Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
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Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3e trimestre 2014 Direction des Études Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL INVESTISSEMENT IMMOBILIER D’ENTREPRISE BANALISÉ EN FRANCE (en milliards d’euros) 30 25 4,0 20 15 9,7 12,2 17,5 24,4 28,5 13,0 8,5 11,2 15,0 14,5 15,0 14,5 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 0 2003 5 11,1 10 2002 Après un premier semestre 2014 qui avait surperformé par rapport à 2013, le troisième trimestre de l’année a marqué un net ralentissement, qui n’empêchera pas l’année d’atteindre un volume d’investissement entre 18,5 et 20 milliards d’euros. Comme on peut le constater depuis quelques années, le résultat final de 2014 dépendra d’un facteur difficilement prévisible : la date des signatures notariées correspondant aux promesses de vente déjà actées (environ 2 milliards d’euros), ou aux deals dont la négociation s’achève : selon que les actes seront passés avant ou après la fin de l’année, nous aurons soit un exercice exceptionnel, soit un très bon cru 2014, suivi d’un début d’année 2015 prometteur. La politique des investisseurs reste en ligne avec les tendances actuelles, l’exigence d’une grande sécurité, mais sans renoncer pour autant à la rémunération des capitaux investis. On retrouve, sans surprise, la prédominance de l’Île-de-France, avec 75 % des investissements sur l’année, et celle de la classe d’actifs bureaux, qui caracole toujours en tête avec près des deux tiers des engagements en immobilier corporate banalisé. Les investisseurs, toujours nombreux et disposant d’importantes liquidités à placer, poursuivent leur recherche du couple rendement-risque optimal, la concentration géographique et typologique restant, néanmoins, toujours d’actualité. Les volumes d’investissements se sont, en effet, concentrés à 75 % en Île-de-France (86 % au premier trimestre). La classe d’actifs bureaux reste privilégiée dans l’allocation pour près des deux tiers des engagements, assez logiquement, puisque le parc francilien se place au premier rang des marchés tertiaires européens, gage de profondeur et de liquidité. Au plan national, les commerces font une percée remarquée, grâce à la vente de gros portefeuilles, notamment en régions, outre quelques transactions phares habituelles sur Paris, comme l’immeuble Le Madeleine, acquis par le Norvégien NBIM, ou le 32-38 rue Blanche, acquis par Oxford Properties. La logistique, pourtant soutenue par l’évolution des modes de distribution et par le développement du commerce sur internet, apparaît toutefois en retrait, au cours du troisième trimestre, manifestement par manque d’offres neuves qualitatives, phénomène déjà remarqué sur les principaux secteurs de la dorsale. Volumes engagés Prévision Si le marché a été soutenu par les grandes transactions, et notamment par les cessions de portefeuilles, qui permettent de mutualiser des actifs de taille souvent moyenne, on peut déplorer le retrait marqué des transactions de moins de 100 millions d’euros, qui devraient, normalement, constituer le coeur de l’activité. Ce sont, en définitive, les contraintes des offres d’actifs sécurisés de grande taille, correspondant à la tendance du moment « big is beautiful », qui orientent le marché tertiaire vers des classes d’actifs minoritaires en volume, mais aujourd’hui seules capables d’offrir aux investisseurs une vision pérenne, tant sur le potentiel locatif que sur la liquidité à la revente. On peut y voir la conséquence directe d’une conjoncture économique frappée par une morosité générale, induisant une relative fragilité de la demande de bureaux. L’interconnexion du marché locatif et du marché de l’investissement, pourtant divergents en tendances et en activité, apparaît ici de façon évidente : plus le marché locatif est difficile, et plus les investisseurs se montrent intransigeants sur la qualité des actifs. Au fond, ce mouvement, qui a pour effet d’accélérer l’obsolescence des produits