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Bal des
Pendules
Sommaire
FI 2/2005
Francois.Roulet@epfl.ch, Domaine IT
1 Bal desPendules
Francois Roulet
2 DIT-info
3 Contrôle d’accès
Daniel Grandjean@
9 Sysquake 3
Yves Piguet
12 Indico, un logiciel de pointe
pour la gestion de conférences
David Bourillot & Jean-Yves Le
Meur
15 IM2.DI, intégration de
documents dans des archives
multimédias de réunions
Denis Lalanne, Rolf Ingold,
Didier von Rotz
18 Smart Multimedia Archive for
Conferences (S.M.A.C.)
Omar Abou Khaled, Rudolf
Scheurer, Denis Lalanne, Rolf
Ingold & Jean-Yves Le Meur
21 Le mode Document Maître
dans Word
Jacqueline Frey
23 Programme des cours
26 Prenez le large avec Firefox
Olivier Burri
27 Solaris 10 – les nouvelles fonctionnalités majeures
Pascal Fabbri
Introduction
Peut-être avez-vous remarqué les allers et venues
sur le site EPFL d’un surprenant véhicule électrique
à deux roues parallèles et
coaxiales?
Il s’agit du fameux
Segway, engin révolutionnaire de par sa conception,
son aptitude à tourner sur
place, et dont la surface
occupée au sol n’excède
que légèrement celle d’un
piéton.
Ceci en fait le véhicule
le plus maniable qui puisse
exister, pouvant circuler
aussi aisément à l’intérieur
d’un bâtiment qu’à l’extérieur, notamment grâce à
sa faculté d’effectuer une
rotation sur lui-même. Il redéfinit la
relation homme-machine, en formant
en quelque sorte une prolongation du
corps humain, puisque pour amorcer
une translation, il suffit d’exercer une
pression vers l’avant, soit sur le guidon,
soit avec la pointe des pieds, pour que
le Segway prenne aussitôt de la vitesse.
Très rapidement, cela devient un réflexe
parfaitement naturel, à la manière du
déclenchement d’un virage à ski par
pression sur une des carres.
Historique
Alors que le Segway, nom de code
Ginger, a été présenté en première
mondiale le 3 décembre 2001, il faut
rappeler que l’idée d’un tel véhicule
avait germé en 1996 déjà, au laboratoire d’Electronique Industrielle de
l’EPFL. Après une étude théorique en
suite en page 6
Prochaines parutions
délai rédaction
3
17.03.05
4
07.04.05
5
12.05.05
6.
09.06.05
parution
05.04.05
26.04.05
31.05.05
28.06.05
fi 2 – 1er mars 2005 – page 1
DIT-info
FORUM-IT
Pour garantir des prestations de qualité et pour maintenir
des relations privilégiées avec les relais dans les unités que
sont les responsables informatiques locaux, le DIT organise
des réunions d’information.
Plusieurs réunions thématiques et régulières existent déjà,
pour les webmasters, pour les responsables ActiveDirectory,
etc., mais il nous a semblé utile de mettre sur pied des réunions plus généralistes.
Les FORUMS-IT ne sont pas destinés aux utilisateurs
finaux mais bien à ceux dont les fonctions, au moins partiellement, sont de gérer un parc informatique, et d’en garantir
la sécurité.
L’avenir nous dira s’ils sont utiles et à quelle fréquence il
faudra les renouveler.
Le premier FORUM-IT aura lieu le
3 mars 2005 à 10:15 salle MA11
Les thèmes abordés seront:
❚ la sécurité informatique à l’EPFL: le point sur les mesures
centrales, les mesures locales, ...
❚ l’avenir du réseau du campus (extension du Wireless, des
prises libre-service, protocole 802.1X)
❚ la définition du rôle d’un responsable informatique
❚ l’application ACCRED et son évolution
❚ et bien sûr une plage consacrée aux questions/réponses.
gratuits à Internet va entraîner une diminution de l’intérêt
de cette solution. De plus, l’arrivée de l’ADSL à bon prix
en 2002 et la mise en place d’accès par tunnel VPN vont
contribuer à plomber définitivement le sort de ce service.
Par conséquent, les derniers utilisateurs actifs ont déjà
été avertis de la mise hors service de CARPE à fin 2005. Les
autres possibilités d’accéder à EPNET depuis son domicile
ou en voyage sont décrites sur le Web (accessibles depuis
http://network.epfl.ch).
Jacques.Virchaux@epfl.ch
Stagiaire à la STI
Stéphane Galley a terminé son stage au sein du groupe
téléinformatique du DIT et nous a quitté fin janvier. Nous
formulons tous nos vœux pour qu’il trouve un travail où il
puisse mettre à contribution les acquis de son stage.
