son ses - Les SES dans l`Académie de Bordeaux

Transcription

son ses - Les SES dans l`Académie de Bordeaux
Utilisation du son dans des documents pédagogiques en SES
Auteur : M. Libert, Lycée Nord Bassin, Andernos, 2007-2008
Problématique
Le niveau des élèves dont nous avons la charge en SES est globalement hétérogène et encore plus si
on le considère uniquement sous l’angle de la capacité à prendre des notes (en particulier des notes de
manière autonome). Un pis-aller pour pallier cette carence, spécifiquement en classe de Terminale,
consiste à fournir toute une documentation d’appui (du corrigé d’exercice à la rédaction du cours), ce
que l’on appelle communément des « polycops ». Ce type de pratique pose deux problèmes1 : 1. elle est
chronophage pour l’enseignant et 2. son efficacité pédagogique mériterait d’être évaluée. C’est
prosaïquement le premier problème qui m’a incité à réfléchir sur le second.
Il y a de cela un an, je m’étais engagé à fournir un polycop relatif au premier auteur vu en enseignement
de spécialité, Smith. La perspective d’un tête à tête avec Word durant quelques soirées
m’enthousiasmait modérément. Récapitulant mentalement les quelques moyens déjà envisagés de
rendre la peine moins douloureuse, j’ai songé aux essais, peu concluants, que j’avais effectués avec
Dragon Naturally Speaking (un programme de reconnaissance de la parole2) et j’en suis arrivé à l’idée
de mettre à disposition des élèves (via téléchargement sur un site pédagogique que j’administre et
auquel ils ont accès3) non pas un document écrit que j’aurais dicté (DNS) mais un document audio. Le
retour des élèves sur cette expérience a été assez positif, un certain nombre d’entre eux soulignant la
nécessaire mise en activité qu’il requérait de leur part vs. la passivité induite par les polycops tapuscrits.
C’est ce qui m’a poussé, outre le fait que cela exige moins de travail de ma part (de l’ordre de deux fois
moins de temps), ultérieurement, à dépasser le stade de l’audio comme simple déclinaison du polycop
pour l’inclure dans un document hypertexte au format pdf.
Ce dont il va s’agir ici, ce n’est donc pas de s’enregistrer en cours (un cours de lycée enregistré in vivo
serait inaudible en raison de son caractère généralement dialogué mais aussi en raison de la place
encore importante qu’y tient l’éducation à côté de l’instruction4) mais de produire des documents audio
adossés au cours.
Méthodologie
Ce document se fixe pour objectif d’éclairer la réalisation technique de documents pédagogiques faisant
appels à l’audio. Incidemment, il sera fait état des réflexions pédagogiques qui ont présidé à ces choix
techniques.
On verra donc :
- comment enregistrer un fichier son avec le logiciel Audacity (p. 2) ;
- comment le convertir dans un format qui facilite sa diffusion avec eRightSoft Super (p. 6) ;
- comment éventuellement l’inclure dans un pdf avec Adobe Acrobat p. 9).
Pour illustrer tout ceci, deux dossiers de Terminale spécialité sont joints.
L’un contient les réponses orales (fichiers amr dans une archive zip) à des questions portant sur Smith
et la division du travail,
Le second présente un fichier pdf hypertexte avec du son, écho d’une présentation magistrale faite en
classe de Keynes.
1
Je précise, je ne condamne pas ce type de pratique, je ne peux pas le condamner, en étant un utilisateur récurrent. Je cherche simplement à
réfléchir à son propos pour, éventuellement, l’amender.
2
http://www.nuance.fr
3
Le taux d’équipement des familles en ADSL dans un lycée comme celui du Nord-Bassin (Andernos) est désormais très important (sur des
ère
classes de 1 ou de Tale, généralement, entre un et trois élèves ne sont pas équipés), ce qui rend la pratique peu discriminatoire. Pour les
élèves non raccordés au net, le CDI dispose d’une bonne vingtaine de machines connectées au web.
