Les fossés - Communautés de la Re

Transcription

Les fossés - Communautés de la Re
Les fossés
CDLR, Cathy Gotte, dimanche 4 mai 2014
Our lives begin to end the day we become silent about things that matter - Martin Luther King
Introduction
En tant que maman, il y a régulièrement des périodes où je vais voir un de mes enfants pour lui dire : « Viens
dans ma chambre, j’ai besoin de te parler. » Parfois, je peux lire dans ses yeux un instant de panique : « Mais qu’est-ce
que j’ai fait encore ? »
« Celui qui aime la connaissance désire être corrigé, mais celui qui déteste les réprimandes est un sot. »
(Proverbes 12 :1)
Ces temps de mise au point - qui ne sont pas forcément des corrections ou des réprimandes - sont nécessaires
pour la bonne marche de notre famille.
Ce matin, en tant que « maman » des CDLR, j’aimerais vous dire : « Mes enfants, j’ai besoin de vous parler. » Notre
famille a besoin de mises au point, de réajustements, d’un peu plus de « connaissance » pour vivre ensemble
plus intelligemment.
Vivre l’unité et l’harmonie dans une famille est un défi car elle rassemble des êtres humains. Et les êtres
humains sont compliqués. Les membres des communautés de la re-naissance ne sont pas des clones - Dieu
merci ! –, mais des êtres humains d’âge différent, de culture différente, de langue différente, de tradition
chrétienne différente.
Si nous savions mettre à profit nos différences, nous pourrions nous enrichir mutuellement. Mais parfois,
celles-ci mal gérées donnent lieu à des malentendus, des critiques, des jugements, des divisions… Il n’y a pas
forcément les coupables d’un côté et les victimes de l’autre… C’est juste une question de prise de conscience
et de volonté de se remettre en question.
Donc j’aimerais vous parler aujourd’hui de deux fossés et comment passer par dessus.
D’abord, le fossé des générations (la tension entre le passé et le présent) et ensuite le fossé culturel (la tension
entre là-bas et ici). L’Ecclésiaste nous apprend qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. “Ce qui a été, c’est ce
qui sera...” (Eccl. 1 :9) Ces fossés ont toujours existé.
I.
Le fossé des générations et des traditions chrétiennes
« De mon temps, c’était bien mieux ! » nous rabâchent les plus anciens. Quant aux teenagers - comme dit le
crabe dans le dessin animé ‘la petite sirène’, - « they think they know everything ! » (Ils sont persuadés de tout
savoir)
(Age)
Alors, soyons bons joueurs : les jeunes, vous qui avez tendance à regarder de haut ceux qui ont des cheveux
blancs, vous devriez lire ou relire le livre des Proverbes. Ceux-ci encouragent à maintes reprises la jeune
génération à bien écouter les conseils des anciens. Pourquoi ? A cause de leur âge. Ils ont vécu davantage et
acquis - espérons-le - plus de sagesse. Ce n’est pas pour rien que l’on représente souvent le sage comme un
vieillard à la barbe blanche.
« Ecoute, mon fils (ma fille), l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est
une couronne de grâce pour ta tête. » (Prov. 1:8,9)
Quand le roi Roboam a succédé à Salomon, il a cherché conseil autour de lui pour savoir comment gérer son
royaume au mieux. C’était une très bonne initiative. Il s’est donc tourné vers les anciens, puis vers les jeunes
de son âge. Les jeunes ont chatouillé ses oreilles, lui ont dit ce qu’il avait envie d’entendre et ce blanc bec s’est
fait avoir comme un bleu ! Il a choisi de mépriser le conseil des anciens et c’est ainsi que le royaume d’Israël a
été divisé en deux.
D’un autre côté, on ne peut pas dire que les plus âgés aient toujours raison.
On voit que Jésus, adolescent, s’est démarqué par rapport aux attentes de ses parents. C’était « s’occuper des
affaires de son père » céleste qui primait. Je fais référence au voyage à Jérusalem quand il a eu 12 ans et que
ses parents l’ont cherché partout et l’ont retrouvé dans le temple en train de discuter avec les docteurs de la
Loi.
Quand Dieu a appelé le jeune Jérémie à devenir prophète, celui-ci a eu peur. Il se doutait bien que le monde
des adultes allait le traiter de jeunot et le rejeter.