Jonathan Reymond a pris le relais depuis le 1er février et
va aussi pouvoir se perfectionner dans le vaste
domaine des réseaux pendant ces douze prochains mois. Nous lui souhaitons une cordiale
bienvenue au sein du DIT-TI et espérons que
ce stage lui apporte un complément utile pour
sa future carrière.
Jacques.Virchaux@epfl.ch
Vous pouvez poser vos questions par e-mail à webmaster.
dit@epfl.ch, cela nous permettra de mieux préparer nos
réponses.
Jacqueline.Dousson@epfl.ch
Flash informatique
A Noël: tragique destin de CARPE
A l’instar des coutumes bien établies
en Tchéquie ou en Pologne, le Noël de
l’an de grâce 2005 verra le sacrifice de
la CARPE (Centre d’Accès remote pour
EPNET) sur le site de l’EPFL.
Par décision de la COSI le 2 février dernier, il a été admis que ce système est devenu obsolète et que rien
ne pouvait justifier de le modifier
ou de le remplacer. En effet, le
projet commencé en 1989 avait
suivi une évolution permanente,
environ tous les 5 ans depuis sa
mise en exploitation. Mais dès
1999, l’explosion des accès
fi 2 – 1er mars 2005 – page 2
Les articles ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute
reproduction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord
de la rédaction et des auteurs.
Abonnement à la version électronique du FI en envoyant un courrier à: fi[email protected]fl.ch
Rédacteur en chef:
Mise en page
& graphisme:
Comité de rédaction:
Impression:
Tirage:
Adresse Web:
Adresse:
Téléphone:
Jacqueline Dousson, fi@epfl.ch
Appoline Raposo de Barbosa
Omar Abou Khaled, Aristide Boisseau, Jean-Daniel Bonjour, Nicolas
Bouche, Milan Crvcanin, JeanDamien Humair, Pierre Kuonen,
Maciej Macowicz, Daniel Rappo,
François Roulet, Christophe Salzmann & Jacques Virchaux
Atelier de Reprographie EPFL
4000 exemplaires
dit.epfl.ch/FI-spip/
Domaine IT EPFL
CP 121, CH-1015 Lausanne
+4121 69 32246 & 32247
Contrôle d’accès
Daniel.Grandjean@epfl.ch, Domaine IT
L’
accès fiable et efficace aux réseaux IP est devenu
indispensable pour la recherche, l’éducation et la
production. L’usage de cette précieuse ressource est souvent
considéré comme étant un accessoire (ou attribut) de l’outil
informatique alors qu’elle en est le noyau.
Repères historiques
1994-2003: PPP (Point to Point Protocol) (des dizaines de RFC!)
1997-2000: RADIUS (Remote Authentication Dial In User Service)
(RFC 2058 remplacé par 2138, puis 2865)
1998-2004: EAP (Extensible Authentication Protocol) (RFC 2284
remplacé par 3748)
1999-2003: TLS (Transport Layer Security protocol) (RFC 2246 et
étendu par 3646)
2001:
IEEE 802.1X
2003:
WPA Wi-Fi Protected Access
2004:
IEEE 802.11i
Un objet raccordé de manière permanente au réseau,
hérite de ce fait une connexion réseau avec les privilèges
(ou les contraintes) alloués à cette machine. Dans ce cas de
figure, l’accès au réseau se résume alors à l’accès physique à
la machine, ou du moins à son raccordement physique. Il
faut toucher pour être raccordé.
Le système d’exploitation de la machine peut encore
présenter une ligne de défense ténue: l’utilisateur en quête
de connectivité devra ouvrir une session. C’est-à-dire se faire
authentifier par le système. Le système autorise ensuite
l’usager à faire ce qu’il est en droit d’accomplir.
Dans le cas de systèmes multi-utilisateurs, l’accès au
réseau est partagé par tous les utilisateurs hébergés simultanément par la machine. Les communications ne sont
généralement pas ventilées par utilisateur, ce service n’étant
pas inclus dans la majorité des systèmes d’exploitation. La
totalité du trafic est donc imputée à la machine.
Si cette vision du monde prévaut encore dans de nombreux cas, la multiplication des objets dépendants de la
présence d’une connexion réseau introduit de nouveaux
modèles:
❚ les objets sont portables ou transportables, ils peuvent
sauter d’une prise murale à l’autre, mais toujours dans
les limites du campus. Des indélicats peuvent être tentés
de se substituer à des équipements fixes.
