Le Torque du Bé (Nozay) visible au Musée Dobrée à Nantes : un

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Le Torque du Bé (Nozay) visible au Musée Dobrée à Nantes : un
Le Torque du Bé (Nozay) visible au Musée Dobrée à Nantes : un bijou de l’âge du Bronze ou plus récent?
Bien que le travail du métal en torsade soit caractéristique de l’âge du bronze
moyen et final , il paraît difficile de situer chronologiquement cette découverte.
En effet, le collier a été découvert , accompagné d'une arme en fer, sur les
terres du Château du Bé à 2 km avant d'arriver à Abbaretz sur la route de Nozay
(Loire-Atlantique), au fond des douves du site du Château du Bé, sur l'ancien
site de gisement d'étain
Le fait que sur le site, une arme en fer soit présente plaiderait pour une découverte postérieure à l’âge du Bronze, et au minimum au début de l’âge du fer
(Hallstatt). Bien que sa forme et sa décoration plaiderait en effet plutôt pour le
situer entre le bronze moyen et le bronze final, vers 1200-1000 av. J.-C.
Déjà, dès l’âge du Bronze les orfèvres disposait déjà d’une haute technicité.
Pour fabriquer ces bijoux, les orfèvres recouraient à des techniques complexes
et variées.
Les torques et les bracelets sont fabriqués par déformation plastique à partir
d’un lingot d’or coulé en forme de tige. La forme est obtenue par martelage en
travaillant au feu, pour que le métal reste malléable et évite de casser.
Le travail de la tige achevé, le décor lorsqu’il existe, s’effectue en revanche à
froid.
La société de l’âge du bronze s’est hiérarchisée avec l’apparition de la métallurgie, source de richesse mais aussi de rivalités entre les puissants aristocrates
qui contrôlent le commerce des minerais.
Description
Ce Bijou (collier) appelé aussi "bar-twisted torcs", est constitué d'une tige massive de section quadrangulaire, Il s'effile vers les extrémités se terminant par
des fermoirs en forme de simples crochets obtenus par martelage
Dimensions : Hauteur en cm 14.5 ; Largeur en cm 16.5 ; Epaisseur en cm 0.34
à 0.36 ;
Poids en gr 106.86
Le brin de la tige est à section carrée et elle est torsadée en or
Matériaux : or, argent, cuivre, Technique : martelage, laminé, torsadé
Il fut découvert en 1878 au Bé en Nozay par un fermier qui ne voulut jamais
révéler l'endroit exact de sa trouvaille et se contenta d'indiquer vaguement le
pied du château de terre du Bé.
Trésors de Puceul février 2015
Cette lutte pour la suprématie sociale et économique a engendré la production
de belles parures. Ces grandes quantités d’or ont une origine encore inconnue,
mais elles proviennent sans doute des rivières de la côte atlantique, des îles
Britanniques à l’Espagne, particulièrement riches en or à cette époque.
C’est également par cette côte que passait l’une des principales routes de
l’étain, matière première rare nécessaire à la fabrication du bronze et dont la
production majeure était localisée en Cornouailles, dans le sud-ouest de l’Angleterre, et en Bretagne dans notre région.
On retrouve l'or dans les sépultures mais aussi dans des dépôts, associé aux
objets en bronze, il commence à apparaître dans les sépultures individuelles à
l'Ouest, dans les nombreuses tombes dites "des princes armoricains", il devient
un signe de richesse.
Au Bronze moyen (1500-1200 avant JC), l'usage de l'or se répand et se diversifie encore, à cette époque la présence de bijoux en or atteint son apogée, à la
Trésors de Puceul février 2015
Torque du Bé (Musée Dobrée) : évolution de l’or à l’âge du Bronze et Torques celtes de l’âge du fer
Rosemania — http://www.flickr.com/photos/rosemania/4120473015
fois dans les sépultures collectives, individuelles et dans les dépôts.
Le bronze moyen voit se multiplier d'énigmatiques dépôts d'or dans toutes les
régions de France. Ces dépôts semblent liés à des offrandes rituelles dans un
but religieux ou social.
Au Bronze final (1200-800 av JC), l'or est de plus en plus fréquent dans les sépultures de l'Est, généralement individuelles et féminines.
