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b i e n n a l e d e q u at u o r s à co r d e s JEUDI 21 janvier 2016 Quatuor HUGO WOLF programme Partenaires de la Biennale de Quatuors à cordes JEUDI 21 JANVIER 2016 – 19H Amphithéâtre Franz Schubert Quatuor à cordes n° 14 « La Jeune Fille et la Mort » Johannes Maria Staud K’in – création française Quatuor Hugo Wolf Sebastian Gürtler, violon Régis Bringolf, violon Thomas Selditz, alto Florian Berner, violoncelle Pascal Gallois, basson Concert enregistré par France Musique. Fin du concert (sans entracte) vers 20h. 3 Franz Schubert (1797-1828) Quatuor à cordes n° 14 en ré mineur op. posth. (D. 810) « Der Tod und das Mädchen » (La Jeune Fille et la Mort) I. Allegro II. Andante con moto III. Scherzo. Allegro molto IV. Presto Composition : mars 1824, retouché en 1826. Création privée : le 1er février 1826 chez le chanteur Joseph Barth, puis, quelques jours plus tard, chez Franz Lachner, par le Quatuor Schuppanzigh ; le quatuor ne connut pas de large exécution publique du vivant de Schubert, ni d’édition avant 1832 (par Czerny). Durée : environ 40 minutes. Le plus célèbre chef-d’œuvre de Schubert dans le domaine du quatuor n’a reçu qu’un accueil assez froid de la part du public de son temps ; à coup sûr, sa puissance émotionnelle, ses hardiesses concentrées ne pouvaient que déranger l’époque Biedermeier. L’ouvrage n’a été édité qu’en 1832, par Czerny, après la mort du compositeur, malgré les efforts de celui-ci pour une publication. En 1817, quand il avait vingt ans, Schubert avait écrit un bref lied intitulé Der Tod und das Mädchen (La Jeune Fille et la Mort), où le spectre rassure sa victime sur quelques mesures traînantes. Ce thème est repris et varié dans le deuxième mouvement de ce quatuor, d’où son surnom ; les deux œuvres sont communément placées sous l’égide d’un sévère ré mineur, tonalité de la mort chez le compositeur. Tout ce quatuor est traversé par le sentiment obsédant et pressant de la fin, sous la plume d’un Schubert encore jeune, mais qui se sait désormais malade et condamné. Les magnifiques véhémences de l’ouvrage nous rappellent que ce garçon timide, maladroit et toujours en échec par rapport au monde portait en lui une force expressive d’une inquiétante pertinence. La forme sonate du premier mouvement, très riche, au tempo haletant et presque sans répit, est remplie de tiraillements psychologiques. Dès leur exposé, les thèmes subissent des développements ; leurs modulations aussitôt les déforment et les plient sous une pression intérieure. Le « personnage principal » de ce mouvement est l’appel du début, ce triolet violent, jeté comme un cri. Après l’ascension mi-conquérante, mi désespérée du premier thème sur cette cellule, le deuxième thème s’efforce à la détente, 4 sur un autre motif, pointé, que sous-tendent les vaguelettes de l’alto : bercement plus rêvé qu’authentique. Ce deuxième thème est présenté, ce qui est tout à fait inhabituel, sous deux couleurs tonales, d’abord en fa majeur, puis en la majeur, avec à chaque fois une aspiration au calme, une éclaircie qui reste condamnée à l’éphémère : les assauts des figures d’accompagnement agressives, la nervosité des doubles croches, les unissons orageux lui refusent l’apaisement. Après que l’exposition se soit conclue sur le ton singulier et fatidique de la mineur, le développement, qui entremêle les motifs initiaux du premier et du deuxième thème, ne fait qu’accentuer les déchirements. Une substantielle coda épuise l’appel initial du morceau : malgré une escalade de modulations incroyables, où ce triolet sursaute entre délire et