Exemple: notebook mobile, imprimante fixe.
❚ les réseaux utilisent les technologies sans fil (radio). Les
objets ne sont plus trivialement localisables. L’accès
physique au réseau n’est plus nécessaire. Le trafic est
facilement observable par la brute, le bon et le méchant.
Exemple: notebook avec carte WIFI, PDA, téléphone
❚ les utilisateurs ont plusieurs objets, ils peuvent être personnels ou de fonction.
Exemple: un PDA privé et un téléphone de service.
❚ les utilisateurs appartiennent à des entités administratives
disparates.
Exemple: étudiants, collaborateurs, consultants, visiteurs,...
Pour allouer au nomade (par l’intermédiaire de l’objet
qu’il utilise) les services réseau qu’il est en droit d’obtenir,
l’infrastructure doit être pourvue de certaines fonctionnalités
nouvelles:
❚ un moyen d’authentifier un utilisateur ou une machine;
❚ être à même de concrétiser les décisions prises comme
suite à l’authentification, c’est-à-dire les résultats de
l’autorisation;
❚ et le cas échéant de protéger la confidentialité du trafic.
En fin de compte si les outils sont nouveaux, les tâches ont
un air de déjà vu: rappelez-vous votre bonne vieille connexion
modem sur votre ligne téléphonique. Vous vous connectez.
Vous montrez patte blanche et vous êtes sur l’Internet. Votre
opérateur vient de vous authentifier et de vous fournir une
prestation correspondante à votre plan tarifaire. Le tout étant
bien sûr comptabilisé.
Concrètement, vous avez établi une communication
point à point entre votre ordinateur et un port dans le central
téléphonique avec le protocole PPP. Vous avez été authentifié
par le serveur RADIUS de votre fournisseur d’accès Internet
[ISP](Internet Service Provider).
Le succès de PPP dans les environnements les plus variés
a mis en évidence qu’il était difficile de lui adjoindre de nouvelles méthodes d’authentification. Il en découla la création
d’un système d’authentification modulaire reposant sur un
socle unique: le protocole EAP.
Un a s s e m b l a g e d e s p r o t o c o l e s P P P, E A P,
IEEE802{.3 .5 .11} et subsidiairement de RADIUS est connu
comme la norme
IEEE802.1X.
802.1X définit un
mécanisme relais
d’authentification
au niveau de la
couche 2 du modèle ISO 2 (fig. 1)
pour les réseaux
physiques de type
IEEE802 {Ethernet, Token Ring,
r a d i o } e t P P P.
Le mécanisme
d’authentification
802.1X intervient
avant d’éventuels
mécanismes d’auto
configuration tels
fig. 1 – les sept couches ISO
que DHCP (Dynafi 2 – 1er mars 2005 – page 3
Contrôle d’accès
mic Host Configuration Protocol) ou PXE (Pre-Boot Execution
Environment).
802.1X
❚ permet le contrôle d’accès aux ressources même si l’accès
physique au réseau est incontrôlable;
❚ organise, le cas échéant, la distribution de clefs cryptographiques aux clients sans fil.
❚ est conçu pour être utilisé partout où l’on peut appliquer
le concept de point d’accès (port ou interface pour les
anglophones).
802.1X introduit le concept de port contrôlé (PAE
pour Port Access Entity).
fig.2 – port PAE
Les acteurs principaux du protocole
Trois entités interagissent et sont nécessaires à une
authentification 802.1X:
L’authentificateur ou l’authenticator. Il gère l’état du port
contrôlé. Il a la responsabilité d’exiger une authentification
de la part du système à authentifier.
Un authentificateur est typiquement le port physique ou
logique d’un commutateur ou switch réseau. Dans une infrastructure sans fil, l’authentificateur peut être une borne radio
ou Access Point [AP]. L’authentificateur relaie les informations
d’authentification vers le serveur d’authentification.
L’authentifié, le client, nommé supplicant dans la littérature 802.1X ou peer dans la terminologie EAP. Le supplicant
a la tâche de présenter les informations d’autorisation à la
demande de l’authentificateur. Dans certaines configurations,
le supplicant peut agir spontanément.
Concrètement, l’adaptateur Ethernet d’un notebook est
un supplicant s’il est pourvu d’un client logiciel conforme
à la norme 802.1X. Par extension, ce logiciel est souvent
nommé supplicant. Un composant de l’infrastructure réseau
peut aussi jouer le rôle de supplicant. Tel un port de switch
raccordé à un autre switch. Un Access Point utilisé comme
passerelle ou bridge radio.