Et l'Eternel me dit : « Ne dis pas : ‘Je suis un enfant’. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t'enverrai, et
tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer », dit
l'Eternel. (Jérémie 1:7-9)
Idem pour le pasteur Timothée. En effet, le Timothée du Nouveau Testament avait été établi pasteur dans
l’église d’Ephèse. Oui, ce « petit » était pasteur et était appelé à enseigner, exhorter, confronter ceux qui
répandaient des salades dans son église… Et lui aussi a été injustement méprisé par les plus âgés.
Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité,
en foi, en pureté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement (1 Tim.
4 :12, 13)
Donc en résumé, il nous faut écouter les conseils de nos prédécesseurs parce qu’ils ont plus d’expérience,
mais pas toujours car leur façon de voir les choses est souvent biaisée par le fossé des générations.
(Façon de vivre)
Quand on voit la dégaine de nos ados, on peut utiliser à mauvais escient des passages comme : « Ne vous
laissez pas modeler par le monde actuel » (Rom. 12 : 2). Ne pas se conformer au siècle présent ne veut pas
dire se conformer au siècle passé !
Les Amish sont une communauté anabaptiste présente en Amérique du Nord, vivant de façon simple et à
l’écart de la société moderne. La première règle amish est : « Tu ne te conformeras point à ce monde qui
t’entoure. » Ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy. Les labours se font à
l'attelage, sans tracteur.
Les Amishs sont des frères et sœurs que je respecte ; ils ont des principes de vie très sains. Mais bon… si je
ne suis pas leur façon de vivre à la lettre, est-ce que cela veut dire que je me conforme au monde présent et
vis par conséquent dans le péché?
(Chants)
Autre exemple : voici un chant chanté dans les églises réformées début 20e siècle : « Oh que c’est chose
belle… »
Mais à cette même période, le tout Paris dansait sur les airs d’Edith Piaf… Un évangéliste, pasteur dont je
vous ai déjà parlé, Ruben Saillens, a décidé de faire la révolution dans les églises françaises. Il a rassemblé
beaucoup de « nouveaux chants » venus d’outre Atlantique et les a traduits. Des chants comme « Torrent
d’amour… » nés lors du réveil au Pays de Galle, des chants de l’Armée du Salut qui reprenaient des musiques
populaires et y ajoutaient des paroles « chrétiennes ». Mais n’était-ce pas « mondain », ces airs de valse ?
« Jésus me demande d’être… » Et un deux trois, un deux trois… Cela a fait un tollé dans les églises. On
introduisait ces musiques aux rythmes « mondains », voire sataniques dans les églises ☺! Ces chants
scandaleux ☺ ont été consignés dans un recueil intitulé « les ailes de la foi. »
Or, ce qui est rigolo, c’est que pour mon père comme pour beaucoup d’autres chrétiens de longue date, les
seuls chants d’adoration dignes de ce nom sont bien tous ces cantiques des « ailes de la foi ».
Et voilà que le rock a fait son apparition dans les conventions chrétiennes. Des chanteurs comme Larry
Norman aux cheveux longs chantaient : « Why should the devil will have all the good music... Jesus is my
rock and he rocks my blues away ? » Quel scandale! On laissait le vieil orgue pour la guitare et le synthé.
Quant à la batterie, c’était le ponpon ! Et puis on délaissait « les ailes de la foi » pour « j’aime l’Eternel »…
L’apostasie entrait dans l’église. La fin des temps était proche. ☺
(Habillement)
Dans l’église arménienne évangélique où j’ai été élevée, il y avait une tradition chrétienne très stricte. C’était
l’époque où le pantalon se répandait parmi la gente féminine. Dans l’éducation que mon père avait reçu,
c’était un péché que de porter des pantalons, « c’était honteux » ! Et encore aujourd’hui, par respect pour lui,
il ne me viendrait pas à l’idée d’aller dans son église vêtue d’un pantalon. Ce serait une offense ouverte.
Donc, jeune chrétienne, je voulais plaire à Dieu. Je cherchais la sainteté. Alors, je m’habillais comme une
grand-mère. Mes enfants rient quand ils regardent les photos de mon enfance. Moi, ça me donne envie de
pleurer. J’étais complètement décalée par rapport à la façon de s’habiller de mon époque. Le fossé des
générations a alors engendré bien des frictions avec mon père. Je me prenais la tête avec lui : je voulais me
maquiller, porter des bijoux, un maillot de bain 2 pièces… (Ceci dit, je lui suis extrêmement reconnaissant de
m’avoir transmis la foi en Jésus Christ.)
