Hong-Kong capitale du cheval

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Hong-Kong capitale du cheval
Le magazine de la communauté francophone
canton • hong-kong • macao • pékin • shanghai • shenzhen • wuhan • mars 2014 • numéro 54 • gratuit
Hong-Kong capitale du cheval
Votre programme télé dans Trait-d’Union
Regards
Menus propos sur la Chine n°32
Le quartier des lanternes rouges
Par YJP
endant le Nouvel
Une maison restaurée du quartier des lanternes
an chinois, la
rouges à Pékin, aujourd'hui une auberge de
CCTV, une chaîne
jeunesse.
de télévision nationale, a
révélé un dossier sur le
problème de la prostitution dans la ville de
Dongguan, proche de
Canton. La réaction du
pouvoir local a été quasi
immédiate : dans la nuit
du 9 au 10 février, la po- Maison de la famille Qiao, lieu du tournage du film
lice a procédé à une opé- "Epouse et concubines" de Zhang Yimou.
ration
de
grande
envergure dans toute la
on peut avoir une idée dans le film taïwanais Les fleurs
ville. Comme les résultats étaient visiblement trop décede Shanghai (1998) de Hou Hsiao-hsien. La troisième cavants par rapport à l’ampleur et à la réputation de la prostégorie était celle des maisons simples sans finesse ni
titution dans cette ville – six mille policiers déployés n’ont
grâce que l’on nommait « loge ». Enfin, Il existait des
arrêté au total que soixante prostituées et clients –, la promaisons hors catégorie, les yaozi (bordels), qui étaient
vince du Guangdong a lancé une épuration au sein des addestinées à tous genres de travailleurs pauvres. La
ministrations policières et municipales. La « capitale jaune »
deuxième chose qui m’intrigue dans ce quartier des lande la Chine est visiblement menacée... au moins pour
ternes rouges, c’est la célèbre prostituée, Sai Jinhua, héquelques temps.
roïne de son vivant du roman Fleur sur l’océan des
péchés de Zeng Pu. À l’âge de treize ans, elle est vendue
Avec le film Epouse et concubines de Zhang Yimou, le public occidental a découvert l’usage particulier des lanternes
comme prostituée et rachetée comme concubine par
rouges en dehors du Nouvel an chinois : le maître de maiHong Jun. Son épouse ne voulant pas l’accompagner lors
son allume les lanternes de l’appartement de la concubine
de ses missions diplomatiques, Sai Jinhua a suivi son
avec laquelle il veut passer la nuit. En réalité, cette pratique
concubin en Europe durant trois années, passant par
des grandes maisons riches n’a pas de fondement histoSaint-Pétersbourg, Paris, Vienne, Londres, Berlin où elle
rique mais elle est inspirée du quartier « badahutong » (huit
a rencontré Guillaume II, Bismarck et beaucoup d’autres
grandes ruelles) de Pékin, l’ancien quartier des maisons
grands personnages européens de l’époque en tant
closes. Il s’agit du berceau de l’opéra de Pékin dans le sud
qu’épouse d’ambassadeur. Mais le retour au pays ne lui
de Pékin, où les troupes de plusieurs opéras régionaux
a pas porté chance. Après la mort de Hong Jun en 1893,
s’étaient installées et dont le métissage a engendré une
elle ouvre une maison de prostitution à Shanghai en
nouvelle forme d’opéra. Sous le règne de la dynastie Qing,
1894, puis à Pékin en 1899. Sa beauté et son intelligence
la prostitution et les maisons closes ont été proscrites par
lui ont permis de côtoyer les notables et les puissants de
la loi. À l’opéra, les garçons jouaient désormais les rôles féPékin. Selon la légende, durant la révolte des Boxers, elle
minins. Très vite, plusieurs grandes maisons carrées, occuaurait exercé, puisqu’elle parlait allemand, une influence
pées par les troupes d’acteurs, ont connu des difficultés
positive sur Waldersee, commandant des troupes occifinancières et se sont converties en maisons closes illégales.
dentales, et aurait ainsi atténué les massacres des popuDans un recueil d’anecdotes de la dynastie Qing ( 清稗类
lations. Elle vivra ensuite encore deux mariages. Après la
钞 ), on explique que certaines de ces résidences allumaient
mort de son dernier mari, elle sombre dans l’opium et
des lanternes rouges comme code de communication avec
finit sa vie dans la solitude et la pauvreté à Pékin. Le desles clients. Tout de suite les prostituées « normales », si j’ose
tin de Sai Jinhua me fait penser, en certains points, à la
dire, s’installèrent aussi là-bas. En revanche, je ne sais pas
nouvelle Boule de suif de Maupassant. Elle a servi le
si l’origine de l’expression « quartier des lanternes rouges »
pays, mais demeure méprisable. Pour moi, Sai Jinhua et
provient de cette anecdote.
Boule de suif montrent l’hypocrisie de la moralité apparente et sociale. À Dongguan, visiblement les industries
Cependant deux choses amusantes – je prie les féministes
« jaunes » (couleur désignant la pornographie) ont larde bien vouloir m’excuser pour le terme – ont attiré mon
gement contribué au développement de la région. Mais
la Chine d’aujourd’hui commence à quêter une nouvelle
attention à propos de ce quartier historique de Pékin,
dont on peut toujours apercevoir les traces du passé
moralité. Après le nettoyage de Dongguan, plusieurs
grandes villes ont également lancé le mouvement « saoparmi les entassements des habitats d’aujourd’hui. La
huang » (campagne anti-pornographique) programmée
première est la classification des maisons closes. La casur plusieurs mois. Quel grand bond en avant... en matégorie supérieure de ces établissements, dans lesquels
les jeunes filles, très raffinées, savaient réciter les poèmes
tière d’hypocrisie. Afin d’éviter les perturbations poliet pratiquaient musique et peinture, s’appelait « petite
cières, sans prétendre à la finesse des anciens, vont-ils
classe des chants limpides ». La deuxième, intitulée
avoir le malice de raccrocher les lanternes rouges, couleur
« salon de thé », aux décors somptueux, était souvent un
pourtant conforme à celle du régime dont se réclame le
lieu de rencontre des élites des différents milieux dont
pays ?
P
2
Sommaire
Regards
Menu propos
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Infos Régionales
Les mariages “Bio” de Hong Kong
Immobilier Professionnel
Une délégation de sénateurs PS à HK
De la Banque à la Scène
Un chanteur Français en Chine
La Francophonie en fête
Une scène Hip Hop à Hong-Kong
Pierre Hermé au Lycée français de HK
En Bref…
Canton célèbre les relations sino-françaises
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Culture
Les coups de cœur de Marion
HK Créé
Un artiste français s’expose en Chine
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Evasion
Istanbul
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Economie
Un pont entre l’art et le vin
Du nouveau chez CTK
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Evénement
Hong-Kong et le cheval
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Coups de cœur
Rencontre avec “Serge et le Phoque”
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La chronique de Stéphanie
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Ca s’est passé
26
Agenda
26
Éditorial
« Y’a le Printemps qui chante »
Le titre du fameux succès de Claude François (que les
moins de vingt ans ne peuvent pas tous connaître…) aurait
pu être parodié comme générique des festivités dédiées à la
francophonie qui se dérouleront en mars. Mieux, les artistes
en herbe qui se produiront lors des concours de chanson
française organisés pour fêter la langue de Molière,
pourraient sans honte interpréter la chanson ou puiser dans
le répertoire des nombreux chanteurs populaires
francophones qui, au fil des dernières décennies, ont
célébré le printemps dans leurs chansons : Jacques Brel,
Félix Leclerc, Michel Fugain, Gérard Lenorman, Hugues
Auffray, Pierre Perret pour n’en citer que quelques uns…
Une manière de prouver au public étranger que la Chanson
Francophone n’est pas morte avec la disparition d’Edith
Piaf en 1963, qu’il est possible d’associer d’autres artistes
populaires (et d’autres instruments de musique que
l’accordéon) à l’image de la France à l’étranger, que mis à
part « La vie en rose » il existe d’autres très jolies chansons
d’amour qui pourraient elles aussi faire le tour du monde…
Une nouvelle « révolution culturelle » populaire en quelque
sorte ou le « printemps de la chanson française » pour fêter
la francophonie… La Rédaction
Rédacteur en chef : Catya Martin • Ont collaboré à ce numéro : Catya Martin, Philippe Dova, Marion Demeneix, YJP, David Attali, Hugues Martin, Stéphanie
Delacroix, Christian Sorand, Apolline Delplanque, François Dremeaux, Martin Coulaty • Crédits Photos : Catya Martin, Philippe Dova, Apolline Delplanque,
Christian Sorand, Stéphanie Delacroix • Photo de Une : MSGI Eric Knoll • Mise en page et Impression : Jean-Michel Caille – [email protected]
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Suisse, Novotel, Patrick Deli, The Hong-Kong Academy for Performing Arts, La Crêperie, Taste Hopwell, Restaurant Chez Patrick, Pomme, Asian Tigers, Abacare Insurance, Sotheby's International Realty, Trois'Zenfants
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Général de France, Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine, Restaurant Alsace-Village, Restaurant ParisJie, Hôtel Sofitel, CCIFC Canton Office, La Bas Ltd, University School of Foreign Languages,
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DPark, Salon Franck Provost, Restaurant "Franck", Bistrot Franck, Le Marais, Patisserie de France, Park Hyatt, UFE Shanghai, Windsor Place, PLATANE, Consulat Général du Canada, Lycée Français, Hotel Sofitel,
Hotel Pullman, De Wolf & Partners, Grand Mercure Hunxiao, NOVA French Bar & Restaurant, Parkway Health, La crêperie, Cuivre, Le restaurant école institut Paul Bocuse, Dragon Fly, Modern Media, Bauernstube,
Gladstone Morgan International, CCIFC Shanghai, DIS Fashion, Le Cercle francophone de Shanghai, Body and Soul, Art Plus Shanghai, Peekaboo, East Mandarin learning Center, Le Phoenix- Fonshin School, New
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Mercure, Hotel Sofitel, Consulat Français, Belge, Suisse et Canadien, Chambre de Commerce Française en Chine, restaurant "Café de la Poste", Comptoir de France, Restaurant "Little Saignon", "Scarlett" bar à vin
de l'hôtel "G", Restaurant "Source", Salons de Coiffure Eric Paris, Caroline Deleens, Alliance Française, Ambassade de France en Chine, Hikari, Agua Restaurant, Grace Beijing • Wuhan : Consulat Général de France,
Alliance Française, Novotel Xinhua • MACAU : Alliance Française, A la Bonne Heure, Le Bistrot, Hotel Westin, The Westin Resort Macau, The Tasting Room, Crown Hotel-City Of Dream, Sofitel Ponte 16 de Macao
3
Infos Régionales
Les “Bio” Mariés L’opportunité de
Quinze couples de jeunes hongkongais se sont dit
« oui » pour la vie, le 14 février dernier en participant
à la première cérémonie de « mariage à faible
émission de carbone ».
l’immobilier
professionnel
Par Philippe Dova
Par Hugues Martin
nvestir dans l’immobilier est le plus souvent associé à l’immobilier d’habitation. Plus rare pour des particuliers, l’investissement en immobilier professionnel dans les bureaux peut offrir
de bonnes opportunités. Si l’achat et la mise en location d’une
petite surface de bureaux par un propriétaire privé reste très marginal en France, il existe des façons multiples de prendre pied sur
ce marché.
I
Investir dans un centre d’affaire
e Conseil de l‘Industrie de la Construction de Hong-Kong
(C.I.C.) a profité de la coïncidence des dates de la fête chinoise des amoureux et de la Saint Valentin pour célébrer le
14 février, les quinze premiers mariages à « faible émission de carbone » dans l’enceinte du « ZCB » (Zero Carbone Building), premier bâtiment public à zéro émission de carbone, construit en
2012 conjointement par l’organisme public et le gouvernement
hongkongais. Une action glamour pour sensibiliser la population
et les nouvelles générations
au développement durable
en les invitant à changer
leurs habitudes de consommation quotidiennes.
L
4
La multiplication des start-ups, la dématérialisation du bureau et
l’expansion internationale des entreprises ont amené à une nouvelle forme de bureaux, le centre d’affaire. Mutualisant des services, il permettra à une entreprise de louer une petite surface et
d’utiliser à la demande différents services nécessaires à son fonctionnement. La formule offre une vraie flexibilité pour le client,
le laissant se concentrer sur son activité principale avant de migrer
éventuellement vers une solution immobilière traditionnelle. Le
centre d’affaire sera aussi utilisé par les entreprises voisines
comme surface de bureau d’appoint temporaire.
Un centre d’affaire peut être une vraie opportunité d’investissement dont l’intérêt dépendra essentiellement de sa localisation.
Le choix d’une enseigne connue sera aussi un facteur important.
Acheter des SCPI de bureaux
« Lorsque l’on organise un
mariage, beaucoup de
choses sont gaspillées y
compris l’énergie. Ici nous
réduisons le gaspillage, sélectionnons avec attention les menus, réfléchissons à des idées
créatives et réduisons le nombre de plats du repas de noce de dix
à six. Je pense que c’est suffisant. La sélection des aliments est
également importante. Nous essayons de trouver des produits locaux, frais et sains et nous fournissons dans les fermes et chez
les maraîchers des nouveaux territoires » déclare Salenda Lau, responsable du ZCB. Rien n’est laissé au hasard dans l’organisation
de la noce : les décorations sont réalisées en matériaux recyclés,
le traiteur utilise uniquement des produits biologiques locaux.
Souvent appelée « Pierre papier », la SCPI permet d’acheter des
parts de sociétés, qui acquièrent des biens immobiliers et les mettent en location. Comme tout propriétaire, l’investisseur perçoit
des revenus et bénéficie également de la hausse des prix lors de
la revente des biens acquis. Si plusieurs formules existent, la plus
courante est la SCPI de bureaux, investisseur principal des quartiers d’affaires Français.
Afin de prouver qu’un mariage à faible émission de carbone
peut également être très kitch et laisser un souvenir inoubliable
aux jeunes mariés de leurs premiers transports, c’est à bord du
carrosse de Cendrillon, attelé à deux superbes Percherons que
les jeunes couples arrivent sur les lieux de la cérémonie. « C’est
très joli et c’est naturel ! En plus c’est très rare à Hong-Kong ! »,
s’émerveille Siu. « Dans notre vie quotidienne nous allons faire
attention aux nombreux détails qui permettent de ne pas émettre trop de carbone comme par exemple le recyclage et le tri des
matériaux. C’est une nouvelle tendance à Hong-Kong et les
nouvelles générations doivent penser à la protection de l’environnement afin d’avoir une vie plus verte » ajoute Michael, son
mari. Pour leur voyage de noce, les jeunes mariés partiront cependant en avion pour profiter du soleil et de la nature des Maldives. Un nouveau style de vie où seuls leurs sentiments ne
seront pas biodégradables…
Transformer des bureaux en logement
Les SCPI offrent un rendement souvent supérieur à 5%, tout en
gardant une bonne liquidité des sommes investies. Alliant rendement et flexibilité, une SCPI de bureaux de bonne qualité devra
être considérée sur un horizon d’au moins 3 à 4 ans. Achetée à
crédit, elle permettra de créer un complément de revenu à terme
en optimisant la fiscalité.
