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Salle de bain carrelée privative Avril 2015 Les salles de bain carrelées privatives en travaux neufs nécessitent une attention toute particulière quant à leur mise en œuvre. Pour les sols comme les murs, il est nécessaire de respecter certaines prescriptions dont cette fiche fait l’objet. Les atouts du carrelage en salle de bain : Entretien facile : Le carrelage est facile à nettoyer et son coût d’entretien reste très compétitif. © Schülter® - Systems Hygiène : Plus de 95% des surfaces carrelées sont constituées de carreaux céramiques qui ont pour caractéristiques d’être imputrescibles et sans possibilité de prolifération des bactéries. Durabilité : le carrelage est résistant aux attaques chimiques et à l’usure mécanique. Esthétique : Alliant qualités techniques et richesse créative, les solutions céramiques offrent un large choix d’expression. Résistance au feu : Les produits céramiques sont, par nature, incombustibles, ne concourent pas à la propagation des flammes et ne dégagent aucune fumée toxique. 1 IMPORTANT : Cette fiche vise les travaux neufs. Salle de bain carrelée privative Sols Type de locaux Le classement UPEC des locaux et des revêtements de sol est un classement de durabilité en fonction de l’usage ou du classement d’usage : − Le « U » décrit l’usure à la marche. − Le « P » décrit le poinçonnement dû aux charges statiques et mobiles. − Le « E » concerne le comportement à l’eau et à l’humidité. − Le « C » concerne la tenue aux agressions chimiques et aux tâches. © Schülter® - Systems Dans le cadre d’une salle d’eau, le classement le plus important pour le local est le « E ». Les locaux peuvent être classés : − E2 « présence d’eau fréquente » par exemple les salles d’eau privatives avec receveur (baignoire, bac à douche). − E3 « présence d’eau prolongée » avec l’eau non contenue au sol (douche de plain-pied). Avril 2015 2 Salle de bain carrelée privative Locaux classés E2 Local classé E2 (selon UPEC 3509) Sont classés E2, les salles d’eau avec présence d’eau fréquente mais non systématique principalement éclaboussures et nettoyage. Définition du local E2 selon le classement UPEC 3509 : « E2 : présence d'eau fréquente mais non systématique ; entretien courant humide, nettoyage par lavage. Sont au moins E2, les pièces humides « par destination (cuisines, locaux sanitaires) » et les locaux où le maître d'ouvrage souhaite disposer du plus large éventail possible pour le choix des méthodes d'entretien. » Dans ce type de local, la protection à l’eau (SPEC*) est essentielle pour les planchers bois** (sur toute la surface), et sur chape à base de sulfate de calcium (au niveau des raccordements périphériques sol/mur ou selon certains avis techniques en protection totale). Systèmes Céramiques® recommande : - sur chape fluide à base de sulfate de calcium de mettre en œuvre un SPEC sur toute la surface. - dans le cas des bacs à douche extra-plats de prévoir la pose de parois. En effet, un rideau de douche n’est pas considéré comme une paroi de douche permettant de contenir parfaitement l’ensemble des projections d’eau. Classement UPEC : Local E2 Texte de référence : Règles de l’art des différents corps d’états Requis : Une protection à l’eau n’est pas requise mais fortement recommandée par Systèmes Céramiques® *Le Système de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC) : Il existe des SPEC liquides ou membranes sous avis techniques, appliqués par le carreleur. Certains SPEC cumulant une fonction de désolidarisation sont adaptés aux sols de maison à ossature bois. **Systèmes Céramiques® rappelle que la mise en œuvre directe de carrelage collé sur support bois en travaux neufs relève d’une technique non courante. Avril 2015 3 Salle de bain carrelée privative Locaux classés E3 Une salle d’eau E3 est caractérisée par la présence d’une douche de plain-pied dite douche à l’italienne cloisonnée ou non (avec l’eau non contenue au sol). Local classé E3 (selon UPEC) Douche de plain-pied entièrement cloisonnée Douche de plain-pied non ou semi cloisonnée Classement UPEC : Local E3, dans le