N°93 - DVSM
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N°93 - DVSM
www.dvsm.fr Téléviseurs, télévision,télécoms : N°93 – 19 novembre 2010 – 8,90 euros Des marchés porteurs et interdépendants Paris GamesWeek : Quand le jeu vidéo enflamme le public Photo numérique : Notebooks et tablettes : Pourquoi Saturn renonce Succès record pour le Salon de Paris Moins concurrents qu'on pourrait le croire 20 ans d'une épopée fort maladroite eu.playstation.com gran-turismo.com “2”, “PlayStation”, “PS3” and “ ” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “ ” is a trademark of the same company. “Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks. All rights reserved. Gran Turismo 5 ©2010 Sony Computer Entertainment Inc. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed by Polyphony Digital Inc. “Polyphony Digital” logo, Gran Turismo and GT are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. Manufacturers, cars, names, brands and associated imagery featured in this game in some cases include trademarks and/or copyrighted materials of their respective owners. Any depiction or recreation of real world locations, entities, businesses, or organizations is not intended to be or imply any sponsorship or endorsement of this game by such party or parties. All rights reserved. SONY_GT5_AP_210X297.indd 1 15/10/10 11:25 S O M M A I R E 46 LG MONTE EN PUISSANCE La firme coréenne vient de se hisser sur la seconde marche du podium des téléviseurs 48 DE L’ANALOGIQUE À LA TV CONNECTÉE Canal + repart à l’offensive, nouveau décodeur, services et satisfaction clients au menu 6 DVSM INFOS 50 BELLE EVOLUTION CHEZ SFR Des infos, des échos, des photos, toute l’actu des pros La nouvelle box de SFR est née : une nouvelle façon de consommer des contenus 20 REDEVANCES : 52 BOUYGUES TELECOM INNOVE LES CHOSES QUI FÂCHENT ! Les récidivistes de la vache à lait sont de retour Alors que les smartphones et la tablettes imposent leur influence sur le usages, l’opérateur s’engage sur la fibre 24 HAUTES GAMMES : LES AFFAIRES DE PLAGES La hi-fi se donne en un chaud spectacle 56 MÊME PAS MAL Insensible aux agressions, le Defy Motorola apporte des arguments inédits 28 LE JEU VIDEO S’EXPOSE Paris Games Week a dépassé toutes les espérances 30 LA PHOTO NUMÉRIQUE SE DONNE UNE BELLE IMAGE Retour sur la plus belle édition du Salon de la Photo 58 RENCONTRE : SAGEMCOM 34 DES COULEURS POUR LE LIVRE ÉLECTRONIQUE Le papier électronique va faire dans la nuance Une vaste panoplie de nouveautés, pour une stratégie ambitieuse 36 NETBOOKS ET TABLETTES : 60 RUPTURE SANS DOULEUR Comment rompre un contrat de travail à l’amiable CHACUN SON GENRE Les nouveaux frères ennemis du numérique en place pour deux segments complémentaires 62 POURQUOI SATURN RENONCE 39 TÉLÉVISEURS, Après plus de 20 ans d’expériences mitigées, le distributeur devrait s’effacer de l’Hexagone. TÉLÉVISION ET TÉLÉCOMS DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 93. Premier volet de notre dossier d’automne sur un univers de plus en plus convergent Parution du 19 novembre 2010. Prix du numéro : 8,90 euros. Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros Deux ans (20 numéros) : 178 euros. 40 TROIS ARMES POUR UN ÉCRAN RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS : Les écrans plats ne manquent pas de munitions pour conquérir les chalands BP 50119 - 93271 Sevran Cedex. Tél. : 01 43 83 41 24 Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré. ASSISTANTE : Véronique Duhamel. PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer, André Jull, Jérôme Larpège. DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis. COORDINATION : Armelle Couvaire. 43 DANS LE SILLAGE DE LA TNT Pour accéder à la télévision, les moyens donnent dans l’extrême ER 45 CANAL ET XBOX : L’UNION FAIT LA PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de parution. ISNN, 1626-7702. FORCE Une première console s’engage dans un jeu inattendu * DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris. GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard. Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 3 AVEC ASTRA, VOTRE CLIENT EST TOUT DE SUITE BIEN ORIENTÉ ! VOS CLIENTS SATISFAITS... VOTRE CHIFFRE DÉVELOPPÉ… ✚ DE CHAÎNES GRATUITES ✚ DE PRODUITS À VENDRE ● TNTSAT, toute la TNT gratuite, dont la HD et toute l’offre en clair avec plus de 40 modèles de terminaux TNTSAT : SD, HD, avec PVR, CANAL READY ✚ DE LIBERTÉ POUR S’ABONNER ✚ D’INSTALLATIONS ● Sans changer de parabole ni d’orientation ● Sans changer de terminal pour vos clients équipés TNTSAT CANAL READY à forte valeur ajoutée pour équiper tous les postes de la maison ✚ DE COMMISSIONS ✚ D’INNOVATIONS avec les ventes d’abonnements LES CHAINES CANAL+, CANALSAT et INITIAL ● La meilleure qualité de diffusion ● Le + large choix de chaînes HD ● Et déjà la TV 3D ✚ D’AIDE À LA VENTE avec toujours plus d’outils mis à votre disposition gratuitement sur www.astrapro.fr ✚ DE 5 MILLIONS DE FOYERS EN FRANCE ONT UNE PARABOLE SUR ASTRA E D I T O D que l’électronique s’est convertie aux semi-conducteurs, soit près d’une soixantaine d’années, les créateurs d’équipements n’ont cessé de tendre vers la miniaturisation. Laquelle n’est pas une fin en soi, puisqu’en devenant plus petite, toute réalisation vise un autre objectif : devenir mobile. Portable, portatif, baladeur, nomade… autant de termes qui ont accompagné la déjà longue aventure de l’électronique grand public. Pour rester dans une parfaite objectivité, il faut d’ailleurs ajouter que cette miniaturisation avait traversé l’esprit des créateurs avant même que la génération du germanium d’abord, puis celle du silicium, rendent plus commode la réduction des dimensions et, détail tout aussi important, la possibilité d’une alimentation par piles et en basse tension. Il y a eu, bien avant les transistors et bien avant les cassettes, des petits enregistreurs lecteurs de son à peine plus gros que deux i-Phone, autoalimentés, et animés malgré cela par des tubes électroniques ultra-miniatures. Mais du laboratoire aux mains des utilisateurs, il reste une distance à parcourir : celle des usages. Quand, dans les années 50, Akio Morita, fondateur de Sony, s’est avec son équipe de jeunes ingénieurs penché sur les premiers transistors (composants) pour créer grâce à eux des récepteurs de radio portables, il a aussi songé à créer des blousons dotés de poches assez grandes pour les accueillir. Aujourd’hui, la galaxie des équipements susceptibles de tenir dans une poche ne cesse de grandir. C’est du big-bang amélioré, de l’abondance débordante.A ce stade, il ne serait peutêtre pas stupide d’aller frapper à la porte des créateurs de prêt-à-porter, afin de leur demander de concevoir des vêtements élégants, dans lesquels tout consommateur pourrait sans souci et sans craindre pour ses coutures emporter son smartphone, son appareil photo numérique, son baladeur audio-vidéo, une tablette, peut-être un livre électronique, son GPS portable… Vous avez compris : l’avenir de cette électronique qui va dans la poche n’est peut-être pas, justement, dans la poche pour si longtemps. La réplique à cette boulimie de création quelque peu décousue est simple et connue de tous : la multifonctionnalité. Elle est inéluctable et pourrait faire fondre tôt ou tard de nombreux rayons. Les années écoulées nous l’ont d’ailleurs rappelé : les chaînes compactes ont jadis fortement pénalisé YVES DUPRÉ le créneau des éléments séparés, les ensembles audio-vidéo se sont fait une place là où les chaînes stérédacteur en chef réophoniques ne distillaient que du son, les constructeurs d’automobiles, quand ils procèdent à de la première monte, installent sur les tableaux de bord des ensembles qui permettent d’écouter la radio ou de la musique de toutes sources, de se guider par GPS, de remplir les fonctions mains-libres pour le téléphone, etc. Dans ces perspectives, il convient sans doute de songer efficacement à des instruments extrêmement polyvalents, à leur mise en place, et à ce que leur présence implique pour un rayon ou un point de vente. Reste qu'en attendant, d'autres songent aussi aux poches de nos clients, mais davantage pour les vider que pour les remplir. On en reparle quelques pages plus loin. 쐍 EPUIS Le numérique, le client et la poche [email protected] Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 5 DVSM-I N F O S LES PIEDS SUR TERRE Comme pour remettre les choses au point, l’actualité de ces dernières semaines rappelle qu’au-delà des progrès techniques, les individus restent des individus, et les clients des clients. Constatation toute fraîche n'hésiteraient pas à leurs retraites. Une vision messages alarmistes. l’importance des mais qui fait chaud au fustiger, sont des qui montre qu'il n'y a pas Même pendant la crise, la magasins, s’enrichissant moral : en dépit de la éléments de que certains lapins vie continue ! d’une précision : les crise, la consommation comportement qui célèbres à être dépourvus opérateurs leaders conserve son moteur permettent à l'économie d'un peu de jugeote. principal : l’envie. Cela se de fonctionner. En Car en réduisant des constate dans des pans cherchant bien, il serait acquisitions de la sorte, Les points de vente restent utiles entiers de créneaux qui sans doute possible de ils engendreraient un Autre nouvelle tombée il y y accomplissent. Certes, les a quelques jours : le plus prises de commandes ou d’abonnements en ligne auraient dû être affectés comptent bien les conserver et développer le travail qu’ils par les turbulences turbulent, le plus économiques récentes. révolutionnaire et le plus sont nombreuses. Mais il Dans l’automobile, la pionnier des animateurs serait stupide et même décoration, les biens de l’accès Internet en suicidaire de croire que le d’équipements, les clients France trébuche. Free, qui terrain physique n’est continuent à consommer, a alimenté les médias de pour rien même dans ce même face à certaines ses audaces depuis une courant d’affaires. Tout augmentations nourries. grosse dizaine d’années comme de nombreuses Certes, on observe bien ne parvient plus à recruter ventes en réseau physique des replis modérés de-ci, autant de nouveaux se construisent également de-là, mais dans des abonnés. Curieux ? Pas en partie grâce à ce que la proportions qui n’ont rien tant que cela. Il suffit de clientèle découvre et à voir avec l’ampleur de la chercher quelle différence explore dans le « on line ». crise dont nous ne trouver des donneurs de impact négatif sur existe entre cet acteur du Alors que les sites de la sommes peut-être pas leçons tentés de souligner l'emploi. Heureusement, terrain et ses concurrents, toile étaient présentés encore sortis. En outre, les qu'en achetant moins de les chalands obéissent et un début d’explication comme des adversaires ménages dépensent voitures, d'écrans plats et contre vents et marées à s’impose. Free est le seul à de la distribution parfois autant qu'avant de smartphones, bien des leurs motivations. Voilà avoir fait l’impasse sur un bien concrète, le bon sens sans que cela soit foyers pourraient mieux qui est réconfortant, réseau de distribution. démontre que les deux totalement de leur propre prendre en charge leurs quand tant de voix Justement, des enquêtes se complètent choix. Les habitudes dans dépenses de santé ou s’élèvent pour propager à toutes récentes viennent pour se faire une sorte les dépenses, que certains faire des économies pour longueur de journée des de mettre en évidence de courte-échelle… Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 6 쐍 KENZO HABILLE UNE GALAXY La marque Kenzo s’est trois coques arrières Mubi disponible sur PS 3 ! associée au constructeur japonisantes qui sont Vos clients rêvent de faire Samsung pour proposer interchangeables (les trois parti du jury au Festival de une édition spéciale du sont incluses dans le Cannes ? Parfait, Mubi smartphone Galaxy Teos package) et de contenus est fait pour eux... sous Android 2.1. Pour exclusifs incluant Il suffit de télécharger fêter les quarante ans notamment dix-neuf l’application gratuite d’existence de la marque fonds d’écran. Pour le depuis PlayStationStore de prêt-à-porter et de reste, c’est le même sur PlayStationNetwork, parfum rachetée en 1993 appareil, on retrouve ainsi de s’installer par le groupe LVMH, cette le fonctionnement édition spéciale bénéficie 2G / 3G / Wi-Fi, le grand multitouch 3,2 pouces, mémoire d’une capacité canapé et de découvrir d’une finition inédite avec écran LCD tactile capacitif la puce GPS, la boussole maximale de 32 Go, etc. le meilleur du cinéma électronique, l’appareil Le Samsung Galaxy Teos indépendant, photo numérique by Kenzo est disponible international et classique. 3 mégapixels, le lecteur en exclusivité chez Mubi, c’est aussi toute une multimédia compatible Bouygues Télécom, communauté de fans et DivX / Xvid, la radio FM qui le propose à 249 euros de cinéphiles qui aideront avec support RDS, nu, 209 euros avec à élargir les horizons la mémoire interne un forfait bloqué et à cinématographiques de de 90 Mo, le slot microSD / 1 euro dans le cadre microSDHC pour une carte d’un forfait classique. confortablement dans son NOËL PAR SAMSUNG 쐍 vos clients. Les utilisateurs du système PS3 peuvent ainsi accéder à plus de LA PLANÈTE N’EST PAS LA JUNGLE ! 300 films du monde entier pour 12,99 euros par mois. Pour cela, il leur suffit d’explorer la cinémathèque de Mubi fournie par des partenaires internationaux, parmi lesquels figurent Celluloid Dreams, la World Cinema Foundation de Martin Scorsese, et des distributeurs locaux, comme Diaphana C’est devenu une (lave-linge), le cacatoès habitude avant Noël, les (sèche-cheveux), le coq Samsung pense à vos clients et cela se voit. La animaux Eco-Systèmes (réveil) et le gorille (rasoir) marque a en effet décidé de mettre en place une s’adressent au grand vont s’adresser aux vaste campagne de promotion consacrée aux télévi- public. Pour la 6e fois, consommateurs à travers seurs haute définition et solutions 3D relief. Du 17 Eco-Systèmes reprend la les grands medias. Les novembre au 24 décembre 2010 inclus, pour l’achat parole pour rappeler le annonces dans la presse simultané d’un téléviseur LED Samsung et d’un message simple mais magazine et à la radio second produit audio-vidéo de la marque, Samsung encore trop peu connu : sont complétées par rembourse jusqu’à 500 euros. Le second produit « à l’achat d’un appareil des publi communiqués audio-vidéo peut être un téléviseur LCD, LED ou neuf, confiez l’ancien au pédagogiques indiquant plasma, lecteur Blu-ray, home-cinéma DVD ou Blu-ray magasin ou au livreur la possibilité de 2.1 ou 5.1, barre de son simple ou Blu-ray. Cette offre pour qu’il soit dépollué et réutilisation des appareils promo est compatible avec une autre offre promo- recyclé. » Ainsi, depuis le ou leur recyclage. tionnelle de la marque qui concerne les éditions Blu- 10 novembre et pendant Non franchement, Ray 3D exclusives Samsung (Shrek et Dragons). trois semaines, les on n’est pas dans la jungle suricates (TV), l’ours blanc quand même ! 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 7 쐍 et Bac Films. 쐍 왘왘 DVSM-I N F O S NOKIA AFFICHE LE N8 UN PEU PARTOUT ! Au cours du mois 300 faces ainsi que de novembre, Nokia lance 350 écrans numériques sont pas en reste, puisque Nokia remet un kit de une vaste campagne publicitaires diffuseront visibilité complet aux mêlant communication des spots de 10 secondes principaux points de vente extérieure et dans les métros parisiens et offre des animations du Donkey Kong Country Returns l’escalade. Le « level design » est également très soigné, appuyé par un très bon choix de Les oldies ont du bon, couleurs. Bref, le titre surtout au rayon jeu s’annonce d’ores et déjà vidéo... Ca tombe plutôt comme une production bien, puisque que le indispensable sur Wii. 3 décembre, Donkey Kong Country Returns sur Wii. Orange vous souffle à l’oreille Bien connue des amateurs Orange lance un concours fera un grand come back dans Donkey Kong 쐍 de jeux de plates-formes de design ayant pour but sur Super NES, la trilogie de renouveler les modèles évènementielle, spots TV, à diverses dates. 2 au 13 novembre dans les Donkey Kong Country de kits oreillettes et de les communication digitale, 3000 bus afficheront principaux centres s’est aisément imposée rendre plus attractifs pour démonstrations et la campagne Nokia. Plus commerciaux des grandes comme l’une des le grand public. Ce roadshow à travers la de 350 sports publicitaires villes françaises. Enfin, le références du genre sur la concours s’intitule France. En effet, le de 10 secondes seront au fin du fin, une bâche de console 16 bits de constructeur finlandais total seront diffusés à la plus de 400 m2 sera Nintendo. Cette nouvelle entend faire connaître télévision en novembre. disposée tout le mois de version reprendra en les qualités de son Par ailleurs, plus de 10 500 décembre sur l’avenue grande partie les smartphone N8 face à la affiches ont été installées Charles de Gaulle reliant la mécaniques de gameplay large concurrence sur le mobilier urbain à Porte Maillot à La Défense de ses aînés, tout en présente dans le secteur. travers toute la France. (c’est pour les clients proposant quelques Au menu des offensives : Les points de ventes ne parisiens) ! subtilités comme 쐍 GT 5, ENFIN DANS LES BACS ! tion automobile de Polyphony Digital sera bien sous le sapin cette année. Une excellente nouvelle donc pour tous les fans de belles mécaniques. Sony Computer « Orange vous souffle à Entertainment est rassuré, tandis que le créateur l’oreille ! » Il se déroulera Kazunori Yamauchi se dit pleinement satisfait de jusqu’à la fin du mois de l'ensemble du travail accompli sur cette version. Que décembre 2010. Quatre l'on soit fan de voitures ou non, il est indéniable de écoles de design reconnaître au jeu une certaine excellence dans la renommées, dont modélisation des véhicules et dans le soin apporté à trois en France et une en tous les effets visuels pour mettre en valeur les car- Grande-Bretagne, ont été rosseries. Ce jeu de courses se place en effet comme mobilisées afin de relever Nous l’attendions tous, surtout vos clients : que ces l'une des vitrines technologiques de la console de ce nouveau défi. derniers se réjouissent, Gran Turismo 5 débarquera sur Sony. A noter côté nouveautés sur GT 5, l'ajout de la 3D L’opérateur désignera Playstation 3 dès le 24 novembre prochain ! Maintes stéréoscopique avec port de lunettes sur les télévi- 4 gagnants et remettra fois retardée pour des raisons qualitatives, la simula- seurs permettant un tel affichage ! 쐍 des lots d’une valeur de 3 000 euros. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 8 쐍 왘왘 DVSM-I N F O S ÇA, C’EST SHURE ! gamme de jeux comme Wii Sports Resort, Golden Sun : Obscure Aurore Présent depuis plus pouvoir garantir une de 80 ans dans le monde précision extrême et un prochain jeu The Legend de l’audio professionnel, meilleur équilibre sonore. of Zelda : Skyword Sword. Golden Sun : Shure présente Ces écouteurs Wii Plus est disponible Obscure Aurore aujourd’hui ses écouteurs à isolation acoustique en quatre coloris, blanc, est un RPG sur DS. SE-425 dotés naturelle réduisent noir, rose et bleu. Le pitch ? des toutes dernières d’après leurs créateurs technologies jusqu’à 93 % des bruits en la matière, et destinés ambiants, notamment bien sûr aux mélomanes grâce aux différentes Asus : des netbooks musclés fortunés à la recherche tailles d’embouts Asus annonce la sortie de par le monde et d’une écoute renversante. ergonomiques livrés. des Eee PC 1015PN aspirent la Psynergie Fling Smash ou le 쐍 Weyard est sous le coup d’une nouvelle menace. Des Vortex de Psynergie apparaissent Les SE-425 sont ainsi dotés Les SE-425 comprennent et 1015PEM, de deux transducteurs 8 paires d’inserts ses nouveaux netbooks jumelés par écouteur, pour une personnalisation équipés d’un processeur un pour les aigus, et sur mesure, un adaptateur à double cœur l’autre pour les basses. mini-jack/jack 6,35mm Intel Atom N550. Shure affirme ainsi et un étui de transport. 쐍 Alors que le 1015PEM joue la carte de la performance et d’un Manette Wii Plus EPSON SE PROJETTE PRO Epson vient d’annoncer la sortie de quatre nouveaux modèles de projecteurs vidéo pour les professionnels en déplacement et les domaines de l’enseignement. Ces appareils sont les plus compacts et les plus légers que le constructeur n’ait jamais réalisé. En effet, les EB-1750, EB-1760W, EB-1770W et EB-1775W ne pèsent que 1,7 Kg. C’est plutôt pratique pour les personnes qui sont amenées à se déplacer avec. Ils ne dépassent pas 4,4 cm de haut, ce qui permet une installation facile même dans des endroits quelque peu exigus. 쐍 design coloré, le modèle 1015PN intègre en plus un processeur graphique Face à l’arrivée nVidia ION Next du PlayStation Move Génération doté d’une « élémentale » de la terre de Sony et de Kinect mémoire vidéo de 512 Mo, chez Microsoft, et d’un module et des Mystiques Nintendo a décidé de mémoire DDR3 maîtrisant ces pouvoirs. d’améliorer d’1 Go (possibilité Une nouvelle génération la manette de sa console d’évolution à 2 Go). L’écran de héros doit parcourir ce de salon, la Wiimote. de 10,1 pouces du 1015PN monde en perpétuel Depuis le 5 novembre, supporte la lecture de chaos à la merci d’un le leader mondial vidéos au format Full HD nouveau mal, résoudre du marché vidéoludique 1080p, et il est possible de des énigmes, découvrir commercialise le relier à un écran plus des trésors précieux et la Wii Plus née du mariage grand grâce à sa sortie affronter les créatures entre la Wiimote HDMI. Pour ce qui est du dangereuses qu’elle et du périphérique Wii stockage de données, le rencontrera... Motion Plus, lancés 1015PN propose un disque toute cette nébuleuse séparément en juin 2009. dur de 250 Go, ainsi qu’un mystique, et encore plus Les deux accessoires espace en ligne de 500 Go dès le 10 décembre seront désormais avec Asus WebStorage. prochain en rayon ! 쐍 쐍 regroupés dans un seul contrôleur qui conservera une taille identique à la manette traditionnelle. Grâce à la nouvelle manette Wii Plus, Nintendo tente d’apporter davantage de précisions dans la capture et la reproduction à l’écran des mouvements des joueurs. La nouveauté est compatible avec une Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 10 왘왘 23.11.2010 19:22 PDF_QUADRI_300dpi_txvecto DVSM-I N F O S MÉTRONIC : RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE d’une équipement totalement conçu et fabriqué selon les règles de la firme, l’une des plus Il n’y a pas que les grandes 30 secondes. Quand un réputées au monde pour révolutions techniques message est enregistré, ses qualités dans la restitution du son. pour alimenter les ventes. une petite lumière Des petites choses bien clignote pour indiquer Pour une facture située bidouillées peuvent aussi qu’il n’y a plus qu’à en à mi-chemin entre faire la joie des clients, prendre connaissance. 