Le serveur d’authentification ou authentication server
procure un service d’authentification à l’authentificateur.
Ce service détermine, à partir des éléments (essentiellement
l’identité) de la requête du demandeur, les services qui lui
sont accessibles. Ce serveur peut être sur la machine qui sert
d’authentificateur ou accessible à ce dernier via le réseau.
Concrètement un serveur RADIUS doté des extensions
EAP remplit ce rôle. Il assortit son message d’acceptation de paramètres de configuration du port à l’usage de
l’authentificateur.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 4
fig. 3 – acteurs principaux
Fonctionnement général du protocole
L’état du port de l’authentificateur détermine si le supplicant est autorisé à accéder le réseau. L’état initial d’un port
est non contrôlé ou non autorisé. C’est-à-dire que le port est
imperméable à tout le trafic qui n’appartient pas à 802.1X.
Le port passe dans l’état autorisé ou contrôlé dès que le
supplicant est positivement authentifié. Tout le trafic du client
circule alors librement au travers du port.
Le trafic reste bien sûr subordonné à la présence de la connectivité au niveau physique ou à l’établissement du link. Les
ports des équipements doivent être en mode actif ou up.
Les échanges EAP reposent sur seulement quatre messages:
❚ EAP-Request
❚ EAP-Success
❚ EAP-Response
❚ EAP-Failure
Le cœur de 802.1X est la définition de l’encapsulation
des paquets EAP pour les réseaux IEEE802. Les trames EAP
over LAN [EAPoL] sont pour les réseaux filaires, les trames
EAP over WLAN [EAPoW] pour les réseaux Wi-FI.
Quatre messages, non indispensables, sont ajoutés:
❚ EAPoL/EAPoW-Start
❚ EAPoL/EAPoW-Logoff
❚ EAPoL/EAPoW-Key
❚ EAPoL/EAPoW-Encapsulated-ASF-Alert
L’échange 802.1X peut se résumer à ce dialogue au niveau
de la couche ISO 2
Contrôle d’accès
Le supplicant utilise le EAPol/EAPoW-Start pour tester
la présence d’un Authenticateur. Mais l’authenticateur peut
devancer le supplicant en émettant un EAP-Request dès la
détection d’une connexion.
Le supplicant n’est pas forcé de demander sa déconnexion
par un EAPoL/EAPoW-Logoff. Il peut filer à l’anglaise. La
perte du link provoque le retour du port dans l’état non
autorisé. Le client doit se re-authentifier s’il est physiquement
débranché ou s’il perd son association avec la borne radio.
Une authentification 802.1X
EAP est le socle de base. De nombreuses autres méthodes
d’authentification peuvent venir se greffer par-dessus. Les
plus répandues sont EAP-MD5, LEAP, EAP-TLS, EAPTTLS, PEAP.
La grande majorité des supplicants disponibles aujourd’hui
suppportent la méthode PEAP/MS-CHAP-V2. Cette méthode illustre bien comment les différents protocoles sont
imbriqués à la manière de poupées russes. Passons succintement en revue une authentification PEAP/MS-CHAP-V2
sur un réseau filaire:
❚ le link est up. L’authentificateur émet une EAP-Request:
identity.
❚ le supplicant émet une EAP-Response où il donne son
identité et exprime le souhait d’utiliser PEAP. Cette
identité est l’outer identity et est visible d’un observateur
extérieur. L’authentificateur relaie l’EAP-Response au
serveur RADIUS mais cette fois emballée dans une trame
RADIUS-Access-request.
❚ la réponse du serveur RADIUS est un RADIUS-Access-Challenge emballant une EAP-Request:start PEAP.
L’authentificateur passe l’EAP-Request:start PEAP au
supplicant.
❚ le supplicant et le serveur RADIUS échangent une série
de messages EAP-PEAP.
Le but de cet échange est d’établir un tunnel TLS. Dans
cette opération le certificat du serveur RADIUS est vérifié.
Le client a donc la certitude qu’il s’adresse à un serveur de
confiance. Ils négocient également l’établissement d’un canal chiffré entre eux. Ce canal est similaire à celui entre un
navigateur Web et un site bancaire.
Le canal TLS établi est utilisé pour mener à bien une
authentification EAP-MS-CHAP-V2. L’authentificateur
se contente de transformer les trames EAP-Response du
supplicant en trame RADIUS-Access-Request et les trames
RADIUS-Access-Challenge en trames EAP-Request. Comme
tous les observateurs potentiels de ce trafic réseau, il n’est pas
capable d’en décrypter le contenu.
