Hong-Kong capitale du cheval
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Hong-Kong capitale du cheval
Le magazine de la communauté francophone canton • hong-kong • macao • pékin • shanghai • shenzhen • wuhan • mars 2014 • numéro 54 • gratuit Hong-Kong capitale du cheval Votre programme télé dans Trait-d’Union Regards Menus propos sur la Chine n°32 Le quartier des lanternes rouges Par YJP endant le Nouvel Une maison restaurée du quartier des lanternes an chinois, la rouges à Pékin, aujourd'hui une auberge de CCTV, une chaîne jeunesse. de télévision nationale, a révélé un dossier sur le problème de la prostitution dans la ville de Dongguan, proche de Canton. La réaction du pouvoir local a été quasi immédiate : dans la nuit du 9 au 10 février, la po- Maison de la famille Qiao, lieu du tournage du film lice a procédé à une opé- "Epouse et concubines" de Zhang Yimou. ration de grande envergure dans toute la on peut avoir une idée dans le film taïwanais Les fleurs ville. Comme les résultats étaient visiblement trop décede Shanghai (1998) de Hou Hsiao-hsien. La troisième cavants par rapport à l’ampleur et à la réputation de la prostégorie était celle des maisons simples sans finesse ni titution dans cette ville – six mille policiers déployés n’ont grâce que l’on nommait « loge ». Enfin, Il existait des arrêté au total que soixante prostituées et clients –, la promaisons hors catégorie, les yaozi (bordels), qui étaient vince du Guangdong a lancé une épuration au sein des addestinées à tous genres de travailleurs pauvres. La ministrations policières et municipales. La « capitale jaune » deuxième chose qui m’intrigue dans ce quartier des lande la Chine est visiblement menacée... au moins pour ternes rouges, c’est la célèbre prostituée, Sai Jinhua, héquelques temps. roïne de son vivant du roman Fleur sur l’océan des péchés de Zeng Pu. À l’âge de treize ans, elle est vendue Avec le film Epouse et concubines de Zhang Yimou, le public occidental a découvert l’usage particulier des lanternes comme prostituée et rachetée comme concubine par rouges en dehors du Nouvel an chinois : le maître de maiHong Jun. Son épouse ne voulant pas l’accompagner lors son allume les lanternes de l’appartement de la concubine de ses missions diplomatiques, Sai Jinhua a suivi son avec laquelle il veut passer la nuit. En réalité, cette pratique concubin en Europe durant trois années, passant par des grandes maisons riches n’a pas de fondement histoSaint-Pétersbourg, Paris, Vienne, Londres, Berlin où elle rique mais elle est inspirée du quartier « badahutong » (huit a rencontré Guillaume II, Bismarck et beaucoup d’autres grandes ruelles) de Pékin, l’ancien quartier des maisons grands personnages européens de l’époque en tant closes. Il s’agit du berceau de l’opéra de Pékin dans le sud qu’épouse d’ambassadeur. Mais le retour au pays ne lui de Pékin, où les troupes de plusieurs opéras régionaux a pas porté chance. Après la mort de Hong Jun en 1893, s’étaient installées et dont le métissage a engendré une elle ouvre une maison de prostitution à Shanghai en nouvelle forme d’opéra. Sous le règne de la dynastie Qing, 1894, puis à Pékin en 1899. Sa beauté et son intelligence la prostitution et les maisons closes ont été proscrites par lui ont permis de côtoyer les notables et les puissants de la loi. À l’opéra, les garçons jouaient désormais les rôles féPékin. Selon la légende, durant la révolte des Boxers, elle minins. Très vite, plusieurs grandes maisons carrées, occuaurait exercé, puisqu’elle parlait allemand, une influence pées par les troupes d’acteurs, ont connu des difficultés positive sur Waldersee, commandant des troupes occifinancières et se sont converties en maisons closes illégales. dentales, et aurait ainsi atténué les massacres des popuDans un recueil d’anecdotes de la dynastie Qing ( 清稗类 lations. Elle vivra ensuite encore deux mariages. Après la 钞 ), on explique que certaines de ces résidences allumaient mort de son dernier mari, elle sombre dans l’opium et des lanternes rouges comme code de communication avec finit sa vie dans la solitude et la pauvreté à Pékin. Le desles clients. Tout de suite les prostituées « normales », si j’ose tin de Sai Jinhua me fait penser, en certains points, à la dire, s’installèrent aussi là-bas. En revanche, je ne sais pas nouvelle Boule de suif de Maupassant. Elle a servi le si l’origine de l’expression « quartier des lanternes rouges » pays, mais demeure méprisable. Pour moi, Sai Jinhua et provient de cette anecdote. Boule de suif montrent l’hypocrisie de la moralité apparente et sociale. À Dongguan, visiblement les industries Cependant deux choses amusantes – je prie les féministes « jaunes » (couleur désignant la pornographie) ont larde bien vouloir m’excuser pour le terme – ont attiré mon gement contribué au développement de la région. Mais la Chine d’aujourd’hui commence à quêter une nouvelle attention à propos de ce quartier historique de Pékin, dont on peut toujours apercevoir les traces du passé moralité. Après le nettoyage de Dongguan, plusieurs grandes villes ont également lancé le mouvement « saoparmi les entassements des habitats d’aujourd’hui. La huang » (campagne anti-pornographique) programmée première est la classification des maisons closes. La casur plusieurs mois. Quel grand bond en avant... en matégorie supérieure de ces établissements, dans lesquels les jeunes filles, très raffinées, savaient réciter les poèmes tière d’hypocrisie. Afin d’éviter les perturbations poliet pratiquaient musique et peinture, s’appelait « petite cières, sans prétendre à la finesse des anciens, vont-ils classe des chants limpides ». La deuxième, intitulée avoir le malice de raccrocher les lanternes rouges, couleur « salon de thé », aux décors somptueux, était souvent un pourtant conforme à celle du régime dont se réclame le lieu de rencontre des élites des différents milieux dont pays ? P 2 Sommaire Regards Menu propos 2 Infos Régionales Les mariages “Bio” de Hong Kong Immobilier Professionnel Une délégation de sénateurs PS à HK De la Banque à la Scène Un chanteur Français en Chine La Francophonie en fête Une scène Hip Hop à Hong-Kong Pierre Hermé au Lycée français de HK En Bref… Canton célèbre les relations sino-françaises 4 4 5 6 7 8 10 11 12 13 Culture Les coups de cœur de Marion HK Créé Un artiste français s’expose en Chine 14 15 16 Evasion Istanbul 18 Economie Un pont entre l’art et le vin Du nouveau chez CTK 20 21 Evénement Hong-Kong et le cheval 22 Coups de cœur Rencontre avec “Serge et le Phoque” 24 La chronique de Stéphanie 25 Ca s’est passé 26 Agenda 26 Éditorial « Y’a le Printemps qui chante » Le titre du fameux succès de Claude François (que les moins de vingt ans ne peuvent pas tous connaître…) aurait pu être parodié comme générique des festivités dédiées à la francophonie qui se dérouleront en mars. Mieux, les artistes en herbe qui se produiront lors des concours de chanson française organisés pour fêter la langue de Molière, pourraient sans honte interpréter la chanson ou puiser dans le répertoire des nombreux chanteurs populaires francophones qui, au fil des dernières décennies, ont célébré le printemps dans leurs chansons : Jacques Brel, Félix Leclerc, Michel Fugain, Gérard Lenorman, Hugues Auffray, Pierre Perret pour n’en citer que quelques uns… Une manière de prouver au public étranger que la Chanson Francophone n’est pas morte avec la disparition d’Edith Piaf en 1963, qu’il est possible d’associer d’autres artistes populaires (et d’autres instruments de musique que l’accordéon) à l’image de la France à l’étranger, que mis à part « La vie en rose » il existe d’autres très jolies chansons d’amour qui pourraient elles aussi faire le tour du monde… Une nouvelle « révolution culturelle » populaire en quelque sorte ou le « printemps de la chanson française » pour fêter la francophonie… La Rédaction Rédacteur en chef : Catya Martin • Ont collaboré à ce numéro : Catya Martin, Philippe Dova, Marion Demeneix, YJP, David Attali, Hugues Martin, Stéphanie Delacroix, Christian Sorand, Apolline Delplanque, François Dremeaux, Martin Coulaty • Crédits Photos : Catya Martin, Philippe Dova, Apolline Delplanque, Christian Sorand, Stéphanie Delacroix • Photo de Une : MSGI Eric Knoll • Mise en page et Impression : Jean-Michel Caille – [email protected] Si vous désirez recevoir le magazine par courrier à votre domicile pour une durée d’un an, transmettez-nous vos coordonnées et un chèque de 500 HK$ à l’ordre de Version Française Ltd. 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HONG-KONG • Aéroport : Salon VIP/Lounge KLM Air France • Central : Brasserie de l'Île, Bar "Le Tambour", Restaurants Pastis, La Marmite, Frites, The Press Room, Classified, Café Lavande, Otto e Mezzo, Librairie Parenthèse, French chamber, Consulat de France, Consulat de Belgique, Bureau d'Immigration et Consulat du Québec, Canadian Chamber of Commerce, Consulat du Canada, Hong-Kong Institutes of Languages, Central Health Medical Practice, Librairie Ancienne Indonesian, HK Kidz Education Centre, Great, Parknshop Garden Road, Salon de Coiffure NOVA Hair, Maison de la France • Causeway Bay : Crêperie Fleur de Sel • Clearwater Bay : Fusion • Discovery Bay : 22 North, Les Petits Lascars de DB, Fusion, La Petite Enfance • Jardine's Lookout : Parknshop, Lycée Français International • Kowloon : Alliance Française • Tsim Sha Tsui : Boulangerie Kayser • Yau ma tei : Kubrick/Broadway Cinemathèque, Spoon, Taste Festival Walk, Baptist University, Fusion • Nouveaux Territoires : Taste Tuen Mun, Taste East Point City, International Hong Lok Yuen, Eleac Lingnan University • Repulse Bay : Cabinets Médicaux, OT&P, The Verandah Restaurant • Sai Kung: Ali Oli Bakery, "Les petits Lascars de Sai Kung", Fusion Clearwater Bay • Sha Tin : Chinese University of Hong-Kong, Parknshop • Sheung Wan : M. Chatté, Méli Mélo, Café "Les Boules", Home Flavour • Shouson Hill : Parknshop • Stanley : Lou Pichoun, Centre Médical Stanley Plaza, Spiagga, Patrick Deli, Taste Stanley Plaza, Stan Café • Tin Hau : Restaurant "À La Maison" • Wan chai : Alliance Française, French for Foreigners, Marguerite et Griboulli, Consulat Suisse, Chambre de Commerce Suisse, Novotel, Patrick Deli, The Hong-Kong Academy for Performing Arts, La Crêperie, Taste Hopwell, Restaurant Chez Patrick, Pomme, Asian Tigers, Abacare Insurance, Sotheby's International Realty, Trois'Zenfants • North Point : Chambre de Commerce belgio-luxembourgeoise, Cuvelier, School of Modern Languages and Cultures, • The Peak : The Peak Lookout • Pokfulam : School of Modern Languages and Cultures • Mid-Levels: Café Lavande • Parkview : Parknshop • Happy Valley : Lycée Français Internationale de Hong-Kong, Saint Germain Brasserie • Ap Lei Chau : Good Laque CHINE • Canton : Alliance Française, Consulat Général de France, Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine, Restaurant Alsace-Village, Restaurant ParisJie, Hôtel Sofitel, CCIFC Canton Office, La Bas Ltd, University School of Foreign Languages, Alma de Paris, Chez Max • Shanghai : Consulat Général de France, Chambre de Commerce, Alliance Française, Librairie L'arbre du Voyageur, Hotel Hilton Hongqiao, Les Garcons Bouchers, Restaurants Le Saleya, DPark, Salon Franck Provost, Restaurant "Franck", Bistrot Franck, Le Marais, Patisserie de France, Park Hyatt, UFE Shanghai, Windsor Place, PLATANE, Consulat Général du Canada, Lycée Français, Hotel Sofitel, Hotel Pullman, De Wolf & Partners, Grand Mercure Hunxiao, NOVA French Bar & Restaurant, Parkway Health, La crêperie, Cuivre, Le restaurant école institut Paul Bocuse, Dragon Fly, Modern Media, Bauernstube, Gladstone Morgan International, CCIFC Shanghai, DIS Fashion, Le Cercle francophone de Shanghai, Body and Soul, Art Plus Shanghai, Peekaboo, East Mandarin learning Center, Le Phoenix- Fonshin School, New York Dental Clinic, French Dental Clinic, Thierry Traiteur, Cheese & Fizz, Hong Merchant, Eglise st Pierre, Platane, Le Salon • Shenzhen : Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine, Entreprise RhôneALpes International, Hotel Grand Mercure, Restaurant "L'atmosphère", Restaurant "La Maison", The French Tailor, O Délices • Pékin : Novotel Peace, Librairie L'arbre du Voyageur, L'institut Français, Hotel Grand Mercure, Hotel Sofitel, Consulat Français, Belge, Suisse et Canadien, Chambre de Commerce Française en Chine, restaurant "Café de la Poste", Comptoir de France, Restaurant "Little Saignon", "Scarlett" bar à vin de l'hôtel "G", Restaurant "Source", Salons de Coiffure Eric Paris, Caroline Deleens, Alliance Française, Ambassade de France en Chine, Hikari, Agua Restaurant, Grace Beijing • Wuhan : Consulat Général de France, Alliance Française, Novotel Xinhua • MACAU : Alliance Française, A la Bonne Heure, Le Bistrot, Hotel Westin, The Westin Resort Macau, The Tasting Room, Crown Hotel-City Of Dream, Sofitel Ponte 16 de Macao 3 Infos Régionales Les “Bio” Mariés L’opportunité de Quinze couples de jeunes hongkongais se sont dit « oui » pour la vie, le 14 février dernier en participant à la première cérémonie de « mariage à faible émission de carbone ». l’immobilier professionnel Par Philippe Dova Par Hugues Martin nvestir dans l’immobilier est le plus souvent associé à l’immobilier d’habitation. Plus rare pour des particuliers, l’investissement en immobilier professionnel dans les bureaux peut offrir de bonnes opportunités. Si l’achat et la mise en location d’une petite surface de bureaux par un propriétaire privé reste très marginal en France, il existe des façons multiples de prendre pied sur ce marché. I Investir dans un centre d’affaire e Conseil de l‘Industrie de la Construction de Hong-Kong (C.I.C.) a profité de la coïncidence des dates de la fête chinoise des amoureux et de la Saint Valentin pour célébrer le 14 février, les quinze premiers mariages à « faible émission de carbone » dans l’enceinte du « ZCB » (Zero Carbone Building), premier bâtiment public à zéro émission de carbone, construit en 2012 conjointement par l’organisme public et le gouvernement hongkongais. Une action glamour pour sensibiliser la population et les nouvelles générations au développement durable en les invitant à changer leurs habitudes de consommation quotidiennes. L 4 La multiplication des start-ups, la dématérialisation du bureau et l’expansion internationale des entreprises ont amené à une nouvelle forme de bureaux, le centre d’affaire. Mutualisant des services, il permettra à une