600 et 700 euros, le clients surtout quand celles-là « Chérie, ta maman a repartira avec ce qu’il faut n’entraînent pas des téléphoné, elle arrive dans dépenses à s’endetter sur la soirée. Moi, je suis parti Mélodie Marantz clients, cette Melody pour lire des CD, Media Airplay est un écouter de la musique sympathique système en MP3 avec ses iPhone et Elle est à la fois classe et audio d’une polyvalence iEtcetera, avec accès pimpante. Aux lignes absolue. Rien à voir avec grâce à un firmware à rondes que l’on aimerait les petits combinés moins de 50 euros à cajoler, à la robe «docks» très budget que l’option Airplay. Nous délicatement satinée qui l’on peut voir pulluler au entrons dans la saison fait des clins d’œil aux fil des linéaires. Il s’agit des cadeaux, non ? 쐍 MOKA, LIQUIDE, MÉTAL, SIGNÉ ACER Il s'appelle Aces Liquid Metal et est entré dans l'offre de SFR depuis peu. C'est un smartphone, ou plutôt un « webphone », tournant sous Android Froyo 2.2, cinq fois plus rapide que les versions antérieures. Il est arrivé ini19 générations. acheter des allumettes » tialement couleur moka, et sera bien- Dans cet esprit, ne s’écrit plus sur un bout tôt également vêtu de métal argenté. voici Mémo Frigo, de papier ou sur une Avec un écran de 3,6 pouces, un pro- petit pense-bête vidéo ardoise. Mieux, les cesseur Qualcomm Snapdragon 7230 numérique, à mettre a messages peuvent être cadencé 800 MHz, il accepte le Flash et priori sur un réfrigérateur, sauvegardés sur un permet des ouvertures de pages ou sur toute autre ordinateur, via le port USB, rapides grâce à l'optimisation du surface, pourvu qu’elle qui permet aussi de moteur JavaScript. Cet appareil au soit métallique. Ce joujou recharger la batterie de design bien dans la tendance actuelle utile permet à son cet instrument permet d'enregistrer de la vidéo en possesseur d’enregistrer (autonomie d’une HD 720p à 30 images/seconde, de lire un message vidéo d’une semaine). A vendre aux de la vidéo Xvid. Côté photo, il ne durée maximale de alentours de 40 euros. 쐍 devrait pas décevoir, alignant des caractéristiques dignes d'un compact déjà évolué, dont un capteur certes de seu- Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur lement 5 Mpixels (ce qui n'est déjà pas si mal pour bien des prises de vues, même délicates). Il possède aussi une fonction autofocus, un pseudo flash (LED), un stabilisateur d'image et même la reconnaissance des visages et des sourires ! Les clients davantage intéressés par l'audio-vidéo devraient manifester des réactions positives en constatant que le son est traité par un authentique circuit Dolby Surround. L'interface utilisateur est « maison », et comme cela s'affirme dans ce genre de circonstances, elle est « simple et conviviale ». Enfin, ce joujou remplit volontiers le rôle de petit serveur domestique, puisqu'il est doté de la Entrée libre ! technique DLNA/UpnP. Son GPS intégré peut être piloté vocalement. Hors subvention, cet appareil est positionné à un prix suggéré par Acer de 349 euros TTC, mais en la circonstance, chacun décide de sa politique de prix : c'est la loi ! 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 12 SFRL_1010359_MARSATT_210x297_DVSM – CLG - BAG APPELEZ LE Carrément vous. 1099 APPEL GRATUIT DEPUIS UN POSTE FIXE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE NOUVELLE neufbox EVOLUTION Toy Story 3 en VOD* le 17/11/10 © Disney/Pixar. HARRY POTTER et tous les personnages, noms et lieux cités sont des marques déposées de et © Warner Bros. Entertainment Inc. Harry Potter Publishing Rights © J.K.R. © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. Sex and the City 2 en VOD à partir du 10/11/10 © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. © 2010 New Line Pictures. Tous droits réservés. TOP COPS en VOD à partir du 03/11/10 © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. * Vidéo à la demande : programmes facturés en sus de votre abonnement. OFFRE SOUMISE À CONDITIONS. Offre neufbox Evolution de SFR réservée aux nouveaux clients (sous réserve d’éligibilité et de compatibilité technique), disponible en ZONES ÉLIGIBLES AU DÉGROUPAGE TOTAL SFR ET AU SERVICE DE TÉLÉVISION HD (sous réserve de compatibilité technique). neufbox et décodeur TV Evolution obligatoires (MIS À DISPOSITION). Voir détails, conditions et prix des offres sur www.sfr.fr. SFR – S.A. au capital de 1 344 254 685,15 € - RCS Paris 403 106 537 - Photographie : Léa Crespi Ne zappez plus, naviguez. PRESSE SFR MARS ATTACK - 210x297_DVSM- PP DVSM-I N F O S un équipement accessible à tous les membres de la famille (taille, forme), de le placer dans un emballage adapté aux conditions spécifiques, et le tout avec pour objectif de le proposer à un prix très accessible. Ce PARIS GAMES WEEK RÉCOMPENSÉ qui a été fait. Voilà qui tombe à pic, avec l’arrivée sur le marché de très DES SIÈGES QUI PRENNENT DE LA HAUTEUR solides titres de Le premier salon salons du parc de la Porte simulation automobile. grand public Paris Games de Versailles, de celui de Villepinte, du Palais des Ceci rappelle aussi que, Week, consacré au jeu même si les jeux tendent à vidéo, et dont nous Congrès et des spectacles pouvoir être exploités parlons dans ce numéro, à Paris le Bourget). sans aucun accessoire, vient de se voir richement Comme un bonheur bien des périphériques, récompensé. n’arrive jamais seul, ce manettes, volants et Après avoir attiré plus de même salon a aussi reçu le autres, restent totalement 120 000 visiteurs, Grand Prix de la Création dans la course - c’est le il s’est vu décerner Viparis, couronné par le cas de le dire - et en le Prix du « Salon jury des Heavent Awards Playseats, la marque vente par Carrefour. spécialiste reconnue Ce siège « Champion » particulier quand il est de l’Année 2010 », qualifié 2010. Seul problème : de sièges spécialement a été conçu possible d’exploiter des de « plus grand succès les organisateurs, autrement dit, le SELL, conçus pour la simulation spécifiquement pour ce techniques de retour de des dix dernières années (auto, avion...) a conclu marché, répondant à des force, par exemple. en création de salon » par sont désormais tenus un accord d’exclusivité critères bien précis Playseats est importé en Laurent Chiron, directeur de faire encore mieux pour un de ses modèles attendus pour cette offre. France en exclusivité par commercial de Viparis la prochaine fois. qui va être proposé à la L’objectif était de produire la société AX6 Tech. (entité qui accueille les Et ils en sont capables ! 쐍 쐍 LA CHAÎNE HI-FI TIENT BON enseignement nous vient de Mediamétrie, qui ne s'attendait peutêtre pas à ce qu'un magazine professionnel se serve de ses statistiques dans ce sens. Car initialement, le plus célèbre des acteurs de la mesure d'audience a dévoilé des données qui montrent que l'écoute de la musique en « streaming » (en flux continu, par opposition à un téléchargement de fichier que l'on écoute ensuite) est devenue l'une des utilisations les plus courantes d'Internet. Cet usage arrive même en 10e position, parmi des achats de billets de TGV, des consultations de comptes en banques, des promenades sur Youtube ou des rassemblements sur les réseaux sociaux. Oui, mais cette enquête montre aussi que 40 % des internautes écoutent de la musique sur une chaîne hi-fi, soit quand même 13 % de plus que sur un téléphone mobile, 12 % de plus que sur un baladeur. Cet usage est même supérieur à l'écoute de la musique sur ordinateur via Internet, ou encore de morceaux stockés sur un ordinateur. En fait, ces chiffres nous rapprochent tout simplement des situations dans lesquelles se trouvent les utilisateurs. Quand ils bougent, ils utilisent les outils de mobilité, mais à la maison, le bon équipement qui Elle ne serait plus de son époque, elle aurait dû depuis longtemps "sonne bien" reprend l'avantage. Nous en voici tout rassurés. Ceci être rangée au musée des antiquités. Elle, c'est la chaîne hi-fi (ou au étant, cette statistique comporte une énorme lacune : pas un mot de minimum l'équipement que son possesseur baptise de cette défini- l'écoute en voiture, qui reste fréquente, d'autant que, comme dans tion). Et contre toute attente, elle apparaît en tête des équipements la plupart des pays d'Europe occidentale, environ 3 personnes sur 4 dont se servent les internautes pour écouter de la musique. Cet vont à leur travail et en reviennent avec leur véhicule. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 14 DVSM • 210 x 297 mm • PPR • Q • Remise le 23/11/2010 • Parution du ??/2010 SEX AND THE CITY EN DECEMBRE SUR CINECINEMA PREMIER TAF • BAT • SG Passez au numérique avec ¢ ou ∏ LA PARABOLE ET SON INSTALLATION OFFERTES (1) (1) Offre valable jusqu’au 31 décembre 2010 pour tout nouvel abonnement d’un an par satellite. © 2008 Nord-Ouest Productions. © 2008 Universal Studios. All Rights Reserved. BURN AFTER READING EN DÉCEMBRE SUR ¢ LE CONCERT EN DECEMBRE SUR CANAL+ © NEW LINE CINEMA. Crédit photo : DPPI. LIGUE 1 SUR ¢ © 2009 - Les Productions du Trésor – oï oï oï Productions Panache Productions – Castel Films- Bim. MES STARS ET MOI SUR CINECINEMA PREMIER Renseignez-vous en magasin Valable jusqu’au 31 décembre 2010 pour tout nouvel abonnement d’un an à ¢ et/ou ∏ 4 ou 5 ÉTOILES (toute personne non abonnée au cours des 6 derniers mois) en réception individuelle par satellite uniquement, non compatible avec un abonnement via un opérateur satellite tiers. Valable uniquement dans les magasins participants à l’opération, au 3910 et via le site lesoffrescanal.fr. Forfait comprenant : l’installation d’un équipement d’une hauteur maximale de 7 mètres au sol, comprenant la pose et fourniture d’une antenne simple tête et fixation, la pose et fourniture d’un câble faible perte en apparent, reliant l’antenne au décodeur (25 mètres maximum). Prestations hors forfait facturables sur devis. CANP_1011162_NUMERIA_SEX_210x297_DVSM.indd 1 23/11/10 14:36:28 DVSM-I N F O S GROUPE PPR : BON TROISIÈME TRIMESTRE s’est révélé meilleur, avec magasins. Cet agitateur a une croissance de 4,3 % en réalisé, toujours en France réel et de 3,2 % en et au troisième trimestre comparable. Mais ces 2010, une progression de résultats concernent 6 % sur les produits l’enseigne au plan global. techniques, et « à deux En France, sa progression chiffres » (donc entre 10 et n’est que de 99 %) sur la micro- 1 %. Ses ventes sur informatique. En Internet ont progressé de revanche, et en dépit des 23 % au troisième propos rassurants de sa trimestre, et représentent direction, notamment pour notre territoire 10 % avec le lancement de son du CA national total. livre électronique, la Disposant de 80 points de diffusion des produits vente physiques dans culturels est en repli l’Hexagone, il est donc sévère de 7 %, surtout facile de déduire que le à cause du décrochage site FNAC.com s’élève à des ventes de disques l’équivalence de 8 de ses et de jeux vidéo. 쐍 périmètre comparable. Pour le seul 3e trimètre, cette évolution s’affiche à + 9,8 % en réel, et + 5,4 % en comparable. La FNAC est sur une tendance un peu plus modeste mais quand même soutenue compte tenu de la À chaque instant, le jour, la nuit, la semaine, le week-end, des informations importantes tombent sur période. L’enseigne a réalisé un CA de 2 916 Les deux enseignes trimestre 2010. millions d’euros en Conforama et FNAC, Conforama, avec un CA de cumulé à fin septembre, toujours dans le giron de 2 235 millions d’euros en et progresse ainsi en réel PPR, ont réalisé des cumul fin septembre de 3,4 %, et 2,4 % à performances affiche une croissance de périmètre comparable. satisfaisantes au troisième 7,5 % réelle, et de 4,8 % à Son troisième semestre Entrée libre ! Micro Application repris par Avanquest machines de Commodore. se prépare à lancer sa Domus (et voisin immédiat « Spéculations » répond-on Elle a ensuite connu des tablette, un joujou dans ce centre de Saturn) du côté de la firme L’éditeur de logiciels Micro succès considérables avec baptisé Playbook. Il devrait est ouvert. Il ne japonaise. Il faut bien Application a été repris des softs dédiés aux arriver dans les magasins propose que du meuble, répondre quelque chose. récemment par ordinateurs Amstrad, et a, du continent plus le moindre produit Avanquest, une opération comme ce fournisseur nord-américain dès le électronique ni qui, comme cela se dit britannique dont les premier trimestre 2011, électroménager. dans ce genre de professionnels se et avant l’été sur l’ensemble circonstances, permettra souviennent forcément, de la planète terre. de profiter de plein de évolué ensuite vers le Une PSP2 alimente les rumeurs synergies constructives. monde du PC. La firme avait Sur et autour du terrain Elle fait parler d’elle, tablette d’Apple est d’ailleurs La marque Micro aussi développé tout un pan Il se murmure que et certains affirment avoir déjà en phase de Application devrait d’édition de livres, se Conforama, que PPR vu sa photo, un peu floue, pré-production, comme subsister. Cette entreprise risquant même, ces cherche à céder se promener sur certains nous le confie notre française créée par dernières années, dans le (tout comme la FNAC), sites Internet. La rumeur dit poête-enquêteur chinois, Philippe Olivier au début créneau du jeu vidéo. pourrait se voir repris que cette nouvelle console, lequel nous donne même par les actionnaires doté d’une mémoire les noms et adresses (que ayant il y a quelques saisons colossale et d’un large écran nous ne publions pas, sur des applications pour RIM : une tablette en 2011 fait l’acquisition de But, haute résolution pourrait restons discrets) de quelques les premiers ordinateurs Le créateur du Blackberry, l’ex-cousin de Darty. s’approcher des points de sous-traitants qui s’affairent grand public de l’histoire, Research in Motion, A noter que le magasin But vente vers la fin du déjà sur la réalisation et notamment les ou RIM pour les très intimes, du centre commercial millésime 2011. de la carte mère… des années 80 s’était initialement concentrée Le prochain iPad vers mars 2011 Elle pourrait arriver vers le printemps. Au plus tard. Cette génération 2 de la 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 16 10 images nettes par seconde Avec la technologie Sony de miroir semi-transparent, obtenez jusqu’à 10 images par seconde avec une netteté parfaite du sujet sur chaque vue. Nouvel 55 : des performances professionnelles enfin disponibles sur un appareil grand public. http://photographes.sony.fr 55 Un monde en 3D par Sony “Sony”, “make.believe” et “ ” sont des marques déposées de Sony Corporation. Sony France SA 20-26, rue Morel - 92110 Clichy - 712 034 800 RCS Nanterre - Capital : 122 231 495 €. DVSM-I N F O S PIONEER S'AFFICHE ET DOPE LE GPS EMBARQUÉ Une campagne d'affichage et une offre de reprise viennent animer le créneau du guidage GPS dans sa version la plus performante et pertinente pour tout poste de conduite. Nous voici dans un spécialistes a segment où les acteurs courageusement qui communiquent démissionné du créneau fortement envers le grand de l’électronique public se font rares. embarquée. Bien des Dommage, car les prospects devraient donc systèmes GPS embarqués attendre l’opportunité ont devant eux une d’une crevaison ou d’une période fort propice pour vidange pour découvrir leur diffusion. Alors que qu’ils peuvent avoir accès dans le même temps, les à un vrai guidage sérieux, versions portables ont fixe, bien intégré. Et sans tendance à s’essouffler. fil qui pend... Cette évolution est C’est donc une fois de d’ailleurs bien plus Pioneer qui s’y colle, compréhensible. Les GPS c’est le cas de le dire, avec portables ont connu une objets mobiles (et Dieu phase véritablement explosive, au moment où directions, et même une hauts de gammes en une campagne d’affichage sait s’il y avait des idées troisième ! Tout d’abord, portables : le rapport colossale (1 100 panneaux pour totalement corriger elle est devenue bien plus investissement/satisfaction 4 x 3 au niveau national) le public prenait leurs travers, mais à performante, proposant pour la clientèle pour cette fin d’année. Le conscience de l’existence chacun son métier), à des fonctions qui, il est ne se discute plus. message est de surcroît de cette technique de commencer par les vrai, n’étaient possibles Reste qu’il faut aussi on ne peut plus attractif, guidage (qui avait vécu ventouses traceuses que sur les portables : informer le public sur ce puisque la marque longtemps un peu indiquant aux voleurs entrer des points plan, car la transmission propose la reprise de GPS portables jusqu’à 200 confinée dans l’univers qu’une proie est sans d’intérêt, détecter les de pensée s’avère strictement auto) et où doute à leur disposition radars et en actualiser la insuffisante pour éveiller euros pièce, pour l’achat parallèlement, il se voyait sous le siège ou dans la base de données, gérer de l’attention des clients d’un de ses sytèmes Avic. ciblé à outrance par des boîte à gants. En outre, nombreuses choses très potentiels, d’autant plus Voilà une initiative propre armées de radars. Les quel plaisir de conduire facilement. Ensuite, les que la distribution hors à guider la clientèle sur la portables ont beaucoup avec un fil qui traverse installations sont centres auto et bonne piste. progressé, mais leurs votre champ visuel et va le devenues très commodes 쐍 fabricants, qui ont cas échéant caresser à avec, notamment dans la multiplié les prestations, votre place le genou d’une gamme des Avic de n’ont jamais eu la moindre passagère ! Pioneer, des quantités molécule d’imagination Mais aujourd’hui, la d’accessoires de montage, C'est ce que l'on appelle la cerise sur le gâteau. pour contourner les navigation embarquée a incluant l’implantation L'amoncellement de radars fixes et désormais de inconvénients de ces progressé dans deux harmonieuse dans les radars de feux rouges le long de nos belles routes de PIONEER TRACE SA ROUTE AVEC AlerteGPS tableaux de bord de France fait chaque heure qui passe des conducteurs pratiquement tous les en colère. Ne parlons pas de ceux qui roulent à des véhicules courants. Une allures folles, mais de tous les autres, l'immense masse installation réalisée de supposés voyous du bitume, qui perdent leurs rapidement et à la points et passent à la caisse pour avoir roulé à 91 Km/h perfection n’est plus un au lieu de 90. Pioneer intègre désormais dans ses Avic défi, ce qui est de nature à les services d'AlerteGPS, la base de données de radars doper l’activité des bien connue et reconnue comme l'une des plus per- professionnels. Enfin, ce formantes et des mieux actualisées, par des profes- n’est pas un détail anodin, sionnels, qui parcourent sans cesse le réseau routier, les prix sont devenus très vérifient, recoupent et mettent à jour en permanence accessibles, et même pas tout ce qui doit l'être. Un argument de plus… si éloignés de ceux des Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 18 쐍 C H O S E S Q U I F Â C H E N T Ordinateurs, tablettes, smartphones : Dans le collimateur fiscal Les tablettes ont du succès ? Le réflexe à la française serait donc de les taxer... Il y avait longtemps ! La République des vaches à lait, tel un volcan que l'on croyait en sommeil, nous couve une nouvelle éruption. Le succès des équipements de la mobilité ne pouvait échapper ni à l’œil attentif ni à l'appétit vorace des adeptes de la taxation à outrance.Tous aux abris ! Nous avions déjà décrit un travers à la française bien connu de cette manière : notre pays a un problème avec la fiscalité comme certains en ont un avec l’alcool. C’est plus qu’un penchant, davantage qu’une manie, une véritable addiction. Laquelle ne pourrait certainement se combattre que par de sévères cures de désintoxication, et à condition que le sujet soit consentant. Et comme c’est la règle dans les cas de grande dépendance, sans garantie quant aux risques de rechutes. Pourtant, un élément a évolué à propos de ce syndrome chronique qui pénalise le pays. S’il y a quelques années, Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe Marini, s’affiche volontiers en figure de proue de l’offensive fiscale envisagée sur le numérique. