Comment construire votre première mini-maison

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Comment construire votre première mini-maison ?
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devez par contre pas le vendre, cet e-book étant
exclusivement gratuit.
Je vous souhaite une bonne lecture
Ce livre est dédié à celles
et à ceux qui veulent réduire
leur impact environnemental
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
Avez-vous déjà pensé à construire une mini-maison ?........................4
CONSTRUIRE UNE MINI-MAISON DE VACANCES
Pourquoi construire une mini-maison pour les vacances?...................6
COMMENT DETERMINER LA SURFACE ?
Pas besoin de calculs savants..............................................................8
ETABLIR UN PLAN
Que dit la législation pour les constructions légères ?........................10
QUELS MATERIAUX CHOISIR ?
Construire en bois...............................................................................13
Construire en matériaux traditionnels..................................................23
Construire en ossature métallique.......................................................26
LE CHOIX DE SON IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Isolation...............................................................................................29
Chauffage............................................................................................37
Electricité.............................................................................................44
LES DIFFÉRENTES PIÈCES À VIVRE
Une construction façon loft..................................................................50
Une construction plus classique..........................................................52
EN CONCLUSION
Comprendre le concept de la liberté retrouvée....................................54
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INTRODUCTION
C'est e-book gratuit est destiné à tous ceux qui, comme moi, s'intéressent
aux mini-maisons, un concept nouveau d'habitat alternatif qui privilégie
l'optimisation de l'espace, la diminution de l'impact sur l'environnement, les
économies de matériaux et d'énergie, le partage de l'espace vital avec les
autres humains, sans sacrifier pour autant la qualité de vie, sans pour autant
revenir à l'âge de la pierre.
Avez-vous déjà pensé à construire une mini-maison?
Pour beaucoup, mini-maison veut dire cabanes de jardin, habitat précaire ou
de fortune, modules de survie. Pourtant, le concept de la mini-maison est
déjà bien intégré de l'autre côté de l'atlantique. On les appelle là-bas les
«micro-homes» ou les «tiny houses». Elles sont nées de la crise: crise des
«sub-primes» qui a mis de nombreux Américains à la rue, mais aussi crise
du logement dans les grandes villes, où le prix du mètre carré n'a pas arrêté
de flamber.
Avec la naissance de cet habitat réduit, est apparu un mouvement social qui
revendique une meilleure prise en compte de notre impact sur
l'environnement et un retour à une vie plus simple. Notre vie moderne s'est
accélérée, la technologie s'est emparée de tous les pans de la société, et
notre habitat n'y pas échappé. Pour vivre heureux, nous avons l'impression
que notre maison doit être spacieuse, pleine de gadgets technologiques.
Nous courrons après ce «toujours plus» qui nous en rend esclave.
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Le mouvement social des mini-maisons, au contraire, nous pousse à
prendre conscience que c'est en réduisant notre habitat que nous retrouvons
de la liberté. Liberté de faire autre chose que de consacrer son temps libre à
l'entretien, ou au nettoyage de son habitat chéri (n'est-ce pas mesdames?
C'est monsieur qui veut une grande maison, mais c'est vous qui nettoyez!).
Mais il n'est pas facile de franchir le pas!
Abandonner une maison spacieuse pour une mini-maison doit se
programmer, se préparer:
Préparation psychologique.
Préparation technique.
La méthode pour réduire... à peu près tout, n'a pas vocation à être
universelle. Nous avons tous une relation particulière aux objets que nous
entassons immanquablement.
Avec cet e-book, je vous propose d'entreprendre la réflexion pour construire
votre première mini-maison. Nous dirons qu'elle servira de test, pour vous
rendre compte de la réalité, pour connaître votre dépendance ou votre
indépendance.
Après la lecture de cet e-book, vous aurez le choix: ou passer à l'acte et
construire votre première mini-maison, ou rester dans votre courant de
pensée, tout à fait respectable, qui vous amène à vivre dans une maison
spacieuse, mais coûteuse.
Où mettre tout dans la mini-maison?
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CONSTRUIRE UNE MINI-MAISON DE VACANCES
Pour cette première réflexion sur le concept de la mini-maison, je vous
propose qu'on prépare un projet pour les vacances.
Vous avez tous quelque part un bout de terrain, un bout de jardin, qui vous
appartient en propre, ou qui appartient à la famille, même une parcelle au
fond du jardin de la belle-mère. Ce petit bout de terre, vingt à trente mètres
carrés suffiront, sera le point de départ de votre projet.
Pourquoi construire une mini-maison pour les vacances?
En s'investissant sur un projet pour les vacances, mais qui pourra servir
aussi durant les week-end à toute la famille, vous ne prenez pas trop de
risques:
Risque de regretter votre choix.
Risque de faire des erreurs de conception.
Risque de faire des jaloux.
En vous proposant la réflexion pour la construction d'une mini-maison de
loisir, je vous offre là un terrain d'expérimentation qui, s'il se révélait
désastreux, pourrait se corriger en démontant la structure, tout simplement.
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De plus, une mini-maison de vacances, par son côté ludique, n'a pas besoin
de finitions extrêmes. Le couchage par exemple, peut être conçu façon gîte,
cela amuse beaucoup les enfants. Les toilettes peuvent être à l'extérieur.
Je vous invite cependant à tester des solutions innovantes, n'oubliez pas
que cette mini-maison est un terrain d'expérimentation.
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Comment déterminer la surface?
Comme pour tous les projets de construction, le choix de la superficie est
important. Il va déterminer le budget nécessaire en fonction des matériaux
choisis. Mais dans le cas qui nous préoccupe, construire une mini-maison, il
est doublement important, car il est conditionné par ce choix-même. La
surface est le leitmotiv du projet, c'est le préambule premier à poser sur la
feuille blanche. Si vous n'établissez pas de limite à votre construction, alors
on ne pourra plus parler de mini-maison.
Pas besoin de calculs savants
Construire une mini-maison ne doit cependant pas être une prise de tête.
Pas besoin de calculs savants. Il vous suffit juste de réfléchir quelques
instants à la finalité de la construction, dans le cadre de ce projet, une minimaison de loisir, et de répondre à quelques questions :
De combien de surface de terrain disposez-vous ?
Voulez-vous occuper toute cette surface ?
Combien de personnes en moyenne seront supposées occuper cette
mini-maison ?
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Est-elle juste une retraite de vacances occasionnelle ou a-t-elle
vocation à servir souvent ?
Est-elle juste un appoint de logement ou doit-elle être autonome (et
équipée d'une mini-cuisine, d'une salle de bain et du chauffage pour
l'hiver) ?
Peut-elle être une construction légère, appoint à l'habitation principale,
ou doit-elle être un véritable bâtiment (isolation, double cloisons,
électricité autonome, couverture performante) ?
Avez-vous des exigences écologiques ?
Après avoir répondu à ces questions, il ne vous reste plus qu'à faire le plan
du bâtiment, en respectant un des principes que j'ai défini pour la minimaison, une emprise au sol qui ne dépasse pas 50 m2.
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Etablir le plan
Etablir le plan d'une mini-maison n'est pas très compliqué, à moins que vous
n'ayez des idées techniques un peu sophistiquées.
Si vous voulez le dessiner vous-même, vous pouvez le faire à la méthode
ancienne, une feuille de papier, un crayon, une gomme et une règle
graduée. Ou, vous pouvez utiliser un logiciel de dessin 2D ou 3D sur votre
ordinateur. On en trouve aujourd'hui de très bon, libre de droits et facilement
téléchargeable.