entreprise de louer une petite surface et d’utiliser à la demande différents services nécessaires à son fonctionnement. La formule offre une vraie flexibilité pour le client, le laissant se concentrer sur son activité principale avant de migrer éventuellement vers une solution immobilière traditionnelle. Le centre d’affaire sera aussi utilisé par les entreprises voisines comme surface de bureau d’appoint temporaire. Un centre d’affaire peut être une vraie opportunité d’investissement dont l’intérêt dépendra essentiellement de sa localisation. Le choix d’une enseigne connue sera aussi un facteur important. Acheter des SCPI de bureaux « Lorsque l’on organise un mariage, beaucoup de choses sont gaspillées y compris l’énergie. Ici nous réduisons le gaspillage, sélectionnons avec attention les menus, réfléchissons à des idées créatives et réduisons le nombre de plats du repas de noce de dix à six. Je pense que c’est suffisant. La sélection des aliments est également importante. Nous essayons de trouver des produits locaux, frais et sains et nous fournissons dans les fermes et chez les maraîchers des nouveaux territoires » déclare Salenda Lau, responsable du ZCB. Rien n’est laissé au hasard dans l’organisation de la noce : les décorations sont réalisées en matériaux recyclés, le traiteur utilise uniquement des produits biologiques locaux. Souvent appelée « Pierre papier », la SCPI permet d’acheter des parts de sociétés, qui acquièrent des biens immobiliers et les mettent en location. Comme tout propriétaire, l’investisseur perçoit des revenus et bénéficie également de la hausse des prix lors de la revente des biens acquis. Si plusieurs formules existent, la plus courante est la SCPI de bureaux, investisseur principal des quartiers d’affaires Français. Afin de prouver qu’un mariage à faible émission de carbone peut également être très kitch et laisser un souvenir inoubliable aux jeunes mariés de leurs premiers transports, c’est à bord du carrosse de Cendrillon, attelé à deux superbes Percherons que les jeunes couples arrivent sur les lieux de la cérémonie. « C’est très joli et c’est naturel ! En plus c’est très rare à Hong-Kong ! », s’émerveille Siu. « Dans notre vie quotidienne nous allons faire attention aux nombreux détails qui permettent de ne pas émettre trop de carbone comme par exemple le recyclage et le tri des matériaux. C’est une nouvelle tendance à Hong-Kong et les nouvelles générations doivent penser à la protection de l’environnement afin d’avoir une vie plus verte » ajoute Michael, son mari. Pour leur voyage de noce, les jeunes mariés partiront cependant en avion pour profiter du soleil et de la nature des Maldives. Un nouveau style de vie où seuls leurs sentiments ne seront pas biodégradables… Transformer des bureaux en logement Les SCPI offrent un rendement souvent supérieur à 5%, tout en gardant une bonne liquidité des sommes investies. Alliant rendement et flexibilité, une SCPI de bureaux de bonne qualité devra être considérée sur un horizon d’au moins 3 à 4 ans. Achetée à crédit, elle permettra de créer un complément de revenu à terme en optimisant la fiscalité. La demande permanente de logements dans la région parisienne et la quantité réduite de l’offre ont amené des projets novateurs de transformation de bureaux en logements. Ces projets complexes et coûteux en investissement sont souvent menés par des sociétés très spécialisées. Des fonds spécialisés, permettent aux particuliers d’investir aux côtés de professionnels. Ils offrent aux investisseurs une double perspective de gains (loyers annuels des bureaux occupés et plus-value potentielle à la revente des logements après transformation). Il s’agit le plus souvent de fonds fermés avec un horizon d’investissement à plusieurs années. Hugues Martin est associé au cabinet EXPATRIMO www.expatrimo.com [email protected] Les 7, 8 et 9 février derniers le Parti Socialiste organisait ses « universités d’hiver citoyennes de gauche Asie Pacifique » à Hong-Kong. Trois journées d’information et de formation, en préambule aux prochaines élections des conseillers consulaires, en présence des sénateurs des Français de l’étranger Claudine Lepage, Richard Yung et Jean-Yves Leconte. Ce dernier a accordé un entretien exclusif à Trait d’Union à l’issue de ces journées. Infos Régionales Jean Yves Leconte : “ Avoir basé le soutien aux P.M.E. sur Ubifrance est une aberration… » Propos recueillis par Philippe Dova Trait d’Union : Quel était l’objectif de ces universités d’hiver à Hong-Kong ? Jean-Yves Leconte : L’objectif était de travailler avec une cinquantaine de représentants des sections des Français du Monde et du parti socialiste d’Asie pour faire le point sur la situation des Français en Asie, préparer les thèmes de la campagne des prochaines élections consulaires. Les électeurs vont-ils voter davantage pour ces nouvelles élections que lors de celles des représentants à l’A.F.E. où la participation dépassait difficilement 10 % ? Passer de 155 à 450 élus, d’une petite cinquantaine de circonscriptions à 133 dans l’ensemble du monde est un atout. Les candidats vont être des candidats de proximité Les électeurs auront plus de chance de les connaître qu’auparavant. Lorsque vous aviez une circonscription qui regroupait Hong-Kong, la Chine, le Japon, la Corée, la Mongolie il était plus difficile de connaître les candidats que sur une circonscription qui regroupe Hong-Kong et Macao. La loi n’est pas très précise sur le rôle et les moyens que l’on donne au conseil consulaire. Nous attendons toujours les décrets d’application. J’aurais préféré en tant que rapporteur que ce soit plus précis afin de pouvoir dire clairement aux électeurs les missions et responsabilités des conseillers consulaires mais nous n’avons pas réussi. C’est un peu un frein à notre capacité de mobilisation. Qui a freiné ? Le gouvernement très clairement. Pourquoi avoir près de 300 élus de plus et quel en est l’impact budgétaire ? C’est une question légitime en période de récession. Toutefois, la réforme est à budget constant et il me semble qu’elle est même profilée pour dépenser moins. La rémunération des conseillers consulaires sera de 200 euros par mois alors qu’auparavant elle était de 1200 pour les élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE). La question est même inverse : comment les élus auront les moyens d’agir dans le cadre de leur mandat. C’est un peu comme pour un consul honoraire. Les élus risquent de ne pas avoir forcément les moyens d’agir. En Inde par exemple, avec 200 euros par mois les élus auront du mal à agir sur Calcutta, Bombay, Pondichéry, Deli… En termes de dépense publique, il est évident qu’il n’y aura pas d’augmentation. Des candidats de proximité et une union de la gauche dans tous les pays ? Tout n’est pas parfait mais globalement l’union. Les divergences qui peuvent exister en politique générale entre écologistes, communistes et radicaux sont légitimes et peuvent s’exprimer lors d’une législative. Lorsqu’il s’agit de travail de terrain, les valeurs partagées par l’ensemble de la gauche justifient encore plus l’union. Quels vont être les thèmes du programme de ces candidats ? Au-delà de thématiques locales, les thèmes concerneront l’éducation, l’accessibilité de l’école à tous étant une préoccupation majeure nous allons continuer à agir pour que le système des bourses soit le plus équitable possible ; la protection sociale, les retraites, la sécurité. Nous avons également évoqué les dispositifs de soutien au développement des PME. Nous souhaitons que la mobilisation envers l’expansion économique de la France à l’étranger et le soutien aux PME soient accompagnés par une large simplification de nos dispositifs d’aide publique à l’export. C’est-à-dire ? Je suis assez favorable à un retour en arrière sur un certain nombre de dispositifs. Avoir basé le soutien aux PME sur Ubifrance est une aberration. Le service public à l’export doit être simple, capable d’accompagner les entreprises dans tous les pays. Une entreprise qui n’a pas les moyens de se payer une étude de marché, ne sera pas capable de s’installer sur le marché. J’aimerais que l’argent public soit mieux utilisé pour avoir un service public de soutien aux entreprises partout dans le monde plutôt que d’avoir des gros Ubifrance dans les pays où ils peuvent faire du chiffre d’affaires en faisant semblant d’être utiles à quelque chose J’ai travaillé dans un poste d’expansion économique il y a vingt ans, aujourd’hui, quelqu’un qui connait l’anglais ou le chinois est capable de faire ce que je faisais à l’époque rien qu’avec Google ! Le métier a changé, le soutien aux entreprises a changé. Plutôt que d’aller chercher des spécialistes qui coûtent de plus en plus cher à Ubifrance, il vaudrait mieux se concentrer sur ce qui est vraiment le rôle de l’Etat. L’essentiel est d’avoir une connaissance du pays pour développer une stratégie de long terme. Cela passe notamment par la connaissance de la culture et dans ce domaine, grâce à son réseau à travers le monde, la France possède des outils exceptionnels dont ses concurrents ne disposent pas. Il faut les exploiter. La diplomatie économique c’est plus cela que d’ajouter une feuille au millefeuille de la diplomatie actuelle en nommant des ambassadeurs de régions ce qui est aussi une aberration. 5 Infos Régionales A la rencontre des Gromechkos Fondé en 2008 par de jeunes musiciens francophones installés à Hong-Kong, le groupe « Les Gromechkos » ne s’attendaient pas devoir gérer une vie d’artistes en parallèle de leur carrière dans la finance, Société générale pour certains, Hedge funds pour d’autres. Par Catya Martin Le Kazoo est un accessoire qui modifie la voix, utilisé en instrument. cordéon et au chant, plus particulièrement hip hop et enfin Sébastien à la batterie qui fait aussi office de manager du groupe. Tous ont en commun une base classique avec un passage par le conservatoire à l’adolescence, mais des univers musicaux très différents. Les influences des Gromechkos s’étendent de La rue Ketanou à De gauche à droite : Joseph Pairraud (clavier), Guewen Cotteau (basse), SébasRage against the machine en tien Wermelinger (chant), Nicolas Game-Arnaud (guitare, flûte traversière), passant par La ruda salska et les Sébastien Cerbourg (batterie), Nicolas Jamet (guitare, accordéon, chant). sages poètes de la rue. Le groupe a commencé avec ix membres dont un Belge et cinq Français composent ce une simple envie de faire de la musique. Un premier concert au groupe atypique tant par la variété de leurs influences muSense 99 (sur Wellington Street) à l’occasion d’une exposition sicales que par leur look plutôt surprenant. Costumes noirs, d’art et tout s’est emballé après juste quelques mois d’existence chemises blanches, cravates noires et chapeaux sur la tête, unité du groupe. Ils enchaînent avec un second concert au Makumba totale. où plus d’une centaine de personnes viendront les écouter. Motivé N’hésitant pas à puiser dans leur propre vie quotidienne mais aussi par cet engouement, le groupe se structure et commence à traau sein de faits divers hongkongais pour composer leurs chansons, vailler plus sérieusement, notamment sur un album. les Gromechkos commencent à se faire un nom au sein des comLe choix du nom, ils le doivent à l’animateur de télévision franmunautés francophones mais également hongkongaises. çaise Laurent Romejko. Parti d’une blague autour de la musique Le groupe est composé de Sébastien, chanteur, Joseph, pianiste du jeu télévisé « Des chiffres et des lettres », le nom de l’animateur et kazouiste*, Fabien, à la basse et au chant, les deux Nicolas avec français a été proposé puis les idées ont fusé jusqu’à trouver leur l’un à la guitare et flûte traversière et l’autre à la guitare, à l’acnom. L’album, disponible depuis janvier, raconte des histoires de la vie quotidienne que chacun peut vivre à Hong-Kong. Du chauffeur de taxi stressé par ses clients intolérants, à l’ambiance de la vie en colocation en passant par un amour impossible entre un employé et une secrétaire, l’humour est présent et les musiques toutes aussi différentes les unes que les autres. L’album vous entraîne dans l’histoire avec des mélodies tantôt rock, ska ou reggae voire hip hop, Les Gromechkos n’entrent pas dans un style formaté. L’écriture est collective et se fait une fois la mélodie trouvée. Une idée est lancée et tous les membres du groupe travaillent ensemble. En français, anglais et même quelques mots en mandarin ou cantonais pour certains morceaux. Tout le monde peut reconnaître une scène de son quotidien dans les différents morceaux proposés. Seules deux chansons sortent du registre de la vie hongkongaise, la Mazumbrezh, sorte d’ode à la Bretagne et la Gromechkienne, invitation au voyage en Europe centrale, sur les bords du Danube. Présents à Shenzhen pour un concert à l’occasion de la semaine de la francophonie, le 20 mars prochain, ils aspirent à se produire en dehors des frontières de Hong-Kong. Singapour, la Chine, tout est ouvert pour qu’ils puissent continuer cette aventure devenue plus qu’un simple bœuf entre copains. Même s’ils cherchent encore d’autres musiciens pour compléter leur groupe, les Gromechkos sont avant tout soudés. Un clip vidéo est actuellement en préparation et deux autres devraient suivre. Prochain grand rendez-vous pour ces six garçons dans le vent, après Shenzhen, le champ de course de Happy Valley dans le cadre du FrenchMay, le 28 mai. Dans l’intervalle, ils se produisent régulièrement à Stanley ou encore au bar Peel Fresco situé sur Peel Street à Central et au Wanch sur Jaffe Road. S Website: www.gromechkos.com http://www.youtube.com/gromechkos 6 Dantès Dai Liang, de son vrai nom Christophe Hisquin, est aujourd’hui un artiste connu et reconnu en Chine. Originaire de Lyon, le jeune chanteur français âgé de 35 ans, détenteur d’un LEA mandarin mais également d’un doctorat sur l’industrie musicale en Chine au XXème siècle, doit son succès au fait qu’il écrit, compose et chante ses chansons en langue chinoise. Véritable star de la télévision chinoise, Christophe a également eu l’occasion, en 2010, de collaborer avec le compositeur Peter Kam et a ainsi adapté et enregistré une chanson pour Garou, venu faire un concert à Nanning. Son objectif, faire découvrir la Chine aux Français et la France aux Chinois à travers ce qu’il considère comme étant la meilleure arme diplomatique, la musique. Rencontre avec le plus Chinois des Français. Infos