(Récit de Frank)
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(Récit de Frank)
(Récit de Frank) Pour rire du Sergent : les folles du régiment – le retour Bon, on va pas laisser à nos subalternes l'exclusivité de la "com" relative à nos ébats cavernicoles comme la "légende" s'accroche, voici un complément de nos péripéties. , alors, Le franchissement du siphon Nord, en 2008, relançait la dynamique exploratoire sur cette cavité majeure des Monts de Saint-Guilhem. http://www.plongeesout.com/explorations ... 202008.htm Afin de ménager nos troupes et nos carcasses, nous remettons à « l’an que ven » la suite des aventures. Cette année, nous planifions les réjouissances autrement. L’objectif vise à franchir le siphon à deux plongeurs pour poursuivre l’exploration en post-siphon. Afin d'éviter une trop longue attente dans la cavité et une sortie au petit matin comme l'an dernier, nous ambitionnons d'étaler cette explo sur deux we. Nous étions loin d’imaginer que ce serait finalement sur plusieurs mois que le projet allait s’échelonner… Une première date, en décembre, ne sera pas suivie d’effets pour cause de météo capricieuse. 18/01/2009 : Raymond Diet et Pierre Jacquier recalibrent les deux passages les plus étroits dans les puits d’entrée. Intervention ô combien appréciée et justifiée, même pour les plus sveltes de la troupe. 23/01 : trois bouteilles et un kit de matériel sont montés à l’entrée de la cavité, sous une pluie battante (Patrick Labadie, Frank Vasseur). 24/01 : Malgré un froid sibérien, le trou est équipé par le SCAL, et les 4 kits descendus au siphon au siphon Bournier. L'eau est assez claire, visibilité à 10 m. Le niveau habituel (Sarah fièvre, Jean-Louis Galera, Sam Azemard et Jean-Paul Houlez). 31/01 : Nous ambitionnions la pointe, mais comme le ciel nous tombe sur la tête façon « liquide » depuis quelques temps et que l’avenir proche ne s’annonce guère plus sec, nous nous limitons à descendre le matériel de Cédrik. Dans le doute et compte-tenu des prévisions météo, un kit de combinaison/détendeurs sera remonté. Les virus et la pluie nous découragent de franchir le siphon Bournier. (Patrick Boutin, Samuel Azemard, Raymond Diet, Pierrot Jacquier, Patrick Labadie, Cédrik Bancarel, Christian Moreau, Fank Vasseur, Romain Azémar). 03/02 : l’entrée naturelle de la cavité est émissive (voir photo ci-jointe). Ce phénomène se produit chaque 6 à 8 ans, le matériel baigne sous une cinquantaine de mètres d’eau. Nous avons bien fait de remonter les combinaisons et les détendeurs…. 12/02 : l'équipe de Sapeurs Pompiers ISS (Intervention Site Souterrain) : David Orozco, Christelle Roque, Gaspard Grau, Patrick Guilermain, Patrick Labadie et du GSL: Aline Gauffre franchit le siphon Bournier et achemine jusqu’au Siphon nord les 6 bouteilles (+ brelages et dévidoir). Les puits sont arrosés, l’eau trouble et le débit puissant. 14/03 : La météo est enfin au grand beau, l’eau a coulé dans les siphons, tout redevient possible. Nous plongeons à deux en circuit ouvert (trois bouteilles de 9 litres de Nitrox chacun). Le siphon nord est franchi en 32 minutes. Il a fallu raccorder le fil, rompu en 4 endroits dans la première partie du siphon. Le reste de l’équipement est intact, malgré la récente crue. Passé le siphon, au-delà du point terminal atteint l’an dernier, une fracture d’abord confortable (1,8m de large pour 5 de haut) se réduit passé un petit amoncellement de blocs rocheux (0,7m de large). Toutefois, sous l’eau, les dimensions autorisent le passage avec le matériel sur le dos. 26m après la sortie du siphon nord, une cascatelle augure un splendide tronçon de galerie. Un profond lac occupe toute la largeur, le plafond est à 2,5m, les parois s’écartent de 4m. Le grand luxe ! A proximité immédiate du redan, en rive droite, un mini-siphon (3m) orienté plein sud émerge dans une fracture impénétrable. Un peu plus en amont, en rive gauche et en hauteur, plusieurs modestes départs de galeries se rejoignent sans prolongement. Après 22m de cet acabit (toutes les bonnes choses ont une fin), le conduit retrouve une section aquatique profilée (largeur : un petit mètre), inclinée sur la rive droite, à l’image des cloches rencontrées dans le siphon nord. 100m après la sortie du S.Nord, cette fracture aquatique pince irrémédiablement. L’écoulement est perdu. Il provient en fait du fond du lac dans la jolie galerie immédiatement en amont de la cascatelle. Le S.2 (ripplesmarks sur le sable), est reconnu sur 85m jusqu'à -41. C'est une belle fracture (4 x 6m) qui plonge par paliers successifs. Arrêt sur autonomie en gaz (avec la petite marge de sécurité excédentaire dans l’un des deux bibouteilles disponibles), vue sur la suite qui semble plonger encore. Soit 200m de première topographiée au total. Jean-Louis Galera, notre maître-Ioda de la topographie est en train de synthétiser les données sur cette cavité, dont le développement dépasserait à présent 3800m. Participants : Samuel Azemard, Patrick Labadie, Yves Imbert, Jean-Louis Galera, sarah Fièvre, Joël Boutin, Fred Martin, Vincent Gal, Jeannot Tarrit, Raymond Diet, Pierrot Jacquier, Cédrik Bancarel, Frank Vasseur. Vous savez quoi ? Il se pourrait qu’on y retourne, en recycleur cette fois. Affaire à suivre. Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à cette exploration, pleine de rebondissements cette année ! Et tout particulièrement au SCAL pour l’équipement de la cavité. Toute notre gratitude à nos « mécènes » : -Javier Lopez et la société Barbolight (http://www.barbolight.com) pour son soutien et ses éclairages de qualité, parfaitement adaptés aux « barouds » en fond de trou et multi-siphon (insensibles aux chocs !) ; - Bruno Bardes ([email protected]) pour ses dévidoirs ; - Edith et Bernard Trouvé et la société Résurgence (http://www.resurgence.fr/) pour la robustesse de ses sacs de portage et la confection de sacs customisés ; - Sylvie Graia de « Sylvie couture « ([email protected]) pour ses combinaisons de spéléo renforcées. - Pascale Pons (http://www.combinaisons-pons.com) pour ses combinaisons humides souples et performantes. P.S1 : D'abord c'est même pas vrai que je l'ai fait passer devant à la descente, c'est lui qui a demandé à passer premier pour que je puisse l'aider s'il se coinçait. P.S2: Il a oublié de dire qu'à la descente, il n'y a pas que des pierres que je lui ai fait tomber sur le museau... Mais je plaide non coupable. P.S3: Cette nouvelle génération de plongeurs, c'est vraiment des touristes. Au lieu de cavaler vers la première, ils contemplent la grotte. Le profondimètre et le dévidoir (et encore...), y'a que ça de vrai ! P.S.4: tous le détail sur les résultats prochainement sur http://www.gloiramoa.oldiblog.com