La Nouvelle Babylone - Médiathèque de la Cité de la musique
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Samedi 9 octobre Ciné-concert : La Nouvelle Babylone Dans le cadre du cycle Lénine, Staline et la musique 1 Du 7 au 17 octobre Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Ciné-concert : La Nouvelle Babylone | Samedi 9 octobre Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Cycle Lénine, Staline et la musique 1 À la suite de la révolution d’octobre 1917, les artistes soviétiques rêvent d’un art appartenant à tous. Mais ils doivent rapidement déchanter, car le régime soviétique va très tôt dicter la ligne de conduite à adopter. Or la définition officielle du réalisme socialiste, mouvement prôné à partir de 1934, reste vague et changeante, comme la notion de formalisme qui, à la fin des années 1940, condamne les dérives antipopulaires de façon tout à fait arbitraire. Exils volontaires ou forcés, actes de censure et déportations se multiplient. Malgré cette terreur, le bouillonnement artistique des années 1920 en URSS témoigne des tendances avant-gardistes et audacieuses de la jeune génération. Scriabine l’inspirateur En 1914, les pièces atonales de Scriabine (qui meurt prématurément en 1915) Vers la flamme op. 72 et les Deux Danses op. 73 soulignent une approche rythmique complexe et une utilisation percussive du piano – aspects partagés par les Deux Poèmes de Nikolaï Roslavets, la Quatrième Sonate pour piano d’Alexandre Mossolov, la Première Sonate pour piano de Chostakovitch (1926) ou, dans un autre contexte, le Ragtime de Stravinski qui abolit la barre de mesure dans un chromatisme généralisé. Il s’agit peut-être là d’un des premiers avatars du néo-classicisme, au même titre que les Pleurs de la Vierge Marie d’Arthur Lourié (1915). L’avant-garde occidentale À l’Ouest, la musique atonale de l’École de Vienne aboutit, en 1923, à la pratique du dodécaphonisme – technique qui n’apparaîtra que très tardivement chez Chostakovitch, et dans un cadre tonal (Quatuor à cordes n° 12, 1968). Cette influence est pourtant sensible dès 1914 chez Roslavets et Lourié (Synthèses), et dans la musique d’Efim Golychev, également peintre dadaïste, dont le Trio utilise des complexes de douze hauteurs et durées différentes, et qui associe les dynamiques de chaque mouvement à un tempo. Le courant futuriste et l’invention d’instruments intéressent également les compositeurs – la « Croix sonore », imaginée par Nikolaï Obouhov dès 1917, est un instrument électrique qui préfigure le thérémine. Certaines pièces pour piano de Lourié présentent une notation cubiste, comme les Formes en l’air de 1915, dédiées à Picasso. Au même moment, Ivan Wyschnegradsky développe une musique ultrachromatique en tiers, quarts voire sixièmes de ton (Méditation sur deux thèmes de la Journée de l’existence), voie de la microtonalité poursuivie ensuite en exil et reprise à sa manière par Schnittke, dont le Concerto grosso n° 1 (1977) associe la musique fonctionnelle à une parodie de la musique baroque et à un langage au chromatisme exacerbé. L’âge d’or du cinéma soviétique La fin des années 1920, marquée par les chefs-d’œuvre d’Eisenstein (Le Cuirassé Potemkine, Octobre), ravit les compositeurs qui, tels Vladimir Deshevov et le jeune Chostakovitch, s’intéressent à la scène et au cinéma. Les cinéastes Kozintsev et Trauberg signent en 1921 le Manifeste de l’excentrisme, dont une des priorités est de renouer, dans la mise en scène, avec les formes de spectacle populaire (music-hall, opérette, cirque). C’est dans cet esprit que Chostakovitch débute Le Grand Éclair (1931-1932) et compose sa première musique de cinéma pour le film La Nouvelle Babylone (1928-1929). Les résonances politiques y sont importantes, tout comme dans la curieuse Aelita de Protazanov, film de science-fiction qui évoque un Moscou marqué par la Nouvelle politique économique, ainsi qu’une révolution prolétarienne sur… Mars. Au temps du cinéma parlant, les Montagnes d’or de Youtkévitch (1931) évoquent une grève d’ouvriers dans la Russie prérévolutionnaire. Comme pour Alexandre Nevski, Prokofiev collabore avec Eisenstein pour Ivan le Terrible (1944-1946) dont la seconde partie, censurée par Staline, ne sortira sur les écrans qu’en 1958, bien après la mort du réalisateur, contraint de laisser la fresque inachevée. du jeudi 7 au dimanche 17 octobre L’usine, le travail, la machine À la suite de