Vous pouvez aussi vous faire aider par un ami dessinateur, ou encore mieux,
par un architecte. La règle primordiale, c'est de respecter la législation.
Que dit la législation pour les constructions légères ?
Un petit malin serait tenté de déclarer la mini-maison de vacances au fond
du terrain familial, comme un abri de jardin, vue qu'elle n'occupe qu'une
petite surface !
Vous pouvez essayer ! Mais attention, si un contrôleur de la mairie passe par
là, et se rend compte qu'en fait d'outils, de bêches, de pelles, et de tout ce
qui sert à l'entretien du jardin, il y a une jolie chambre cosy avec une couette
douillette et une mini-cuisine fonctionnelle, vous risquez les ennuis.
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Depuis le premier mars 2012, les surfaces régissant les autorisations
d'urbanismes ont été modifiées. La SHON (Surface hors œuvre nette) et la
SHOB (Surface hors œuvre brut) sont aujourd'hui remplacées par la surface
de plancher et l'emprise au sol.
Quoiqu'il en soit, la construction d'une unité légère, abri de jardin ou minimaison passe par les mêmes règles d'urbanisme, et vous devez vous
conformer à ces règles.
Dans le cadre qui nous intéresse ici, construire une mini-maison sur un
terrain constructible, où, dans la plupart des cas, il y a déjà une habitation,
les règles sont les suivantes :
Vous devez en premier lieu vérifier le COS (Coefficient d'occupation
des sols) pour vérifier que l'habitation principale n'a pas consommé
toute la surface autorisée.
Si l'une des deux surfaces de la mini-maison (surface de plancher ou
l'emprise au sol) est inférieure à 20 m2, une simple déclaration
préalable des travaux auprès de la mairie est suffisante.
Si l'une des deux surfaces est supérieure à 20 m2, alors vous
n'échappez pas au permis de construire.
Pour rappel, la surface de plancher est la somme de l’ensemble des
surfaces de plancher construites, closes et couvertes, dont la hauteur de
plafond est supérieure à 1.80m. Elle se mesure au nu intérieur des murs de
façades.
L’emprise au sol est la projection verticale des volumes de la construction
(murs compris, donc), tous débords et surplombs inclus.
Dans tous les cas, vous devrez consulter le règlement de l'urbanisme
local de votre commune, le PLU (Plan local d'urbanisme). Vous y trouverez
ainsi les autres règles, notamment en ce qui concerne la hauteur maximale
de construction autorisée, les distances aux clôtures à respecter et les
matériaux apparents utilisables pour certaines régions.
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Si vous respectez toutes ces règles, que votre plan est conforme, vous
obtiendrez facilement l'autorisation de construire de la mairie.
Quant à la forme de la mini-maison je vous laisse le choix. Le propos de cet
e-book n'est pas de vous dessiner votre bâtiment, je vous proposerai
prochainement à ce sujet des e-book avec des projets plus élaborés.
Je vous invite cependant à rester sobre, un dessin rectangulaire avec un toit
à deux pentes est suffisant. N'oubliez-pas que c'est votre premier projet, et
qu'il a valeur de test pour vous mettre le pied à l'étrier dans la grande
communauté des bâtisseurs de mini-maisons.
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QUELS MATERIAUX CHOISIR ?
Mais avant d'établir le plan définitif et de demander les autorisations pour
construire, il vous faut choisir quels matériaux vous allez utiliser. Ce choix va
conditionner pour une part la forme du bâtiment, mais aussi le budget et
surtout les besoins humains à mettre en œuvre.
Imaginons que vous voulez construire en bois, mais que vous n'avez jamais
découpé la moindre planche, cela peut compliquer la construction. A
l'inverse, vous voulez construire en agglos (parpaings disent les autres),
mais vous n'y connaissez rien en ciment et en béton. Pas facile !
Votre choix doit être conditionné par ce que vous savez faire le mieux, ou,
par ce que vos amis, ou certains membres de la famille qui pourraient vous
aider, savent faire le mieux. Rappelons-le, c'est votre premier projet, un test
grandeur nature.
Construire en bois !
C'est de loin ma préférence, mais cela n'engage que moi. Mon grand-père
était charpentier de navire, du temps où l'on faisait encore des bateaux en
bois, et cela a dû conditionner mon enfance, car j'aime le bois, je lui trouve
une sensualité, un touché, une présence exceptionnelle.
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Hormis ces considérations personnelles, le bois est un matériau facile
d'emploi, adapté aux constructions légères, qui tolérera plus facilement vos
erreurs (plus que le béton) et qui a les qualités écologiques qu'on lui connaît,
si vous prenez la peine de vérifier sa provenance.
Il existe plusieurs façon de construire en bois :
La construction classique : le système poteaux-poutres.
L'ensemble forme un système modulaire tridimensionnel qui peut
généralement se développer aussi bien horizontalement que verticalement.
Le squelette formé par les poteaux et les poutres peut être laissé apparent et
générer ainsi une structure visible à l'intérieur de laquelle viennent
s'insérer des parois pleines, des fenêtres et des portes. Les planchers et la
toiture sont supportés par des poutres, elles-mêmes supportées par des
poteaux. Ce sont les poteaux qui transfèrent finalement l'ensemble des
charges au système de fondations.
Sur l'extérieur de cette structure, on fixe généralement un habillage en bois
massif ou en bois reconstitué pour protéger l'ensemble.
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La construction ossature-bois légère : le système constructif le plus
répandu.
Il permet de construire sur place ou de faire construire en usine un
préfabriqué, pour l'assembler ensuite sur le lieu de montage.
Les murs à ossature-bois légère, sont des parois dont les fonctions
porteuses sont assurées par des éléments en bois de faible section.
L'ossature murale est constituée principalement de poteaux (éléments
verticaux) compris entre une lisse et une sablière (éléments horizontaux).
Les assemblages se font le plus souvent par clous. Il existe deux genres
d’ossatures murales en bois :
L'ossature à claire voie (baloon frame) : les poteaux sont continus sur
au moins deux niveaux.
L'ossature à plate-forme (plateform frame) : les poteaux sont
interrompus à chaque étage.
Le contreventement de la structure est généralement assuré par des
panneaux dérivés du bois. Ceux-ci participent également à l'étanchéité à l'air
de la construction. Sur cette structure est mise en place du côté extérieur
une étanchéité à l'eau et un parement extérieur en bardeau (souvent avec
une lame d'air ventilée), et du côté intérieur une étanchéité à la vapeur et un
parement intérieur de finition. Entre les montants de la structure est
incorporée une isolation (thermique et acoustique).
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La construction madrier : le système type «chalet canadien».
Dans ce type de construction par empilage, les madriers, qu'ils soient ronds
ou carrés, assurent les fonctions statiques et la délimitation des espaces. Ils
participent également au confort thermique et acoustique.
La définition des espaces est fortement contraint par la longueur des bois et
les modes d’assemblage. La rigidité des constructions par empilage est
assurée par l’ensemble des murs porteurs. Elle repose sur le poids des
éléments et les assemblages par entaille.