A cette même époque, de l’autre côté de l’océan, un réveil s’est répandu parmi les hippies (« Jesus people »), il
y a eu une nouvelle catégorie d’églises qui sont nées car les nouveaux convertis aux cheveux longs et aux
sandales ont été rejetés des églises traditionnelles. Nous avons fréquenté une année une de ces églises en
Californie (« Calvary Chapel »). Le dress code, ce n’était pas le costume cravate, mais plus le t shirt et le short.
Le pasteur y compris. Celui qui venait habillé « en dimanche » se serait senti très mal à l’aise. Est-ce que c’était
une église moins sanctifiée qu’une autre ? Je ne pense pas. Elle était juste différente.
(Sabbat)
Dans l’éducation chrétienne que l’on m’avait inculquée, je ne devais rien acheter le dimanche, jour du sabbat,
même pas une baguette ou une glace au parc. On discutait même si tricoter le dimanche n’était pas un travail
donc une activité proscrite. Vous vous rappelez peut-être les remontrances qu’avait faites Eric Lidell dans le
film « les chariots de feu » au jeune garçon qui jouait au foot le jour du Seigneur.
(Danse)
Quant au fait de danser dans l’église ou lors un mariage, dans les années 60/70, c’était absolument
impensable. J’ai eu le cœur déchiré quand j’ai décidé d’abandonner mes cours de danse classique que j’aimais
tant parce que je voulais être une jeune fille consacrée à Dieu.
(TV)
Encore un exemple : Fut un temps, on appelait la TV « la boite du diable ». Aujourd’hui, elle est ouverte dans
toutes les chaumières presque non stop, même chez les pasteurs (pas chez nous en tout cas !).
(Vieux/nouveau)
On dit que le vin vieux est meilleur, mais le vieux est-il forcément meilleur ? Et le nouveau, faut-il forcément
s’en méfier ou le dédaigner ? Le fossé des générations existe bel et bien et peut diviser les familles. Il nous
faudra user de discernement et c’est ce dont nous parlerons en troisième partie. Avant cela, je voudrais parler
d’un autre fossé. Il s’agit du fossé culturel qui n’est d’ailleurs pas sans lien avec le fossé des générations.
II.
Le fossé culturel
En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le
soude". C’est un réservoir commun qui englobe des modes de vie, des systèmes de valeurs, des traditions et
des croyances. Avec notre société où les populations se mélangent de plus en plus, les chocs de culture sont
monnaie courante. Pour un anglais, manger du cheval, c’est comme manger du chien, ou son propre bébé.
On a du mal à accepter que certaines populations préfèrent vivre en caravane plutôt que dans une maison. Ce
fossé culturel, se retrouve tout naturellement dans nos églises qui sont elles-aussi de plus en plus
multiculturelles. On accepte difficilement que l’autre ait des façons d’être, de parler, de faire qui soient
différentes et l’on entre dans le jugement.
(Circoncision)
L’église du Nouveau Testament était déjà multiculturelle. Il y avait les chrétiens d’origine juive et les autres.
Les juifs devenus chrétiens voulaient imposer aux chrétiens d’origine païenne la circoncision. Paul leur dit de
ne pas se laisser influencer par eux.
Gal. 5 :1,2
GaL 6 :15 : « Peu importe d’être circoncis ou non. Ce qui compte, c’est d’être une nouvelle créature. »
(Notion de respect)
La notion de respect est biblique, spirituelle mais elle se conjugue différemment selon les cultures. Des amis
m’ont rapporté avoir été choqués en voyant un pasteur au Centre Afrique qui laissait tout le travail ménager à
sa femme. « L’homme de Dieu » ne portait même pas sa Bible en allant au culte. Quelqu’un le faisait pour lui.
Nos amis l’ont repris sévèrement et l’ont traité de paresseux. J’imagine que dans cette culture, on veut
prouver son respect pour Dieu en manifestant ce genre de sollicitude envers son représentant.
(Comment s’habiller pour venir à l’église)
Pour certains, s’habiller sur son 31 en venant au culte, est une façon d’honorer Dieu dans son corps. Cela fait
partie de l’adoration. Pour d’autres, l’adoration, ils la voient comme une attitude ; qu’ils soient en pyjama, en
jean ou en costard, ça n’a aucune importance car toute leur vie est une adoration.
(Mariage)
Quand je me suis mariée avec un français, moi d’origine arménienne, j’avais presque commis un péché contre
le St Esprit. Je m’étais marié « avec un étranger » (un « kariatsi » !) Certes, il était chrétien mais ça ne suffisait
pas. Il fallait qu’il soit arménien. La tradition prenait le pas sur la Parole de Dieu.
