a saisi l’essence de cette
matière dans son Osymandyas, dont le titre a
plus tard servi de nom attribué avec bonheur
à Al Gore par certains de ses camarades
de classe. Cette « inévitabilité » proclamée
a été l’intention de la Rome impériale, de
Byzance, de l’impérialisme médiéval européen
ultramontain, de « l’empire de mille ans »
d’Adolf Hitler et de la conception de l’Empire
britannique présentée à lord Shelburne par son
laquais, Gibbon. Telle est la signification de la
manière dont Fukuyama annonçait ses attentes
pour la période ayant suivi la chute du système
soviétique de 1989. 8
Cet empire post-89, « éternel », mais
néanmoins de courte durée, tel qu’il était
envisagé dans le livre de Fukuyama est
aujourd’hui virtuellement réduit en poussière.
A moins qu’une intervention particulière ne soit
entreprise, c’est l’ensemble de notre civilisation
qui pourrait maintenant partir en poussière. Les
visions d’empire éternel moderne qu’on trouve
aujourd’hui en Europe sont souvent, comme
celles de Fukuyama, encore plus stupides que
celles comparables des temps antiques et
médiévaux.
Le problème de l’empire moderne est d’un
genre particulier, différent de ceux du type
romain ou byzantin. Il est spécifique à la
civilisation européenne au sens large depuis
le dernier quart du seizième siècle. Je veux
parler ici de ce qu’on désigne suivant les
cas par l’empirisme moderne, tel qu’il a été
introduit par Paolo Sarpi de Venise, qui a été
spécifique aux successeurs de Sarpi depuis
le libéralisme anglo-hollandais de Guillaume
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
15
16
d’Orange, ou par la forme générique de
l’impérialisme britannique de lord Shelburne
et consorts depuis le Traité de Paris de 1763.
Dans les formes connues de société moderne
européenne, l’empirisme et le libéralisme
anglo-hollandais sont des noms alternatifs pour
un type spécifique moderne et implicitement
impérial de société oligarchique. Un type
spécifique avec des différences qualitatives par
rapport au système médiéval ultramontain de
l’oligarchie financière de Venise.
Pour comprendre scientifiquement le
développement actuel de cette histoire
moderne du monde, il faut définir ici deux
conceptions catégorielles distinctes, comme si
elles étaient indépendantes, mais qui sont en
réalité combinées en une seule.
Dans la première catégorie à prendre
en compte scientifiquement, nous devons
considérer la nature de l’actuel système
financier mondial dont la durée couvre à peu
près la période de 1968 à 2007, comme un
rejeton passionnément anti-américain (c’est-
à-dire anti-Franklin Roosevelt) du système
financier et monétaire de forme empiriste fondé
sous la direction de Paolo Sarpi de Venise.
Ce système spécifiquement anti-américain qui
s’effondre maintenant n’est pas seulement un
système financier et monétaire. C’est également
une forme systémique d’organisation de tout
un ensemble d’idées directrices généralement
acceptées, associées à l’emprise hégémonique
de l’actuel système financier et monétaire. Ce
système dépend encore de l’héritage du dollar
de Bretton Woods, mais il est contrôlé à la
manière d’un empire anglo-hollandais mondial
dirigé par une oligarchie financière. Cet hybride,
l’actuel système monétaire et financier libéral
anglo-hollandais, a dominé de plus en plus
le monde depuis le sabotage « néo-vénitien »
de la période 1968-1972 et l’effondrement du
système à taux de changes fixes basé sur le
dollar américain, un effondrement qui a été
essentiellement orchestré depuis Londres.
La deuxième catégorie à prendre en compte
scientifiquement, c’est la différence essentielle,
Bataille mondiale sur la fraude du réchauffement planétaire
L’opération lancée par l’ancien vice-président américain Al Gore et ses co-conspirateurs en
vue de créer une énième bulle financière basée sur les technologies soi-disant « renouvelables », rencontrent une vive opposition. Les efforts de Lyndon LaRouche et de son Mouvement
de jeunes au niveau international rejoignent ceux de la faction en Angleterre qui vient de tourner The Great Global Warming Hoax, ainsi que de scientifiques de plus en plus nombreux.
Al Gore, qui rentre d’une tournée européenne, s’est concerté avec David Milibrand, ministre anglais de l’Environnement, et avec des dirigeants de l’Union européenne, pour faire des
émissions de gaz carbonique et de l’adoption d’une taxe sur le CO2 le thème central de réunions
internationales, et notamment du G8, dans les prochains mois. Milibrand a fait de nombreuses déclarations, selon lesquelles il faudrait imposer des mesures anti-industrielles drastiques,
même au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU. De son côté, la chancelière allemande Angela
Merkel a réussi à faire adopter par l’UE une résolution, appelant à une réduction de 20 % des
émissions de carbone. La réunion de planification du G8 à Potsdam, le 17 mars, où il a surtout
été question du soi-disant réchauffement planétaire, a débouché sur l’adoption d’un protocole
sur la « bio-diversité » .
Mais l’opposition se réveille. Le film produit par Gore, An Inconvenient Truth (Une vérité qui
dérange), vient d’être démoli par un autre film, intitulé The Great Global Warming Swindle, diffusé sur Channel 4 en Angleterre. Dans ce documentaire, des scientifiques de renom pourfendent les affirmations de Gore lorsqu’il accuse les émissions de CO2 d’être responsables du
« réchauffement planétaire ». Selon The Great Global Warming Swindle, les propositions de
Gore aboutiraient à priver le tiers monde de tout, et notamment du droit à l’électricité, avec des
conséquences génocidaires.
Le film de Channel 4, diffusé le 8 mars, circule abondamment en coulisses à Washington, D.C.,
ainsi qu’au Danemark et en Suède. Le groupe qui l’a produit connaît manifestement par coeur
l’histoire du soutien anglais aux mouvements « verts », tels ceux qui ont abouti aux Jeunesses
hitlériennes. LaRouche souhaite que ce film, que 2,5 millions ont déjà regardé, circule partout. Il
est disponible en DVD auprès des producteurs, Wag TV, et une version video-google sous-titrée
en français est disponible sur internet.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
cruciale, fonctionnelle entre
l’intervalle 1964-1972 et aul’ensemble de relations qui
delà. Ce processus de déclin
régissent le règne animal, et
des Etats-Unis à partir de 1964
les systèmes d’idées associés
a été mis en lumière par le
à chaque phase culturelle
rôle du premier gouvernement
du développement – ou de
britannique
de
Harold
l’absence de développement –
Wilson, qui a sauvagement
des cultures humaines.
coulé l’économie physique
Ces deux caractéristiques
du Royaume-Uni pour créer
cruciales des principes qui
les conditions nécessaires à
régissent le fonctionnement
la dévaluation du dollar dans
actuel du monde – la
l’intervalle 1967-1972.
monétaire-financière, et la
Une stratégie britannique
culturelle-économique – sont
similaire pour ruiner les Etatsles prédicats de la situation
Unis est à l’œuvre à l’heure
mondiale les plus importants L’affiche du film de Gore :
actuelle, utilisant les folies
Une vérité qui dérange
à prendre en compte à
de la politique de guerre de
ce carrefour immédiat de
l’administration Bush-Cheney
l’histoire. Nous développerons un peu ces
en Asie du Sud-ouest, qui jouent le même rôle
deux aspects et leur interdépendance dans le
que celles de la guerre du Vietnam de la période
chapitre suivant de ce rapport.
1964-1972. La faction libérale dirigeante angloIl nous faut également considérer certains
hollandaise agit pour détruire les Etats-Unis en
aspects auxiliaires de ce processus avant d’aller
tant que puissance économique et politique,
plus de l’avant dans la question scientifique en
mettant à profit les effets des aventures
soi.
militaires anglo-américaines en Asie du SudDans ce contexte, sur la période 1933ouest, ainsi que la chute du dollar américain
2007, la caractéristique centrale des relations
obtenue en faisant chuter temporairement
dynamiques entre les deux systèmes monétairesla livre sterling d’une manière similaire à ce
financiers et économiques concurrents – c’estqui s’est passé sous le premier gouvernement
à-dire le système américain contre le système
Harold Wilson au Royaume-Uni.
libéral impérial anglo-hollandais – se résume
Ceci rappelle également ce que le Royaumede la manière suivante :
Uni de Thatcher, et la France de son allié
Tout d’abord, dans la période 1945-1967, le
Mitterrand, ont fait pour ruiner l’Allemagne
système monétaire et financier mondial était
à partir de la chute du rideau de fer de 1989,
devenu le même que celui des Etats-Unis depuis
et ce que leurs successeurs font maintenant, à
1933, c’est-à-dire l’expression, au vingtième
travers des opérations dirigées depuis les iles
siècle, du système américain d’économie
Caïman, combinées avec le déploiement depuis
politique - inspiré de Hamilton - voulu par le
Hambourg de bandes fascistes similaires à leurs
président Franklin Delano Roosevelt. De 1944
prédécesseurs Baader-Meinhof. 9 L’objectif
à 1967, les idées de Hamilton étaient encore les
stratégique de cette attaque anglo-hollandaise
prédicats du système mondial américain à taux
contre les Etats-Unis, est d’éliminer le dernier
de changes fixes, basé sur un dollar américain
obstacle principal, les Etats-Unis eux-mêmes,
indexé sur l’or.
pour l’établissement d’un empire mondial
L’histoire
monétaire,
financière
et
« unipolaire », financier, basé sur le « libreéconomique du monde moderne, qui reposait
échange », de type « tour de Babel ». Ce serait
depuis 1933-1945 sur l’émergence des Etatsune nouvelle forme d’empire mondial, mais
Unis de Roosevelt en tant que puissance
modelé dans son principe sur le précédent
dirigeante, a ensuite vu le retour au pouvoir du
du partenariat médiéval entre l’oligarchie
système monétaire impérial anglo-hollandais,
financière de Venise et ses alliés mercenaires
anti-Roosevelt, à partir de la plongée des Etatscroisés de la chevalerie normande.
Unis dans la guerre du Vietnam de 1964 à 1972,
Une « victoire » des libéraux anglojusqu’à aujourd’hui.
hollandais contre les Etats-Unis dans cette
L’affaiblissement de l’économie des Etatstentative actuellement en cours, signifierait
Unis du fait de la folie de cette guerre coloniale
probablement un plongeon immédiat pour
prolongée, a rendu possibles les manœuvres
l’humanité entière dans un nouvel âge
libérales anglo-hollandaises pour détruire le
des ténèbres planétaire ; si certains naïfs
système américain à taux de changes fixes dans
s’imaginent qu’une telle conséquence
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
17
dissuaderait les libéraux, c’est parce qu’ils
ne comprennent pas la force de l’idéologie
dans des crises existentielles extrêmes
comme celle d’aujourd’hui. Ainsi, si la classe
politique américaine continue à se laisser
laver le cerveau en adoptant la politique
« bio-éthylique » de Bush, et la dernière
fantaisie Gore de Halloween, alors les EtatsUnis cesseront rapidement d’exister en tant
que nation souveraine. Par contre, le système
libéral anglo-hollandais libéral n’abandonnera
ses intentions actuelles que si le reste du
monde agit efficacement pour l’y contraindre.
18
Culture :
la véritable force de la destinée
L’échec intellectuel le plus commun et le
plus caractéristique dans ce qui tient lieu,
pour la génération au pouvoir, de tentative
de définition de grande stratégie, c’est son
impuissance coutumière à saisir l’aspect
crucial de la différence fonctionnelle entre
l’humain et l’animal. Le culte de la « théorie
de l’information » est l’une des illustrations les
plus importantes de la manière dont on a lavé le
cerveau des générations américaines d’après la
Seconde guerre mondiale, pour le compte d’une
secte scientifiquement absurde.
On peut mettre en évidence ce type
de décadence culturelle qui résulte de
l’endoctrinement de masse de la classe des « cols
blancs » de la génération des « baby boomers »,
par une étude des bibliothèques, des contenus
des principales revues périodiques et, on peut le
présumer, des ouvrages empruntés. Ces indices
reflètent un certain état de notre société, une
société dans laquelle les classes éduquées et
influentes sont plus intéressées par la collecte
d’opinions conflictuelles hétéroclites que par le
développement de véritables idées. Une étude
sur les discussions et discours ayant lieu dans
des réunions à caractère politique conduira à la
même conclusion.
Cet ensemble de preuves reflète une
dégénérescence morale et intellectuelle
significative qui s’est aggravée avec la
disparition de la génération de mon père et
de la mienne, c’est-à-dire les générations nées
environ entre le moment de l’assassinat du
président McKinley et l’éclatement de la Grande
dépression économique américaine de 19291933. On peut mettre en évidence l’introduction
de ces tendances culturelles générales dans
les classes dites éduquées d’aujourd’hui d’une
manière relativement simple en observant les
scientifiques professionnels qui confondent les
principes physiques universels avec les formules
mathématiques qui leur sont associées. Ils
substituent ainsi l’empreinte dans le sol, à
l’espèce vivante réelle qui a déposé cette
empreinte !
J’ai eu une illustration spectaculaire de
ce dernier point en voyant réagir de deux
manières différentes deux assemblées
participant par Internet à une réunion
commune sur la nature de la démonstration
d’un principe physique universel. Les deux
étaient éduquées scientifiquement, mais la
première, qui présentait son travail sur le
principe du « comma » en exécutant elle-même
des exemples du contrepoint choral de Bach,
associait le principe physique à la « passion »
de la preuve du principe exprimée dans ce
chant choral, tandis que l’autre avait tendance
à énoncer une liste de preuves formelles comme
on énoncerait des formules mathématiques. La
différence entre ces deux attitudes, c’est celle
qui existe entre le « je sais que… » et le « je
sais ce qu’on dit sur… ».