La massivité du bois ainsi que ses caractéristiques thermo-hygrométriques
permettent aux murs en madriers d’apporter une bonne réponse au confort
thermique d’été. En région froide, afin d’améliorer l’isolation thermique, les
murs en madriers sont généralement doublés d’une contre-cloison isolante à
l'intérieur.
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La construction à colombage : le système historique.
La technique du Colombage, également appelée système à Pans de Bois,
repose sur un système de fixation des bois horizontaux et verticaux. Les
assemblages des différentes pièces du bâtiment se font en général, à tenons
et mortaises, et les bois sont chevillés les uns aux autres.
Chaque réalisation comporte deux éléments principaux :
L’ossature en bois, faite de sablières hautes et basses, de poteaux de
décharges et de tournisses.
Le colombage lui-même, qui forme les murs.
Le colombage fait office de remplissage et de raidisseur. Le remplissage ou
le hourdage des parois se fait à l’aide de torchis ou de briques crues, selon
les désirs du propriétaire.
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La charpente en Bois :
Deux possibilités :
La charpente traditionnelle : La charpente, dite traditionnelle, est
constituée de fermes, de pannes et de chevrons. Une ferme est
composée par l'assemblage de plusieurs pièces de bois massif. Les
assemblages des parties constitutives de la ferme se font par
embrèvement, par boulon ou par clouage.
Chaque ferme reporte une charge concentrée importante sur les
infrastructures qu'il est nécessaire de prévoir.
La ferme traditionnelle est une solution appréciable lorsque la
charpente comporte d'importantes pénétrations (cheminées, cages
d'escalier au niveau du plancher, lucarnes) ou des raccords (noues,
arêtiers...).
Du fait de l'utilisation de fortes sections, la ferme offre une bonne tenue
au feu. On cherche à écarter les fermes au maximum sans le faire au
détriment des pannes et des solives (en cas de plancher) qu'elles
supportent.
La ferme traditionnelle étant placée dans un plan vertical, elle doit être
contreventée lors de sa mise en œuvre. On utilise pour cela des liens
disposés dans le plan du faîtage.
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La charpente à fermettes : Les fermettes, encore appelées fermes
industrialisées, sont constituées par des éléments triangulés en bois
de faibles sections (épaisseurs minimum 36 mm jusqu’à 15 m et 46
mm au-delà). Les assemblages sont réalisés par des goussets en
contre-plaqué (CTB.X) ou plus généralement par des connecteurs en
acier galvanisé.
Elles peuvent être fabriquées industriellement, et sont économiques
par rapport à la charpente traditionnelle.
Les fermettes constituent des éléments de charpente légère et capable
de franchir des portées jusqu'à 20 mètres. Grâce à ces qualités, elles
permettent d'utiliser des parois intérieures non porteuses et offrent une
grande flexibilité dans la conception des espaces intérieurs.
Au contraire des systèmes traditionnels elles fonctionnent dans une
logique de charges distribuées. Elles sont espacées généralement de
60 cm. L'écart peut être porté jusqu'à 1,20 m. Elles prennent appui soit
sur des murs soit sur des poutres.
Elles reçoivent directement la couverture, économisant de ce fait les
pannes et chevrons. Le plafond peut se fixer sous les entraits lorsque
les combles ne sont pas utilisables, ou également, venir se fixer aux
niveaux des arbalétriers lorsque le volume de la fermette doit être
utilisé ou participer visuellement à un volume intérieur.
Ce type de construction se prête bien à la construction amateur dans
le cadre d'une mini-maison.
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Il existe plusieurs types de fermettes caractérisées par leur triangulation.
Fermettes pour combles non aménageables
Les fermettes en W représentent le type le plus courant.
Les fermettes en double W conviennent aux grandes portées et aux
charges importantes.
Les fermettes en M conviennent aux plafonds lourds et aux
couvertures légères.
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Les fermettes en Éventail conviennent aux plafonds légers et aux
couvertures lourdes.
Fermettes pour combles aménageables
Les fermettes à entrait porteur de plancher, représentent le système
le plus économique pour la réalisation de combles habitables.
Les fermettes de combles habitables en A sont en appui sur un
plancher qu’elles soumettent à une légère traction. Elles nécessitent
des appuis bloqués.
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Les fermettes à la Mansart fonctionnent comme un système
composé d’éléments porteurs triangulés recevant une ferme en W.
Avec tous ces exemples, vous devriez trouver le type de charpente que vous
pouvez adapter à votre mini-maison. Mais peut-être désirez-vous tout
simplement garder un toit terrasse plat. Dans ce cas une étanchéité avec
une bâche EPDM soudée sera nécessaire.
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Construire en matériaux traditionnels !
Vous pouvez très bien envisager de construire votre mini-maison en
matériaux traditionnels si vous êtes réfractaire au bois. Parpaing, brique
creuse, brique alvéolaire ou béton cellulaire, les industriels ont développé
une gamme de produits plus ou moins économiques et écologiques.
Le parpaing, le moins cher à l'achat
Egalement nommé moellon ou agglo, les parpaings sont
des blocs de béton, vides ou plein, composés de gravier
et d’eau. Matériaux bon marché, les parpaings sont
couramment utilisés dans les logements neufs.
En dépit d’une mauvaise réputation, le parpaing affiche
pourtant un bon rapport qualité prix.
Grâce à sa composition naturelle, c'est un matériau facile
à recycler et qui a également un cycle de vie
remarquable.
En matière d’isolation, ses performances sont correctes, sans plus. Il doit
nécessairement être doublé d’un isolant intérieur ou extérieur, tels que le
polystyrène ou la laine minérale. Au final, ceci entraine un surcout avoisinant les
10 euros par m².
C'est par contre un bon isolant acoustique qui résiste très bien au feu, au gel et
aux effractions. Seuls bémols, une mauvaise diffusion de la vapeur d’eau et un
faible transfert de la chaleur, l’été.
La brique creuse, la plus utilisée en France
La brique creuse, probablement le matériau le plus
utilisé sur les chantiers français, se distingue par sa
légèreté et sa couleur rouge.
Composée d’alvéoles taillées dans le sens de la
profondeur de la brique et de minces parois, elle est un
peu plus onéreuse que le parpaing mais offre de bien
meilleurs résultats.
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Plus naturelle que le parpaing, elle est également plus isolante, tant au plan
thermique que phonique et craint moins l’humidité, du fait de sa perméabilité à la
vapeur d’eau.
Cependant, son montage, généralement au mortier classique, peut créer des
ponts thermiques et elles ne se suffisent pas à elles-mêmes pour isoler votre
maison. Elles se complètent donc par une isolation intérieure ou extérieure,
comme pour le parpaing.
La brique alvéolaire, le juste équilibre
Reconnaissables par leurs cannelures verticales, les
briques alvéolaires sont plus chères que les briques
creuses. Cela dit, c'est un investissement vite
rentabilisé puisqu'elles sont reconnues pour leurs
excellentes propriétés isolantes naturelles, grâce à
l’air emprisonné dans les alvéoles.
Elles doivent par contre être posées via une colle
pour créer des joints fins afin de limiter les ponts
thermiques, et améliorer encore l'isolation.
A partir d'un certain niveau d'isolation de la brique (R > 2,2 pour la RT2005
et R > 3,2 pour le BBC), dépendant généralement de sa largeur, celle-ci
peut-être considérée comme "monomur", ce qui, comme sont nom
l’indique, la dispense de la pose d’un isolant complémentaire. En
revanche, s’agissant de l’isolation acoustique, la brique est loin d'être
parfaite.