Régionales Une carrière artistique en Chine Propos recueillis par Catya Martin Trait d’Union : Quel est votre parcours ? Dantès Dai Liang : J’ai commencé l’apprentissage du chinois à l’âge de 11 ans et j’ai écrit mes premières chansons en français vers 16 ans. J’ai grandi entre Lyon et les Alpes. J’ai un doctorat en lettres et langues, et suis spécialiste de l’industrie musicale en Chine. Quelles sont vos références musicales ? C’est très varié. Je peux vous citer Oasis, Green Day, Noir Désir, Miossec, Goldman ou encore le chanteur de rock chinois, Cui Jian. Pourquoi avoir décidé de faire une carrière en langue chinoise ? Au début c’était un jeu, certes un peu fou, puis le public chinois m’a encouragé et, par la suite, j’ai voulu continuer. J’ai donc progressé et en ai fait mon métier. Envisagez-vous une carrière en France, en langue française ? Oui, bien sur et j’ai déjà fait plusieurs concerts en France, en langue chinoise et française qui se sont bien passés. Quels sont vos projets ? La sortie de mon disque “Douce Chine” ainsi qu’une tournée en France et en Afrique. Retrouvez Dantès Dai Liang le 20 mars Rencontre/concert à l’Alliance Française de Shanghai http://m.youtube.com/user/dantesdailiang https://www.facebook.com/pages/Dantès-DaiLiang/134556893294458?ref=hl Les publics francophones et chinois sont-ils différents ? Oui, les Français ont plus de culture musicale et sont plus pointilleux. Ils sont attentifs à la prestation de l’artiste. Les Chinois vont être plus attentifs à une sorte d’esthétisme sonore, il faut apprendre à les connaître, les comprendre et surtout créer quelque chose d’autre avec eux. Ils aiment aussi faire du bruit pendant que l’artiste joue. Quel est votre meilleur souvenir de scène ? J’ai plusieurs “grands” souvenirs de scène. D’abord le concert donné dans un stade à Wuxi devant 18.000 personnes, et ensuite lorsque j’ai joué dans des ruelles à Shanghai et à Athènes. Et le pire ? Lorsque je suis arrivé dans une salle où j’étais seul, même l’organisateur n’était pas venu! Comment travaillez-vous pour composer vos chansons ? J’écris en général les paroles en premier. En chinois ou en français, suivant l’inspiration, parfois en anglais. Puis j’essaye une mélodie avec la guitare ou le piano. J’évolue de plus en plus vers des chansons à textes, qui parlent d’interculturalité et des flous culturels. Mes chansons abordent aussi les thèmes de l’amour, l’amitié ou encore la gloire. Quelle a été la réaction du public chinois lors de votre première prestation ? Ma première prestation était à la télévision de Shanghai, ils étaient très enthousiastes et ils m’ont encouragé avec des applaudissements, ils sont venus me voir après la prestation pour échanger. 7 Infos Régionales Semaine de la Francophonie Coup de projecteur sur la Chine du Sud et Hong-Kong A Shenzhen Organisée chaque année autour du 20 mars, la Journée internationale de la francophonie est le rendez-vous régulier des amoureux des mots, en France comme à l’étranger. Pour la deuxième année consécutive, Shenzhen Bienvenue s'associe à cet événement et met les bouchées doubles : exposition de photos, concours d'écriture, soirée musicale, gastronomie, qu'on savoure au fil du menu ! Par Apolline Deplanque En amuse-bouche, le concours “Dis-moi dix mots” avec les artistes en présence, et remise des prix aux lauréats du concours d’écriture, un bon verre de vin à la main ! os enfants sont gourmands ? Pourquoi ne le seraient-ils pas de mots ? Vous qui dévorez les livres, accompagnezles dans cette aventure littéraire qui propose aux adultes comme aux enfants un concours d’écriture sur le thème proposé par les ministères de l’Education nationale et de la Culture : “Dismoi dix mots… à la folie!” V Soirée culturelle de la francophonie : un buffet garni de talents! Festive, gastronomique et culturelle, la soirée du jeudi 20 mars sera le point d’orgue de la semaine internationale de la francophonie à Shenzhen et donnera toute leur place aux talents découverts par Shenzhen Bienvenue: photographes, lauréats du concours, comédiens, musiciens… et cuisiniers! Autant de délices culturels à picorer sur le buffet au fil des discours, visite du lieu 8 Côté musical, le groupe français « Les Gromeshkos », sera au rendez-vous pour faire pétiller la soirée sur un style musical unique mélangeant le ska, le rock, le gipsy-punk et le bal musette. © Elodie Ravaux En dessert, l’exposition « Vues de France, vu de Chine » jusqu’au 19 avril ! © Ambroise Touvet Les dix mots sélectionnés pour l’édition 2013-2014 : ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag, illustrent en effet l’extraordinaire inventivité de la langue française au cours des âges : le français est une langue qui bouge, s’invente, joue avec les expressions, crée des mots fous… A votre tour de faire preuve de créativité, en écrivant un texte comprenant toutes ces expressions choisies! Que ce soit sous la forme d’un récit tiré de la réalité ou d’un conte fantastique, d’un poème ou d’une lettre, tous les genres sont permis : à vous d’étonner le jury! Pour participer, envoyez votre texte de 1.000 mots maximum contenant impérativement les dix mots cités ci-dessus à [email protected] avant le 12 mars 2014, 19h, en précisant vos noms, prénoms, date de naissance, nationalité et un numéro de téléphone pour vous joindre. Les gagnants seront sélectionnés par un jury composé de personnalités françaises et francophones, suivant plusieurs catégories : les élèves de CM2/6ème, les élèves de 5ème/4ème (en partenariat avec la MLF), les lycéens et étudiants, les adultes francophones. La dernière catégorie, non la moindre, récompensera les adultes francophiles qui oseront se risquer dans une langue qui n’est pas la leur! Remise des prix festive : les prix seront remis à Shenzhen lors de la soirée du jeudi 20 mars qui sera le point d’orgue des festivités de la francophonie 2014, en présence du jury du concours et d’un comédien, Thomas Bellehchili, qui déclamera les meilleures productions. Conçue sur le thème « Vues de France, vu de Chine », la soirée sera l’occasion de présenter au public plusieurs photographes, vivant en Chine et en France et portant un regard artistique sur leur pays natal ou d’adoption. A l’heure où nous fêtons le cinquantenaire des relations franco-chinoises, l’échange culturel sera au cœur de l’événement ! Comme on aime traîner sur le dessert, les œuvres photographiques des artistes mis à l’honneur lors de la soirée-événement du 20 mars 2014, seront ensuite exposées pendant plusieurs semaines. Tout au long de cette période, chaque visiteur aura la possibilité de voter pour son œuvre coup-de-cœur, son “péchémignon”! La soirée de décrochage, clôturera les agapes : comme aux ventes des hospices de Beaune, les œuvres qui n’auront pas été réservées seront vendues à la bougie. Ce système d’enchères, jusqu’à consumation totale des bougies, rend l’issue de la vente incertaine jusqu’au bout et donnera à cette soirée une ambiance électrisante. • Pour en savoir plus sur les dix mots : http://www.dismoidixmots.culture.fr/ • Pour vous inscrire au concours ou demander de plus amples informations : [email protected]. De nombreuses animations sont organisées tout au long du mois de mars par le Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat de France à Canton. Dans le cadre du 50ème anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises, la France sera particulièrement à l’honneur à la librairie Fangsuo. Par Philippe Dova Au programme : • Le 8 mars de 15h à 17h : Le scénariste Richard Marazano et la dessinatrice Luo Yin auteurs de la bande dessinée « Le rêve du Papillon » animeront un atelier pour enfants • Les 13 et 14 mars, de 19h à 21h30, l’écrivain Dany Laferrière (prix Médicis et grand prix du livre de Montréal en 2009) dédicacera son livre traduit en chinois « L’Enigme du retour » • Le 21 mars, de 19h30 à 21h30, le réalisateur Hélier Cisterne présentera son film Vandal et animera un débat avec le public à propos de ce film. La bibliothèque de Canton sera également l’un des partenaires de poids de ce mois de la francophonie : • Le 15 mars, Patrick Mardellat, directeur des relations internationales de Sciences Po Lille, maître de conférences en sciences économiques y animera une conférence sur la philosophie économique. • Le dimanche 23 mars, sur le thème « Le Français des jeux », le Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat de France à Canton invite tous les amateurs de jeux de société à partager leur passion partir de 15h. Infos Régionales Du côté de Canton Enfin, le dimanche 16 mars, guidés par les étudiants de français, les passionnés de patrimoine pourront découvrir les richesses historico-culturelles de Canton au cours d’un passionnant aprèsmidi découverte. Pour toute information : www.ambafrance-cn.org ou www.consulfrance-canton.org A Hong-Kong Musique, cinéma et litterature francophone au menu de l’Alliance française de Hong-Kong. Par Catya Martin omme chaque année, l’Alliance Française de Hong-Kong propose, dans le cadre de la semaine de la francophonie, de nombreuses activités gratuites. C Au programme de l’édition 2014, une exposition Victor Hugo, une soirée poésie consacrée au poète Yves Bonnefoy organisée en association avec le poète Bei Dao et « International Poets in HongKong » ou encore deux événements organisés en association avec les Consulats de France, de Suisse, du Canada/ Bureaux du Québec en Chine et de Belgique/ Délégation Wallonie-Bruxelles, le concert Mars en folie et un mini-festival de films francophones. Jusqu’au 14 mars. Exposition “Victor Hugo, l’homme océan”. Reproductions de manuscrits et de dessins originaux. En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France 4-14/3/2014 HK University, Library (Pokfulam Road, HK) 1-30/4/2014 Alliance Francaise de Hong-Kong - Jordan Centre (52 Jordan Road, Kowloon). Cette année encore, les groupes de musique sélectionnés pour le concert Mars en folie partagent des univers musicaux différents qui varient de la Folk, au Rock celtique et au Rap. En tournée dans le réseau des 15 Alliances françaises de Chine, ils représentent la scène musicale francophone d’Europe et d’Amérique du Nord. Le 22 mars, ils vous invitent à venir partager leur épopée musicale, prêts à se jeter dans la fosse pour faire danser, chanter, transpirer le public hongkongais. Informations : www.afhongkong.org Le 22 mars le concert “Mars en Folie” propose de découvrir ou redécouvrir des artistes francophones. Cette année le canada sera représenté par la chanteuse folk, Chantal Archambault, la France par le groupe de rock celtique, Epsylon et la Suisse par le rappeur Greis Photo N8. Entrée gratuite. HK Academy of Performing Arts, HK Jockey Club Amphitheatre. Sophrologie et coaching en ligne, au service des expatriés francophones g Gestion du stress, sommeil, émotions, prévention santé www.sophrologie-expat.com 9 Infos Régionales Une scène « hip hop » à Hong-Kong Le 5 avril prochain aura lieu à Chai Wan le premier événement créé par quatre jeunes étudiants dont un du lycée Français International Victor Segalen. Leur objectif : développer une scène hip hop à Hong-Kong. La passion de la musique a réuni ces quatre adolescents qui se sont lancés dans cette aventure ambitieuse. Rappeurs, beat boxers, breakdanceurs et grapheurs sont de la partie avec un seul but, se faire connaître sur le territoire hongkongais. Rencontre avec trois des jeunes protagonistes, Daniel Taggart, Stasia Potter et Max Biddick Propos recueillis par Martin Coulaty Trait d’Union : Vous connaissiez-vous avant de lancer ce projet ? Daniel : Stasia et moi sommes dans le même lycée. Nous n’étions pas des amis proches avant de découvrir notre intérêt commun pour le hip hop. Max : J’ai rejoint l’équipe en dernier. Je ne connaissais pas Daniel et Stasia mais nous partageons tous les mêmes goûts musicaux et c’est avec enthousiasme que j’ai pris part à cette aventure. Pourquoi organiser un événement comme celui du 8 mars ? Stasia : J’ai toujours eu une passion pour le rap. J’aime cet univers depuis mes huit ans et je veux créer une scène hip hop pour aider les jeunes artistes à se développer. Il y a énormément de possibilités ici, et la communauté franco-anglaise est très créative. Je veux qu’on puisse enfin dire que l’esprit hip hop est présent à HongKong. Daniel : Je souhaite montrer aux adultes que le hip hop ne se résume pas à l’argent, à la drogue ou au sexe. Il est donc possible selon vous de créer quelque chose de nouveau ? Max : Oui, je pense qu’avec assez d’ambition et beaucoup d’enthousiasme, nous pouvons réussir à le populariser. Si ce premier « open mic » (ndlr: évènement ou n’importe quel rappeur peut prendre le micro et rapper) se déroule bien, l’audience ne fera qu’augmenter. Êtes-vous réellement prêt à révolutionner la scène hip hop hongkongaise ? Daniel : Pour le moment nous nous focalisons vraiment sur le 8 mars. Si la réaction des gens est positive, nous continuerons dans cette voie. Nous ne misons pas sur le long terme pour l’instant. Il est préférable de faire les choses progressivement et bien. Stasia : Si nous réussissons ce défi, je suis prête à consacrer le temps nécessaire à l’aventure et assumer mon rôle d’organisatrice, même si cela demande des sacrifices. HK Battles & Freestyles Samedi 5 avril à partir de 21h – 40$HK 603, 6/F, Chain Wan Industrial Bldg Phase 1, 60 Wing Tai Road, Hong-Kong 10 Véritable icône au Japon et maintenant à Hong-Kong où il était de passage pendant quelques jours à la rencontre des équipes de ses deux boutiques et de ses clients, Pierre Hermé était l’invité exceptionnel des « rendez-vous de l’orientation » du lycée français international Victor Ségalen de Hong-Kong le 14 février dernier, pour partager son expérience professionnelle avec les élèves de première et de terminale. Le célèbre chef pâtissier français a partagé également sa passion pour l’excellence et les secrets de la réussite du développement d’une marque de luxe gastronomique à l’international. « L’orfèvre du macaron » pour qui la pâtisserie a été une vocation familiale dès l’âge de neuf ans, s’est prêté avec gentillesse et humilité au jeu des questions réponses des nombreux participants de la communauté scolaire, visiblement séduits par le discours du maître et la dégustation de ses créations généreusement offertes au cours du débat...A l’issue de la réunion et de la séance de dédicaces de ses ouvrages, Pierre Hermé a confié ses impressions à Trait