Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

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Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL
Étude trimestrielle
de Crédit Foncier Immobilier
3e trimestre 2014
Direction des Études
Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL
INVESTISSEMENT IMMOBILIER D’ENTREPRISE BANALISÉ
EN FRANCE (en milliards d’euros)
30
25
4,0
20
15
9,7
12,2
17,5
24,4
28,5
13,0
8,5
11,2
15,0
14,5
15,0
14,5
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
0
2003
5
11,1
10
2002
Après un premier semestre 2014 qui avait surperformé par rapport
à 2013, le troisième trimestre de l’année a marqué un net ralentissement, qui n’empêchera pas l’année d’atteindre un volume d’investissement entre 18,5 et 20 milliards d’euros.
Comme on peut le constater depuis quelques années, le résultat
final de 2014 dépendra d’un facteur difficilement prévisible : la date
des signatures notariées correspondant aux promesses de vente
déjà actées (environ 2 milliards d’euros), ou aux deals dont la négociation s’achève : selon que les actes seront passés avant ou après
la fin de l’année, nous aurons soit un exercice exceptionnel, soit un
très bon cru 2014, suivi d’un début d’année 2015 prometteur.
La politique des investisseurs reste en ligne avec les tendances
actuelles, l’exigence d’une grande sécurité, mais sans renoncer
pour autant à la rémunération des capitaux investis. On retrouve,
sans surprise, la prédominance de l’Île-de-France, avec 75 % des
investissements sur l’année, et celle de la classe d’actifs bureaux,
qui caracole toujours en tête avec près des deux tiers des engagements en immobilier corporate banalisé.
Les investisseurs, toujours nombreux et disposant d’importantes
liquidités à placer, poursuivent leur recherche du couple rendement-risque optimal, la concentration géographique et typologique restant, néanmoins, toujours d’actualité. Les volumes d’investissements se sont, en effet, concentrés à 75 % en Île-de-France
(86 % au premier trimestre). La classe d’actifs bureaux reste privilégiée dans l’allocation pour près des deux tiers des engagements,
assez logiquement, puisque le parc francilien se place au premier
rang des marchés tertiaires européens, gage de profondeur et de
liquidité.
Au plan national, les commerces font une percée remarquée, grâce
à la vente de gros portefeuilles, notamment en régions, outre
quelques transactions phares habituelles sur Paris, comme l’immeuble Le Madeleine, acquis par le Norvégien NBIM, ou le 32-38
rue Blanche, acquis par Oxford Properties.
La logistique, pourtant soutenue par l’évolution des modes de distribution et par le développement du commerce sur internet, apparaît toutefois en retrait, au cours du troisième trimestre, manifestement par manque d’offres neuves qualitatives, phénomène déjà
remarqué sur les principaux secteurs de la dorsale.
Volumes engagés
Prévision
Si le marché a été soutenu par les grandes transactions, et notamment par les cessions de portefeuilles, qui permettent de mutualiser des actifs de taille souvent moyenne, on peut déplorer le retrait
marqué des transactions de moins de 100 millions d’euros, qui
devraient, normalement, constituer le coeur de l’activité. Ce sont,
en définitive, les contraintes des offres d’actifs sécurisés de grande
taille, correspondant à la tendance du moment « big is beautiful »,
qui orientent le marché tertiaire vers des classes d’actifs minoritaires en volume, mais aujourd’hui seules capables d’offrir aux
investisseurs une vision pérenne, tant sur le potentiel locatif que
sur la liquidité à la revente.
On peut y voir la conséquence directe d’une conjoncture économique frappée par une morosité générale, induisant une relative
fragilité de la demande de bureaux. L’interconnexion du marché
locatif et du marché de l’investissement, pourtant divergents en
tendances et en activité, apparaît ici de façon évidente : plus le
marché locatif est difficile, et plus les investisseurs se montrent
intransigeants sur la qualité des actifs. Au fond, ce mouvement, qui
a pour effet d’accélérer l’obsolescence des produits les moins valorisés, conduit à un assainissement parfois douloureux du parc loué.
1 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement
INDICATEURS FINANCIERS
FRANCE
2011
2012
2013
T3 2014
1,24 %
0,75 %
0,25 %
0,05 %(1)
Taux Euribor 3 mois France
1,40%
0,57%
0,22%
0,16%
Taux OAT 10 ans France(2)
3,33%
2,54%
2,20%
1,44%
Taux directeur BCE
(2)
(1) Taux directeur applicable depuis le 10 septembre 2014.