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 20 de nombreux intervenants d’une mauvaise foi himalayenne parvenaient encore à faire croire que l’Hexagone restait dans la moyenne internationale, cette vision est aujourd’hui révolue. Tout le monde sait, reconnaît, admet et souvent déplore que notre sol soit celui où les ponctions obligatoires sont dignes du Livre des records. Mais cela n’empêche pas les grognards de la fiscalité de repartir dans leurs téméraires campagnes.Avec, comme il se doit, la bonne excuse idéale : la crise ! Comme si, sans crise ou avec, les vieux démons bien de chez nous n’agissaient pas avec la même désinvolture : dépensons, le contri- AVEC CE PACK, ABONNEMENT POSSIBLE RUBIK’S CUBE® USED BY PERMISSION OF SEVEN TOWNS LTD. WWW. RUBIKS.COM AVEC LE PACK ABSOLU LIBERTÉ VOS VENTES VONT DÉCOLLER UNE IMPORTANTE CAMPAGNE PLURIMÉDIA À LA FIN DE L’ANNÉE TV + de 120 millions de contacts - 600 GRP - 87 % de couverture 7,2 points de répétition moyenne PRESSE TV 69 % de couverture – 3,4 points de répétition moyenne WEB Campagne display sur les portails : TF1 et Google PACK TOUT COMPRIS. Le Pack Absolu Liberté donne accès aux 19 chaînes de la TNT gratuite en illimité, à 5 mois prépayés au bouquet TV NUM, à 2 mois offerts à TPS STAR et permet de souscrire à CANAL + 3 étoiles. Le décodeur HD TV NUM muni d’un port USB et Ethernet a été conçu pour prendre en compte les évolutions technologiques. VOTRE TV MÉRITE TV NUM Contact : 01 56 82 00 90 ou www.tv-numeric.com “espace distributeurs” C H O S E S Q U I F Â C H E N T Les téléviseurs dans les maisons de campagne pourraient être soumis à la redevance buable passera à la caisse. La nouvelle menace en date, qui couvait depuis longtemps, est celle qui concerne les ordinateurs, les smartphones et les tablettes, en clair, le monde des équipements baladeurs. « La nouvelle menace » est d’ailleurs une formulation impropre, qu’il conviendrait de mettre au pluriel. Deux velléités de taxer valent mieux qu’une : les chances d’en voir au moins une aboutir sont plus grandes. Cette émotion née d’une redevance devenant peu à peu multimédia nous donne l’occasion de rappeler qu’un autre coup de bambou n’attend qu’une bonne opportunité pour se déclencher : la taxation des ordinateurs pour les auteurs ! Nous avons vu avec quelle efficacité ce genre de dispositif a assommé définitivement notre marché intérieur des supports vierges et autres systèmes de stockage, tout en conduisant une proportion considérable de consommateurs vers des sites en ligne situés hors de nos frontières. Il n’y a pas que les milliardaires qui cherchent l’évasion fiscale. Ce réflexe salutaire se manifeste chez tout individu normalement constitué dès l’instant où il a le sentiment de se faire avoir. Redevance : l’addiction pourrait être salée Le numérique est en vedette dans cette mésaventure parce que la plupart des nouveaux équipements de l’univers de la mobilité permettent de recevoir la télévision. Certains de nos élus - dont le sénateur maire de Compiègne, Philippe Marini imaginent donc tout simplement de les assujettir à la redevance TV. S’exprimant sur de nombreux médias, il concède avec une amertume à peine dissimulée que cette redevance ne s’appliquerait qu’aux utilisateurs de tablettes, smartphones ou ordinateurs ne payant pas déjà la contribution au petit écran pour leur résidence principale. On imagine la simplicité du tri, et le nombre de fonctionnaires nécessaires pour s’en charger, sans grande certitude quant au résultat. Et comme il admet que ce reliquat de non-équipés TV mais dotés en mobilité risque de ne pas être réellement très touffu, ce sénateur fait d’emblée fonctionner la double détente de son imagination fertile en évoquant la taxation des téléviseurs des résidences secondaires. Autrement dit, l’art et la manière de faire payer deux fois le consommateur pour la même chose. Car, quand il est dans sa maison de campagne, cet individu doit avoir du mal à regarder aussi le téléviseur de sa résidence principale. Dans le domaine privé, cela s’appellerait une escroquerie. Porté à l’échelle d’un pays, le système aurait le calibre d’une petite affaire Madoff. Nous voilà prévenus ; et comme en France, fiscalement, tout finit toujours par arriver, nous ne devrions sans doute pas utiliser le ton de la plaisanterie pour Bonnes vieilles excuses charitables en embuscade Au-delà des tablettes, c’est tout un univers qui pourrait plonger dans le bain des prélèvements obligatoires. évoquer ce sujet, d’autant qu’un malheur n’arrive jamais seul. Mais avant de reparler de la seconde menace (déjà connue et combattue), osons suggérer une autre voie à ce cher sénateur qui, récemment, estimait sur une grande radio que cette collecte (évaluée à 200 millions d’euros), permettrait de réduire les besoins en subventions de la télévision publique. Il suffirait en effet de dispenser l’Etat du rôle qu’il se croit tenu de jouer en se faisant opérateur de télévision. Des acteurs privés peuvent fort bien assumer cette tâche, comme cela se fait dans des pays réellement libéraux. Plus de redevance du tout ! Ce qui permettrait de soulager les ménages d’une ponction qui, rappelons-le, est équivalente à celle de la vignette automobile, supprimée à la fin des années 90. Cela permettrait de surcroît de mettre fin à une affirmation pour le moins mensongère consistant à qualifier la télévision publique de « gratuite », alors que c’est en réalité la moins gratuite de toutes. N’est-ce pas en effet la seule que le citoyen doit payer, même s’il ne souhaite pas la regarder ? Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 22 Curieusement, les décideurs n’ont retenu aucune des leçons que l’expérience quotidienne nous enseigne. Pour pouvoir assouvir encore plus librement leurs passions ponctionnantes, ils n’hésitent pas à se faire les chantres d’une non-concurrence fiscale notamment entre pays européens. Ils parlent d’ailleurs de « dumping » dans ce cas, terme aux retombées émotionnelles jugées plus efficaces, tout comme le mot « justice », mis de plus en plus à toutes les sauces. Curieusement aussi, des médias politicoracoleurs en mal de notoriété n’hésitent pas à lancer des « affaires » sur des évasions fiscales supposées, mais ne disent rien du manque à gagner subi dans des créneaux où l’excès des prélèvements a figé la marche des affaires depuis des années. Combien auront coûté à nos recettes les dizaines de millions de supports vierges non vendus sur notre sol (calcul qui devrait aussi prendre en compte les emplois perdus dans cette auto-mutilation économique) ? Est-ce négligeable, par rapport aux précautions patrimoniales prises par une vieille dame fortunée qui, par ailleurs, continue aussi à faire vivre des milliers de salariés ? Pas si sûr, mais c’est évidemment moins porteur sur le plan médiatique. 쐍 Pour que chacun vive l’émotion de la haute fidélité. Acteur majeur dans le domaine du son, avec un savoir-faire unique de la création d’instruments de musique à la restitution du son chez vous, Yamaha vous propose une gamme complète d’éléments Haute Fidélité. Issues des prestigieuses séries 1000 et 2000 déjà récompensées par la profession, les nouvelles séries 300, 500 et 700 vous proposent des solutions Hi-Fi d’une grande musicalité et un design intemporel, à partir de 249 euros. A découvrir sur www.yamaha.fr, mais surtout à écouter chez votre revendeur agréé Yamaha audio-vidéo. Modèle présenté : Série 300, avec accessoire YID-W10 (technologie sans fil Yamaha pour une transmission du son sans aucune compression à partir d’un iPod/iPhone*). Selon les modèles, et en option AP_HiFi_2010_210x297.indd 1 Agence B-EST - iPod / iPhone non fourni * iPod et iPhone sont des marques déposées par la société Apple Computer Inc. Visuels non contractuels. L’ accord parfait ! Selon les produits 15/11/10 15:35 Des plages estivales aux plages musicales Silence. Dans quelques instants, un nouveau concert apportera un plaisir intense aux amateurs venus à l’hôtel Pullman. Plaisir qu’il est possible de leur procurer en rayon. L’un des atouts des équipements de haut de gamme tient dans ce qu’ils se regardent autant qu’on les écoute.De quoi ravir une segmentation de clientèle non négligeable. Si proche et déjà si loin ! Le grand moment parisien du haut de gamme audio et vidéo qui avait envahi les salons de l’hôtel Pullman rive gauche se tenait il y a à peine six semaines. Mais depuis, que d’événements ! A commencer par les humeurs du bonhomme hiver. Lequel a depuis méticuleusement commencé son travail de préparation pour une ambiance de fêtes de fin d’année neigeusement respectée. Mais il était encore en congé à l’approche de la mi-octobre. Ce qui n’avait d’ailleurs pas forcément favo- risé l’affluence vers le salon. Jean-Marie Hubert le concède avec objectivité : « Avec un temps pareil, les gens préfèrent aller à la campagne, et je les comprends. Nous avons enregistré un peu moins d’entrées qu’en 2009. Mais tous les participants ont reconnu que pour la fréquentation, la qualité était au rendezvous, avec des visiteurs réellement intéressés, pas des badauds ». Outre quelques perturbations « sociales » dans la capitale, deux obstacles ont d’une certaine manière servi de filtre, ne laisDistribution, Ventes & Services Magazine n° 93 24 sant passer que les plus motivés : une affluence au Mondial de l’Automobile se tenant en voisin, et cette bouffée de chaleur qui avait donné à la plage du centre de loisirs nautiques tout proche d’authentiques nuances estivales. Moins d’entrées peut-être, mais quand même beaucoup de monde, pour ne pas dire la foule, et un peu de sueur donc, pour une édition qui était placée plus que jamais sous le signe de la musique. Yamaha, qui est le numéro un des instruments aussi bien traditionnels qu’élec- La chasse aux vibrations, aux infimes fluctuations de vitesse, aux défaillances d’équilibre : voilà quelques uns des mobiles justifiant une telle mécanique pour la lecture fixe des vinyles. Un peu moins d’entrées, dans un contexte très peu favorable à un déplacement vers l’extrême SudOuest de la capitale, qu’ont malgré tout bravé de nombreux amateurs : le salon HI-FI Home Cinéma High End a trouvé son public. La restitution du son dans le haut de gamme est souvent indissociable d’une plastique hors du commun. Ce n’est pas seulement du design pour assouvir des envies de créativité. Les clients qui investissent dans des équipements hors normes sont souvent installés dans des décors sortant de la banalité. Ces brillantes réalisations de Kef nous le rappellent. Gilles Foddé, de Yamaha, joue non seulement les chefs d’orchestre pour la présentation des équipements, mais a dépensé beaucoup d’énergie pour donner musicalement une autre dimension à cet événement. Non, il n’y a pas que les baladeurs qui tiennent dans la poche pour écouter de la musique numérisée. Mais est-ce que le plumage ne vaut pas le ramage, comme aurait dit un poète pas du tout chinois ? troniques, y était pour beaucoup. La firme avait en effet bâti un programme de concerts de musique classique et de jazz des plus attractifs, qui a connu un succès considérable. Et une fois de plus, le miracle du rapprochement entre un matériel électronique conçu dans le respect d’une certaine éthique et la magie éternelle des instruments s’est produit. Difficile de revenir à des allusions aux marchés, aux ventes, aux croissances, aux marges et aux objectifs dans de telles conditions. Mais en revanche, ne pas profiter de l’aubaine pour prendre le temps, devant un spectacle de ce style, d’observer les visiteurs, les regards, les expressions, revient à flirter avec la faute professionnelle. Car tous ces amateurs dont les yeux s’éclairent à la vue des ébénisteries, des élaborations mécaniques hardies ou des composants extrêmes mis à nu pour une découverte, sont aussi et avant tout des clients. Certains en devenir, d’autres déjà conquis et surtout, fidélisés. Car ces haut de gammes sont ainsi : quand il les aime, Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 25 Nano, par LG : si mince qu’il en est grandiose ! Les ensembles hi-fi signés Mark Levinson côtoient cet écran de rêve. Actualité copieuse chez Pioneer cet automne, avec toujours des enceintes très performantes pour accompagner une électronique de grande classe le consommateur y revient sans cesse. Il n’y avait pas de tendance nouvelle à observer, mais quand même quelques observations s’imposaient. A commencer par la continuité dans l’explosion des systèmes se mettant en osmose avec les plus célèbres baladeurs et smartphones. Au fait, l’an prochain, ces « docks » et autres maillons d’accueil se seront-ils convertis à la multiplicité des systèmes d’exploitation ? Android s’envole, et il ne faudra pas prendre de retard pour le proposer à ceux qui n’aiment pas les pommes, au risque de créer quelques salades. L’audio vidéo, ou home cinéma, tient bon également à l’applaudimètre. D’autant que des exposants sont aussi venus mettre en valeur leur écrans ultra-plats, tel LG et son impressionnant Nano. Bref, une fête de niche, mais une fête réussie, qui démontre une fois de plus que la promo à outrance n’est pas le seul moyen d’attirer les chalands, et qu’il sommeille dans bien des esprits des atomes qui ne demandent qu’à être accrochés par de succulentes sensations. Les virtuoses de l’assiette savent en profiter : ne laissons pas filer la chance. 쐍 Bower & Wilkins Group profitait du salon de la Hi-Fi pour organiser en préambule sa première convention revendeurs depuis trois ans. « Le temps passe vite », constate Lionel Nunney (photo), face à un parterre de spécialistes. Il contemple le chemin parcouru, soulignant au passage les 90 % de progression réalisés par l’entreprise en au cours de ces trois millésimes écoulés. Et il rappelle que la structure, de 13 personnes désormais, reste motivée pour être au service d’un terrain qui « ne vend pas des produits, mais des expériences pour les clients », insiste-t-il. A Lozanne, en région lyonnaise, B&W Group a en effet mis en place toute une panoplie de services pour les distributeurs, qui se retrouvent en particulier sur le nouveau site en ligne, tels que bien sûr des fiches produits et des actualités sur les gammes des marques représentées, mais aussi la possibilité d’établir des devis avec financement Sofinco pour les clients, des possibilités de créer des offres de matériel d’occasion, sans oublier ce qui touche à la logistique. Une configuration idéale pour enchaîner sur les mois chaud, avec bon nombre de nouveautés, et Airplay qui entre dans la gamme B&W. 쐍 Non, ce n’est pas Palavas, mais ce que l’on voyait des fenêtres du Pullman pendant le salon. Un véritable détournement coupable de l’astre suprême dont sont victimes des pros des plaisirs d’intérieur. Démonstration spectaculaire non-stop chez Kef, ancienne gloire de l’électroacoustique britannique, désormais partie intégrante du groupe asiatique GP. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 26 Jeux vidéo : Paris bombe le torse Paris Games Week, qui s'est tenu fin octobre au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, avait pour ambition d’être le plus grand événement vidéoludique de l’année. Avec plus de 120 000 visiteurs il s'avère que ce grand show du jeu vidéo a su tenir ses promesses. D’entrée de jeu (sans jeu de mots), il était clair que le Paris GamesWeek ferrait fureur ! Et ce, aussi bien côté public que coté constructeurs ou éditeurs. Les jeux étaient effectivement bien présents et les trois constructeurs étaient venus en force. Dès l’entrée, le stand Microsoft affichait clairement ses ambitions avec une affiche géante pour Gears of War 3, des bornes Halo Reach tout le long et un très grand espace Kinect. Juste en face, c’est Nintendo qui faisait son show avec un lieu pour toute la famille, des bornesWii et DS et des mini-salons pour venir jouer àWii Party entre amis ou en famille. Quant à Sony, le constructeur japonais a tout bonnement construit une mini- ville en plein centre du salon, avec des dizaines de bornes disponibles, une scène et de nombreux espaces thématiques... Bref, la démesure du ludique était au RDV et à sa taille espérée. Le jeu vidéo est aujourd’hui un véritable phénomène de société : ce loisir investit désormais la majorité des foyers français avec 28 millions de joueurs réguliers ! La France est le premier marché d’Europe continentale et le 4e marché mondial. Son chiffre d’affaires y est Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 28 passé de 992 millions d’euros en 2000 à 2.5 milliards d’euros en 2010 ! Des chiffres que bien des professionnels connaissent déjà, mais qu’il est bon d’avoir en mémoire, ne serait-ce que pour expliquer l’affluence dans ce salon, et rappeler au terrain qu’en dépit de quelques moments dépressionnaires, le sujet reste un axe de commerce extrêmement puissant. D’ailleurs, pour les années à venir, certains analystes anticipent une croissance sérieusement soutenue du marché, de 10,6 % par an, soit bien davantage que le cinéma (+ 4,8 %) ou la musique (+1,1 %) et de bien d’autres secteurs, même au sein du numérique. Cette perspective est portée par l’arrivée attendue de nouvelles machines à l’horizon 2012-2013. Le chiffre d’affaires mondial du jeu vidéo en 2014 devrait s’établir à 86,8 milliards, comblant une partie de son retard sur celui du cinéma (107,5 milliards). Il manquait pourtant un événement à la mesure de ce phénomène. Le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) qui représente au plan national les firmes qui proposent des softs de loisirs, à savoir les logiciels grand public et en particulier les jeux vidéo,compte 33 entreprises membres qui à ce jour « pèsent » selon le panel GfK plus de 95 % du chiffre d’affaires de ce créneau. Cette organisation professionnelle a décidé cette année de répondre à ce manque événementiel par la création du PGW. Georges Fornay, son président remarquait que « 2010 est une année capitale pour le monde du jeu vidéo : pour la première fois en France,notre profession se mobilise pour créer un grand show du jeu vidéo, Paris Game Week. De toute évidence, le marché français, le plus gros marché d’Europe continentale, se doit de proposer un événement de très grande envergure à ses 28 millions de joueurs. L’ensemble des constructeurs, éditeurs et accessoiristes se retrouveront autour d’un même objectif : organiser un événement capable d’attirer et de séduire le grand public autour de son loisir favori ; bien plus qu’une simple exposition, notre ambition est d’organiser un grand show associant le jeu vidéo à tous les autres univers de l’entertainment : musique, sport, cinéma ... à travers un programme événementiel hors du commun. » (il occupait toute l’aile gauche du hall 1, celui que le grand public identifie familièrement comme le « hall du salon de l’auto ») comme par sa fréquentation, avec plus de 120 000 visiteurs ayant foulé le sol de ses trépidantes allées.Des stars étaient aussi présentes. Ainsi, Sébastien Loeb était devant sa console pour présenter Gran Turismo 5, les Américains de My Chemical Romance donnaient un concert et Caroline, ex-candidate de Dilemme (le Secret Story deW9), prenait la pause avec qui le voulait bien. Clou du spectacle : une partie de l’effectif du Paris Saint- Gala des stars Effectivement, pour reprendre les termes de Georges Fornay, le Paris Games Week s’est bel et bien révélé être l’événement hors du commun que les pros espéraient, par sa surface Germain était présente pour tâter de la manette. Mais ce qui a fait de ce moment un vrai succès, ce sont les annonces des éditeurs et surtout la possibilité pour le public de jouer avec ces mêmes jeux. Tous les blockbusters de Noël étaient évidemment présentés au public, dont certains en exclusivité. Dans le désordre, nous avons eu la chance de découvrir chez Activision avec son grand plateau Guitar Hero - DJ Hero, James Bond et surtout sa grande salle fermée pour Call of Duty : Black Ops, ou encore Ubisoft venu en force avec Assassin’s Creed :Brotherhood et Les Lapins Crétins, sans oublier Electronic Arts dont les masques des Sims étaient quasiment sur tous les visages. Le gros succès du salon était sans doute à mettre à l’actif d’Ubisoft grâce à ses deux scènes de danse pour Just Dance 2 et surtout Michael Jackson : The Experience, qui aura vu des fans venir se relayer toute la journée pour des chorégraphies dignes du roi de la pop. Disney quant à lui brillait principalement par de nombreuses consoles offrant la chance de jouer à Epic Mickey, tandis que Sega proposait aux sceptiques l’occasion de tester Vanquish, déjà sorti, ou le Sonic prévu pour Kinect, Sonic Free Riders. Capcom n’avait qu’un jeu en démo, mais quel jeu, puisque il s’agissait tout simplement MarvelVs.Capcom 3 qu’il était possible de tester. Ensuite nous avions : Donkey Kong et le futur Zelda, daté pour 2011. Sony levait enfin le voile sur le deuxième volet de Little Big Planet, ainsi que sur une présentation en bonne et due forme des jeux associés aux PS Move... entre autres, et ce n’est qu’une minuscule part de ce que proposait ce premier Paris Games Week... Avec son côté spectaculaire, le (ou là.. ? ) Paris Games Week n’aura déçu personne, mais en, revanche, peut-être suscité quelques réflexions, en devenant d’emblée le salon le plus important en France de ceux destinés à des thèmes liés aux techniques numériques. A méditer. 쐍 M.G Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 29 왘왘 LA NOUVELLE IMAGE Titre L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS Excellent : tel est l’adjectif qui résume le mieux ce qui s’est passé au Salon de la Photo de Paris, qui se tenait début novembre. La piste est dégagée pour un rendez-vous 2011 déjà prometteur. S ALON DE PARIS : LA PHOTO Pas un seul leader ne manque à l’appel. Sony déploie toutes ses nouveautés avec l’une des offres les plus nourries en catégories de produits. Les explications et la découverte font bon ménage. La photo numérique souligne son attractivité. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 30 A chacun son langage, pour faire un peu de promotion. Sur un stand riche d’une pleiade de gammes, Techni Ciné Phot adopte les charmes de la langue de boa. Au catalogue TCP, des optiques performantes et concurrentielles, des bagues d’adaptation, etc. L’animation chez Canon est devenue une science. Elle combine présentations et explications, sur toutes les facettes de l’une des plus vastes panoplies du marché. Avec environ 75 000 visiteurs, l’édition 2010 s’inscrit en tête de toutes les éditions du Salon de la Photo. Une performance qui mérite d’être relevée, car cet événement s’est déroulé alors que des menaces de perturbations sociales planaient sur la capitale en début de week-end. Point fort du salon : une omniprésence des animations, à la fois attractives et didactiques. Le public en redemande. MISE AU SHOW Enorme attractivité pour la 3D sur le stand Fujifilm, où l’on peut constater que de nombreux consommateurs connaissent déjà cette offre qui ne manque pas de relief. Démonstrations 3D faites sur des téléviseurs LG et ... JVC, ce qui est plus étonnant. A noter aussi le succès toujours très vif des superbes albums que Fujifilm permet de réaliser en ligne. Panasonic offre au salon une exclusivité mondiale. Laurent Roussel, PDG de Panasonic France, rappelle comment la société s’est décidée à créer les premiers hybrides de l’histoire. « Un constat suite à des enquêtes poussées auprès de milliers de consommateurs, démontrant une attente pour des appareils légers,performants et simples ». Luc Saint-Elie, des relations publiques de Panasonic,montre le GF2,le plus mince des hybrides, au format micro 4/3 bien sûr, bardé de perfectionnements. 