Dans le cas du « je sais ce qu’on dit sur… »,
c’était une opinion sur une opinion de principe
scientifique qui était mise de l’avant ; alors que
dans l’autre cas, c’était l’expérience d’engendrer
la preuve de l’idée du principe elle-même, qui
était le sujet de préoccupation principal. 10
Deux questions de principe ont été ainsi
illustrées par cette expérience. Tout d’abord,
l’expérience pour engendrer la solution à un
problème posé dans le contrepoint choral
classique selon le standard de Bach, est
essentielle pour développer l’esprit d’un
étudiant éduqué par ailleurs en sciences
physiques et matières associées. La réussite
dans l’exercice du contrepoint exprime une
qualité expérimentée de passion de croire
qui distingue le « je sais ce qu’on dit » dans la
pratique de la science physique, de la réalité du
« je sais ».
C’est pour cela que je me suis battu pour le
développement d’un programme de pratique
régulière de chant choral, basé sur le défi
consistant à maîtriser le motet de Bach Jesu,
meine Freude du strict point de vue du bel canto
florentin. C’est par cet héritage contrapuntique
de Bach, tel qu’il a été mis en pratique par
les plus grands compositeurs, tels Haydn,
Mozart, Beethoven, etc., que l’esprit humain
se rend capable d’exprimer une certitude
passionnée pour la découverte d’un principe
physique universel en science physique, ou
dans la composition ou l’exécution d’œuvres
d’art classiques. En science, un programme
d’éducation
« strictement
scientifique »
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
tendra à produire des légions d’âmes mortes
dressées au par cœur. Sans la qualité de passion
artistique classique pour la certitude, il n’y a
pas de certitude scientifique vivante.
C’est là que réside le secret de la manière
dont s’est organisée la promotion des visions
irrationnelles, rageuses et existentialistes
de Theodor Adorno et consorts en matière
de composition musicale, avec un relatif
succès, non seulement dans la corruption
d’une génération et au-delà, mais aussi en
détruisant pratiquement sa capacité de penser
rationnellement. Tout ceci s’est effectué sous
l’influence irradiante du Congrès pour la liberté
de la culture, et des programmes et pratiques
associés. La destruction de la capacité de
comprendre le travail du théâtre classique dans
la génération des baby boomers, se manifeste
dans l’effet de ce qu’on appelle en Allemagne
« Regietheater » sur la qualité d’exécution des
œuvres de musique et de théâtre classique et
dans les esprits du public habitué à de telles
formes – ou même à des formes populaires
pires comme les Beatles – de corruption proexistentialiste.
Le problème n’est pas simplement le
fait que de telles pratiques abrutissantes
dans la composition et l’exécution d’œuvres
artistiques tendent à abaisser le niveau moral
et intellectuel de la vie mentale des acteurs
et du public : quelque chose d’essentiel pour
la notion même d’idée de principe et de vérité
est perdu lorsque la faculté essentielle pour
un sens de vérité artistique est plus ou moins
perdue. « Ce qui t’excite » en dit plus sur toi
que tu ne le penses ; cela en dit beaucoup sur ta
capacité, ou ton manque de capacité, à savoir
ce que le mot « vérité » devrait signifier. C’est
cela qui détermine la capacité de vérité chez
l’individu et dans la culture.
Cette source de corruption trouve une
expression typique dans l’impact tragique du
sophisme sur la génération de Périclès, qui a
plongé Athènes dans le suicide culturel de la
guerre du Péloponnèse, ou dans le sophisme
comparable qui a plongé les Etats-Unis dans
la guerre du Vietnam de 1964-1972 et dans
l’acceptation des mensonges de George W. Bush
ayant conduit les Etats-Unis dans le lancement
de guerres en Asie du Sud-ouest.
Ainsi, comme dans le cas de la destruction
que l’Athènes de Périclès dominée par le
sophisme s’est infligée à elle-même, tels sont
les effets qui poussent aujourd’hui une bonne
part de la population américaine, y compris de
nombreux dirigeants politiques, dans la « biofolie » de l’ancien vice-président Al Gore et du
président George W. Bush.
Les citoyens américains responsables doivent
aujourd’hui changer certaines des habitudes
qui les détruisent eux-mêmes, et avec eux
notre nation et les possibilités de survie de la
civilisation en général. Nous devons reconnaître
l’immoralité implicite dans le soutien accordé
aux fantaisies de Gore, et au syndrome « biofou » associé, comme étant une expression du
sophisme anti-science typique qu’expriment en
général les soixante-huitards.
Cet exemple, cette expression de l’effet net
de l’endoctrinement pro-existentialiste de la
plus grande partie de la génération des baby
boomers née dans la période 1945-1956, et des
effets de cela sur la décadence qui s’ensuivit de
la culture des baby boomers dans les années
1960, est un écho de la ruine auto-infligée de
l’Athènes de Périclès. Cette évolution est à
l’image des conséquences de la dégénérescence
d’Athènes et de son influence sur la conduite de
la guerre du Péloponnèse. Ce sont également
des formes de décadence culturelle qui ont
rendu possible l’émergence des empires
romain et byzantin, et, plus tard, l’impérialisme
ultramontain des oligarques financiers de
Venise et des croisés normands qui ont conduit
l’Europe du Moyen âge à « l’âge des ténèbres »
du quatorzième siècle.
Nous voyons précisément aujourd’hui un
même type de mouvement vers un nouvel âge
des ténèbres pour l’ensemble de la population
mondiale, dans la grande propagande déployée
en faveur du canular de l’ex vice-président Al
Gore, et de la secte des « bio-fous ». On peut
comparer les disciples de ce joueur de flûte
de pacotille qu’est Al Gore, avec les enfants de
Hamelin qui ont suivi leur gourou dans le pays
d’où l’on ne revient pas. Une population qui,
comme ces enfants, n’est plus gouvernée par la
passion de la vérité, mais plutôt par « l’opinion
populaire », a perdu – du moins pour un
temps – son aptitude morale à survivre.
Honte à ceux qui, parmi vous, veulent
réellement être l’un de ces malheureux !
2. La science de la société
En termes pratiques, le sens du mot
« science » varie lorsque notre pensée passe
des processus non-vivants aux processus vivants
et leurs produits, et, après cela, lorsque notre
pensée passe des processus vivants en général,
au comportement humain et aux processus
sociaux en particulier. Cette distinction
traditionnelle dans la science européenne,
connue depuis la Grèce ancienne, a été
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
19
20
Novembre 1963 : Lyndon Johnson prète serment.
« Les problèmes que posaient déjà certaines formes systématiquement incompétentes de pensée
sur l’économie et son organisation, avant l’assassinat du président John F. Kennedy, ont pris une
expression dangereusement systémique dans la période de la guerre du Vietnam. »
définie rigoureusement dans les travaux de V.I.
Vernadsky sur une notion, expérimentalement
fondée, d’un principe universel de vie, et dans
sa réussite préliminaire abordant avec la même
approche la question de la distinction entre les
simples processus vivants, et les caractéristiques
humaines ainsi que les spécificités associées du
comportement social. 11
A moins d’insister sur l’importance de ce
que ce travail de Vernadsky implique, et en
particulier la fonction de la Noosphère, on ne
pourrait disposer d’une notion compétente de
science économique, et encore moins d’une
compréhension compétente des questions que
la secte delphique de l’« environnementalisme »
soulève aujourd’hui.
Les problèmes que posaient déjà certaines
formes systématiquement incompétentes de
pensée sur l’économie et son organisation,
avant l’assassinat du président John F. Kennedy,
ont pris une expression dangereusement
systémique dans la période de la guerre du
Vietnam, pour devenir ensuite, pire qu’un
mauvais roman, de la véritable folie furieuse,
économique et financière, aux effets promalthusiens et similaires, conséquences des
révoltes des soixante-huitards au cours des
années 1970.
Dans la suite de ce passage d’un état de
fierté économique nationale à des formes
écœurantes de décadence accélérée, on est
allé au-delà du sophisme, à partir du début des
années 1980 et plus particulièrement à partir
des réformes des méthodes de comptabilité
du Gouvernement et de la Réserve fédérale
de 1982-1983, en généralisant la fraude dans
les rapports et analyses économiques des
principaux gouvernements et institutions
financières. Dans ce processus, avec le départ,
des institutions économiques et politiques, des
dirigeants des décennies d’après-guerre, en
raison de leur âge, et leur remplacement par
ceux de la génération des soixante-huitards,
avec leurs impulsions irrationnelles, l’idéologie
dionysiaque de folie économique est arrivée au
pouvoir, perçue comme le summum de sagesse
et de bonne éducation dans les couches sociales
représentant les 20 % des foyers aux revenus les
plus élevés de cette génération.
Aujourd’hui, après quarante ans environ
de folie économique soixante-huitarde, cette
idéologie contrôlant la pensée politique
couramment admise dans les secteurs publics
et privés, nos principales institutions publiques
et privées sont dominées par une vision, sur les
questions d’économie nationale et mondiale,
qui va bien au-delà de celle que les Etats-Unis
des années 1930 et d’après-guerre auraient
tolérée, et à juste titre, comme limites du
comportement rationnel. L’acceptation des
bêtises des disciples de l’ancien vice-président
Al Gore, illustre simplement à quel point
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
les axiomes de la forme de pensée soixantehuitarde sont parvenus à dominer de plus en
plus la direction politique des Etats-Unis et de
l’Europe occidentale et centrale, au cours des
dernières décennies.
Ainsi, la décadence, et même la véritable folie,
qui règnent dans les prévisions économiques
officielles, et dans la formulation des politiques
ainsi que dans leur mise en pratique, ont
dépassé les limites de ce qui serait requis pour
apporter un traitement compétent et complet
aux problèmes posés par ce que nous avons
dénoncé ci-dessus comme le comportement
bête et méchant d’Al Gore. Cette situation
requiert que nous adoptions une nouvelle base
de principes pour permettre une discussion
scientifique adéquate – c’est-à-dire une
discussion débarrassée de toutes les conceptions
mécanistes statistiques associées de nos
jours à la prévision économique et financière
– afin de trouver des solutions correspondant
à la réalité du monde physique, plutôt qu’à des
fictions dangereuses comme celles qui polluent
toute tentative de comprendre les problèmes
auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.
En conséquence :
notre situation actuelle
Cette histoire des décennies récentes requiert
que ce dont il est question ici soit resitué, d’une
manière élémentaire, dans les limites de la
dynamique riemannienne du comportement
humain et des processus sociaux associés à ce
comportement.
Pour aller à l’essentiel, considérons les
points cruciaux suivants concernant l’histoire
des maladies dont nos économies souffrent
aujourd’hui.
A cette fin, intéressons nous à l’histoire de
la science européenne ; considérons l’histoire
de cette science depuis l’influence de l’Egypte
dans la formation de ce qui est devenu la culture
européenne associée à Thalès, Héraclite, Solon,
L’imposture du réchauffement global : un film à ne pas manquer
Le 8 mars, la chaîne de télévision britannique Channel 4 a diffusé un documentaire dévastateur pour le « lobby du carbone » , intitulé The Great Global Warming Swindle (L’imposture du
réchauffement global). Passées les cinq premières minutes, il démolit l’affirmation si souvent
répétée selon laquelle aucun scientifique digne de ce nom ne s’oppose à la thèse du réchauffement global. Suit l’interview d’un nombre impressionnant d’experts en climatologie, océanographie, météorologie, biogéographie et sciences environnementales, travaillant dans des institutions comme l’Institut Pasteur, la NASA, le Centre de recherches arctiques, MIT et d’autres
universités.
Au cours des 70 minutes suivantes, vous assisterez fasciné à un démontage inexorable de
toute l’hypothèse sur le CO2. Le dioxyde de carbone - qu’il soit produit par l’homme ou présent
dans des sources naturelles beaucoup plus abondantes, en particulier dans les volcans et au
sein des océans - ne détermine pas le climat. Vous verrez, au contraire, que c’est la production du soleil, avec ses variations au cours des cycles courts et longs, qui influence le plus le
climat sur Terre. Le film comporte aussi l’interview de l’un des chercheurs danois qui viennent
d’établir le lien déconcertant entre les rayons cosmiques et le climat. La fin du film montre
clairement que l’environnementalisme tel qu’il est propagé aujourd’hui conduit au génocide.
Au cours d’une visite à une clinique africaine, à quelques kilomètres seulement du luxueux
immeuble de Nairobi dans lequel s’est tenue la conférence de l’ONU sur le changement climatique, nous voyons les conséquences concrètes du mythe de l’énergie solaire. Dans un bâtiment
doté uniquement d’un panneau solaire pour fournir l’électricité, les professionnels de la santé
doivent choisir entre s’éclairer ou brancher le minuscule réfrigérateur où sont stockés vaccins
et médicaments.
Le documentaire conclut sur ces paroles du Dr Patrick Moore, un co-fondateur de Greenpeace qui répudia totalement le mouvement par la suite : « Le mouvement environnemental est
devenu la plus puissante force qui existe pour empêcher l’essor des pays en voie de développement. (...) Je pense qu’il est légitime que je les qualifie d’« anti-humains ». »
The Great Global Warming Swindle, sous-titré en français :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
21
22
Un résumé de
les Pythagoriciens et Platon.
Comme je l’ai souvent rapporté
dynamique
à de nombreuses occasions au
pour aujourd’hui
cours des dernières décennies,
la somme connue des réussites
Pour des raisons qui
et des échecs dans la science
seront éclaircies plus loin
européenne
depuis
les
dans ce chapitre, dans toute
influences de l’Egypte jusqu’à
expression
compétente
aujourd’hui, est le résultat
d’étude économique moderne
d’un conflit entre, d’une part,
et de politique, les notions de
des formes oligarchiques de
principes économiques sont
corruption représentées par
composées d’un ensemble
les sophistes en général, et la
interrelié de quatre espacessecte d’Euclide en particulier, Vladimir Vernadsky
phase physiques distincts.
et, d’autre part, les antiAu niveau le plus bas, ce sont
euclidiens, dont l’orientation
les principes exprimés par
est dynamique, associés aux Pythagoriciens,
des processus intrinsèquement non-vivants.