cas d’une douche avec ressaut entre 1 et 2 cm de haut, totalement cloisonnée. Texte de référence : Guide pour la mise en œuvre d’une douche de plein pied […] édité par le CSTB le 16 juillet 2012 Requis : − Étanchéité dans l’espace douche (si plancher intermédiaire (cf. chapitre protection à l’eau) − Pente de 1% dans la surface de la douche − Revêtements classés PN6 dans la zone de douche. Classement UPEC : Local E3, dans le cas d’une douche avec un ressaut < 1 cm, non cloisonnée (ou semi cloisonnée) Texte de référence : Guide pour la mise en œuvre d’une douche de plein pied […] édité par le CSTB le 16 juillet 2012 Requis : − Étanchéité totale de la salle de bain (si plancher intermédiaire) − Pente doit être d’au moins 1% (180 cm autour de l’axe du siphon et du flexible) − Revêtements classés au moins PN6 sur toute la surface de la pièce. Définition du local E3 selon le classement UPEC 3509 : « E3 : présence d'eau souvent prolongée ; entretien courant par lavage. L'indice E3 caractérise les pièces humides par destination. La présence de systèmes d'évacuation d'eau au sol (siphon, caniveau, …) dans le local, classe celui-ci systématiquement en E3. » Systèmes Céramiques® rappelle : − que seuls les supports à base ciment sont visés dans ce type de locaux. − qu’en planchers intermédiaires, une étanchéité est nécessaire. − qu’un rideau de douche n’est pas considéré comme une paroi de douche permettant de contenir parfaitement l’ensemble des projections d’eau. Avril 2015 4 Salle de bain carrelée privative Etanchéité d’un sol Une surface carrelée composée d'un revêtement céramique, d'un mortier colle et d'un joint n'est pas étanche. Les procédés d’étanchéité sont : - Le Système d’Étanchéité Liquide (SEL) : Revêtement à base de résine synthétique, dans les locaux EB+ privatifs, il est mis en œuvre par un étancheur qualifié ou par un carreleur titulaire de la qualification 6343. - Le Système d’Étanchéité de Plancher Intermédiaire (SEPI) : Membrane ou procédé d’étanchéité liquide (régis par des avis techniques), mis en œuvre par le carreleur assuré pour cette activité. - Le carreleur met en œuvre le joint de finition souple (traité fongicide) dont la durée de vie est limitée et impose un remplacement régulier. Pour pérenniser ces joints, il existe des profilés spécifiques de recouvrement. (voir schémas suivants) Coupe de principe Raccordement sanitaire sur paroi avec SPEC et cornière d’appui Systèmes Céramiques® rappelle que dans le cas d’une mise en œuvre d’une étanchéité, seuls sont visés les planchers intermédiaires, c'est-à-dire tous les supports hors dallage sur terre-plein. Solutions techniques : Bac à poser, à encastrer ou extra-plat (hors receveur prêt à carreler) : Attention au procédé de pose qui doit assurer l’étanchéité périphérique. − Le bac est posé contre le mur non revêtu, via un joint d’appui réalisé par le plombier. − Le joint d’étanchéité doit impérativement être réalisé et garanti par le plombier. − Le SPEC appliqué aux murs doit venir à l’aplomb de l’appareil sanitaire. − Le revêtement (carrelage) doit venir à l’aplomb de l’appareil sanitaire. 5 Avril 2015 Salle de bain carrelée privative Coupe de principe Raccordement sanitaire sur paroi avec SPEC et profilé Coupe de principe Raccordement sanitaire sur paroi avec SPEC et sans cornière d’appui Avril 2015 6 Salle de bain carrelée privative Coupe de principe Cas du receveur à carreler Pente maçonnée & siphon Une forme de pente de 1% minimum dirigée vers l’évacuation est réalisée soit avec un mortier classique au sens du NF DTU 26.2 soit avec des mortiers spécifiques à prise rapide. Systèmes Céramiques® recommande, afin d’éviter toute stagnation d’eau, d’augmenter le pourcentage de pente selon le format ou l'irrégularité du revêtement (mosaïque, galets) dans la limite de 2% maximum pour être conforme aux règles d’accessibilité. L’évacuation (siphon ou caniveau) doit idéalement comporter des platines. Celles-ci permettent un raccordement de l’étanchéité sans risque d’infiltration entre le siphon proprement dit et la forme de pente. Le positionnement d’un siphon classique doit être au