d’Union. Infos Régionales Pierre Hermé retourne à l’école ! Propos recueillis par Philippe Dova Trait d’Union : Est-ce une tradition pour vous de rencontrer les élèves des lycées français lors de vos déplacements à l’étranger ? Pierre Hermé : Non, c’est la première fois que je fais cela dans un lycée français à l’étranger. C’est très intéressant. De toute façon c’est toujours intéressant et important de partager sa passion avec les jeunes, avec le public. C’est un exercice que j’apprécie énormément. Cet exercice, le faites-vous davantage en France, par exemple lors de la semaine du goût ? Cela m’arrive de le faire en France. L’année dernière j’ai fait une lecture à la Comédie Française sur le goût avec l’acteur Laurent Lafitte et nous avons échangé sur le goût avec le public. J’ai également eu la chance de pouvoir le faire à l’université d’architecture de Harvard où j’ai fait une conférence sur l’architecture du goût avec des étudiants et des personnes qui s’étaient inscrits pour y assister. En même temps que je faisais cette conférence, je leur ai permis de goûter un certain nombre de choses pour qu’ils comprennent la construction du goût et comment je l’envisageais. Faire comprendre que le goût est une construction, certes intellectuelle mais en même temps très simple, très physique. Quelles sont les questions qui vous ont marqué pendant cette rencontre avec les élèves du lycée de Hong-Kong ? J’ai trouvé qu’il y avait de belles questions sur des sujets très divers qui m’ont permis de compléter un peu cette conférence. Lesquelles ? La personne qui a parlé du design, qui faisait l’amalgame entre le design des boutiques, des produits et des emballages m’a permis d’éclaircir le sujet. La question sur le macaron salé également. Très souvent les gens pensent que lorsque l’on utilise des ingré- dients de l’univers du salé, forcément le macaron est salé alors qu’il ne l’est pas ! Toutes les questions étaient intéressantes et m’ont permis de rebondir de manière positive. Vous avez évoqué les émissions de télé réalité autour de la pâtisserie en affirmant que vous n’aviez jamais eu autant de demandes d’embauche. Le revers de la médaille n’est –il pas de galvauder la réalité d’un métier très difficile à apprendre ? Non parce que les gens lorsqu’ils sont dans le métier sont confrontés à la réalité ! C’est factuel ! On n’est pas dans le show, on est dans « je fais des gâteaux tous les jours dans ma pâtisserie » ! Les faits sont têtus. Vous avez ouvert votre première boutique à HongKong il y a un an et demi. Les hongkongais connaissaient déjà avec plus ou moins de bonheur les macarons. Etait-ce volontaire de votre part d’arriver le dernier sur le marché pour siffler la fin de la récréation et montrer ce qu’était vraiment l’excellence du produit ? Nous ne sommes pas dans cette démarche. Nous sommes tout simplement une entreprise qui avance et qui prend des décisions à certain moments. Nous ne faisons pas les choses par rapport aux autres mais surtout par rapport à nous, nos envies, nos possibilités. Comment se passent les rencontres avec vos clients hongkongais ? Je constate qu’il y a un vrai intérêt et que les boutiques fonctionnent très bien. Vos prochains projets en Asie ? Nous ouvrirons très certainement en Corée du Sud. Le projet est en cours ! 11 Infos Régionales En Bref… En Bref… En Bref… 50 ans du LFI Dernier appel à témoin... Par Catya Martin Du côté de Wuhan réées en 2009 par un groupe de Français installés à Wuhan, l’association “Les Compagnons du Beaujolais devoir de Chine”, présidée par Michel Aublant, compte aujourd’hui une quarantaine de membres. Quatre fois par an, une grande soirée est organisée permettant à chacun de se retrouver autour d’une bonne table et de déguster de très bonnes bouteilles de vins français. C ette année, le lycée français international Victor Segalen de Hong-Kong fête ses 50 ans! Un ouvrage est en préparation pour raconter l’histoire de cet établissement. D’anecdotes en portraits, il retracera cinq décennies d’une évolution au rythme de la ville, de déménagements en générations d’élèves. Ce livre entre actuellement dans sa période de bouclage. Pour éclaircir les dernières zones d’ombre, enrichir le contenu et les illustrations, il est fait appel à celles et ceux qui auraient conservé des souvenirs divers et variés en relation avec la vie de l’école. Documents, photographies ou simplement des récits de la vie quotidienne, tout est bienvenu! C Le 29 mars prochain aura lieu le XVème chapitre au restaurant ‘Grange” situé dans l’hôtel Westin de Wuhan. Ces soirées, bien que festives et conviviales, restent très protocolaires et suivent un rituel bien défini. Un à deux membres nouveaux peuvent être intronisés voire même, pour un membre, accéder au grade de Maître Compagnon. Informations: [email protected] Anciens élèves, parents, enseignants, personnels de l’administration... N’hésitez pas à écrire à [email protected] ou à transmettre ce message. Le comité des 50 ans du LFI Les Français de l’étranger appelés aux urnes En 2014, plusieurs élections auront lieu : • Européennes • Assemblée des français de l’étranger • Municipales (en France uniquement) Le dimanche 25 mai 2014, les Consulats organiseront les élections des Députés français au Parlement européen et les élections de vos Conseillers consulaires. Le vote pour les conseillers consulaires pourra s’exercer par urne (en personne ou par procuration) ou par internet. Pour cela votre adresse électronique doit être connue du consulat. Pour en fournir une, ou si vous souhaitez la mettre à jour, contactez votre consulat ou connectez-vous sur MonConsulat.fr avant le 17 mars 2014. Pour vérifier votre inscription sur la liste électorale consulaire et/ou votre situation électorale, deux options s’offrent à vous : - Vérifiez via le site « MonConsulat.fr » la validité de votre inscription au registre des français ainsi que votre situation électorale. Contacter le service élections de votre Consulat général. 12 Le 27 janvier dernier, le Consul général de France à Canton, Bruno Bisson et le gouvernement de la Province du Guangdong ont organisé, ensemble, une réception afin de célébrer le 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République Française et la République Populaire de Chine. Plusieurs décideurs économiques et associatifs des deux pays étaient présents pour marquer l’importance des relations sino-françaises. Mme ZHAO Yufang, Vice-gouverneur, a tenu dans son discours à rappeler l’intérêt de la province du Gangdong pour la France et la volonté d’aller encore plus loin dans la coopération et l’échange entre les deux pays. Par Catya Martin Extraits du discours de Mme ZHAO Yufang. Infos Régionales 50 ans de relations diplomatiques « …Grâce aux efforts communs, les relations sino-françaises ont connu des épreuves du temps et ont pu résister aux aléas internationaux. Les échanges et la coopération entre les deux pays dans différents domaines ont obtenu de grands succès… La province du Guangdong prête depuis toujours une haute attention à la coopération amicale avec la France…. Le Gouverneur de la province M. Zhu Xiaodan a effectué une visite officielle en France, précisant le renforcement des relations de coopération avec la France dans les domaines aéronautique, de l’énergie nucléaire, de la protection environnementale, … En 2013, les échanges commerciaux entre la France et la province ont généré un chiffre d’affaires de 9,57 milliards $US, soit une croissance de 2,5%... Confucius, grand penseur chinois, disait ‘à cinquante ans j’assimilais bien les ordres du ciel’. A l’occasion de ce 50ème anniversaire, les relations diplomatiques sino-françaises ont trouvé une vision plus claire et une voie plus précise à suivre, cela donne un nouvel élan de développement de la coopération entre le Guangdong et la France… » Cinq questions à Bruno Bisson, consul général de France à Canton Propos recueillis par Philippe Dova, le 27 janvier 2014 lors de la cérémonie officielle d’anniversaire à Canton. Trait d’Union : Que représentent ces cinquante ans pour vous ? Bruno Bisson : Cinquante ans depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la République Française et la République Populaire de Chine est un événement marquant pour nos deux pays, d’autant plus marquant qu’il s’inscrit dans un renforcement de la relation qui a été marqué l’année dernière par la visite du président de la République en Chine au mois d’avril, du Premier ministre au mois de décembre et pour la première fois d’un premier ministre en Chine du sud. Le président de l’Assemblée nationale est en ce moment à Pékin pour cette célébration et nous aurons la joie, le plaisir et l’honneur d’accueillir le président de la République Populaire de Chine, Monsieur Xi Li Ping, en France à la fin du mois de mars. Pour nous c’est une nouvelle pierre à l’édifice, qui bien sûr nous ramène un demi-siècle en arrière avec cette vision du général de Gaulle sur l’avenir. A un moment difficile et un peu compliqué sur l’échiquier mondial, le général de Gaulle prend tout le monde à revers, personne ne s’y attendait , en déclarant se rapprocher de la République Populaire de Chine, il a bien fait ! Le président de l’Assemblée nationale est à Pékin et Shanghai pour les célébrations, pourquoi n’est il pas venu à Canton ? Il faut le lui demander (sourire) ! Le président de l’Assemblée nationale est le bienvenu en Chine du sud quand il le souhaite, ainsi que tous les membres du gouvernement et les parlementaires. Nous avons eu récemment la visite du député de la onzième cir- conscription qui est venu pour la deuxième fois en un an. Monsieur Mariani nous avait fait l’honneur de réserver à Canton sa première visite à l’étranger dans sa circonscription en tout début d’année dernière. Nous aurons prochainement la visite d’une sénatrice des Français de l’étranger Madame Claudine Lepage. Pourquoi parle-t-on toujours de Shanghai et rarement de la Chine du sud en terme de dynamisme économique ? Je ne sais pas si l’on parle toujours de Shanghai, pour ma part j’en parle rarement et je fais la promotion de la Chine du sud vers les visiteurs français et celle de la France à nos amis Chinois ! Où étiez-vous il y a cinquante ans ? J’étais élève à l’école communale, le groupe scolaire de la Faïencerie, dans une petite ville de la banlieue sud de Paris qui s’appelle Bourg-la-Reine. Vous souvenez-vous de cette reconnaissance ? Je ne me souviens absolument pas de cet événement, j’étais un petit peu trop petit pour cet exercice, en revanche je me souviens que deux ans plus tard, j’ai fait d’une certaine manière la découverte de la Chine puisque à l’école nous avons eu une projection d’un film pour enfants, une coproduction franco-chinoise qui s’appelait « Le cerf volant du bout du monde ». Le film racontait l’histoire d’amitié entre un petit garçon chinois et un petit garçon français. Ca a été une sorte de déclic de la découverte de la Chine qui m’a conduit jusqu’à Canton aujourd’hui ! 13 Culture Les coups de cœur de Marion Par Marion Demeneix Maylis de Kerangal – Réparer les vivants – Éditions : Verticales Remarquable. Magnifique. Indispensable. Simon Limbres incarne la jeunesse, la force, la vie. Surfer passionné, il aime défier au petit matin blême les vagues glacées de la Manche. Au retour d’un de ces habituels “rides” entre amis, son van percute un poteau. Le SAMU, l’hôpital et le diagnostic implaquable: lésions irréversibles; fonctions du cerveau abolies. Simon est mort. Simon n’est plus mais ses organes fonctionnent. Immédiatement, la question du don se pose. Simon décédé, il pourrait encore sauver des vies. Comment comprendre un tel paradoxe ? Comment le faire comprendre ? Réparer les vivants, est le récit intense qui trace le cheminement depuis l’annonce d’un coeur potentiellement migrateur. Quand il s’agit de greffes, souvent et sans doute par facilité, les récits se placent du côté du receveur, du côté de l’espoir. Pourtant, le don d’organes peut aussi être perçu comme la désacralisation, la déprivatisation ou le morcèlement d’un corps chéri. Avec force délicatesse, le dernier livre de Maylis de Kerangal donne à entendre le chagrin de parents engloutis par la douleur de la perte et la terreur de jeter en pâture le peu qui leur reste. Réflexion profonde, délicate et sensible sur le rapport que notre société entretient avec la mort, Réparer les vivants est aussi le récit sublime d’une action héroïque, la transplantation cardiaque, tissé de voix chantant à l’unisson la gloire du souffle de la vie. Marc Dugain – L’avenue des géants – Éditions : Folio Aux USA, De sang froid de Truman Capote ouvre la voie aux faits divers romancés. En France, ce sont les auteurs Emmanuel Carrère, Régis Jauffret ou plus récemment, Marc Dugain avec L’avenue des géants qui s’approprient la vie d’êtres réels et complexes. Pour son huitième roman, l’écrivain a trouvé son inspiration dans le destin hors du commun du tueur en série américain , Al Kenner. Les Etats-Unis dans les années soixante. Une mère alcoolique et déséquilibrée martyrise son fils, Ed Kemper, un enfant gigantesque et supérieurement intelligent. Placé à l’âge de quinze ans chez ses grands-parents, il les abat sans crier gare puis se rend placidement à la police. Enfermé et soigné, il finit par être reconnu apte à la vie en société. Un sens aigu de la manipulation lui permet même d’obtenir de la part d’une commission de psychiatres peu clairvoyants l’effacement de son double meurtre de son casier judiciaire. De nouveau, Ed dispose de sa liberté. Aussi reste-t-il discret quand il tue puis viole et décapite les jeunes auto-stoppeuses montées à bord de son van. Ed. Kemper, alias Al Kenner possède toutes les qualités intellectuelles pour comprendre les racines de son mal. Pourtant, enfermé en lui-même, il succombe méthodiquement à ses démons. Roman psychologique qui prêche aussi peu l’empathie que la condamnation, ce livre invite à explorer les méandres d’une psyché qui doit tuer pour vivre. L’avenue des géants est le récit fascinant de cette folie face à laquelle l’intelligence a déclaré forfait. Michel Tremblay – La traversée des sentiments – Éditions : Actes Sud Romancier, dramaturge et conteur, Michel Tremblay est une des figures majeures de la littérature francophone. Son œuvre entière rend hommage à sa mère. C’est à la demande de ses lecteurs que l’auteur décide d’écrire l’enfance de celle-ci. La traversée des sentiments constitue le troisième volet de la