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13 juillet 2010 Communiqué de presse LES DÉPENSES DE TRANSPORTS DE SANTÉ FLAMBENT DANS LE 92 ! Une étude de la caisse d’Assurance Maladie des Hauts-de-Seine Dans les Hauts-de-Seine, les dépenses de remboursement pour les transports sanitaires ont atteint près de 34 millions d’euros en 2009 (régime général), soit une augmentation de 9 % par rapport à 2008. Jusqu’en 2005, les remboursements de transports progressaient de façon relativement modérée (+0,8 % par rapport à 2004). Mais depuis fin 2007, l’augmentation s’accélère : + 20 % en 3 ans ! Une croissance atypique par rapport aux autres dépenses de soins de ville (+ 3,5 %). Des dépenses de remboursements toujours en forte progression en 2010 Selon l’étude de la CPAM, sur les 4 premiers mois de l’année, les dépenses de transports grimpent déjà de 9 % par rapport à la même période de l’année précédente. Pourquoi ? Pourquoi, dans un département où l’offre de soins est dense - 328 structures de soins, 7 800 professionnels de santé libéraux sur 36 communes et 176 km² - les remboursements flambent-ils à la CPAM des Hauts-de-Seine ? Sur 200 000 transports prescrits et remboursés dans le département depuis le début de l’année, les ambulances représentent plus de la moitié des prescriptions et 80 % des dépenses ! En revanche, les transports assis professionnalisés (taxis conventionnés, VSL), qui coûtent 4 fois moins chers qu’une ambulance, représentent seulement 7 % des dépenses. Si la règle, pour prescrire un transport en ambulance est stricte (le patient doit être allongé et/ou sous surveillance médicale) elle n’est pas toujours appliquée… le poids des habitudes règne en la matière dans l’esprit des patients pour qui le transport médicalisé serait même un droit. Il faut rappeler que c’est au prescripteur de définir le type de transport, selon l’état de santé du patient. L’étude de la CPAM démontre également que le parc automobile des Hauts-de-Seine est étrangement atypique, c’est-à-dire largement doté en ambulances et que leur nombre augmente même depuis plusieurs années aux dépens des véhicules sanitaires légers. Une situation bien maîtrisée par les sociétés de transport malgré la nouvelle convention (2009) signée entre l’Assurance Maladie et les taxis. Le plan d’actions de la caisse d’Assurance Maladie des Hauts-de-Seine La CPAM met en place un plan d’action vers les prescripteurs, les transporteurs et le grand public. Conseils, accompagnement mais aussi contrôles avec le renforcement de la surveillance de l’utilisation des ambulances selon les besoins du patient et la promotion de la notion de prescription pour l’établissement le plus proche du domicile du patient. Dans les Hauts-de-Seine, les coûts moyens par type de transports et quel que soit le prescripteur sont les suivants* : • • • Ambulances = 87,2 € Taxis = 32,7 €/ VSL = 21,1 € • Tous transports confondus : 57,9 € (*pour un trajet de 10 Kms) L’offre de soins dans le département 71 établissements hospitaliers publics et privés 117 centres de soins 140 structures de soins extra hospitalières 7 800 professionnels de santé libéraux Annexe Évolution des dépenses de transports, l’étude intégrale de la caisse d’Assurance Maladie des Hauts-de-Seine Observatoire des Dépenses de Santé Mai 2010 L’évolution des dépenses de transports La déviance des transports Contexte : En 2010, les remboursements de transports de la caisse des Hauts-de-Seine suivent toujours la même dynamique avec une évolution corrigée des jours ouvrés de + 9,1% au bout de 4 mois de mandatement. La part de marché des ambulances, qui coûtent 4 fois plus chères qu’un taxi ou qu’un VSL, est toujours aussi importante. Si la revalorisation tarifaire entrée en vigueur en juin 2009 a un fort impact sur les remboursements de transports, la consommation moyenne augmente également et joue un rôle important dans l’évolution des dépenses attribuées à