La demande permanente de logements dans la région parisienne et la quantité réduite de l’offre ont amené des projets
novateurs de transformation de bureaux en logements. Ces projets complexes et coûteux en investissement sont souvent
menés par des sociétés très spécialisées. Des fonds spécialisés,
permettent aux particuliers d’investir aux côtés de professionnels. Ils offrent aux investisseurs une double perspective de
gains (loyers annuels des bureaux occupés et plus-value potentielle à la revente des logements après transformation). Il s’agit
le plus souvent de fonds fermés avec un horizon d’investissement à plusieurs années.
Hugues Martin est associé au cabinet EXPATRIMO
www.expatrimo.com [email protected]
Les 7, 8 et 9 février derniers le Parti Socialiste organisait ses « universités d’hiver citoyennes de gauche Asie
Pacifique » à Hong-Kong. Trois journées d’information et de formation, en préambule aux prochaines élections
des conseillers consulaires, en présence des sénateurs des Français de l’étranger Claudine Lepage, Richard
Yung et Jean-Yves Leconte. Ce dernier a accordé un entretien exclusif à Trait d’Union à l’issue de ces journées.
Infos Régionales
Jean Yves Leconte : “ Avoir basé le
soutien aux P.M.E. sur Ubifrance est
une aberration… »
Propos recueillis par Philippe Dova
Trait d’Union : Quel était
l’objectif de ces universités
d’hiver à Hong-Kong ?
Jean-Yves Leconte : L’objectif était de travailler avec une
cinquantaine de représentants
des sections des Français du
Monde et du parti socialiste
d’Asie pour faire le point sur la
situation des Français en Asie,
préparer les thèmes de la campagne des prochaines élections
consulaires.
Les électeurs vont-ils voter
davantage pour ces nouvelles élections que lors de
celles des représentants à
l’A.F.E. où la participation dépassait difficilement
10 % ?
Passer de 155 à 450 élus, d’une petite cinquantaine de circonscriptions à 133 dans l’ensemble du monde est un atout. Les candidats vont être des candidats de proximité Les électeurs auront
plus de chance de les connaître qu’auparavant. Lorsque vous aviez
une circonscription qui regroupait Hong-Kong, la Chine, le Japon,
la Corée, la Mongolie il était plus difficile de connaître les candidats que sur une circonscription qui regroupe Hong-Kong et
Macao. La loi n’est pas très précise sur le rôle et les moyens que
l’on donne au conseil consulaire. Nous attendons toujours les décrets d’application. J’aurais préféré en tant que rapporteur que
ce soit plus précis afin de pouvoir dire clairement aux électeurs
les missions et responsabilités des conseillers consulaires mais
nous n’avons pas réussi. C’est un peu un frein à notre capacité
de mobilisation.
Qui a freiné ?
Le gouvernement très clairement.
Pourquoi avoir près de 300 élus de plus et quel en
est l’impact budgétaire ?
C’est une question légitime en période de récession. Toutefois,
la réforme est à budget constant et il me semble qu’elle est
même profilée pour dépenser moins. La rémunération des
conseillers consulaires sera de 200 euros par mois alors qu’auparavant elle était de 1200 pour les élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE). La question est même inverse :
comment les élus auront les moyens d’agir dans le cadre de leur
mandat. C’est un peu comme pour un consul honoraire. Les élus
risquent de ne pas avoir forcément les moyens d’agir. En Inde
par exemple, avec 200 euros par mois les élus auront du mal à
agir sur Calcutta, Bombay, Pondichéry, Deli… En termes de dépense publique, il est évident qu’il n’y aura pas d’augmentation.
Des candidats de proximité
et une union de la gauche
dans tous les pays ?
Tout n’est pas parfait mais globalement l’union. Les divergences
qui peuvent exister en politique
générale entre écologistes, communistes et radicaux sont légitimes et peuvent s’exprimer lors
d’une législative. Lorsqu’il s’agit
de travail de terrain, les valeurs
partagées par l’ensemble de la
gauche justifient encore plus
l’union.
Quels vont être les thèmes
du programme de ces candidats ?
Au-delà de thématiques locales, les thèmes concerneront l’éducation, l’accessibilité de l’école à tous étant une préoccupation
majeure nous allons continuer à agir pour que le système des
bourses soit le plus équitable possible ; la protection sociale, les
retraites, la sécurité. Nous avons également évoqué les dispositifs
de soutien au développement des PME. Nous souhaitons que la
mobilisation envers l’expansion économique de la France à
l’étranger et le soutien aux PME soient accompagnés par une
large simplification de nos dispositifs d’aide publique à l’export.
C’est-à-dire ?
Je suis assez favorable à un retour en arrière sur un certain nombre de dispositifs. Avoir basé le soutien aux PME sur Ubifrance
est une aberration. Le service public à l’export doit être simple,
capable d’accompagner les entreprises dans tous les pays. Une
entreprise qui n’a pas les moyens de se payer une étude de marché, ne sera pas capable de s’installer sur le marché. J’aimerais
que l’argent public soit mieux utilisé pour avoir un service public
de soutien aux entreprises partout dans le monde plutôt que
d’avoir des gros Ubifrance dans les pays où ils peuvent faire du
chiffre d’affaires en faisant semblant d’être utiles à quelque chose
J’ai travaillé dans un poste d’expansion économique il y a vingt
ans, aujourd’hui, quelqu’un qui connait l’anglais ou le chinois est
capable de faire ce que je faisais à l’époque rien qu’avec Google !
Le métier a changé, le soutien aux entreprises a changé. Plutôt
que d’aller chercher des spécialistes qui coûtent de plus en plus
cher à Ubifrance, il vaudrait mieux se concentrer sur ce qui est
vraiment le rôle de l’Etat. L’essentiel est d’avoir une connaissance
du pays pour développer une stratégie de long terme. Cela passe
notamment par la connaissance de la culture et dans ce domaine,
grâce à son réseau à travers le monde, la France possède des outils
exceptionnels dont ses concurrents ne disposent pas. Il faut les
exploiter. La diplomatie économique c’est plus cela que d’ajouter
une feuille au millefeuille de la diplomatie actuelle en nommant
des ambassadeurs de régions ce qui est aussi une aberration.
5
Infos Régionales
A la rencontre des Gromechkos
Fondé en 2008 par de jeunes musiciens francophones installés à Hong-Kong,
le groupe « Les Gromechkos » ne s’attendaient pas devoir gérer une vie
d’artistes en parallèle de leur carrière dans la finance, Société générale pour
certains, Hedge funds pour d’autres. Par Catya Martin
Le Kazoo est un accessoire
qui modifie la voix, utilisé
en instrument.
cordéon et au chant, plus particulièrement hip hop et enfin
Sébastien à la batterie qui fait
aussi office de manager du
groupe. Tous ont en commun
une base classique avec un
passage par le conservatoire à
l’adolescence, mais des univers
musicaux très différents. Les
influences des Gromechkos
s’étendent de La rue Ketanou à
De gauche à droite : Joseph Pairraud (clavier), Guewen Cotteau (basse), SébasRage against the machine en
tien Wermelinger (chant), Nicolas Game-Arnaud (guitare, flûte traversière),
passant par La ruda salska et les
Sébastien Cerbourg (batterie), Nicolas Jamet (guitare, accordéon, chant).
sages poètes de la rue.
Le groupe a commencé avec
ix membres dont un Belge et cinq Français composent ce
une simple envie de faire de la musique. Un premier concert au
groupe atypique tant par la variété de leurs influences muSense 99 (sur Wellington Street) à l’occasion d’une exposition
sicales que par leur look plutôt surprenant. Costumes noirs,
d’art et tout s’est emballé après juste quelques mois d’existence
chemises blanches, cravates noires et chapeaux sur la tête, unité
du groupe. Ils enchaînent avec un second concert au Makumba
totale.
où plus d’une centaine de personnes viendront les écouter. Motivé
N’hésitant pas à puiser dans leur propre vie quotidienne mais aussi
par cet engouement, le groupe se structure et commence à traau sein de faits divers hongkongais pour composer leurs chansons,
vailler plus sérieusement, notamment sur un album.
les Gromechkos commencent à se faire un nom au sein des comLe choix du nom, ils le doivent à l’animateur de télévision franmunautés francophones mais également hongkongaises.
çaise Laurent Romejko. Parti d’une blague autour de la musique
Le groupe est composé de Sébastien, chanteur, Joseph, pianiste
du jeu télévisé « Des chiffres et des lettres », le nom de l’animateur
et kazouiste*, Fabien, à la basse et au chant, les deux Nicolas avec
français a été proposé puis les idées ont fusé jusqu’à trouver leur
l’un à la guitare et flûte traversière et l’autre à la guitare, à l’acnom.
L’album, disponible depuis janvier, raconte des histoires de la vie
quotidienne que chacun peut vivre à Hong-Kong. Du chauffeur
de taxi stressé par ses clients intolérants, à l’ambiance de la vie en
colocation en passant par un amour impossible entre un employé
et une secrétaire, l’humour est présent et les musiques toutes aussi
différentes les unes que les autres. L’album vous entraîne dans
l’histoire avec des mélodies tantôt rock, ska ou reggae voire hip
hop, Les Gromechkos n’entrent pas dans un style formaté.
L’écriture est collective et se fait une fois la mélodie trouvée. Une
idée est lancée et tous les membres du groupe travaillent ensemble.
En français, anglais et même quelques mots en mandarin ou cantonais pour certains morceaux. Tout le monde peut reconnaître
une scène de son quotidien dans les différents morceaux proposés.
Seules deux chansons sortent du registre de la vie hongkongaise,
la Mazumbrezh, sorte d’ode à la Bretagne et la Gromechkienne,
invitation au voyage en Europe centrale, sur les bords du Danube.
Présents à Shenzhen pour un concert à l’occasion de la semaine
de la francophonie, le 20 mars prochain, ils aspirent à se produire
en dehors des frontières de Hong-Kong. Singapour, la Chine, tout
est ouvert pour qu’ils puissent continuer cette aventure devenue
plus qu’un simple bœuf entre copains. Même s’ils cherchent encore d’autres musiciens pour compléter leur groupe, les Gromechkos sont avant tout soudés. Un clip vidéo est actuellement en
préparation et deux autres devraient suivre.
Prochain grand rendez-vous pour ces six garçons dans le vent,
après Shenzhen, le champ de course de Happy Valley dans le cadre
du FrenchMay, le 28 mai.
Dans l’intervalle, ils se produisent régulièrement à Stanley ou encore au bar Peel Fresco situé sur Peel Street à Central et au Wanch
sur Jaffe Road.
S
Website: www.gromechkos.com
http://www.youtube.com/gromechkos
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Dantès Dai Liang, de son vrai nom Christophe Hisquin, est aujourd’hui
un artiste connu et reconnu en Chine. Originaire de Lyon, le jeune
chanteur français âgé de 35 ans, détenteur d’un LEA mandarin mais
également d’un doctorat sur l’industrie musicale en Chine au XXème
siècle, doit son succès au fait qu’il écrit, compose et chante ses
chansons en langue chinoise. Véritable star de la télévision chinoise,
Christophe a également eu l’occasion, en 2010, de collaborer avec le
compositeur Peter Kam et a ainsi adapté et enregistré une chanson
pour Garou, venu faire un concert à Nanning. Son objectif, faire
découvrir la Chine aux Français et la France aux Chinois à travers ce qu’il considère comme étant la meilleure
arme diplomatique, la musique. Rencontre avec le plus Chinois des Français.
Infos Régionales
Une carrière artistique
en Chine
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Quel est votre parcours ?
Dantès Dai Liang : J’ai commencé l’apprentissage du chinois
à l’âge de 11 ans et j’ai écrit mes premières chansons en français
vers 16 ans. J’ai grandi entre Lyon et les Alpes. J’ai un doctorat en
lettres et langues, et suis spécialiste de l’industrie musicale en Chine.
Quelles sont vos références musicales ?
C’est très varié. Je peux vous citer Oasis, Green Day, Noir Désir,
Miossec, Goldman ou encore le chanteur de rock chinois, Cui Jian.
Pourquoi avoir décidé de faire une carrière en
langue chinoise ?
Au début c’était un jeu, certes un peu fou, puis le public chinois
m’a encouragé et, par la suite, j’ai voulu continuer. J’ai donc progressé et en ai fait mon métier.
Envisagez-vous une carrière en France, en langue
française ?
Oui, bien sur et j’ai déjà fait plusieurs concerts en France, en
langue chinoise et française qui se sont bien passés.
Quels sont vos projets ?
La sortie de mon disque “Douce Chine” ainsi qu’une tournée en
France et en Afrique.
Retrouvez Dantès Dai Liang le 20 mars
Rencontre/concert à l’Alliance Française de Shanghai
http://m.youtube.com/user/dantesdailiang
https://www.facebook.com/pages/Dantès-DaiLiang/134556893294458?ref=hl
Les publics francophones et chinois sont-ils différents ?
Oui, les Français ont plus de culture musicale et sont plus pointilleux. Ils sont attentifs à la prestation de l’artiste. Les Chinois
vont être plus attentifs à une sorte d’esthétisme sonore, il faut
apprendre à les connaître, les comprendre et surtout créer quelque
chose d’autre avec eux. Ils aiment aussi faire du bruit pendant
que l’artiste joue.
Quel est votre meilleur souvenir de scène ?
J’ai plusieurs “grands” souvenirs de scène. D’abord le concert
donné dans un stade à Wuxi devant 18.000 personnes, et ensuite
lorsque j’ai joué dans des ruelles à Shanghai et à Athènes.
Et le pire ?
Lorsque je suis arrivé dans une salle où j’étais seul, même l’organisateur n’était pas venu!
Comment travaillez-vous pour composer vos chansons ?
J’écris en général les paroles en premier. En chinois ou en français,
suivant l’inspiration, parfois en anglais.
Puis j’essaye une mélodie avec la guitare ou le piano. J’évolue de
plus en plus vers des chansons à textes, qui parlent d’interculturalité et des flous culturels. Mes chansons abordent aussi les
thèmes de l’amour, l’amitié ou encore la gloire.
