N°93 - DVSM

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N°93 - DVSM
www.dvsm.fr
Téléviseurs,
télévision,télécoms :
N°93 – 19 novembre 2010 – 8,90 euros
Des marchés porteurs
et interdépendants
Paris GamesWeek :
Quand le jeu vidéo
enflamme le public
Photo numérique :
Notebooks et tablettes :
Pourquoi Saturn renonce
Succès record pour
le Salon de Paris
Moins concurrents
qu'on pourrait le croire
20 ans d'une épopée
fort maladroite
eu.playstation.com
gran-turismo.com
“2”, “PlayStation”, “PS3” and “ ” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “
” is a
trademark of the same company. “Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks.
All rights reserved.
Gran Turismo 5 ©2010 Sony Computer Entertainment Inc. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed
by Polyphony Digital Inc. “Polyphony Digital” logo, Gran Turismo and GT are registered trademarks of Sony Computer
Entertainment Inc. Manufacturers, cars, names, brands and associated imagery featured in this game
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SONY_GT5_AP_210X297.indd 1
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S
O M M A I R E
46 LG MONTE EN PUISSANCE
La firme coréenne vient de se hisser sur la
seconde marche du podium des téléviseurs
48 DE L’ANALOGIQUE
À LA TV CONNECTÉE
Canal + repart à l’offensive, nouveau décodeur,
services et satisfaction clients au menu
6 DVSM INFOS
50 BELLE EVOLUTION CHEZ SFR
Des infos, des échos, des photos,
toute l’actu des pros
La nouvelle box de SFR est née : une nouvelle
façon de consommer des contenus
20 REDEVANCES :
52 BOUYGUES TELECOM INNOVE
LES CHOSES QUI FÂCHENT !
Les récidivistes de la vache à lait sont de retour
Alors que les smartphones et la tablettes
imposent leur influence sur le usages, l’opérateur
s’engage sur la fibre
24 HAUTES GAMMES :
LES AFFAIRES DE PLAGES
La hi-fi se donne en un chaud spectacle
56 MÊME PAS MAL
Insensible aux agressions, le Defy Motorola
apporte des arguments inédits
28 LE JEU VIDEO S’EXPOSE
Paris Games Week a dépassé toutes les
espérances
30
LA PHOTO NUMÉRIQUE SE DONNE
UNE BELLE IMAGE
Retour sur la plus belle édition du Salon de la
Photo
58 RENCONTRE : SAGEMCOM
34
DES COULEURS POUR LE LIVRE
ÉLECTRONIQUE
Le papier électronique va faire dans la nuance
Une vaste panoplie de nouveautés, pour une
stratégie ambitieuse
36 NETBOOKS ET TABLETTES :
60 RUPTURE SANS DOULEUR
Comment rompre un contrat de travail
à l’amiable
CHACUN SON GENRE
Les nouveaux frères ennemis du numérique en
place pour deux segments complémentaires
62 POURQUOI SATURN RENONCE
39 TÉLÉVISEURS,
Après plus de 20 ans d’expériences mitigées, le
distributeur devrait s’effacer de l’Hexagone.
TÉLÉVISION ET TÉLÉCOMS
DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 93.
Premier volet de notre dossier d’automne sur un
univers de plus en plus convergent
Parution du 19 novembre 2010.
Prix du numéro : 8,90 euros.
Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros
Deux ans (20 numéros) : 178 euros.
40 TROIS ARMES POUR UN ÉCRAN
RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS :
Les écrans plats ne manquent pas de munitions
pour conquérir les chalands
BP 50119 - 93271 Sevran Cedex. Tél. : 01 43 83 41 24
Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected]
RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré.
ASSISTANTE : Véronique Duhamel.
PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer,
André Jull, Jérôme Larpège.
DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis.
COORDINATION : Armelle Couvaire.
43 DANS LE SILLAGE DE LA TNT
Pour accéder à la télévision, les moyens donnent
dans l’extrême
ER
45 CANAL ET XBOX : L’UNION FAIT LA
PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de
parution. ISNN, 1626-7702.
FORCE
Une première console s’engage dans un jeu
inattendu
* DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée
par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris.
GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard.
Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
3
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ONT UNE PARABOLE SUR ASTRA
E
D I T O
D
que l’électronique s’est convertie
aux semi-conducteurs, soit près d’une
soixantaine d’années, les créateurs
d’équipements n’ont cessé de tendre vers la
miniaturisation. Laquelle n’est pas une fin en soi,
puisqu’en devenant plus petite, toute réalisation
vise un autre objectif : devenir mobile. Portable,
portatif, baladeur, nomade… autant de termes
qui ont accompagné la déjà longue aventure de
l’électronique grand public. Pour rester dans une
parfaite objectivité, il faut d’ailleurs ajouter que
cette miniaturisation avait traversé l’esprit des
créateurs avant même que la génération du germanium d’abord, puis celle du silicium, rendent
plus commode la réduction des dimensions et,
détail tout aussi important, la possibilité d’une
alimentation par piles et en basse tension. Il y a
eu, bien avant les transistors et bien avant les
cassettes, des petits enregistreurs lecteurs de
son à peine plus gros que deux i-Phone, autoalimentés, et animés malgré cela par des tubes
électroniques ultra-miniatures. Mais du laboratoire aux mains des utilisateurs, il reste une distance à parcourir : celle des usages. Quand, dans
les années 50, Akio Morita, fondateur de Sony,
s’est avec son équipe de jeunes ingénieurs penché sur les premiers transistors (composants) pour créer grâce à eux des
récepteurs de radio portables, il a aussi songé à créer des blousons dotés de poches assez grandes
pour les accueillir. Aujourd’hui, la galaxie des équipements susceptibles de tenir dans une poche ne
cesse de grandir. C’est du big-bang amélioré, de l’abondance débordante.A ce stade, il ne serait peutêtre pas stupide d’aller frapper à la porte des créateurs de prêt-à-porter, afin de leur demander de
concevoir des vêtements élégants, dans lesquels tout consommateur pourrait sans souci et sans
craindre pour ses coutures emporter son smartphone, son appareil photo numérique, son baladeur
audio-vidéo, une tablette, peut-être un livre électronique, son GPS portable… Vous avez compris :
l’avenir de cette électronique qui va dans la poche n’est peut-être pas, justement, dans la poche pour
si longtemps. La réplique à cette boulimie de création quelque peu décousue est simple et connue de
tous : la multifonctionnalité. Elle est inéluctable et pourrait faire fondre tôt ou tard de nombreux rayons.
Les années écoulées nous l’ont d’ailleurs rappelé : les chaînes compactes ont jadis fortement pénalisé
YVES DUPRÉ
le créneau des éléments séparés, les ensembles audio-vidéo se sont fait une place là où les chaînes stérédacteur en chef
réophoniques ne distillaient que du son, les constructeurs d’automobiles, quand ils procèdent à de la
première monte, installent sur les tableaux de bord des ensembles qui permettent d’écouter la radio ou de la musique de toutes sources, de se guider par GPS, de remplir les fonctions mains-libres pour le téléphone, etc.
Dans ces perspectives, il convient sans doute de songer efficacement à des instruments extrêmement polyvalents, à leur mise en place, et à ce que leur présence implique pour un rayon ou un point de vente. Reste qu'en
attendant, d'autres songent aussi aux poches de nos clients, mais davantage pour les vider que pour les remplir.
On en reparle quelques pages plus loin. 쐍
EPUIS
Le numérique,
le client
et la poche
[email protected]
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
5
DVSM-I
N F O S
LES PIEDS SUR TERRE
Comme pour remettre les choses au point, l’actualité de ces dernières semaines rappelle
qu’au-delà des progrès techniques, les individus restent des individus, et les clients des clients.
Constatation toute fraîche
n'hésiteraient pas à
leurs retraites. Une vision
messages alarmistes.
l’importance des
mais qui fait chaud au
fustiger, sont des
qui montre qu'il n'y a pas
Même pendant la crise, la
magasins, s’enrichissant
moral : en dépit de la
éléments de
que certains lapins
vie continue !
d’une précision : les
crise, la consommation
comportement qui
célèbres à être dépourvus
opérateurs leaders
conserve son moteur
permettent à l'économie
d'un peu de jugeote.
principal : l’envie. Cela se
de fonctionner. En
Car en réduisant des
constate dans des pans
cherchant bien, il serait
acquisitions de la sorte,
Les points
de vente
restent utiles
entiers de créneaux qui
sans doute possible de
ils engendreraient un
Autre nouvelle tombée il y
y accomplissent. Certes, les
a quelques jours : le plus
prises de commandes ou
d’abonnements en ligne
auraient dû être affectés
comptent bien les
conserver et développer
le travail qu’ils
par les turbulences
turbulent, le plus
économiques récentes.
révolutionnaire et le plus
sont nombreuses. Mais il
Dans l’automobile, la
pionnier des animateurs
serait stupide et même
décoration, les biens
de l’accès Internet en
suicidaire de croire que le
d’équipements, les clients
France trébuche. Free, qui
terrain physique n’est
continuent à consommer,
a alimenté les médias de
pour rien même dans ce
même face à certaines
ses audaces depuis une
courant d’affaires. Tout
augmentations nourries.
grosse dizaine d’années
comme de nombreuses
Certes, on observe bien
ne parvient plus à recruter
ventes en réseau physique
des replis modérés de-ci,
autant de nouveaux
se construisent également
de-là, mais dans des
abonnés. Curieux ? Pas
en partie grâce à ce que la
proportions qui n’ont rien
tant que cela. Il suffit de
clientèle découvre et
à voir avec l’ampleur de la
chercher quelle différence
explore dans le « on line ».
crise dont nous ne
trouver des donneurs de
impact négatif sur
existe entre cet acteur du
Alors que les sites de la
sommes peut-être pas
leçons tentés de souligner
l'emploi. Heureusement,
terrain et ses concurrents,
toile étaient présentés
encore sortis. En outre, les
qu'en achetant moins de
les chalands obéissent
et un début d’explication
comme des adversaires
ménages dépensent
voitures, d'écrans plats et
contre vents et marées à
s’impose. Free est le seul à
de la distribution
parfois autant qu'avant
de smartphones, bien des
leurs motivations. Voilà
avoir fait l’impasse sur un
bien concrète, le bon sens
sans que cela soit
foyers pourraient mieux
qui est réconfortant,
réseau de distribution.
démontre que les deux
totalement de leur propre
prendre en charge leurs
quand tant de voix
Justement, des enquêtes
se complètent
choix. Les habitudes dans
dépenses de santé ou
s’élèvent pour propager à
toutes récentes viennent
pour se faire une sorte
les dépenses, que certains
faire des économies pour
longueur de journée des
de mettre en évidence
de courte-échelle…
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
6
쐍
KENZO HABILLE
UNE GALAXY
La marque Kenzo s’est
trois coques arrières
Mubi
disponible
sur PS 3 !
associée au constructeur
japonisantes qui sont
Vos clients rêvent de faire
Samsung pour proposer
interchangeables (les trois
parti du jury au Festival de
une édition spéciale du
sont incluses dans le
Cannes ? Parfait, Mubi
smartphone Galaxy Teos
package) et de contenus
est fait pour eux...
sous Android 2.1. Pour
exclusifs incluant
Il suffit de télécharger
fêter les quarante ans
notamment dix-neuf
l’application gratuite
d’existence de la marque
fonds d’écran. Pour le
depuis PlayStationStore
de prêt-à-porter et de
reste, c’est le même
sur PlayStationNetwork,
parfum rachetée en 1993
appareil, on retrouve ainsi
de s’installer
par le groupe LVMH, cette
le fonctionnement
édition spéciale bénéficie
2G / 3G / Wi-Fi, le grand
multitouch 3,2 pouces,
mémoire d’une capacité
canapé et de découvrir
d’une finition inédite avec
écran LCD tactile capacitif
la puce GPS, la boussole
maximale de 32 Go, etc.
le meilleur du cinéma
électronique, l’appareil
Le Samsung Galaxy Teos
indépendant,
photo numérique
by Kenzo est disponible
international et classique.
3 mégapixels, le lecteur
en exclusivité chez
Mubi, c’est aussi toute une
multimédia compatible
Bouygues Télécom,
communauté de fans et
DivX / Xvid, la radio FM
qui le propose à 249 euros
de cinéphiles qui aideront
avec support RDS,
nu, 209 euros avec
à élargir les horizons
la mémoire interne
un forfait bloqué et à
cinématographiques de
de 90 Mo, le slot microSD /
1 euro dans le cadre
microSDHC pour une carte
d’un forfait classique.
confortablement dans son
NOËL PAR
SAMSUNG
쐍
vos clients. Les utilisateurs
du système PS3 peuvent
ainsi accéder à plus de
LA PLANÈTE N’EST
PAS LA JUNGLE !
300 films du monde entier
pour 12,99 euros par mois.
Pour cela, il leur suffit
d’explorer la
cinémathèque de Mubi
fournie par des
partenaires
internationaux, parmi
lesquels figurent Celluloid
Dreams, la World Cinema
Foundation de Martin
Scorsese, et des
distributeurs locaux,
comme Diaphana
C’est devenu une
(lave-linge), le cacatoès
habitude avant Noël, les
(sèche-cheveux), le coq
Samsung pense à vos clients et cela se voit. La
animaux Eco-Systèmes
(réveil) et le gorille (rasoir)
marque a en effet décidé de mettre en place une
s’adressent au grand
vont s’adresser aux
vaste campagne de promotion consacrée aux télévi-
public. Pour la 6e fois,
consommateurs à travers
seurs haute définition et solutions 3D relief. Du 17
Eco-Systèmes reprend la
les grands medias. Les
novembre au 24 décembre 2010 inclus, pour l’achat
parole pour rappeler le
annonces dans la presse
simultané d’un téléviseur LED Samsung et d’un
message simple mais
magazine et à la radio
second produit audio-vidéo de la marque, Samsung
encore trop peu connu :
sont complétées par
rembourse jusqu’à 500 euros. Le second produit
« à l’achat d’un appareil
des publi communiqués
audio-vidéo peut être un téléviseur LCD, LED ou
neuf, confiez l’ancien au
pédagogiques indiquant
plasma, lecteur Blu-ray, home-cinéma DVD ou Blu-ray
magasin ou au livreur
la possibilité de
2.1 ou 5.1, barre de son simple ou Blu-ray. Cette offre
pour qu’il soit dépollué et
réutilisation des appareils
promo est compatible avec une autre offre promo-
recyclé. » Ainsi, depuis le
ou leur recyclage.
tionnelle de la marque qui concerne les éditions Blu-
10 novembre et pendant
Non franchement,
Ray 3D exclusives Samsung (Shrek et Dragons).
trois semaines, les
on n’est pas dans la jungle
suricates (TV), l’ours blanc
quand même !
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
7
쐍
et Bac Films.
쐍
왘왘
DVSM-I
N F O S
NOKIA AFFICHE LE N8
UN PEU PARTOUT !
Au cours du mois
300 faces ainsi que
de novembre, Nokia lance
350 écrans numériques
sont pas en reste, puisque
Nokia remet un kit de
une vaste campagne
publicitaires diffuseront
visibilité complet aux
mêlant communication
des spots de 10 secondes
principaux points de vente
extérieure et
dans les métros parisiens
et offre des animations du
Donkey Kong
Country
Returns
l’escalade. Le « level
design » est également
très soigné, appuyé par un
très bon choix de
Les oldies ont du bon,
couleurs. Bref, le titre
surtout au rayon jeu
s’annonce d’ores et déjà
vidéo... Ca tombe plutôt
comme une production
bien, puisque que le
indispensable sur Wii.
3 décembre, Donkey Kong
Country Returns sur Wii.
Orange
vous souffle
à l’oreille
Bien connue des amateurs
Orange lance un concours
fera un grand come back
dans Donkey Kong
쐍
de jeux de plates-formes
de design ayant pour but
sur Super NES, la trilogie
de renouveler les modèles
évènementielle, spots TV,
à diverses dates.
2 au 13 novembre dans les
Donkey Kong Country
de kits oreillettes et de les
communication digitale,
3000 bus afficheront
principaux centres
s’est aisément imposée
rendre plus attractifs pour
démonstrations et
la campagne Nokia. Plus
commerciaux des grandes
comme l’une des
le grand public. Ce
roadshow à travers la
de 350 sports publicitaires
villes françaises. Enfin, le
références du genre sur la
concours s’intitule
France. En effet, le
de 10 secondes seront au
fin du fin, une bâche de
console 16 bits de
constructeur finlandais
total seront diffusés à la
plus de 400 m2 sera
Nintendo. Cette nouvelle
entend faire connaître
télévision en novembre.
disposée tout le mois de
version reprendra en
les qualités de son
Par ailleurs, plus de 10 500
décembre sur l’avenue
grande partie les
smartphone N8 face à la
affiches ont été installées
Charles de Gaulle reliant la
mécaniques de gameplay
large concurrence
sur le mobilier urbain à
Porte Maillot à La Défense
de ses aînés, tout en
présente dans le secteur.
travers toute la France.
(c’est pour les clients
proposant quelques
Au menu des offensives :
Les points de ventes ne
parisiens) !
subtilités comme
쐍
GT 5, ENFIN DANS LES BACS !
tion automobile de Polyphony Digital sera bien sous le
sapin cette année. Une excellente nouvelle donc pour
tous les fans de belles mécaniques. Sony Computer
« Orange vous souffle à
Entertainment est rassuré, tandis que le créateur
l’oreille ! » Il se déroulera
Kazunori Yamauchi se dit pleinement satisfait de
jusqu’à la fin du mois de
l'ensemble du travail accompli sur cette version. Que
décembre 2010. Quatre
l'on soit fan de voitures ou non, il est indéniable de
écoles de design
reconnaître au jeu une certaine excellence dans la
renommées, dont
modélisation des véhicules et dans le soin apporté à
trois en France et une en
tous les effets visuels pour mettre en valeur les car-
Grande-Bretagne, ont été
rosseries. Ce jeu de courses se place en effet comme
mobilisées afin de relever
Nous l’attendions tous, surtout vos clients : que ces
l'une des vitrines technologiques de la console de
ce nouveau défi.
derniers se réjouissent, Gran Turismo 5 débarquera sur
Sony. A noter côté nouveautés sur GT 5, l'ajout de la 3D
L’opérateur désignera
Playstation 3 dès le 24 novembre prochain ! Maintes
stéréoscopique avec port de lunettes sur les télévi-
4 gagnants et remettra
fois retardée pour des raisons qualitatives, la simula-
seurs permettant un tel affichage !
쐍
des lots d’une valeur
de 3 000 euros.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
8
쐍
왘왘
DVSM-I
N F O S
ÇA, C’EST SHURE !
gamme de jeux comme
Wii Sports Resort,
Golden Sun :
Obscure
Aurore
Présent depuis plus
pouvoir garantir une
de 80 ans dans le monde
précision extrême et un
prochain jeu The Legend
de l’audio professionnel,
meilleur équilibre sonore.
of Zelda : Skyword Sword.
Golden Sun :
Shure présente
Ces écouteurs
Wii Plus est disponible
Obscure Aurore
aujourd’hui ses écouteurs
à isolation acoustique
en quatre coloris, blanc,
est un RPG sur DS.
SE-425 dotés
naturelle réduisent
noir, rose et bleu.
Le pitch ?
des toutes dernières
d’après leurs créateurs
technologies
jusqu’à 93 % des bruits
en la matière, et destinés
ambiants, notamment
bien sûr aux mélomanes
grâce aux différentes
Asus : des
netbooks
musclés
fortunés à la recherche
tailles d’embouts
Asus annonce la sortie
de par le monde et
d’une écoute renversante.
ergonomiques livrés.
des Eee PC 1015PN
aspirent la Psynergie
Fling Smash ou le
쐍
Weyard est sous le coup
d’une nouvelle menace.
Des Vortex de Psynergie
apparaissent
Les SE-425 sont ainsi dotés
Les SE-425 comprennent
et 1015PEM,
de deux transducteurs
8 paires d’inserts
ses nouveaux netbooks
jumelés par écouteur,
pour une personnalisation
équipés d’un processeur
un pour les aigus, et
sur mesure, un adaptateur
à double cœur
l’autre pour les basses.
mini-jack/jack 6,35mm
Intel Atom N550.
Shure affirme ainsi
et un étui de transport.
쐍
Alors que le 1015PEM
joue la carte de la
performance et d’un
Manette
Wii Plus
EPSON
SE PROJETTE PRO
Epson vient d’annoncer la sortie de quatre nouveaux
modèles de projecteurs vidéo pour les professionnels
en déplacement et les domaines de l’enseignement.
Ces appareils sont les plus compacts et les plus légers
que le constructeur n’ait jamais réalisé.
En effet, les EB-1750, EB-1760W, EB-1770W et EB-1775W
ne pèsent que 1,7 Kg. C’est plutôt pratique pour les
personnes qui sont amenées à se déplacer avec. Ils
ne dépassent pas 4,4 cm de haut, ce qui permet une
installation facile même dans des endroits quelque
peu exigus.
쐍
design coloré, le modèle
1015PN intègre en plus un
processeur graphique
Face à l’arrivée
nVidia ION Next
du PlayStation Move
Génération doté d’une
« élémentale » de la terre
de Sony et de Kinect
mémoire vidéo de 512 Mo,
chez Microsoft,
et d’un module
et des Mystiques
Nintendo a décidé
de mémoire DDR3
maîtrisant ces pouvoirs.
d’améliorer
d’1 Go (possibilité
Une nouvelle génération
la manette de sa console
d’évolution à 2 Go). L’écran
de héros doit parcourir ce
de salon, la Wiimote.
de 10,1 pouces du 1015PN
monde en perpétuel
Depuis le 5 novembre,
supporte la lecture de
chaos à la merci d’un
le leader mondial
vidéos au format Full HD
nouveau mal, résoudre
du marché vidéoludique
1080p, et il est possible de
des énigmes, découvrir
commercialise
le relier à un écran plus
des trésors précieux et
la Wii Plus née du mariage
grand grâce à sa sortie
affronter les créatures
entre la Wiimote
HDMI. Pour ce qui est du
dangereuses qu’elle
et du périphérique Wii
stockage de données, le
rencontrera...
