Numéro 2 - Boulogne

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Numéro 2 - Boulogne
Culture(s)
numéro 2 > septembre-décembre 2010
Le magazine culturel de la ville de Boulogne-Billancourt
LE MUSÉE PAUL-BELMONDO
OUVRE SESLEPORTES
18 SEPTEMBRE
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Sommaire
04 ReGARDS
La culture en fête à Boulogne-Billancourt
06 TeMPS FoRTS
Vu & entendu
09 VeRniSSAGeS
Triplé gagnant !
10 RenConTRe
Éliane Duverne :
Clint, François, Marcel et les autres
12 ÉVÉneMenT
Musée Paul-Belmondo :
le magnifique !
16 TALenTS BouLonnAiS
• Mon voisin est un artiste
• Wissem Ben Hassine et Laurent navarre
18 PoRTFoLio PeinTuReS
François Mendras : marabout, bout de ficelle,
selle de cheval... et chevalet
22 CôTÉ SCène
Michel Delpech : Pour un flirt avec
Boulogne-Billancourt
24 CôTÉ SCène
• Festival BBmix, Rock’n Billancourt
• Denis Podalydès, Jekyll ou Hyde ?
26 GRAnD ÉCRAn
Sixties made in italy
BBI CULTURES est édité par la mairie de Boulogne-Billancourt
26, avenue André-Morizet 92104 Boulogne-Billancourt cedex • Tél. : 01 55 18 53 00 • Site Internet : www.boulognebillancourt.com
Directeur de la publication : Pierre-Christophe Baguet • Co-directeur de la publication : Michel Sironneau • Directeur de la communication : Marie-Amélie Marq •
Rédactrice en chef : Domitille de Veyrac • Comité de rédaction : directions de la Communication et de la culture • Rédaction : Manuel Chappelut, Gaëlle Kervarc, Claire Poirion,
Michèle Lefrançois, Domitille de Veyrac, avec la collaboration d’Anne-Laure Jardon • Conception et mise en page: Hermès Communication • Impression: Imprimeries Morault •
Régie publicitaire: Médias&publicité – Sarah Timmerman (06 32 31 26 28) • Crédit couverture : Bahi/Daniel Cohen • Tirage : 70 000 exemplaires • Dépôt légal : septembre 2010
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
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(
Éditorial
Boulogne-Billancourt
ville de talents
C
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33
BiBLioToP
La nouvelle littérature russe
BiBLioToP
5e Salon du livre de Boulogne-Billancourt
à livres ouverts
PATRiMoine
Billankoursk : bons baisers de Russie
CHeF-D’œuVRe PouR TouS
Philippe Lejeune, nourritures célestes
iLS FonT L’HiSToiRe
Albert Kahn, zen attitude
34 LeS inConTouRnABLeS
'est l'œuvre de l'un des grands sculpteurs du XXe siècle qui va enfin
se dévoiler au public. Le musée Paul-Belmondo ouvre ses portes
en septembre. il aura pour écrin le château Buchillot. Labellisé
"Musée de France" par le ministère de la Culture et de la Communication, il devient ainsi le cinquième musée de la ville. Ce projet a retenu toute l'attention des Boulonnais qui ont souhaité être
les mécènes pour la fonte en bronze de deux œuvres de l'artiste.
il a également reçu le soutien de la Fondation Aéroports de Paris,
généreux mécène de la galerie tactile pour les non et malvoyants.
Avec cette institution, la Ville fait de nouveau la preuve de son
très fort attachement à l'expression artistique des années 30 et
s'affirme par cette réalisation comme le lieu de référence nationale et internationale de la sculpture du XXe siècle. Le musée PaulBelmondo s'inscrira d'ailleurs comme l'une des étapes touristiques
incontournables dans le parcours de la Vallée de la Culture situé
dans notre méandre de la Seine.
Boulogne-Billancourt, ville de patrimoine, mais également ville
qui fait la part belle aux spectacles. Le Carré Belle-Feuille propose
une saison 2010/2011 riche en spectacles de jazz, d'humour, de
chanson et de danse avec des têtes d'affiche comme Michel
Delpech ou William Scheller, André Manoukian… sans oublier le
jeune public avec des représentations à voir en famille. Quant au
Théâtre de l'ouest parisien, il présente de nouvelles productions,
des créations, un partenariat avec la Comédie-Française, gage
d'excellence et de qualité. Le Conservatoire à rayonnement
régional propose également des concerts de musique classique
avec un temps fort autour de l'orgue.
La culture, c'est aussi celle que les Boulonnais inventent chaque
jour. Parce que Boulogne-Billancourt continue de s'affirmer comme
une ville de talents, nous avons souhaité reconduire la manifestation
exposez vos talents! qui permet à chaque artiste de présenter ses
œuvres au public au cours du 1er week-end d’octobre.
expos, concerts, spectacles, etc.
37
Bonne lecture et bonne rentrée culturelle.
en un CLin D’œiL
Tous vos rendez-vous culturels
PieRRe-CHRiSToPHe BAGueT
Député-maire
de Boulogne-Billancourt
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Regards
INSOLITES
FAITES LA FÊTE !
Lundi 21 juin 2010.
“ ”
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
PHOTOS © BAHI
Ambiance électrique avec
les Jeunes talents boulonnais
pour la clôture
de la Fête de la musique.
Mozart, l’opéra-rock, un partenariat toujours d’actualité.
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(
“
Fête de la musique, fêtes
de la danse, gala de la patinoire...
Les "jours de fête" se succèdent
à Boulogne-Billancourt,
en rythme et en musique.
”
En rythme pour
les fêtes de la danse.
Dimanche 6 juin 2010.
Gala à la patinoire de Boulogne le 21 mai 2010.
© XAVIER MUYARD
Concert hommage au compositeur boulonnais
Marcel Landowski, à l'occasion
du 10e anniversaire de sa disparition,
donné par le Conservatoire à rayonnement
régional le 10 février dernier.
Alain Louvier, directeur du Conservatoire entouré
des jeunes musiciens.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Temps forts VU & ENTENDU
LA MUSIQUE
PRenD L’AiR
La musique a été fêtée sous le signe des jeunes talents. Lundi 21 juin, les lauréats du tremplin Go West, le
groupe Boulogne-Harmonie et les élèves de la classe de trompette du Conservatoire et de l'École de musique
et de danse se sont produits sur la Grand-Place, au cœur de la ville et d'un public enthousiaste.
DiAne
VOYAGE AU GUGGENHEIM
DE NEW YORK ET DE BILBAO
Diane Chasseresse va voyager cet hiver ! L'œuvre
d'Anne Carlu a été prêtée par le M-A30 au musée
Guggenheim de new York où elle sera présentée du
10 octobre 2010 au 9 janvier 2011 dans le cadre de
l'exposition Chaos and Classicism, avant de rejoindre
le musée Guggenheim de Bilbao du 7 février au 15 mai.
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(
GO WEST !
CHoeuRS De RoCKeRS
Q
© XAVIER MUYARD ET BAHI
u'ils soient franchement rock, complètement pop ou carrément électro, tous
ont participé au tremplin Jeunes talents organisé par la Ville les 29 et 30
mai dernier : Go West ! Vingt jeunes formations se sont succédées sur la
scène de l'espace Landowski, suscitant des applaudissements nourris. Le
jury présidé par Pascal Fournier, maire adjoint chargé de la Culture, a finalement retenu trois lauréats : The Berniz, Too young to die et edgar pilot
qui se produiront dans le festival BBmix en novembre prochain.
Sur scène, les gagnants du tremplin lors de la remise des prix avec PierreChristophe Baguet, Pascal Fournier et isaure de Beauval, conseillère municipale déléguée au Patrimoine et à l'Animation culturelle. G
CARRÉ BELLE-FEUILLE/TOP
NOUVELLE SAISON 2010-2011 PROMETTEUSE
Après deux saisons remplies de belles rencontres, la programmation
2010-2011 du Carré Belle-Feuille devrait à nouveau séduire un public
toujours plus nombreux. Humour, gaieté et énergie en sont les notes
fortes. Au programme, des figures de la chanson française avec
Michel Delpech et William Sheller, le pianiste de génie Chick Corea,
le chorégraphe qui révolutionne la danse flamenca, israel Galvan, ou
encore le festival BBmix. Le jeune public n'est pas en reste avec onze
spectacles spécialement dédiés.
Côté ToP, place à l'amour et aux femmes. Le ton est donné par la
pièce inaugurale Le Triomphe de l'amour de Marivaux. Des Trois folles
journées de Beaumarchais à l'errance tragique des héroïnes de La
nuit des brutes, du Récit de la servante Zerline aux lettres bouleversantes d'etty Hillesum et aux poèmes incandescents de Mariana
Tsvetaeva lus par Dominique Blanc, se sont autant de quêtes d'amour • Carré Belle-Feuille – 60, rue de la Belle-Feuille. Tél.: 01 55 18 54 00.
www.boulognebillancourt.com
qui se succéderont et vous feront vivre des émotions fortes.
• TOP – 1, place Bernard-Palissy. Tél.: 01 46 03 71 17. www.top-bb.fr
n'hésitez pas : abonnez-vous ! G
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
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VU & ENTENDU
PEINTURE, DESIGN, ORFÈVRERIE
TRIPLÉ GAGNANT !
© XAVIER MUYARD/ BAHI
© XAVIER MUYARD/ BAHI
© XAVIER MUYARD/ BAHI
Lignes pures, matières nobles, savoir-faire plus
que centenaire : l'orfèvre Christofle a prêté
150 pièces Art déco qui ont fait la réputation de
la maison avec des modèles de couverts créés
entre 1914 et 1945 ou encore des commandes
passées pour le mythique paquebot France…
à découvrir au M-A30. G
Plus de cent objets de la vie quotidienne ont fait leur
entrée au M-A30. Téléphones, centrifugeuses, ventilateurs ou encore machines à écrire, conçus pour la plupart entre 1915 et 1955, sont signés par les grands noms
du design américain et européen. ils ont été prêtés par
le collectionneur boulonnais olivier Frénoy (photo en
haut à gauche) au musée qui présente ainsi sa première collection permanente de design. G
© XAVIER MUYARD/ BAHI
© XAVIER MUYARD/ BAHI
© XAVIER MUYARD/ BAHI
Mardi 22 juin, la peinture, le design et l'orfèvrerie étaient à l'honneur au M-A30. Le musée a inauguré deux nouvelles
sections qui font la part belle à l'Art déco ainsi que l'exposition de dessin et de fresque de Marthe Flandrin.
© XAVIER MUYARD/ BAHI
Marthe Flandrin était une fresquiste
réputée du début du XXe siècle. Sa
famille a fait une importante donation
au M-A30 et l'exposition qui lui est
dédiée jusqu'au 24 octobre permet de
redécouvrir ses dessins préparatoires
et ses fresques. Sur la photo, PierreChristophe Baguet et la conservatrice
Michèle Lefrançois. G
© XAVIER MUYARD/ BAHI
LES FRESQUES DE MARTHE FLANDRIN
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Rencontre
ÉLIANE DUVER
Clint, François,
Marcel et les autres
Éliane Duverne préside les
destinées du Pathé-Boulogne depuis
son ouverture en 2001. Rencontre
avec une femme qui a fait
du cinéma un engagement.
I
l y a les premières fois, les rencontres, les émerveillements et les chagrins… Au cinéma comme
dans la vie. Pour Éliane Duverne, les deux ont
toujours été mêlés. Premières salles obscures d'une
petite fille avec le western du dimanche dans la
base militaire en Allemagne où elle réside avec sa
famille. Premier émerveillement avec la scène de
bal du Guépard de Visconti. Premiers chagrins avec
le décès de François Truffaut en 1984.
La directrice du Pathé-Boulogne affiche une jovialité doublée d'une détermination sans faille. Plus de
trente ans de métier dans un univers dont le quotidien n'est pas tous les jours fait de paillettes. et une
passion intacte qui lui ferait parler des heures durant des réalisateurs, du festival de Cannes et surtout des films qui témoignent des réalités sociales,
dénoncent l'injustice. Car pour Éliane Duverne, le
cinéma a pris une forme d'engagement. C'est
pourtant par hasard qu'elle entre dans cet univers.
Jeune secrétaire à l'université d'Aix-en-Provence, sa
ville natale, Éliane a l'opportunité de suivre des
études dédiées au 7e art. elle fait une rencontre
marquante avec un seigneur de la profession,
Marcel Guillaume, directeur du Cézanne d'Aix-enProvence. Suivront des retrouvailles déterminantes
avec une amie d'enfance. Son oncle cherche
quelqu'un pour gérer un cinéma d'art et d'essai à
Marseille. Ce sera elle. Trois salles à faire tourner,
500 places à remplir, un festival de films musicaux
à organiser… et le plein d'entrées. à 29 ans, la jeune
femme s'affirme dans le milieu comme une
passionnée qui n'hésite pas à prendre des risques.
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
COUPS DE
n COUP DE CHANCE
Être née dans une famille
formidable qui
m’a toujours soutenue
et avoir rencontré
mon mari (dans le cinéma).
n COUP DE CŒUR
À mes deux compères
du Festival premier regard,
Armelle Moreno
et Philippe Tellini.
n COUP DE MAÎTRE
Une soirée plus
qu’exceptionnelle
au Pathé-Boulogne
avec le magnifissime
Philippe Noiret
pour Père et fils
et une autre qui ne l’était
moins avec Émir Kusturica
pour L’affaire Farewell.
n COUP DE POUCE
De sacrés bonhommes du
cinéma, Marcel Guillaume
d’Aix-en-Provence et
Jean Reboulleau
de Marseille, tous deux
disparus, qui m’ont donné
de judicieux conseils
et transmis un amour
et une exigence rare
du métier.
n COUP DE PROJECTEUR
À mon équipe qui fait
un boulot formidable !
