Rapport

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Rapport
Morgane Buffin
Master 1 Français Langue Etrangère
Institut Français de Birmanie – Université Lyon 2
Rapport de fin de séjour
Bourse Explora sup
Dans le cadre de mon master Français Langue Etrangère, je devais effectuer un stage à
l'étranger d'un minimum de deux mois dans un institut ou une alliance française, afin de développer
des compétences professionnelles en lien avec mes acquis théoriques.
J'ai choisi d'effectuer ce stage en Birmanie, pays d'Asie du Sud Est situé au nord de la
Thaïlande, et tristement célèbre pour connaître l'une des plus anciennes dictatures militaires de
monde. Je connaissais cet état et son peuple pour y avoir déjà voyagé en tant que touriste ; je
souhaitais y retourner. Mon stage a eu lieu du 15 Mars au 27 Juillet à l'Institut Français de
Birmanie, situé à Yangoon (ou Rangon), capitale économique du pays. La capitale officielle Na Pi
Daw étant fermée aux étrangers occidentaux et peu peuplée, il n'y existe pas de cours de français.
Mon objectif, pour la réalisation de ce stage, était de découvrir les spécificités d'un
établissement dépendant directement du ministère des affaires étrangères, et de comprendre le
fonctionnement des offres de cours à l'étranger (organisation, examens, cours, professeur français
ou natif du pays, …).
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I. VIE PRATIQUE
1. Le logement
Depuis quelques mois, la junte militaire au pouvoir en Birmanie rentre dans un processus
d'ouverture du pays. Des élections parlementaires ont été organisées et Aung San Suu Kyi n'est plus
assignée à résidence. Ces changements très importants ont entraîné la levée des sanctions
occidentales (européennes et américaines) et une arrivée importante de fonds et d'organisations
humanitaires. Si j'évoque ces changements dans la rubrique logement, c'est que cette arrivée
massive d'occidentaux a profondément bouleversé le paysage immobilier de la ville, faisant
exploser les prix de l'immobilier notamment, et saturant les hôtels.
Il est important de comprendre comment fonctionne le marché de l'immobilier en Birmanie.
De petites maisons traditionnelles sont habitées majoritairement par des Birmans, elles ne sont en
général pas louées aux étrangers, d'une part parce qu'elles sont peu chères mais aussi parce qu'il n'y
a aucun confort. En revanche, des habitations spécialement construites pour la classe moyenne
émergente et les plus riches sont louées aussi aux étrangers. Ce sont soit des immeubles très hauts
appelés condominium, soit des maisons. Les birmans propriétaires de ces maisons les louent à un
prix très fort, étant donné qu'il y a une énorme demande liées à l'arrivée des ONG dans le pays. Il
n'est pas rare de voir un loyer atteindre les 700 euros par mois pour un T3 par exemple. De plus,
l'intégralité de ce loyer doit être payé à l'avance, et ce pour 6 mois minimum à 1 ans.
Autant dire qu'il est impossible pour un stagiaire souhaitant rester une courte période de
louer un appartement en arrivant en Birmanie. Il reste donc deux choix : réserver une chambre
d'hôtel confortable pour la durée du séjour (environ 30 dollars par jours) ou, plus économique,
rejoindre une collocation d'expatrié. Et pour cela, mieux vaut s'y prendre à l'avance, le réseau étant
déjà saturé. Pour trouver une chambre, s'adresser directement à l'organisme d'accueil du stage, ou
rejoindre le googlegroup Yangoon Expat Connexion ou tout site équivalent comme
http://www.internations.org/yangon-expats/forum. Le réseau des expatriés restant relativement petit
en Birmanie (contrairement aux pays voisins), il est facile d'y trouver de l'aide. La Birmanie fait
partie des pays les plus pauvres du monde, pour autant, les prix sont relativement élevés, surtout
pour le logement. Il s'agit donc de prévoir un budget logement de minimum 150 euros par mois.
