Le sujet I L`amour

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Le sujet I L`amour
3L712M1 – art contemporain – semestre 5 – 2010/2011 - Baumann – Université de bordeaux III
Planches
Le sujet I
L’amour
Les légendes des images doivent être enrichies à partir du cours et à l’aide de l’index distribué.
Ceci est un document de travail.
Arts visuels - Légendes des planches
LE SUJET I
L’amour--------------------------------------------------------------------------------Le sujet de l’œuvre c’est littéralement ce qui tombe sous le jet de l’artiste, ce qui
constitue le contenu de la pensée du créateur. C’est aussi le point de départ de l’expérience
(artistique). Etymologiquement le sujet est assujetti à l’esprit alors que l’objet se trouve devant lui. En
somme le sujet n’est pas seulement le motif qu’on se donne mais aussi les caractéristiques de notre
« façon de voir ». Le sujet, c’est l’expression d’une relation entre l’auteur est un motif.
L’amour, évidemment est l’un des sujets universels sans lequel on perdrait une part de notre identité.
L’amour, de amare (aimer) concillie trois concepts grecs distincts : éros (d’un amour issu du désir
sexuel), philia (d’un amour physique et sentimental) et du suffixe –philie (amitié). L’amour ainsi
connaît toutes les nuances de sens entre l’attirance sexuelle pure parfois immaîtrisable pour les
plaisirs intenses qu’il produit comme l’affection profonde physique et sentimentale de la maternité,
en passant par l’attachement abstrait et éthéré au divin ou à l’immatériel.
La nymphe
La nymphe est l’archétype de l’idéal féminin. C’est une divinité féminine souvent représentée sous
les traits d’une jeune fille et personnifiant divers aspects de la nature souvent humides : rivières,
fleuves, océans, sous bois… Elle incarne donc un amour pur et premier, charnel et sensuel. Sa grâce
au sonorités érotiques (la nymphe désigne aussi les petites lèvres de la vulve) possède un caractère
insondable et inaccessible. En cela elle est une figure immuable de l’art dont l’expression de ses
apparences reflète les modèles de son temps et l’Eros par excellence.
01 – planche atlas
02 – légende planche atlas
03 – Vélasquez, La Venus au miroir, v. 1650.
04/05 – Sam Taylor-Wood, Soliloquy III, 1998.
06 – Rineke Dijkstra, De Panne, Belgium, August 7, 1992.
07 – Sandro Boticelli, La naissance de Venus, v. 1485.
08 – Jean-Martin Charcot, Hystéro-épilepsie contracture, iconographie de la Salpêtrière, 1878.
09 – Nabuyoshi Araki, st, de la série A world of Girls, 1984.
10 – Eve Arnold, Marilyn Monroe, 1955.
11 – Jean Luc Godard, Le Mépris (avec Michel Piccoli, Brigitte Bardot, Jack Palance et Fritz Lang),
1963 (d’après le roman d’Alberto Moravia).
Le satyre
Le satyre est le versant lubrique de la nymphe, la nature profondément perverse (mais sympathique)
et animal de l’amour. Il est demi dieu rustique (donc imparfait) à jambe de bouc, lubrique (d’un
penchant excessif pour les plaisir sexuels) et exhibitionniste. Il va posséder par la force, « par
derrière ». Il est en somme un autre pan de pulsions amoureuses immaîtrisées. Parce qu’il participe au
culte du désordre son tempérament voisine avec celui de Bacchus (Dionysos en grec), dieu du vin
qui s’empare des sentiments enivrés. Ainsi ces figures de l’amour commencent à convoiter la
duplicité des identités. L’art contemporain fait fréquemment appel à ce sujet parce qu’il permet
d’exprimer le trouble du transformisme et la bestialité des identités. À ce titre il représente aussi toute
la puissance dévorante de l’acte créateur.
12 – Planche atlas
13 – légende planche atlas
14 – Rudolph Paulini, Elvis, photographie extraite de « Private Elvis » de Diego Cortez, 1978.