Enfin, on peut ajouter au chapitre des inconvénients, le fait que tous les
maçons ne maitrisent pas encore parfaitement, la technique de pose
particulière pour respecter ces qualités isolantes.
Le béton cellulaire, entre le béton et la pierre
Peu écologique en dépit de ses ingrédients naturels,
qui sont l’eau, la chaux, le sable et la poudre
d’aluminium, le béton cellulaire est également
nommé thermopierre, hebel ou siporex.
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Derrière ses appellations exotiques, se cache un bloc de béton
composite présentant une bonne isolation, une inertie thermique et un
confort acoustique. Rapide à poser, le béton cellulaire peut s’utiliser avec ou
sans isolant complémentaire.
De plus, l’une des forces du béton cellulaire et ses propriétés communes
avec la pierre, sont sa solidité, ses qualités imputrescibles et
ininflammables, sa résistance aux moisissures, à l’humidité et à la
condensation. S’il peut s’utiliser dans toute la maison, le béton cellulaire
divise sur sa résistance à l'eau et sa friabilité. Il compte néanmoins de
nombreux adeptes.
La charpente sur une construction traditionnelle
Sur une construction traditionnelle vous avez le choix entre :
Une charpente en bois, et je vous renvois au dossier charpente du
chapitre «construire en bois».
Une charpente métallique, et je vous renvois à notre dossier charpente
du chapitre «construire en ossature métallique».
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Construire en ossature métallique !
Une autre possibilité pour la construction de votre mini-maison, c'est la
construction métallique. Comme pour le bois, ce matériau est plus malléable
que le parpaing ou la brique, car il permet la construction d'éléments
préfabriqués. Vous pouvez très bien faire construire en usine d'après vos
plans, les éléments dont vous avez besoin, et les assembler ensuite sur le
terrain. Vous pouvez aussi monter vous même ces éléments au sol avant de
les unir comme un puzzle. Moins écologique que le bois, ne serait-ce que
par ses procédés de fabrication, gourmands en énergie, l'ossature
métallique reste une solution. De plus, pour une mini-maison, vos besoins en
profilés seront assez limités.
L'ossature métallique
Dans une maison à ossature métallique, le squelette porteur est constitué de
profils métalliques, qui jouent le même rôle que les poteaux et les poutres
dans une ossature-bois. On peut alors ensuite poser la charpente, souvent
métallique, et le bardage qui va recouvrir les murs. On doublera ces murs à
l'intérieur avec un isolant entre les deux parois.
Les avantages d'une construction à ossature métallique :
La solidité et la résistance aux conditions climatiques les plus rudes (je
pense au vent dans les régions françaises d'Outre-mer en période
cyclonique).
La rapidité de construction, même en incluant le temps de
préfabrication des éléments.
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La propreté du chantier, très peu de gravats contrairement à une
construction traditionnelle en brique ou parpaing.
Un besoin de fondations réduites.
Une grande souplesse architecturale. Toutes les formes sont permises.
La multitude d'habillage
Comme avec le bois, la construction métallique permet une multitude
d'habillage, permettant un parement de matériaux variés :
Bardage en lames de bois.
Bardage en lames composites.
Bardage métallique ou aluminium.
Panneaux en composite.
Verre.
Panneaux fibrociment.
Remplissage en briques.
Bois
Composite
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Métal
La charpente métallique
Même si la charpente métallique est souvent réservée aux bâtiments
industriels de grande surface, vous pouvez très bien dans le cadre d'une
construction d'une mini-maison en ossature métallique, opter pour une
charpente métallique.
Le principe reste le même que pour la charpente bois, vous avez des
pannes, des arbalétriers, des entraits. La différence, on la retrouve dans la
section des profils qui peuvent être plus fins dans une charpente métallique
du fait de la plus grande rigidité du matériau.
Les profils le plus souvent utilisés dans une charpente métallique sont :
Les profils en H.
Les profils en I.
Les profils en U.
Les profils en T.
Les cornières.
Les tubes (ronds ou carrés).
Profils en U
Profils en I
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Profils en H
LE CHOIX DE SON IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Si construire une mini-maison est un acte en soit citoyen, pour réduire son
impact environnemental, le choix des matériaux qui vont faire la base de la
construction, on l'a compris, vont aussi déterminer votre empreinte
écologique. Mais quid des autres éléments : l'isolation, le chauffage,
l'électricité. Une fois le gros œuvre de la construction achevé, il n'est pas
question de baisser les bras.
L'isolation
En Europe, nous vivons dans ce qu'on appelle des pays tempérés. Cela
veut dire des étés modérément chauds à parfois très chauds, des hivers
froid à rigoureux, au pire un climat qui nécessite de chauffer une partie de
l'année.
Si vous voulez que votre mini-maison de vacances puisse être utilisée aussi
le week-end, il est peut être bon de penser à investir sur l'isolation.
Mieux votre mini-maison sera isolée, moins vous aurez besoin de
chauffer.
De plus, sa faible surface, et c'est là son but, fait que la construction reste
modeste et vous avez donc moins besoin de matière première.
Vous avez un choix important de matériaux d'isolation proposé sur le
marché. Ils n'ont pas tous les mêmes qualités écologiques. Votre budget fera
la différence.
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La laine de verre
C'est un des classiques de l'isolation depuis plus
de 50 ans. D'origine minérale, la laine de verre
dispose de plusieurs atouts qui en font un des
isolants de référence dans la construction :
Légèreté.
Souplesse et élasticité.
Excellente tenue au feu.
Ses propriétés thermo-acoustiques sont excellentes. On la trouve sous
forme de rouleaux, de panneaux, de flocons.
On l'utilisera sous forme de panneaux pour les parois verticales ; sous
forme de rouleaux pour les plafonds et les rampants de toiture.
Ce n'est pas par contre un matériau des plus écologiques. Il peut apporter
des irritations de la peau et des muqueuses lors de sa manipulation.
La laine de roche
Un autre classique de l'isolation qui possède
presque les mêmes propriétés que la laine de
verre, si ce n'est une plus grande résistance au
feu. L'autre différence provient de sa densité plus
importante.
On utilisera plutôt la laine de roche quand il faut
de la résistance mécanique en planchers ou en
toitures plates.
Comme la laine de verre, ce n'est pas un des matériaux les plus
écologiques.
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Le polystyrène expansé
De couleur blanche ou grise, il est le résultat de
l'association de molécules de styrène, un
dérivé du pétrole. Contenant 98% d'air
enfermée entre les petites billes sphériques
agglomérées par polymérisation (0,2 à 0,3
mm), c'est un matériau très léger et très isolant.
Comme on peut le couper facilement, il permet
toutes les fantaisies de formes pour être glissé
dans les murs, les sols, les rampants de toit, les
terrasses.
On ne peut pas dire que ce dérivé du pétrole soit un modèle d'écologie, le
styrène étant un produit à forte émanation toxique sous sa forme liquide.
Le polystyrène extrudé
Ce polystyrène a la particularité d'être plus
dense et donc plus résistant que le
polystyrène expansé. Il a aussi des
performances thermiques plus élevées selon
l'agent gonflant utilisé, performances courantes
avec du CO2 recyclé, performances très
élevées avec des gaz HFC.
Le polystyrène extrudé de couleur bleue,
commercialisé sous la marque Styrofoam® est
quasiment insensible à l'humidité et offre
une résistance élevée à la compression.