(2) Moyennes calculées à partir des taux quotidiens (source : Banque de France) sur la période de référence.
TYPOLOGIE DES INVESTISSEURS ET DES INVESTISSEMENTS
Une diversité d’acteurs en concurrence féroce sur les meilleurs produits
On retrouve, sans surprise, le même classement que les mois précédents, fonds d’investissement et fonds souverains se partageant
la première place du podium, avec ensemble la moitié du marché,
suivis par les assureurs (15 % du marché) et la pierre-papier (14 %).
PALMARÈS DES INVESTISSEURS LES PLUS ACTIFS
SUR LES NEUF PREMIERS MOIS DE 2014
Fonds
d’investissement
&
fonds souverains
Assurances
&
mutuelles
Parallèlement, des taux d’intérêt plus favorables que jamais, et
la comparaison avec le rendement toujours baissier de l’OAT,
corrélé avec une faible rémunération des placements alternatifs,
continuent de motiver fortement les catégories d’investisseurs qui
recherchent tout à la fois un levier et une rémunération dans des
rendements faciaux apparemment faibles.
1
2
SCPI
&
OPCI
3
À l’inverse, on doit constater un relatif retrait des investisseurs
value added et opportunistes, par rapport au début d’année, sauf
à remarquer qu’ils sont apparus dans les grandes transactions,
mais davantage vendeurs qu’acheteurs.
Les transactions significatives du troisième trimestre 2014
Ce sont les grosses transactions qui, une fois de plus, ont porté
le marché de l’investissement, cet été. Parmi les plus emblématiques, du moins en montant, on peut relever des signatures de
transactions négociées au cours du premier semestre, ainsi que
des opérations nouvelles.
QUELLES ALLOCATIONS D’ACTIFS POUR LES NEUF
PREMIERS MOIS DE 2014 ?
• Des signatures de transactions réalisées dans les mois
précédents
– Un portefeuille de galeries commerciales sous enseigne Carrefour, acquis par Carmila, du chef de Klépierre, pour un montant de 1,4 milliard d’euros : cette transaction, d’un montant
global de 2 milliards d’euros, comprenant également des actifs
en Europe, est la concrétisation d’une transaction finalisée au
deuxième trimestre.
– Le portefeuille des neuf « joyaux » parisiens (bureaux et commerces) de la foncière italienne Risanamento (rue François 1er,
avenue Montaigne, boulevard Haussmann, etc.), cédé au fonds
saoudien « The Olayan Group » associé à Chelsfield (1,225 milliard d’euros). La négociation avait marqué le deuxième trimestre
2014, mais la signature s’est effectuée début juillet.
– L’immeuble Le Madeleine (Paris 1er), ex– « Trois Quartiers »,
cédé par Blackrock au fonds souverain Norges Bank pour
427 millions d’euros.
2 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
7 %
27 %
66 %
 Bureaux
 Commerces
 Logistique-activités
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL
• Des transactions nouvelles
– Un portefeuille de seize actifs commerciaux en centre-villes,
à Paris, Bordeaux et Toulouse, loués à des enseignes internationales, acquis par Syntrus Achmea, pour 120 millions d’euros.
– Un portefeuille de quatre immeubles de bureaux labellisés, à
­Montigny-le-Bretonneux, Gennevilliers, Nantes et ­Montpellier,
cédé par Erestone à Notapierre, pour 123 millions d’euros.
– Le campus Carrefour (Massy), vendu à Crédit Agricole Assurances par Colony Capital, pour un montant non communiqué.
– Cristal, à Gennevilliers, cédé par AG Real Estate France à
­Prédica et EDF Invest, pour 307 millions d’euros.
– L’immeuble 32-38 rue Blanche (Paris 9e), vendu par CECP
Investment à Oxford Property, pour 263 millions d’euros.
• Des actifs sous promesse, dont la signature est imminente
– Un portefeuille de quatre immeubles de bureaux à Paris et à
­Montrouge, sous promesse de vente à AEW Europe, par SIIC de
Paris, et pour un montant de 301 millions d’euros.
