MAIN Les 40 meilleures cliniques
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MAIN Les 40 meilleures cliniques
Cliniques]Palmarès 2004 Le privé à l’assaut des urgences Généralistes ou monospécialisés comme SOS-Mains, des services d’urgence agréés par l’Etat s’ouvrent dans les cliniques privées. Une évolution qui ne plaît pas à tout le monde. U ne porte discrète, située à l’arrière d’un grand bâtiment blanc, permet d’accéder au plus grand service d’urgence privé de France. Nous sommes dans l’Ouest parisien, à l’hôpital privé de Trappes, où près de 60 000 personnes défilent chaque année. Un niveau de fréquentation que n’atteint aucun des hôpitaux publics du secteur. Pourtant, ici, pas de cohue, pas de brancards encombrant les couloirs, tout se passe calmement dans des locaux fonctionnels et méticuleusement propres. Une dizaine de patients attendent sagement leur tour. Jacques Fribourg, médecin urgentiste, est à la manœuvre pour vingt-quatre heures non stop. Il circule d’un box à l’autre, à un rythme soutenu. Ici, une entorse de cheville qui nécessite un simple bandage ; dans la pièce voisine, le personnel s’active autour d’un homme âgé victime d’un accident cardiaque ; là, une ordonnance suffira pour une banale angine. « Nous arrivons à être rapides et efficaces, car nous avons réussi à constituer une solide équipe d’infirmières et de médecins qui sont de véritables spécialistes des urgences, sans lourdeur hiérarchique excessive pour ralentir les décisions. De plus, nous disposons sur place dans les 76 | 2 décembre 2004 | Le Point 1681 meilleurs délais de tous les examens radiologiques et biologiques nécessaires », explique le Dr Fribourg. 120 services d’urgence en trois ans Une organisation qui semble porter ses fruits, puisque le délai d’attente est ici très réduit. Une étude réalisée en juin pour le compte du ministère de la Santé dans huit centres d’urgence publics et privés à travers le pays montre que le temps moyen qui s’écoule à Trappes entre l’entrée, la sortie ou l’hospitalisation des patients est de 56 minutes, quand il atteint par exemple 2 h 23 à l’hôpital de Saint-Malo, voire 4 h 49 au centre hospitalier d’Argenteuil. 2 millions de patients en urgences privées, en 2004. MAIN Les 40 meilleures cliniques chirurgie complexe de la main chirurgie du canal carpien in fo . so pub l sm ic ai ns ac ti vi té no to ri ét é ac ti vi té am bu la to N ir OT e E SU R 20 VI L DÉ LE PA RT EM EN T N G ÉT AB LIS SE M EN T 01- Main RA Chaque année, 60 000 patients défilent à l’hôpital privé de Trappes. Pourtant, pendant longtemps, les responsables de cliniques privées ont préféré laisser le « boulet » des urgences aux établissements publics. Ils privilégiaient les interventions chirurgicales programmées à l’avance et beaucoup plus rémunératrices, évitant aux médecins des gardes nocturnes. Mais les temps changent, un service d’urgence devient indispensable pour attirer les patients, les sécuriser et asseoir la renommée d’un établissement de soins. Le président de la Fédération de l’hospitalisation privée, Ken Davis, encourage d’ailleurs ses troupes « à prendre toute leur place dans les missions de service public, les urgences en particulier, car notre avenir passe par là ». Un appel largement entendu : en trois ans, les cliniques privées se sont dotées de près de 120 services d’urgence agréés par l’Etat. Certaines sont monospécialisées, comme les SOSMains, d’autres, généralistes, accueillent tous les problèmes médicaux et chirurgicaux. Cette année, près de deux millions de patients auront eu recours aux services d’urgence des cliniques privées, soit 13 % de l’ensemble des urgences. Une progression qui ne fait pas plaisir à tout le monde. Certains responsables d’hôpital voient d’un très mauvais œil cette concurrence qui les prive d’un grand nombre d’hospitalisés potentiels. Les Samu continuent à diriger leurs malades dans les structures publiques, dont ils sont eux-mêmes issus. « Ainsi, en Midi-Pyrénées, plus de 80 % des urgences sont orientées vers le public, alors qu’il existe plusieurs centres d’urgence privés de grande qualité », regrette le Dr François Escat, médecin urgentiste à la clinique d’Occitanie, près de Toulouse. Des administrations tentent aussi de freiner le développement des urgences privées. Dans son bilan d’activité des services d’urgence d’octobre 2003, l’Agence régionale de l’hospitalisation d’Ile-de-France estime qu’« il y a lieu de rester vigilant sur le