les monuments nîmois

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les monuments nîmois
LES MONUMENTS
Les Arènes de Nîmes
Construit à la fin du 1er siècle de notre ère, l’Amphithéâtre de Nîmes, s’il
n’est pas le plus grand, est sans conteste le mieux conservé du monde
romain. Cette ellipse de 133 mètres sur 101 a presque toujours rempli
une fonction festive : à l’origine s’y donnaient des combats de gladiateurs.
Ses 34 rangées de gradins alimentées par 5 galeries concentriques
permettaient d’accueillir plus de 23.000 personnes, soigneusement
réparties de bas en haut selon leur situation sociale.
Avec l’effondrement de l’Empire romain et le déferlement des
envahisseurs barbares, les Arènes deviennent pour plusieurs siècles le
refuge de la population qui y installe une véritable ville avec chapelles et
châteaux !
Définitivement débarrassé de ces habitations en 1812, le monument
retrouve rapidement sa vocation première et les courses qui s’y donnent
bientôt contribuent largement à l’art taurin.
Aujourd’hui, l’Amphithéâtre offre son cadre prestigieux à de nombreuses
manifestations : concerts, opéras, événements sportifs, corridas et
courses camarguaises.
La société Culturespaces qui gère les monuments nîmois a mis en place
deux espaces consacrés à la Tauromachie et aux Gladiateurs ainsi qu’un
audio-guide pour visiter le monument en 8 langues. Cette mise en valeur
du patrimoine romain passe aussi par la Maison Carrée qui propose aux
visiteurs un film en 3D relief « Héros de Nîmes » et par la Tour Magne du
haut de laquelle une table d’orientation permet de découvrir la ville à
l’époque romaine.
Toujours à des fins d’embellissement et de mise en valeur du patrimoine
urbain, le Parvis des Arènes a fait lui aussi l’objet d’un réaménagement et
a été inauguré au début de l’année 2007.
La Maison Carrée
Construite au début de notre ère en l’honneur des petits-fils adoptifs de
l’Empereur Auguste, Caïus et Lucius, ainsi que l’atteste une inscription
déchiffrée en 1758 par l’érudit nîmois Jean-François Séguier, la Maison
Carrée de Nîmes étaient l’un de ces temples dits « pseudo-périptères » :
nombreux dans le monde romain, on y simulait la présence d’une
colonnade entourant l’édifice pour concilier la simplicité du plan avec la
richesse du décor architectural.
Installé au cœur du forum antique et entouré d’un portique dont il reste
quelques traces, cet édifice de 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de
haut, est à l’origine dédié au culte de l’Empereur.
Le plafond du pronaos date du début du XIXème siècle ; la porte actuelle a
été réalisée en 1824 par deux Compagnons du Devoir.
La Maison Carrée doit son exceptionnel état de conservation à une
utilisation sans interruption depuis le XIème siècle : tour à tour maison
consulaire, écurie, église… mais le comble du burlesque, c’est à Colbert
qu’on le doit lorsqu’il propose de la démonter pour la rebâtir à Paris !
Après la Révolution française, elle devient le siège de la première
Préfecture du Gard puis aménagée en archives départementales avant
d’inaugurer, dès 1823, la création de musées à Nîmes.
La place a été réaménagée en 1993 par l’architecte de Carré d’Art (Centre
d’Art Contemporain), Lord Norman Foster, afin de créer une unité spatiale
entre les deux édifices.
La Maison Carrée fait aujourd’hui l’objet d’un important travail de
restauration de ses façades.
Les Jardins de la Fontaine
Au 18ème siècle eut lieu la création à Nîmes, sur le site antique récemment
découvert, d’un des premiers jardins publics d’Europe.
Respectant le plan du sanctuaire antique aménagé autour de la source
vers la fin du 1er siècle avant J.C, les architectes Mareschal et Dardailhon
dessinent un jardin à la française décoré de vases et de statues en marbre
ou en pierre de Lens.
La partie haute du jardin, le Mont Cavalier, n’a été plantée qu’au cours du
19ème siècle. Y dominent des espèces méditerranéennes comme les pins,
cyprès, chênes verts, buis et lauriers verts toute l’année.
Le Temple de Diane
C’est le monument le plus romantique mais aussi le plus énigmatique de
Nîmes. Certainement associé au culte impérial, on ne connaît pas sa
fonction exacte.
La Tour Magne
Construite sur une tour gauloise, cette tour gallo-romaine, visible de loin,
signalait la présence de la cité et du sanctuaire impérial situé au pied de la
colline, autour de la source.
Elle était la tour la plus haute et la plus prestigieuse de l’enceinte romaine
et s’élève à une hauteur d’environ 32m.
De son sommet, la vue sur Nîmes est remarquable. Par beau temps, on
peut apercevoir le Mont Ventoux, les Alpilles, la plaine du Vistre et la
Garrigue.
Le Castellum
Pour alimenter la cité en eau, on construit au milieu du 1ersiècle après JC,
un aqueduc de 50 Km dont le Pont du Gard est un témoin prestigieux. Le
Castellum, point d'arrivée de l'aqueduc de Nîmes, est un vestige
rarissime.
De ce bassin de distribution d'eau circulaire (5.90m de diamètre, 1.40m
de profondeur), taillé dans le rocher, des canalisations en plomb
acheminaient l'eau vers les fontaines publiques et les différents quartiers
de la cité. Cet apport supplémentaire en eau contribua à asseoir le
prestige de Nîmes, à lui apporter confort et art de vivre à la romaine.
Il subsiste deux castella romains dans le monde, celui de Pompei en Italie
et celui de Nîmes.