à Platon, Nicolas de Cues, Kepler, Leibniz,
Les fonctions physiques de ce domaine sont
Riemann, etc. Ce conflit a continuellement été
contenues dans un domaine supérieur, les
à la base de la civilisation européenne au sens
principes des processus vivants et de leurs
large comme un tout, depuis les fondateurs de
produits spécifiques : c’est la biosphère telle
la culture classique européenne héritiers de
qu’elle a été définie par V.I. Vernadsky. La
Solon, jusqu’à aujourd’hui.
biosphère elle-même est contenue dans ce que
Dans le cadre du développement historique
Vernadsky a défini comme étant la Noosphère :
de l’économie moderne elle-même, ce conflit
les activités des êtres humains individuels vivants
doit être vu, cliniquement à la manière
et leurs interactions. Enfin, on a l’existence
de Platon, comme opposant les héritiers
de l’humanité mortelle, cette humanité se
réductionnistes des sophistes, tels Euclide
trouvant à l’intérieur d’un domaine supérieur,
et les empiristes modernes, à la perspective
un domaine dont l’existence est exprimée par un
dynamique, associée en science physique aux
principe universel d’anti-entropie, le domaine
Pythagoriciens, à Platon, Nicolas de Cues,
de l’action volontaire du Créateur, et la qualité
Kepler, Leibniz, Riemann, etc. Aujourd’hui,
par conséquent associée de l’univers dans son
cela peut être illustré par l’exemple du conflit
ensemble : fini mais non limité.
entre la folie cartésienne mécaniste statistique
Cependant, il ne faudrait pas inférer des
exprimée en 1998 par le LTCM de Morton
paragraphes qui précèdent, que ces processus
Scholes, et le point de vue dynamique, à base
sont définis comme des attributs d’éléments ;
scientifique physique, du Système américain
ils doivent être définis en termes de qualités
d’économie politique, dans lequel mes propres
différenciatrices dans la hiérarchie des
contributions sont actuellement les principaux
processus universels dans lesquels les éléments
exemples.
en questions sont subsumés. Ainsi un atome
Aujourd’hui, à cause des effets pathologiques
appartenant apparemment au domaine nondes modes de prévision mécanistes statistiques
vivant, peut participer à un processus qui est
couramment admis, il est devenu impératif – et
intrinsèquement une expression du domaine
c’est un défi existentiel – que nous corrigions
vivant. Ainsi, dans ce domaine supérieur,
l’approche politique dominante, en considérant
les éléments nominaux ne sont pas liés
que cette approche politique économique
mécaniquement et statistiquement ; ils se
« conventionnelle » est en réalité la maladie, et
distinguent par l’unité intrinsèque de la pièce
que mon alternative est le remède.
dans laquelle ils sont appelés à jouer leur rôle. En
C’est de ce point de vue que je vais maintenant
d’autres termes, les quatre domaines physiques
présenter les matières adéquates qui doivent
précédents interagissent dynamiquement plutôt
être traitées selon ma méthode, c’est-à-dire
que cinétiquement, dans le sens du terme
celle de la dynamique riemannienne, par
dynamique utilisé par les Pythagoriciens et
laquelle j’ai défini les caractéristiques spéciales
Platon, ainsi que par Leibniz et Riemann.
des véritables systèmes dynamiques comme
Ces quatre domaines imbriqués de principes
étant ordonnées par le comportement mental
physiques universels, délimitent tout ce qui
et autres aspects associés de l’être humain,
arrive dans notre univers tel que nous le
dans de précédentes publications.
connaissons maintenant. C’est le principe
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
général de la dynamique riemannienne auquel
Albert Einstein fait référence. C’est le point de
référence crucial de l’argument scientifique
présenté dans ce rapport.
Voici donc, dans ce qui suit, le véritable
principe de ce qu’on désigne parfois par
« Grande Stratégie ».
Redéfinissons les deux premières catégories
identifiées ci-dessus. Au lieu de mesurer les
processus économiques en termes de valeurs
monétaires, mesurons les effets économiques en
termes d’effets économiques physiques, par tête
et par kilomètre carré. Il faut mettre un terme
à la folie de l’idéologie usuraire selon laquelle
la valeur serait déterminée légitimement
par les systèmes monétaires et financiers.
En économie, il faut utiliser des paramètres
adéquats d’économie physique, comme ceux
qui avaient été définis dans les travaux du
premier gouvernement des Etats-Unis sous
sa Constitution fédérale, en particulier par le
secrétaire au Trésor, Alexander Hamilton : il
s’agit de définir les changements dans les taux
nets de productivité physique, comme Hamilton
l’avait fait dans son rapport au Congrès
américain Au sujet des manufactures. Il faut
insister ici sur l’importance de mesurer le taux
de changement dans la productivité physique
pour l’économie nationale, sa population et son
territoire dans leur totalité, comme une fonction
dynamique (riemannienne) définissant la
valeur économique, plutôt que de se contenter
de mesurer la productivité du moment par les
comptes-rendus financiers des microcosmes où
est localisée la production elle-même.
Il faut considérer comme une espèce d’« idiot
national » vraiment dangereux, le fou qui dit :
« Une partie de notre population produit
un revenu profitable pour certains de nos
investissements d’entreprises, alors que ce n’est
manifestement pas le cas pour d’autres, qu’ils
soient employés ou au chômage ». Cet individu
mal inspiré en déduira qu’il faut se débarrasser
de ces dernières sections de la population et
de leurs activités, comme, par exemple, les
malades, les chômeurs et les retraités, afin que
la partie survivante de notre société soit plus
« profitable ».
Le « Big MAC » ou la mise
à sac de la ville de New York
opérée sous la direction de
Félix Rohatyn, le véritable
parrain des tripots de drogue
de cette ville, et les opérations
comme la mise au pouvoir du
dictateur Pinochet au Chili,
par les « Chicago Boys » Felix Rohatyn
de George Shultz, sous la direction d’Henry
Kissinger et de Félix Rohatyn, sont plus faciles
à comprendre lorsqu’on considère les effets de
l’« Opération Condor », qui leur est liée, contre
les nations autrefois prospères d’Amérique
du Sud. Considérez que la puissance acquise
par certains, de la promotion des cartels de
la drogue et de l’exportation de leurs produits
aux Etats-Unis, en termes de profit financier
et d’augmentation de pouvoir politique, est
leur moyen d’organiser la ruine des nations de
l’ensemble du continent américain.
En d’autres termes, pour ne pas tomber dans
ce genre de piège, nous devons donc mesurer
la croissance dans la productivité économique
physique (par tête et par kilomètre carré)
comme une fonction du niveau de consommation
physique par tête et par kilomètre carré. Il faut
mesurer la consommation physique de la société
comme un tout, incluant le rôle fonctionnel de
l’infrastructure de base, économique et sociale,
ainsi que physique comme un tout, comme étant
la source de l’augmentation de la productivité
de l’ensemble du processus comme un tout,
et de là, définir le type d’actions spécifiques
qui augmentent la productivité totale comme
un tout, par des moyens qui augmentent le
taux moyen d’augmentation de consommation
physique de l’ensemble de la population du
territoire en question comme un tout. Le plein
emploi est le but, et l’amélioration scientifique
et technologique de la qualité de l’infrastructure
de l’ensemble du territoire national, ainsi que
le progrès technologique guidé par la science,
est le moyen.
Considérez la seconde des deux catégories
comme le « facteur » du progrès scientifique et
culturel classique.
Pour définir l’effet combiné associé à
l’interdépendance de ces deux catégories,
commencez
par
vous
représenter
l’interdépendance de toutes les parties du
territoire et de toutes les parties de la population,
combinées dans la génération d’un taux net de
croissance physique, par tête et par kilomètre
carré, de l’économie physique nationale comme
un tout. On augmente la puissance productive
de l’ensemble du système
d’économie, en accordant une
priorité absolue pour les modes
à capital élevé de progrès
technologique, aussi bien
dans les modes de production
que dans l’infrastructure
économique de base, par tête
et par kilomètre carré de la
nation comme un tout.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
23
« Energie » : une erreur typique
24
Le signe le plus typique d’incompétence
scientifique dans la manière de traiter les
processus économiques modernes, c’est de
supposer que l’utilisation de la puissance
peut être mesurée dans les termes simples
et linéaires de ce qu’on appelle « énergie »,
c’est-à-dire dans les termes de la fraude
commise contre le traitement de la chaleur
par Sadi Carnot, de l’Ecole Polytechnique,
par des sophistes comme Kelvin, Clausius et
le mathématicien Grassman, et contre les
découvertes de Gauss, Wilhelm Weber et leur
associé, Bernhard Riemann. En opposition à
ce qu’affirment les représentants de l’école
britannique et autrichienne (Mach) de
thermodynamique, ainsi que Maxwell, la
chimie physique, dont Mendeleïev et plus tard
Harkins sont des représentants, nous conduit
à mesurer l’« énergie » en utilisant des
compromis de langage tels que « densité de
flux énergétique » relative, par lesquels ce qui
pourrait nominalement être traité comme des
calories, doit être ajusté conceptuellement,
compte tenu de considérations comme
l’augmentation de densité de flux énergétique
requise pour franchir les changements
d’échelle successifs séparant la chimie, la
physique atomique, la physique nucléaire, la
physique thermonucléaire, etc. La « qualité
de travail » que la puissance délivrée avec
une certaine « densité de flux énergétique »
est capable d’accomplir, est la détermination
cruciale de la relation entre la génération et
la consommation de la puissance générée, et
la qualité de technologie pour laquelle elle est
utile.
En réalité, cette approche date explicitement
du travail de Kepler dans ses découvertes
concernant les relations harmoniques entre
les corps du Système solaire comme un tout,
ces harmonies qui furent réellement cruciales
pour que Carl Gauss définisse l’hypothèse de
la trajectoire orbitale de l’astéroïde Cérès.
C’est la même matière générale qu’on retrouve
lorsqu’on réfléchit sur la célèbre question
de l’« ondicule » [contraction de onde et de
particule] de la chimie physique moderne,
et dans laquelle se trouve, comme l’avait
reconnu le principal étudiant de Draper, le
professeur Robert Moon, le véritable principe
d’ordonnancement du domaine des isotopes,
plutôt qu’un certain plan arbitraire de
« nombres magiques ».
Pour illustrer ce point, comparez ma méthode
de prévision économique à long terme, qui
a été relativement infaillible pendant des
décennies, par rapport aux faillites répétées sur
le long terme, des méthodes « concurrentes »
– essentiellement des méthodes de prévision
statistique ou du même genre, utilisant des
projections stupides, mécaniques statistiques,
implicitement « percussives ».
Le prévisionniste usuel d’aujourd’hui se
cramponne à la folie de vouloir prédire un
résultat futur comme étant la conséquence
d’une séquence cinématique d’actions. Le
résultat catastrophique de Morton Scholes et
consorts, en 1998, illustre ce point.
Pour illustrer le remède de principe pour les
erreurs habituelles des tentatives de prévision
à long terme, il faut simplement se dire que la
trajectoire d’une séquence de développements
en cours ne définit pas sa propre trajectoire
d’action, ni même le taux de cette action. Des
considérations riemanniennes doivent plutôt
être employées ici.
L’univers physique riemannien est, comme
Albert Einstein l’a remarqué, le même univers
physique, mais dans une forme d’expression
plus développée, que celui de Johannes
Kepler au début du dix-septième siècle. C’est
un univers fini mais non limité, pour la raison
que rien n’a d’existence efficiente en dehors
de lui. L’univers est défini par un ensemble
potentiellement énumérable de principes
physiques universels, comme le principe de la
gravitation, découvert par le seul Kepler. Les
actions individuelles dans cet univers reflètent
la manière selon laquelle les interactions
concertées, dynamiques, entre les puissances
(principes) concernées, affectent l’espacephase en question.
Ainsi, en économie par exemple, la manière
la plus efficace d’accroître la productivité,
consiste à introduire le rôle d’un nouveau
principe physique universel dans le domaine de
l’infrastructure économique de base généralisée,
ainsi que dans la production elle-même.
Aujourd’hui, par exemple, sans un
investissement massif dans les technologies de
fission nucléaire et de fusion thermonucléaire,
il n’y a pas de moyen d’éviter un effondrement
général et prévisible de l’existence humaine
sur cette planète. Ce n’est qu’en introduisant
de nouvelles « règles du jeu », que le progrès de
la condition humaine est possible. Il n’y a pas
de possibilité pour que cette civilisation survive
à l’effondrement économique général en cours
dans notre système planétaire, si les idées
folles d’Al Gore et de ses semblables ne sont
pas exclues dans tous les aspects de la politique
des Etats-Unis.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
3. La Confrontation
stratégique significative
« Quand j’ai politiquement pris conscience
que Disraeli et Gladstone continuaient à
s’affronter l’un à l’autre dans le cadre des
certitudes victoriennes, l’empire anglais me
semblait éternel, et toute menace portant
atteinte à la supériorité navale britannique
semblait impensable, le pays était
aristocratique, riche et devenant encore plus
riche... Pour un vieillard, élevé dans un tel
climat, il est difficile de se sentir chez soi dans
un monde de... suprématie américaine. »
Bertrand Russell, 1953 12
Examinons une fois de plus le cas de
Fukuyama. Puisque, comme je l’ai démontré
dans d’autres écrits, en réalité, la politique
britannique consiste à ruiner l’économie
américaine, pour qu’elle emporte dans sa
chute celle du monde entier et forcément
celle des intérêts anglo-hollandais, pourquoi
alors la monarchie britannique envisageraitelle pareille politique ? Pourquoi quelqu’un
comme Fukuyama se prêterait-il à soutenir
sa contribution bien particulière à un pareil
dessein suicidaire anglo-hollandais ? Pourquoi
Adolf Hitler a-t-il mis en scène son propre
suicide et celui d’Eva Braun à la veille de la
défaite fatale de son empire ? (« Eteignez
la lumière et ensuite éteignez la lumière » :
faisons en sorte que la vérité ne surgisse jamais
à la surface, et puisse ainsi rester cachée pour
toujours) 13
L’état d’esprit actuel des libéraux américains
malthusiens n’est pas très éloigné de ce type
de désespoir exprimé par Bertrand Russell
– une figure que l’on pourrait qualifier de
franchement satanique – dans son livre de 1953,
L’impact de la science sur la société. En effet,
la plupart des écologistes fanatisés, comme Al
Gore lui même, sont précisément des adeptes
de Russell sur ces questions. D’autres parmi
nous, les écolo-malthusiens les plus dingues,
ont poussé le délire idéologique tellement loin
qu’ils chercheraient même la désintégration
des Etats-Unis en tant que nation, mais ceci
pour leurs propres raisons. Ce qu’ils ont tous en
commun c’est leur vif souhait de ne plus être
obligé de vivre dans un monde où ils sont en
réalité privés de l’assouvissement immédiat de
leur fantasme.