les moins valorisés, conduit à un assainissement parfois douloureux du parc loué. 1 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement INDICATEURS FINANCIERS FRANCE 2011 2012 2013 T3 2014 1,24 % 0,75 % 0,25 % 0,05 %(1) Taux Euribor 3 mois France 1,40% 0,57% 0,22% 0,16% Taux OAT 10 ans France(2) 3,33% 2,54% 2,20% 1,44% Taux directeur BCE (2) (1) Taux directeur applicable depuis le 10 septembre 2014. (2) Moyennes calculées à partir des taux quotidiens (source : Banque de France) sur la période de référence. TYPOLOGIE DES INVESTISSEURS ET DES INVESTISSEMENTS Une diversité d’acteurs en concurrence féroce sur les meilleurs produits On retrouve, sans surprise, le même classement que les mois précédents, fonds d’investissement et fonds souverains se partageant la première place du podium, avec ensemble la moitié du marché, suivis par les assureurs (15 % du marché) et la pierre-papier (14 %). PALMARÈS DES INVESTISSEURS LES PLUS ACTIFS SUR LES NEUF PREMIERS MOIS DE 2014 Fonds d’investissement & fonds souverains Assurances & mutuelles Parallèlement, des taux d’intérêt plus favorables que jamais, et la comparaison avec le rendement toujours baissier de l’OAT, corrélé avec une faible rémunération des placements alternatifs, continuent de motiver fortement les catégories d’investisseurs qui recherchent tout à la fois un levier et une rémunération dans des rendements faciaux apparemment faibles. 1 2 SCPI & OPCI 3 À l’inverse, on doit constater un relatif retrait des investisseurs value added et opportunistes, par rapport au début d’année, sauf à remarquer qu’ils sont apparus dans les grandes transactions, mais davantage vendeurs qu’acheteurs. Les transactions significatives du troisième trimestre 2014 Ce sont les grosses transactions qui, une fois de plus, ont porté le marché de l’investissement, cet été. Parmi les plus emblématiques, du moins en montant, on peut relever des signatures de transactions négociées au cours du premier semestre, ainsi que des opérations nouvelles. QUELLES ALLOCATIONS D’ACTIFS POUR LES NEUF PREMIERS MOIS DE 2014 ? • Des signatures de transactions réalisées dans les mois précédents – Un portefeuille de galeries commerciales sous enseigne Carrefour, acquis par Carmila, du chef de Klépierre, pour un montant de 1,4 milliard d’euros : cette transaction, d’un montant global de 2 milliards d’euros, comprenant également des actifs en Europe, est la concrétisation d’une transaction finalisée au deuxième trimestre. – Le portefeuille des neuf « joyaux » parisiens (bureaux et commerces) de la foncière italienne Risanamento (rue François 1er, avenue Montaigne, boulevard Haussmann, etc.), cédé au fonds saoudien « The Olayan Group » associé à Chelsfield (1,225 milliard d’euros). La négociation avait marqué le deuxième trimestre 2014, mais la signature s’est effectuée début juillet. – L’immeuble Le Madeleine (Paris 1er), ex– « Trois Quartiers », cédé par Blackrock au fonds souverain Norges Bank pour 427 millions d’euros. 2 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 7 % 27 % 66 % Bureaux Commerces Logistique-activités L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL • Des transactions nouvelles – Un portefeuille de seize actifs commerciaux en centre-villes, à Paris, Bordeaux et Toulouse, loués à des enseignes internationales, acquis par Syntrus Achmea, pour 120 millions d’euros. – Un portefeuille de quatre immeubles de bureaux labellisés, à Montigny-le-Bretonneux, Gennevilliers, Nantes et Montpellier, cédé par Erestone à Notapierre, pour 123 millions d’euros. – Le campus Carrefour (Massy), vendu à Crédit Agricole Assurances par Colony Capital, pour un montant non communiqué. – Cristal, à Gennevilliers, cédé par AG Real Estate France à Prédica et EDF Invest, pour 307 millions d’euros. – L’immeuble 32-38 rue Blanche (Paris 9e), vendu par CECP Investment à Oxford Property, pour 263 millions d’euros. • Des actifs sous promesse, dont la signature est imminente – Un portefeuille de quatre immeubles de bureaux à Paris et à Montrouge, sous promesse de vente à AEW Europe, par