réalité, il échoue dans la résignation. Et voici, avec ce cœur de l’ouvrage qu’est le deuxième mouvement, ce thème uniforme et grisâtre où s’exprime la voix de la mort. Partagé en deux reprises, il psalmodie un rythme funèbre appelé dactyle : une longue et deux brèves. Il n’est pas impossible que Schubert se souvienne de la Symphonie n° 7 de Beethoven ; mais ici, on ne saurait situer exactement la mélodie, tant elle se cache entre les harmonies ambiguës des quatre instruments. Peu dessiné, peu caractérisé, comme le mystère de nos fins dernières, ce thème est surtout une grille d’accords, que le compositeur respectera au long des cinq variations. Les deux premières variations se ressemblent : l’une met en valeur le premier violon, l’autre le violoncelle, en leur confiant un chant émouvant qu’entoure une trépidation délicatement fuyante. On y sent la fugacité de l’instant, la morsure de sa saveur unique, qu’emporte un vent d’automne. La troisième variation, dramatique, galope sur un rythme de dactyle ramassé, arrogant par ses sforzandos marqués à tous les temps. Le traitement des cordes est très sonore et orchestral, au détriment du thème dont la ligne disparaît sous le choc ; la deuxième reprise lance des accords en coups de fouet, puis soudain s’éloigne pianissimo en une rumeur de fanfare ou de chasse. La quatrième variation, majeure, est une vision idyllique, placée dans l’innocence des tessitures aiguës, comme des voix blanches ; le contre-chant ornemental du premier violon, discrètement imitatif d’un oiseau, volète au-dessus du thème. La cinquième variation, qui retourne au mode mineur, reprend l’intériorité initiale dans un esprit presque religieux ; douleur et mysticisme s’y harmonisent comme dans les paysages de Caspar David Friedrich qui servent si souvent à illustrer les disques de Schubert. 5 Le thème, qui coule aux instruments intermédiaires, est mis en lumière par la frise de notes battues aux instruments extrêmes ; dans la deuxième reprise, ce battement s’empare fortissimo, en une dernière crise, des trois parties supérieures, et écrase le thème qui part s’effondrer dans le grave du violoncelle. Mais peu à peu, la grêle de doubles croches s’espace, en valeurs de plus en plus lentes ; en guise de coda, le thème est récité en majeur, conclusion rassérénée qui promet peut-être un au-delà plus heureux. Le troisième mouvement conserve la structure d’un scherzo, mais il en mérite peu la signification de badinage ou de plaisanterie, tant son énergie a quelque chose de forcé, avec ses phrases plus lancées que dansantes, ses élans heurtés, ses silences suspensifs en fin de séquences. Un rythme obsédant mène ce discours où tous les instruments jouent en bloc et semblent s’insurger contre des murs invisibles. En revanche, le trio central apporte une réelle détente sur le mode majeur ; deux thèmes, liés et fluides, permettent au premier violon de picoter des notes légères. Le finale est une forme sonate dont la plupart des éléments recouvrent une large extension : long premier thème, long deuxième thème, longue section conclusive, transition furtive en guise de développement, puis réexposition dramatisée : ces frontières importeront peu à l’auditeur, tant elles sont franchies à bride abattue. Une cellule de tarentelle fiévreuse traverse pour ainsi dire toute la pièce, mi-dynamique, mi-démoniaque selon ses tonalités sages ou folles, ses unissons noirs ou ses motifs dispersés, son étoffe pseudo-populaire, crissante ou encore fantomatique. Un deuxième thème, homophone et très affirmé, s’impose comme une sorte de choral ; mais il est en ré mineur, comme le