Quelle a été la réaction du public chinois lors de
votre première prestation ?
Ma première prestation était à la télévision de Shanghai, ils étaient
très enthousiastes et ils m’ont encouragé avec des applaudissements, ils sont venus me voir après la prestation pour échanger.
7
Infos Régionales
Semaine de
la Francophonie
Coup de projecteur
sur la Chine du Sud et Hong-Kong
A Shenzhen
Organisée chaque année autour du 20 mars, la Journée internationale de la francophonie est le rendez-vous
régulier des amoureux des mots, en France comme à l’étranger. Pour la deuxième année consécutive, Shenzhen
Bienvenue s'associe à cet événement et met les bouchées doubles : exposition de photos, concours d'écriture,
soirée musicale, gastronomie, qu'on savoure au fil du menu ! Par Apolline Deplanque
En amuse-bouche, le concours “Dis-moi dix mots”
avec les artistes en présence, et remise des prix aux lauréats du
concours d’écriture, un bon verre de vin à la main !
os enfants sont gourmands ? Pourquoi ne le seraient-ils
pas de mots ? Vous qui dévorez les livres, accompagnezles dans cette aventure littéraire qui propose aux adultes
comme aux enfants un concours d’écriture sur le thème proposé
par les ministères de l’Education nationale et de la Culture : “Dismoi dix mots… à la folie!”
V
Soirée culturelle de la francophonie : un buffet garni de talents!
Festive, gastronomique et culturelle, la soirée du jeudi 20 mars
sera le point d’orgue de la semaine internationale de la francophonie à Shenzhen et donnera toute leur place aux talents découverts par Shenzhen Bienvenue: photographes, lauréats du
concours, comédiens, musiciens… et cuisiniers! Autant de délices
culturels à picorer sur le buffet au fil des discours, visite du lieu
8
Côté musical, le groupe français « Les Gromeshkos », sera au
rendez-vous pour faire pétiller la soirée sur un style musical
unique mélangeant le ska, le rock, le gipsy-punk et le bal musette.
© Elodie Ravaux
En dessert, l’exposition « Vues de France, vu
de Chine » jusqu’au 19 avril !
© Ambroise Touvet
Les dix mots sélectionnés pour l’édition 2013-2014 : ambiancer,
à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf,
timbré, tohu-bohu, zigzag, illustrent en effet l’extraordinaire
inventivité de la langue française au cours des âges : le français
est une langue qui bouge, s’invente, joue avec les expressions,
crée des mots fous… A votre tour de faire preuve de créativité, en
écrivant un texte comprenant toutes ces expressions choisies! Que
ce soit sous la forme d’un récit tiré de la réalité ou d’un conte
fantastique, d’un poème ou d’une lettre, tous les genres sont permis : à vous d’étonner le jury!
Pour participer, envoyez votre texte de 1.000 mots maximum
contenant impérativement les dix mots cités ci-dessus à
[email protected] avant le 12 mars 2014, 19h,
en précisant vos noms, prénoms, date de naissance, nationalité
et un numéro de téléphone pour vous joindre. Les gagnants seront sélectionnés par un jury composé de personnalités françaises
et francophones, suivant plusieurs catégories : les élèves de
CM2/6ème, les élèves de 5ème/4ème (en partenariat avec la MLF),
les lycéens et étudiants, les adultes francophones. La dernière catégorie, non la moindre, récompensera les adultes francophiles
qui oseront se risquer dans une langue qui n’est pas la leur!
Remise des prix festive : les prix seront remis à Shenzhen lors
de la soirée du jeudi 20 mars qui sera le point d’orgue des festivités de la francophonie 2014, en présence du jury du concours
et d’un comédien, Thomas Bellehchili, qui déclamera les meilleures productions.
Conçue sur le thème « Vues de France, vu de Chine », la soirée
sera l’occasion de présenter au public plusieurs photographes, vivant en Chine et en France et portant un regard artistique sur
leur pays natal ou d’adoption. A l’heure où nous fêtons le cinquantenaire des relations franco-chinoises, l’échange culturel sera
au cœur de l’événement !
Comme on aime traîner sur le dessert, les œuvres photographiques des artistes mis à l’honneur lors de la soirée-événement
du 20 mars 2014, seront ensuite exposées pendant plusieurs semaines. Tout au long de cette période, chaque visiteur aura la
possibilité de voter pour son œuvre coup-de-cœur, son “péchémignon”! La soirée de décrochage, clôturera les agapes :
comme aux ventes des hospices de Beaune, les œuvres qui n’auront pas été réservées seront vendues à la bougie. Ce système
d’enchères, jusqu’à consumation totale des bougies, rend l’issue
de la vente incertaine jusqu’au bout et donnera à cette soirée
une ambiance électrisante.
• Pour en savoir plus sur les dix mots :
http://www.dismoidixmots.culture.fr/
• Pour vous inscrire au concours ou demander de plus
amples informations : [email protected].
De nombreuses animations sont organisées tout au long du mois de mars par le Service de Coopération et
d’Action Culturelle du Consulat de France à Canton. Dans le cadre du 50ème anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises, la France sera particulièrement à l’honneur à la librairie Fangsuo. Par Philippe Dova
Au programme :
• Le 8 mars de 15h à 17h : Le scénariste Richard Marazano et la
dessinatrice Luo Yin auteurs de la bande dessinée « Le rêve du
Papillon » animeront un atelier pour enfants
• Les 13 et 14 mars, de 19h à 21h30, l’écrivain Dany Laferrière
(prix Médicis et grand prix du livre de Montréal en 2009) dédicacera son livre traduit en chinois « L’Enigme du retour »
• Le 21 mars, de 19h30 à 21h30, le réalisateur Hélier Cisterne
présentera son film Vandal et animera un débat avec le public
à propos de ce film.
La bibliothèque de Canton sera également l’un des partenaires de poids de ce mois de la francophonie :
• Le 15 mars, Patrick Mardellat, directeur des relations internationales de Sciences Po Lille, maître de conférences en sciences
économiques y animera une conférence sur la philosophie économique.
• Le dimanche 23 mars, sur le thème « Le Français des jeux »,
le Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat de
France à Canton invite tous les amateurs de jeux de société à
partager leur passion partir de 15h.
Infos Régionales
Du côté de Canton
Enfin, le dimanche 16 mars, guidés par les étudiants de français,
les passionnés de patrimoine pourront découvrir les richesses historico-culturelles de Canton au cours d’un passionnant aprèsmidi découverte.
Pour toute information : www.ambafrance-cn.org ou
www.consulfrance-canton.org
A Hong-Kong
Musique, cinéma et litterature francophone au menu
de l’Alliance française de Hong-Kong. Par Catya Martin
omme chaque année, l’Alliance Française de Hong-Kong
propose, dans le cadre de la semaine de la francophonie,
de nombreuses activités gratuites.
C
Au programme de l’édition 2014, une exposition Victor Hugo, une
soirée poésie consacrée au poète Yves Bonnefoy organisée en association avec le poète Bei Dao et « International Poets in HongKong » ou encore deux événements organisés en association avec
les Consulats de France, de Suisse, du Canada/ Bureaux du
Québec en Chine et de Belgique/ Délégation Wallonie-Bruxelles,
le concert Mars en folie et un mini-festival de films francophones.
Jusqu’au 14 mars. Exposition “Victor Hugo, l’homme océan”.
Reproductions de manuscrits et de dessins originaux. En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France 4-14/3/2014 HK
University, Library (Pokfulam Road, HK) 1-30/4/2014 Alliance
Francaise de Hong-Kong - Jordan Centre (52 Jordan Road,
Kowloon).
Cette année encore, les groupes de musique sélectionnés pour le
concert Mars en folie partagent des univers musicaux différents
qui varient de la Folk, au Rock celtique et au Rap. En tournée
dans le réseau des 15 Alliances françaises de Chine, ils représentent la scène musicale francophone d’Europe et d’Amérique du
Nord. Le 22 mars, ils vous invitent à venir partager leur épopée
musicale, prêts à se jeter dans la fosse pour faire danser, chanter,
transpirer le public hongkongais.
Informations : www.afhongkong.org
Le 22 mars le concert “Mars en Folie” propose de découvrir ou
redécouvrir des artistes francophones. Cette année le canada sera
représenté par la chanteuse folk, Chantal Archambault, la France
par le groupe de rock celtique, Epsylon et la Suisse par le rappeur
Greis Photo N8. Entrée gratuite. HK Academy of Performing
Arts, HK Jockey Club Amphitheatre.
Sophrologie et coaching en ligne,
au service des expatriés francophones
g
Gestion du stress, sommeil,
émotions, prévention santé
www.sophrologie-expat.com
9
Infos Régionales
Une scène « hip hop » à Hong-Kong
Le 5 avril prochain aura lieu à Chai Wan le premier événement créé par quatre jeunes étudiants dont un du lycée
Français International Victor Segalen. Leur objectif : développer une scène hip hop à Hong-Kong. La passion de la
musique a réuni ces quatre adolescents qui se sont lancés
dans cette aventure ambitieuse. Rappeurs, beat boxers,
breakdanceurs et grapheurs sont de la partie avec un
seul but, se faire connaître sur le territoire hongkongais.
Rencontre avec trois des jeunes protagonistes, Daniel
Taggart, Stasia Potter et Max Biddick
Propos recueillis par Martin Coulaty
Trait d’Union : Vous connaissiez-vous avant de lancer
ce projet ?
Daniel : Stasia et moi sommes dans le même lycée. Nous
n’étions pas des amis proches avant de découvrir notre intérêt
commun pour le hip hop.
Max : J’ai rejoint l’équipe en dernier. Je ne connaissais pas Daniel et Stasia mais nous partageons tous les mêmes goûts musicaux et c’est avec enthousiasme que j’ai pris part à cette aventure.
Pourquoi organiser un événement comme celui du
8 mars ?
Stasia : J’ai toujours eu une passion pour le rap. J’aime cet univers
depuis mes huit ans et je veux créer une scène hip hop pour aider
les jeunes artistes à se développer. Il y a énormément de possibilités
ici, et la communauté franco-anglaise est très créative. Je veux
qu’on puisse enfin dire que l’esprit hip hop est présent à HongKong.
Daniel : Je souhaite montrer aux adultes que le hip hop ne se
résume pas à l’argent, à la drogue ou au sexe.
Il est donc possible selon vous de créer quelque
chose de nouveau ?
Max : Oui, je pense qu’avec assez d’ambition et beaucoup d’enthousiasme, nous pouvons réussir à le populariser. Si ce premier « open
mic » (ndlr: évènement ou n’importe quel rappeur peut prendre le
micro et rapper) se déroule bien, l’audience ne fera qu’augmenter.
Êtes-vous réellement prêt à révolutionner la scène
hip hop hongkongaise ?
Daniel : Pour le moment nous nous focalisons vraiment sur le
8 mars. Si la réaction des gens est positive, nous continuerons
dans cette voie. Nous ne misons pas sur le long terme pour l’instant. Il est préférable de faire les choses progressivement et bien.
Stasia : Si nous réussissons ce défi, je suis prête à consacrer le
temps nécessaire à l’aventure et assumer mon rôle d’organisatrice,
même si cela demande des sacrifices.
HK Battles & Freestyles Samedi 5 avril à partir de 21h – 40$HK 603, 6/F, Chain Wan Industrial Bldg Phase 1, 60 Wing Tai Road, Hong-Kong
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Véritable icône au Japon et maintenant à Hong-Kong où il était de passage pendant quelques jours à la
rencontre des équipes de ses deux boutiques et de ses clients, Pierre Hermé était l’invité exceptionnel des
« rendez-vous de l’orientation » du lycée français international Victor Ségalen de Hong-Kong le 14 février
dernier, pour partager son expérience professionnelle avec les élèves de première et de terminale. Le célèbre
chef pâtissier français a partagé également sa passion pour l’excellence et les secrets de la réussite du
développement d’une marque de luxe gastronomique à l’international. « L’orfèvre du macaron » pour qui la
pâtisserie a été une vocation familiale dès l’âge de neuf ans, s’est prêté avec gentillesse et humilité au jeu des
questions réponses des nombreux participants de la communauté scolaire, visiblement séduits par le discours
du maître et la dégustation de ses créations généreusement offertes au cours du débat...A l’issue de la réunion
et de la séance de dédicaces de ses ouvrages, Pierre Hermé a confié ses impressions à Trait d’Union.
Infos Régionales
Pierre Hermé retourne à l’école !
Propos recueillis par Philippe Dova
Trait d’Union : Est-ce une tradition pour vous de rencontrer les élèves des lycées français lors de vos déplacements à l’étranger ?
Pierre Hermé : Non, c’est la première fois que je fais cela dans
un lycée français à l’étranger. C’est très intéressant. De toute façon
c’est toujours intéressant et important de partager sa passion avec
les jeunes, avec le public. C’est un exercice que j’apprécie énormément.
Cet exercice, le faites-vous davantage en France, par
exemple lors de la semaine du goût ?
Cela m’arrive de le faire en France. L’année dernière j’ai fait une
lecture à la Comédie Française sur le goût avec l’acteur Laurent
Lafitte et nous avons échangé sur le goût avec le public. J’ai
également eu la chance de pouvoir le faire à l’université d’architecture de Harvard où j’ai fait une conférence sur l’architecture du goût avec des étudiants et des personnes qui s’étaient
inscrits pour y assister. En même temps que je faisais cette
conférence, je leur ai permis de goûter un certain nombre de
choses pour qu’ils comprennent la construction du goût et
comment je l’envisageais. Faire comprendre que le goût est une
construction, certes intellectuelle mais en même temps très
simple, très physique.
Quelles sont les questions qui vous ont marqué pendant cette rencontre avec les élèves du lycée de
Hong-Kong ?
J’ai trouvé qu’il y avait de belles questions sur des sujets très divers qui m’ont permis de compléter un peu cette conférence.
Lesquelles ?
La personne qui a parlé du design, qui faisait l’amalgame entre le
design des boutiques, des produits et des emballages m’a permis
d’éclaircir le sujet. La question sur le macaron salé également.
Très souvent les gens pensent que lorsque l’on utilise des ingré-
dients de l’univers du salé, forcément le macaron est salé alors
qu’il ne l’est pas ! Toutes les questions étaient intéressantes et
m’ont permis de rebondir de manière positive.
Vous avez évoqué les émissions de télé réalité autour
de la pâtisserie en affirmant que vous n’aviez jamais
eu autant de demandes d’embauche. Le revers de la
médaille n’est –il pas de galvauder la réalité d’un
métier très difficile à apprendre ?