ce poste. Jusqu’en 2005, les remboursements de transports progressent de façon relativement modérée. Ils augmentent de seulement +0,8% par rapport à 2004 (cf. graphique 1). Le premier décrochage a lieu en milieu d’année 2006, suivi d’un infléchissement en 2007 qui permet une évolution plus que modérée en fin d’année (+1,2%). Le deuxième décrochage date de la fin de l’année 2007 et la tendance est particulièrement dynamique depuis. Plusieurs facteurs expliquent la déviance des transports, mais leur répercussion est inégale sur les remboursements. La dépense dépend en effet de trois paramètres : le prix unitaire du transport (effet prix), le nombre de transports (effet volume) et le taux de remboursement (effet structure). Graphique 1 - Le s rembourse ments de transports depuis 2004 3 300 000 € 3 100 000 € 2 900 000 € 2 700 000 € 2 500 000 € 2 300 000 € 2 100 000 € 1 900 000 € 1 700 000 € 1 500 000 € S é rie brute Te nda nc e L’évolution des remboursements entre 2009 et 2010 Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 Evolution des remboursements de transports Ensemble des Etablissements prescripteurs +9,1% Généralistes libéraux Néphrologues libéraux +3,1% +26% +7,9% L’essentiel des dépenses se concentrent auprès de trois groupes de prescripteurs : - les établissements, qui concentrent 69% des remboursements - les néphrologues libéraux qui en représentent près de 13% - et les médecins généralistes libéraux qui en représentent 10% 1 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Graphique 2 - Poids des remboursements en 2010 selon le prescripteur Graphique 3 - Poids des transports en dénombrement en 2010 selon le prescripteur Autres prescripteurs libéraux 8,4% Autres prescripteurs libéraux 9,0% Néphrologues libéraux 13,3% Néphrologues libéraux 12,6% Généralistes libéraux 9,8% Généralistes libéraux 9,4% Et ablissements 68,6% Etablissements 69,0% O rigine de s pre scripte urs de transports Pour les assurés des Hauts-de-Seine ; les prescripteurs de transports sont surtout implantés dans le département (6 prescriptions sur 10), et à Paris. A peine 5% des prescriptions proviennent de professionnels de santé installés en province et celles issues des départements franciliens limitrophes restent relativement marginales. 80% 70% 60% 57,0% 50% 40% 22,4% 30% 20% 4,7% 10% 4,2% 4,2% 2,8% 2,4% 1,9% 0,5% 0% Entre 2009 et 2010, le nombre de prescriptions de taxis conventionnés a augmenté (cf. graphique 4). Néanmoins, cette hausse reste modérée et le nombre d’ambulances, qui représentent la moitié des prescriptions, ne cesse d’augmenter depuis 2008, au dépend des VSL. Graphique 4 - Structure des prescriptions en nombre de transports 100% Autres transports 25,3% Graphique 5 - Structure des prescriptions en remboursement de transports Autres transports 22,6% Autres transports 28,2% Autres transports 24,3% 10,7% Taxis 0,7% 80% 80% T axis 1,8% T axis 0,9% 60% 100% Autre s tra ns po rts VSL 24,0% VSL 21,5% T axis 4,2% T axis 1,2% VSL 20,7% VSL 20,2% 40% Ambulances 49,8% Ambulances 49,9% VS L 8,0% Taxis 2,4% Ta xis ; 0,8% Taxis 1,1% VS L 9,2% Autre s tra ns po rts 10,5% Autre s tra ns po rts 11,5% VS L; 7,8% VS L 7,4% 60% 40% Ambulances 52,4% Autres trans po rts 10,3% Am bulance s 79,4% Am bula nce s 80,6% Am bula nc es 79,9% Am bula nc es 79,8% Année 2008 Année 2009 Janvier à avril 2009 Janvier à avril 2010 Ambulances 52,9% 20% 20% 0% 0% Année 2008 Année 2009 Janvier à avril 2009 Janvier à avril 2010 2 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Les différents effets qui impactent les remboursements dont variation dont de la évolution du consommation nombre de moyenne patients Prise en charge d'un transport Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 Evolution Prix d'un trajet Ensemble des transports 10,4% 4,1% 6,3% 6,9% -0,2% -0,1% dont Ambulances 10,1% 2,1% 8,1% 5,4% 2,5% -0,2% dont VSL 4,9% 4,9% 0,0% 3,1% -3,0% -0,1% dont Taxis conventionnés 