Et si on se parlait de l`Apprécier…

Transcription

Et si on se parlait de l`Apprécier…
Et si on se parlait de l’Apprécier…
Prof 1
Découvrir le merveilleux des arts
Voir, écouter, regarder, recevoir et ressentir
Rencontrer des artistes
Chercher à comprendre
Donner du sens aux apprentissages
Apprendre dans le plaisir
Susciter l’intérêt des jeunes
Développer leur esprit critique
Prof 2
Charles a beaucoup d’opinion à émettre, mais parfois il n’arrive pas
à bien les faire valoir.
Prof 1
Lorie m’amuse avec ses interminables questions.
Prof 2
Antoine n’est pas très habile pour apprécier et Marianne est toujours
hésitante lorsqu’elle utilise le vocabulaire disciplinaire.
Prof 1
Chaque fois que je commence une activité d’appréciation, Philippe
soupire et lève les yeux dans les airs...
Prof 2
Comment les approcher?
Prof #1
Comment les surprendre?
Comment en faire un bon public?
Prof 2
Comment en faire un bon public?
MARIE VERGE : Les amis, est-ce qu’il y en a qui ont été impressionnés? Oh, merci
beaucoup. Quel animal penses-tu avoir reconnu?
ÉLÈVE : Un éléphant.
MV : Un éléphant. Pourquoi?
ÉLÈVE : Parce que les sons étaient forts.
MV : Les sons étaient forts. Donc, ça pourrait représenter l'éléphant qui est fort.
ÉLÈVE : ...qui court.
MV : Oh, qui court.
Classe d’arts plastiques, primaire
ÉLÈVE : Moi, je trouve que la peinture... On avait vu ça au Musée des beaux-arts, une
peinture morte.
MARIE-CLAUDE POITRAS : Une nature morte. Tu avais vu une nature morte.
ÉLÈVE : Oui.
MCP : Ça te fait penser à ça.
Danse, primaire
ÉLÈVE 1 : Elle fait comme ça avec ses mains. Ça, c’est des ailes. Et puis, elle est très
légère comme les vrais oiseaux.
MARIE-CLAUDE BOURGAULT : Exactement. Super!
ÉLÈVE 2 : Quand elle danse, c’est très joli.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : OK. Maintenant, on va en parler un peu plus pour que tu
la découvres, que tu réussisses à l’apprécier, mais avec toutes ses qualités, pas seulement
avec ton goût personnel. Ça va? Je veux que tu me décrives l’œuvre. Je veux que tu me
parles des couleurs, des formes, des lignes, de l’organisation de l’espace, des techniques
que le peintre a utilisées.
ÉLÈVE 1 : Il a utilisé du rose. Disons, du rose, magenta, ces couleurs-là, du bleu.
ÉLÈVE 2 : Ils ont gravé sur les montagnes et ça fait comme des lignes. Ça fait beau.
MCP : M. Pelland a utilisé l’empâtement, il a mis épais de peinture et, comme tu dis,
c’est une bonne observation, il a gravé dedans.
Musique, primaire
MARIE VERGE : Je pense les inviter à écouter des instruments de musique, reconnaître
des instruments de musique. Je pense leur demander de s’imaginer un film dans leur tête,
de toujours leur permettre d’avoir un outil d’écoute, ne pas être laissés à eux-mêmes.
ÉLÈVE 1 : Le piano, il fait vroum, vroum.
MV : Oh, il allait très vite sur les notes en montant et en descendant.
ÉLÈVE 1 : Oui.
ÉLÈVE 2 : On peut essayer de reconnaître la voix. Soit que c’est soit la voix d’un enfant,
d’un adulte, d’une madame ou d’un homme.
Danse, primaire
MARIE-CLAUDE BOURGAULT : Pendant le visionnement, je vais arrêter la vidéo ou
même si je l’arrête pas, je vais quand même pointer des choses et moi-même, je vais
nommer du vocabulaire disciplinaire pendant le visionnement.
