Turquie, Izmir - BAFFOU, Thibault - 2013.rtf - Région Rhône

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Turquie, Izmir - BAFFOU, Thibault - 2013.rtf - Région Rhône
Rapport de fin de séjour
Par Thibault Baffou – Polytech Grenoble – Matériaux 4
Mon stage s’est déroulé à l’institut de technologie d’Izmir (IYTE), en Turquie. Je suis parti le
14 Mai 2013 pour commencer mon stage le 20 et je l’ai fini le 9 Août.
Vie pratique
Logement
Le logement m’a été fourni par l’université. Je partageais ma chambre avec un autre étudiant de
mon maitre de stage et il y avait toutes les commodités nécessaires (salle de bains, toilettes
personnels et cuisine commune entièrement équipée). Seul bémol, les lits superposés, mais je pense
qu’il est possible d’avoir une chambre personnelle dans le même établissement. Le prix de ces
logements est faible (environ 100 euros par mois). Les logements sont situés sur le domaine
universitaire qui est entouré d’une barrière et les entrées sur le campus sont surveillées. L’immeuble
de résidence est verrouillé par un badge électronique un agent de sécurité est toujours présent à
l’accueil de la résidence.
Argent
La vie turque est plutôt bon marché sauf pour quelques produits comme les produits laitiers, les
produits d’importations et l’alcool. Il est conseillé de se mettre à la nourriture locale qui est peu
chère et réserve de bonnes surprises. La monnaie étant différente, il est conseillé de ne pas trop
utiliser sa carte bleue et de faire de gros retraits de liquide.
Santé
Je ne suis pas vraiment au courant du système de santé du pays. Je sais qu’il existe un médecin sur le
campus, ainsi qu’une pharmacie dans le village tout proche (attention, les pharmaciens ne parlent
pas anglais).
Télécommunications
Des accès wifi et filaires sont disponibles dans les résidences et les universités du campus
gratuitement avec un débit acceptable pour une navigation classique voir soutenue. Les cartes
prépayées ne sont pas chères mais j’ai personnellement rencontré quelques problèmes dans
l’activation de mon numéro et de mon crédit. Le réseau 3G est bien diffusé. J’ai utilisé la compagnie
Avea dont je n’ai pas eu à me plaindre. Sur 90% des téléphones étrangers, ils se bloqueront après 1
mois d’utilisation d’une carte sim turque, il faudra enregistrer son téléphone (cher et peut-être
complexe) ou en acheter un sur place (à partir de 30 euros pour un téléphone basique et neuf).
Vie universitaire
Etant en stage, je n’ai pas vraiment vécu la vie universitaire du campus, je sais par contre qu’il existe
un centre sportif réservé aux étudiants à l’intérieur même du domaine. De ce que j’ai pu en voir, le
système administratif marche bien malgré quelques lenteurs ou inexactitude dans les
renseignements à propos des visas.
Stage
Les stages disponibles sur ce campus sont souvent des stages non-rémunérés dans la recherche
publique, il est aussi possible de trouver des stages rémunérés en collaboration avec des sphères
privées mais je n’en sais pas beaucoup plus. Les disciplines étudiées sur ce domaine universitaire sont
la mécanique, la chimie, le génie civil, l’architecture, la biologie, l’informatique, ... Plus de détails sont
disponibles
sur
le
site
de
l’université
(version
en
anglais
:
http://www.iyte.edu.tr/AnaSayfa.aspx?d=ENG). Pour trouver un stage, il m’a suffit d’envoyer un mail
à un directeur de recherche qui m’a ensuite aiguiller vers un autre qui correspondait mieux à mes
attentes. Personnellement, l’ambiance dans mon laboratoire était très cordiale, j’ai toujours pu
trouver de l’aide auprès de mes collègues de travail, que se soit sur un plan professionnel ou
personnel. Les différents laboratoires du campus fonctionnent en collaboration, j’ai personnellement
eu recours à des équipements présents dans d’autres départements de l’université (mécanique,
microscope à balayage électronique). Le rythme de travail dépend des laboratoires et de la mission à
réaliser, en règle générale, les horaires ne sont pas fixes et le temps de travail dépend surtout de la
quantité de travail à fournir. En général les horaires sont : 9h - 12h, 13h - 17h.
Vie quotidienne
La Turquie et plus particulièrement la région d’Izmir est très agréable à vivre, en été, le climat est très
sec (1 jours de pluie en 3 mois pour mon séjour), assez chaud (rarement au-dessus de 35°C) mais il y
a très souvent du vent (notamment dans la ville où se trouve le campus). Il est possible d’être actif
pendant la journée, attention quand même pour les gens sensibles à la chaleur.
Le rythme de vie est assez européen (sauf pendant le ramadan). Les horaires d’ouvertures des
magasins est environ 9h – 22h, pour les restaurants et les épiceries, il est toujours possible d’en
trouver à Izmir, à toute heure de la journée et de la nuit. Dans les zones à l’écart d’Izmir, ils ferment
vers 23h ou minuit.