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Il existe différents quartiers très identifiés à Yangoon, voici quelques conseils pour trouver
un logement qui s'adaptera à vos envies de séjour. La golden valley est le quartier où l'on trouve le
plus d'expatriés, mais aussi le plus de représentants du régime dictatoriales dans des maisons
honteusement opulente ; le cadre y est très calme, surtout pour une capitale asiatique, les maisons
vastes et lumineuses, mais il n'y a aucun bus et les taxis sont plus rares que dans le reste de la ville.
Nankin Center est situé loin du centre ville, mais très proche du très beau lac Inya. Les logements
qui y sont proposées sont uniquement en condominium, en général en excellent état. Aucun bus ne
dessert ce quartier, mais de nombreux taxis y passent (les taxis sont très bon marché). Hledan n'est
pas a proprement un quartier mais la rue principale d'un arrondissement. Il est situé loin du centre
ville mais c'est un lieu de vie majeur à Yangoon. Très animé le soir, il est donc beaucoup plus
bruyant que les quartiers cités précédemment, et aussi plus populaire : les gens viennent y manger
dans l'un des nombreux stands de rue qui s'installent après 6h. Il y a aussi l'un des marchés
principaux de Yangoon, où l'on peut trouver tout ce dont on a besoin, et quantité de tailleurs pour
des vêtements sur mesure très peu chers. C'est le quartier où je vivais, et mon endroit préféré dans
cette ville. Enfin, le centre ville offre aussi quelques habitations pour les étrangers. Les maisons et
immeubles y sont un peu plus décrépites qu'ailleurs, mais c'est l'une des rares occasions d'habiter
des maisons coloniales anglaises de l'Empire des Indes. Comme tout centre ville, les rues y sont très
animées, et ce, toute la journée. Attention, en revanche, pendant la mousson, les rues du centre ville
sont rapidement inondées.
2. L'argent
Comme nous avons pu le constater lors des explications sur le logement, la Birmanie n'est
pas aussi bon marché que peuvent l'être les autres pays d'Asie du Sud Est. Il y existe en effet des
prix spécialement réservés aux touristes qui payent en général les services du gouvernement deux
fois plus chers que les locaux : le logement, les transports entre les villes, l’électricité. Et comme
partout dans les pays les plus pauvres, ils arrivent que les vendeurs et autres taxis pratiquent des
prix légèrement plus haut pour un client blanc qu'ils imaginent fortunés.
Pour autant, la Birmanie reste beaucoup moins cher que l'Europe et surtout que la France, et
cela grâce à un taux de change étonnant. Un euro vaut environ 1000 Kyat (prononcé tchiate). Pour
donner un cadre de référence à la valeur de cette monnaie, un trajet de taxi moyen coûte 2000 kyat,
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un repas dans un stand de rue autour de 500 kyat, un repas dans un restaurant pour touriste 5000 à
10 000 kyat, une facture d’électricité d'un mois (pour un appartement de trois personnes) 15000 ky,
les transports entre les grandes villes entre 10 000 et 15 000 kyat. Cela reste donc tout de même bon
marché. Il est aussi à noter qu'un certains nombres de choses se payent en dollars, deuxième
monnaie du pays. A savoir, l'hébergement en hôtel (de 4 à 50 dollars selon leur qualité), le train et
les bateaux appartenant au gouvernement, les autorisations de circulations....
Il existe des billets de 100, 200, 500 kyats, 1000 qui circulent énormément, puis des billets
de 5000 et 10 000 kyats, plus rares.
La chose la plus importante à savoir avant son départ en Birmanie, est l'impossibilité pour
tous les étrangers, porteurs de tout types de cartes, de retirer aux guichets automatiques ou
dans les banques. Aucune carte n'est reconnu depuis l'embargo imposé par les américains. Se pose
donc la question : comment faire ? Si vous partez pour un séjour court dans le cadre d'un stage non
rémunéré, il faudra que vous preniez l'ensemble de l'argent dont vous avez besoin pour votre séjour.