ÉLÈVE 1 : ... de la danse classique.
MCB : Qu’est-ce qui te fait dire que c’est du ballet? Comment elle bouge?
ÉLÈVE 2 : Parce qu’il bouge sur la pointe d’orteil.
ÉLÈVE 3 : Et aussi, elle saute et après, elle tourne dans les airs.
Art dramatique, primaire
MANON GAGNÉ : Maintenant qu’on en a parlé, qu’on est allés voir plus profondément
dans l’œuvre de l’artiste, qu’est-ce que ça te dit quand tu regardes une œuvre d’art?
ÉLÈVE 1 : Il faut que tu regardes en profondeur. Tu regardes les détails de l’œuvre pour
dire si tu l’aimes ou l’aimes pas. Parce que tu peux pas dire tout de suite : « Ah! Je l’aime
pas, je la trouve pas belle, je l’aime pas. »
ÉLÈVE 2 : Des fois, peut-être, une œuvre, tu vas pas la trouver belle, mais le message
qu’elle veut dire va te faire changer d’avis.
Théâtre, primaire
ÉLÈVE 1 : Ce que j’aime, c’est quand ils mettent du bon là-dedans, qu’ils mettent de leur
mieux.
Musique, primaire
ÉLÈVE 1 : Ensemble, les notes graves et vite… mais ça faisait un beau son.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : Il faut prendre des outils, il faut les filmer, les faire écrire.
C’est important. Toujours avoir un petit carnet de notes. Ça, c’est essentiel.
FRANCINE AUGER : L’évaluation de la compétence Apprécier pourrait se faire à l’oral
ou en équipe, en groupes de quatre ou cinq élèves. Ils discutent de ce qu’ils ont vu.
Chaque équipe pourrait faire un compte rendu, ce qui viendrait un petit peu réduire le
temps.
Musique, secondaire
LUC TRÉPANIER : Qu’est-ce qui... le rock progressif, le ton? pourquoi ils ont décidé de
faire une œuvre de Maslowski à ton avis?
ÉLÈVE : La structure musicale était différente. C’est du rock progressif mais, en même
temps, tu essayais de suivre. Il y a des moments où ça changeait du tout au tout.
LT : Ce qui est pertinent, c’est de regarder à différents aspects, que ce soit au niveau
social ou à l’époque romantique. Qu’est-ce qui se passait lors de l’écriture? Qu’est-ce qui
se passait au niveau social, au niveau politique?
ÉLÈVE : Dans les années 80, ils ont eu une importante baisse de popularité entre autres
parce que le musical et le mouvement de pensée ont changé, mais, eux, ils ont refusé de
changer, ils ont voulu garder le même son qu’avant.
Arts plastiques, secondaire
CAROLINE DELCOURT : Porter attention aux éléments... l’œil aussi, comment l’œil se
promène dans l’œuvre.
ÉLÈVE 1 : C’est pas uniforme. Elle a fait beaucoup de superpositions; il y a comme un
petit dégradé dans la neige. Comme les autos, c’est plus genre une auto sûrement jaune. Il
y a un peu d'orange...
CD : Alors, on voit qu’on complexifie la tâche, que ce n’est pas un enfant qui l’a fait, que
c’est de l’art naïf justement au procédé dans sa façon de peindre.
ÉLÈVE 2 : Je trouve que ça représente bien le sentiment d’appartenance à Montréal parce
que le hockey, c’est vraiment présent ici à Montréal, l’équipe des Canadiens.
Musique, secondaire
ÉLÈVE 1 : Moi, je pense que les musiciens, à travers l’improvisation brute – on pourrait
dire parce que... c’est vraiment... ils n’ont pas eu de préparation, rien, pour cette
improvisation-là – ils ont voulu montrer que l’esprit peut être complètement affolé si on
lui donne toute sa liberté.
