DP Exposition Manuscrits 2015_OT Luxeuil-les
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DP Exposition Manuscrits 2015_OT Luxeuil-les
DOSSIER DE PRESSE SOMMAIRE 1. Une exposition inédite P4 2. Luxeuil-les-Bains et son abbaye 3. Qui était Colomban ? P6 P7 4. L’écriture dite « de Luxeuil » P8 5. Informations pratiques P9 Financeurs et partenaires privés Contacts presse : > Office de Tourisme et de Patrimoine de Luxeuil-les-Bains Vanessa LE LAY : [email protected] / 03 84 40 61 95 Déborah REICHERT : [email protected] / 06 85 90 89 11 > Pour les questions sur l’exposition : Aurélia BULLY : [email protected] / 09 80 71 13 39 > Pour l’écriture de Luxeuil et le contenu scientifique de l’exposition : Dominique BARBET-MASSIN : [email protected] / 06 12 68 14 32 P2 UNE EXPOSITION EXCEPTIONNELLE ¤ LUXEUIL-LES-BAINS « De Colomban à Luxeuil, de Luxeuil à l’Europe Des manuscrits en héritage (VIIe-XVIIe s.) » Du 10 septembre au 30 octobre 2015 - Musée de la Tour des Échevins - Dans le cadre du 14e centenaire de Colomban, l’association Les Amis de saint Colomban, la ville de Luxeuil-les-Bains, en partenariat avec l’Office de Tourisme et de nombreux mécènes, proposent de faire découvrir, à travers une exposition, un patrimoine exceptionnel, et cependant méconnu, au public le plus large : les manuscrits issus du scriptorium de Luxeuil, du VIIe au IXe siècle. © atelier On&zime © atelier On&zime P3 1. UNE EXPOSITION INÉDITE, UN PATRIMOINE PRÉCIEUX Commissariat général : M. Jacques PRUDHON, président de l’Association des Amis de saint Colomban. M. Georges RECH, directeur des Archives départementales de HauteSaône. Commissariat scientifique : Mme Dominique BARBET-MASSIN, conservateur chargée des manuscrits médiévaux à la Bibliothèque municipale de Grenoble, docteur en études médiévales Paris 4 - Sorbonne et membre du comité scientifique du projet Construire l’Europe : Colomban et son héritage. Mr Philippe KAHN, Professeur honoraire, historien En collaboration étroite avec la ville de Luxeuil-les-Bains. L’exposition qui se tiendra à l’automne 2015 à Luxeuil sera © atelier On&zime l’occasion, en cette année de commémoration du 14e centenaire de la mort de Colomban, de faire connaître un patrimoine exceptionnel. L’événement en préparation viendra clôturer cette année anniversaire consacrée à Colomban et au mouvement colombanien, ponctuée d’un colloque international qui se déroulera sur trois périodes et en trois lieux différents, qui ont été des jalons importants de l’itinéraire de Colomban (Bangor, Luxeuil, Bobbio). Il sera pensé comme l’un des versants « grand public » des manifestations organisées en amont et en marge de ce grand colloque. Cette manifestation proposera d’expliquer l’héritage de saint Colomban, de montrer comment, à travers son œuvre écrite, mais également par ses fondations et celles de ses disciples, cet héritage s’est diffusé et a évolué grâce au vecteur du livre, de l’écriture, du contenu des manuscrits. Elle sera également l’occasion de rendre compte de l’importance du scriptorium de Luxeuil, replacé dans le contexte plus large du mouvement colombanien. Les spécificités et la large diffusion de ce mouvement ont contribué à son rayonnement à l’échelle européenne. La production de manuscrits, directement ou moins directement liée à Colomban, a été l’un des plus importants facteurs de ce rayonnement. Aussi, il sera légitime, en cette année de commémoration, de leur accorder une place privilégiée. ➜ PARCOURS DE LÊEXPOSITION L’exposition se tiendra au musée de la Tour des Echevins, dans les salles suivantes : entrée, salle des stèles et salle d’exposition temporaire. Première partie : présentation de Luxeuil et de Colomban - Luxeuil avant l’arrivée de Colomban - Colomban, vie et itinéraires - Luxeuil, pérennité de l’abbaye - Le rayonnement européen de Colomban Seront présentés dans cet espace : - Deux chapiteaux provenant des églises de l’abbaye - Un manuscrit