Tout ceci et d’autres questions politiques
annexes, sont le reflet des principes de
dynamis.
Il y a deux courants mutuellement opposés
dans l’histoire de l’humanité. D’un coté le
modèle républicain de Solon d’Athènes,
d’Eschyle, des Pythagoriciens, de Socrate et
de Platon, de l’autre celui du culte delphique
d’Apollon Pythien, par exemple. Ce qui oppose
l’un à l’autre est le principe fondamental que
traite Eschyle dans son Prométhée enchaîné, où
Prométhée donne la connaissance scientifique
à des êtres humains, en opposition avec le
modèle oligarchique mésopotamien des dieux
de l’Olympe et du Zeus « écolo » du culte de
Delphes.
L’évolution de l’histoire européenne, ou du
concept de civilisation européenne émergeant
des temps ancestraux et de leurs conflits, a
été une bataille perpétuelle entre deux grands
systèmes qui s’opposent : d’un côté nous avons
le modèle républicain, qui s’incarne dans des
états fondés pour le « bien commun », comme
la France de Louis XI et son émule Henry VII
en Angleterre ; de l’autre côté les successeurs
des systèmes Romain, Byzantin, ultramontain,
ainsi que les systèmes impériaux libéraux
qui virent le jour au long des seizième et dixseptième siècles, culminant dans la forme
d’impérialisme anglo-hollandais établie et
développée comme modèle britannique à la
fin de la guerre de sept ans, suite au Traité de
Paris de février 1763.
En bref, le conflit qui divise le monde
anglophone, c’est-à-dire la différence entre
la république américaine et l’impérialisme
anglo-hollandais de l’empire britannique, est
l’expression contemporaine d’une bataille
globale entre modèle républicain et système
oligarchique. Le conflit entre les « alliés
inconfortables contre Hitler », c’est-à-dire
entre Franklin D. Roosevelt et l’Angleterre
représentée par son Premier Ministre Winston
Churchill, continue à définir les conditions
essentielles de la crise mondiale actuelle.
A l’approche de la fin de la seconde
guerre mondiale, les intentions de Franklin
Roosevelt se résumaient ainsi : 1) Mettre un
terme à tous les empires, y compris l’empire
britannique, 2) libérer les peuples colonisés,
3) aider au développement de leurs économies
physiques et consolider l’élimination des
empires présents et passés par la création de
l’Organisation des nations-unies comme un
forum de dialogue afin de promouvoir la paix
par le développement économique et culturel
de toutes les nations de la planète. Cette
intention était ancrée dans les fondements du
« système américain » d’économie politique, à
l’opposé du système anglais et autres systèmes
d’oppression.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
25
26
Dès la mort du président Franklin D.
Roosevelt, le système oligarchique impérial
créé sous la forme du libéralisme anglohollandais s’est engagé à éradiquer le
« Système américain » d’économie politique,
conçu pendant la révolution américaine et
sous la direction de Benjamin Franklin et
Alexandre Hamilton, pendant la naissance
de ce qui allait être mondialement reconnu
comme une forme d’Etat fondé sur la
défense de l’intérêt général, reprenant en
cela l’intention des premiers Etats-nations
républicains et anti-féodaux conçus lors de la
Renaissance du quinzième siècle en Europe.
Dès l’annonce de la disparition de Franklin
D. Roosevelt, un culte anti-Roosevelt haineux
s’est répandu à travers le monde, et continue
à exister encore aujourd’hui.
A part l’intervalle représenté par les états
communistes aujourd’hui passé, le monde est
principalement divisé sur la base d’un principe,
mais le conflit essentiel est entre deux standards
globaux : l’un, le Système américain associé à
l’héritage du président américain Franklin D.
Roosevelt et l’autre, l’ennemi principal de cette
conception politique américaine, le système
anglo-hollandais, autrement décrit comme
une expression actuelle du nouveau système
vénitien oligarchique établi à l’initiative de
Paolo Sarpi.
La société oligarchique aujourd’hui
Dans le cas des vues exprimés par Bertrand
Russell en 1953, la difficulté existentielle de
celui-ci à pouvoir accepter un monde dominé
par la tradition constitutionnelle de notre
Système américain d’économie politique, peut
comporter en réalité une ou deux significations
existentielles : soit que Russell était prêt à
tout risquer, y compris la « guerre nucléaire
préventive » qu’il proposa en 1946 dans l’espoir
que son Empire britannique bien-aimé serait
libéré de l’existence de toute puissance ou
Etat qui n’affirmerait pas le triomphe du
système anglo-hollandais sur le Système
américain. Ou bien, si cette option échouait,
il préférait simplement ne plus exister, si le
Système américain devait continuer à être
hégémonique.
Dans les sociétés du passé, y compris celle de
la Grèce antique et Rome, la forme impériale
dominante était le modèle oligarchique
semblable à ceux de Babylone et de la Grèce
sous la coupe du culte delphique du Pythien
Apollon. Ce modèle oligarchique était fondé sur
le principe selon lequel la classe dirigeante de
la société, la seule partie de la société ayant le
droit de modifier les principes de la loi, était
une oligarchie représentant un consortium de
familles puissantes gouvernant le reste de la
société comme les hommes traitent le bétail ou
le gibier. Ce système était également connu à
l’époque de Platon comme le « modèle perse ».
Eschyle dépeint son Zeus de l’Olympe comme
l’expression type du modèle oligarchique, au
sein duquel quelques familles traitent en réalité
la majorité de la société comme du bétail ou du
gibier.
Eschyle accuse le Zeus de l’Olympe de vouloir
priver l’humanité d’un accès à la connaissance
de l’emploi du « feu » (la fission nucléaire, par
exemple) ; crime contre l’humanité à l’époque,
tout comme aujourd’hui.
L’héritage réel de cette image d’Eschyle
d’un Zeus Olympien satanique a servi de
référence à la dissémination du Sophisme
dans la culture grecque. Il aussi la base des
cultes « environnementalistes », comme
ceux de l’ancien vice-président américain Al
Gore et consorts aujourd’hui, y compris les
sectes terroristes, lancées essentiellement
à partir de Londres, via Hambourg, en
Allemagne, pendant les années soixantedix et quatre-vingt. C’est également le cas
pour le développement des lobbys en faveur
des bio-carburants qu’on a vu naître dans
l’administration Bush et parmi les adeptes
d’Al Gore aux Etats-Unis aujourd’hui.
Le sujet dépasse de loin le culte organisé
par le Club de Rome et son allié soviétique
l’International Institute for Applied Systems
Analysis (IIASA), basé à Laxenberg en
Autriche. Il en va de même pour la secte des
luddites créée autour de l’Ecole d’économie
d’Haileybury de la Compagnie britannique des
Indes orientales, et autour de Thomas Malthus
et Cie, et des sectes « environnementalistes »
souvent caractérisées par leur violence,
comme les opérations paramilitaires
insurrectionnelles des « Verts » allemands à la
fin des années 70 et au cours des années 80 (et
ensuite au nom d’une RAF inexistante à cette
époque).
La religion en tant que médium
pour l’oligarchie
Prenons le cas de la mort du Christ et des
apôtres Pierre et Paul. Jésus était né pendant le
règne de l’empereur César Octavien (Auguste),
et a été mis à mort sous l’autorité de l’empereur
Tibère, qui résidait sur l’île de Capri, où l’empire
romain des Césars était né, en quelque sorte.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
L’empire romain était décrit
par Kepler de la gravitation
par l’apôtre Jean comme « la
universelle,
permettant
prostituée de Babylone » : en
ainsi d’accroître la capacité
bref, comme la continuation du
d’exister de l’espèce humaine,
modèle oligarchique d’empire,
en augmentant même de
où la majorité de l’humanité
plusieurs ordres de grandeurs
est privée de l’exercice de
son potentiel de densité
ces pouvoirs créateurs de la
démographique relatif.
raison humaine qui placent
Le mal, en tant que
l’homme au-dessus de la bête.
caractéristique
d’une
La crucifixion de Jésus par
société, ou d’une classe de
l’empire romain des Césars
personnes dans la société, est
définit l’avenir de l’humanité
généralement exprimé sous
comme humanité.
la forme de la suppression
Le système anglo-hollandais,
du développement de ces
qui est, comme je l’expliquerai
pouvoirs créateurs de l’esprit
ici, en essence un système
humain individuel par lequel
impérial de gouvernance par Margaret Thatcher
des découvertes comme
une oligarchie financière de
celle de Kepler sont rendues
type vénitien, est l’expression du même modèle
disponibles pour l’humanité. L’exemple
oligarchique que celui de la Rome impériale
parfait de ceci est la pratique de la peine de
des Césars.
mort par les forces sociales derrière cette
Pour comprendre réellement ce type de
création de Londres qu’était la Confédération,
phénomène il faut aborder cette question ou
sa marionnette aux Etats-Unis, contre aussi
toute autre question semblable dans des termes
bien l’esclave qui avait appris à lire et à écrire
de référence systémiques.
que contre la personne accusée d’avoir assisté
Avec la mort, qui arrive d’elle-même ou que
cet esclave. C’est la privation de l’esclave de
l’individu s’inflige volontairement, ou celle
la culture et de la science la plus avancée
qu’il risque pour la cause de l’humanité future,
de sa société qui nous fournit l’image la plus
nous sommes face à quelque chose qui n’est
cruelle de l’esclavage, tout comme l’emploi
comparable à la mort d’aucune créature autre
systématique de la Ritaline dans nos écoles
que l’individu humain. Avec l’Homme, le corps
ajourd’hui.
humain vivant est le véhicule de l’existence
Le rôle du christianisme sous le Christ et ses
effective d’une personnalité humaine qui
apôtres était, en effet, de libérer l’humanité de
continue au-delà de la mort, plutôt qu’une
ce que représentait l’Empire romain, ce que
identité humaine réduite à un épiphénomène
le songe de l’apôtre Jean dénonçait comme la
de ce corps. Pour ceux qui saisissent la
« Prostituée de Babylone », un autre nom pour
vérité de cette question, l’identité humaine
Gaïa, la prostituée de Delphes. L’expression
individuelle est immortelle, en contraste avec
politique du christianisme était de libérer
l’incarnation mortelle de cette identité : les
l’humanité de son statut de bétail ou de
pouvoirs créateurs de l’esprit humain, unique
gibier, celui de simple bête, en libérant les
à l’individu parmi tous les individus, expriment
hommes dans leurs propres esprits, comme le
une fonction qui dépasse la mort, par la
soulignait Frederick Douglass pour les esclaves
médiation d’idées efficientes dans l’univers
américains, permettant ensuite à leurs esprits
physique dont la nature est semblable à la
libérés de libérer leurs corps.
découverte unique et originale par Kepler de la
Pour se défendre contre le christianisme,
gravitation universelle.
l’oligarchie chercha à imposer un contrôle de
Afin d’éviter toute mystification de ce que
haut en bas sur les Chrétiens, tentant de dégrader
j’écris ici, reconnaissez que ces processus
les églises chrétiennes au rang d’institutions
de pensée par lesquels sont traduites dans la
contrôlées par le Panthéon Romain. Comme le
pratique humaine les découvertes de principes
démontre le cas de Charlemagne, la bataille de
physiques validés par l’expérience scientifique,
la chrétienté pour déposer le joug impérial de
expriment cet aspect de la vie mentale qui
Rome et de Byzance, et celui de l’alliance de la
manque aux formes inférieures de vie. C’est
brutale Chevalerie normande avec l’oligarchie
par cette faculté que l’esprit d’un individu
financière vénitienne, est un aspect essentiel
peut contribuer à la découverte d’un principe
du processus grâce auquel les Etats-nations
physique universel, comme la découverte
modernes ont émergé lors de la Renaissance du
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
27
28
quinzième siècle. Ceci ne veut
pas dire que le christianisme
soit autre chose que ce que les
apôtres comme Jean et Paul
disaient qu’il était ; mais que
la libération de l’humanité
est une mission inhérente aux
missions œcuméniques du
christianisme.
Cependant, l’aspect le plus
pertinent ici est la mission
consistant à libérer l’humanité
pour qu’elle soit l’humanité,
libre des contraintes imposées
par les chaînes des traditions
oligarchiques.
les capacités de la société
signifiait que l’oligarchie
financière
vénitienne
perdrait la bataille contre
l’Etat moderne, sauf si elle se
lançait dans quelques formes
sophistiquées
d’adaptation
à l’emploi des nouvelles
technologies.