Tout ce qui suit à lieu sur le canal sécurisé et entre la
supplicant et le serveur RADIUS:
❚ le serveur RADIUS émet une EAP-Request:identity.
❚ le supplicant émet une EAP-Response avec son identité.
Cette identité est l’inner identity et est invisible d’un
observateur.
❚ RADIUS émet une EAP-Request:EAP-MS-CHAP-V2
Challenge et lance un défi au client.
❚ le supplicant relève le défi du serveur RADIUS et en
profite pour le défier à son tour dans un EAP-Response:
EAP-MS-CHAP-V2 Response.
❚ RADIUS émet un EAP-Request:EAP-MS-CHAP-V2
Success qui informe le client que le défi est relevé et il
relève celui du client.
❚ le supplicant répond avec un EAP-Response:EAP-MSCHAP-V2 Ack si le serveur RADIUS a relevé son défi.
A ce moment, il est établi que le client et le serveur
connaissent le même mot de passe pour une identité donnée. Le client a la certitude qu’il n’a pas conversé avec un
imposteur.
❚ Toujours dans le tunnel, RADIUS émet un EAP-Success.
Mais comme l’emballage extérieur est un RADIUS-Access-Accept, l’authentificateur sait qu’il est temps d’ouvrir
le port contrôlé.
Le client a accès au réseau. Le cas échéant, c’est ici que
prend place la phase de configuration de la connexion IP:
DHCP acquisition d’une adresse, PXE boot réseau...
fig. 5 – Exemple d’une configuration Ethernet
Rapide à configurer pour l’utilisateur final, EAP/MSCHAP-V2 est aussi bien adapté au contrôle d’accès sur un
port Ethernet que pour les réseaux Wi-Fi. Toutefois, la mise
en œuvre d’une grande infrastructure sans fil offrant un bon
confort en déplacement sur un campus et un nomadisme
extra-muros requiert un soin tout particulier dans le choix
et l’assemblage des composants. Dans un prochain article,
nous aurons l’occasion d’aborder plus en détail les solutions
techniques mises en œuvre dans les réseaux radio utilisant
le protocole 802.1X.
Mais sans attendre, il est déjà possible de pratiquer le
contrôle d’accès par 802.1X à l’EPFL. Les utilisateurs du
réseau radio de l’école qui souhaitent s’affranchir du client
VPN peuvent visiter l’URL http://network.epfl.ch/ara. Ils
y trouveront les informations sur le déploiement du Wi-Fi
Protected Access [WPA] sur notre campus. Les amateurs de
802.1X câblés sont bien sûr aussi cordialement invités à se
rendre sur cette page! ■
fig. 4 – imbrication des protocoles
fi 2 – 1er mars 2005 – page 5
Bal des pendules
anneau de silicium monocristallin de 6 mm
de diamètre est maintenu en résonance à
15 kHz par excitation électromagnétique, et
toute variation angulaire de son cadre tendra
démontrant la faisabilité, qui a conduit à
à décaler d’autant les axes des nœuds de
une thèse, suivie du processus de dévelopvibration. L’électronique interne au senseur,
pement, le robot miniature Jœ-le-Pendule
travaillant en boucle fermée, s’efforcera de
accomplissait ses premières évolutions le
maintenir l’axe de vibration initial, et, la
25 janvier 2000. (Voir Flash EPFL du 15
tension nécessaire pour contrecarrer cette
février 2000, page 10)
force de Coriolis indiquera la vitesse anCe développement est directement
gulaire. Le signal de sortie est une tension
inspiré du célèbre modèle académique
proportionnelle à la vitesse angulaire.
du pendule inversé, qui comme son nom
Initialement, lors de la mise sous tension
l’indique, est constitué d’un chariot mobile
du véhicule, l’angle relatif à la verticale de
surmonté d’un pendule inversé, librement
la plate-forme est calibré par une paire d’inarticulé autour d’un axe transversal. Avec la
clinomètres à niveau liquide. C’est aussi par
différence pour les véhicules présentés, que
leur indication que le contrôleur peut refuser
le chariot et le pendule ne font qu’un, l’artid’activer l’équilibrage électronique si l’incliculation étant elle-même l’axe des roues.