sur l’histoire de l’abbaye de Luxeuil (XVIIIe s.) - Le livre d’or des commémorations de 1950 P4 Seconde partie : - Le livre au Moyen-Âge - La confection des manuscrits Seront présentés dans cet espace : Un antiphonaire provenant de l’abbaye de Luxeuil, XIIIe s. (Bibliothèque diocésaine de Besançon) Un lectionnaire provenant de l’abbaye de Luxeuil, XIIe s. (BM Vesoul) Un psautier provenant de l’abbaye de Luxeuil, XIIIe-XIVe s. (BM Vesoul) Un siège de scribe à bras mobiles reconstitué (Musée d’Art et d’Histoire d’Auxerre) Du matériel de scribe (Musée d’Art et d’Histoire d’Auxerre) Un diaporama sur la restauration de l’antiphonaire de Besançon Une animation audio/visuelle sur l’évolution de l’écriture au Moyen Âge Troisième partie : - Le scriptorium de Luxeuil - Les scriptoria d’abbayes « affiliées » et les écritures associées (Bobbio, Saint-Gall, écriture insulaire) - Historiographie des manuscrits de Luxeuil - L’oeuvre spirituelle et littéraire de Colomban Seront présentés dans cet espace : Un manuscrit milieu VIIIe s. (écriture de Luxeuil) – Saint-Gall Un manuscrit IXe s. (Lettres de Colomban) – Saint-Gall Un manuscrit IXe-Xe s. (Vie de saint Colomban et hymnes) – Saint-Gall Un manuscrit XVe s. (miniature représentant Gall et Colomban) – Saint-Gall Un manuscrit XVIIe s. (lettres et sermons de Colomban copiés sur un ms de Bobbio) – Saint-Gall Un manuscrit VIIe-Xe s. (spécimen d’écriture insulaire) – Saint-Gall Un fragment de manuscrit (VIIe-VIIIe) en écriture de Luxeuil (Archives départementales du Haut-Rhin) Le lectionnaire de Luxeuil conservé à la BnF sera présenté sur un écran numérique tactile ➜ UN MANUSCRIT PRÉSENTÉ LORS DE LÊEXPOSITION : LÊONCIALE DE LUXEUIL St. Gallen, Stiftsbibliothek, Cod. Sang. 188 Parchemin · 422 ff. · 29 x 19.5 cm · Luxeuil (?) · vers 700 Maximus de Turin, Sermones Langue : Latin Résumé du manuscrit : Les Sermones de l’évêque Maximus de Turin (mort entre 408423): Un des manuscrits les plus importants des années 700, probablement écrit à l’Abbaye de Luxeuil, en Bourgogne, en onciale mérovingienne. Il fait partie des plus anciens livres de la Bibliothèque abbatiale de Saint-Gall, conservés avec leur reliure originale. ➜ VISITE COMMENTÉE DE LÊEXPOSITION Découvrir l’histoire de l’écriture de Luxeuil et des manuscrits du VIIe et XVIIe siècles. Poursuivre la visite par un atelier de calligraphie pour découvrir l’écriture de Luxeuil. Tarifs : Visite + entrée au musée = 10E / Visite + entrée au musée + atelier = 12E Dates : Vendredis 11, 18, 25 septembre, 2,9, 16, 23 et 30 octobre 2015 à 15h. Inscription : Office de Tourisme et de Patrimoine / 03 84 40 06 41 P5 2. LUXEUIL-LES-BAINS ET SON ABBAYE Station thermale et touristique, Luxeuil-les-Bains se distingue par son patrimoine et son architecture remarquable retraçant près de 2000 ans d’histoire. Sur un rayon de 50 mètres, de nombreuses maison Renaissance côtoient une abbaye, des fouilles archéologies gallo-romaines et médiévales… 14 sites classés « Monument historique » font de Luxeuil-lesBains une « ville musée ». Son abbaye et les nombreux vestiges archéologiques mis au jour témoignent d’un fort passé spirituel, culturel et religieux. Une capitale monastique qui, au haut Moyen Âge, rayonna dans toute la Gaule mérovingienne. Sans aucun doute, la plus belle ville de Haute-Saône, elle est connue aussi bien pour ses eaux que pour son patrimoine qui déplace aujourd’hui de nombreux visiteurs. Tour des Echevins et maison François 1er On notera notamment, les fouilles archéologiques de la place de la République qui ont permis de mettre au jour des vestiges exceptionnels de l’église funéraire Saint-Martin (Ve et VIe siècles), lors de la fondation du célèbre monastère de saint Colomban à l’époque mérovingienne. Le site, classé Monument historique, est de renommée internationale pour les chercheurs et historiens. ➜ LÊABBAYE SAINT-COLOMBAN DE LUXEUIL-LES-BAINS Fondée en 590 par Colomban, moine