L`énergie – activités pédagogiques - Energie
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L`énergie – activités pédagogiques - Energie
CHAPITRE 2 A C T I V ITÉS P É DAGO G I Q U ES 1 I N T R O DUCT I O N Ce chapitre décrit quatre activités qui permettront d’illustrer les concepts abordés au chapitre 1 et de mobiliser la réflexion des jeunes: 1. CONQUÊTE DU FEU 2. RALLYES «CHAUFFAGE» ET «ÉLECTRICITÉ» 3. OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE 4. CONSOMM’ACTEURS D’ÉNERGIE. UNE PROGRESSION LOGIQUE Après une initiation aux secrets de la première énergie maîtrisée par l’être humain, les participants vont explorer les chaînes énergétiques du quotidien et découvrir les principaux enjeux qui sont liés à des comportements à première vue anodins, comme allumer une lampe ou baigner dans la douce chaleur d’un radiateur. Les participants mèneront ensuite des expérimentations dans le but d’optimiser leur consommation d’énergie et celle de leur entourage. STRUCTURE DU CHAPITRE 2 La partie «Description des activités» contient toutes les instructions pour les animateurs, ainsi que des explications complémentaires sur certaines notions-clés (Pour en savoir plus, Pour aller plus loin). La partie «Annexes» réunit les documents nécessaires au déroulement des activités (feuilles de poste, grilles d’observation, etc.) sous forme prête à l’emploi pour être photocopiés et distribués. 3 MATÉRIEL Le matériel nécessaire à l’organisation des activités est disponible en prêt sous forme de malles pédagogiques. Contacts: – SEM Secteur de prêt de l’Environnement rue des Gazomètres 7 1205 Genève tél: 022 327 53 38 Pour l’activité «Conquête du feu»: – Association Terrawatt route de Vessy 49 1234 Vessy tél. 022 800 25 33 SÉMINAIRES ET STAGES Des séminaires et des stages sont régulièrement organisés afin de permettre aux enseignants, animateurs et moniteurs de se familiariser avec les activités sur le thème de l’énergie. Pour plus d’information sur le calendrier des formations, consulter le catalogue sur le site de la formation continue des enseignants: www.webpalette.ch 2.A D E S C R IPTI O N D E S ACT I V I T ÉS 5 ACTIVITÉ N O 1 • INITIATION J E U «L A C O N Q U Ê T E D U F E U» TROIS HEURES EN FORÊT POUR REVIVRE L’HISTOIRE DE L’ÉNERGIE Ce grand jeu de plein air, prévu pour 12 à 40 participants, propose un retour aux âges préhistoriques; il permet aux enfants de (re)découvrir, tout en s’amusant, certains aspects fondamentaux de la problématique de l’énergie, tels que la transformation d’une énergie primaire en énergie utile ou la «nonrenouvelabilité» de certaines ressources. PRINCIPE Les participants mettent en place des processus énergétiques simples (bois – feu – chaleur) et tentent de les maîtriser, voire de les optimiser, en construisant trois foyers. Quelques heures durant, il s’agira pour chaque «tribu» de: 1.Conserver l’énergie: une petite hélice tourne en permanence sur le foyer N° 1 2.Se chauffer: un thermomètre indique au minimum 19° à proximité du foyer N° 2 3.Se nourrir: le foyer N° 3 permet de préparer une casserole de pop-corn. Le jeu se termine quand tout le monde mange du pop-corn. Cette activité permettra également à certains enfants de (re)découvrir la magie du feu…. 7 OBJECTIFS • Expérimenter la notion de conservation de l’énergie, la logique de chaînes de conversion énergétique: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. • Se familiariser avec quelques enjeux de la problématique de l’énergie décrits au chapitre 1: – impacts liés à l’utilisation de l’énergie – inégalité de répartition des ressources – énergies renouvelables/non renouvelables. • S’initier à la démarche scientifique: se poser des questions, formuler des hypothèses, tâtonner, tester, optimiser la méthode et présenter un résultat. • Poser les bases d’une utilisation rationnelle de l’énergie. • Organiser les activités d’un groupe en vue d’atteindre un objectif commun. BESOIN Avoir chaud Manger cuit Sécurité SERVICES Chauffage Cuisson Sécurité/confort TRANSFORMATIONS Feu Feu Feu IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT Pollution locale Pollution locale Pollution locale ÉNERGIE PRIMAIRE Bois (ou soleil) Bois Bois DONNÉES PRATIQUES DURÉE Prévoir environ 3 heures, sans compter le temps de déplacement. LIEU Clairière avec bois mort, terrain «sauvage» (creux, bosses, arbres, éventuellement petite rivière). Dimensions: environ 40 m par 40. Adapter la taille du terrain en fonction du nombre de participants. Un terrain trop grand ne facilitera pas les interactions entre équipes. Pour des raisons de sécurité, éviter les zones à risque (proximité de falaises, fleuves, routes à grand trafic). PÉRIODE Périodes idéales: printemps et automne. Eviter ce jeu en période de sécheresse (risque de feu de forêt). 8 MATÉRIEL • Malles «Conquête du feu» disponible sur demande à l’Association TerraWatt, tél. 022 800 25 33 • Matériel complémentaire – une trousse de premiers secours – éventuellement un appareil photo ou une caméra. PRÉPARATION Deux semaines avant le jeu • Repérer un terrain adéquat • Trouver des accompagnateurs (un adulte pour six-huit enfants) • Demander les autorisations nécessaires (pompiers de la commune, propriétaires du terrain, Etat*) et préciser qu’il s’agit de petits feux type «grillades» • Préparer, si nécessaire, de quoi délimiter le terrain (banderoles) • S’assurer de la présence de combustible (bois et petit bois) • Se procurer les malles «Conquête du feu» et effectuer les achats complémentaires • Planifier l’acheminement et le stockage du matériel • S’il n’y a pas d’eau à proximité du terrain, en prévoir quelques litres • Indiquer les consignes de sécurité aux participants: bonnes chaussures, pas d’habits neufs, éviter les matières synthétiques, attacher les cheveux longs. Une demi-heure avant l’arrivée des participants sur le terrain • Brûler les bouchons de liège pour le maquillage d’identification des tribus • Disperser du papier journal (environ un journal par tribu) et si nécessaire du bois sec dans le périmètre défini • Dissimuler une torche allumée, par exemple à proximité d’une vieille souche. Si le jeu implique trois tribus, prévoir deux torches. DÉROULEMENT DU JEU FORMATION DES GROUPES Les animateurs forment deux ou trois tribus qui choisissent un signe distinctif à marquer sur le visage grâce aux bouchons brûlés. Compter entre 10 et 15 participants par tribu. S’assurer qu’ils ne disposent ni de briquets ni d’allumettes. BREF HISTORIQUE DE L’ÉNERGIE Sous forme de discussion, par exemple: • Première énergie domestiquée par l’homme: – L’eau ? – Le feu ? – Le vent ? – Le soleil ? Réponse juste: le feu. * Service cantonal de protection de l’air, DIAE – SCPA, tél. 022 781 01 03 9 • Provenance du feu: – la foudre, les incendies de forêt, le volcanisme, des poches de gaz en cours de combustion – les humains ont appris à domestiquer et à produire le feu (silex, bois frotté) au cours de dizaines de milliers d’années d’évolution et d’inventions successives. • Le feu, première rencontre, premières réactions et premiers usages: – la peur – la douleur – apprentissage des propriétés du feu, après d’innombrables expériences · éclairer · faire danser les ombres · protéger contre les prédateurs · chauffer · détruire en brûlant · durcir la pointe des pieux de bois · cuire les aliments · fondre les métaux, etc. PRÉSENTATION DES RÈGLES DU JEU ET CONSIGNES Vous allez revivre les étapes de la conquête du feu. Vous devrez d’abord faire un premier feu. Au-dessus de ce foyer, vous placerez la cocotte-minute à hélice que l’on va vous donner. En tournant, la petite hélice fera fuir tous les animaux sauvages des environs et garantira ainsi la sécurité de votre tribu. Attention: l’hélice devra tourner durant toute la durée du jeu, même quand les autres feux seront allumés. Dès que l’hélice tourne (mais pas avant), vous pourrez commencer votre deuxième feu. A proximité de ce foyer (un mètre environ), vous planterez un piquet équipé d’un thermomètre. Le but est d’obtenir une température de chauffage agréable pour vivre (19-20° C). Dès que ces deux missions seront remplies, vous pourrez passer à la troisième prestation, la cuisson, en construisant un troisième feu (les deux premiers doivent toujours être entretenus). Le but du jeu est de manger de bons pop-corn cuits au feu de bois, en sécurité et au chaud dans sa tribu. Attention: ne faites pas de feu à proximité immédiate des écorces d’arbres ou sous les branchages. Utilisez du bois mort comme combustible, le bois vert ne brûle pas. DISTRIBUTION DU MATÉRIEL Par équipe: – une cocotte-minute à hélice (pour le 1er feu) – deux trépieds (pour poser la cocotte au-dessus du feu) – un thermomètre fixé sur un support à planter en terre (pour le 2e feu) – pour les pop-corn: une casserole (verser un peu d’huile au fond), grains de maïs, gants de protection, couvercle (pour le 3e feu). DES QUESTIONS? • Comment allumer le feu ? • Les premiers hommes n’avaient pas d’allumettes, pas de briquet. • Essayez de vous imaginer les tout premiers découvreurs du feu. Ils ont pu le trouver sous la forme de branches enflammées, qu’ils ont brisées pour en faire les toutes premières torches… DÉBUT DU JEU Les tribus choisissent leur emplacement (une certaine proximité entre tribus est souhaitable afin de favoriser les interactions). Les animateurs jouent le rôle d’observateurs. Ils laissent les enfants tâtonner, proposent des relances, aident les participants à se poser les bonnes questions plutôt que de donner des solutions. Si au bout de dix minutes, les participants n’ont toujours pas trouvé le feu, laisser entendre qu’un orage violent a sévi dans la région la nuit précédente («On a vu d’énormes éclairs… La foudre a peut-être atteint une souche ?»). Si la température ambiante est supérieure à 19-20° C, il ne sera pas nécessaire d’allumer le deuxième feu. Voir si les participants se rendent compte que plusieurs énergies primaires peuvent être disponibles simultanément. Si une heure avant la fin du temps imparti, on constate qu’un seul feu est allumé par tribu, annoncer un changement des règles du jeu: les trois prestations seront regroupées au sein du même foyer. SUR LE VIF Commentaires d’élèves Relances possibles des animateurs «L’hélice ne tourne plus !» Reconstituer la chaîne de conversion énergétique: mouvement – vapeur – chaleur – feu – combustible. Plus de bois = plus de mouvement. Mais où est passé le bois ? «Ouille ! La fumée, ça pique les yeux» Relever que toute utilisation d’énergie a des impacts sur l’environnement. «C’est pas juste, les autres ont du feu et pas nous» L’énergie est souvent répartie de manière inégale. Comment faire pour obtenir quelque chose que l’on n’a pas ? L’acheter ? Le voler ? Echanger? Avantages/inconvénients. «Zut, plus de papier pour allumer le prochain feu» Certaines énergies sont renouvelables, d’autres pas: quand il n’y en a plus, il n’y en a plus… «Mais !? Le thermomètre indique déjà plus de 20 degrés…» Tiens, tiens… y aurait-il d’autres énergies que le bois pour se réchauffer ? (penser au soleil). «Je ne comprends pas: il y a du feu, mais l’hélice ne tourne pas…» Reconstituer la chaîne de l’énergie pas à pas et voir où se situe la perte. Y a-t-il du vent qui pousse le feu ailleurs que sous la casserole ? Comment s’en protéger ? Initier les participants à la pratique de l’efficacité énergétique telle qu’elle est présentée au chapitre 1, p. 30. On peut par exemple optimiser le processus en concentrant la chaleur des flammes sous la marmite avec des pierres. DISCUSSION Pause, puis discussion autour des connaissances acquises lors du jeu, des difficultés rencontrées, etc. 10 PROLONGEMENTS DE L’ACTIVITÉ BILAN GLOBAL Durée: 2-3 heures. • «Ce que le feu a apporté à l’être humain». L’enseignant/animateur note au tableau les idées des participants. Chaque participant les transcrit pour soi, par exemple dans un «cahier énergie». • Même processus autour de la question «Les difficultés auxquelles j’ai été confronté». • Pour conclure, représenter une chaîne de conversion énergétique. Eventuellement, commencer à s’interroger sur les chaînes de l’énergie utilisées au quotidien: y a-t-il des feux dans ce bâtiment ? Non ? Alors d’où vient l’énergie? (préparation à l’activité N° 2 «Rallyes de l’énergie»). BILAN PAR GROUPES Mener avec les participants une discussion sur «ce qui s’est passé», «ce que j’ai appris». • Préparer des petits papiers (style post-it). • Donner les consignes aux participants: «Retracez les étapes par lesquelles vous êtes passés durant le jeu: écrivez toutes les actions nécessaires pour mener à bien vos missions.» Les enfants ont 5 à 10 minutes pour les noter, chacun de son côté. • Former ensuite des groupes de 2 à 3 élèves. Chacun apporte ses papiers. • Demander aux élèves de regrouper les papiers par thème. Les thèmes pourront être définis par les participants eux-mêmes ou proposés par l’enseignant/ l’animateur. On peut choisir de faire travailler selon une logique «chaînes de conversion énergétique» (énergies primaires – transformation – prestations – impacts). Les élèves regroupent les petits papiers par tas; le thème de chaque tas sera indiqué sur un papier plié en deux. • Demander ensuite aux enfants de classer les tas dans un ordre logique, par exemple chronologique ou causal. • Enfin, on pourra demander aux élèves d’imaginer des étapes qui permettront de représenter les chaînes énergétiques du bâtiment (préparation à l’activité N° 2 «Rallyes de l’énergie»). Les thèmes et les actions identifiés par les participants pourront être retranscrits dans un «cahier énergie» ou/et sur un poster affiché en classe. 