4
Certains universitaires désormais se prêtent à cet exercice. La faculté de médecine de l’université de Harvard met à disposition des étudiants,
depuis quelque temps, des cours en podcast (http://focus.hms.harvard.edu/2006/012706/med_ed.shtml) . La société Speechi!
(http://www.speechi.net/fr/), le distributeur français des TNI eBeam (http://www.e-beam.com/) vend un produit dédié à cet usage.
1
Enregistrement d’un fichier son avec Audacity
Avant même de s’intéresser au fonctionnement d’Audacity, il convient de préciser ce que doit être un
fichier « pédagogique » audio.
- Il doit être court (entre 30 secondes et 5 minutes ; en aucune façon un cours d’une heure), de sorte
que l’élève puisse avec son lecteur (éventuellement un baladeur type iPod ou un logiciel sur son PC)
revenir en arrière pour réécouter, et son nom doit faire sens (il doit s’inscrire dans une démarche
intellectuelle dont le fil est tapuscrit -réponse à une question précise, partie d’une correction de
dissertation, etc.).
- Il ne doit pas être lu. Ce qui revient à dire qu’il ne doit pas être rédigé avant d’être énoncé. Une simple
trame de réponse (quelques mots au brouillon) doit précéder l’énonciation. L’absence de pré-rédaction
est au principe de son audibilité. En effet, on ne parle pas comme l’on rédige. Son caractère peu
professionnel5, les hésitations qu’il contient6 sont les corollaires de son efficacité pédagogique7.
- Il doit être structuré. Dès qu’il dépasse les 60 ou 90 secondes, il est indispensable de structurer le
propos par des conjonctions de coordination (mais, ou, etc.) ou des adverbes (d’abord, enfin, etc.) voire
par le ton de la voix qui revêt une grande importance agissant tel un surligneur à l’écrit. Il faut également
introduire le propos ou le récapituler (nous verrons d’abord x et ensuite y, etc.).
Ces contraintes (bref, oral et structuré) qui président à l’élaboration d’un fichier audio permettent de
comprendre pourquoi on ne contente pas d’une application minimaliste d’enregistrement du son tel le
magnétophone de Windows8. Un fichier de deux minutes ne sera pas élaboré en deux minutes
d’énonciation. La langue ayant tendance à souvent fourcher, certains mots mettant du temps à venir à
l’esprit, il consistera en un assemblage de quatre ou cinq segments (voire plus) d’une trentaine de
secondes. Assemblage qui constitue le coeur de métier d’Audacity justement ...
Audacity est un éditeur de fichiers sonores libre et gratuit.
Il est téléchargeable à : http://audacity.sourceforge.net/download/
Son interface est francisée (Menu > Edition > Préférences ... onglet Interface ---> Langue : français).
Et, depuis peu, son aide a été traduite en français. Son installateur est téléchargeable à :
http://www.edu-clic.net/libre/documents/installateur/AideAudacity1.2FR.exe
Je ne proposerai pas de tutorial détaillé de ce logiciel pour deux raisons :
1. il en existe déjà deux de fort bonne facture pour la version 1.2.x (celui de Claire Mercier
téléchargeable à http://audacity.sourceforge.net/audacity-mode-d'emploi.pdf et celui de Mickaël Vieira
téléchargeable à http://vieira.mickael.free.fr/audacity/media/docs/tutoriel_audacity.pdf),
2. c’est un outil, quand on en a une approche minimaliste, ce qui va être le cas ici, extrêmement intuitif,
la découverte de ses capacités tenant essentiellement à sa pratique.
Je me contenterai donc de simplement exposer la séquence des manipulations indispensables à la
production d’un fichier audio conforme au canon qui a été défini ci-dessus.