(Les interprétations de certains passages bibliques ; les traditions chrétiennes)
Dans la Bible, que ce soit dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, on parle de mode de vie, de
manger, de cheveux, de boucles d’oreilles, de tatouages, de coiffure… Cela a donné lieu à toutes sortes de
traditions chrétiennes avec toutes sortes d’interdits dans les églises. Etre sanctifié, c’est alors suivre une liste
de choses à faire et ne pas faire
- Ne pas boire d’alcool
- Ne pas mâcher du chewing gum
- Ne pas manger de porc
- Ne pas se maquiller, porter des bijoux…
- Ne pas se faire tatouer
- Les femmes doivent avoir les cheveux longs, les hommes les cheveux courts
- Les femmes ne peuvent pas prendre la parole dans l’assemblée, elles doivent porter un voile…
- Les hommes ne peuvent pas porter des boucles d’oreille
Ce qui est déroutant, c’est que certains passages bibliques semblent même se contredire. Alors que devonsnous penser ? Qui a raison, qui a tort ? Nous sommes appelés à veiller les uns sur les autres. Nous sommes une
famille. Si quelqu’un prend un mauvais chemin, il est juste de l’avertir avec amour. Mais comment savoir si ce qui me
gêne est de l’ordre du péché ou provient d’un de ces deux fossés, le fossé des générations et celui des cultures ? C’est
une question importante car une remarque faite mal à propos peut détourner une personne de l’église, d’une vocation et
même de la foi.
III.
Le discernement
J’en arrive à cette troisième partie qui traite du discernement :
- Discerner ce qui vient de mon héritage culturel, de mon éducation même chrétienne et ce qui vient de la
Bible
- Discerner dans la Bible les commandements qui ne s’appliquaient que pour un temps donné, dans un
endroit donné et ceux qui transcendent le temps et l’espace.
- Discerner derrière chaque commandement même obsolète le pourquoi de celui-ci, ce que Dieu avait en
tête.
- Une fois que ce discernement est acquis, la Bible nous parle de la loi de l’amour qui prime et doit dicter
nos décisions : Ne va pas chercher à imposer son point de vue, surtout à quelqu’un qui est faible dans la
foi. Chercher d’abord l’intérêt de l’autre (1 Cor. 10 :24). Ne pas être une occasion de scandale, un contretémoignage. Se faire tout à tous pour atteindre le plus grand nombre. Respecter son père et sa mère, mais
obéir à Dieu d’abord.
Alors faisons quelques études de cas :
1. Un chrétien peut-il manger du porc ? Cette loi de l’Ancien Testament, Jésus la rend obsolète : « ce
n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, c'est là ce qui
souille l'homme ». (Matth. 15 :11)
Alors pourquoi cette loi dans l’AT ? Qu’est-ce que Dieu avait en tête quand il a donné cette loi ?
Question d’hygiène, de santé publique ? Volonté pédagogique de faire une dissociation entre ce qui est
pur et impur ? Nous sommes un peuple « saint », « à part ».
2. Un homme peut-il porter les cheveux longs ? Que dit la Bible ? 1 Cor. 11 :13
Du temps des juges, se laisser pousser les cheveux étaient une marque de consécration à Dieu (Nb 6 :5 ;
Juges 13 :5). Mais dans la Grèce antique, il était considéré comme honteux pour un homme d’avoir les
cheveux longs. La volonté de Dieu qui transcende tous les temps c’est la distinction des sexes. Un
homme ne doit pas être pris pour une femme et vice versa. Parce l’indistinction conduit à
l’homosexualité et l’homosexualité est une « abomination à Dieu » (c’est faire offense au Créateur).
Donc aujourd’hui dans notre société française, l’homme qui porte des cheveux longs est-il considéré
comme efféminé ? Si oui, il ne faut pas les porter longs ; si non, cela n’a pas d’importance.
3. Une femme peut-elle porter les cheveux courts ? Dans le contexte du verset dans Corinthiens, il ne
fallait pas que les femmes chrétiennes, éprises de liberté, en viennent à choquer leurs contemporains et
leur donnant l’occasion de jaser. Ici, le principe, c’est ne pas être une occasion de scandale (il peut y
avoir d’autres interprétations)
4. Une femme peut-elle porter le pantalon ? Dans certaines cultures, comme en Chine, les femmes
portent le pantalon. C’était un vêtement féminin. Dans d’autres cultures, les hommes portent une robe,
comme la djellaba. Dans notre contexte, qu’en est-il ?