C'est l'isolant parfait pour les sols et les toitures
plates.
Il n'est pas du tout écologique, car c'est aussi un dérivé du pétrole avec en
plus l'utilisation de gaz polluants dans son processus de fabrication.
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Le chanvre
Le chanvre, matière première connue par
l'homme depuis des milliers d'années, est en
train de conquérir de nouveaux marchés, tel
celui de l'isolation. Proposé en panneaux ou en
rouleaux, le chanvre s'utilise pour l'isolation des
toits, des murs ou des sols.
Permettant une bonne diffusion de l'air, le
chanvre assure une régularisation de
l'humidité sans déperdition de chaleur. Comme
le chanvre ne contient pas d'albumine, les
insectes ne l'attaque pas et de plus il est
imputrescible.
L'isolant en chanvre, est un produit écologique qui ne contient aucun
additif susceptible de nuire à l'environnement. Lors de sa transformation et
de sa pose, le chanvre ne constitue donc pas un danger pour la santé. Le
remplacement du Chanvre ne pose pas de problème car c'est un matériau
recyclable.
Certes, il est plus cher qu'un isolant minéral ou polymère industriel : comptez
12 € le m2 en 100 mm d'épaisseur, contre 3,50 € le m2 pour de la laine de
verre de base en 100 mm d'épaisseur collée sur papier kraft, et 9,60 € le m2
pour de la laine de verre collée sur un film pare-vapeur.
La laine de bois
La laine de bois est un nouveau isolant sur le
marché. C'est un très bon isolant thermique
pour l'hiver qui procure un excellent confort
l'été, car il dispose d'une forte inertie (jusqu'à
10 heures).
En plus d'être un bon isolant thermique, c'est
un excellent isolant phonique qui atténue,
voire confine les ondes sonores.
32
Proposée sous forme de panneaux semi-rigides, la laine de bois est un
produit écologique compostable et recyclable qui se découpe facilement
avec un couteau.
On propose quelquefois la laine de bois combinée avec du chanvre pour
améliorer encore les qualités thermiques des panneaux isolants.
Là encore, c'est un produit un peu plus cher. Si on le compare avec notre
fameuse laine de verre, il faut compter 11 € le m2 en 100 mm d'épaisseur
pour un panneau en laine de bois, contre 3,50 € le m2 pour de la laine de
verre de base en 100 mm d'épaisseur collée sur papier kraft, et 9,60 € le m2
pour de la laine de verre collée sur un film pare-vapeur.
Le lin
Comme le chanvre, comme la laine de mouton, le
lin utilisé dans la fabrication de matériaux
d'isolation, est un sous produit de l'agriculture, sa
valorisation est donc bénéfique pour les
agriculteurs et pour l'environnement, bien entendu.
Les fibres courtes non utilisées par l'industrie
textile sont récupérées pour l'élaboration des
feutres d'isolation. Cardé et aiguilleté, thermo-lié
avec des polyester (maximum 15 %), il est
conditionné sous forme de panneaux semi-rigides
isolants thermiques et phoniques.
Le lin a un excellent coefficient de conductivité thermique et un bon
pouvoir hygroscopique : la laine de lin peut absorber 10 fois plus d'eau
que la laine de verre sans se détériorer. Utilisé depuis plusieurs dizaines
d'années comme matériau d'isolation dans les pays du nord de l'Europe, on
ne lui connaît aucune limitation, aucun défaut quand à ses propriétés
d'isolation.
Proposé sous forme de panneaux souples, il convient pour l'isolation des
murs, des combles et des toitures renforcées. Avec un prix d'environ 11,50 €
le m2 en 100 mm d'épaisseur, le lin se maintient dans la gamme des prix du
chanvre et de la laine de bois.
33
La laine de mouton
La laine de mouton est proposée seulement en
rouleaux souples. Elle sera donc utilisée
comme matériau alternatif aux laines
minérales chaque fois qu'il faudra isoler des
combles, soit agrafée entre les chevrons des
rampants, soit déroulée sur le plancher du
grenier.
Son coefficient d'isolation est très
performant, elle absorbe très bien les
excès d'humidité et ne se tasse pas.
C'est par contre un produit sensible aux mites et autres insectes. Les
fabricants sérieux la traitent donc avec du Konservant, un produit anti-mites
non toxique pour les humains. Difficilement inflammable, elle est lavée au
savon et à la soude. C'est une bonne alternative écologique pour isoler des
charpentes.
Proposée en densité de 600 g ou 1300 g, il faut débourser environ 6 € ou 12
€ le m2.
Le liège expansé
Le liège expansé est le matériaux d'isolation
parfait : totalement imputrescible, hydrofuge,
ininflammable, rebelle aux attaques d'insectes, de
rongeurs, de champignons, c'est un des meilleurs
isolants phoniques et thermiques.
Conditionné sous forme de plaques rigides, il est
très simple à mettre en oeuvre pour isoler
extérieurement les murs, les combles. Léger,
étanche, résistant à la compression et auto
extinguible, c'est un matériau écologique idéal
pour une bonne isolation.
34
Il a l'inconvénient d'être cher à l'achat. Il faut compter plus de 30 € le m2 en
100 mm d'épaisseur et environ 25 € le m2 en 80 mm d'épaisseur (en
sachant que son rendement isolant en 80 mm d'épaisseur équivaut au
rendement isolant d'une plaque de laine de verre de 100 mm).
La ouate de cellulose
La ouate de cellulose pour l'isolation est un produit
issue du recyclage du papier. Traitée au sel de
bore et silicates, elle est protégée des insectes,
moisissures et du feu.
Son coefficient thermique est équivalent à celui
des laines minérales, mais sa densité lui confère
une forte inertie (jusqu'à 8 heures de
déphasage), et son coefficient acoustique est
exceptionnel.
Proposée en panneaux flexibles de 1,20 x 0,60 m (dimensions
standardisées), la ouate de cellulose est parfaite pour une isolation par
l'extérieur dans le cadre d'une construction à ossature bois (avant pose des
lames extérieures).
Proposée en vrac, c'est l'isolant idéal de l'auto-constructeur qui pourra
remplir les lambourdes ou encore les cloisons, ou tout simplement l'étaler
sur des planchers de combles.
Produit écologique un peu cher, il faut compter 15,50 € le m2 en 100 mm
d'épaisseur pour les plaques, et 13 € le sac de 10 kg compacté de vrac.
35
Voici pour récapituler, le tableau comparatif des isolants.
Polysty Laine Polysty Laine Ouate Ouate Lin Laine Chanvre Liège Laine
rène
de
rène
de
en
en
de
de
expansé verre extrudé roche panneau vrac
bois
mouton
Lambda
W/m
R
100 mm
Epaisseur
R=3m2.K
/W
0,032
0,032
0,033
0,033
0,035
0,035
0,037
0,038
0,038
0,040
0,040
3,12
3,12
3,00
3,00
2,85
2,85
2,70
2,63
2,63
2,50
2,50
9 cm
9 cm
10 cm
10 cm
11 cm
11 cm
11,5
cm
12 cm
12 cm
13,5
cm
13,5 cm
36
Le chauffage
Comme je l'ai dit en préambule, le chauffage n'est pas obligatoire si votre
mini-maison a pour vocation de ne servir que l'été. Si, par contre, vous
devez l'utiliser à d'autres périodes, et je pense aux périodes d'hiver, comme
Noël ou les vacances de février, il vaut mieux prévoir son installation.