Pacific 231 d’Honegger, plusieurs œuvres suivent le courant urbaniste : la Deuxième Symphonie, dite « de fer et d’acier », de Prokofiev (1925) ; les Rails de Deshevov (1926), brève toccata présentant de courtes figures rythmiques obstinées ; le Premier Quatuor à cordes de Mossolov (1927). Pourtant, le constructivisme finit par éveiller la méfiance du régime, notamment deux ballets, Le Pas d’acier (1927) de Prokofiev, jugé caricatural, et Le Boulon de Chostakovitch. Chostakovitch et le réalisme socialiste Début 1936 survient l’affaire Lady Macbeth, suite à l’article « Du chaos à la place de la musique », qui dénonce le « naturalisme grossier » et les tendances formalistes de l’opéra, au nom d’une atteinte aux préceptes du réalisme socialiste, édictés plus tôt par Lénine : « L’art appartient au peuple. Il doit plonger ses racines les plus profondes dans les masses ouvrières les plus larges qui doivent pouvoir le comprendre et l’aimer. » Remanié après la mort de Staline sous le titre de Katerina Ismaïlova, l’opéra sera filmé en 1966 par Mikhaïl Chapiro. Dès lors, Chostakovitch va se trouver en porte-à-faux entre les attentes d’un régime imprévisible et répressif et ses libres aspirations d’artiste. Comme les autres « ennemis du peuple » (Roslavets, Mossolov, etc.), il écrira souvent de la musique « pour le tiroir », par crainte de représailles. C’est le cas de De la poésie populaire juive ou du Quatrième Quatuor à cordes (1948-1949) qui furent exposés à l’antisémitisme violent de ces années-là, dont fut victime Moshe Weinberg, grand ami de Chostakovitch. Si la Cinquième Symphonie de 1937, présentée comme « la réponse créative d’un artiste soviétique à des critiques légitimes », le rachète aux yeux de Staline, les contraintes diverses exercées par le régime expliquent le conformisme de ses Dix Poèmes sur des textes révolutionnaires (1951) ou du Deuxième Quatuor à cordes de Mossolov (1942). Les compositeurs se réfugient alors dans des œuvres de musique pure, parfois à tendance autobiographique, dont le message intime est crypté, comme dans les Septième et Huitième Quatuors à cordes (1960) ; dans ce dernier, le motif DSCH, signature musicale du compositeur, parcourt toute l’œuvre comme une angoissante obsession. Le grotesque et la parodie semblent enfin un moyen d’échapper à l’oppression, pourtant omniprésente, comme dans les acerbes Satires (1960), les Cinq Romances sur des textes du magazine Krokodil (1965), ou les Quatre Strophes du capitaine Lebiadkine de 1974. Le début du texte écrit par Chostakovitch pour la Préface à l’édition complète de mes œuvres et brèves réflexions sur cette préface (1966) est, à ce titre, d’une éloquente ironie : « Je noircis toute la feuille d’un trait. / J’en perçois le chuintement de mon oreille entraînée / Puis du monde entier je déchire l’ouïe, / Mes œuvres sont publiées – et je tombe dans l’oubli ! » Grégoire Tosser 3 Cycle Lénine, Staline et la musique 1 JEUDI 7 OCTOBRE – 20H MARDI 12 OCTOBRE – 20H JEUDI 14 OCTOBRE – 20H Salle des concerts Amphithéâtre Amphithéâtre Octobre Film de Sergueï Eisenstein URSS, 1928 Musique de Dmitri Chostakovitch Sergueï Prokofiev Sonate pour piano n° 1 Alexandre Scriabine Deux Danses op. 73 Vers la flamme op. 72 Nikolaï Roslavets Deux Poèmes Alexandre Mossolov Sonate pour piano n° 4 op. 11 Arthur Lourié Syntheses op. 16 Igor Stravinski Ragtime Vladimir Deshevov Rails op. 16 Dmitri Chostakovitch Sonate pour piano n° 1 op.12 Dmitri Chostakovitch Trio avec piano n° 1 Ivan Wyschnegradsky Méditation sur deux thèmes de la Journée de l’existence op. 7 Nikolaï Roslavets Trio avec piano n°3 Arthur Lourié Formes en l’air Alexandre Mossolov Quatuor à cordes n° 1 Orchestre National d’Île-de-France Dmitri Yablonsky, direction VENDREDI 8 OCTOBRE – 20H Amphithéâtre Aelita Film de Yakov Protazanov URSS, 1924, 85 minutes. Musique de Dmitri Kourliandski (commande de l’Ensemble 2e2m, création) Olga Andryushchenko, piano Ensemble 2e2m Pierre Roullier, direction MERCREDI 13 OCTOBRE – 20H Salle des concerts SAMEDI 9 OCTOBRE – 20H Salle des concerts La Nouvelle Babylone Film de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg URSS, 1928-1929 Musique de Dmitri Chostakovitch Orchestre Philharmonique de Radio France Frank Strobel, direction Sergueï Prokofiev Symphonie n° 2 Concerto pour violon n° 2 Le Pas d’acier Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken-Kaiserslautern Gennady Rozhdestvensky, direction Sacha Rozhdestvensky, violon Le concert sera introduit par Gennady Rozhdestvensky et Bruno Monsaingeon. 