Joe-le-pendule
naison de départ s’avérait trop importante
Ses deux roues étant parallèles et
pour être contrôlable.
coaxiales, l’engin est par nature instable,
Afin de tenir compte de l’expérience du conducteur et de
contrairement à un vélo qui bénéficie de l’effet gyroscopique
l’environnement, le constructeur a prévu 3 clés de contact
de ses roues colinéaires. Pour parvenir à son équilibre, seul
différentes, chacune activant une programmation spécifique,
un régulateur électronique peut artificiellement stabiliser
imprimant au système un tempérament approprié (équation
cette plate-forme, en agissant directement sur les moteurs
caractéristique du système):
de propulsion, exerçant toujours un couple de redressement
❚ clé Apprentissage noire: vitesse maximale: 10 km/h,
opposé au sens de basculement.
virages très lents;
Chaque roue est motorisée indépendamment de l’autre,
❚ clé Piéton jaune: vitesse maximale: 13 km/h, virages
offrant le contrôle de lacet par différentiation, voire inversion,
rapides;
du régime de rotation.
❚ clé Espaces ouverts rouge: vitesse maximale: 20 km/h,
réactivité maximale.
Suite de la première page
Fonctionnement
Le Segway pourrait être qualifié de véhicule bio-inspiré,
puisqu’il gère sa verticalité de la même manière qu’un humain
gère sa propre posture.
En effet, pour déceler toute perte d’équilibre, donc de
verticalité, notre cerveau est informé par l’inclinaison du
niveau du liquide contenu dans les canaux semi-circulaires
de notre oreille interne.
Le châssis du Segway étant en équilibre autour de l’axe
de ses roues, et ces dernières devant pouvoir tourner indépendamment de lui, il faut impérativement disposer d’une
plate-forme inertielle pour connaître son inclinaison par
rapport à la verticale.
Cette plate-forme inertielle est composée de 3 gyroscopes
à semi-conducteurs, de type verre à vin résonnant, disposés
triangulairement, fonctionnant selon l’effet Coriolis. Un
Pour équilibrer le système, le régulateur s’appuie sur la
mesure des 4 états suivants:
1 la vitesse angulaire dΘ/dt, fournie par le gyroscope;
2 l’angle d’inclinaison Θ par rapport à la verticale, intégration de la vitesse angulaire;
3 la position horizontale x, déduite de la différence entre
la position donnée par l’encodeur incrémental de chaque
axe moteur-roue avec l’angle d’inclinaison mesuré par le
gyroscope;
4 la vitesse horizontale dx/dt, dérivée de la position.
Chacune de ces grandeurs est pondérée par un cœfficient,
puis elles sont additionnées pour déterminer la valeur du
couple à appliquer par les moteurs afin d’assurer la stabilité
du système. Le processeur de signal effectue cette opération
à la fréquence de 100 Hz.
��
��
�����������
Plate-forme intertielle du Segway
fi 2 – 1er mars 2005 – page 6
Bal des pendules
Remarque
Les gyroscopes à semi-conducteurs n’ont absolument
aucune influence mécanique sur le véhicule, leur fonction
étant uniquement de fournir une indication de la variation
angulaire de la plate-forme. Seuls les moteurs assurent l’équilibre de l’ensemble.
mesure de la position horizontale. Il en découle que tout
déséquilibre entraîne automatiquement une vitesse de
translation proportionnelle au couple perturbateur, c’est-àdire, à la force exercée sur le guidon, comme le montre le
diagramme 2 ci-après.
Simulations
Schéma du traitement des signaux de Joe
Une perturbation rampe de vitesse est appliquée à l’entrée
du régulateur de Jœ.
Sur le diagramme 1, nous observons qu’avant d’exécuter
une marche en avant, Jœ est contraint de préalablement reculer afin d’incliner le pendule dans la direction de translation,
autorisant ensuite le déploiement d’un couple accélérateur.
Après 1.5 seconde, la consigne est maintenue à la valeur de
1.5 m/s, et nous observons un dépassement de vitesse pour
redresser le robot. Au bout de 4.5 secondes, la consigne de
vitesse diminue, provoquant d’abord une survitesse du robot,
nécessaire à son basculement vers l’arrière, prérequis pour
amorcer une décélération. L’excursion se termine par une
brève marche arrière non désirée, mais nécessaire à la phase
de stabilisation finale.
diagramme 1 – Simulation de Joe avec le logiciel Sysquake,
unités mksA
Schéma du régulateur de Joe
Différence entre Joe et le Segway
L’équilibre des deux plates-formes est similairement assuré par leurs régulateurs embarqués. Ce qui les distingue,
c’est que Jœ est piloté par l’entremise d’une télécommande,
qui lui dicte sa vitesse de translation ainsi que sa vitesse de
virage, alors que la vitesse de translation du Segway est imposée par la posture de son pilote. Seul le contrôle de lacet est
identique, déterminé pour le Segway par une bague rotative
sur le guidon. Pour les deux véhicules, la différentiation de
régime de rotation des roues est inversement proportionnelle
à la vitesse de translation, prévenant ainsi le risque tête à
queue impromptu.