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 31 L A N O U V E L L E I M A G E L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS Le salon a attiré un Nikon cultive le prolongement in situ de ses campagnes de communication. Cette vue panoramique du stand Canon nous permet de faire une analyse des types de public présents. Nous allons revenir d’ici quelques semaines sur ce thème, dans une prochaine « Lettre de DVSM ». Pentax ne pâtit nullement d’un manque de peaux : cette présentation des habillages possibles de sa famille caméléon ne devrait pas être seulement visible sur un salon. Dans les points de vente aussi, elle devrait s’offrir aux regards. Pentax a opté, comme d’autres exposants, pour un décor verdoyant. L’une des vedettes incontestées de ce salon aura été le NX 100 de Samsung, qui transcende les performances du déjà célèbre X 10, avec des atouts dont des commandes placées de manière originale donnent beaucoup de domesticité à l’appareil. L’attractivité de l’édition dédiée à la photo reste un des points forts de l’événement. Ouvrages techniques et ouvrages de photographes : le choix est vaste, et il complète un volet culturel et artistique sans lequel la photo n’est plus rien. Des rencontres multiples avec des photographes de grande renommée ont été organisée au cours de cette édition 2010. Le premier des critères qui servent à évaluer les professionnels, des amateurs éclairés, du grand breux étaient les candidats à la découverte au performances d’un salon est la fréquentation. public très intéressé : il y avait dans les allées du concret des nouveautés présentées outre-Rhin Avec environ 75 000 entrées, l’édition 2010 de hall 4 de la Porte de Versailles tout ce dont pou- fin septembre, et dont les médias avaient fait l’événement a donc été marquée par une vaient rêver les exposants. écho. De plus, un acteur majeur, Panasonic, a bonne progression, comparée à la session 2009. Pour donner la réplique à ce public large, les réussi à convaincre sa direction japonaise de Ce qui traduit la montée en puissance de cette stands ont révélé une motivation de leurs ani- réaliser à Paris une première mondiale. Cerise exposition, tout comme l’attrait croissant de la mateurs également très constructive. Souvent, sur le gâteau, cette exclusivité mondiale n’était photo numérique pour le public. Mais à ce sont évoqués de possibles effets de dévaluation pas pour un produit de seconde importance, repère quantitatif, s’en ajoute un autre encore des présentations, quand, comme c’était le cas mais pour un hybride au profil d’innovation plus encourageant. De l’avis de tous les profes- cette année, le salon se tient quelques semai- majeure, dans un segment dont aucun profes- sionnels, sans la moindre discordance, le visito- nes à peine après la Photokina. Mais il n’y avait sionnel ne peut sous-estimer l’importance. rat 2010 était aussi d’une grande qualité. Des aucun trouble de ce genre. Au contraire, nom- Certes, par rapport à de nombreux autres cré- Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 32 peu plus de 75 000 visiteurs, une belle performance qui doit pouvoir encore être améliorée. La présence sur le salon de quelques enseignes, dans un «village» bien délimité, permet aux visiteurs de pouvoir aussi faire quelques achats. Les reflex et les hybrides, qui jouent les vedettes dans la gamme Sony, ne font en rien oublier les compacts, eux aussi de plus en plus performants. Ce qui suppose quelques explications. Sigma reste sur sa ligne originale, avec des APN ne ressemblant à aucun autre. L’un de ses atouts est l’utilisation des capteurs Fovéon, en trois couches dédiées chacune à une couleur fondamentale. D’où une captation par 46 millions de pixels, que l’électronique doit traiter, mais est dispensée de filtrer, un atout unique et reconnu en termes de qualité d’image. En quelques mots, Olympus résume les axes - et plus commercialement, les segments - du créneau des compacts. « Imprimez, imprimez, il en restera toujours quelque chose… » C’est le message subliminalement suggéré par HP, le numéro un de l’impression, qui ne conçoit plus qu’une imprimante doive être reliée à un PC avec un câble. L’un des principaux fournisseurs d’optiques adaptables ne manque jamais le rendez-vous. Un allié important pour le terrain, qui peut étoffer son offre et trouver des solutions pour créer des ensembles performants et attractifs. Grand moment pour les CCD et autres MOS : la séance de toilettage. C’est Camara qui s’y colle, et la file d’attente pour un dépoussièrage expert ne connaît pas d’interruption. Fidèle au poste, Adobe aura éclairé des centaines, voire des milliers d’utilisateurs, sur les performances de ses logiciels, notamment pour le montage commode de la vidéo HD, que de plus en plus d’APN permettent de capturer. neaux de l’électronique de loisirs, la photo déjà les grandes lignes du Salon de la Photo numérique bénéficie d’un avantage considé- 2011, qui se tiendra environ un mois plus tôt rable : les industriels qui participent au marché dans la saison (car 2011 est un millésime sans sont nombreux, et tous très actifs. La multipli- Mondial de l’Automobile, salon géant qui acca- cité des marques et leur ardeur à innover pour pare tout le parc de la Porte de Versailles pen- Voilà, c’est fini. On attend déjà le salon 2011, qui se tiendra plus tôt dans la saison, et au gré d’un calendrier où la Photokina n’aura pas honteusement cannibalisé l’essentiel des nouveautés. Le rendez-vous est pris, cochon qui s’en dédit. se différencier sont des facteurs de dynamisme dant environ trois semaines), et sans le spectre considérable, qui attire l’attention des adeptes de la Photokina dans le calendrier de la rentrée. manière très positive. Il faut la reconduire. Cette de la prise de vue. On ne peut espérer un tel Priorité aux nouveautés encore plus exclusives petite fête de l’image est déjà un souvenir. effet dans des familles de produits où seuls, et montée en puissance du volet culturel de Pour les visiteurs comme pour les exposants, trois ou quatre acteurs ont accaparé l’essentiel l’exposition devraient être au menu. Cette elle laissera une fois de plus une trace plutôt des parts de marché. année, la facette expositions et rencontres avec sympathique dans les mémoires. On en rede- L’organisateur, qui ne peut qu’être satisfait, a des photographes connus a été accueillie d’une mande ! Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 33 쐍 T E C H N I Q U E S Prochainement sur les écrans : Le livre électronique passe à Noir sur blanc, c'est très joli.Mais en couleur, c'est encore mieux.Jusqu'à présent, les nuances de l'arc-en-ciel n'avaient droit de cité que sur les écrans vidéo de toutes natures, et sur le… vrai papier.Mais désormais, la couleur est aussi annoncée pour le livre en version digitale qui, quelques siècles après Gutemberg et Plantin, va découvrir les charmes du nuancier. « Et voici la couleur » : cette mémorable déclaration faite en direct par les responsables de notre télévision à l’automne 1967 pour une importante métamorphose de notre petite lucarne peut être intégralement répétée : le livre électronique change de ton. Les versions colorisées arrivent, ce qui sera sans doute accueilli comme un événement assez banal. Imaginons le côté science-fiction qu’elle aurait pris si, il y a 43 ans, on l’avait imaginée pour l’écran... d’un livre ! Il existe une différence importante entre les tablettes et les « liseuses » (ou livres électroniques), hormis leur destination, respectivement ouvertes à tout l’univers multimédia ou au contraire cantonnées à l’édition. Cette différence est essentielle, puisqu’elle réside dans le type d’écran utilisé. Les tablettes mettent en œuvre des LCD, alors que depuis ses origines les plus récentes (1), le livre numérique fait en principe appel à un type d’afficheur d’une autre famille souvent désignée par l’expression « encre électronique ». L’intérêt de ce type d’afficheur est de présenter une face lisible qui ressemble à s’y méprendre à de l’authentique papier, avec même une texture qui rappelle celle des papiers de grande qualité utilisés dans l’édition. Cet atout d’apparence qui conditionne le confort de lecture s’accompagne d’un avantage significatif : pas besoin de rétro-éclairage, une bonne lumière du jour suffisant à le rendre très lisible, comme pour les pages d’un vrai bouquin, Malheureusement, cette technique n’avait pas encore été développée jusqu’à l’étape de la couleur. Même si des prototypes aux performances spectaculaires avaient pu être aperçus dans des salons ou séminaires techniques, la fabrication en grande série n’était pas maîtrisée. Elle semblait même être assez complexe pour des industriels de renom jettent au moins provisoirement l’éponge, reportant à un futur indéterminé l’introduction de tels composants dans leurs gammes. Triton se met à la page Pourtant, comme cela se dit familièrement, les laboratoires de R&D n’avaient pas « lâché le morceau ». Et au beau milieu de notre automne 2010, l’un des principaux acteurs dans ce domaine Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 34 vient de crier officiellement « Eureka ! » Cet acteur n’est autre que la société taiwanaise E Ink, fondée sous la forme d’une holding il y a 18 ans par des spécialistes de la fabrication du papier et de l’impression. Des fondateurs conscients des perspectives que l’électronique finirait tôt où tard par concrétiser, créant une concurrence aussi révolutionnaire que durable à l’édition traditionnelle. Son cheminement a été marqué par un certain nombre d’étapes, dont le rachat de E-Ink Corp. en 2009 (dont elle a pris le nom). Elle a dépassé le stade de la notoriété locale, et est devenue l’un des principaux spécialistes planétaires des écrans de technologie e-papier, comptant dans ses clients des firmes aussi représentatives qu’Amazon ou Sony, à seul titre d’exemple. L’annonce faite par cette société porte sur une ligne baptisée Triton, pour laquelle elle revendique des images de Comme lorsque l’on vend de la peinture ou des cravates, les clients vont peut-être espérer que la démonstration de ces livres soit faite à la lumière du jour. la couleur haute résolution, une parfaite lisibilité en plein jour, sans oublier une consommation d’énergie extrêmement réduite. Le Docteur Liu Yingjian, PDG de E Ink Holdings, estime d’ailleurs qu’il s’agit « d’une étape majeure dans l’histoire du livre électronique ». Les écrans de la famille des encres électroniques vont pouvoir regarder droit dans les pixels leurs adversaires LCD qui se croyaient monopolistiquement installés dans les tablettes. D’autant qu’outre le texte, les aptitudes de ces composants novateurs à restituer les dessins ou les photos semblent fort intéressantes. Particularité des écrans de type « encre électronique » : une souplesse qui pourrait suggérer bien d’autres applications. Fichus, les LCD ? Alors qu’il se murmure déjà dans les couloirs de l’industrie que Kindle (Amazon) et Reader (Sony) ne devraient pas tarder à prendre quelques couleurs, des concurrents chinois ont d’ores et déjà amorcé des productions de liseuses version papier. Une évolution que les analystes les plus sérieux ne prennent pas à la légère. DisplaySearch, l’un des plus éminents dans le domaine des A B C E Ink Holdings ne dissimule nullement avoir des clients célèbres. écrans, prévoit même des recettes de 5 milliards de dollars dès 2016, générées par des applications utilisant ce type d’écrans. Ce qui ne précipite pas pour autant le presque « bon vieux » LCD vers le musée Dans le principe, ce « papier électronique » est assez simple. Chaque pixel est une sorte de petit réservoir dans lequel sont emmagasinées des particules microscopiques noires et blanches. Sous une polarisation, les blanches restent proches du « haut »(A), autrement dit près de la surface visible de l’écran. L’aspect est celui du papier. Sous une polarisation opposée, ce sont les particules noires qui viennent à la surface, pour représenter les caractères ou éléments graphiques à reproduire (B). Les niveaux de gris sont obtenus en fonction des niveaux de polarisation. En version couleur, c’est le même principe qui est mis en œuvre, mais avec des jeux de filtres aux couleurs fondamentales interposés entre chaque pixel et la surface de l’écran. Dans de telles conditions, il faut s’attendre à ce que le rendu des couleurs varie quelque peu en fonction des types d’éclairages, comme c’est le cas avec le papier : une image n’a pas la même apparence avec la lumière du jour, un éclairage par lampe à incandescence ou un tube fluorescent. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 35 93 des antiquités. Lui aussi progresse constamment en qualité et en performances. Et si le e-papier lui fait un jour de l’ombre, ce nouveau venu ne sera peut-être pas de sitôt apte à reproduire de la vidéo HD ou de la 3D. La perspective d’une compétition apparaît néanmoins, ce qui est excellent pour la vente des produits. Elle incitera le chaland à entrer dans un processus de choix. Autrement dit, l’anti-chambre de la motivation d’achat. Il faudra s’y faire : des clients entreront bientôt dans les rayons en demandant : « montrez-moi vos papiers, s’il vous plaît ! » 쐍 (1) Il y a eu dans un passé déjà lointain quelques tentatives de lancements sans lendemain de livres électroniques de premières générations. Ceux-ci étaient dotés d’écrans LCD monochromes donnant le « noir sur gris » que connurent aussi les premiers PDA, (Personal Digital Assitants), famille d’équipements retournée dans les oubliettes de l’histoire de l’électronique. M O B I L I T É Micro tendances : Pas de fausses « Notes » entre tablettes et netbooks Dans le merveilleux univers de la mobilité informatique, nous avons connu la révolution netbook, préparons-nous désormais à la révolution tablette ! Au moins une bonne dizaine de fabricants de renom tentent ou vont tenter prochainement de conquérir le segment tout jeune de l'ardoise magique, et quelques places dans les linéaires.Mais dans ce tourbillon, que deviendra le chouchou netbook ? Et surtout, comment « jongler » en rayon avec ces deux produits à la fois si proches et si différents dans leurs conception et leurs utilisations et de la sorte, les vendre plus et mieux ? Depuis l’arrivée de l’iPad d’Apple en avril, tous les constructeurs veulent lancer leur « ardoise magique » et tiennent à le faire savoir. On les comprend. Avec plus de 3,27 millions d’exemplaires vendus en trois mois, le dernier joujou d’Apple a créé une nouvelle famille de produits et de nouveaux profits. Il devrait s’en vendre 10,5 millions en 2010 (1) dont 7,5 millions d’iPad, et au moins 400 000 écoulés rien qu’en France. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 36 L’usage des PC et des nouveaux médias s’est considérablement élargi auprès des populations non technophiles, ces dernières années. En témoigne l’évolution de l’équipement en PC de la tranche d’âge 5064 ans, traditionnellement « plutôt réfractaire » à l’adoption de nouvelles technologies. 63 % de cette catégorie de population possédait un PC début 2008, ils sont presque 75 % en 2010 à en détenir un, et leur taux d’équipement progresse encore. Les constructeurs et distributeurs de matériel ont bien compris cette situation et du coup proposent toute une palette de produits répondant à un ou plusieurs usages. Le développement spectaculaire des ventes de netbooks ou de tablettes s’inscrit parfaitement dans cette logique de multi-équipement : un netbook est spécifiquement conçu pour s’intégrer dans un foyer où réside déjà au moins un PC dit « de bureau ». Il facilite et développe bon nombre de nouveaux usages chez l’utilisateur nomade. Les tablettes viennent pour leur part idéalement compléter un et l’accès à Internet au centre de leur vie, dans une mouvance où il faut y inclure les téléphones mobiles et désormais les smartphones. Plus spécifiquement, la catégorie de population dite jeune cherche à être connectée en permanence et souhaite avoir accès à des logiciels de bureautique, mais ne dispose pas forcément d’un budget important. D’où le succès rencontré par les petits PC portables. Les ventes de netbooks, toujours explosives en 2010 (+55 % en ventes cumulées fin mai), dont le prix moyen est aujourd’hui inférieur à 300 euros, permettent ces utilisations de base. Par contre, notre client a pris de nouvelles (pour ne pas dire mauvaises) habitudes. En plus du contenant,il lui faut impérativement du contenu. Cette maladie chronique sans antidote connue a été transmise à cette tranche de consommateurs par le biais du smartphone. Quels chromosomes à vendre dans les rayons ? Archos, firme bien de chez nous, qui relève le gant dans le domaine des tablettes, travaille déjà avec une gamme. équipement en PC plus classique : elles sont mobiles et garantissent un accès à Internet immédiat où que l’on soit. Encore faut-il que les contenus associés à ces produits en vaillent la peine,ce qui semble être de plus en plus souvent le cas. Le contenu est en effet l’un des critères de choix dans l’arbitrage du consommateur cible pour ce genre d’équipements. Ces produits répondent bien aux attentes d’utilisateurs parmi les adultes les moins âgés (même si la «cartographie» des clients potentiels est vaste). Habitués à utiliser un ordinateur depuis leur plus tendre enfance, ils ont tout simplement placé l’ordinateur Aujourd’hui il faut que l’association « contenus-contenants » fonctionne à plein régime : l’alliance tablettes - applications ludiques ou plus sérieuses dont on parle énormément ces derniers temps est un ticket gagnant pour la tablette, qui se place à mi-chemin entre le netbook et le smartphone. Stockage et lecture de contenus, accès à Internet, emails, échange de fichiers, usage bureautique, jeux en ligne ou non : le PC répond à tous ces usages à tel point qu’aujourd’hui avoir un seul PC dans un foyer ne suffit plus ! En témoigne là encore la progression du multi-équipement : presque 1 foyer sur 4 possède deux PC et la dynamique reste forte ! Certains ont déjà commandé fleurs et couronnes en vue de l’enterrement annoncée du netbook. D’autres estiment qu’au contraire, cet équipement « survivra », demeurant un produit de base, moins coûteux que les tablettes. Selon Fabrice Massin, chef de groupeVaio chez Sony, « le Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 37 netbook connaîtra très certainement une baisse de régime avec l’arrivé des tablettes »,estimant qu’on ne tournera plus comme cette année sur une base de 1,5 millions d’unités vendues, mais plutôt aux alentours de 1,1 à 1,2 million. Soit un repli de 20 à 30 %. Fabrice Massin met aussi l’accent sur les techniques mises en œuvre dans les tablettes. Il rappelle que ces dernières sont équipées actuellement pour la plupart en OS issus de la téléphonie mobile, mais qu’il serait plus judicieux pour le chaland d’attendre des produits plus matures, avec de vrais OS spécifiques pour les tablettes. L’avenir du netbook ne lui semble pas compromis, bien au contraire, fondant cette conviction sur une logique tarifaire en spécifiant que les tablettes sont onéreuses, pour un usage sensiblement proche de celui assuré par un netbook. mais look - et sans doute effet mode - en moins. De fait, la proportion d’individus qui dépenseront entre 500 et 700 euros pour se faire plaisir, risque d’être modeste dans un premier temps. Mustapha Nhari, responsable commercial Retail chez Asus, met pour sa part l’accent sur les usages de ces deux produits. Il accepte volontiers que ces formats s’inscrivent dans la stratégie du multi-équipement du consommateur. Mais développe un argumentaire de segmentation. Ainsi, faudra-t-il selon lui prendre en compte l’arbitrage que devront faire les clients lors de leur achat en magasin. Car malgré les quelques points communs à ces deux formats, de nombreuses différences subsistent en dehors de l’aspect économique. Sous l’aspect de la productivité, une tablette constitue un excellent outil de consultation pour Internet, la photo etc... Le netbook en plus de la consultation, avec son ergonomie, permet de créer des documents, de travailler réellement. La facette de la connectivité laisse aussi apparaître plus que des nuances. Le netbook est un équipement plus ouvert, qui s’intègre parfaitement dans un environnement, avec M O B I L I T É imprimante, scanner, appareil photo, grosse capacité de disque dur, webcam, port USB etc. ChezArchos,la vision de la tablette est forcément différente, puisque la firme française est arrivée à ce produit via un cheminement de pionnier sur le créneau des baladeurs,d’abord audio,puis vidéo,et enfin tablette. Une généalogie qui n’est d’ailleurs pas très éloignée de celle d’Apple de et sa saga : iPod, iPhone, iPad… Henri Crohas était de ceux qui croyaient depuis longtemps à cette formule, qui est aujourd’hui encore traitée d’une manière particulière : Archos ne propose pas une tablette, mais une gamme, où la différence avec le netbook saute au yeux : la tablette n’est pas l’héritière de l’ordinateur. Selon Dominique Astier, de HP, « c’est aux constructeurs de bien cibler les fonctions et les usages.Aujourd’hui, que fait-on avec une tablette ? On chate ? On surfe ? On regarde la télévision ? Il faut réellement bien cibler, ce qui n’a pas forcément été fait à l’arrivée du netbook. » Même dans le concept, il pourrait bien y avoir le germe d’un flou certain : « Le nom lui-même a généré la confusion. Les utilisateurs ont pu voir dans le terme netbook un petit notebook. Or, on ne peut pas faire sur un netbook, surtout avec un écran de 7 pouces, ce que l’on fait avec un notebook ». Mais DominiqueAstier évoque aussi le côté performant de l’industrie, capable d’apporter des réponses à ce qui est une nouvelle donne.« Nous travaillons sur des solutions en 11, 12 et 13 pouces », confie-t-il. En espérant que ces réponses sont aussi celles qu’attendent les consommateurs. Daniel Trachino, directeur général Acer France, se projette volontiers vers un futur pas si lointain... Acer a en effet pu constater que contrairement au netbook, équipement nomade, la tablette reste aussi un produit « home ».Néanmoins, il ajoute que si les prix des tablettes venaient à se démocratiser avec l’arrivée d’une offre plus importante et donc d’une présence massive des constructeurs, l’effet de cannibalisation pourrait se faire ressentir.Toutefois, ces deux marchés peuvent très bien trouver leur place dans l’écosystème et vivre en parallèle. Dans ce sens, Daniel Trachino considère même que l’arrivée de la tablette serait une opportunité de croissance pour la profession ! Chez Samsung, fournisseur de tablettes en puissance mais pas encore au concret lors de la mise sous presse de ce dossier,Agnès Van deWalle, directrice de la division IT de Samsung France estime que pour l’heure,la seule proposition de tablette légitime sur le marché est l’iPad, et « si l’on reste sur les chiffres de vente, le netbook n’a pas souffert de son arrivée sur le marché. Au contraire, il a plutôt vu progresser son poids dans le secteur PC portable.A partir Outre les grandes marques, des enseignes en ligne proposent une infinité de tablettes largement inspirées d’un modèle bien connu. du moment où la tablette est une alternative supplémentaire dans le choix d’un outil de navigation sur le Web en situation de mobilité, il faut accepter l’idée qu’une proportion des utilisateurs de netbooks ira vers de la tablette », précise Agnès Van de Walle, qui défend par ailleurs la conviction selon laquelle le « form factor » et par conséquent l’usage que l’on fait du produit, est suffisamment différent pour considérer que la cannibalisation sera limitée et que les deux types de produits coexisteront. La présence d’un clavier physique et l’OS constituent les points majeurs qui différentient les usages conclut notre interlocutrice. Recentrons-nous en linéaire L’arrivée des netbooks dans le paysage commercial a montré plusieurs choses : la puissance des ordinateurs ne fait plus rêver grand monde, et c’est plutôt le faible encombrement, le design et la facilité d’accès à des applications de tous les jours qui sont de vrais arguments de vente. Le nouveau marché des tablettes reste à défricher. Le vécu des utilisateurs fera la différence. Pourtant, le marketing de l’offre et la mise Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 38 en place sont encore à construire.La configuration tactile de la tablette incite intuitivement tout client à vouloir la prendre en main. Libre toucher obligatoire ! En outre, de fugitives informations apportées sur un minuscule panneau d’information ne peuvent suffire. Les tablettes constituent une nouvelle famille de produits. Si les clients initiés savent déjà ce qu’est ce nouveau venu, les autres ignorent tout de lui. Pour les uns comme pour les autres, la découverte est en pole position. D’autre part, n’oublions pas que ce qui fait de ce produit un outsider réside dans les contenus qui lui sont dédiés. Sur un netbook, les programmes installés sont sensiblement les mêmes que sur les notebooks, simplement avec une puissance moindre. Sur l’ardoise magique, l’offre de widgets, applications, et autres bonus est exponentielle. L’arrivée des tablettes en rayon va illustrer une fois de plus la croisée des chemins à laquelle est aujourd’hui confrontée la distribution face à la micro-informatique, le discours commercial dépassant largement la simple course aux performances. On aborde désormais nécessairement davantage les usages que la taille du disque dur, surtout sur ces familles de produits nomades. La tablette se place au cœur de la convergence numérique et impose de la sorte une approche nouvelle. Sur ce point, les interrogations à propos de la meilleure façon d’implanter cette famille dans le point de vente,dans les linéaires se révèlent aussi nombreuses que cruciales. Les tablettes ont-elles leur place au rayon informatique ou en téléphonie mobile du fait même des subventions de certains opérateurs ? Questions sensibles, car ces produits surfent sur deux mondes parallèles. Les marques qui lanceront prochainement leurs répliques à Apple apporteront très certainement des solutions opérationnelles encore en cours d’élaboration. Indéniablement, il y a là une carte stratégique à jouer et une opportunité que distributeurs et industriels se doivent de saisir. Tout le défi consistera à conjuguer habilement sur le point de vente à la fois toute la richesse technologique de la convergence dont font partie les netbooks et les tablettes et le rôle éminemment pédagogique qui revient à la distribution pour que le grand public adopte cette nouvelle façon de vivre la convergence ! 