4 Studio for New Music Moscow Vladimir Tarnopolski, direction Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.francerussie2010.com du jeudi 7 au dimanche 17 octobre SAMEDI 16 OCTOBRE – 15H SAMEDI 16 OCTOBRE – 20H DIMANCHE 17 OCTOBRE – 15H Amphithéâtre Amphithéâtre Salle des concerts Forum Dmitri Chostakovitch Les Joueurs Livret de Dmitri Chostakovitch d’apres Nikolaï Gogol Ciné-concert Lullaby for Moscow Utopies révolutionnaires : musique et avant-garde sous Lénine 15H table ronde Animée par Grégoire Tosser, musicologue Avec la participation de Jean-Claude Marcadé, historien de l’art, Bruno Monsaingeon, réalisateur, Gennady Rozhdestvensky, chef d’orchestre, et Pascal Huynh, commissaire de l’exposition Lénine, Staline et la musique 17H30 concert Moscow Contemporary Music Ensemble Ivan Wyschnegradsky Dialogues à deux, pour deux pianos en quarts de ton Arthur Lourié Pleurs de la Vierge Marie - Fragments d’une chanson pieuse du XIIIe siècle, pour voix, violon, alto et violoncelle Ivan Wyschnegradsky Préludes, pour deux pianos en quarts de ton Efim Golichev Trio Zwolftondauermusik, pour violon, alto et violoncelle Sergueï Protopopov Jeunesse, pour voix, violon, violoncelle et piano Ivan Wyschnegradsky Intégrations, pour deux pianos en quarts de ton Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.francerussie2010.com Le Grand Eclair Livret de N.N. Aseeva Solistes du Centre Vischnevskaia de Moscou Orchestre du Conservatoire de Paris Jeune Chœur de Paris Dmitri Jurowski, direction Coproduction Cité de la musique, Conservatoire de Paris et Centre Vischnevskaya de Moscou. Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.france-russie2010.com D’après Moscow, film documentaire de Mikhaïl Kaufman et Ilya Kopaline, Russie, 1927 Musiques de Yuri Kasparov, Dmitri Kourliandski, Kirill Umanski, Anton Safronov Intermèdes vidéo d’Olga Kumeger Moscow Contemporary Music Ensemble Alexei Vinogradov, direction Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.francerussie2010.com DIMANCHE 17 OCTOBRE – 16H30 Salle des concerts Russie éternelle, Russie engagée Piotr Ilitch Tchaïkovski Liturgie de saint Jean Chrysostome (extraits) Sergueï Taneiev Choeurs sur des textes de Polonski Dmitri Chostakovitch Dix Poèmes sur des textes révolutionnaires Accentus Laurence Equilbey, direction Coproduction Cité de la musique, Accentus. SAMEDI 9 OCTOBRE – 20H Salle des concerts Ciné-concert La Nouvelle Babylone Film de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg URSS, 1928-1929, 90 minutes. Musique de Dmitri Chostakovitch Orchestre Philharmonique de Radio France Elisabeth Balmas, violon solo Frank Strobel, direction Ce concert sera diffusé sur France Musique le 26 octobre 2010 à 12h30. Coproduction Cité de la musique, Radio France. Fin du ciné-concert vers 21h35. 7 Grigori Kozintsev (1905-1973) et Leonid Trauberg (1902-1990) La Nouvelle Babylone Réalisateurs : Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg. Production : Sovkino (Leningrad). Scénario : Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg, inspiré des romans de Zola Au bonheur des dames, La Débâcle, Nana, et du texte de Karl Marx La Commune de Paris. Directeurs de la photographie : Andreï Moskvine et Evgueni Mikhailov. Montage : Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg. Décors : Evgueni Eneï. Distribution : Elena Kuzmina (Louise Poirier), Piotr Sobolevski (Jean, le soldat), David Goutmann (le patron du magasin), Sofia Magarill (l’actrice), Sergueï Guerassimov (Lutro, le journaliste). Inspiré par les romans d’Émile Zola et la peinture française du XIXe siècle de Toulouse-Lautrec, Manet, etc., La Nouvelle Babylone offre une fresque épique et tourmentée de la Commune de Paris à travers le cheminement romanesque et tragique de deux personnages que tout devrait rapprocher et que l’Histoire va séparer. Vendeuse dans le grand magasin « La Nouvelle Babylone », Louise Poirier côtoie le monde de la riche bourgeoisie parisienne. Elle est l’ouvrière, symbole de ce peuple de Paris qui travaille et qui gronde. L’Histoire l’avait laissée de côté, elle a aujourd’hui l’occasion d’y entrer et de la bouleverser. Cette « révolution » l’attire, l’aspire. Le vent qui souffle est celui de la liberté et de l’émancipation mais il est accompagné de