Motion Plus, lancés
1015PN propose un disque
toute cette nébuleuse
séparément en juin 2009.
dur de 250 Go, ainsi qu’un
mystique, et encore plus
Les deux accessoires
espace en ligne de 500 Go
dès le 10 décembre
seront désormais
avec Asus WebStorage.
prochain en rayon !
쐍
쐍
regroupés dans un seul
contrôleur qui conservera
une taille identique à la
manette traditionnelle.
Grâce à la nouvelle
manette Wii Plus,
Nintendo tente
d’apporter davantage
de précisions dans
la capture et la
reproduction à l’écran
des mouvements
des joueurs. La nouveauté
est compatible avec une
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
10
왘왘
23.11.2010
19:22
PDF_QUADRI_300dpi_txvecto
DVSM-I
N F O S
MÉTRONIC :
RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE
d’une équipement
totalement conçu et
fabriqué selon les règles
de la firme, l’une des plus
Il n’y a pas que les grandes
30 secondes. Quand un
réputées au monde pour
révolutions techniques
message est enregistré,
ses qualités dans la
restitution du son.
pour alimenter les ventes.
une petite lumière
Des petites choses bien
clignote pour indiquer
Pour une facture située
bidouillées peuvent aussi
qu’il n’y a plus qu’à en
à mi-chemin entre
faire la joie des clients,
prendre connaissance.
600 et 700 euros, le clients
surtout quand celles-là
« Chérie, ta maman a
repartira avec ce qu’il faut
n’entraînent pas des
téléphoné, elle arrive dans
dépenses à s’endetter sur
la soirée. Moi, je suis parti
Mélodie
Marantz
clients, cette Melody
pour lire des CD,
Media Airplay est un
écouter de la musique
sympathique système
en MP3 avec ses iPhone et
Elle est à la fois classe et
audio d’une polyvalence
iEtcetera, avec accès
pimpante. Aux lignes
absolue. Rien à voir avec
grâce à un firmware à
rondes que l’on aimerait
les petits combinés
moins de 50 euros à
cajoler, à la robe
«docks» très budget que
l’option Airplay. Nous
délicatement satinée qui
l’on peut voir pulluler au
entrons dans la saison
fait des clins d’œil aux
fil des linéaires. Il s’agit
des cadeaux, non ?
쐍
MOKA, LIQUIDE, MÉTAL,
SIGNÉ ACER
Il s'appelle Aces Liquid Metal et est
entré dans l'offre de SFR depuis peu.
C'est un smartphone, ou plutôt un
« webphone », tournant sous Android
Froyo 2.2, cinq fois plus rapide que les
versions antérieures. Il est arrivé ini19 générations.
acheter des allumettes »
tialement couleur moka, et sera bien-
Dans cet esprit,
ne s’écrit plus sur un bout
tôt également vêtu de métal argenté.
voici Mémo Frigo,
de papier ou sur une
Avec un écran de 3,6 pouces, un pro-
petit pense-bête vidéo
ardoise. Mieux, les
cesseur Qualcomm Snapdragon 7230
numérique, à mettre a
messages peuvent être
cadencé 800 MHz, il accepte le Flash et
priori sur un réfrigérateur,
sauvegardés sur un
permet des ouvertures de pages
ou sur toute autre
ordinateur, via le port USB,
rapides grâce à l'optimisation du
surface, pourvu qu’elle
qui permet aussi de
moteur JavaScript. Cet appareil au
soit métallique. Ce joujou
recharger la batterie de
design bien dans la tendance actuelle
utile permet à son
cet instrument
permet d'enregistrer de la vidéo en
possesseur d’enregistrer
(autonomie d’une
HD 720p à 30 images/seconde, de lire
un message vidéo d’une
semaine). A vendre aux
de la vidéo Xvid. Côté photo, il ne
durée maximale de
alentours de 40 euros.
쐍
devrait pas décevoir, alignant des
caractéristiques dignes d'un compact déjà évolué, dont un capteur certes de seu-
Il y a des nouveaux
points de vente à visiter sur
lement 5 Mpixels (ce qui n'est déjà pas si mal pour bien des prises de vues, même
délicates). Il possède aussi une fonction autofocus, un pseudo flash (LED), un stabilisateur d'image et même la reconnaissance des visages et des sourires ! Les
clients davantage intéressés par l'audio-vidéo devraient manifester des réactions positives en constatant que le son est traité par un authentique circuit
Dolby Surround. L'interface utilisateur est « maison », et comme cela s'affirme
dans ce genre de circonstances, elle est « simple et conviviale ». Enfin, ce joujou
remplit volontiers le rôle de petit serveur domestique, puisqu'il est doté de la
Entrée libre !
technique DLNA/UpnP. Son GPS intégré peut être piloté vocalement. Hors subvention, cet appareil est positionné à un prix suggéré par Acer de 349 euros TTC,
mais en la circonstance, chacun décide de sa politique de prix : c'est la loi !
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
12
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à tous les membres
de la famille (taille, forme),
de le placer dans un
emballage adapté aux
conditions spécifiques,
et le tout avec pour
objectif de le proposer à
un prix très accessible. Ce
PARIS GAMES WEEK
RÉCOMPENSÉ
qui a été fait. Voilà qui
tombe à pic, avec l’arrivée
sur le marché de très
DES SIÈGES
QUI PRENNENT
DE LA HAUTEUR
solides titres de
Le premier salon
salons du parc de la Porte
simulation automobile.
grand public Paris Games
de Versailles, de celui de
Villepinte, du Palais des
Ceci rappelle aussi que,
Week, consacré au jeu
même si les jeux tendent à
vidéo, et dont nous
Congrès et des spectacles
pouvoir être exploités
parlons dans ce numéro,
à Paris le Bourget).
sans aucun accessoire,
vient de se voir richement
Comme un bonheur
bien des périphériques,
récompensé.
n’arrive jamais seul, ce
manettes, volants et
Après avoir attiré plus de
même salon a aussi reçu le
autres, restent totalement
120 000 visiteurs,
Grand Prix de la Création
dans la course - c’est le
il s’est vu décerner
Viparis, couronné par le
cas de le dire - et en
le Prix du « Salon
jury des Heavent Awards
Playseats, la marque
vente par Carrefour.
spécialiste reconnue
Ce siège « Champion »
particulier quand il est
de l’Année 2010 », qualifié
2010. Seul problème :
de sièges spécialement
a été conçu
possible d’exploiter des
de « plus grand succès
les organisateurs,
autrement dit, le SELL,
conçus pour la simulation
spécifiquement pour ce
techniques de retour de
des dix dernières années
(auto, avion...) a conclu
marché, répondant à des
force, par exemple.
en création de salon » par
sont désormais tenus
un accord d’exclusivité
critères bien précis
Playseats est importé en
Laurent Chiron, directeur
de faire encore mieux
pour un de ses modèles
attendus pour cette offre.
France en exclusivité par
commercial de Viparis
la prochaine fois.
qui va être proposé à la
L’objectif était de produire
la société AX6 Tech.
(entité qui accueille les
Et ils en sont capables !
쐍
쐍
LA CHAÎNE HI-FI TIENT BON
enseignement nous vient de Mediamétrie, qui ne s'attendait peutêtre pas à ce qu'un magazine professionnel se serve de ses statistiques dans ce sens. Car initialement, le plus célèbre des acteurs de
la mesure d'audience a dévoilé des données qui montrent que
l'écoute de la musique en « streaming » (en flux continu, par opposition à un téléchargement de fichier que l'on écoute ensuite) est
devenue l'une des utilisations les plus courantes d'Internet. Cet
usage arrive même en 10e position, parmi des achats de billets de
TGV, des consultations de comptes en banques, des promenades sur
Youtube ou des rassemblements sur les réseaux sociaux. Oui, mais
cette enquête montre aussi que 40 % des internautes écoutent de la
musique sur une chaîne hi-fi, soit quand même 13 % de plus que sur
un téléphone mobile, 12 % de plus que sur un baladeur.
Cet usage est même supérieur à l'écoute de la musique sur ordinateur
via Internet, ou encore de morceaux stockés sur un ordinateur. En
fait, ces chiffres nous rapprochent tout simplement des situations
dans lesquelles se trouvent les utilisateurs. Quand ils bougent, ils utilisent les outils de mobilité, mais à la maison, le bon équipement qui
Elle ne serait plus de son époque, elle aurait dû depuis longtemps
"sonne bien" reprend l'avantage. Nous en voici tout rassurés. Ceci
être rangée au musée des antiquités. Elle, c'est la chaîne hi-fi (ou au
étant, cette statistique comporte une énorme lacune : pas un mot de
minimum l'équipement que son possesseur baptise de cette défini-
l'écoute en voiture, qui reste fréquente, d'autant que, comme dans
tion). Et contre toute attente, elle apparaît en tête des équipements
la plupart des pays d'Europe occidentale, environ 3 personnes sur 4
dont se servent les internautes pour écouter de la musique. Cet
vont à leur travail et en reviennent avec leur véhicule.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
14
DVSM • 210 x 297 mm • PPR • Q • Remise le 23/11/2010 • Parution du ??/2010
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N F O S
GROUPE PPR :
BON TROISIÈME TRIMESTRE
s’est révélé meilleur, avec
magasins. Cet agitateur a
une croissance de 4,3 % en
réalisé, toujours en France
réel et de 3,2 % en
et au troisième trimestre
comparable. Mais ces
2010, une progression de
résultats concernent
6 % sur les produits
l’enseigne au plan global.
techniques, et « à deux
En France, sa progression
chiffres » (donc entre 10 et
n’est que de
99 %) sur la micro-
1 %. Ses ventes sur
informatique. En
Internet ont progressé de
revanche, et en dépit des
23 % au troisième
propos rassurants de sa
trimestre, et représentent
direction, notamment
pour notre territoire 10 %
avec le lancement de son
du CA national total.
livre électronique, la
Disposant de 80 points de
diffusion des produits
vente physiques dans
culturels est en repli
l’Hexagone, il est donc
sévère de 7 %, surtout
facile de déduire que le
à cause du décrochage
site FNAC.com s’élève à
des ventes de disques
l’équivalence de 8 de ses
et de jeux vidéo.
쐍
périmètre comparable.
Pour le seul 3e trimètre,
cette évolution s’affiche à
+ 9,8 % en réel, et + 5,4 %
en comparable. La FNAC
est sur une tendance un
peu plus modeste mais
quand même soutenue
compte tenu de la
À chaque instant,
le jour, la nuit, la semaine,
le week-end,
des informations importantes
tombent sur
période. L’enseigne a
réalisé un CA de 2 916
Les deux enseignes
trimestre 2010.
millions d’euros en
Conforama et FNAC,
Conforama, avec un CA de
cumulé à fin septembre,
toujours dans le giron de
2 235 millions d’euros en
et progresse ainsi en réel
PPR, ont réalisé des
cumul fin septembre
de 3,4 %, et 2,4 % à
performances
affiche une croissance de
périmètre comparable.
satisfaisantes au troisième
7,5 % réelle, et de 4,8 % à
Son troisième semestre
Entrée libre !
Micro Application
repris par Avanquest
machines de Commodore.
se prépare à lancer sa
Domus (et voisin immédiat
« Spéculations » répond-on
Elle a ensuite connu des
tablette, un joujou
dans ce centre de Saturn)
du côté de la firme
L’éditeur de logiciels Micro
succès considérables avec
baptisé Playbook. Il devrait
est ouvert. Il ne
japonaise. Il faut bien
Application a été repris
des softs dédiés aux
arriver dans les magasins
propose que du meuble,
répondre quelque chose.
récemment par
ordinateurs Amstrad, et a,
du continent
plus le moindre produit
Avanquest, une opération
comme ce fournisseur
nord-américain dès le
électronique ni
qui, comme cela se dit
britannique dont les
premier trimestre 2011,
électroménager.
dans ce genre de
professionnels se
et avant l’été sur l’ensemble
circonstances, permettra
souviennent forcément,
de la planète terre.
de profiter de plein de
évolué ensuite vers le
Une PSP2
alimente les rumeurs
synergies constructives.
monde du PC. La firme avait
Sur et autour du terrain
Elle fait parler d’elle,
tablette d’Apple est d’ailleurs
La marque Micro
aussi développé tout un pan
Il se murmure que
et certains affirment avoir
déjà en phase de
Application devrait
d’édition de livres, se
Conforama, que PPR
vu sa photo, un peu floue,
pré-production, comme
subsister. Cette entreprise
risquant même, ces
cherche à céder
se promener sur certains
nous le confie notre
française créée par
dernières années, dans le
(tout comme la FNAC),
sites Internet. La rumeur dit
poête-enquêteur chinois,
Philippe Olivier au début
créneau du jeu vidéo.
pourrait se voir repris
que cette nouvelle console,
lequel nous donne même
par les actionnaires
doté d’une mémoire
les noms et adresses (que
ayant il y a quelques saisons
colossale et d’un large écran
nous ne publions pas,
sur des applications pour
RIM : une tablette
en 2011
fait l’acquisition de But,
haute résolution pourrait
restons discrets) de quelques
les premiers ordinateurs
Le créateur du Blackberry,
l’ex-cousin de Darty.
s’approcher des points de
sous-traitants qui s’affairent
grand public de l’histoire,
Research in Motion,
A noter que le magasin But
vente vers la fin du
déjà sur la réalisation
et notamment les
ou RIM pour les très intimes,
du centre commercial
millésime 2011.
de la carte mère…
des années 80 s’était
initialement concentrée
Le prochain iPad
vers mars 2011
Elle pourrait arriver vers le
printemps. Au plus tard.
Cette génération 2 de la
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
16
10 images nettes par seconde
Avec la technologie Sony de miroir semi-transparent,
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DVSM-I
N F O S
PIONEER S'AFFICHE
ET DOPE LE GPS EMBARQUÉ
Une campagne d'affichage et une offre de reprise viennent animer le créneau du guidage GPS
dans sa version la plus performante et pertinente pour tout poste de conduite.
Nous voici dans un
spécialistes a
segment où les acteurs
courageusement
qui communiquent
démissionné du créneau
fortement envers le grand
de l’électronique
public se font rares.
embarquée. Bien des
Dommage, car les
prospects devraient donc
systèmes GPS embarqués
attendre l’opportunité
ont devant eux une
d’une crevaison ou d’une
période fort propice pour
vidange pour découvrir
leur diffusion. Alors que
qu’ils peuvent avoir accès
dans le même temps, les
à un vrai guidage sérieux,
versions portables ont
fixe, bien intégré. Et sans
tendance à s’essouffler.
fil qui pend...
Cette évolution est
C’est donc une fois de
d’ailleurs bien
plus Pioneer qui s’y colle,
compréhensible. Les GPS
c’est le cas de le dire, avec
portables ont connu une
objets mobiles (et Dieu
phase véritablement
explosive, au moment où
directions, et même une
hauts de gammes en
une campagne d’affichage
sait s’il y avait des idées
troisième ! Tout d’abord,
portables : le rapport
colossale (1 100 panneaux
pour totalement corriger
elle est devenue bien plus
investissement/satisfaction
4 x 3 au niveau national)
le public prenait
leurs travers, mais à
performante, proposant
pour la clientèle
pour cette fin d’année. Le
conscience de l’existence
chacun son métier), à
des fonctions qui, il est
ne se discute plus.
message est de surcroît
de cette technique de
commencer par les
vrai, n’étaient possibles
Reste qu’il faut aussi
on ne peut plus attractif,
guidage (qui avait vécu
ventouses traceuses
que sur les portables :
informer le public sur ce
puisque la marque
longtemps un peu
indiquant aux voleurs
entrer des points
plan, car la transmission
propose la reprise de GPS
portables jusqu’à 200
confinée dans l’univers
qu’une proie est sans
d’intérêt, détecter les
de pensée s’avère
strictement auto) et où
doute à leur disposition
radars et en actualiser la
insuffisante pour éveiller
euros pièce, pour l’achat
parallèlement, il se voyait
sous le siège ou dans la
base de données, gérer de
l’attention des clients
d’un de ses sytèmes Avic.
ciblé à outrance par des
boîte à gants. En outre,
nombreuses choses très
potentiels, d’autant plus
Voilà une initiative propre
armées de radars. Les
quel plaisir de conduire
facilement. Ensuite, les
que la distribution hors
à guider la clientèle sur la
portables ont beaucoup
avec un fil qui traverse
installations sont
centres auto et
bonne piste.
progressé, mais leurs
votre champ visuel et va le
devenues très commodes
쐍
fabricants, qui ont
cas échéant caresser à
avec, notamment dans la
multiplié les prestations,
votre place le genou d’une
gamme des Avic de
n’ont jamais eu la moindre
passagère !
Pioneer, des quantités
molécule d’imagination
Mais aujourd’hui, la
d’accessoires de montage,
C'est ce que l'on appelle la cerise sur le gâteau.
pour contourner les
navigation embarquée a
incluant l’implantation
L'amoncellement de radars fixes et désormais de
inconvénients de ces
progressé dans deux
harmonieuse dans les
radars de feux rouges le long de nos belles routes de
PIONEER TRACE SA ROUTE
AVEC AlerteGPS
tableaux de bord de
France fait chaque heure qui passe des conducteurs
pratiquement tous les
en colère. Ne parlons pas de ceux qui roulent à des
véhicules courants. Une
allures folles, mais de tous les autres, l'immense masse
installation réalisée
de supposés voyous du bitume, qui perdent leurs
rapidement et à la
points et passent à la caisse pour avoir roulé à 91 Km/h
perfection n’est plus un
au lieu de 90. Pioneer intègre désormais dans ses Avic
défi, ce qui est de nature à
les services d'AlerteGPS, la base de données de radars
doper l’activité des
bien connue et reconnue comme l'une des plus per-
professionnels. Enfin, ce
formantes et des mieux actualisées, par des profes-
n’est pas un détail anodin,
sionnels, qui parcourent sans cesse le réseau routier,
les prix sont devenus très
vérifient, recoupent et mettent à jour en permanence
accessibles, et même pas
tout ce qui doit l'être. Un argument de plus…
si éloignés de ceux des
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
18
쐍
C
H O S E S
Q U I
F Â C H E N T
Ordinateurs, tablettes, smartphones :
Dans le collimateur fiscal
Les tablettes ont du succès ?
Le réflexe à la française
serait donc de les taxer...
Il y avait longtemps ! La République des vaches à lait,
tel un volcan que l'on croyait en sommeil, nous couve une nouvelle éruption.
Le succès des équipements de la mobilité ne pouvait échapper ni à l’œil attentif
ni à l'appétit vorace des adeptes de la taxation à outrance.Tous aux abris !
Nous avions déjà décrit un travers à la
française bien connu de cette manière :
notre pays a un problème avec la fiscalité
comme certains en ont un avec l’alcool.
C’est plus qu’un penchant, davantage
qu’une manie, une véritable addiction.
Laquelle ne pourrait certainement se
combattre que par de sévères cures de
désintoxication, et à condition que le
sujet soit consentant. Et comme c’est la
règle dans les cas de grande dépendance,
sans garantie quant aux risques de
rechutes. Pourtant, un élément a évolué à
propos de ce syndrome chronique qui
pénalise le pays. S’il y a quelques années,
Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe
Marini, s’affiche volontiers en figure de proue de
l’offensive fiscale envisagée sur le numérique.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
20
de nombreux intervenants d’une mauvaise foi himalayenne parvenaient encore
à faire croire que l’Hexagone restait dans
la moyenne internationale, cette vision est
aujourd’hui révolue. Tout le monde sait,
reconnaît, admet et souvent déplore que
notre sol soit celui où les ponctions obligatoires sont dignes du Livre des records.
Mais cela n’empêche pas les grognards de
la fiscalité de repartir dans leurs téméraires campagnes.Avec, comme il se doit,
la bonne excuse idéale : la crise ! Comme
si, sans crise ou avec, les vieux démons
bien de chez nous n’agissaient pas avec la
même désinvolture : dépensons, le contri-
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C
H O S E S
Q U I
F Â C H E N T
Les téléviseurs dans les maisons de campagne
pourraient être soumis à la redevance
buable passera à la caisse. La nouvelle
menace en date, qui couvait depuis longtemps, est celle qui concerne les ordinateurs, les smartphones et les tablettes, en
clair, le monde des équipements baladeurs. « La nouvelle menace » est d’ailleurs une formulation impropre, qu’il
conviendrait de mettre au pluriel. Deux
velléités de taxer valent mieux qu’une :
les chances d’en voir au moins une aboutir sont plus grandes.
Cette émotion née d’une redevance
devenant peu à peu multimédia nous
donne l’occasion de rappeler qu’un autre
coup de bambou n’attend qu’une bonne
opportunité pour se déclencher : la taxation des ordinateurs pour les auteurs !
Nous avons vu avec quelle efficacité ce
genre de dispositif a assommé définitivement notre marché intérieur des supports vierges et autres systèmes de stockage, tout en conduisant une proportion
considérable de consommateurs vers des
sites en ligne situés hors de nos frontières. Il n’y a pas que les milliardaires qui
cherchent l’évasion fiscale. Ce réflexe
salutaire se manifeste chez tout individu
normalement constitué dès l’instant où
il a le sentiment de se faire avoir.
Redevance :
l’addiction pourrait être salée
Le numérique est en vedette dans cette
mésaventure parce que la plupart des nouveaux équipements de l’univers de la mobilité permettent de recevoir la télévision.
Certains de nos élus - dont le sénateur
maire de Compiègne, Philippe Marini imaginent donc tout simplement de les
assujettir à la redevance TV. S’exprimant
sur de nombreux médias, il concède avec
une amertume à peine dissimulée que
cette redevance ne s’appliquerait qu’aux
utilisateurs de tablettes, smartphones ou
ordinateurs ne payant pas déjà la contribution au petit écran pour leur résidence
principale. On imagine la simplicité du tri,
et le nombre de fonctionnaires nécessaires pour s’en charger, sans grande certitude quant au résultat. Et comme il
admet que ce reliquat de non-équipés
TV mais dotés en mobilité risque de ne
pas être réellement très touffu, ce sénateur fait d’emblée fonctionner la double
détente de son imagination fertile en évoquant la taxation des téléviseurs des résidences secondaires. Autrement dit, l’art
et la manière de faire payer deux fois le
consommateur pour la même chose. Car,
quand il est dans sa maison de campagne,
cet individu doit avoir du mal à regarder
aussi le téléviseur de sa résidence principale. Dans le domaine privé, cela s’appellerait une escroquerie. Porté à l’échelle
d’un pays, le système aurait le calibre
d’une petite affaire Madoff.