premier. Bientôt ce deuxième thème, étiré entre le premier et le deuxième violon tel un fil arachnéen, cite l’appel du petit garçon dans Le Roi des Aulnes : « Siehst Vater du… » (Ne vois-tu pas, Père, ce spectre là-bas… ?). Car ce sont bien les terreurs de ce lied qui reviennent, dans la réexposition, véritable cœur d’effroi de ce mouvement, avec ce galop qui s’engouffre comme un coulis d’air froid. La coda est expédiée prestissimo, dans un délire de vélocité. Cette page, qui n’est ni tout à fait une danse macabre, ni une véritable course à l’abîme, frôle les deux, avec une maestria déterminée. Isabelle Werck 6 Johannes Maria Staud (1974) K’in, pour basson et quatuor à cordes Composition : 2012-2013. Commande : Klangspuren Schwaz-Tiroler Festival für neue Musik, Concertgebouw de Bruges et Philharmonie de Paris. Dédicace : à Pascal Gallois et au Quatuor Hugo Wolf. Création : le 19 septembre 2013 à Innsbruck (Autriche) par Pascal Gallois et le Quatuor Hugo Wolf. Éditeur : Universal Edition. Durée : environ 12 minutes. Le 21 décembre 2012, alors que je me trouvais en plein travail sur cette œuvre, le monde aurait dû toucher à sa fin – du moins si l’on en croit certains prophètes de l’apocalypse qui se fondent sur le compte long de la civilisation maya mais en réalité ont probablement trop lu H. P. Lovecraft. J’ai vu dans le fait que le monde n’avait pas touché à sa fin un bel augure et décidé de baptiser ma pièce du mot désignant le soleil en langue maya, K’in, car le soleil s’est à nouveau levé le 22 décembre 2012. Cette œuvre tout à fait rituelle prend par endroits le caractère d’une évocation. Le basson est fréquemment opposé en bloc à un quatuor à cordes désaccordé à l’écriture compacte. K’in est dédié à mes chers amis que sont Pascal Gallois et les musiciens du Quatuor Hugo Wolf. Johannes Maria Staud Vienne, le 28 juillet 2013 7 Johannes Maria Staud Né à Innsbruck en 1974, le compositeur Johannes Maria Staud trouve une grande partie de son inspiration dans la littérature et les arts visuels. Les questions philosophiques, les processus sociaux et les événements politiques influencent également ses compositions. Ce faisant, ses œuvres se basent sur une dramaturgie cohérente. Le Festival de Lucerne, où Johannes Maria Staud a été compositeur en résidence en 2014, a donné en création mondiale ou suisse plusieurs de ses œuvres, représentatives de la diversité de son catalogue : le concerto pour violon Oskar (Towards a Brighter Hue II), écrit pour Midori, constitue un développement de la pièce solo Towards a Brighter Hue, inspirée d’une sculpture de l’artiste anglais David Nash. L’opéra Die Antilope analyse le comportement de la société et de l’individu avec un livret de Durs Grünbein, qui a également fourni le livret de Der Riss durch den Tag – ce monodrame pour Bruno Ganz, créé en 2011 et repris en 2014 à Lucerne, se réfère à Dresde, la ville natale de Grünbein, et parle de l’indifférence sociale, de l’ignorance et de leurs effets. La version complète de Zimt. Ein Diptychon für Bruno Schulz a été créée à Lucerne. C’est une pièce pour laquelle Johannes Maria Staud a intensivement étudié les œuvres de l’écrivain et illustrateur juif Bruno Schulz. La première partie de ce diptyque orchestral, On Comparative Meteorology, a été créée dans sa version originale en 2009 par l’Orchestre 8 de Cleveland sous la direction de Franz Welser-Möst et dans une version révisée en 2010 par l’Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne sous celle de Peter Eötvös ; la deuxième partie, Contrebande (On Comparative Meteorology II), a été commandée par Pierre Boulez