Dans tous les cas, l'installation sera modeste, puisque votre mini-maison
reste d'une surface restreinte.
Le chauffage au bois
Ma préférence va à un chauffage au bois, car cela reste un produit
renouvelable, que vous pouvez acquérir localement, auprès de paysans par
exemple, ce qui leur donne un complément de revenus, et que vous pouvez
stocker longtemps.
Les industriels, surfant sur les tendances écologiques, ont fait d'énormes
progrès et proposent maintenant des poêles à bois performants et design,
qu'on ne cache plus dans un recoin, au contraire ! Ces poêles deviennent de
véritables meubles qui s'intègrent dans la maison, et une chose est sûre, un
poêle est largement plus recommandable qu'une cheminée ou un insert.
37
Si vous faites ce choix, quelques petites choses sont bonnes à savoir :
Si vous n'avez pas jugé nécessaire d'isoler les murs, il vaut mieux
opter pour un poêle à bûches sans convection forcée (air chaud pulsé
par un ventilateur).
Si vous avez soigné l'isolation, un poêle à granulés à convection
forcée est indiqué.
Le choix entre les deux combustibles, bûches ou granulés de bois va
dépendre de votre possibilité de stockage :
Les bûches doivent être entreposées à l'extérieur à l'air libre pour
permettre au bois de perdre son humidité. Une simple bâche ou un
toit doit protéger ce bois de chauffage des intempéries. Cela
demande un espace à l'extérieur, suffisant pour pouvoir entreposer
la quantité annuelle que vous voulez stocker.
Les granulés, quant à eux, doivent être stocker à l'intérieur, dans
une pièce à l'abris de l'humidité. Vous pouvez les stocker soit dans
leurs sacs de livraison, ou dans un silo conçu à cet effet. Cela
demande donc un lieu spécial réservé au sein de la mini-maison ou
à côté.
38
A l'usage, le poêle à bûches demande des ré-approvisionnements
réguliers (4 à 6 heures suivant la performance de votre poêle) et donc
la manipulation et le transport des bûches.
Le poêle à granulés est plus facile d'emploi, il existe même des
modèles avec recharge automatique programmable pendant votre
absence. Le prix est en conséquence.
Pour calculer la puissance de votre poêle à bois, il y a une règle très
simple : 1 kW = 12 m2 x 2,5 m (30 m3) pour une isolation moyenne,
afin d'obtenir une température intérieure de 21°C pour une
température extérieure de – 7°C.
Si vous construisez une mini-maison de 20 m2 en ossature bois
avec une bonne isolation écologique en chanvre (voir le dossier
isolation de cet e-book), un poêle de 1 kW serait parfaitement
suffisant, surtout si vous n'avez qu'une pièce, genre loft.
Si vous construisez en ossature métallique, correctement isolée,
20 m2 sera parfaitement chauffé avec un poêle de 2 kW.
Si vous construisez en matériaux traditionnels avec une isolation
moyenne en laine de verre, il vous faudra minorer d'environ 30%
le calcul de base, donc 1 kW = 8 m2 x 2,5 m (20 m3). Il faudra
donc dans l'absolu un poêle de 3 kW pour 20 m2.
Une autre règle de base : avec les poêles à bois, il vaut mieux sous
dimensionner son chauffage que de surdimensionner sa puissance.
La puissance indiquée par les constructeurs est souvent la puissance
nominale du poêle. Par exemple un poêle à bois de 7 kW peut
travailler de 3,7 à 8,7 kW, pouvant donc chauffer jusqu'à 120 m2.
On trouve sur le marché des poêles à bois de 2,5 à 15 kW. On
comprend donc que pour notre mini-maison de 20 m2, un poêle de
puissance minimale sera largement suffisant même avec une isolation
moyenne. Vous dépenserez moins à l'achat, et vous pourrez espacer
les temps de ré-approvisionnements en bûches, en demi-saison, ou
lors d'hiver peu rigoureux.
39
Le chauffage électrique
Si vous souhaitez un chauffage avec un investissement de départ faible et
que votre mini-maison de vacances doit être utilisée ponctuellement l'hiver,
un simple convecteur électrique peut suffire. Ce sont des appareils simples à
installer, une simple prise électrique suffit. L'inconvénient, ils produisent une
chaleur desséchante.
Le fonctionnement est assez simple : l'air froid rentre dans la partie
basse de l'appareil, attiré par la résistance qui va le chauffer à
l'intérieur, et il ressort par la grille frontale. L'effet de chaleur est
immédiat.
Le problème de la répartition de chaleur : avec cette forme de
chaleur radiante, le problème provient de la convection naturelle de
l'air. Dans une pièce de 2,5 mètres sous plafond, on peut mesurer
jusqu'à 6°c de différence entre le sol et le plafond (pour 20°C au sol, il
vous faut 26°C au plafond).
Le choix du contrôle : le détail important avec ce type de convecteur,
c'est la régulation du thermostat et la sonde de mesure. La
température ambiante d'un convecteur avec un thermostat à sonde
mécanique intégrée sera perçue comme désagréable. Un pilotage
électronique avec réglage de la température d'ambiance par
télécommande sera plus performant.
40
Le chauffage au gaz
Le chauffage au gaz peut être une autre solution pour chauffer votre minimaison, même si je ne pense pas que ce soit la meilleure. Il existe deux
types de gaz :
Le gaz de ville. On alimente surtout les logements collectifs, l'industrie
avec ce combustible fossile trouvé naturellement dans les sols.
Le GPL (gaz de pétrole liquéfié), propane ou butane, issus soit du
raffinage du pétrole, soit du gaz naturel. Il a la particularité d'être
facilement transportable et stocké, par augmentation de la pression qui
le rend liquide (1 litre de propane liquide produit environ 270 litres de
propane gazeux).
Dans le cas de notre mini-maison, le GPL sera le plus adapté. Dans ce cas
deux solutions s'offrent à vous :
La chaudière au gaz, murale ou au sol : la chaudière reste toutefois un
appareil utilisable pour une maison ayant plusieurs pièces. Elle va en
effet chauffer de l'eau qui va alimenter des radiateurs. Ce n'est pas très
approprié pour notre mini-maison qui n'aurait besoin que d'un, voire
deux radiateurs, tout au plus. Peu encombrante, en ce qui concerne la
chaudière murale, cela peut être une solution, dans le cas de
récupération d'une chaudière non utilisée par exemple.
41
Le poêle à gaz autonome : plus adapté à la mini-maison, cette forme
de chauffage se rapproche plus du poêle à bois. Son inconvénient, le
coût du gaz, plus cher que le bois, et dont les prix du marché sont très
fluctuants.
Remarque
J'élude volontairement le chauffage au fuel, qui n'est, à mon sens, plus
d'actualité, trop cher et trop fluctuant (vous me direz comme le gaz) et très
mal adapté à la mini-maison. En effet, il requiert une installation compliquée
avec chaudière centrale, radiateurs, comme pour la chaudière à gaz. Ce
n'est pas ce que nous recherchons pour une mini-maison.
42
Voici un tableau récapitulatif du coût des combustibles de chauffage
que l'ADEME (agence de l'environnement et des maîtrises d'énergie) avait
publié en 2010.