Compte tenu de son rapport hauteur/largeur, le Segway
exige du pilote de se pencher vers l’intérieur du virage, tel
un pilote de side-car, pour contrecarrer le risque de tonneau
provoqué par la force centrifuge.
Il suffit d’exercer une pression vers l’avant, soit sur le
guidon, soit avec la pointe des pieds, pour que le Segway
prenne aussitôt de la vitesse.
Pour adopter ce comportement, le régulateur du Segway,
contrairement à celui de Jœ, ne prend pas en compte la
Une perturbation rampe de couple est appliquée au
Segway, sous la forme d’une pression sur le guidon dans le
sens de marche désiré, qui provoque une translation.
Sur le diagramme 2, nous observons que la vitesse de
translation est proportionnelle à la force exercée sur le guidon,
et qu’une fois atteinte, la plate-forme se restabilise verticalement. Par nature, le comportement du Segway est nettement
plus doux et amorti que celui de Jœ, ceci s’expliquant par
l’endroit dans la chaîne régulateur-système où la perturbation
est introduite. Pour Jœ, nous introduisons la perturbation
à l’entrée du régulateur, qui la répercute directement sur les
moteurs, alors que pour le Segway, nous l’appliquons au
système mécanique, qui lui-même agira en filtre passe-bas
avant de la propager sur l’entrée du régulateur.
diagramme 2 – Simulation du Segway avec le logiciel Sysquake,
données mécaniques de Joe, unités mksA
fi 2 – 1er mars 2005 – page 7
Bal des pendules
Sécurité
Afin de garantir la sécurité du conducteur, le système
de contrôle est entièrement dédoublé, assurant une totale
redondance de toute la chaîne capteur-régulateur-moteur:
❚ triples gyroscopes
❚ doubles inclinomètres
❚ doubles cartes contrôleurs
❚ doubles bobinages moteurs, et rotors à aimants permanents
❚ doubles batteries.
La sécurité du conducteur étant primordiale, il faut impérativement tenir compte de la vitesse au-delà de laquelle nous
ne disposerions plus de suffisamment de réserve de puissance
pour contrecarrer une chute potentielle. Le Segway est doté
d’un limiteur de vitesse original, puisqu’il est impossible
de simplement plafonner le régime des moteurs: c’est un
actuateur qui redresse le manche du guidon, forçant ainsi le
conducteur à se redresser sur la plate-forme, et par réaction,
permettre au Segway de ralentir. Un second avertisseur
vibrant, toujours sur le manche du guidon, entre en action
lorsque l’état de charge des batteries manifeste une trop faible
capacité, ou lorsque durant le démarrage, la plate-forme n’est
pas suffisamment horizontale.
Construction
inertielle, le moteur et son capteur incrémental intégré, et
le réducteur. Transversalement disposées, respectivement
à l’avant et l’arrière, nous observons les cartes contrôleur.
Les deux blocs de batteries NiMH sont logés sous les cartes
contrôleur, c’est à dire sous le niveau des axes moteurs, ces
derniers étant eux-mêmes, par l’entremise du réducteur, bien
en dessous de l’axe des roues, donc de l’axe de pivotement
du véhicule.
Remarques
Pour des raisons évidentes, le Segway ne comporte pas
de freins: le ralentissement est obtenu par inclinaison du
pilote vers l’arrière. Durant le ralentissement, typiquement
lors d’une descente, l’énergie est récupérée pour recharger
les batteries.
Conclusion
Comme le démontrent les deux simulations numériques,
il n’aurait pas été possible d’implémenter sur le Segway une
commande de vitesse de type poignée de gaz comme celle
de Jœ, en raison de la brutalité des réactions que cela aurait
provoqué. La seule solution était de se servir du couple
perturbateur imprimé par l’inclinaison du pilote sur la
plate-forme, ce qui s’apparente à une commande de type
pédale de gaz.
Les mesures effectuées à l’EPFL ont montré que, dans le
cadre de ses tâches réparties entre des bâtiments disséminés
dont la distribution du courrier, Monsieur Monney parcourt
quotidiennement près de 10 km en Segway. A la différence
d’un vélo, il se meut aussi aisément à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre site, et peut même tracter d’une main un chariot derrière lui (déconseillé par le constructeur). Pour vous
donner une idée de la proverbiale mobilité du Segway, rien ne
vaut d’assister à un match de Polo, organisé par des adeptes
dans la baie de San Francisco (voir url en fin d’article).