11 AUTRES PROLONGEMENTS POSSIBLES • Relater l’aventure de la «Conquête du feu» en créant des posters, en illustrant les notions découvertes par des photos, des textes ou des dessins. • Dessiner et illustrer les chaînes de conversion énergétique découvertes durant le jeu (voir ci-dessus «Objectifs»). • Commencer à constituer un dossier de presse «énergie». • Aborder le thème de la préhistoire. • Lancer une activité créatrice autour des peintures rupestres. ACTIVITÉ N O 2 • EXPLORATION R A L L Y ES DE L ’ É N E RGIE DEUX PARCOURS À LA DÉCOUVERTE DES ENJEUX DU QUOTIDIEN Du radiateur au puits de pétrole, de la lampe à la centrale électrique, deux jeux de piste amènent les participants à remonter physiquement les réseaux d’approvisionnement énergétique; de la prestation jusqu’à l’énergie primaire. Cette démarche devrait favoriser une attitude plus responsable vis-à-vis de l’énergie. PRINCIPE Cette activité propose deux parcours: un rallye «chaleur» un rallye «électricité». Chaque parcours comprend six étapes. A chaque étape, une feuille de poste donne aux équipes les instructions nécessaires ainsi que les objectifs à atteindre. Sur les feuilles de poste, les textes en italiques concernent en priorité les participants les plus âgés (dès 12 ans). Au dos de chaque feuille de poste, des indices et des éléments graphiques permettent de mener au final une «chasse au trésor» et de construire une «fresque de l’énergie». Les chaînes de conversion énergétique sont suivies étape par étape, selon la logique commune à tous les processus énergétiques. Des notions complémentaires (régulation, comptage, stockage, transport et distribution) viennent enrichir les connaissances des apprentis énergéticiens. OBJECTIFS Après avoir replacé la consommation énergétique de tous les jours dans un cadre global, chaque participant devrait être plus conscient de l’aspect précieux de l’énergie et plus réceptif à l’idée de consommer moins, de consommer mieux. Cet objectif ambitieux peut se décliner en trois points: 13 • se familiariser avec les réseaux énergétiques du quotidien, leurs origines, leurs usages, leurs impacts sur l’environnement • pouvoir établir des liens entre les enjeux énergétiques majeurs (cf. chapitre 1) et la consommation de tous les jours • prendre conscience que chaque geste de la vie quotidienne a des impacts à une échelle plus globale et découvrir des raisons de s’impliquer dans une gestion plus responsable de l’énergie. DONNÉES PRATIQUES DURÉE Un poste de rallye dure environ 15 minutes. Certains postes demanderont un peu plus de temps, mais la moyenne ne devrait pas dépasser 30 minutes. Pour un parcours complet, compter une demi-journée. Il est également possible de travailler ponctuellement, poste par poste (afin d’illustrer la matière d’un cours par exemple). LIEU Un bâtiment et ses alentours. MATÉRIEL Malles «Rallyes» disponibles en prêt (coordonnées annexe 20): – fiches sur la formation du pétrole – carte géante illustrant le transport du pétrole – récipients – fiches «renouvelable/non renouvelable» – dessins pro/antibarrage – génératrice à manivelle – conducteurs/non conducteurs – mini-kit chauffage central. Matériel complémentaire: – feuilles de poste (à photocopier en annexes 1-12) – enveloppes – plans du bâtiment (même schématiques: un plan d’évacuation peut convenir) – thé froid, cola ou sirop et cuillères (pour le poste c4 «Transport du pétrole») – récompenses pour la «chasse au trésor» (postes c final et é final): se procurer des friandises énergétiques (fruits secs, chocolat) ou fabriquer des badges nominatifs de «détective de l’énergie» ou autre récompense. PRÉPARATION A L’AVANCE • Rassembler le matériel (voir page précédente). • Constituer une petite équipe d’accompagnateurs (1 par groupe), qui distribueront les feuilles de poste et animeront les activités en soulignant les enjeux concernés. Il est important que chaque groupe soit accompagné durant tout le rallye, notamment dans les lieux «sensibles» tels que le local électrique ou la chaufferie. Exemple: si une classe travaille en deux sous-groupes de 10 participants, un animateur accompagnera le groupe «électricité» et un autre animateur le groupe «chaleur» sur tout le parcours. En cas d’effectifs plus nombreux (jusqu’à une quarantaine de participants), prévoir deux sous-groupes «chaleur» et deux sous-groupes «électricité». Un sous-groupe «électricité» commencera le rallye au poste é1 et suivra les postes dans l’ordre logique, l’autre sous-groupe «électricité» commencera au poste é3 et continuera selon la séquence é3 – é4 – é5 – é1 – é2 – éfinal. De même, un sous-groupe «chaleur» commencera au poste c1, l’autre au poste c2 selon la séquence c2 – c3 – c4 – c5 – c1 – cfinal. • Se munir du descriptif des postes (voir plus loin) et effectuer les rallyes en repérage, en compagnie du concierge ou d’un responsable technique et des autres animateurs de jeu. Vérifier l’accès aux locaux techniques. • Choisir des lieux (par ex. des salles de classe) qui serviront de QG (quartier général) pour chacun des groupes «électricité» et «chaleur». Définir d’autres endroits (de préférence à l’extérieur) pour les activités correspondant aux différents postes. • En prévision de la «chasse au trésor» (derniers postes des rallyes), choisir un lieu où sera caché le «trésor énergie». Cet emplacement sera localisé sur les plans du bâtiment. S’il n’existe pas de plan adéquat, se baser sur un plan d’évacuation ou élaborer soi-même une «carte du trésor» sur un schéma grossier du lieu (voir explications ci-dessous aux postes correspondants). • Photocopier les feuilles de poste (annexes 1-12) et les glisser dans des enveloppes (chaque sous-groupe «chauffage» ou «électricité» recevra un jeu de feuilles correspondant à son parcours). • Il peut être également intéressant de demander à l’avance aux participants de dessiner chacun pour soi leur représentation des réseaux chauffage et électricité: – futur groupe «chaleur»: dessiner comment le bâtiment est chauffé, avec quelle(s) énergie(s). – futur groupe «électricité»: dessiner le(s) chemin(s) parcouru(s) par l’électricité avant d’arriver dans le bâtiment ainsi qu’à l’intérieur du bâtiment. 14 Les enfants qui auront participé à la «Conquête du feu» et dessiné les chaînes de conversion énergétique découvertes durant ce jeu auront sans doute plus de facilité à se livrer à cet exercice… PEU AVANT LE JEU (PAR EXEMPLE LA VEILLE) • Déposer le matériel de jeu sur le terrain selon les indications figurant dans les descriptions des postes correspondants. • Former éventuellement à l’avance deux à quatre groupes équilibrés de six à dix participants. • S’assurer que toutes les clefs nécessaires sont à disposition, notamment celles de la chaufferie et du local électrique. DÉROULEMENT DES RALLYES DÉBUT DU JEU • Présenter brièvement le principe du jeu aux participants • Les répartir en groupes de six à dix • Demander à chaque groupe de désigner un porteparole; ce dernier sera chargé de communiquer à l’ensemble des participants, à la fin du rallye, les expériences réalisées par son groupe ainsi que les connaissances acquises durant le parcours • On peut également brièvement présenter la «chasse au trésor» (voir descriptif aux postes cfinal et éfinal). PROLONGEMENTS DE L’ACTIVITÉ BILAN GÉNÉRAL Le(s) groupe(s) «chaleur» présente(nt) les expériences acquises au cours de son rallye au(x) groupe(s) «électricité» et vice-versa. RALLYES BIS Les groupes ayant effectué le rallye «chaleur» parcourent le rallye «électricité» et vice-versa. Fresques de l’énergie. Elaboration/mise au net de représentations des chemins de l’énergie du quotidien. EXPÉRIENCE Malles «radioactivité» (contact: Romands, 021 310 30 30) les Electriciens VISITES D’un barrage (contact: SIG, 022 420 88 11) D’un réseau de chauffage à distance (contact: SIG, 022 420 88 11) De l’arrivée d’un oléoduc/centre de stockage pétrolier (contact: SAPPRO, 022 979 05 50) De l’arrivée d’un gazoduc (contact: SIG, 022 420 88 11). R A L L Y E « C H A L E U R» POSTE C4 POSTE C3 POSTE C5 POSTE C1 POSTE C2 Afin de «toucher du doigt» les notions de base concernant l’énergie et de les mettre en relation avec la réalité quotidienne, les participants à ce parcours vont: • Poste c1: comptabiliser les radiateurs • Poste c2: suivre les conduites de chauffage jusqu’à la chaufferie • Poste c3: repérer des indices de pollution atmosphérique • Poste c4: parcourir les routes du pétrole • Poste c5: remonter le temps et découvrir la genèse du pétrole …tout en accumulant des indices qui leur permettront de découvrir un «trésor» ! Voir également le tableau «Chaînes de conversion énergétique liée au chauffage, chapitre 1, p. 15. 15 POSTE C1 C A C H E- C A C H E R A D I A T E U R S FEUILLE DE POSTE C1 EN ANNEXE 2 En Suisse, près de la moitié de l’énergie est consommée pour le chauffage. Ce premier poste, axé sur la recherche des sources de chaleur dans le bâtiment, met en évidence ce qui permet de répondre à nos besoins de chauffage au quotidien. DESCRIPTIF Les participants se déploient dans le(s) bâtiment(s) afin de compter le nombre total de radiateurs, puis d’estimer le nombre de radiateurs prévus par utilisateur. OBJECTIF Prendre conscience du fait que, pour maintenir une température adéquate, il faut «voir grand»: l’énergie «chaleur» est présente partout dans le bâtiment. LIEU Un ou plusieurs bâtiments. DURÉE De 10 à 15 minutes. MATÉRIEL Papier, crayons. PRÉPARATION Se procurer éventuellement les plans du site; ils permettront le cas échéant d’estimer par extrapolation (par ex. 1 par pièce, 2 par classe, etc.) le nombre de radiateurs présents dans le(s) bâtiment(s). 17 ANIMATION Répartir les participants en plusieurs sous-groupes: un sous-groupe au sous-sol, un au rez-de-chaussée, etc. Faire estimer le nombre d’utilisateurs du bâtiment. Dessiner (par exemple sur un tableau noir) un plan schématique du bâtiment afin de noter les résultats des observations dans les zones correspondantes. Exemple: 1er étage: 52 radiateurs rez: 62 radiateurs sous-sol: 21 radiateurs Total: 135 radiateurs pour une centaine d’usagers, soit plus d’un radiateur par personne. Discussion: • Imaginez deux moyens pour avoir besoin de moins de radiateurs. Réponses: – mettre un pull, bouger (chaleur corporelle) – laisser entrer le soleil (ouvrir les stores côté sud). • Pourquoi ne pas chauffer le bâtiment une fois pour toutes au début de l’hiver ? Pourquoi les radiateurs doivent-ils nous donner de la chaleur régulièrement ? Réponses: A cause de l’indispensable aération et des déperditions thermiques. Les murs et fenêtres ne sont pas «étanches» à la chaleur. Le «chaud» s’écoulant vers le «froid» (voir «Pour en savoir plus»), toute chaleur injectée dans la maison finit, tôt ou tard, par en sortir. POUR EN SAVOIR PLUS CHAUFFAGE, D’OÙ VIENS-TU ? Dans une maison, on dispose de plusieurs sources de chaleur: • le soleil qui entre par les fenêtres (solaire passif) • la chaleur des occupants (le corps humain dégage environ 150 Watts de chaleur; dix personnes dans une pièce chauffent autant qu’un radiateur de 1500 W ou 1,5 kW) • la chaleur apportée par les appareils électriques (ampoules, ordinateurs, etc.) dont le but n’est pas de chauffer, mais qui perdent une partie de leur énergie sous forme de chaleur • le mazout ou le gaz naturel via la chaudière et les radiateurs. AVANTAGES INCONVÉNIENTS SOLEIL Renouvelable, indigène, non polluant, gratuit Pas toujours disponible (nuit/jour, saisons, météo) ALIMENTS (CHALEUR DU CORPS HUMAIN) Renouvelables, souvent indigènes, non polluants (sauf si on jette l’emballage du sandwich ou la canette en alu dans la nature!) Puissance de chauffe limitée DÉPERDITION DES APPAREILS ÉLECTRIQUES Durant la saison froide, peut constituer un appoint (valorisation des pertes) Occasionne une surchauffe durant l’été Contribue à la création de déchets radioactifs Coûte relativement cher MAZOUT Facile à stocker et à utiliser, relativement bon marché Non renouvelable, polluant, payant, non indigène (dépendance et risque de conflits), risques liés au transport. La citerne prend de la place. GAZ NATUREL Facile à utiliser, relativement bon marché Raccord à un réseau ou pose d’une citerne. Non renouvelable, contribue à l’accroissement de l’effet de serre. AÉRATION Si le bâtiment ne dispose pas d’un système de ventilation efficace, il sera nécessaire d’aérer plusieurs fois par jour, pour éviter les problèmes d’humidité et pour avoir de l’air de meilleure qualité. En évacuant l’air, on évacue aussi de la chaleur. En hiver, pensez à aérer brièvement et surtout évitez de laisser des fenêtres entrouvertes en permanence. ÉCONOMIES D’ÉNERGIE 2° C de chauffage en moins permettent d’économiser environ 10% de combustible. ÉCHANGES THERMIQUES La chaleur s’écoule toujours du plus chaud vers le moins chaud, jusqu’à l’équilibre des températures. Elle s’échappe de la chambre à 20° C vers l’extérieur à 5° C, ce qui oblige à compenser les pertes en chauffant les radiateurs. Elle s’écoule du corps à 37° C vers la fenêtre à 10° C, ce qui donne une sensation de fraîcheur. Voir également Fiche-énergie 8.2 «Energie de chauffage», chapitre 1, p. 54 18 POSTE C2 C HAUF F E Q U I PEU T ! FEUILLE DE POSTE C2 EN ANNEXE 2 D’où vient la chaleur des radiateurs? Pour visualiser la transformation du combustible en chaleur et la diffusion de cette chaleur dans le bâtiment, il s’agit maintenant de repérer les indices menant à la chaufferie. DESCRIPTIF Les détectives de l’énergie traquent la source de production de chaleur dans le bâtiment et la reconstituent en modèle réduit. OBJECTIF Saisir comment fonctionne le système de chauffage et de distribution de chaleur. Découvrir que le principe «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» s’applique aussi au chauffage. LIEU Bâtiment et chaufferie. REMARQUE Les utilisateurs d’un ancien bâtiment seront avantagés par rapport à ceux d’un bâtiment moderne. En effet, dans le premier cas, les tuyaux sont apparents; dans le second cas, il faudra faire preuve d’un peu d’imagination et compter sur la complicité du concierge, qui saura sûrement guider les enfants vers une galerie technique ou soulever un faux plafond révélant ses secrets… DURÉE Cinq minutes pour trouver la chaufferie et un bon quart d’heure pour monter le modèle réduit de chauffage central. MATÉRIEL Kit de montage d’une mini-chaufferie (dans la malle). 19 PRÉPARATION • Effectuer un repérage. Dans une chaufferie, le labyrinthe de tuyaux, de vannes et de systèmes de régulation est impressionnant. Pour s’y retrouver, il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel: concierge, chauffagiste ou responsable technique. • Essayer de suivre le cheminement de l’énergie, de l’arrivée du combustible au départ des tuyaux vers les radiateurs. • Y a-t-il un voyant qui permet d’observer la flamme ? • Y a-t-il un compteur de mazout, de gaz ou de chaleur ? Dispose-t-on de relevés des consommations ? • S’entraîner à monter le kit de démonstration. • Avant le rallye, s’assurer que la porte de la chaufferie est ouverte ou que l’on dispose de la clé. ANIMATION Supervision: guider les participants dans leur réflexion et les amener à se poser des questions pertinentes. Donner mission aux participants de chauffer le radiateur de démonstration. Faire le lien entre le modèle réduit et le fonctionnement de l’installation réelle. ATTENTION! La chaufferie n’est pas une cour de récréation! Durant la visite, s’assurer que les enfants ne touchent aucun des boutons de réglage. Après la visite, bien refermer la porte à clé. POUR EN SAVOIR PLUS LE PRINCIPE DE BASE Le chauffage central fonctionne grosso modo toujours selon le même principe. Imaginez une grosse «marmite» d’eau qui chauffe à la flamme d’un brûleur alimenté par du mazout, du gaz naturel ou un autre combustible. L’eau chaude est pompée (pompes électriques) et envoyée dans des tuyaux (généralement marqués en rouge) qui alimentent les radiateurs. Les radiateurs cèdent une partie de cette chaleur à l’air ambiant et renvoient l’eau tiède à la chaufferie (tuyaux généralement marqués en bleu). Là, l’eau tiède est réchauffée, puis repompée vers les radiateurs, en boucle. CHAUFFAGE ET EAU CHAUDE SANITAIRE L’eau chaude sanitaire est de l’eau potable chauffée de la même manière. Toutefois, il n’y a aucun contact entre l’eau qui tourne en circuit fermé dans les radiateurs et celle qui coule au robinet. ISOLATION DE LA TUYAUTERIE Les tuyaux du circuit de chauffage sont en principe bien isolés, de manière à éviter les pertes et à amener la chaleur là où on en a besoin. Dans un local de chaufferie bien conçu, il ne devrait normalement pas faire chaud… 20 POSTE C3 C HAUF F A G E ET EN V I R O NNEM E N T FEUILLE DE POSTE C3 EN ANNEXE 3 Il n’y a pas de feu sans fumée… Toute combustion d’énergie fossile (mazout, gaz) dégage dans l’atmosphère des résidus gazeux, qui ont un impact à la fois local (formation d’ozone, etc.) et global (accroissement de l’effet de serre). DESCRIPTIF Voir s’il est possible d’observer dans l’environnement des traces liées à la consommation d’énergie nécessaire au chauffage. OBJECTIF Prendre conscience des impacts environnementaux liés à la pollution atmosphérique. LIEU Une prairie avec des trèfles ou un endroit planté d’assez gros arbres, plutôt isolés les uns des autres. Les arbres convenant le mieux sont le tilleul, l’érable plane, le frêne et le chêne. DURÉE Un quart d’heure environ (voire plus, si une personne dans le groupe possède des compétences de biologiste). MATÉRIEL Fiches WWF «Lichens indicateurs de la méthode standard WWF» et «Sur les traces de l’ozone... le trèfle comme bio indicateur» disponibles dans la malle. Facultatif: bloc-notes, crayon, loupe, manuel de botanique. PRÉPARATION Repérage du terrain. 