C'est à cette époque qu'elle rencontre son mari.
Dans une salle obscure évidemment. il la suivra,
elle et le cinéma. Direction Luc-en-Provence dans
le centre Var où le couple reprend une petite salle.
un Smic pour deux, des heures de travail à ne plus
finir… "Mais le plus dur, c'était de se battre avec les
distributeurs pour obtenir des films art et essai."
Le Pathé-Boulogne s’affiche
comme un cinéma de référence
Pour le reste, la "magie Duverne" fonctionne. Grâce
à son entregent et un enthousiasme communicatif,
elle arrive à faire venir des grands dans le petit village provençal, comme Luc Besson ou Pierre Jolivet.
Six ans d'exploitation plus tard, le couple s'installe
à Berre-l'etang. Autre cinéma, autres rencontres :
Alain Cornaud, John Berry, Tran Anh Hung. et des
10
11
(
“
RNE ”
Le cinéma est
un condensé d'émotions
à partager avec
le plus large public.
BOULOGNE-BILLANCOURT
AURA SON FESTIVAL
INTERNATIONAL
DU FILM !
© BAHI
par PASCAL FouRnieR
Maire adjoint chargé
de la Culture
souvenirs étonnants. notamment celui d'une visite des
raffineries de nuit avec le réalisateur de L'odeur de la
papaye verte qui lui fait découvrir la beauté des lieux.
Éliane et son mari reprennent la route du sud-est.
Direction nice et son complexe de cinémas flambant
neuf géré par Village Roadshow et racheté quelques
années plus tard par Pathé. L'entreprise propose à
Éliane Duverne d'être responsable d'exploitation du
nouveau complexe de Boulogne-Billancourt. "inaugurer un cinéma dans la cité du cinéma… un mythe !"
C'était en 2001. elle devait y rester six mois. elle y est
toujours. Alors bien sûr, la ville a pris des accents du
Sud. "C'est Aix-en-Provence, le soleil en moins", juret-elle. et puis sa place en ferait pâlir d'envie plus
d'un. Avec sept salles qui tournent à plein régime,
1 492 places et 731 000 entrées en 2009 (année record), le complexe de la Grand-Place s'affiche comme
la vitrine de l'entreprise Pathé. C'est là aussi que de
nombreux réalisateurs effectuent leurs tests techniques et ce sont les professionnels de Boulogne-Billancourt qui sont sollicités pour les calages du festival
de Cannes. Mais surtout, Éliane Duverne ne fait pas
dans la demi-mesure. à la tête d'une équipe soudée,
elle défend les films osés dans un univers où le politiquement correct est souvent de mise (Wellcome, Je te
mangerai), s'engage pour la relève (Festival Premier
regard), multiplie les partenariats (Théâtre de l'ouest
parisien, Fnac), ouvre le cinéma au maximum de
public, invite réalisateurs et comédiens pour des
avant-premières. et s'il n'y avait qu'un rêve à exaucer,
un seul ? Dérouler le tapis rouge sur la Grand-Place
pour accueillir Clint eastwood. Au cinéma comme
dans la vie, tout est possible. G
Domitille de Veyrac
Boulogne-Billancourt
est et restera la ville du
cinéma. Bien sûr, l’on
se souvient encore du
glorieux passé de nos
studios mythiques avec
un brin de nostalgie,
mais nous souhaitons
également nous “projeter” dans l’avenir en
nous ouvrant à nouveau à la magie du grand écran. Ainsi
l’exposition Brigitte Bardot fut-elle une première prise
de parole qui permit à notre cité de rayonner dans le
monde entier, ainsi le festival Premier Regard nous offre
de révéler des jeunes talents, autre thème cher à notre
politique culturelle.
en avril 2011, Boulogne-Billancourt, en partenariat avec
les cinémas Pathé, vous proposera un festival international de cinéma totalement unique en son genre dédié
à la bonne humeur. un premier rendez-vous mondial
avec des films à fort pouvoir énergétique, aussi positifs
que jubilatoires. en bref, une vraie rencontre avec le
sourire mais aussi l’émotion, avec tous ces beaux ingrédients qui donnent envie de voir la vie du bon côté et de
prendre un bain d’optimisme.
Qui n’a pas vibré, voire versé une larme, durant Le
Concert de Radu Mihaileanu ? Qui n’a pas senti un
souffle de liberté l’étreindre avec Good Morning england
de Richard Curtis ? Qui ne s’est pas senti emporté
par le souffle épique et fraternel d’invictus de Clint
eastwood ? Le cinéma a pris son essor en pleine crise
de 1929, cela en pleine crise économique. il démontra
alors que la culture était la plus belle des armes
anti-morosité et une industrie florissante à part entière.
Jean Vilar considérait son théâtre comme un service public, au même titre que le gaz et l’électricité. Ainsi la culture est-elle essentielle à notre qualité de vie et
accompagne la construction et la réalisation de chacun
tout en restant un vecteur de plaisir et de mieux-être.
Avec le Député-Maire Pierre-Christophe Baguet, nous
nous étions engagés à créer un festival culturel aussi
populaire qu’ambitieux… en nous tournant vers un
cinéma résolument positif, nous avons choisi de faire
naître dans les salles obscures une nouvelle lumière qui
éclaire Boulogne-Billancourt: celle du bien-être.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Événement
MUSÉE PAUL-BELMONDO
© BAHI/ MARCEL BOVIS
LE MAGNIFIQU
C'est un rêve qui prend forme.
Le musée Paul-Belmondo ouvre ses portes
le samedi 18 septembre dans le château
Buchillot. un écrin du XViiie siècle, qui a fait
peau neuve pour accueillir l'œuvre de l'un
des grands sculpteurs classiques du XXe siècle.
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
J
usqu'à ses derniers jours, il aura tenu un crayon à la
main, il aura sculpté la pierre. Chaque matin, immuablement, il se rendait à son atelier, avenue Denfert-Rochereau à Paris. il restait aussi pleinement plongé dans
l'art. et à la question de son fils Jean-Paul, "Pourquoi tu
vas au Louvre ?", il répondait simplement : "Mais pour
apprendre, mon petit !" il avait plus de
80 ans.
Quand Paul Belmondo s'éteint le 1er janvier 1982,
à 83 ans, il laisse un grand œuvre incroyablement
12
13
(
© BAHI
UE !
foisonnant, aux lignes pures et élégantes. Sculptures
monumentales pour l'État, gravure de centaines de
médailles pour la Monnaie de Paris, bustes pour des
commandes privées, dessins, aquarelles, fusains…
Autant de trésors que va permettre de redécouvrir
ce musée qui lui est dédié et qui est inauguré en
septembre. Muriel, Alain et Jean-Paul Belmondo ont
en effet choisi de donner l’ensemble de l'œuvre de leur
père à Boulogne-Billancourt. L'institution labellisée
"Musée de France" par le ministère de la Culture et de
la Communication devient ainsi le cinquième musée
boulonnais et consacre définitivement l'identité de la
ville autour de son patrimoine des années 30.
C'est donc un fonds riche de 259 sculptures et moules,
444 médailles et 878 dessins auquel s'ajoutent 870
ouvrages de la bibliothèque personnelle et la reconstitution de l'atelier de l'artiste, qui se dévoile enfin
au public. un œuvre multiple, réalisé tout au long du
XXe siècle.
Sa naissance à Alger en 1898 avait peut-être déjà inscrit Paul Belmondo dans l'art de la sculpture : son père,
forgeron, lui fabrique des outils pour qu'il puisse réaliser ses premières figures, tandis que le voisin n'est
autre qu'un marbrier. à quinze ans, Paul suit des cours
d'architecture à l'École des Beaux-arts d'Alger. Mobilisé en 1917, il part en France où il sera blessé à la bataille de Saint-Mihiel. en 1921, il commence ses études
à l’École des Beaux-arts de Paris. Là, il rencontre le
sculpteur Charles Despiau qui deviendra son maître et
ami. Paul Belmondo remporte rapidement des prix nationaux et internationaux et répondra à de nombreuses commandes publiques prestigieuses, comme
La Danse qui orne la façade de l’opéra Garnier. à nouveau mobilisé en 1939, il est fait prisonnier par les
Allemands avant de réussir à s'évader. il passera la
guerre à essayer de survivre à Paris et restera auprès
des grands artistes classiques, Maillol, Despiau, Brayer,
Derain... L'État et d'autres institutions lui passeront
ensuite de nouvelles commandes.
en 1947, Paul Belmondo grave une médaille pour la
Monnaie de Paris (première d'une longue série parmi
lesquelles celles de Saint-exupéry, de Gaulle…). L'artiste continue de se distinguer dans les différents
concours, et en 1960, son élection à l'institut de France
rend hommage à sa carrière. Au quotidien, l'homme
est discret, à l'écoute, infiniment travailleur. il n'a de
cesse de sculpter, dessiner et d'apprendre des maîtres.
Les classiques surtout, qu'il affectionne. Dans son
atelier, on croise le peintre Yves Brayer, le comédien
Sacha Guitry, l'écrivain emmanuel Roblès, le ténor
Luis Mariano… ils posent. Paul Belmondo exécutera
également des aquarelles, de nombreux dessins et
de magnifiques sanguines, délicates, sensuelles.
Hommage à la vie. Celle qu'il aimait tant et qu'il
continue de transmettre. G
Domitille de Veyrac
OUVERTURE DU MUSÉE
PA U L- B E L M O N D O
Ouverture au public samedi 18 septembre
Musée Paul-Belmondo – 14, rue de l'Abreuvoir.
Ouverture du mardi au vendredi de 14h à 18h
et du samedi au dimanche de 11h à 18h.
Tarifs : 4,70 € et 3,60 €.
Entrée gratuite pour les moins de 16 ans
et pour tous, le premier dimanche du mois.
Pass découverte trois musées (Landowski,
M-A30, Paul-Belmondo) valable deux mois :
10 € et pass découverte quatre musées
(Landowski, M-A30, Paul-Belmondo,
Paul-Marmottan) valable deux mois : 14 €.
Gratuit pendant les journées du Patrimoine
les 18 et 19 septembre.
Attention à la file d’attente, le musée ne peut
accueillir que 98 personnes à la fois.
Infos sur www.boulognebillancourt.com
© BAHI
© BAHI/ MARCEL BOVIS
La galerie tactile permet de découvrir la sculpture avec les mains.
Cour d'honneur du musée.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
PAuL BeLMonDo eT BouLoGne-BiLLAnCouRT
HiSToiRe D’une RenConTRe
en 1996, le ministère de la Culture confie à emmanuel Bréon, ancien conservateur du musée des
Années 30, le commissariat de l'exposition itinérante Paul Belmondo et la sculpture sereine. La
qualité du travail réalisé et l'identité artistique de
la ville décident Muriel, Alain et Jean-Paul, à donner l'ensemble de l'œuvre de leur père à Boulogne-
Billancourt. L'acte de donation est signé le 30 mars
2007, tandis que les travaux de restauration du
Château Buchillot débutent fin 2008. Cette "folie
du XViiie siècle", située à l'entrée du parc Rothschild, a été choisie comme écrin en raison de sa
facture néoclassique qui correspond parfaitement à
l'œuvre de Belmondo.
“Le mécénat a permis de créer la galerie
tactile du musée et de couler dans
le bronze deux œuvres de Belmondo”
isaure de Beauval, conseillère municipale déléguée
au Patrimoine et à l'Animation culturelle
Le public a également répondu présent…
215 personnes ont donné 22 000 €. Cela a permis de
financer à hauteur de 40 % la fonte en bronze de La
Jeune femme en marche et du Buste de Madeleine
œuvres de Paul Belmondo. Les donateurs sont devenus de facto membres du Cercle des mécènes du
musée Paul-Belmondo. ils seront un formidable vecteur pour cette institution. C'est un peu une opération
à l'américaine "Parrainez une sculpture" qui montre
l'attachement des Boulonnais à ce nouveau musée et
à leur ville.
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
© BAHI
La mission mécénat de la Ville de Boulogne-Billancourt
a été créée fin 2008. Quel est son bilan?
une cellule "mécénat et partenariat" a été créée il y a
un peu moins de deux ans avec pour première mission de rechercher des mécènes pour le musée PaulBelmondo et le M-A30 (musée des Années Trente).
Deux grandes entreprises se sont intéressées à nos
projets. La fondation Aéroports de Paris (ADP), qui a
financé la totalité du parcours tactile du musée
Belmondo pour 36 180 €, et Yoplait, qui a financé pour
l'année 2010, à hauteur de 50 000 €, l'espace 2030
du M-A30 et les expositions d'art contemporain qui y
sont présentées.
à chaque fois, nous avons fait du sur-mesure en adaptant nos projets aux entreprises. Par exemple, la stratégie de mécénat de la Fondation Aéroports de Paris
est de soutenir des actions liées aux situations de handicap et à l'insertion, alors nous lui avons proposé le
parcours croisé "culture handicap". Yoplait, entreprise
boulonnaise, a été sensible à notre programmation
d'expositions d'envergure. elle a souhaité axer son mécénat sur l'espace 2030 et envisage de le renouveler
l'année prochaine.
Si les réductions fiscales prévues par la loi de 2003
pour les mécènes sont incitatives, BoulogneBillancourt sait également se montrer très attractive
avec de nombreuses contreparties possibles.
La grande galerie située au rez-de-chaussée du musée présente une vingtaine de bustes réalisés par l'artiste.
MERCI À…
Le musée Paul-Belmondo, dont le projet est porté et financé par la Ville, a bénéficié du soutien du comité scientifique
du musée des Années Trente, ainsi que du soutien financier du conseil régional d'Île-de-France, du conseil général des
Hauts-de-Seine et du Parlement. La galerie tactile a pu voir le jour grâce au mécénat de la fondation Aéroports de
Paris. Enfin, la générosité de mécènes privés boulonnais a permis de financer la fonte en bronze de deux œuvres :
La Jeune femme en marche et le buste de Madeleine.