nombreuses désillusions. Louise aime à la folie un jeune homme, Jean, paysan naïf, qui n’hésitera pas à rejoindre l’armée et les régiments de Versaillais dévoués à la bourgeoisie. L’Histoire les rattrape et, comble de l’ironie, lors du massacre sanglant des communards, Jean accompagnera sa bien-aimée vers un destin tragique : la mort. « Kozintsev et Trauberg ont porté le cinéma muet à l’apogée de sa perfection linguistique : la qualité et la force des effets visuels engendrent une émotion proprement esthétique qui décuple la passion révolutionnaire de l’œuvre. C’est un cinéma presque magique, et le silence de la projection ajoute encore à cette impression », déclarera le critique Marcel Martin. Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg Né en 1905 à Kiev, Grigori Kozintsev débute sa carrière comme stagiaire décorateur sur des spectacles d’avant-garde où il rencontre le cinéaste soviétique Sergueï Youtkevitch (auteur, entre autres, de L’Homme au fusil, 1938), qui lui servira de mentor. Il se lie d’amitié, durant ses études d’art, avec Leonid Trauberg, avec lequel il collaborera durant de nombreuses années. Tous deux marqués par le cinéma de Louis Feuillade et de Chaplin, ils fondent en 1921 la FEKS (« Fabrique de l’acteur excentrique »), laboratoire d’avant-garde audacieux et non-conformiste qui oriente ses recherches sur la place de l’acteur, tout d’abord au théâtre puis au cinéma. Malgré la disparition du groupe en 1930, son influence sur le cinéma russe aura été prépondérante. Lors d’un colloque à Rome en 1965, Kozintsev revenait sur son combat pour un renouvellement de l’art cinématographique : « La cinématographie d’avant la révolution était très mauvaise ; elle 8 se confondait avec un théâtre naturaliste terriblement décadent, enregistré selon les méthodes de la photographie animée. On n’y trouvait aucune trace d’art cinématographique d’abord parce que – et on doit en tenir compte – les gens qui faisaient du cinéma n’étaient que des commerçants, des marchands. La jeune génération issue des premières années de la révolution avait donc avant tout le désir de rompre définitivement avec ce passé, avec ce naturalisme décadent : tout, autour d’eux, était emporté par une fervente attention aux nouvelles manifestations de la vie, à la beauté, la picturalité, la force de la vie, et sur les écrans, tout n’était que grisaille naturaliste. » Réalisateurs tombés en désuétude depuis de nombreuses années, ils restent à redécouvrir au travers de leurs œuvres cinématographiques. Nicolas Rouchery Dmitri Chostakovitch (1906-1975) La Nouvelle Babylone op. 18 Musique pour le film muet réalisé par Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg. Sous-titres : « L’Assaut du ciel » et « Épisodes de la Commune de Paris en 1871 » Composition : janvier-19 février 1929, Leningrad. Première projection du film : le 18 mars 1929, à Leningrad, sans la musique de Chostakovitch ; projection avec la musique de Chostakovitch en mars 1929 à Moscou, orchestre de cinéma sous la direction de Ferdinand Krish. Effectif : petit orchestre avec flexaton et piano. Édition : Éditions DSCH (New Collected Works,Vol. 122, 2004, distribution Le Chant du Monde). À vingt-deux ans, Chostakovitch est déjà l’auteur de deux symphonies qui l’ont auréolé de succès et fait connaître au-delà des frontières du monde soviétique. Il vient de terminer son premier opéra, Le Nez, d’après Gogol, non encore créé, et affiche une orientation résolument moderniste. Pianiste de cinéma par nécessité financière, il est surtout lié au théâtre et collabore depuis peu avec le metteur en scène Meyerhold. Ce jeune compositeur attire l’attention des réalisateurs de cinéma Leonid Trauberg et Grigori Kozintsev qui, au début des années vingt, avaient fondé à Leningrad la FEKS, la « Fabrique de l’acteur excentrique », théâtre où le jeu des acteurs s’inspire de celui du cirque, du cabaret et du music-hall. À la fin de décembre 1928, les deux cinéastes l’invitent à visionner le film muet qu’ils réalisent sur la Commune de Paris, épisode cher aux Soviétiques, qui considèrent cette insurrection, s’appuyant sur les milieux ouvriers et menaçant le pouvoir politique de la bourgeoisie, comme la première révolution sociale et le commencement de leur histoire. Le récit de l’émeute réprimée de façon sanglante s’y double du déchirement entre deux amoureux : Louise, communarde, vendeuse à « La Nouvelle Babylone », luxueux grand magasin qui sert de point de ralliement aux insurgés, et Jean, soldat versaillais, qui sera chargé d’exécuter sa bien-aimée après la défaite de la Commune. 