Nous voilà prévenus ; et comme en
France, fiscalement, tout finit toujours
par arriver, nous ne devrions sans doute
pas utiliser le ton de la plaisanterie pour
Bonnes vieilles excuses
charitables en embuscade
Au-delà des tablettes, c’est tout un univers
qui pourrait plonger
dans le bain des prélèvements obligatoires.
évoquer ce sujet, d’autant qu’un malheur
n’arrive jamais seul. Mais avant de reparler de la seconde menace (déjà connue
et combattue), osons suggérer une autre
voie à ce cher sénateur qui, récemment,
estimait sur une grande radio que cette
collecte (évaluée à 200 millions d’euros),
permettrait de réduire les besoins en
subventions de la télévision publique. Il
suffirait en effet de dispenser l’Etat du
rôle qu’il se croit tenu de jouer en se faisant opérateur de télévision. Des acteurs
privés peuvent fort bien assumer cette
tâche, comme cela se fait dans des pays
réellement libéraux. Plus de redevance
du tout ! Ce qui permettrait de soulager
les ménages d’une ponction qui, rappelons-le, est équivalente à celle de la
vignette automobile, supprimée à la fin
des années 90. Cela permettrait de surcroît de mettre fin à une affirmation
pour le moins mensongère consistant à
qualifier la télévision publique de « gratuite », alors que c’est en réalité la moins
gratuite de toutes. N’est-ce pas en effet
la seule que le citoyen doit payer, même
s’il ne souhaite pas la regarder ?
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
22
Curieusement, les décideurs n’ont retenu
aucune des leçons que l’expérience quotidienne nous enseigne. Pour pouvoir
assouvir encore plus librement leurs passions ponctionnantes, ils n’hésitent pas à
se faire les chantres d’une non-concurrence fiscale notamment entre pays européens. Ils parlent d’ailleurs de « dumping »
dans ce cas, terme aux retombées émotionnelles jugées plus efficaces, tout
comme le mot « justice », mis de plus en
plus à toutes les sauces.
Curieusement aussi, des médias politicoracoleurs en mal de notoriété n’hésitent
pas à lancer des « affaires » sur des évasions fiscales supposées, mais ne disent
rien du manque à gagner subi dans des
créneaux où l’excès des prélèvements a
figé la marche des affaires depuis des
années. Combien auront coûté à nos
recettes les dizaines de millions de supports vierges non vendus sur notre sol
(calcul qui devrait aussi prendre en
compte les emplois perdus dans cette
auto-mutilation économique) ? Est-ce
négligeable, par rapport aux précautions
patrimoniales prises par une vieille dame
fortunée qui, par ailleurs, continue aussi
à faire vivre des milliers de salariés ? Pas
si sûr, mais c’est évidemment moins porteur sur le plan médiatique. 쐍
Pour que chacun vive l’émotion de la haute fidélité.
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Des plages estivales
aux plages musicales
Silence. Dans quelques instants, un nouveau concert
apportera un plaisir intense aux amateurs
venus à l’hôtel Pullman.
Plaisir qu’il est possible de leur procurer en rayon.
L’un des atouts des équipements de haut de gamme
tient dans ce qu’ils se regardent autant qu’on les écoute.De quoi ravir
une segmentation de clientèle non négligeable.
Si proche et déjà si loin ! Le grand
moment parisien du haut de gamme
audio et vidéo qui avait envahi les salons
de l’hôtel Pullman rive gauche se tenait il
y a à peine six semaines. Mais depuis, que
d’événements ! A commencer par les
humeurs du bonhomme hiver. Lequel a
depuis méticuleusement commencé son
travail de préparation pour une ambiance de fêtes de fin d’année neigeusement respectée. Mais il était encore en
congé à l’approche de la mi-octobre. Ce
qui n’avait d’ailleurs pas forcément favo-
risé l’affluence vers le salon. Jean-Marie
Hubert le concède avec objectivité :
« Avec un temps pareil, les gens préfèrent aller à la campagne, et je les comprends. Nous avons enregistré un peu
moins d’entrées qu’en 2009. Mais tous
les participants ont reconnu que pour la
fréquentation, la qualité était au rendezvous, avec des visiteurs réellement intéressés, pas des badauds ».
Outre quelques perturbations « sociales »
dans la capitale, deux obstacles ont d’une
certaine manière servi de filtre, ne laisDistribution, Ventes & Services Magazine n° 93
24
sant passer que les plus motivés : une
affluence au Mondial de l’Automobile se
tenant en voisin, et cette bouffée de chaleur qui avait donné à la plage du centre
de loisirs nautiques tout proche d’authentiques nuances estivales.
Moins d’entrées peut-être, mais quand
même beaucoup de monde, pour ne pas
dire la foule, et un peu de sueur donc,
pour une édition qui était placée plus
que jamais sous le signe de la musique.
Yamaha, qui est le numéro un des instruments aussi bien traditionnels qu’élec-
La chasse aux vibrations, aux infimes fluctuations de vitesse, aux
défaillances d’équilibre : voilà quelques uns des mobiles justifiant
une telle mécanique pour la lecture fixe des vinyles.
Un peu moins
d’entrées, dans un
contexte très peu
favorable à un
déplacement vers
l’extrême SudOuest de la
capitale, qu’ont
malgré tout bravé
de nombreux
amateurs : le salon
HI-FI Home Cinéma
High End a trouvé
son public.
La restitution du son dans le haut de gamme est souvent
indissociable d’une plastique hors du commun. Ce n’est pas
seulement du design pour assouvir des envies de créativité. Les
clients qui investissent dans des équipements hors normes sont
souvent installés dans des décors sortant de la banalité. Ces
brillantes réalisations de Kef nous le rappellent.
Gilles Foddé, de Yamaha,
joue non seulement les
chefs d’orchestre pour la
présentation des
équipements, mais a
dépensé beaucoup
d’énergie pour donner
musicalement une autre
dimension à cet
événement.
Non, il n’y a pas que les baladeurs qui tiennent dans la poche pour écouter de la
musique numérisée. Mais est-ce que le plumage ne vaut pas le ramage, comme
aurait dit un poète pas du tout chinois ?
troniques, y était pour beaucoup. La
firme avait en effet bâti un programme
de concerts de musique classique et de
jazz des plus attractifs, qui a connu un
succès considérable.
Et une fois de plus, le miracle du rapprochement entre un matériel électronique
conçu dans le respect d’une certaine
éthique et la magie éternelle des instruments s’est produit. Difficile de revenir à
des allusions aux marchés, aux ventes,
aux croissances, aux marges et aux
objectifs dans de telles conditions. Mais
en revanche, ne pas profiter de l’aubaine
pour prendre le temps, devant un spectacle de ce style, d’observer les visiteurs,
les regards, les expressions, revient à flirter avec la faute professionnelle. Car
tous ces amateurs dont les yeux s’éclairent à la vue des ébénisteries, des élaborations mécaniques hardies ou des
composants extrêmes mis à nu pour une
découverte, sont aussi et avant tout des
clients. Certains en devenir, d’autres déjà
conquis et surtout, fidélisés. Car ces haut
de gammes sont ainsi : quand il les aime,
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
25
Nano, par LG : si mince qu’il en est grandiose !
Les ensembles hi-fi signés Mark Levinson
côtoient cet écran de rêve.
Actualité copieuse chez Pioneer cet automne,
avec toujours des enceintes très performantes pour
accompagner une électronique de grande classe
le consommateur y revient sans cesse.
Il n’y avait pas de tendance nouvelle à
observer, mais quand même quelques
observations s’imposaient. A commencer par la continuité dans l’explosion des
systèmes se mettant en osmose avec les
plus célèbres baladeurs et smartphones.
Au fait, l’an prochain, ces « docks » et
autres maillons d’accueil se seront-ils
convertis à la multiplicité des systèmes
d’exploitation ? Android s’envole, et il ne
faudra pas prendre de retard pour le
proposer à ceux qui n’aiment pas les
pommes, au risque de créer quelques
salades.
L’audio vidéo, ou home cinéma, tient bon
également à l’applaudimètre. D’autant
que des exposants sont aussi venus
mettre en valeur leur écrans ultra-plats,
tel LG et son impressionnant Nano.
Bref, une fête de niche, mais une fête
réussie, qui démontre une fois de plus
que la promo à outrance n’est pas le seul
moyen d’attirer les chalands, et qu’il
sommeille dans bien des esprits des
atomes qui ne demandent qu’à être
accrochés par de succulentes sensations.
Les virtuoses de l’assiette savent en profiter : ne laissons pas filer la chance. 쐍
Bower & Wilkins Group profitait du salon de la Hi-Fi pour
organiser en préambule sa
première convention revendeurs depuis trois ans. « Le
temps passe vite », constate
Lionel Nunney (photo), face à
un parterre de spécialistes. Il
contemple le chemin parcouru, soulignant au passage
les 90 % de progression réalisés par l’entreprise en au
cours de ces trois millésimes
écoulés. Et il rappelle que la
structure, de 13 personnes
désormais, reste motivée pour
être au service d’un terrain qui « ne vend pas des produits, mais des
expériences pour les clients », insiste-t-il. A Lozanne, en région lyonnaise, B&W Group a en effet mis en place toute une panoplie de services pour les distributeurs, qui se retrouvent en particulier sur le nouveau site en ligne, tels que bien sûr des fiches produits et des actualités
sur les gammes des marques représentées, mais aussi la possibilité
d’établir des devis avec financement Sofinco pour les clients, des possibilités de créer des offres de matériel d’occasion, sans oublier ce qui
touche à la logistique. Une configuration idéale pour enchaîner sur les
mois chaud, avec bon nombre de nouveautés, et Airplay qui entre
dans la gamme B&W. 쐍
Non, ce n’est pas
Palavas, mais ce que
l’on voyait des fenêtres
du Pullman pendant le
salon. Un véritable
détournement
coupable de l’astre
suprême dont sont
victimes des pros des
plaisirs d’intérieur.
Démonstration
spectaculaire non-stop
chez Kef, ancienne
gloire de
l’électroacoustique
britannique, désormais
partie intégrante du
groupe asiatique GP.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
26
Jeux vidéo :
Paris bombe
le torse
Paris Games Week, qui s'est tenu fin octobre au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris,
avait pour ambition d’être le plus grand événement vidéoludique de l’année. Avec plus de 120 000
visiteurs il s'avère que ce grand show du jeu vidéo a su tenir ses promesses.
D’entrée de jeu (sans jeu de
mots), il était clair que le Paris
GamesWeek ferrait fureur ! Et
ce, aussi bien côté public que
coté constructeurs ou éditeurs. Les jeux étaient effectivement bien présents et les
trois constructeurs étaient
venus en force. Dès l’entrée, le
stand Microsoft affichait clairement ses ambitions avec une
affiche géante pour Gears of
War 3, des bornes Halo Reach
tout le long et un très grand
espace Kinect. Juste en face,
c’est Nintendo qui faisait son
show avec un lieu pour toute
la famille, des bornesWii et DS
et des mini-salons pour venir
jouer àWii Party entre amis ou
en famille. Quant à Sony, le
constructeur japonais a tout
bonnement construit une mini-
ville en plein centre du salon,
avec des dizaines de bornes
disponibles, une scène et de
nombreux espaces thématiques... Bref, la démesure du
ludique était au RDV et à sa
taille espérée.
Le jeu vidéo est aujourd’hui un
véritable phénomène de société : ce loisir investit désormais
la majorité des foyers français
avec 28 millions de joueurs
réguliers ! La France est le premier marché d’Europe continentale et le 4e marché mondial. Son chiffre d’affaires y est
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
28
passé de 992 millions d’euros
en 2000 à 2.5 milliards d’euros
en 2010 !
Des chiffres que bien des professionnels connaissent déjà,
mais qu’il est bon d’avoir en
mémoire, ne serait-ce que
pour expliquer l’affluence dans
ce salon, et rappeler au terrain
qu’en dépit de quelques moments dépressionnaires, le
sujet reste un axe de commerce extrêmement puissant.
D’ailleurs, pour les années à
venir, certains analystes anticipent une croissance sérieusement soutenue du marché, de
10,6 % par an, soit bien davantage que le cinéma (+ 4,8 %) ou
la musique (+1,1 %) et de bien
d’autres secteurs, même au
sein du numérique. Cette perspective est portée par l’arrivée
attendue de nouvelles machines à l’horizon 2012-2013. Le
chiffre d’affaires mondial du jeu
vidéo en 2014 devrait s’établir
à 86,8 milliards, comblant une
partie de son retard sur celui
du cinéma (107,5 milliards). Il
manquait pourtant un événement à la mesure de ce phénomène. Le SELL (Syndicat des
Editeurs de Logiciels de Loisirs)
qui représente au plan national
les firmes qui proposent des
softs de loisirs, à savoir les logiciels grand public et en particulier les jeux vidéo,compte 33
entreprises membres qui à ce
jour « pèsent » selon le panel
GfK plus de 95 % du chiffre
d’affaires de ce créneau. Cette
organisation professionnelle a
décidé cette année de répondre à ce manque événementiel
par la création du PGW.
Georges Fornay, son président
remarquait que « 2010 est une
année capitale pour le monde
du jeu vidéo : pour la première
fois en France,notre profession
se mobilise pour créer un
grand show du jeu vidéo, Paris
Game Week. De toute évidence, le marché français, le
plus gros marché d’Europe
continentale, se doit de proposer un événement de très
grande envergure à ses 28 millions de joueurs. L’ensemble
des constructeurs, éditeurs et
accessoiristes se retrouveront
autour d’un même objectif :
organiser un événement capable d’attirer et de séduire le
grand public autour de son loisir favori ; bien plus qu’une
simple exposition, notre ambition est d’organiser un grand
show associant le jeu vidéo à
tous les autres univers de
l’entertainment : musique,
sport, cinéma ... à travers un
programme événementiel hors
du commun. »
(il occupait toute l’aile gauche
du hall 1, celui que le grand
public identifie familièrement
comme le « hall du salon de
l’auto ») comme par sa fréquentation, avec plus de 120 000
visiteurs ayant foulé le sol de
ses trépidantes allées.Des stars
étaient aussi présentes. Ainsi,
Sébastien Loeb était devant sa
console pour présenter Gran
Turismo 5, les Américains de
My Chemical Romance donnaient un concert et Caroline,
ex-candidate de Dilemme (le
Secret Story deW9), prenait la
pause avec qui le voulait bien.
Clou du spectacle : une partie
de l’effectif du Paris Saint-
Gala des stars
Effectivement, pour reprendre
les termes de Georges Fornay,
le Paris Games Week s’est bel
et bien révélé être l’événement hors du commun que les
pros espéraient, par sa surface
Germain était présente pour
tâter de la manette.
Mais ce qui a fait de ce moment un vrai succès, ce sont
les annonces des éditeurs et
surtout la possibilité pour le
public de jouer avec ces
mêmes jeux. Tous les blockbusters de Noël étaient évidemment présentés au public,
dont certains en exclusivité.
Dans le désordre, nous avons
eu la chance de découvrir chez
Activision avec son grand plateau Guitar Hero - DJ Hero,
James Bond et surtout sa
grande salle fermée pour Call
of Duty : Black Ops, ou encore
Ubisoft venu en force avec
Assassin’s Creed :Brotherhood
et Les Lapins Crétins, sans
oublier Electronic Arts dont
les masques des Sims étaient
quasiment sur tous les visages.
Le gros succès du salon était
sans doute à mettre à l’actif
d’Ubisoft grâce à ses deux
scènes de danse pour Just
Dance 2 et surtout Michael
Jackson : The Experience, qui
aura vu des fans venir se
relayer toute la journée pour
des chorégraphies dignes du
roi de la pop. Disney quant à lui
brillait principalement par de
nombreuses consoles offrant la
chance de jouer à Epic Mickey,
tandis que Sega proposait aux
sceptiques l’occasion de tester
Vanquish, déjà sorti, ou le Sonic
prévu pour Kinect, Sonic Free
Riders. Capcom n’avait qu’un
jeu en démo, mais quel jeu,
puisque il s’agissait tout simplement MarvelVs.Capcom 3 qu’il
était possible de tester.
Ensuite nous avions : Donkey
Kong et le futur Zelda, daté
pour 2011. Sony levait enfin le
voile sur le deuxième volet de
Little Big Planet, ainsi que sur
une présentation en bonne et
due forme des jeux associés
aux PS Move... entre autres, et
ce n’est qu’une minuscule part
de ce que proposait ce premier
Paris Games Week...
Avec son côté spectaculaire, le
(ou là.. ? ) Paris Games Week
n’aura déçu personne, mais en,
revanche, peut-être suscité
quelques réflexions, en devenant d’emblée le salon le plus
important en France de ceux
destinés à des thèmes liés aux
techniques numériques. A
méditer. 쐍
M.G
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
29
왘왘
LA NOUVELLE
IMAGE
Titre
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
Excellent : tel est l’adjectif qui résume le mieux ce
qui s’est passé au Salon de la Photo de Paris, qui
se tenait début novembre. La piste est dégagée
pour un rendez-vous 2011 déjà prometteur.
S ALON
DE
PARIS :
LA PHOTO
Pas un seul leader
ne manque à l’appel.
Sony déploie toutes
ses nouveautés
avec l’une des offres
les plus nourries
en catégories
de produits.
Les explications
et la découverte font
bon ménage. La photo
numérique souligne
son attractivité.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
30
A chacun son langage,
pour faire un peu de promotion.
Sur un stand riche d’une pleiade
de gammes, Techni Ciné Phot adopte
les charmes de la langue de boa.
Au catalogue TCP, des optiques
performantes et concurrentielles, des
bagues d’adaptation, etc.
L’animation
chez Canon
est devenue
une science.
Elle combine
présentations et
explications,
sur toutes les
facettes de l’une
des plus vastes
panoplies du
marché.
Avec environ 75 000 visiteurs, l’édition 2010
s’inscrit en tête de toutes les éditions du Salon de
la Photo. Une performance qui mérite d’être
relevée, car cet événement s’est déroulé alors
que des menaces de perturbations sociales
planaient sur la capitale en début de week-end.
Point fort du salon : une omniprésence des
animations, à la fois attractives et didactiques.
Le public en redemande.
MISE AU SHOW
Enorme attractivité pour
la 3D sur le stand
Fujifilm, où l’on peut
constater que de
nombreux
consommateurs
connaissent déjà cette
offre qui ne manque pas
de relief. Démonstrations
3D faites sur des
téléviseurs LG et ... JVC,
ce qui est plus étonnant.
A noter aussi le succès
toujours très vif des
superbes albums que
Fujifilm permet de
réaliser en ligne.
Panasonic offre au salon une exclusivité mondiale. Laurent Roussel, PDG de Panasonic
France, rappelle comment la société s’est décidée à créer les premiers hybrides de l’histoire.
« Un constat suite à des enquêtes poussées
auprès de milliers de consommateurs, démontrant une attente pour des appareils légers,performants et simples ». Luc Saint-Elie, des relations publiques de Panasonic,montre le GF2,le
plus mince des hybrides, au format micro 4/3
bien sûr, bardé de perfectionnements.
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
31
L
A
N O U V E L L E
I M A G E
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
Le salon a attiré un
Nikon cultive
le prolongement in situ
de ses campagnes
de communication.
Cette vue panoramique
du stand Canon
nous permet de faire
une analyse des types
de public présents.
Nous allons revenir d’ici
quelques semaines
sur ce thème,
dans une prochaine
« Lettre de DVSM ».
Pentax ne pâtit nullement d’un manque de
peaux : cette présentation des habillages
possibles de sa famille caméléon ne devrait pas
être seulement visible sur un salon.
Dans les points de vente aussi, elle devrait
s’offrir aux regards.
Pentax a opté, comme d’autres
exposants, pour un décor verdoyant.
L’une des vedettes
incontestées de ce salon
aura été le NX 100 de
Samsung, qui transcende
les performances du déjà
célèbre X 10, avec des
atouts dont des
commandes placées de
manière originale
donnent beaucoup de
domesticité à l’appareil.
L’attractivité de l’édition dédiée à la photo reste
un des points forts de l’événement. Ouvrages
techniques et ouvrages de photographes : le
choix est vaste, et il complète un volet culturel et
artistique sans lequel la photo n’est plus rien.
Des rencontres multiples avec des photographes
de grande renommée ont été organisée au cours
de cette édition 2010.
Le premier des critères qui servent à évaluer les
professionnels, des amateurs éclairés, du grand
breux étaient les candidats à la découverte au
performances d’un salon est la fréquentation.
public très intéressé : il y avait dans les allées du
concret des nouveautés présentées outre-Rhin
Avec environ 75 000 entrées, l’édition 2010 de
hall 4 de la Porte de Versailles tout ce dont pou-
fin septembre, et dont les médias avaient fait
l’événement a donc été marquée par une
vaient rêver les exposants.
écho. De plus, un acteur majeur, Panasonic, a
bonne progression, comparée à la session 2009.
Pour donner la réplique à ce public large, les
réussi à convaincre sa direction japonaise de
Ce qui traduit la montée en puissance de cette
stands ont révélé une motivation de leurs ani-
réaliser à Paris une première mondiale. Cerise
exposition, tout comme l’attrait croissant de la
mateurs également très constructive. Souvent,
sur le gâteau, cette exclusivité mondiale n’était
photo numérique pour le public. Mais à ce
sont évoqués de possibles effets de dévaluation
pas pour un produit de seconde importance,
repère quantitatif, s’en ajoute un autre encore
des présentations, quand, comme c’était le cas
mais pour un hybride au profil d’innovation
plus encourageant. De l’avis de tous les profes-
cette année, le salon se tient quelques semai-
majeure, dans un segment dont aucun profes-
sionnels, sans la moindre discordance, le visito-
nes à peine après la Photokina. Mais il n’y avait
sionnel ne peut sous-estimer l’importance.
rat 2010 était aussi d’une grande qualité. Des
aucun trouble de ce genre. Au contraire, nom-
Certes, par rapport à de nombreux autres cré-
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
32
peu plus de 75 000 visiteurs, une belle performance qui
doit pouvoir encore être améliorée.
La présence sur le salon
de quelques enseignes,
dans un «village» bien
délimité, permet aux
visiteurs de pouvoir aussi
faire quelques achats.