236,1% -1,1% 242,9% -74,7% 1253,2% -0,9% Volume L’évolution des remboursements de transport s’explique par : - un effet prix, conséquence d’une revalorisation des forfaits de prise en charge mise en œuvre en juin 2009 - un effet volume important, qui trouve essentiellement son origine dans la variation de la consommation moyenne (nombre de transports par patient). C’est ce point qui va être développé dans l’étude. Les remboursements sont également impactés par une variation de l’utilisation des différents types de transports : plus de déplacements coûteux (ambulances) au dépend de trajets qui le sont moins. La déclinaison de l’effet prix* Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 * Effet tarif Effet changement tarifaire du forfait de prise en charge Effet majorations appliquées Effet suppléments facturés Effet kilométrage Effet abattement appliqué Ambulances 2,4% 2,3% 0,7% 0% -0,8% 0% VSL 4,3% 2,1% 0,7% 0% 1,5% -0,3% Total 2,5% 2,3% 0,7% 0% -0,6% 0% Informations disponibles uniquement pour les factures télétransmises L’effet prix observé sur les remboursements est principalement dû aux revalorisations tarifaires, surtout pour les ambulances. A cet effet prix, s’ajoute un effet lié à des trajets plus longs pour les VSL (effet kilométrage = +1,5%). Nous constatons très peu d’impact lié à l’application de majorations et aucun concernant la facturation de suppléments. Précisions sur les taxis Dans la suite de l’étude, les résultats sont détaillés par type de transport : les ambulances, les VSL et les taxis qui représentent uniquement les taxis conventionnés. Pour les taxis, la convention actuelle a été mise en place en avril 2009 et les transports réalisés par des taxis non conventionnés n’ont plus été remboursés à compter du 1er mai. Le département compte désormais 48 sociétés conventionnées, dont 122 taxis communaux. De par la montée en charge du conventionnement, le nombre de patients remboursés d’un transport en taxi a artificiellement augmenté en 2010, d’où la forte diminution de la consommation moyenne observée sur les prescriptions réalisées en établissement (cf. graphique 3). 3 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Les prescriptions des établissements Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 Evolution Prix d'un trajet Ensemble des transports 7,9% 4,7% Volume 3,4% Graphique 6 - Nombre de patients entre 2009 et 2010 25 288 24 502 18 545 18 626 20000 15000 10000 6 635 4 691 5000 114 2 457 2 304 1 872 0 Ambulances T axis VSL Autres transports Année 2009 Prise en charge du transport -0,2% D’un point de vue volume, on observe une légère augmentation de la consommation moyenne entre 2009 et 2010 : elle passe de 5,7 trajets par patient à 5,8 en 2010. Cependant, la déformation de la consommation moyenne par type de transports suffit à impacter les remboursements (cf. graphique 7). En effet, elle augmente, légèrement, pour les ambulances, et recule pour les transports en station assise, surtout pour les taxis, dont le coût unitaire est beaucoup plus bas (cf. graphique 8). 30000 25000 dont variation dont de la évolution du consommation nombre de moyenne patients 6,3% -2,4% Ensemble des transports Année 2010 Graphique 8 - Coût d'un trajet en 2009 et en 2010 Graphique 7 - Nombre de transports par patient en 2009 et en 2010 110 20 87,5 € 89,1 € 90 13,1 15 10,7 10,7 70 53,7 € 57,5 € 8,4 10 6,8 3,8 5 3,9 5,7 5,8 3,2 50 39,1 € 34,9 € 30 20,1 € 21,4 € 21,1 € 25,3 € 10 0 Ambulances T axis VSL Année 2009 Autres transports Ensemble des transports -10 Ambulances T axis Année 2010 VSL Année 2009 Autres transports Ensemble des transports Année 2010 Le nombre de patients ayant bénéficié d’au moins une prescription de transport diminue entre les deux années. Seul l’impact de la consommation moyenne modifie donc la structure des prescriptions en dénombrement. Le coût d’un trajet étant différent selon le type de transport utilisé, la