Non parce que les gens lorsqu’ils sont dans le métier sont
confrontés à la réalité ! C’est factuel ! On n’est pas dans le show,
on est dans « je fais des gâteaux tous les jours dans ma pâtisserie » ! Les faits sont têtus.
Vous avez ouvert votre première boutique à HongKong il y a un an et demi. Les hongkongais connaissaient déjà avec plus ou moins de bonheur les
macarons. Etait-ce volontaire de votre part d’arriver
le dernier sur le marché pour siffler la fin de la récréation et montrer ce qu’était vraiment l’excellence
du produit ?
Nous ne sommes pas dans cette démarche. Nous sommes tout
simplement une entreprise qui avance et qui prend des décisions
à certain moments. Nous ne faisons pas les choses par rapport
aux autres mais surtout par rapport à nous, nos envies, nos possibilités.
Comment se passent les rencontres avec vos clients
hongkongais ?
Je constate qu’il y a un vrai intérêt et que les boutiques fonctionnent très bien.
Vos prochains projets en Asie ?
Nous ouvrirons très certainement en Corée du Sud. Le projet est
en cours !
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Infos Régionales
En Bref… En Bref… En Bref…
50 ans du LFI Dernier appel à témoin...
Par Catya Martin
Du côté de Wuhan
réées en 2009 par un groupe de Français installés à Wuhan,
l’association “Les Compagnons du Beaujolais devoir de
Chine”, présidée par Michel Aublant, compte aujourd’hui
une quarantaine de membres. Quatre fois par an, une grande soirée est organisée permettant à chacun de se retrouver autour
d’une bonne table et de déguster de très bonnes bouteilles de
vins français.
C
ette année, le lycée français international Victor Segalen de
Hong-Kong fête ses 50 ans! Un ouvrage est en préparation
pour raconter l’histoire de cet établissement. D’anecdotes
en portraits, il retracera cinq décennies d’une évolution au rythme
de la ville, de déménagements en générations d’élèves. Ce livre
entre actuellement dans sa période de bouclage. Pour éclaircir les
dernières zones d’ombre, enrichir le contenu et les illustrations, il
est fait appel à celles et ceux qui auraient conservé des souvenirs
divers et variés en relation avec la vie de l’école. Documents, photographies ou simplement des récits de la vie quotidienne, tout
est bienvenu!
C
Le 29 mars prochain aura lieu le XVème chapitre au restaurant
‘Grange” situé dans l’hôtel Westin de Wuhan.
Ces soirées, bien que festives et conviviales, restent très protocolaires et suivent un rituel bien défini. Un à deux membres nouveaux peuvent être intronisés voire même, pour un membre,
accéder au grade de Maître Compagnon.
Informations: [email protected]
Anciens élèves, parents, enseignants, personnels de l’administration... N’hésitez pas à écrire à [email protected] ou à
transmettre ce message.
Le comité des 50 ans du LFI
Les Français de l’étranger
appelés aux urnes
En 2014, plusieurs élections auront lieu :
• Européennes
• Assemblée des français de l’étranger
• Municipales (en France uniquement)
Le dimanche 25 mai 2014, les Consulats organiseront les élections des Députés français au Parlement européen et les élections de vos Conseillers consulaires.
Le vote pour les conseillers consulaires pourra s’exercer par urne
(en personne ou par procuration) ou par internet. Pour cela votre
adresse électronique doit être connue du consulat.
Pour en fournir une, ou si vous souhaitez la mettre à jour, contactez votre consulat ou connectez-vous sur MonConsulat.fr avant
le 17 mars 2014.
Pour vérifier votre inscription sur la liste électorale consulaire
et/ou votre situation électorale, deux options s’offrent à vous :
- Vérifiez via le site « MonConsulat.fr » la validité de votre inscription au registre des français ainsi que votre situation électorale. Contacter le service élections de votre Consulat général.
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Le 27 janvier dernier, le Consul général de France à Canton, Bruno Bisson et le gouvernement de la Province du
Guangdong ont organisé, ensemble, une réception afin de célébrer le 50ème anniversaire de l’établissement
des relations diplomatiques entre la République Française et la République Populaire de Chine. Plusieurs
décideurs économiques et associatifs des deux pays étaient présents pour marquer l’importance des relations
sino-françaises. Mme ZHAO Yufang, Vice-gouverneur, a tenu dans son discours à rappeler l’intérêt de la
province du Gangdong pour la France et la volonté d’aller encore plus loin dans la coopération et l’échange
entre les deux pays. Par Catya Martin
Extraits du discours de Mme ZHAO Yufang.
Infos Régionales
50 ans de relations diplomatiques
« …Grâce aux efforts communs, les relations sino-françaises ont connu des épreuves du temps et
ont pu résister aux aléas internationaux. Les échanges et la coopération entre les deux pays dans
différents domaines ont obtenu de grands succès… La province du Guangdong prête depuis toujours
une haute attention à la coopération amicale avec la France….
Le Gouverneur de la province M. Zhu Xiaodan a effectué une visite officielle en France, précisant
le renforcement des relations de coopération avec la France dans les domaines aéronautique, de
l’énergie nucléaire, de la protection environnementale, …
En 2013, les échanges commerciaux entre la France et la province ont généré un chiffre d’affaires
de 9,57 milliards $US, soit une croissance de 2,5%... Confucius, grand penseur chinois, disait ‘à
cinquante ans j’assimilais bien les ordres du ciel’. A l’occasion de ce 50ème anniversaire, les relations
diplomatiques sino-françaises ont trouvé une vision plus claire et une voie plus précise à suivre,
cela donne un nouvel élan de développement de la coopération entre le Guangdong et la France… »
Cinq questions à Bruno Bisson,
consul général de France à Canton
Propos recueillis par Philippe Dova, le 27 janvier 2014 lors de la cérémonie officielle d’anniversaire à Canton.
Trait d’Union : Que représentent
ces cinquante ans pour vous ?
Bruno Bisson : Cinquante ans depuis
l’établissement des relations diplomatiques entre la République Française et la
République Populaire de Chine est un
événement marquant pour nos deux pays,
d’autant plus marquant qu’il s’inscrit dans
un renforcement de la relation qui a été
marqué l’année dernière par la visite du
président de la République en Chine au
mois d’avril, du Premier ministre au mois de décembre et pour la
première fois d’un premier ministre en Chine du sud. Le président
de l’Assemblée nationale est en ce moment à Pékin pour cette
célébration et nous aurons la joie, le plaisir et l’honneur d’accueillir le président de la République Populaire de Chine, Monsieur Xi
Li Ping, en France à la fin du mois de mars. Pour nous c’est une
nouvelle pierre à l’édifice, qui bien sûr nous ramène un demi-siècle en arrière avec cette vision du général de Gaulle sur l’avenir.
A un moment difficile et un peu compliqué sur l’échiquier mondial, le général de Gaulle prend tout le monde à revers, personne
ne s’y attendait , en déclarant se rapprocher de la République Populaire de Chine, il a bien fait !
Le président de l’Assemblée nationale est à Pékin et
Shanghai pour les célébrations, pourquoi n’est il pas
venu à Canton ?
Il faut le lui demander (sourire) ! Le président de l’Assemblée nationale est le bienvenu en Chine du sud quand il le souhaite, ainsi
que tous les membres du gouvernement et les parlementaires.
Nous avons eu récemment la visite du député de la onzième cir-
conscription qui est venu pour la
deuxième fois en un an. Monsieur Mariani
nous avait fait l’honneur de réserver à
Canton sa première visite à l’étranger dans
sa circonscription en tout début d’année
dernière. Nous aurons prochainement la
visite d’une sénatrice des Français de
l’étranger Madame Claudine Lepage.
Pourquoi parle-t-on toujours de
Shanghai et rarement de la Chine
du sud en terme de dynamisme économique ?
Je ne sais pas si l’on parle toujours de Shanghai, pour ma part
j’en parle rarement et je fais la promotion de la Chine du sud vers
les visiteurs français et celle de la France à nos amis Chinois !
Où étiez-vous il y a cinquante ans ?
J’étais élève à l’école communale, le groupe scolaire de la Faïencerie, dans une petite ville de la banlieue sud de Paris qui s’appelle
Bourg-la-Reine.
Vous souvenez-vous de cette reconnaissance ?
Je ne me souviens absolument pas de cet événement, j’étais un
petit peu trop petit pour cet exercice, en revanche je me souviens
que deux ans plus tard, j’ai fait d’une certaine manière la découverte de la Chine puisque à l’école nous avons eu une projection
d’un film pour enfants, une coproduction franco-chinoise qui
s’appelait « Le cerf volant du bout du monde ». Le film racontait
l’histoire d’amitié entre un petit garçon chinois et un petit garçon
français. Ca a été une sorte de déclic de la découverte de la Chine
qui m’a conduit jusqu’à Canton aujourd’hui !
13
Culture
Les coups de cœur de Marion
Par Marion Demeneix
Maylis de Kerangal – Réparer les vivants – Éditions : Verticales
Remarquable. Magnifique. Indispensable.
Simon Limbres incarne la jeunesse, la force, la vie. Surfer passionné, il aime défier au petit matin blême les
vagues glacées de la Manche. Au retour d’un de ces habituels “rides” entre amis, son van percute un poteau.
Le SAMU, l’hôpital et le diagnostic implaquable: lésions irréversibles; fonctions du cerveau abolies. Simon est
mort.
Simon n’est plus mais ses organes fonctionnent. Immédiatement, la question du don se pose. Simon décédé, il
pourrait encore sauver des vies. Comment comprendre un tel paradoxe ? Comment le faire comprendre ? Réparer
les vivants, est le récit intense qui trace le cheminement depuis l’annonce d’un coeur potentiellement migrateur.
Quand il s’agit de greffes, souvent et sans doute par facilité, les récits se placent du côté du receveur, du côté de l’espoir. Pourtant, le
don d’organes peut aussi être perçu comme la désacralisation, la déprivatisation ou le morcèlement d’un corps chéri. Avec force délicatesse, le dernier livre de Maylis de Kerangal donne à entendre le chagrin de parents engloutis par la douleur de la perte et la terreur de
jeter en pâture le peu qui leur reste.
Réflexion profonde, délicate et sensible sur le rapport que notre société entretient avec la mort, Réparer les vivants est aussi le récit
sublime d’une action héroïque, la transplantation cardiaque, tissé de voix chantant à l’unisson la gloire du souffle de la vie.
Marc Dugain – L’avenue des géants – Éditions : Folio
Aux USA, De sang froid de Truman Capote ouvre la voie aux faits divers romancés. En France, ce sont les
auteurs Emmanuel Carrère, Régis Jauffret ou plus récemment, Marc Dugain avec L’avenue des géants qui
s’approprient la vie d’êtres réels et complexes. Pour son huitième roman, l’écrivain a trouvé son inspiration
dans le destin hors du commun du tueur en série américain , Al Kenner.
Les Etats-Unis dans les années soixante. Une mère alcoolique et déséquilibrée martyrise son fils, Ed Kemper,
un enfant gigantesque et supérieurement intelligent. Placé à l’âge de quinze ans chez ses grands-parents, il
les abat sans crier gare puis se rend placidement à la police. Enfermé et soigné, il finit par être reconnu apte à
la vie en société. Un sens aigu de la manipulation lui permet même d’obtenir de la part d’une commission de
psychiatres peu clairvoyants l’effacement de son double meurtre de son casier judiciaire. De nouveau, Ed dispose
de sa liberté. Aussi reste-t-il discret quand il tue puis viole et décapite les jeunes auto-stoppeuses montées à bord de son van.
Ed. Kemper, alias Al Kenner possède toutes les qualités intellectuelles pour comprendre les racines de son mal. Pourtant, enfermé en
lui-même, il succombe méthodiquement à ses démons. Roman psychologique qui prêche aussi peu l’empathie que la condamnation,
ce livre invite à explorer les méandres d’une psyché qui doit tuer pour vivre. L’avenue des géants est le récit fascinant de cette folie
face à laquelle l’intelligence a déclaré forfait.
Michel Tremblay – La traversée des sentiments – Éditions : Actes Sud
Romancier, dramaturge et conteur, Michel Tremblay est une des figures majeures de la littérature francophone.
Son œuvre entière rend hommage à sa mère. C’est à la demande de ses lecteurs que l’auteur décide d’écrire l’enfance
de celle-ci. La traversée des sentiments constitue le troisième volet de la trilogie qui relate les aventures de la
jeune Rhéauna Desrosiers.
Août, 1915. Montréal étouffe sous la chaleur. Veuve désargentée au fort tempérament, Maria s’épuise entre son
travail de serveuse au Paradise et l’éducation de ses deux enfants, Rhéauna et Théo. Elle rêve de les planter là pour
aller se reposer au vert. Quand ses sœurs lui proposent de partir en vacances à Duhamel, la fibre maternelle prend
le dessus et c’est en famille qu’elle part dans les Laurentides. Les plus vieilles montagnes du monde les attendent.
Si la nature occupe une place importante dans ce roman, La traversée des sentiments n’est pas un récit bucolique. Prédominante, la
transgression du rôle traditionnel des femmes et de l’espace qui leur est à cette époque imparti en fait un magnifique roman d’apprentissage. En traversant plusieurs provinces, Rhéauna, sa mère et ses tantes s’échappent en effet de leur cuisine pour investir, autant que
faire se peut, le monde extérieur. Une escapade initiatique au cours de laquelle quatre femmes résolument modernes, indépendantes et
drôles livrent avec passion leurs plus tendres secrets à l’ouïe fine et indiscrète d’une enfant curieuse.
Retrouvez l’ensemble des livres proposés auprès de :
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la librairie francophone « Parenthèses » à Hong-Kong, « l’arbre du voyageur » à Shanghai et Pékin
Ombre et lumière : Caravaggio à
Hong-Kong
Culture
HK crée
Par David Attali*
uelle émotion pour un jeune amoureux des arts que de
pénétrer, au petit matin, dans les salles silencieuses du
musée du Louvre. Et quelle chance ! Il n’est pas donné à
tout adolescent d’être un guide du palais parisien aux trésors culturels et surtout, de “faire l’ouverture”. Seul parmi par les chefsd’oeuvre, je m’asseyais sur le parquet ciré, méditant sur un coup
de pinceau de Leonardo, sur le visage perdu de la Victoire de Samothrace ou le possible petit déjeuner d’un Rembrandt faisant
son autoportrait.... Et le clair obscur. Le Nain, de La Tour, tous
les grands ont exploré cette technique de la lumière, forte en
contraste, qui dissimule pour mieux révéler, qui cisaille le vrai pour
le rendre poétique. L’un de ses plus fascinants maîtres est sans
doute Michelangelo Merisi dit Caravaggio. “Le Caravage”. Son
nom résonnait en moi comme une cavalcade du quattrocento,
alors que j’arpentais la grande galerie des peintures italiennes de
l’aile Denon: “Caravage”, “ Caravage”.... Dans les rayons de l’aube,
je contemplais la “Mort de la vierge”, chef-d’oeuvre provocateur
pour son hyper-réalisme, dans lequel j’aimais me perdre. L’humanité de l’oeuvre tient en partie dans la manière qu’a eu l’artiste
de sculpter la lumière. Avec son chiaroscuro, Caravaggio plante
la scène dans un crépuscule trop terrestre, rendant la peau des
protagonistes, dont la vierge, naturelle. Pas de romantisme, pas
d’auréole,... On croirait qu’elle vient d’expirer et qu’elle était simple femme, mère. La sainte était trop humaine. L’église Santa
Maria della Scala in Trastevere de Rome qui avait commandé la
peinture monumentale, la refusa.