15 – Robert Mapplethorpe, Self portrait, 1985.
16 – Le Caravage, Autoportait en Bacchus, 1593/94.
17 – Satyre avec une jeune femme, fresque de la période romaine.
18 – Masque de Satyre étrusque, V. 390 av. JC.
19 – Derek Larman, Caravaggio, 1986.
20 – Cindy Sherman, st #224, 1990.
21 – Matthew Barney, Drawing restraint 7, 1997.
L’origine du monde
Le sexe féminin exposé frontalement n’est pas forcément l’énoncé d’un geste pornographique (voir
sections suivantes), il est, pour reprendre et déplacer une formule de Barthes qui parlait de la
photographie, « le punctum » de l’amour, l’œil de l’éros. C’est-à-dire que ce sexe avancé avec
violence dépasse la question de la représentation (et la question du réalisme qu’a posé Courbet), il
engage aussi la considération du temps. L’amour est une expérience du temps dont l’origine
comme la finalité semblent s’entendre sur l’énigme de sa géographie première : on vient tous du
même lieu, mais on ne peut connaître cette géographie : ouverte et fermée, cachée et montrée,
suggérée ou figurée, pleine ou vide, positive ou négative. En somme l’origine du monde est un
espace énigmatique parce qu’élastique dont on peine à définir la valeur de ce seuil temporel de
l’existence.
22 - Gustave Courbet (1919-1877), L’Origine du monde, 1966.
23/24 – Robert Gober, Man coming out of woman, 1993/94 et Two Bent Sinks (deux éviers courbé,
avec sous-entendus…), 1985.
25 – Robert Morris, La maison du Yeti II, 1983.
26 – Louise Bourgeois (1911), Mamelles, 1991.
27 – Marcel Duchamp, Couple de tablier (la Boîte alerte), 1959.
Priape
Priape est le dieu de la fécondité et de la fertilité, qui protégeait de sa semence les jardins chez les
grecs. Il représente aussi par conséquent « l’empreinte » ou le négatif du féminin, figure masculine
qu’on représente fréquemment avec un phallus surdimensionné. S’il contient lui aussi comme la
vulve une évidence érotique puissante, il détermine aussi une spatialité particulière qui n’est plus
celle d’un corps caverneux en négatif qui énonce l’énigme des origines, le creuset de notre
civilisation. La figure priapique parle d’un amour plus nomade, animée (dont l’âme est) par le
mouvement. (Il ne rentre en action que si on l’astique !) L’œuvre de Louise Bourgeois souligne avec
malice cette puissance « mécanomorphique » à prendre sous le bras comme on tiendrait une
mitraillette. Le phallus est aussi une arme qui, si elle fertilise, peut aussi détruire tout comme la vulve
féminine peut aussi enfouir et désagréger.
On saisira alors qu’il est dans ces deux figures fondamentales un double instinct de vie et de mort
que l’approche psychanalytique de Freud a développé dans Le malaise dans la civilisation publié
en 1929. L’instinct d’éros rassemble et concentre les énergies alors que l’instinct de Thanatos détruit.
L’art a de tout temps avec malice et non sans humour mis en péril ces deux données fondamentales
au delà des clichés pornographiques et la franchise directe et frontale, presque effrayante, reste la
manifestation de sociétés dont la sexualité (et donc les différences) reste pleinement assumée.
28 – Femme phallophore, Grèce, 470 av. JC. (le phallus était la représentation du membre viril
portée dans les fêtes de Bacchus chez les Romains ou Dionysos chez les Grecs. –phore du grec
pherein, qui porte)
29 – Constantin Brancusi, Princesse X, 1916.
30-32 – Louise Bourgeois, Pregnant Woman (femme enceinte), 1947/49 et Twosome (à deux joueurs,
couple d’amis), 1991 et Lousie Bourgeois en 1982 photographiée par Robert Mapplethorpe.
33 – Fabrice Hybert (1961), st, 1992.
34 – Rosemarie Trockel, Jede nacht besucht uns ein traum (chaque nuit un rêve me rend visite), 1986.