21 ANIMATION La production d’énergie génère-t-elle de la pollution ? Peut-on voir des traces de ces impacts sur l’environnement? Discussion: qu’est-ce qui pourrait souffrir des effets de la fumée sortant des cheminées, sans avoir de pattes ou d’ailes pour s’enfuir ? Réponse: les plantes. Nous allons nous intéresser à une ou deux d’entre elles: - les trèfles - les lichens. Option trèfles Collectez quelques trèfles et comparez-les avec les planches de référence. La présence de points jaunesorangés tels qu’ils sont représentés sur les planches pourrait signifier une concentration excessive d’ozone (voir «Pour en savoir plus»). Option lichens Observez les troncs d’arbres. Si vous y voyez des lichens pendant des branches comme une barbe, c’est un bon signe concernant la qualité de l’air. Si vous voyez des lichens ayant l’aspect de petits buissons, c’est un peu moins bon signe. Si vous voyez peu de lichens et qu’ils ont l’aspect de croûtes ou de taches sur l’écorce, c’est peut-être un signe que l’air est relativement pollué. On peut également essayer d’identifier différentes sortes de lichens. Plus on observe d’espèces différentes sur un même tronc, meilleure est la qualité de l’air. S’il y a peu de sortes de lichens, voire pas du tout, on peut soupçonner la présence de polluants atmosphériques. REMARQUE Il faut être prudent avec les conclusions de ces observations, car les prélèvements sont trop peu nombreux et ils sont localisés en un seul endroit. POUR EN SAVOIR PLUS QU’EST-CE QU’UN LICHEN ? Les lichens ne sont pas vraiment des plantes. Il s’agit de l’association d’une algue microscopique et d’un champignon. L’algue tire son énergie de l’air, de l’humidité atmosphérique, du soleil et des poussières apportées par le vent. Elle nourrit le champignon, qui lui apporte en échange certaines substances dont elle a besoin. UN MIROIR DE L’ÉTAT DE L’AIR Le lichen ne possède pas de racines, seulement des crochets; il ne peut pas tirer du sol les substances dont il a besoin. Cela l’expose donc à tous les changements de qualité de l’air. Le lichen est en quelque sorte un «filtreur d’air» qui accumule toutes les poussières toxiques contenues dans l’atmosphère. Exemple: après l’accident de Tchernobyl (voir chapitre 1, p. 27), les lichens de Laponie ont accumulé tant de poussières radioactives qu’il était interdit de les récolter. Il a même fallu abattre des troupeaux entiers de rennes qui s’en nourrissaient. Plus un lichen vieillit, plus la pollution s’accumule dans ses tissus, plus il s’intoxique et risque de mourir. Ainsi dans les régions polluées, on ne trouve plus que quelques petits lichens. Dans les régions encore plus polluées, les lichens ont complètement disparu. OZONE PROCHE DU SOL : ATTENTION POLLUTION Sous l’action du rayonnement solaire, certains gaz polluants liés à la combustion de produits pétroliers ou de gaz naturel se transforment en ozone. Ce gaz irritant nuit à la santé. De plus en plus de jeunes citadins souffrent d’asthme et de diverses allergies. L’ozone cause également des dégâts à la végétation, notamment aux cultures. 22 OZONE À HAUTE ALTITUDE : UNE COUCHE PROTECTRICE A haute altitude (10-50 km), une couche d’ozone nous protège du rayonnement ultraviolet du soleil. Sans cela, la vie sur terre ne serait pas possible. Il s’agit de la même molécule que l’ozone au sol, mais ses effets sont très différents. IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT Durant la saison de chauffage, chaque degré de température supplémentaire dans une pièce correspond à quelques mètres cubes de gaz indésirables en plus dans l’atmosphère et à quelques litres de combustible en moins dans les stocks que la planète a mis des millions d’années à former (pétrole, gaz naturel). ACCROISSEMENT DE L’EFFET DE SERRE Voir «Réchauffement climatique et effet de serre», chapitre 1, p. 23. VAPEUR OU FUMÉE? On observe souvent une fumée blanche qui s’échappe des cheminées desservant des chaudières efficaces, par exemple des chaudières à gaz à basse température. Cette fumée se dissipe rapidement, car il s’agit principalement de vapeur d’eau, qui n’est bien sûr pas polluante. Il en va de même avec les voitures lorsque le moteur est encore froid. Ce n’est pas toujours ce qui se voit le plus qui pollue le plus… POUR ALLER PLUS LOIN MATÉRIEL WWF Le WWF a développé des méthodes pédagogiques d’analyse complète de la pollution atmosphérique par l’étude des lichens et des trèfles. Dossiers disponibles au WWF Suisse, 14 chemin de Poussy, 1214 Vernier, 022 939 39 90, www.wwf.ch. POSTE C4 T RANS P O R T DU PÉ T R O L E FEUILLE DE POSTE C4 EN ANNEXE 4 Il n’y a pas de pétrole dans le sous-sol suisse et pourtant nos voitures, nos maisons et nos aéroports en utilisent beaucoup. Pour faire venir ce pétrole, il faut donc le transporter, généralement par bateau, puis par oléoduc. DESCRIPTIF Le groupe va localiser l’arrivée de combustible dans le(s) bâtiment(s), puis se placer sur une mappemonde pour effectuer les transports de «pétrole» depuis les pays exportateurs jusqu’aux pays importateurs. OBJECTIF Faire prendre conscience aux participants des déséquilibres entre pays exportateurs et pays consommateurs, les sensibiliser au fait que notre consommation est basée sur des mouvements de pétroliers, avec les pollutions accidentelles (marées noires) ou régulières (dégazages sauvages) qui les accompagnent. LIEU Si possible à proximité d’une citerne à mazout. DURÉE 15 à 20 minutes. MATÉRIEL Un récipient avec du sirop, du thé froid ou du cola, la mappemonde géante (dans la malle). PRÉPARATION Remplir le récipient et le placer sur le Moyen-Orient (Arabie Saoudite par ex.). ANIMATION Former des sous-groupes en fonction de l’importance des populations: – 1 Nord-Américain – 1 Sud-Américain – 10 Asiatiques – 2 Africains – 2 Européens. S’interroger avec les participants sur les besoins pétroliers des uns et des autres. Mettre en évidence les écarts de consommation liés aux modes de vie, à l’industrialisation. 23 Exemples: • Amérique du Nord: longues distances parcourues en voiture et en avion, climatisation généralisée • Asie: industries de production (voitures, chaussures, etc.) • Europe: chauffage, voyages. Distribution des cuillères: – 5 cuillères pour l’Amérique du Nord – 1 cuillère pour l’Amérique du Sud – 5 cuillères pour l’Asie – 1/2 cuillère pour l’Afrique – 4 cuillères pour l’Europe. Les représentants des continents vont chacun leur tour effectuer le trajet pour se rendre au Moyen-Orient et revenir sur le lieu de consommation en suivant la route des pétroliers. Arrivés à destination (les pays consommateurs), ils peuvent avaler le contenu des cuillères d’«or noir». Option On peut essayer de mettre en place un système de «pipelines» en pailles emboîtées, pour acheminer le pétrole depuis le littoral. ACCIDENTS DE PARCOURS Du «pétrole» tombe des cuillères durant le transport? Les pétroliers accidentés en mer provoquent chaque année des marées noires; par ailleurs, les pétroliers nettoient trop souvent leurs cuves au large (dégazage), car cela leur coûte moins cher, bien que cette pratique soit interdite. En se déversant dans la mer, le pétrole peut provoquer d’immenses dégâts écologiques sur la faune et la flore. principaux axes pétroliers réserves prouvées de pétrole consommation de produits pétroliers POUR EN SAVOIR PLUS LES GÉANTS DES MERS Les pétroliers qui sillonnent les mers du globe, les cales remplies de pétrole, sont énormes: 3 terrains de football pourraient tenir sur les plus gros! PIPELINES ET PÉTROLIERS Afin de répondre à nos besoins, on déplace chaque jour plusieurs millions de tonnes de pétrole (c’est la marchandise la plus transportée au monde). Près de la moitié de ce pétrole est transportée par environ 3200 pétroliers. Il y a dans le monde plus d’un million de kilomètres d’oléoducs en service (trois fois la distance de la terre à la lune). «NOTRE» OLÉODUC Les produits pétroliers en provenance de Marseille (raffineries de Fos-sur-Mer) mettent environ quatre jours pour atteindre Genève et les réservoirs de Vernier. Près d’un million de m3 (un cube dont l’arête aurait quasiment la taille du Jet d’eau) passent chaque année dans cet oléoduc (visible le long de la 24 passerelle de Loex), dont les douze derniers kilomètres sur territoire genevois sont exploités par la société SAPPRO. Essence, kérosène et mazout de chauffage sont transportés l’un après l’autre selon une séquence prédéfinie, dans le même tube. A l’arrivée, ils sont séparés et stockés dans différentes cuves avant d’être vendus aux distributeurs et négociants de Suisse romande. Environ 7% des produits pétroliers consommés en Suisse passent ainsi par Vernier. CONSOMMATION ANNUELLE Un immeuble genevois consomme chaque année entre 10 et 20 litres de mazout par mètre carré chauffé (ou 10 à 20 mètres cubes de gaz naturel). On peut le visualiser en se représentant une nappe de mazout de un à deux centimètres d’épaisseur répartie sur toutes les surfaces de planchers chauffés. Autrement dit, en moins de deux siècles, un immeuble consomme son volume en mazout. Voir également chapitre 1, «Des disparités au niveau de la consommation», p. 24, et «Une répartition inégale des ressources», p. 25. POSTE C5 P LUS V I E U X QUE L E S D I NOSA U R E S FEUILLE DE POSTE C5 EN ANNEXE 5 Il a fallu trois cents millions d’années pour que des milliards de tonnes de matière organique en décomposition se transforment en pétrole. Afin de revivre cette longue épopée, les participants vont utiliser des fiches représentant des moments clés de l’histoire de la terre et de ses habitants. DESCRIPTIF Les enfants remontent une «échelle du temps» sur laquelle un mètre (ou un pas) représente un million d’années. OBJECTIF Visualiser la différence entre énergie renouvelable et énergie non renouvelable. LIEU De préférence à l’extérieur, sur un stade ou le long d’un chemin pas trop fréquenté. DURÉE 15 à 20 minutes. MATÉRIEL Fiches plastifiées «formation du pétrole» (dans la malle). PRÉPARATION Repérer une étendue de 200 à 300 mètres environ. Classer les fiches. 25 ANIMATION Décréter que un mètre = un million d’années. Ou plus simplement, un pas = un million d’années. L’animateur garde les fiches «Le pétrole aujourd’hui» et «Dans 50 ans, épuisement des réserves» et distribue les autres aux participants. Il pose la fiche «Le pétrole aujourd’hui». Et c’est au tour des participants de faire des hypothèses et des estimations: «A quelle distance va-t-on placer l’étape suivante?» On remontera ainsi le temps, pas à pas, en posant les fiches par terre. Arrivés à la fiche «Disparition des dinosaures», s’interroger sur la distance qu’il resterait à parcourir pour remonter jusqu’à l’origine du pétrole. Deux possibilités s’offrent au groupe: 1. Calculer la distance à parcourir. Question: en gardant la même échelle, combien de mètres reste-t-il à parcourir entre la disparition des dinosaures et le début de la formation des énergies fossiles ? 2. Continuer à remonter le temps en marchant les 235 mètres restants. Une fois découverte l’origine du pétrole, retourner à notre époque en récupérant l’intégralité des fiches (tout en poursuivant la discussion avec les participants). De retour à notre point de départ («Le pétrole aujourd’hui»), poser la fiche «Dans 50 ans, épuisement des réserves». Le déséquilibre entre le temps de formation et le temps d’épuisement des ressources fossiles saute aux yeux. Le pétrole est une source d’énergie non renouvelable, parce que les réserves seront épuisées bien avant que du «nouveau» pétrole puisse être formé. Dates Correspondance temps sur une année Correspondance distance Evénements -4,6 milliards -300 millions -200 millions -65 millions -23 millions -1 million -300’000 ans -40’000 ans 1 1750 1859 1973 Début du XXIe s. 2050? 15 ans 4 mois plus tôt 1er janvier, 0 h Fin avril Mi-octobre Le 3 décembre Hier, un peu avant 19 h Il y a 9 heures Il y a 1 heure 1/4 Il y a 3 minutes 1/2 Il y a 25 secondes Il y a 15 secondes Il y a 3 secondes 31 décembre, minuit Dans 5 secondes -4,6 km -300 m -200 m -65 m -23 m -1 m -30 cm -4 cm -2 mm -0,25 mm -0,15 mm -0,025 mm 0 + 0,05 mm Formation de la terre Début de la formation des énergies fossiles Apparition des dinosaures Disparition des dinosaures Formation des Alpes Premiers hommes Maîtrise du feu Homo Sapiens Naissance du Christ Machine à vapeur Premier puits de pétrole, Pennsylvanie 1er choc pétrolier Aujourd’hui Fin des réserves pétrolières prouvées POUR EN SAVOIR PLUS Voir également «Energies renouvelables et non renouvelables», chapitre 1, p. 18-19. 26 POSTE C FINAL C HASS E AU T RÉSO R FEUILLE DE POSTE C FINAL EN ANNEXE 6 Après ce parcours à travers l’«organisme» du bâtiment, le groupe peut savourer les connaissances acquises – et penser au besoin à réalimenter en énergie son propre organisme. Il aura besoin des lumières du groupe «électricité» pour découvrir les coordonnées du «trésor énergie». DESCRIPTIF Au dos de chaque feuille de poste se trouve un élément de la «fresque chauffage» ainsi qu’un chiffre-indice mystérieux. Au dos de la sixième et dernière feuille de poste, le numéro manquant correspond à une coordonnée à reporter sur le plan des bâtiments. En combinant le chiffre manquant du groupe «chauffage» avec la lettre manquante du groupe «électricité», on pourra découvrir la zone dans laquelle est caché le «trésor» (voir exemples ci-dessous). OBJECTIF • Nouer le dialogue avec le groupe «électricité» en vue d’un échange de connaissances. • Obtenir une vision globale du chemin que le groupe vient de parcourir, en réunissant les verso des feuilles de poste, un peu à la manière d’un grand puzzle. • Se rappeler, le cas échéant, que notre corps est lui aussi un consommateur d’énergie qui doit s’alimenter pour fonctionner et terminer «en beauté» cette exploration des bâtiments. LIEU Point de départ: QG du groupe. DURÉE 10 minutes. MATÉRIEL Si l’on choisit l’option de cacher un «trésor», se procurer/élaborer un plan du site. 27 PRÉPARATION Selon l’option retenue, définir sur le plan les zones 1, 2, 3, 4, 5 et 6 (par exemple horizontales) et A, B, C, D, E, F (par exemple verticales). Reporter les indices au dos des feuilles de poste. Cacher les friandises ou les badges nominatifs de «détective de l’énergie» (ou autres «récompenses») qui constituent le «trésor». Coordonner le déroulement de cette activité avec le groupe «électricité». Option Au lieu de chiffres et de lettres, on peut également noter au dos des feuilles de poste des mots qui, mis bout à bout, formeront une phrase permettant de trouver le «trésor». ANIMATION Laisser les participants se creuser un peu la tête… REMARQUE Les badges nominatifs de «détective de l’énergie, action chauffage» pourront être utiles durant les activités N° 3 et N° 4; ils permettront de valoriser les participants dans leur rôle de traqueurs de gaspillage et de faciliter le contact avec les autres consommateurs d’énergie des bâtiments. REPRÉSENTATION DE LA «FRESQUE CHAUFFAGE» CONSTITUÉE PAR L’ASSEMBLAGE DES VERSOS DES SIX FEUILLES DE POSTE ? 4 6 5 1 2 Dans ce cas, l’option retenue a été de remplir les cases prévues à cet effet avec les coordonnées permettant de trouver le «trésor» (on sait ici qu’il se trouve dans la zone 3 du plan; la lettre que fournira le groupe électricité permettra de mieux le localiser). PLAN DU SITE SUR LEQUEL SE DÉROULE LE RALLYE (EXEMPLE) A 1 B BÂTIMENT A C D E BÂTIMENT B 2 3 4 5 6 28 BÂTIMENT C F ACTIVITÉ N O 2 R A L L Y E « É L E C T R I C I T É» POSTE É4 POSTE É5 POSTE É3 POSTE É1 POSTE É2 Afin de mieux saisir les notions de base concernant l’énergie et de bien comprendre leurs implications dans la vie quotidienne, les participants à ce parcours vont: • Poste é1: répertorier les appareils électriques du bâtiment • Poste é2: suivre les chemins parcourus par l’électricité • Poste é3: effectuer des expériences pour mieux comprendre les conducteurs, la dynamo • Poste é4: mimer différentes énergies • Poste é5: participer à une table ronde pro/antibarrage …tout en accumulant des indices qui leur permettront de trouver le «trésor»! Voir également le tableau «Chaînes de conversion énergétique éclairage/électricité», chapitre 1, p. 16. 