14
15
(
Souvenirs, souvenirs...
Paul Belmondo aimait à "croquer" sur le vif, ceux qu'il aimait.
Sa famille lui rend hommage à travers des œuvres qu’ils ont
choisies.
Paul Belmondo - Le buste de Jean-Paul enfant
“
Quand un artiste fait le buste de ses enfants, c'est un symbole fort de l'héritage
qu'il transmet aux générations suivantes. Héritage d'art, de culture, de travail.
J'ai bien connu mon grand-père. J'avais 18 ans quand il est décédé.
J'allais souvent dans son atelier, je le regardais peindre. on allait au Louvre
le dimanche. il se cultivait en permanence. il a commencé mon buste
quand j'avais 13/14 ans, mais j'ai usé sa patience, je préférais jouer au foot plutôt que
de poser. Quel professeur il aurait été. Aujourd'hui je le regrette.
©
”
© BAHI
Quand je vois cette représentation de ma mère, Madeleine, je pense
à sa luminosité, sa bonté, son amour pour ses enfants, sa force
de caractère (ma mère était petite mais “forte de caractère”).
Quand je vois le bronze, je revois tout ça.
”
© DR
“
Jean-Paul Belmondo - Le buste de Madeleine
“
Muriel Belmondo
”
© BAHI
“
J'avais quatre ou cinq
ans quand il a réalisé
mon buste. Je posais dans
son atelier. C'était un
atelier magnifique avec un jardin,
avenue Denfert-Rochereau. il y était tout
le temps et nous, on était souvent avec lui.
on y croisait beaucoup de peintres et des amis de papa.
© BAHI
Le buste
de Muriel enfant
Alain Belmondo
Aquarelle de Piriac
Mon père passait tout l'été en Bretagne avec ma
mère, dans le petit hôtel de Madame Loyer à
Piriac qui donnait sur la mer. Je le revois dessiner
sur la plage les barques colorées échouées au
milieu des rochers, tout en répondant aimablement aux gens. La plage de Piriac, le port de
Lerat. Tout cela n'a pas changé. il a retranscrit
cette lumière et cette atmosphère particulières
de la Bretagne, cette douceur des vacances.
Ces aquarelles sont un souvenir de sérénité.
Je n'ai jamais vu mon père sans un crayon
à la main. Je suis admiratif de ce qu'il a fait.
numéro 2 septembre-décembre 2010
”
Culture(s)
Talents boulonnais
N
2e ÉDITIO
MON VOISIN EST UN ARTISTE
© BAHI
La ville met en valeur ses
talents. Le week-end portes
ouvertes d’ateliers, des 2 et
3 octobre, et un concours
de photographie et
de sculpture, du 20 novembre
au 11 décembre, donneront
un coup de projecteur
aux artistes boulonnais.
L'atelier du peintre Angélique Lombard-Latune.
D
ans les années 30, de nombreux artistes vivent ou travaillent
à Boulogne-Billancourt, comme l’architecte Le Corbusier, le
peintre Juan Gris, le sculpteur Joseph Bernard. Cette émulation
artistique laissera non seulement un patrimoine riche à la ville
mais surtout, perdurera au long des décennies. Qu’ils soient
plasticiens, sculpteurs, photographes ou encore artisanscréateurs, ils sont toujours aussi nombreux à exercer leurs
talents à Boulogne-Billancourt. La seconde édition de la manifestation “exposez vos talents !” permettra ainsi de témoigner,
les 2 et 3 octobre, de cette créativité contemporaine. Plus de
116 artistes boulonnais ouvriront les portes de leurs ateliers ou
exposeront dans quatre lieux (mairie, salle du Parchamp, salle
des Fougères, centre Georges-Gorse), tandis que l’atelier historique de Joseph Bernard et l’atelier reconstitué de Paul
Belmondo seront ouverts au public.
Du 20 novembre au 11 décembre, seront également présentées
dans le hall de l’hôtel de ville les œuvres des participants au
concours de photographie et de sculpture. un jury désignera
un lauréat pour chaque catégorie. G
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
EXPOSEZ VOS TALENTS !
Week-end portes ouvertes des ateliers d’artistes boulonnais et de deux ateliers historiques
Samedi 2 octobre de 14h à 20h et dimanche 3 octobre de 14h à 18h30.
78 artistes exposent au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville, dans la salle du Parchamp,
la salle des Fougères et au centre Georges-Gorse et 28 artistes ouvrent leur galerie.
Retrouvez tous les lieux d’exposition sur www.boulognebillancourt.com
et sur une plaquette disponible à l’accueil des établissements culturels.
Samedi 2 octobre de 14h à 20h et dimanche 3 octobre de 14h à 18h
Ouverture de deux ateliers historiques
Atelier Joseph Bernard - 24 avenue Robert-Schuman:
Le sculpteur Joseph Bernard se fait édifier un atelier au fond de son jardin lorsqu’il s’installe
à Boulogne en 1921. Cet atelier ouvert à la visite, est composé d’un seul volume
et comporte des sculptures, des nus féminins et deux exemplaires de la Frise de la danse.
Atelier Paul Belmondo – 14, rue de l’Abreuvoir. Voir article page 12.
.
.
EXPOSITION
Concours Talents boulonnais
Dans les catégories “sculpture“ et “photographie“.
Près de 70 participants sont exposés du 20 novembre au 11 décembre
au rez-de-jardin de l’hôtel de ville.
16
17
(
Talents boulonnais
Wissem Ben Hassine.
Du 23 septembre au 21 octobre.
Laurent Navarre.
Du 30 octobre au 28 novembre.
Dans la nef de l’espace Landowski
28, avenue André-Morizet. Entrée libre.
W
© DR
EXPOSITIONS
issem Ben Hassine s'exprime à l'encre noire. Souvent aussi,
il laisse la matière lui indiquer le chemin, comme la tâche
d'encre que va boire le papier pour former un visage ou
des yeux.
"Les images apparaissent petit à petit sans que je puisse
prévoir ce qu'elles deviendront", précise l'artiste. Chacun
de ses tableaux est un hommage à la vie, à la maternité,
à la famille. Ce qui le touche ? La communication entre
les hommes. "Je suis souvent frappé par ce contraste entre
les personnes souriantes sur les affiches publicitaires et
le regard perdu de la foule dans le métro", explique-t-il.
un étonnement qui nourrit sa réflexion sur l'origine du
monde et les liens humains.
Wissem Ben Hassine a étudié aux Beaux-arts de Tunis de
1997 à 2001. il a participé à de nombreuses expositions dans
son pays d'origine, la Tunisie, avant de faire un premier
séjour d'artiste à Paris en 2007 à la Cité internationale
des arts, puis de s'installer à Boulogne-Billancourt. C'est
en France que son art gagne en sérénité et en simplicité.
il passe d'un travail abstrait et coloré à une peinture plus
figurative en noir et blanc et continue d'exposer en France
comme à l'étranger (Allemagne, espagne…). G
Souffle divin. Encre de chine et acrylique sur toile.
LAURENT NAVARRE
Hors du temps
U
Louison technique mixte
sur toile (2010).
© DR
ils sont les lauréats
de l’édition 2009
du concours
“Talents boulonnais”.
Wissem Ben Hassine
a reçu le prix du jury
et Laurent navarre celui
du public.
Leurs œuvres seront
exposées dans la nef
de l’espace Landowski.
WISSEM BEN HASSINE
Encres de vie
ne femme au visage romantique et à la pose gracieuse. Les traits
sont précis, mais le décor qui entoure le modèle, à peine ébauché,
se fait évanescent. Les tableaux de Laurent navarre sont des allers et retours permanents entre passé et présent, réel et imaginaire. Laurent navarre se consacre à la peinture depuis sa sortie
de l’École des Beaux-arts en 2002. La musique accompagne son
travail quotidien. Ancienne (le jeune homme fait partie d’un
groupe médiéval et Renaissance), mais aussi moderne. “il y a une
violence tapie dans la musique de la Renaissance, tout comme
mes tableaux expriment un duel intérieur. Je suis toujours à la recherche de la surprise.”
Alors derrière une apparente douceur, se dévoile peu à peu une
histoire. ici la femme repose sur un fauteuil Louis XV, des
collages de dessins dans un coin de la toile représentent une
guillotine et une goutte de peinture rouge semble avoir échappé
à l’artiste. Fasciné par la peinture ancienne, Laurent navarre
mêle différents styles et techniques dans une même œuvre :
d’un modèle à la facture lisse inspirée des portraits du XiXe, à
un fond plus abstrait fait de collages et de croquis. Ses tableaux
laissent également percevoir les différentes étapes de la création
comme pour mieux se raconter. G
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Portfolio
FRANÇOIS
MENDRAS
Marabout,
bout de ficelle,
selle de cheval...
et chevalet
© PHILIPPE FUZEAU
François Mendras expose du 20 octobre au 13 février
ses peintures aux univers multiples dans l'espace 2030
du M-A30.
D
e ses tableaux, les psychanalystes feraient leur miel. Les images d'une apparente
simplicité ou au graphisme joyeux accrochent le regard sans que l'on sache pourquoi. ici, une plage bordée de palmiers. une scène vue des milliers de fois, s'il n'y
avait cette sensation d'inhabituel. Alors l'œil parcourt attentivement une
seconde fois la toile et finit par remarquer la vague au premier plan qui
ressemble à de la neige. "en hiver, le métro est rempli d'affiches de plages et
de palmiers", s'enthousiasme François Mendras. "Dans un paysage idéal, il n'y a
jamais de vague, mais là, il fallait que je la peigne."
Si les créations de François Mendras sont aussi multiples qu'inattendues, le
processus est à chaque fois identique. La seule chose qu'il choisit, c'est le format
des peintures. ensuite, ses sujets font surface sans préméditation. Marabout, bout
de ficelle, selle de cheval… un premier élément en appelle un deuxième,
puis un troisième et chacun de ses tableaux s'apparente à l'écriture d'un roman
qui mature un an, deux, quelquefois trois, avec de nombreux tâtonnements.
>>>
EN NEUF DATES
5 janvier 1962 : naissance à Neuilly
1980 : entre à l'École des Beaux-arts
1988 : première exposition
personnelle à la Fondation Cartier
1989 : le Fonds national d'art
contemporain acquiert une
de ses œuvres
2000 : exposition au palais des
congrès à Paris
2000 : le Fonds régional d'Île-deFrance acquiert une œuvre
2004 : exposition au centre d'art
le Creux-de-l'Enfert à Thiers
Septembre 2010 : exposition à 9T9
gallery à Bruxelles
Octobre 2010 : exposition au M-A30
de Boulogne-Billancourt
Sans titre (2005)
(145 x 145)
Cire sur bois
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
18
19
(
Songe d'une nuit
d'été (2008).
306 x 80.
Cire sur bois.
EXPOSITION
François Mendras, peinture
Du 20 octobre au 13 février dans l’espace 2030
du M-A30.
Du mardi au dimanche de 11h à 18h.
28, avenue André-Morizet
Tarifs : 4,70 et 3,60 €.
Gratuit jusqu'à 16 ans et le premier
dimanche du mois.
À partir du 1er octobre, pass trois
musées à 10 € (musée Paul-Belmondo, MA-30,
musée Landowski) et un pass quatre musées
à 14 € (musée Paul-Belmondo, MA-30, musée
Landowski, bibliothèque Paul-Marmottan).
Valides deux mois à compter de la date d’achat,
ils donnent droit à une entrée dans chaque
musée pour les expositions temporaires
et les collections permanentes.
Sans titre
(2005-2006).
230 x 153.
Cire sur bois
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Portfolio
Ci-contre,
Goutte rouge (2007).
250 x 90. Cire sur bois
Ci-dessous,
Enfin ! (2007-2008).
310 x 153. Cire sur bois
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
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21
(
“ ”
Je ne me fabrique pas un
personnage d'artiste, je suis
le plus classique possible.
Mais ma peinture,
elle, est extravagante.
PHOTOS © PHILIPPE FUZEAU
>>> Tel ce moine dans la pénombre, traité en plan serré, qui tient plus de l'univers du nom
de la rose ou du Saint François de Zurbarán que des images pieuses pour premières
communions. il est inquiétant. "Le tableau a l'air simple, mais cela été un véritable
enfer", explique l'artiste sans jeu de mots. "J'ai dû tout refaire à de nombreuses
reprises. il y avait quelque chose de plus fort qui me poussait à ne pas tout bazarder."
Telle cette scène de western aussi étroite que haute, comme si le spectateur
ne voyait qu'une partie d'un écran de cinéma. Le cow-boy s'apprête à dégainer
son révolver. Heureusement l'instant crucial semble apaisé par un gentil lapin au
premier plan. "Mais non, il n'est pas du tout gentil, regardez, il a la taille d'un
chien !". et le suspens reprend de plus belle.
il y a les œuvres prémonitoires aussi. La vision d'un avion qui arrive tout droit sur
le spectateur. "Quand je l'ai peint, j'ai pensé que pour quelqu'un qui voyait ça,
c'était forcément la dernière image de sa vie. Alors j'ai adouci la scène avec un
beau ciel bleu et de légers nuages blancs." C'était en 2000.
Le peintre est aussi imprévu que ses œuvres. Chemise grise, pantalon noir,
lunettes rondes, il pourrait être juriste ou financier. "Je ne me fabrique pas un
personnage d'artiste, je suis le plus classique possible. Mais ma peinture, elle, est
extravagante." Loin d'être un Docteur Jekyll et Mister Hyde, comme il se définit,
François Mendras est plutôt un optimiste inquiet qui ne manque pas d'humour.