ÉLÈVE 2 : Comment nous, on a interprété cette œuvre-là? C’est surtout par l’effroi et
l’horreur qu’on peut les déceler. Comme c’est pendant le temps de la guerre. C’est sûr
qu’il a essayé de faire passer le message que c’est pas facile. Donc, on peut le ressentir si
on écoute bien la pièce.
ÉLÈVE 3 : À la fin, il y a comme des trompettes, des contrebasses qui rentrent dedans.
On pourrait interpréter ça... le bombardement de la Seconde Guerre mondiale.
Arts plastiques, secondaire
ÉLÈVE : Je trouve que c'est bien que, même si elle ne vient pas d’ici et qu’elle a
emménagé, qu'elle peigne quelque chose qui nous représente bien.
Musique, secondaire
ÉLÈVE : Notre opinion a changé en faisant la recherche parce que quand on l’écoute
comme ça, on se rend compte que, nous, on trouve ça cacophonique, décousu. Il n’y a pas
de thème, rien. Mais, en faisant la recherche, comme on vient d'expliquer, ça voulait
signifier la liberté. C’est que les musiciens sont libres pour refléter ce que le message que
Coleman voulait passer, qui était la liberté des Noirs.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : La compétence Apprécier, c’est certain que c’est un
trésor pour nous aider à évaluer ce que les enfants ont appris au niveau du langage
plastique, du vocabulaire plastique.
DIANE BÉLISLE : La compétence Apprécier nous permet d’évaluer si les enfants, si les
élèves sont capables d’utiliser le vocabulaire. On va voir prochainement un opéra avec les
enfants, un opéra pour enfants extraordinaire; ils vont devoir faire une petite activité
d’appréciation et dire ce qu’ils ont aimé et pourquoi et quoi. Ils vont devoir mettre des
mots sur ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils ont vu. Ils vont devoir être capables de décrire donc,
d’utiliser le vocabulaire.
Musique, secondaire
LUC TRÉPANIER : J’essaie plutôt d’être varié dans les auditions d’œuvres, de leur faire
entendre des choses qui ne passent pas à la télé ou à la radio et de leur faire découvrir de
nouveaux compositeurs pour eux. Dans le fond, c’est de leur faire découvrir de nouveaux
mets.
Art dramatique, primaire
MANON GAGNÉ : Quand on va voir une pièce de théâtre, on fait un retour en discutant,
mais ensuite il y a une appréciation à faire : les questions-réponses, ce qu’ils ont aimé, ce
qu’ils ont ressenti.
ALICE FOURNIER : ... de mettre les élèves en lien avec des repères culturels et,
particulièrement, lors de sorties culturelles, lors d’expositions, de la venue d’un artiste à
l’école, une semaine des arts qu’on fait... tous ces moments-là.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : C’est une autre façon de les amener à apprécier, à ouvrir
certaines fenêtres qui sont importantes à ouvrir.
Danse
IRÈNE GALESSO : C’est-à-dire qu’ils font un peu les journalistes. Ils écrivent un
article, puis ils font entre eux des petits reportages radio, médiatiques.
CAROLINE PARÉ : En 4e secondaire, je les emmène tranquillement vers une éthique
journalistique où les regards s’entremêlent, mais avec un code de couleurs. Ils doivent
identifier, s’assurer que les quatre regards sont là. Finalement, en 5e secondaire, c’est
vraiment plus un débat. Je leur propose cinq questions. Il faut qu’ils se préparent aux cinq
questions ne sachant pas laquelle je vais leur poser. Là, ils doivent confronter leur idée
avec ceux avec qui ils débattent. Alors...
Musique, primaire
MARIE VERGE : Les repères culturels sont abordés avec les enfants en partant de leurs
propres repères culturels à eux, C’est-à-dire tout d’abord leur famille, leur quartier,
l’école où ils sont, le cours de musique dans lequel nous nous trouvons. Alors, je les fais
parler de ce qu’ils connaissent pour les inviter à s’ouvrir sur tout ce qu’ils ne connaissent
pas.