쐍 MG (1) Gartner TÉLÉVISEURS TÉLÉVISION TÉLÉCOMS TT T V élé élécoms TV,Télé, télécoms… Premier volet Le numérique marche au mélange On a si souvent parlé de révolution dans le domaine de l’électronique grand public que ce terme ne représente plus ce qu’il conviendrait d’exprimer. Une nouvelle fois, l’automne nous apporte son lot d’évolutions fondamentales, réunissant encore davantage des domaines qui n’avaient que peu de chances, à l’ère de l’analogique, de se rencontrer. C’est l’apothéose de la convergence ou en tout cas, une étape de plus pour y parvenir. La rançon de cette mutation est que pour le public, la simplicité n’est peut-être pas celle que les chalands attendent. Songez simplement au nombre de voies par lesquelles il leur est possible d’accéder aux programmes de la télévision. Entre numérique terrestre, satellites, ADSL et fibre, avec des antennes, des paraboles, des adaptateurs, des décodeurs, des box, voire des consoles de jeu, et sans même parler des formules encore un peu futuristes qui ne manqueront pas de se développer dans les prochaines années, le choix est déjà fort complexe. Et comme on le constate chaque jour sur le terrain, certains acheteurs potentiels renoncent à leur motivation d’achat - pour le moment -, faute d’avoir bien assimilé ce qui leur est expliqué. Mais parallèlement, des progrès considérables sont accomplis, même en matière de domesticité. Car, message qui pour le moment n’est pas véhiculé comme il le devrait, plus c’est complexe techniquement, plus c’est simple pour l’utilisateur. Entrons donc dans cette nouvelle époque des trois univers qui ne cessent de s’entrelacer : la télévision, le téléviseur et les télécommunications. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 39 왘왘 L E P E T I T É C R A N 2010 HD, 3D et connectivité : Trois armes pour les Alors que les dernières salves du passage au tout numérique se préparent à doper à leur échelle le créneau du petit écran, celui-ci bascule déjà dans un futur où l’équipement et ses usages vont réellement et définitivement tourner la page de la télévision originelle. Le passage du cathodique à des dalles plates est une étape terminée. Cette évidence, pour tout professionnel comme pour la clientèle, ne doit pas faire oublier la rapidité avec laquelle cette transition a été vécue. Songeons qu’en 2002, au moment où se disputait une Coupe du Monde de football catastrophique (preuve que l’histoire peut se répéter), avaient lieu les véritables premières Les téléviseurs permettent une montée en gamme liée à leur taille et leurs performances, comme c’est le cas depuis la nuit des temps. mises en place d’écrans plats dans les rayons, si l’on excepte les quelques préinitiatives que de rares acteurs avaient osées, avec des produits hors de prix et aux performances encore fort Les linéaires ne sont pas forcément les mieux adaptés des dispositifs pour optimiser les motivations de la clientèle. TT T V élé élécoms médiocres. Il ne s’est donc écoulé que 5 à 6 ans pour que le marché des plasma et LCD supplante celui du bon vieux tube, si l’on tient compte dans cette période des 18 à 24 premiers mois pour que le décollage devienne significatif, et du fait que « l’affaire était pliée », selon l’expression familière, dès le début 2009. Un changement de tout au tout y compris pour les rayons, les prix encore moyens, les marges, le « casting » dans le camp des fabricants, sans oublier ce qui est encore plus important : l’évolution de la clientèle dans sa manière de considérer son, ou plutôt ses écrans pour la maison. Le 3D va faire son chemin Qui aurait osé parier sur l’adoption par un si grand nombre de ménages de modèles aux écrans géants il n’y a que 10 ans, lorsque le 27-29 pouces passait encore pour un mastodonte ? Voilà qui démontre que la clientèle n’est fonction sans utilité majeure, elle va doucement se métamorphoser pour devenir indispensable aux yeux des chalands. Même si tous les programmes ne sont pas en 3D, ne pas être en mesure de voir ceux qui seront diffusés de cette façon deviendra de plus en plus inacceptable lors d’un achat. L’essentiel n’étant pas que le client en ait besoin, mais qu’il en ait envie. Le grand lifting du paysage télévisuel Les médias participent pour beaucoup à une prise de conscience du public des nouvelles possibilités d’accès aux contenus. nels) s’accompagne d’une évolution qualitative propre à chaque matériel. Plus minces, mieux dessinés, davantage dans la mode, disposants de circuits techniques aptes à restituer de mieux en mieux les images qui leurs sont confiées, les téléviseurs aujourd’hui évoluent selon des critères de perfectionnement qui se superposent à la position fonda- Si nous avons traversé une décennie au cours de laquelle les transformations techniques de la petite lucarne ont joué un rôle essentiel dans le développement du marché, nous avons aussi constaté que cette évolution positive avait été largement encouragée par l’autre métamorphose : celle des contenus et des moyens pour y accéder. Le chaland n’acquiert pas un téléviseur pour le téléviseur, mais pour profiter des spectacles rayons téléviseurs pas si hostile au changement, et laisse entrevoir des évolutions rapides pour les prochaines saisons. Si la haute définition reste un atout à conquérir par bien des foyers, sa propagation vers le plus grand nombre est en marche. Cet argument de qualité normative (les écrans diffusent les images que les détenteurs de contenu proposent selon les standards techniques validés par les profession- mentale de tout client face à cette haute définition et qui est binaire : y avoir accès ou pas. Depuis moins de deux ans, une nouvelle composante dans l’ensemble des motivations d’achats est venue s’intercaler : la reproduction du relief. C’est un « plus produit » qui va suivre toutes les évolutions classiques pour les innovations de ce genre. Perçue d’abord comme une La 3D est un atout commode à mettre en valeur. La progression de cette possibilité sur les téléviseurs vendus est inéluctable. auquel celui-ci lui donne accès. L’avènement de la TNT s’est accompagné de la naissance d’une série de chaînes gratuites (qui auraient fort bien pu se développer de la même façon juste à travers les transmissions par satellite et ADSL). De quoi stimuler une facette importante pour la clientèle : celle d’un paysage où le choix de programmes est de plus en plus vaste. C’est forcément cette profusion La connexion des téléviseurs est un axe porteur pour les mois à venir. Encore faudra-t-il expliquer au plus large des publics ce que cela signifie. 왘왘 L E P E T I T É C R A N de contenus qui dope le plus les motivations pour des chalands ayant assimilé les grands axes caractérisant le matériel. Si techniquement, les transitions ont été spectaculaires, elles ont aussi le mérite d’être comprises assez facilement. Pour l’accès aux contenus, la même simplicité n’est peut-être pas aussi évidente. Hormis son râteau supposé lui donner accès à ses 18 chaînes de base, le client a désormais à sa portée une multitude de voies pour accéder à des chaînes dans des bouquets où les choix se recoupent. Le câble devenant fibre, les formules intégrées aux offres triples ou quadruples, les accès par satellite, créent un panorama plus anxiogène qu’on le croit pour les profanes. En embuscade derrière ces options déjà nombreuses, avec laquelle la recherche du choix idéal de chacun se complique aussi à travers des compléments techniques (chaînes en HD, chaînes en 3D d’une manière imminente, capacités en vidéo à la demande ou en télévision de rattrapage), apparaît une novelle arme : la télévision connectée. Comme pour toute arme, même la plus efficace, il faut apprendre à s’en servir. Cette connexion attendue par les uns va dans un premier temps être redoutée par les autres. Nous avons tenté de poser des questions à des chalands dans les rayons sur cette nouvelle voie d’accès à des contenus ou des applications. On peut sans risque de se tromper estimer que sur ce plan, tout est à faire en matière d’information du public. Le matériel télévisuel dans un contexte nouveau Si une frange de population déjà familiarisée avec les smartphones et les premières tablettes voit assez bien de quoi il s’agit, celle-ci manifeste pas pour autant un enthousiasme particulièrement développé. Elle attend pour voir. Quant aux autres consommateurs, ils oscillent entre des suppositions plus ou moins justes et l’aveu d’une totale ignorance. Ajoutons que les réponses sont d’un style assez différent entre celles entendues au pied des tours de la Défense, dans une belle et grande métropole normande, ou dans l’animation d’un beau centre commercial au cœur d’une Bourgogne proche du terroir. 2010 Voilà planté le décor finalement très nouveau dans lequel le terrain a pour mission de vendre des écrans en ne perdant pas de vue les niveaux records dans lesquels se sont installés les volumes au cours des saisons passées. Avec une confiance sans borne et en s’appuyant sur des perspectives encourageantes, les professionnels avaient imaginé début 2010 encore une petite poussée en volume, leur confiance ayant d’ailleurs La course à la diagonale n’est plus le cheval de bataille des fournisseurs. Mais au fur et à mesure que la parc installé se modernise, les ménages font monter la taille moyenne possédée. été encore renforcée après les ventes de pré-Coupe du Monde. Certains sont allés jusqu’à imaginer un score 2010 faisant 9 millions de pièces, soit l’équivalent de ce qu’espéraient aussi nos voisins allemands, 82 millions d’habitants, contre 64 chez nous : l’optimisme fait oublier certaines réalités. Restons calmes, et tablons sur un total de 8,2 à 8,4 millions, sommet déjà extrême que plusieurs professionnels estiment possible, si toutefois les perturbations sociales du mois d’octobre n’ont pas fait trop de dégâts non réparables (comprenez : des intentions d’achats seulement différées, mais pas abandonnées). Pour la fin d’année, la télévision connectée n’aura encore qu’un impact faible, mais devrait paradoxalement s’écouler sans difficulté là où elle se montrera, face à des clients défricheurs et technophiles, n’ayant pas besoin d’information. En ce Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 42 qui concerne l’essentiel des ventes, les schémas restent assez classiques. L’acheteur est motivé soit pour le téléviseur d’une pièce principale, soit pour une pièce secondaire, ce qui se traduit le plus souvent par un grand écran performant - achat investissement, avec une dépense pas trop contrainte-, ou bien par un écran plus petit, pas forcément au sommet des possibilités techniques du moment, mais à travers une acquisition où bonne affaire et achat malin prennent volontiers plus d’importance. Outre la taille, les arguments techniques sont nombreux. L’alternative entre HD ou HD 1080p reste très opérationnelle. Il faudrait d’ailleurs veiller à ce qu’elle ne soit pas déjà mise au second plan, en retrait par rapport à la 3D, peut-être plus spectaculaire, mais pas encore arrivée au stade de la prestation dont le client ne veut surtout pas se passer. Nouveau dans les aspects esthétiques : une belle différenciation entre les « plats » classiques et les « super plats » s’est installée dans les rayons et peut servir d’une manière efficace dans les manœuvres de montée en gamme. Les nuances esthétiques se multiplient par ailleurs, le noir laqué partageant un peu du facing avec des livrées plus variées. Il n’en demeura pas moins que des arguments simples d’hier ont fondu comme neige au soleil, en seulement quelques saisons. Fini le choix cornélien entre 4/3 ou 16/9, tout comme la poignante hésitation entre cathodique et plat. Reste LCD ou plasma, dans les proportions que chacun connaît, mais avec un plasma qui cependant reste toujours attrayant, alors que la balance entre LED ou pas LED penche de plus en plus du côté de la LED (pour des écrans qui sont tous des LCD, l’abréviation «LED» correspondant à la technique d’éclairage arrière de la dalle, ce que n’ont visiblement pas trop bien assimilé tous les intervenants dans les rayons). La taille reste un critère à manipuler avec précaution. Elle précipite souvent le téléviseur dans un marché de niche, comprenez la niche (ou l’étagère) où le nouvel objet technique devra s’installer. C’est à ce stade que la vente de téléviseurs se rapproche le plus de celui des chaussures. Une seule taille convient : la bonne. D’accord avec vous : vu sous cet angle, ce n’est pas le pied ! 쐍 TV E T TT T V R É C E P T I O N élé élécoms Passage au tout numérique, développement de la HD, arrivée très remarquée de la 3D,TV connectée, la télévision n’en finit pas d’évoluer, offrant à la distribution des arguments forts et laissant présager d’excellentes perspectives sur l’année à venir… Le calendrier des passages à la TNT, région par région. La carte commence à être bien remplie. AccèsTV : Dans le sillage de laTNT HD. Concernant Fransat, nous sommes très satisfaits des volumes déjà réalisés cette année, même si le rythme était déjà soutenu depuis le démarrage de notre offre. Le passage au numérique de régions importantes comme la Basse Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire a eu un Fransat a largement supporté l’implantation du numérique, avec des campagnes de communication régionales musclées. Relativement bien orchestré par le GIP (Groupement d’Intérêt Public) France Télé Numérique et par l’organisme « Tous au numérique ! », le passage au... tout numérique (amorcé il y a deux ans et qui va se poursuivre jusqu’à fin 2011) a permis de doper les ventes de téléviseurs et d’équipements dédiés au numérique terrestre. La vente des adaptateurs n’a pas faibli depuis les premiers jours de ce nouveau mode de transmission. Mais les difficultés de réception, prévisibles, ont aussi généré une vague porteuse pour les transmissions de la TNT par satellite. Astra c’est inscrit avec succès sur ce créneau, et a recruté plusieurs millions d’adeptes à cet effacement satellitaire des zone blanches. Une sorte de double effet TNT, qui a dopé les actes d’achats. C’est en tout cas l’avis de Lydia Gaillard Faghihy, responsable distribution et développement produits pour Fransat. « La télévision numérique connaît un essor important soutenu par le passage progressif au tout numérique », nous dit-elle avant de préciser : « Les ventes de téléviseurs, d’adaptateursTNT et de décodeurs TNT par satellite ont été très fortes au premier semestre, avec en outre l’effet Coupe du Monde qui a aussi boosté les ventes, et en particulier des équipements Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 43 On ne peut pas toujours tout attraper avec un râteau, même en ce qui concerne la TNT. Le satellite avec TNTsat a parfaitement réussi à corriger les inconvénients d’un réseau terrestre lourd, coûteux, et qui n’échappe pas aux aléas des liaisons hertziennes. effet multiplicateur car de nombreux foyers ont dû s’équiper de décodeurs pour pouvoir accéder aux chaînes gratuites de la TNT. Nous nous attendons à un deuxième semestre avec des volumes 왘왘 TV E T R É C E P T I O N encore plus importants, car six nouvelles régions, dont certaines rencontrent des problèmes de réception hertzienne, sont passées au tout numérique (notamment la Lorraine, la Bourgogne, la Franche Comté et le Poitou-Charente dans lesquelles les zones blanches sont les plus importantes). En outre, les ventes ne s’arrêtent pas le jour du passage et continuent encore plusieurs mois, lorsque les problèmes de réception se manifestent ou pour l’équipement du deuxième téléviseur ». Pour sa part, Nicolas Razafinjato directeur général de Metronic (l’un des leaders de l’équipement TNT sur le marché français) constate que « 2010 a été une très belle année, car c’était la première du switch off ». Il s’attend à : « une année 2011 encore plus intéressante car d’autres régions, plus grandes, vont à leur tour vivre la transition ». En termes de Même dans les grands classique, le numérique s’installe. Canal en aura fini avec l’analogique dès cet automne. non négligeable des utilisateurs demeure peu ou incomplètement informée. Un phénomène encore décuplé par les différentes possibilités d’équipements. Le vendeur doit donc être un guide et un véritable prescripteur pour aider son client à choisir selon les régions et les situations, entre un téléviseur avec TNT intégrée, un simple adaptateur TNT, un modèle avec double tuner ou/et avec disque dur, un décodeurTNT par satellite, La multitude des décodeurs et adaptateurs reste un décor déstabilisant pour bien des clients. chiffre d’affaires, il prévoit donc une année 2011 supérieure de 10 % à 20 % à 2010. Dans cette perspective, la distribution a bien sûr un rôle important à jouer. « Ce n’est pas toujours évident de tenir ce rôle de conseil, souligne Nicolas Razafinjato, car il y a parfois des choses qui changent à la dernière minute et pour les magasins, cela devient compliqué d’acheter et de stocker trois mois à l’avance ». Mais si au début, la distribution a pu rester dans l’inconnu, maintenant la programmation s’améliore et elle peut désormais savoir quel type de produit acheter» tempère-t-il. Le passage au tout numérique est une chance constructive pour la distribution, qui doit savoir conseiller au mieux sa clientèle et ce, d’autant plus qu’une part etc. Sans oublier bien sûr de parler de la HD mais aussi de la 3D qui s’impose de plus en plus dans le paysage audiovisuel. Ainsi, Metronic propose d’ores et déjà un décodeur compatible 3D. « Pendant la Coupe du Monde de football 2010 et l’opération TF1 3D, Fransat était la seule plate-forme télévisuelle à garantir l’accès à TF1 3D gratuitement et sur l’ensemble du territoire », rappelle Lydia Gaillard Faghihy. « D’autres retransmissions en 3D suivront au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux contenus et du déploiement progressif des équipements de réception compatibles 3D », assure-telle. Autre évolution que souligne Raphaël Porte (directeur Marketing de Numéricâble) : « 2010 a été marquée par la Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 44 croissance de laVOD et l’accroissement de l’offre Catch up TV. En plus de l’offre broadcast, la partie délinéarisée prend de plus en plus d’importance, permet d’imposer de nouveaux usages et séduit de nouvelles clientèles. « L’expérience client est un vrai sujet, confie Raphaël Porte, savoir comment je vis mon expérience TV, ce qui change dans ma façon de regarder les programmes télévisuels. A ce titre, la TV connectée fait partie de l’expérience client . C’est un phénomène initié par Numéricâble, avant même l’arrivée des téléviseurs connectés et qui va aller en s’amplifiant » estime-t-il. En plus de la HD, la 3D est bien évidemment un axe de développement important pour Numéricâble. Le 13 novembre à 21 heures, le championnat du monde WBA était ainsi diffusé en 3D et en exclusivité en France. Pour promouvoir la 3D, l’opérateur a conclu un accord avec Panasonic. Pour l’achat d’un téléviseur 3D Panasonic GT 20 (42 pouces) et un abonnement Numéricâble souscrit, le client se voit ainsi offrir un pack 3D comprenant une paire de lunettes 3D et un long métrage Blu-ray en 3D. Une opération dont la mise en œuvre concerne toutes les boutiques de proximité Numéricâble et les magasins Fnac d’Ile de France. Une offre qui vient compléter les opérations déjà mises en place avec la distribution et notamment dans les hypermarchés Auchan et Carrefour, ainsi que dans les magasins du réseau Boulanger. Faut-il ranger dans la même famille tout ce qui tourne autour du troisième axe, à savoir l’ADSL ? Sans doute, mais les offres qui réunissent dans leur immense majorité télévision, accès Internet et téléphonie présentent une particularité : elles ont une motivation dominante qui varie selon les clients. « Sur les trois services, au moins un est considéré comme gratuit par le client » estiment les animateurs de rayons. Les enseignes se sont d’ailleurs organisées pour vendre au mieux ces packages, en observant une nouvelle tendance. Les équipements de mobilité se trouvent de plus en plus souvent associés (y compris à travers des formules quadruple play), et créent ainsi le lien par lequel la télévision entre en osmose avec les équipements multimédias de l’univers de la mobilité. 