– Un portefeuille de six centres commerciaux, qui serait prochainement acquis par Carmila auprès d’Unibail-Rodamco, pour
931 millions d’euros.
– Le 61 rue de Monceau, formant un ensemble de trois immeubles
de bureaux, actuellement sous promesse, au profit de l’Immobilière Dassault, pour un montant de 112 millions d’euros. La signature pourrait intervenir au quatrième trimestre.
Il est intéressant de constater que les cessions de portefeuilles
privilégient les actifs commerciaux, beaucoup moins les actifs tertiaires, dont le marché est traditionnellement tiré par les trophy
assets parisiens.
L’intérêt de la formule ne se dément pas, permettant tout à la fois
à l’acquéreur d’atteindre instantanément une taille critique qui
l’autorise à mutualiser son risque locatif. Côté vendeur, la composition de portefeuilles reste encore le meilleur moyen d’arbitrer
certains actifs plus risqués, qui seraient aujourd’hui difficiles à
placer isolément.
Il n’est pas inutile de rappeler que le monde de l’immobilier commercial ressent actuellement les effets de la conjoncture, peut-être
plus durement encore que dans le secteur tertiaire. Le pouvoir
d’achat en berne des ménages et le développement des ventes
sur internet ont eu pour conséquence d’accroître le taux d’effort
des commerçants, de multiplier les baisses de rideau sur les boutiques individuelles en situation numéro 1bis ou 2, et d’augmenter
le taux de vacance dans les mails des centres commerciaux.
Confrontés à la multiplication des demandes de renégociation
de bail, ou, tout simplement, à l’effet négatif des clauses de loyer
variable sur chiffre d’affaires, les investisseurs recherchent plus que
jamais la sécurité procurée par les emplacements n° 1 et la taille des
grands centres commerciaux régionaux. L’offre de boutiques en
centre-ville étant confidentielle, et de surcroît disputée aux institutionnels par des investisseurs particuliers avertis, il ne reste guère
que le segment des centres commerciaux pour former les volumes.
3 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement
On observera, également, que les portefeuilles jouent un rôle
important pour animer le marché de l’investissement en régions,
et relèvent la sécurité moyenne des biens proposés, en mixant des
actifs franciliens et régionaux.
L’immobilier de la logistique et des locaux d’activités traverse
une période difficile, en matière d’investissement, et ne comptabilise que 680 millions d’euros d’investissements, en retrait sur
l’an dernier. Ce sont les cessions de portefeuille qui ont animé ce
marché très risqué, là encore grâce à la mutualisation du risque
qu’offre cette formule.
L’offre d’immobilier logistique prime fait curieusement défaut
sur le territoire national, alors que ce marché est dynamique en
Europe, principalement en Allemagne et dans les pays de l’Est.
La modification et l’accélération des échanges commerciaux,
l’e-commerce et les nouveaux modes de vente à distance sur internet, jouent un rôle majeur dans le besoin de renouvellement des
équipements logistiques. Cette tendance en apparence favorable
porte aussi sa part de risque, puisqu’à cette demande nouvelle
correspond l’obsolescence accélérée des équipements existants,
soit au plan technique, soit par déplacement géographique des
flux logistiques. On comprend, dès lors, que les investisseurs
recherchent la sécurité du portefeuille, quand ils ne sont pas des
spécialistes de ces actifs de niche.
À noter, enfin, que l’offre insuffisante sur le segment des grandes
plates-formes logistiques neuves, associée à des taux financiers
en chute, contribue à maintenir des rendements relativement
faibles, de l’ordre de 7 %, sur les produits core.
ÎLE-DE-FRANCE
Après avoir engrangé un volume d’investissements de 2,7 milliards
d’euros au troisième trimestre, la région Île-de-France totalise
10,8 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, chiffre
supérieur de 29 % à celui de la moyenne décennale (8,4 milliards
d’euros, environ).
Quatre transactions seulement ont pesé pour 80 % de l’activité
du troisième trimestre, traduisant bien les forces et faiblesses du
marché francilien, davantage lié aux actifs de grande taille à forte
valeur unitaire qu’au tissu immobilier des PME.
ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
DES INVESTISSEMENTS EN IMMOBILIER D’ENTREPRISE
EN ÎLE-DE-FRANCE
56 %
Paris
La Défense
22 %
0 %
5 %
12 %
15 %
Croissant
Ouest
19 %
PARIS
14 %
1re Couronne
La ville lumière brille plus que jamais
Avec près de 5 milliards d’euros d’investissements en immobilier
corporate banalisé depuis le début de 2014, Paris affiche une performance exceptionnelle, supérieure de 58 % aux neuf premiers
mois de 2013 et de 64 % à la moyenne décennale.
Plus de la moitié des engagements se concentrent dans le Quar-
17 %
2e Couronne
8 %
15 %
13 %
 T3 2014  T3 2013  T3 2012
4 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
46 %
28 %
30 %
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL
5,8
2,8
2013 – 9 mois
2012 – 9 mois
2011 – 9 mois
1,9
2010 – 9 mois
1,4
2009 – 9 mois
2007 – 9 mois
0
2006 – 9 mois
1
2008 – 9 mois
1,6
2,3
2
2,5
3
3,1
4,6
4,2
4
5,0
4,5
Moyenne décennale
INVESTISSEMENTS À PARIS QCA (en millions d’euros)
4 000
2 685
2 973
3 000
1 792
2012 – 9 mois
2013 – 9 mois
2014 – 9 mois
2012 – 9 mois
2013 – 9 mois
2014 – 9 mois
1 584
2011 – 9 mois
1 324
878
2009 – 9 mois
2010 – 9 mois
1 047
2008 – 9 mois
2007 – 9 mois
1 811
2006 – 9 mois
2005 – 9 mois
4 000
3 000
2 000
 La Défense  Croissant Ouest
5 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
2011 – 9 mois
2010 – 9 mois
2009 – 9 mois
2008 – 9 mois
0
2007 – 9 mois
1 000
2006 – 9 mois
Le troisième trimestre n’a enregistré que 390 millions d’euros
d’investissements, pratiquement la moitié du deuxième trimestre,
se portant surtout sur des produits de taille moyenne, à défaut
d’immeubles plus emblématiques.
5 000
2005 – 9 mois
Le croissant Ouest en repli
Avec moins de 1,5 milliard d’euros d’investissements sur les
neuf premiers mois de l’année, le Croissant Ouest déçoit quelque
peu, cette année. L’activité du marché de l’investissement y apparaît même relativement modeste, en retrait de 13 % sur un an et
de 17 % en référence à la tendance sectorielle décennale sur la
période (proche de 1,8 milliard d’euros).
INVESTISSEMENTS SUR LA DÉFENSE
ET CROISSANT OUEST (en millions d’euros)
2004 – 9 mois
CROISSANT OUEST
0
2004 – 9 mois
1 000
980
LA DÉFENSE
1 644
2 000
La Défense traverse un trou d’air
Pas de transaction sur le secteur d’affaires de la Défense, ce trimestre, depuis l’emblématique rachat par Lone Star de Coeur
Défense, qui avait alimenté les chroniques immobilières des derniers mois. La Défense enregistre, ainsi, 1,565 milliard d’euros
pour les neuf premiers mois, le double par rapport à l’an dernier
à la même époque (758 millions d’euros), rompant en 2014 avec un
marché local atone sur la période 2009-2012 (214 millions d’euros
à 395 millions d’euros).
2014 – 9 mois
5
3 788
Enfin, Paris Nord-Est demeure en net retrait des autres secteurs,
avec un volume trimestriel de transactions de 30 millions d’euros,
similaire à celui du deuxième trimestre, et portant l’activité sur ces
quartiers à 112 millions d’euros, seulement, depuis le début de l’année.
6
2005 – 9 mois
Paris Sud marque une tendance inverse : après un premier
semestre exceptionnel, dû à quelques transactions hors normes
(centre commercial Beaugrenelle, immeuble Arc de Seine, etc.), sa
performance revient à 220 millions d’euros, au troisième trimestre.
Sur les neuf premiers mois, ce secteur affiche un volume record de
1,7 milliard d’euros, soit plus du double de la moyenne décennale
(803 millions d’euros).
VOLUMES D’ENGAGEMENTS À PARIS (en millions d’euros)
2004 – 9 mois
tier central des affaires (QCA), qui a enregistré pas moins de 900
millions d’euros au troisième trimestre et 2,7 milliards d’euros
sur les neuf premiers mois (+ 50 % par rapport aux 1,8 milliard
d’euros de la même période de 2013 et de la moyenne décennale).