5. Un homme chrétien peut-il porter des boucles d’oreilles ? Du temps de Moïse, les hommes
devaient porter des boucles d’oreille, suivant peut-être la mode égyptienne, puisqu’il est demandé dans
l’Exode qu’hommes et femmes amènent leurs boucles d’oreilles afin de les fondre pour façonner le
veau d’or. En Suisse dans la région de l’Appenzell, les hommes portent une seule boucle d’oreille. C’est
leur coutume. Cela ne signifie pas que ces hommes soient homosexuels. Et aujourd’hui, qu’en est-il ?
Est-ce un signe de féminité ou juste une mode passagère ?
6. Un chrétien peut-il se faire tatouer ? Ah, cette question est épineuse. Le tatouage est présent dans
toutes les cultures et de tous temps. Il est interdit dans le Lévitique (19 :28). Qu’est-ce qui est valable
pour nous aujourd’hui ? Quel est le contexte ? Est-ce une coutume païenne en liaison avec des rites
spirites : « Je ne veux pas que vous ayez quoi que ce soit de commun avec les démons. » (1 Cor.
10 :20) ? Si l’on suit à la lettre le commandement sur les tatouages, alors pourquoi ne pas suivre
également ceux qui lui sont joints (sur la façon de se raser par exemple ou de manger de la viande avec
du sang) ? (*)
Dans une traduction anglaise, j’ai lu une fois que le verset d’Esaïe 49 était rendu ainsi : « ton nom est
tatoué dans la pomme de ma main. » Mais si mes parents ne sont pas d’accord ? Si je suis un jeune
encore sous l’autorité de mes parents, la Bible me demande de me soumettre à leur autorité. Point. La
Bible dit que je suis le « temple du St Esprit », cela veut dire que je ne vais pas faire n’importe quoi avec
mon corps. La Bible dit que je dois faire preuve de sagesse, donc je vais considérer que le tatouage est
quelque chose de permanent et je vais réfléchir à deux fois ou plus avant de me faire tatouer… tu
changes, ce que tu aimes maintenant, tu l’aimeras peut être pas plus tard. Ne prends pas des décisions
rapides que tu regretterais plus tard. Vous voyez dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, ce n’est ni
blanc ni noir. Il faut user de discernement, évaluer le pour et le contre et ensuite agir par conviction,
avoir une conscience pure (1 Pierre 2:16).
7. Une femme peut-elle se maquiller, porter des bijoux ? Qu’en est-il de la mode ?
1 Pier. 3 :3,4 ; 1 Tim. 2 :9,10
La Bible parle de décence. Quelles sont mes motivations ? Attirer les regards sur moi et susciter la
convoitise (j’aime quand les hommes détournent la tête quand je passe…) ?
La Bible parle aussi d’humilité : Est-ce que je veux être la personne que l’on remarque parce que cela
fait plaisir à mon égo ? Est-ce que je cherche à avoir le plus de « j’aime » lorsque je mets une photo de
moi dans mon profil facebook. Est-ce que j’ai besoin de me sentir quelqu’un ? Est-ce que je veux
montrer que je suis riche ? Alors j’arbore tous mes bijoux ou je roule dans une super décapotable pour
laquelle je me suis endettée à vie et qui fait souffrir toute ma famille ? Est-ce que je cherche à me faire
accepter dans un groupe et je refuse de me démarquer par peur du rejet ?
Quelles sont mes motivations ?
Se faire tout à tous : 1 Cor. 10 :33
Hudson Taylor (missionnaire en Chine, révolutionnaire) : il s’est laissé poussé la queue de cheval et s’est
habillé à la mode chinoise pour mieux les atteindre. Guy Gilbert (prêtre parmi les loubards) : il s’habille
comme eux, avec plein de bagues et une veste en cuir.
Ce qui compte, c’est l’intériorité, la beauté intérieure. Rom. 12 :2 ; 1 Jean 2 :15-17
Mais c’est encore mieux si on peut avoir la beauté intérieure en même temps que la beauté extérieure !
Conclusion
Savez-vous que le diable peut utilise ces fossés pour nous diviser ? L’esprit de critique et de jugement est
humain et il est aussi malsain. Dans un groupe de personnes, que ce soit dans une école, dans une famille,
dans une église ou même un pays, cela peut engendrer des querelles et des divisions. Quelques
recommandations :
- Reconnaître que ces différences existent
- Accepter l’autre dans sa différence
- Ne pas chercher à imposer absolument son point de vue
- Maintenir le lien de la paix et de l’unité autant que faire se peut
Vivre la différence est un challenge. C’est comme un couple inter racial. Les défis sont encore plus nombreux.