Les reflex et les hybrides,
qui jouent les vedettes
dans la gamme Sony, ne
font en rien oublier les
compacts, eux aussi de
plus en plus performants.
Ce qui suppose quelques
explications.
Sigma reste sur sa ligne originale, avec des APN
ne ressemblant à aucun autre. L’un de ses atouts
est l’utilisation des capteurs Fovéon, en trois
couches dédiées chacune à une couleur
fondamentale. D’où une captation par 46
millions de pixels, que l’électronique doit traiter,
mais est dispensée de filtrer, un atout unique et
reconnu en termes de qualité d’image.
En quelques mots, Olympus
résume les axes - et plus commercialement,
les segments - du créneau des compacts.
« Imprimez, imprimez, il en restera toujours
quelque chose… » C’est le message
subliminalement suggéré par HP,
le numéro un de l’impression,
qui ne conçoit plus qu’une imprimante
doive être reliée à un PC avec un câble.
L’un des principaux fournisseurs d’optiques
adaptables ne manque jamais le rendez-vous.
Un allié important pour le terrain, qui peut
étoffer son offre et trouver des solutions pour
créer des ensembles performants et attractifs.
Grand moment pour les CCD et autres MOS : la
séance de toilettage. C’est Camara qui s’y colle,
et la file d’attente pour un dépoussièrage expert
ne connaît pas d’interruption.
Fidèle au poste, Adobe aura éclairé des
centaines, voire des milliers d’utilisateurs, sur les
performances de ses logiciels, notamment pour
le montage commode de la vidéo HD, que de
plus en plus d’APN permettent de capturer.
neaux de l’électronique de loisirs, la photo
déjà les grandes lignes du Salon de la Photo
numérique bénéficie d’un avantage considé-
2011, qui se tiendra environ un mois plus tôt
rable : les industriels qui participent au marché
dans la saison (car 2011 est un millésime sans
sont nombreux, et tous très actifs. La multipli-
Mondial de l’Automobile, salon géant qui acca-
cité des marques et leur ardeur à innover pour
pare tout le parc de la Porte de Versailles pen-
Voilà, c’est fini. On attend déjà le salon 2011,
qui se tiendra plus tôt dans la saison,
et au gré d’un calendrier où la Photokina
n’aura pas honteusement cannibalisé
l’essentiel des nouveautés. Le rendez-vous
est pris, cochon qui s’en dédit.
se différencier sont des facteurs de dynamisme
dant environ trois semaines), et sans le spectre
considérable, qui attire l’attention des adeptes
de la Photokina dans le calendrier de la rentrée.
manière très positive. Il faut la reconduire. Cette
de la prise de vue. On ne peut espérer un tel
Priorité aux nouveautés encore plus exclusives
petite fête de l’image est déjà un souvenir.
effet dans des familles de produits où seuls,
et montée en puissance du volet culturel de
Pour les visiteurs comme pour les exposants,
trois ou quatre acteurs ont accaparé l’essentiel
l’exposition devraient être au menu. Cette
elle laissera une fois de plus une trace plutôt
des parts de marché.
année, la facette expositions et rencontres avec
sympathique dans les mémoires. On en rede-
L’organisateur, qui ne peut qu’être satisfait, a
des photographes connus a été accueillie d’une
mande !
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
33
쐍
T
E C H N I Q U E S
Prochainement sur les écrans :
Le livre électronique passe à
Noir sur blanc, c'est très joli.Mais en
couleur, c'est encore mieux.Jusqu'à
présent, les nuances de l'arc-en-ciel
n'avaient droit de cité que sur les écrans
vidéo de toutes natures, et sur le… vrai
papier.Mais désormais, la couleur est aussi
annoncée pour le livre en version digitale
qui, quelques siècles après Gutemberg et
Plantin, va découvrir les charmes du
nuancier.
« Et voici la couleur » : cette mémorable déclaration faite en
direct par les responsables de notre télévision à l’automne
1967 pour une importante métamorphose de notre petite
lucarne peut être intégralement répétée : le livre électronique
change de ton. Les versions colorisées arrivent, ce qui sera
sans doute accueilli comme un événement assez banal.
Imaginons le côté science-fiction qu’elle aurait pris si, il y a 43
ans, on l’avait imaginée pour l’écran... d’un livre !
Il existe une différence importante entre
les tablettes et les « liseuses » (ou livres
électroniques), hormis leur destination,
respectivement ouvertes à tout l’univers
multimédia ou au contraire cantonnées à
l’édition. Cette différence est essentielle,
puisqu’elle réside dans le type d’écran
utilisé. Les tablettes mettent en œuvre
des LCD, alors que depuis ses origines
les plus récentes (1), le livre numérique
fait en principe appel à un type
d’afficheur d’une autre famille souvent
désignée par l’expression « encre électronique ».
L’intérêt de ce type d’afficheur est de
présenter une face lisible qui ressemble
à s’y méprendre à de l’authentique
papier, avec même une texture qui rappelle celle des papiers de grande qualité
utilisés dans l’édition. Cet atout
d’apparence qui conditionne le confort
de lecture s’accompagne d’un avantage
significatif : pas besoin de rétro-éclairage,
une bonne lumière du jour suffisant à le
rendre très lisible, comme pour les pages
d’un vrai bouquin, Malheureusement,
cette technique n’avait pas encore été
développée jusqu’à l’étape de la couleur.
Même si des prototypes aux performances spectaculaires avaient pu être
aperçus dans des salons ou séminaires
techniques, la fabrication en grande série
n’était pas maîtrisée. Elle semblait même
être assez complexe pour des industriels
de renom jettent au moins provisoirement l’éponge, reportant à un futur indéterminé l’introduction de tels composants dans leurs gammes.
Triton se met à la page
Pourtant, comme cela se dit familièrement, les laboratoires de R&D n’avaient
pas « lâché le morceau ». Et au beau
milieu de notre automne 2010, l’un des
principaux acteurs dans ce domaine
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
34
vient de crier officiellement « Eureka ! »
Cet acteur n’est autre que la société taiwanaise E Ink, fondée sous la forme
d’une holding il y a 18 ans par des spécialistes de la fabrication du papier et de
l’impression. Des fondateurs conscients
des perspectives que l’électronique finirait tôt où tard par concrétiser, créant
une concurrence aussi révolutionnaire
que durable à l’édition traditionnelle. Son
cheminement a été marqué par un certain nombre d’étapes, dont le rachat de
E-Ink Corp. en 2009 (dont elle a pris le
nom). Elle a dépassé le stade de la notoriété locale, et est devenue l’un des principaux spécialistes planétaires des écrans
de technologie e-papier, comptant dans
ses clients des firmes aussi représentatives qu’Amazon ou Sony, à seul titre
d’exemple.
L’annonce faite par cette société porte
sur une ligne baptisée Triton, pour
laquelle elle revendique des images de
Comme lorsque l’on
vend de la peinture ou
des cravates, les
clients vont peut-être
espérer que la
démonstration de ces
livres soit faite à la
lumière du jour.
la couleur
haute résolution, une parfaite lisibilité en
plein jour, sans oublier une consommation d’énergie extrêmement réduite. Le
Docteur Liu Yingjian, PDG de E Ink
Holdings, estime d’ailleurs qu’il s’agit
« d’une étape majeure dans l’histoire du
livre électronique ».
Les écrans de la famille des encres électroniques vont pouvoir regarder droit
dans les pixels leurs adversaires LCD qui
se croyaient monopolistiquement installés dans les tablettes. D’autant qu’outre
le texte, les aptitudes de ces composants
novateurs à restituer les dessins ou les
photos semblent fort intéressantes.
Particularité des
écrans de type « encre
électronique » : une
souplesse qui pourrait
suggérer bien d’autres
applications.
Fichus, les LCD ?
Alors qu’il se murmure déjà dans les
couloirs de l’industrie que Kindle
(Amazon) et Reader (Sony) ne devraient
pas tarder à prendre quelques couleurs,
des concurrents chinois ont d’ores et
déjà amorcé des productions de liseuses
version papier. Une évolution que les
analystes les plus sérieux ne prennent
pas à la légère. DisplaySearch, l’un des
plus éminents dans le domaine des
A
B
C
E Ink Holdings ne dissimule nullement avoir des
clients célèbres.
écrans, prévoit même des recettes de 5
milliards de dollars dès 2016, générées par
des applications utilisant ce type d’écrans.
Ce qui ne précipite pas pour autant le
presque « bon vieux » LCD vers le musée
Dans le principe, ce « papier électronique » est
assez simple. Chaque pixel est une sorte de petit
réservoir dans lequel sont emmagasinées des particules microscopiques noires et blanches.
Sous une polarisation, les blanches restent proches
du « haut »(A), autrement dit près de la surface
visible de l’écran. L’aspect est celui du papier. Sous
une polarisation opposée, ce sont les particules
noires qui viennent à la surface, pour représenter
les caractères ou éléments graphiques à reproduire
(B). Les niveaux de gris sont obtenus en fonction des
niveaux de polarisation. En version couleur, c’est le
même principe qui est mis en œuvre, mais avec des
jeux de filtres aux couleurs fondamentales interposés entre chaque pixel et la surface de l’écran. Dans
de telles conditions, il faut s’attendre à ce que le
rendu des couleurs varie quelque peu en fonction
des types d’éclairages, comme c’est le cas avec le
papier : une image n’a pas la même apparence
avec la lumière du jour, un éclairage par lampe à
incandescence ou un tube fluorescent. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
35
93
des antiquités. Lui aussi progresse
constamment en qualité et en performances. Et si le e-papier lui fait un jour
de l’ombre, ce nouveau venu ne sera
peut-être pas de sitôt apte à reproduire
de la vidéo HD ou de la 3D. La perspective d’une compétition apparaît néanmoins, ce qui est excellent pour la vente
des produits. Elle incitera le chaland à
entrer dans un processus de choix.
Autrement dit, l’anti-chambre de la motivation d’achat. Il faudra s’y faire : des
clients entreront bientôt dans les rayons
en demandant : « montrez-moi vos
papiers, s’il vous plaît ! » 쐍
(1) Il y a eu dans un passé déjà lointain quelques tentatives de
lancements sans lendemain de livres électroniques de premières
générations. Ceux-ci étaient dotés d’écrans LCD monochromes
donnant le « noir sur gris » que connurent aussi les premiers
PDA, (Personal Digital Assitants), famille d’équipements retournée dans les oubliettes de l’histoire de l’électronique.
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Micro tendances :
Pas de fausses « Notes »
entre tablettes et netbooks
Dans le merveilleux univers de la mobilité informatique, nous avons connu la révolution netbook,
préparons-nous désormais à la révolution tablette ! Au moins une bonne dizaine de fabricants de
renom tentent ou vont tenter prochainement de conquérir le segment tout jeune de l'ardoise
magique, et quelques places dans les linéaires.Mais dans ce tourbillon, que deviendra le chouchou
netbook ? Et surtout, comment « jongler » en rayon avec ces deux produits à la fois si proches et si
différents dans leurs conception et leurs utilisations et de la sorte, les vendre plus et mieux ?
Depuis l’arrivée de l’iPad d’Apple en avril,
tous les constructeurs veulent lancer leur
« ardoise magique » et tiennent à le faire
savoir. On les comprend. Avec plus de
3,27 millions d’exemplaires vendus en
trois mois, le dernier joujou d’Apple a
créé une nouvelle famille de produits et
de nouveaux profits. Il devrait s’en vendre
10,5 millions en 2010 (1) dont 7,5 millions
d’iPad, et au moins 400 000 écoulés rien
qu’en France.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
36
L’usage des PC et des nouveaux médias
s’est considérablement élargi auprès des
populations non technophiles, ces dernières années. En témoigne l’évolution de
l’équipement en PC de la tranche d’âge 5064 ans, traditionnellement « plutôt réfractaire » à l’adoption de nouvelles technologies. 63 % de cette catégorie de population
possédait un PC début 2008, ils sont
presque 75 % en 2010 à en détenir un, et
leur taux d’équipement progresse encore.
Les constructeurs et distributeurs de
matériel ont bien compris cette situation
et du coup proposent toute une palette de
produits répondant à un ou plusieurs
usages. Le développement spectaculaire
des ventes de netbooks ou de tablettes
s’inscrit parfaitement dans cette logique de
multi-équipement : un netbook est spécifiquement conçu pour s’intégrer dans un
foyer où réside déjà au moins un PC dit
« de bureau ». Il facilite et développe bon
nombre de nouveaux usages chez
l’utilisateur nomade. Les tablettes viennent
pour leur part idéalement compléter un
et l’accès à Internet au centre de leur vie,
dans une mouvance où il faut y inclure les
téléphones mobiles et désormais les
smartphones. Plus spécifiquement, la catégorie de population dite jeune cherche à
être connectée en permanence et souhaite
avoir accès à des logiciels de bureautique,
mais ne dispose pas forcément d’un budget
important. D’où le succès rencontré par
les petits PC portables. Les ventes de netbooks, toujours explosives en 2010 (+55 %
en ventes cumulées fin mai), dont le prix
moyen est aujourd’hui inférieur à 300
euros, permettent ces utilisations de base.
Par contre, notre client a pris de nouvelles
(pour ne pas dire mauvaises) habitudes. En
plus du contenant,il lui faut impérativement
du contenu. Cette maladie chronique sans
antidote connue a été transmise à cette
tranche de consommateurs par le biais du
smartphone.
Quels chromosomes à vendre
dans les rayons ?
Archos, firme bien de chez nous, qui relève le
gant dans le domaine des tablettes, travaille
déjà avec une gamme.
équipement en PC plus classique : elles
sont mobiles et garantissent un accès à
Internet immédiat où que l’on soit. Encore
faut-il que les contenus associés à ces produits en vaillent la peine,ce qui semble être
de plus en plus souvent le cas.
Le contenu est en effet l’un des critères de
choix dans l’arbitrage du consommateur
cible pour ce genre d’équipements. Ces
produits répondent bien aux attentes
d’utilisateurs parmi les adultes les moins
âgés (même si la «cartographie» des clients
potentiels est vaste). Habitués à utiliser un
ordinateur depuis leur plus tendre enfance,
ils ont tout simplement placé l’ordinateur
Aujourd’hui il faut que l’association « contenus-contenants » fonctionne à plein régime :
l’alliance tablettes - applications ludiques ou
plus sérieuses dont on parle énormément
ces derniers temps est un ticket gagnant
pour la tablette, qui se place à mi-chemin
entre le netbook et le smartphone.
Stockage et lecture de contenus, accès à
Internet, emails, échange de fichiers, usage
bureautique, jeux en ligne ou non : le PC
répond à tous ces usages à tel point
qu’aujourd’hui avoir un seul PC dans un
foyer ne suffit plus ! En témoigne là encore
la progression du multi-équipement :
presque 1 foyer sur 4 possède deux PC et
la dynamique reste forte !
Certains ont déjà commandé fleurs et couronnes en vue de l’enterrement annoncée
du netbook. D’autres estiment qu’au
contraire, cet équipement « survivra »,
demeurant un produit de base, moins coûteux que les tablettes. Selon Fabrice
Massin, chef de groupeVaio chez Sony, « le
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
37
netbook connaîtra très certainement une
baisse de régime avec l’arrivé des
tablettes »,estimant qu’on ne tournera plus
comme cette année sur une base de 1,5
millions d’unités vendues, mais plutôt aux
alentours de 1,1 à 1,2 million. Soit un repli
de 20 à 30 %. Fabrice Massin met aussi
l’accent sur les techniques mises en œuvre
dans les tablettes. Il rappelle que ces dernières sont équipées actuellement pour la
plupart en OS issus de la téléphonie
mobile, mais qu’il serait plus judicieux pour
le chaland d’attendre des produits plus
matures, avec de vrais OS spécifiques pour
les tablettes. L’avenir du netbook ne lui
semble pas compromis, bien au contraire,
fondant cette conviction sur une logique
tarifaire en spécifiant que les tablettes sont
onéreuses, pour un usage sensiblement
proche de celui assuré par un netbook.
mais look - et sans doute effet mode - en
moins. De fait, la proportion d’individus qui
dépenseront entre 500 et 700 euros pour
se faire plaisir, risque d’être modeste dans
un premier temps.
Mustapha Nhari, responsable commercial
Retail chez Asus, met pour sa part l’accent
sur les usages de ces deux produits. Il
accepte volontiers que ces formats
s’inscrivent dans la stratégie du multi-équipement du consommateur. Mais développe
un argumentaire de segmentation. Ainsi,
faudra-t-il selon lui prendre en compte
l’arbitrage que devront faire les clients lors
de leur achat en magasin. Car malgré les
quelques points communs à ces deux formats, de nombreuses différences subsistent
en dehors de l’aspect économique. Sous
l’aspect de la productivité, une tablette
constitue un excellent outil de consultation pour Internet, la photo etc... Le netbook en plus de la consultation, avec son
ergonomie, permet de créer des documents, de travailler réellement. La facette
de la connectivité laisse aussi apparaître
plus que des nuances. Le netbook est un
équipement plus ouvert, qui s’intègre parfaitement dans un environnement, avec
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imprimante, scanner, appareil photo,
grosse capacité de disque dur, webcam,
port USB etc.
ChezArchos,la vision de la tablette est forcément différente, puisque la firme française est arrivée à ce produit via un cheminement de pionnier sur le créneau des
baladeurs,d’abord audio,puis vidéo,et enfin
tablette. Une généalogie qui n’est d’ailleurs
pas très éloignée de celle d’Apple de et sa
saga : iPod, iPhone, iPad… Henri Crohas
était de ceux qui croyaient depuis longtemps à cette formule, qui est aujourd’hui
encore traitée d’une manière particulière :
Archos ne propose pas une tablette, mais
une gamme, où la différence avec le netbook saute au yeux : la tablette n’est pas
l’héritière de l’ordinateur.
Selon Dominique Astier, de HP, « c’est aux
constructeurs de bien cibler les fonctions
et les usages.Aujourd’hui, que fait-on avec
une tablette ? On chate ? On surfe ? On
regarde la télévision ? Il faut réellement
bien cibler, ce qui n’a pas forcément été fait
à l’arrivée du netbook. » Même dans le
concept, il pourrait bien y avoir le germe
d’un flou certain : « Le nom lui-même a
généré la confusion. Les utilisateurs ont pu
voir dans le terme netbook un petit notebook. Or, on ne peut pas faire sur un netbook, surtout avec un écran de 7 pouces,
ce que l’on fait avec un notebook ». Mais
DominiqueAstier évoque aussi le côté performant de l’industrie, capable d’apporter
des réponses à ce qui est une nouvelle
donne.« Nous travaillons sur des solutions
en 11, 12 et 13 pouces », confie-t-il. En
espérant que ces réponses sont aussi celles
qu’attendent les consommateurs.
Daniel Trachino, directeur général Acer
France, se projette volontiers vers un futur
pas si lointain... Acer a en effet pu constater que contrairement au netbook, équipement nomade, la tablette reste aussi un
produit « home ».Néanmoins, il ajoute que
si les prix des tablettes venaient à se démocratiser avec l’arrivée d’une offre plus
importante et donc d’une présence massive des constructeurs, l’effet de cannibalisation pourrait se faire ressentir.Toutefois,
ces deux marchés peuvent très bien trouver leur place dans l’écosystème et vivre
en parallèle. Dans ce sens, Daniel Trachino
considère même que l’arrivée de la tablette
serait une opportunité de croissance pour
la profession !
Chez Samsung, fournisseur de tablettes en
puissance mais pas encore au concret lors
de la mise sous presse de ce dossier,Agnès
Van deWalle, directrice de la division IT de
Samsung France estime que pour l’heure,la
seule proposition de tablette légitime sur le
marché est l’iPad, et « si l’on reste sur les
chiffres de vente, le netbook n’a pas souffert de son arrivée sur le marché. Au
contraire, il a plutôt vu progresser son
poids dans le secteur PC portable.A partir
Outre les grandes marques, des enseignes en
ligne proposent une infinité de tablettes
largement inspirées d’un modèle bien connu.
du moment où la tablette est une alternative supplémentaire dans le choix d’un outil
de navigation sur le Web en situation de
mobilité, il faut accepter l’idée qu’une proportion des utilisateurs de netbooks ira
vers de la tablette », précise Agnès Van de
Walle, qui défend par ailleurs la conviction
selon laquelle le « form factor » et par
conséquent l’usage que l’on fait du produit,
est suffisamment différent pour considérer
que la cannibalisation sera limitée et que les
deux types de produits coexisteront. La
présence d’un clavier physique et l’OS
constituent les points majeurs qui différentient les usages conclut notre interlocutrice.
Recentrons-nous en linéaire
L’arrivée des netbooks dans le paysage
commercial a montré plusieurs choses : la
puissance des ordinateurs ne fait plus rêver
grand monde, et c’est plutôt le faible
encombrement, le design et la facilité d’accès à des applications de tous les jours qui
sont de vrais arguments de vente. Le nouveau marché des tablettes reste à défricher.
Le vécu des utilisateurs fera la différence.
Pourtant, le marketing de l’offre et la mise
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
38
en place sont encore à construire.La configuration tactile de la tablette incite intuitivement tout client à vouloir la prendre en
main. Libre toucher obligatoire ! En outre,
de fugitives informations apportées sur un
minuscule panneau d’information ne peuvent suffire. Les tablettes constituent une
nouvelle famille de produits. Si les clients
initiés savent déjà ce qu’est ce nouveau
venu, les autres ignorent tout de lui. Pour
les uns comme pour les autres, la découverte est en pole position. D’autre part,
n’oublions pas que ce qui fait de ce produit
un outsider réside dans les contenus qui
lui sont dédiés. Sur un netbook, les programmes installés sont sensiblement les
mêmes que sur les notebooks, simplement
avec une puissance moindre. Sur l’ardoise
magique, l’offre de widgets, applications, et
autres bonus est exponentielle.
L’arrivée des tablettes en rayon va illustrer
une fois de plus la croisée des chemins à
laquelle est aujourd’hui confrontée la distribution face à la micro-informatique, le
discours commercial dépassant largement
la simple course aux performances. On
aborde désormais nécessairement davantage les usages que la taille du disque dur,
surtout sur ces familles de produits
nomades. La tablette se place au cœur de
la convergence numérique et impose de la
sorte une approche nouvelle. Sur ce point,
les interrogations à propos de la meilleure
façon d’implanter cette famille dans le point
de vente,dans les linéaires se révèlent aussi
nombreuses que cruciales. Les tablettes
ont-elles leur place au rayon informatique
ou en téléphonie mobile du fait même des
subventions de certains opérateurs ?