Néanmoins, Sarpi a fait du
bannissement de la vérité
scientifique
le
principe
du libéralisme, comme le
Johannes Kepler
prouvent les attaques des
disciples de Descartes contre
Kepler et Leibniz. Les statistiques du jeu,
comme elles furent développées dès le début
L’empire Romain d’aujourd’hui
par le valet personnel de Sarpi, Galilée, ont été
érigées en substitut aux véritables principes de
Pour le chrétien aujourd’hui, Satan déploie
la science. De simples formules mathématiques
sa bannière sophiste du libéralisme anglofondées sur les présupposés axiomatiques
hollandais. Cette vision de l’histoire nous permet
euclidiens et cartésiens ont pris la place d’une
d’accéder à une meilleure compréhension du
vraie compréhension des principes physiques
grand conflit planétaire actuel.
universels tels que la découverte originale par
Avant les réformes libérales de l’oligarchie
Kepler du principe de la gravitation.
financière vénitienne mises en place par Paolo
La probabilité a remplacé la raison afin que
Sarpi à l’échelle européenne, la caractéristique
le diable puisse jouer avec la destinée des âmes
principale de la culture oligarchique était
humaines, aujourd’hui attirées par l’American
souvent de réduire l’état d’esprit d’une grande
Enterprise Institute ou autres bordels culturels
partie de la population à une espèce d’ignorance
du genre.
de brutes illettrées semblable à celle que
Ceci fut la base pour la création par Paolo
les partisans de la Confédération exigeaient
Sarpi du libéralisme, devenu ensuite le
qu’on impose aux esclaves. La Renaissance
libéralisme anglo-hollandais. Ainsi, une forme
du quinzième siècle, culminant dans le grand
de libéralisme anglo-hollandais domine le
Concile oecuménique de Florence, déclencha
monde post-1968. Ceci fonctionne comme
une renaissance de la science, de pair avec
une nouvelle version, quoique quelque peu
la fondation de républiques souveraines,
réformée, du même dessein pour un ordre
organisées en Etat-nations orientés vers le
mondial ressemblant au féodalisme européen
« Bien commun ».
développé précédemment sous l’hégémonie de
Ainsi, l’effet des réformes entreprises
l’oligarchie financière vénitienne.
sous la bannière du Concile de Florence, en
Dans un certain sens, par les tentatives
particulier sous la direction du cardinal Nicolas
récentes, depuis la disparition du président
de Cues, déclencha le développement de l’EtatFranklin D. Roosevelt, d’affaiblir et de
nation sous forme de république garante du
détruire ce Système américain d’économie
Bien commun, et provoqua une explosion de
politique, la seule menace durable au
découvertes scientifiques par des disciples de
système monétaire anglo-hollandais de
Cues tels que Léonard de Vinci et Jean Kepler.
tyrannie impériale, les Etats-Unis se sont
Comme je l’ai indiqué dans un écrit précédent,
quasiment détruits, principalement par leur
Machiavel aborde cet aspect crucial, en
propre corruption libérale, induite, plutôt
particulier dans son Discours sur le premier
que par l’action d’une puissance étrangère.
décade de Tite-Live, où il prouve comment
L’ironie tragique est que l’on ne peut pas
l’émergence de l’Etat-nation, y compris le
empêcher une économie mondiale, sous
développement des cités, avait créé une
la domination du système libéral anglosituation où une politique de défense fondée sur
hollandais, de courir à sa fin, et de plonger
des mesures « traditionnalistes » féodales était
l’ensemble du monde dans un « nouvel age
devenue incapable d’assurer la défaite militaire
des ténèbres ». Comme Adolphe Hitler avant
d’un Etat moderne. L’effet de la technologie sur
sa mort, Bertrand Russell préférerait une
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
telle destruction du monde à un monde de
coopération entre Etats-nations souverains
semblable à celui préconisé par le président
Franklin D. Roosevelt.
Nous devons par conséquent considérer le
christianisme des apôtres tels que Jean et Paul,
comme la défense, par le Christ, de la mission
de l’humanité contre ce système maléfique que
fut l’Empire romain. Nous devons regarder ceci
comme une bataille spirituelle, une bataille
pour garantir l’accomplissement de la destinée
des âmes humaines, en créant une humanité
organisée autour de missions cohérentes avec
la tâche mandatée dans la Génèse I, 26-31.
Le problème de la génération des « baby
boomer » est qu’elle a perdu de vue, dans
sa caractéristique systémique, en tant
que génération en elle-même, sa propre
immortalité, et préfère l’ambiance des salles de
jeux à la construction d’un futur meilleur, à la
construction d’un sens réel à la vie mortelle qui
habite chacun d’entre nous.
29
NOTES
1. Laurence Hecht, The Fraud of Global Warming : True
CO2 Record Buried Under Gore, et What Really Cause
Climate Change ?, EIR, 2 mars 2007.
2. Ou peut-être l’intellect de Gore serait-il mieux
décrit, en disant qu’il est comme le célèbre personnage
de fiction, « Trilby », qui ne pouvait chanter correctement
sans l’aide de son hypnotiseur.
3. Henrik Svensmark, Cosmoclimatology : A New
Theory Emerges, Astronomy & Geophysics, Vol.48, n°1,
pages 1.18-1.24, Février 2007.
4. Un exemple d’une telle disparition : Arthur M.
Schlesinger, un représentant notable de ma propre
génération, dont le décès a été reporté honnêtement
dans l’édition du 2 mars du New York Times.
5. De même que le sophisme de la génération des
baby boomers de l’Athènes de Périclès, avait conduit
Athènes à commettre un génocide contre le peuple de
Mélos qui avait ensuite conduit Athènes en s’engager
dans la guerre ruineuse du Péloponnèse, la même qualité
de sophisme typique de la génération des baby boomers
au pouvoir aujourd’hui, a conduit les Etats-Unis dans la
ruine auto-infligée d’une guerre au Moyen-Orient lancée
sur rien d’autre qu’un mensonge énorme et manifeste. La
popularité certaine du dernier canular luddite d’Al Gore
est une expression typique du sophisme de la génération
des baby boomers au pouvoir aujourd’hui.
6. En relation avec cela, notez la dénonciation
atemporelle par Philon du canular de l’insistance
d’Aristote à défendre le principe oligarchique d’un ordre
fixe dans l’univers, du dieu olympien, Zeus, qu’Eschyle
décrit dans son Prométhée enchaîné.
7. Francis Fukuyama, The End of History and the Last
Man, New York, Free Press, 1992.
8. Contrairement à ce qu’affirment Fukuyama et
d’autres, il n’y avait rien d’historiquement inévitable dans
la manière dont l’histoire de l’Europe d’après 1989 s’est
déroulée. Sans le rôle de Thatcher comme chien de
garde de l’empire britannique et le soutien qu’elle a reçu
de son favori, Mitterrand, le plan proposé par le directeur
de la Deutsche Bank, Herrhausen, aurait produit une
issue entièrement contraire aux tristes développements
de 1990 à 2007 aujourd’hui.
9. Voir Investigation, EIR, 9 mars 2007. C’est un
rapport rédigé par une équipe du Mouvement des
jeunes larouchistes d’EIR sur les racines britanniques
des Anti-Deutschen et des opérations terroristes
actuelles associées, dirigées contre l’Allemagne depuis
Hambourg.
10. Comme mes amis ont appris à le savoir, j’ai une
assez piètre opinion de l’idée d’enseigner « à » des
étudiants. Mon approche est celle de « les jeter à l’eau
pour leur apprendre à nager ». Ainsi, savoir signifie
pour eux non pas digérer de l’instruction, mais faire
l’expérience des actes originaux de découvertes.
11. Lyndon H. LaRouche, Jr., Vernadsky & Dirichlet’s
Principle, EIR, 3 Juin 2005.
12. The Impact of Science on Society, Simon &
Schuster, New York, 1953.
13. Ceci arriva de la même manière avec Benito
Mussolini et sa maîtresse. Le couple était en fuite
à la rencontre de Churchill, le sponsor antérieur de
Mussolini, à la frontière suisse, et se déplaçait en
voiture, avec une remorque pleine de documents à
l’arrière. Mussolini entendait faire chanter Churchill
pour le contraindre à l’aider. Mussolini et sa maîtresse
se retrouvèrent pendus dans une station service
de Milan. Bien après, quelques documents furent
retrouvés. L’homme de main d’Allen Dulles, James
Jesus Angleton, fut envoyé pour recruter certains
éléments fascistes clés, avec des connections nazies,
pour utilisation future, et la vérité à propos du voyage de
Mussolini pour rencontrer Churchill en Suisse, même si
elle est connue, n’a jamais été révélée.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
La vérité qui dérange Al Gore et le GIEC
le registre historique
du CO2 expose la fraude
du réchauffement global
Communiqué rédigé par Laurence Hecht, rédacteur en chef
de la revue 21st century, Science & Technology
Mesures historiques du CO2 (courbe supérieure) et mesures concoctées à partir de carottages de
glace, cherchant à valider la thèse selon laquelle l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère serait
due à l’activité humaine.
L e dossier historique sur la concentration
atmosphérique
de
dioxide
de
carbone, sur lequel s’appuie le GIEC
(Groupe d’Experts Intergouvernemental sur
l’Evolution du Climat) dans ses campagnes, est
frauduleux.
Le dossier élaboré par le GIEC tente de
prouver que les concentrations en CO2 ont
augmenté de manière constante au fur et à
mesure des progrès de la civilisation humaine.
En revanche, les travaux de Beck confirment
de multiples enquêtes antérieures, montrant
par là même que le GIEC n’a retenu que les
données qui lui convenaient pour tenter de
prouver qu’il faut arrêter tout développement
industriel et revenir à l’ère pré-automobile, ou
bien se résoudre à subir une chaleur écrasante
et la fonte des calottes polaires. En fait, le
traité de Kyoto sur la réduction des gaz à effet
de serre repose sur une fraude scientifique en
contradiction avec les lois de l’univers.
Le professeur Ernst-Georg Beck, de Freibourg
im Breisgau (Allemagne) vient de démontrer
que le GIEC a concocté et réarrangé le registre
des mesures de CO2 d’avant 1957, pour l’aligner
sur celles prises sur des carottages de glace
récemment remontées, négligeant ainsi
totalement plus de 90 000 mesures directes et
précises relevées par des méthodes chimiques
entre 1857 et 1957. 1
Le professeur Beck passe en revue 175
essais scientifiques, avant de conclure que les
« pères » de la théorie actuelle des gaz à effet de
serre, Guy Stewart Callendar et Charles David
Keeling, (ce dernier étant l’une des références
préférées de l’ex vice-président américain Al
Gore) ont délibéremment choisi d’ignorer des
mesures soignées, systématiques, prises par
de grands noms de la chimie, dont plusieurs
lauréats du Prix Nobel.
Ces chimistes ont démontré que dans le
passé, par exemple au cours de la période 19361944, la concentration atmosphérique de CO2
surpassait celle d’aujourd’hui, et représentait
393.0 à 454.7 ppm. Avec un taux d’erreur
d’environ 3 %, des mesures de 375.00 furent
prises en 1885 (Hempel à Dresde), 390.0 en
1866 (Gorup à Erlangen), et de 416.0 en 1857
et 1858 (von Gilm à Innsbruck). Fait curieux,
tandis que l’augmentation du CO2 des années
40 correspond à une période de températures
moyennes plus élevées, le professeur Beck et
autres ont démontré que le réchauffement a
précédé une plus forte concentration de CO2.
Les données trouvées par le professeur Beck
viennent essentiellement de l’hémisphère nord,
de l’Alaska jusqu’à Poona en Inde, en passant
par l’Europe. Presque toutes les mesures ont
été relevées en milieu rural ou en périphérie
des villes, dans des lieux non-contaminés par
l’industrie, à une hauteur d’environ deux mètres
au-dessus du sol. Les méthodes chimiques ont
un taux d’erreur maximal de 3 %, et dans les
meilleurs cas, de seulement 1 %. Inversement,
les mesures prises sur des carottages de glace
montrent une augmentation assez continue du
taux de CO2, ce qui correspond de manière fort
pratique avec l’idée préconçue selon laquelle
l’activité industrielle en serait le coupable. Selon
l’associé du professeur Beck, le Dr. Zbigniew
Jaworoswki, ancien directeur du service de
surveillance de la radiation en Pologne, les
inclusions gazeuses dans les carottes de glace
ne sont pas des témoins historiques fiables de
concentrations atmosphériques. 2
A bon entendeur, salut !
Selon la théorie des gaz à effet de
serre, l’augmentation de la concentration
atmosphérique de CO2 causée par l’activité
humaine – par exemple, la combustion de
carburants fossiles, aurait la même fonction que
le verre d’une serre : empêcher la réémission
des rayons solaires reçus à la surface de la terre
vers l’espace. Bien qu’un tel effet existe, la
dioxide de carbone est assez insignifiant parmi
les différents gaz à effet de serre, dont il ne
représente tout au plus que 2 ou 3 %.
C’est la vapeur d’eau qui est le gaz à effet
de serre le plus significatif. Mais l’eau, sous
forme de nuages, peut aussi faire baisser les
températures en réfléchissant les rayons
solaires lors de leur entrée dans l’atmosphère.
En fin de compte, l’action conjointe d’un grand
nombre de facteurs est très complexe, à tel
point que tenter d’établir une corrélation entre
la température globale et les concentrations en
CO2 revient à tenter de prédire la valeur d’un
fond spéculatif (hedge fund) en contemplant
les phases lunaires.
Il a fallu tout un arsenal de mensonges
ultra-sophistiqués pour « prouver » qu’une
telle corrélation puisse exister. Néanmoins
les fraudeurs ont été pris à leur jeu - grâce,
en quelque sorte, au Cardinal Nicholas de
Cuse. En effet, de Cuse avait proposé, au XVe
siècle, dans le chapitre « De Staticis » de son
ouvrage De Idiota Mente, de peser une plante
et sa terre, avant et après la croissance. Un
chercheur flamand, Jan Baptist van Helmont
(c’est à lui que nous devons le terme « gaz »),
s’y exerça et découvrit, vers 1620, que le
changement de poids de la terre dans laquelle
poussait un saule pleureur, lequel avait en
l’espace de cinq ans poussé jusqu’à peser 169
livres, ne représentait que quelques onces.
Mais van Helmont s’était trompé lorsqu’il avait
conclu que la masse de la plante ne provenait
que de l’eau qui lui avait été donnée.