L’érotisme
L’érotisme (du grec erotikos et bas latin eroticus) signifie « qui concerne l’amour, qui traite du désir
amoureux et sexuel ». L’érotisme est le moteur de l’art (pour Duchamp c’était le –isme le plus
important). C’est le moteur de l’art parce qu’il se donne comme l’énoncé évident et universel de
nos rapports humains guidé par le désir, la sensualité et le besoin d’attrait sexuel. C’est la part
fondamentale de l’amour. On ne saurait en galvauder sa thématique car il est aussi divers qu’il de
formes d’attirances sexuelles : de l’amour raffinée et feutré à l’amour bestial et violent, du
sadomasochisme aux imageries à l’eau de rose, il ne reste pas moins toujours profondément porté
par la gratuité de ces plaisirs à assouvir. L’érotisme n’est pas commerce, mais expérience des
différents degrés de transparence. L’érotisme n’est jamais aussi efficace que quand il joue avec le
dévoilement partiel, et une certaine philanthropie aussi perverse puisse-t-elle être. En somme parce
que la peinture est aussi un exercice de « fardage » elle est en elle-même intimement liée à
l’érotisme. Et l’érotisme n’a pas fini de motiver la création.
35 – planche tatlas
36 – légendes planche atlas
37 – Giorgione (1477-1510), Vénus endormie, 1510.
38 – Max Ernst (1891-1976), Le jardin de la France, 1962.
39/40 – Man Ray, Marcoussis et Meret Oppenheim, 1933.
41 – Pierre Molinier, st, 1970.
42 – Pierre Klossowski, Les barres parallèles III, 1975.
43 – Marcel Duchamp, coin de chasteté, 1954.
44 – Alfred hitchcock, Marnie, 1964.
45 – Paul Armand Gette, Quelques pétales pour Sophie, 1990.
46 – Ernesto Neto, The creature, 2006.
47 – Marlene Dumas, Snow Flake (flocon de neige), 1996.
48 – David Hockney (1937), Sunbather, 1966.
49 – Elisabeth Peyton (1965), Nude (Tony), 2001.
50/51 – John Currin (1962), The Hobo (la clocharde), 1999 et Dogwood (cornouiller [arbre]), 1997.
52 – Willem de Kooning (1904-1997), The visit, 1966/67
53 – François Rouan (1943), Bourrage de crâne IV, 1992/93.
La pornographie
La pornographie du grec pornê « prostituée », dérivé de pernênai « vendre des marchandises (des
esclaves) » signifie donc initialement « femme vendue », « femme-marchandise ». Par extension il
désigne la représentation directe et concrète de la sexualité. Caractère licencieux qui l’oppose à
érotisme et le rapproche d’obscène. Alors dès lors que le sexe se fait marchandisation, qu’on fait
commerce des corps ou des images indécentes (obscène : signifie qui révolte la pudeur et non pas
comme on le suppose fréquemment « au devant de la scène »), l’érotisme n’est plus : la prostitution,
le web, la photographie, le cinéma (et donc l’art) sont les lieux de prédilection de cette économie
parallèle.
Il est donc essentiel de voir quand l’œuvre est acte de dénonciation du porno ou lorsqu’elle n’en est
qu’un appareil parmi d’autre (le sexe est un argument vendeur). Mais cette nécessité de la pudeur
ne doit pas rimer avec une autre forme dégradante de l’amour qu’on trouve dans le puritanisme
bien pensant. (le mot le plus tapé sur google c’est Yahoo ! Le deuxième mot c’est sex)
54 – planche atlas
55 – légende planche atlas
56 – Larry Sultan, Tasha’s third film, 1998/989.
57 – Edouard Levé, Pornographie, 2002.
58 – Thomas Ruff, Nudes dg06, 2003.
59 – Wang Du, Enter, 2004.
60 – Philip Lorca Di Garcia, Gerald Hugues (a. k. a. Savage fantasy), about 25 yeayrs old, southern
California, $50, 1990/92.