9 La collaboration des trois artistes est d’emblée nettement définie. Dans une volonté de réforme des pratiques courantes d’accompagnement des films muets, jusque-là assortis d’improvisations au piano ou de pots-pourris joués par de petits ensembles, la musique, pour orchestre, en huit parties, sera spécialement conçue pour La Nouvelle Babylone. Elle n’illustrera pas l’action pas à pas mais, jouissant d’autonomie, pourra couper au travers des événements, créant une vive tension entre l’image et le son. « Quand j’ai écrit la musique de La Nouvelle Babylone, je ne me suis laissé guider que le moins possible par le principe de l’illustration obligatoire de chaque plan. J’ai avant tout pris comme point de départ le plan le plus important dans une série de plans. Ainsi à la fin de la deuxième partie, où le moment principal est l’assaut de Paris par la cavalerie allemande. La partie se termine sur le plan d’un restaurant vide, le silence est absolu. Bien que la cavalerie allemande n’apparaisse pas encore sur l’écran, la musique amène le tableau de la cavalerie, évoquant ainsi la force menaçante qui s’approche. J’ai procédé de même dans la septième partie. Le soldat y fait irruption dans le restaurant empli de bourgeois fêtant l’échec de la Commune. Sans se soucier de la liesse qui règne dans le restaurant, la musique part des émotions sombres du soldat qui cherche sa bien-aimée, condamnée à être fusillée. Le principe du contraste y est largement exploité. Le soldat (versaillais) qui a rencontré sur les barricades sa bien-aimée (du camp des communards) sombre dans le désespoir. Mais la musique exulte toujours plus jusqu’à se décharger finalement dans une valse « obscène », turbulente, représentant la victoire des soldats versaillais sur les communards. » (Sovietski ekran, n° 11, 1929) Les contraintes temporelles liées au chronométrage fascinent Chostakovitch, qui y voit une formidable leçon de concision. De même, le film stimule son imagination des timbres (l’orchestre inclut un flexaton, comme déjà dans Le Nez) et lui suggère l’emploi de chants révolutionnaires – Ah, ça ira ou La Carmagnole. La Marseillaise sert de leitmotiv aux armées du gouvernement et « apparaît parfois sous les formes les plus inattendues (comme le cancan, la valse, le galop etc.) » – danses associées à des citations d’opérettes d’Offenbach (La Belle Hélène, Orphée aux enfers). La répétition d’une opérette, dans la quatrième partie, fait quant à elle entendre des exercices de virtuosité du piano de Hanon. Dans la dernière partie, la désolation qui suit l’écrasement de la Commune est associée à une passacaille, forme qui sera récurrente chez Chostakovitch pour des atmosphères d’affliction. À l’époque, le film et la musique se révélèrent trop avant-gardistes : les juxtapositions audacieuses qui y sont mises en œuvre, mêlant l’épique et le pathétique à la légèreté et au comique, furent perçues comme une satire des communards et l’ensemble fut jugé contre-révolutionnaire. La Nouvelle Babylone marque ainsi le premier conflit de Chostakovitch avec les autorités soviétiques. La musique ne fut exécutée en mars 1929 que dans un seul cinéma de Moscou et fut retirée après quelques projections du film. Elle s’avéra également trop complexe pour les orchestres live de cinéma, trop inhabituelle pour le public d’alors, et dut attendre près d’un demi-siècle avant d’être redécouverte. En 1976, une suite posthume fut réalisée par Gennady Rozhdestvensky sur la base des parties d’orchestre. Marianne Frippiat 10 Frank Strobel Alexandre Nevski, qu’il a ensuite Holstein, une production ZDF-Arte, et Avec sa variété de talents, dirigée et enregistrée, recevant la création de la version originale de sa compétence technique, pour cela le Preis der deutschen Metropolis à la Berlinale 2010 et à ses connaissances et sa passion, Schallplattenkritik 2004. Cette Paris, ainsi qu’une production ZDF- Franck Strobel s’est imposé comme production a été reprise par la suite Arte pour la télévision et en DVD des une personnalité de premier plan au Théâtre du Bolchoï. Il a également Nibelungen. Franck Strobel est un dans le domaine de la musique de travaillé sur de nombreux films et ardent défenseur des œuvres d’Alfred film. Il