29 POSTE É1 D ES ÉL E C T R ONS P A R T O UT ! FEUILLE DE POSTE É1 EN ANNEXE 7 Nous utilisons chaque jour des centaines d’appareils électriques sans leur accorder un intérêt particulier. Il est temps de combler cette lacune! DESCRIPTIF Les participants, répartis en petits groupes, font l’inventaire du nombre d’appareils électriques se trouvant dans le bâtiment, puis se rassemblent pour additionner les données et estimer le nombre d’appareils par utilisateur. OBJECTIF Faire prendre conscience aux élèves du nombre souvent impressionnant d’appareils électriques qu’ils utilisent au quotidien dans le(s) bâtiment(s). LIEU QG du groupe «électricité» et bâtiment(s). DURÉE Un quart d’heure environ (en fonction de la taille du bâtiment). MATÉRIEL Tableau noir ou grande feuille + une feuille de papier et un crayon par sous-groupe. 31 ANIMATION Répartir les participants en plusieurs sous-groupes: un sous-groupe au sous-sol, un au rez-de-chaussée, etc. Estimer le nombre d’utilisateurs du bâtiment. Dessiner (par exemple sur un tableau noir) un plan schématique du bâtiment afin de noter les résultats des observations dans les zones correspondantes. Exemple: 1er étage: 154 appareils rez: 112 appareils sous-sol: 93 appareils Total: 359 appareils pour une centaine d’usagers, soit plus de trois appareils par personne. Question subsidiaire: Connaissez-vous un autre moyen que la lumière électrique pour nous éclairer ? Lequel ? Avantages ? Inconvénients ? La lumière naturelle: pensez à relever les stores avant d’allumer la lumière. Avantages ? Utilisation d’une énergie renouvelable. Inconvénient ? La lumière naturelle n’est pas disponible en permanence. POSTE É2 T RANS P O R T /DIS T R I B UTIO N FEUILLE DE POSTE É2 EN ANNEXE 8 L’électricité sort-elle des murs? Comment se mettre au courant? DESCRIPTIF En partant des appareils électriques qu’ils utilisent au quotidien, les élèves suivent les fils pour remonter jusqu’à la cabine électrique, puis localiser l’arrivée de l’électricité dans le bâtiment. OBJECTIF Parcourir concrètement le chemin de l’électricité et découvrir que, si elle n’est généralement pas produite sur le lieu de sa consommation, elle est transportable. LIEU Dans le(s) bâtiment(s), depuis les lieux de consommation d’électricité jusqu’aux locaux techniques. DURÉE Dix minutes environ. MATÉRIEL Rien. ANIMATION Durant le parcours, inciter les élèves à s’interroger sur la nature des fils électriques (voir «Pour en savoir plus»). ATTENTION Tout au long du parcours, être très attentif à la sécurité des participants. Ne rien toucher dans la cabine électrique: danger ! Après la visite du local électrique, bien refermer la porte à clé. POUR ALLER PLUS LOIN FILS ÉLECTRIQUES Ces fils sont composés d’un cœur en métal et d’une gaine de protection isolante. Le métal conduit l’électricité grâce à ses électrons libres (or, cuivre, étain, argent). Les matériaux isolants tels que le plastique ou la porcelaine isolent les brins métalliques et évitent ainsi les «fuites» d’électricité et les accidents! RÉSEAU ÉLECTRIQUE A l’extérieur des maisons, on transporte l’électricité grâce à un réseau de câbles métalliques conducteurs, soit souterrains (dans les villes), soit aériens (lignes à haute tension et pylônes). LIGNES À HAUTE TENSION Afin de transporter de grandes quantités d’électricité sans que les câbles ne s’échauffent trop, on doit augmenter la tension électrique. Plus la distance avec le lieu de production (centrale) est grande et plus la puissance à transporter est importante, plus la tension sera élevée (jusqu’à 400’000 Volts). TRANSFORMATEURS Il serait beaucoup trop dangereux de disposer de hautes tensions dans nos maisons. C’est la raison pour laquelle des transformateurs abaissent cette tension à 18’000 V (réseau moyenne tension); les transformateurs de quartier font ensuite passer l’électricité de 18’000 à 230 ou 400 V, tensions qui alimentent nos immeubles pour l’usage des appareils courants. Si vous avez le temps, vous pouvez essayer de localiser le transformateur de quartier (contact: SIG www.sig-ge.ch). RÉSEAU EUROPÉEN Le réseau électrique européen est totalement interconnecté. Il existe un marché de l’électricité sur lequel une entreprise d’électricité suisse peut acheter de l’électricité produite en Hollande ou en Pologne par exemple. LES DIFFÉRENTES ÉNERGIES SIG A Genève, le consommateur peut acheter de l’électricité produite à l’aide de différentes énergies primaires. Il peut choisir de privilégier les énergies renouvelables (100% hydraulique) en optant pour le courant «Vitale Bleu» de SIG, encourager la production locale grâce à «Vitale Jaune» ou favoriser la recherche énergétique en matière de développement durable grâce à «Vitale Vert». 32 POSTE É3 … E T L’ É L E C T R I C I T É F U T ! FEUILLE DE POSTE É3 EN ANNEXE 9 Les dynamos (ou alternateurs) permettent de convertir du mouvement en électricité grâce au magnétisme; les câbles métalliques assurent le transport de cette énergie électrique. DESCRIPTIF Expériences sur le transport de l’électricité, les conducteurs et les isolants. Possibilité également d’effectuer des expériences concernant le magnétisme et la production d’électricité. OBJECTIF Mettre en place un dispositif de transport d’électricité fonctionnel. Convertir une forme d’énergie en une autre et tester la conversion de la force musculaire en électricité. Comprendre que le principe «rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme» s’applique aussi aux phénomènes électriques. LIEU QG du groupe. Par exemple en déplaçant un aimant près d’un fil conducteur, on peut produire l’électricité qui allumera la lampe de poche à «va-et-vient». Test et démonstration. 2. Transformer du mouvement en électricité: la génératrice. Si on fait bouger beaucoup de fils en même temps dans un ou plusieurs aimants, on obtient une génératrice ou dynamo, qui nous permet par exemple d’allumer des lampes (schéma explicatif dans la malle). Test et démonstration. 3. Transporter l’électricité. Branchements électriques simples. «L’électricité est-elle produite dans le bâtiment dans lequel nous nous trouvons ?» On ne détecte aucun mouvement dans le local électrique, on peut donc supposer que l’électricité est produite ailleurs. Il faudra donc la transporter. Distribuer les matériaux isolants et conducteurs aux participants et effectuer des tests avec la génératrice et les lampes. ATTENTION Ne jamais faire d’expérimentations avec le courant 230 V du réseau ! DURÉE Vingt minutes environ. MATÉRIEL Dans la malle: ampoules, matériaux isolants (plastique, porcelaine, bois), matériaux conducteurs (cuivre, aluminium, acier), fil électrique, dynamo, lampe de poche à «va-et-vient». PRÉPARATION Tester le matériel d’expérimentation proposé dans la malle. ANIMATION Alterner questions et petits défis aux participants. Stimuler les tâtonnements expérimentaux: 1. Pourquoi «fabriquer» de l’électricité. «Est-ce qu’on trouve de l’électricité utilisable dans la nature ?» Non, l’énergie des éclairs est trop rare et trop difficile à stocker. «Il va bien falloir produire cette électricité. Alors, comment ?» 33 POUR EN SAVOIR PLUS PRODUCTION SUISSE D’ÉLECTRICITÉ En Suisse, pour «fabriquer» de l’électricité, on convertit principalement deux énergies primaires: la fission de l’uranium et l’énergie hydraulique: • 40% nucléaire (5 centrales) • 35% barrages d’accumulation (centrales à hautes chutes) – 250 centrales • 25% barrages au fil de l’eau – 190 centrales Le reste (photovoltaïque, par exemple) est encore très marginal à l’heure actuelle. Voir également Document complémentaire 4 «Techniques de conversion énergétique en Suisse», chapitre 1, p. 41-42, et Fiche-énergie 8.10 «Energie nucléaire», chapitre 1, p. 71-72. POSTE É4 É NERG I E P R IMAI R E S FEUILLE DE POSTE É4 EN ANNEXE 10 L’électricité, comme toutes les formes d’énergies utiles, est obtenue par conversion d’énergies primaires, le plus souvent à l’aide d’alternateurs (également appelés génératrices), entraînés par des turbines. DESCRIPTIF Jeu de devinettes basé sur le mime. OBJECTIF Savoir faire la différence entre deux familles d’énergies primaires: les énergies renouvelables et non renouvelables. LIEU Libre, mais de préférence à l’extérieur, si la météo le permet. DURÉE Un quart d’heure environ. ANIMATION JEU «MIMEZ, C’EST GAGNÉ» • Former deux sous-groupes «R» et «NR» • Chaque participant tente de faire deviner une énergie primaire (voir fiches de jeu) en la mimant à son groupe. • Le temps de réponse d’un groupe est limité par un participant de l’autre groupe, qui doit convertir sa propre énergie en électricité (30 tours de manivelle!). • Chaque groupe joue à tour de rôle. Question subsidiaire, à la fin du jeu Pouvez-vous trouver des similitudes entre toutes les énergies mimées par le sous-groupe R ? Et entre celles du sous-groupe NR ? Comment appelle-t-on ces familles d’énergie ? Réponse: les énergies renouvelables et les énergies non renouvelables. Question de rattrapage Sélectionnez les énergies primaires grâce auxquelles on produit l’électricité, en Suisse et dans le monde (charbon, pétrole, eau, uranium, vent, soleil). MATÉRIEL Fiches plastifiées + génératrice à manivelle (dans la malle). PRÉPARATION Installer la génératrice. POUR EN SAVOIR PLUS GÉNÉRATRICES (ALTERNATEURS) La majeure partie de l’électricité du réseau – celle qui est utilisée dans ce bâtiment – est produite par des génératrices, appelées également alternateurs. Chaque alternateur fournit au réseau électrique une puissance comprise entre 20 kW et 400 MW environ (soit de vingt mille à quatre cents millions de watts). La génératrice à manivelle de démonstration convertit une puissance de 20 W environ; les génératrices qui fournissent l’électricité au réseau sont donc entre mille et vingt millions de fois plus grosses que cette génératrice à manivelle. Voir également «Energies renouvelables et non renouvelables», chapitre 1, p. 18-19. 34 POSTE É5 D ÉBAT P R O / A NTIB A R R A GE FEUILLE DE POSTE É5 EN ANNEXE 11 La population est parfois appelée à se prononcer par voie de votation sur des questions ayant trait à l’énergie. Cela donne lieu à des débats où s’affrontent des visions de société différentes et qui touchent à plusieurs enjeux fondamentaux: approvisionnement du pays, emploi, santé, confort, liberté individuelle, politique budgétaire, paysage, responsabilité vis-à-vis des générations futures, gestion des risques environnementaux, liberté de commerce, etc. DESCRIPTIF Jeu de rôle: un projet de construction de barrage dans la vallée de «Là-Haut-sur-la-Montagne» divise la population de la région. OBJECTIF Introduire la notion de débat d’idées en matière énergétique (entre «préserver les ressources et l’environnement» et «garantir mon confort», mon cœur balance…). LIEU Organiser une table ronde dans le QG. DURÉE Une demi-heure environ (plus si on décide d’effectuer une recherche documentaire préalable). MATÉRIEL Tableau noir avec craies ou grande feuille et stylos épais ou rétroprojecteur; fiches de rôle (malle). PRÉPARATION Disposer tables et chaises en fonction du nombre de participants. Photocopier les fiches de rôle. Eventuellement reproduire la configuration de la vallée au tableau (ou projeter l’acétate sur le rétroprojecteur). 35 ANIMATION Former sept équipes: – village de «Là-Haut-sur-la-Montagne» et ses éleveurs de vaches laitières – habitants de la bourgade de «Montigny-du-Lac» – habitants du village de «Bord-du-Torrent» – entreprise de construction «Hydro-Pro» – entreprise électrique «Gaz-Pro» – station de ski de «Combe-la-Poudreuse» – association de préservation de l’environnement «Les Chamois». Variante Selon le nombre de participants, réduire le nombre d’équipes en prenant, si possible, autant de «pro» que d’«anti» barrage (ne garder par exemple que les équipes de Là-Haut-sur-la-Montagne, Montigny-du-Lac, Combe-la-Poudreuse et Les Chamois). Distribuer les fiches de rôle Les équipes prennent connaissance des positions de leur groupe (voir les détails sur les fiches de rôle correspondantes) et dressent – en quelques minutes, en aparté – un plan pour défendre leurs intérêts. Organiser la discussion, par exemple à l’image d’un débat télévisé. Les participants développent leurs arguments en défendant tour à tour leur position face aux autres équipes. L’animateur arrête le débat quand il estime que l’on fait le tour de la question. On peut alors procéder à un vote. A la fin du jeu, les participants peuvent dessiner soit le barrage (s’ils ont décidé de le construire), soit les alternatives qu’ils auront imaginées. REMARQUE Pour éviter le brouhaha général, une bonne solution consiste à adopter l’usage d’un «bâton de parole» (ou micro) et à décréter que seule la personne tenant le bâton/micro a le droit de parler. OPTION Le jeu peut être préparé à l’avance avec les élèves: recherche d’arguments en bibliothèque ou dans les médias et développement d’une stratégie d’action. POSTE É FINAL C HASS E AU T RÉSO R FEUILLE DE POSTE É FINAL EN ANNEXE 12 Il est temps maintenant de prendre un peu de recul afin d’établir des liens entre toutes ces découvertes concernant notre consommation d’électricité. Il peut également s’avérer intéressant de rencontrer le groupe «chauffage» afin de voir s’il existe des points communs entre ces deux réseaux d’approvisionnement énergétique – et pour partir ensemble à la «chasse au trésor». DESCRIPTIF Au dos de chaque feuille de poste se trouve un élément de la «fresque électricité» ainsi qu’une lettre mystérieuse. Au dos de la sixième et dernière feuille, la lettre manquante correspond à une coordonnée à reporter sur le plan de l’école. En combinant la lettre manquante du groupe «électricité» avec le chiffre manquant du groupe «chauffage», on pourra découvrir la zone dans laquelle est caché le «trésor» (voir exemples ci-dessous). OBJECTIF • Nouer le dialogue avec le groupe «chauffage» en vue d’un échange de connaissances. • Obtenir une vision globale du chemin que le groupe vient de parcourir, en réunissant les verso des feuilles de poste, un peu à la manière d’un grand puzzle. • Se rappeler, le cas échéant, que notre corps est lui aussi un consommateur d’énergie qui doit s’alimenter pour fonctionner et terminer «en beauté» cette exploration des bâtiments. LIEU Point de départ: QG du groupe. DURÉE Dix minutes. MATÉRIEL Si l’on choisit l’option de cacher un «trésor», se procurer/élaborer un plan du site. 37 PRÉPARATION Selon l’option retenue, définir sur le plan les zones 1, 2, 3, 4, 5 et 6 (par exemple horizontales) et A, B, C, D, E, F (par exemple verticales). Reporter les indices au dos des feuilles de poste. Cacher les friandises ou les badges nominatifs de «détective de l’énergie» (ou autres «récompenses») qui constitueront le «trésor». Coordonner le déroulement de cette activité avec le groupe «chauffage». OPTION Au lieu de chiffres et de lettres, on peut également noter au dos des feuilles de poste des mots qui, mis bout à bout, formeront une phrase permettant de trouver le «trésor». Exemple: chercher/derrière/la/citerne/de/mazout On peut également se passer de «trésor» et déterminer que le but du jeu est de pouvoir former cette phrase (maxime du jour). Dans le cas de cette variante, il n’y a pas de rencontre entre les groupes, à moins de prévoir une phrase de 12 mots. ANIMATION Laisser les participants se creuser un peu la tête. REMARQUE Les badges nominatifs de «Détective de l’énergie, action électricité» pourront être utiles durant les activités N° 3 et N° 4; ils permettront de valoriser les participants dans leur rôle de traqueurs de gaspillage et de faciliter le contact avec les autres consommateurs d’énergie des bâtiments. REPRÉSENTATION DE LA «FRESQUE ÉLECTRICITÉ» CONSTITUÉE PAR L’ASSEMBLAGE DES VERSOS DES SIX FEUILLES DE POSTE C B ? A D F Dans ce cas, l’option retenue a été de remplir les cases prévues à cet effet avec les coordonnées permettant de trouver le «trésor» (on sait ici qu’il se trouvera dans la zone E du plan, le chiffre que fournira le groupe chauffage permettra de mieux le localiser). PLAN DU SITE SUR LEQUEL SE DÉROULE LE RALLYE (EXEMPLE) A 1 B BÂTIMENT A C D E BÂTIMENT B 2 3 4 5 6 38 BÂTIMENT C F ACTIVITÉ N O 3 • EXPÉRIMENTATION O B S E R V A T O I R E S D E L’ É N E R G I E COMPRENDRE ET AGIR POUR ACCROÎTRE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AU QUOTIDIEN Quand on a saisi le lien entre l’accroissement de l’effet de serre et le radiateur sous la fenêtre ouverte, ou entre le risque nucléaire et la photocopieuse qui ronronne au secrétariat, deux options s’offrent à nous (de manière caricaturale): • la politique de l’autruche («après moi, le déluge!»), c’est-à-dire consommer sans modération et sans penser au lendemain • le syndrome d’Harpagon («j’économise sur tout»), c’est-à-dire dépenser le strict minimum, tout en sachant qu’il n’est pas possible de ne pas consommer d’énergie. Les «Observatoires de l’énergie» privilégient une troisième voie: • chercher à faire mieux avec moins, c’est-àdire accroître l’efficacité énergétique. PRINCIPE Les «Observatoires de l’énergie» se déroulent en quatre temps: 1. QUOI ? Il s’agit dans un premier temps d’établir une distinction entre les notions souvent confondues de «gaspillage d’énergie» et d’«usage normal de l’énergie». Des fiches-acétates permettent d’aborder quelques pistes de réflexion avec les participants. 