structure des dépenses par type de transport s’en trouve également transformée (cf. graphiques 9 et 10). Graphique 10 - Structure des prescriptions en remboursements de transports Graphique 9 - Structure des prescriptions en nombre de transports 100% 80% 100% Autres transports 27,6% Autres transports 31,5% T axis 0,8% 80% VSL 17,3% VSL 18,4% T axis 2,6% VSL 6,4% 60% 40% 40% Ambulances 49,1% VSL 6,9% Autres transports 12,1% T axis 4,2% T axis 1% 60% Autres transports 12,4% Ambulances 80% Ambulances 78,9% Ambulances 50,9% 20% 20% 0% 0% 2009 2010 2009 2010 4 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Les prescriptions des généralistes libéraux Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 Evolution Prix d'un trajet Ensemble des transports 3,1% 1,1% Volume 1,9% Graphique 11 - Nombre de patients en 2009 et 2010 10000 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 5 541 5 717 Ambulances 492 280 T axis 776 481 VSL Année 2009 Ensemble des transports Année 2010 Graphique 13 - Coût d'un trajet en 2009 et en 2010 Graphique 12 - Nombre de transports par patient en 2009 et en 2010 110 15 13 90 81,3 € 74,8 € 74,7 € 11 70 9 6,9 7 5 3,0 2,6 58,3 € 60,1 € 6,5 4,0 2,9 3 50 4,2 3,6 2,5 3,4 34,0 € 32,6 € 30 38,0 € 17,4 € 18,9 € 10 1 -1 0,1% L’effet consommation moyenne est d’ailleurs négatif pour les prescriptions des médecins généralistes libéraux. 540 Autres transports Prise en charge du transport Au global, la consommation moyenne diminue légèrement : 3,6 déplacements par patient en 2009 contre 3,4 en 2010. Elle diminue quelque soit le type de transports. 4 432 4 681 25 dont variation dont de la évolution du consommation nombre de moyenne patients -3,3% 5,4% Ambulances T axis VSL Année 2009 Autres transports Ensemble des transports -10 Ambulances T axis Année 2010 VSL Année 2009 Autres transports Ensemble des transports Année 2010 En revanche, le nombre de patients ayant bénéficié d’une prescription de transports a progressé de +3,2% et il a surtout augmenté parmi les usagers d’ambulances (cf. graphique 11). L’impact de l’évolution du nombre de patients génère donc plus de transports et surtout des transports en ambulance, plus onéreux. Graphique 15 - Structure des prescriptions en remboursements de transports Graphique 14 - Structure des prescriptions en nombre de transports 100% Aut res transport s 11,6% Aut res transport s 15,8% 80% VSL 16,0% VSL 17,2% Autres transports 8,8% T axis 3,5% T axis 0,3% 80% 100% 60% T axis 0,5% Autres transports; 7,3% T axis; 2,0% VSL; 5,0% VSL 5,1% 60% Ambulances; 85,6% 40% Ambulances 66,7% Ambulances 68,9% 20% 40% Ambulances 85,6% 20% 0% 0% 2009 2010 2009 2010 5 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Les prescriptions des néphrologues libéraux Janvier à avril 2010 / janvier à avril 2009 Evolution Prix d'un trajet Ensemble des transports 26% 0,5% Graphique 16 - Nombre de patients en 2009 et en 2010 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 416 344 247 207 125 5 Ambulances 143 46 21 T axis VSL Année 2009 59 Autres t ransports Ensemble des transport s Année 2010 Volume 26,3% dont variation dont de la évolution du consommation nombre de moyenne patients 4% 21,7% Prise en charge du transport -0,5% D’un point de vue volume, on observe une baisse de la consommation moyenne entre 2008 et 2009. Cependant, la déformation de la consommation moyenne par type de transports suffit à impacter les remboursements (cf. graphique 17), puisqu’elle augmente notamment pour les ambulances (53,7 trajets en 2009 à 56,6 en 2010), dont le coût unitaire est élevé. Graphique 18 - Coût d'un trajet en 2009 et en 2010 Graphique 17 - Nombre de transports par patient en 2009 et en 2010 140 110 120 90 94,4 € 96,1 € 100 70 67,6 68,3 80 53,7 56,6 60 40 50 32,4 € 32,1 € 30,9 18,0 21,7 57,7 € 61,1 € 64,4 62,5 53,9 30 20 21,0 € 20,6 € 19,3 € 17,1 € VSL Aut res transports 10 0 Ambulances T axis VSL Année 2009 Autres t ransport s