Happé par la peinture, il sort de l'école des Beaux-arts en 1984 et dès lors, ne songe
plus à faire autre chose. Même quand, dans les années 90, sa discipline rétrograde
au rang des parents pauvres de l'art, détrônée par les vidéos ou le multimédia.
"J'étais présent à toutes les FiAC, j'exposais à la fondation Cartier, mais en 2000,
j'ai eu l'intuition qu'il fallait laisser passer une décennie. Alors je me suis retiré
pour n'exposer plus que dans les centres d'art. et j'ai continué à beaucoup travailler." et à donner naissance à des images mentales composées aussi bien de culture classique que contemporaine. à observer et à analyser. G
Domitille de Veyrac
À moi-même
(2008-2010).
310 x 153.
Cire sur bois
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Côté scène
CHANSON
Michel Delpech inaugure la saison
2010/2011 du Carré Belle-Feuille
vendredi 1er octobre.
à presque cinquante ans de carrière,
l’auteur de Chez Laurette, Les Divorcés,
Pour un flirt… interprétera des chansons
qui appartiennent à la mémoire
collective ainsi que des titres de son
dernier album Sexa.
Pour un spectacle intimiste.
MICHEL
DELPECH
pour un flirt avec ...
Boulogne-Billancourt
numéro 2 septembre-décembre 2010
22
23
(
I
l suffit de prononcer un titre pour que les paroles de vos chansons résonnent... Vous avez eu un vrai succès auprès de
plusieurs générations.
J’ai commencé à chanter en 1964. Des titres comme Chez
Laurette, sont rapidement devenus célèbres, mais le premier
grand succès discographique a été Wight is white en 1969.
Beaucoup de mes chansons ensuite ont bien marché. elles ont
marqué plusieurs générations. J’ai la chance d’avoir eu un public
qui a toujours été présent.
En presque 50 ans de carrière, vous avez été un chroniqueur
de la société, avec des chansons intimistes. Quelles ont été
vos sources d’inspiration?
à chaque fois je me suis inspiré d’un petit élément autobiographique et j’ai imaginé et romancé le reste. J‘ai un goût pour les
petites fables, les contes. J’ai écrit environ deux cents chansons.
Ce n’est pas beaucoup, je n’ai pas une immense imagination.
Alors, je suis un peu comme un voleur. J’ai un appareil-photo et
un magnétophone fictifs et je prends au passage tout ce que
j’entends, tout ce que je vois. Dans un bar, dans la rue, au détour
d’une conversation… ensuite, je construis un puzzle qui puisse
parler à tous. Je ne traite pas de “faits de société”. ils s’imposent
tous seuls, ils sont le décor de mes chansons.
“
J’ai un appareil-photo et un magnétophone
fictifs et je prends au passage tout ce que
j’entends, tout ce que je vois…
”
Dans les années 70, vous avez connu une traversée du désert
en quittant la scène. À ce moment-là vous étiez loin de la
musique?
il n’y avait pas grand-chose qui était présent, mais la musique
était toujours là.
type de voix, le spectre était large et le casting juste. D’où le
succès phénoménal de Michel Delpech &. Ce disque a permis
de revisiter le répertoire, de trouver une nouvelle énergie.
J’ai adapté mon chant à chacun de mes invités. Ça a été une
très belle expérience.
Et puis il y eu Sexa en 2009.
Après avoir revisité mes vieux tubes, j’ai voulu faire autre chose.
Cet album est plus autobiographique. Sexa comme sexagénaire.
C’est un peu un bilan, en treize chansons, qui parle d’amour, de
fraternité, de paix, mais aussi du monde aujourd’hui. Je passe
à la télé évoque la téléréalité, Les Compagnons, comme une
prophétie, traite des temps difficiles que nous risquons
de traverser, Johnny à Vegas, du phénomène des fans.
Bénabar a fait la mise en scène de votre dernier spectacle…
Je connais bien Bénabar. il a beaucoup de cordes à son arc. il est
scénariste avant d’être chanteur. Alors faire la mise en scène
d’un spectacle, ça le connaît. il a travaillé les enchaînements,
donné un souffle à ce spectacle qui revisite quasiment un demisiècle de carrière.
Qu’allez-vous interpréter sur la scène du Carré Belle-Feuille?
Pour cette soirée-là, ce sera un spectacle piano/voix intimiste
avec un mélange de chansons connues et d’autres moins, mais
qui s’inséreront parfaitement dans le répertoire et dans cette
ambiance particulière. G
Propos recueillis par Domitille de Veyrac
© BENJAMIN MARCIANO
CONCERT DE MICHEL DELPECH
En 2006, votre maison de disques vous a proposé de chanter
en duo vos meilleurs titres. Comment avez-vous choisi les interprètes et est-ce que cela a apporté un nouvel éclairage à
vos chansons?
Certains chanteurs ont été sollicités, d’autres se sont manifestés en entendant parler du projet. Finalement, le disque
a réuni toutes les générations d’Alain Souchon, à Francis
Cabrel, Julien Clerc, Bénabar, Clarika, Cali, Michel Jonasz…
Sans “jeunisme”, ni nostalgie. Telle chanson appelait tel
Vendredi 1er octobre à 20h30. Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle-Feuille. Tarif: 32 €. Réduit: 26 €.
Moins de 26 ans: 12 €. Réservation au 01551854 00
et sur www.boulognebillancourt.com et dans les Fnac.
POUR VOUS ABONNER À LA SAISON
2010/2011 DU CARRÉ BELLE-FEUILLE,
VO I R PAG E 7
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Côté scène
MUSIQUES ACTUELLES
© DR
BBmix
ROCK’N BILLANCOURT
© DR
L'ouest parisien n'a pas fini de vibrer. La 6e édition du festival de
musiques actuelles BBmix présente des groupes mythiques et de
talentueuses jeunes formations, issues de plusieurs pays.
Pour le meilleur de la pop, du rock et de l'électro.
© DR
© DR
Yellow Mellow,
The Warlowcks, The notes,
The Young Michelin
(de gauche à droite
et de haut en bas)
pour trois soirées
de musique hors
des sentiers battus.
Q
uel est le point commun entre le rock'n'roll déjanté et délirant
de Bonaparte, la pop new wave sophistiquée de The monochrome Set et le rock expérimental et industriel des légendaires Swans ? La musique de ces trois groupes résonnera sur
la scène du Carré Belle-Feuille, du 26 au 28 novembre, pour la
6e édition de BBmix.
Événement inédit dans l'ouest parisien, ce festival présente
trente ans de culture pop avec un savant mélange de groupes
mythiques en exclusivité française, des nouvelles têtes chercheuses musicales et de jeunes pousses locales représentées par
les lauréats du concours Go West. Les années passées, le public
a pu découvrir James Chance, Young Marbles Giants ou encore le
doyen Jean-Jacques Perrey, qui a influencé la pop et l'électro.
Cette année, trois soirées de concerts et une conférence du spécialiste du punk, Pierre Mikaïloff, donneront le ton. Les Californiens The Warlocks et leur psyché rock ouvriront le festival,
suivis par Bonaparte, Bobby Conne et les Boulonnais Too young
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
to die. La deuxième soirée sera réservée aux Suédois The Radio
Dept, aux Anglais The Monochrome Set, aux Londoniens notes,
à la pop des années 80 de Young Michelin et aux Boulonnais
The Berniz. enfin, les new yorkais The Swans, groupe légendaire
des années 80 se reforme spécialement pour BBmix. ils seront
suivis par le prodige anglais de la guitare à douze cordes, James
Blackshaw, et des jeunes boulonnais edgar Pilot.
Mais au fond peu importe les nationalités : "Vous pouvez dire
que nous sommes allemands, français, américains, suisses,
panaméens, mexicains, néo-zélandais, autrichiens, suédois,
polonais et brésiliens. Mais notre musique, elle, est encore
différente", déclarait le groupe Bonaparte. Le ton est donné,
le festival BBmix sera aussi innovant que détonnant. G
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle-Feuille.
Tarif : 10 € par soir.
Réservation au 01 55 18 54 00.
FESTIVAL BBMIX
Vendredi 26 novembre concerts à 19h
The Warlocks – Bonaparte Bobby Conn – Too young to die (Go West)
Samedi 27 novembre concerts à 18h
The Radio dept - The Monochrome
Set - The Notes - Young Michelin The Berniz (Go West)
Dimanche 28 novembre conférence à 16h
Sur le punk rock par Pierre Mikaïloff,
auteur du Dictionnaire raisonné
du Punk
Dimanche 28 novembre concerts à 19h
Swans - James Blackshaw Edgar Pilot (Go West)
Exposition du 26 au 28 novmbre
Photos BBmix 2009 et 2010
par Emeline Ancel-Pirouelle
Côté scène
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(
THÉÂTRE
Le cas Podalydès
PLUTÔT JEKYLL OU HYDE ?
© ELISABETH CARECCHIO
Denis Podalydès
sera Docteur
Jekyll et Mister
Hyde sur la scène
du Théâtre de
l'ouest Parisien
(ToP) les 19, 20
et 21 octobre.
Le sociétaire de la
Comédie-Française
interprète seul
en scène la pièce
de Robert Louis
Stevenson adaptée
par Christine
Montalbetti.
Denis Podalydès, sur la scène du TOP est dans la peau du docteur Jekyll.
Q
ui est Denis Podalydès? L'interprète de rôles décalés du grand
écran: Le Mystère de la chambre jaune, Liberté oléron, il est
plus facile pour un chameau... Le talentueux metteur en scène
de Cyrano de Bergerac et de Fantasio. Le scénariste de Dieu seul
me voit, André le Magnifique... Le sociétaire de la ComédieFrançaise - depuis 1997 - et acteur dans une myriade de rôles au
théâtre?
Denis Podalydès est un activiste tous azimuts. L'homme aux
multiples talents, plusieurs fois "moliérisé" endossait d'ailleurs
cet été les habits de Richard ii au festival d'Avignon. à la rentrée, il les troque pour ceux de Docteur Jekyll et Mister Hyde.
Autre époque, autre histoire. Celle de Robert Louis Stevenson
publiée en 1886 qui raconte comment le respectable gen-
tleman londonien est obsédé par l'idée d'avoir deux personnalités opposées en lui. Denis Podalydès avoue : "C'est la lecture du
dernier chapitre: "La Confession de Jekyll", une splendeur, qui
m'a donné envie d'en tirer un monologue." et c'est à Christine
Montalbetti, dont il apprécie le ton enjoué et plein d'humour,
qu'il a confié le soin d'adapter le texte. Sur scène, le public ne
verra jamais Mister Hyde. il sera pourtant bien présent, invitant
le spectateur à faire lui-même l'expérience et à guetter le petit
monstre qui sommeille en lui. "L'idée géniale de Stevenson, c'est
que le gentil est le méchant et inversement." Dans cette pièce
Denis Podalydès sera complètement acteur dans la peau de Jekyll et Mister Hyde. il sera aussi co-metteur en scène aux côtés
d'Éric Ruff et emmanuel Bourdieu. on ne se refait pas. G
LE CAS JEKYLL
De Robert Louis Stevenson
Adapté par : Christine Montalbetti.
Avec Denis Podalydès.
Mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 octobre
à 20h30. Théâtre de l'Ouest Parisien –
place Bernard-Palissy. Tarif : 25 €.
Réduit : 20 €. Moins de 26 ans : 12 €.
Réservation au 01 46 03 60 44.
Abonnez-vous
à la saison du TOP
www.top-bb.fr
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Grand écran
SIXTIES MADE IN ITALY
Cinéma Landowski
Le cinéma Landowski de Boulogne-Billancourt présente le deuxième volet de son cycle sur le cinéma italien.
Au programme Mamma Roma, La Dolce Vita et Blow up. Trois films qui marquent l'âge d'or du 7e art italien.
CYCLE DE
CINÉMA ITALIEN
Deuxième volet du 1er au 15 septembre
"L'âge d'or du cinéma italien
(1958-1968)"
Jeudi 9 septembre à 21h
Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini
(1962)
Lorsque son souteneur se marie,
Mamma Roma, prostituée vieillissante,
abandonne son métier. Elle décide
de récupérer son fils et tente
de reprendre une vie stable.
Jeudi 16 septembre à 21h
La Dolce Vita de Federico Fellini (1960)
Le chroniqueur Marcello fait le tour
des lieux à scandale pour alimenter
les potins d'un journal.
©DR
Jeudi 23 septembre à 21h
Une scène du film Blow-up.
I
l y a des films mythiques, Blow up de l'italien Michelangelo
Antonioni est de ceux-là. Haletant, angoissant, terriblement
esthétique, c'est aussi le premier film à avoir montré le corps
entièrement dénudé d'une femme, en l'occurrence celui de Jane
Birkin. un chef-d’œuvre du 7e Art qui succède au baiser échangé
par Anita ekberg et Marcello Mastroianni dans le non moins mythique La Dolce Vita.
La fin des années 50, dans le contexte de croissance économique
fulgurante de l’italie, mais aussi de décrépitude des compagnies hollywoodiennes, l’industrie cinématographique italienne connaît un essor sans précédent. Prestige international,
création artistique ultra-diversifiée, la décennie 1958/1968 est
considérée comme le miracle cinématographique italien.
Pourtant la situation n’est pas si rose que cela. entre l’italie
du nord et celle du sud, deux cultures s’entrechoquent.
L’une industrialisée et urbaine, l’autre encore ancrée dans
un monde rural. C'est aussi l'émergence des "Borgate",
situées aux frontières des villes. Ces zones qui abritent un
sous-prolétariat, avec des conditions de vie précaires, font
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
l’objet de nombreux tournages dont Mamma Roma de Pier
Paolo Pasolini en 1962.