SIIC de Paris, et pour un montant de 301 millions d’euros. – Un portefeuille de six centres commerciaux, qui serait prochainement acquis par Carmila auprès d’Unibail-Rodamco, pour 931 millions d’euros. – Le 61 rue de Monceau, formant un ensemble de trois immeubles de bureaux, actuellement sous promesse, au profit de l’Immobilière Dassault, pour un montant de 112 millions d’euros. La signature pourrait intervenir au quatrième trimestre. Il est intéressant de constater que les cessions de portefeuilles privilégient les actifs commerciaux, beaucoup moins les actifs tertiaires, dont le marché est traditionnellement tiré par les trophy assets parisiens. L’intérêt de la formule ne se dément pas, permettant tout à la fois à l’acquéreur d’atteindre instantanément une taille critique qui l’autorise à mutualiser son risque locatif. Côté vendeur, la composition de portefeuilles reste encore le meilleur moyen d’arbitrer certains actifs plus risqués, qui seraient aujourd’hui difficiles à placer isolément. Il n’est pas inutile de rappeler que le monde de l’immobilier commercial ressent actuellement les effets de la conjoncture, peut-être plus durement encore que dans le secteur tertiaire. Le pouvoir d’achat en berne des ménages et le développement des ventes sur internet ont eu pour conséquence d’accroître le taux d’effort des commerçants, de multiplier les baisses de rideau sur les boutiques individuelles en situation numéro 1bis ou 2, et d’augmenter le taux de vacance dans les mails des centres commerciaux. Confrontés à la multiplication des demandes de renégociation de bail, ou, tout simplement, à l’effet négatif des clauses de loyer variable sur chiffre d’affaires, les investisseurs recherchent plus que jamais la sécurité procurée par les emplacements n° 1 et la taille des grands centres commerciaux régionaux. L’offre de boutiques en centre-ville étant confidentielle, et de surcroît disputée aux institutionnels par des investisseurs particuliers avertis, il ne reste guère que le segment des centres commerciaux pour former les volumes. 3 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement On observera, également, que les portefeuilles jouent un rôle important pour animer le marché de l’investissement en régions, et relèvent la sécurité moyenne des biens proposés, en mixant des actifs franciliens et régionaux. L’immobilier de la logistique et des locaux d’activités traverse une période difficile, en matière d’investissement, et ne comptabilise que 680 millions d’euros d’investissements, en retrait sur l’an dernier. Ce sont les cessions de portefeuille qui ont animé ce marché très risqué, là encore grâce à la mutualisation du risque qu’offre cette formule. L’offre d’immobilier logistique prime fait curieusement défaut sur le territoire national, alors que ce marché est dynamique en Europe, principalement en Allemagne et dans les pays de l’Est. La modification et l’accélération des échanges commerciaux, l’e-commerce et les nouveaux modes de vente à distance sur internet, jouent un rôle majeur dans le besoin de renouvellement des équipements logistiques. Cette tendance en apparence favorable porte aussi sa part de risque, puisqu’à cette demande nouvelle correspond l’obsolescence accélérée des équipements existants, soit au plan technique, soit par déplacement géographique des flux logistiques. On comprend, dès lors, que les investisseurs recherchent la sécurité du portefeuille, quand ils ne sont pas des spécialistes de ces actifs de niche. À noter, enfin, que l’offre insuffisante sur le segment des grandes plates-formes logistiques neuves, associée à des taux financiers en chute, contribue à maintenir des rendements relativement faibles, de l’ordre de 7 %, sur les produits core. ÎLE-DE-FRANCE Après avoir engrangé un volume d’investissements de 2,7 milliards d’euros au troisième trimestre, la région Île-de-France totalise 10,8 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, chiffre supérieur de 29 % à celui de la moyenne décennale (8,4 milliards d’euros, environ). Quatre transactions seulement ont pesé pour 80 % de l’activité du troisième trimestre, traduisant bien les forces et faiblesses du marché francilien, davantage lié aux actifs de grande taille à forte valeur unitaire qu’au tissu immobilier des PME. ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES INVESTISSEMENTS EN IMMOBILIER D’ENTREPRISE EN ÎLE-DE-FRANCE 56 % Paris La Défense 22 % 0 % 5 % 12 % 15 % Croissant Ouest 19 % PARIS 14 % 1re Couronne La ville lumière brille plus que jamais Avec près de 5 milliards d’euros d’investissements en immobilier corporate banalisé depuis le début de 2014, Paris affiche une performance exceptionnelle, supérieure de 58 % aux neuf premiers mois de 2013 et de 64 % à la moyenne décennale. Plus de la moitié des engagements se concentrent dans le Quar- 17 % 2e Couronne 8 % 15 % 13 % T3 2014 T3 2013 T3 2012 4 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 46 % 28 % 30 % L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL 5,8 2,8 2013 – 9 mois 2012 – 9 mois 2011 – 9 mois 1,9 2010 – 9 mois 1,4 2009 – 9 mois 2007 – 9 mois 0 2006 – 9 mois 1 2008 – 9 mois 1,6 2,3 2 2,5 3 3,1 4,6 4,2 4 5,0 4,5 Moyenne décennale INVESTISSEMENTS À PARIS QCA (en millions d’euros) 4 000 2 685 2 973 3 000 1 792 2012 – 9 mois 2013 – 9 mois 2014 – 9 mois 2012 – 9 mois 2013 – 9 mois 2014 – 9 mois 1 584 2011 – 9 mois 1 324 878 2009 – 9 mois 2010 – 9 mois 1 047 2008 – 9 mois 2007 – 9 mois 1 811 2006 – 9 mois 2005 – 9 mois 4 000 3 000 2 000 La Défense Croissant Ouest 5 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 2011 – 9 mois 2010 – 9 mois 2009 – 9 mois 2008 – 9 mois 0 2007 – 9 mois 1 000 2006 – 9 mois Le troisième trimestre n’a enregistré que 390 millions d’euros d’investissements, pratiquement la moitié du deuxième trimestre, se portant surtout sur des produits de taille moyenne, à défaut d’immeubles plus emblématiques. 5 000 2005 – 9 mois Le croissant Ouest en repli Avec moins de 1,5 milliard d’euros d’investissements sur les neuf premiers mois de l’année, le Croissant Ouest déçoit quelque peu, cette année. L’activité du marché de l’investissement y apparaît même relativement modeste, en retrait de 13 % sur un an et de 17 % en référence à la tendance sectorielle décennale sur la période (proche de 1,8 milliard d’euros). INVESTISSEMENTS SUR LA DÉFENSE ET CROISSANT OUEST (en millions d’euros) 2004 – 9 mois CROISSANT OUEST 0 2004 – 9 mois 1 000 980 LA DÉFENSE 1 644 2 000 La Défense traverse un trou d’air Pas de transaction sur le secteur d’affaires de la Défense, ce trimestre, depuis l’emblématique rachat par Lone Star de Coeur Défense, qui avait alimenté les chroniques immobilières des derniers mois. La Défense enregistre, ainsi, 1,565 milliard d’euros pour les neuf premiers mois, le double par rapport à l’an dernier à la même époque (758 millions d’euros), rompant en 2014 avec un marché local atone sur la période 2009-2012 (214 millions d’euros à 395 millions d’euros). 2014 – 9 mois 5 3 788 Enfin, Paris Nord-Est demeure en net retrait des autres secteurs, avec un volume trimestriel de transactions de 30 millions d’euros, similaire à celui du deuxième trimestre, et portant l’activité sur ces quartiers à 112 millions d’euros, seulement, depuis le début de l’année. 6 2005 – 9 mois Paris Sud marque une tendance inverse : après un premier semestre exceptionnel, dû à quelques transactions hors normes (centre commercial Beaugrenelle, immeuble Arc de Seine, etc.), sa performance revient à 220 millions d’euros, au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois, ce secteur affiche un volume record de 1,7 milliard d’euros, soit plus du double de la moyenne décennale (803 millions d’euros). VOLUMES D’ENGAGEMENTS À PARIS (en millions d’euros) 2004 – 9 mois tier central des affaires (QCA), qui a enregistré pas moins de 900 millions d’euros au troisième trimestre et 2,7 milliards d’euros sur les neuf premiers mois (+ 50 % par rapport aux 1,8 milliard d’euros de la même période de 2013 et de la moyenne décennale). Ces volumes se focalisent, pour l’essentiel, sur quelques transactions phares (comme l’immeuble Le Madeleine ou le portefeuille Risanamento). Le secteur de Paris-Centre-Ouest (hors QCA) s’est contenté, au troisième trimestre, de 350 millions d’euros d’investissements, ce qui marque, pourtant, une véritable renaissance, après les chiffres très faibles enregistrés sur le premier semestre (425 millions d’euros actés sur les neuf premiers mois de 2014). Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement 2 323 1 240 1 122 894 697 555 2011 – 9 mois 620 617 600 2010 – 9 mois 1re Couronne 2e Couronne Ce trimestre, cette activité s’est de nouveau investie sur un petit nombre de ventes, comme le Cristal, à Gennevilliers, ou une partie du portefeuille Notapierre. Pour sa part, la Deuxième Couronne a capté environ 400 millions d’euros d’investissements, au troisième trimestre 2014, et un total sur neuf mois d’un peu plus de 1,1 milliard d’euros, volume très supérieur aux 700 millions d’euros de l’an dernier et 12 % au-dessus du score décennal sur la période (1 milliard d’euros). Les deux transactions phares de la Deuxième Couronne à signaler sont la cession du portefeuille Erestone (comprenant un immeuble de bureaux à Montigny-le-Bretonneux) et celle du campus Carrefour, à Massy. RÉGIONS L’attrait des portefeuilles commerciaux Le marché de l’investissement en régions sur neuf mois s’élève à 3,7 milliards d’euros, une fois comptabilisés les résultats du troisième trimestre (1,3 milliard d’euros). Comme au trimestre précédent, les actifs et portefeuilles commerciaux (notamment Carrefour, avec la montée en puissance de Carmila) ont largement contribué au dynamisme de l’investissement en régions. La transaction sur le portefeuille Syntrus Achmea, qui comportait des actifs de qualité à Bordeaux et Toulouse, en est une bonne illustration. Quelques retail parks ont été vendus, comme celui de Saint-Bonnet-de-Mure, en banlieue lyonnaise. Le marché tertiaire est, néanmoins, resté à la traîne, avec seulement 700 à 800 millions d’euros investis depuis janvier, l’île-deFrance concentrant la quasi-totalité de l’investissement sur cette classe d’actifs. On notera, toutefois, l’exception lyonnaise, marché qui est resté sur un bon niveau d’activité (440 millions d’euros, environ, depuis le début de l’année) grâce à quelques grandes transactions, parmi lesquelles la vente de la Tour Incity à la CE RhôneAlpes, et quelques VEFA. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES VOLUMES D’INVESTISSEMENT (en milliards d’euros) 2014 (9 mois) 2013 (9 mois) 2012 (9 mois) 2011 (9 mois) Île-de-France Régions 6 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 10,8 3,7 7,9 7,3 2,6 1,7 6,0 3,8 2014 – 9 mois 2013 – 9 mois 2012 – 9 mois 2009 – 9 mois 2008 – 9 mois 2007 – 9 mois 2004 – 9 mois 108 273 500 0 905 953 990 1 245 1 288 648 1 000 953 1 500 La Première Couronne voit son compteur monter à un peu plus de 1,2 milliard d’euros d’investissements sur les neuf premiers mois de 2014, grâce à un deuxième trimestre particulièrement dynamique (campus SFR 680 millions d’euros, en particulier). La comparaison est rude avec l’exceptionnelle année 2013, qui avait engrangé près de 1,6 milliard d’euros à la même époque, dont 1 milliard d’euros au troisième trimestre, contre 370 millions d’euros au troisième trimestre 2014. Mais, à neuf mois, l’activité d’investissement est bien orientée, de 29 % supérieure à la moyenne 2004-2013 (960 millions d’euros). 2006 – 9 mois 2 000 1 589 1 860 2 500 1 129 1 367 29 % des investissements franciliens Après un début d’année ralenti et un deuxième trimestre très prometteur, l’été s’est montré relativement actif dans les Première et Deuxième Couronnes franciliennes. INVESTISSEMENTS SUR LES PREMIÈRE ET DEUXIÈME COURONNES (en millions d’euros) 2005 – 9 mois PREMIÈRE ET DEUXIÈME COURONNES L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL ÉVOLUTION DES TAUX DE RENDEMENT ÉVOLUTION DE SPREAD (taux en %) OAT 10 ANS ET TAUX DE RENDEMENT IMMOBILIER PRIME PARIS QCA Le taux de l’OAT 10 ans est descendu, au troisième trimestre 2014, à un nouveau point bas historique de 1,44 % en moyenne, chutant de 45 points de base sur un trimestre. 