allie une connaissance téléfilms allemands, anglais et Schnittke. En 1992, il a dirigé la approfondie des répertoires américains, dont Le Manuel d’un jeune première représentation de La Fin classiques, romantiques et du XXe empoisonneur, Victory, Meschugge, de Saint-Pétersbourg à l’Alte Oper de siècle à une riche expérience en tant Gloomy Sunday, Blueprint, Les Francfort. Il a également enregistré que chef d’orchestre, arrangeur, Buddenbrook et Pope Joan. Franck la musique de Schnittke pour éditeur, producteur et dans le Strobel a tissé des relations avec Le Maître et Marguerite avec domaine de l’enregistrement. l’Orchestre Philharmonique d’Oslo, l’Orchestre Philharmonique de Ces qualités lui confèrent une l’Orchestre Symphonique de la Radio Moscou et dirigé la première en compréhension unique d’un pan de Berlin, l’Orchestre National de Russie du Concerto Grosso n° 5 avec relativement peu exploré quoique Lyon, le Konzerthaus de Vienne, Gidon Kremer et l’Orchestre National fort riche du répertoire musical. l’Orchestre de la Radio de Hanovre Russe. À la demande du compositeur En plus de l’édition et de la direction ainsi que l’Orchestre Symphonique de lui-même, Franck Strobel a arrangé la de musiques originales pour des films Sydney. De 1997 à 1998 il a été chef musique de film de Schnittke sous muets classiques, il a fait sa spécialité forme de suites de concert. En permanent de l’Orchestre de l’arrangement et de l’interprétation Cinématographique Allemand de association avec Deutschlandradio de nouvelles partitions. La liste des Babelsberg. À partir de 2000 il a été Kultur, le label de disques Capriccio films d’époque sur lesquels il a directeur artistique de l’Institut fait paraître une série de ces suites ; travaillé inclut Le Cuirassé Potemkine, Européen du Film de Berlin, lequel les deux premières parutions ont reçu La Nouvelle Babylone, Alexandre distribue du matériel de musique le Preis der deutschen Nevski, Docteur Mabuse, Metropolis, de film et dirige des productions Schallplattenkritik en 2005 et 2006. Les Nibelungen, Le Chevalier à la rose, ainsi que des représentations de Une grande partie des projets Nosferatu, Faust, Loulou, Tabou, Berlin : musique de film à travers le monde. cinématographiques de Franck Symphonie d’une grande ville, Roméo Ses tournées de concerts l’ont mené Strobel a été enregistrée en DVD. et Juliette, Les Cheveux d’or, Les en Europe, aux États-Unis, au Canada, Parmi les parutions récentes on peut Aventures extraordinaires de M. West en Afrique du Sud, en Australie, citer La Ligne générale, La Nouvelle au pays des bolcheviks, Intolérance, en Extrême-Orient et en Asie. Babylone, Le Trésor et Le Chevalier Folies de femmes, Les Lumières de la Il a participé à de nombreux festivals à la rose. ville, La Ruée vers l’or, Les Temps de musique, dont ceux de Berlin modernes, Le Cirque et Le Kid. Dans le et de Vienne. Parmi les points forts Orchestre Philharmonique cadre de la Berlinale (festival de de la saison en cours, on notera ses de Radio France cinéma de Berlin) 2001, il a dirigé débuts au Théâtre du Châtelet avec Héritier du premier orchestre la création d’une nouvelle partition Le Chevalier à la rose, à l’Orchestre de philharmonique créé dans les années de Bernd Schultheis pour la la Radio Finnoise avec Le Cuirassé 1930 par la radio française, l’Orchestre restauration de Metropolis. En 2003 Potemkine, à la Philharmonie du Philharmonique de Radio France il a édité la musique originale Luxembourg, la première de Matrix au a été refondé au milieu des années reconstituée de Prokofiev pour Festival de Musique du Schleswig11 1970 à l’instigation de Pierre Boulez, qui fustigeait la rigidité des propose quinze à vingt créations, et Floriane Bonanni formations symphoniques participe aux festivals de musique Florence Bouanchaud traditionnelles. Au contraire, contemporaine (Présences, Musica, Florent Brannens l’orchestre peut se partager Agora, Festival d’Automne à Paris). Amandine Charroing-Ley simultanément en plusieurs Les musiciens auront la joie de Aurélie Chenille formations du petit ensemble au retrouver Esa-Pekka Salonen, en Thérèse Desbeaux grand orchestre, pour s’adapter à février 2011 au Châtelet, à l’occasion Aurore Doise toutes les configurations du du festival Présences. Les musiciens Béatrice Gaugué-Natorp répertoire du XVIIIe siècle à nos jours. de l’Orchestre interviennent en milieu David