Si certaines composantes du néoréalisme italien se retrouvent
dans ce long-métrage de Pasolini (acteurs non professionnels…), la
sophistication des cadrages, la diction théâtralisée des comédiens,
les choix musicaux comme Vivaldi, éloignent définitivement de
toutes formes de réalisme. Pier Paolo Pasolini, ne criait-il haut et
fort "Je suis ici pour enterrer le réalisme italien" ? La Dolce Vita
(Palme d’or du Festival de Cannes en 1960), premier film pour lequel Federico Fellini utilise le studio, rencontre un immense succès.
il est aussi sujet de polémique brûlant lors de sa sortie et interdit
aux catholiques sous peine d’excommunication. Film à facettes, La
Dolce Vita, est avant tout une fresque sociale romaine fouillée.
Quant à Blow up de Michelangelo Antonioni, tourné en pleine
période psychédélique, d’après une nouvelle de Julio Cortazar,
il est une interrogation sur la perception du réel à travers l’œil
d’un photographe. un chef-d'œuvre qui obtiendra la Palme d'or
du Festival de Cannes en 1967. G
Manuel Chappelut, Directeur du cinéma Landowski
Blow-up de Michelangelo Antonioni
(1966)
Dans un parc de Londres,
un photographe surprend un couple
d'amoureux. Mais sur la pellicule,
il découvre une main tenant
un revolver et un corps allongé…
Cinéma Landowski
28, avenue André-Morizet.
Tarif: 7,10 €. Réduit: 5,80 €.
Toute la programmation
au 0892683930 (0,34 €/mn)
et sur www.boulognebillancourt.com
26
27
(
Bibliotop
À L’EST, RIEN QUE
DU NOUVEAU
Les bibliothèques municipales se mettent à l'heure slave dans le cadre de l'année de la Russie
en France. Zoom sur une littérature contemporaine foisonnante.
P
ouvez-vous citer le nom d’un écrivain russe contemporain majeur? Aïe… Alors que les grands classiques disparus se bousculent
sur nos lèvres, seuls Soljenitsyne et nabokov finissent par venir
à la rescousse. enfin nabokov avait quand même pris la nationalité américaine… n’y aurait-il donc rien de nouveau à l'est ?
Depuis la chute du régime communiste, en 1990, le paysage littéraire russe s’est pourtant enrichi. Maisons d’édition et auteurs
se sont multipliés. Ces derniers d'ailleurs écrivent aussi bien
dans leur pays natal que d'accueil. et si tout n’est malheureusement pas traduit en français, l'offre se révèle assez large pour
que chacun y trouve son plaisir.
Mondialement célèbre grâce à son Pingouin, Andreï Kourkov
nous offre dans son dernier roman, Laitier de nuit, une histoire
pleine d’humour autour d’un remède miracle convoité. à l’opposé, Alexandre Skorobogatov propose un récit plus intimiste,
Véra, dans lequel la jalousie d’un homme le mène à la folie. Avec
L’Aviateur et sa femme, Andreï Dmitriev explore quant à lui une
autre facette du mal de vivre : après le crash de son avion, le
capitaine Voskoloïev est interdit de vol...
Car la littérature russe se nourrit aussi de ses démons. Arkadi
Babtchenko choisit de prendre pour décor la guerre de Tchétchénie (La Couleur de la guerre), tandis que Vladimir Sorokine
invente des sociétés où toute ressemblance avec d’autres existantes ou ayant existé est tout à fait fortuite (Journée d’un
opritchnik, La Glace, La Voix de Bro).
La science-fiction permet également de réinterroger l’Histoire
(il est difficile d’être un dieu des frères Strougatski) ou de montrer que le bien et le mal sont deux choses toutes relatives (Les
Sentinelles de la nuit de Sergueï Loukianenko).
et que dit le polar? Boris Akounine le fait flirter avec le roman
historique (Dédicaces, vol.3), Arkadi et Georgui Vaïner nous emmènent au 38, rue Petrovka (l'équivalent de notre "36, quai des
orfèvres") et chez Alexandra Marinina, ex-membre de la police
moscovite, les personnages évoluent dans des ambiances très
sombres (Le Requiem).
Pour ceux qui hésiteraient encore, qu'ils essayent le très attachant premier roman de natalia Klioutchareva, un Train nommé
Russie, ou bien le dernier recueil de nouvelles de Ludmila
oulitskaïa, Les Sujets de notre Tsar.
Qu'on se rassure, il y a bien du nouveau à l’est. Après avoir succombé aux charmes des Larsson, Läckberg et autres Scandinaves, résisterons-nous au terrible pouvoir de séduction des
Russes, ces écrivains venus du froid?. G
Gaëlle Kervarc
Médiathèque Landowski
PLAISIR DES MOTS
Samedi 9 octobre de 12h à minuit
12h : apéritif littéraire. Textes et chansons russes par des comédiens
de la Cie Hélios Perdita. Médiathèque Landowski. Entrée libre.
15h : un voyage à travers textes et chansons russes.
Par Vadim Pinakov, auteur-compositeur
et interprète russe. Médiathèque Landowski. Entrée libre.
17h : Quand la poésie jonglait avec l’image. Lecture à deux voix par
Françoise Morvan et André Markowicz, accompagné par les musiciens
du CRR, de quatre livres de poèmes (1925 et 1927) nés de la complicité
entre le poète Samuel Marchak et le peintre Vladimir Lebedev.
Théâtre de l'Ouest parisien. Entrée libre sur réservation
au 01 46 03 60 44 ou [email protected].
20h : la nuit du conte. Bibliothèque Billancourt.
Entrée libre sur réservation.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Bibliotop
Les 4 et 5 décembre, le 5e Salon du livre de
Boulogne-Billancourt réunira plus de deux cents
auteurs à l'espace Landowski. Au programme,
des rencontres, des dédicaces, des animations
pour le bonheur des bibliophiles.
Avec des nouveautés : le roman pour adolescent
et une "touche" un peu plus féminine.
À LIVRES
OUVERTS
5 Salon du livre
e
L
e 5e Salon du livre de Boulogne-Billancourt promet une fois de plus un
plateau varié. Romans, biographies, essais, BD, avec des auteurs
comme Dominique Baudis pour Les Amants de Gibraltar (prix Méditerranée 2010), Valérie Tong Cuong et son plébiscité roman L'Ardoise
magique, Agnès Abécassis pour Soirée sushis, Maryse Wolinski et La
Sybilline ou encore Jacques Attali qui vient de sortir deux livres sur l'économie…
nouveauté pour cette édition : l'ouverture au roman pour adolescents, qui connaît
un véritable essor. Le cru 2010 sera plus féminin aussi avec une table ronde
dédiée à la littérature féminine et la présence, notamment, de Madeleine Chapsal. Le public pourra échanger avec les écrivains, participer à la dictée de JeanPierre Colignon (auteur d’ouvrages sur la langue française et l'orthographe),
assister aux conférences. Quant aux collégiens et aux lycéens, ils sont invités à
s'inscrire dès le mois de septembre au concours "Jeunes auteurs boulonnais".
Comme les années précédentes, une remise de 5 % sera offerte sur les ouvrages
achetés lors de ce week-end. Plus de 5 000 personnes avaient participé à l'édition
2009. Le public est attendu nombreux. G
JeSSiCA LouiSe neLSon
elle fait partie de la jeune garde littéraire. La Boulonnaise Jessica Louise nelson, qui participera au Salon du livre, a publié son premier roman à 24 ans, Mesdames souriez. C'était en
2005. Depuis, elle a participé à un recueil de nouvelles collectif, puis à un autre, écrit par
onze femmes, et a sorti un essai sur l'anorexie. en mai 2010, elle s'attaque au roman jeunesse avec le premier tome des Conjurés de niobé : L'ombre de Thésée (éd. Baam) qui retrace
le périple d'un petit Boulonnais dans la Grèce antique, tandis que le deuxième tome, Le Choix
de Jason, paraîtra en octobre. "Depuis longtemps je voulais écrire autour de la mythologie
grecque. Le format jeunesse s'y prêtait bien. Je ne voulais pas seulement revisiter les passages connus, mais raconter l'histoire plus largement en la mêlant avec une partie romancée.
Pour cela, je me suis appuyée sur des textes anciens, sur des écrits de Jacques Lacarrière,
spécialiste de la Grèce antique." Celle qui travaille également pour des émissions littéraires
("Au Field de la nuit" sur TF1, notamment) a ainsi exploré différents formats et styles d'écriture. Avec une préférence pour le roman jeunesse ? "C'est assez décomplexant d'écrire pour
le jeune public. J'ai reconnecté avec toute une partie de mon imaginaire. Pour autant, ça n'est
pas un exercice plus facile." G
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
© DR
Les mythes antiques
revisités pour la jeunesse
“
J'ai reconnecté avec toute
une partie de mon imaginaire
28
29
(
MADeLeine CHAPSAL
“Mes livres ont un lien avec mon histoire,
mais aussi avec l'histoire de toutes les femmes.”
Madeleine Chapsal a commencé sa carrière
comme journaliste à L'express, notamment,
où elle travaille dès sa création avec JeanJacques Servan-Schreiber. Quand elle quitte
le journal, au début des années 70, elle
débute sa "carrière" d'écrivain. Rencontre
avec une figure de la littérature féminine.
SALON DU LIVRE
Samedi 4 et dimanche 5 décembre
de 14h à 18h.
Deux cents auteurs de la littérature
pour adultes et adolescents seront
présents.
Rencontres, dédicaces, dictée sous
la houlette de Jean-Pierre Colignon,
conférences, table ronde.
Les ouvrages achetés pendant
le Salon du livre bénéficient d'une
réduction de 5 %.
Espace Landowski – 28, avenue
André-Morizet. Entrée libre.
Plus de renseignements sur
www.boulognebillancourt.com
L'un de vos derniers livres, Madeleine Vionnet, ma mère et
moi, parle de l'univers de la haute couture, mais aussi de la
libération de la femme…
Je suis née dans la haute couture. Madeleine Vionnet était la
plus grande couturière des années 30. Ma mère, Marcelle
Chaumont, était sa première d'atelier. Pour écrire ce livre, j'ai
rassemblé beaucoup de photos, de documents, d'interviews
d'ouvrières. Des personnes remarquables de raffinement et
de sensibilité.
à l'époque, les femmes ne travaillaient pas. il fallait que leurs
vêtements montrent de quoi elles étaient capables. S'habiller
était très important. Les femmes du monde se changeaient
trois fois par jour. C'était beau, il fallait que tout soit assorti.
en même temps, heureusement qu'on en est sorti.
Ma mère ensuite a créé la première ligne de prêt-à-porter du
Bon marché et a ouvert sa maison rue Georges V. Le prêtà-porter a changé la vie des femmes. il a aussi accompagné
le changement de société.
Vous avez fait partie du jury du Prix Femina de 1981 à 2006.
C'est important d'encourager les femmes écrivains?
Aujourd'hui, la littérature féminine tient le haut du pavé.
Alors que quand j'ai commencé, c'était vu comme de l'exhibitionnisme. Maintenant, beaucoup de femmes se racontent
en long, en large et en travers. Je préfère les auteures algériennes ou libanaises qui ont besoin de lutter pour la libération des femmes. La vraie littérature vient d'une souffrance,
d'une douleur, d'un dépassement. Ça n'empêche pas que le
livre soit divertissant.
Les 4 et 5 décembre, vous participez au Salon du livre de
Boulogne-Billancourt.
oui, j'aime les salons du livre, je pourrai être en salon tous les
week-ends. il n'y a plus de vie littéraire à Paris. Les salons
permettent de rencontrer des écrivains, des éditeurs et bien sûr
les Boulonnais. G
Propos recueillis par Domitille de Veyrac
©BAHI
Vous avez été prolifique.
J'ai écrit plus de 80 livres. Des romans et des essais. Mes livres
ont un lien avec mon histoire, mais aussi avec l'histoire de toutes
les femmes. J'écris avec ma sensibilité de femme, avec mes problèmes de femme. C'est pour ça que j'ai beaucoup de lectrices.
Mais je ne suis pas une militante féministe.
Collégiens et lycéens boulonnais
sont invités à participer au concours
"Jeunes auteurs boulonnais",
en écrivant une poésie, une nouvelle
ou en dessinant une planche de BD
sur un thème de leur choix. Clôture
des dossiers le 10 novembre inclus
et remise des prix lors du Salon du
livre, avec de nombreux lots à la clef.
Dossier d'inscription en ligne
à partir du 13 septembre
sur www.boulognebillancourt.com
© JOHN FOLEY/ OPAL
Et vous, vous avez suivi une autre voie.
Ma mère avait divorcé de mon père, j'ai grandi dans un univers de femmes - très travailleuses - et de grande exigence.
Ça ne m'est jamais venu à l'idée de ne pas travailler où que
le sexe féminin était inférieur. Mais je trouvais que la couture était un métier trop difficile et puis j'étais une intellectuelle. Le journalisme m'a conquise. Ça a été mon métier
pendant 25 ans. Quand j'ai épousé Jean-Jacques ServanSchreiber en 1947, il était polytechnicien, il voulait lancer un
journal. il a créé L'express, en 1953. J'ai travaillé avec lui. J'ai
commencé à écrire en mai 1953, d'abord anonymement. Puis
j'ai interviewé Céline, Sartre… Tous les grands de l'époque.
J'ai écrit mon premier roman, un Été sans histoire, en 1973.
CONCOURS
JEUNES TALENTS
BOULONNAIS
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
Patrimoine
1 2
BILLANKOURSK
4
5
BONS BAISERS DE RU
3
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
6
7
8
(
nous sommes en 1930, Billancourt s’appelle Billankoursk et
abrite quelque 3 000 émigrés russes. Retour sur cette
époque dans le cadre de L’Année France-Russie 2010 et d’une
exposition organisée par la Ville.
I
1 Le poète russe Vladislav
Félitsianovitch Khodassevitch,
époux de la romancière Nina
Berberova. Il décédera à
Billancourt le 14 juin 1939.