minimum à 30 cm de toute paroi de façon à faciliter la mise en œuvre de l’étanchéité en pourtour de celui-ci. Systèmes Céramiques® précise qu’il est possible de réduire cette distance dans le cas d’utilisation de caniveaux ou siphons comportant des platines d’étanchéité souples ou rigides, soudées/collées en usine et voire de les positionner en pied de cloison. Si le support doit être étanché, se référer au paragraphe « étanchéité du sol ». Avril 2015 7 Salle de bain carrelée privative Receveur prêt à carreler Receveur en mousse dure haute densité en polystyrène, recouvert d'un enduit spécial, renforcé par une trame en fibre de verre. Ces systèmes sont pré-pentés et pré-étanchés, intégrant un système d'évacuation soit par siphon, soit par caniveau. Ces procédés relèvent de l’Avis Technique. Ils ne visent que les supports maçonnés. Hors Avis Technique, il existe des procédés pour support bois**. Il est important de vérifier que les équipements d’évacuation d’eau aient un débit supérieur aux équipements d’apport d’eau. Adapter le produit de collage selon les recommandations des fabricants ou des Avis Techniques en fonction du format de revêtement choisi. Murs Type de local Les locaux sont également classés en fonction du degré d’exposition des parois à l’eau. Dans le cadre de cette fiche « Salle de bain carrelée privative », seule les salles d’eau classées « EB+ privatif » sont traitées (voir la description ci-contre). Cas de figure La nature de certaines parois implique une protection à l’eau dans la zone d’emprise afin d’éviter la dégradation du support et pour permettre la mise en œuvre d’un carrelage collé (voir NF DTU 52.2 - P1-1-1 & amendement A1). Collage et jointement dans la zone d’emprise Un mortier colle adapté au support et au revêtement sera mis en œuvre. Cependant, il existe des spécifications particulières pour la pose de carrelage pour la zone d’emprise de la douche : Systèmes Céramiques® recommande l’usage d’une colle réactive en cas d’éléments de revêtements d’épaisseur ≤ 5 mm. **Systèmes Céramiques® rappelle que la mise en œuvre directe de carrelage collé sur support bois en travaux neufs relève d’une technique non courante. Avril 2015 8 Salle de bain carrelée privative Caractéristiques des locaux EB+ privatifs Type de local EB+ Locaux privatifs Locaux humides à usage privatif Hygrométrie du local Forte hygrométrie Exposition à l’eau En cours d’exploitation du local, l’eau est projetée épisodiquement sur au moins une paroi (ruissellement). Entretien - nettoyage L’eau intervient pour l’entretien et le nettoyage, mais jamais sous forme d’eau projetée sous pression. Nettoyage réalisé selon des méthodes et avec des moyens non agressifs. NOTA : Calcul de l’hygrométrie des locaux EB+ privatifs Pour un local à forte hygrométrie : 5 >W/n ≤ 7,5 g/m 3 (W correspondant à la quantité de vapeur d’eau produite à l’intérieur d’un local par heure, exprimée en grammes par heure (g/h) et n correspondant au taux horaire de renouvellement d’air exprimé en mètres cube par heure (m 3/h) Classement des locaux (CPT 3567) Pour information, les locaux sont répartis selon 5 classes : - EA : locaux secs ou faiblement humides - EB : locaux moyennement humides - EB+ locaux privatifs : locaux humides à usage privatif - EB+ locaux collectifs : locaux humides à usage collectif - EC : locaux très humides en ambiance non agressive Avril 2015 9 Salle de bain carrelée privative Exemple de zones soumises au traitement de protection à l’eau Exemple de zones soumises au traitement de protection à l’eau Délimitation de la zone d’emprise du bac de douche Délimitation de la zone d’emprise de la baignoire Avril 2015 10 Salle de bain carrelée privative Solutions techniques Parois traditionnelles au sens du DTU 52.2 : Seuls les supports les plus représentatifs dans le cas de locaux EB+ privatifs seront traités dans ce paragraphe pour les autres veuillezvous référer au NF DTU 52.2 P1-1-1 et NF DTU 52.2 P1-1-1/A1 Les nomenclatures des supports traités dans cette fiche sont les suivantes (cf tableau cicontre). Nomenclature Nature des supports Murs en béton ou panneaux