2. COMMENT ? Première confrontation avec la réalité: comment repérer un «gisement» d’économies d’énergie ? A l’aide de grilles d’observation, les détectives en herbe effectuent leurs premiers repérages sur le terrain et formulent leurs premières hypothèses. 3. COMBIEN ? Hit-parade énergétique: comment compter l’énergie? Les appareils qui nous accompagnent dans la vie de tous les jours sont-ils de gros consommateurs? Les économies d’énergie sont-elles bien là où on croit les avoir repérées ? Remise en question des hypothèses, confrontation des intuitions à la réalité. 4. OÙ ET QUAND ? Afin de pouvoir confirmer l’existence des «gisements» d’économies d’énergie potentiels, il s’agira d’organiser des relevés dans la durée et de mettre en place des «Observatoires de l’énergie» destinés à traquer le gaspillage sans pitié! L’approche utilisée pour identifier les gaspillages est décrite à la rubrique «L’efficacité énergétique au quotidien», chapitre 1, p. 30-32. 39 OBJECTIFS • Amener les participants à se poser des questions sur la manière d’utiliser l’énergie au sein du bâtiment dans lequel ils passent la plupart de leurs journées. • Présenter le quotidien comme un laboratoire grandeur nature, dans lequel chacun a un rôle à jouer, une marge de manœuvre à exploiter. • Apprendre aux participants à pratiquer une démarche de type scientifique: se poser des questions, rechercher des informations (observation, description, comparaison, interviews du personnel technique, voire des parents, etc.), formuler des hypothèses, chercher à les vérifier expérimentalement, argumenter et expliciter les résultats obtenus. • Organiser cette recherche de manière collective. • Esquisser une remise en question de nos besoins, de nos habitudes ou de nos envies en débattant de notions telles que le confort, la consommation ou les «normes sociales» et en les confrontant à d’autres réalités que celles des pays industrialisés, à d’autres durées que celle de notre espérance de vie. DONNÉES PRATIQUES DURÉE Dans un premier temps, compter trois heures environ pour le module de base (phases 1 à 3). Une à deux heures par semaine seront ensuite nécessaires pour mener les expériences, les relevés et les enquêtes qui alimenteront les «Observatoires de l’énergie» et permettront de repérer les «gisements» d’économies les plus importants. PÉRIODE L’hiver est la période idéale pour mener cette activité (écarts de température importants entre l’intérieur et l’extérieur, période de grosse consommation d’énergie). LIEU Un bâtiment (par exemple une école) et ses alentours. Disposer d’une salle de réunion pouvant accueillir tous les participants. 40 MATÉRIEL – Rétroprojecteur et acétates de jeu (malle) – Grilles d’observation en suffisance (annexes 13 -19) – De quoi écrire (crayons pour les participants, craies ou feutres pour l’animateur) – Malle «Observatoires de l’énergie» (disponible en prêt, coordonnées annexe 20) comprenant: – des appareils électriques – des appareils de mesure. PRÉPARATION 1. S’entraîner à l’animation des jeux sur acétates «Allume pas tout» et «Ça chauffe en classe» (phase QUOI ?) 2. Préparer des grilles d’observation (phase COMMENT ?) 3. S’entraîner au «Hit-parade électrique» (phase COMBIEN ?) NE PAS OUBLIER • Avertir les autres usagers des bâtiments afin d’éviter les sentiments d’intrusion dans la «sphère privée». • Demander l’accord du responsable technique. • Préparer la salle, vérifier le fonctionnement du rétroprojecteur et du wattmètre ainsi que la disposition des chaises et la mise en place des grilles d’observation. DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ PRÉSENTATION/MISE EN PLACE Il s’agit tout d’abord de rafraîchir la mémoire des participants et d’effectuer une première synthèse en menant une discussion commune: «Economiser l’énergie: pourquoi?» Les thèmes développés au chapitre 1 (nonrenouvelabilité de certaines ressources, problèmes liés à la pollution, etc.) seront brièvement évoqués et mis en relation avec les découvertes effectuées durant les Rallyes. Le but est de faire comprendre aux enfants le sens de l’activité qu’on leur propose et de bien situer ces «Observatoires» dans la problématique globale de l’énergie. Prévoir des échanges de 15 à 30 min. 1. PHASE QUOI ? J EUX S U R A C ÉTAT E S «ALLUME PAS TOUT» ET «ÇA CHAUFFE EN CLASSE» L’objectif de ces jeux est de distinguer utilisation d’énergie et gaspillage d’énergie. L’animateur dispose pour cela de deux ensembles de dessins sur acétates, l’un consacré à l’éclairage, l’autre au chauffage. DESCRIPTIF «Une histoire dont vous êtes le héros». L’animateur propose une situation de départ au rétroprojecteur, la classe ou le groupe décide de l’action à envisager dans ce cas et justifie son choix. Les situations s’enchaînent. De choix en choix, de discussion en comparaison, on avance vers un usage de plus en plus efficace de l’énergie. Les participants dépassent ainsi une approche intuitive pour poser les bases d’une démarche analytique logique. MATÉRIEL – Acétates de jeu se trouvant dans la malle «Observatoires» disponible en prêt (coordonnées annexe 20). – Rétroprojecteur DURÉE Prévoir 15 à 30 minutes. ANIMATION Voir description détaillée des deux jeux ci-dessous. Après le jeu Discussion: durant ces séquences de jeu, on a bien pressenti qu’il y avait des gaspillages d’énergie çà et là. Mais si on se mettait tous d’accord pour parler un langage commun ? Si on devait expliquer à quelqu’un ce qu’est un gaspillage d’énergie ? 41 JEU SUR ACÉTATES 1A A LLUM E PAS TOUT TROIS SÉQUENCES AUTOUR DE L’ÉCLAIRAGE Quand il ne fait pas assez clair, ouvrir les stores avant d’allumer les lampes: E1 E3 E4 E2 On peut moduler la lumière du jour (éviter de travailler avec les lumières allumées quand il y a trop de soleil): E5 E6 E1 Même si la lumière du jour n’est pas suffisante, on peut éviter d’allumer toutes les lampes: E7 E9 E8 EXEMPLE D’ANIMATION E1 «Manifestement, il fait trop sombre pour travailler… Que faire ?» E2 «Avant de s’abîmer les yeux, agissons!» E1 E3 E2 E4 E3 «On allume les lumières, bien sûr… quoique, y aurait-il une autre solution ?» E4 «Eh oui ! N’oublions pas le soleil, gratuit et non polluant.». 43 JEU SUR ACÉTATES 1B C A CHA U F F E EN CL A S S E TROIS SÉQUENCES AUTOUR DU CHAUFFAGE Quand il fait froid, fermer les fenêtres plutôt que chauffer: C4 C1 C5 C7 C6 Quand il fait trop chaud, on n’ouvre pas les fenêtres, mais on ferme les radiateurs: C2 C7 C6 Il fait froid; mettre des habits et laisser entrer le soleil, puis enclencher les radiateurs: C3 C1 C8 C10 EXEMPLE D’ANIMATION C2 «Quand il fait trop chaud, … C6 … on n’ouvre pas les fenêtres … C7 … mais on ferme les radiateurs» C2 C6 44 C7 LES QUATRE SECRETS DU DÉTECTIVE DE L’ÉNERGIE Afin de rechercher des critères communs à l’utilisation rationnelle de l’énergie, on mènera une discussion avec les participants sur le thème: «Finalement, gaspiller l’énergie, qu’est-ce que c’est ?» Les définitions proposées par les participants seront réparties en quatre catégories représentées sur l’acétate «Ne pas gaspiller l’énergie, c’est:» (malle). NE PAS GASPILLER L’ÉNERGIE, C’EST : BESOIN 1. NE PAS UTILISER DE L’ÉNERGIE POUR RIEN 4. LUTTER CONTRE LES PERTES D’ÉNERGIE SERVICE IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT 3. UTILISER DES TECHNIQUES EFFICACES TRANSFORMATION 2. SI POSSIBLE UTILISER DES ÉNERGIES RENOUVELABLES ÉNERGIE PRIMAIRE 45 PROLONGEMENTS DE L’ACTIVITÉ Afin de mieux ancrer cette logique d’observation de la réalité, on pourra photocopier les acétates de jeu et demander aux participants: • si dans la situation représentée, il y a gaspillage d’énergie ou non (justifier les réponses) • de les classer selon les familles de gaspillage auxquelles elles appartiennent (voir ci-dessus «Les quatre secrets du détective de l’énergie»). CLASSIFICATION DES ACÉTATES EN FONCTION DU TYPE DE GASPILLAGE lumière chaleur 1. Remise en question des besoins E10 C2 2. Priorité aux énergies naturelles E3 C3 3. Privilégier les bons rendements C6 4. Lutte contre les pertes C6 Pour l’explication de ce schéma et des quatre «questions-clés» qui en découlent, voir «L’efficacité énergétique au quotidien», chapitre 1, p. 30-32. N.B.: cette classification doit être considérée comme une grille de lecture de la réalité, un support d’analyse multicritères en vue d’une prise de décision. Il ne s’agit pas de catégories hermétiques entre elles. Il peut y avoir recoupement. Fondamentalement, il n’est pas important que le participant parvienne à classifier les types de gaspillage observés dans telle ou telle catégorie. Il s’agit plutôt de se forger un outil, de se familiariser avec une démarche permettant d’analyser une situation en vue d’identifier des gaspillages d’énergie, en tenant compte de plusieurs paramètres. 46 2. PHASE COMMENT ? T RAVA I L A V EC LE S D’ O B S E R V A T I O N G R I LLES Les «détectives de l’énergie» partent en observation dans le(s) bâtiment(s); ils s’efforcent de repérer les endroits où il y a du gaspillage. DESCRIPTIF Observation individuelle sur le terrain, puis regroupement et analyse des informations en commun. MATÉRIEL Grilles d’observation personnelle (en annexe 13 et 14). DURÉE Environ 45 minutes. ANIMATION Remplir avec tous les participants les deux premières colonnes des grilles d’observation commune reproduites sur un poster/acétate/tableau noir, etc. Prévoir une grille «électricité» et une grille «chauffage». EXEMPLE DE GRILLE D’OBSERVATION COMMUNE En italique: données fictives. Lieu/appareil/situation Gaspillage pressenti Détectives responsables Première observation terrain Eclairage vestiaires C’est allumé quand il n’y a personne Marc, Catherine, Ousmane Effectivement, 8 tubes lumineux allumés pour rien Classes Il fait trop chaud Clément, Amélie, Gabriel Certaines fenêtres sont ouvertes tout le temps, les élèves portent des habits d’été en plein hiver Toilettes garçons rez Un vasistas est ouvert en permanence Jacques, Pierre Oui. Croisé le nettoyeur qui a dit que si les garçons faisaient moins souvent pipi à côté, il y aurait moins besoin d’aérer... Répartir les participants en sous-groupes de 2 à 5 «détectives de l’énergie». 47 Distribuer et présenter la grille d’observation personnelle du détective de l’énergie (une par sous-groupe). Il est également possible de demander aux participants de créer leur propre grille d’observation. EXEMPLES DE GRILLES D’OBSERVATION PERSONNELLES En italique: données fictives. Remplir les colonnes 1 à 4 par «oui», par «non» ou par «?». Date/heure . . . 4 février, 9h30 Nom(s), prénom(s) . . . Claude, Pierre, Flo Appareils et/ou lieux observés Energie consommée Besoin auquel répond l’énergie 1. Pourrait-on diminuer le niveau d’énergie utilisé? 2. Pourrait-on utiliser plus d’énergie naturelle pour répondre au besoin? 3. Pourrait-on utiliser une technique plus efficace pour répondre au besoin? 4. Y a-t-il un obstacle (une perte) entre la fourniture d’énergie et le besoin? Lampes des couloirs du 1er étage Hydroélecttricité Eclairage OUI Il n’y a personne et c’est allumé NON Pas de fenêtres à disposition ? Mesurer si un tube lumineux consomme moins d’énergie qu’une ampoule NON Les réflecteurs sont en place et propres EXEMPLE DE GRILLE D’OBSERVATION PERSONNELLE SIMPLIFIÉE (pour des participants plus jeunes) En italique: données fictives. Date/heure . . . 4 février, 9h30 Nom(s), prénom(s) . . . Eve, Jean, Marisa Appareils/situations/ lieux observés Energie consommée Besoin auquel répond l’énergie Description des gaspillages observés Portes d’entrée Mazout Se chauffer Portes ouvertes, alors qu’il fait froid dehors 48 Prendre un exemple de gaspillage d’énergie, et remplir avec tous les participants la première ligne de leur grille d’observation personnelle. Rappeler de ne pas déranger inutilement les usagers des bâtiments concernés, puis envoyer les sous-groupes de «détectives» en observation sur le terrain durant une dizaine de minutes, munis de leurs grilles d’observation. Ils devront dans un premier temps vérifier in situ leur première hypothèse (mentionnée sur la grille d’observation commune), puis en profiter pour répertorier d’autres gaspillages. A leur retour, discussion et compilation des données récoltées de manière à compléter la grille d’observation commune. EXEMPLES D’OBSERVATIONS EFFECTUÉES DANS LES ÉCOLES REMARQUE Durant cette activité, s’efforcer de rester le plus possible dans des possibilités d’économies d’énergie liées à des modifications de comportements. Il ne s’agit pas de renvoyer la balle aux architectes ou au concierge («il faudrait percer une fenêtre ici», «les lumières sont mal posées», «il n’y a qu’à demander au concierge d’éteindre le soir», etc.), mais plutôt de faire en sorte que les participants prennent, à leur niveau, leurs responsabilités et qu’ils envisagent des mesures possibles, en fonction des infrastructures dont ils disposent. ÉLECTRICITÉ/APPAREILS • Sèche-cheveux de la piscine: leur utilisation est-elle abusive ? • Machines à café: pourquoi en avoir deux, pourquoi ne pas les éteindre durant les heures de cours ? • Photocopieuse: faut-il la laisser en stand-by ? • Ordinateurs: idem. Les observations dans la durée (p. 53) relatives aux appareils électriques et à l’éclairage serviront à déterminer le nombre d’appareils concernés, leurs puissances (en Watts ou kiloWatts), leurs durées d’utilisation utiles et leurs durées d’utilisation superflues. On pourra également s’intéresser à la provenance de l’électricité consommée (renouvelable, certifiée production locale, etc.). ÉLECTRICITÉ/ÉCLAIRAGE • Couloirs: souvent allumés. Problèmes d’interrupteurs: un interrupteur allume plusieurs étages • Salles de gym: parfois allumées pour rien • Salle des maîtres: idem • Salles de classe: allumées durant la récré ou/et éclairage tableau oublié • W.-C.: souvent allumés pour rien • Salle de rythmique: stores souvent baissés et lumières souvent allumées • Vestiaires: souvent allumés pour rien. CHAUFFAGE • Les températures de 23-24° C relevées dans les classes obligent quasiment à laisser les fenêtres entrouvertes. • Certaines ventilations (W.-C.) semblent enclenchées en permanence ou trop souvent. • Vasistas entrouverts en permanence dans les W.-C. • En hiver, durant les récréations, les portes donnant sur la cour restent grandes ouvertes. Concernant le chauffage, les observations dans la durée (p. 53) porteront plutôt sur les surfaces/volumes surchauffés et sur les températures. On pourra aussi s’intéresser à la durée d’aération (manuelle-ouverture des fenêtres ou automatique-ventilation) ou à l’adéquation des vêtements avec la saison. TRANSPORTS Questionner les enseignants sur les moyens de transport utilisés pour venir au travail, les distances parcourues et les temps de déplacement. Ces mêmes questions seront également posées aux élèves. Le questionnaire sera enrichi par des questions du type: «Est-ce que tes parents prennent la voiture exprès pour t’amener à l’école ?» 