irlandais et fin lettré, afin d’évangéliser les populations et former les moines, le monastère de luxeuil deviendra le phare spirituel le plus important en Gaule aux VIIe et VIIIe siècles. Dés son origine, sa vocation est culturelle : l’abbaye comporte une véritable école monastique. Sous les successeurs de Colomban, Eustaise et Valbert au VIIe siècle, le scriptorium se développe considérablement. L’écriture « dite de Luxeuil », proche du milieu royal, y est inventée par les moines. Aujourd’hui, si les restes de l’époque de Colomban ne sont pas nombreux, l’abbaye a eu toutefois la chance de conserver la presque intégralité de ses monuments : la basilique Saint-Pierre et Saint - Paul (XIIIe siècle), le cloître (XVe siècle), tous les bâtiments conventuels, qui servaient à la vie des moines (XVIIe-XVIIIe siècles). C’est un ensemble magnifiquement conservé, de l’époque gothique à la Révolution, que l’histoire nous a légué. L’ancienne abbaye Saint-Pierre de Luxeuil, placée sous la règle bénédictine du IXe au XVIIIe s., est devenue un petit séminaire de 1812 à 1976. Rebaptisée Abbaye Saint-Colomban, elle abrite à présent un collège catholique et un centre pastoral et culturel. Les vastes bâtiments (XVIIe - XVIIIe s.) classés Monuments historiques, sont la propriété du diocèse de Besançon. Façade de l’Abbaye sur les jardins P6 Abbaye de Luxeuil, Dom Gabriel Bucelin, 1665,Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek, HB V 15a. 3. QUI ÉTAIT COLOMBAN ? Statue de saint Colomban (Claude Grange, 1935), devant la basilique Saint-Pierre de Luxeuil-les-Bains Né (vers 540) dans le comté de Leinster en Irlande, formé à la vie cénobitique principalement dans le monastère récemment fondé de Bangor (banlieue actuelle de Belfast), Colomban, bien que doté d'une formation classique, est définitivement imprégné de la culture et de la spiritualité gaéliques de son île, que les Romains eux-mêmes ne parvinrent jamais à conquérir. De là viennent assurément son attachement viscéral à la peregrinatio pro Christo, à l'alternance des périodes de vie cénobitique et érémitique, à l'importance du travail manuel, de l'ascèse et de la pénitence, mais aussi son indépendance envers l'épiscopat et sa fidélité indéfectible à la date de Pâques insulaire, voire à la forme de la tonsure monastique ! Le succès rapide de sa mission évangélique sur le continent, commencée dans les années 580 avec une douzaine de moines irlandais, manifeste une certaine aptitude à l'acculturation (que démontre sa maîtrise de la langue latine). Il témoigne aussi de réelles qualités humaines et spirituelles qui transparaissent dans la vie fraternelle de la communauté, dans le talent oratoire de son abbé mais aussi dans le souci permanent d'accueillir ceux qui, riches ou pauvres, sont à la recherche de soins médicaux ou de nourriture, de travail ou de protection, d'instruction ou du sens de leur vie. Moine et prophète, solitaire ou prédicateur, Colomban ne craint pas les conflits lorsque sa conception de l'exigence évangélique est mise en cause : rejetant toute « langue de bois », il se heurte alors durement aux dirigeants religieux et politiques de la Gaule, particulièrement au roi Thierry de Bourgogne et à sa grand-mère, la reine Brunehaut. Condamnés à l'exil en 610, Colomban et ses vieux compagnons irlandais entreprennent alors un périple de plus de deux années à travers les pays actuels que sont la France (traversée de Luxeuil à Nantes puis de Nantes à Metz), l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Italie, lieu de la dernière fondation, Bobbio, où Colomban achève son pèlerinage terrestre en 615. > Télécharger le dossier de presse « Colomban, père de l’Europe » ➜ 2015, ANNÉE SAINT COLOMBAN À l’occasion du 14e centenaire de la mort de saint Colomban, les villes de Bangor, Luxeuil-les-Bains et Bobbio célèbrent le moine irlandais lors de nombreuses festivités : colloques internationaux, exposition de