Questions sensibles, car ces produits surfent sur deux mondes parallèles.
Les marques qui lanceront prochainement
leurs répliques à Apple apporteront très
certainement des solutions opérationnelles
encore en cours d’élaboration. Indéniablement, il y a là une carte stratégique à
jouer et une opportunité que distributeurs
et industriels se doivent de saisir. Tout le
défi consistera à conjuguer habilement sur
le point de vente à la fois toute la richesse
technologique de la convergence dont font
partie les netbooks et les tablettes et le
rôle éminemment pédagogique qui revient
à la distribution pour que le grand public
adopte cette nouvelle façon de vivre la
convergence ! 쐍
MG
(1) Gartner
TÉLÉVISEURS
TÉLÉVISION TÉLÉCOMS
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élécoms
TV,Télé, télécoms…
Premier
volet
Le numérique marche
au mélange
On a si souvent parlé de révolution dans le domaine de l’électronique grand public que ce terme ne représente plus ce qu’il
conviendrait d’exprimer. Une nouvelle fois, l’automne nous apporte son lot d’évolutions fondamentales, réunissant encore davantage des domaines qui n’avaient que peu de chances, à l’ère de l’analogique, de se rencontrer. C’est l’apothéose de la convergence
ou en tout cas, une étape de plus pour y parvenir. La rançon de cette mutation est que pour le public, la simplicité n’est peut-être
pas celle que les chalands attendent.
Songez simplement au nombre de voies par lesquelles il leur est possible d’accéder aux programmes de la télévision. Entre numérique terrestre, satellites, ADSL et fibre, avec des antennes, des paraboles, des adaptateurs, des décodeurs, des box, voire des
consoles de jeu, et sans même parler des formules encore un peu futuristes qui ne manqueront pas de se développer dans les prochaines années, le choix est déjà fort complexe. Et comme on le constate chaque jour sur le terrain, certains acheteurs potentiels
renoncent à leur motivation d’achat - pour le moment -, faute d’avoir bien assimilé ce qui leur est expliqué. Mais parallèlement, des
progrès considérables sont accomplis, même en matière de domesticité. Car, message qui pour le moment n’est pas véhiculé
comme il le devrait, plus c’est complexe techniquement, plus c’est simple pour l’utilisateur. Entrons donc dans cette nouvelle époque
des trois univers qui ne cessent de s’entrelacer : la télévision, le téléviseur et les télécommunications. 쐍
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2010
HD, 3D et connectivité :
Trois armes pour les
Alors que les dernières salves du passage au tout numérique se préparent à doper à leur
échelle le créneau du petit écran, celui-ci bascule déjà dans un futur où l’équipement et ses
usages vont réellement et définitivement tourner la page de la télévision originelle.
Le passage du cathodique à des dalles
plates est une étape terminée. Cette évidence, pour tout professionnel comme
pour la clientèle, ne doit pas faire oublier
la rapidité avec laquelle cette transition a
été vécue. Songeons qu’en 2002, au
moment où se disputait une Coupe du
Monde de football catastrophique
(preuve que l’histoire peut se répéter),
avaient lieu les véritables premières
Les téléviseurs permettent une montée en gamme liée à leur taille et
leurs performances, comme c’est le cas depuis la nuit des temps.
mises en place d’écrans plats dans les
rayons, si l’on excepte les quelques préinitiatives que de rares acteurs avaient
osées, avec des produits hors de prix et
aux performances encore fort
Les linéaires ne sont pas forcément les mieux adaptés des dispositifs
pour optimiser les motivations de la clientèle.
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élé
élécoms
médiocres. Il ne s’est donc écoulé que 5
à 6 ans pour que le marché des plasma
et LCD supplante celui du bon vieux
tube, si l’on tient compte dans cette
période des 18 à 24 premiers mois pour
que le décollage devienne significatif, et
du fait que « l’affaire était pliée », selon
l’expression familière, dès le début 2009.
Un changement de tout au tout y compris pour les rayons, les prix encore
moyens, les marges, le « casting » dans le
camp des fabricants, sans oublier ce qui
est encore plus important : l’évolution
de la clientèle dans sa manière de considérer son, ou plutôt ses écrans pour la
maison.
Le 3D va faire son chemin
Qui aurait osé parier sur l’adoption par
un si grand nombre de ménages de
modèles aux écrans géants il n’y a que
10 ans, lorsque le 27-29 pouces passait
encore pour un mastodonte ?
Voilà qui démontre que la clientèle n’est
fonction sans utilité majeure, elle va doucement se métamorphoser pour devenir indispensable aux yeux des chalands.
Même si tous les programmes ne sont
pas en 3D, ne pas être en mesure de voir
ceux qui seront diffusés de cette façon
deviendra de plus en plus inacceptable
lors d’un achat. L’essentiel n’étant pas
que le client en ait besoin, mais qu’il en
ait envie.
Le grand lifting
du paysage télévisuel
Les médias participent pour beaucoup à une
prise de conscience du public des nouvelles
possibilités d’accès aux contenus.
nels) s’accompagne d’une évolution qualitative propre à chaque matériel. Plus
minces, mieux dessinés, davantage dans
la mode, disposants de circuits techniques aptes à restituer de mieux en
mieux les images qui leurs sont confiées,
les téléviseurs aujourd’hui évoluent
selon des critères de perfectionnement
qui se superposent à la position fonda-
Si nous avons traversé une décennie au
cours de laquelle les transformations
techniques de la petite lucarne ont joué
un rôle essentiel dans le développement
du marché, nous avons aussi constaté
que cette évolution positive avait été largement encouragée par l’autre métamorphose : celle des contenus et des
moyens pour y accéder. Le chaland
n’acquiert pas un téléviseur pour le téléviseur, mais pour profiter des spectacles
rayons téléviseurs
pas si hostile au changement, et laisse
entrevoir des évolutions rapides pour les
prochaines saisons. Si la haute définition
reste un atout à conquérir par bien des
foyers, sa propagation vers le plus grand
nombre est en marche. Cet argument de
qualité normative (les écrans diffusent
les images que les détenteurs de
contenu proposent selon les standards
techniques validés par les profession-
mentale de tout client face à cette haute
définition et qui est binaire : y avoir accès
ou pas.
Depuis moins de deux ans, une nouvelle
composante dans l’ensemble des motivations d’achats est venue s’intercaler : la
reproduction du relief. C’est un « plus
produit » qui va suivre toutes les évolutions classiques pour les innovations de
ce genre. Perçue d’abord comme une
La 3D est un atout commode à mettre en valeur. La progression de cette
possibilité sur les téléviseurs vendus est inéluctable.
auquel celui-ci lui donne accès. L’avènement de la TNT s’est accompagné de
la naissance d’une série de chaînes gratuites (qui auraient fort bien pu se développer de la même façon juste à travers
les transmissions par satellite et ADSL).
De quoi stimuler une facette importante
pour la clientèle : celle d’un paysage où le
choix de programmes est de plus en plus
vaste. C’est forcément cette profusion
La connexion des téléviseurs est un axe porteur pour les mois à venir.
Encore faudra-t-il expliquer au plus large des publics ce que cela signifie.
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de contenus qui dope le plus les motivations pour des chalands ayant assimilé
les grands axes caractérisant le matériel.
Si techniquement, les transitions ont été
spectaculaires, elles ont aussi le mérite
d’être comprises assez facilement. Pour
l’accès aux contenus, la même simplicité
n’est peut-être pas aussi évidente.
Hormis son râteau supposé lui donner
accès à ses 18 chaînes de base, le client
a désormais à sa portée une multitude
de voies pour accéder à des chaînes dans
des bouquets où les choix se recoupent.
Le câble devenant fibre, les formules
intégrées aux offres triples ou quadruples, les accès par satellite, créent un
panorama plus anxiogène qu’on le croit
pour les profanes.
En embuscade derrière ces options déjà
nombreuses, avec laquelle la recherche
du choix idéal de chacun se complique
aussi à travers des compléments techniques (chaînes en HD, chaînes en 3D
d’une manière imminente, capacités en
vidéo à la demande ou en télévision de
rattrapage), apparaît une novelle arme : la
télévision connectée. Comme pour
toute arme, même la plus efficace, il faut
apprendre à s’en servir. Cette connexion
attendue par les uns va dans un premier
temps être redoutée par les autres.
Nous avons tenté de poser des questions à des chalands dans les rayons sur
cette nouvelle voie d’accès à des contenus ou des applications. On peut sans
risque de se tromper estimer que sur ce
plan, tout est à faire en matière d’information du public.
Le matériel télévisuel
dans un contexte nouveau
Si une frange de population déjà familiarisée avec les smartphones et les premières tablettes voit assez bien de quoi
il s’agit, celle-ci manifeste pas pour autant
un enthousiasme particulièrement développé. Elle attend pour voir. Quant aux
autres consommateurs, ils oscillent entre
des suppositions plus ou moins justes et
l’aveu d’une totale ignorance. Ajoutons
que les réponses sont d’un style assez
différent entre celles entendues au pied
des tours de la Défense, dans une belle
et grande métropole normande, ou dans
l’animation d’un beau centre commercial
au cœur d’une Bourgogne proche du
terroir.
2010
Voilà planté le décor finalement très
nouveau dans lequel le terrain a pour
mission de vendre des écrans en ne perdant pas de vue les niveaux records dans
lesquels se sont installés les volumes au
cours des saisons passées. Avec une
confiance sans borne et en s’appuyant
sur des perspectives encourageantes, les
professionnels avaient imaginé début
2010 encore une petite poussée en
volume, leur confiance ayant d’ailleurs
La course à la diagonale n’est plus le cheval de
bataille des fournisseurs. Mais au fur et à mesure
que la parc installé se modernise, les ménages
font monter la taille moyenne possédée.
été encore renforcée après les ventes de
pré-Coupe du Monde. Certains sont
allés jusqu’à imaginer un score 2010 faisant 9 millions de pièces, soit l’équivalent
de ce qu’espéraient aussi nos voisins
allemands, 82 millions d’habitants, contre
64 chez nous : l’optimisme fait oublier
certaines réalités. Restons calmes, et
tablons sur un total de 8,2 à 8,4 millions,
sommet déjà extrême que plusieurs professionnels estiment possible, si toutefois les perturbations sociales du mois
d’octobre n’ont pas fait trop de dégâts
non réparables (comprenez : des intentions d’achats seulement différées, mais
pas abandonnées).
Pour la fin d’année, la télévision connectée n’aura encore qu’un impact faible,
mais devrait paradoxalement s’écouler
sans difficulté là où elle se montrera, face
à des clients défricheurs et technophiles,
n’ayant pas besoin d’information. En ce
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
42
qui concerne l’essentiel des ventes, les
schémas restent assez classiques.
L’acheteur est motivé soit pour le téléviseur d’une pièce principale, soit pour
une pièce secondaire, ce qui se traduit
le plus souvent par un grand écran performant - achat investissement, avec une
dépense pas trop contrainte-, ou bien
par un écran plus petit, pas forcément au
sommet des possibilités techniques du
moment, mais à travers une acquisition
où bonne affaire et achat malin prennent
volontiers plus d’importance.
Outre la taille, les arguments techniques
sont nombreux. L’alternative entre HD
ou HD 1080p reste très opérationnelle.
Il faudrait d’ailleurs veiller à ce qu’elle ne
soit pas déjà mise au second plan, en
retrait par rapport à la 3D, peut-être plus
spectaculaire, mais pas encore arrivée au
stade de la prestation dont le client ne
veut surtout pas se passer. Nouveau dans
les aspects esthétiques : une belle différenciation entre les « plats » classiques et
les « super plats » s’est installée dans les
rayons et peut servir d’une manière efficace dans les manœuvres de montée en
gamme.
Les nuances esthétiques se multiplient
par ailleurs, le noir laqué partageant un
peu du facing avec des livrées plus
variées. Il n’en demeura pas moins que
des arguments simples d’hier ont fondu
comme neige au soleil, en seulement
quelques saisons. Fini le choix cornélien
entre 4/3 ou 16/9, tout comme la poignante hésitation entre cathodique et
plat. Reste LCD ou plasma, dans les proportions que chacun connaît, mais avec
un plasma qui cependant reste toujours
attrayant, alors que la balance entre LED
ou pas LED penche de plus en plus du
côté de la LED (pour des écrans qui sont
tous des LCD, l’abréviation «LED» correspondant à la technique d’éclairage
arrière de la dalle, ce que n’ont visiblement pas trop bien assimilé tous les
intervenants dans les rayons). La taille
reste un critère à manipuler avec précaution. Elle précipite souvent le téléviseur dans un marché de niche, comprenez la niche (ou l’étagère) où le nouvel
objet technique devra s’installer. C’est à
ce stade que la vente de téléviseurs se
rapproche le plus de celui des chaussures. Une seule taille convient : la
bonne. D’accord avec vous : vu sous cet
angle, ce n’est pas le pied ! 쐍
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élécoms
Passage au tout numérique, développement
de la HD, arrivée très remarquée
de la 3D,TV connectée, la télévision
n’en finit pas d’évoluer, offrant
à la distribution des arguments forts et
laissant présager d’excellentes perspectives
sur l’année à venir…
Le calendrier des
passages à la TNT,
région par région.
La carte commence
à être bien remplie.
AccèsTV :
Dans le sillage de laTNT
HD. Concernant Fransat, nous sommes
très satisfaits des volumes déjà réalisés
cette année, même si le rythme était déjà
soutenu depuis le démarrage de notre
offre. Le passage au numérique de régions
importantes comme la Basse Normandie,
la Bretagne et les Pays de la Loire a eu un
Fransat a largement supporté l’implantation du numérique, avec des campagnes de communication
régionales musclées.
Relativement bien orchestré par le GIP
(Groupement d’Intérêt Public) France
Télé Numérique et par l’organisme
« Tous au numérique ! », le passage au...
tout numérique (amorcé il y a deux ans
et qui va se poursuivre jusqu’à fin 2011)
a permis de doper les ventes de téléviseurs et d’équipements dédiés au numérique terrestre. La vente des adaptateurs
n’a pas faibli depuis les premiers jours de
ce nouveau mode de transmission. Mais
les difficultés de réception, prévisibles,
ont aussi généré une vague porteuse
pour les transmissions de la TNT par
satellite. Astra c’est inscrit avec succès
sur ce créneau, et a recruté plusieurs
millions d’adeptes à cet effacement satellitaire des zone blanches. Une sorte de
double effet TNT, qui a dopé les actes
d’achats.
C’est en tout cas l’avis de Lydia Gaillard
Faghihy, responsable distribution et développement produits pour Fransat. « La
télévision numérique connaît un essor
important soutenu par le passage progressif au tout numérique », nous dit-elle
avant de préciser : « Les ventes de téléviseurs, d’adaptateursTNT et de décodeurs
TNT par satellite ont été très fortes au
premier semestre, avec en outre l’effet
Coupe du Monde qui a aussi boosté les
ventes, et en particulier des équipements
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
43
On ne peut pas toujours tout attraper avec un
râteau, même en ce qui concerne la TNT. Le
satellite avec TNTsat a parfaitement réussi à
corriger les inconvénients d’un réseau terrestre
lourd, coûteux, et qui n’échappe pas aux aléas
des liaisons hertziennes.
effet multiplicateur car de nombreux
foyers ont dû s’équiper de décodeurs
pour pouvoir accéder aux chaînes gratuites de la TNT. Nous nous attendons à
un deuxième semestre avec des volumes
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encore plus importants, car six nouvelles
régions, dont certaines rencontrent des
problèmes de réception hertzienne, sont
passées au tout numérique (notamment
la Lorraine, la Bourgogne, la Franche
Comté et le Poitou-Charente dans lesquelles les zones blanches sont les plus
importantes). En outre, les ventes ne
s’arrêtent pas le jour du passage et continuent encore plusieurs mois, lorsque les
problèmes de réception se manifestent
ou pour l’équipement du deuxième téléviseur ».
Pour sa part, Nicolas Razafinjato directeur général de Metronic (l’un des leaders de l’équipement TNT sur le marché français) constate que « 2010 a été
une très belle année, car c’était la première du switch off ». Il s’attend à : « une
année 2011 encore plus intéressante car
d’autres régions, plus grandes, vont à leur
tour vivre la transition ». En termes de
Même dans les grands classique, le numérique
s’installe. Canal en aura fini avec l’analogique
dès cet automne.
non négligeable des utilisateurs demeure
peu ou incomplètement informée. Un
phénomène encore décuplé par les différentes possibilités d’équipements. Le
vendeur doit donc être un guide et un
véritable prescripteur pour aider son
client à choisir selon les régions et les
situations, entre un téléviseur avec TNT
intégrée, un simple adaptateur TNT, un
modèle avec double tuner ou/et avec
disque dur, un décodeurTNT par satellite,
La multitude des décodeurs et adaptateurs reste un décor déstabilisant pour bien des clients.
chiffre d’affaires, il prévoit donc une
année 2011 supérieure de 10 % à 20 % à
2010. Dans cette perspective, la distribution a bien sûr un rôle important à
jouer. « Ce n’est pas toujours évident de
tenir ce rôle de conseil, souligne Nicolas
Razafinjato, car il y a parfois des choses
qui changent à la dernière minute et
pour les magasins, cela devient compliqué d’acheter et de stocker trois mois à
l’avance ». Mais si au début, la distribution a pu rester dans l’inconnu, maintenant la programmation s’améliore et elle
peut désormais savoir quel type de produit acheter» tempère-t-il.
Le passage au tout numérique est une
chance constructive pour la distribution,
qui doit savoir conseiller au mieux sa
clientèle et ce, d’autant plus qu’une part
etc. Sans oublier bien sûr de parler de la
HD mais aussi de la 3D qui s’impose de
plus en plus dans le paysage audiovisuel.
Ainsi, Metronic propose d’ores et déjà un
décodeur compatible 3D. « Pendant la
Coupe du Monde de football 2010 et
l’opération TF1 3D, Fransat était la seule
plate-forme télévisuelle à garantir l’accès
à TF1 3D gratuitement et sur l’ensemble
du territoire », rappelle Lydia Gaillard
Faghihy. « D’autres retransmissions en
3D suivront au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux contenus et du déploiement progressif des équipements
de réception compatibles 3D », assure-telle.
Autre évolution que souligne Raphaël
Porte (directeur Marketing de Numéricâble) : « 2010 a été marquée par la
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
44
croissance de laVOD et l’accroissement
de l’offre Catch up TV. En plus de l’offre
broadcast, la partie délinéarisée prend de
plus en plus d’importance, permet
d’imposer de nouveaux usages et séduit
de nouvelles clientèles. « L’expérience
client est un vrai sujet, confie Raphaël
Porte, savoir comment je vis mon expérience TV, ce qui change dans ma façon
de regarder les programmes télévisuels.
A ce titre, la TV connectée fait partie de
l’expérience client . C’est un phénomène
initié par Numéricâble, avant même
l’arrivée des téléviseurs connectés et qui
va aller en s’amplifiant » estime-t-il.
En plus de la HD, la 3D est bien évidemment un axe de développement important pour Numéricâble. Le 13 novembre
à 21 heures, le championnat du monde
WBA était ainsi diffusé en 3D et en
exclusivité en France. Pour promouvoir
la 3D, l’opérateur a conclu un accord
avec Panasonic. Pour l’achat d’un téléviseur 3D Panasonic GT 20 (42 pouces)
et un abonnement Numéricâble souscrit, le client se voit ainsi offrir un pack
3D comprenant une paire de lunettes
3D et un long métrage Blu-ray en 3D.
Une opération dont la mise en œuvre
concerne toutes les boutiques de proximité Numéricâble et les magasins Fnac
d’Ile de France. Une offre qui vient compléter les opérations déjà mises en place
avec la distribution et notamment dans
les hypermarchés Auchan et Carrefour,
ainsi que dans les magasins du réseau
Boulanger.
Faut-il ranger dans la même famille tout
ce qui tourne autour du troisième axe, à
savoir l’ADSL ? Sans doute, mais les
offres qui réunissent dans leur immense
majorité télévision, accès Internet et
téléphonie présentent une particularité :
elles ont une motivation dominante qui
varie selon les clients. « Sur les trois services, au moins un est considéré comme
gratuit par le client » estiment les animateurs de rayons. Les enseignes se sont
d’ailleurs organisées pour vendre au
mieux ces packages, en observant une
nouvelle tendance. Les équipements de
mobilité se trouvent de plus en plus souvent associés (y compris à travers des
formules quadruple play), et créent ainsi
le lien par lequel la télévision entre en
osmose avec les équipements multimédias de l’univers de la mobilité. 쐍
(A suivre)
TT
T
V
élé
élécoms
Convergence : voilà qui
convient à merveille à
cette initiative qui illustre
parfaitement les
nouveaux modes de
consommation proposés
à la clientèle.Positif : cette
union permet des styles
d'utilisation faciles à
comprendre.Plus
compliqué : la mise en
rayon suppose un grand
écart entre deux univers.
Eric Boustouller (à gauche),
PDG de Microsoft France,
et Christian Méheut,
PDG du groupe Canal,
présentent cette innovation
spectaculaire.
Consoles et télévision :
Canal + et XBox 360 s’associent
Le 28 octobre dernier, Canal + et Microsoft ont officiellement annoncé leur partenariat. Désormais, les chaînes de
Canal + seront disponibles en direct et
avec une qualité d’image et de son optimale sur la console XBox 360. « C’est la
première fois que les chaînes de Canal +
seront accessibles sur une console de
jeu » a souligné Bertrand Meheut, président de Canal +, qui s’est par ailleurs félicité de ce partenariat avec Microsoft, l’un
des leaders incontestés dans l’univers du
jeu. Pour sa part, Eric Boustouller, président de Microsoft, a déclaré être « très
heureux de travailler avec l’une des
chaînes proposant la meilleure offre de
programmes, si ce n’est la meilleure... ».
Il est vrai que les deux parties ont tout
à y gagner, Canal + disposant ainsi d’une
nouvelle plate-forme de diffusion avec de
nouveaux abonnés potentiels et Microsoft trouvant de son côté un excellent
moyen d’enrichir ses contenus.