Dans ce cas là, essayez de trouver un logement avant votre départ et réglez-le éventuellement à
l'avance, étant donné que ça représentera votre plus grosse sortie d'argent. Pour une durée plus
longue, si vous êtes rémunéré, l'institution qui vous emploie vous rémunérera directement en dollars
et en cash. Il est aussi possible d'ouvrir un compte en banque grâce à l'ambassade de France. Dans
tous les cas, l'argent que vous emportez avec vous en Birmanie doit être changé en dollars neufs.
Cette nuance est très importante, les billets pliés, cornés, salis vous seront refusés ou
bénéficieront d'un taux de change très désavantageux. Privilégié aussi les billets de 100 dollars,
les coupures les plus petites ont moins de valeur et leur taux de change est inférieur.
Cette particularité est spéciale à la Birmanie, et ne s'explique pas vraiment. Il est vrai que les
Birmans n'ont pas, pour la plupart, de compte en banque et préfère garder l'argent chez eux. Mais la
monnaie locale, les Kyats, sont tellement abîmés que la restriction sur les dollars semble bien
ironique. Il est à noter que certains endroits acceptent de changer des euros, et les changeurs les
acceptent légèrement abîmés. Les changeurs acceptant des euros sont généralement ceux en contact
avec des institutions européennes, on peut donc s'adresser à l'Institut Français en cas d'urgence.
3. Santé
Il existe un certain nombre de dispensaires et clinique pour expatriés à Yangoon, et
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notamment la clinique SOS international, où exerce un médecin français. Pour les autres, les
consultations auront lieu en anglais. Les consultations coûtent entre 30 et 50 dollars, sans les
médicaments. Pour les petites maladies, type rhume ou indigestion, vous pouvez consulter un
médecin local. La médecine et pharmacologie birmane fonctionne très bien pour les petits ennuis
liés à la vie locale : tourista, mal de la mousson, excès de chaleur... Les consultations coûtent autour
de 10 dollars (bien fixer le prix à l'avance) et les médicaments à base d'herbes et de poudres sont
très bon marché et fonctionne très bien.
En revanche, pour toutes interventions chirurgicales, il est nécessaire de sortir du pays. En
effet, les coupures d'électricité sont courantes et les hôpitaux très mal fournis. Il est ainsi possible
que les opérations se déroulent à la lampe de poche dans une atmosphère qui n'est pas stérile.
L'idéal est donc d'aller en Thaïlande, où les hôpitaux et le personnel soignants sont reconnus pour
leur excellence. Il s'agit donc d'avoir une solide assurance rapatriement.
Pour éviter de tomber malade, ne buvez pas l'eau du robinet et évitez les boissons avec des
glaçons. Des bidons de 5 litres d'eau purifiée existent et coûtent seulement 1000 kyat, et ils sont
livrés chez vous ! En revanche, le thé est plutôt sans danger, étant donné que l'eau est bouilli.
Attention néanmoins, à boire continuellement de l'eau purifié, soit sans aucun minéraux, des
carences peuvent apparaître ! Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les restaurants peuvent
être plus dangereux pour votre santé que les stands de rue. Je m'explique : il y a encore de
nombreuses coupures d'électricité en Birmanie, la chaîne de froid est donc continuellement
interrompue. Les stands de rue sont tenus par des gens bien plus pauvres que les restaurateurs et
qui n'ont en général pas de frigo : les produits sont donc acheté directement avant d'être consommé,
garantie d'une plus grande fraîcheur !
De manière général, j'ai été très peu malade pendant mon séjour, surtout en comparaison
d'autre pays asiatiques.
4. Télécommunication
Bienvenue au pays de l'isolement !
Les portables et smartphone français ne fonctionnent pas en Birmanie, nos fournisseurs
d'accès n'y existant pas. Il est néanmoins possible de se procurer un portable et une carte SIM dans
l'un des nombreux magasins de téléphonie. En revanche, votre portable ne servira que pour des
communications locales. Je ne connais pas les prix, j'ai préféré ne pas en prendre un. Pour les
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communication locale, il est en effet possible de trouver un téléphone tous les coins de rue. Les
habitants de Yangoon ayant pignon sur rue mettent en effet leur téléphone à disposition de tous
moyennant quelques kyats.