préfabriqués en béton S1 béton à parement courant, S2 béton à parement soigné Enduits à base de ciment sur murs en béton ou murs et parois en maçonnerie enduit en mortier de ciment S3 enduit en mortier bâtard enduit d’imperméabilisation conforme au NF DTU 26.1 Ouvrages en plaques de parement de plâtre (faces cartonnées) complexes d’isolation thermique S6 cloisons ou doublage de mur S7 ouvrages en plaques de parement de plâtre hydrofugé – type H1 (couleur verte ou identification spécifique) Avril 2015 11 Salle de bain carrelée privative Les panneaux prêt à carreler Exigences complémentaires Support Type de local Plaques de plâtre S6 S7 Enduit base ciment S3 Ces procédés relèvent de l’Avis Technique. Les panneaux à base de polystyrène, étanches et imputrescibles, peuvent se substituer à la paroi traditionnelle qui peut nécessiter une protection à l’eau complémentaire (gain de temps, égalisation d'ancien support, collage direct, résistance à l'eau (non-hydrophile). Béton S1 S2 HORS zone d’emprise bac à douche/ baignoire EB + privatifs DANS zone d’emprise bac à douche / baignoire 1 n’est pas visé visé sans exigence 1 : sans exigence complémentaire, si le traitement des joints et les rebouchages sont effectués en totalité avec des produits hydrofugés (verts) conformément aux dispositions définies dans les Avis Techniques des produits concernés avec les exigences complémentaires suivantes : dans les zones d’emprise des bacs à douche et baignoires, SPEC sous carrelage jusqu’à 2 m (tolérance 10 %) de haut par rapport au fond de ces appareils. Ces supports ne représentent pas tout ce qui est traité dans le NF DTU 52.2 P1-1-1 et son amendement A1. Avril 2015 12 Salle de bain carrelée privative Traitement des points singuliers en sol ou en mur dans le cadre d’une douche de plain pied, nécessitant une attention et un traitement particulier, à l’aide de membranes spécifiques, platines de raccordement, bandes d’étanchéité, angles préformés Avril 2015 13 Salle de bain carrelée privative Points particuliers Accessibilité La construction d’une maison neuve privative destinée à la location ou à la vente par un professionnel est soumise aux normes d’accessibilité PMR. Dans la salle de bain, ceci implique et impose de respecter les contraintes d’encombrement, de circulation, d’acoustique, de glissance, et de visibilité. Systèmes Céramiques® dispose d’une fiche « accessibilité » spécifique à ce sujet. Mise en œuvre Pour la mise en œuvre, aux: - NF DTU 52.2 P1-1-1 pose collée au mur. - NF DTU 52.2 P1-1-3 pose collée au sol - NFDTU 52 1 P-1-1-1 pose scellée. veuillez-vous référer pour le carrelage en pour le carrelage en pour le carrelage en Textes de référence : Acoustique - NF DTU 26.2 (P 14-201), « Chapes et dalles à base de liants hydrauliques » L’aspect de réduction des nuisances sonores (acoustique) concerne particulièrement les salles de bain à l’étage, en logements collectifs (immeubles), etc. Ces bruits peuvent être : - aériens - d’écoulements - d’impacts/chocs Les solutions proposées à ce jour peuvent participer aux performances d’atténuation des bruits d’impacts par l’adjonction d’une souscouche acoustique, et les bruits d’écoulements par l’utilisation de siphon présentant un découplage, conformément au « guide pour la mise en œuvre d’une douche de plain-pied dans les salles d’eau à usage individuel en travaux neufs ». - NF DTU 52.1 (P 61-202), « Revêtements de sol scellés » - NF DTU 52.2 (P 61-204), « Pose collée des revêtements céramiques et assimilés pierres naturelles » - Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) e-cahier du CSTB n°3509, « Notice sur le classement UPEC et Classement UPEC des locaux » - Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) e-cahier du CSTB n°3756 (janvier 2015), « SPEC Résine » - Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) e-cahier du CSTB n°3567, « Classement des locaux en fonction de l’exposition à l’humidité des parois […] » - Guide édité par le CSTB le 16 juillet 2012 : Guide pour la mise en œuvre d'une douche de plain pied dans les salles d'eau à usage individuel en travaux neufs Avril 2015 14