trilogie qui relate les aventures de la jeune Rhéauna Desrosiers. Août, 1915. Montréal étouffe sous la chaleur. Veuve désargentée au fort tempérament, Maria s’épuise entre son travail de serveuse au Paradise et l’éducation de ses deux enfants, Rhéauna et Théo. Elle rêve de les planter là pour aller se reposer au vert. Quand ses sœurs lui proposent de partir en vacances à Duhamel, la fibre maternelle prend le dessus et c’est en famille qu’elle part dans les Laurentides. Les plus vieilles montagnes du monde les attendent. Si la nature occupe une place importante dans ce roman, La traversée des sentiments n’est pas un récit bucolique. Prédominante, la transgression du rôle traditionnel des femmes et de l’espace qui leur est à cette époque imparti en fait un magnifique roman d’apprentissage. En traversant plusieurs provinces, Rhéauna, sa mère et ses tantes s’échappent en effet de leur cuisine pour investir, autant que faire se peut, le monde extérieur. Une escapade initiatique au cours de laquelle quatre femmes résolument modernes, indépendantes et drôles livrent avec passion leurs plus tendres secrets à l’ouïe fine et indiscrète d’une enfant curieuse. Retrouvez l’ensemble des livres proposés auprès de : 14 la librairie francophone « Parenthèses » à Hong-Kong, « l’arbre du voyageur » à Shanghai et Pékin Ombre et lumière : Caravaggio à Hong-Kong Culture HK crée Par David Attali* uelle émotion pour un jeune amoureux des arts que de pénétrer, au petit matin, dans les salles silencieuses du musée du Louvre. Et quelle chance ! Il n’est pas donné à tout adolescent d’être un guide du palais parisien aux trésors culturels et surtout, de “faire l’ouverture”. Seul parmi par les chefsd’oeuvre, je m’asseyais sur le parquet ciré, méditant sur un coup de pinceau de Leonardo, sur le visage perdu de la Victoire de Samothrace ou le possible petit déjeuner d’un Rembrandt faisant son autoportrait.... Et le clair obscur. Le Nain, de La Tour, tous les grands ont exploré cette technique de la lumière, forte en contraste, qui dissimule pour mieux révéler, qui cisaille le vrai pour le rendre poétique. L’un de ses plus fascinants maîtres est sans doute Michelangelo Merisi dit Caravaggio. “Le Caravage”. Son nom résonnait en moi comme une cavalcade du quattrocento, alors que j’arpentais la grande galerie des peintures italiennes de l’aile Denon: “Caravage”, “ Caravage”.... Dans les rayons de l’aube, je contemplais la “Mort de la vierge”, chef-d’oeuvre provocateur pour son hyper-réalisme, dans lequel j’aimais me perdre. L’humanité de l’oeuvre tient en partie dans la manière qu’a eu l’artiste de sculpter la lumière. Avec son chiaroscuro, Caravaggio plante la scène dans un crépuscule trop terrestre, rendant la peau des protagonistes, dont la vierge, naturelle. Pas de romantisme, pas d’auréole,... On croirait qu’elle vient d’expirer et qu’elle était simple femme, mère. La sainte était trop humaine. L’église Santa Maria della Scala in Trastevere de Rome qui avait commandé la peinture monumentale, la refusa. Q Ce clair obscur nous aurons la chance de pouvoir le toucher des yeux et de le comprendre avec une autre oeuvre majeure du Caravage “ Le souper à Emmaüs”, qui sera exposée dans les locaux du Asia Society Center du 12 mars au 13 avril 2014. Cette fois, changement de décor. Oubliées les vénérables galeries du palais, gommées les rives de la Seine. L’exposition se tient dans un lieu à l’atmosphère unique, planté sur la colline d’Admiralty. Cet ancien dépôt de munitions a été totalement transformé en havre contemporain d’accueil de la culture. Plus de poudre ni de gre- nades. Les soldats britanniques ne sont plus que des ombres, conversant avec les plus grands artistes du monde, en visite pour éclairer le public hongkongais sur les mystères de la création. La conversation Yin Yang sera d’autant pus riche que l’exposition est prétexte à une rencontre improbable du peintre de la renaissance avec des artistes contemporains du territoire. Un Christ glabre revenu à la vie qui fait face à des concepts du Hong-Kong d’aujourd’hui ? L’idée est de télescoper les époques, de sonder ce chiaroscuro aux confins du lointain. On retrouvera la technique, dans sa plus simple expression, dans les illusions d’optiques escheriennes de Wucius Wong. Ombre, lumière, volume. On la cherchera sans doute dans les paysages urbains sous-titrés de Chow Chun Fai. Il y a du cinéma romantique dans ce qu’il peint. Les ombres et lumières du Caravage s’invitent aussi dans les hypers photographies aux allures de gravures de So Kin Heung. Enfin, la lumière sculptée des oeuvres philosophes et ésotériques de Tsang Kin Wah fourniront un écho du futur à Maestro Caravaggio qui décidément aurait été surpris de voir ses huiles si loin de son Italie natale. Il sera difficile de s’extraire de la lumière tamisée de la galerie moderne. Surgissant alors sur l’éblouissante terrasse zen du bâtiment, les ombres des sculptures fourniront au visiteur, ces derniers clairs obscurs avant que le crépuscule ne drappe les tours du port d’un voile d’ombre propice aux confessions. L’exposition est organisée par le consulat d’Italie, en collaboration avec la Asia society et le Jockey club. Elle se tient au Asia Society Center, 9 Justice drive, du 12 mars 2014 au 13 avril 2014. * David Attali, The HK Fixer est un amoureux des arts, un conteur d’histoires. Il produit et réalise pour le cinéma, la télévsion, la radio et les marques désireuses d’engager des conversations avec leur communauté www.thehongkongfixer 15 Culture © Didier Goupy « Le verre est au temps ce que le m Né à Evreux en 1953, l’artiste français, Antoine Leperlier, s’initie très jeune à la pâte de verre auprès de son grand-père, études de philosophie. Dès sa titularisation au poste d’enseignant en arts plastiques à Conches, Antoine démissionne et se consacre à son travail artistique, associant réflexions philosophiques, voire spirituelles, à chacune de ses oeuvres. Plusieurs fois primé, il expose à travers le monde (Europe, Etats-Unis, Asie), depuis près de 30 ans. Rencontre avec un Trait d’Union : Quel est votre parcours artistique ? Antoine Leperlier : J’ai assisté mon grand père dans son atlier durant les vacances et week-ends de 1968 jusqu’à sa mort en 1971. Il m’a transmis plus qu’un savoirfaire, une philosophie de la vie d’artiste et ses exigences. Il n’était pas pédagogue, mais le seul fait qu’il m’ait choisi comme son héritier spirituel a conditionné ma vie dans le bon sens mais aussi dans le moins bon. Difficile de s’émanciper d’un regard et d’une si forte présence. Cependant c’est bien le choix que j’ai fait quand j’ai compris que je ne pourrais ni en tant qu’artiste ni en tant qu’enseignant me plier à l’académisme conceptuel de l’art contemporain qui se mettait en place. J’ai suivi le mot d’ordre d’Asger Jorn, fondateur de Cobra, qui avait déclaré : « retournons à l’artisanat pour combattre la mécanisation de la vie ». Le sens était ailleurs et il fallait le chercher dans une démarche que j’ai toujours vue comme une quête intellectuelle voire spirituelle, basée sur la pratique d’un matériau électif. C’est donc vers un destin, à l’époque totalement incertain, j’ignorais même s’il y avait des verriers dans le monde, que je me suis lancé... Ce que j’avais vu dans l’atelier était la seule chose tangible que j’avais selon moi en main et que j’avais pour désir de poursuive. Pourquoi le travail du verre ? D’abord la transmission familiale y est pour beaucoup. Et puis, rétrospectivement, je me rends compte que c’était le meilleur choix compte tenu des questions qui m’agitent et qui m’ont toujours agité. C’est-à-dire ? Comment rendre compte de la temporalité, c’est-à-dire du vivant, de l’instant vécu ? Comment arrêter le temps, combattre la mort ? L’art s’est, de tout temps, affronté à ces questions, mais uniquement avec des matériaux « spatiaux » sous la main. L’art peut rendre compte de la réalité tridimensionnelle dans une peinture bidimensionnelle. Mais comment rendre compte de l’espacetemps ? Pour atteindre la quatrième dimension c’est-à-dire l’espacetemps, il fallait attendre un matériau qui, avec la transparence, donne à connaître cette nouvelle dimension. Pour moi, le verre est au temps ce que le marbre et le bronze ont été à l’espace. Il permet de mettre du temps en espace. Je ne travaille pas vraiment le verre au sens d’un artisan afin de lui donner une forme utile ou décorative mais dans le sens où il pourrait m’informer à la fois sur la durée, ce temps qui traverse notre corps et le modifie, l’instable, et sur le temps des horloges qui, lui, est une forme de la stabilité. En fait la transparence est une qualité du matériau qui renvoie à la 4e dimension. 16 Qui sont vos “maîtres” et pourquoi ? Il y a ceux que j’ai reconnu très tôt avant de savoir si oui ou non j’allais me consacrer au verre. Les écrivains, poètes et peintres de la mouvance surréaliste et Cobra. J’ai une lecture personnelle de Marcel Duchamp et de Dali, assez éloignée de la vulgate art contemporain… Ils ont pour moi mis à jour les questions de la dimension spatio-temporelle dans l’art. Ils ont ouvert l’espace mental et l’ont donné à voir. Ils ont étendu notre perception du monde en y incluant notre imaginaire Puis, j’ai évidemment Décorchemont, mon grand-père et Henri Cros l’inventeur de la pâte de verre dont l’histoire et la démarche un peu ésotérique et mystique m’ont toujours passionné. Il montre la voie pour un art du verre hors des sentiers artisanaux. C’était un sculpteur à la recherche de nouveaux moyens d’expression et d’un nouveau matériau. Il est un de ceux qui ont travaillé à la fin du XIXème sur la façon de représenter la vie dans l’art. Question de la temporalité qui a animé l’art pendant tout le siècle. Il avait l’intuition que ce nouveau matériau, le verre, était une solution dans le cadre de ces questions, souvent liées à des scandales (Olympia de Manet, la danseuse de Degas, le déjeuner sur l’herbe, les fleurs du mal). Toutes œuvres réputées trop proches de la vie triviale, de la durée et de sa beauté moderne. Tous ces ancêtres m’ont conforté dans ma démarche. Cette exposition à Shanghai est-elle une première pour vous en Asie ? J’ai déjà exposé à Pékin et Shanghai, mais jusque là, uniquement dans le cadre d’expositions collectives itinérantes, en 2001, 2006, 2010 et 2012. Aussi bien dans des galeries, salons ou musées (millenium building et musée de Shanghai). Comment s’organise une exposition de cette envergure ? Mes tribulations en Chine depuis 2001 m’ont permis de mettre en place un réseau professionnel. Je dois dire sans vraiment l’aide d’aucun organisme officiel français. Le « LIULI China Museum » est détenu par Liuligongfang. Les cofondateurs, Chang Yi et Loretta Yang, sont mes amies depuis 20 ans et nous nous sommes mis d’accord pour organiser cette exposition prélude à d’autres projets que j’essaie de mettre en place avec eux. Ce musée privé est très actif sur Shanghai Quel a été le plus compliqué en terme d’organisation ? Je dois dire que partir seul au front pour l’exportation d’oeuvres d’art, c’est un peu le parcours du combattant. Mais je n’ai pas à m’occuper de la partie douane chinoise, c’est un moindre mal. J’ai appris, depuis longtemps, à ne compter que sur mes propres forces. Quel est le thème central de l’expo ? Le thème central est le « flux et fixe »*. C’est moi qui ai travaillé sur ce thème depuis plus d’un an pour cette exposition. Chang Yi et Loretta Yang m’ont laissé carte blanche. Ce thème fait suite à un autre, « fleuve et stèle », qui renvoie au même imaginaire temporel « durée et temps ». Mon prochain thème sera « la berge et le torrent ». Tenter de trouver le lieu d’où l’on saisit sa vie, soit dans l’action sans recul au milieu du torrent, François Décorchemont. Il étudie les arts plastiques jusqu’au DEA avec en parallèle un cursus à l’école du Louvre et des se consacre à son travail artistique, associant réflexions philosophiques, voire spirituelles, à chacune de ses oeuvres. Culture arbre et le bronze ont été à l’espace » Est-ce difficile d’imposer ce point de vue en France aujourd’hui ? Oui. J’essaie de le faire dans un pays « neuf » afin justement de le faire revenir en France. L’histoire du verre contemporain a été totalement absorbée par l’histoire du studio glass américain. Cette époque a été celle du comment faire du verre hors des usines. C’était une définition de l’artiste a minima, c’est-à-dire par ses moyens de production. Je pense maintenant qu’il faut poser, dans le verre, la question du pourquoi le verre. Cette question implique un positionnement artistique pour justifier de ses moyens en regard d‘un projet conceptuel. Pouvez-vous décrire les plus fondamentales des 15 pièces présentées ? Toutes mes pièces tournent autour des mêmes thèmes déclinés. Si on voit les Nymphéas de Monet, on ne peut pas singulariser une explication pour l’une ou l’autre. Il s’agit d’un processus, d’une expérience continuée. Ainsi dans cette série, j’ai tenté de donner la possibilité au hasard de s’exprimer dans un mouvement, un instant dont je diffère, du fait d’une technique lourde et lente, la survenue. C’est de la peinture en différé ou au ralenti… ma main n’étant en fait que la maîtrise des procédures techniques dédiées à cet effet recherché. Le contraste entre la base céramique stable et l’écoulement de la couleur met en évidence ce que j’essaie de joindre à savoir le flux et le fixe, c’est-à-dire l’instant même de notre vie. À la fois notre mémoire en acte et notre position dans le chaos du moment, recherche permanente de la stabilité pour poursuivre notre route. Mes pièces sont en fait des fenêtres sur notre espace mental qui est soumis au régime de la durée. À ce titre je ne fais pas de sculpture mais des images en trois dimensions. Notre espace mental est un domaine transparent habité par des images 3D flottant dans un espace 4D. Car si un espace à trois dimensions projette une ombre à deux dimensions comme en peinture, on peut envisager qu’un espace à quatre dimensions projette une ombre à trois dimensions. C’est ce que l’on retrouve dans mes images dans le verre. © Didier Goupy soit de la berge qui est la position de la remémoration. La meilleure étant la synthèse quasi impossible des deux points de vue… Chang Yi et Loretta Yang sont venus à Paris ils ont pu acheter quelques pièces de verre historique. Il y a une vocation pédagogique dans leur musée. Ils vont essayer de raconter une histoire en partant