Pour les communications internationales, il est impossible de se servir de ces téléphones
publics, ou alors moyennant un prix très élevés pour une qualité médiocre. En revanche, il existe un
très grand nombre de cybercafé, tous équipés de micro et casque pour téléphoner via internet.
Attention néanmoins, le débit est très lent et la qualité de l'image médiocre !
Ces cybercafés seront le moyen principal pour accéder à internet. Il est possible de se faire
installer internet chez vous, mais cela coûte très cher pour un service moyen. Tandis que les
cybercafés sont bon marché (environ 1000 kyat l'heure) et permettent de rencontrer des birmans. Du
point de vue de l'intimité des conversation, ce n'est certes pas le luxe, mais il est rare qu'un autre
francophone soit présent dans le local ! Comme toujours, les connexions sont très lentes, se saisir
donc de patience ! Pour avoir un meilleur service, préférer les cybercafés permettant de jouer aux
jeux en ligne nécessitant un fort débit internet (starcraft, DOTA ou WoW).
5. Stage
Avec l'ouverture du pays, les opportunités de stage sont de plus en plus grande. Mais
paradoxalement, ces opportunités nouvelles intéressant un nombre croissant d'étudiants, il est de
plus en plus difficile de trouver une place.
Comme je l'ai expliqué dans l'introduction, j'avais déjà voyagé en Birmanie l'année
précédent mon stage. C'est lors de ce voyage que j'avais rencontré le personnel de l'Institut Français
de Birmanie. A cette époque, le régime n'avait pas encore entamé son processus d'ouverture et la
Birmanie restait un pays fermé et inconnu du grand public. Il m'a donc été facile d'obtenir un stage,
étant donné que personne ne leur avait encore demandé. Aujourd'hui, les demandes, surtout auprès
de l'ambassade, affluent et il serait plus difficile d'obtenir un stage. Néanmoins, je ne peux que
conseiller de prendre contact avec l'administrateur, Hervé Charbonnel. de l'Institut pour pouvoir
obtenir des informations et éventuellement un stage.
Les structures dépendantes du Ministère des Affaires Étrangères sont soumis aux règles de
l'état français en matière de réglementation du travail. Par conséquent, le semaine de travail sont de
35h avec deux jours de repos. Néanmoins, on peut aussi être recruter en « contrat local » et, dans ce
cas là, la législation est celle de la Birmanie.
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6. Vie quotidienne
Il existe un vrai fossé entre l'Europe occidentale et la Birmanie. Partir dans ce pays, c'est se
dépayser complètement, si jamais on essaye de suivre un mode de vie birman. Mais pour les
nostalgiques de la vie occidentale, il existe de nombreuses opportunités de rencontres entre
expatriés à Yangoon. Je ne restais que trois mois en tout en Birmanie, j'ai donc essayé de vivre une
expérience proche du mode de vie à la Birmane.
Tout d'abord, les rythmes de vie sont très différents des nôtres. Le soleil se lève et se couche
tôt, et étant donné le manque d'électricité, les gens suivent plus ou moins ce rythme. Les villes et les
campagnes s'animent dès 5 heure du matin, les stands de rue pour le petit déjeuner s'installent,
certains partent au travail, d'autres au marché, les bus fonctionnent depuis déjà une bonne heure, …
En revanche, le soir, après 9h30, il est difficile de trouver des endroits ouverts, même dans une ville
comme Yangoon. Et après 11h, tout est fermé, sauf les boites de nuit pour expatriés. Certaines fois,
l'électricité s'arrête en fin d'après midi, démarrent alors le ronflement des générateurs un peu partout
dans la ville. Ces générateurs servent pour le commerce, il est rare que les maisons et appartement
en soit équipé. Par conséquent, une fois rentré chez soi, après avoir mangé dans la rue, les habitants
vont en général se coucher, et le stagiaire en fait de même !
