Karine Deshayes /mezzo-soprano Quatuor Debussy

FESTIVAL
23.06 > 12.07
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CONCERT
PIQUE-NIQUE
23.07
2016
VENDREDI 1er JUILLET 2016 • 20h
Salon Degermann | 18€ - 24€
Karine Deshayes /mezzo-soprano
Artiste lyrique de l’année aux Victoires de la Musique 2016
Quatuor Debussy
Christophe Collette et Marc Vieillefon /violons
Vincent Deprecq /alto
Cédric Conchon /violoncelle
Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Quatuor à cordes en fa mineur op.95
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Lied airs de concert et d’opéra
« Abendemfindung » K. 523
« Voi che sapete », air des
K. 492
« Vado ma dove » K. 583
« Alma grande e nobil coro » K. 578
Entracte
Franz Schubert (1797-1828) : « An die Musik », lied D 547
Lied der Mignon, D 481
« Der Tod und das Mädchen », lied D 531
La jeune fille et la mort, quatuor en ré mineur D.810, Andante con moto
« Auf der Wasse zu singen », lied D 774
Ständchen lied D 957 n°4
Entretien avec Christophe Collette /violoniste du Quatuor Debussy
Artiste lyrique de l’année aux Victoires de la musique, la mezzo-soprano Karine
Deshayes, acclamée partout dans le monde pour ses rôles lyriques, rejoint le Quatuor
Debussy dans un programme autour de grands airs de Mozart et de lieder de Schubert.
Un dialogue voix et cordes, sublimé par les arrangements du quatuor Debussy, qui
renoue avec l’esprit intimiste des salons de musique viennois.
Comment avez-vous rencontré Karine Deshayes ?
C. C. : Notre rencontre remonte à plus de 20
ans ! Karine Deshayes était alors à l’Atelier
de l’Opéra de Lyon et nous avions donné un
premier concert ensemble. Par la suite, elle
a mené une fulgurante carrière à l’opéra
et nous n’avions pas eu l’occasion de nous
recroiser. Lorsque nous avons imaginé un
programme Mozart autour des grands airs de
concerts et d’opéra, nous avons évidemment
pensé à Karine qui est l’une des plus belles
voix mozartiennes de la scène lyrique. Le
programme s’est transformé ensuite en « Duel
mozartien » pour voix de mezzo-soprano et
ténor.
Comment avez-vous conçu le programme de
ce concert ?
C. C. : Nous avons eu envie de recréer
l’atmosphère d’un salon viennois à travers
la voix, Mozart et Schubert, dans l’esprit des
Schubertiades où les musiciens se retrouvaient
entre amis pour faire de la musique. Le lied,
poème chanté accompagné le plus souvent
par un piano, permettait une expressivité
émotionnelle, une intimité impossible à l’opéra.
Nous voulions renouer avec cette proximité,
ce lien direct entre les musiciens, Karine
Deshayes et le public.
Qu’apporte le travail de transcription que
vous avez réalisé ?
C. C. : Pour les lieder de Schubert, nous avons
du « agrandir » le piano pour un quatuor à
cordes. Nous avons adopté un peu la même
démarche que Schubert lui-même qui a utilisé
l’introduction au piano du lied
pour composer le mouvement lent du
quatuor éponyme mais en allant plus loin ! Nous
sommes allés chercher d’autres sonorités pour
offrir un écrin nouveau à la voix. Pour les airs
de Mozart, le travail de transcription permet
de montrer toute la subtilité harmonique,
la richesse des modulations et des teintes
mozartiennes, parfois noyées dans la masse
orchestrale et vocale de l’opéra. On n’a plus
le côté grandiose de l’orchestre, mais la
dimension chambriste permet de se recentrer
sur la musicalité pure des airs de Mozart.
Que représente Schubert pour vous ?
C. C. : Schubert représente une frontière où
l’on bascule du classicisme vers le romantisme
mais un romantisme encore contenu avec une
dimension intérieure, poétique, différente du
romantisme plus échevelé qui explosera avec
Mendelssohn ou Brahms. Pour moi, Schubert
incarne la musique de chambre par excellence
et reste le maître absolu du lied romantique
allemand.
Pourquoi avez-vous choisi un quatuor de
Beethoven pour ouvrir ce récital ?
C. C. : Pour les 30 ans de notre quatuor, nous
voulons nous replonger dans les quatuors de
Beethoven. Après les grandes intégrales du
XXe siècle, nous avons envie d’explorer cette
œuvre monumentale qui a profondément
marqué l’art du quatuor à cordes, à travers
les trois principales périodes créatrices du
compositeur : les quatuors de jeunesse qui
assument l’héritage Haydn Mozart dans une
écriture parfaitement maîtrisée, une deuxième
période où Beethoven montre sa personnalité
et enfin les derniers quatuors où le génie de
Beethoven explose et nous projette dans la
modernité.