Ça demande un travail supplémentaire mais le jeu en vaut la chandelle.
Ce qui compte, ce n’est pas de manger ou non du porc, de boire ou non de l’alcool, de porter ou non des
boucles d’oreille. Ce n’est pas la guitare ni l’orgue, la cravate ou les tongues, les ailes de la foi ou Hillsong… ce
qui compte, c’est de faire tout pour la gloire de Dieu.
« Le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.
(Rom. 14)
Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour
la gloire de Dieu. (1 Cor.10 : 31, 32)
Les convictions sont diverses. Elles proviennent souvent de notre éducation. Pas forcément de la Bible. On
ne va pas se diviser pour des questions secondaires comme celles-ci. Nous devons nous concentrer sur les
choses importantes. Souvent on filtre le moucheron et on avale le chameau. Qu’est-ce qui est le plus
important : qu’un jeune homme porte une cravate quand va à l’église ou qu’il attende jusqu’au mariage avant
de coucher avec sa fiancée ?
Mes frères et sœurs, encore un sermon… Va-t-il toucher votre cœur ? Etes-vous prêts à vous laisser
interpeller ou allez-vous faire vos anticorps sans prendre le temps de la méditation ?
J’aime à penser à la croix comme un pont qui passe au-dessus des fossés qui nous séparent.
Pistes de réflexion et annexes :
1. le poids des traditions (juive, catholique, puritaine…) se surajoutent souvent à la Bible et ternit la « sola
gratia » et la « Sola Scriptura. » C’est la grâce PLUS quelques œuvres ; c’est la Bible PLUS la tradition… On a
du mal à accepter la grâce seule… ça nous démange… c’est trop scandaleux…
2. Qui est le faible?
Rom.14
1 Accueillez celui qui est faible dans la foi sans discuter ses opinions.
2 L'un a la conviction de pouvoir manger de tout; l'autre, qui est faible dans la foi, ne mange que des légumes.
3 Que celui qui mange de tout ne méprise pas celui qui ne le fait pas, et que celui qui ne mange pas de tout ne
juge pas celui qui le fait, car Dieu l'a accueilli.
4 Qui es-tu pour juger le serviteur d'un autre? Qu'il tienne bon ou qu'il tombe, cela regarde son seigneur. Mais
il tiendra bon, car Dieu a le pouvoir de l'affermir.
5 L'un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une
pleine conviction.
6 Celui qui fait une distinction entre les jours le fait pour le Seigneur [et celui qui ne fait pas de distinction le
fait aussi pour le Seigneur]. Celui qui mange de tout, c'est pour le Seigneur qu'il le fait, puisqu'il exprime sa
reconnaissance à Dieu. Celui qui ne mange pas de tout le fait aussi pour le Seigneur, et il est reconnaissant
envers Dieu.
7 En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même: 8 si nous vivons, c'est
pour le Seigneur que nous vivons, et si nous mourons, c'est pour le Seigneur que nous mourons. Ainsi, soit
que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur.
9 En effet, Christ est mort et [il est ressuscité,] il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des
vivants.
10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? Nous comparaîtrons tous,
en effet, devant le tribunal de Christ,
11 car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, chacun pliera le genou devant moi et toute langue rendra gloire
à Dieu.
12 Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.
13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais veillez plutôt à ne pas placer d'obstacle ou de piège
devant votre frère.
14 Je sais et je suis convaincu dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, mais si quelqu'un considère
telle chose comme impure, alors elle est impure pour lui.
15 Si ton frère est attristé à cause de ce que tu manges, tu ne marches plus selon l'amour. Ne cause pas, par ta
nourriture, la perte de celui pour lequel Christ est mort.
16 Que ce qui est bon pour vous ne devienne pas un sujet de calomnie.
17 En effet, le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le
Saint-Esprit.
18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à entretenir la paix et à nous faire grandir mutuellement dans la
foi.
20 Pour de la nourriture, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. Certes, tout est pur, mais il est mal de manger
quelque chose si cela représente un obstacle pour quelqu'un.
21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin et de t'abstenir de ce qui peut être pour ton
frère un obstacle, [un piège ou une source de faiblesse].
22 Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même par ce
qu'il approuve!
23 Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par une
conviction de foi. Tout ce qui ne provient pas d'une conviction de foi est péché.