Il apparaît bien que le coût par kWh des combustibles bois est
inférieur aux énergies fossiles. De plus, les tarifs des
combustibles bois sont plus stables dans le temps, que les
énergies fossiles.
Cette comparaison date de 2010. A titre d'exemple, en 2011 :
Le fioul a augmenté de 23%.
Le gaz à augmenté de 15%.
L'électricité a augmenté de 7%.
A l'heure ou j'écris, en 2012, le gouvernement annonce encore
une augmentation du gaz et de l'électricité, certes, limitée à 2%,
mais le gaz avait déjà augmenté de 4,4% en janvier.
43
L'électricité
Il n'est pas question ici de vous faire un cours sur l'électricité, il y a des
professionnels pour cela. Je veux simplement attirer votre attention sur les
choix à faire en matière d'éclairage et d'électroménager lorsqu'on construit
une mini-maison. Si on fait une démarche pour réduire son impact sur
l'environnement, notamment en construisant une mini-maison, autant aller
au bout des choses.
Prendre le temps d'étudier la manière dont on va occuper l'espace de sa
mini-maison peut permettre de simplifier le nombre de points de lumière.
Une débauche de lumière est inutile et consommatrice d'énergie. La minimaison peut permettre ce choix minimal par sa taille réduite. Ensuite vient le
temps de choisir des ampoules économiques.
L'éclairage
Si l'éclairage est aujourd'hui une préoccupation des Français qui achètent de
plus en plus d'ampoules économiques, cette démarche est essentielle lors
de la construction d'une mini-maison, encore plus si celle-ci est isolée et
autonome (panneaux solaires, batteries).
On trouve aujourd'hui trois catégories d'éclairage basse consommation :
Les tubes fluorescents : on les appelle
improprement, les tubes néon. Ce sont en fait des
lampes fluorescentes qui par une décharge
électrique, active un mélange d'argon et de vapeurs
de mercure et qui ont un bon rendement d'éclairage
pour une consommation limitée.
Vendus sous forme de tubes linéaires, leur longueur et leur puissance sont
normalisés.
44
Il existe deux classes :
Les tubes lumière du jour.
Les tubes à rayonnement ultraviolet, dits tubes «lumière
noire»
Les ampoules basse consommation : depuis
l'interdiction à la vente des ampoule à incandescence
de 100 W (les autres restent encore en vente), les
ampoules, dites basse consommation, ont pris les
parts de marché.
Alors qu'une ampoule classique et les halogènes fonctionnent grâce à un
filament de tungstène chauffé, les ampoules basse consommation
produisent de la lumière par la fluorescence des vapeurs de mercure
activées par le passage de l'électricité comme pour les tubes fluorescents.
Il faut savoir par exemple qu'une ampoule basse consommation produit 80%
de lumière et 20% de chaleur, tandis qu'une ampoule classique émet 5% de
lumière pour 95% de chaleur.
Elles ont une très faible consommation énergétique pour un rendement
supérieur. Une ampoule de 23W génère autant de lumière qu'une
ampoule classique de 100W.
En moyenne, leur durée de vie est 8 fois supérieure à des ampoules
tungstène.
Elles produisent moins de chaleur ce qui diminue les risques
d'incendie et de brûlures.
Elles ont l'inconvénient d'être polluantes (mercure qu'elles contiennent)
principalement en cas de casse.
45
Les ampoules LED : nouvelles venues sur le
marché et sûrement les plus prometteuses, les
ampoules LED sont des ampoules à diodes
électroluminescentes. Au début, très limitées quant à
leur puissance et au choix proposé, face à
l'engouement du public, les industriels se sont
penchés sur le sujet et ont développé des diodes très
lumineuses. Regroupées par grappe, ces ampoules
LED apportent le même éclairage que les ampoules fluorescentes.
On trouve maintenant une gamme de spots 220 V et 12 V, d'ampoules
220 V avec les culots E27 et E14.
Le très gros avantage de ces ampoules, c'est qu'elles consomment
environ dix fois moins qu'une lampe à incandescence pour le même
éclairage (ampoule de 48 LED consommant 2,5 W éclaire comme une
ampoule à incandescence de 40 W).
L'électroménager
Les appareils électroménagers sont aujourd’hui incontournables dans notre
vie moderne. Si certains peuvent être futiles (qui n’a pas reçu à la fête des
mères un ouvre-boîte électrique ou un couteau électrique), d’autres sont au
contraire une source de soulagement dans les tâches ménagères
répétitives.
Mais vous n’êtes pas sans savoir que ces appareils sont plus ou moins
économiques. Vous connaissez tous le fameux label européen apposé chez
tous les marchands, qui classe les appareils électroménagers de A à G, en
fonction de leur consommation électrique. A étant le moins gourmand, G
étant celui qu’il faut tout de suite oublier, avec l'étiquette spéciale pour les
réfrigérateurs et congélateurs classés de A++ à D.
Lors de l’équipement de votre mini-maison, les bons choix électriques
passeront par une sélection des appareils les plus économiques (ayant le
label A , A++ ou A+).
Mais savez-vous ce que consomment réellement tous les appareils que vous
avez à la maison ?
46
Voyons donc dans la cuisine :
Le four électrique consomme environ 2300 W. Si vous cuisinez peu
au four, il n'est peut-être pas utile, ou tournez-vous vers un four
solaire.
Une plaque électrique 4 feux consomme environ 1000 W. Cuisinez
au gaz !
Un four micro-ondes consomme environ 1500 W. Pour ma part je
pense que c'est l'objet inutile par excellence et par dessus le
marché dangereux, je vous expliquerai un jour pourquoi.
Le lave vaisselle consomme environ 1800 W. Si vous êtes une
famille nombreuse, je le conçois pour soulager la mère de famille. Si
vous êtes deux dans votre mini-maison, alternez un jour sur deux,
et lavez à la main.
Le réfrigérateur consomme environ 200 W suivant le modèle et son
isolation.
Le congélateur consomme environ 300 W. A cumuler quelquefois
avec le réfrigérateur quand c'est un combiné.
La machine à café : une cafetière filtre à réservoir environ 1500 W,
une machine à expresso, seulement 360 W. Ne buvez que des
expresso !
Le grille pain consomme environ 1100 W. Vous allez me dire, il ne
fonctionne pas une heure pour faire mes tartines grillées... mais
cumulées à la fin de l'année, cela fait quelques heures et quelques
milliers de watts.
Le blender consomme seulement 300 W pour de bonnes soupes du
jardin.
47
Voyons à la buanderie :
La machine à laver le linge consomme environ 1000 W. La
résistance de chauffage qui est la grosse consommatrice (de 1200
à 1600 W) ne fonctionne qu'une petite partie du temps d'un cycle de
lavage.
Le sèche linge consomme environ 3400 W. Un gouffre à électricité.
Le fer à repasser consomme de 900 à 1800 W pour les centrales de
repassage à vapeur.
Le chauffe eau électrique ballon consomme de 800 W pour les
petits ballons à 2000 W pour les grosses contenances.
L'aspirateur consomme de 600 à 2200 W.
Voyons dans le salon :
La télévision à plasma consomme environ 400 W, la télévision LCD
consomme 220 W tandis que le vieil écran cathodique consomme
150 W.
Le décodeur satellite consomme environ 15 W.
La console de jeux vidéo consomme environ 200 W.
La chaîne Hi-fi consomme environ 60 W.