Manger en dehors de chez soi est très naturel pour les birmans, mais manger au restaurant ne
l'est pas. Les birmans mangent plutôt dans les stands de rue, qui s'installent le soir. Et le midi, ils
vont chercher un plat préparé au marché qu'ils transportent dans des gamelles superposées en fer. La
nourriture de rue est très bonne, et plutôt saine car très fraîche. On peut trouver une grande diversité
de nourriture pour quelques centaines de Kyat (soit quelques centimes d'euros). Les plats sont
toujours à base de riz ou de nouilles type nouilles chinoises. Il existe une grande variété de curry,
pas très épicés, à base de légumes, de viande, de poissons ou de fruits de mer. Ces curry en question
sont très huileux, afin d'éloigner les mouches, mais étant servi dans un bol à côté du riz, il est facile
d'en extraire les bons morceaux tout en laissant l'huile. On trouve aussi une grande variété de soupe
ou de préparation à base de nouilles, revenues dans une poêle ou servies avec un bouillon. Elles
sont souvent accompagnées de cacahuètes pilées, d’œuf et de coriandre.
Elles sont souvent
cuisinées à la mode Shan, une importante ethnie du nord est birman. On trouve aussi diverses
salades accompagnant des poissons grillés entier. Un des plats les plus célèbres est une soupe de
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poisson à la citronnelle que les Birmans mangent au petit déjeuner mais aussi le soir. Le matin, les
plats sont plutôt salés que sucrés. Mon petit déjeuner favori est la Naan Bia, c'est à dire une sorte de
galette légère indienne accompagnée de petit pois bruns sucrés.
A toute heure de la journée, on peut trouver des choses à manger ou s'arrêter dans un Tea
Shop, grande institution en Birmanie. Un tea shop est comme son nom l'indique, un endroit où on
boit du thé. Mais pas seulement : en réalité, le thé vert est offert si on consomme un petit snack
(samossa, ravioli chinois à la vapeur, gâteau, ect). Et on peut y boire un « lépayé » un thé noir très
fort avec du lait concentré sucré, boisson favorite des birmans le matin.
Pour se déplacer dans Yangoon, deux choix s'offrent aux habitants. L'option la plus
commune chez les expatriés est de prendre un taxi. Ils sont très peu chers et les chauffeurs souvent
très gentils. Malheureusement, il arrive souvent que le malheureux client puisse voir la route à
travers le plancher de son taxi. Datant pour la plupart des années 60/70, les voitures sont en général
dans un état de délabrement avancé et quelques peu rongées par la rouille. Cependant, ces taxis
arrivent toujours à destination dans un temps record ! La deuxième option est de prendre le bus. Les
bus sont, au demeurant, dans un état pire que celui des taxis. Ce sont pour la plupart de très vieux
bus des années cinquante, dont certains ont un plancher en bois. La conduite des chauffeurs est en
général acrobatique, mais cela reste l'un de mes moyens transports préférés. Il faut s'imaginer un
bus croulant absolument surpeuplé, dont le trajet est ponctué de violent arrêts dictés par « un crieur
de bus ». Ce que j'appelle un « crieur de bus » est un l'équivalent d'un contrôleur qui resterait
continuellement dans le même bus et dont la fonction consiste à faire payer les passagers et à
répéter l'ensemble des arrêts et la destinations du bus dont il s'occupe. Ce qui facilite grandement
les déplacements des passagers : il suffit de donner sa destination à cet homme pour qu'il vous
indique non seulement si le bus y va mais vous aide aussi à trouver votre arrêt. Les bus parcourent
l'ensemble de la ville et sont un excellent moyen de s'immerger dans la vie birmane. Un trajet ne
coûte jamais plus de 200 kyats dans la ville et 500 depuis les gares routières extérieures. Il est
parfois difficile de comprendre la variation des prix dans un bus. Néanmoins, si vous êtes dans
Yangoon et que le crieur de bus vous demande votre destination, le trajet coûtera entre 50 et 100
kyat. En revanche, si aucune information ne vous est demandé, le trajet coûtera 200.