de l’histoire du verre jusqu’à aujourd’hui et tenter de m’y inscrire afin aussi de montrer que l’art du verre a changé et que le verre est devenu un matériau artistique à part entière. Un nouveau matériau émancipé de son usage artisanal. Nous travaillons sur cet axe. © Didier Goupy artiste en dehors du temps et de la matière. Propos recueillis par Catya Martin Si, dans le monde à trois dimensions, les ombres portées sont à deux dimensions, on peut imaginer que dans le monde à quatre dimensions de la mémoire, les ombres sont à trois dimensions. Et de même que nous sommes attachés à notre ombre dans l’espace, nous sommes dans le temps attachés à nos souvenirs. Je cherche à mouler dans le verre ces images que notre durée projette dans la mémoire; images du temps qui “s’incarne” en y laissant sa trace, son ombre portée (en anglais, cast shadow, ombre portée/moulée). Ces ombre-souvenirs, formes du vide et de l’absence, empreintes rendues visibles par la transparence du verre sont comme autant de reliques qui signalent qu’ici quelque chose a été perdu qui fut proche. La mémoire est comme un reliquaire de cristal transparent au cœur duquel la durée sculpte des images. A. L. Quelle est la suite ? Peut-être une résidence à l’atelier de Liuligongfang de Shanghai. Je vais également essayer de trouver une galerie pour me représenter en Chine. Enfin, je compte bien poursuivre le travail pour un projet d’exposition au sein de la Cité interdite. A partir du 16 avril, LIULI CHINA MUSEUM, 25 Taikang Rd, shanghai, www.liulichinamuseum.com/sc/index.aspx 17 Evasion Istanbul : les charmes secrets d'une magie orientale et d'un parfum occidental Il est des villes qui vous captivent d'emblée. Des villes qu'il faut absolument découvrir sous peine d'ignorer à jamais les grands sites que nous offre notre planète. On pense à Rio, à San Francisco ou New York, à Sydney, à Hong-Kong, à Paris, Londres ou Venise, bien sûr. Ainsi, en est-il d'Istanbul, ville inégalée. Une métropole moderne qui vit d'un pied en Europe et d'un autre en Asie. Connaître Istanbul, assurément ! La Turquie est le pays du tapis. Laissez-vous donc emporter sur un tapis volant! Par Christian Sorand ous êtes-vous posé cette question : quel est le facteur commun du charme des villes citées précédemment ? Un site exceptionnel, une grande élégance architecturale, certes ; pourtant, n’est-ce pas avant tout l’élément eau. Ainsi, la vie urbaine y revêt une autre dimension. L’activité maritime y ajoute un attrait supplémentaire, fascinant pour les yeux et les sens. On pourrait encore ajouter à la liste, Stockholm, voire Vancouver. Or, Istanbul, plus que toute autre ville, concentre tout cela et peutêtre en mieux. Bâtie, comme Rome, sur sept collines, son site est véritablement exceptionnel. Bien sûr, à cette embouchure du détroit du Bosphore, il y a la rive d’Orient et celle d’Occident. Mais la partie européenne est elle même divisée par la Corne d’or et s’étire largement le long des rives de la mer de Marmara. Véritable fourmilière humaine, son trafic est aussi bien terrestre que maritime. Les klaxons des véhicules sont l’écho des sirènes des bateaux. Et ce n’est pas tout ! L’élégance aérienne de toutes les coupoles et de tous les minarets lui confèrent une marque de distinction qui lui est propre. Istanbul a une aura d’exception qu’aucun autre lieu du monde n’égale. V Ville d’extrêmes Avec une population avoisinant les 14 millions d’habitants, c’est l’une des plus grandes mégalopoles du monde. Si elle n’est plus aujourd’hui la capitale de la Turquie, elle n’en demeure pas moins le principal centre financier, commercial et industriel du pays. Indubitablement, elle en est, sa capitale culturelle. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, elle a également été capitale européenne de la culture en 2010. Sept collines, deux continents, une position stratégique entre mer Noire et mer de Marmara, accès incontournable vers les Dardanelles et la Méditerranée, Istanbul multiplie les faits. Elle est musulmane aussi bien que chrétienne. Elle a été grecque, romaine, ottomane avant de devenir turque sous Atatürk. Siège de la compagnie Turkish Airlines, 1ère compagnie européenne, son aéroport international est devenu un « hub », un nœud aé- 18 rien inévitable. En tout état de cause, c’est bien l’une des villes les plus dynamiques de notre planète; et assurément l’une des plus belles. Carrefour de civilisations Autre particularité, Istanbul n’a pas eu moins de trois noms. Elle fut Byzance à sa fondation. Au VII ème siècle av.J.-C, Byzas, un conquérant grec, fonda une colonie sur la rive européenne du Bosphore, qui prit alors le nom de Buzantion. Elle devint Constantinople, en l’an 330, sous le règne de l’empereur romain Constantin Ier. Puis en 1930, elle prit enfin le nom d’Istanbul, au moment de la République turque. Byzance a donc été une ville grecque de Thrace de sa fondation à l’an 324 de notre ère. Puis une ville romaine de l’an 324 à 1453. Surnommée la « nouvelle Rome », à cause de ses sept collines, elle sera promue capitale de l’Empire romain d’Orient après 395. Avec Athènes et Rome, Constantinople est l’une des trois capitales antiques les plus importantes. A la chute de l’Empire romain, elle est devenue la capitale de l’Empire ottoman de 1453 à 1920. C’est à cette époque que les sultans firent construire le palais de Topkapi. Elle demeura la capitale de la République turque jusqu’en 1923, avant qu’elle ne soit supplantée par Ankara. Elle devient officiellement Istanbul en 1930. Voie de passage obligatoire entre l’Orient et l’Occident, elle a de tout temps été un carrefour entre deux mondes. Babel de peuples et de religions Istanbul conserve donc une vieille tradition de mixité cosmopolite. Elle est chrétienne et musulmane. Même si une majorité sunnite domine aujourd’hui, elle demeure le centre spirituel du monde chrétien orthodoxe. Elle est le siège des patriarches grec et arménien. Héritière du christianisme, Sainte-Sophie (Ayasofya) a été ouverte en l’an 537. Un des derniers romans de l’américain Dan Brown (« Inferno ») en est le théâtre. Istanbul accueille aussi de Evasion nombreux juifs à partir de 1492, à cause de l’inquisition espagnole. Elle conserve encore une minorité hébraïque. Par ailleurs, la ville abrite une importante communauté arménienne et grecque. Il existe même une petite communauté italienne. La tour de Galata (1348), qui domine la Corne d’or, du haut d’une colline du quartier de Beyoglu, a été construite au XIIIème siècle par les Génois sur l’emplacement du comptoir commercial dont ils bénéficiaient. Si aujourd’hui, l’anglais et l’allemand sont des langues véhiculaires pour les stambouliotes, il y existe aussi une enclave francophone. Cette vieille tradition a commencé en 1795, sous le règne du sultan ottoman Sélim III. L’université francophone de Galatasaray a été inaugurée par François Mitterrand. Bon nombre d’élites turques y ont étudié. Il existe également une école francophone de musique et aussi une presse francophone, dont le journal « Aujourd’hui la Turquie » est l’héritier. Et puis, on ne peut parler d’Istanbul sans évoquer l’écrivain-académicien Pierre Loti (1850-1923). Son célèbre roman, à demi biographique, Aziyadé, paru en 1879, relate ses amours avec une jolie turque istanbuliote. Outre une rue et un hôtel, proches de l’hippodrome qui portent son nom, il existe un délicieux café Loti, au milieu du cimetière d’Eyüp, avec une belle terrasse panoramique. De plus comme il se doit, le lycée français d’Istanbul porte le nom de lycée Pierre Loti. Une richesse d’exception L’héritage éblouissant de ce passé éclaire la richesse de cette ville prestigieuse. Tant il en est, que dans la langue française, quand on veut exprimer une idée d’abondance et d’opulence, voire de luxe, on utilise l’expression : « c’est Byzance ! » Palais et mosquées font partie du panorama d’Istanbul, unique, par sa grâce exceptionnelle. Dans le quartier historique, à deux pas de Sainte-Sophie, la mosquée Sultanahmet (1609-1616), avec ses six minarets demeure l’une des merveilles du monde, au même titre, que le Taj Mahal ou le temple d’Angkok-Vat. Connue sous le nom de « mosquée bleue », à cause de la dominante bleue de ses mosaïques intérieures en provenance de la petite ville d’Izmit, c’est un véritable joyau conçu par le célèbre architecte ottoman, Mimar Sinan, sous le règne du sultan Ahmet Ier. Un autre très bel édifice s’élève sur une colline, proche du grand bazar. Il s’agit de la mosquée de Süleymaniye, également construite par Sinan pour Soliman le Magnifique. Les mosquées sont si nombreuses qu’il serait fastidieux d’en faire une liste détaillée. Leur découverte se fait au gré d’une visite de la ville. Quant aux palais, il est inutile de s’attarder sur Topkapi, palais des sultans ottomans pendant quatre cents ans. Construit au XVème siècle, il est bâti sur un promontoire dominant la Corne d’or, la mer de Marmara et le Bosphore. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est devenu le musée national de la République turque en 1924. Au XIXème siècle, le palais de Dolmabahçe, édifié sur la rive du Bosphore, de style plus européen, supplante alors Topkapi et devient le nouveau palais des sultans sous Abdülmecid Ier. Il y a, par contre, un lieu à la fois unique et magique, juste à coté de Sainte-Sophie. Il s’agit de la Citerne-basilique construite sous l’empereur romain Justinien en 527. Récemment restaurée, cet immense réservoir souterrain a été superbement mis en valeur. Descendre dans la profondeur de son escalier, c’est plonger un peu dans un univers de mystère magique digne d’un conte oriental. Comme Topkapi, ce site a été le théâtre de scènes d’un des premiers James Bond, « Bons baisers de Russie ». Le grand bazar est un autre lieu inévitable. Avec 61 rues couvertes et plus de 3.000 magasins, c’est l’un des plus grands marchés couverts du monde. Construit au XVème siècle, il conserve une grande originalité, avec ses fontaines et la décoration de ses murs et de ses plafonds. Laissons aux guides de voyage la description des curiosités d’Istanbul. Car en fait, les charmes multiples de cette ville se découvrent au gré d’une promenade pédestre. Il faut découvrir Istanbul avec tous ses sens en alerte. Pour la beauté de son site et de ses monuments, certes ; mais aussi pour humer les effluves de ses épices et de sa cuisine, pour ressentir la vie trépidante et chaleureuse de ses rues, pour s’étonner des objets que l’on vient chiner au hasard des boutiques et des bazars. Dans ce dédale de petites rues, souvent pavées, on aime venir se perdre pour rencontrer des spectacles que nul guide n’est en mesure de vous décrire. Certaines de ces ruelles rappellent un peu San Francisco : elles descendent tout droit d’une colline et semblent se perdre dans la baie. On comprend alors pourquoi Istanbul est une ville unique au monde. C’est aussi l’une des plus visitées. On pourrait probablement dire la même chose de Paris, de Prague ou de Venise. Chacune porte sa marque de distinction. Istanbul a tout simplement la sienne. Oui, véritablement, c’est Byzance ! 19 Economie Lorsque le vin et l’art ne font plus qu’un Fondée en 2010 par Thibault Pontallier et Arthur de Villepin, « Pont des arts » a pour principale vocation d’être un véritable pont entre l’art et le vin, l’Orient et l’Occident. « J’ai rencontré Arthur il y a quatre ans et très vite nous avons décidé de créer quelque chose ensemble », explique Thibault. « Nous voulions rester dans nos passions, le vin pour moi et l’art pour Arthur. Il fallait donc réinventer, voire innover dans ces deux secteurs », indique le jeune homme. Les deux Français ont donc réussi à unir leurs passions pour « promouvoir ce que la France fait de mieux à l’étranger », en ajoutant toujours une petite touche d’art, d’élégance ou de quelque chose d’un peu différent. Par Catya Martin Thibault Pontallier (à gauche) et Arthur de Villepin Collaboration avec Lalique et un armagnac de 1888 avec une calligraphie de Zao Wu Ki signifiant « longue vie » avec des chiffres peints par Zao Wu Ki lui même. Collection Pont des arts Coffret spécial « 50 ans » Zao Wu Ki (14 bouteilles + l’armagnac) a famille fait du vin, c’est donc avec mon père Paul Pontallier, (NDLR : vinificateur et directeur général de Château Margaux depuis 1990) en collaboration avec les meilleurs vignerons, que nous avons sélectionné et assemblé les vins », explique l’entrepreneur. Il aura fallu deux années avant que la première collection puisse voir le jour en 2012 regroupant ce que la Bourgogne et Bordeaux font de mieux. « C’est parce que nous avons eu accès à des parcelles magnifiques que nous avons décidé de faire cette collection Ponts des arts, millésime 2010, avec trois bouteilles de Bourgogne et trois de Bordeaux. Aujourd’hui encore, un grand nombre de personnes ne connaissent pas forcément la différence entre certains Bourgogne et certains Bordeaux. Il fallait donc de la qualité afin de ne pas décevoir », indique le jeune homme. Le choix de l’artiste pour cette première collection n’a pas été difficile à trouver. Célèbre dans le monde entier, Zao Wou Ki, décédé en avril 2013, représentait l’artiste idéal pour illustrer ce pont entre la France et la Chine. Artiste né à Pékin en 1920, Zao Wou Ki a étudié à Paris, et a été naturalisé français il y a juste 50 ans cette année. Les discussions ont pu commencer sans véritables difficultés pour nos deux entrepreneurs avec ce proche de la famille d’Arthur. « Dès que nous avons discuté avec l’artiste et ses proches, ils ont été séduit par l’idée de pont entre les générations », explique Thibault. Zao Wou Ki était à l’époque connu d’une certaine élite. L’idée donc de le faire découvrir à une population jeune, plus large, les a séduit. Avec les coffrets Pont des arts propose la découverte de régions françaises à travers le vin mais également toute la carrière d’un artiste mise en valeur avec des étiquettes travaillées en totale concertation avec l’artiste en fonction des vins proposés. « Nos formats de bouteilles ont été modifiés pour permettre d’apprécier l’œuvre des artistes que nous avons sélectionné elles sont plus larges et plus hautes», souligne Arthur Pontallier. La collaboration avec Zao Wou Ki a été finalisée pour deux millésimes, 2010 et 2011, les prochains auront pour leur part un seul «M 20 millésime. Ils sont tous aussi surprenants et célèbres que le premier. Thibault ne souhaite pas encore dévoiler le nom de celui qui illustrera les bouteilles à venir. « Après Zao Wu Ki il fallait une vraie cassure, tant sur le style que sur le personnage. Nous resterons donc sur un côté jeune avec des tableaux provoquants mais en même temps qui plairont à tous. Vous verrez. », indique-t-il, très mystérieux. Leur choix est clair, travailler les cinq premières années avec des artistes connus et, une fois lancés et crédibles, aller vers des choses plus originales, plus nouvelles. « Mon rêve serait de pouvoir un jour proposer un whisky japonais associé à un artiste écossais. Surprenant voire même un peu provoquant », souligne Thibault. Leur public est composé d’une partie d’amateurs de vins, qui connaissent le travail de Paul Pontallier et souhaite connaître les nouveautés mais aussi d’amateurs qui trouvent simplement l’idée originale. Présents dans 12 pays dont la Chine, Singapour, les Etats-Unis, le Japon ou encore Taiwan et le Vietnam, l’Asie représente 60 à 70% de leur chiffre d’affaire. 