risque inflationniste du mode de prise en charge à l’acte dans les urgences du secteur privé lucratif ». Pour le Dr Patrick Pelloux, aux urgences de l’hôpital SaintAntoine à Paris, « les structures privées ont toute leur place pour améliorer le système à condition d’être ouvertes vingtquatre heures sur vingt-quatre et d’accepter tous les malades, même les plus démunis ». Une obligation légale pour les 709 services d’urgence publics ou privés agréés par l’Etat Pontault-Combault (Seine-et-Marne) � � Lesquin (Nord) � � 369 48 % 1 267 97 % 19,35 4 e Clinique de Fontaine Fontaine-lès-Dijon (Côte-d’Or) 374 47 % 1 270 92 % 18,89 5 e CH privé Montgarde Aubergenville (Yvelines) 6 e Clinique Jouvenet Paris 7 e Clinique Saint-Léonard Angers (Maine-et-Loire) 8 e Clinique Jeanne-d’Arc Nantes (Loire-Atlantique) 1 er Clinique La Francilienne 2 e Clinique Lille-Sud 3 e Clinique chirurgicale du Pré Le Mans (Sarthe) 9 e Polyclinique des Longues Allées Saint-Jean-de-Braye (Loiret) 10e Clinique Fontvert Sorgues (Vaucluse) 11e Polyclinique Saint-Martin Pessac (Gironde) 12e Clinique La Montagne Courbevoie (Hauts-de-Seine) 13e Clinique du Diaconat Mulhouse (Haut-Rhin) 14e Polyclinique d’Oxford Cannes (Alpes-Maritimes) 15e Polyclinique du Grand-Sud Nîmes (Gard) 16e Clinique de l’Yvette 17e Clinique de la Crau Longjumeau (Essonne) Miramas (Bouches-du-Rhône) 18e Clinique La Châtaigneraie Beaumont (Puy-de-Dôme) 19e Clinique Clémentville Montpellier (Hérault) 20 e Clinique Saint-Jean Toulon (Var) 21 e Clinique du Tonkin Villeurbanne (Rhône) 22 e Clinique Victor-Hugo Paris 23 e Clinique Saint-Joseph Chambéry (Savoie) 24 e Clinique de l’Union Saint-Jean (Haute-Garonne) 25 e Clinique Charcot Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) 26 e Clinique Saint-François Nice (Alpes-Maritimes) 27 e Clinique du Parc Saint-Priest-en-Jarez (Loire) 28 e Clinique Kennedy Montélimar (Drôme) 29 e Centre chir. des Peupliers-Croix-Rouge Paris 30 e Polyclinique de Gentilly Nancy (Meurthe-et-Moselle) 31 e CH privé Saint-Grégoire Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) 32 e Polyclinique La Ligne-Bleue Epinal (Vosges) 33 e Hôpital-clinique Claude-Bernard Metz (Moselle) 34 e Polyclinique de Bois-Bernard Bois-Bernard (Pas-de-Calais) 35 e Nouvelles Cliniques nantaises Nantes (Loire-Atlantique) 36 e Clinique Monticelli Marseille (Bouches-du-Rhône) 37 e Polyclinique Jean-Villar Bruges (Gironde) 38 e Clinique du Parc Lyon (Rhône) 39 e Clinique Victor-Pauchet-de-Butler Amiens (Somme) 40 e Clinique médico-chir. des Diaconesses* Strasbourg (Bas-Rhin) � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 398 29 % 1 698 97 % 19,17 550 43 % 1 984 92 % 19,04 193 31 % 579 94 % 18,79 437 83 % 1 537 89 % 18,64 432 25 % 1 478 73 % 18,59 1 319 41 % 2 193 74 % 18,47 108 19 % 658 99 % 18,41 696 32 % 635 80 % 18,34 416 31 % 1 142 75 % 18,27 228 57 % 529 84 % 18,15 6% 775 92 % 18,11 96 24 % 600 95 % 18,06 411 13 % 598 81 % 17,98 394 16 % 617 72 % 17,95 165 4% 333 97 % 17,88 226 35 % 483 93 % 17,79 98 153 28 % 182 93 % 17,71 46 15 % 793 96 % 17,63 64 25 % 309 92 % 17,58 121 62 % 594 96 % 17,49 209 28 % 592 96 % 17,43 186 55 % 457 97 % 17,36 399 32 % 650 88 % 17,27 257 15 % 80 69 % 17,21 157 24 % 514 98 % 17,16 166 37 % 358 97 % 17,11 181 66 % 1 232 81 % 17,04 399 73 % 309 92 % 16,96 475 27 % 428 86 % 16,81 7% 649 94 % 16,74 87 21 % 879 97 % 16,65 111 22 % 503 94 % 16,42 380 44 % 702 51 % 16,35 97 29 % 618 91 % 16,23 217 20 % 573 80 % 16,16 277 47 % 398 67 % 16,08 196 9% 619 71 % 15,97 48 25 % 58 66 % 15,83 153 * Cet établissement assure les gardes SOS-Mains une semaine sur deux en alternance avec le CHU (hôpital Hautepierre) et le CTO d’Illkirsch. Classement sur 582 cliniques pratiquant des interventions chirurgicales sur la main. Information du public : réponse au questionnaire du Point l sinon l . SOS-Mains : services d’urgence main officiels ouverts en permanence reconnus par la Fédération européenne des services d’urgences mains (Fesum) ( l , sinon l ). Activité : nombre d’interventions réalisées dans l’année. (Chirurgie complexe de la main : seuls les actes réalisés au cours d’une hospitalisation sont comptés. Libération du canal carpien : les actes réalisés en hospitalisation et en ambulatoire sont comptabilisés.) Notoriété : pourcentage de malades opérés dans l’établissement, mais domiciliés dans un autre département. Ambulatoire : pourcentage d’interventions réalisées en ambulatoire. Le Point 1681 | 2 décembre 2004 | 77