쐍 (A suivre) TT T V élé élécoms Convergence : voilà qui convient à merveille à cette initiative qui illustre parfaitement les nouveaux modes de consommation proposés à la clientèle.Positif : cette union permet des styles d'utilisation faciles à comprendre.Plus compliqué : la mise en rayon suppose un grand écart entre deux univers. Eric Boustouller (à gauche), PDG de Microsoft France, et Christian Méheut, PDG du groupe Canal, présentent cette innovation spectaculaire. Consoles et télévision : Canal + et XBox 360 s’associent Le 28 octobre dernier, Canal + et Microsoft ont officiellement annoncé leur partenariat. Désormais, les chaînes de Canal + seront disponibles en direct et avec une qualité d’image et de son optimale sur la console XBox 360. « C’est la première fois que les chaînes de Canal + seront accessibles sur une console de jeu » a souligné Bertrand Meheut, président de Canal +, qui s’est par ailleurs félicité de ce partenariat avec Microsoft, l’un des leaders incontestés dans l’univers du jeu. Pour sa part, Eric Boustouller, président de Microsoft, a déclaré être « très heureux de travailler avec l’une des chaînes proposant la meilleure offre de programmes, si ce n’est la meilleure... ». Il est vrai que les deux parties ont tout à y gagner, Canal + disposant ainsi d’une nouvelle plate-forme de diffusion avec de nouveaux abonnés potentiels et Microsoft trouvant de son côté un excellent moyen d’enrichir ses contenus. Afin d’offrir plus de convivialité et garantir un réel confort de visionnage, l’interface a été repensée sur Xbox Live. Un avatar conseille les programmes tandis que des alertes peuvent être programmées pour ne pas les manquer. Pour avoir accès aux chaînes Canal +, un abonnement aux chaînes Canal + avec l’option Web + Mobile sont nécessaires. Notons que cette option est incluse dans l’abonnement 5 étoiles. Pour les abonnés 3 et 4 étoiles, cette option leur coûtera 5 euros par mois. Toutes les chaînes de Canal + (Canal + Cinéma, Canal + Sport, Canal + Family, Canal +Décalé) seront par conséquent accessibles sur XBox 360, sans oublier Canal + à la demande (moyennant un abonnement Xbox Live Gold et un abonnement aux chaînes Canal +) qui permet de regarder à tout moment plus de 90 % des programmes de Canal +. Cet accord permet aussi d’accéder à Canalsat sur Xbox 360 mais aussi à CanalPlay, la VOD du groupe Canal + . Avec ce partenariat, ce sont deux univers qui se rapprochent, offrant ainsi de nou- velles armes à la distribution. Mille et une choses peuvent en effet être imaginées, depuis les classiques bundles ou packages, jusqu’à une gestion des trafics de clientèles, et de la circulation de certaines cibles. Pas plus simple en effet que de créer des attractivités nouvelles, en réunissant petits écrans et consoles, et les catégories de clientèles, jeunes ou moins jeunes, que ces équipements motivent. Une initiative qui pourrait en appeler d’autres. On concède, chez Canal, que des projets avec d’autres animateurs majeurs du créneau des consoles sont dans les tuyaux, mais il semble encore un peu tôt pour en parler. 쐍 Le programme daté de la mise en œuvre de ce rapprochement d’un ensemble de contenus et d’une console. 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 45 F O U R N I S S E U R S LG, 3D, écrans plats : La montée en puissa Sans triomphalisme, LG révèle des résultats très satisfaisants sur le créneau des téléviseurs. Ce qui recompose aussi quelque peu l’architecture du haut de la liste des fournisseurs. Eric Surdej, PDG de LG Electronics France, dévoile les scores de la marque sur le créneau des écrans. cément liée aux compétences ou à l’investissement des acteurs. Mille et une choses, allant du produit qui arrive pile au bon moment jusqu’aux ruptures de stocks malencontreuses, sont susceptibles d’introduire la déception là ou le succès paraît incontournable. « Quand nous additionnons tout, plasma inclus, nous sommes passés numéro 2 en volume » explique Eric Surdej, PDG de LG Electronics France. Une indication qui est donnée au cours d’un moment aux facettes anecdoctiquement historiques : la première conférence de Eric Novel, de LG, détaille les éléments de l’offre de fin d’année. Sébastien Girard, qui vient de prendre les rennes de la communication, en expose les principaux éléments. On le savait depuis longtemps : LG était un candidat potentiel pour les plus hautes marches du podium sur le marché des téléviseurs. Mais des aptitudes potentielles aux scores enregistrés, il y a parfois de la distance, laquelle n’est pas forDistribution, Ventes & Services Magazine n° 93 46 presse (ou l’une des premières) se déroulant intégralement en 3D. Ce mode de restitution du relief est exploitable à l’aide de plusieurs techniques. La plus souvent mise en valeur est celle qui utilise des lunettes actives, reconnue pour l’heure comme celle donnant accès aux meilleurs résultats en termes de qualité. Mais on peut aussi exploiter des lunettes passives polarisées, et mettre en jeu des écrans ne nécessitant pas de lunettes du tout, cela sans oublier ce qui entre dans le domaine de la projection vidéo. LG ne fait l’impasse sur aucune de TT T V élé élécoms nce La 3D est cultivée sous toutes ses techniques par LG, qui prévoit une croissance soutenue pour les équipements dotés de ce perfectionnement. Comment jouer au plus fin avec la ligne Nano. Preuve à l’appui. ces formules, et confirme que ses offres porteront bien sur toutes les méthodes permettant la vision en relief. Pour cette fin d’année, la marque a multiplié dans son offre les références alignant des performances et des prestations au top du marché. Fer de lance de cette famille, le LX 9500 (47 et 55 pouces) est le premier « Full Led » 3D du marché. Il est au sommet de la série Infinia, que la marque a doté de sa technique Live Borderless. Jeu de mots, aurait dit maître Capello, car « borderless » peut aussi bien être compris comme « sans frontière » ou comme l’indication d’un écran dont l’image va jusqu’aux limites extrêmes du cadre de l’appareil. Un détail qui prend toute son importance avec la restitution de la 3D, qui donne véritablement la sensation d’une image flottant face au spectateur. A côté de sa panoplie de téléviseurs, LG complète l’offre avec une famille de lecteurs Bluray, avec en figure de proue le BX580, un Bluray et DVD 3D, qui intègre une connectivité Wi-Fi. De quoi aller sur le portail maison NetCast, qui propose des choix de Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 47 contenus quasi illimités.Nous avions découvert en avant-première lors du MedPi 2010 le vidéoprojecteur CF3D, désormais dans la gamme. Celui-ci est un superbe équipement en 3D, qui revendique le titre de seul mono-objectif au monde. La 3D y est exploitée avec un flux lumineux polarisé, exactement similaire à celui utilisé au cinéma. On l’utilise donc avec des lunettes passives. Attention : cet appareil n’est pas un joujou, mais un équipement de très grandes performances, à l’esthétique très sobre et élégante, qui peut projeter des images jusqu’à 5 mètres de large. Sans oublier les gammes audio pour le home-cinéma, constatons que LG devient un acteur de plus en plus influent dans le domaine des initiatives techniques (ou technologiques, selon la formule trop souvent improprement adoptée).Avec sa ligne Nano, la firme coréenne entre dans le domaine de l’extrême en matière de finesse. Au-delà de cette « épaisseur », on ne voit plus très bien comment progresser, ou plutôt réduire encore. Mais qui sait ? Une belle dynamique donc, pour cette firme coréenne qui ne ménage pas ses efforts de communication, pilotés sous la houlette de Sébastien Girard, ex-Motorola, qui a récemment rejoint le groupe pour y piloter cette communication musclée. 쐍 T É L É V I S I O N PAYA N T E De l'analogique à laTV connectée Personne ne peut contester au Groupe Canal Plus le rôle qu’il a joué depuis de longues années dans l’épanouissement de la télévision d’une nouvelle époque.Loin de renoncer à ce rôle de pionnier, il apporte plus que jamais une contribution très novatrice dont les rayons des professionnels récupèreront les fruits. La télévision avait pris un tour très différent il y a plus de 20 ans, quand Canal Plus a inauguré pour l’Hexagone l’univers de la télévision payante. « Pour nous, souligne Guy Lafarge, le premier événement cette année et par rapport à ce passé glorieux de Canal, c’est l’extinction définitive de l’analogique. L’émetteur de la Tour Eiffel, qui avait été le premier allumé, sera le dernier éteint, le 24 novembre. Canal devient 100 % numérique ». Ou presque, car pour un temps assez court subsistera un flux analogique transmis par satellite pour quelques zones blanches. Mais sur le plan terrestre, la transition s’achève. « L’émetteur de la Tour Eiffel couvre une région très importante, explique Guy Lafarge, au point même que quand nous avons fait la migration sur Coulommiers, certains clients n’en avaient pas pris conscience, étant pointés sur cet émetteur parisien ». Dans son ensemble,la migration a été faite essentiellement en direction de la TNT, Le nouveau décodeur et son disque dur. selon les régions, entre 60 et 70 %, la seconde plate-forme ayant été le satellite. « Notre politique avait été d’accompagner les gens vers l’installation et le paiement de celle-ci ». En Ile-de-France, cette migration est également très axée vers la TNT, sauf dans quelques zones où la transmission ne passe pas bien. Mais nous sommes au terme d’une histoire. « C’est une opération qui se termine. Il ne nous reste pratiquement plus d’abonnés à faire migrer, aux alentours de 30 000, sur environ un million dans cette région. « C’est une belle opération qui est ponctuée par un très bon niveau de satisfaction chez les consommateurs, ajoute Guy Lafarge, non seulement pour le fonctionnement, mais aussi pour ce que les abonnés reçoivent. Ils ont de 3 à 5 chaînes, Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 48 selon qu’ils soient en TNT, satellite ou ADSL. Pour certains, ils découvrent qu’ils ont de la haute définition. Car c’est la bonne nouvelle : nous mettons en standard la HD sur les chaînes de Canal sans supplément d’abonnement. Nous devenons 100 % numérique et 100 % HD, pour la plate-forme satellitaire bien sûr, car en TNT, il n’y a pas la même place en termes de bande passante ». Le décodeur nouveau est arrivé Une occasion pour Guy Lafarge de rappeler la nette préférence du Groupe pour la transmission par satellite. Ne serait-ce que parce qu’en HD « l’utilisateur est sûr de regarder de la HD, alors qu’avec l’ADSL, on ne peut pas dire que la trans- TT T V élé élécoms mission ne soit pas bonne, mais elle n’est pas homogène ». Quant aux préoccupations qui sont les esprits à propos des économies d’énergie, Guy Lafarge est catégorique : « Le bilan écologique d’un flux transmis par satellite est absolument imbattable ». Non sans avoir rappelé que la migration analogique-numérique a aussi apporté une satisfaction non négligeable aux professionnels - qui ont eu beaucoup à travailler pour cette opération - notre interlocuteur tourne la page pour commenter un autre événement : l’arrivée d’un nouveau décodeur. « C’est désormais le seul disponible sur le terrain, pour la vente. Ce nouveau décodeur satellite est un hybride satellite et TV IP. Il a le même niveau fonctionnel que le Cube, avec un disque dur amovible, mais il apporte en plus le WiFi ».Très compact et au dessin à la fois pur et mode, il est « 3D ready », donne également accès à l’ensemble des services : la télé de rattrapage Canal et Canal Sat, et les achats sur CanalPlay. Il va être proposé en remplacement des autres décodeurs, progressivement, à tous les abonnés. Bien sûr, la HD est implicite, chacun l’aura compris, d’autant plus que sur ce plan, le Groupe n’entend pas céder à la somnolence. « D’ici trois ans, nous pensons que nous aurons près de 100 chaînes en haute définition, qui désormais devient le standard. » « Bien avant la 3D, ajoute Guy Lafarge, qui est encore en phase de doute technologique et de maturation. Selon nous, il s’agit surtout d’une fonction qui peut être adjointe au téléviseur. Mais on ne trouvera Guy Lafarge, directeur général adjoint, souligne les ambitions du groupe Canal + : aller vers la HD et l’accès aux services, pour faire progresser la satisfaction des clients. pas pour l’heure de consommateur ayant envie d’acheter un récepteur 3D dans le but de regarder des chaînes en relief, qui pour l’heure n’existent pas. Nous avons sur le canal 18 une chaîne qui transmet des contenus en 3D et sur laquelle nous allons en 2011 diffuser chaque mois des événements ». Les usages bouleversés chez les consommateurs Mais selon Guy Lafarge, le relief reste dans le domaine de l’occasionnel,ce qui répond d’ailleurs aux attentes actuelles du public. Un consommateur qui achète un téléviseur haut de gamme, et dans ce cas compatible 3D,il va pouvoir regarder de temps à autre des programmes transmis de cette L’accès via la Xbox, avec une métamorphose de l’ergonomie. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 49 façon. « Alors que pour la haute définition, nous sommes en plein dans la phase porteuse pour un public qui est de surcroît impressionné par la qualité grandissante des écrans » relève en substance Guy Lafarge. « Il reste que la grande révolution que nous vivons actuellement, c’est la télévision de rattrapage. C’est un boom incroyable, tant en termes de chargements que de satisfaction. Cela peut aller très loin. Les abonnés 5 étoiles de Canal ont même droit à des avant-premières.Ils peuvent voir par exemple des séries américaines au moment de leur sortie outreAtlantique, donc bien avant leur diffusion en France». Une manière de consommer dont on peut se demander si elle n’est pas en train de rendre presque obsolète la manière classique,en direct,de regarder le petit écran. « Au contraire, fait remarquer Ariane Esfandi, l’une des animatrices de la communication du Groupe, lorsque les spectateurs n’ont que la vision directe, il leur suffit d’avoir manqué un ou deux épisodes pour qu’ils « décrochent ». En revanche, cette télévision de rattrapage consolide la fidélisation, et nous constatons que les spectateurs se fidélisent davantage sur les programmes qu’ils aiment bien suivre en direct ». C’est dans cette optique qu’une autre évolution majeure des téléviseurs est saluée par le groupe Canal. Il s’agit des téléviseurs connectés. Moins pour les applications que l’on peut s’attendre à voir se développer que pour une étape de plus franchie en termes de simplicité « Cela va permettre à nos abonnés d’avoir accès directement à partir de leur récepteur à nos services de catch-up et deVOD ». Tout cela se doit d’être placé dans le contexte de la philosophie de Canal, qui n’a rien de comparable à celle de la télévision gratuite. « Pour nous, le critère qui compte le plus n’est pas l’audience, mais la satisfaction des abonnés ». Logique : pour conserver ses clients, la télévision payante n’a qu’une solution : leur plaire. Dans ce sens, la catch-upTV est liée à la qualité des contenus. « Une chaîne qui n’est pas intéressante ne rendra pas la télévision de rattrapage intéressante. Notre registre, c’est l’augmentation de la satisfaction et de l’usage chez nos abonnés ». Une recette qui est simple,tout en restant tout un programme. 쐍 왘왘 H A U T D É B I T En lançant sa nouvelle neufbox, SFR ne se contente pas de mettre sur le marché un équipement relooké. Une panoplie imposante d'innovations caractérise la nouvelle venue qui ne se limite pas à apporter des progrès techniques.Elle transcende l'usage de la télévision et de la connexion. Nouvelle box : Belle Evolution Les fournisseurs qui affirment vouloir conquérir les plus de clientèle possible en visant la qualité et la satisfaction des clients sont légion. On se demande même comment il serait possible de tenir un discours différent. A tel point que lorsqu’un acteur du métier se lance d’une manière totalement réelle et sincère dans ce style de déclaration, ce qu’il dit peut facilement être rangé dans la routine des petites rengaines sans intérêt. C’est certainement pour éviter cet écueil que Franck Cadoret, directeur commercial grand public de SFR, repositionne le lancement de la nouvelle neufbox dans la stratégie au long cours de l’entreprise. Une ligne de conduite dont il nous avait souligné la principale raison d’être lorsque SFR s’était engagée dans le métier de FAI, suite à la reprise de Neuf Cegetel. « Nous avons construit une excellente image dans le mobile, et nous ne voulons à aucun prix prendre le risque de l’altérer dans cet univers de l’accès » avait-il exposé en substance, à une époque où malheureusement, ce service était dans bien des cas très largement défaillant, provoquant de-ci de-là l’ire des consommateurs abonnés. Au moment où la neufbox Evolution se dévoile, Franck Cadoret rappelle donc toutes les dispositions qui ont été prises par SFR pour que les clients soient le plus possible prémunis contre les défaillances, ce qui se traduit par des résultats. « Nous avons été depuis deux ans clairement n°1 en croissance nette. Les clients nous ont fait confiance parce que nous avons beaucoup investi sur la qualité. Nous disposons du réseau le plus étendu en France, avec 3 419 unités de raccordement en dégroupage. Nous avons aussi mis en place le logiciel Assia, qui régule les connexions et permet d’éviter les désynchronisations. » Le directeur commercial insiste aussi sur le travail dans le domaine de la relation client, la personnalisation de l’interlocuteur pour qu’un abonné qui Olivier du Besset, directeur marketing de SFR, présente l’Evolution et le nouveau décodeur. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 50 essuie une défaillance puisse bénéficier d’un vrai suivi, ou encore la clé 3G.Avec cet équipement, même en cas de rupture de la connexion, l’abonné peut continuer à surfer. Il mentionne aussi l’installation garantie, avec 1 200 techniciens à domicile. « Dans la dernière enquête, nous sommes crédités d’un taux de satisfaction de 96 %. Nos 820 magasins participent aussi à assurer ce suivi de qualité ». Une box ne chasse pas l’autre L’Evolution arrive donc dans un contexte d’hyper sécurisation, tout en apportant le fruit d’une réflexion menée depuis longtemps et que Franck Esser résume. « Nous avions la neufbox qui marchait bien, et il n’y a pas de raison de changer quelque chose qui fonctionne d’une manière satisfaisante. Mais nous nous sommes demandé ce que l’on pouvait faire de plus. Si nous écoutons la clientèle, nous nous apercevons que l’on nous demande éventuellement une box plus puissante, ou avec plus de capacité de stockage, ce qui n’est pas réellement difficile. Mais nous avons pensé qu’il était plus intéressant de nous pencher sur l’expérience client, sur les aspects économiques et écologiques. » Voici donc Evolution, blanche et carrée, et d’emblée, elle apparaît sous une forme TT T V élé élécoms Une panoplie aux lignes épurées, qui transforme l’usage de la box. A noter le côté modulaire et facilement intégrable, que ce soit pour la clé 3G ou le module CPL. chez SFR fonctions utilisées. Résultat : SFR revendique une réduction de 30 à 50 % les principaux impacts environnementaux ayant été diminués de 30 à 50 % par rapport à la précédente génération. Avec le décodeur, on entre dans cette nouvelle dimension de l’usage. La rupture est totale avec les modèles d’accès et de zapping auxquels ont été habitués les consommateurs. C’est une véritable navigation visuellement très réussie qui prend la place des classiques pages d’accueil.Avec un souci : limiter à seulement 7 touches tout ce qui permet de piloter l’ensemble des fonctions. Même la télécommande a été totalement repensée, abandonnant le rayonnement infra-rouge au profit d’une liaison radio : fini de viser les équipements comme un tueur sa cible pour télécommander ce qui doit l’être. Le décodeur par luimême présente des caractéristiques techniques de tout premier plan. Il per- Franck Cadoret, directeur commercial grand public, souligne les investissements engagés au service de la satisfaction de la clientèle. Franck Esser, PDG de SFR, justifie la création de cette nouvelle box. très compacte. Elle ne prend pas la succession de la neufbox classique, mais s’installe à ses côtés, au sommet d’une offre désormais en deux niveaux hiérarchiques. Repensée en design comme sur le plan technique, l’opérateur vise avec elle des utilisateurs exigeants aussi bien que des néophytes.Très simple à installer et évolutive, elle peut être reliée sans fil au décodeur TV, grâce au kit CPL 200 Mbit/s inclus dans l’offre. Conçue pour les connexions ADSL et Fibre, elle est dotée du WiFi de dernière génération (WiFi 802.11N 300 Mbit/s MiMo), de prises réseau très haut débit (5 ports Gigabit Ethernet), de deux prises USB 2.0 et de la technologie de réinjection de signal VoIP. Développée dans le respect de l’envi- ronnement, elle présente la plus faible empreinte environnementale possible. 40 % plus petite que la précédente, sa fabrication nécessite moins de matières premières. L’utilisation de matières plastiques plus résistantes et une meilleure protection contre la foudre doivent en allonger la durée de vie. Moins vulnérable aux coups de foudre Côté matériaux et composants, elle atteint 70 % d’éléments recyclables. Sa consommation électrique est de 30 à 40 % inférieure aux autres box du marché. Trois boutons « Eco », « WiFi » et « on/off » permettent d’en optimiser la consommation en n’alimentant que les Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 51 met notamment l’affichage de contenus Full HD 1080p et de la 3D. Il intègre un disque dur de 250 Go selon la formule de plus en plus en vogue du rack extractible, permettant des fonctionnalités de contrôle du direct et d’enregistreur numérique multi-flux (enregistrement d’une chaîne différente de celle regardée). Il permet de stocker des enregistrements et des contenus personnels, et de visionner et partager très facilement l’ensemble des contenus multimédias du client (photos, vidéos, musique...) qu’ils soient stockés sur un ordinateur, une tablette, un webphone, un disque dur externe, une console de jeux, une carte SD ou une clé USB. (L’offre Evolution est positionnée à 34,90 euros par mois ou 29,90 euros avec les multipacks). 