Ensemble des transport s -10 Ambulances T axis Année 2010 Année 2009 Ensemble des transports Année 2010 Contrairement aux établissements et aux généralistes, les néphrologues voient le nombre de patients nécessitant un transport progresser de +21%* entre 2009 et 2010. Les deux effets combinés (consommation moyenne et nombre de patients) modifient la structure des prescriptions en dénombrement et le coût d’un trajet étant différent selon le type de transport utilisé, jouent sur la structure des dépenses par type de transport (cf. graphique 19 et 20). Graphique 20 - Structure des prescriptions en remboursements de transports Graphique 19 - Structure des prescriptions en nombre de transports 100% Autres transports 11,2% Autres transports 7% 100% T axis 1,7% T axis 0,4% 80% Autres transports 3,8% Autres transports 2% T axis 0,9% VSL 12,7% VSL 13,9% 80% VSL 38,2% T axis 0,2% VSL 37,5% 60% 60% 40% 40% Ambulances 82,2% Ambulances 50,2% Ambulances 84,4% Ambulances 53,7% 20% 20% 0% 0% 2009 2010 2009 2010 6 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ * Précisions sur la patientèle des néphrologues Le nombre de patients des néphrologues libéraux a progressé de +16% entre 2009 et 2010. En parallèle, le taux de recours aux transports a augmenté de 2 points. D’où l’augmentation du nombre de patients ayant bénéficié d’une prescription de transports de 21% entre les deux périodes. Graphique 21 - Evolution de la patientèle des néphrologues 1000 900 800 700 600 500 Nbre de patie nts sans transports 472 Nbre de patie nts sans transports 532 400 300 200 100 Nbre de patie nts avec transports 344 Nbre de patie nts avec transports 416 0 2009 2010 Ce qu’il faut retenir … En plus des revalorisations tarifaires mises en place en juin 2009, un effet volume important affecte les remboursements. Cependant, son origine est différente selon le type de prescripteurs. • Pour les établissements : - Légère baisse du nombre de patients - Mais plus de déplacement - Et des trajets plus coûteux (un peu plus d’ambulances, moins de taxis, moins de VSL) • Pour les généralistes libéraux - le nombre de trajets par patient diminue - Mais le nombre de patients ayant bénéficié d’au moins un transport augmente de +5,7% - Et les prescriptions privilégient davantage les trajets en ambulance • Pour les néphrologues libéraux - Le nombre de déplacements par patient augmente - Et le nombre de patients ayant bénéficié d’au moins un transport progresse de +22% 7 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Point de méthodologie Le montant remboursé se décompose de la manière suivante : Montant = prix unitaire*taux de remboursement*nbre de patients*(nbre de transport / nbre de patients) Effet tarif Effet prise en charge Effet volume Le volume est fonction, à la fois du nombre de patients et du nombre de transports par patient (ou consommation moyenne). Les différents effets s’interprètent en partant du principe que l’on cherche à déterminer les impacts que peuvent avoir les différents facteurs que sont le prix unitaire, le taux de prise en charge, le nombre de patients et la consommation moyenne, sur les remboursements. • Exemple 1 : Si la consommation moyenne augmente, le nombre de transports progresse simultanément. Si elle diminue, il y a au contraire moins de transports. Une consommation moyenne qui varie, impacte donc les remboursements. La variation de la consommation moyenne a un effet sur les volumes qui explique l’évolution des remboursements. • Exemple 2 : le nombre de patients augmente et génère donc, en parallèle, une augmentation du nombre de transports, d’où une hausse des remboursements. La variation du nombre de patients a un effet sur les volumes qui explique l’évolution des remboursements. • Exemple 3 : si une revalorisation tarifaire est mise en place, le prix unitaire augmente. Cette revalorisation tarifaire a un effet sur les prix qui explique l’évolution des remboursements. D’autre