Q
Ce clair obscur nous aurons la chance de pouvoir le toucher des
yeux et de le comprendre avec une autre oeuvre majeure du Caravage “ Le souper à Emmaüs”, qui sera exposée dans les locaux
du Asia Society Center du 12 mars au 13 avril 2014. Cette fois,
changement de décor. Oubliées les vénérables galeries du palais,
gommées les rives de la Seine. L’exposition se tient dans un lieu
à l’atmosphère unique, planté sur la colline d’Admiralty. Cet ancien dépôt de munitions a été totalement transformé en havre
contemporain d’accueil de la culture. Plus de poudre ni de gre-
nades. Les soldats britanniques ne sont plus que des ombres,
conversant avec les plus grands artistes du monde, en visite pour
éclairer le public hongkongais sur les mystères de la création. La
conversation Yin Yang sera d’autant pus riche que l’exposition est
prétexte à une rencontre improbable du peintre de la renaissance
avec des artistes contemporains du territoire. Un Christ glabre revenu à la vie qui fait face à des concepts du Hong-Kong d’aujourd’hui ? L’idée est de télescoper les époques, de sonder ce
chiaroscuro aux confins du lointain. On retrouvera la technique,
dans sa plus simple expression, dans les illusions d’optiques
escheriennes de Wucius Wong. Ombre, lumière, volume. On la
cherchera sans doute dans les paysages urbains sous-titrés de
Chow Chun Fai. Il y a du cinéma romantique dans ce qu’il peint.
Les ombres et lumières du Caravage s’invitent aussi dans les hypers photographies aux allures de gravures de So Kin Heung.
Enfin, la lumière sculptée des oeuvres philosophes et ésotériques
de Tsang Kin Wah fourniront un écho du futur à Maestro Caravaggio qui décidément aurait été surpris de voir ses huiles si loin
de son Italie natale. Il sera difficile de s’extraire de la lumière tamisée de la galerie moderne. Surgissant alors sur l’éblouissante
terrasse zen du bâtiment, les ombres des sculptures fourniront au
visiteur, ces derniers clairs obscurs avant que le crépuscule ne
drappe les tours du port d’un voile d’ombre propice aux confessions.
L’exposition est organisée par le consulat d’Italie, en collaboration
avec la Asia society et le Jockey club. Elle se tient au Asia Society
Center, 9 Justice drive, du 12 mars 2014 au 13 avril 2014.
* David Attali, The HK Fixer est un
amoureux des arts, un conteur d’histoires. Il produit et réalise pour le cinéma, la télévsion, la radio et les
marques désireuses d’engager des
conversations avec leur communauté
www.thehongkongfixer
15
Culture
© Didier Goupy
« Le verre est au temps ce que le m
Né à Evreux en 1953, l’artiste français, Antoine Leperlier, s’initie très jeune à la pâte de verre auprès de son grand-père,
études de philosophie. Dès sa titularisation au poste d’enseignant en arts plastiques à Conches, Antoine démissionne et
se consacre à son travail artistique, associant réflexions philosophiques, voire spirituelles, à chacune de ses oeuvres.
Plusieurs fois primé, il expose à travers le monde (Europe, Etats-Unis, Asie), depuis près de 30 ans. Rencontre avec un
Trait d’Union : Quel est
votre parcours artistique ?
Antoine Leperlier : J’ai assisté
mon grand père dans son atlier durant les vacances et week-ends de
1968 jusqu’à sa mort en 1971.
Il m’a transmis plus qu’un savoirfaire, une philosophie de la vie
d’artiste et ses exigences. Il n’était
pas pédagogue, mais le seul fait
qu’il m’ait choisi comme son héritier spirituel a conditionné ma vie
dans le bon sens mais aussi dans le
moins bon. Difficile de s’émanciper
d’un regard et d’une si forte présence.
Cependant c’est bien le choix que
j’ai fait quand j’ai compris que je
ne pourrais ni en tant qu’artiste ni
en tant qu’enseignant me plier à
l’académisme conceptuel de l’art contemporain qui se mettait en
place. J’ai suivi le mot d’ordre d’Asger Jorn, fondateur de Cobra,
qui avait déclaré : « retournons à l’artisanat pour combattre la
mécanisation de la vie ». Le sens était ailleurs et il fallait le chercher dans une démarche que j’ai toujours vue comme une quête
intellectuelle voire spirituelle, basée sur la pratique d’un matériau
électif.
C’est donc vers un destin, à l’époque totalement incertain, j’ignorais même s’il y avait des verriers dans le monde, que je me suis
lancé...
Ce que j’avais vu dans l’atelier était la seule chose tangible que
j’avais selon moi en main et que j’avais pour désir de poursuive.
Pourquoi le travail du verre ?
D’abord la transmission familiale y est pour beaucoup. Et puis,
rétrospectivement, je me rends compte que c’était le meilleur
choix compte tenu des questions qui m’agitent et qui m’ont toujours agité.
C’est-à-dire ?
Comment rendre compte de la temporalité, c’est-à-dire du vivant,
de l’instant vécu ? Comment arrêter le temps, combattre la mort ?
L’art s’est, de tout temps, affronté à ces questions, mais uniquement avec des matériaux « spatiaux » sous la main. L’art peut rendre compte de la réalité tridimensionnelle dans une peinture
bidimensionnelle. Mais comment rendre compte de l’espacetemps ?
Pour atteindre la quatrième dimension c’est-à-dire l’espacetemps, il fallait attendre un matériau qui, avec la transparence,
donne à connaître cette nouvelle dimension. Pour moi, le verre
est au temps ce que le marbre et le bronze ont été à l’espace. Il
permet de mettre du temps en espace.
Je ne travaille pas vraiment le verre au sens d’un artisan afin
de lui donner une forme utile ou décorative mais dans le sens
où il pourrait m’informer à la fois sur la durée, ce temps qui
traverse notre corps et le modifie, l’instable, et sur le temps des
horloges qui, lui, est une forme de la stabilité. En fait la transparence est une qualité du matériau qui renvoie à la 4e dimension.
16
Qui sont vos “maîtres” et pourquoi ?
Il y a ceux que j’ai reconnu très tôt avant de savoir si oui ou non
j’allais me consacrer au verre.
Les écrivains, poètes et peintres de la mouvance surréaliste et
Cobra. J’ai une lecture personnelle de Marcel Duchamp et de Dali,
assez éloignée de la vulgate art contemporain… Ils ont pour moi
mis à jour les questions de la dimension spatio-temporelle dans
l’art. Ils ont ouvert l’espace mental et l’ont donné à voir. Ils ont
étendu notre perception du monde en y incluant notre imaginaire
Puis, j’ai évidemment Décorchemont, mon grand-père et Henri
Cros l’inventeur de la pâte de verre dont l’histoire et la démarche
un peu ésotérique et mystique m’ont toujours passionné. Il montre la voie pour un art du verre hors des sentiers artisanaux. C’était
un sculpteur à la recherche de nouveaux moyens d’expression et
d’un nouveau matériau. Il est un de ceux qui ont travaillé à la fin
du XIXème sur la façon de représenter la vie dans l’art. Question
de la temporalité qui a animé l’art pendant tout le siècle. Il avait
l’intuition que ce nouveau matériau, le verre, était une solution
dans le cadre de ces questions, souvent liées à des scandales
(Olympia de Manet, la danseuse de Degas, le déjeuner sur l’herbe,
les fleurs du mal). Toutes œuvres réputées trop proches de la vie
triviale, de la durée et de sa beauté moderne. Tous ces ancêtres
m’ont conforté dans ma démarche.
Cette exposition à Shanghai est-elle une première
pour vous en Asie ?
J’ai déjà exposé à Pékin et Shanghai, mais jusque là, uniquement
dans le cadre d’expositions collectives itinérantes, en 2001, 2006,
2010 et 2012. Aussi bien dans des galeries, salons ou musées (millenium building et musée de Shanghai).
Comment s’organise une exposition de cette envergure ?
Mes tribulations en Chine depuis 2001 m’ont permis de mettre
en place un réseau professionnel. Je dois dire sans vraiment l’aide
d’aucun organisme officiel français.
Le « LIULI China Museum » est détenu par Liuligongfang. Les cofondateurs, Chang Yi et Loretta Yang, sont mes amies depuis 20
ans et nous nous sommes mis d’accord pour organiser cette exposition prélude à d’autres projets que j’essaie de mettre en place
avec eux. Ce musée privé est très actif sur Shanghai
Quel a été le plus compliqué en terme d’organisation ?
Je dois dire que partir seul au front pour l’exportation d’oeuvres
d’art, c’est un peu le parcours du combattant. Mais je n’ai pas à
m’occuper de la partie douane chinoise, c’est un moindre mal.
J’ai appris, depuis longtemps, à ne compter que sur mes propres
forces.
Quel est le thème central de l’expo ?
Le thème central est le « flux et fixe »*. C’est moi qui ai travaillé
sur ce thème depuis plus d’un an pour cette exposition. Chang Yi
et Loretta Yang m’ont laissé carte blanche.
Ce thème fait suite à un autre, « fleuve et stèle », qui renvoie au
même imaginaire temporel « durée et temps ». Mon prochain
thème sera « la berge et le torrent ». Tenter de trouver le lieu d’où
l’on saisit sa vie, soit dans l’action sans recul au milieu du torrent,
François Décorchemont. Il étudie les arts plastiques jusqu’au DEA avec en parallèle un cursus à l’école du Louvre et des
se consacre à son travail artistique, associant réflexions philosophiques, voire spirituelles, à chacune de ses oeuvres.
Culture
arbre et le bronze ont été à l’espace »
Est-ce difficile d’imposer ce point de vue en France
aujourd’hui ?
Oui. J’essaie de le faire dans un pays « neuf » afin justement de
le faire revenir en France.
L’histoire du verre contemporain a été totalement absorbée par
l’histoire du studio glass américain. Cette époque a été celle du
comment faire du verre hors des usines. C’était une définition de
l’artiste a minima, c’est-à-dire par ses moyens de production.
Je pense maintenant qu’il faut poser, dans le verre, la question
du pourquoi le verre. Cette question implique un positionnement
artistique pour justifier de ses moyens en regard d‘un projet
conceptuel.
Pouvez-vous décrire les plus fondamentales des 15
pièces présentées ?
Toutes mes pièces tournent autour des mêmes thèmes déclinés.
Si on voit les Nymphéas de Monet, on ne peut pas singulariser
une explication pour l’une ou l’autre. Il s’agit d’un processus,
d’une expérience continuée. Ainsi dans cette série, j’ai tenté de
donner la possibilité au hasard de s’exprimer dans un mouvement,
un instant dont je diffère, du fait d’une technique lourde et lente,
la survenue. C’est de la peinture en différé ou au ralenti… ma
main n’étant en fait que la maîtrise des procédures techniques
dédiées à cet effet recherché.
Le contraste entre la base céramique stable et l’écoulement de la
couleur met en évidence ce que j’essaie de joindre à savoir le flux
et le fixe, c’est-à-dire l’instant même de notre vie.
À la fois notre mémoire en acte et notre position dans le chaos
du moment, recherche permanente de la stabilité pour poursuivre
notre route.
Mes pièces sont en fait des fenêtres sur notre espace mental qui
est soumis au régime de la durée. À ce titre je ne fais pas de sculpture mais des images en trois dimensions. Notre espace mental
est un domaine transparent habité par des images 3D flottant
dans un espace 4D.
Car si un espace à trois dimensions projette une ombre à deux
dimensions comme en peinture, on peut envisager qu’un espace
à quatre dimensions projette une ombre à trois dimensions. C’est
ce que l’on retrouve dans mes images dans le verre.
© Didier Goupy
soit de la berge qui est la position de la remémoration. La meilleure étant la synthèse quasi impossible des deux points de vue…
Chang Yi et Loretta Yang sont venus à Paris ils ont pu acheter
quelques pièces de verre historique. Il y a une vocation pédagogique dans leur musée. Ils vont essayer de raconter une histoire
en partant de l’histoire du verre jusqu’à aujourd’hui et tenter de
m’y inscrire afin aussi de montrer que l’art du verre a changé et
que le verre est devenu un matériau artistique à part entière. Un
nouveau matériau émancipé de son usage artisanal. Nous travaillons sur cet axe.
© Didier Goupy
artiste en dehors du temps et de la matière. Propos recueillis par Catya Martin
Si, dans le monde à trois dimensions,
les ombres portées sont à deux dimensions, on peut imaginer que dans le
monde à quatre dimensions de la mémoire, les ombres sont à trois dimensions. Et de même que nous sommes
attachés à notre ombre dans l’espace,
nous sommes dans le temps attachés
à nos souvenirs.
Je cherche à mouler dans le verre ces
images que notre durée projette dans
la mémoire; images du temps qui
“s’incarne” en y laissant sa trace, son
ombre portée (en anglais, cast shadow,
ombre portée/moulée).
Ces ombre-souvenirs, formes du vide
et de l’absence, empreintes rendues visibles par la transparence du verre sont
comme autant de reliques qui signalent qu’ici quelque chose a été perdu
qui fut proche.
La mémoire est comme un reliquaire
de cristal transparent au cœur duquel
la durée sculpte des images. A. L.
Quelle est la suite ?
Peut-être une résidence à l’atelier de Liuligongfang de Shanghai.
Je vais également essayer de trouver une galerie pour me représenter en Chine. Enfin, je compte bien poursuivre le travail pour
un projet d’exposition au sein de la Cité interdite.