pour l’Ensemble Modern, qui en a donné la création en 2010 sous la direction de Peter Eötvös. La saison 2015-2016 de Johannes Maria Staud commence avec la création, au Festival Musica de Strasbourg, de Auf die Stimme der weißen Kreide (Specter I-III), une grande œuvre instrumentale pour l’Ensemble Modern. Une semaine plus tard, Specter of the Gardenia oder Der Tag wird kommen est donné en ouverture de l’Automne styrien. Au mois d’octobre est créée une nouvelle œuvre pour l’Ensemble Recherche. Le Trio Catch a créé Wasserzeichen en septembre à la Philharmonie de Cologne. Nommé « Rising Star » par l’European Concert Hall Organisation, le trio reprend cette pièce dans le cadre de sa tournée à Amsterdam, Bruxelles, Hambourg, Vienne, Londres et Porto, entre autres. En mai 2016, l’Ensemble intercontemporain créera la deuxième partie de Par ici – Par là au festival Acht Brücken à Cologne, jouant le diptyque au complet pour la première fois. En 2015-2016, Johannes Maria Staud est également de retour à l’Académie de Musique et des Arts du spectacle de Vienne, où il a commencé sa carrière de compositeur : il y remplace pendant un an son ancien professeur de composition, Michael Jarrell. Johannes Maria Staud a étudié la musicologie et la philosophie à Vienne avant de poursuivre ses études de composition avec Hanspeter Kyburz à Berlin. En 2002, un an après avoir obtenu son diplôme, Johannes Maria Staud a remporté le Prix de composition Erste Bank. En 2003, il a remporté le Prix de la Tribune des Compositeurs, en 2004, le Prix Ernst von Siemens et en 2009, le Prix Paul Hindemith du Festival du Schleswig-Holstein. Des commandes prestigieuses ont suivi. En 2004-2005, Apeiron a été commandé par les Berliner Philharmoniker et Sir Simon Rattle. En 2006, Segue, pour violoncelle et orchestre, commande du Festival de Salzbourg, a été créé par les Wiener Philharmoniker sous la direction de Daniel Barenboim. Son œuvre orchestrale Maniai a été créée par l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise à Munich sous la direction de Mariss Jansons. Quatuor Hugo Wolf Fondé à Vienne en 1993, le Quatuor Hugo Wolf a rapidement été sollicité par les organisateurs du monde entier. Après des études auprès du Quatuor Alban Berg, des membres du Quatuor Amadeus et de Walter Levin (Quatuor LaSalle), il remporte en 1995 le 1er prix du Concours de Crémone puis en 1999 le Prix européen de Musique de chambre et le Prix spécial de l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Il se produit depuis près de vingt ans dans les salles de concert les plus importantes, comme le Wigmore Hall de Londres, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Berlin, la Philharmonie de Cologne, le Carnegie Hall de New York, le Suntory Hall de Tokyo, ainsi qu’au Festival d’Édimbourg, à la Schubertiade de Feldkirch ou au Festival de Colmar, entre autres. De grandes tournées l’ont mené dans plus de vingt-cinq pays. La création occupe une place importante dans la vie des quatre musiciens, de nombreux compositeurs leur ayant dédié des quatuors, dont Friedrich Cerha, Dirk D’Ase, Erich Urbanner, Otto M. Zykan ou Johannes Maria Staud. La production discographique du Quatuor Hugo Wolf compte des œuvres de Haydn, Beethoven, Schubert, Brahms, Dvořák, Ravel, Ligeti et Mittler. Un disque entièrement dédié à Hugo Wolf est paru au printemps 2012, puis un enregistrement intitulé L’ombre de Wagner à l’automne 2013, suivi de tournées en Europe et aux États-Unis avec notamment un concert au Carnegie Hall de New York. Le quatuor s’intéresse également au jazz et a gravé un CD, Other People, publié en 2009 en collaboration avec John Taylor (piano) et Kenny Wheeler (trompette). Par ailleurs, et pour rester fidèle à son patronyme, il collabore avec Bernarda Fink lors de plusieurs tournées européennes avec au programme l’adaptation pour quatuor et mezzo-soprano de lieder extraits de l’Italienisches Liederbuch de Wolf. Le Quatuor Hugo Wolf organise son propre cycle de concerts au Konzerthaus de Vienne. 