Deux siècles plus tard, et grâce aux travaux
révolutionnaires de Lavoisier, suivi de GayLussac, Avogadro, Gerhardt et autres au début
du XIXe siècle, l’on comprit que pratiquement
toute la masse de la plante, ainsi que sa colonne
vertébrale, provient de l’air, qui est invisible et
semble ne rien peser, et plus particulièrement,
d’un élément appelé dioxyde de carbone. Le
fait de pouvoir peser sur une balance deux gaz
invisibles et en comparer le poids respectif
permit aux chercheurs de déterminer leurs
poids atomiques, puis de percer le secret de
l’atome et de la cellule. Les menteurs attitrés
du GIEC doivent aujourd’hui amèrement
regretter que subsiste encore le témoignage
historique constitué par les dossiers de mesure
de concentration de CO2 dans l’atmosphère,
soigneusement dressés par les chimistes depuis
l’instant où l’on élabora, au début du XIXe siècle,
la théorie de la photosynthèse.
1. Voir l’article de M. Beck.
2. Voir « Ice Core Data Show No Carbon Dioxide Increase », sur le site du magazine 21st Century Science and Technology.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
31
Réchauffement climatique :
c’est l’astrophysique,
andouille !
cédric gougeon
à
la chute du mur de Berlin, en 1989,
succède celle de l’empire soviétique
en 1991, claquant la porte à plusieurs
décennies de Guerre froide et barrant ainsi
la route aux cercles héritiers de Bertrand
Russell 1, qui voyaient dans la menace
atomique la possibilité de forcer la création
d’un gouvernement supranational mondial
contre le système d’Etats-nations souverains.
Ces milieux ont immédiatement cherché à
créer des « menaces de substitution », parmi
lesquelles la menace terroriste tiendra une
grande place. C’est en 1991, une fois jugée
obsolète la doctrine de Destruction mutuelle
assurée, que ces mêmes réseaux politiques
et financiers vont se retrouver à défendre un
rapport de la sulfureuse Commission trilatérale 2
intitulé Au-delà de l’interdépendance,
dans lequel on peut lire : « La crainte d’un
conflit nucléaire, qui a exercé une pression
psychologique considérable à une époque et
qui s’est traduite par un soutien politique à
l’effort de défense, est en train de s’estomper.
Mais certaines menaces environnementales
pourraient finir par exercer la même pression
dans l’esprit des peuples. » Le substitut de
« menace environnementale » commence alors
à faire son chemin rapidement, et le GIEC,
Groupement intergouvernemental d’experts
sur l’évolution du climat, créé en 1988 par un
groupe malthusien de l’ONU, se verra de plus en
plus porté sur la scène pour défendre l’idée que
l’homme est responsable d’un « dérèglement
climatique » qui nous conduit à la catastrophe.
Ainsi, depuis quelques mois, les médias
ont réactivé leur cellule concernant le
« réchauffement climatique » provoqué par
l’« activité humaine croissante », où bientôt les
esquimaux s’apprêteraient à faire du surf avec
les dauphins.
Les experts du GIEC,
responsables du dérèglement
psychologique global
Les 2 et 3 février s’est tenue à Paris une
conférence très médiatisée intitulée « Citoyens
de la Terre », dont l’objectif est la création
d’une « gouvernance écologique mondiale »
forçant les pays à accepter un ralentissement
du développement au profit d’une « économie
écologique ». Cette conférence, présidée par
Jacques Chirac, comptait parmi les invités
d’honneur Alain Juppé, Hubert Védrine, Nicolas
Hulot, ainsi qu’une très large délégation
diplomatique venue du monde entier. Aucune
présentation sur le constat scientifique n’était
à l’ordre du jour, pas de cours pédagogique, tout
le monde suivait à la lettre le dernier rapport
du GIEC.
Et pourtant, quelques jours seulement
après sa parution, Christopher Monkton,
Vicomte de Brenchley et ancien conseiller
spécial du gouvernement Thatcher, souligne
de nombreuses erreurs de taille dans ce
Rapport 2007. D’après lui, les chiffres du
rapport final des Nations unies montreraient
que le précédent rapport daté de 2001 aurait
largement surestimé l’influence humaine sur le
climat d’un facteur d’au moins un tiers. Parmi
les anomalies les plus flagrantes :
• le GIEC affirme que le taux moyen de
réchauffement global sur les 50 dernières
années (0,13° par décennie) est presque le
double que pour les 100 dernières années.
A cela, Brenchley répond que « les Nations
unies ont obtenu ce résultat uniquement parce
qu’entre 1940 et 1975, la température a chuté.
En fait, entre 1910 et 1930, le taux moyen du
réchauffement était aussi de 0,13°C ». Cette
note montre qu’en faisant la moyenne grossière
des températures sur une longue période,
certaines particularités peuvent être tout
simplement gommées.
• selon Brenchley, « le rapport 2007 conclut
qu’il est très vraisemblable que nous [humains]
ayons causé la plus grande partie de la hausse
en température depuis 1940. Il ne mentionne
pas que pour la moitié de cette période, de
1940 à 1975, la température a en réalité chuté,
bien que la production de CO2 ait augmenté
fortement et continuellement. »
• les modèles informatiques utilisés par les
Nations unies n’ont pas prédit le refroidissement
considérable des océans qui s’est produit depuis
2003...
Et pour cause : le rapport Wegman (daté
du 14 juillet) qui est passé entre les mains
du dernier Congrès américain prouverait que
les modèles « Monte Carlo » fréquemment
utilisés par les experts en climatologie
auraient pour caractéristique de modifier
les courbes des graphiques indépendamment
des nombres ou paramètres qu’on y entre
voir figure 1. Ainsi, la courbe de Mann
publiée en 1998 par le GIEC, représentant
les températures moyennes de l’hémisphère
nord (surnommée courbe en « crosse de
hockey ») a tout simplement été jugée
erronée car les données datant de 1400-1500
auraient dû afficher des températures aussi
élevées qu’aujourd’hui, les dépassant même
de quelques dixièmes de degré...
Il semblerait donc que les experts du GIEC
tiennent des propos alarmistes sur la base de
modèles informatiques qu’ils ne maîtrisent
pas, le tout mélangé à des données statistiques
innombrables réduisant ainsi la climatologie
à une science déconnectée de toute notion
physique sur le long terme, ce qui la rend
d’autant moins fiable et crédible.
C’est en tout cas ce que le célèbre professeur
Zbigniew Jaworowski semble confirmer dans
ses dernières déclarations, le 2 février dernier,
après avoir lu le rapport 2007 du GIEC. Ce
scientifique polonais multidisciplinaire a
déjà conduit 11 expéditions sur 17 glaciers,
La cosmoclimatologie ouvre de nouvelles perspectives
Le 27 février, le Centre spatial national danois a publié un communiqué de presse sur les travaux
du Dr Henrik Svensmark et de son équipe, qui réfutent la thèse selon laquelle les émissions de CO2
seraient la cause principale du changement climatique. En voici quelques extraits :
Les résultats remarquables des travaux effectués au Centre national spatial du Danemark sur
le rayonnement cosmique et le climat sont résumés dans un article rédigé ce mois-ci pour la
Société royale d’astronomie de Londres.
Henrik Svensmark, qui dirige les travaux sur le climat solaire au Centre spatial national,
résume les résultats obtenus par lui-même et ses collègues, résultats publiés dans une dizaine
de communications scientifiques, expliquant comment le climat est régi par des particules
atomiques en provenance d’étoiles éclatées. Ce rayonnement cosmique contribue à créer les
nuages ordinaires. De forts niveaux de rayons cosmiques et de nébulosité rafraîchissent le
planète, tandis que les périodes de temps plus tempérées sont le résultat d’une diminution du
rayonnement cosmique et de la couverture nuageuse.
La communication, intitulée Cosmoclimatology : A New Theory Emerges, est publié dans le
numéro de février de Astronomy & Geophysics. Voici quelques-uns des points principaux :
Depuis plus de vingt ans, les données satellite des nuages à basse altitude ont suivi de près
les variations de rayons cosmiques. La manière dont les rayons cosmiques contribuent à la
formation de nuages est apparue dans l’expérience SKY, conduite dans le sous-sol du Centre
spatial national du Danemark. Des électrons libérés dans l’air suite au passage de rayons
cosmiques contribuent à assembler les éléments des noyaux autour desquels la vapeur d’eau
se condense pour former des nuages.
L’intensité des rayons cosmiques – et donc de la nébulosité – change continuellement car le
champ magnétique du Soleil varie dans sa capacité à repousser les rayons cosmiques venant de
la galaxie avant qu’ils ne puissent atteindre la Terre. Le carbone-14 radioactif et d’autres atomes
inhabituels produits dans l’atmosphère par les rayons cosmiques fournissent un historique de la
manière dont les rayons cosmiques variaient dans le passé. Ils expliquent l’alternance répétée
de périodes froides et chaudes au cours des dernières 12 000 années. Lorsque le Soleil est
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
33
rassemblant des échantillons de cœur de glace
des millénaires passés. 3 Connaissant bien le
milieu du GIEC, il rapportait dernièrement à
notre confrère Executive Intelligence Review
qu’ils commencent par éditer un papier
clairement politique, puis la partie scientifique
sera ajustée durant 2 à 3 mois de sorte que (selon
les propres termes du GIEC) les changements
[seront] faits pour assurer l’uniformité avec le
résumé pour les décisionnaires.
Vers une nouvelle glaciation ?
34
Selon Jaworowski, non seulement l’affirmation
du GIEC selon laquelle l’homme est à l’origine
du réchauffement global est fausse, mais de
plus, « selon une étude d’astronomes, nous
devrions nous attendre à un rafraîchissement
du climat à partir de 2012-2015, avec une
diminution brutale de la température entre
2050 et 2060, avec des températures aussi
basses qu’aux moments les plus rudes du petit
âge glaciaire, ceci sur une durée d’environ
60 ans. Cette projection, faite par plusieurs
groupes, est basée sur l’observation de l’activité
du soleil, qui, lors de la dernière décennie, était
à son summum depuis plus de 2000 ans. » Cette
hypothèse semble d’autant plus valable qu’une
étude basée sur les observations fournies par des
satellites altimétriques européens à perception
sensorielle à distance, les ERS-1 et 2, corrélées à
d’autres données, montrerait qu’une montagne
de glace située au centre du Groenland n’a
cessé de grandir durant la dernière décennie.
La masse de la banquise est de l’Antarctique
grandit elle aussi, s’épaississant beaucoup
plus que tout ce qui a été perdu d’après les
publications incessantes et alarmistes rendant
compte de l’amincissement de la banquise
ouest de l’Antarctique.
De manière générale, bien des éléments
nous suggèrent l’hypothèse d’un âge glaciaire
imminent, bien qu’il serait prématuré de se
prononcer sur le climat sans en connaître les
premiers déterminants sur le long terme, c’està-dire les cycles astronomiques de 21 000, 40 000
faible et l’intensité des rayons cosmiques élevée, il en résulte des conditions froides, la période
la plus récente étant le petit âge glaciaire qui atteignit son apogée il y a 300 ans.
A des échelles de temps longues, l’intensité des rayons cosmiques varie de manière encore
plus marquée en raison des changements de l’afflux venant de la galaxie. Depuis 500 millions
d’années, la Terre a connu quatre épisodes « chauds », marqués par l’absence de glace et une
élévation du niveau des océans, et quatre épisodes « froids », comme celui que nous avons
maintenant, avec des calottes glaciaires, des glaciers et un niveau des mers relativement bas.
Nir Shaviv, de la Hebrew University de Jérusalem, ainsi que Jan Veizer, de l’université de la Ruhr
et de l’université d’Ottowa, font le lien entre ces changements et le trajet du Soleil et de la Terre
à travers la Voie lactée. Ils attribuent les épisodes froids aux rencontres avec des bras spiraux
brillants, où les rayons cosmiques sont plus intenses. Tous les 34 millions d’années environ, un
refroidissement se produit lorsque le système solaire passe par le plan médian de la galaxie.
Lors des épisodes dits de la « Terre boule de neige », il y a environ 700 millions et 2300 millions
d’années, même l’Equateur était glacé. Le taux de naissance des étoiles dans la galaxie était alors
inhabituellement élevé, ce qui aurait signifié aussi un grand nombre d’explosions stellaires et
des rayons cosmiques intenses. Remontant encore plus loin dans le temps, la théorie des rayons
cosmiques et des nuages aide à comprendre pourquoi la Terre n’a pas gelé lorsqu’elle était très jeune.
Le Soleil était beaucoup plus faible que maintenant, mais il repoussait aussi plus vigoureusement les
rayons cosmiques, si bien que la couverture nuageuse de la Terre n’aurait pas été si importante.
En calculant le changement d’afflux depuis le commencement de la vie, il y a quelque 3,8
milliards d’années, le Dr Svensmark a découvert une étonnante connexion entre l’intensité des
rayons cosmiques et la variabilité de la productivité de la vie.
Vers la fin de son exposé, le Dr Svensmark écrit : « Les dix dernières années ont vu la
reconnaissance d’un nouveau domaine de recherche par un petit nombre d’enquêteurs. La nature
multidisciplinaire de la cosmoclimatologie représente à la fois un défi et une opportunité pour
de nombreux axes de recherche. » Même la recherche sur la vie extraterrestre est concernée,
puisqu’elle devrait désormais prendre en compte la nécessité de l’environnement magnétique
approprié, pour que la vie puisse naître et survivre sur les planètes d’autres étoiles.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
Figure 1
La courbe de Mann, surnommée « courbe en crosse de hockey » , élaborée sur ordinateur par le
modèle informatique Monte Carlo donne des erreurs assez importantes : en ne prenant en compte
que des moyennes de températures portant sur une dizaine d’année chacune, cela peut altérer
considérablement l’élan d’une courbe. Ici, cette méthode permit d’effacer le pic de température
survenu au Moyen âge, ainsi que le petit âge glaciaire du XVIe siècle.
et 100 000 ans. Les véritables fondements de la
climatologie se basent sur les effets de trois
cycles longs de l’orbite terrestre, en relation
avec le Soleil et son activité.