A partir du 16 avril, LIULI CHINA MUSEUM, 25 Taikang
Rd, shanghai, www.liulichinamuseum.com/sc/index.aspx
17
Evasion
Istanbul : les charmes secrets
d'une magie orientale et d'un
parfum occidental
Il est des villes qui vous captivent d'emblée. Des villes qu'il faut absolument découvrir sous peine d'ignorer à
jamais les grands sites que nous offre notre planète. On pense à Rio, à San Francisco ou New York, à Sydney, à
Hong-Kong, à Paris, Londres ou Venise, bien sûr. Ainsi, en est-il d'Istanbul, ville inégalée. Une métropole
moderne qui vit d'un pied en Europe et d'un autre en Asie. Connaître Istanbul, assurément ! La Turquie est le
pays du tapis. Laissez-vous donc emporter sur un tapis volant! Par Christian Sorand
ous êtes-vous posé cette question : quel est le facteur commun du charme des villes citées précédemment ? Un site
exceptionnel, une grande élégance architecturale, certes ;
pourtant, n’est-ce pas avant tout l’élément eau. Ainsi, la vie urbaine y revêt une autre dimension. L’activité maritime y ajoute
un attrait supplémentaire, fascinant pour les yeux et les sens. On
pourrait encore ajouter à la liste, Stockholm, voire Vancouver. Or,
Istanbul, plus que toute autre ville, concentre tout cela et peutêtre en mieux. Bâtie, comme Rome, sur sept collines, son site est
véritablement exceptionnel. Bien sûr, à cette embouchure du détroit du Bosphore, il y a la rive d’Orient et celle d’Occident. Mais
la partie européenne est elle même divisée par la Corne d’or et
s’étire largement le long des rives de la mer de Marmara. Véritable fourmilière humaine, son trafic est aussi bien terrestre que
maritime. Les klaxons des véhicules sont l’écho des sirènes des
bateaux. Et ce n’est pas tout ! L’élégance aérienne de toutes les
coupoles et de tous les minarets lui confèrent une marque de distinction qui lui est propre. Istanbul a une aura d’exception qu’aucun autre lieu du monde n’égale.
V
Ville d’extrêmes
Avec une population avoisinant les 14 millions d’habitants,
c’est l’une des plus grandes mégalopoles du monde. Si elle n’est
plus aujourd’hui la capitale de la Turquie, elle n’en demeure
pas moins le principal centre financier, commercial et industriel
du pays. Indubitablement, elle en est, sa capitale culturelle.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, elle a
également été capitale européenne de la culture en 2010. Sept
collines, deux continents, une position stratégique entre mer
Noire et mer de Marmara, accès incontournable vers les Dardanelles et la Méditerranée, Istanbul multiplie les faits. Elle
est musulmane aussi bien que chrétienne. Elle a été grecque,
romaine, ottomane avant de devenir turque sous Atatürk. Siège
de la compagnie Turkish Airlines, 1ère compagnie européenne,
son aéroport international est devenu un « hub », un nœud aé-
18
rien inévitable. En tout état de cause, c’est bien l’une des villes
les plus dynamiques de notre planète; et assurément l’une des
plus belles.
Carrefour de civilisations
Autre particularité, Istanbul n’a pas eu moins de trois noms. Elle
fut Byzance à sa fondation. Au VII ème siècle av.J.-C, Byzas, un
conquérant grec, fonda une colonie sur la rive européenne du
Bosphore, qui prit alors le nom de Buzantion. Elle devint
Constantinople, en l’an 330, sous le règne de l’empereur romain
Constantin Ier. Puis en 1930, elle prit enfin le nom d’Istanbul,
au moment de la République turque.
Byzance a donc été une ville grecque de Thrace de sa fondation
à l’an 324 de notre ère. Puis une ville romaine de l’an 324 à 1453.
Surnommée la « nouvelle Rome », à cause de ses sept collines,
elle sera promue capitale de l’Empire romain d’Orient après 395.
Avec Athènes et Rome, Constantinople est l’une des trois capitales
antiques les plus importantes. A la chute de l’Empire romain, elle
est devenue la capitale de l’Empire ottoman de 1453 à 1920. C’est
à cette époque que les sultans firent construire le palais de Topkapi. Elle demeura la capitale de la République turque jusqu’en
1923, avant qu’elle ne soit supplantée par Ankara. Elle devient
officiellement Istanbul en 1930.
Voie de passage obligatoire entre l’Orient et l’Occident, elle a de
tout temps été un carrefour entre deux mondes.
Babel de peuples et de religions
Istanbul conserve donc une vieille tradition de mixité cosmopolite.
Elle est chrétienne et musulmane. Même si une majorité sunnite
domine aujourd’hui, elle demeure le centre spirituel du monde
chrétien orthodoxe. Elle est le siège des patriarches grec et arménien. Héritière du christianisme, Sainte-Sophie (Ayasofya) a été
ouverte en l’an 537. Un des derniers romans de l’américain Dan
Brown (« Inferno ») en est le théâtre. Istanbul accueille aussi de
Evasion
nombreux juifs à partir de 1492, à cause de l’inquisition espagnole.
Elle conserve encore une minorité hébraïque. Par ailleurs, la ville
abrite une importante communauté arménienne et grecque. Il
existe même une petite communauté italienne. La tour de Galata
(1348), qui domine la Corne d’or, du haut d’une colline du quartier de Beyoglu, a été construite au XIIIème siècle par les Génois
sur l’emplacement du comptoir commercial dont ils bénéficiaient.
Si aujourd’hui, l’anglais et l’allemand sont des langues véhiculaires
pour les stambouliotes, il y existe aussi une enclave francophone.
Cette vieille tradition a commencé en 1795, sous le règne du sultan ottoman Sélim III. L’université francophone de Galatasaray
a été inaugurée par François Mitterrand. Bon nombre d’élites
turques y ont étudié. Il existe également une école francophone
de musique et aussi une presse francophone, dont le journal « Aujourd’hui la Turquie » est l’héritier. Et puis, on ne peut parler d’Istanbul sans évoquer l’écrivain-académicien Pierre Loti
(1850-1923). Son célèbre roman, à demi biographique, Aziyadé,
paru en 1879, relate ses amours avec une jolie turque istanbuliote.
Outre une rue et un hôtel, proches de l’hippodrome qui portent
son nom, il existe un délicieux café Loti, au milieu du cimetière
d’Eyüp, avec une belle terrasse panoramique. De plus comme il
se doit, le lycée français d’Istanbul porte le nom de lycée Pierre
Loti.
Une richesse d’exception
L’héritage éblouissant de ce passé éclaire la richesse de cette ville
prestigieuse. Tant il en est, que dans la langue française, quand
on veut exprimer une idée d’abondance et d’opulence, voire de
luxe, on utilise l’expression : « c’est Byzance ! »
Palais et mosquées font partie du panorama d’Istanbul, unique,
par sa grâce exceptionnelle.
Dans le quartier historique, à deux pas de Sainte-Sophie, la mosquée Sultanahmet (1609-1616), avec ses six minarets demeure
l’une des merveilles du monde, au même titre, que le Taj Mahal
ou le temple d’Angkok-Vat. Connue sous le nom de « mosquée
bleue », à cause de la dominante bleue de ses mosaïques intérieures en provenance de la petite ville d’Izmit, c’est un véritable
joyau conçu par le célèbre architecte ottoman, Mimar Sinan, sous
le règne du sultan Ahmet Ier. Un autre très bel édifice s’élève sur
une colline, proche du grand bazar. Il s’agit de la mosquée de
Süleymaniye, également construite par Sinan pour Soliman le
Magnifique. Les mosquées sont si nombreuses qu’il serait fastidieux d’en faire une liste détaillée. Leur découverte se fait au gré
d’une visite de la ville.
Quant aux palais, il est inutile de s’attarder sur Topkapi, palais
des sultans ottomans pendant quatre cents ans. Construit au
XVème siècle, il est bâti sur un promontoire dominant la Corne
d’or, la mer de Marmara et le Bosphore. Inscrit au patrimoine
mondial de l’UNESCO, il est devenu le musée national de la République turque en 1924. Au XIXème siècle, le palais de Dolmabahçe, édifié sur la rive du Bosphore, de style plus européen,
supplante alors Topkapi et devient le nouveau palais des sultans
sous Abdülmecid Ier.
Il y a, par contre, un lieu à la fois unique et magique, juste à coté
de Sainte-Sophie. Il s’agit de la Citerne-basilique construite
sous l’empereur romain Justinien en 527. Récemment restaurée,
cet immense réservoir souterrain a été superbement mis en valeur.
Descendre dans la profondeur de son escalier, c’est plonger un
peu dans un univers de mystère magique digne d’un conte oriental. Comme Topkapi, ce site a été le théâtre de scènes d’un des
premiers James Bond, « Bons baisers de Russie ».
Le grand bazar est un autre lieu inévitable. Avec 61 rues couvertes
et plus de 3.000 magasins, c’est l’un des plus grands marchés
couverts du monde. Construit au XVème siècle, il conserve une
grande originalité, avec ses fontaines et la décoration de ses murs
et de ses plafonds.
Laissons aux guides de voyage la description des curiosités d’Istanbul. Car en fait, les charmes multiples de cette ville se découvrent au gré d’une promenade pédestre. Il faut découvrir Istanbul
avec tous ses sens en alerte. Pour la beauté de son site et de ses
monuments, certes ; mais aussi pour humer les effluves de ses
épices et de sa cuisine, pour ressentir la vie trépidante et chaleureuse de ses rues, pour s’étonner des objets que l’on vient chiner
au hasard des boutiques et des bazars. Dans ce dédale de petites
rues, souvent pavées, on aime venir se perdre pour rencontrer des
spectacles que nul guide n’est en mesure de vous décrire. Certaines de ces ruelles rappellent un peu San Francisco : elles descendent tout droit d’une colline et semblent se perdre dans la
baie. On comprend alors pourquoi Istanbul est une ville unique
au monde. C’est aussi l’une des plus visitées. On pourrait probablement dire la même chose de Paris, de Prague ou de Venise.
Chacune porte sa marque de distinction. Istanbul a tout simplement la sienne. Oui, véritablement, c’est Byzance !
19
Economie
Lorsque le vin et l’art ne font plus qu’un
Fondée en 2010 par Thibault Pontallier et Arthur de Villepin, « Pont des arts » a pour principale vocation d’être
un véritable pont entre l’art et le vin, l’Orient et l’Occident. « J’ai rencontré Arthur il y a quatre ans et très vite
nous avons décidé de créer quelque chose ensemble », explique Thibault. « Nous voulions rester dans nos
passions, le vin pour moi et l’art pour Arthur. Il fallait donc réinventer, voire innover dans ces deux secteurs »,
indique le jeune homme. Les deux Français ont donc réussi à unir leurs passions pour « promouvoir ce que la
France fait de mieux à l’étranger », en ajoutant toujours une petite touche d’art, d’élégance ou de quelque
chose d’un peu différent. Par Catya Martin
Thibault Pontallier (à gauche) et
Arthur de Villepin
Collaboration avec Lalique et un armagnac de 1888 avec une calligraphie de
Zao Wu Ki signifiant « longue vie »
avec des chiffres peints par Zao Wu Ki
lui même.
Collection Pont des arts
Coffret spécial « 50 ans » Zao Wu Ki
(14 bouteilles + l’armagnac)
a famille fait du vin, c’est donc avec mon père Paul
Pontallier, (NDLR : vinificateur et directeur général
de Château Margaux depuis 1990) en collaboration
avec les meilleurs vignerons, que nous avons sélectionné et assemblé les vins », explique l’entrepreneur.
Il aura fallu deux années avant que la première collection puisse
voir le jour en 2012 regroupant ce que la Bourgogne et Bordeaux
font de mieux. « C’est parce que nous avons eu accès à des parcelles magnifiques que nous avons décidé de faire cette collection
Ponts des arts, millésime 2010, avec trois bouteilles de Bourgogne
et trois de Bordeaux. Aujourd’hui encore, un grand nombre de
personnes ne connaissent pas forcément la différence entre certains Bourgogne et certains Bordeaux. Il fallait donc de la qualité
afin de ne pas décevoir », indique le jeune homme.
Le choix de l’artiste pour cette première collection n’a pas été difficile à trouver. Célèbre dans le monde entier, Zao Wou Ki, décédé
en avril 2013, représentait l’artiste idéal pour illustrer ce pont
entre la France et la Chine. Artiste né à Pékin en 1920, Zao Wou
Ki a étudié à Paris, et a été naturalisé français il y a juste 50 ans
cette année. Les discussions ont pu commencer sans véritables
difficultés pour nos deux entrepreneurs avec ce proche de la famille d’Arthur. « Dès que nous avons discuté avec l’artiste et ses
proches, ils ont été séduit par l’idée de pont entre les générations », explique Thibault. Zao Wou Ki était à l’époque connu
d’une certaine élite. L’idée donc de le faire découvrir à une population jeune, plus large, les a séduit. Avec les coffrets Pont des
arts propose la découverte de régions françaises à travers le vin
mais également toute la carrière d’un artiste mise en valeur avec
des étiquettes travaillées en totale concertation avec l’artiste en
fonction des vins proposés. « Nos formats de bouteilles ont été
modifiés pour permettre d’apprécier l’œuvre des artistes que nous
avons sélectionné elles sont plus larges et plus hautes», souligne
Arthur Pontallier.
La collaboration avec Zao Wou Ki a été finalisée pour deux millésimes, 2010 et 2011, les prochains auront pour leur part un seul
«M
20
millésime. Ils sont tous aussi surprenants et célèbres que le premier. Thibault ne souhaite pas encore dévoiler le nom de celui
qui illustrera les bouteilles à venir. « Après Zao Wu Ki il fallait une
vraie cassure, tant sur le style que sur le personnage. Nous resterons donc sur un côté jeune avec des tableaux provoquants mais
en même temps qui plairont à tous. Vous verrez. », indique-t-il,
très mystérieux. Leur choix est clair, travailler les cinq premières
années avec des artistes connus et, une fois lancés et crédibles,
aller vers des choses plus originales, plus nouvelles. « Mon rêve
serait de pouvoir un jour proposer un whisky japonais associé à
un artiste écossais. Surprenant voire même un peu provoquant »,
souligne Thibault.
Leur public est composé d’une partie d’amateurs de vins, qui
connaissent le travail de Paul Pontallier et souhaite connaître les
nouveautés mais aussi d’amateurs qui trouvent simplement l’idée
originale.
Présents dans 12 pays dont la Chine, Singapour, les Etats-Unis,
le Japon ou encore Taiwan et le Vietnam, l’Asie représente 60 à
70% de leur chiffre d’affaire. 5 à 12.000 bouteilles pour chacun
des vins selon les années et donc les millésimes, les bouteilles sont
gravées et numérotées. « Nous recherchons avant tout la qualité
et non la quantité », explique le jeune homme. Distribué dans les
grands hôtels de Hong-Kong, Pont des arts est également en
vente chez « Heather & March » ou encore dans les boutiques
« DFS » de l’aéroport de Hong-Kong.