6,00 5,50 5,00 4,50 C’est ainsi qu’il favorise, chez les investisseurs, la recherche de produits core ou core+ dans toutes les classes d’actifs, produits dont le faible rendement locatif, traditionnellement associé à un risque réduit, ne constitue plus un obstacle à la rentabilité globale de l’investissement. 4,00 1,63 4,00 1,39 1,71 – 0,51 3,50 2,05 3,00 1,99 2,11 2,50 2,00 2,56 1,44 1,50 1,00 Écart en PB Taux OAT TEC à 10 ans, moyenne calculée à partir des taux quotidiens (données : source AFT, BDF). Taux de rendement prime Paris QCA (source : CFI). Des taux de 4 % sont désormais courants pour des bureaux prime à Paris QCA, compression qui profite indirectement aux actifs nonprime, en limitant l’ouverture de l’écart de taux avec le prime. Pour autant, des taux s’élevant à 9 %, voire un peu plus, se relèvent en Première Couronne ou dans le Croissant Ouest, sur des immeubles moins qualitatifs ou obsolescents. On descend plus bas en boutiques, les meilleurs actifs s’échangeant à partir de 3,5 %, – 4,25 % en centres commerciaux. On peut faire la même observation sur le segment de la logistique : alors que le marché « primaire » de la location traverse des turbulences, l’insuffisance d’offres qualitatives a pour effet de maintenir paradoxalement les taux planchers au plus bas (6,75 % à 7 % pour la logistique prime). Source des graphiques : CFI/Immostat. 7 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014 T 3 – 2014 T2 – 2014 T1 – 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 0,00 2006 0,50 2005 Le contexte financier est donc plus porteur que jamais, tant pour les investisseurs en fonds propres, qu’il oriente vers les supports immobiliers (par comparaison avec les produits obligataires), que pour les investisseurs recherchant de la dette et un levier (d’autant plus fort que l’écart entre le rendement global de l’opération et le coût du financement se resserre). 0,76 1,85 1,09 0,51 2004 Il ne faut donc pas s’étonner que les taux de rendement immobilier aient été orientés encore en légère baisse, ce trimestre, ce qui n’a pas empêché l’écart entre l’OAT 10 ans et les taux de rendement bureaux prime parisiens de s’ouvrir un peu plus sur la période étudiée. Il s’établit, désormais, à 256 points de base au troisième trimestre (+ 45 PB en trois mois). 1,65 Crédit Foncier Immobilier développe une plate-forme de services et de conseil à destination des grands propriétaires, professionnels de l’immobilier, établissements financiers et particuliers, pour les accompagner dans la valorisation de leur patrimoine. CONTACTS — CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER NOS MÉTIERS DE LA TRANSACTION Christian de Kerangal, directeur général délégué Olivier Boussard, directeur général délégué Tél. : 01 57 44 58 08 [email protected] Tél. : 01 57 44 58 30 [email protected] DIRECTION DES ÉTUDES Emmanuel Ducasse, directeur AD VALOREM INVESTISSEMENT Conseil à l’investissement Gilles Pruvost, directeur Mirella Blanchard, responsable études bureaux Tél. : 01 57 44 58 11 [email protected] Tél. : 01 57 44 86 20 [email protected] AD VALOREM BUREAUX Olivier Boussard CRÉDIT FONCIER CONSEIL ET AUDIT Sébastien Boussuge, directeur Tél. : 01 57 44 58 30 [email protected] Tél. : 01 57 44 58 07 [email protected] MILLESIME BY AD VALOREM Immobilier haut de gamme Dominique Beguet, directeur CRÉDIT FONCIER EXPERTISE Philippe Taravella, directeur général Tél. : 01 57 44 58 10 [email protected] Crédit Foncier Immobilier. Siège social : 19 rue des Capucines – 75002 Paris. RCS Paris 405 244 492. © Photononstop. 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La présente étude reflète la vision de Crédit Foncier Immobilier sur le marché spécifique abordé et selon les informations disponibles à la date de rédaction. Notre responsabilité ne saurait être engagée en aucune manière en cas de pertes, dommages, coûts ou dépenses subis suite à l’utilisation de ces informations. 8 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014