Ces volumes se focalisent, pour l’essentiel, sur quelques transactions phares (comme l’immeuble Le Madeleine ou le portefeuille
Risanamento).
Le secteur de Paris-Centre-Ouest (hors QCA) s’est contenté, au
troisième trimestre, de 350 millions d’euros d’investissements, ce
qui marque, pourtant, une véritable renaissance, après les chiffres
très faibles enregistrés sur le premier semestre (425 millions d’euros actés sur les neuf premiers mois de 2014).
Point de conjoncture bureaux – Marché de l’investissement
2 323
1 240
1 122
894
697
555
2011 – 9 mois
620
617
600
2010 – 9 mois
 1re Couronne  2e Couronne
Ce trimestre, cette activité s’est de nouveau investie sur un petit
nombre de ventes, comme le Cristal, à Gennevilliers, ou une partie
du portefeuille Notapierre.
Pour sa part, la Deuxième Couronne a capté environ 400 millions
d’euros d’investissements, au troisième trimestre 2014, et un total
sur neuf mois d’un peu plus de 1,1 milliard d’euros, volume très
supérieur aux 700 millions d’euros de l’an dernier et 12 % au-dessus
du score décennal sur la période (1 milliard d’euros).
Les deux transactions phares de la Deuxième Couronne à signaler sont la cession du portefeuille Erestone (comprenant un
immeuble de bureaux à Montigny-le-Bretonneux) et celle du campus Carrefour, à Massy.
RÉGIONS
L’attrait des portefeuilles commerciaux
Le marché de l’investissement en régions sur neuf mois s’élève
à 3,7 milliards d’euros, une fois comptabilisés les résultats du
troisième trimestre (1,3 milliard d’euros). Comme au trimestre
précédent, les actifs et portefeuilles commerciaux (notamment
Carrefour, avec la montée en puissance de Carmila) ont largement
contribué au dynamisme de l’investissement en régions.
La transaction sur le portefeuille Syntrus Achmea, qui comportait des actifs de qualité à Bordeaux et Toulouse, en est une bonne
illustration. Quelques retail parks ont été vendus, comme celui de
Saint-Bonnet-de-Mure, en banlieue lyonnaise.
Le marché tertiaire est, néanmoins, resté à la traîne, avec seulement 700 à 800 millions d’euros investis depuis janvier, l’île-deFrance concentrant la quasi-totalité de l’investissement sur cette
classe d’actifs. On notera, toutefois, l’exception lyonnaise, marché
qui est resté sur un bon niveau d’activité (440 millions d’euros,
environ, depuis le début de l’année) grâce à quelques grandes transactions, parmi lesquelles la vente de la Tour Incity à la CE RhôneAlpes, et quelques VEFA.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES VOLUMES
D’INVESTISSEMENT (en milliards d’euros)
2014 (9 mois)
2013 (9 mois)
2012 (9 mois)
2011 (9 mois)
 Île-de-France  Régions
6 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
10,8
3,7
7,9
7,3
2,6
1,7
6,0
3,8
2014 – 9 mois
2013 – 9 mois
2012 – 9 mois
2009 – 9 mois
2008 – 9 mois
2007 – 9 mois
2004 – 9 mois
108
273
500
0
905
953
990
1 245
1 288
648
1 000
953
1 500
La Première Couronne voit son compteur monter à un peu plus
de 1,2 milliard d’euros d’investissements sur les neuf premiers
mois de 2014, grâce à un deuxième trimestre particulièrement
dynamique (campus SFR 680 millions d’euros, en particulier). La
comparaison est rude avec l’exceptionnelle année 2013, qui avait
engrangé près de 1,6 milliard d’euros à la même époque, dont
1 milliard d’euros au troisième trimestre, contre 370 millions
d’euros au troisième trimestre 2014. Mais, à neuf mois, l’activité d’investissement est bien orientée, de 29 % supérieure à la
moyenne 2004-2013 (960 millions d’euros).
2006 – 9 mois
2 000
1 589
1 860
2 500
1 129
1 367
29 % des investissements franciliens
Après un début d’année ralenti et un deuxième trimestre très prometteur, l’été s’est montré relativement actif dans les Première et
Deuxième Couronnes franciliennes.