part, pour déterminer les effets qui expliquent l’évolution des remboursements de transports, nous utilisons un niveau de détail qui correspond au type de transport. Le montant remboursé et ses composantes (le prix unitaire, le taux de prise en charge, le nombre de patients, le nombre de transports et le nombre de transports par patient) sont donc déterminés pour chaque type de transport (ambulances, VSL, taxis, …). La variation du montant remboursé pour déterminer chaque effet est donc déclinée par type de transport, puis agrégée pour obtenir un effet global. C’est pourquoi, les effets s’interprètent en raisonnant également selon le type de transport, sans oublier qu’on cherche à identifier des impacts sur les remboursements. • Exemple 4 : la consommation moyenne reste stable au global, mais dans le détail, elle se répartit différemment : celle des ambulances augmente et celle des VSL diminue. Si la consommation moyenne est stable, le nombre de transports l’est également. Mais la consommation moyenne d’ambulances augmente : le nombre d’ambulances augmente. La consommation moyenne des VSL diminue : le nombre de VSL décroît. Les remboursements sont donc impactés puisque le nombre de transports qui sont coûteux progresse, au dépend de transports qui le sont moins. Une consommation moyenne stable mais qui se répartit différemment d’une année sur l’autre selon le type de transports utilisés, est un effet volume qui impacte les remboursements. 8 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Le parc automobile : comparaisons nationale et régionale Le parc automobile des Hauts-de-Seine est atypique puisque largement doté en véhicules ambulanciers, ce qui ne facilite pas la promotion du transport en station assise. De plus, le nombre d’ambulances ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années, au dépend des VSL. Graphique 22 - Structure des parcs automobile 90% 80% 70% 60% 50% 77,1% 73,1% 61,5% 58,6% 54,2% 45,8% 41,4% 38,5% 40% 26,9% 30% 22,9% 20% 10% 0% National IDF IDF hors 92 / 75 Ambulances CPAM 92 CPAM 75 VSL La répartition du parc automobile est inégale avec une forte concentration des sociétés de transports dans le nord du département. La présence d’ambulances est corrélée à l’implantation des sociétés de transports. 9 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ L’attractivité des centres de dialyse du département L’analyse a été réalisée sur les 4 premiers mois de mandatement de l’année 2010. Nous dénombrons 580 patients ayant subi une dialyse (quelque soit leur caisse de rattachement) dans un centre ou une unité de dialyse implantés dans le département des Hauts-de-Seine. Graphique 23 - Taux de consommation e t sectorisation 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 42,9% 57,1% C e ntre 34,3% 49,2% 65,7% 50,8% No rd S ud T aux de consommation hors département taux de consommation départementale 39,7% 60,3% To tal Les taux de consommation départementale et hors département sont très différents d’un centre de dialyse à l’autre. En revanche, la consommation reste très sectorisée au sein du département : les patients résident souvent dans les communes voisines de celle du centre de dialyse. D’autre part, le taux de consommation départementale est corrélé avec le nombre d’unités de dialyse présentes dans le secteur. Il est plus élevé dans le nord du département (65,7%) qui compte 9 centres de dialyse. Il est plus faible dans le sud où seules 2 unités peuvent accueillir des patients. 