L’actualité des six premiers mois de 2014 pour nos jeunes entrepreneurs tournera autour des 50 ans de la naturalisation française
de l’artiste Zao Wu Ki associé aux festivités organisées dans le
cadre des 50 ans de la reconnaissance de la Chine par la France.
Trois collections Zao Wu Ki limitées spéciales « 50 ans » sont donc
proposées avec un armagnac, un coffret de 8 bouteilles et un coffret de 15 bouteilles comprenant l’armagnac ainsi que deux
grands vins de 2010 et 2011.
Puis, rendez-vous en juin pour découvrir le nouvel artiste présent
sur les bouteilles du prochain millésime.
Créé en 2010, Chinese timekeeper (CTK), marque de montre 100% chinoise lancée par le Français Adrien Choux,
fait parler d’elle. Depuis près de quatre ans, Adrien a su résister aux multiples demandes de création d’une
collection plus affinées. Quatre années passées à installer sa marque, son histoire et son design avant de
finalement céder aux douces voix de sirènes anonymes. La nouvelle collection est enfin arrivée et sera
disponible en pré-vente dès le mois de mars. Par Catya Martin
nspiré de Su Song, sage Chinois représentant le fonctionnement éternel du temps, CTK suit les traces d’ancêtres chinois
prestigieux. « Le nom reflète toute l’histoire et l’héritage chinois. De nombreux universitaires chinois, astronomes et autres
gardiens du temps ont façonné l’histoire de ce pays et la conquête
du temps », explique Adrien Choux. Depuis 2010, une boutique a
vu le jour dans le quartier de Wanchai et la distribution prend
forme mais toujours pas de collection affinée permettant d’être
portée à de petits poignets. 2014 sera donc l’année de cette nouvelle collection.
« Un grand nombre de femmes sont passées à la boutique et demandaient des modèles plus féminins. Nous avons aussi eu des
demandes d’hommes qui trouvaient nos modèles trop imposants
pour eux et souhaitaient des modèles plus fins, plus petits », indique Adrien.
Trois modèles différents de 38mm (jusque là les modèles étaient
de 45mm) font leur entrée avec pour chacun 38 exemplaires de
chaque. Soigneusement conçue, cette nouvelle collection est plus
petite tout en gardant le charisme et l’élégance de ses aînés. « Que
vous préfériez le cadran lumineux ou l’envoûtant modèle bleu
nuit serti de diamants, vous serez servis. Si les diamants ne sont
pas votre truc, nous sommes fiers d’annoncer la première montre
jamais réalisée avec du jade rouge, la pierre de la passion », annonce fièrement le jeune fondateur. Livrées avec un boitier laqué
très élégant, les montres sont proposées avec deux bracelets différents. A chacun de choisir sa couleur entre le rouge, le bleu, le
blanc et le noir.
« Pour le design le plus difficile a été le travail sur les proportions,
comment diminuer les proportion de nos montres sans perdre leur
caractère. Il fallait que cette montre soit la plus fine possible malgré un mécanisme important à l’intérieur. Nous avons également
beaucoup travaillé sur la caisse en gardant la même histoire avec
les quatre étages représentants l’horloge du temps », explique-til. Quatre années auront donc été nécessaires pour prendre le
temps d’étudier la faisabilité du marché et pour aboutir à une
montre qui, bien que plus petite, n’alterère en rien le design d’origine et l’esprit de « The chinese timekeeper ».
La présence de diamants, 16 au total, est une grande nouveauté
pour la marque tout comme le jade rouge, unique dans l’horlogerie. « Le jade rouge donne une sensualité à la montre. C’est le
jade de l’amour, de la passion. Mais aussi de la « quick fortune »
là ou le vert représente le long terme en terme de fortune », indique l’entrepreneur.
Un lancement original va permettre aux premiers acquéreurs de
devenir de véritables partenaires de la marque. « J’ai décidé de
faire un lancement en pré-vente à prix partenaires», explique
I
Economie
Du nouveau chez le maître du temps
Adrien Choux. Les acheteurs potentiels peuvent réserver leur montre via une plate-forme internet dès mars, et les six premiers auront l’avantage de bénéficier de 40% de réduction. Les suivants
ne seront pas en reste, les huit plus rapides pourront pour leur
part obtenir le fameux sésame avec un rabais de 35%. La livraison
est attendue début juin. « Distribué à travers le site fund2me, j’ai
souhaité donné l’occasion à tous de devenir de vrais partenaires
de CTK, des ambassadeurs de la marque », précise le fondateur.
De 8.000$HK pour l’entrée de gamme jusqu’à 17.000$HK pour
le modèle le plus luxueux, ces montres en séries limitées, sont garanties deux ans et numérotées. A chacun de choisir son numéro
porte bonheur !
21
Evénement
Hong Kong, capitale de
100.000 parieurs aux courses à Shatin...
© HKJC
© HKJC
© HKJC
Du plus riche au plus pauvre de ses habitants, toute la ville vibre à l’unisson les jours de courses à Hong-Kong.
Le troisième jour du Nouvel an chinois est traditionnellement l’événement hippique le plus populaire de l’année.
Année du cheval oblige c’est une véritable fête dédiée à l’animal que le Hong-Kong Jockey Club a organisé le
2 février sur l’hippodrome de Shatin en rassemblant plus de 100.000 spectateurs. Par Philippe Dova
’est un très grand jour pour le Hong-Kong Jockey Club
car c’est celui où nous avons le plus de public et c’est
le début de l’année du cheval ! En terme d’affluence
nous avons accueilli plus de 100.000 personnes aujourd’hui, c’est
de loin le jour le plus important pour nous ! », constate Andy
Clifton le directeur général des courses. Rien n’était trop beau
pour célébrer l’arrivée du cheval de bois à commencer par la
météo estivale ! Le public était accueilli par des cadeaux portebonheurs, des spectacles de danses et chansons, des prévisions
astrologiques…Les propriétaires et les célébrités locales avaient
fait le déplacement à l’instar de l’honorable John Tsang, secrétaire
des Finances de Hong-Kong venu présider la cérémonie d’ouverture et remettre la coupe du Nouvel an chinois à l’issue de la neuvième course. Une présence logique, le Hong-Kong Jockey Club
étant le plus important contribuable hongkongais…L’année du
cheval démarrait bien pour le jockey français Gérald Mossé, grand
vainqueur de la première course : « Ca commence plutôt bien
pour moi je suis ravi, ça fait quand même quelques années que
ça dure et puis on fait durer le plaisir avec beaucoup de satisfaction à Hong-Kong », déclarait l’heureux champion. Les jockeys
français occupent une place à part dans le cœur des Hongkongais
qui les considèrent comme des stars vivantes. « J’aime beaucoup
Olivier Doleuze et Gérald Mossé… Si je peux gagner de l’argent
avec eux je les trouve très bons autrement non !!! Mais en général
ils sont très bons ! », explique, pragmatique, Monsieur Cheung,
un habitué de longue date des champs de courses
« A Hong-Kong, l’approche des courses est complètement différente de ce que j’avais l’habitude de connaître en France. Le mot
star est peut être un peu exagéré mais les Hongkongais sont des
fous du jeu. Les courses étant l’un des seuls jeux autorisés par le
«C
22
gouvernement sur le territoire il est bien évident que nous avons
une renommée bien plus importante qu’en Europe. Mais cela reste
toujours basé sur le cheval et le jeu. Ce qui compte le plus pour
le parieur c’est le jeu et toucher le gagnant ! Si demain on remplaçait les chevaux par des chèvres, il y aurait toujours autant de
monde aux courses ! Ils ont ça dans le sang ! En général, il y a
dix millions d’euros d’enjeux sur une course ce qui fait des réunions à cent millions d’euros, l’équivalent de quinze jours de
courses non stop en France… En France les gens viennent à l’hippodrome pour le jeu mais également pour le spectacle lors des
grandes réunions comme l’Arc de triomphe, le prix de Diane, le
meeting de Deauville qui attirent les passionnés. A Hong-Kong,
ce sont des passionnés mais des passionnés du jeu ! 1% seulement des spectateurs viennent pour le spectacle, les 99% restant
sont des parieurs ! », confie Olivier Doleuze (photos) , installé à
Hong-Kong avec sa famille depuis plus de dix ans. Pour lui aussi
l’année du cheval est riche en symboles. « Les Chinois sont très
superstitieux, alors démarrer l’année avec un gagnant pour eux
c’est un signe de bonne chance. C’est toujours important de pouvoir gagner une course ce jour-là car cela permet de se mettre
bien avec les propriétaires dès le début de l’année ! En plus c’est
sympathique pour un jockey de pouvoir exercer son métier et
d’avoir un signe dans l’horoscope chinois qui corresponde à la
passion partagée avec ses collègues et les professionnels ! »,
conclut-il. Avec plus de 2,5 millions de spectateurs pour la saison
2012/2013 les courses hippiques à Hong-Kong restent une véritable institution. L’an dernier le Hong-Kong Jockey Club a réalisé
un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros et un bénéfice
d’un milliard et demi d’euros. Une somme entièrement redistribuée aux œuvres caritatives de la ville.
Evénement
l'année du cheval
Les meilleurs cavaliers du monde à Lantau
réé par la société belge EEM World, « le Master Grand
Slam Indoor de Hong-Kong » ainsi que ceux de Los Angeles et Paris (qui se dérouleront respectivement en septembre et décembre 2014), sont les événements équestres de
jumping les plus renommés de la saison indoor. Evénement
sportif et mondain de classe mondiale inspiré du concept du
Grand Chelem de tennis, c’est la seule compétition internationale de jumping organisée en Asie Pacifique depuis les jeux
olympiques de Pékin en 2008.
Les 21, 22 et 23 février derniers, les vingt-cinq meilleurs cavaliers professionnels venus du monde entier se sont affrontés à
Asia World Expo lors de la seconde édition du Longines HongKong Masters. Une logistique exceptionnelle (avec notamment
l’acheminement de soixante-quatre chevaux d’Europe en avion
cargo) pour cet événement au budget de six millions d’euros. Si
les cavaliers français avaient bien débuté la compétition en remportant le « speed challenge » le 21 février (les Français Kevin
Staut, Simon Delestre Julien Epaillard ont occupé les trois
marches du podium), c’est en revanche le suédois Erick Von
Eckerman qui a remporté le grand prix le 23 février. A l’issue de
la compétition, son créateur Christophe Ameeuw, président
d’EEM World a répondu aux questions de Trait d’Union.
© MGSI Pierre Costabadie
Si les courses de Shatin et d’Happy Valley réunissent autour du cheval dans une ambiance très populaire, un
public de parieurs passionnés des plus modestes aux plus fortunés, le Master Grand Slam Indoor de Hong-Kong
se positionne comme un événement sportif mondain unique en Asie réservé aux initiés…Une autre façon
spectaculaire de célébrer l’année du cheval sans paris et avec une grande élégance… Ph.D.
C
Trait d’Union : Quel est le bilan de ces seconds HongKong Masters ?
Christophe Ameeuw : Un bilan excessivement positif et
même inespéré pour cette deuxième édition. Je crois que nous
nous sommes vraiment positionnés comme un vrai événement ici
à Hong-Kong et au-delà en Asie parce que nous sommes le seul
événement cinq étoiles en Asie. Un public incroyablement nombreux, une qualité de personnalités, de célébrités pendant ces trois
jours ! Nous sommes un peu dépassés. Un épilogue extraordinaire,
un sport génial, des chevaux, des cavaliers, une compétition, un
vainqueur et un podium exceptionnels, très international.
sivement familial, accessible à tous, de 7 à 77 ans, un sport exceptionnel ! Lorsque vous aimez les chevaux, vous aimez tous
les sports avec les chevaux. Aujourd’hui le public a découvert
du beau jumping et ça fait beaucoup de bien à notre sport et
cela s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons développé
à Paris.
Un bon public mais essentiellement occidental… Il y
avait peu de public local pour cette finale…
Oui mais il y avait quand même beaucoup de Hongkongais durant
les trois jours. Hong-Kong est une ville de près de huit millions
d’habitants, il y avait quand même une présence hongkongaise
avec un public extrêmement enthousiaste et c’était le défi de
notre expérience, Hong-Kong étant un carrefour entre le reste du
monde et l’Asie. Nous avons eu près de 40% de personnes qui
sont venues du monde entier, de toute l’Asie, du Japon, du Vietnam, du Cambodge, des Philippines et nombreux de Chine. C’est
un résultat vraiment exceptionnel.
Paris, capitale de la France où justement la fédération française d’équitation (FFE) arrive en troisième
position après celles de football et de tennis en nombre de licenciés. Avec 600 licenciés, la fédération
hongkongaise d’équitation est certainement l’une
des plus modestes au monde, un tel événement peut
il permettre de démocratiser ce sport aujourd’hui
réservée à une élite à Hong-Kong ?
Encore une fois, nous sommes sur un tremplin, nous sommes sur
une vitrine du monde, nous sommes en Asie, à Hong-Kong et
nous sommes ici parce que c’est le seul pays aujourd’hui qui a un
axe direct sur toute l’Asie, c’est le seul pays qui nous donne les
autorisations de quarantaine qui fait de nous aujourd’hui le premier événement officiel cinq étoiles après les Jeux olympiques de
Pékin en 2008 dont les épreuves d’équitation se déroulaient à
Hong-Kong. Il y a tout à fait un sens d’être à Hong-Kong. Bien
sûr nous aidons Hong-Kong et nous aidons à développer l’équitation à Hong-Kong, nous avons des partenariats avec le HongKong Jockey club mais surtout nous essayons de nous développer
sur toute l’Asie, c’est très important.
Pour les Hongkongais, n’est-ce pas un peu bizarre de
voir des chevaux sur lesquels ils ne peuvent pas parier d’argent ? Est-ce un choc culturel ?
Bien sûr, l’avantage de la course ce sont les paris ! A Shatin
quatre-vingt à cent mille personnes viennent pour parier, ici
nous avons réussi à faire venir sur les trois jours plusieurs milliers de personnes qui ont découvert un sport nouveau, exces-
Et en Chine ?
La Chine est le premier axe et la priorité. Nous suivons un peu
tous les business modèles, si nous n'exportons pas le sport et si
nous n'allons pas voir ce qu'il se passe de l'autre côté de la montagne, nous resterons enfermés chez nous ! Je crois que l’équitation est un sport qui mérite vraiment ce développement. C’est ma
passion, et je crois que c’est réussi !