INVESTISSEMENTS SUR LES PREMIÈRE
ET DEUXIÈME COURONNES (en millions d’euros)
2005 – 9 mois
PREMIÈRE ET DEUXIÈME COURONNES
L’INVESTISSEMENT EN IMMOBILIER CORPORATE VISE LE RECORD SEPTENNAL
ÉVOLUTION DES TAUX DE RENDEMENT
ÉVOLUTION DE SPREAD (taux en %) OAT 10 ANS ET TAUX
DE RENDEMENT IMMOBILIER PRIME PARIS QCA
Le taux de l’OAT 10 ans est descendu, au troisième trimestre 2014,
à un nouveau point bas historique de 1,44 % en moyenne, chutant
de 45 points de base sur un trimestre.
6,00
5,50
5,00
4,50
C’est ainsi qu’il favorise, chez les investisseurs, la recherche de
produits core ou core+ dans toutes les classes d’actifs, produits
dont le faible rendement locatif, traditionnellement associé à un
risque réduit, ne constitue plus un obstacle à la rentabilité globale
de l’investissement.
4,00
1,63
4,00
1,39
1,71
– 0,51
3,50
2,05
3,00
1,99
2,11
2,50
2,00
2,56
1,44
1,50
1,00
 Écart en PB
 Taux OAT TEC à 10 ans, moyenne calculée à partir des taux quotidiens
(données : source AFT, BDF).
Taux de rendement prime Paris QCA (source : CFI).
Des taux de 4 % sont désormais courants pour des bureaux prime
à Paris QCA, compression qui profite indirectement aux actifs nonprime, en limitant l’ouverture de l’écart de taux avec le prime. Pour
autant, des taux s’élevant à 9 %, voire un peu plus, se relèvent en
Première Couronne ou dans le Croissant Ouest, sur des immeubles
moins qualitatifs ou obsolescents.
On descend plus bas en boutiques, les meilleurs actifs s’échangeant
à partir de 3,5 %, – 4,25 % en centres commerciaux.
On peut faire la même observation sur le segment de la logistique :
alors que le marché « primaire » de la location traverse des turbulences, l’insuffisance d’offres qualitatives a pour effet de maintenir
paradoxalement les taux planchers au plus bas (6,75 % à 7 % pour
la logistique prime).
Source des graphiques : CFI/Immostat.
7 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014
T 3 – 2014
T2 – 2014
T1 – 2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
0,00
2006
0,50
2005
Le contexte financier est donc plus porteur que jamais, tant pour
les investisseurs en fonds propres, qu’il oriente vers les supports
immobiliers (par comparaison avec les produits obligataires), que
pour les investisseurs recherchant de la dette et un levier (d’autant
plus fort que l’écart entre le rendement global de l’opération et le
coût du financement se resserre).
0,76 1,85
1,09 0,51
2004
Il ne faut donc pas s’étonner que les taux de rendement immobilier
aient été orientés encore en légère baisse, ce trimestre, ce qui n’a
pas empêché l’écart entre l’OAT 10 ans et les taux de rendement
bureaux prime parisiens de s’ouvrir un peu plus sur la période
étudiée. Il s’établit, désormais, à 256 points de base au troisième
trimestre (+ 45 PB en trois mois).
1,65
Crédit Foncier Immobilier développe une plate-forme de services et de conseil à destination
des grands propriétaires, professionnels de l’immobilier, établissements financiers et particuliers,
pour les accompagner dans la valorisation de leur patrimoine.
CONTACTS — CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER
NOS MÉTIERS
DE LA TRANSACTION
Christian de Kerangal, directeur général délégué
Olivier Boussard, directeur général délégué
Tél. : 01 57 44 58 08
[email protected]
Tél. : 01 57 44 58 30
[email protected]
DIRECTION DES ÉTUDES
Emmanuel Ducasse, directeur
AD VALOREM INVESTISSEMENT
Conseil à l’investissement
Gilles Pruvost, directeur
Mirella Blanchard, responsable études bureaux
Tél. : 01 57 44 58 11
[email protected]
Tél. : 01 57 44 86 20
[email protected]
AD VALOREM BUREAUX
Olivier Boussard
CRÉDIT FONCIER CONSEIL ET AUDIT
Sébastien Boussuge, directeur
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8 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 3e TRIMESTRE 2014