5 à 12.000 bouteilles pour chacun des vins selon les années et donc les millésimes, les bouteilles sont gravées et numérotées. « Nous recherchons avant tout la qualité et non la quantité », explique le jeune homme. Distribué dans les grands hôtels de Hong-Kong, Pont des arts est également en vente chez « Heather & March » ou encore dans les boutiques « DFS » de l’aéroport de Hong-Kong. L’actualité des six premiers mois de 2014 pour nos jeunes entrepreneurs tournera autour des 50 ans de la naturalisation française de l’artiste Zao Wu Ki associé aux festivités organisées dans le cadre des 50 ans de la reconnaissance de la Chine par la France. Trois collections Zao Wu Ki limitées spéciales « 50 ans » sont donc proposées avec un armagnac, un coffret de 8 bouteilles et un coffret de 15 bouteilles comprenant l’armagnac ainsi que deux grands vins de 2010 et 2011. Puis, rendez-vous en juin pour découvrir le nouvel artiste présent sur les bouteilles du prochain millésime. Créé en 2010, Chinese timekeeper (CTK), marque de montre 100% chinoise lancée par le Français Adrien Choux, fait parler d’elle. Depuis près de quatre ans, Adrien a su résister aux multiples demandes de création d’une collection plus affinées. Quatre années passées à installer sa marque, son histoire et son design avant de finalement céder aux douces voix de sirènes anonymes. La nouvelle collection est enfin arrivée et sera disponible en pré-vente dès le mois de mars. Par Catya Martin nspiré de Su Song, sage Chinois représentant le fonctionnement éternel du temps, CTK suit les traces d’ancêtres chinois prestigieux. « Le nom reflète toute l’histoire et l’héritage chinois. De nombreux universitaires chinois, astronomes et autres gardiens du temps ont façonné l’histoire de ce pays et la conquête du temps », explique Adrien Choux. Depuis 2010, une boutique a vu le jour dans le quartier de Wanchai et la distribution prend forme mais toujours pas de collection affinée permettant d’être portée à de petits poignets. 2014 sera donc l’année de cette nouvelle collection. « Un grand nombre de femmes sont passées à la boutique et demandaient des modèles plus féminins. Nous avons aussi eu des demandes d’hommes qui trouvaient nos modèles trop imposants pour eux et souhaitaient des modèles plus fins, plus petits », indique Adrien. Trois modèles différents de 38mm (jusque là les modèles étaient de 45mm) font leur entrée avec pour chacun 38 exemplaires de chaque. Soigneusement conçue, cette nouvelle collection est plus petite tout en gardant le charisme et l’élégance de ses aînés. « Que vous préfériez le cadran lumineux ou l’envoûtant modèle bleu nuit serti de diamants, vous serez servis. Si les diamants ne sont pas votre truc, nous sommes fiers d’annoncer la première montre jamais réalisée avec du jade rouge, la pierre de la passion », annonce fièrement le jeune fondateur. Livrées avec un boitier laqué très élégant, les montres sont proposées avec deux bracelets différents. A chacun de choisir sa couleur entre le rouge, le bleu, le blanc et le noir. « Pour le design le plus difficile a été le travail sur les proportions, comment diminuer les proportion de nos montres sans perdre leur caractère. Il fallait que cette montre soit la plus fine possible malgré un mécanisme important à l’intérieur. Nous avons également beaucoup travaillé sur la caisse en gardant la même histoire avec les quatre étages représentants l’horloge du temps », explique-til. Quatre années auront donc été nécessaires pour prendre le temps d’étudier la faisabilité du marché et pour aboutir à une montre qui, bien que plus petite, n’alterère en rien le design d’origine et l’esprit de « The chinese timekeeper ». La présence de diamants, 16 au total, est une grande nouveauté pour la marque tout comme le jade rouge, unique dans l’horlogerie. « Le jade rouge donne une sensualité à la montre. C’est le jade de l’amour, de la passion. Mais aussi de la « quick fortune » là ou le vert représente le long terme en terme de fortune », indique l’entrepreneur. Un lancement original va permettre aux premiers acquéreurs de devenir de véritables partenaires de la marque. « J’ai décidé de faire un lancement en pré-vente à prix partenaires», explique I Economie Du nouveau chez le maître du temps Adrien Choux. Les acheteurs potentiels peuvent réserver leur montre via une plate-forme internet dès mars, et les six premiers auront l’avantage de bénéficier de 40% de réduction. Les suivants ne seront pas en reste, les huit plus rapides pourront pour leur part obtenir le fameux sésame avec un rabais de 35%. La livraison est attendue début juin. « Distribué à travers le site fund2me, j’ai souhaité donné l’occasion à tous de devenir de vrais partenaires de CTK, des ambassadeurs de la marque », précise le fondateur. De 8.000$HK pour l’entrée de gamme jusqu’à 17.000$HK pour le modèle le plus luxueux, ces montres en séries limitées, sont garanties deux ans et numérotées. A chacun de choisir son numéro porte bonheur ! 21 Evénement Hong Kong, capitale de 100.000 parieurs aux courses à Shatin... © HKJC © HKJC © HKJC Du plus riche au plus pauvre de ses habitants, toute la ville vibre à l’unisson les jours de courses à Hong-Kong. Le troisième jour du Nouvel an chinois est traditionnellement l’événement hippique le plus populaire de l’année. Année du cheval oblige c’est une véritable fête dédiée à l’animal que le Hong-Kong Jockey Club a organisé le 2 février sur l’hippodrome de Shatin en rassemblant plus de 100.000 spectateurs. Par Philippe Dova ’est un très grand jour pour le Hong-Kong Jockey Club car c’est celui où nous avons le plus de public et c’est le début de l’année du cheval ! En terme d’affluence nous avons accueilli plus de 100.000 personnes aujourd’hui, c’est de loin le jour le plus important pour nous ! », constate Andy Clifton le directeur général des courses. Rien n’était trop beau pour célébrer l’arrivée du cheval de bois à commencer par la météo estivale ! Le public était accueilli par des cadeaux portebonheurs, des spectacles de danses et chansons, des prévisions astrologiques…Les propriétaires et les célébrités locales avaient fait le déplacement à l’instar de l’honorable John Tsang, secrétaire des Finances de Hong-Kong venu présider la cérémonie d’ouverture et remettre la coupe du Nouvel an chinois à l’issue de la neuvième course. Une présence logique, le Hong-Kong Jockey Club étant le plus important contribuable hongkongais…L’année du cheval démarrait bien pour le jockey français Gérald Mossé, grand vainqueur de la première course : « Ca commence plutôt bien pour moi je suis ravi, ça fait quand même quelques années que ça dure et puis on fait durer le plaisir avec beaucoup de satisfaction à Hong-Kong », déclarait l’heureux champion. Les jockeys français occupent une place à part dans le cœur des Hongkongais qui les considèrent comme des stars vivantes. « J’aime beaucoup Olivier Doleuze et Gérald Mossé… Si je peux gagner de l’argent avec eux je les trouve très bons autrement non !!! Mais en général ils sont très bons ! », explique, pragmatique, Monsieur Cheung, un habitué de longue date des champs de courses « A Hong-Kong, l’approche des courses est complètement différente de ce que j’avais l’habitude de connaître en France. Le mot star est peut être un peu exagéré mais les Hongkongais sont des fous du jeu. Les courses étant l’un des seuls jeux autorisés par le «C 22 gouvernement sur le territoire il est bien évident que nous avons une renommée bien plus importante qu’en Europe. Mais cela reste toujours basé sur le cheval et le jeu. Ce qui compte le plus pour le parieur c’est le jeu et toucher le gagnant ! Si demain on remplaçait les chevaux par des chèvres, il y aurait toujours autant de monde aux courses ! Ils ont ça dans le sang ! En général, il y a dix millions d’euros d’enjeux sur une course ce qui fait des réunions à cent millions d’euros, l’équivalent de quinze jours de courses non stop en France… En France les gens viennent à l’hippodrome pour le jeu mais également pour le spectacle lors des grandes réunions comme l’Arc de triomphe, le prix de Diane, le meeting de Deauville qui attirent les passionnés. A Hong-Kong, ce sont des passionnés mais des passionnés du jeu ! 1% seulement des spectateurs viennent pour le spectacle, les 99% restant sont des parieurs ! », confie Olivier Doleuze (photos) , installé à Hong-Kong avec sa famille depuis plus de dix ans. Pour lui aussi l’année du cheval est riche en symboles. « Les Chinois sont très superstitieux, alors démarrer l’année avec un gagnant pour eux c’est un signe de bonne chance. C’est toujours important de pouvoir gagner une course ce jour-là car cela permet de se mettre bien avec les propriétaires dès le début de l’année ! En plus c’est sympathique pour un jockey de pouvoir exercer son métier et d’avoir un signe dans l’horoscope chinois qui corresponde à la passion partagée avec ses collègues et les professionnels ! », conclut-il. Avec plus de 2,5 millions de spectateurs pour la saison 2012/2013 les courses hippiques à Hong-Kong restent une véritable institution. L’an dernier le Hong-Kong Jockey Club a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros et un bénéfice d’un milliard et demi d’euros. Une somme entièrement redistribuée aux œuvres caritatives de la ville. Evénement l'année du cheval Les meilleurs cavaliers du monde à Lantau réé par la société belge EEM World, « le Master Grand Slam Indoor de Hong-Kong » ainsi que ceux de Los Angeles et Paris (qui se dérouleront respectivement en septembre et décembre 2014), sont les événements équestres de jumping les plus renommés de la saison indoor. Evénement sportif et mondain de classe mondiale inspiré du concept du Grand Chelem de tennis, c’est la seule compétition internationale de jumping organisée en Asie Pacifique depuis les jeux olympiques de Pékin en 2008. Les 21, 22 et 23 février derniers, les vingt-cinq meilleurs cavaliers professionnels venus du monde entier se sont affrontés à Asia World Expo lors de la seconde édition du Longines HongKong Masters. Une logistique exceptionnelle (avec notamment l’acheminement de soixante-quatre chevaux d’Europe en avion cargo) pour cet événement au budget de six millions d’euros. Si les cavaliers français avaient bien débuté la compétition en remportant le « speed challenge » le 21 février (les Français Kevin Staut, Simon Delestre Julien Epaillard ont occupé les trois marches du podium), c’est en revanche le suédois Erick Von Eckerman qui a remporté le grand prix le 23 février. A l’issue de la compétition, son créateur Christophe Ameeuw, président d’EEM World a répondu aux questions de Trait d’Union. © MGSI Pierre Costabadie Si les courses de Shatin et d’Happy Valley réunissent autour du cheval dans une ambiance très populaire, un public de parieurs passionnés des plus modestes aux plus fortunés, le Master Grand Slam Indoor de Hong-Kong se positionne comme un événement sportif mondain unique en Asie réservé aux initiés…Une autre façon spectaculaire de célébrer l’année du cheval sans paris et avec une grande élégance… Ph.D. C Trait d’Union : Quel est le bilan de ces seconds HongKong Masters ? Christophe Ameeuw : Un bilan excessivement positif et même inespéré pour cette deuxième édition. Je crois que nous nous sommes vraiment positionnés comme un vrai événement ici à Hong-Kong et au-delà en Asie parce que nous sommes le seul événement cinq étoiles en Asie. Un public incroyablement nombreux, une qualité de personnalités, de célébrités pendant ces trois jours ! Nous sommes un peu dépassés. Un épilogue extraordinaire, un sport génial, des chevaux, des cavaliers, une compétition, un vainqueur et un podium exceptionnels, très international. sivement familial, accessible à tous, de 7 à 77 ans, un sport exceptionnel ! Lorsque vous aimez les chevaux, vous aimez tous les sports avec les chevaux. Aujourd’hui le public a découvert du beau jumping et ça fait beaucoup de bien à notre sport et cela s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons développé à Paris. Un bon public mais essentiellement occidental… Il y avait peu de public local pour cette finale… Oui mais il y avait quand même beaucoup de Hongkongais durant les trois jours. Hong-Kong est une ville de près de huit millions d’habitants, il y avait quand même une présence hongkongaise avec un public extrêmement enthousiaste et c’était le défi de notre expérience, Hong-Kong étant un carrefour entre le reste du monde et l’Asie. Nous avons eu près de 40% de personnes qui sont venues du monde entier, de toute l’Asie, du Japon, du Vietnam, du Cambodge, des Philippines et nombreux de Chine. C’est un résultat vraiment exceptionnel. Paris, capitale de la France où justement la fédération française d’équitation (FFE) arrive en troisième position après celles de football et de tennis en nombre de licenciés. Avec 600 licenciés, la fédération hongkongaise d’équitation est certainement l’une des plus modestes au monde, un tel événement peut il permettre de démocratiser ce sport aujourd’hui réservée à une élite à Hong-Kong ? Encore une fois, nous sommes sur un tremplin, nous sommes sur une vitrine du monde, nous sommes en Asie, à Hong-Kong et nous sommes ici parce que c’est le seul pays aujourd’hui qui a un axe direct sur toute l’Asie, c’est le seul pays qui nous donne les autorisations de quarantaine qui fait de nous aujourd’hui le premier événement officiel cinq étoiles après les Jeux olympiques de Pékin en 2008 dont les épreuves d’équitation se déroulaient à Hong-Kong. Il y a tout à fait un sens d’être à Hong-Kong. Bien sûr nous aidons Hong-Kong et nous aidons à développer l’équitation à Hong-Kong, nous avons des partenariats avec le HongKong Jockey club mais surtout nous essayons de nous développer sur toute l’Asie, c’est très important. Pour les Hongkongais, n’est-ce pas un peu bizarre de voir des chevaux sur lesquels ils ne peuvent pas parier d’argent ? Est-ce un choc culturel ? Bien sûr, l’avantage de la course ce sont les paris ! A Shatin quatre-vingt à cent mille personnes viennent pour parier, ici nous avons réussi à faire venir sur les trois jours plusieurs milliers de personnes qui ont découvert un sport nouveau, exces- Et en Chine ? La Chine est le premier axe et la priorité. Nous suivons un peu tous les business modèles, si nous n'exportons pas le sport et si nous n'allons pas voir ce qu'il se passe de l'autre côté de la montagne, nous resterons enfermés chez nous ! Je crois que l’équitation est un sport qui mérite vraiment ce développement. C’est ma passion, et je crois que c’est réussi ! 