61 – Marcus Harvey (1963), Proud of his wife, 1994.
62 – Eric Fischl (1948), Bad boy, 1981.
L’étreinte
L’étreinte (souvent au pluriel : des étreintes) bien sûr sous entend l’acte amoureux, le coït, le temps
où l’amour (et toutes ses significations) se trouve incarné dans cette image des corps imbriqués :
l’instant est dense car c’est en général aussi le temps de l’intime. Dès lors qu’on s’y trouve exposé
c’est toujours aussi, par voyeurisme, un peu de nous qu’on découvre de l’extérieur, dont
l’imbrication des corps, les crispations ou l’abandon troublent. Car l’étreinte oscille entre ligature et
liberté, douleur et plaisir, présence et absence. Et les enlacements que l’étreinte suscite, penchent
parfois du côté d’acrobaties plutôt ludiques. Ainsi pour l’artiste c’est aussi une figure formelle
intéressante car disposée aux jeux d’entrelacements.
63 – Constantin Brancusi, Le Baiser, 1925.
64 – Man ray, M. and Mme Woodman, 1927.
65 – Pablo Picasso (1881-1973), eau forte, 29/08/1968 II.
66/67 – Nan Goldin (1953), Empty bed, Boston, 1979 et Man and woman in slips, NY, 1980.
68 – Mike Kelley (1954), Estral Star III, 1989.
Identité et mascarade
Le transfert des identités est peut-être l’une des composantes les plus exposée depuis les années 70.
Car elle souligne la duplicité des individus, l’androgynie, la trans-sexualité, l’homosexualité ou le
partage des filiations, caractérisent, comme peut le développer Cindy Sherman, un portrait en
profondeur d’une civilisation, d’une époque ou « la part de l’autre » (titre d’une exposition du Carré
d’art de Nîmes) complote avec notre propre personnalité. En somme et par exemple, l’expression
de l’homosexualité n’est pas perçue comme le seuil de la décadence, mais comme l’une des
expressions possibles d’un amour pour le même sexe, et le travestissement se fait l’indice – parfois
outrancier – de ces partages d’identités. On ne saurait tout à fait connaître derrière la mascarade la
réelle valeur de l’être.
69 – Marcel Duchamp, photographie par Man Ray (Rrose Sélavy), 1921.
70 - Andy Warhol, Self portrait in drag, 1981.
71 – Janine Antoni (1964), Mom and dad, 1993/94.
72 – Jana Sterbak (1955), Hairshirt, 1993.
73/74 – Cindy Sherman (1954), st MPf, 1980 et Red shirt, st #112, 1982.
75 – René Magritte (1898-1967), L’esprit de géométrie, 1936/37.
Attraction répulsion
Ce trouble de la nature humaine est incarné par l’étrangeté sexuelle : on ne saurait plus tout à fait
dire de quelle sexe il s’agit (au sens biologique). Et ce sexe est aussi capable de séduire par
l’ingratitude et l’apparence inacceptable de ses formes ou gestes. Il est à ce titre dans le
prolongement des précédents renversements de l’être, symptomatique de comportements de
doute particulièrement présent dans l’art des années 80 jusqu’à nos jours. Il est d’une part révélateur
de la capacité d’attraction d’un certain pouvoir de l’horreur (les identités déviées relèvent aussi du
monstrueux, parce qu’anormaux ; monstrueux qu’on ne saurait voir) que Julia Kristeva a analysé
dans Pouvoirs de l’horreur (Pouvoirs de l’horreur, essai sur l’abjection, Seuil, 1980). D’autre part cette
étrangeté convoque aussi la valeur des génomes et de « l’homme augmenté », un homme hors
échelle, muté et technologique.
76 – Louise Bourgeois, Nature study, 1984.
77 – Helen Chadwick (1953-1996) et David Notarius réalisant Piss flower, 1991.
78 – Charles Ray, Family romance, 1993.
79 – Helen Chadwick (1953-1996), Piss flower, 1991.