3. Les tatouages
This was the custom of the Gentiles in ancient times, to imprint upon themselves the mark of an idol, to
show that they were his servants; Leviticus 19:23-28 23 “When you enter the land and plant fruit trees, leave the fruit
unharvested for the first three years and consider it forbidden.[f] Do not eat it. 24 In the fourth year the entire crop must be
consecrated to the Lord as a celebration of praise. 25 Finally, in the fifth year you may eat the fruit. If you follow this pattern,
your harvest will increase. I am the Lord your God. 26 “Do not eat meat that has not been drained of its blood. “Do not
practice fortune-telling or witchcraft. 27 “Do not trim off the hair on your temples or trim your beards. 28 “Do not cut your
bodies for the dead, and do not mark your skin with tattoos. I am the Lord.
In this passage God is speaking to his covenant people Israel. He is specifically telling them to stay far from
the religious practices of the surrounding people groups. The prohibited religious practices in these verses
include eating bloody meat, fortune telling, certain hair cuts related to the priests of false cults, cutting or
marking the body for dead relatives, cultic prostitution and consulting psychics. All these practices would lead
God’s beloved people away from Him and toward false gods that were not Gods at all. In the midst of this
context we find the word translated “tattoo marks” in verse 28. It is important to note here that the context
of this passage is not one of body décor but one of marking one’s self in connection with cultic religious
worship. These prohibitions seem to relate to pagan religious customs which should be avoided, including
pagan
I am amazed at what we Christians think “the Bible says…” about various subjects!
I recently had a kid tell me that, “the bible says that tattoos are a sin”. Of course this was something that his
parents had told him. So, what does the Bible say about tattoos?
Leviticus 19:23-28 23 “When you enter the land and plant fruit trees, leave the fruit unharvested for the first three years and
consider it forbidden.[f] Do not eat it. 24 In the fourth year the entire crop must be consecrated to the Lord as a celebration of
praise. 25 Finally, in the fifth year you may eat the fruit. If you follow this pattern, your harvest will increase. I am the Lord
your God. 26 “Do not eat meat that has not been drained of its blood. “Do not practice fortune-telling or witchcraft. 27 “Do not
trim off the hair on your temples or trim your beards. 28 “Do not cut your bodies for the dead, and do not mark your skin with
tattoos. I am the Lord.
In this passage God is speaking to his covenant people Israel. He is specifically telling them to stay far from
the religious practices of the surrounding people groups. The prohibited religious practices in these verses
include eating bloody meat, fortune telling, certain hair cuts related to the priests of false cults, cutting or
marking the body for dead relatives, cultic prostitution and consulting psychics. All these practices would lead
God’s beloved people away from Him and toward false gods that were not Gods at all. In the midst of this
context we find the word translated “tattoo marks” in verse 28. It is important to note here that the context
of this passage is not one of body décor but one of marking one’s self in connection with cultic religious
worship. Check out what Bible commentaries tell us much about the eastern religious practices that God was
warning His people to shun.
These prohibitions seem to relate to pagan religious customs which should be avoided, including pagan
mourning rites (vv. 27-28) Walvoord, J. F., Zuck, R. B., & Dallas Theological Seminary. (1983–c1985). The
Bible knowledge commentary: An exposition of the scriptures. Wheaton, IL: Victor Books.
The practice of making deep gashes on the face and arms and legs, in time of bereavement, was universal
among the heathen, and it was deemed a becoming mark of respect for the dead, as well as a sort of
propitiatory offering to the deities who presided over death and the grave. The Jews learned this custom in
Egypt, and though weaned from it, relapsed in a later and degenerate age into this old superstition (Is 15:2; Je
16:6; 41:5). “nor print any marks upon you” (v:28 )—by tattooing, imprinting figures of flowers, leaves, stars,
and other fanciful devices on various parts of their person. The impression was made sometimes by means of
a hot iron, sometimes by ink or paint, as is done by the Arab females of the present day and the different
castes of the Hindus. It it probable that a strong propensity to adopt such marks in honor of some idol gave
occasion to the prohibition in this verse; and they were wisely forbidden. Jamieson, R., Fausset, A. R.,
Fausset, A. R., Brown, D., & Brown, D. (1997). A commentary, critical and explanatory, on the Old and New
Testaments. On spine: Critical and explanatory commentary. (Le 19:28). Oak Harbor, WA: Logos Research
Systems, Inc.