10 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ N° du centre de dialyse Commune d'implantation Nombre de postes de dialyse Taux d’attractivité départementale Lieu de résidence des patients Taux d’attractivité hors département Lieu de résidence des patients 92000381 NEPHROCARE ILE DE FRANCE GENNEVILLIERS GENNEVILLIERS 6 18,2% CLICHY, GENNEVILLIERS 81,8% SEINE ST DENIS PARIS HORS IDF 92000495 Unité d'Autodialyse de Nanterre NANTERRE 12 87,0% COLOMBES, NANTERRE, PUTEAUX, SURESNES, RUEIL MALMAISON, GENNEVILLIERS, VILLENEUVE LA GARENNE 13,0% HORS IDF VAL D'OISE SEINE ST DENIS 92000853 Hôpital Américain 2 Neuilly sur Seine NEUILLY SUR SEINE 10 46,9% NEUILLY, ANTONY, CLICHY, COURBEVOIE, ASNIERES, LA GARENNE COLOMBES, BOULOGNE BILLANCOURT 53,1% PARIS, HORS IDF, SEINE ST DENIS, YVELINES, VAL DE MARNE 9 41,5% NEUILLY, LEVALLOIS PERRET,COURBEVOIE, MEUDON, CLAMART, PUTEAUX, BOULOGNE BILLANCOURT, SEVRES, NANTERRE, BOIS COLOMBES, GENNEVILLIERS, RUEIL MALMAISON, ASNIERES 58,5% PARIS, HORS IDF, YVELINES, ESSONNE, VAL DE MARNE 29,4% PARIS HORS IDF YVELINES 57,9% PARIS, ESSONNE, HORS IDF, VAL DE MARNE 92030075 CMC Ambroise Paré NEUILLY SUR SEINE 92002260 SAS SOGEDIAL LEVALLOISPERRET 15 70,6% LEVALLOIS-PERRET, NEUILLY, COLOMBES, MONTROUGE, GENNEVILLIERS, ASNIERES SUR SEINE, BOULOGNE BILLANCOURT 92002270 UNITE D'AUTODIALYSE DE BOIS-COLOMBES (UABC) BOISCOLOMBES 12 100,0% COLOMBES, ASNIERES, COURBEVOIE, GENNEVILLIERS, BOIS-COLOMBES, LEVALLOIS PERRET, NEUILLY, LA GARENNE COLOMBES 14 42,1% CLAMART, ISSY LES MLX, CLICHY, MALAKOFF, COURBEVOIE, BOULOGNE BILLANCOURT 52,2% ANTONY, CLAMART, CHATENAY MALABRY, BOURG LA REINE, FONTENAY AUX ROSES, SCEAUX, BAGNEUX, CHATILLON, LE PLESSIS ROBINSON, MEUDON, MONTROUGE 47,8% ESSONNE VAL DE MARNE YVELINES HORS IDF PARIS SEINE ET MARNE SEINE ST DENIS 85,7% COLOMBES, COURBEVOIE, NANTERRE, ASNIERES, BOIS COLOMBES, GENNEVILLIERS, LA GARENNE COLOMBES, NEUILLY, PUTEAUX, LEVALLOIS PERRET, VILLENEUVE LA GARENNE, CLICHY, SURESNES, BOULOGNE BILLANCOURT 14,2% VAL D'OISE, SEINE ST DENIS, HORS IDF, YVELINES, PARIS, ESSONNE 57,6% RUEIL MALMAISON, NANTERRE, PUTEAUX, SEVRES, SURESNES, VILLE D'AVRAY, ISSY LES MLX, MEUDON, BAGNEUX, CHAVILLE, ST CLOUD, VAUCRESSON 42,4% YVELINES HORS IDF PARIS VAL D'OISE SEINE ST DENIS 56,3% PUTEAUX, BOULOGNE BILLANCOURT, MEUDON, NANTERRE, SURESNES, CLICHY, SEVRES, COLOMBES, LEVALLOIS-PERRET, ISSY LES MLX, LA GARENNE COLOMBES 43,8% PARIS HORS IDF YVELINES VAL D'OISE SEINE ET MARNE SEINE ST DENIS 92002521 UNITE DE CORENTIN CELTON 92030004 HOPITAL PRIVE D'ANTONY 92030041 CLINIQUE LAMBERT 92030083 Clinique les Martinets 92081177 NEPHROCARE ILE DE FRANCE SURESNES ISSY LES MLX ANTONY LA GARENNE COLOMBES RUEIL MALMAISON SURESNES 24 27 11 19 11 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Les patients dialysés du département Globalement, les patients s’orientent vers l’unité de dialyse la plus proche de leur domicile. En général, le taux de consommation intra département est plus élevé dans les communes dans lesquelles est implanté un centre de dialyse. D’autre part, le taux de consommation départementale est souvent plus faible dans les communes limitrophes aux départements voisins (Montrouge, Malakoff, Saint-Cloud, Villeneuve la Garenne, Châtillon, Chaville). Commune de résidence des patients Nombre d'assurés Taux de consommation départementale Commune d'implantation des unités de dialyse Taux de consommation hors département Département d'implantation des unités de dialyse ANTONY 20 60,0% Antony (11), Neuilly Sur Seine (1) 40,0% Essonne (4), Hors IDF (3), Paris (1), Val de Marne (1) ASNIERES SUR SEINE 42 40,5% La Garenne Colombes (10), Bois-Colombes (4), Neuilly Sur Seine (2), Levallois-Perret (1) 59,5% Seine St Denis (14), Paris (5), Hors IDF(4), Val de Marne (2), Val d'Oise (2) BAGNEUX 15 33,3% Antony (4), Rueil Malmaison (1) 66,7% Essonne (6), Paris (4) BOIS COLOMBES 14 71,4% La Garenne Colombes (8), Bois-Colombes (1), Neuilly Sur Seine (1) 28,6% Seine St Denis (2), Val D'Oise (1), Paris (1) BOULOGNE BILLANCOURT 27 40,7% Suresnes (5), Neuilly sur Seine (3), Issy les Mlx (1), La Garenne Colombes (1), Levallois-Perret (1) 59,3% Yvelines (6), Paris (5), Hors IDF (4), Seine St Denis (1) BOURG LA REINE 12 58,3% Antony (7) 41,7% Val de Marne (2), Hors IDF(2), Paris (1), Essonne (1) CHATENAY MALABRY 15 66,7% Antony (10) 33,3% Essonne (2), Paris (1), Seine St Denis (1), Val de Marne (1) CHATILLON 8 25,0% Antony (2) 75,0% Paris (5), Seine St Denis (1) CHAVILLE 4 25,0% Rueil Malmaison (1) 75,0% Yvelines (2), Hors IDF (1), Paris (1) CLAMART 25 60,0% Antony (11), Issy Les Mlx (2), Neuilly sur Seine (2) 40,0% Paris (6), Hors IDF (4), Seine St Denis (1), Val de Marne (1), Essonne (1) CLICHY 37 18,9% La garenne Colombes (2), Suresnes (2), Gennevilliers (1), Issy les Mlx (1), Neuilly sur Seine (1) 81,1% Paris (11), Seine St Denis (17), Hors IDF (2), Val de Marne (1) COLOMBES 51 76,5% La Garenne Colombes (24), Bois-Colombes (8), Nanterre (6), Levallois-Perret (1), Suresnes (1) 23,5% Val D'Oise (4), Seine St Denis (3), Hors IDF (3), Paris (2), Yvelines (1) COURBEVOIE 31 71,0% La Garenne Colombes (15), Neuilly (4), BoisColombes (2) 29,0% Paris (1), Seine St Denis (3), Hors IDF (3), Yvelines (2) FONTENAY AUX ROSES 8 75,0% Antony (6) 25,0% Essonne (1), Val de Marne (1) GARCHES 1 100,0% Val de Marne (1) GENNEVILLIERS 36 41,7% La Garenne Colombes (7), Gennevilliers (3), Bois-Colombes (2), Levallois-Perret (1), Nanterre (1), Neuilly sur Seine (1) 58,3% Seine St Denis (11), Paris (9), Val D'Oise (1) ISSY LES MOULINEAUX 11 45,5% Issy les Mlx (2), Rueil Malmaison (2), Suresnes (1) 54,5% Paris (6), Hors IDF (3) LA GARENNE COLOMBES 13 76,9% La Garenne Colombes (7), Neuilly (1), Suresnes (1), Bois-Colombes (1) 23,1% Hors IDF (2), Paris (1) LE PLESSIS ROBINSON 7 28,6% Antony (2) 71,4% Essonne (3), Hors IDF (1), Paris (1), Val de Marne (1) LEVALLOIS PERRET 31 48,4% Neuilly (5), La Garenne Colombes (4), Levallois Perret (4), Suresnes (1), Bois-Colombes (1) 51,6% Paris (9), Hors IDF (4), Seine St Denis (3), Yvelines (2), Seine-etMarne (1) 12 L’évolution des dépenses de transports ___________________________________________________________________________________________________________ Commune de résidence des patients Nombre d'assurés Taux de consommation départementale Commune d'implantation des unités de dialyse Taux de consommation hors département Département d'implantation des unités de dialyse MALAKOFF 11 9,1% Issy les Mlx (1) 90,9% Hors IDF (4), Paris (4) MEUDON 16 50,0% Suresnes (4), Neuilly sur Seine (2), Antony (1), Rueil Malmaison (1) 50,0% Essonne (1), Hors IDF (2), Paris (2), Val de Marne (1), Val d'Oise (1), Yvelines (2) MONTROUGE 11 18,2% Antony (1), Levallois Perret (1) 81,8% Paris (8), Hors IDF (2), Essonne (1) NANTERRE 39 82,1% Rueil Malmaison (12), La Garenne Colombes (10), Nanterre (6), Suresnes (3), Neuilly (1) 17,9% Hors IDF (2), Paris (3), Seine St Denis (2) NEUILLY SUR SEINE 40 67,5% Neuilly (21), La Garenne Colombes (5), Levallois Perret (3), Bois-Colombes (1) 32,5% Paris (8), Hors IDF (7) PUTEAUX 22 72,7% Suresnes (5), La Garenne Colombes (4), Rueil Malmaison (4), Nanterre (2), Neuilly (2) 27,3% Hors IDF (4), Paris (2) RUEIL MALMAISON 26 88,5% Rueil Malmaison (20), Nanterre (2), Neuilly (1) 11,5% Hors IDF (1), Yvelines (2) SCEAUX 7 57,1% Antony (4) 42,9% Essonne (1), Hors IDF (2), Val de Marne (2) SEVRES 7 42,9% Neuilly (1), Rueil Malmaison (2), Suresnes (1) 57,1% Yvelines (3), Paris (1), ST CLOUD 5 20,0% Rueil Malmaison (1) Hors IDF (1), Paris (1), Val d'Oise (1), Yvelines (1) 80,0% SURESNES 13 VANVES 1 61,5% Suresnes (3), La Garenne Colombes (2), Nanterre (2), Rueil Malmaison (2) 38,5% Hors IDF (2), Paris (1), Val d'Oise (1), Yvelines (1) Paris (1) 100,0% VAUCRESSON 1 100,0% Rueil Malmaison (1) VILLE D AVRAY 2 100,0% Rueil Malmaison (2) VILLENEUVE LA GARENNE 14 28,6% La Garenne Colombes (3), Nanterre (1) Ensemble des patients des Hauts-de-Seine 689 50,7% 71,4% Hors IDF (1), Paris (2), Seine St Denis (7) 49,3% Paris (17,4%), Hors IDF (11,6%), Seine St Denis (9,9%), Yvelines (3,2%), Essonne (3,2%), Val de Marne (2,2%), Val d'Oise (1,6%), Seine-et-Marne (0,2%) 1,6% 3,2% 9,9% Part des patients des Hauts-de-Seine qui fréquentent un centre de dialyse du département 50,7% 0,2% 17,4% 3,2% 11,6% 13