Le lecteur DVD consomme environ 20 W.
Le ventilateur plafonnier consomme environ 75 W.
Voyons dans la chambre :
La climatisation consomme de 1500 à 2500 W suivant la puissance
du modèle.
Un ventilateur d'appoint sur pied consomme environ 100 W.
48
Le radio-réveil consomme environ 10 W.
Voyons aussi dans le bureau :
L'ordinateur consomme environ 150 W.
Le moniteur consomme lui aussi environ 150 W.
L'ordinateur portable consomme environ 50 W.
L'imprimante consomme environ 45 W.
Le routeur wi-fi consomme environ 7 W.
Le chargeur de téléphone portable consomme environ 4 W.
Si vous avez lu attentivement toutes ces informations, vous allez pouvoir
choisir les appareils électriques qui vous sont utiles dans votre mini-maison,
et ceux qui ne le sont pas. Vous pourrez ensuite additionner leur
consommation, cumulée avec celle de la lumière, et vous saurez quel sera
votre impact énergétique.
Bien sûr, les chiffres que je vous ai donnés ne sont qu’indicatifs. Vous
pourrez toujours trouver des appareils plus gourmands, comme des
appareils plus économiques. Justement, c’est grâce à ces chiffres que vous
allez pouvoir faire votre choix.
Enfin n’oubliez jamais que les économies d’énergie sont celles qu’on fait
avec les appareils qu’on n’a pas !
49
Les différentes pièces à vivre
Voilà ! Maintenant que vous avez défini le type de construction, la manière
dont vous allez l'isoler, ce que vous avez besoin en matière d'énergie par
rapport à ce que vous allez mettre dedans (appareillage électrique et
éclairages s'entend), il ne reste plus qu'a définir comment vous allez
organiser la circulation de cette mini-maison, avec des pièces séparées,
sans pièces définies, façon loft. Ces choix vont définir le plan final. Vous n'en
n'étiez encore qu'à l'ébauche des croquis.
Une construction façon loft
C'est de loin ma préférence, pour la bonne raison que lorsque l'on construit
petit, une des règles consiste à ouvrir au maximum l'espace pour donner une
sensation de profondeur. En d'autres termes, moins vous mettez de murs
intermédiaires, plus vous aurez un sentiment d'espace. Ajoutez à cela des
couleurs claires et quelques miroirs savamment placés, et vous ferez croire
à tous vos amis que votre maison fait le double de sa surface réelle.
N'oublions pas que nous sommes sur un projet de mini-maison de vacances
d'une vingtaine de mètres carrés ! Cela n'empêche pas quelques
séparations amovibles, rideaux, paravents, cloisons coulissantes, pour
donner un peu d'intimité et délimiter les zones de vie. Dans le cas de notre
mini-maison de vacances, je vois trois zones :
La zone couchage.
La zone toilettes.
La zone préparation des repas.
50
Si nous partons sur un plan très simple d'un parallélépipède, on peut
concevoir très facilement d'installer le couchage à un bout, la cuisine à
l'autre bout, et la partie toilette au milieu, faisant une rupture dans le volume
loft.
En fonction du nombre d'occupant, le couchage peut être superposé, décalé,
côte à côte ou être un grand couchage à la manière des gîtes.
La cuisine, sera conçue par rapport à vos habitudes de vie en vacances. Si
c'est d'être au maximum à l'extérieur, de pique-niquer, de faire des
barbecues ou bien de dîner au restaurant, pas la peine d'investir sur une
cuisine sophistiquée. Un simple plan de travail avec un réchaud à gaz ou
électrique, un petit coin évier, des placards pour ranger un peu de vaisselle
et quelques vivres, une table repliable, c'est tout à fait suffisant pour la
préparation des petits déjeuners le matin. Si vous êtes un cordon bleu, alors
la cuisine occupera un peu plus d'espace.
51
Quant au coin toilette, il peut être simplifié au plus rudimentaire, comme
dans un bateau, une caravane ou un mobile-home. Un wc chimique, un
lavabo. La douche peut être un réservoir avec une pomme à l'extérieur. Si
vous avez besoin de votre confort, je pense pour l'utilisation l'hiver, une
cabine de douche monobloc, on en trouve chez tous les bons magasins de
bricolage, un wc et un petit lavabo, et vous avez une salle de bain complète
et fonctionnelle. Vous pouvez l'intégrer dans 1,80 mètre carré. En effet un
module de douche standard c'est 80 x 80 cm, ajoutez en face la même
surface, plus que généreuse pour installer les wc. Placez au milieu un
espace de 60 cm pour le lavabo et vous avez là une salle de bain de 2,20
sur 0,80 mètres.
Une construction plus classique
Rien ne vous empêche une construction plus classique avec des pièces
fermées par des cloisons. Nous aurons toujours nos trois zones, mais
séparées :
La zone couchage.
La zone toilettes.
La zone préparation des repas.
52
On peut par exemple envisager, toujours dans un module d'une vingtaine de
mètres carrés, deux chambres avec leur coin lavabo, une à chaque bout
avec une mini-cuisine et un coin douche au milieu.
Dans le cas d'un toit habitable, on peut envisager une chambre en
mezzanine, au-dessus de la salle de bain, dans l'un des bouts, l'autre
chambre occupant l'opposé, et le coin cuisine au milieu.
Dans tous ces cas, vous pouvez facilement cloisonner en gardant l'espace
pour circuler.
53
En conclusion
Vous l'avez constaté, la construction d'une mini-maison fait appel aux
mêmes principes et aux mêmes techniques d'ingénierie du bâtiment, que
n'importe quelle habitation. La différence provient de sa taille réduite qui va
induire une diminution dans l'achat des matériaux, une recherche constante
pour diminuer l'impact environnemental de la construction afin de rester dans
l'approche idéologique de la mini-maison. Une approche idéologique qui doit
vous conduire vers plus de liberté.
Comprendre le concept de la liberté retrouvée
En réduisant notre habitat, nous retrouvons de la liberté. Ce n'est pas un
concept si facile à intégrer.
Et pourtant ! Avec cette idée de construction d'une mini-maison de vacances,
c'est ce que je vous propose dans cet e-book :
Liberté de la concevoir : vous aurez constaté que je ne vous ai pas
proposé de plan précis. J'ai seulement suggéré des idées pour que
votre imagination fasse le reste.
Liberté de la construire : je vous ai donné les pistes pour les
matériaux, les techniques de construction, les formalités
administratives.
Liberté de l'habiter rapidement : une mini-maison bien pensée,
utilisant des techniques de construction éprouvées doit se monter
en quelques semaines, un mois tout au plus.
54
Liberté de ne pas en être esclave : si vous avez suivi mes conseils,
vous allez définir votre mini-maison de vacances la plus simple
possible. En conséquence, vous allez par la même occasion,
diminuer le temps que vous devrez consacrer à son entretien.
Ce temps gagné, vous allez l'utiliser pour d'autres activités ou tout
simplement pour vivre.
Je ne suis pas prophète, je ne peux savoir si je vous ai convaincu. Mais je
vous assure que la construction d'une mini-maison est une satisfaction de
tous les instants et que vous vous direz plus tard : « pourquoi n'y ai-je pas
songé plus tôt ?»
Venez rejoindre la grande communauté des bâtisseurs de mini-maisons.
55

Comment construire votre première mini-maison

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