Si ces trajets de bus sont agréables, c'est aussi parce que les birmans sont extrêmement
gentils et serviables. Ils tenteront de vous aider par tous les moyens et seront toujours très contents
de discuter un moment avec un étranger. Être invité à manger ou à boire quelque chose par un
habitant est monnaie courante, et une invitation en est véritablement une : même beaucoup plus
pauvre que vous, la personne refusera que vous lui payiez son repas si elle a décidé de vous inviter.
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La chaleur et la générosité des birmans aident particulièrement à se sentir bien et à oser s'aventurer
en dehors des sentiers battus.
II. Bilan et suggestion
1. Bilan de mon séjour et de mon stage
Comme cela peut transparaître dans ma première partie, je reviens enchanté de mon séjour
en Birmanie. Humainement, professionnellement, gustativement, toutes mes attentes ont été
comblés.
La structure qui m'a accueillit l'a fait avec beaucoup de talents. J'ai été soigneusement
encadré, les démarches pour trouver un logement m'ont été facilitées, et l'équipe au complet m'a
réservé un excellent accueil. Je recommande de partir dans une petite structure pour un stage, parce
que cela permet de rencontrer l'ensemble de l'équipe et d'être plus facilement associé aux diverses
tâches. Mon stage a été d'une grande variété, et à dépasser les seuls cadres imposés par mon master.
J'ai pu découvrir les diverses fonctions d'un institut, et y participer : secteur culturel, secteur
communication, secteur coopération. Mon stage a donc été extrêmement enrichissant et m'a permis
de développer de nombreuses nouvelles compétences.
Avant ce stage, j'envisageais de travailler en France uniquement, dans l'accueil des
populations migrantes. Je ne pensais pas que la vie d'un Institut me plairait. Ce séjour a
foncièrement changer les choses et m'a permis d'élargir mon champ de possibilités professionnelles.
J'ai néanmoins constaté que le milieu expatrié est un milieu régit par ses propres codes que je ne
suis pas sûre d'apprécier. Ce point s'ajoute donc dans l'ensemble des données que je dois prendre en
compte.
2. Préparation et recommandation
Je n'ai pas été particulièrement préparé pour ce stage, ni par mon établissement d'envoi ni
par celui d'accueil. Et il est vrai que si je n'avais pas connu le pays à l'avance, j'aurais peut être
rencontré des difficultés. Néanmoins, je ne pense pas que cette absence de préparation soit un
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véritable manque. Je vais être amené à travailler à l'étranger, selon toutes vraisemblances. Il me
semble donc important de devenir autonome dans ce genre de situation, surtout à mon âge. Un
accompagnement ou une formation sont certes un coup de pouce non négligeable, mais j'estime que
rencontrer quelques difficultés est bien plus formateur et permet aussi de se former aux aléas du
marché du travail.
J'ai déjà émis quelques recommandations concernant la Birmanie, surtout concernant
l'argent. C'est la plus importante. Je recommande aussi de se renseigner sur l'histoire du pays avant
d'y aller, d'une part parce que c'est une excellente préparation et d'autre part parce que les habitants
sont toujours extrêmement touchés que l'on s'intéresse à leur histoire. Acheter un guide touristique
peut être très utile pour les recommandations de base et pour voyager par la suite. Mais attention à
ne pas en faire parole d’évangile et à ne pas s'y limiter, surtout dans des pays peu commun comme
la Birmanie. Je suis également disponible pour toutes informations supplémentaires sur mon
adresse email [email protected].
3. Suggestion Bourse Explor 'A,
Je tiens déjà à remercier l'effort du conseil régional. Sans cette bourse, je n'aurais pas pu
effectuer ce séjour en Birmanie ou dans des conditions bien plus difficile.
En tant que Boursière du CROUS, j'ai eu la chance de bénéficier de l'Aide au Départ. Cette
aide est réellement un plus, malheureusement, je trouve qu'elle arrive un peu tard. Nous devons
réalisé nous même l'avance sur nos billets d'avion qui atteignent parfois de forte somme. Il serait
profitable de la toucher avant, dès la convention signée, afin que cela soit véritablement une aide au
départ, et pas une compensation pour les frais engendrés par le départ.
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