Cette théorie est fondée sur les travaux du
météorologue germano-russe Vladimir Koppen
(1846-1940), de son gendre Alfred Wegener et
du mathématicien Serbe Milutin Milankovich,
qui établirent les bases permettant de relier la
climatologie à l’astrophysique. Ils montrèrent
que les principaux changements de climat des
époques passées étaient étroitement liés à ces
trois variations cycliques de l’orbite terrestre :
• le premier cycle, de 21 000 ans, exprime la
variation de précession de son axe de rotation,
qui pourrait se comparer au mouvement de
l’axe d’une toupie par rapport à la verticale.
Voir (a) sur figure 2
• le second, qui s’étend sur 40 000 ans, consiste
en l’inclinaison de l’axe terrestre du plan de
l’écliptique, qui varie entre 20 et 24 degrés,
variations dues aux perturbations causées par
l’influence des autres planètes, surtout Jupiter.
Aujourd’hui notre angle d’inclinaison est de
23,5°. Sans inclinaison de l’axe de la Terre, il
n’y aurait pas de saisons. figure 2, (b)
• le troisième (100 000 ans) est le cycle
de variation de l’excentricité de l’orbite
La fonte de la calotte glaciaire de Mars causée par l’activité humaine ?
Le Pr Habibullo Abdussamatov, directeur de l’Observatoire astronomique Pulkovo de SaintPetersbourg, a déclaré que les données recueillies par les missions Mars Global Surveyor et
Odyssey ont révélé que les glaciers formés de glace carbonique près du pôle sud ont vu leur
taille diminuer au cours des trois derniers étés.
Dans un article publié dans National Geographic, Kate Ravilious rapporte que ces données
montrent bien, selon Abdusamatov, que le réchauffement climatique observé sur Terre est
causé par les mêmes variations du rayonnement solaire. « L’accroissement de l’activité solaire,
observé sur le long terme, réchauffe autant Mars que la Terre », a-t-il ajouté.
Abdussamatov pense que l’accroissement de l’activité solaire peut expliquer la presque
totalité de la variation du climat observée sur les deux planètes. Il a étudié les fluctuations
du rayonnement solaire et observe une corrélation avec les hauts et les bas relevés sur Terre
et sur Mars. Contrairement à la fuite en avant des partisans de l’origine anthropogénique
du réchauffement planétaire, Abdussamatov pense que « la force du rayonnement solaire a
commencé à chuter dans les années 90, et qu’un minimum sera atteint vers 2040. Ceci causera
une importante baisse des températures d’ici 15 ou 20 ans ».
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
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36
Figure 2
terrestre, c’est-à-dire de la forme de l’ellipse
orbitale, qui passe d’une orbite excentrique
à une forme presque circulaire. Lorsque
l’excentricité est faible (proche d’un cercle),
la différence en quantité de radiation solaire
est infime aux deux extrémités de l’ellipse, ce
qui veut dire que la température ne change
presque pas en une année lors de cette
période. Figure 2, (c)
Dans ce cycle de 100 000 ans, il existe des
périodes appelées « interglaciaires » ou « cycle
de réchauffement », telle celle que nous vivons,
et dont la longévité peut atteindre 9000 à 12 000
ans selon plusieurs facteurs indépendants.
Or nous traversons une période interglaciaire
commencée il y a 10 700 ans. Nous serions donc
mûrs pour une nouvelle période de glaciation.
Malgré tout nous ne devons pas oublier le rôle
des courants océaniques ou encore l’activité du
Soleil, comme l’a souligné Jaworowski, et surtout
la position de la Terre dans notre propre galaxie,
dans laquelle l’activité des étoiles (rayonnements
cosmiques) peut jouer un grand rôle.
Pôle Nord, terre d’accueil
Il y a 7000 ans, l’optimum climatique semble
avoir fait une pointe, lorsque la température
moyenne, déduite du volume de glace, était
d’environ 1,1°C plus élevée qu’aujourd’hui.
Bâl Gangadhar Tilak, célèbre philologue
indien (1856-1920), émit l’hypothèse qu’une
civilisation d’origine indo-européenne (à qui
nous devons les poèmes sacrés, les Rig Védas)
aurait alors migré vers le nord et l’ouest jusqu’à la
zone arctique alors habitable, suite aux violents
changements climatiques qui se produisirent.
Après un long travail minutieux, Tilak découvrit
que les écrits védiques comportaient de
nombreuses données astronomiques, dont
certaines très importantes, témoignant
d’une connaissance du ciel et des cycles
astronomiques impressionnante pour l’époque.
D’après ces données stellaires, il semble que la
constellation d’Orion tenait une place majeure,
confirmant ainsi très clairement les positions
stellaires que l’on aurait dû observer à cette
même période, et depuis les mêmes points
d’observation !
Dans Orion ou recherche sur l’antiquité,
Tilak répond aux scientifiques de l’époque qui
pensaient que les premiers Ariens ne devaient
pas être assez civilisés pour appréhender de
tels problèmes astronomiques : « Je ne suis
pas disposé à suivre cette démarche et je
ne pense pas qu’un peuple qui connaissait
et travaillait les métaux, tissait la laine,
construisait des bateaux, des maisons et des
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
chars, accomplissait des sacrifices animaux
et avait réalisé des progrès en agriculture, fût
incapable de constater l’existence des années
solaires et lunaires. » En réalité, ce peuple
maîtrisait l’agriculture en grande partie grâce
à ces connaissances du ciel, d’où il se répandit
sur les continents et permit la renaissance de
l’humanité après la dernière glaciation.
Ainsi, l’étude de notre climat prouve que le
monde ressemble beaucoup à celui dont parlait
déjà Héraclite il y a 2500 ans, où « il n’est de
permanent que le changement » . Si nous
souhaitons aujourd’hui en finir avec la fraude
du réchauffement climatique, la première des
choses à faire est d’ouvrir un flanc d’attaque
que les malthusiens n’attendent pas : bâtir
une renaissance scientifique en changeant
profondément les méthodes d’enseignement
dans les écoles, en retraçant avec les élèves la
découverte de principes physiques universels
dans l’esprit d’un Johannes Kepler ou d’un JeanSébastien Bach, comme juchés sur les épaules
de géants afin de mieux scruter l’horizon. En
retrouvant cet esprit de découverte scientifique,
ce qui était établi comme limite physique
évidente n’aura plus jamais de répit.
Si nous voulons traverser sans dommage
cet âge glaciaire, il est urgent de miser à fond
et sans délai sur la recherche de nouvelles
technologies et de nouvelles infrastructures au
niveau mondial. Ainsi, nous saurons être prêts
pour vivre dans des conditions extrêmes telles
que nous les trouvons sur la planète Mars, terre
promise des générations futures.
Notes
1. Bertrand Russell était un Lord anglais. Dans une lettre
adressée à Gamel Brenan en septembre 1945, il écrit : « Il y
a une chose, et une chose seulement, qui pourrait sauver
le monde, une chose que je ne rêverais même pas de
proposer : que l’Amérique fasse la guerre à la Russie dans
les deux prochaines années, établissant un empire mondial
par l’usage de la bombe atomique. Cela ne sera pas fait. » Il
devint ensuite célèbre grâce à sa doctrine de Destruction
mutuelle assurée (ou MAD en anglais, qui veut dire « fou »).
2. La Commission trilatérale est un groupe de réflexion
très élitiste, fondé en 1973 par David Rockefeller, Henri
Kissinger et Zbigniew Brzezinski, et dont François
Bayrou et Al Gore furent membres. Son objectif serait
de « promouvoir et construire une coopération politique
et économique entre le Japon, l’Europe et l’Amérique
du nord » de type supranational. Ses différents rapports
défendent un renforcement brutal de la mondialisation
pour « faire face aux différents problèmes économiques,
politiques et environnementaux ».
3. Zbigniew Jaworowski est professeur au Central
Laboratory for Radiological Protection (CLOR) de
Varsovie, dont il préside le conseil scientifique. Il est
l’auteur d’un célèbre article « L’âge de glace approche ! »
paru dans la revue scientifique américaine 21st Century,
Science and Technology (édition de l’hiver 2003-2004).
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
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Trois exemples
de manipulation
A. Réchauffement global et CO2
Changement climatique :
une information concernant
les niveaux préindustriels
de CO2 incorrecte
Déposition écrite devant le Comité
du commerce, de la science et des
transports du Sénat américain
Mars 2004
Déclaration du Prof. Zbigniew Jaworowski, président du Conseil
scientifique du Laboratoire central
de protection radiologique de
Varsovie, Pologne
(Extraits)
J e suis professeur au Laboratoire central
de protection radiologique (CLOR) à
Varsovie, en Pologne, une institution
gouvernementale qui est impliquée dans l’étude
de l’environnement. (…) J’ai publié environ
280 articles scientifiques, parmi lesquels une
vingtaine concernant les problèmes liés au
climat. Je suis le représentant pour la Pologne
auprès du Comité scientifique des Nations
Unies pour l’étude des effets des rayonnements
ionisants (UNSCEAR) et j’ai été, de 1980 à 1982,
le président de ce Comité.
Au cours des 40 dernières années, j’ai été
impliqué dans l’étude des glaciers, utilisant
la neige et la glace dans la reconstruction de
l’histoire de la pollution d’origine humaine
sur l’ensemble de la biosphère. Une partie
de ces recherches a porté sur les questions
climatiques.
Les niveaux de concentration de CO2 dans la
glace ont été largement utilisés pour prouver
que l’activité humaine a engendré des niveaux
de CO2 25 % plus élevés qu’au cours de la
période préindustrielle. Ces résultats furent
ensuite utilisés comme données primaires
dans la modélisation du cycle du carbone et
devinrent la pierre angulaire de l’hypothèse
de l’origine humaine du réchauffement global.
Ces résultats ne traduisent cependant pas la
réalité de l’atmosphère, comme j’essaierai de le
démontrer ici. (…)
Les bas niveaux de CO2 atmosphérique
préindustriel sont faux.
Les lectures de niveaux de CO2 dans les
glaces polaires sont fréquemment utilisées pour
l’estimation des niveaux de CO2 atmosphérique
préindustriels. Une revue de ces lectures
m’a convaincu que l’étude des glaciers est
incapable de fournir une reconstruction
fiable des concentrations historiques de CO2
atmosphérique. Il en est ainsi parce que
les carottes de glace ne remplissent pas les
conditions essentielles attribuées à un système
clos. L’une de ces conditions est une absence
totale d’eau liquide dans la glace, car elle
pourrait changer drastiquement la composition
chimique des bulles d’air emprisonnées entre
les cristaux de glace. Ce critère n’est pas
respecté, car même les glaces les plus froides de
l’Antarctique (-73°C) contiennent de l’eau sous
forme liquide 2. Plus de 20 types de réactions
chimiques et processus physiques, la plupart
liés à la présence d’eau sous forme liquide,
contribuent à altérer la composition chimique
originale des bulles d’air emprisonnées dans la
glace polaire 1.
Un de ces processus est la formation
d’hydrates de gaz et de clathrates. Dans la glace
profonde hautement compressée, toutes les
bulles d’air disparaissent, car sous l’influence de
la pression les gaz se transforment en clathrates
Figure 1
Les concentration en CO2 dans les bulles
d’air de la glace préindustrielle de Siple,
Antarctique, (les carrés vides) et les mesures
atmosphériques de Mauna Loa, Hawaï, prises
en 1959-1986 (la ligne solide) : (A) les données
originales de Siple sans la supposition selon
laquelle l’air contenu dans la glace serait
plus jeune de 83 ans que cette dernière, et
(B) les mêmes données réarrangées après la
« correction » arbitraire de l’âge de l’air (Neftel
et ass., 1985 ; Friedli et ass., 1986 ; GIEC, 1990).
solides, qui sont de petits cristaux formés par
l’interaction de gaz avec les molécules d’eau.
La remontée d’échantillons décompresse la
glace et la contamine avec les liquides utilisés
pour le forage. La décompression provoque la
formation de nombreuses fissures horizontales
dans les échantillons et les clathrates solides
se décomposent en gaz par des explosions
ressemblant à des grenades microscopiques.
Dans la glace à l’origine libre de toute bulle
d’air, les explosions forment des microcavités
et de nouvelles fissures 2. A travers ces fissures,
et celles formées par la coupe elle-même, une
partie des gaz s’échappe d’abord dans le liquide
de forage qui remplit le puits et ensuite dans
l’atmosphère une fois l’échantillon remonté à
la surface.
Des gaz comme le gaz carbonique, l’oxygène
et l’azote, une fois emprisonnés dans la glace
froide et profonde, commencent à quitter
l’air des bulles pour former des clathrates,
à des pressions et températures différentes.
Ainsi, à une température de -15°C, la pression
de dissociation pour l’azote diatomique est
d’environ 100 bars, 75 bars pour l’oxygène
diatomique et 5 bars pour le gaz carbonique.
La formation de clathrates de gaz carbonique
commence dans les couches de glace à une
profondeur d’environ 200 mètres et de 600 à
1000 mètres pour l’oxygène et l’azote. Ceci
conduit à l’appauvrissement en gaz carbonique
de l’air emprisonné entre les couches de glace et
explique pourquoi les niveaux de concentration
de gaz carbonique enregistrés dans les
inclusions de gaz dans la glace polaire profonde
sont plus faibles que ceux de l’atmosphère
contemporaine, même pour des époques où la
température globale de la surface était plus
élevée qu’aujourd’hui.
Les données tirées d’échantillons de
glace peu profonds, tels ceux de Siple, en
Antarctique 3, 4, sont largement utilisés pour
prouver l’origine humaine de l’augmentation
de CO2 atmosphérique, plus particulièrement
par le GIEC 5. Ces données montrent une
corrélation inverse claire entre la baisse des
concentrations de CO2 et la montée de la
pression avec la profondeur (voir figure 1A).
