PORSCHE 911 CARRERA 4 2000 La nouvelle génération de

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PORSCHE 911 CARRERA 4 2000 La nouvelle génération de
PORSCHE 911 CARRERA 4 2000
La nouvelle génération de Carrera 4 a à peine un an que Porsche lui octroie déjà
quelques modifications dont une très légère augmentation de la puissance, quatre
chevaux, et une amélioration de la qualité de certains matériaux. Pour décortiquer le
nom de cette Porsche, il faut savoir que le mot carrera signifie course en espagnol et
que le chiffre 4, qui lui est accolé, indique que cette Carrera est une quatre roues
motrices.
Habitacle et coffre
Comme toute voiture sport qui se respecte, cette Porsche est basse et nécessite, de ce
fait, un minimum de souplesse pour monter, on devrait plutôt dire descendre, à bord
sans risquer de se faire décapiter. À première vue, les sièges avant n’ont pas l’air plus
cossus ou substantiels qu’il le faut, mais cela prouve, encore une fois, qu’il ne faut pas
se fier aux apparences puisqu’ils s’avèrent très confortables, à condition de ne pas
avoir un gabarit trop fort. Toutefois, dans une voiture aussi performante, on aimerait
pouvoir s’appuyer sur des supports latéraux plus généreux. De plus, au prix demandé
pour cette voiture, on devrait avoir des sièges à réglage électrique, ce qui n’est le cas
que pour l’angle du dossier.
Le conducteur a droit à une très bonne position de conduite, mais les plus grands
doivent composer avec une vue légèrement obstruée, par le volant, de la partie
supérieure des instruments. Le volant n’est pas inclinable; il est plutôt télescopique, ce
qui fait qu’il faut jouer avec l’ajustement en hauteur du siège pour s’assurer de la
meilleure visibilité possible des instruments.
À l’arrière, les deux baquets sont plus symboliques qu’autre chose puisque seuls de
très petits enfants ou des contorsionnistes accomplis peuvent s’y immiscer. En fait,
mieux vaut les utiliser pour transporter les bagages que le lilliputien coffre avant ne peut
contenir.
Commodités et sécurité
L’habitacle est bien fini, mais certains matériaux, notamment le plastique des leviers de
clignotants et des essuie-glace, font bon marché. L’insonorisation est bonne, si on
considère la 911 comme une voiture sport et moyenne, si on la voit comme une GT
(Grand Tourisme : voiture qui allie les performances relevées au luxe et au confort).
Les sièges arrière peuvent compenser pour l’absence de coffre à gants et d’espaces de
rangement dignes de ce nom. Le climatiseur manque un peu de puissance et ses
commandes devraient être placées sous celles de la radio, qui, elle, en possède de très
petites.
Comme dans la Boxster, le commutateur d’allumage est placé à gauche du volant et le
tachymètre trône au centre du panneau d’instruments. Par contre, dans la 911 tous
l’instrumentation est complète. Les clignotants sont malheureusement à peine audibles.
Une chose qui surprend, désagréablement, c’est l’impressionnante liste d’options qui
comprend des éléments qu’on croirait de série dans une voiture de ce prix : support
lombaire ajustable, sièges à commandes électriques avec mémoire, sièges chauffants,
miroir intérieur à obscurcissement automatique, lave-phares, lecteur de disques
compacts, etc.
Dans la 911 Carrera 4, les occupants peuvent confier leur sécurité aux coussins
gonflables frontaux et latéraux, aux quatre freins à disques avec ABS, au système
d’antidérapage, à la traction intégrale, à des phares assez puissants et à une bonne
visibilité dans toutes les directions.
Moteur et transmission
Il va de soi qu’avec 300 chevaux et un système de traction intégrale, qui transmet entre
5 et 40 pour cent du couple aux roues avant, les prestations sont plus que vives et très
bien senties. En fait, avec ce six cylindres à plat, les accélérations et les reprises sont
instantanées à tous les régimes et elles s’effectuent avec une belle progressivité et une
sonorité enivrante, mais pas aussi présente que sur la Boxster, le moteur étant plus loin
à l’arrière dans la Carrera. Comme le couple est assez généreux, on bénéficie d’une
belle souplesse qui permet de limiter les changements de vitesses … si on veut. Mais
peu de conducteurs vont vouloir se priver du plaisir de changer les six vitesses de ce
bolide tant la boîte de vitesses est agréable à manipuler. De plus, elle possède des
rapports bien étagés et son embrayage ferme est progressif.