23 Coups de Coeur Un petit bijou au cœur du marché de Wanchai Ouvert en septembre dernier, le restaurant français « Serge et le phoque » ne doit pas son succès à son enseigne… il n’en a pas ! En plein cœur du quartier de Wanchai, face au marché, cet établissement a préféré une ouverture discrète permettant à l’équipe de se mettre en place tranquillement. Créé par une bande d’amis, rien n’a été laissé au hasard. Le restaurateur Frédéric Peneau, (Le Chateaubriand, Le Dauphin et recemment le restaurant de kebab parisien ‘Le Grillé’), le chef étoilé (2 étoiles au Michelin pour son restaurant La Bigarrade) Christophe Pelé et Charles Pelletier, architecte d’intérieur, ont souhaité un établissement à l’ambiance assez décontractée mais au contenu gastronomique. Les associations de produits et de saveurs surprenantes transforment votre repas en un véritable voyage. Les cuissons sont tout simplement parfaites tant pour les viandes que pour les poissons. Si le nom reste une énigme pour beaucoup, sachez que c’est un enfant de cinq ans, Serge, le fils de Frédéric qui en est à l’origine. Ne cherchez pas de lien ou de raison, il n’y en a pas. Présents à Hong-Kong une fois par mois, les deux chefs prennent plaisir à revisiter les produits pour en sortir le meilleur. Rencontre avec ces amoureux de la gastronomie française. Propos recueillis par Catya Martin Trait d’Union : Ce n’est pas trop contraignant de venir une fois par mois ? Frédéric Peneau et Christophe Pelé : C’est dur, mais on s’y fait même si ce n’est pas toujours évident avec le décalage horaire. Dès que nous arrivons, nous devons être opérationnels, nous travaillons à fond puis c’est déjà le retour vers Paris pour continuer à travailler. Pourquoi avoir décidé d’ouvrir un restaurant à HongKong ? C’est d’abord une aventure entre amis. Au départ nous voulions faire quelque chose d’assez simple. Le quartier n’est pas évident. Très vite nous avons compris que pour réussir il fallait mettre la barre très haut, prendre du niveau. Mais ça reste une aventure. Pour vous Christophe, comment s’est passée la transition entre un univers étoilé et le marché de Wanchai ? Il y a effectivement un petit décalage. La clientèle n’est pas aussi exigeante que dans nos établissements en France mais de notre côté nous faisons très attention. On peut cuisiner parfaitement bien dans un camping comme dans un trois étoiles. L’endroit est atypique et très sympa, c’est assez inspirant, même si les marchés ici ne sont pas faciles. En six mois, il est difficile de voir les différentes saisons. Nous retrouvons souvent les mêmes produits. Avez-vous contacté des fournisseurs que vous aviez en France ? Nous avons été obligés. C’était d’abord une déception parce que nous pensions trouver beaucoup de produits nouveaux. Il y a des choses, mais pas tout. En revanche nous avons été surpris par la qualité des poissons importés que nous trouvons, y compris des poissons de France. 24 Quel produit local utilisez-vous ? La petite friture de poissons que l’on trouve facilement. Comment avez-vous été accueillis par vos confrères ? Très bien. C’est d’ailleurs une chose qui ne se fait pas trop à Paris. Ils sont curieux, veulent partager leur expérience. Beaucoup de grands chefs sont venus goûter, nous n’avons pas ressenti de compétition entre nous. L’ambiance est bien plus décontractée qu’à Paris. On trouve une influence japonaise dans vos plats ? Oui. C’est une cuisine beaucoup plus légère. J’aime aussi la cuisine française classique. Mais au restaurant, je suis plus attiré par les saveurs japonaises. Les goûts sont bien présents. Combien de personnes sont en cuisine ? Quatre et bientôt cinq. Nous avons un très bon chef. C’est l’ancien second du restaurant Sketch de Londres. Il faut aussi du temps pour apprendre à l’équipe locale la carte et notre façon de travailler. Ce que nous essayons de faire avant tout c’est de les rendre plus indépendants, leur apprendre à faire un plat parfaitement et ensuite les laisser plus libres. Tout semble bien se passer, notre équipe est là depuis le début ce qui est important pour nous. Il est compliqué de devoir reformer des équipes sans arrêt. Nous essayons de varier la carte assez souvent. Tout est cuisiné à la minute. C’est–à-dire ? Lorsque le service commence, rien n’est prêt. Nos équipes ont eu un peu de mal à comprendre cela et était en panique. Dès que le service commence, on lance, seules les bases sont préparées à l’avance. Serge et le Phoque : Shop B2, 3 Wan Chai Road, Wanchai, Hong-Kong – Tel.: +852 5465 2000 Qu’est ce que vous dites ? Pollution comment ? es klaxons, pouët-pouët, dring-dring en tous genres sont assurément une pollution sonore commune à toutes les grandes villes, avec certaines métropoles comme Hanoi (les « avertisseurs » y étant aussi utilisés à la place des clignotants et des freins) et Hong-Kong plus concernées que d’autres comme Tokyo où l’on klaxonne quand même beaucoup moins qu’ailleurs. L A Hong-Kong par exemple en choisissant son domicile il est bon de ne pas tomber dans le piège de l’appartement à l’angle d’un carrefour en feu rouge à Stanley (bien évité), ou sur une route en pente « fond de première sur parcours de vieux bus fatigué pour touristes Mainland» comme Stubbs Road (dommage). Expérience grâce à laquelle on apprend que certains moteurs font le même bruit qu’un enfant en bas âge qui pleure la nuit. Chronique Par Stéphanie Delacroix Pour les travaux, même à Tokyo impossible d’y échapper…reste la solution en mousse, silicone ou cire : les bouchons d’oreilles. A Tokyo il y a cependant une nuisance sonore surprenante, celle du chant des énormes cigales locales (sémi) dont la mélodie et le niveau sonore fera penser les non-initiés (habitués) à un poste électrique à haute tension sur le point d’exploser. Enfin, j’entends ça de très loin, retirée dans ma campagne avec les geikos tokei (comme si quelqu’un frappait à la porte de la chambre à 2 heures du matin, 2h20, 2h30, 2h40 etc…) les coqs à partir de 4h30 et jusqu’à 16h, les crapauds buffles, les chiens, les chats, sauvages ou autres, les cérémonies dans les temples, les voisins qui sautent dans leur piscine…mais je confirme que le silence est d’or et…rare ! A Paris, où la technologie du double vitrage (triple, verre-gaz-verre, film suspendu, VIR…) semble mieux maîtrisée - crise pétrolière des années 70 oblige - il demeure cependant judicieux d’éviter les immeubles sur chaussée à « marchés de rue » pour dormir plus tard que 5h30 les mercredis, samedis et dimanches matins, et les étages bas quand l’adresse est au début du trajet des éboueurs. A part à Tokyo (ahh Tokyo !) où les voisins du dessus seront déchaussés et forcément forts civils, les clac-clacs, badaboums, toctocs en série sur parquets haussmanniens ou colonial mansion wooden floor risquent de vous courir sur le système au même rythme que les pas de la voisine ; et si en plus la dite voisine rentre vers 3 heures du matin du vendredi au dimanche et prend un bain avec option balnéo au-dessus de votre chambre à coucher (enfin à dormir) vous risquez d’être rapidement pris d’envie de meurtre ou, moins risqué, de déménagement. 25 Par Catya Martin et Philippe Dova Ça s’est passé le mois dernier AGENDA EXPOSITION “Free Speech, Free Hong-Kong” Près de 6000 manifestants ont répondu à l’appel de l’association des journalistes de HongKong le dimanche 23 février pour exiger auprès du Chief Executif le respect de la liberté de la presse et de la liberté d’expression dans l’ancienne colonie britannique. « C’est une mobilisation qui dépasse nos espérances et qui montre que les Hongkongais sont conscients que la liberté d’expression et de la presse sont en danger » a déclaré Sham Yee-Ian, présidente de la HKJA. • « Exposition ChiFra » Plus de cent œuvres d’artistes contemporains chinois et français exposées en Chine. Dans le cadre des célébrations pour le cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine, et également pour promouvoir les échanges artistiques sinofrançais, plus de cent peintures, gravures et sculptures d’une quarantaine de grands artistes français et chinois seront exposées dans plusieurs villes de Chine. Du 24 février au 31 mars : le Shenzhen Guanshanyue Art Museum De début avril à début mai : le Chongqing Art Museum,. Des expositions itinérantes dans plusieurs autres villes sont à confirmer • « Design Shanghai 2013 » s’installe à la Power Station of Art. Jusqu’au 30 mars Forte d’un succès croissant depuis son lancement en 2000, la grande exposition de Design de Shanghai se tiendra à la Power Station of Art pour sa 7ème édition. Intitulée « Ville Esthétique », elle rend hommage au travail des nombreux designers chinois et internationaux œuvrant au développement urbain de la Perle de l’Orient. Le Français Benjamin Loyauté, professeur à l’Université d’Art et de Design de Genève, auteur de nombreux ouvrages sur le design et élu meilleur curateur de design 2013 par Design Magazine, a été nommé commissaire d’une des 6 expositions thématiques de l’exposition. 21ème édition du GreenPower Ambiance conviviale pour la course de Hong-Kong. Beaucoup de Français sur le parcours pour encourager les coureurs mais aussi au sein des participants. Petit coup de projecteur sur le jeune Maxime Frossard, 11 ans, qui a terminé sur le podium avec sa mère Stéphanie. Arrivés troisièmes sur les 25km en 3h35mn. “Nous avons surtout marché vite, notamment sur la partie plate du catchwater de Tai Tam. Finalement on rattrapait régulièrement ceux qui couraient mais qui avaient besoin de récupérer plus souvent. On a couru dans les descentes bien sûr mais aussi dans les sous-bois, sur sentiers”, explique Stéphanie. Nouveaux locaux pour le CCIFC L’antenne de Canton de la Chambre de Commerce et d’Industrie en Chine a inauguré ses nouveaux locaux le 13 février au sein du Leaton Plaza à Zhuijang New Town dans le district de Tianhe en présence de nombreux membres et personnalités de la communauté d’affaires franco-chinoise. Une inauguration chaleureuse et conviviale, à l’image de l’équipe dynamique dirigée par Alexandre Beaudoux. 26 • « Les travailleurs chinois en France dans la Première Guerre mondiale » Jeudi 13 mars à 19h Entrée libre et gratuite, Consulat général de France à Hong-Kong, Admiralty 25e étage, salle Segalen. A partir de 1916, la France et l’Angleterre recrutent activement des travailleurs pour soutenir l’effort de guerre en Europe. Près de 140 000 Chinois débarquent ainsi en France au cœur du conflit pour s’occuper des champs et des usines… Un épisode de la Première Guerre mondiale que l’historienne Li Ma est la première à exhumer en français. Une conférence exclusive sur un lien passionnant et méconnu entre la Chine et la France. Hong-Kong Activités CHORUS Musique, théâtre (enfant et adulte) et mathématiques. [email protected] 67182585 www.chorus.hk Agenda PETITES ANNONCES VIE ASSOCIATIVE HKAccueil (www.hkaccueil.com) • Café du vendredi Toutes les semaines de 10h00 à 12h00, Lobby Lounge de l'hôtel Marriott (Pacific Place) • Wine tasting Vendredi 21 mars à 19h00, organisé en association avec "The Italian Women's Association" • Rendez-vous apéro, Jeudi 27 mars de 19h00 à 21h00 • Chasse aux oeufs, Dimanche 6 avril après-midi UFE HK (www.ufehongkong.hk) • French Rendez-Vous à la Marmite, Jeudi 20 Mars • Conférence santé, Mardi 11 Mars Conférence santé : Système de santé à Hong-Kong et couverture santé pour expatrié : Ce qu'il faut savoir Information sur le site web ou en nous ecrivant à [email protected] Alliance Française de Wuhan ([email protected]) • Festival « Mars en folie » (Voir P8) Mardi 18 mars à 20h30 VOX Livehouse, 118, Rue Lumo, Wuchang, Wuhan, Entrée libre • Rencontres du Cinéma francophone Sélection de 10 films en français venus des quatre coins du monde (Belgique, Canada, Gabon, Haïti, France, Niger, Sénégal, Suisse, Uruguay). • « Hélier Cisterne » Lundi 17 mars Hélier Cisterne, réalisateur du film français, Vandal, présenté dans ce Festival viendra à la rencontre du public wuhanais. Projections à l’Alliance française, à Wuda et à la librairie Wenhua (Hanjie) du 15 au 31 mars. Entrée libre Shenzhen Bienvenue ([email protected]) • 12 mars : Café rencontre • 18 mars à partir de 19h30 : Soirée chansons françaises au Trainspotting, No. 2-107, building 2, NH e-cool Innovation Park, Industrial 3rd road, Shekou, Shenzhen 深圳市南山区蛇口工业区工业三路2号楼 • 20 mars : grande soirée multiculturelle de la Francophonie "Place aux talents" • 20 mars – 19 avril : Exposition de photo "Vues de France, vu de Chine" UFE Shanghai (www.ufeshanghai.com) AUTRES Messe hebdomadaire en français • Hong-kong Messe hebdomadaire en français, tous les Samedis à 18h30, dans la chapelle de Rosaryhill School - 41B Stubbs road - Wanchai. Pour recevoir la "newsletter" hebdomadaire : [email protected] Catéchisme /Aumônerie : Informations et inscriptions sur www.communautecathohk.com • Shanghai Les messes dominicales de la CCFS ont lieu à Saint Michel le samedi soir à 18h00 et le dimanche matin à 10h30. Une messe est également célébrée en semaine à Saint Michel tous les mardi soir à 19h30. Attention, pas de messe en français en juillet et août. Paroisse Saint Michel: 1066 Wanhangdu Road - 长寿路/万航渡 (Chang-Shou Lu/Wan-Hang-Du Lu) - Metro: Longde Lu (ligne 11) Pour plus d'infos: www.catho-shanghai.org 27 www.dassaultfalcon.com Beijing: +86.10.5696.5200 Shanghai: +86.186.1615.8150 Hong Kong: +852.6623.6772