49 «Est-ce que la météo joue un rôle dans le mode de transport choisi ?» «Pourrais-tu/aurais-tu envie de te passer plus souvent de la voiture ? Si oui, quantifier.» «As-tu déjà essayé de venir à pied à l’école ?» «Les dangers (lesquels?) le long du parcours ont-ils une influence sur ton choix/sur le choix de tes parents ?» «Combien la voiture que tu utilises consomme-t-elle d’essence ?» «Y a-t-il des regroupements d’élèves dans une même voiture ?» «Un itinéraire de bus existe-t-il entre ton domicile et l’école ?» «Connais-tu le système Pédibus ?*» Travail sur les modes de déplacement utilisés durant une course d’école. Une enquête plus approfondie permettra d’identifier les types d’énergies employées pour se déplacer (essence, énergie du métabolisme, etc.) et les quantités d’énergies non renouvelables mises en jeu (consommation au kilomètre, nombre de kilomètres parcourus, nombre de passagers). ÉNERGIE GRISE • Le papier utilisé n’est pas du papier recyclé, les déchets ne sont pas triés • Photocopies ratées à recycler sous forme de brouillon • Déchets de machine à café à recycler • Promouvoir des dix heures et goûters sans trop d’emballage, de saison, bio, issus du commerce équitable • Des possibilités d’économie d’eau ont été identifiées sur les chasses d’eau, les douches, la piscine ainsi que sur certains robinets. Concernant les observations portant sur l’énergie grise, il s’agira de compter des flux de matières. Par exemple, comparer les kilos de papier entrant dans l’école avec les kilos de papiers recyclés; les litres d’eau utilisés à bon escient et les litres d’eau gaspillés; les kilos d’emballages, les kilos de piles, etc. (pour les correspondances kilos de matière – énergie, voir la Fiche-énergie 8.5 «Energie grise», chapitre 1, p. 59-61). * Il s’agit d’un ramassage scolaire qui s’effectue à pied. La caravane d’enfants (autobus) est menée par des adultes (conducteurs ou conductrices) qui la prennent en charge à tour de rôle. Elle accueille des enfants (passagers) en différents endroits de l’itinéraire (arrêts) selon un horaire fixe. www.pedibus.ch 50 3. PHASE COMBIEN ? H I T- P A R A D E É L E C T R I Q U E Les économies d’énergie sont-elles vraiment là où on les imagine? Combien «pèse» une économie d’énergie? Comment démontrer aux élèves qu’ils ont vraiment mis la main sur un «gisement» d’économies important… ou qu’ils font fausse route? Pour répondre à toutes ces questions, les participants vont apprendre à «compter» l’énergie. DESCRIPTIF Les élèves mesurent la consommation de différents appareils à l’aide d’un wattmètre, puis les classent du plus vorace au moins gourmand, en fonction des puissances mesurées et de l’énergie consommée. Le wattmètre fournit des indications parfois surprenantes sur l’«appétit» des appareils électriques qui nous entourent. MATÉRIEL – Wattmètre: dans la malle en prêt (coordonnées annexe 20). Attention aux consignes de sécurité: Seul l’enseignant ou l’animateur agréé peuvent faire les branchements! – Fiche «hit-parade électrique» (à photocopier en annexe 15) – Appareils électriques: utiliser le matériel fourni dans la malle et/ou tout autre appareil électrique du quotidien (TV, frigo, etc). Appareils Exemple: plaque électrique 51 1. Classement intuitif ANIMATION Vous allez mesurer différents appareils à l’aide d’un wattmètre. Entraînez-vous sur le matériel fourni dans la malle ou sur tout autre appareil électrique utilisé au quotidien (TV, frigo, etc.). 1. Essayez de classer «intuitivement» les appareils du plus vorace au moins gourmand en énergie. 2. Inscrivez votre choix dans le tableau ci-joint, colonne1. 3. Confrontez votre classement à la réalité en branchant ces appareils sur une prise de courant et en mesurant leur puissance grâce au wattmètre. Inscrivez les puissances dans la colonne 2. 4. Effectuez un nouveau classement en vous basant sur les puissances mesurées (colonne 3). 5. Estimez le temps d’utilisation hebdomadaire de ces appareils (en heures, colonne 4). 6. En multipliant la puissance consommée (colonne 2) par le temps d’utilisation (colonne 4), vous trouverez l’énergie consommée par ces appareils (E = P x t). Exemple: 1000 W x 1 h = 1 kWh. 7. Vous pouvez effectuer un nouveau classement (colonne 6). Discutez des différences de classement entre la colonne 3 et la colonne 6. REMARQUE On peut effectuer ce hit-parade en alternance avec l’animation N° 2 (travail avec les grilles d’observation). Exemple: pendant qu’un groupe «électricité» remplit sa grille d’observation commune, le groupe «chauffage» joue au hit-parade, et réciproquement. 2. Puissance 3. Classement 4. Estimation du 5. Energie mesurée (Watts) selon les puissances temps d’utilisation consommée par mesurées (de 1 à 8) hebdomadaire semaine (kWh) (heures) 1000 W = 1 kW 14 h 14 kWh 6. Classement selon l’énergie (de 1 à 8) POUR EN SAVOIR PLUS UN ECOSSAIS NOMMÉ WATT L’Ecossais James Watt (1736-1819) a déterminé les propriétés de la vapeur, notamment la relation entre sa densité, sa température et sa pression. C’est à lui que nous devons la notion de «cheval-vapeur», qui définissait la puissance des machines, et par extension la notation de l’énergie. Son nom figure sur toutes les lampes et tous les appareils qui développent de la puissance. Le Watt indique, par exemple pour un éclairage, la quantité d’énergie qu’une lampe consomme chaque seconde. Sur les factures d’électricité figure une autre unité représentant une quantité d’énergie: le kiloWattheure (kWh), c’est-à-dire «1’000 Watts (ou 1 kiloWatt) pendant 1 heure». Un kWh, c’est l’énergie que consomment par exemple 10 ampoules ordinaires de 100 Watts pendant 1 heure ou 10 lampes économiques de 20 Watts pendant 5 heures. LA DIFFÉRENCE ENTRE PUISSANCE ET ÉNERGIE La puissance, c’est en quelque sorte la vitesse à laquelle on dépense de l’énergie, à un moment précis. Elle se mesure en Watts (W). Puissance = Energie / temps (P = E / t). Une puissance de 1 Watt, c’est 1 Joule d’énergie, converti en 1 seconde. L’énergie se calcule en multipliant la puissance par le temps d’utilisation. E = P x t. Exemple Un appareil qui consomme/fournit 100 Watts dépensera en 1 heure une énergie de 100 Wattheure ou 0,1 kiloWattheure (ce qui équivaut à dissiper 100 Watts durant chacune des 3’600 secondes que compte une heure, soit 360’000 Joules). Pour l’explication des unités, voir également le document complémentaire «Unités usuelles», chapitre 1, p. 36-37. HIT-PARADE DES APPAREILS Les appareils les plus «énergivores» sont • ceux qui fonctionnent longtemps (par exemple un frigo) ou souvent • ceux qui développent une puissance importante (par exemple une plaque électrique). 52 Exemples: Plaque électrique d’une puissance de 1kW (1’000 watts) allumée durant deux heures: Puissance 1 kW Temps 2 heures Energie 2 kWh Compresseur d’un frigo d’une puissance de 200 W (ou 0,2 kW) tournant dix heures par jour: Puissance 200 W Temps 10 heures Energie 2’000 Wh = 2 kWh PETIT TEST: LE LIÈVRE ET LA TORTUE A. Sur un parcours donné, qui du lièvre ou de la tortue aura utilisé le plus de puissance? B. Qui du lièvre ou de la tortue aura dépensé le plus d’énergie? Un lièvre dispose d’une puissance musculaire de 20 watts. Il parcourt (en folâtrant) 50 mètres en 10 secondes. 20 W 10 secondes 200 Joules Une tortue développe une puissance de 2 W et parcourt (en se dépêchant) 50 mètres en 100 secondes. 2W 100 secondes 200 Joules Réponses: A: le lièvre a plus de puissance à disposition; ses muscles plus gros (puissants) que ceux de la tortue lui permettent de convertir beaucoup d’énergie en peu de temps B: le lièvre et la tortue ont parcouru la même distance, leurs métabolismes ont fourni le même travail, ils ont donc dépensé une quantité d’énergie théoriquement identique (200 J). REMARQUE CONCERNANT LES FROTTEMENTS Les frottements sont proportionnels au carré de la vitesse. Si dans l’exemple précédent, on peut difficilement comparer le frottement des poils du lièvre sur l’air à celui du sol sur la carapace ventrale de la tortue, on notera qu’une voiture qui roule à 50 km/h subira une résistance de l’air 4 fois moindre qu’une voiture roulant à 100 km/h et 16 fois moindre qu’à 200 km/h. 4. PHASE 0Ù ET QUAND ? M ISE E N P L A CE DE S O B S ERVA T O I R ES ET O R G A N ISAT I O N D ANS L A D U R ÉE Les observations ponctuelles doivent maintenant laisser place à des relevés dans la durée, basés sur le cas concret des bâtiments. But: confirmer (ou infirmer) les résultats obtenus précédemment afin d’organiser la chasse au gaspillage. DESCRIPTIF Les détectives de l’énergie utilisent le(s) bâtiment(s) comme un vaste laboratoire, qui leur permettra de remettre en question leurs hypothèses et de les confronter à la réalité. Ils devront argumenter et expliciter les résultats obtenus. L’animateur attribue les responsabilités, récolte les feuilles d’observation et stimule la curiosité des participants. Cette mise en place des Observatoires de l’énergie dans la durée se déroule en 3 phases: • Attribution des responsabilités • Organisation des relevés (hypothèses et mesures) • Calculs et résultats. s’allumer à la télécommande. Certains modèles sont équipés de systèmes à économie d’énergie qui limitent au maximum ces consommations cachées, d’autres pas. Tout cela constitue un problème intéressant pour nos détectives-énergéticiens en herbe… Plusieurs hypothèses sont envisageables: • Faut-il conseiller d’arrêter systématiquement la photocopieuse après usage ? • Faut-il encourager son arrêt durant les «heures creuses» et la laisser sous tension durant les heures de forte utilisation ? • Faut-il arrêter de se préoccuper de la photocopieuse qui gère sa consommation toute seule ? Le seul moyen de répondre à cette question sera de mettre en place des expériences in situ, portant sur des durées équivalentes (par exemple une semaine), d’inciter les usagers à adopter tel ou tel comportement selon les hypothèses que l’on souhaite tester, et de comparer les relevés effectués sur le wattmètre. Cette expérience peut également s’appliquer à une machine à café. MATÉRIEL Thermomètres, wattmètre, luxmètre, montres/horloges. Grilles récapitulatives (annexe 16), grille des «détectives» de l’énergie (annexe 17), grille de calcul (annexe 18) et tableau récapitulatif: exemple pour l’électricité (annexe 19). Il sera beaucoup moins facile de quantifier les économies réalisables grâce à des comportements plus rationnels en matière de chauffage. Il existe certes des compteurs de chaleur que l’on peut poser sur les radiateurs, mais ils doivent être étalonnés par des professionnels en fonction de critères propres à chaque bâtiment. Les observations effectuées par les détectives seront plutôt d’ordre qualitatif. 1er exemple: la photocopieuse Faut-il systématiquement l’éteindre après utilisation ? Certains appareils électriques ont des comportements complexes et imprévisibles au premier abord. Comment expliquer que le wattmètre branché sur la photocopieuse indique des pointes de puissance alors que cette dernière ronronne dans son coin, sans signe d’activité ? Explication: afin de pouvoir répondre à toute sollicitation d’un usager, la photocopieuse doit maintenir un certain niveau d’opérationnalité (par exemple conserver le tambour de toner à une certaine température). Un peu comme les téléviseurs en mode d’attente, prêts à 2e exemple: une carte des températures • 2° C de chauffage en moins permettent d’économiser environ 10% de combustible. Voilà de quoi intéresser un détective de l’énergie en quête d’économies! • Des fenêtres ouvertes durant l’hiver, ce sont des litres de mazout ou des mètres cubes de gaz naturel qui s’envolent… Dans un bâtiment, plusieurs sources de chaleur sont disponibles: • les radiateurs, alimentés au mazout ou au gaz naturel via la chaudière • le soleil qui entre par les fenêtres (effet de serre) 53 • la chaleur des occupants (le corps humain dégage environ 150 Watt de chaleur. Dix personnes dans une pièce chauffent autant qu’un radiateur de 1,5 kW) • la chaleur fournie par les appareils électriques (lampes, ordinateurs). La sensation de chaleur dépend principalement: • du niveau d’activité physique (le chauffage ne sera pas identique dans un couloir, une salle de gymnastique ou une salle de classe) • du type d’habillement • des mouvements d’air (ce n’est pas un hasard si on souffle à la surface d’une boisson chaude pour la refroidir…) • de données physiologiques (faim, état de santé ou de fatigue, habitudes, âge). En mesurant heure après heure les températures intérieures et extérieures, en comparant les niveaux de température entre les différents lieux d’un bâtiment, en interrogeant ses usagers sur leurs sensations thermiques ou en relevant l’évolution de la température d’une salle de classe au cours d’une journée, les détectives de l’énergie découvriront certainement des «gisements» d’économies dont personne ne pouvait soupçonner l’existence… Il s’agira de se procurer des plans du bâtiment ou de les élaborer et d’y reporter les températures relevées dans les zones observées. On pourra dresser la carte des températures de 8 h, celle de 9 h, celle de 10 h, celle de 11 h 30, etc. L’impact visuel sera d’autant plus percutant si une échelle de couleur a été définie. Par exemple: moins de 16° C: bleu 16 - 18° C: vert 18 - 20° C: jaune 20 - 22° C: orange 22 - 24° C: rouge. plus de 24° C: violet REMARQUE On encouragera les participants à interroger le personnel d’entretien, le concierge, de manière à confirmer les pistes supposées, voire à en explorer d’autres… Cela permettra notamment de sélectionner les «gisements» d’économies les plus prometteurs afin d’être crédibles lorsqu’il s’agira de convaincre la collectivité scolaire de passer à l’action. Rappelons qu’au-delà de l’idée de réaliser des économies à tout prix («syndrome d’Harpagon»), il s’agit plutôt de faire évoluer les mentalités et de profiler l’énergie comme un critère de décision dans les gestes de la vie quotidienne. A ce titre, les réflexions et les discussions suscitées par ces animations seront tout aussi intéressantes que les résultats des calculs. 54 ANIMATION 1) ATTRIBUTION DES RESPONSABILITÉS La première étape consiste à répartir les responsabilités entre les différents détectives de l’énergie (exemple: Amélie, Clément et Gabriel sont responsables des relevés concernant la température dans les classes du rez-de-chaussée). On établira pour cela une «grille récapitulative» sur laquelle les noms et missions de chaque détective seront clairement indiqués. Feuille suivante: EXEMPLES DE GRILLE RÉCAPITULATIVE (POUR L’ANIMATEUR/ENSEIGNANT) En italique: données fictives. 