Comment décririez-vous l’évolution du
quatuor au cours de ces 30 ans ?
C. C. : Nous avons su trouver une identité
propre sur la scène classique autour d’une
recherche constante d’un son et d’une
expressivité musicale mais aussi par notre
volonté de créer des passerelles avec d’autres
domaines artistiques et de sortir des sentiers
battus pour que la musique classique reste
accessible à tous.
Aujourd’hui, je pense qu’il est nécessaire de
renouveler les formes des concerts, d’imaginer
des propositions originales pour aller au-devant
de nouveaux publics, loin de l’image figée des
concerts de musique de chambre.
quatuors du compositeur russe. Dans un autre
registre, le disque « Filigrane », enregistré avec
un duo de jazz belge sous l’égide de Radio
France et du festival de Marciac, vient de sortir.
Quel serait votre rêve dans le futur ?
C. C. : À un moment donné, j’aimerais établir un
parallèle entre Beethoven et Chostakovitch,
les deux géants qui se rapprochent le plus à
travers les siècles.
Avez-vous de nouveaux projets de disques ?
C. C. : Nous avons enregistré un nouvel album
dédié à Chostakovitch, suite au spectacle
Opus, créé avec la compagnie Circa sur trois
Biographie
Quatuor Debussy
Premier Grand Prix du concours international de quatuor à cordes d’Évian 1993, Victoire de
la musique 1996 (« meilleure formation de musique de chambre »), le Quatuor Debussy jouit
d’une reconnaissance professionnelle incontestable. Voilà déjà vingt-cinq ans que le Quatuor
partage avec les publics du monde entier ses interprétations musicales sur les scènes les plus
prestigieuses. Japon, Chine, États-Unis, Russie… ses tournées lui ont permis de se faire un nom
sur tous les continents.
En créant des passerelles avec différents domaines artistiques comme la danse, le théâtre ou
encore les musiques actuelles, le Quatuor défend la vision d’une musique « classique », ouverte,
vivante et créative.
Après l’intégrale des quatuors de Chostakovitch (Arion), le Quatuor Debussy continue à enrichir
sa collection notamment en musique française (Bonnal, Debussy, Ravel/Fauré, Onslow…) qu’il
vient de compléter avec un nouveau disque consacré à Debussy et André Caplet. Il nous entraîne
aussi dans ses explorations artistiques :
d’Olivier Mellano (Naïve), deux albums
de comptines pour enfants avec Philippe Roussel (Enfance et musique), la transcription de
concertos pour piano de Mozart et sa version du célèbre
de Mozart pour quatuor à
cordes (Decca - Universal Music France). Côté actualité, le Quatuor Debussy a signé un disque
autour des « Héroïnes féminines » de Schubert et Janacek pour le tout nouveau label Evidence
Classic.
www.quatuordebussy.com
Biographie
Karine Deshayes, mezzo-soprano
Après ses études au Conservatoire de Paris, Karine Deshayes intègre la troupe de l’Opéra de
Lyon. Elle est ensuite invitée à l’Opéra National de Paris ainsi qu’au Festival de Salzbourg sous la
direction de Riccardo Muti. Récemment, elle a chanté les rôles de Sesto (
), Charlotte
(
), Romeo (
), Poppea (
) et Rosina (
) à l’Opéra National de Paris. Elle vient de remporter un grand succès pour ses
débuts au San Francisco Opera en interprétant le rôle d’Angelina (
) d’interpréter
) à l’Opéra de Toulon et Nicklausse (
) au
le rôle d’Hélène (
Metropolitan Opera de New York.
Karine Deshayes se produit également en concert et en récital. Elle interprète, entre autre,
à la Cité de la Musique sous la direction d’Emmanuel Krivine, ainsi que
avec l’Orchestre du Liceu de Barcelone. Elle forme un duo avec la pianiste Hélène Lucas, avec
laquelle elle a enregistré un récital Fauré qui a été récompensé par le Prix Charles Cros.
Parmi ses projets, le rôle de Donna Elvira (
) à l’Opéra de Paris, Elisabetta (
), le rôle-titre de
à l’Opéra d’Avignon, Adalgisa (
) au Teatro Real de Madrid.
Déjà couronnée en 2011, Karine Deshayes a été de nouveau nommée « Artiste Lyrique de
l’Année » des Victoires de la Musique 2016.
www.karinedeshayes.com
Salons CARRÉ d’art
CARRÉ d’art, partenaire coiffure
des Flâneries Musicales de Reims
DR
SAMEDI 2 JUILLET 2016 • 20h
Cathédrale | 18€
La Maîtrise de Reims et le Chœur d’hommes
Thomas Ospital /grand orgue
Benjamin-Joseph Steens /orgue de chœur
Sandrine Lebec /chef de chœur
Ensemble de cuivres du Conservatoire
Poulenc, Henric, Langlais...
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