Afin d’offrir plus de convivialité et garantir un réel confort de visionnage, l’interface a été repensée sur Xbox Live. Un
avatar conseille les programmes tandis
que des alertes peuvent être programmées pour ne pas les manquer. Pour
avoir accès aux chaînes Canal +, un
abonnement aux chaînes Canal + avec
l’option Web + Mobile sont nécessaires.
Notons que cette option est incluse
dans l’abonnement 5 étoiles. Pour les
abonnés 3 et 4 étoiles, cette option leur
coûtera 5 euros par mois.
Toutes les chaînes de Canal + (Canal +
Cinéma, Canal + Sport, Canal + Family,
Canal +Décalé) seront par conséquent
accessibles sur XBox 360, sans oublier
Canal + à la demande (moyennant un
abonnement Xbox Live Gold et un abonnement aux chaînes Canal +) qui permet
de regarder à tout moment plus de
90 % des programmes de Canal +. Cet
accord permet aussi d’accéder à Canalsat
sur Xbox 360 mais aussi à CanalPlay, la
VOD du groupe Canal + .
Avec ce partenariat, ce sont deux univers
qui se rapprochent, offrant ainsi de nou-
velles armes à la distribution. Mille et une
choses peuvent en effet être imaginées,
depuis les classiques bundles ou packages, jusqu’à une gestion des trafics de
clientèles, et de la circulation de certaines
cibles. Pas plus simple en effet que de
créer des attractivités nouvelles, en
réunissant petits écrans et consoles, et
les catégories de clientèles, jeunes ou
moins jeunes, que ces équipements motivent. Une initiative qui pourrait en appeler d’autres. On concède, chez Canal, que
des projets avec d’autres animateurs
majeurs du créneau des consoles sont
dans les tuyaux, mais il semble encore un
peu tôt pour en parler. 쐍
Le programme
daté de la mise
en œuvre de ce
rapprochement
d’un ensemble
de contenus et
d’une console.
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
45
F
O U R N I S S E U R S
LG, 3D, écrans plats :
La montée en puissa
Sans triomphalisme, LG révèle des résultats
très satisfaisants sur le créneau des téléviseurs.
Ce qui recompose aussi quelque peu
l’architecture du haut de la liste des fournisseurs.
Eric Surdej, PDG de LG Electronics France,
dévoile les scores de la marque sur le créneau
des écrans.
cément liée aux compétences ou à
l’investissement des acteurs. Mille et une
choses, allant du produit qui arrive pile
au bon moment jusqu’aux ruptures de
stocks malencontreuses, sont susceptibles d’introduire la déception là ou le
succès paraît incontournable. « Quand
nous additionnons tout, plasma inclus,
nous sommes passés numéro 2 en
volume » explique Eric Surdej, PDG de
LG Electronics France. Une indication
qui est donnée au cours d’un moment
aux facettes anecdoctiquement historiques : la première conférence de
Eric Novel, de LG, détaille les éléments de l’offre
de fin d’année.
Sébastien Girard, qui vient de prendre les rennes
de la communication, en expose les principaux
éléments.
On le savait depuis longtemps : LG était
un candidat potentiel pour les plus hautes
marches du podium sur le marché des
téléviseurs. Mais des aptitudes potentielles aux scores enregistrés, il y a parfois de la distance, laquelle n’est pas forDistribution, Ventes & Services Magazine n° 93
46
presse (ou l’une des premières) se
déroulant intégralement en 3D. Ce
mode de restitution du relief est exploitable à l’aide de plusieurs techniques. La
plus souvent mise en valeur est celle qui
utilise des lunettes actives, reconnue
pour l’heure comme celle donnant accès
aux meilleurs résultats en termes de
qualité. Mais on peut aussi exploiter des
lunettes passives polarisées, et mettre en
jeu des écrans ne nécessitant pas de
lunettes du tout, cela sans oublier ce qui
entre dans le domaine de la projection
vidéo. LG ne fait l’impasse sur aucune de
TT
T
V
élé
élécoms
nce
La 3D est cultivée sous toutes ses techniques par LG, qui prévoit une croissance soutenue pour les
équipements dotés de ce perfectionnement.
Comment jouer
au plus fin avec
la ligne Nano.
Preuve à l’appui.
ces formules, et confirme que ses offres
porteront bien sur toutes les méthodes
permettant la vision en relief.
Pour cette fin d’année, la marque a multiplié dans son offre les références alignant des performances et des prestations au top du marché. Fer de lance de
cette famille, le LX 9500 (47 et 55
pouces) est le premier « Full Led » 3D
du marché. Il est au sommet de la série
Infinia, que la marque a doté de sa technique Live Borderless. Jeu de mots, aurait
dit maître Capello, car « borderless »
peut aussi bien être compris comme
« sans frontière » ou comme l’indication
d’un écran dont l’image va jusqu’aux
limites extrêmes du cadre de l’appareil.
Un détail qui prend toute son importance avec la restitution de la
3D, qui donne véritablement
la sensation d’une image
flottant face au spectateur. A côté de sa panoplie de téléviseurs, LG
complète l’offre avec une
famille de lecteurs Bluray, avec en figure de
proue le BX580, un Bluray et DVD 3D, qui intègre une connectivité
Wi-Fi. De quoi aller sur le
portail maison NetCast,
qui propose des choix de
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
47
contenus quasi illimités.Nous avions
découvert en avant-première lors du
MedPi 2010 le vidéoprojecteur CF3D,
désormais dans la gamme. Celui-ci est un
superbe équipement en 3D, qui revendique le titre de seul mono-objectif au
monde. La 3D y est exploitée avec un
flux lumineux polarisé, exactement similaire à celui utilisé au cinéma. On l’utilise
donc avec des lunettes passives. Attention : cet appareil n’est pas un joujou,
mais un équipement de très grandes performances, à l’esthétique très sobre et
élégante, qui peut projeter des images
jusqu’à 5 mètres de large.
Sans oublier les gammes audio pour le
home-cinéma, constatons que LG devient
un acteur de plus en plus influent dans le
domaine des initiatives techniques (ou
technologiques, selon la formule trop
souvent improprement adoptée).Avec sa
ligne Nano, la firme coréenne entre dans
le domaine de l’extrême en matière de
finesse. Au-delà de cette « épaisseur »,
on ne voit plus très bien comment progresser, ou plutôt réduire encore. Mais
qui sait ? Une belle dynamique donc,
pour cette firme coréenne qui ne ménage pas ses efforts de communication,
pilotés sous la houlette de Sébastien
Girard, ex-Motorola, qui a récemment
rejoint le groupe pour y piloter cette
communication musclée. 쐍
T
É L É V I S I O N
PAYA N T E
De l'analogique
à laTV connectée
Personne ne peut contester au Groupe
Canal Plus le rôle qu’il a joué depuis de longues
années dans l’épanouissement de la
télévision d’une nouvelle
époque.Loin de renoncer
à ce rôle de pionnier,
il apporte
plus que jamais
une contribution
très novatrice
dont les rayons
des professionnels
récupèreront les fruits.
La télévision avait pris un tour très différent il y a plus de 20 ans, quand Canal Plus
a inauguré pour l’Hexagone l’univers de la
télévision payante. « Pour nous, souligne
Guy Lafarge, le premier événement cette
année et par rapport à ce passé glorieux
de Canal, c’est l’extinction définitive de
l’analogique. L’émetteur de la Tour Eiffel,
qui avait été le premier allumé, sera le dernier éteint, le 24 novembre. Canal devient
100 % numérique ». Ou presque, car pour
un temps assez court subsistera un flux
analogique transmis par satellite pour
quelques zones blanches. Mais sur le plan
terrestre, la transition s’achève. « L’émetteur de la Tour Eiffel couvre une région
très importante, explique Guy Lafarge, au
point même que quand nous avons fait la
migration sur Coulommiers, certains
clients n’en avaient pas pris conscience,
étant pointés sur cet émetteur parisien ».
Dans son ensemble,la migration a été faite
essentiellement en direction de la TNT,
Le nouveau
décodeur et son
disque dur.
selon les régions, entre 60 et 70 %, la
seconde plate-forme ayant été le satellite.
« Notre politique avait été d’accompagner
les gens vers l’installation et le paiement
de celle-ci ». En Ile-de-France, cette migration est également très axée vers la TNT,
sauf dans quelques zones où la transmission ne passe pas bien. Mais nous sommes
au terme d’une histoire. « C’est une opération qui se termine. Il ne nous reste pratiquement plus d’abonnés à faire migrer,
aux alentours de 30 000, sur environ un
million dans cette région.
« C’est une belle opération qui est ponctuée par un très bon niveau de satisfaction chez les consommateurs, ajoute Guy
Lafarge, non seulement pour le fonctionnement, mais aussi pour ce que les abonnés reçoivent. Ils ont de 3 à 5 chaînes,
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
48
selon qu’ils soient en TNT, satellite ou
ADSL. Pour certains, ils découvrent qu’ils
ont de la haute définition. Car c’est la
bonne nouvelle : nous mettons en standard la HD sur les chaînes de Canal sans
supplément d’abonnement. Nous devenons 100 % numérique et 100 % HD, pour
la plate-forme satellitaire bien sûr, car en
TNT, il n’y a pas la même place en termes
de bande passante ».
Le décodeur nouveau est arrivé
Une occasion pour Guy Lafarge de rappeler la nette préférence du Groupe pour
la transmission par satellite. Ne serait-ce
que parce qu’en HD « l’utilisateur est sûr
de regarder de la HD, alors qu’avec
l’ADSL, on ne peut pas dire que la trans-
TT
T
V
élé
élécoms
mission ne soit pas bonne, mais elle n’est
pas homogène ». Quant aux préoccupations qui sont les esprits à propos des
économies d’énergie, Guy Lafarge est
catégorique : « Le bilan écologique d’un
flux transmis par satellite est absolument
imbattable ».
Non sans avoir rappelé que la migration
analogique-numérique a aussi apporté une
satisfaction non négligeable aux professionnels - qui ont eu beaucoup à travailler
pour cette opération - notre interlocuteur tourne la page pour commenter un
autre événement : l’arrivée d’un nouveau
décodeur. « C’est désormais le seul disponible sur le terrain, pour la vente. Ce
nouveau décodeur satellite est un hybride
satellite et TV IP. Il a le même niveau fonctionnel que le Cube, avec un disque dur
amovible, mais il apporte en plus le WiFi ».Très compact et au dessin à la fois pur
et mode, il est « 3D ready », donne également accès à l’ensemble des services : la
télé de rattrapage Canal et Canal Sat, et
les achats sur CanalPlay. Il va être proposé
en remplacement des autres décodeurs,
progressivement, à tous les abonnés. Bien
sûr, la HD est implicite, chacun l’aura compris, d’autant plus que sur ce plan, le
Groupe n’entend pas céder à la somnolence. « D’ici trois ans, nous pensons que
nous aurons près de 100 chaînes en haute
définition, qui désormais devient le standard. »
« Bien avant la 3D, ajoute Guy Lafarge, qui
est encore en phase de doute technologique et de maturation. Selon nous, il s’agit
surtout d’une fonction qui peut être
adjointe au téléviseur. Mais on ne trouvera
Guy Lafarge, directeur général adjoint, souligne
les ambitions du groupe Canal + : aller vers la
HD et l’accès aux services, pour faire progresser
la satisfaction des clients.
pas pour l’heure de consommateur ayant
envie d’acheter un récepteur 3D dans le
but de regarder des chaînes en relief, qui
pour l’heure n’existent pas. Nous avons
sur le canal 18 une chaîne qui transmet
des contenus en 3D et sur laquelle nous
allons en 2011 diffuser chaque mois des
événements ».
Les usages bouleversés
chez les consommateurs
Mais selon Guy Lafarge, le relief reste dans
le domaine de l’occasionnel,ce qui répond
d’ailleurs aux attentes actuelles du public.
Un consommateur qui achète un téléviseur haut de gamme, et dans ce cas compatible 3D,il va pouvoir regarder de temps
à autre des programmes transmis de cette
L’accès via la Xbox, avec une métamorphose de l’ergonomie.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
49
façon. « Alors que pour la haute définition,
nous sommes en plein dans la phase porteuse pour un public qui est de surcroît
impressionné par la qualité grandissante
des écrans » relève en substance Guy
Lafarge.
« Il reste que la grande révolution que
nous vivons actuellement, c’est la télévision de rattrapage. C’est un boom incroyable, tant en termes de chargements
que de satisfaction. Cela peut aller très
loin. Les abonnés 5 étoiles de Canal ont
même droit à des avant-premières.Ils peuvent voir par exemple des séries américaines au moment de leur sortie outreAtlantique, donc bien avant leur diffusion
en France». Une manière de consommer
dont on peut se demander si elle n’est pas
en train de rendre presque obsolète la
manière classique,en direct,de regarder le
petit écran.
« Au contraire, fait remarquer Ariane
Esfandi, l’une des animatrices de la communication du Groupe, lorsque les spectateurs n’ont que la vision directe, il leur
suffit d’avoir manqué un ou deux épisodes
pour qu’ils « décrochent ». En revanche,
cette télévision de rattrapage consolide la
fidélisation, et nous constatons que les
spectateurs se fidélisent davantage sur les
programmes qu’ils aiment bien suivre en
direct ».
C’est dans cette optique qu’une autre
évolution majeure des téléviseurs est
saluée par le groupe Canal. Il s’agit des
téléviseurs connectés. Moins pour les
applications que l’on peut s’attendre à voir
se développer que pour une étape de plus
franchie en termes de simplicité « Cela va
permettre à nos abonnés d’avoir accès
directement à partir de leur récepteur à
nos services de catch-up et deVOD ».
Tout cela se doit d’être placé dans le
contexte de la philosophie de Canal, qui
n’a rien de comparable à celle de la télévision gratuite. « Pour nous, le critère qui
compte le plus n’est pas l’audience, mais la
satisfaction des abonnés ». Logique : pour
conserver ses clients, la télévision payante
n’a qu’une solution : leur plaire. Dans ce
sens, la catch-upTV est liée à la qualité des
contenus. « Une chaîne qui n’est pas intéressante ne rendra pas la télévision de rattrapage intéressante. Notre registre, c’est
l’augmentation de la satisfaction et de
l’usage chez nos abonnés ». Une recette
qui est simple,tout en restant tout un programme. 쐍
왘왘
H
A U T
D É B I T
En lançant sa nouvelle neufbox,
SFR ne se contente pas de mettre
sur le marché un équipement relooké.
Une panoplie imposante d'innovations
caractérise la nouvelle venue qui ne se limite pas
à apporter des progrès techniques.Elle transcende
l'usage de la télévision et de la connexion.
Nouvelle box :
Belle Evolution
Les fournisseurs qui affirment vouloir
conquérir les plus de clientèle possible
en visant la qualité et la satisfaction des
clients sont légion. On se demande
même comment il serait possible de
tenir un discours différent. A tel point
que lorsqu’un acteur du métier se lance
d’une manière totalement réelle et sincère dans ce style de déclaration, ce qu’il
dit peut facilement être rangé dans la
routine des petites rengaines sans intérêt. C’est certainement pour éviter cet
écueil que Franck Cadoret, directeur
commercial grand public de SFR, repositionne le lancement de la nouvelle neufbox dans la stratégie au long cours de
l’entreprise. Une ligne de conduite dont
il nous avait souligné la principale raison
d’être lorsque SFR s’était engagée dans
le métier de FAI, suite à la reprise de
Neuf Cegetel. « Nous avons construit
une excellente image dans le mobile, et
nous ne voulons à aucun prix prendre le
risque de l’altérer dans cet univers de
l’accès » avait-il exposé en substance, à
une époque où malheureusement, ce
service était dans bien des cas très largement défaillant, provoquant de-ci de-là
l’ire des consommateurs abonnés.
Au moment où la neufbox Evolution se
dévoile, Franck Cadoret rappelle donc
toutes les dispositions qui ont été prises
par SFR pour que les clients soient le plus
possible prémunis contre les défaillances,
ce qui se traduit par des résultats. « Nous
avons été depuis deux ans clairement n°1
en croissance nette. Les clients nous ont
fait confiance parce que nous avons beaucoup investi sur la qualité. Nous disposons du réseau le plus étendu en France,
avec 3 419 unités de raccordement en
dégroupage. Nous avons aussi mis en
place le logiciel Assia, qui régule les
connexions et permet d’éviter les désynchronisations. » Le directeur commercial
insiste aussi sur le travail dans le domaine
de la relation client, la personnalisation de
l’interlocuteur pour qu’un abonné qui
Olivier du Besset, directeur marketing de SFR,
présente l’Evolution et le nouveau décodeur.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
50
essuie une défaillance puisse bénéficier
d’un vrai suivi, ou encore la clé 3G.Avec
cet équipement, même en cas de rupture
de la connexion, l’abonné peut continuer
à surfer. Il mentionne aussi l’installation
garantie, avec 1 200 techniciens à domicile. « Dans la dernière enquête, nous
sommes crédités d’un taux de satisfaction
de 96 %. Nos 820 magasins participent
aussi à assurer ce suivi de qualité ».
Une box ne chasse pas l’autre
L’Evolution arrive donc dans un contexte
d’hyper sécurisation, tout en apportant
le fruit d’une réflexion menée depuis
longtemps et que Franck Esser résume.
« Nous avions la neufbox qui marchait
bien, et il n’y a pas de raison de changer
quelque chose qui fonctionne d’une
manière satisfaisante. Mais nous nous
sommes demandé ce que l’on pouvait
faire de plus. Si nous écoutons la clientèle, nous nous apercevons que l’on
nous demande éventuellement une box
plus puissante, ou avec plus de capacité
de stockage, ce qui n’est pas réellement
difficile. Mais nous avons pensé qu’il était
plus intéressant de nous pencher sur
l’expérience client, sur les aspects économiques et écologiques. »
Voici donc Evolution, blanche et carrée,
et d’emblée, elle apparaît sous une forme
TT
T
V
élé
élécoms
Une panoplie aux lignes épurées, qui
transforme l’usage de la box. A noter le côté
modulaire et facilement intégrable, que ce
soit pour la clé 3G ou le module CPL.
chez SFR
fonctions utilisées. Résultat : SFR revendique une réduction de 30 à 50 % les
principaux impacts environnementaux
ayant été diminués de 30 à 50 % par rapport à la précédente génération.
Avec le décodeur, on entre dans cette
nouvelle dimension de l’usage. La rupture est totale avec les modèles d’accès
et de zapping auxquels ont été habitués
les consommateurs. C’est une véritable
navigation visuellement très réussie qui
prend la place des classiques pages
d’accueil.Avec un souci : limiter à seulement 7 touches tout ce qui permet de
piloter l’ensemble des fonctions. Même
la télécommande a été totalement
repensée, abandonnant le rayonnement
infra-rouge au profit d’une liaison radio :
fini de viser les équipements comme un
tueur sa cible pour télécommander ce
qui doit l’être. Le décodeur par luimême présente des caractéristiques
techniques de tout premier plan. Il per-
Franck Cadoret,
directeur commercial
grand public, souligne
les investissements
engagés au service de
la satisfaction de la
clientèle.
Franck Esser, PDG de
SFR, justifie la
création de cette
nouvelle box.
très compacte. Elle ne prend pas la succession de la neufbox classique, mais
s’installe à ses côtés, au sommet d’une
offre désormais en deux niveaux hiérarchiques. Repensée en design comme sur
le plan technique, l’opérateur vise avec
elle des utilisateurs exigeants aussi bien
que des néophytes.Très simple à installer
et évolutive, elle peut être reliée sans fil
au décodeur TV, grâce au kit CPL 200
Mbit/s inclus dans l’offre. Conçue pour
les connexions ADSL et Fibre, elle est
dotée du WiFi de dernière génération
(WiFi 802.11N 300 Mbit/s MiMo), de
prises réseau très haut débit (5 ports
Gigabit Ethernet), de deux prises USB
2.0 et de la technologie de réinjection
de signal VoIP.
Développée dans le respect de l’envi-
ronnement, elle présente la plus faible
empreinte environnementale possible.
40 % plus petite que la précédente, sa
fabrication nécessite moins de matières
premières. L’utilisation de matières plastiques plus résistantes et une meilleure
protection contre la foudre doivent en
allonger la durée de vie.
Moins vulnérable
aux coups de foudre
Côté matériaux et composants, elle
atteint 70 % d’éléments recyclables. Sa
consommation électrique est de 30 à
40 % inférieure aux autres box du marché. Trois boutons « Eco », « WiFi » et
« on/off » permettent d’en optimiser la
consommation en n’alimentant que les
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
51
met notamment l’affichage de contenus
Full HD 1080p et de la 3D. Il intègre un
disque dur de 250 Go selon la formule
de plus en plus en vogue du rack extractible, permettant des fonctionnalités de
contrôle du direct et d’enregistreur
numérique multi-flux (enregistrement
d’une chaîne différente de celle regardée). Il permet de stocker des enregistrements et des contenus personnels, et
de visionner et partager très facilement
l’ensemble des contenus multimédias du
client (photos, vidéos, musique...) qu’ils
soient stockés sur un ordinateur, une
tablette, un webphone, un disque dur
externe, une console de jeux, une carte
SD ou une clé USB. (L’offre Evolution est
positionnée à 34,90 euros par mois ou
29,90 euros avec les multipacks). 쐍
왘왘
R
E N C O N T R E
Télécommunications et multimédia :
Les mobiles sous influence
Du créneau des mobiles à celui des box, le marché
s'anime et se transforme.Une évolution
que constate et à laquelle participe avec dynamisme Bouygues Telecom.
Il suffit de passer le pont, le chemin n’est
pas bien long. En allant de la rive droite
de la Seine à la rive gauche où sa superbe
tour nouvellement édifiée en a accueilli
l’essentiel des services, le groupe au logo
bleu, turquoise et orange semble avoir
aussi très symboliquement fait de ce
petit voyage un changement d’époque.
« Nous sommes aujourd’hui sur un marché où le grand écart se fait entre le
téléphone qui sert juste à téléphoner, et
des smartphones sans arrêt plus puissants, permettant de faire de plus en plus
de choses », constateYann Deguet, directeur des relations commerciales de
Bouygues Telecom.Tout en ajoutant que
l’arrivée d’une nouvelle catégorie de
produits, les tablettes, fait encore davantage évoluer cet univers.