Archives Andreï Korliakov.
2 Mariage d’Ilya Zakharovitch
Cheviakoff avec Maria
Arsenievna Kikkina à
Boulogne-Billancourt en 1932.
Archives Igor Lopatinsky.
TOUTES LES PHOTOS SONT ISSUES DES ALBUMS ÉMIGRATION RUSSE EN PHOTOS, 1917-1947 (QUATRE VOLUMES PAR ANDREI KORLIAKOV, YMCA-PRESS, FRANCE) ET SONT PRÊTÉES GRACIEUSEMENT.
USSIE
30
31
Ouvriers au repos dans
l’usine Renault en 1930.
Archives d’Alexis Kapoustiansky.
3
4 Fête costumée à l'école
secondaire russe du 29, boulevard d'Auteuil vers 1950.
Archives Anna Christophoroff.
Pierre Spassky, maître
de chapelle, et le père Jacques
Ktitareff, recteur de la
paroisse, dans l’église SaintNicolas. L'église orthodoxe fut
érigée en 1928, rue du Pointdu-Jour. Détruite en 1943 par
un bombardement américain,
elle sera reconstruite après la
guerre. Archives Nicolas
Spassky.
5
6 Chauffeurs de taxi russes
dans le bois de Boulogne.
Archives N. Goukovitch.
7 Noël russe dans les studios
de cinéma de Boulogne lors du
tournage du film Âme d'artiste
en 1924 de Germaine Dulac.
Archives Lenny Borger.
Un dimanche au bois
de Boulogne.
Archives Marina Koretzky.
8
maginez des enseignes d’épiceries, de restaurants et
Chagall au 3, allée des pins, les sculpteurs oscar
d’hôtels écrites en cyrillique. Fermez les yeux et resMiestchaninoff (1886-1956) et Jacques Lipchitz
pirez les odeurs de cornichons salés, de viande en
(1891-1973) au 7-9, de la même rue (dans leurs maisons
gelée et de poisson fumé. à la nuit tombée, écoutez
construites par Le Corbusier), ou encore nathan imenitoff
les airs de musique tzigane qui s’échappent des salles
(1884-1965), artiste représentatif de l’École de Paris au
de cabarets. et observez ces milliers de fidèles qui se
54, rue du Château. La rue Gutenberg, quant à elle, acrendent à l’église orthodoxe Saint-nicolas le Thaumacueillait le sculpteur Paul Troubetzkoy (1866-1938) et le
turge… au 132 bis, rue du Point-du-Jour. oui vous êtes
dessinateur de mode erté (1892-1990).
bien à Boulogne-Billancourt. C’était il y a quelques
La ville a également abrité un hôte de marque: le
décennies seulement, dans les années 1930. Place
prince Félix Youssoupov (1887-1967) célèbre pour
Jules-Guesde, rues de la France-Mutualiste, nationale,
avoir pris part à l’assassinat de Raspoutine. il instauTraversière…
rera au tout début des années 20, comme un écho aux
Chassés de leur pays par la Révolution de 1917, les
“dimanches de Kahnweiler”, ses “samedis de Bou“Russes blancs” arrivent à la fin des années 20 en rélogne”, des soirées hebdomadaires qui rassemblaient
gion parisienne. en 1926, ils sont près de 2000 à vivre
des personnalités en vogue: la soprano australienne
à Boulogne-Billancourt et en 1931, presque 4000 oriHélène Porter plus connue sous le nom de Melba
ginaires d’ukraine, de Saint-Pétersbourg et des alen(c’est en son honneur que le chef cuisinier Auguste
tours, de Moscou et de la Vallée du Don pour les
escoffier créa le fameux dessert “pêche Melba“),
Cosaques.
l’actrice canadienne Mary Dressler, l’organisatrice de
D’officiers ou simples soldats dans l’armée du Tsar, de
soirées mondaines elsa Maxwell, le pianiste Arthur
médecins, procureurs ou membres de l’aristocratie
Rubinstein... Le prince aménagera également dans son
russe, ils deviennent ouvriers chez Renault, chauffeurs
hôtel particulier un petit théâtre et y montera une
de taxi, employés de bureau, ou encore épiciers, restroupe dirigée par l’actrice dramatique ekaterina
taurateurs, coiffeurs. Leurs enfants fréquentent les
Roschina insarova (1883-1970), elle-même boulonnaise.
écoles de Boulogne ou l‘école secondaire russe du 29,
Mais la présence russe ne date pas du XXe siècle.
Déjà dans la seconde moitié du XiXe la noblesse choisit
boulevard d’Auteuil.
Boulogne comme lieu de villégiature. La princesse
Pour supporter l’exil qui les laisse le plus souvent dans
naryschkine se fera ainsi construire un hôtel particulier
une situation financière et administrative difficile, ces
au 2, avenue Victor-Hugo (aujourd’hui Robert-Schuapatrides recréent une véritable communauté dans le
man), plus tard occupé par le Grand-duc Paul de Russie
quartier de Billancourt, qui prend alors le surnom de
et la princesse olga Paley avant de
Billankoursk. La romancière nina Berberova
EXPOSITION
devenir en 1921 le Cours Dupanloup.
(1901-1993) en évoquera l’atmosphère parBILLANKOURSK
Si aujourd’hui, échos et effluves
ticulière dans ses Chroniques de Billancourt.
Du
27
septembre
au
6
novembre.
elle-même résida rue des Quatre cheminées
slaves se sont évanouis, l’égliPhotographies, interviews,
avec son mari, le poète Vladislav Khodassese orthodoxe Saint-nicolas le
extraits sonores et vidéos
vitch (1886-1939).
témoignent de la communauté Thaumaturge continue de témoinombreux d’ailleurs furent les artistes et russe à Boulogne-Billancourt
gner du temps de Billankoursk.
écrivains russes à vivre à Boulogne- dans les années 30.
Quant à la communauté russe,
Billancourt comme le philosophe Léon Ches- Du lundi au mercredi de 8h30
bien que discrète, elle demeure
tov (1866-1938) au 19, rue Alfred Laurent ou à 17h45, jeudi de 8h30 à 19h,
de manière insoupçonnée encore
le musicien Alexandre Glazounov (1865- vendredi de 8h30 à 17h
très présente. G
et
samedi
de
8h30
à
12h.
Claire Poirion
1936) au 14, rue de la France-Mutualiste.
Rez-de-jardin de l’hôtel de ville –
Assistant qualifié
Les peintres et les sculpteurs avaient, eux,
26, avenue André-Morizet.
du patrimoine
depuis quelques décennies déjà, compris Entrée libre.
Commissaire de l’exposition
que Boulogne-Billancourt était synonyme de
Billankoursk
modernité. on pouvait ainsi croiser Marc
numéro 2 septembre-décembre 2010 Culture(s)
Chef-d’œuvre pour tous
NOURRITURES CÉLESTES
Philippe Lejeune
© PHILIPPE FUZEAU
Le peintre
figuratif
Philippe Lejeune
a fait
une donation
au M-A30
de l’une de
ses premières
œuvres :
Le Repas
chez Simon,
réalisé en 1952.
R
ésolument figuratif à l'âge de l'abstraction, ce moderne
Repas chez Simon aux accents balthusiens est à
découvrir au M-A30.
D'où vient cette vague sensation de déjà-vu. Pourtant la scène est banalement contemporaine. Les
personnages sont de notre quotidien : un repas qui
réunit deux hommes à une table. Mais plus étrange,
il y a cette femme à terre, comme lovée au pied de
l'un deux. Sa posture n'est pas dénuée de sensualité.
Dans cette atmosphère étrange, silencieuse, figée,
où les regards se croisent sans se rencontrer, seules
les mains semblent exprimer un message. intrigué,
l'œil du spectateur cherche des repères révélateurs.
Par exemple ces doigts pointés qui sont manifestement porteurs d'une symbolique. Par exemple cette
fiole, posée à terre près de la femme, qui semble par
sa position centrale constituer un élément essentiel
de l'action dramatique. et soudain les souvenirs se
précisent. Ce repas, cette position si particulière
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
Le Repas chez Simon
Huile sur toile réalisée en 1952.
de la femme, est une image qui renvoie à notre
mémoire collective. Car elle est de l'ordre du sacré.
Déjà vue sur les cimaises, sous les pinceaux des plus
grands maîtres du passé : Rogier van der Weyden,
Philippe de Champaigne, Véronèse… nous sommes
chez Simon le pharisien. une pécheresse, Marie
Madeleine, se baisse pour oindre de parfum les
pieds de Jésus, invité de Simon. Le célèbre épisode
relaté dans l'Évangile de Saint Luc a une fois encore
"interrogé" un artiste. Contemporain cette fois-ci
puisque né en 1924. il s'agit de Philippe Lejeune,
élève des ateliers d'art sacré de Maurice Denis et
George Desvallières. L’artiste né en 1924 a peint son
tableau en 1952. nulle pompe ecclésiastique ni théâtralité emphatique dans cette image dépouillée,
sinon la gestuelle d'une main qui absout face à
celle qui traduit un étonnement réprobateur. Chez
Philippe Lejeune, la métaphysique ne se départit
jamais de l'humain. Son inspiration des textes
bibliques n'exclut en rien une présence charnelle,
ses faiblesses et ses forces. Car la transfiguration est
bien le but de l'art. Servie par la rigueur quasi cubiste
des formes que d'aucuns ont qualifiée de "grâce
janséniste", elle est source de méditation profonde,
de silence intérieur en dehors du temps.
“il est un sourcier qui capte sous la surface des ruissellements secrets”, écrivait, Geneviève Dormann,
alors épouse de l'artiste, qui prêta ses traits à Marie
Madeleine. Avec humour, Philippe Lejeune attribua les
siens au Christ. G
Michèle Lefrançois
Conservateur en chef du Patrimoine
M-A 30 (musée des Années 30) - Musée Landowski
À DÉCOUVRIR
Du mardi au dimanche de 11h à 18h au M-A30.
28, avenue André-Morizet Tarifs: 4,70 et 3,60 €.
Gratuit jusqu’à 16 ans et le premier dimanche du mois.
32
33
(
Ils font l’Histoire
ZEN ATTITUDE
Albert Kahn
A
Albert Kahn et la princesse Asaka dans le jardin,
3 juillet 1923. Photogramme.
1924 une visite à Weitbruch, pour connaître la vie d'un
petit village alsacien, c'est Albert Kahn qui l'accompagnera. Lui qui, bien avant ses contemporains, avait saisi
l'essence de ce pays au-delà de tout exotisme. G
Domitille de Veyrac
EXPOSITION
Clichés japonais 1908-1930, photographies
et films du Japon traditionnel d’Albert Kahn.
Du 9 novembre 2010 au 28 août 2011. Albert-Kahn,
musée et jardins. Propriété du conseil général des
Hauts-de-Seine - 10-14, rue du Port. Du mardi au
dimanche de 11h à 19h jusqu'au 30 septembre. À partir
du 1er octobre de 11h à 18h. Tarif: 1,50 €. Gratuit pour
les moins de 12 ans et le premier dimanche du mois.
© MUSÉE ALBERT-KAHN - DÉPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE. INV. B 0480.
un premier voyage en 1897 lui permet de tisser des liens
privilégiés. il rencontre le comte Shigenobu okuma,
deux fois ministre au Japon ou encore le baron Motono,
ancien ambassadeur du Japon en France. Lors d'un
déjeuner offert par l'université de Tokyo, trois coupes
d'or lui seront même remises de la part de l'empereur.
nostalgique d'un certain art de vivre, c'est à son retour,
en 1898, qu'Albert Kahn décide de créer un jardin
japonais dans sa propriété boulonnaise. il fait venir des
jardiniers de l'archipel et installe deux maisons
traditionnelles, un pavillon de thé et une pagode
(détruite par la foudre en 1952). en 1908, le banquier
retourne dans l'empire du soleil levant à l'occasion d'un
voyage autour du monde. il enverra ensuite, de 1926 à
1927, l'opérateur Alexandre Dumas pour prendre des
photos de ce pays. L'homme continuera également à
tisser des liens étroits en recevant à Boulogne la communauté japonaise avec des membres de la famille
impériale et de la noblesse, des membres de la délégation du Japon à la conférence de la Paix de 1919, le
secrétaire général de la Société des nations ou encore
des artistes comme le peintre Foujita. et quand le Prince
Hirohito, alors héritier du trône, effectue pendant l’été
© MUSÉE ALBERT-KAHN - DÉPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE. INV. B 0541.
lbert Kahn était un aventurier et un précurseur. en
affaires, comme dans la vie. Sa fortune, il l'a faite en
1889, à 29 ans, en spéculant sur les mines d'or et de
diamant en Afrique du Sud. un début de carrière qui
ferait rêver n'importe quel apprenti financier. Ça n'est
pourtant pas cela que l'histoire retiendra, mais l'entreprise d'un homme pacifique qui a employé son existence à favoriser la connaissance des nations entre
elles. Pour cela, Albert Kahn entreprend de constituer
les Archives de la planète avec des campagnes photographiques dans le monde, commanditées de 1909 à
1931. il fonde des Bourses autour du monde, invite des
intellectuels et crée dans sa propriété boulonnaise, où
il s'installe en 1894, des jardins symboles du dialogue
entre les peuples. originaire d'Alsace et marqué par la
guerre franco-allemande de 1870, Albert Kahn se voulait d'abord citoyen du monde avec une affection particulière pour le Japon. un pays dans lequel il n'hésite
pas à investir et où il séjourne à deux reprises. "Ma
nature a de grandes affinités avec la sensibilité des
Japonais et j’apprécie tellement le calme et la douceur
de leur façon de vivre", expliquera l'homme dans une
interview pour la revue France-Japon en 1938.