Les transports sont peu chers en général, particulièrement pour le trajet Izmir – campus (1€20 pour
quasi 50 km) qui se fait en dolmuş (minibus turc), à Izmir il faut acheter une « kent card » qui permet
d’emprunter tous les transports d’Izmir (métro, train de banlieue, bus, ferry) qui est rechargeable
dans toutes les épiceries et avec des automates. La location d’une voiture coute entre 20 et 40 euros
par jour et le carburant est très cher (environ 2€ le litre), je déconseille ce choix à long terme même
si la location d’une voiture ouvre les portes à beaucoup d’endroit difficiles d’accès.
La nourriture de Turquie est excellente et bon marché. Un repas au restaurant (entrée – plat –
boisson non alcoolisée) se trouve facilement pour moins de 6 euros, le service est bon, rapide et les
turques sont très accueillants en général. Il faut absolument avoir le courage de découvrir des plats
qu’on ne connait pas, souvent de très bonnes surprises (choix personnel : Manisa Kebap). Attention à
l’alcool, à part les bières, il est très cher (environ le double des prix français).
Du côté des loisirs, le littoral en général représente le plus important passe-temps (la plage la plus
proche est à 20 minutes à pieds du campus), il est aussi possible de faire du tourisme (Ephèse,
Pergame, Pamukkale, ...). Le meilleur loisir pour moi restera de jouer au backgammon (ou tavla en
turc, très populaire et il est possible d’en emprunter dans n’importe quel bar ou restaurant) en
dégustant un thé ou un jus de fruit frais tout en fumant un narghilé.
Bilan et suggestions
Professionnellement, mon stage ne s’est pas très bien passé, je n’avais que très peu de travail et mon
école en attendait beaucoup plus. En revanche, personnellement, j’ai fait beaucoup de rencontres,
j’ai beaucoup travaillé mon anglais et j’ai même appris beaucoup de mots turcs. La principale
difficulté que j’ai rencontré est la barrière de la langue, en-dessous de 30 ans, environ un tiers des
turcs parlent plus ou moins anglais et ce pourcentage baisse avec l’âge. Il est assez difficile de se
débrouiller tout seul en ne parlant qu’anglais et français. Le turc étant assez facile à apprendre, je
conseille de prendre quelques cours avant de partir et surtout d’être curieux de cette langue. En 3
mois sans cours et sans vraiment étudier, je connaissais assez de mots pour demander mon chemin,
commander dans un restaurant ou encore échanger quelques banalités. Enormément de mots turcs
viennent du français et les sons de la langue ne sont pas vraiment éloignés de ceux des langues
latines.
Pour ce qui est des conseils, je dirais que partir avec un Smartphone (débloqué) est une bonne idée, il
peut servir pendant 1 mois (carte avec position GPS, traducteur), s’il cesse de fonctionner ensuite, je
conseille d’en acheter un basique sur place et d’acheter une carte de la région. Mon deuxième
conseil est de ne pas hésiter à parler aux gens. Notre culture occidentale est égoïste par nature, dans
la culture turque, l’accueil est très important et il est possible de parler pendant longtemps avec des
gens n’importe où et n’importe quand, alors il ne faut pas hésiter à engager la conversation, cela ne
choque personne, au contraire. Attention en revanche, les rapports hommes / femmes peuvent ne
pas être les mêmes, les contacts physiques ne sont pas aussi commun qu’en France. Inversement, les
hommes (ou femmes) turcs sont très tactiles entres eux (elles), ne soyez pas surpris si un ami vous
pose la main sur les épaules ou les hanches, ce n’est qu’un geste d’amitié ! Il existe des associations
d’étudiants étrangers qui organisent des excursions touristiques qui peuvent être intéressantes sur le
plan culturel et humain.
Si c’est possible, il est vraiment intéressant de partir là-bas en voiture. Prévoyez environ trois jours
pour arriver sur place, mais une fois arrivé, la voiture permet de bouger beaucoup plus librement et
ainsi de découvrir des endroits moins touristiques et bondés que les destinations accessibles en bus.
Je conseille aussi de faire des excursions dans d’autres parties de la Turquie, notamment l’Est. Avec
une voiture, il est aussi possible d’habiter hors du campus et de louer un appartement ou une maison
pour pas grand chose et profiter d’un logement spacieux et agréable. Si ce choix est pris, je conseille
de trouver sur le territoire d’Urla, très proche du campus (moins de 20 minutes en voiture, environ
30 minutes de bus avec toutes les commodités proches). En effet, les logements universitaires sont
soumis à des règles très strictes notamment au niveau des rapports hommes / femmes et de la
consommation d’alcool, dans ma résidence qui était pourtant réservée pour les « invités » du
campus, la consommation d’alcool était interdite ainsi que les visites du sexe opposé.
Pour conclure, je conseille vraiment d’aller en Turquie, c’est un pays magnifique avec une population
adorable et vraiment intéressante, avec son visage conservateur musulman et son visage moderne
européen qui cohabitent plus ou moins bien.