Ce qui permet de révéler des phénomènes nouveaux face aux consommateurs. Ainsi, dans le créneau des smartphones, Yann Deguet souligne que « ce
qui est intéressant est que l’on est en
train d’offrir aux clients des expériences
différentes, notamment en fonction de la
taille de l’écran, et des typologies d’appa-
reils ». Sans qu’il soit possible, pour le
moment et compte tenu de la jeunesse
de cette facette du marché, de mettre
en évidence des subdivisions, pour ne
pas (encore...) dire des segmentations, il
pour des produits comme les mini
Xperia de Sony Ericsson, des écrans que
l’on peut maintenant qualifier de taille
standard comme celui de l’iPhone, ou
encore les tablettes » indique en substance Yann Deguet, ce qui se prolonge
aussi avec les tailles et performances
dans le segment ees tablettes.
Différences et ressemblances
Yann Deguet,
directeur des relations commerciales
de Bouygues Telecom, met en exergue les effets
de segmentations résultant des tailles d’écrans
et des typologies techniques des produits.
apparaît clairement que les usages envisagés sont conditionnés aux tailles
d’écrans, et inversement. « Nous voyons
bien que les attitudes sont différentes
Mais en même temps, des lignes dominantes se dessinent. Le facteur forme crée
des familles un monde « de concurrents
où tous se ressemblent un peu ». C’est la
rançon d’une technologie qui a permis de
créer des produits aux fonctions multiples
sous des dimensions très restreintes. Or,
derrière ces profils qui ont tendance à ressembler à des copiés-collés, des nuances
et mêmes des différenciations existent. Le
tout dans un contexte où « que ce soit
sous n’importe quel OS, Androïd, Apple
OS, Bada ou même Symbian de chez
Nokia, tous proposent des fonctions et
des prestations de plus en plus intéressantes ». Performances rapidité d’accès,
TT
T
V
élé
élécoms
ergonomie sont au nombre des critères
de choix.« La qualité des films,des photos,
le rendu est de plus en plus performant»
et, précise Yann Deguet, «le tout-en-un
s’impose ». Il prend même racine, pourrait-on dire, et ces multifonctions capables
d’une infinité d’usages entraînent aussi la
vente de nombreux accessoires. « On
vend ainsi pas mal de petites cartes
mémoires ».
Un état des lieux qui ne remet pas en
cause les dispositifs mis en place par la distribution. « Au contraire. Plus les téléphones sont performants, plus on se doit
de distribuer une expérience client également performante. Le vendeur est dans
une situation où,sur un mur de téléphones
qui ont tendance à se ressembler, il doit
savoir donner au client le produit qui correspond parfaitement à ses attentes. Dans
ce sens, le vendeur se voit renforcé dans
son rôle de prescripteur et de formateur.
Cette évolution, à n’en pas douter, renforce la position du distributeur ».
Savoir éviter
toute déception pour le client
Il faut essayer de donner la possibilité au
client de vivre « en live » l’utilisation du
mobile ». Une remarque queYann Deguet
relativise en soulignant avoir parfaitement
conscience des obstacles qui s’opposent à
la systématisation de cette pratique, qui se
résument à la sécurité, la trop célèbre
démarque inconnue. Mais le bon produit,
la bonne expérience, le bon choix : autant
d’ingrédients qui accompagnent pour
l’opérateur d’autres impératifs. «Nous
avons réalisé 9 premiers mois d’années
très satisfaisants, où le bloqué, le pré-payé
comme le forfait. Nous avons aussi bien
performé avec la Bbox. Nous essayons de
faire bouger le marché, d’être innovants,
d’apporter une dynamique et de trouver
des offres qui vont dans l’intérêt du client.
Et derrière tout cela, nous arrivons à avoir
une qualité de services et de réseaux en
adéquation avec l’offre.« La qualité de service est pour nous une marque de
fabrique ». Tout cela parce que sur de
telles activités le client a, comme le rappelle Yann Deguet, absolument besoin
d’être rassuré. 쐍
TV haut débit :
La fibre magnifiée
Quelques temps après ses initiatives dans le créneau des box,
Bouygues Telecom franchit une nouvelle étape avec son entrée
en scène dans l'univers de la fibre.
Depuis le début du mois de novembre,
une nouvelle offre en haut débit s’est installée sur le terrain. Elle s’appuie sur le
réseau fibré de Numéricable tout en
apportant ses spécificités. « Nous avons
un service client reconnu comme étant le
meilleur, » explique en substance Frédéric
Ruciack, en charge du marketing. Lequel
souligne que l’entreprise a choisi de cultiver quatre points forts. « Le premier
Que l’on soit dans le cadre d’un réseau
d’opérateur ou dans la distribution
concurrentielle, « ce qu’il faut, c’est disposer d’équipes de vente dont la compétence consiste à ne pas vendre à un client
une expérience déceptive ». Certes, on
peut aussi s’efforcer à rendre les rayons
les plus lisibles qu’il soit possible. « Mais il
y a aujourd’hui beaucoup moins de produits qui sont visuellement segmentant.
L’important est d’essayer d’avoir autant
que possible des rayons en libre toucher.
consiste à utiliser ce qu’il y a de meilleur
dans ce qui est disponible, pour un usage
donné ». Les clients, qui ont été méthodiquement écoutés, placent prioritairement
la qualité TV, le temps de zapping ou la
qualité de voix. « Nous avons fait des
efforts dans ce sens, qui ont été bien
récompensés, puisque dans le dernier test
qualitatif de 60 Millions de consommateurs, la Bbox a été reconnue numéro 1 ».
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
53
Electronique grand public
Multimédia
Micro informatique
Haute fidélité
Home cinéma
Télévision numérique
Télécommunications
Loisirs interactifs
Electronique embarquée
Industrie
Distribution
Technique
Commerce
Marketing
Merchandising
Clientèles
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Entrée libre
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E N C O N T R E
élé
élécoms
Les consommateurs déplorent que
l’ADSL n’aille pas assez vite, et qu’il ne
permette pas des usages simultanés :
regarder un film en HD, tout en ayant un
autre membre d’une famille qui surfe sur
le Net. « L’explosion des écrans plats qui
sont de plus en plus des écrans HD a
aussi fait surgir une envie de qualité. Entre
les images d’un Blu-ray ou celles d’un programme télévisé théoriquement en HD, la
différence est trop importante » souligne
en substance Frédéric Ruciack.
Frédéric Ruciak, directeur général adjoint
marketing et communication, rappelle les points
forts qui ont servi de cadre au développement
de la stratégie de la Bbox.
Second point fort évoqué : la simplicité.
« 98 % de nos clients installent leurs Bbox
eux-mêmes ». Ce qui n’empêche pas
l’entreprise d’envoyer gratuitement un
installateur si besoin. Troisième point : la
sérénité du client. « Au cours de
ces quatre dernières années,
Bouygues Telecom a été classé
numéro 1 de la relation client sur
mobile ». Et d’en arriver à la quatrième composante : « Depuis
notre arrivée dans le monde du
mobile, puisque nous sommes
arrivés après les autres grands
opérateurs, nous sommes le
challenger. » Ce qui suppose une
stratégie dans laquelle nos
actions dynamisent et même bousculent
les idées reçues.
Pour le segment du haut débit, l’opérateur
est donc revenu à l’écoute des utilisateurs,
et a retenu des attentes fortes que tous
les professionnels connaissent.
Vitesse et qualité
au cœur de la stratégie
Voilà les fondements de la réflexion qui
ont conduit Bouygues Telecom à faire
naître une « box » totalement nouvelle, la
Bbox Fibre, qui non seulement recueille
au mieux les signaux transmis par la fibre
optique, mais les exploite d’une manière
Le décodeur proposé avec la Bbox Fibre.
totalement transcendée par rapport à ce
qui était connu jusque-là.Tout comme le
TGV ne serait pas la réussite de confort et
de vitesse que l’on connaît sans la voie
très spécifique sur laquelle il circule, cette
box pour l’ultra haut débit s’appuie sur les
Une offre large en programmes et services.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
55
Franck Abihssira,
qui pilote cette activité chez Bouygues Telecom,
présente les atouts du couple Bbox Fibre
et de son décodeur.
plate-formes de services spécifiques qui
lui sont dédiées. La nouvelle venue réunit
performances et simplicité : un seul bouton pour activer le Wi-Fi, un enregistreur
numérique pour contrôler le direct et
enregistrer des programmes, une
télécommande universelle (qui
pilote aussi le décodeurTV Bbox
fibre et le téléviseur). Le décodeur, doté d’un disque dur permettant d’enregistrer la TV en
HD, est optimisé pour le décodage simultané de plusieurs flux
vidéo et la 3D. Ce couple qui
permet à l’opérateur d’adresser
4,2 millions de prises (et donc de
foyers) en 100 Mbits (et même
8,3 millions en haut débit fibre et classique
au total) ne fait pas que des promesses. Il
les tient, comme le prouvent les démonstrations faites en réel et sans filet lors de
la présentation. Pas de doute : nous avons
bien vu simultanément deux programmes
différents en TV HD tout en continuant à
surfer d’une manière extraordinairement
fluide sur un PC standard. Sachant que
pour un seul programme de TV HD, un
débit d’au moins 6 Mbit/s est nécessaire
pour une transmission correcte, sachant
aussi ce que sont, dans la réalité concrète
et quotidienne, les supposés haut débits
classiques, il n’est guère besoin d’explication supplémentaire. La Bbox Fibre, qui
s’accompagne d’une ergonomie nouvelle,
d’un choix de contenus et de bouquets
partenaires, se place aussi dans une ultime
petite pichenette susceptible de bousculer
le marché,avec un accès triple-play à 39,90
euros mensuels et une entrée dans les
offres (quadruple play). Il y a de quoi nourrir bien des argumentaires ! 쐍
왘왘
T
O U T
T E R R A I N
Motorola tout terrain :
Même pas mal !
Le défi de Motorola s’appelle...Defy.Le smartphone qui ne craint
ni les chocs, ni les éclaboussures, ni les rayures.
Alors que les industriels de la téléphonie
mobile se concentrent sur le développement de mobiles aux prestations de plus
en plus puissantes et numériquement
acrobatiques, la firme américaine table
avec son Defy sur un autre registre inspiré de l’observation attentive des utilisateurs. Bien des smartphones et mobiles
ne vivent pas dans une atmosphère détendue et sans heurt. Si en France, seulement
4 % de ceux qui voient leur vie abrégée le
doivent à une noyade dans une boisson
renversée (13 % chez les britanniques),
des pourcentages nettement plus impor-
tants se rapportent à des chutes, des glissades rayantes, des contacts rugueux avec
des clés rebelles, et 9 % sont même victimes d’une chute pure mais pas simple
dans les toilettes !
Bref, un smartphone ne vit que rarement
dans un cocon, et pour les utilisateurs qui
bougent, que ce soit professionnellement
ou pendant les vacances, un argument
peut être susceptible de les séduire : une
résistance accrue à ces petites turbulences de la vie. Lesquelles s’amplifient
avec les habitudes. Chacun sait que l’on
fait plus attention à un équipement tout
nouveau qu’à un objet devenu très usuel.
Le Defy est donc ce smartphone à propos
duquel, face à un chaland, chaque vendeur
va pouvoir développer des arguments
aussi percutants que simples à comprendre. Si le streaming, les uploads et
autres subtilités technologiques ne parlent
pas à un prospect,lui expliquer que l’écran
est dans un verre renforcé résistant aux
rayures, que l’appareil n’est sensible ni aux
poussières environnantes, ni aux plongeons dans la piscine, ni aux chocs résultant d’une chute brutale, les chances sont
grandes d’être compris immédiatement.
Lancé en France (et dans d’autres pays
d’Europe) dès le mois de novembre, ce
mobile est aussi un smartphone sous
Android bien dans son époque, complet,
performant, comme le précisait récemment Claude Rassou (photo),président de
Motorola Mobility SAS.
Ajoutons que ce mobile est aussi doté de
perfectionnements capables de séduire
sur d’autres registres, comme la fonction
Motoblur (centralisation de la gestion des
messages électroniques), sa prise de son
opérée par deux micros, dont un filtre les
bruits de fond de manière à rendre la voix
plus claire pour le correspondant, la prise
de vue photo avec un capteur de 5 megapixels, flash, zoom numérique et autofocus, ou encore l’écran de 3,7 pouces
WVGA. Il est de surcroît compatible
DLNA, l’espéranto des équipements
numériques communicants.
Bande de crétins !
Pour promouvoir cet appareil au profil un
peu hors normes, Motorola lance une
campagne de communication qui met son
téléphone en scène avec les petits héros à
croquer d’Ubi Soft, les Lapins crétins. Sans
subvention, l’appareil a un positionnement
suggéré à 349 euros. Sur le plan matériel
comme dans son approche commerciale,
c’est du solide. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
56
R
E N C O N T R E
Mini, mais il fait le maximum.
Ce pico s’orne de la marque
Philips (licence).
Patrick Sévian, président
de Sagemcom, fait le point sur
les activités d’une entreprise axées
sur de nombreuses techniques
de pointe, qui emploie 6 000 salariés.
Groupe français
de haute technologie, Sagemcom
poursuit sur la dynamique initiée
voilà un an et présente
les nouvelles offres produits
de ses différents
secteurs d’activité.
Vision à la fois d’hier et de
demain, cette création est sans
doute l’une des plus sympathiques de la
saison, au rayon téléphonie résidentielle.
Sagemcom :
Entre retro et futur
En octobre 2009, Sagem Communications
disparaissait pour devenir Sagemcom.
Cette nouvelle identité marquait aussi un
tournant dans la stratégie du groupe
avec notamment la restructuration de
ses différents secteurs d’activité et une
nouvelle dynamique s’appuyant à la fois
sur la croissance externe et sur la croissance interne.
Les nouveautés présentées sur ce dernier trimestre 2010 s’inscrivent dans
cette tendance. C’est vrai tant pour le
« B to B » (Business to business, autrement dit marchés professionnels), qui
représente 80 % du chiffre d’affaires du
groupe (1,350 milliard d’euros) que pour
le « B to C » (business to consumers, le
grand public). « Mais pour le « B to B »,
encore faut-il moduler, commente Patrick
Sévian, président de Sagemcom, car c’est
plutôt dans le « B to B to C » que
s’inscrivent beaucoup de nos produits. »
Ainsi, les nouveaux décodeurs et terminaux, destinés à être installés chez les
consommateurs, gagnent en design et en
avancées technologiques. Avancée vers
le très haut débit avec une nouvelle Box
qui permettra aux opérateurs de proposer des services différenciants à valeur
ajoutée. Avancée vers la HD et la 3D
avec de nouveaux décodeurs et récepteurs TNT à double tuner et TNT Sat
(labellisé Canal Ready).
On prend le rétro
Les nouvelles gammes devraient consolider la position de leader de Sagemcom
en Europe sur les terminaux haut débit
et sur les décodeurs TNT, tout en marquant une nouvelle étape vers les ambitions du groupe que rappelle Patrick
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
58
Sévian : « Devenir un des leaders internationaux des terminaux communicants
à forte valeur ajoutée ».
Côté grand public, Sagemcom arrive
pour cette fin d’année avec des produits
touchant à la communication et au partage d’image. Parmi nos préférés, le
superbe téléphone Sagemcom Sixty.
C’est un produit excellent, qui peut
constituer une vente « cadeau » aux
rotations bien rythmées. Mariage d’un
design rétro et d’une technologie Dect,
ce Sixty est un récepteur filaire, avec un
combiné sans fil. Petit fils de nos anciens
postes gris à cadran, Sagemcom Sixty a
de quoi séduire les fans du vintage
comme les mordus de technologie et de
design. Couleur orange quasi fluo, en
tout cas clinquant et gouleyant à merci,
fonctionnalités performantes - répertoire de 150 noms, 10 sonneries dont
Les décodeurs restent l’une des activités
phares(mais pas dominante) du périmètre de Sagemcom.
une hifi « Old School » - le Sixty est
confié dans un premier temps en exclusivité aux boutiques... Orange. (Prix indicatif 89,90 euros).
Suggérons à la marque qu’il y avait d’autres
couleurs dans cette vieille famille de
« bouts du fil », et qu’une panoplie façon
nuancier serait sans doute fort bien
accueillie par les chalands.
Toujours sur la facette business to
consumers, Sagemcom développe des
produits sous licence. C’est sous la
marque Agfa Photo que va être commercialisée une nouvelle gamme d’écrans
dédiés à l’image. Parmi eux, le MoVee
Touch de 8,3 pouces, dans la mouvance
de la mobilité. Doté d’un écran tactile
LCD, d’un rétro-éclairage led, de la technique Crytal Image TMHD pour retoucher les photos, d’un lecteur de carte, il
permet de visionner films, vidéos, photos et d’écouter de la musique. Disponible depuis octobre, ce très beau produit s’inscrit dans la lignée « touch ». (A
vendre moins de 150 euros)
C’est une autre façon de partager les
images que propose la gamme Picopix
(1020, 1230 et 1430) commercialisée en
Europe sous la licence Philips. Les
Picopix, que nous vous avions dévoilés
lors de notre reportage sur la Photokina) sont des projecteurs de poche, à
batterie intégrée et à faible consommation grâce aux ampoules led. Légers, pratiques, ludiques, ils permettent de projeter à n’importe quel moment photos,
vidéos ou films sur un mur ou sur un plafond avec, selon les modèles, une image
de 20 à 30 lumens et de 2 mètres (quand
même) de diagonale maximum. Le
modèle 1430 offre aussi la possibilité de
jouer au dernier jeu vidéo à la mode en
le connectant à un ordinateur, un appareil photo, un smartphone, une console
de jeux ou en insérant une carte SD.
Egalement disponible depuis octobre, la
gamme s’échelonne de 199 à 299 euros
TTC, prix possibles, chacun faisant ce qui
lui convient en la matière.
En tant que spécialiste des terminaux
communicants, Sagemcom occupe une
position privilégiée dans l’univers de
l’impression et du traitement des documents, en hardware comme en software. Leader européen sur le fax avec
65 % de parts de marché, le groupe se
renforce sur son cœur de cible, le laser,
avec une nouvelle gamme ingénieuse :
Fax X4560, Fax 4565 et MF 4591/dn)
Disponibles depuis octobre, de 149 à
349 euros HT. Autres nouveautés attendues pour décembre : des multifonctions
Comment faire sortir le cadre de son périmètre ?
Avec des fonctions qui le plongent dans l’univers
télécoms et mobilité.
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
59
93
recto/verso offrant le réseau en standard
à proposer aux utilisateurs plutôt pros,
dans une hiérarchie allant de 249 à 349
euros HT).
En direction des entreprises Sagemcom
étoffe également ses offres dématérialisées pour la gestion et la sécurité de
documents. Fort du succès de E-Velop,
qui en trois mois d’existence comptabilise près de 250 000 ventes, Sagemcom
élargit son offre autour de ce service en
y intégrant 2 nouvelles fonctionnalités :
un coffre-fort électronique pour l’archivage et l’intégration de ce service dans
l’ensemble de ses solutions professionnelles, de fax server (OpenLine) et de
gestion documentaire (OpenScribe). 쐍
GB
R
É G L E M E N TAT I O N
Rupture conventionnelle :
Comment
en
Il existe désormais une nouvelle forme de rupture du contrat de travail
qui est un peu à l'entreprise ce que le divorce par consentement mutuel est au ménage.
La formule séduit : explications sur les modalités de mise en œuvre avec la complicité
de la FICIME, Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique.
Mise en place depuis août 2008, la rupture
conventionnelle est une modalité de rupture du contrat de travail à part entière
(en plus du licenciement et de la démission) dont le succès ne se dément pas. En
effet, avec plus de 350 000 ruptures
homologuées à août 2010, cette rupture
conventionnelle a été largement adoptée
par les entreprises et les salariés pour
mettre fin à leur relation de travail.
Pourquoi un tel succès?
Quels sont les pièges à éviter ?
La rupture conventionnelle est une innovation en droit français, un nouvel espace
de séparation entre l’employeur et le
salarié résultant de l’accord des parties,
c’est un processus simple permettant de
régler la fin du contrat de travail et non
une procédure. C’est une séparation
mutuellement consentie, tant il est vrai
que toute inadéquation entre un employeur et son salarié n’a pas pour voca-
tion de se solder par un conflit. La volonté de mettre fin à la relation de travail
est matérialisée par la signature d’un formulaire CERFA à 3 volets, qui est soumis
à la simple homologation du directeur
départemental du travail (sauf pour les
salariés protégés pour lesquels l’autorisation de l’inspecteur du travail reste
nécessaire). Il n’y a pas d’énonciation de
motifs (donc pas de contrôle du motif
de la rupture par le juge). Dans cette circonstance, le salarié a droit aux allocations de chômage et à l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle.
Il est cependant important de garder à
l’esprit trois éléments majeurs. Tout
d’abord, la rupture conventionnelle ne
remplace pas les autres modes toujours
existants que sont la démission et le
licenciement. Ensuite, l’employeur ne
peut évidemment pas utiliser la rupture
conventionnelle pour contourner les
règles du licenciement collectif pour
motif économique (instruction de la
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
60
Direction Générale du Travail du 23
mars 2010). Et enfin, la rupture conventionnelle ne peut pas concerner les salariés en CDD, dont le contrat de travail
est suspendu, en état de grossesse, ou
les salariés pour lesquels une procédure
de licenciement a déjà été engagée.
En pratique, il faut moins
de 40 jours pour conclure
une rupture conventionnelle
Il faut organiser au moins un entretien
pour convenir du principe d’une rupture
conventionnelle. Il faut donc adresser
une convocation à entretien, sans formalisme particulier. Mais attention : il
faut informer le salarié de la possibilité
de se faire assister lors de l’entretien.
Lors de cet entretien, un formulaire
CERFA (attention il existe un formulaire
spécifique pour les salariés protégés) est
à remplir et doit contenir a minima le
nom des parties, le montant de l’in-
rompre un contrat de travail
moins de 40 jours ?
demnité spécifique de rupture (montant
de l’indemnité conventionnelle de licenciement), la date envisagée de rupture
(au plus tôt le lendemain du jour de
l’homologation). Il n’y a pas de préavis.