Haroutunian En 2010, l’Orchestre Philharmonique scolaire ainsi que dans les hôpitaux Edmond Israelievitch de Radio France et Myung-Whun auprès des enfants malades. Avec Mireille Jardon Chung, qui fête ses dix ans à la tête Myung-Whun Chung, ils sont Jean-Philippe Kuzma de l’Orchestre, sont invités sur les Ambassadeurs de l’Unicef depuis Jean-Christophe Lamacque deux continents américains, en Chine 2007. Ils ont imaginé une Académie François Laprévote (avec une semaine en résidence à Philharmonique pour les Jeunes Catherine Lorrain Shanghai dans le cadre de l’Exposition Musiciens en collaboration avec le Arno Madoni universelle), à Taïwan et en Russie. Ils Conservatoire de Paris. L’Orchestre Virginie Michel se produiront en 2011 en Allemagne Philharmonique de Radio France Simona Moïse et aux BBC Proms de Londres. Les a créé un site Internet dévolu au jeune Pascal Oddon chefs les plus exceptionnels ont dirigé public (www.zikphil.fr). Il bénéficie Françoise Perrin l’orchestre, de Pierre Boulez ou Valery du soutien d’un mécène principal, Cécile Peyrol-Leleu Gergiev à Esa-Pekka Salonen ou Amundi, et de partenaires réunis Céline Planes Gustavo Dudamel. La Salle Pleyel au sein de l’association ProPhil. Sophie Pradel accueille l’Orchestre Philharmonique Marie-Josée Romain-Ritchot de Radio France en résidence. Directeur musical Mihaëla Smolean En attendant la création d’un nouvel Myung-Whun Chung Isabelle Souvignet auditorium à Radio France à l’horizon Thomas Tercieux 2013, l’Orchestre participe aussi à la Violons Véronique Tercieux-Engelhard programmation de la Cité de la Elisabeth Balmas, 1er solo Anne Villette musique, du Châtelet et de l’Opéra- Hélène Collerette, 1er solo Comique. Ses concerts, diffusés sur Svetlin Roussev, 1er solo Altos France Musique, peuvent être Virginie Buscail, 2e solo Jean-Baptiste Brunier, 1er solo réécoutés sur le site internet de Radio Ayako Tanaka, 2 solo France. Certains sont offerts en video Marie- Laurence Camilleri, 3 solo Christophe Gaugué, 1er solo streaming sur les sites d’ArteLiveWeb Mihaï Ritter, 3 solo Fanny Coupé, 2e solo et de Radio France. L’orchestre est Cécile Agator, 1 chef d’attaque NN, 2e solo aussi présent sur les antennes de NN, 1 chef d’attaque Daniel Vagner, 3e solo France Télévisions. Son activité Juan-Firmin Ciriaco, 2 chef d’attaque Marie-Emeline Charpentier discographique reste très soutenue, Guy Comentale, 2e chef d’attaque Sophie Groseil et plus de 300 références sont Emmanuel André Elodie Guillot disponibles en téléchargement sur Cyril Baleton Anne-Michèle Liénard iTunes. Chaque saison, l’Orchestre Emmanuelle Blanche-Lormand Jacques Maillard Philharmonique de Radio France Martin Blondeau Frédéric Maindive Marc Desmons, 1er solo * e e e er er e 12 Benoît Marin Hautbois Martine Schouman Hélène Devilleneuve, 1er solo Patrice Buecher, 1er solo Aurélia Souvignet-Kowalski Olivier Doise, 1 solo Antoine Ganaye, 1er solo Marie-France Vigneron NN, 2 solo Alain Manfrin, 2e solo Jérémy Pasquier * Stéphane Part, 2 solo et cor anglais NN Stéphane Suchanek, cor anglais solo Violoncelles Clarinettes Raphaël Lemaire Eric Levionnois, 1er solo Jérôme Voisin, 1er solo Franz Masson Nadine Pierre, 1er solo NN, 1er solo Daniel Raclot, 1er solo Jean-Pascal Post, 2e solo et cor de Tuba Pauline Bartissol, 2 solo basset solo Victor Letter Jérôme Pinget, 2e solo Manuel Metzger, petite clarinette solo Anita Barbereau-Pudleitner, 3e solo Didier Pernoit, clarinette basse solo Timbales Jean-Claude Auclin Christelle Pochet, 2e clarinette basse Jean-Claude Gengembre, 1er solo Catherine de Vençay solo & 2 cor de basset Adrien Perruchon, 1er solo Renaud Guieu Bassons Percussions Karine Jean-Baptiste Jean-François Duquesnoy, 1er solo Renaud Muzzolini, 1er solo Jérémie Maillard Julien Hardy, 1 solo Francis Petit, 1er solo Clémentine Meyer Stéphane Coutaz, 2 solo Gabriel Benlolo, 2e solo Nicolas Saint Yves Denis Schricke, contre-basson solo Benoît Gaudelette, 2e solo et timbales NN NN, contre-basson solo NN, 2e solo Contrebasses Cors Harpes Christophe Dinaut, 1er solo Antoine Dreyfuss, 1er solo Nicolas Tulliez, 1er solo NN, 1 solo Jean-Jacques Justafré, 1 solo Emilie Gastaud, 2e solo * Trombones er e e David Maquet, 2e solo Trombones basses e e Marion Gailland er e er er Jean Thévenet, 2 solo Matthieu Romand, 1 solo NN, 2e solo Sylvain Delcroix, 2e solo Claviers Jean-Marc Loisel, 3 solo Hugues Viallon, 2e solo Catherine