Avant toute chose, il faut connecter à la carte son du PC (en général deux prises Jack en façade du PC,
l’une rose pale et l’autre vert pale) un micro-casque d’honnête qualité (de préférence avec un
potentiomètre sur le câble de retour du casque ; une trentaine d’euros dans tout hypermarché). Faites
quelques essais pour vous assurer de la position du micro par rapport à votre bouche (trop près, le son
va claquer, trop loin, le son sera inaudible).
A priori, compte tenu de l’utilisation minimaliste qui va être la notre aucun paramétrage préalable n’est
nécessaire hormis celui de la francisation (cf. supra).
5
Produire des documents audio « parfaits », i.e. sans hésitations, sans répétitions est affaire de professionnels (France Culture est
emblématique de ce genre d’ambition), cela suppose du temps et des compétences spécifiques (être acteur ou journaliste) qu’a priori un
enseignant n’a pas.
6
Bien entendu, ces défauts doivent rester à la portion congrue ...
7
De plus, rédiger puis s’enregistrer en lisant revient à doubler son travail. Or, ne perdons pas de vue qu’outre son intérêt pédagogique, cette
pratique du sonore a pour objectif d’augmenter la productivité du travail pour l’enseignant.
8
Dans Démarrer > Programmes > Accessoires > Divertissements, pour WXP.
2
Lancez le logiciel9 (francisez le éventuellement) et vérifiez d’abord qu’il est connecté à votre microcasque en regardant en haut à gauche si « Microphone » apparaît dans la combo box :
Vérifiez que l’entrée micro et la sortie casque ne sont pas à 0 :
Toutes les manipulation (ou presque) que l’on effectuera feront appel à un nombre restreint de boutons
de la barre d’outil en haut à gauche :
Enregistrons notre premier texte. Cliquons sur le bouton « enregistrer »
et énonçons la phrase « je
suis heureux », attendons deux secondes avant d’appuyer sur le bouton « stop »
.
Nous venons de générer notre première piste audio (mono et non pas stéréo). La forme d’onde (en bleu)
indique où se situent le son et le silence respectivement.
Supprimons le silence de fin sur cette piste. Pour cela, cliquons sur l’outil « sélection »
de la barre
d’outils en haut à gauche, et cliquons sur l’extrémité gauche du silence que nous voulons supprimer. On
voit la barre de sélection qui s’affiche sur l’onde.
9
C’est la version 1.2.6 qui est utilisée ici.
3
Sélectionnons la partie de l’onde que l’on veut supprimer. Pour cela maintenons le bouton gauche de la
souris enfoncé et glissons l’indicateur de sélection vers la droite, jusqu’à la fin de l’onde. On observe que
la zone ainsi sélectionnée est devenue plus foncée :
Supprimons cette partie et le silence qui lui correspond en sélectionnant « Effacer » du Menu Edition. Ou
en faisant Ctrl-K avec le clavier. On dispose désormais d’un fichier sans silence à la fin :
De la même manière, supprimons le silence du début :
On dispose désormais d’une piste contenant la phrase « je suis heureux » sans silence, ni au début ni à
la fin. On peut l’écouter, en positionnant l’indicateur de sélection au début de la piste et en appuyant sur
le bouton « Lecture »
.
Cette phrase « je suis heureux » nous semble bien incomplète et nous voudrions la compléter par « et
c’est l’essentiel ». Positionnons l’indicateur de sélection à la fin de notre première piste audio, pressons
le bouton « Enregistrer » et disons « et c’est l’essentiel » puis appuyons sur le bouton « Stop ». On
constate qu’une deuxième piste est apparue comprenant ce que l’on vient d’énoncer :
De la même manière que précédemment, en ne nous souciant pas des silences sur la deuxième piste,
complétons notre discours par « c’est sûr et certain ». Une troisième piste audio apparaît comprenant ce
que l’on vient d’énoncer :
4
Admettons que notre jugement moral de la deuxième piste audio (« et c’est l’essentiel ») nous semble
superfétatoire ici. Nous allons donc supprimer la deuxième piste audio en cliquant sur son bouton de
fermeture ...