Histoire de l’œil
Nous l’avons déjà abordé précédemment, l’amour est aussi une affaire de vision, parce qu’on
attrape avec l’œil, parce qu’on « se rince l’œil » et parce que l’œil et le premier seuil de
franchissement vers l’imagination et l’excitation. Chez Georges Bataille, sous les élans de
l’inconscient, l’œil est aussi l’homonyme de la vulve dont on saura repérer l’homologie formelle.
En somme l’expérience de la vision et du regard et une composante primordiale de l’amour (et de
son commerce).
80 – René Magritte, L’objet peint, l’œil, v. 1936.
81 – Martial Raysse (1936), Suzanne, 1964.
L’histoire. Suzanne était l’épouse d’un homme riche. Elle avait coutume de se baigner dans son jardin. Un jour qu’elle est
au bain, deux vieillards la surprennent et veulent la contraindre à se donner à eux (c’est ce passage qui est le plus
fréquemment illustré dans la peinture). Devant son refus, ils la menacent de l’accuser d’adultère. Or, selon la loi judaïque,
deux témoignages semblables constituent une preuve. Se sentant perdue, Suzanne appelle au secours. Les deux vieillards
mettent leur menace à exécution. Suzanne est condamnée à être lapidée. C’est alors qu’intervient Daniel (dont le nom
signifie Dieu est mon juge). Le jeune garçon confond les vieillards en les interrogeant séparément et innocente ainsi
Suzanne.
82 – Jeff Wall (1946), Picture of Woman, 1979.
83 – Edouard Manet (1832-1883), Bar aux Folies Bergères, 1881.
84 /85 – Sophie Calle, La lame de rasoir, 1984 et le strip tease, 1989.
86 – Camille Clovis Trouille (1889-1975), Voyeuse, 1950.
87 – Jean-Luc Godard (1930), Les carabiniers, 1963.
88/89 – Dispositif voyeuriste, Musée criminel de Berlin, 1963.
90 – Helmut Newton (1920-2004), Autoportrait avec femme (June) et modèle, 1981.
Le fétichisme
Le fétichisme sexuel est la fixation du désir érotique sur une partie du corps (seins, fesses, jambes, pieds, etc. ),
sur un objet (gants, bas, bottes, chaussures, etc.) ou sur une matière.
A ce titre parce qu’il transfert le sexe sur l’objet, cet objet se fait l’accessoire de l’amour, où le corps bien
souvent s’y trouve aussi pris à parti comme un appareil parmi d’autres au point d’exprimer par stéréotype une
vision dégradante du corps (le plus souvent de la femme soumises à des postures et des fonctions humiliantes.
Mais le fétichisme, chez Bellmer ou Sterback par exemple est aussi à considérer comme l’une des portes
possible vers un imaginaire érotique puissant - certes méandreux et tourmenté où l’objet par ses formes et/ou
ses usages suggérés induit tous les possibles. La banalisation des « sex toys » aujourd’hui contribue, comme
machine à produire du plaisir, à la persistance des ressources du fétichisme (au sens positif comme négatif).
91 – Hans Bellmer (1902-175), La Poupée, 1938.
92 – Allen Jones (1937), Green table, 1972.
93 – Cindy Sherman, st #253, 1992.
94 – Jana Sterbak, Hairwhip (fouet-cheveux), 1993.
95 – Fabrice Hybert, un metre carré de rouge à lèvre, 1981.
La passion
On ne saurait terminer ce survol sans l’évocation d’un vecteur fondamental de l’amour : la passion,
cette émotion puissante et continue qui domine la raison, qui surpasse toutes les règles. Cette
passion s’est lovée dans l’essence même de nos rapports humains. L’amour et la puissance de ses
sentiments comporte toujours la souffrance de la séparation (cf. Freud à nouveau). L’amour a
toujours affaire avec de l’indicible.
96 – François Truffaut, Jules et Jim, 1961 (avec Jeanne Moreau, Oskar Werner et Henri Serre)
97 – Léonard de Vinci, La Vierge au rocher, 1506.
98 – Gerhard Richter (1932), S mit kind 3, 1995.