55 Principalement hydroélectrique Principalement hydroélectrique Principalement hydroélectrique Principalement hydroélectrique Principalement hydroélectrique E1 E2 E3 E4 E5 Salles de classe Salles de classe Divers Couloirs Salle des machines 2. Lieux Tubes lumineux Tubes lumineux Ordinateurs, imprimantes, machine à café Tubes lumineux Photocopieuse 3. Appareil / situation Youri, Paola Stan, Michèle David, Corentin Pierre, Léa, Martin Kevin, Chloé, Michaël Dans certaines salles on travaille stores fermés et lumières allumées: est-ce normal ? Il est souvent possible de n’allumer qu’une seule rangée de lumière Beaucoup d’appareils restent en veille inutilement Les lumières sont allumées alors que la lumière du jour paraît suffisante La photocopieuse devrait être éteinte entre les pauses et la nuit 4. Détectives 5. Hypothèses * préparation de l’activité «Consomm’action» (chapitre suivant) 1. Energie No Le temps durant lequel les lampes sont allumées. La puissance et le nombre de tubes concernés L’énergie consommée Feuille de relevés, par les appareils durant wattmètres un certain laps de temps, avec mode de veille et sans mode de veille L’intensité de lumière. La durée des périodes concernées. La puissance des tubes lumineux concernés L’intensité de l’éclairage stores ouverts lumière éteinte Essayer d’éteindre les couloirs (avec le concierge) et mesurer si l’intensité de lumière est suffisante. Effectuer des vérifications ponctuelles et estimer les durées réelles d’allumage inutile ainsi que les puissances en jeu Mesurer (discrètement) l’électricité consommée par les appareils concernés durant une semaine. Puis encourager les usagers à les éteindre complètement après utilisation (plaquette d’information) et mesurer l’énergie consommée par ces appareils durant une semaine Quand on a l’impression que c’est le cas, mesurer l’intensité de lumière, proposer à l’enseignant d’éteindre une rangée de lumière et mesurer à nouveau l’intensité de lumière Quand on a l’impression que c’est le cas, mesurer l’intensité de lumière, proposer à l’enseignant de lever les stores et d’éteindre la lumière et mesurer à nouveau l’éclairage Feuilles de relevés, horloge, indication de la puissance des tubes, luxmètre Feuilles de relevés, horloge, indication de la puissance des tubes, luxmètre Feuilles de relevés, chrono, indication de la puissance des tubes Feuille de relevés, wattmètre, montre L’énergie consommée par la photocopieuse durant 48 heures Mesurer la consommation de la photocopieuse sans rien changer pendant 48h, puis éteindre la photocopieuse après chaque pause et mesurer sa consommation d’énergie durant 48 h 8. Outils d’observation 7. Observations / mesures 6. Expériences MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE DE L’ÉNERGIE. EXEMPLE DE GRILLE RÉCAPITULATIVE «ÉLECTRICITÉ» 32 TL de 36 W pourraient être éteints durant 2h par jour en moyenne. 32 x 0,036 x 2 = 2,3 kWh/jour environ 184 TL de 36 W pourraient être éteints durant 1h par jour en moyenne. 184 x 0,036 x 1 = 6,6 kWh/jour environ Sans incitation à l’économie: 18,9 kWh/semaine. Avec incitation à l’économie: 14,1 kWh/semaine 64 TL de 36 W pourraient être éteints durant 4h par jour en moyenne. 64 x 0,036 x 4 = 9,2 kWh/ jour environ Energie consommée sans changement de comportement: 4,17 kWh/48h 9. Calculs/ Résultats Proposer la mise en place de stores déroulant en tissu atténuant l’éblouissement dû à la lumière directe du soleil ? Nommer un responsable lumière par classe (cumuler cette responsabilité à celle du nettoyage des tableaux ?) Mieux informer les utilisateurs Proposer l’installation de sondes crépusculaires ? Poser un interrupteur avec une minuterie ? Pistes à suivre* 56 Mazout Mazout Mazout Mazout Mazout E1 E2 E3 E4 E5 Portes d’entrée Salles de classe Le bâtiment Couloirs Salles de classe 2. Lieux Radiateurs Salles de classe Radiateurs Fenêtres Rez de chaussée 3. Appareil / situation Charlotte, Georg, Yu Nicolas, Pierre-Alain Carine, Philippe, Ahmed Claudio, Jean, Caroline Maxime, Fanny, Laurianne 4. Détectives Durant les pauses, les portes restent ouvertes et de l’air froid entre dans l’école Fermer les stores durant la nuit permet d’économiser l’énergie Certains radiateurs fonctionnent mal De l’air froid entre, les joints sont défectueux Il fait trop chaud dans les classes 5. Hypothèses * préparation de l’activité «Consomm’action» (chapitre suivant) 1. Energie No 7. Observations / mesures Températures au centre des classes lors des arrivées en classe, avant les récréations, après les récréations, et en fin de période. Comparer avec les conditions météo / températures extérieures Courants d’air Vérifier si certaines parties des radiateurs restent froides ou tièdes alors que d’autres sont chaudes. Détecter également les bruits et glouglous Vérifier que tous les stores soient ouverts ou fermés. Vérifier que les conditions d’utilisation (jours de congés) et météo (températures extérieures) soient comparables Les températures des couloirs Eventuellement les températures des radiateurs proches des sorties 6. Expériences Etablir une carte des températures Ouvrir les fenêtres avec le concierge, essayer de faire glisser un morceau de papier une fois les fenêtres refermées Vérifier que l’eau circule correctement dans les radiateurs Comparer les consommations de mazout après une nuit stores fermés et après une nuit stores ouverts Comparer les niveaux de températures des couloirs avec portes ouvertes durant les pauses et avec portes fermées après le passage des élèves MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE DE L’ÉNERGIE. EXEMPLE DE GRILLE RÉCAPITULATIVE «CHALEUR» Feuilles de relevés, thermomètres Feuilles de relevés, thermomètres, compteur de chaufferie Mains, oreilles, feuilles de relevés Papiers de soie, feuilles de relevés Thermomètres, grilles d’observation, montres 8. Outils d’observation * En estimant que la surchauffe concerne le tiers des surfaces et partant du postulat que 3° C en moins correspondent à une économie de 20%, on peut envisager économiser environ 7% de combustible. Les portes ne restent qu’exceptionellement ouvertes durant les pauses, il n’y a donc pas de grosses pertes de chaleur Consommation de mazout durant la nuit du 27-28 janvier, stores ouverts: 132 litres. Consommation durant la nuit du 28-29 janvier, stores fermés: 118 litres Seul le radiateur de la bibliothèque semble poser problème Les joints de fenêtre sont défectueux La température de la moitié des salles de classes dépasse 23° C avant les pauses. A partir de 23° C, les enseignants ouvrent les fenêtres* 9. Calculs/ Résultats – Informer les utilisateurs Informer le concierge Informer la mairie Pose/réglage des vannes thermostatiques ? Pistes à suivre* 2) ORGANISATION DES RELEVÉS Les participants vont, dans la mesure du possible, essayer d’organiser eux-mêmes leurs recherches. En matière d’économie/gaspillage d’énergie, les «détectives» doivent privilégier deux pistes: 1. la durée, le temps durant lequel une prestation est fournie 2. la puissance du phénomène observé, la quantité d’énergie mise en œuvre à chaque instant. EXEMPLE DE GRILLE DES «DÉTECTIVES» DE L’ÉNERGIE (Voir les annexes 16 et 17) Notre mission: identifier les gaspillages les plus importants 1. L’énergie consommée: Electricité 2. Notre lieu d’observation: Bâtiment de liaison 3. L’appareil / la situation observée: Eclairages 4. Les détectives responsables: Fiona, Denis 5. Notre hypothèse: Ces éclairages pourraient être éteints lorsque la lumière du jour est suffisante 6. Notre expérience: Ces éclairages restent allumés même en plein jour et quand il n’y a personne 7. Les observations / mesures que nous allons effectuer: Nombre de tubes lumineux alllumés / éteints. Lumière naturelle suffisante oui/non 8. Nos outils d’observation: Luxmètre, Comptage 9. Nos calculs / résultats: (Noter les détails des calculs au verso de la feuille) Résultats escomptés 1’382,4 kWh 10. Suite à cette expérience, les démarches que nous proposons d’entreprendre: Proposer par exemple l’installation de détecteurs de présence ou d’une minuterie ? L’animateur peut également aider les participants à s’organiser en leur distribuant des grilles complémentaires (voir l’annexe 16). 57 REMARQUE Un bâtiment est plus souvent «hors service» qu’«en service». Une école, par exemple, peut être occupée en moyenne huit heures par jour, quatre jours par semaine, une quarantaine de semaines par an: 8 x 4 x 40 = 1’280 heures, soit environ 15% des 8’760 heures que compte une année*. Le potentiel d’économies se trouve souvent dans les bâtiments «hors service» (nuit, week-end, vacances). Au moment de quitter un bâtiment, chercher où sont les prestations «imperceptibles». Entrer dans le bâtiment «hors service» et se demander: «Qu’est-ce qui fonctionne ? Pourquoi ? Sous la responsabilité de qui ?» *Relevons que certains clubs de sport ou sociétés bénéficient parfois de l’usage des locaux en dehors des périodes scolaires. 58 3) CALCULS ET RÉSULTATS En fonction des observations, on fournira aux participants les outils de mesure nécessaires (thermomètres, wattmètres, etc.). ÉLECTRICITÉ En ce qui concerne l’électricité, cela sera relativement aisé. Il suffit de se baser sur les données récoltées grâce aux «Observatoires de l’énergie» et de procéder selon la méthode présentée durant le «Hit-parade électrique». On pourra s’aider pour cela d’une grille de calcul. EXEMPLE DE GRILLE DE CALCUL En italique: données fictives Mesure d’économie proposée: prendre l’habitude d’éteindre les écrans des ordinateurs durant les pauses. Nombre d’appareils Puissance (kW) Estimation heures d’utilisation journalière Energie (kWh) Remarque Situation actuelle 8 0,1 O,5 0,8 Puissance mesurée = ordi + écrans Avec mesure d’économie 8 0,05 O,5 0,4 0,5 = 1/2 heure de pause Résultat escompté REMARQUE Il sera sûrement plus parlant de donner des résultats en francs. Il suffit pour cela de multiplier le nombre de kWh par le coût du kWh (environ 30 centimes/kWh à Genève, se renseigner auprès du comptable qui paye la facture d’électricité). Les résultats des participants peuvent être compilés sous la forme d’un tableau récapitulatif (exemple pour l’électricité en annexe 19). 59 0,4 DE QUELLES PRESTATIONS AVONS-NOUS BESOIN? Les réponses à cette question varient en fonction des individus, des moments de la journée et de quantité d’autres facteurs… pas forcément toujours rationnels… Voici les directives émises par le DIP: La température en période de chauffage doit être de: a)18 à 20° C dans les locaux d’enseignement et d’administration; b)16 à 18° C dans les locaux d’éducation physique, de jeux et de rythmique; c) 15 à 17° C dans les halls, couloirs et dégagements. L’éclairage artificiel doit garantir les intensités lumineuses suivantes: a) locaux d’enseignement et d’administration = 400 lux sur les surfaces de travail et les tableaux noirs b) sanitaires, dépôts, vestiaires, halls, couloirs, préau couvert = 100 lux. 60 PROLONGEMENTS DE L’ACTIVITÉ OBSERVATOIRE «TRANSPORTS» Selon le temps à disposition et l’intérêt des participants, on pourra également mettre sur pied un Observatoire «transports» afin d’analyser, par exemple, les modes de déplacement pour se rendre à l’école. Voir la Fiche-énergie 8.3 «Transports», chapitre 1, p. 55-56. OBSERVATOIRE «ÉNERGIE GRISE» L’Observatoire «énergie grise» analysera, quant à lui, les flux de matières entrant/sortant des bâtiments; par exemple les fournitures (papier recyclé ou non), l’eau potable (robinets qui gouttent, arrosages), les déchets (tri, recyclage). Voir Fiche-énergie 8.5 «Energie grise», chapitre 1, p. 59-61. RELEVÉ DES COMPTEURS Mettre sur pied, en collaboration avec le concierge, un relevé des compteurs du bâtiment (électricité et chauffage), si possible sous forme graphique, jour après jour, à heure fixe. Cela permettra de disposer de points de repère afin d’évaluer l’impact des efforts de communication entrepris lors de l’activité N° 4. L’ÉNERGIE À LA MAISON Et si la chasse au gaspillage devenait un jeu à pratiquer à domicile, voire chez des proches, avec l’autorisation des parents? Un concours pourrait récompenser l’identification des plus gros «gisements» d’économies… POUR ALLER PLUS LOIN Pour une description plus détaillée des possibilités d’économies d’énergie, voir chapitre 1, «Potentiels d’économies au niveau suisse», p. 33-34, ainsi que les Fiches-énergie 8.1-8.13, p. 51-77. CONTACTS UTILES Des services d’information sur l’énergie sont à votre disposition pour vous soutenir dans votre stratégie d’efficacité énergétique et répondre à vos questions. Quelques contacts: Conférence romande des délégués à l’énergie: www.crde.ch/ Environnement-Info: tél. 022 327 47 11, www.geneve.ch/environnement-info/ Service cantonal de l’énergie (ScanE): tél. 022 327 23 23, www.ge.ch/scane. Vous pouvez aussi contacter les services techniques de votre commune. Voir également la liste des sites Internet sur l’énergie, chapitre 1, p. 49-50. 61 ACTIVITÉ N O 4 • ACTION C O N S O M M’ A C T E U R S D’ É N E R G I E COMMUNIQUER POUR CONVAINCRE, MENER UNE DÉMARCHE CITOYENNE Il y a fort à parier qu’un «détective de l’énergie» ayant participé aux «Rallyes» et aux «Observatoires» éteindra spontanément la lumière en sortant d’une pièce, évitera de laisser des appareils en mode veille et n’ouvrira pas une fenêtre au-dessus d’un radiateur chaud. Mais comment faire pour que ces «bons gestes» puissent se généraliser? PRINCIPE La liste des «gisements» d’économies d’énergie a été établie durant les «Observatoires de l’énergie». Il s’agit maintenant de décider des mesures à mettre en œuvre pour que ces économies deviennent effectives, en agissant dans la durée. Pour cela, les enfants vont apprendre à partager leurs connaissances et leur savoir-faire avec leur entourage, proche ou lointain. REMARQUE Il est important d’attirer l’attention des participants sur leur rôle de communicateurs et non de moralisateurs. Une attitude de type «donneur de leçons» ne pourrait être qu’improductive et nuire à la mise en place de la démarche. Il s’agit avant tout de transmettre une information sur des faits et des processus observés. OBJECTIFS • Mener des actions concrètes visant à accroître l’efficacité énergétique. • Faire preuve de créativité et d’imagination afin de promouvoir un meilleur usage de l’énergie au quotidien. 63 DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ CHOIX DES MESURES À PROMOUVOIR La première étape consiste à choisir les axes d’intervention et à distinguer deux types de mesures à promouvoir: • les mesures «comportementales» • les mesures «techniques». EXEMPLES DE MESURES COMPORTEMENTALES ET TECHNIQUES: Gaspillage observé Mesures «comportementales» Mesures «techniques» Quelques classes travaillent fenêtres entrouvertes avec les radiateurs enclenchés Sensibiliser les utilisateurs aux pertes thermiques Demander au responsable technique de baisser les températures de consigne de la chaudière La machine à café est allumée en permanence Faire éteindre l’appareil par le dernier utilisateur Poser une prise interrupteur horloge/minuterie Les ordinateurs restent allumés durant les pauses Informer les utilisateurs de la possibilité d’éteindre les écrans Activer les économiseurs d’écran Les lumières sont allumées pour rien dans les W.-C. Encourager les utilisateurs à éteindre en sortant Faire poser des sondes/ détecteurs de présence COMMUNICATION/INFORMATION Dans un second temps, les participants vont devoir apprendre à communiquer, à convaincre pour mettre en place les mesures choisies. • La mise en œuvre de mesures «comportementales» peut être immédiate. Il s’agira d’établir une stratégie de communication destinée aux usagers des bâtiments. • Pour promouvoir les mesures «techniques», on devra communiquer non plus auprès des utilisateurs, mais auprès des propriétaires, gérants ou services techniques du bâtiment. 64 Mise en place d’une stratégie d’action visant à diminuer les consommations d’énergie 1. Fixer des objectifs de communication (que dire, pour obtenir quels résultats ?) 2. Identifier les catégories d’utilisateurs visés par ces messages (à qui s’adresser ?) Exemples de cibles: – utilisateurs des vestiaires – responsable(s) technique(s) – population de la commune – parents – autorités – personnes utilisant la voiture pour se rendre à l’école. 3. Elaborer de courts messages argumentés (comment le dire ?) 4. Choisir un ou plusieurs supports pour transmettre ces messages aux cibles (par quel moyen communiquer?). Exemples de moyens: – panneau didactique, affichette – petite brochure-conseil (sous forme de bande dessinée par exemple) – discours/présentation – élaboration de «chartes de l’énergie» (avec proposition d’une séance de signature) – prise de photos et affichage des gaspillages constatés – affichage des consommations d’énergie – lettre aux autorités. 5. Elaborer les outils de communication choisis. Guider les participants dans les choix à effectuer tout au long de la démarche; inciter à la créativité, susciter la participation. 6. Fixer la stratégie. Définir une stratégie d’action destinée à attirer l’attention, éveiller l’intérêt, susciter le désir d’agir pour entraîner un changement. 