“Make any cuttings in your flesh” (v:28): the reference here is to the practice of making deep gashes in the
skin while mourning the death of a relative. This was done to provide life blood for the spirit of the dead
person rather than to express sorrow. On account of the dead: as indicated above, this describes the purpose
of all the actions in verse 27 as well as verse 28. Péter-Contesse, R., & Ellington. (1992). A handbook on
Leviticus. UBS handbooks; Helps for translating (Page 296). New York: United Bible Societies.
The “tattoo” marks described in Leviticus 19:28 were clearly related to false religious practices. The word
translated tattoo in our English Bibles is the Hebrew word “qa aqa”, this word appears only one time in the
Bible, here in this passage Leviticus. The word “qa aqa” means literally “to cut” but taken with the
surrounding words indicates a cutting that left a mark imprinted in the skin. This could have been a form of
branding, scarring, cutting or a process where ink was inlaid into the skin; there is not enough data to fully
define exactly what this word meant. However we translate the word “qa aqa” though, in this passage, it is
certainly used in the context of cultic religious worship. The prohibition against “qa aqa”, (translated tattoo)
was to keep the Israelites from being involved or affiliated with cultic worship practices. Plus, I get the sense
that it is referring putting the tattoo on yourself… so just make sure you have someone do it for you. (ha, just
a little joke there!)
Anyway, the tattoo of today is much different than it was for those who originally received the Pentateuch
(the first 5 books of the bible). Today tattoos are a decorative means of self expression and personal
decoration. In our current culture people modify their appearance for beauty in many ways such as clothing
choice, makeup, plastic surgery, haircutting and coloring, weight loss, body-building, and ear piercing. Some
of these practices have a history in ancient ritual and false religion, but in our cultural context they do not
denote a connection with evil or false faith. In the same way tattoos today do not link the wearer to cultic
worship practices and is not generally practiced for ancient religious purposes, tattoos today are for
ornamentation.
Yet another reason to believe Christians are free to tattoo their bodies is that New Testament believers are
not bound by the Old Testament laws to gain or regain right relationship with God. If we were to obey the
laws of the Old Testament we would also be bound by rules that would restrict shellfish and pork eating,
hairstyles, wearing of clothes made from two different fabrics, even eating cheese on hamburgers (yes, it is
true). Some also feel that modifying the body somehow defiles God’s creation, but if this was true would it be
right to pierce ears, correct a club foot, cut hair, clip nails, get a tan or use orthodontia? Each of the
previously mentioned practices modifies the way we were originally created, some permanently. Getting a
tattoo is a deeply personal choice that falls in the category of personal appearance and is vitally connected to
the freedom of the believer. The Apostle Paul reminds us that the Old Testament Law was designed by God
was to lead people toward Jesus. Now that Jesus has come and set us free, we are not under the law for our
good standing with God. Our right standing before God comes from placing our trust in Jesus’ death on the
cross to pay for our debts, not on following the Old Testament regulations.
Galatians 3:24–25 24 Therefore the Law has become our tutor to lead us to Christ, so that we may be justified by faith. 25
But now that faith has come, we are no longer under a tutor.— NAS
As New Testament followers of Jesus we are not under restriction in the area of personal décor.
Tattoo of today can describe images that merely please the wearer, or have deeper meaning to the owner.
Many Christians today are tattooing themselves not in tribute to a false idol or anti-Christian deity, but with
love for the one true God and Creator. Many today utilize this permanent marking a way of giving glory to
God. Some find that Christian tattoos attract questions about faith and provide opportunities to give God
glory by allowing the story-telling of His Love to those who aren’t convinced yet.
Tattoo is a significant life-choice and should be only entered into with a great deal of forethought. Some
questions to ask yourself if you are young and considering a tattoo are:
Am I legally of an age to get a tattoo?
If I live with my parents, would my parents support my decision?
Would I be defying the authority God gave my parents over me at my current age?
Would I still want this particular image when I get older?
What if my future mate wouldn’t like having to see this image for a lifetime?
Would this tattoo be in an area of my body that would be plainly visible? – Many people do unfairly judge
people with tattoos as being “second-class.”
Would this image bring God glory?
Do I feel fully convinced that tattoos are allowable for Christians?
Tattoo is not for everyone, and is certainly not for a Christian who feels unconvinced that getting a tattoo is
completely Biblical. In this and many areas of the Christian life there are many truly excellent believers who
have varying degrees of agreement and disagreement about Christians with tattoos. In whatever you believe
about this issue I hope that you will leave gracious space for others who might feel differently.