쐍 왘왘 R E N C O N T R E Télécommunications et multimédia : Les mobiles sous influence Du créneau des mobiles à celui des box, le marché s'anime et se transforme.Une évolution que constate et à laquelle participe avec dynamisme Bouygues Telecom. Il suffit de passer le pont, le chemin n’est pas bien long. En allant de la rive droite de la Seine à la rive gauche où sa superbe tour nouvellement édifiée en a accueilli l’essentiel des services, le groupe au logo bleu, turquoise et orange semble avoir aussi très symboliquement fait de ce petit voyage un changement d’époque. « Nous sommes aujourd’hui sur un marché où le grand écart se fait entre le téléphone qui sert juste à téléphoner, et des smartphones sans arrêt plus puissants, permettant de faire de plus en plus de choses », constateYann Deguet, directeur des relations commerciales de Bouygues Telecom.Tout en ajoutant que l’arrivée d’une nouvelle catégorie de produits, les tablettes, fait encore davantage évoluer cet univers. Ce qui permet de révéler des phénomènes nouveaux face aux consommateurs. Ainsi, dans le créneau des smartphones, Yann Deguet souligne que « ce qui est intéressant est que l’on est en train d’offrir aux clients des expériences différentes, notamment en fonction de la taille de l’écran, et des typologies d’appa- reils ». Sans qu’il soit possible, pour le moment et compte tenu de la jeunesse de cette facette du marché, de mettre en évidence des subdivisions, pour ne pas (encore...) dire des segmentations, il pour des produits comme les mini Xperia de Sony Ericsson, des écrans que l’on peut maintenant qualifier de taille standard comme celui de l’iPhone, ou encore les tablettes » indique en substance Yann Deguet, ce qui se prolonge aussi avec les tailles et performances dans le segment ees tablettes. Différences et ressemblances Yann Deguet, directeur des relations commerciales de Bouygues Telecom, met en exergue les effets de segmentations résultant des tailles d’écrans et des typologies techniques des produits. apparaît clairement que les usages envisagés sont conditionnés aux tailles d’écrans, et inversement. « Nous voyons bien que les attitudes sont différentes Mais en même temps, des lignes dominantes se dessinent. Le facteur forme crée des familles un monde « de concurrents où tous se ressemblent un peu ». C’est la rançon d’une technologie qui a permis de créer des produits aux fonctions multiples sous des dimensions très restreintes. Or, derrière ces profils qui ont tendance à ressembler à des copiés-collés, des nuances et mêmes des différenciations existent. Le tout dans un contexte où « que ce soit sous n’importe quel OS, Androïd, Apple OS, Bada ou même Symbian de chez Nokia, tous proposent des fonctions et des prestations de plus en plus intéressantes ». Performances rapidité d’accès, TT T V élé élécoms ergonomie sont au nombre des critères de choix.« La qualité des films,des photos, le rendu est de plus en plus performant» et, précise Yann Deguet, «le tout-en-un s’impose ». Il prend même racine, pourrait-on dire, et ces multifonctions capables d’une infinité d’usages entraînent aussi la vente de nombreux accessoires. « On vend ainsi pas mal de petites cartes mémoires ». Un état des lieux qui ne remet pas en cause les dispositifs mis en place par la distribution. « Au contraire. Plus les téléphones sont performants, plus on se doit de distribuer une expérience client également performante. Le vendeur est dans une situation où,sur un mur de téléphones qui ont tendance à se ressembler, il doit savoir donner au client le produit qui correspond parfaitement à ses attentes. Dans ce sens, le vendeur se voit renforcé dans son rôle de prescripteur et de formateur. Cette évolution, à n’en pas douter, renforce la position du distributeur ». Savoir éviter toute déception pour le client Il faut essayer de donner la possibilité au client de vivre « en live » l’utilisation du mobile ». Une remarque queYann Deguet relativise en soulignant avoir parfaitement conscience des obstacles qui s’opposent à la systématisation de cette pratique, qui se résument à la sécurité, la trop célèbre démarque inconnue. Mais le bon produit, la bonne expérience, le bon choix : autant d’ingrédients qui accompagnent pour l’opérateur d’autres impératifs. «Nous avons réalisé 9 premiers mois d’années très satisfaisants, où le bloqué, le pré-payé comme le forfait. Nous avons aussi bien performé avec la Bbox. Nous essayons de faire bouger le marché, d’être innovants, d’apporter une dynamique et de trouver des offres qui vont dans l’intérêt du client. Et derrière tout cela, nous arrivons à avoir une qualité de services et de réseaux en adéquation avec l’offre.« La qualité de service est pour nous une marque de fabrique ». Tout cela parce que sur de telles activités le client a, comme le rappelle Yann Deguet, absolument besoin d’être rassuré. 쐍 TV haut débit : La fibre magnifiée Quelques temps après ses initiatives dans le créneau des box, Bouygues Telecom franchit une nouvelle étape avec son entrée en scène dans l'univers de la fibre. Depuis le début du mois de novembre, une nouvelle offre en haut débit s’est installée sur le terrain. Elle s’appuie sur le réseau fibré de Numéricable tout en apportant ses spécificités. « Nous avons un service client reconnu comme étant le meilleur, » explique en substance Frédéric Ruciack, en charge du marketing. Lequel souligne que l’entreprise a choisi de cultiver quatre points forts. « Le premier Que l’on soit dans le cadre d’un réseau d’opérateur ou dans la distribution concurrentielle, « ce qu’il faut, c’est disposer d’équipes de vente dont la compétence consiste à ne pas vendre à un client une expérience déceptive ». Certes, on peut aussi s’efforcer à rendre les rayons les plus lisibles qu’il soit possible. « Mais il y a aujourd’hui beaucoup moins de produits qui sont visuellement segmentant. L’important est d’essayer d’avoir autant que possible des rayons en libre toucher. consiste à utiliser ce qu’il y a de meilleur dans ce qui est disponible, pour un usage donné ». Les clients, qui ont été méthodiquement écoutés, placent prioritairement la qualité TV, le temps de zapping ou la qualité de voix. « Nous avons fait des efforts dans ce sens, qui ont été bien récompensés, puisque dans le dernier test qualitatif de 60 Millions de consommateurs, la Bbox a été reconnue numéro 1 ». 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 53 Electronique grand public Multimédia Micro informatique Haute fidélité Home cinéma Télévision numérique Télécommunications Loisirs interactifs Electronique embarquée Industrie Distribution Technique Commerce Marketing Merchandising Clientèles 24 heures sur 24 retrouvez l’information faite pour vous sur ! z e u Cliq Entrée libre R TT T V E N C O N T R E élé élécoms Les consommateurs déplorent que l’ADSL n’aille pas assez vite, et qu’il ne permette pas des usages simultanés : regarder un film en HD, tout en ayant un autre membre d’une famille qui surfe sur le Net. « L’explosion des écrans plats qui sont de plus en plus des écrans HD a aussi fait surgir une envie de qualité. Entre les images d’un Blu-ray ou celles d’un programme télévisé théoriquement en HD, la différence est trop importante » souligne en substance Frédéric Ruciack. Frédéric Ruciak, directeur général adjoint marketing et communication, rappelle les points forts qui ont servi de cadre au développement de la stratégie de la Bbox. Second point fort évoqué : la simplicité. « 98 % de nos clients installent leurs Bbox eux-mêmes ». Ce qui n’empêche pas l’entreprise d’envoyer gratuitement un installateur si besoin. Troisième point : la sérénité du client. « Au cours de ces quatre dernières années, Bouygues Telecom a été classé numéro 1 de la relation client sur mobile ». Et d’en arriver à la quatrième composante : « Depuis notre arrivée dans le monde du mobile, puisque nous sommes arrivés après les autres grands opérateurs, nous sommes le challenger. » Ce qui suppose une stratégie dans laquelle nos actions dynamisent et même bousculent les idées reçues. Pour le segment du haut débit, l’opérateur est donc revenu à l’écoute des utilisateurs, et a retenu des attentes fortes que tous les professionnels connaissent. Vitesse et qualité au cœur de la stratégie Voilà les fondements de la réflexion qui ont conduit Bouygues Telecom à faire naître une « box » totalement nouvelle, la Bbox Fibre, qui non seulement recueille au mieux les signaux transmis par la fibre optique, mais les exploite d’une manière Le décodeur proposé avec la Bbox Fibre. totalement transcendée par rapport à ce qui était connu jusque-là.Tout comme le TGV ne serait pas la réussite de confort et de vitesse que l’on connaît sans la voie très spécifique sur laquelle il circule, cette box pour l’ultra haut débit s’appuie sur les Une offre large en programmes et services. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 55 Franck Abihssira, qui pilote cette activité chez Bouygues Telecom, présente les atouts du couple Bbox Fibre et de son décodeur. plate-formes de services spécifiques qui lui sont dédiées. La nouvelle venue réunit performances et simplicité : un seul bouton pour activer le Wi-Fi, un enregistreur numérique pour contrôler le direct et enregistrer des programmes, une télécommande universelle (qui pilote aussi le décodeurTV Bbox fibre et le téléviseur). Le décodeur, doté d’un disque dur permettant d’enregistrer la TV en HD, est optimisé pour le décodage simultané de plusieurs flux vidéo et la 3D. Ce couple qui permet à l’opérateur d’adresser 4,2 millions de prises (et donc de foyers) en 100 Mbits (et même 8,3 millions en haut débit fibre et classique au total) ne fait pas que des promesses. Il les tient, comme le prouvent les démonstrations faites en réel et sans filet lors de la présentation. Pas de doute : nous avons bien vu simultanément deux programmes différents en TV HD tout en continuant à surfer d’une manière extraordinairement fluide sur un PC standard. Sachant que pour un seul programme de TV HD, un débit d’au moins 6 Mbit/s est nécessaire pour une transmission correcte, sachant aussi ce que sont, dans la réalité concrète et quotidienne, les supposés haut débits classiques, il n’est guère besoin d’explication supplémentaire. La Bbox Fibre, qui s’accompagne d’une ergonomie nouvelle, d’un choix de contenus et de bouquets partenaires, se place aussi dans une ultime petite pichenette susceptible de bousculer le marché,avec un accès triple-play à 39,90 euros mensuels et une entrée dans les offres (quadruple play). Il y a de quoi nourrir bien des argumentaires ! 쐍 왘왘 T O U T T E R R A I N Motorola tout terrain : Même pas mal ! Le défi de Motorola s’appelle...Defy.Le smartphone qui ne craint ni les chocs, ni les éclaboussures, ni les rayures. Alors que les industriels de la téléphonie mobile se concentrent sur le développement de mobiles aux prestations de plus en plus puissantes et numériquement acrobatiques, la firme américaine table avec son Defy sur un autre registre inspiré de l’observation attentive des utilisateurs. Bien des smartphones et mobiles ne vivent pas dans une atmosphère détendue et sans heurt. Si en France, seulement 4 % de ceux qui voient leur vie abrégée le doivent à une noyade dans une boisson renversée (13 % chez les britanniques), des pourcentages nettement plus impor- tants se rapportent à des chutes, des glissades rayantes, des contacts rugueux avec des clés rebelles, et 9 % sont même victimes d’une chute pure mais pas simple dans les toilettes ! Bref, un smartphone ne vit que rarement dans un cocon, et pour les utilisateurs qui bougent, que ce soit professionnellement ou pendant les vacances, un argument peut être susceptible de les séduire : une résistance accrue à ces petites turbulences de la vie. Lesquelles s’amplifient avec les habitudes. Chacun sait que l’on fait plus attention à un équipement tout nouveau qu’à un objet devenu très usuel. Le Defy est donc ce smartphone à propos duquel, face à un chaland, chaque vendeur va pouvoir développer des arguments aussi percutants que simples à comprendre. Si le streaming, les uploads et autres subtilités technologiques ne parlent pas à un prospect,lui expliquer que l’écran est dans un verre renforcé résistant aux rayures, que l’appareil n’est sensible ni aux poussières environnantes, ni aux plongeons dans la piscine, ni aux chocs résultant d’une chute brutale, les chances sont grandes d’être compris immédiatement. Lancé en France (et dans d’autres pays d’Europe) dès le mois de novembre, ce mobile est aussi un smartphone sous Android bien dans son époque, complet, performant, comme le précisait récemment Claude Rassou (photo),président de Motorola Mobility SAS. Ajoutons que ce mobile est aussi doté de perfectionnements capables de séduire sur d’autres registres, comme la fonction Motoblur (centralisation de la gestion des messages électroniques), sa prise de son opérée par deux micros, dont un filtre les bruits de fond de manière à rendre la voix plus claire pour le correspondant, la prise de vue photo avec un capteur de 5 megapixels, flash, zoom numérique et autofocus, ou encore l’écran de 3,7 pouces WVGA. Il est de surcroît compatible DLNA, l’espéranto des équipements numériques communicants. Bande de crétins ! Pour promouvoir cet appareil au profil un peu hors normes, Motorola lance une campagne de communication qui met son téléphone en scène avec les petits héros à croquer d’Ubi Soft, les Lapins crétins. Sans subvention, l’appareil a un positionnement suggéré à 349 euros. Sur le plan matériel comme dans son approche commerciale, c’est du solide. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 56 R E N C O N T R E Mini, mais il fait le maximum. Ce pico s’orne de la marque Philips (licence). Patrick Sévian, président de Sagemcom, fait le point sur les activités d’une entreprise axées sur de nombreuses techniques de pointe, qui emploie 6 000 salariés. Groupe français de haute technologie, Sagemcom poursuit sur la dynamique initiée voilà un an et présente les nouvelles offres produits de ses différents secteurs d’activité. Vision à la fois d’hier et de demain, cette création est sans doute l’une des plus sympathiques de la saison, au rayon téléphonie résidentielle. Sagemcom : Entre retro et futur En octobre 2009, Sagem Communications disparaissait pour devenir Sagemcom. Cette nouvelle identité marquait aussi un tournant dans la stratégie du groupe avec notamment la restructuration de ses différents secteurs d’activité et une nouvelle dynamique s’appuyant à la fois sur la croissance externe et sur la croissance interne. Les nouveautés présentées sur ce dernier trimestre 2010 s’inscrivent dans cette tendance. C’est vrai tant pour le « B to B » (Business to business, autrement dit marchés professionnels), qui représente 80 % du chiffre d’affaires du groupe (1,350 milliard d’euros) que pour le « B to C » (business to consumers, le grand public). « Mais pour le « B to B », encore faut-il moduler, commente Patrick Sévian, président de Sagemcom, car c’est plutôt dans le « B to B to C » que s’inscrivent beaucoup de nos produits. » Ainsi, les nouveaux décodeurs et terminaux, destinés à être installés chez les consommateurs, gagnent en design et en avancées technologiques. Avancée vers le très haut débit avec une nouvelle Box qui permettra aux opérateurs de proposer des services différenciants à valeur ajoutée. Avancée vers la HD et la 3D avec de nouveaux décodeurs et récepteurs TNT à double tuner et TNT Sat (labellisé Canal Ready). On prend le rétro Les nouvelles gammes devraient consolider la position de leader de Sagemcom en Europe sur les terminaux haut débit et sur les décodeurs TNT, tout en marquant une nouvelle étape vers les ambitions du groupe que rappelle Patrick Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 58 Sévian : « Devenir un des leaders internationaux des terminaux communicants à forte valeur ajoutée ». Côté grand public, Sagemcom arrive pour cette fin d’année avec des produits touchant à la communication et au partage d’image. Parmi nos préférés, le superbe téléphone Sagemcom Sixty. C’est un produit excellent, qui peut constituer une vente « cadeau » aux rotations bien rythmées. Mariage d’un design rétro et d’une technologie Dect, ce Sixty est un récepteur filaire, avec un combiné sans fil. Petit fils de nos anciens postes gris à cadran, Sagemcom Sixty a de quoi séduire les fans du vintage comme les mordus de technologie et de design. Couleur orange quasi fluo, en tout cas clinquant et gouleyant à merci, fonctionnalités performantes - répertoire de 150 noms, 10 sonneries dont Les décodeurs restent l’une des activités phares(mais pas dominante) du périmètre de Sagemcom. une hifi « Old School » - le Sixty est confié dans un premier temps en exclusivité aux boutiques... Orange. (Prix indicatif 89,90 euros). Suggérons à la marque qu’il y avait d’autres couleurs dans cette vieille famille de « bouts du fil », et qu’une panoplie façon nuancier serait sans doute fort bien accueillie par les chalands. Toujours sur la facette business to consumers, Sagemcom développe des produits sous licence. C’est sous la marque Agfa Photo que va être commercialisée une nouvelle gamme d’écrans dédiés à l’image. Parmi eux, le MoVee Touch de 8,3 pouces, dans la mouvance de la mobilité. Doté d’un écran tactile LCD, d’un rétro-éclairage led, de la technique Crytal Image TMHD pour retoucher les photos, d’un lecteur de carte, il permet de visionner films, vidéos, photos et d’écouter de la musique. Disponible depuis octobre, ce très beau produit s’inscrit dans la lignée « touch ». (A vendre moins de 150 euros) C’est une autre façon de partager les images que propose la gamme Picopix (1020, 1230 et 1430) commercialisée en Europe sous la licence Philips. Les Picopix, que nous vous avions dévoilés lors de notre reportage sur la Photokina) sont des projecteurs de poche, à batterie intégrée et à faible consommation grâce aux ampoules led. Légers, pratiques, ludiques, ils permettent de projeter à n’importe quel moment photos, vidéos ou films sur un mur ou sur un plafond avec, selon les modèles, une image de 20 à 30 lumens et de 2 mètres (quand même) de diagonale maximum. Le modèle 1430 offre aussi la possibilité de jouer au dernier jeu vidéo à la mode en le connectant à un ordinateur, un appareil photo, un smartphone, une console de jeux ou en insérant une carte SD. Egalement disponible depuis octobre, la gamme s’échelonne de 199 à 299 euros TTC, prix possibles, chacun faisant ce qui lui convient en la matière. En tant que spécialiste des terminaux communicants, Sagemcom occupe une position privilégiée dans l’univers de l’impression et du traitement des documents, en hardware comme en software. Leader européen sur le fax avec 65 % de parts de marché, le groupe se renforce sur son cœur de cible, le laser, avec une nouvelle gamme ingénieuse : Fax X4560, Fax 4565 et MF 4591/dn) Disponibles depuis octobre, de 149 à 349 euros HT. Autres nouveautés attendues pour décembre : des multifonctions Comment faire sortir le cadre de son périmètre ? Avec des fonctions qui le plongent dans l’univers télécoms et mobilité. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 59 93 recto/verso offrant le réseau en standard à proposer aux utilisateurs plutôt pros, dans une hiérarchie allant de 249 à 349 euros HT). En direction des entreprises Sagemcom étoffe également ses offres dématérialisées pour la gestion et la sécurité de documents. Fort du succès de E-Velop, qui en trois mois d’existence comptabilise près de 250 000 ventes, Sagemcom élargit son offre autour de ce service en y intégrant 2 nouvelles fonctionnalités : un coffre-fort électronique pour l’archivage et l’intégration de ce service dans l’ensemble de ses solutions professionnelles, de fax server (OpenLine) et de gestion documentaire (OpenScribe). 쐍 GB R É G L E M E N TAT I O N Rupture conventionnelle : Comment en Il existe désormais une nouvelle forme de rupture du contrat de travail qui est un peu à l'entreprise ce que le divorce par consentement mutuel est au ménage. La formule séduit : explications sur les modalités de mise en œuvre avec la complicité de la FICIME, Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique. Mise en place depuis août 2008, la rupture conventionnelle est une modalité de rupture du contrat de travail à part entière (en plus du licenciement et de la démission) dont le succès ne se dément pas. En effet, avec plus de 350 000 ruptures homologuées à août 2010, cette rupture conventionnelle a été largement adoptée par les entreprises et les salariés pour mettre fin à leur relation de travail. Pourquoi un tel succès? Quels sont les pièges à éviter ? La rupture conventionnelle est une innovation en droit français, un nouvel espace de séparation entre l’employeur et le salarié résultant de l’accord des parties, c’est un processus simple permettant de régler la fin du contrat de travail et non une procédure. C’est une séparation mutuellement consentie, tant il est vrai que toute inadéquation entre un employeur et son salarié n’a pas pour voca- tion de se solder par un conflit. La volonté de mettre fin à la relation de travail est matérialisée par la signature d’un formulaire CERFA à 3 volets, qui est soumis à la simple homologation du directeur départemental du travail (sauf pour les salariés protégés pour lesquels l’autorisation de l’inspecteur du travail reste nécessaire). Il n’y a pas d’énonciation de motifs (donc pas de contrôle du motif de la rupture par le juge). Dans cette circonstance, le salarié a droit aux allocations de chômage et à l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle. Il est cependant important de garder à l’esprit trois éléments majeurs. Tout d’abord, la rupture conventionnelle ne remplace pas les autres modes toujours existants que sont la démission et le licenciement. Ensuite, l’employeur ne peut évidemment pas utiliser la rupture conventionnelle pour contourner les règles du licenciement collectif pour motif économique (instruction de la Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 60 Direction Générale du Travail du 23 mars 2010). Et enfin, la rupture conventionnelle ne peut pas concerner les salariés en CDD, dont le contrat de travail est suspendu, en état de grossesse, ou les salariés pour lesquels une procédure de licenciement a déjà été engagée. En pratique, il faut moins de 40 jours pour conclure une rupture conventionnelle Il faut organiser au moins un entretien pour convenir du principe d’une rupture conventionnelle. Il faut donc adresser une convocation à entretien, sans formalisme particulier. Mais attention : il faut informer le salarié de la possibilité de se faire assister lors de l’entretien. Lors de cet entretien, un formulaire CERFA (attention il existe un formulaire spécifique pour les salariés protégés) est à remplir et doit contenir a minima le nom des parties, le montant de l’in- rompre un contrat de travail moins de 40 jours ? demnité spécifique de rupture (montant de l’indemnité conventionnelle de licenciement), la date envisagée de rupture (au plus tôt le lendemain du jour de l’homologation). Il n’y a pas de préavis. De plus, il faut dater, signer et porter la mention « lu et approuvé » de façon manuscrite. Il faut penser à régler dans le CERFA les questions en suspens, sur le DIF et la levée de la clause de nonconcurrence le cas échéant. Il faut également penser à régler les questions qui se posent au cas par cas : par exemple, s’il est décidé que dans l’attente de l’homologation, le salarié sera payé mais dispensé d’exécuter son travail, il faut le prévoir car sauf accord expres des parties, le contrat de travail continue de s’exécuter normalement pendant tout le temps que dure la procédure d’élaboration et d’homologation de la convention, et jusqu’à la date fixée pour sa rupture. Par la suite, chacune des parties dispose d’un délai de rétractation de 15 jours calendaires. A l’issue de ce délai, le formulaire CERFA est adressé à la direction départementale du travail. Il nous semble important de mettre les formalités du délai de rétractation dans le formulaire CERFA : « les parties disposent à compter de la date de signature de la présente convention d’un délai de 15 jours calendaires pour se rétracter. La rétractation éventuelle interviendra par lettre recommandée avec accusé réception ou lettre remise en mains propres contre décharge. A l’issue de la période de rétractation, il est convenu que la partie la plus diligente adressera sans tarder une demande d’homologation à la DDTEFP. » Au lendemain de la fin du délai de rétractation, la demande d’homologation peut être adressée à la Direction départementale du travail, par lettre recommandée avec accusé réception ou déposée directement à la Direction départementale du travail (ce dernier cas permet de ne pas supporter les aléas postaux). L’autorité administrative dispose alors d’un délai d’instruction de 15 jours ouvrables (dimanches et jours fériés chômés exclus), à compter de la réception de la demande (ce délai commence à courir au lendemain du jour ouvrable de réception par la DDTEFP de la demande d’homologation et se termine au dernier jour ouvrable d’instruction à 24 H 00). A l’issue du délai, la rupture est homologuée (le silence vaut aussi homologation) et la rupture du contrat prend effet au lendemain de l’homologation. Le refus d’homologation doit être motivé. que le taux de refus a baissé à 8 % des demandes. Pour finir, un recours peut être exercé devant le conseil des prud’hommes dans un délai de 12 mois sur l’homologation ou le refus d’homologation ou sur la liberté de consentement des parties qui ont conclu la convention mais les raisons qui ont amené les parties à vouloir rompre le contrat ne peuvent pas être analysées. En conclusion, s’il semble évident que ce nouveau mode de rupture séduit les entreprises et les salariés de par sa facilité et les garanties qu’il assure, s’il est également évident que ce dispositif était attendu et qu’il évite d’avoir recours à La Direction départementale contrôle la tenue d’un ou des entretiens, l’éventuelle assistance du salarié, l’information du salarié sur ses droits, le respect du délai de rétractation et le respect du montant de l’indemnité spécifique de rupture au regard de l’ancienneté du salarié et des salaires perçus. Les chiffres montrent des licenciements de complaisance et à de fausses transactions, il n’en reste pas moins qu’il appartient aux responsables de ressources humaines de rappeler que la démission et le licenciement sont aussi des modes de rupture de droit commun justifiés et adaptés aux circonstances qui les autorisent. 