Comportement routier
Pour une voiture performante comme la 911, il est difficile de trouver une suspension
mieux équilibrée. En effet, elle procure un confort authentique sur pratiquement toutes
les surfaces contrairement à certaines voitures moins sportives qui vous menacent d’un
décollement de la rétine sur la moindre succession d’inégalités. On décèle donc une
certaine souplesse qui n’handicape en rien la tenue de route. Bien au contraire, ceci
permet à la voiture d’absorber les bosses dans les courbes au lieu de la projeter hors
trajectoire aussitôt que le bitume ne ressemble pas à une table de billard. Il faut
cependant se méfier de la tendance au survirage qu’engendre la répartition du poids
suivante : 40 % à l’avant et 60 % à l’arrière. Et lorsque le réservoir d’essence, placé à
l’avant, contient moins de la moitié de carburant, on sent nettement la légèreté du train
avant. Comme les limites de la 911 sont très élevées, les gens moins familiers avec le
comportement de cette Porsche pourront compter sur le discret système antidérapage
pour garder la voiture dans sa voie. La tenue de route est excellente, mais la Boxster
est un peu plus facile à conduire grâce à une meilleure répartition du poids et est moins
sensible aux vents latéraux que la 911.
La servodirection est rapide, mais devient un peu légère et procure moins de
sensations de la route lorsque le réservoir d’essence est à moitié vide. Ceci nous oblige
à faire un petit acte de foi en abordant certaines courbes, ce qui n’est pas un exercice
auquel on aime nécessairement se livrer au volant d’une voiture aussi performante. Les
freins s’exécutent avec une remarquable puissance et beaucoup de douceur.
Au Centre de vérification technique de CAA-Québec nous avons pu constater que la
911 est très bien construite et robuste.
Conclusion
Porsche est synonyme de performances et à ce niveau la 911 remplit brillamment sa
mission. En effet, les accélérations et le freinage sont époustouflants tandis que la
tenue de route permet de transformer une route sinueuse en ligne droite. Et le plus
beau, c’est que ses prestations remarquables se trouvent dans une voiture
authentiquement confortable et très civilisée.
POUR
Moteur brillant
Tenue de route
Confort authentique
Trans. manuelle agréable
Freins remarquables
Construction solide
CONTRE
Radio trop basse
Certains matériaux à revoir
Places arrière symboliques
Boutons de radio petits
Direction un peu légère
Sensible aux vents latéraux
PORSCHE 911 CARERRA 4 2000
Moteur: 6 cyl., opposés à plat, 3.4 litres, 24 soupapes
Puissance: 300 ch. à 6 800 tr/mn
Couple: 258 lb-pi à 4 600 tr/mn
Transmission: manuelle 6 vitesses; automatique 5 vitesses
Suspension: indépendante/indépendante
Freins: disques/disques
Longueur: 443 cm
Largeur: 176,5 cm
Hauteur:130,5 cm
Empattement: 235 cm
Poids: 1 375 à 1 420 kg
Pneus: avant: 205/50R17 ou 225/40R18; arrière: 255/40R17 ou 265/35R18
Capacité de remorquage: non recommandé
Coussins gonflables: standards plus deux latéraux
Consommation de carburant avec la boîte manuelle
- Selon Transports Canada: ville: 14,1 L/100 km (20 mi/gal); route: 9,2 L/100 km
(32 mi/gal)
- Pendant l’essai: 12,5 L/100 km (23 mi/gal)
Capacité du réservoir: 64 litres
Accélération
0-100 km/h: 5,1 secondes
60-100 km/h: 3,5 secondes
Concurrents : Acura NSX-T, Dodge Viper, Jaguar XK8, Ferrari 360 Modena, Mercedes
SL
Coût de l’entretien (le montant peut varier d'un concessionnaire à l'autre)
Fréquence: 24 000 km
Total jusqu’à 100 000 km: non disponible
Garanties
- Véhicule complet: 4 ans/80 000 km
- Groupe propulseur: 4 ans/80 000 km
- Rouille de surface: 4 ans/80 000 km
- Perforation: 10 ans/km illimité
- Antipollution:2 ans/40 000 km sur tout. 8 ans/130 000 km sur le convertisseur
catalytique, le module de commande électronique, le dispositif de diagnostic de bord.
Prix de pièces d’origine
Pare-chocs arrière: 2 085 $
Disque de freins avant: 200 $
Plaquettes de freins: 167 $
Silencieux: 1 484 $ (échappement double)
Aile avant: 519 $
Coût moyen de la prime d’assurance, à Québec, avec un système de repérage
obligatoire, pour une femme ou un homme de 30 à 40 ans ayant un excellent
dossier: 1 346 $ à 1 882 $
Prix des différentes versions
Carrera 4: 103 991 $
Principales options:
Peinture métallique: 1 102 $
Groupe d'options: 2 794 $
Système audio supérieur: 822 $
Prix du véhicule essayé: 109 181 $
Frais de transport/préparation: 1 045 $
Nombre de concessionnaires: Québec: 3
© CAA-Québec, septembre 2000
Canada: 11

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