... ce qui pour résultante de la faire disparaître effectivement mais de nous laisser deux pistes
désynchronisées ...
... désynchronisation que nous allons corriger en faisant appel à l’outil de glissement dans la barre
d’outils en haut à gauche
: tout d’abord, cliquons sur l’outil dans sa barre d’outils et ensuite cliquons
avec la souris sur la partie enregistrée de la deuxième piste audio (ex troisième piste), maintenons le
bouton gauche de la souris enfoncé et glissons la partie enregistrée de la deuxième piste vers la fin de
celle de la première piste ; cette fin enregistrée de la première piste étant atteinte, nous pouvons
relâcher le bouton de la souris, les deux pistes étant alors synchrones ...
Désormais, la combinaison des deux pistes énonce bien la phrase « je suis heureux, c’est sûr et
certain ».
5
Il ne nous reste plus qu’à enregistrer notre travail dans un fichier son, au format wav non compressé.
Pourquoi ce choix du wav plutôt que celui du populaire et surtout plus léger mp3 ? Car cela laisse la
latitude d’ultérieurement choisir un format et un paramétrage de fichier spécifiquement adaptés à la
diffusion de ce travail (dépôt sur un site, inclusion dans un pdf, etc.) De plus, l’enregistrement en wav est
plus rapide, ce qui est appréciable quand l’on réitère la séquence ci-dessus une trentaine de fois !
On vient donc d’apprendre :
1. à créer une piste audio,
2. à écouter cette piste audio,
3. à supprimer des portions d’une piste audio,
4. à supprimer une piste audio,
5. à synchroniser plusieurs pistes audio (rendues asynchrones en raison de la suppression d’autres
pistes),
6. et, à enregistrer un ensemble de pistes audio dans un fichier wav.
Ces seules six opérations et leur enchaînement ad hoc permettent d’effectuer tout le travail d’édition des
fichiers audio.
Ces fichiers audio vont ensuite être conditionnés en vue de leur « livraison pédagogique ». 1. On peut
simplement se contenter de les packager dans une archive zip après les avoir convertis dans un format
qui les allège (mp3 ou autre). 2. Ou on peut les insérer comme composants d’un document pédagogique
audio-visuel. Concernant ce dernier point, j’ai personnellement fait le choix, parfois, de les inclure dans
un fichier pdf.
Conversion de fichiers wav, en vue de leur packaging dans une archive zip,
avec eRightSoft Super
La conversion des fichiers wav obtenus à l’aide d’Audacity est un impératif auquel on ne peut se
soustraire. Une heure d’enregistrement de fichiers wav mono pèse, en effet, de l’ordre de 300 Mb (i.e.
environ la moitié d’un CD !). Les simples contraintes de vitesse d’upload sur un site distant sont
dirimantes : à 50 kbps (ce qui est le débit montant moyen de l’ADSL) il faudrait deux heures pour
transférer le fichier sur un site web. A cela s’ajoute souvent une contrainte d’hébergement de taille
maximale de fichier autorisée (généralement entre 2 Mb et 21 Mb –personnellement, j’ai droit à 8 Mb).
C’est cette deuxième contrainte qui va guider le choix d’un format de compression.
Une heure de son en mp3 à 32 kbps (la voix, avec un tel birate, est encore bien restituée10) pèse environ
15 Mb. Pour obtenir une compression encore plus importante ; il faut utiliser un format de fichier dédié à
la seule voix. L’amr de Nokia est l’un de ceux-là : il permet de descendre jusqu’à 8 kbps (i.e. qu’une
heure de son pèse environ 4 Mb !) avec le défaut de n’être lu que par Quicktime11 et RealPlayer12 (deux
lecteurs multimédia dont des versions gratuites sont téléchargeables sur le Net).