manuscrits, conférences, spectacles, visites thématiques… > Télécharger le programme des festivités 2015 à Luxeuil-les-Bains P7 4. LÊÉCRITURE DITE ÿ DE LUXEUIL Ÿ, ¤ LÊORIGINE DE LA MINUSCULE Fondée à la fin du VIe siècle, l’abbaye se dota très rapidement d’un scriptorium (atelier de transcription de manuscrits), indispensable à la vie liturgique, intellectuelle et missionnaire d’un grand établissement religieux. C’est à Luxeuil que naquît la première écriture calligraphique en minuscules, avec une ornementation marginale empruntée à la grammaire décorative de l’Irlande. L’écriture dite de Luxeuil, élaborée sur place dès le VIIe siècle, constitue un jalon précieux dans l’évolution paléographique de l’Occident médiéval et atteste aujourd’hui encore le rayonnement du monastère aux temps mérovingiens et carolingiens. Elle simplifie celle employée dans le milieu royal mérovingien situées au nord de la Gaule, jusqu’à sa disparition. Les moines écrivaient dans le scriptorium de l’abbaye (salle réservée à la confection des livres). L’un des principaux ouvrages réalisés en cette écriture est le « Lectionnaire de Luxeuil » (vers 700), un des plus précieux ouvrages de la B.n.F (man. lat. 9427). Le rayonnement du scriptorium luxovien à la fin du VIIe siècle et jusqu’au VIIIe siècle est confirmé par l’influence très nette qu’exerce son écriture, voire son style d’enluminure, sur les scriptoria de deux fondations de Valbert (abbé qui succèda à Colomban à la tête de l’abbaye) : – l’abbaye de Corbie, reconstruite en 657 à la demande de la reine Bathilde qui y fait venir des moines (et des livres ?) de Luxeuil ; les 42 folios des « Epitres de saint Jérôme » calligraphiés vers 700 à Corbie sont rehaussés d’initiales ornées très proches de celles du Lectionnaire de Luxeuil ; – l’abbaye double de Laon, fondée par l’aristocratique Salaberge vers 640/660 à l’instigation de Valbert ; deux manuscrits de la bibliothèque municipale , copiés en écriture « AZ » de Laon au milieu du VIIIe siècle, témoignent de leur parenté avec l’écriture minuscule de Luxeuil. L’écriture élaborée par les moines copistes de Luxeuil dans le premier tiers du VIIe siècle s’éteint dans le courant du VIIIe siècle, sans qu’il soit permis de préciser le moment de sa disparition au profit de la caroline. Les Carolingiens, parvenus officiellement au pouvoir en 751 en la personne de Pépin le Bref, cherchent à asseoir leur fraîche légitimité et à renforcer leur autorité tout en unifiant leur empire : ils éliminent ainsi nombre de particularismes locaux ou « nationaux ». Afin de conférer à la chancellerie impériale un rayonnement « universel », la nouvelle dynastie diffuse donc sur la totalité de ses terres un modèle unique d’écriture très lisible, la caroline, qui sonne le glas des écritures mérovingiennes. Calligraphiée pendant plus de cent ans à Luxeuil et dans des monastères apparentés, l’écriture de Luxeuil, accompagnée parfois d’enluminures, occupe une place originale dans l’histoire paléographique et ornementale de l’Occident médiéval, entre réminiscences de l’Antiquité tardive (bien présentes dans le répertoire iconographique) et amorce d’un style nouveau appelé à s’épanouir dans la Renaissance carolingienne. Lectionnaire de Luxeuil, Paris, BnF, Latin 9427, fol. 149v Codex Amiatinus 1 (début du VIIIe siècle), bibliothèque de Florence, fol. 5a P8 5. INFORMATIONS PRATIQUES Dates : du 10 septembre au 30 octobre 2015 Lieu : Musée de la Tour des Echevins, 36 rue Victor Genoux à Luxeuil-les-Bains Horaires et jours dÊouverture : du jeudi au lundi de 14h à 18h Tarifs : 5E / personne. Entrée gratuite pour les - de 12 ans. Visite commentée par une guide-conférencière : 10E /personne Accueil groupe + visite commentée : se renseigner auprès de l’Office de Tourisme / 03 84 40 06 41 Contact : 03 84 40 00 07 / [email protected] FINANCEURS ET PARTENAIRES PRIVÉS VILLE D'ART & DE CULTURE LU X E U I L L E S B A I N S LUXEUIL-LES-BAINS P9