쐍 La FICIME – Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique – à laquelle est affilié le SECIMAVI, regroupe plus de 250 entreprises générant 290 000 emplois et réalisant un chiffre d’affaires total estimé à 45 milliards d’euros. Avec une très forte représentativité dans les secteurs des biens durables, la FICIME offre un accompagnement et un soutien aux entreprises à travers une large gamme de services dans le domaine juridique, droit social, douane, environnement, formation, technique, statistiques, documentation. FICIME CONSEIL apporte la gestion individuelle des plans de formation. Pour toute information : 01 44 69 40 82 ou www.ficime.org 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 61 93 L E T E R R A I N L'éclipse de Saturn : Comment le numéro 1 européen Manquée, l'implantation de Saturn sur notre sol ? Pas si sûr.L'enseigne allemande pourrait abandonner la partie après 21 années d'une présence tourmentée dans l'Hexagone, n'ayant jamais réussi à enrayer des pertes constantes, et alors que ses responsables ont probablement estimé que cette conquête de notre sol était aujourd'hui devenue une sorte de mission impossible.Dommage car, selon bien des observateurs, l'enseigne était peut-être enfin sur la bonne piste, avec seulement quelques corrections de cap à opérer. Automne 2009 : Saturn a ouvert au centre commercial Domus (93) le second plus grand magasin d’Europe consacré à l’électrodomestique. Cette photo, prise le jour de l’ouverture à 8 H 38 exactement, le matin, montre que la foule est au rendez-vous. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 62 a manqué le marché français Samedi 22 avril 1989. L’Alsace est noyée sous un déluge qui a transformé la zone commerciale de Vendenheim en un onctueux bourbier. En dépit des conditions météo épouvantables, une foule sensible aux charmes musclés d’une campagne de communication monumentale a convergé vers cet espace de vente inédit. Ayant couvert d’un affichage abondant toute la région strasbourgeoise, avec pas moins de 260 « culs de bus » propageant l’annonce de l’ouverture, l’enseigne nouvelle vient de mettre en lumière un talent qu’elle n’a jamais perdu depuis : celui de savoir faire des inaugurations aussi évènementielles que spectaculaires. Pari manqué dès le premier jour ? Le magasin qui vient d’ouvrir ses portes au printemps 1989 ne s’appelle pas Saturn, mais HyperMedia. Il constitue une réplique quasi intégrale de l’enseigne MediaMarkt déjà exploitée en Allemagne, et que, proximité frontalière aidant, certains Alsaciens connaissent déjà. Mais très bizarrement, ce nouvel arrivé s’engage immédiatement sur une piste erronée, en misant presque exclusivement sur le discount, ne mettant en avant sa véritable arme de destruction massive, à savoir son choix de produits très large, que bien trop discrètement. A cette époque où les hypermarchés, déjà nombreux et bien implantés, n’hésitaient pas à massacrer les prix des équipements électroniques pour générer du trafic, le nouveau venu allait devoir contrer aux moments les plus actifs de la saison des concurrents familiers des ventes à marges nulles.Alors qu’il aurait travaillé avec une meilleure pertinence et de meilleures perspectives à long terme en insistant sur des gammes davantage valorisantes, que les GMS d’alors ne traitaient d’ailleurs pas réellement, et sur lesquelles les grandes surfaces alimentaires ne se seraient pas aventurées. En clair, HyperMedia débarque avec un profil de surspécialiste sur un terrain géographiquement vierge, mais adopte une stratégie de discounter, avec d’emblée des centaines de concurrents déjà bien en place : les hypers. Thierry Guet, alors patron de Media Concorde France, inaugure le magasin lillois en mettant l’accent sur des outils d’aide à la vente très performants, en particulier sur le soft vidéo : un certain agitateur est dans le collimateur. D’ailleurs, les concurrents régionaux avaient perçu le danger, et parfaitement identifié cet atout dont HyperMedia ne s’est pas servi. Au moment de cette ouverture mémorable, le magasin Connexion local, un spécialiste de haut rang piloté par un certain... Ifli, s’était offert une page de publicité dans la PQR, dénonçant « le piège du choix » et même « les vendeurs formés à la dérive » ! « En comptant tout, nous avons 33 000 références, dont 11 000 sont des produits majeurs » nous confirme d’ailleurs lors de cette ouverture Michel Vidron, le directeur de la jeune filiale française Media Concorde. Malheureusement,ce manager va aussi,d’une manière impromptue et sans qu’il soit interrogé sur ce thème, révéler un état d’esprit bien peu constructif en nous affirmant tout de go « on va faire la peau à Darty ! » Ce qui n’est évidemment pas un concept de distribution. Rappelons un principe intangible pour toute édification commerciale : il faut d’abord penser à la clientèle. Il y a donc une foule énorme àVendenheim, et vingt et un ans plus tard, on ne peut que mesurer l’immensité de l’occasion manquée. Car à cette époque, l’Hexagone fourmille encore de zones géographiques où les implantations sont possibles sans gros problème, et surtout sans saturation. Le marché de l’EGP est en excellente forme, s’appuyant sur une croissance fortement liée aux premiers équipements, que génère la vague démographique du baby-boom. Les enfants Immense, superbe ! Mais difficile à chauffer... Les premiers commentaires lors de l’ouverture de Planète Saturn à Lille sont de cet ordre, mais hélas, l’implantation va surtout chauffer côté fréquentation et sécurité dans le centre, dont les gestionnaires n’ont jamais tenu leurs promesses sur ce plan. De guerre lasse, le magasin sera fermé quelques années plus tard. C’est en 1989 que le groupe de distribution allemand, filiale de Metro, fait sa première percée sur notre territoire. Le choix est son arme première, mais ses premiers animateurs vont vite s’orienter sur un discount quasi exclusif : c’est mal parti ! Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 63 왘왘 L E T E R R A I N Dix ans après son entrée sur le marché français, l’entreprise change de cap et adopte l’enseigne Saturn. En Allemagne, elle travaille avec l’enseigne MediaMarkt pour les zones commerciales périurbaines, et avec Saturn dans les centres de villes. Quand un magasin Saturn est annoncé, « on se bouge le c… » n’hésite pas à résumer un responsable de la concurrence. A Reims, à deux jours de l’inauguration, certains ne dorment plus si bien la nuit, depuis quelques temps. nés dans les périodes d’après-guerre sont arrivés dans les âges de 25-35 ans.Ils fondent des foyers, ont des enfants à leur tour. Ils achètent des logements (l’immobilier fonctionne à tout va), s’équipent, et apportent aux marchés des biens durables une solide croissance structurelle. Les zones périphériques des villes se métamorphosent. C’est l’ère d’une vigoureuse périurbanisation, qui a cependant pour effet de commencer à changer la donne pour le commerce classique de centre-ville. Côté concurrence, outre les hypermarchés, des GMS,grands et multispécialistes animent le terrain avec essentiellement trois bannières : Darty, numéro unde l’électrodomestique, Conforama, et la FNAC, qui flirte avec une quarantaine de points de vente. Boulanger existe,mais l’enseigne qui porte le nom de ses frères fondateurs n’est pas très fringante, comptant sur le salut que pourra lui apporter son entrée dans le giron de la famille Mulliez (Auchan, etc.). Où va-t-on ? N’importe où, c’est plus drôle ! Autant dire qu’un Hyper Media piloté « juste » et qui aurait misé sur une belle continuité aurait sans doute pu avoir en 2010 entre 100 et 150 points de vente en France. Oui mais... Un ultime détail permet aussi de mieux situer les repères par rapport à cette inau- guration trépidante en Alsace. Le magasin de Vendenheim s’inscrivait dans la lignée des points de vente géants que les médias aimaient bien qualifier de « superstores » ou « mégastores ». Mais cet hyperMédia de la banlieue de Strasbourg ne dépassait pas 2 000 mètres carrés. L’affaire est lancée, mais elle va se poursuivre par un développement géographique qui révèle qu’outre la concurrence des hypermarchés, le nouveau venu a aussi assez mal mesuré l’importance de la qualité des implantations. Choisir le lieu juste, qui combine une zone de chalandise intéressante, une bonne accessibilité, et un coût réaliste est un travail compliqué sur notre territoire, devenu même une sorte de défi en 2010, compte tenu de la densité du maillage com- Grande spécialité de l’enseigne : les ouvertures. Elles sont toujours orchestrées par un intense battage publicitaire local. Eric Robert, qui à son tour a pris les commandes de Saturn en France, a véritablement donné l’impulsion de ce que nous pourrions baptiser l’époque actuelle, avec, depuis l’ouverture de Rennes (dans le centre commercial de la Visitation) le seul nom Saturn sur les devantures. Le groupe allemand a certainement laissé passer des opportunités qui lui auraient permis une assise solide dans notre pays mercial.Mais déjà au début des années 90,ce panel de conditions préalables à toute implantation a mal été géré par les animateurs du groupe. Sinon, comment expliquer des arrivées catastrophiques comme celles de l’implantation de Garges-les-Gonesses, zone commerciale du Nord-Est parisien,très bas de gamme, mal finie, et réputée à problèmes ? Qu’est allé faire l’enseigne en 1993, sous la conduite de son nouveau directeur Bernard Guilluy, dans le centre commercial exigu et lugubre de Val-Fontenay, concurrencé de part et d’autre par Rosny II et par les Arcades de Noisy-le-Grand (93 et 94) ? Ainsi, vont se multiplier des implantations Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 64 qu’il faudra fermer quelques mois ou années plus tard. Encore que pour certaines d’entre elles, des observateurs objectifs feraient remarquer que d’autres acteurs ont réussi à y survivre.A Fontenay-sous-Bois, par exemple, un magasin Darty a repris l’emplacement qu’HyperMedia avait investi puis abandonné. Il y est toujours et a semble-t-il trouvé l’équilibre qui faisait défaut à l’enseigne d’outre-Rhin. D’où cette incontournable question : de meilleurs gestionnaires auraient-ils pu équilibrer des points de vente pour lesquels Media Concorde a jeté l’éponge ? Sur ce plan, la liste est longue. Mais personne ne pourra jamais savoir. Au centre commercial Domus (qui aurait de sérieux soucis à se faire si Saturn venait à abandonner les lieux) l’amplitude des mix-produits est allée à son maximum. Wolfgang Kirsch avait pris la direction de Saturn France en 2009, tout en conservant ses responsabilités au niveau des achats au siège allemand de l’entreprise. Son arrivée semblait marquer une volonté d’accélération, avec quelques impératifs, comme des choix d’implantations plus judicieux. Dix ans après Vendenheim, et devant un constat laconiquement négatif, le groupe change son fusil d’épaule.A Lyon, il inaugure son premier magasin sous l’enseigne « Planète Saturn », (la marque « Saturn » seule n’étant pas libre juridiquement). Sous la houlette deThierry Guet, un professionnel dont la compétence est largement reconnue, le Autre recette Saturn : une publicité intensive, avec mailings BAL, et presse quotidienne. La direction allemande a notamment déploré une trop faible présence en France de la presse quotidienne nationale, handicapant les habitudes de communication de l’enseigne. cap est mis sur un concept calqué » sur l’enseigne allemande Saturn, du même groupe (Metro), mais adaptée aux implantations de centre-ville, du moins pour l’Allemagne. L’accent est mis sur le service, et les contenus culturels font de cette nouvelle version, installée dans le quartier de Cordeliers, est vite perçue comme une concurrence potentielle possible pour la Fnac, électroménager en prime. Mais les aventures et mésaventures sur les lieux d’implantations se poursuivirent. Un très grand volume est inauguré à Lille, dans le centre commercial Euralille,magasin qui sera fermé après quelques années d’exploitation, pour cause de mauvaises fréquentations (ce qui est bien réel). A Rennes, en novembre 2006, nouvelle étape : l’inauguration d’un superbe magasin en ville fait apparaître enfin la seule marque « Saturn », avec le même logo que celui qui coiffe les plus de 880 points de vente qu’exploite l’enseigne. Le processus de passage des magasins de la marque HyperMedia à celle de Saturn arrive à son terme. Parallèlement, l’entreprise a encore fermé quelques points de vente. Elle n’a plus aucun Le repli de Saturn ne remet pas en question la nécessité de grands modules. Sans doute à cause (ou grâce) à Ivry et surtout Domus, Saturn passait pour une enseigne adepte des très grandes surfaces. Mais ses ouvertures récentes étaient celles de points de vente exactement du même calibre que les ouvertures de Boulanger (son repreneur potentiel à l’heure où nous bouclons ce magazine), et ce depuis de nombreuses années. Les grandes surfaces (4 à 5 000 mètres carrés) ont l’avantage de pouvoir proposer une offre très étendue, et de souligner l’atout d’un vaste choix. C’est aussi un moyen de faire de meilleures économies d’échelles. Même le chapitre des ressources humaines tourne à l’avantage des implantations les plus vastes. S’il faut des équipes nombreuses pour les crêtes d’activités, le morcellement en plusieurs établissements moins grands entraîne des nécessités en intervenants encore plus importantes, encadrement inclus en prime. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 65 point de chute dans le nord du pays,Villiersen-Bière (aux côtés de l’un des plus grands Carrefour du territoire) a été rayé de la carte.Tout cela est à nouveau placé sous le signe d’une nouvelle dynamique.Eric Robert, alors aux commandes, concède que la profitabilité n’est toujours pas au rendez-vous, mais se prépare à annoncer des ouvertures de très grands modules. Parinor, Metz, Reims, sont au programme. et...Ivry, qui, avec ses 5 500 mètres carrés, va pouvoir revendiquer pendant quelques mois la plus grande surface de France. Avant l’inauguration du magasin du centre commercial Domus, sur environ 13 000 mètres carrés. Si dans ce cas particulier, on ne sait si c’est l’enseigne qui vient sauver le centre ou le centre qui va permettre à l’enseigne de se sauver, le choix d’Ivry laisse plus d’un observateur perplexe. Le centre commercial n’a jamais convaincu, seul l’hypermarché Carrefour y fonctionne correctement, mais les galeries marchandes n’y bénéficient que d’une dynamique très moyenne. Reste que probablement, l’enseigne a aussi un réel problème pour trouver, en interne, un équilibre satisfaisant. Car en dépit de bon nombre de critiques aussi gratuites qu’approximatives, elle commençait à avoir un début d’image permettant d’envisager des jours meilleurs. A conditions quand même d’atteindre une taille critique. Ce qui n’est plus aussi facile qu’en 1989. Aujourd’hui, le terrain est amplement doté en points de vente et de zones commerciales, au point même que de nombreux spécialistes du commerce en France estiment, en voyant les ouvertures et projets de centres se multiplier, que dans certaines régions, les équilibres sont désormais sur le fil du rasoir. 왘왘 L E T E R R A I N Alors que la consommation s’essouffle, et que l’essentiel des croissances ne peut se faire que par la conquête des parts de marchés des concurrents, le terrain n’est pas à l’abri de déconvenues majeures : centre commerciaux sur-calibrés aux recettes insuffisantes, désengagements, fermetures... L’avenir n’est pas radieux dans les schémas prospectifs. Si l’on ajoute une réglementation pour les implantations commerciales qui reste un véritable parcours du combattant dans lequel, dit-on, quelques accords amicaux ou arrangements sur le plan local corsent encore la tâche de-ci de-là, on peut comprendre qu’au bout du compte, un groupe, qui par ailleurs se développe vigoureusement dans des régions d’Europe où les choses sont plus simples et la croissance toujours consistante, préfère rendre son tablier et se passer des charmes de l’Hexagone. Trop compliqué, pas assez rentable, plus assez de bonnes perspectives de développement... Comme l’avait dit un politicien médiatique il y a quelques années : « Simone, ENSEIGNES : DESTINS CONTRARIÉS La distribution et l’édification de réseaux n’ont jamais été des tâches faciles. Le faux-pas à répétition de la filiale du groupe Metro en France n’en n’est qu’une illustration parmi beaucoup d’autres. Un contre-temps sans doute vécu d’une manière pénible en interne, mais pas non plus comme une catastrophe. Du reste, après sa récente ouverture d’un Saturn à Moscou, le distributeur d’outre-Rhin vient d’inaugurer son premier MediaMark à Shanghai : on a vu des périodes plus tristes dans le monde de la distribution. C’est le cas quand les concepts sont à la fois originaux et bien faits, comme l’immense point de vente qu’Eldorauto avait monté à deux pas de l’Etoile (toujours visible sur www.dvsm.fr), qui certes était consacré à l’automobile, mais traitait aussi d’électronique pour d’autres usages, jusqu’aux écrans plats. Pour l’incursion de PC City sur notre territoire, dernière grande victime en date des spécificités du terrain français avant Saturn (l’enseigne existe toujours dans d’autres pays), nous avions eu la faiblesse de préciser que nous ne sentions pas la formule adaptée et en passe de s’équilibrer. Nous ne nous étions pas trompés. Si le pari de Philippe Mondant, ex-dg de la FNAC, en créant Extrapole n’a pas été réellement gagné, il n’a pas non plus été totalement perdu. La marque a disparu, mais son réseau a été repris par Virgin. Nasa, créée au début des années 80, se rangeait davantage dans la catégorie des échafaudages mal arrimés. On retrouvait dans cette enseigne l’assemblage périlleux d’un style authentique et d’une tendance à la course en avant qui ne pouvait en toute logique que déboucher sur une sortie de piste. Nasa a été repris plusieurs fois avant de disparaître, tout comme la Camif, qui au contraire ressemblait bien plus à une institution inébranlable. Chaque aventure est une longue histoire avec ses spécificités. Et rares sont les groupes qui ne connaissent pas de temps à autres des vents contraires. Boulanger, qui pourrait reprendre tout ou partie des Saturn, a lui-même jeté l’éponge pour ses implantations en péninsule ibérique, là où la FNAC, en échec en Allemagne, va de succès en succès et où MediaMarkt semble s’être solidement installé. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93 66 fais les valises, on s’en va ! » Ce qui va sans doute remplir de joie bon nombre d’acteurs du métier. Chez les fournisseurs, il y aura certainement des sensations de soulagement par rapport à des contraintes qu’imposait l’enseigne. Chez les concurrents, c’est une pression qui disparaît, qui fait aussi craindre une possible somnolence.« Quand on savait qu’un Saturn allait débarquer, on se bougeait le c… bien plus que d’habitude » concède un concurrent. Somnolence en vue ? 쐍 Restez mobile et partagez votre contenu multimédia Imprimante Serveur MediaShare Ordinateur portable Réseau social Téléchargement direct sur Facebook/Flickr Accés à distance via une connexion Internet Cadre photo numérique Chez des amis Sur votre ordinateur personnel Le MediaShare permet de créer avec simplicité un réseau centralisé et disposer ainsi d’un emplacement unique sur lequel stocker vos informations. Offrant jusqu’à 2 To de capacité de stockage, il permet à distance, d’accéder à vos données, de partager vos photos, d’enregistrer et de protéger vos fichiers et lire des fichiers multimédia. Vous pouvez partager avec la famille et vos amis votre bibliothèque numérique. Le MediaShare est doté d’une interface conviviale et son design est aussi robuste qu’épuré. PS3 / Xbox 360 En déplacement Ordinateur portable / iPhone TV www.verbatim.fr MediaShare – Disque dur réseau – accès à distance