De plus, il faut dater, signer et porter la
mention « lu et approuvé » de façon
manuscrite. Il faut penser à régler dans le
CERFA les questions en suspens, sur le
DIF et la levée de la clause de nonconcurrence le cas échéant.
Il faut également penser à régler les
questions qui se posent au cas par cas :
par exemple, s’il est décidé que dans
l’attente de l’homologation, le salarié
sera payé mais dispensé d’exécuter son
travail, il faut le prévoir car sauf accord
expres des parties, le contrat de travail
continue de s’exécuter normalement
pendant tout le temps que dure la procédure d’élaboration et d’homologation
de la convention, et jusqu’à la date fixée
pour sa rupture.
Par la suite, chacune des parties dispose
d’un délai de rétractation de 15 jours
calendaires. A l’issue de ce délai, le formulaire CERFA est adressé à la direction
départementale du travail.
Il nous semble important de mettre les
formalités du délai de rétractation dans
le formulaire CERFA : « les parties disposent à compter de la date de signature de la présente convention d’un délai
de 15 jours calendaires pour se rétracter. La rétractation éventuelle interviendra par lettre recommandée avec accusé
réception ou lettre remise en mains
propres contre décharge. A l’issue de la
période de rétractation, il est convenu
que la partie la plus diligente adressera
sans tarder une demande d’homologation à la DDTEFP. »
Au lendemain de la fin du délai de rétractation, la demande d’homologation peut
être adressée à la Direction départementale du travail, par lettre recommandée avec accusé réception ou déposée
directement à la Direction départementale du travail (ce dernier cas permet de ne pas supporter les aléas postaux). L’autorité administrative dispose
alors d’un délai d’instruction de 15 jours
ouvrables (dimanches et jours fériés
chômés exclus), à compter de la réception de la demande (ce délai commence
à courir au lendemain du jour ouvrable
de réception par la DDTEFP de la
demande d’homologation et se termine
au dernier jour ouvrable d’instruction à
24 H 00). A l’issue du délai, la rupture
est homologuée (le silence vaut aussi
homologation) et la rupture du contrat
prend effet au lendemain de l’homologation. Le refus d’homologation doit
être motivé.
que le taux de refus a baissé à 8 % des
demandes.
Pour finir, un recours peut être exercé
devant le conseil des prud’hommes dans
un délai de 12 mois sur l’homologation
ou le refus d’homologation ou sur la
liberté de consentement des parties qui
ont conclu la convention mais les raisons
qui ont amené les parties à vouloir
rompre le contrat ne peuvent pas être
analysées.
En conclusion, s’il semble évident que ce
nouveau mode de rupture séduit les
entreprises et les salariés de par sa facilité et les garanties qu’il assure, s’il est
également évident que ce dispositif était
attendu et qu’il évite d’avoir recours à
La Direction départementale contrôle la
tenue d’un ou des entretiens, l’éventuelle
assistance du salarié, l’information du
salarié sur ses droits, le respect du délai
de rétractation et le respect du montant
de l’indemnité spécifique de rupture au
regard de l’ancienneté du salarié et des
salaires perçus. Les chiffres montrent
des licenciements de complaisance et à
de fausses transactions, il n’en reste pas
moins qu’il appartient aux responsables
de ressources humaines de rappeler que
la démission et le licenciement sont aussi
des modes de rupture de droit commun
justifiés et adaptés aux circonstances qui
les autorisent. 쐍
La FICIME – Fédération des Entreprises Internationales de la
Mécanique et de l’Electronique – à laquelle est affilié le SECIMAVI,
regroupe plus de 250 entreprises générant 290 000 emplois et
réalisant un chiffre d’affaires total estimé à 45 milliards d’euros.
Avec une très forte représentativité dans les secteurs des biens
durables, la FICIME offre un accompagnement et un soutien aux
entreprises à travers une large gamme de services dans le domaine
juridique, droit social, douane, environnement, formation, technique, statistiques,
documentation. FICIME CONSEIL apporte la gestion individuelle des plans de formation. Pour toute information : 01 44 69 40 82 ou www.ficime.org 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
61
93
L
E
T E R R A I N
L'éclipse de Saturn :
Comment le numéro 1 européen
Manquée, l'implantation de Saturn sur notre sol ? Pas si sûr.L'enseigne allemande pourrait
abandonner la partie après 21 années d'une présence tourmentée dans l'Hexagone, n'ayant
jamais réussi à enrayer des pertes constantes, et alors que ses responsables ont
probablement estimé que cette conquête de notre sol était aujourd'hui devenue une sorte
de mission impossible.Dommage car, selon bien des observateurs, l'enseigne était peut-être
enfin sur la bonne piste, avec seulement quelques corrections de cap à opérer.
Automne 2009 : Saturn a ouvert au centre
commercial Domus (93) le second plus grand
magasin d’Europe consacré à
l’électrodomestique. Cette photo, prise le jour de
l’ouverture à 8 H 38 exactement, le matin,
montre que la foule est au rendez-vous.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 93
62
a manqué le marché français
Samedi 22 avril 1989. L’Alsace est noyée
sous un déluge qui a transformé la zone
commerciale de Vendenheim en un onctueux bourbier. En dépit des conditions
météo épouvantables, une foule sensible aux
charmes musclés d’une campagne de communication monumentale a convergé vers
cet espace de vente inédit. Ayant couvert
d’un affichage abondant toute la région strasbourgeoise, avec pas moins de 260 « culs de
bus » propageant l’annonce de l’ouverture,
l’enseigne nouvelle vient de mettre en
lumière un talent qu’elle n’a jamais perdu
depuis : celui de savoir faire des inaugurations aussi évènementielles que spectaculaires.
Pari manqué
dès le premier jour ?
Le magasin qui vient d’ouvrir ses portes au
printemps 1989 ne s’appelle pas Saturn, mais
HyperMedia. Il constitue une réplique quasi
intégrale de l’enseigne MediaMarkt déjà
exploitée en Allemagne, et que, proximité
frontalière aidant, certains Alsaciens connaissent déjà. Mais très bizarrement, ce nouvel
arrivé s’engage immédiatement sur une piste
erronée, en misant presque exclusivement
sur le discount, ne mettant en avant sa véritable arme de destruction massive, à savoir
son choix de produits très large, que bien
trop discrètement. A cette époque où les
hypermarchés, déjà nombreux et bien
implantés, n’hésitaient pas à massacrer les
prix des équipements électroniques pour
générer du trafic, le nouveau venu allait
devoir contrer aux moments les plus actifs
de la saison des concurrents familiers des
ventes à marges nulles.Alors qu’il aurait travaillé avec une meilleure pertinence et de
meilleures perspectives à long terme en
insistant sur des gammes davantage valorisantes, que les GMS d’alors ne traitaient
d’ailleurs pas réellement, et sur lesquelles les
grandes surfaces alimentaires ne se seraient
pas aventurées. En clair, HyperMedia débarque avec un profil de surspécialiste sur un
terrain géographiquement vierge, mais
adopte une stratégie de discounter, avec
d’emblée des centaines de concurrents déjà
bien en place : les hypers.
Thierry Guet, alors patron de Media Concorde
France, inaugure le magasin lillois en mettant
l’accent sur des outils d’aide à la vente très
performants, en particulier sur le soft vidéo : un
certain agitateur est dans le collimateur.
D’ailleurs, les concurrents régionaux avaient
perçu le danger, et parfaitement identifié cet
atout dont HyperMedia ne s’est pas servi.
Au moment de cette ouverture mémorable,
le magasin Connexion local, un spécialiste
de haut rang piloté par un certain... Ifli, s’était
offert une page de publicité dans la PQR,
dénonçant « le piège du choix » et même
« les vendeurs formés à la dérive » !
« En comptant tout, nous avons 33 000 références, dont 11 000 sont des produits majeurs » nous confirme d’ailleurs lors de cette
ouverture Michel Vidron, le directeur de la
jeune filiale française Media Concorde.
Malheureusement,ce manager va aussi,d’une
manière impromptue et sans qu’il soit interrogé sur ce thème, révéler un état d’esprit
bien peu constructif en nous affirmant tout
de go « on va faire la peau à Darty ! » Ce qui
n’est évidemment pas un concept de distribution. Rappelons un principe intangible
pour toute édification commerciale : il faut
d’abord penser à la clientèle.
Il y a donc une foule énorme àVendenheim,
et vingt et un ans plus tard, on ne peut que
mesurer l’immensité de l’occasion manquée.
Car à cette époque, l’Hexagone fourmille
encore de zones géographiques où les implantations sont possibles sans gros problème, et surtout sans saturation. Le marché
de l’EGP est en excellente forme, s’appuyant
sur une croissance fortement liée aux premiers équipements, que génère la vague
démographique du baby-boom. Les enfants
Immense, superbe ! Mais difficile à chauffer... Les premiers commentaires
lors de l’ouverture de Planète Saturn à Lille sont de cet ordre, mais hélas,
l’implantation va surtout chauffer côté fréquentation et sécurité dans le
centre, dont les gestionnaires n’ont jamais tenu leurs promesses sur ce plan.
De guerre lasse, le magasin sera fermé quelques années plus tard.
C’est en 1989 que le groupe de distribution allemand,
filiale de Metro, fait sa première percée
sur notre territoire. Le choix est son arme première,
mais ses premiers animateurs vont vite s’orienter sur un discount
quasi exclusif : c’est mal parti !
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Dix ans après son entrée sur le marché français,
l’entreprise change de cap et adopte l’enseigne
Saturn. En Allemagne, elle travaille avec
l’enseigne MediaMarkt pour les zones
commerciales périurbaines, et avec Saturn dans
les centres de villes.
Quand un magasin Saturn est annoncé,
« on se bouge le c… » n’hésite pas à résumer un responsable
de la concurrence. A Reims, à deux jours
de l’inauguration, certains ne dorment plus si bien la nuit, depuis
quelques temps.
nés dans les périodes d’après-guerre sont
arrivés dans les âges de 25-35 ans.Ils fondent
des foyers, ont des enfants à leur tour. Ils
achètent des logements (l’immobilier fonctionne à tout va), s’équipent, et apportent
aux marchés des biens durables une solide
croissance structurelle. Les zones périphériques des villes se métamorphosent. C’est
l’ère d’une vigoureuse périurbanisation, qui a
cependant pour effet de commencer à changer la donne pour le commerce classique de
centre-ville.
Côté concurrence, outre les hypermarchés,
des GMS,grands et multispécialistes animent
le terrain avec essentiellement trois bannières : Darty, numéro unde l’électrodomestique, Conforama, et la FNAC, qui flirte
avec une quarantaine de points de vente.
Boulanger existe,mais l’enseigne qui porte le
nom de ses frères fondateurs n’est pas très
fringante, comptant sur le salut que pourra
lui apporter son entrée dans le giron de la
famille Mulliez (Auchan, etc.).
Où va-t-on ? N’importe où,
c’est plus drôle !
Autant dire qu’un Hyper Media piloté
« juste » et qui aurait misé sur une belle
continuité aurait sans doute pu avoir en
2010 entre 100 et 150 points de vente en
France. Oui mais...
Un ultime détail permet aussi de mieux
situer les repères par rapport à cette inau-
guration trépidante en Alsace. Le magasin de
Vendenheim s’inscrivait dans la lignée des
points de vente géants que les médias
aimaient bien qualifier de « superstores » ou
« mégastores ». Mais cet hyperMédia de la
banlieue de Strasbourg ne dépassait pas
2 000 mètres carrés.
L’affaire est lancée, mais elle va se poursuivre
par un développement géographique qui
révèle qu’outre la concurrence des hypermarchés, le nouveau venu a aussi assez mal
mesuré l’importance de la qualité des
implantations. Choisir le lieu juste, qui combine une zone de chalandise intéressante,
une bonne accessibilité, et un coût réaliste
est un travail compliqué sur notre territoire,
devenu même une sorte de défi en 2010,
compte tenu de la densité du maillage com-
Grande spécialité de l’enseigne : les ouvertures.
Elles sont toujours orchestrées par un intense
battage publicitaire local.
Eric Robert, qui à son tour a pris les commandes
de Saturn en France, a véritablement donné
l’impulsion de ce que nous pourrions baptiser
l’époque actuelle, avec, depuis l’ouverture de
Rennes (dans le centre commercial de la
Visitation) le seul nom Saturn sur les devantures.
Le groupe allemand a certainement laissé passer
des opportunités qui lui auraient permis
une assise solide dans notre pays
mercial.Mais déjà au début des années 90,ce
panel de conditions préalables à toute
implantation a mal été géré par les animateurs du groupe. Sinon, comment expliquer
des arrivées catastrophiques comme celles
de l’implantation de Garges-les-Gonesses,
zone commerciale du Nord-Est parisien,très
bas de gamme, mal finie, et réputée à problèmes ? Qu’est allé faire l’enseigne en 1993,
sous la conduite de son nouveau directeur
Bernard Guilluy, dans le centre commercial
exigu et lugubre de Val-Fontenay, concurrencé de part et d’autre par Rosny II et par
les Arcades de Noisy-le-Grand (93 et 94) ?
Ainsi, vont se multiplier des implantations
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qu’il faudra fermer quelques mois ou années
plus tard. Encore que pour certaines d’entre
elles, des observateurs objectifs feraient
remarquer que d’autres acteurs ont réussi à
y survivre.A Fontenay-sous-Bois, par exemple, un magasin Darty a repris l’emplacement qu’HyperMedia avait investi puis abandonné. Il y est toujours et a semble-t-il
trouvé l’équilibre qui faisait défaut à
l’enseigne d’outre-Rhin. D’où cette incontournable question : de meilleurs gestionnaires auraient-ils pu équilibrer des points
de vente pour lesquels Media Concorde a
jeté l’éponge ? Sur ce plan, la liste est longue.
Mais personne ne pourra jamais savoir.
Au centre commercial Domus
(qui aurait de sérieux soucis à se faire si Saturn venait
à abandonner les lieux) l’amplitude
des mix-produits est allée
à son maximum.
Wolfgang Kirsch avait pris
la direction de Saturn France en 2009,
tout en conservant ses responsabilités
au niveau des achats
au siège allemand de l’entreprise.
Son arrivée semblait marquer
une volonté d’accélération, avec
quelques impératifs, comme des choix
d’implantations plus judicieux.
Dix ans après Vendenheim, et devant un
constat laconiquement négatif, le groupe
change son fusil d’épaule.A Lyon, il inaugure
son premier magasin sous l’enseigne « Planète Saturn », (la marque « Saturn » seule
n’étant pas libre juridiquement). Sous la houlette deThierry Guet, un professionnel dont
la compétence est largement reconnue, le
Autre recette Saturn : une publicité intensive, avec mailings
BAL, et presse quotidienne. La direction allemande a
notamment déploré une trop faible présence en France de la
presse quotidienne nationale, handicapant les habitudes de
communication de l’enseigne.
cap est mis sur un concept calqué » sur
l’enseigne allemande Saturn, du même
groupe (Metro), mais adaptée aux implantations de centre-ville, du moins pour
l’Allemagne. L’accent est mis sur le service,
et les contenus culturels font de cette nouvelle version, installée dans le quartier de
Cordeliers, est vite perçue comme une
concurrence potentielle possible pour la
Fnac, électroménager en prime. Mais les
aventures et mésaventures sur les lieux
d’implantations se poursuivirent. Un très
grand volume est inauguré à Lille, dans le
centre commercial Euralille,magasin qui sera
fermé après quelques années d’exploitation,
pour cause de mauvaises fréquentations (ce
qui est bien réel).
A Rennes, en novembre 2006, nouvelle
étape : l’inauguration d’un superbe magasin
en ville fait apparaître enfin la seule marque
« Saturn », avec le même logo que celui qui
coiffe les plus de 880 points de vente
qu’exploite l’enseigne. Le processus de passage des magasins de la marque HyperMedia
à celle de Saturn arrive à son terme.
Parallèlement, l’entreprise a encore fermé
quelques points de vente. Elle n’a plus aucun
Le repli de Saturn ne remet pas en question la nécessité de grands modules. Sans doute
à cause (ou grâce) à Ivry et surtout Domus, Saturn passait pour une enseigne adepte des
très grandes surfaces. Mais ses ouvertures récentes étaient celles de points de vente exactement du même calibre que les ouvertures de Boulanger (son repreneur potentiel à
l’heure où nous bouclons ce magazine), et ce depuis de nombreuses années. Les grandes
surfaces (4 à 5 000 mètres carrés) ont l’avantage de pouvoir proposer une offre très
étendue, et de souligner l’atout d’un vaste choix. C’est aussi un moyen de faire de
meilleures économies d’échelles. Même le chapitre des ressources humaines tourne à
l’avantage des implantations les plus vastes. S’il faut des équipes nombreuses pour les
crêtes d’activités, le morcellement en plusieurs établissements moins grands entraîne des
nécessités en intervenants encore plus importantes, encadrement inclus en prime. 쐍
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point de chute dans le nord du pays,Villiersen-Bière (aux côtés de l’un des plus grands
Carrefour du territoire) a été rayé de la
carte.Tout cela est à nouveau placé sous le
signe d’une nouvelle dynamique.Eric Robert,
alors aux commandes, concède que la profitabilité n’est toujours pas au rendez-vous,
mais se prépare à annoncer des ouvertures
de très grands modules. Parinor, Metz,
Reims, sont au programme. et...Ivry, qui, avec
ses 5 500 mètres carrés, va pouvoir revendiquer pendant quelques mois la plus grande
surface de France. Avant l’inauguration du
magasin du centre commercial Domus, sur
environ 13 000 mètres carrés. Si dans ce cas
particulier, on ne sait si c’est l’enseigne qui
vient sauver le centre ou le centre qui va
permettre à l’enseigne de se sauver, le choix
d’Ivry laisse plus d’un observateur perplexe.
Le centre commercial n’a jamais convaincu,
seul l’hypermarché Carrefour y fonctionne
correctement, mais les galeries marchandes
n’y bénéficient que d’une dynamique très
moyenne.
Reste que probablement, l’enseigne a aussi
un réel problème pour trouver, en interne,
un équilibre satisfaisant. Car en dépit de bon
nombre de critiques aussi gratuites qu’approximatives, elle commençait à avoir un
début d’image permettant d’envisager des
jours meilleurs. A conditions quand même
d’atteindre une taille critique. Ce qui n’est
plus aussi facile qu’en 1989. Aujourd’hui, le
terrain est amplement doté en points de
vente et de zones commerciales, au point
même que de nombreux spécialistes du
commerce en France estiment, en voyant les
ouvertures et projets de centres se multiplier, que dans certaines régions, les équilibres sont désormais sur le fil du rasoir.
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Alors que la consommation s’essouffle, et
que l’essentiel des croissances ne peut se
faire que par la conquête des parts de marchés des concurrents, le terrain n’est pas à
l’abri de déconvenues majeures : centre
commerciaux sur-calibrés aux recettes insuffisantes, désengagements, fermetures...
L’avenir n’est pas radieux dans les schémas
prospectifs. Si l’on ajoute une réglementation pour les implantations commerciales
qui reste un véritable parcours du combattant dans lequel, dit-on, quelques accords
amicaux ou arrangements sur le plan local
corsent encore la tâche de-ci de-là, on peut
comprendre qu’au bout du compte, un
groupe, qui par ailleurs se développe vigoureusement dans des régions d’Europe où les
choses sont plus simples et la croissance
toujours consistante, préfère rendre son
tablier et se passer des charmes de l’Hexagone. Trop compliqué, pas assez rentable,
plus assez de bonnes perspectives de développement... Comme l’avait dit un politicien
médiatique il y a quelques années : « Simone,
ENSEIGNES :
DESTINS CONTRARIÉS
La distribution et l’édification de réseaux n’ont jamais été des tâches faciles. Le faux-pas à répétition de la filiale du groupe Metro en France n’en n’est qu’une illustration parmi beaucoup
d’autres. Un contre-temps sans doute vécu d’une manière pénible en interne, mais pas non plus
comme une catastrophe. Du reste, après sa récente ouverture d’un Saturn à Moscou, le distributeur d’outre-Rhin vient d’inaugurer son premier MediaMark à Shanghai : on a vu des périodes
plus tristes dans le monde de la distribution. C’est le cas quand les concepts sont à la fois originaux et bien faits, comme l’immense point de vente qu’Eldorauto avait monté à deux pas de
l’Etoile (toujours visible sur www.dvsm.fr), qui certes était consacré à l’automobile, mais traitait
aussi d’électronique pour d’autres usages, jusqu’aux écrans plats. Pour l’incursion de PC City sur
notre territoire, dernière grande victime en date des spécificités
du terrain français avant Saturn (l’enseigne existe toujours dans
d’autres pays), nous avions eu la faiblesse de préciser que nous
ne sentions pas la formule adaptée et en passe de s’équilibrer.
Nous ne nous étions pas trompés. Si le pari de Philippe
Mondant, ex-dg de la FNAC, en créant Extrapole n’a pas été
réellement gagné, il n’a pas non plus été totalement perdu. La
marque a disparu, mais son réseau a été repris par Virgin.
Nasa, créée au début des années 80, se rangeait davantage
dans la catégorie des échafaudages mal arrimés. On retrouvait
dans cette enseigne l’assemblage périlleux d’un style authentique et d’une tendance à la course en avant qui ne pouvait en
toute logique que déboucher sur une sortie de piste. Nasa a
été repris plusieurs fois avant de disparaître, tout comme la Camif, qui au contraire ressemblait
bien plus à une institution inébranlable. Chaque aventure est une longue histoire avec ses spécificités. Et rares sont les groupes qui ne connaissent pas de temps à autres des vents contraires.
Boulanger, qui pourrait reprendre tout ou partie des Saturn, a lui-même jeté l’éponge pour ses
implantations en péninsule ibérique, là où la FNAC, en échec en Allemagne, va de succès en succès et où MediaMarkt semble s’être solidement installé.
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fais les valises, on s’en va ! » Ce qui va sans
doute remplir de joie bon nombre d’acteurs
du métier. Chez les fournisseurs, il y aura
certainement des sensations de soulagement par rapport à des contraintes qu’imposait l’enseigne.
Chez les concurrents, c’est une pression qui
disparaît, qui fait aussi craindre une possible
somnolence.« Quand on savait qu’un Saturn
allait débarquer, on se bougeait le c… bien
plus que d’habitude » concède un concurrent. Somnolence en vue ? 쐍
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