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En ce qui concerne la compression de musique en mp3, on considère que la qualité est proche de celle d’un CD à partir de 128 kbps.
http://www.apple.com/fr/quicktime/download/
http://france.real.com/player/
6
Super est une interface graphique (un gui13) de codecs (des logiciels permettant le codage décodage
dans des formats spécifiques) libres (principalement Mencoder14 et ffmpeg15) édité par eRightSoft. Il est
gratuit et téléchargeable à : http://www.clubic.com/telecharger-fiche19891-super.html
Super n’est pas francisé néanmoins quelques mots d’anglais sont simplement requis pour l’utiliser ...
Il va nous permettre d’encoder en amr les fichiers wav que nous avons précédemment produits avec
Audacity.
Lançons le logiciel et commençons par paramétrer le format de sortie (amr à 13 kbps -inutile d’être plus
royaliste que le roi) et cliquons-bouton-droit sur l’interface pour accéder au menu pop up de sélection
des fichiers à encoder (« Add Multimedia Files »). Sélectionnons dans le bon répertoire les wav générés
par Audacity (clic-bouton-gauche + Maj sur le 1er fichier & idem sur le dernier fichier) et ceux-ci dont
désormais dans la zone des tâches à accomplir de Super.
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« graphical user interface », interface utilisateur graphique (avec des menus et des boutons,etc.) vs. une interface « en ligne de commande »
http://fr.wikipedia.org/wiki/MPlayer
http://fr.wikipedia.org/wiki/FFmpeg
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Cliquons-bouton-droit une deuxième fois sur l’interface pour sélectionner (« Specify The Output Folder
Destination ») le répertoire de destination des fichiers encodés en amr :
Ne reste plus alors qu’à presser, en bas à gauche, le bouton d’encodage ...
... et à attendre quelques minutes que le travail soit fait.
Ensuite, il faudra archiver les fichiers amr dans un zip16 (ne pas oublier de mettre dans l’archive un
fichier texte info.txt qui précise comment on peut écouter ces fichiers, à quelle partie du cours ils se
rapportent, etc.) et les diffuser en les déposant quelque part sur le web ...
Personnellement, je délivre mes fichiers, via un site conçu à l’aide de Drupal17, en tant que fichiers (sic)
c’est-à-dire perçus comme tels par les élèves qui les téléchargent dans une interface qui mime celle d’un
explorateur de fichiers. Les fichiers sont destinés à être consultés en local, à partir du disque dur ou de
la clé USB des élèves. Cette logique s’oppose à celle d’un site conçu comme un espace de consultation
en ligne. Trois raisons ont présidé à ce choix : la volonté de définitivement en finir avec les éditions de
liens à répétition (le traumatisme de l’administration durant plusieurs années d’un site en html statique),
2. une confiance toute relative dans la régularité des services internet (aussi bien les FAI que les
hébergeurs) et, 3. la prise en considération des quelques élèves qui ne sont pas connectés au Net.
Ce que voient les élèves sur mon site :
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7Zip, libre et gratuit, permet de générer des fichiers archives zip : http://www.7-zip.org
http://drupal.org
8
Création d’un fichier pdf hypertexte contenant du son
Cette solution, intégrer du son dans un document hypertexte, constitue une systématisation de la
méthode précédente, qui consistait à adosser des fichiers audio courts à une trame textuelle (cours,
questions, etc.) structurée préexistante. Le choix du format pdf18 pourrait surprendre, de prime abord,
l’hypertextualité étant a priori l’apanage du html. Néanmoins, le pdf présente deux avantages sur le html
de mon point de vue : il n’est que la transposition, la déclinaison à l’identique de documents édités dans
les logiciels les plus adaptés à leur nature (un texte dans OOWriter, un dessin dans The Gimp, etc.) et il
est encapsulé (dans un pdf, toutes les ressources -texte, images, son, polices, etc. sont incluses dans le
fichier). Ce faisant, il soulage son concepteur de la lourdeur et de l’insécurité inhérentes à l’édition html19
et il permet une grande portabilité (d’où son nom) des fichiers, ceux-ci n’étant pas tributaires de
dépendances (comme dans le html).