9 Pascal Gallois Artiste aux multiples facettes, le bassoniste Pascal Gallois est soliste, concertiste et pédagogue. Invité comme soliste de l’Ensemble intercontemporain par Pierre Boulez, il donne de nombreuses créations d’œuvres qui figurent désormais dans l’histoire du basson. Sa création à Paris en 1995 de la Sequenza XII de Luciano Berio marque un tournant décisif dans sa carrière, tout comme la version pour basson de Dialogue de l’ombre double de Pierre Boulez, et plus récemment celle de Psalmus de Wolfgang Rihm (2007), pour basson et orchestre. Des artistes comme Maurizio Pollini le convient à travers le monde pour des concerts exceptionnels, mais il se plaît également à organiser luimême des moments musicaux comme celui donné à l’occasion du 85 e anniversaire de Pierre Boulez (autour d’un programme inédit Boulez/Beethoven avec le clarinettiste Jörg Widmann au Musée des Arts et Métiers) ou, plus récemment, à l’occasion du 95 e anniversaire de Henri Dutilleux à l’Hôtel de Lauzun. Il enregistre de nombreux compositeurs de notre temps, de Pierre Boulez à György Kurtág, de Luciano Berio à Olga Neuwirth, pour n’en citer que quelques-uns. Artiste engagé, il est un pédagogue convaincu que la musique mérite mieux qu’une place d’honneur dans la société. Son implication en tant qu’enseignant au Conservatoire de Paris (CNSMDP), mais aussi à Zurich et à Vienne, lui a valu de nombreux 10 émules. Et c’est avec détermination qu’il dirige l’un des grands conservatoires du centre de Paris. S’il se lance aujourd’hui dans la direction d’orchestre, c’est pour poursuivre la mission qu’il s’est forgée : rendre contagieuse sa passion de la musique et une lecture singulière des œuvres de ses contemporains et des classiques, donnant ainsi à écouter une histoire de la musique. Concert enregistré par France Musique C HEZ VO US CO M ME AU CONCE RT ! cette Biennale de quatuors à cordes et des éditions précédentes sur L I V E . PH I LH ARMON IE D EPARI S. FR Retrouvez tous nos concerts en vidéo sur live.philharmoniedeparis.fr ou sur votre iPhone ou iPad en téléchargeant gratuitement notre application Philharmonie Live. Photo : W. Beaucardet • Licences ES : 1-1041550, 2-041546, 3-1041547. Retrouvez de nombreux concerts de P H I L H A R M O N I E D E PA R I S 01 4 4 8 4 4 4 8 4 2 21 , av e n u e J e a n - J a u r è s 7 5 019 Pa r i s philharmoniedeparis . f r r e t r o u v e z l a p h i l h a r m o n i e d e pa r i s s u r f a c e b o o k , t w i t t e r e t i n s ta g r a m r e t r o u v e z l e s c o n c e r t s s u r l i v e . p h i l h a r m o n i e d e pa r i s . f r R e s ta u r a n t L e B a l c o n ( P h i l h a r m o n i e d e pa r i s - NIVEAU 6 ) 01 4 0 3 2 3 0 01 - r e s ta u r a n t- l e b a l c o n . f r L ’ At e l i e r É r i c K AY SE R ® ( P h i l h a r m o n i e d e pa r i s - r e z - d e - pa r c ) 01 4 0 3 2 3 0 0 2 CAF É D ES CONCE R TS pa rk i n g s Q - pa rk ( p h i l h a r m o n i e d e pa r i s ) 18 5 , b d s é r u r i e r 7 5 019 pa r i s v i n c i pa rk ( c i t é d e l a m u s i q u e ) 2 21 av. j e a n - j a u r è s 7 5 019 pa r i s E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547 • Imprimeur BAF. 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