23
Coups de Coeur
Un petit bijou au cœur
du marché de Wanchai
Ouvert en septembre dernier, le restaurant français « Serge et le phoque » ne doit pas son succès à son
enseigne… il n’en a pas ! En plein cœur du quartier de Wanchai, face au marché, cet établissement a préféré
une ouverture discrète permettant à l’équipe de se mettre en place tranquillement. Créé par une bande d’amis,
rien n’a été laissé au hasard. Le restaurateur Frédéric Peneau, (Le Chateaubriand, Le Dauphin et recemment le
restaurant de kebab parisien ‘Le Grillé’), le chef étoilé (2 étoiles au Michelin pour son restaurant La Bigarrade)
Christophe Pelé et Charles Pelletier, architecte d’intérieur, ont souhaité un établissement à l’ambiance assez
décontractée mais au contenu gastronomique. Les associations de produits et de saveurs surprenantes
transforment votre repas en un véritable voyage. Les cuissons sont tout simplement parfaites tant pour les
viandes que pour les poissons. Si le nom reste une énigme pour beaucoup, sachez que c’est un enfant de cinq
ans, Serge, le fils de Frédéric qui en est à l’origine. Ne cherchez pas de lien ou de raison, il n’y en a pas.
Présents à Hong-Kong une fois par mois, les deux chefs prennent plaisir à revisiter les produits pour en sortir
le meilleur. Rencontre avec ces amoureux de la gastronomie française.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Ce n’est pas trop contraignant de
venir une fois par mois ?
Frédéric Peneau et Christophe Pelé : C’est dur, mais on
s’y fait même si ce n’est pas toujours évident avec le décalage
horaire. Dès que nous arrivons, nous devons être opérationnels,
nous travaillons à fond puis c’est déjà le retour vers Paris pour
continuer à travailler.
Pourquoi avoir décidé d’ouvrir un restaurant à HongKong ?
C’est d’abord une aventure entre amis. Au départ nous voulions
faire quelque chose d’assez simple. Le quartier n’est pas évident. Très vite nous avons compris que pour réussir il fallait
mettre la barre très haut, prendre du niveau. Mais ça reste une
aventure.
Pour vous Christophe, comment s’est passée la transition entre un univers étoilé et le marché de Wanchai ?
Il y a effectivement un petit décalage. La clientèle n’est pas aussi
exigeante que dans nos établissements en France mais de notre
côté nous faisons très attention. On peut cuisiner parfaitement
bien dans un camping comme dans un trois étoiles. L’endroit est
atypique et très sympa, c’est assez inspirant, même si les marchés
ici ne sont pas faciles. En six mois, il est difficile de voir les différentes saisons. Nous retrouvons souvent les mêmes produits.
Avez-vous contacté des fournisseurs que vous aviez
en France ?
Nous avons été obligés. C’était d’abord une déception parce que
nous pensions trouver beaucoup de produits nouveaux. Il y a des
choses, mais pas tout. En revanche nous avons été surpris par la
qualité des poissons importés que nous trouvons, y compris des
poissons de France.
24
Quel produit local utilisez-vous ?
La petite friture de poissons que l’on trouve facilement.
Comment avez-vous été accueillis par vos confrères ?
Très bien. C’est d’ailleurs une chose qui ne se fait pas trop à Paris.
Ils sont curieux, veulent partager leur expérience. Beaucoup de
grands chefs sont venus goûter, nous n’avons pas ressenti de
compétition entre nous. L’ambiance est bien plus décontractée
qu’à Paris.
On trouve une influence japonaise dans vos plats ?
Oui. C’est une cuisine beaucoup plus légère. J’aime aussi la cuisine
française classique. Mais au restaurant, je suis plus attiré par les
saveurs japonaises. Les goûts sont bien présents.
Combien de personnes sont en cuisine ?
Quatre et bientôt cinq. Nous avons un très bon chef. C’est l’ancien
second du restaurant Sketch de Londres. Il faut aussi du temps
pour apprendre à l’équipe locale la carte et notre façon de travailler.
Ce que nous essayons de faire avant tout c’est de les rendre plus
indépendants, leur apprendre à faire un plat parfaitement et ensuite
les laisser plus libres. Tout semble bien se passer, notre équipe est
là depuis le début ce qui est important pour nous. Il est compliqué
de devoir reformer des équipes sans arrêt. Nous essayons de varier
la carte assez souvent. Tout est cuisiné à la minute.
C’est–à-dire ?
Lorsque le service commence, rien n’est prêt. Nos équipes ont eu
un peu de mal à comprendre cela et était en panique. Dès que le
service commence, on lance, seules les bases sont préparées à
l’avance.
Serge et le Phoque : Shop B2, 3 Wan Chai Road, Wanchai,
Hong-Kong – Tel.: +852 5465 2000
Qu’est ce que vous dites ? Pollution comment ?
es klaxons, pouët-pouët, dring-dring en tous genres sont
assurément une pollution sonore commune à toutes les
grandes villes, avec certaines métropoles comme Hanoi (les
« avertisseurs » y étant aussi utilisés à la place des clignotants et
des freins) et Hong-Kong plus concernées que d’autres comme
Tokyo où l’on klaxonne quand même beaucoup moins qu’ailleurs.
L
A Hong-Kong par exemple en choisissant son domicile il est bon
de ne pas tomber dans le piège de l’appartement à l’angle d’un
carrefour en feu rouge à Stanley (bien évité), ou sur une route en
pente « fond de première sur parcours de vieux bus fatigué pour
touristes Mainland» comme Stubbs Road (dommage). Expérience
grâce à laquelle on apprend que certains moteurs font le même
bruit qu’un enfant en bas âge qui pleure la nuit.
Chronique
Par Stéphanie Delacroix
Pour les travaux, même à Tokyo impossible d’y échapper…reste
la solution en mousse, silicone ou cire : les bouchons d’oreilles.
A Tokyo il y a cependant une nuisance sonore surprenante, celle
du chant des énormes cigales locales (sémi) dont la mélodie et le
niveau sonore fera penser les non-initiés (habitués) à un poste
électrique à haute tension sur le point d’exploser.
Enfin, j’entends ça de très loin, retirée dans ma campagne avec
les geikos tokei (comme si quelqu’un frappait à la porte de la
chambre à 2 heures du matin, 2h20, 2h30, 2h40 etc…) les coqs à
partir de 4h30 et jusqu’à 16h, les crapauds buffles, les chiens, les
chats, sauvages ou autres, les cérémonies dans les temples, les
voisins qui sautent dans leur piscine…mais je confirme que le silence est d’or et…rare !
A Paris, où la technologie du double vitrage
(triple, verre-gaz-verre, film suspendu,
VIR…) semble mieux maîtrisée - crise pétrolière des années 70 oblige - il demeure cependant judicieux d’éviter les immeubles
sur chaussée à « marchés de rue » pour dormir plus tard que 5h30 les mercredis, samedis et dimanches matins, et les étages bas
quand l’adresse est au début du trajet des
éboueurs.
A part à Tokyo (ahh Tokyo !) où les voisins
du dessus seront déchaussés et forcément
forts civils, les clac-clacs, badaboums, toctocs en série sur parquets haussmanniens ou
colonial mansion wooden floor risquent de
vous courir sur le système au même rythme
que les pas de la voisine ; et si en plus la
dite voisine rentre vers 3 heures du matin
du vendredi au dimanche et prend un bain
avec option balnéo au-dessus de votre
chambre à coucher (enfin à dormir) vous risquez d’être rapidement pris d’envie de
meurtre ou, moins risqué, de déménagement.
25
Par Catya Martin et Philippe Dova
Ça s’est passé le mois dernier
AGENDA
EXPOSITION
“Free Speech, Free Hong-Kong”
Près de 6000 manifestants ont répondu à l’appel de l’association des journalistes de HongKong le dimanche 23 février pour exiger auprès du Chief Executif le respect de la liberté de la
presse et de la liberté d’expression dans l’ancienne colonie britannique. « C’est une mobilisation
qui dépasse nos espérances et qui montre que les Hongkongais sont conscients que la liberté
d’expression et de la presse sont en danger » a déclaré Sham Yee-Ian, présidente de la HKJA.
• « Exposition ChiFra »
Plus de cent œuvres d’artistes contemporains
chinois et français exposées en Chine. Dans le
cadre des célébrations pour le cinquantième
anniversaire des relations diplomatiques entre
la France et la Chine, et également pour
promouvoir les échanges artistiques sinofrançais, plus de cent peintures, gravures et
sculptures d’une quarantaine de grands
artistes français et chinois seront exposées
dans plusieurs villes de Chine.
Du 24 février au 31 mars : le Shenzhen Guanshanyue Art Museum
De début avril à début mai : le Chongqing Art Museum,.
Des expositions itinérantes dans plusieurs autres villes sont à confirmer
• « Design Shanghai 2013 » s’installe à la
Power Station of Art.
Jusqu’au 30 mars
Forte d’un succès croissant depuis son
lancement en 2000, la grande exposition de
Design de Shanghai se tiendra à la Power
Station of Art pour sa 7ème édition.
Intitulée « Ville Esthétique », elle rend
hommage au travail des nombreux designers
chinois et internationaux œuvrant au
développement urbain de la Perle de l’Orient.
Le Français Benjamin Loyauté, professeur à
l’Université d’Art et de Design de Genève,
auteur de nombreux ouvrages sur le design et
élu meilleur curateur de design 2013 par Design Magazine, a été nommé commissaire
d’une des 6 expositions thématiques de l’exposition.
21ème édition du GreenPower
Ambiance conviviale pour la course de Hong-Kong. Beaucoup de Français sur le parcours pour
encourager les coureurs mais aussi au sein des participants. Petit coup de projecteur sur le
jeune Maxime Frossard, 11 ans, qui a terminé sur le podium avec sa mère Stéphanie. Arrivés
troisièmes sur les 25km en 3h35mn. “Nous avons surtout marché vite, notamment sur la partie
plate du catchwater de Tai Tam. Finalement on rattrapait régulièrement ceux qui couraient
mais qui avaient besoin de récupérer plus souvent. On a couru dans les descentes bien sûr
mais aussi dans les sous-bois, sur sentiers”, explique Stéphanie.
Nouveaux locaux pour le CCIFC
L’antenne de Canton de la Chambre de Commerce et d’Industrie en Chine a inauguré ses
nouveaux locaux le 13 février au sein du Leaton Plaza à Zhuijang New Town dans le district
de Tianhe en présence de nombreux membres et personnalités de la communauté d’affaires
franco-chinoise. Une inauguration chaleureuse et conviviale, à l’image de l’équipe dynamique
dirigée par Alexandre Beaudoux.
26
• « Les travailleurs chinois en France dans la Première Guerre mondiale »
Jeudi 13 mars à 19h
Entrée libre et gratuite, Consulat général de France à Hong-Kong, Admiralty
25e étage, salle Segalen. A partir de 1916, la France et l’Angleterre recrutent activement
des travailleurs pour soutenir l’effort de guerre en Europe. Près de 140 000 Chinois
débarquent ainsi en France au cœur du conflit pour s’occuper des champs et des
usines… Un épisode de la Première Guerre mondiale que l’historienne Li Ma est la
première à exhumer en français. Une conférence exclusive sur un lien passionnant et
méconnu entre la Chine et la France.
Hong-Kong
Activités CHORUS
Musique, théâtre (enfant et adulte) et mathématiques.
[email protected] 67182585 www.chorus.hk
Agenda
PETITES ANNONCES
VIE ASSOCIATIVE
HKAccueil (www.hkaccueil.com)
• Café du vendredi
Toutes les semaines de 10h00 à 12h00, Lobby Lounge de l'hôtel Marriott (Pacific Place)
• Wine tasting
Vendredi 21 mars à 19h00, organisé en association avec "The Italian Women's Association"
• Rendez-vous apéro, Jeudi 27 mars de 19h00 à 21h00
• Chasse aux oeufs, Dimanche 6 avril après-midi
UFE HK (www.ufehongkong.hk)
• French Rendez-Vous à la Marmite,
Jeudi 20 Mars
• Conférence santé,
Mardi 11 Mars
Conférence santé : Système de
santé à Hong-Kong et couverture
santé pour expatrié : Ce qu'il faut
savoir
Information sur le site web ou en
nous ecrivant à
[email protected]
Alliance Française de Wuhan
([email protected])
• Festival « Mars en folie » (Voir P8)
Mardi 18 mars à 20h30
VOX Livehouse, 118, Rue Lumo, Wuchang, Wuhan, Entrée libre
• Rencontres du Cinéma francophone
Sélection de 10 films en français venus des quatre coins du monde
(Belgique, Canada, Gabon, Haïti, France, Niger, Sénégal, Suisse, Uruguay).
• « Hélier Cisterne »
Lundi 17 mars
Hélier Cisterne, réalisateur du film français, Vandal, présenté dans ce Festival viendra à la
rencontre du public wuhanais. Projections à l’Alliance française, à Wuda et à la librairie
Wenhua (Hanjie) du 15 au 31 mars. Entrée libre
Shenzhen Bienvenue ([email protected])
• 12 mars : Café rencontre
• 18 mars à partir de 19h30 : Soirée chansons françaises au Trainspotting, No. 2-107,
building 2, NH e-cool Innovation Park, Industrial 3rd road, Shekou, Shenzhen
深圳市南山区蛇口工业区工业三路2号楼
• 20 mars : grande soirée multiculturelle de la Francophonie "Place aux talents"
• 20 mars – 19 avril : Exposition de photo "Vues de France, vu de Chine"
UFE Shanghai (www.ufeshanghai.com)
AUTRES
Messe hebdomadaire en français
• Hong-kong
Messe hebdomadaire en français, tous les Samedis à 18h30, dans la chapelle de
Rosaryhill School - 41B Stubbs road - Wanchai. Pour recevoir la "newsletter"
hebdomadaire : [email protected] Catéchisme /Aumônerie :
Informations et inscriptions sur www.communautecathohk.com
• Shanghai
Les messes dominicales de la CCFS ont lieu à Saint Michel le samedi soir à 18h00 et le
dimanche matin à 10h30. Une messe est également célébrée en semaine à Saint Michel
tous les mardi soir à 19h30. Attention, pas de messe en français en juillet et août.
Paroisse Saint Michel: 1066 Wanhangdu Road - 长寿路/万航渡
(Chang-Shou Lu/Wan-Hang-Du Lu) - Metro: Longde Lu (ligne 11)
Pour plus d'infos: www.catho-shanghai.org
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www.dassaultfalcon.com
Beijing: +86.10.5696.5200
Shanghai: +86.186.1615.8150
Hong Kong: +852.6623.6772

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