Il s'agit plutôt d'éléments de parures légers de dimensions parfois importantes
et de petits bijoux: perles de formes diverses, enroulements de fils doubles,
tôles d'appliques, tôles décorées, plaquettes d'incrustation, bagues, boucles
d'oreilles, anneaux de coiffure, colliers, bracelets.
L’âge du Bronze (2300-700 avant J.C.) est une période charnière où se sont
mis en place les éléments essentiels de la civilisation occidentale.
La vie quotidienne à cette époque est, somme toutes déjà assez sophistiquée
pour les individus aisés et la parure et les bijoux sont des marqueurs importants
du statut social.
L’or, est utilisé comme symbole de prestige. Au fil des siècles, il sera prospecté
activement avec l’étain et le cuivre et utilisé sur une plus grande échelle, pour la
création de colliers – notamment en forme de lune (lunules) -, de perles, de
tubes, de bracelets, de brassards … Son attrait est dû à son inaltérabilité et à sa
rareté. Mais, à cette époque, l’éclat jaune du bronze neuf rivalise parfois avec
celui du métal précieux.
Le mot Torque vient du latin torques, dérivé de torqueo (tordre), en raison de la
forme du collier. Le torque est formé d'une épaisse tige métallique ronde, généralement terminée en boule à ses deux extrémités et plus ou moins travaillée ou
ornée.
Les torques étaient faits à partir de brins de métal entrelacés, généralement en
or ou en bronze, moins souvent d'argent.
La tombe de Vix fut découverte le 6 janvier
1953 . Cette sépulture était située sous un tumulus arasé dont ne subsistaient plus que des
pierres éparses qui attirèrent l'attention des archéologues, le caveau, comblé de terre, était
resté inviolé.
Une fois dégagé, le caveau se révéla être la
tombe à char d'une femme, vite surnommée la
princesse de Vix qui livra un important mobilier
funéraire, bijoux, céramique et vaisselle de
Torque en or de Vix
bronze. La pièce maîtresse de cette vaisselle est
un cratère à volutes en bronze d'une contenance de 1 100 litres.
La princesse est ornée de parures à caractère local : collier de grosses perles
de pierre et d’ambre, anneaux de cheville en bronze, bracelet de lignite, fibules
aux cabochons de corail. Elle porte à la nuque un torque, collier celte en or fin
(480 g), travail unique, d’un orfèvre initié aux techniques méditerranéennes.
Le torque est signe de noblesse et d'un statut social élevé : une décoration accordée par la suite à des guerriers en récompense de leurs faits d'armes, ainsi
qu'un attribut divin, des représentations des dieux et déesses de la mythologie
celtique gauloise les montrent en effet parfois avec des torques.
Le torque symbolise l'autorité et la richesse et à ce titre rare sont les dieux gaulois autres que Cernunnos dotés de cet attribut. Selon l'archéologue Jean-Louis
Brunaux "le torque en or [...] incarnait la puissance divine, bénéfique et nécessaire de la guerre".
Collier formé d’une tige de métal, et bijou typique de la civilisation celtique, le
torque est un collier rigide généralement fait d’une tige en métal, bronze, or ou
argent qui est rigide aux deux extrémités et terminées par deux tampons sphériques. On le met en écartant ces deux extrémités.
Les extrémités des anciens Torques portent généralement des ornements
sculptés, souvent des globes, des cubes, ou des têtes d'animaux, et, moins fréquemment, des figures humaines.
D’abord porté; par les Celtes, le torque est par la suite adopté par les Romains.
Les torques féminins accompagnent leur propriétaire dans sa sépulture et sont
donc bien connus. Tel n’est pas le cas pour les torques masculins, connus par
des figurations et des exemplaires votifs.
Il a été dit par certains auteurs que le torque était un ornement pour les femmes
jusqu'au IVe siècle av. J.-C., quand il est devenu un attribut de guerriers.
Sources : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?
Des torques en or attribués à une femme ont été notamment trouvés dans les
tombes à char de Vix (période de Hallstatt) et Waldalgesheim (période de La
Tène) ainsi qu'à Reinheim.
http://www.panoramadelart.com/Le-depot-d-or-de-Guines
ACTION=CHERCHER&FIELD_98=APTN&VALUE_98=1903%20pl&DOM=All%7C&REL_SPECIFIC=3
http://www.orpaillage.fr/histoire/prehistoire.html