Le problème avec les échantillons de Siple
(et les autres échantillons de faible profondeur)
est que la concentration en CO2 trouvée dans la
glace préindustrielle à une profondeur de 68
mètres (c’est-à-dire au-dessus de la formation
des clathrates) était « top élevée ». Cette glace
s’est formée en 1890, avec une concentration en
CO2 de 328 ppmv, et non pas les 290 ppmv requis
par l’hypothèse du réchauffement global. Une
concentration atmosphérique en CO2 d’environ
328 ppmv a été relevée à Mauna Loa, Hawaï, en
1973 6, c’est-à-dire 83 ans après la formation de
la glace de Siple.
Des hypothèses de circonstance, non
validées par des faits, ont permis de résoudre
le problème : l’âge moyen de la glace a
été arbitrairement déclaré comme ayant
exactement 83 ans de plus que l’âge de l’air
emprisonné. Les données ainsi « corrigées »
ont ensuite été doucement allignées avec celles
de Mauna Loa (voir figure 1B), et reproduites
dans de nombreuses publications sous
l’appellation désormais célèbre de « courbe de
Siple ». Il a fallut attendre treize ans pour que
des glaciologues se décident à tenter de valider
cette hypothèse, ils n’y sont pas arrivés.
Ce niveau atmosphérique de CO2
préindustriel, basé sur une connaissance très
défaillante, est largement acceptée, c’est le
saint Graal des modèles du réchauffement
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
39
40
climatique. Les modélistes ont ignoré l’évidence
constituée de mesures directes des niveaux de
CO2 atmosphérique, indiquant qu’au cours du
XIXe siècle la concentration moyenne était
de 335 ppvm 7 (figure 2). Dans la figure 2, les
point encerclés montrent une sélection biaisée
des données utilisées afin de démontrer que
le niveau de CO2 atmosphérique était de 292
ppvm 8. Une étude de la fréquence stomatique
sur des feuilles fossilisées de dépôts datant de
l’holocène dans un lac danois montre que le
niveau de CO2 atmosphérique était de 333 ppmv
il y a 9400 ans, et de 348 ppmv il y a 9600 ans,
contredisant ainsi le concept d’une stabilisation
à un faible niveau du CO2 jusqu’à l’arrivée de la
révolution industrielle 9.
Une manipulation inappropriée des données,
un rejet arbitraire de certains résultats ne
correspondant pas à l’idée préconçue du
réchauffement global sont fréquents dans
plusieurs études glaciologiques des gaz à effet
de serre. J’ai exposé ce mauvais usage de la
science dans des publications spécialisées.
Malheureusement, de tels cas ne sont pas
limités à des publications particulières, mais
semblent apparaître aussi dans des documents
publiés par des organisations nationales et
internationales. (…)
Conclusion
Le fondement de la plupart des conclusions
du GIEC sur les causes anthropogéniques et
les projections du changement climatique
présuppose que le niveau de CO2 atmosphérique
préindustrielle était plus bas qu’aujourd’hui.
Cette supposition, basée sur des études
glaciologiques, est fausse. Par conséquent,
les projections du GIEC ne devraient pas être
utilisées pour la planification économique
nationale et internationale. L’inefficience
climatique et le désastre économique du
Protocole de Kyoto, basé sur les projections
du GIEC, ont été correctement définis par
le président Georges W. Bush comme étant
« fatalement défectueux ». Cette critique a
été récemment confirmée par le Président
russe Vladimir Poutin. J’espère que leurs
vues rationnelles préserveront le monde des
énormes dommages pouvant découler de la
mise en œuvre de recommandations basées sur
une science biaisée.
Figure 2
Les valeurs moyennes de mesures
atmosphériques de CO2 en Europe, en Amérique
du Nord et au Pérou ont été arbitrairement
sélectionnées par Callendar 8 pour estimer à
292 ppmv la concentration moyenne de CO2 au
cours du XIXe siècle. Slocum 7 a démontré que
sans une telle sélection la moyenne était de 335
ppmv.
Références
1. Jaworowski, Z., T.V. Segalstad, and N. Ono, Do glaciers tell a true atmospheric CO2 story ? The Science of
the Total Environment, 1992. 114 : p. 227-284.
2. Shoji, H. and C.C. Langway Jr., Volume relaxation
of air inclusions in a fresh ice core. Journal of Physical
Chemistry, 1983. 87 : p. 4111-4114.
3. Neftel, A., et al., Evidence from polar ice cores for
the increase in atmospheric CO2 in the past two centuries. Nature, 1985. 315 : p. 45-47.
4. Friedli, H., et al., Ice core record of the 13C/12C ratio of atmospheric CO2 in the past two centuries. Nature,
1986. 324 : p. 237-238.
5. IPCC, Climate Change - The IPCC Scientific Assess-
ment. ed. J.T. Houghton et al. 1990, Cambridge University
Press : Cambridge, pp. 364.
6. Boden, T.A., P. Kanciruk, and M.P. Farrel, TRENDS ‘90 A Compendium of Data on Global Change. 1990, Oak Ridge
National Laboratory : Oak Ridge, Tennssee, pp. 257.
7. Slocum, G., Has the amount of carbon dioxide in the
atmosphere changed significantly since the beginning of
the twentieth century ? Month. Weather Rev., 1955(October) : p. 225-231.
8. Callendar, G.S., On the amount of carbon dioxide in
the atmosphere. Tellus, 1958. 10 : p. 243-248.
9. Wagner, F., et al., Century-scale shifts in Early Holocene atmospheric CO2 concentration. Science, 1999.
284 : p. 1971-1973.
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
B. Réchauffement global
et maladies infectieuses
La science ne doit pas se prêter
à la désinformation du public
Par Paul Reiter, directeur de l’unité
Insectes et maladies infectieuses
à l’Institut Pasteur
(Extraits)
L es politiques publiques sont de plus en
plus confrontées à des problèmes dont
la solution se fonde sur la science, mais
de nombreux scientifiques évitent les débats
publics car leur discipline se prête mal à un
dialogue simplifié.
Par contre, de nombreux groupes de militants
ont recours à des déclarations « scientifiques »
catégoriques, simplistes et virulentes pour
influencer l’opinion publique, en y mêlant
une note de danger et d’urgence pour forcer
l’attention des media. Cette couverture
médiatique suscite des impressions fondées
sur des « connaissances scientifiques » qui
pèsent sur l’éducation, l’opinion publique et
les décisions politiques. Certains scientifiques
sont disposés à cautionner de telles idées
pour attirer l’attention du public et s’assurer
des financements. Ils écartent ceux qui se
permettent de poser des questions et les taxent
de scepticisme et de froideur. (…)
En cette ère de l’information, la conscience
populaire des problèmes scientifiques
– particulièrement pour ce qui concerne la
santé et l’environnement – est submergée par
une marée de désinformation. Des militants
alarmistes parlant au nom de groupes
d’activistes et disposant de financements
importants jouent un rôle majeur dans la
création de cette désinformation. Dans de
nombreux cas, ils manipulent la perception du
public de façon flagrante par des déclarations
soi-disant scientifiques, dans un mode
passionnel et violemment critique, en y ajoutant
une note de danger et d’urgence pour attirer les
médias. (…)
Ces idées sont souvent renforcées par des
références à des articles scientifiques revus
par les pairs qui sembleraient appuyer leurs
déclarations, sans se soucier de savoir si ces
articles sont largement approuvés par la
communauté scientifique elle-même. (…)
Ce détournement de la science n’est pas un
phénomène nouveau. Un exemple classique est
le mouvement eugéniste qui s’est formé dès la
publication de L’origine des Espèces, et a atteint
son point culminant dans les atrocités du régime
nazi. Au début du XXe siècle, de nombreux pays
se sont dotés de législation visant à « protéger »
la pureté de la race et « améliorer le patrimoine
humain ». Ces lois se fondaient sur une
« science » qui démontrait par exemple que les
chromosomes des Africains étaient visiblement
« inférieurs » à ceux des Européens et sur des
« examens morphométriques » qui révélaient
des tendances criminelles par l’analyse des
caractéristiques faciales. (…)
Un exemple de nos jours est donné par des
déclarations sans aucune preuve à l’appui,
selon lesquelles les maladies transmises par
les moustiques se déplacent vers de nouvelles
latitudes et altitudes à cause du « réchauffement
climatique ». [Souligné par la rédaction de
ce dossier] Ces affirmations sont le fait de
personnes qui ne connaissent pas la complexité
de l’épidémiologie de ces maladies. Elles n’ont
aucunement le soutien de scientifiques sérieux,
mais elles sont encore répétées en public
par des alarmistes de l’environnement, des
gouvernements et des agences internationales.
Le processus démocratique exige que les élus
répondent aux préoccupations et aux craintes
suscitées par ces alarmistes. (…)
Il serait urgent de redresser cette situation en
faisant en sorte que les véritables scientifiques
puissent participer au débat public.
42
Texte complet disponible sur :
http ://www.institut.veolia.org/fr/cahiers/conference-developpement-durable/activistes/reiter.aspx
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007
C. Réchauffement global et ouragans
Lettre ouverte du Dr Chris Landsea
à la communauté
Le Dr Christopher Landsea, ancien
chercheur en météorologie à
la Hurricane Research Division
de l’Atlantic Oceanographic &
Meteorological Laboratory at NOAA,
est maintenant officier pour la
science et les opérations au Centre
national des ouragans (NHC)
(Extraits)
C hers collègues,
Après une délibération prolongée,
j’ai décidé de me retirer du processus
d’élaborationduQuatrièmeRapportd’évaluation
du Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC). Je me retire parce
que je suis arrivé à considérer que la partie à
laquelle mon expertise se rapporte est devenue
politisée. De plus, lorsque j’ai essayé de soulever
mes préoccupations auprès de la direction
du GIEC, sa réponse a été de simplement les
rejeter. (…)
Le GIEC est un groupe de chercheurs sur le
climat venus du monde entier, qui se regroupent
toutes les quelques années pour faire le point
sur la manière dont le climat change et peut
être affecté dans l’avenir par le réchauffement
anthropogénique global. J’avais servis à deux
occasion comme auteur du chapitre sur les
observations et comme rédacteur pour le
Deuxième Rapport d’évaluation (1995) et
le Troisième Rapport d’évaluation (2001),
principalement sur la question des cyclones
tropicaux (ouragans et typhons). Mon travail sur
les ouragans, ainsi que sur les cyclones tropicaux
plus généralement, ont été largement cités par
le GIEC. Pour le rapport à venir, le principal
auteur du chapitre sur les observations, le Dr
Kevin Trenberth, m’a demandé il y a plusieurs
semaines de fournir une note sur les ouragans
dans l’Atlantique. Comme je l’ai fait dans le
passé, j’ai accepté d’assister le GIEC, que
je voyais comme déterminant et important,
mais aussi politiquement neutre pour ce qui
concerne le climat.
Peu après la requête du Dr Trenberth de
fournir une ébauche de la section sur les
ouragans de l’Atlantique pour le chapitre
sur les observations, ce dernier a participé à
une conférence de presse organisée par des
scientifiques de Harvard sur le sujet « Des
experts avertissent que le réchauffement
global continuera probablement à provoquer
de nouvelles vagues d’ouragans intenses »,
accompagnée de plusieurs autres interview
avec les médias sur cette question. Le résultat
de cette interaction avec les médias fut une
large couverture directement liée à l’intense
saison des ouragans dans l’Atlantique en
2004, présentée comme étant causée par
l’actuel réchauffement par effet de serre
anthropogénique. (…)
J’ai trouvé inquiétant le fait que des
participants à la conférence de presse de Harvard
soient arrivés à la conclusion qu’aujourd’hui le
réchauffement climatique a un impact sur la
formation d’ouragans. A ma connaissance, aucun
des participants à cette conférence de presse
n’avait fait de recherche sur la variation des
ouragans, et aucun ne rapportait de recherche
nouvelle dans ce domaine. Auncune recherche
précédente et actuelle dans ce domaine n’a
montré de tendance fiable, sur le long terme, à
l’augmentation de la fréquence et de l’intensité
des cyclones tropicaux, ni dans l’Atlantique
ni dans aucun autre bassin. Les rapports
44
d’évaluation du GIEC de 1995 et 2001 n’avaient
conclu à aucun impact du réchauffement global
sur l’évolution des ouragans. (…)
J’ai du mal à comprendre pourquoi mes
collègues utilisent les médias pour mettre en
avant l’hypothèse que l’activité des ouragans
serait due au réchauffement climatique.
Etant donné le rôle du Dr Trenberth comme
principal auteur, responsable de préparer les
textes sur les ouragans, et ses déclarations
publiques jusqu’à maintenant, hors de
l’actuelle compréhension de la science, m’ont
conduit à penser qu’il serait très difficile
pour le GIEC de procéder objectivement dans
l’évaluation de l’activité des ouragans. Mon
opinion est que lorsque les gens s’identifient
comme étant associés au GIEC et qu’ils se
prononcent ensuite très en dehors de la
compréhension scientifique actuelle, ils
peuvent endommager la crédibilité de la
science sur le changement climatique et
peuvent diminuer notre rôle à long terme sur
le processus politique. (…)
Je ne peux personnellement continuer en
toute bonne foi à contribuer à un processus
que je considère être motivé par des agendas
préétablis et scientifiquement douteux.
Puisque la direction du GIEC n’a vu aucun
problème dans les actions du Dr Trenberth
et l’a retenu comme principal auteur pour le
Quatrième rapport d’évaluation, j’ai décidé de
plus participer à sa rédaction.
Sincèrement,
Chris Landsea
17 janvier 2005
Texte complet (en anglais) sur :
http ://www.lavoisier.com.au/papers/articles/landsea.html
Réchauffement climatique, Arme de l’oligarchie financière contre les peuples / solidarité et progrès / mars 2007

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