7. Etablir un calendrier précisant les phases de communication et les suivre au plus près, au besoin en ajustant les dates. 8. Evaluer les résultats. Mesurer l’efficacité des actions engagées en poursuivant les observations via les «Observatoires» (mesures, relevés de compteurs, etc.), et si nécessaire rectifier le tir. 9. Elargir l’action et adopter une vision à long terme. S’interroger sur la pérennité des opérations engagées. Et après nous, qui prendra le relais ? Comment ? Exemples: • nommer des responsables énergie parmi les utilisateurs des bâtiments (les «Observatoires» pourront ainsi se prolonger dans le temps). • instaurer des «journées énergie» annuelles (avec mise en place de «Rallyes de l’énergie» par exemple). • organiser des rencontres régulières entre utilisateurs des bâtiments et services techniques. PROLONGEMENTS DE L’ACTIVITÉ Une opération énergie telle que celle présentée dans ce dossier pédagogique peut se conclure en «bouquet final» par: – une fête de l’énergie – la participation à une émission de TV/radio locale – un reportage dans le journal de la commune – l’élaboration d’un site Internet – le vernissage d’une exposition publique qui rassemblerait les participants, leur entourage, les responsables politiques et techniques ainsi que les médias locaux. Une belle récompense pour tous celles et ceux qui auront œuvré en vue d’accroître l’efficacité énergétique au quotidien! 65 2.B AN N E XES 67 ACTIVITÉ N O 2 R A L L Y ES DE L ’ É N E RGIE 69 FEUILLES DE POSTE R A L L Y E « C H A L E U R» RALLYE «CHALEUR» • POSTE C1 C A C H E- C A C H E R A D I A T E U R S Vous avez 10 minutes pour compter le nombre de radiateurs dans ce(s) bâtiment(s). Vous pouvez vous répartir en sous-groupes (un sousgroupe pour le rez-de-chaussée, un sous-groupe au 1er étage, etc.), en vous aidant (s’ils existent) des plans du bâtiment. Question 1: Estimez le nombre de radiateurs dans ce(s) bâtiment(s) Question 2: Estimez le nombre de radiateurs par utilisateur du/des bâtiment(s) Au fait… Connaissez-vous d’autres moyens que les radiateurs pour se chauffer dans cet immeuble ? Pourquoi ne pas chauffer une fois pour toutes le bâtiment au début de l’hiver ? Pourquoi les radiateurs doivent-ils nous donner de la chaleur régulièrement ? ANNEXE 1 RALLYE «CHALEUR» • POSTE C2 C HAUF F E Q U I PEU T ! LE SAVEZ-VOUS ? Qu’y a-t-il dans les radiateurs et dans les tuyaux qui relient les radiateurs entre eux?* D’où vient la chaleur des radiateurs? Pour en savoir un peu plus, suivez les tuyaux, et localisez l’endroit où est produite cette chaleur. COMMENT ÇA MARCHE ? Dans la chaudière, un brûleur crache une grosse flamme qui va chauffer l’eau circulant dans les radiateurs. Repérez: • la flamme (dans la chaudière) • l’eau qui chauffe • les pompes • les tuyaux qui partent vers les radiateurs et ceux qui en reviennent. N’hésitez pas à les toucher (avec prudence). Ont-ils tous la même température ? Question: Quelle est la différence de température entre les tuyaux rouges, les tuyaux bleus et les tuyaux gris (isolés) ? Vous avez tout compris ? Essayez de faire chauffer le mini radiateur du kit fourni par votre animateur/enseignant. Vous avez découvert où part la chaleur. Trouvez maintenant où s’en vont les fumées produites par la chaufferie. Rendez-vous pour le prochain poste à l’extérieur du bâtiment (là où l’on peut apercevoir la ou les cheminées). * Vous voulez une preuve ? Demandez au concierge qu’il purge un peu ces tuyaux... ANNEXE 2 RALLYE «CHALEUR» • POSTE C3 C HAUF F A G E ET EN V I R O NNEM E N T Pouvez-vous trouver des indicateurs de pollution atmosphérique aux alentours ? Les trèfles et les lichens vous fourniront des indices. Vous avez 10 minutes pour rapporter 10 feuilles de trèfles ou/et quelques morceaux de lichens (plusieurs espèces différentes). Afin de les comparer entre eux, déposez vos échantillons sur les cases des fiches «Lichens indicateurs de la méthode standard WWF» ou/et «Sur les traces de l’ozone... le trèfle comme bio indicateur». Bonne cueillette ! Au fait… Vous venez d’examiner les traces d’une pollution locale liée à votre consommation d’énergie. Avez-vous entendu parler de problèmes plus globaux (niveau planétaire) vraisemblablement liés à la pollution de notre atmosphère ? ANNEXE 3 RALLYE «CHALEUR» • POSTE C4 T RANS P O R T DU PÉ T R O L E 1.PROSPECTONS… Dans la chaudière, du mazout ou du gaz est brûlé et transformé en chaleur… et en fumées. Avez-vous trouvé l’endroit par lequel le mazout ou le gaz entre dans ce(s) bâtiment(s) ? Y a-t-il ici une réserve d’énergie ? Une citerne par exemple ? Connaissez-vous la quantité de combustible que ce(s) bâtiment(s) consomme(nt) chaque année ? (Le comptable ou responsable technique pourra vous fournir des éléments de réponse). …………………………………………………………….. 2.SUR LA TRACE DES PIPELINES ET DES PÉTROLIERS En Suisse, la majorité des chauffages sont alimentés au mazout, tiré du pétrole. Comment ce pétrole arrive-t-il jusque chez nous ? Placez-vous sur la mappemonde et écoutez les instructions de votre animateur. Question subsidiaire: à votre avis, quelle est la taille d’un gros pétrolier ? ANNEXE 4 RALLYE «CHALEUR» • POSTE C5 P LUS V I E U X QUE L E S D I NOSA U R E S Le pétrole utilisé aujourd’hui en très grandes quantités s’est formé au cours d’un processus qui a duré plusieurs centaines de millions d’années. Si 1 million d’années est représenté par 1 mètre (1 mm = 1’000 ans)… … remontez le temps jusqu’aux origines de la formation du pétrole, en plaçant les fiches plastifiées fournies par votre animateur. ANNEXE 5 RALLYE «CHALEUR» • POSTE C FINAL C HASS E AU T RÉSO R Vous venez de parcourir toutes les étapes qui permettent de chauffer ce(s) bâtiment(s) en hiver – du radiateur au puits de pétrole, en passant par la cheminée. Tout au long de ce Rallye «chaleur», vous avez pu récolter des indices chiffrés au verso des feuilles de poste. Votre groupe partenaire travaillant sur le réseau «électricité» dispose quant à lui d’indices sous forme de lettres. Ensemble, vous allez reporter le chiffre manquant et la lettre manquante sur le plan de l’établissement fourni par votre animateur, et essayer ainsi de résoudre l’énigme qui vous permettra de localiser le «trésor énergie». BONNE CHANCE! ANNEXE 6 FEUILLES DE POSTE R A L L Y E « É L E C T R I C I T É» RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É1 D ES ÉL E C T R ONS P A R T O UT ! Vous avez 10 minutes pour compter le nombre d’appareils électriques dans ce(s) bâtiment(s). Vous pouvez vous répartir en sous-groupes (rez-dechaussée, 1er étage, 2e étage, etc., ou éclairage, électroménager, bureautique, etc.). Question 1: Estimez le nombre d’appareils électriques dans ce(s) bâtiment(s) Question 2: Estimez le nombre d’appareils électriques par utilisateur de ce(s) bâtiment(s) ANNEXE 7 RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É2 T RANS P O R T /DIS T R I B UTIO N D’où vient l’électricité ? Pour vous mettre «au courant», suivez les fils et remontez jusqu’aux tableaux de distribution. Continuez à suivre le chemin de l’électricité jusqu’à son point d’entrée dans le bâtiment. Là-bas, vous aurez quelques expériences à accomplir... Bonne chance ! ANNEXE 8 RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É3 … E T L’ É L E C T R I C I T É F U T ! Bravo! Vous avez découvert le point par lequel l’électricité arrive dans ce(s) bâtiment(s). A votre avis, l’électricité est-elle produite ici ou ailleurs ? Pour comprendre comment transformer de l’énergie en électricité, effectuez les expériences proposées par votre animateur/enseignant. Attention! Ne touchez à aucun fil, ni à aucune commande du tableau électrique. DANGER! ANNEXE 9 RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É4 É NERG I E S P RIMA I R E S Trouve-t-on de l’électricité utilisable dans la nature ? Non… L’énergie des éclairs est trop ponctuelle et trop dense pour être utilisable. Alors comment produire de l’électricité ? Quelles sont les énergies primaires qui vont permettre de faire tourner nos génératrices ? JEU «MIMEZ, C’EST GAGNÉ» Former deux sous-groupes R et NR et suivez les consignes de votre enseignant/animateur. Question subsidiaire: Pouvez-vous trouver des similitudes entre toutes les énergies mimées par le sous-groupe R ? Et entre celles du sous-groupe NR ? Comment appelle-t-on ces familles d’énergie ? (Fiez-vous aux initiales de chacun des sousgroupes) Question de rattrapage: Sélectionnez les énergies primaires grâce auxquelles on produit l’électricité, en Suisse et dans le monde. ANNEXE 10 RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É5 D ÉBAT P R O / A NTIB A R R A GE La population suisse est parfois appelée à voter sur des questions ayant trait à l’énergie. Cela donne lieu à des débats où s’affrontent des idées différentes et qui touchent à des enjeux très importants. Sous la conduite de vos animateurs, vous allez organiser un débat autour d’un projet de construction de barrage dans la vallée de Là-Haut-sur-la-Montagne… La parole est à vous ! Après le débat : décrivez, en résumé, la solution trouvée. Pensez-vous qu’elle soit applicable ? ANNEXE 11 RALLYE «ÉLECTRICITÉ» • POSTE É FINAL C HASS E AU T RÉSO R Vous venez de parcourir toutes les étapes qui permettent d’éclairer ce bâtiment et de faire fonctionner les nombreux appareils électriques qu’il contient – en remontant de la lampe jusqu’au barrage. Tout au long de ce Rallye «électricité», vous avez pu récolter des lettres-indices au verso des feuilles de poste. Votre groupe partenaire travaillant sur le réseau «chaleur» dispose quant à lui d’indices chiffrés. Ensemble, vous allez reporter la lettre manquante et le chiffre manquant sur le plan de l’établissement fourni par votre animateur et essayer ainsi de résoudre l’énigme qui vous permettra de localiser le «trésor énergie». BONNE CHANCE ! ANNEXE 12 ACTIVITÉ N O 3 O B S E R V A T O I R E S D E L’ É N E R G I E OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE G RILL E D’ O B S E R V A T I O N PER S O N N ELLE Date/heure …………………………………………………… Nom, prénom ………………………………………………… Remplir les colonnes 1 à 4 par «oui», «non» ou «?». Appareils et/ou lieux observés ANNEXE 13 Energie consommée Besoin auquel réoond l’énergie 1. Pourrait-on diminuer la quantité d’énergie utilisée? 2. Pourrait-on utiliser plus d’énergie naturelle pour répondre au besoin? 3. Pourrait-on 4. Y a-t-il un obstacle utiliser une technique (une perte) entre plus efficace pour la fourniture d’énergie répondre au besoin? et le besoin? OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE G RILL E D’ O B S ER V A T I O N PE R S O N N E LL E S I M P LI F IÉ E Date/heure …………………………………………………… Nom, prénom ………………………………………………… Remplir les colonnes 1 à 4 par «oui», «non» ou «?». Appareils/situations/ lieux observés ANNEXE 14 Energie consommée Besoin auquel répond l’énergie Description des gaspillages observés OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE H I T- P A R A D E É L E C T R I Q U E Attention: seul l’enseignant ou l’animateur effectue les branchements! Vous allez mesurer différents appareils à l’aide d’un wattmètre. Entraînez-vous sur le matériel fourni dans la malle ou sur tout autre appareil électrique utilisé au quotidien (TV, frigo, etc.). 1. Essayez de classer «intuitivement» les appareils du plus vorace au moins gourmand en énergie. 2. Inscrivez votre choix dans le tableau ci-joint, colonne 1. 3. Confrontez votre classement à la réalité en branchant ces appareils sur une prise de courant et en mesurant leur puissance grâce au wattmètre. Inscrivez les puissances dans la colonne 2. 4. Effectuez un nouveau classement en vous basant sur les puissances mesurées (colonne 3). Appareils ANNEXE 15 1. Classement intuitif 5. Estimez le temps d’utilisation hebdomadaire de ces appareils (en heures, colonne 4). 6. En multipliant la puissance consommée (colonne 2) par le temps d’utilisation (colonne 4), vous trouverez l’énergie consommée par ces appareils (E = P x t). Exemple: 1’000 W x 1 h = 1 kWh. 7. Vous pouvez effectuer un nouveau classement (colonne 6). Discutez des différences de classement entre la colonne 3 et la colonne 6. Wattmètre: mode d’emploi Le wattmètre est un appareil simple d’utilisation qui permet de mesurer la puissance électrique consommée par un appareil. Il peut également comptabiliser l’énergie consommée à la manière d’un compteur d’électricité. On le branche sur une prise électrique et on connecte l’appareil à tester directement sur le wattmètre. 2. Puissance 3. Classement 4. Estimation du 5. Energie mesurée (Watts) selon les puissances temps d’utilisation consommée par mesurées (de 1 à 8) hebdomadaire semaine (kWh) (heures) 6. Classement selon l’énergie (de 1 à 8) ANNEXE 16 8 7 6 5 4 3 2 1 No 1. Energie 2. Lieux 3. Appareil / situation 4. Détectives 5. Hypothèses 6. Expériences 7. Observations/mesures 8. Outils d’observation 9. Calculs/ Résultats Pistes à suivre* OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE G RILL E C O MPLÉ M E N T AIRE OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE G RILL E DES «D É T E C T I V E S» D E Notre mission: identifier les gaspillages les plus importants, et prouver leur existence 1. L’énergie consommnée: 2. Notre lieu d’observation: 3. L’appareil / la situation observée: 4. Les détectives responsables: 5. Notre hypothèse: 6. Notre expérience: 7. Les observations / mesures que nous allons effectuer: 8. Nos outils d’observation: 9. Nos calculs / résultats: (Noter les détails des calculs au verso de la feuille) 10. Suite à cette expérience, les démarches que nous proposons d’entreprendre: ANNEXE 17 L’ É N E R G I E OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE G RILL E DE C ALCU L MESURE D’ÉCONOMIE PROPOSÉE : Nom(s), prénom(s) ………………………………………… …………………………………………………………… ………………………………………… …………………………………………………………… ………………………………………… …………………………………………………………… …………………………………………………………… Nombre d’appareils Situation actuelle Avec mesure d’économie Résultat escompté ANNEXE 18 Puissance (kW) Estimation heures d’utilisation journalière Energie (kWh) Remarque OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIE T ABLE A U R É CAPI T U L A TIF : E X E M P L E P O U R L’ É L E C T R I C I T É Economie proposée Lieu Eteindre toutes les lampes quand la lumière du jour est suffisante Bâtiment liaison Eteindre toutes les lampes quand la lumière du jour est suffisante Préau couvert Eteindre les PC inutilisés Salles d'informatique Supprimer la veille des PC Eteindre la machine à café le soir Salles d'informatique Salle des maîtres Lutter contre les stand-by des photocopieuses, scanners et imprimantes Salle des maîtres Eteindre les écrans durant les pauses Secrétariat Monter les stores et éteindre les lumières Classes Eteindre les lampes quand la lumière du jour est suffisante Classes Faire modifier les branchements des interrupteurs Classes Eteindre quand la lumière du jour est suffisante Couloirs Eteindre dans les toilettes ou favoriser la lumière naturelle Total ANNEXE 19 WC Nombre 32 16 4 4 14 14 60 60 1 1 4 4 6 6 720 720 720 720 720 360 232 232 28 16 Puissance (kW) Temps 0,036 0,036 2’400 2’400 0,036 0,036 0,2 0,2 0,011 0 0,027 0,027 0,04 0 0,094 0,05 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 0,036 (heures d’utilisation par an 2’800 1’200 4’800 1’600 2’000 2’000 2’400 0 2’000 2’000 320 320 600 400 2’000 1’600 600 600 2’800 1’600 2’000 800 Energie (kWh) Résultats Economies escomptés escomptées (kWh) (Fr) 2’764,8 1’382,4 1’382,4 346 230,4 58 8’960,0 2’240 1’320,0 330 64,8 16 320,0 80 84,5 21 5’184,0 1’296 10’368,0 2’592 7’776,0 1’944 10’022,4 2’506 1’555,0 389 403,2 172,8 13’440,0 4’480,0 1’320,0 64,8 320,0 180,5 96,0 15’552,0 10’368,0 51’840,0 41’472,0 15’552,0 7’776,0 23’385,6 13’363,2 2’016,0 461,0 47’268 11’818 ADRESSE DU PRÊT M ATÉR I E L P ÉDAG O G IQUE SEM Secteur de prêt de l’Environnement rue des Gazomètres 7 1205 Genève tél: 022 327 53 38 N.B. Pour l’activité «Conquête du feu»: Association Terrawatt route de Vessy 49 1234 Vessy tél. 022 800 25 33 ANNEXE 20