L’édition d’un fichier pdf hypertexte contenant du son se fait en deux étapes. La première consiste à
éditer l’aspect texte et hyperliens dans un logiciel classique de traitement de texte (MS Word ou
OOWriter), à générer à partir du fichier bureautique obtenu un fichier pdf et, la seconde réside dans
l’inclusion du son dans ledit fichier pdf en utilisant Adobe Acrobat Pro20.
La nouvelle version de OOWriter (le 2.x) permet l’exportation au format pdf en conservant les liens.
Nous allons donc partir d’un document OOW basique comprenant un titre, un lien qui renvoie vers la
2ème page sur laquelle se trouve une icône représentant un haut parleur.
Pour rappel, avec OOW, l’édition de liens à l’intérieur d’un document est simple : on pose d’abord des
repères de texte (Menu > Insertion > Repères de texte ...) et ensuite on crée des hyperliens (Menu >
Insertion > Hyperlien ... Document / Cible à l’intérieur du document) que l’on adresse vers les repères
préalablement définis.
Une fois le document exporté en pdf, on l’ouvre avec Adobe Acrobat Pro (c’est ici la version 7.0) :
La 1ère page :
Quand on clique sur l’hyperlien « Vers la page 2 », on aboutit en haut de la page 2 :
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Portable_Document_Format
Le pdf relève de la « description de page » (quelque soit l’environnement informatique -résolution du moniteur, etc., l’affichage d’un fichier
donné sera le même) contrairement au html qui relève de la « description de document » (l’affichage d’un fichier est fonction de son
environnement informatique).
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http://www.adobe.com/fr/products/acrobatpro/
9
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Et l’on constate que sur cette page 2 il y a une icône représentant un haut-parleur. Pour l’instant ce n’est
encore qu’une image mais l’on souhaiterait que consécutivement à un clic sur cette icône, un fichier son
soit lu (un fichier que l’on aura édité avec Audacity)
Remarque : Acrobat ne reconnaît que des fichiers son assez courants. Le plus simple est de choisir le
populaire mp3.
L’affectation d’une zone de la page à l’appel d’un fichier son mp3 va être réalisée avec l’outil « Sound »
accessible via Menu > Tools > Advanced Editing > Sound Tool. Une fois cet outil activé, une petite mire
remplacera le pointeur de la souris, mire avec laquelle (bouton gauche de la souris continûment
enfoncé) on entourera l’icône représentant le haut-parleur. Quand on relâchera le bouton gauche de la
souris, une boite de dialogue apparaîtra nous demandant la localisation sur le disque dur du fichier mp3.
mire
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Une fois les tâches liées au choix du mp3 effectuée, on réactive l’outil « Sound » de la même manière
(Menu > Tools > Advanced Editing > Sound Tool ) et l’on clique-bouton-droit sur la zone de l’icône
haut-parleur pour choisir « Properties » et l’on effectue les modifications indiquées (elles ont pour objet
de fournir au lecteur-auditeur du pdf un contrôle rudimentaire du fichier son joué) :
Ceci fait, on va pouvoir tester la fonction son de ce pdf. Pour cela, on abandonne l’outil « Sound » au
profit de l’outil « Hand »
en cliquant sur son icône dans la barre d’outils en haut à gauche. On peut
alors cliquer sur l’icône haut-parleur. Une ultime boite de dialogue nous demande quel comportement
Adobe Acrobat doit afficher lors de l’exécution d’un fichier son. On y répond ainsi :
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Et l’on peut, enfin, entendre le commentaire lié à l’icône haut-parleur :
On constate qu’il est accompagné d’une petite fenêtre de contrôle qui permettra à l’élève de stopperredémarrer le son, de revenir en arrière, etc.
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