© MUSÉE ALBERT-KAHN - DÉPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE
Au début du XXe siècle, le Boulonnais Albert Kahn (1860-1940) se lance dans
une entreprise pour la paix à la rencontre de tous les peuples… avec un intérêt
particulier pour l'empire du soleil levant.
Jardin japonais (de gauche à droite, l’ancien pavillon de thé, la laiterie,
Maison du jardin japonais. Jardins d’Albert Kahn, Boulogne-sur-Seine, 14 mai
la pagode, aujourd'hui disparu, et la maison, toujours en place). Jardins
1915. Autochrome d’Auguste Léon.
d’Albert Kahn, Boulogne-sur-Seine, 20 avril 1915. Autochrome d’Auguste Léon.
numéro 2 septembre-décembre 2010 Culture(s)
Les incontournables
© PHOTOS ERIC SIMON
> Expos > Concerts > Visites
DES ZOULOUS
AU
NOUVE
CULTURE,
MON MARDI
À BOULOGNE-BILLANCOURT
U
Visite guidée par le conservateur du musée ou par le
service des archives et du patrimoine autour de la peinture
de la sculpture et du design, concert par les élèves
du Conservatoire… Chaque premier mardi du mois,
de 15h30 à 17h, partagez un moment artistique au M-A30.
Rendez-vous au musée des Années trente
28, avenue André Morizet
Tarif : 4,80 €. Réservation au 01 55 18 46 64/54 40.
ne plongée dans l'histoire artistique des territoires sud-africains
à travers les souvenirs d'un vieux musicien. Pour un voyage musical vibrant d'émotions, de couleurs et de rythmes. Les trentedeux danseurs, chanteurs et comédiens de la compagnie umoja
servent les créations musicales avec des voix exceptionnelles et
des rythmes puissants. Trois cents costumes et un orchestre live
pour un spectacle qui a tourné à guichet fermé dans plus de
25 pays et a obtenu quatre international Awards.
Samedi 20 novembre à 16h et 20h30. Carré Belle-Feuille.
Tarif : 32 €. Réduit : 26 €. Moins de 26 ans : 9,50 €.
Réservation au 01 55 18 54 00,
sur www.boulognebillancourt.com et dans les Fnac.
POUR QUE L’AMOUR TRIOMPHE !
de Marivaux
© BOTICELLI, SANDRO : SPRINGDETAIL (VENUS AND SPRING). FLORENCE, GALLERIA DEGLI UFFIZI. 2010. PHOTO SCAL, FLORENCE – COURTESY OF THE MINISTERO
BENI E ATT.CULTURALI.
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
Le Triomphe de l'amour, comédie romanesque de Marivaux
produite par le ToP, inaugure en beauté la saison théâtrale
2010 - 2011. ici, la princesse Léonie tombe amoureuse du
prince Agis, mais doit se déguiser en homme pour l'approcher et le séduire… La mise en scène de Jacques osinski est
novatrice et met en valeur les propos de l'auteur qui donne
pouvoir et liberté de parole aux femmes, qui exprime la passion dans l'intelligence de son siècle… Pour un triomphe vrai
sur l'amour faux.
Du 6 au 17 octobre. Du mardi au samedi à 20h30 et dimanche
à 16h. Théâtre de l'Ouest parisien – 1, place Bernard-Palissy.
Tarif : 25 €. Réduit : 20 €. Moins de 26 ans : 12 €. Réservation
au 01 46 03 60 44.
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(
MISE À NU
selon Grommaire
L
COLLECTION PARTICULIÈRE©GALERIE DE LA PRÉSIDENCE/ ADAGP. © JEAN-PIERRE LEDOIN
e M-A30 présente la première exposition organisée depuis près de
30 ans, dédiée à l'un des peintres marquants de la première moitié du
XXe siècle : Marcel Gromaire. Son art, le plus souvent associé à son
engagement social et politique, a fait sa renommé dès l'entre-deuxguerres. Mais c'est la thématique du nu qui a parcouru la totalité de son
œuvre peint, dessiné et gravé entre 1920 et 1960. Cette facette méconnue
apparaît aujourd'hui comme l'une des plus audacieuses tentatives
d'érotisme dans l'art du XXe siècle.
“L‘érotisme de Marcel Gromaire : des nus en quête d'idéal"
Peinture, dessins, eaux-fortes
Du 10 novembre au 20 février. Du mardi au dimanche de 11h à 18h
au M-A30 – 28, avenue André-Morizet. Tarif : 4,70 €. Réduit : 3,60 €.
JOURNÉES
DU PATRIMOINE
Les 18 et 19 septembre
Le musée Paul-Belmondo ouvre ses portes
Nu au balcon. Huile sur toile (1933).
Le PRoFeSSionneL
VRAIMENT AU TOP !
© MARTHE LEMELLE
Le musée Paul-Belmondo ouvre ses portes au public samedi 18 septembre à l'occasion des Journées européennes du patrimoine. Profitez de ce week-end pour découvrir ce nouveau musée dédié à
l'un des grands sculpteurs français du XXe siècle. Visitez également
l'un des quinze autres lieux patrimoniaux et participez aux nombreuses visites guidées.
Attention, nombre de places limité, le musée Paul-Belmondo
ne peut accueillir que 98 personnes à la fois.
Tout le programme sur www.boulognebillancourt.com et dans BBI
Quelques années après la chute du régime yougoslave,
Téodor Kraj, écrivain, professeur d'université et ancien
dissident, est devenu secrétaire d'édition. il doit faire
face à l'avalanche de nouveaux manuscrits et aux
assauts répétés d'écrivains opiniâtres. Jusqu'au jour
où sa secrétaire lui annonce la venue d'un homme qui
lui ressemble étrangement…
une pièce magistrale à l'humour cinglant, créée par le
ToP, écrite par l'un des grands dramaturges serbes
contemporains, Dusan Kovacevic. L'homme, qui collabore régulièrement avec Émir Kusturica, a vu l'une de
ses pièces inspirer le scénario du film underground.
Du 4 au 9 novembre. Du mardi au samedi à 20h30
et dimanche à 16h. Théâtre de l'Ouest parisien
1, place Bernard-Palissy. Tarif : 25 €. Réduit : 20 €.
Moins de 26 ans : 12 €. Réservation au 01 46 03 60 44.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
PoinT D’oRGue
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(
© BAHI
Cycle de concerts
Retrouvez la programmation
culturelle complète
sur www.boulognebillancourt.com
et chaque mois dans Kiosk,
Les conservatoires de Boulogne-Billancourt et de Meudon, au sein du Grand Paris Seine ouest, se sont
unis pour un cycle de sept concerts d'orgue qui feront entendre trois instruments remarquables :
le Cavaillé-Coll de l'église notre-Dame de l'Assomption à Meudon, l'orgue Koenig de l'auditorium du CRR
de Boulogne-Billancourt, construit en 1982, et l'orgue esthétique baroque de l'église notre-Dame de
Boulogne-Billancourt récemment restauré. Les récitals d'orgue de répertoires très variés ont été imaginés
par six professeurs des conservatoires de Boulogne-Billancourt, Meudon, Villes d'Avray et Madrid.
Concerts les 14, 21 octobre, 18 novembre, 16 décembre, 20 janvier, 10 février et 17 mars.
Conservatoire à rayonnement régional – 22, rue de la Belle-Feuille. Entrée libre. (Voir calendrier).
QuAnD RAVeL FAIT L’ENFANT
ET LES SORTILÈGES
l’agenda culturel du BBI.
01 55 18 53 00, du lundi au vendredi
de 8h à 20h et samedi de 8h à 12h.
L
a collaboration et la complicité avec Colette qui écrivit le livret de la fantaisie lyrique, L’enfant et les sortilèges, fut l'occasion pour Maurice Ravel de démontrer une fois de plus son talent d'orchestrateur. La finesse et la subtilité
de la partition, qui mêle une multitude de genres musicaux, s'accorde avec
l'humour et le non-conformisme de la romancière. Le concert est interprété
par les classes de chant, l'orchestre et le chœur de chambre et le chœur d'enfants du Conservatoire.
Vendredi 10 et samedi 11 décembre à 20h. Auditorium du Conservatoire.
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles à retirer à l'accueil
du Conservatoire.
© DR
Toute la ville au bout du fil:
CoMPTineS DE MIEL ET DE PISTACHE
© PIERRE LEBLANC/ DELPHINE JACQUOT/ ALAIN CHAMBARETAUX
et autres spectacles à voir en famille
Trois spectacles "jeune public" à voir en famille et en soirée. Partez en voyage
avec Comptines de miel et de pistache qui déroule une savoureuse sélection
de 28 comptines et berceuses du monde portées par des voix chaudes au
son du saz, du bouzouki ou de la darbouka. Participez à de curieux cours de
chant et de géographie avec Madame Françoise, en solo clownesque, de la
compagnie Alpha-bête. et enfin, voyagez au cœur de l'enfance avec l'opéra
Hänsel et Gretel, inspiré du célèbre conte de Grimm. un spectacle porté par
une partition colorée et des décors inventifs.
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
Carré Belle-Feuille – 60, rue de la Belle-Feuille.
Comptines de miel et de pistache (à partir de 8 ans), mardi 12 octobre à
20h30. Tarif : 21 €. Réduit 16,50 €. Moins de 26 ans : 12 €.
Alpha-bête (à partir de 7 ans), mardi 9 novembre à 20h30. Tarif : 10 €.
Moins de 15 ans : 6 €.
Hänsel et Gretel (à partir de 7 ans), mardi 7 décembre à 20h30. Tarif : 21 €.
Réduit : 16,50 €. Moins de 26 ans : 12 €. Réservation au 01 55 18 54 00,
sur www.boulognebillancourt.com et dans les Fnac.
En un clin d’œil
> septembre-décembre 2010
> Expositions
Du 23 septembre au 21 octobre
Talents Boulonnais
Peintures de Wissem Ben Hassine
nef de l'espace Landowski
Du 27 septembre au 6 novembre
Billankoursk
Hôtel de ville, rez-de-jardin
Samedi 2 et dimanche 3 octobre
exposez vos talents
Portes ouvertes à travers la ville
Du 20 octobre au 13 février
François Mendras - peintures
espace 2030
Jusqu'au 24 octobre
Marthe Flandrin, fresquiste
Musée des Années trente
Du 30 octobre au 28 novembre
Talents boulonnais
Peintures de Laurent navarre
nef de l'espace Landowski
Du 10 novembre au 20 février
L’Érotisme de Marcel Gromaire :
des nus en quête d’idéal
Peintures, dessins, eaux-fortes
M-A30 - musée des Années Trente
Du 20 novembre au 11 décembre
Talents boulonnais - Concours 2010
exposition d'œuvres sélectionnées
pour le concours de sculpture
et de photographie
Rez-de-jardin de l'hôtel de ville
> Spectacles
concerts
G
Vendredi 1er octobre à 20h30
Michel Delpech (chanson)
Carré Belle-Feuille
Samedi 2 octobre, 13 novembre,
18 décembre
Auditions
Bibliothèque Marmottan
Samedis 9 octobre à 17h, 20 novembre,
4 décembre à 20h
Les Rencontres musicales
Théâtre de l'ouest parisien
Du 6 au 17 octobre
Le triomphe de l'amour
Théâtre de l'ouest parisien
Dimanche 10 octobre à 17h
Musique russe
Bibliothèque Paul-Marmottan
Les lundis 11 octobre, 15 novembre
et 6 décembre à 12h30
Les Midi mini : Récitals des étudiants
des cycles supérieurs.
Conservatoire à rayonnement régional
Les lundis 11 octobre, 15 novembre
et 6 décembre à 19h
Les concerts à la carte :
Concerts d'élèves de tous niveaux.
Conservatoire à rayonnement régional
Jeudi 14 octobre à 20h
Cycle de concerts d'orgue avec
les étudiants du Conservatoire
Conservatoire à rayonnement régional
Décembre - janvier
Les Russes à Paris dans les années 30
Médiathèque Landowski
Samedi 16 octobre à 20h30
Rosario Giuliani quartet (jazz)
Carré Belle-Feuille
Du 7 décembre au 31 janvier
KARTunKu – images
Années de la Russie en France
Du 19 au 21 octobre
Le cas Jekyll
Théâtre de l'ouest parisien
FORUM
UNIVERSITAIRE
Le Forum universitaire présente chaque année de nombreux cycles de conférences en journée et en soirée (littérature, histoire de l'art, réflexion sur la ville,
économie, dernières avancées scientifique…), animés par des spécialistes de
renom comme le spécialiste des religions odon Vallet.
Conférence inaugurale sur le thème "Bonheur de vivre et estime de soi",
mercredi 6 octobre à 20h30, avec Axel Kahn et Christophe André.
Renseignement sur www.forumuniversitaire.com
et au 01 55 18 52 05 / [email protected]
Jeudi 21 octobre à 20h
Cycle de concert d'orgue
eglise notre-Dame de l'Assomption à
Meudon
Réservation auprès du Conservatoire
Mercredi 3 novembre à 20h30
Chick Corea (jazz)
Carré Belle-Feuille
Du 4 au 9 novembre
Le Professionnel
Théâtre de l'ouest parisien
Dimanche 7 novembre à 17h
Concert autour de Tristan Murail
Bibliothèque Paul-Marmottan
Du 12 au 21 novembre
Le malade imaginaire
Théâtre de l'ouest parisien
Du 3 au 8 décembre
Le loup – Les contes du Chat perché
Théâtre de l'ouest parisien
Dimanche 5 décembre à 17h
Concert autour de Kaija Saariaho
Bibliothèque Paul-Marmottan
Mardi 7 décembre à 20h30
Hänsel et Gretel (opéra en famille)
Carré Belle-Feuille
Vendredi 10 et samedi 11 décembre
à 17h et 20h
L'enfant et les sortilèges.