Cournot Daniel Bonne Xavier Agogué, 3e solo Jean-Pierre Constant Stéphane Bridoux, 3e solo Michel Ratazzi Isabelle Bigaré, 4e solo Dominique Serri Bruno Fayolle, 4e solo e e er * musiciens non titulaires Henri Wojtkowiak Trompettes NN Alexandre Baty, 1er solo Flûtes Bruno Nouvion, 1er solo Magali Mosnier, 1 solo Gérard Boulanger, 2e solo Thomas Prévost, 1 solo Jean-Pierre Odasso, 2e solo Michel Rousseau, 2 solo et flûte en sol Gilles Mercier, 3e solo et 1er cornet solo Emmanuel Burlet, piccolo solo Jean-Luc Ramecourt, 4e solo er er e Nels Lindeblad, piccolo solo Concert enregistré par France Musique 13 Conception graphique : Laurent Mészáros • wa75 © Photos : Lénine, 1919 • Staline, 1945 © DR • Saint-Pétersbourg, Musée d’Histoire Politique de la Russie • licences n° 757541, 757542, 757543 Imprimeur : Arts Graphiques de France EXPOSITION Exposition au Musée de la musique du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011 Billet-coupe file en vente sur www.citedelamusique.fr Nocturne le vendredi jusqu’à 22 heures Porte de Pantin Exposition organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 Cité de la musique www.citedelamusique.fr 14 01 44 84 44 84 Et aussi… > CONCERTS > SALLE PLEYEL > MÉDIATHÈQUE Cycle Les musiciens de Brecht SAMEDI 4 DÉCEMBRE 2010, 20H VENDREDI 5 NOVEMBRE, 20H Nada Strancar chante Brecht / Dessau Sergueï Prokofiev Cinq Mélodies Sonate n° 1 pour violon et piano op. 80 Leoš Janácek Sonate Maurice Ravel Sonate pour violon et piano En écho à ce concert, nous vous proposons… MERCREDI 10 NOVEMBRE, 20H Œuvres de Kurt Weill, HK Gruber Orchestre Philharmonique de Radio France Chœur de Radio France HK Gruber, direction Hakan Hardenberger, trompette Matthias Brauer, chef de chœur SAMEDI 13 NOVEMBRE, 20H Œuvres de Paul Hindemith, Kurt Weill, Hanns Eisler, Heiner Goebbels Ensemble Intercontemporain Perter Rundel, direction Dagmar Manzel, voix DIMANCHE 14 NOVEMBRE, 16H30 Dialogues d’exilés Œuvres de Mauricio Kagel et extraits de Dialogues de Bertolt Brecht Solistes de l’Ensemble intercontemporain Jörn Cambreleng, Vincent Nemeth, récitants > ÉDITIONS Catalogue d’exposition : Lénine, Staline et la musique 256 pages • 2010 • 39 € Collectif : Musique et utopies 154 pages • 2010 • 19 € Piotr Ilitch Tchaïkovski La Belle au bois dormant Sergueï Prokofiev Pierre et le Loup … d’écouter un extrait dans les « Concerts » : Dix poèmes sur des textes de poètes révolutionnaires op. 88 pour chœur mixte a cappella de Dmitri Chostakovitch par le Chœur Accentus, Laurence Equilbey, direction, enregistré à la Cité de la musique en mars 2008 • Symphonie de chambre de Dmitri Chostakovitch par le Chamber Orchestra of Europe, Heinz Holliger, direction, enregistré à la Cité de la musique en 1996. Tchaikovsky Symphony Orchestra Vladimir Fedoseyev, direction Marie-Christine Barrault, récitante (Les concerts sont accessibles dans leur intégralité à la Médiathèque de la Cité de la musique.) Vadim Repin, violon Boris Berezovsky, piano DIMANCHE 5 DÉCEMBRE 2010, 15H > À la médiathèque > MUSÉE Des visites-ateliers sont proposées le samedi et pendant les vacances scolaires Les Musiques de film, pour les 7 à11 ans Cette visite propose d’explorer lors d’un parcours dans le Musée les liens existant entre la musique et le cinéma et de découvrir, grâce au 7e art, d’autres facettes de l’univers musical. Un atelier permet ensuite de créer la musique d’un extrait de film. Les mercredis 27 octobre, 3 novembre, mercredi 22 et mardi 28 décembre, mardi 22 février – mercredi 2 mars, mercredi 20 et vendredi 29 avril, de 14h30 à 16h30 … de lire : Dimitri Chostakovitch par Krzysztof Meyer … de regarder : Octobre de Sergueï Eisenstein • Dmitri Chostakovitch : le chemin de la vérité dans Orchestral music in the 20th century : leaving home, a conducted tour by Sir Simon Rattle, City of Birmingham Symphony Orchestra • Dimitri Chostakovitch, Chants et danses de la mort, la leçon de musique de Jean-François Zygel … de consulter la partition : La nouvelle Babylone de Dmitri Chostakovitch > CITÉSCOPIE Dmitri Chostakovitch Samedi 8 et dimanche 9 janvier Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Ariane Fermont | Stagiaire : Léa Demillac Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252 Nada Strancar, chant François Martin, piano, direction Jean-Luc Manca, accordéon Guillaume Blaise, percussions Sur le site Internet http://mediatheque.cite-musique.fr