Maurice Ravel
Conservatoire à rayonnement régional
Du 10 au 12 décembre
Le soir des monstres
Théâtre de l'ouest parisien
Mardi 16 novembre à 20h30
Robin McKelle (jazz)
Carré Belle-Feuille
Samedi 11 décembre à 20h30
La Vie parisienne (spectacle musical)
Carré Belle-Feuille
Jeudi 18 novembre à 20h
Cycle de concerts d'orgue :
Miguel Bernal Ripoll
eglise notre-Dame
de Boulogne-Billancourt
Réservation auprès du Conservatoire
Samedi 20 novembre à 16h et 20h30
Africa umoja (danse/musiques du monde)
Carré Belle-Feuille
Dimanche 21 novembre à 17h
Concert – un bœuf à Marmottan
Bibliothèque Paul-Marmottan
Lundi 22 novembre à 20h
Au fil des mois :
La descendance des quilles
Conservatoire à rayonnement régional
Mardi 23 novembre à 20h30
António Zambujo (musiques du monde)
Carré Belle-Feuille
Lundi 13 décembre à 20h
Concert d'étudiants : Le répertoire
des origines de la clarinette
Conservatoire à rayonnement régional
Du 15 au 17 décembre
Deux hommes jonglaient
dans leur tête
Théâtre de l'ouest parisien
Jeudi 16 décembre à 20h
Cycle de concerts d'orgue :
Jean-Michel Louchart
eglise notre-Dame de l'Assomption,
Meudon
Réservation auprès du Conservatoire
Jeudi 16 décembre à 20h30
Quai n°5 (classique/humour/musique
du monde)
Carré Belle-Feuille
Du 25 au 27 novembre
La nuit les brutes
Théâtre de l'ouest parisien
Du 29 au 31 décembre
Les Sea Girls fêtent la fin du monde
Théâtre de l'ouest parisien
Tarifs: 25, 20, 12 et 10 €.
Du 26 au 28 novembre
Festival BBmix (musiques actuelles)
Carré Belle-Feuille
> Rendez-vous
Samedi 27 novembre à 17h
Hommage à Chopin
Bibliothèque Paul-Marmottan
Le 1er dimanche de chaque
mois de 15h30 à 17h
Culture pour tous
Musée des Année 30
Vendredi 3 décembre à 20h30
Sandra nkaké (jazz)
Carré Belle-Feuille
un mercredi par mois à 10h30.
Heure du conte
Médiathèque Landowski
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)
En un clin d’œil
> septembre-décembre 2010
Les 8 septembre, 6 octobre,
3 novembre, 8 décembre à 14h.
Films en audiovision adaptés aux personnes
déficientes visuelles.
Amphithéâtre Landowski
Jeudis 9, 16 et 23 septembre à 21h
Cycle de cinéma italien
Cinéma Landowski
Mercredi 15 septembre à 18h30
Conférence - un nouveau regard
sur Lucien
Bibliothèque Paul-Marmottan
Samedi 18 et dimanche 19 septembre
Journées du patrimoine
Programme sur
www.boulognebillancourt.com et dans Kiosk
Mercredi 22 septembre à 18h30
Conférence – Bijoux des deux empires
Bibliothèque Paul-Marmottan
Samedis 25 septembre
et 27 novembre à 16h
Les samedis littéraires
de Landowski
Bibliothèque Landowski
Mardi 28 septembre à 18h
Rencontre avec l'auteur Fabrice David
Bibliothèque Point-du-Jour.
Samedi 9 octobre de 12h à 24h
Plaisir des mots
Médiathèque Landowski et ToP
D'octobre à janvier
Animations autour
de l'exposition Billankoursk
Bibliothèques municipales
Mardi 12 octobre à 13h
Les mardis de la culture –
La maison Christofle
Musée des Année 30
Le samedi de 14h à 17h
à partir d'octobre
Atelier d'écriture multimédia
Bibliothèque Landowskin
Samedi 16 octobre de 14h30 à 18h
Conférences sur Billankoursk
espace Landowski
Samedi 2 et dimanche 3 octobre
Week-end portes ouvertes
des ateliers d'artistes boulonnais
Dans toute la ville
Mardi 5 octobre à 13h
Les mardis de la culture
Marthe Flandrin
Musée des Année 30
Mercredi 6 octobre à 18h30
Conférence – Les ambassades à Paris
Bibliothèque Paul-Marmotta
Samedis 16 octobre, 11 décembre à 15h
et samedi 27 novembre
Conférences et colloque
Bibliothèque Paul-Marmottan
Dimanche 17 octobre à 15h
Contes russes pour adultes
Amphithéâtre Landowski
Mardi 26 octobre à 13h
Les mardis de la culture – Le collectionneur
olivier Frénoy et le design
Musée des Année 30
Mardi 2 novembre à 13h
Les mardis de la culture - Billankoursk
Musée des Année 30
Samedi 6 novembre à 10 h
Cours d’analyse musicale. Tristan Murail.
Vues aériennes
Conservatoire à rayonnement régional
Samedi 6 novembre à 15h et 18h
Hommage à Django
Amphithéâtre Landowski
Lundis 18 octobre et 22 novembre à 15h
Club lecture
Bibliothèque Parchamp
Samedi 6 novembre et 27 novembre
de 10h à 13 h
Cours d’analyse musicale par
Alain Louvier :
La musique française du XXe siècle
Conservatoire à rayonnement régional
Mardi 19 octobre à 13h
Les mardis de la culture –
en musique avec le CRR
Musée des Année 30
Mardi 9 novembre à 13h
Les mardis de la culture –
nouvelles acquisitions
Musée des Année 30
XVpHGHVDUWVGHUQLHUV
LE MUSEE DES ARTS DERNIERS :
UNE AUTRE VISION DE L’AFRIQUE.
Ouvert dans le Marais à Paris en 2003, le Musée des Arts Derniers
est une galerie d’art qui représente les artistes africains le plus renommés :
le photographe malien Malick Sidibé (Lion d’Or à Venise en 2007), les peintres
Soly Cissé et Bruce Clarke, les sculpteurs du Zimbabwe (dont Colleen
Madamombe : voir photo en bas). A rebours des clichés sur une Afrique
présumée « primitive », cet espace permet la confrontation des artistes
et des styles contemporains de tout le continent Africain.
Prochaines expositions :
Septembre-Octobre 2010 : « Sculpteurs contemporains du Zimbabwe »
Novembre 2010 : « Le rituel de la pose, la photographie en Afrique dans
les années 70 », à l’occasion du Mois de la Photo.
Renseignements : 01 44 49 95 70 - http://www.art-z.net
28 rue Saint Gilles 75003 Paris - M° Chemin Vert ou Saint Paul
Ouvert du mardi au samedi, de 11h00 à 19h00.
Mail : [email protected]
Culture(s)numéro 2 septembre-décembre 2010
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(
Mercredi 10 novembre à 18h30
Conférence - Hortense de Beauharnais
(1783-1837)
Bibliothèque Paul-Marmottan
Mardi 16 novembre à 10h
Concert-conférence : L'invention pianistique
Conservatoire à rayonnement régional
Mardi 16 novembre à 13h
Les mardis de la culture –
Le costume de l'empire
Musée des Année 30
Samedi 20 novembre à 19h15
Documentaire autour du spectacle
" Africa umoja"
Carré Belle-Feuille
Mardi 23 novembre à 13h
Les mardis de la culture – en musique
avec le CRR
Musée des Année 30
Mardi 23 novembre à 19h15
Documentaire atour
du spectacle
d'Antonio Zambujó
Carré Belle-Feuille
Samedi 27 novembre à 10h
Cours d’analyse musicale.
Maurice Ravel.
L’enfant et les sortilèges
Conservatoire à rayonnement régional
> Jeune public
Mardi 30 novembre à 13h
Les mardis de la culture – La généalogie
Musée des Année 30
Mercredis 6 octobre, 17 novembre
et 1er décembre à 14h30
Après-midi des enfants
Musée des Années 30.
4 & 5 décembre de 14h à 18h
Salon du livre
espace Landowski
Mardi 7 décembre à 13h
Les mardis de la culture –
L'érotisme de Gromaire
Musée des Année 30
Mercredi 8 décembre à 18h
Conférence :
La poétique de la danse
Conservatoire à rayonnement régional
Mercredi 8 décembre à 18h30
Talleyrand au congrès de Vienne
Bibliothèque Paul-Marmottan
Mardi 14 décembre à 13h
Les mardis de la culture –
Le mobilier empire
Les 25 septembre, 6 novembre
Club des jeunes lecteurs
Bibliothèque Parchamp.
un samedi par mois de 14h30 à 16h.
Des jeunes et des livres – club de lecture
pour les ados
Médiathèque Landowski
Du 6 au 22 octobre
expositions autour du spectacle
"Comptines de miel et de pistache"
Carré Belle-Feuille
Les 9 octobre, 27 novembre et 11 décembre
L'as-tu vu, l'as-tu lu ?
Médiathèque Landowski
Mardi 12 octobre à 20h30
Comptines de miel et de pistache
(musiques du monde)
Carré Belle-Feuille
PROMENONS-NOUS À BOULOGNE-BILLANCOURT
Boulogne-Billancourt tourisme propose tout au long
de l'année des promenades guidées sur des thématiques variées pour découvrir la ville sous un autre
jour : invitation à se balader et à dessiner, à marcher
sur les traces du patrimoine années 30 ou du patrimoine industriel ou encore à remonter le temps en
suivant le boulevard Jean-Jaurès…
Samedi 23 à 14h : Le Corbusier, de Boulogne-Billancourt
à la villa Laroche.
Samedi 23 à 14h : un exemple de reconstruction
d’un quartier : Fernand Pouillon
Dimanche 24 à 10h : la synagogue.
Dimanche 24 à 15h : l’architecture
religieuse dans le quartier des Menus
Renseignement tarifs et réservation au 01 55 18 50 50.
Boulogne-Billancourt tourisme – 25, avenue André-Morizet.
> Novembre
> Octobre
Samedi 9 à 9h30 : croquis en ville.
Samedi 9 à 10h : la bibliothèque Marmottan
Samedi 9 à 15h : l’exposition "Billankoursk" à l’hôtel de ville
Samedi 9 à 16h : exposition Marthe Flandrin au musée des
Années trente
Dimanche 10 à 10h : le centre-ville
Dimanche 10 à 15h : parcours brique
Samedi 16 à 11h : le musée et les jardins Albert-Kahn
Dimanche 17 à 10h : l’histoire de la ville tout au long du bd
Jean-Jaurès
Dimanche 17 à 14h : croquis en ville.
Dimanche 17 à 15h : parcours des années trente
Dimanche 17 à 15h30 : le musée-jardin Paul-Landowski
Samedi 6 à 9h30 : croquis en ville
Dimanche 7 à 14h : Boulogne-Billancourt vu depuis
les berges de Seine
Samedi 13 à 14h30 : parcours
des années 30.
Dimanche 14 à 10h : le cimetière Pierre-Grenier.
Dimanche 14 à 14h30 : le cimetière de l’est.
Samedi 20 à 14h30 : musée et jardins Albert-Kahn
Samedi 20 à 14h30 : les collections permanentes du musée
des Années trente.
Dimanche 21 à 10h : la synagogue
Dimanche 21 à 15h : parcours industriel
Dimanche 28 à 11h : le musée Paul-Belmondo.
Dimanche 28 à 14h : l’église Sainte-Thérèse et
le département art sacré du Musée des Années trente.
Retrouvez toute la programmation culturelle sur www.boulognebillancourt.com et chaque mois dans
Kiosk, l'agenda culturel encarté dans le BBi. Toute la ville au bout du fil : 01 55 18 53 00 du lundi au
vendredi de 8h à 20h et samedi de 8h à 12h.
Samedi 16 octobre à 15h30
Contes russes
Médiathèque Landowski
Samedi 6 novembre à 17h
Chat vous dit ? (spectacle musical)
Auditorium du Conservatoire
Mardi 9 novembre à 20h30
Alpha-bête (clown/humour musical)
Carré Belle-Feuille
Samedi 27 novembre à 11h et 17h
Princesses oubliées ou inconnues
(spectacle musical)
Carré Belle-Feuille
Mardi 7 décembre à 20h30
opéra Hänsel et Gretel
Carré Belle-Feuille
Vendredi 10 à 7h
et samedi 11 décembre à 20h
L'Enfant et les sortilèges
(fantaisie lyrique)
Auditorium du Conservatoire
Samedi 11 décembre à 11h et 17h
Les petites fabulettes (chanson)
Carré Belle-Feuille
*Programme exhaustif jeune public dans Kiosk,
chaque mois
LeS ADReSSeS
Musée Paul-Belmondo
14, rue de l'Abreuvoir
Tél.: 01 55 18 69 01
Bibliothèque Billlancourt
11, rue de Clamart,
Tél.: 01 55 18 46 38.
Bibliothèque Parchamp
4 bis, av. Charles-de-Gaulle,
Tél.: 01 55 18 46 37.
Bibliothèque Paul-Marmottan
7, place Denfert-Rochereau,
Tél.: 01 55 18 57 61.
Bibliothèque Point-du-Jour,
128, rue Les-enfants-du-Paradis,
Tél.: 01 55 18 46 39.
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle-Feuille,
Tél.: 01 55 18 54 00.
Conservatoire à rayonnement régional
22, rue de la Belle-Feuille,
Tél. 01 55 18 66 66.
Médiathèque Landowski
28, av. Landowski,
Tél.: 01 55 18 55 65.
Musée des Années 30 (MA 30)
28, av. Landowski,
Tél.: 01 55 18 46 42.
Théâtre de l’ouest parisien
1, place Bernard-Palissy,
Tél.: 01 46 03 60 44
Boulogne-Billancourt tourisme
25, avenue André-Morizet
Tél.: 01 55 18 50 50.
numéro 2 septembre-décembre 2010
Culture(s)