Remerciements
Remerciements à MM. Felix Grasser pour la mise à
disposition des schémas et valeurs numériques du modèle
de Jœ, Yves Piguet pour sa précieuse aide à la simulation
avec le logiciel Sysquake dont il est l’auteur, ainsi que Denis
Monney pour l’essai du Segway.
Fiche technique du Segway
Autonomie: 15 - 20 km
Vitesse maxi: 20 km/h
Puissance totale: 2x 1.5 kW
Pente franchissable sur sol adhérent: 30 degrés. (60%)
Elévation du plancher: 20 cm.
Poids à vide: 38 kg
Poids du conducteur (min, max): 45 - 113 kg.
Prix: $4500
Sur cette vue du Segway, nous distinguons successivement, partant du centre vers la droite: la plate-forme
fi 2 – 1er mars 2005 – page 8
url
❚
❚
❚
http://www.segway.com/
http://leiwww.epfl.ch/jœ/
http://www.bayareaseg.com/Polo.htm ■
Sysquake 3
Yves Piguet, CEO, Calerga Sàrl, [email protected]
Sysquake,
le logiciel scientifique déjà
présenté dans ces colonnes en
octobre 1999 et en septembre 2001, est passé à la version
3 en octobre dernier. Les améliorations apportées se situent
principalement à trois niveaux:
❚ l’interactivité de Sysquake et l’interface utilisateur;
❚ le renforcement de la compatibilité avec Matlab, avec
notamment les tableaux de cellules et un meilleur support
des MAT-files;
❚ l’ouverture vers le monde extérieur, avec la connexion à
des bases de données, TCP/IP et les Web Services.
L’interactivité graphique est ce qui distingue le plus
clairement Sysquake de ses concurrents, notamment Matlab,
Octave et Scilab. Elle permet la manipulation directe des
graphiques et permet, par leur mise à jour pratiquement
instantanée, de comprendre intuitivement les phénomènes
qu’ils représentent et les lois qui les gouvernent.
Après une revue des nouveautés apparues dans les versions
3.0 et 3.1, cet article donne un aperçu de son architecture. La
conception modulaire facilite le portage sur de nouvelles platesformes, comme nous le verrons dans le cas du Pocket PC.
Mac OS 9 qu’Apple a écrite pour
assurer une transition plus facile
aux développeurs. Bien que la
distinction pour l’utilisateur ne
saute pas aux yeux (le Finder est
une application Carbon), dans le
cas de Sysquake, on en a profité
pour revoir complètement l’interface: nouvelle boîte de dialogue
pour les préférences, nouvelles
barres d’outils, éditeur, historique
des commandes dans un tiroir,
utilisation d’Unicode. Sysquake
apparaît aussi comme un «service» pour de nombreuses autres
applications Cocoa: on peut faire
évaluer par Sysquake une commande sélectionnée dans un
éditeur ou un traitement de texte. Enfin, Sysquake et ses extensions sont au format binaire natif Mach-O: les extensions
peuvent être compilées avec gcc et faire appel directement à
toutes les bibliothèques de Mac OS X.
Nouveautés
fig. 2 – Sysquake 3 sur Mac OS X, dont l’interface utilisateur
est basée sur la bibliothèque native Cocoa
fig. 1 – Sysquake 3 sur Windows XP: application multidocuments basée sur la bibliothèque C++ MFC
L’interface utilisateur est le changement le plus visible
apporté par Sysquake 3. Sur Windows (fig. 1), Sysquake
est maintenant une application multi-documents, avec des
fenêtres séparées pour l’interface par ligne de commande,
les graphiques interactifs et le nouvel éditeur qui permettent le développement dans la même application. Sur Mac
OS X (fig. 2), Sysquake est basé sur Cocoa, la bibliothèque
native héritée de NextStep, au lieu de Carbon. Carbon est
une bibliothèque largement compatible avec la toolbox de
Le langage de programmation de Sysquake supporte deux
nouveaux types de données: les nombres à virgule flottante
simple précision (single) réels et complexes, et les tableaux
de cellules, dont chaque élément peut contenir une donnée
de n’importe quel type. La fonction fminsearch permet
l’optimisation de fonctions dans R^n.
Threads
Sysquake permet maintenant l’exécution de plusieurs
tâches en parallèle. Depuis la version 1, il était possible
d’exécuter une fonction périodiquement; mais dans certaines
situations, les threads facilitent beaucoup la programmation.
Les calculs très longs peuvent être faits en tâche de fond avec
un affichage progressif des résultats. Les threads évitent aussi
fi 2 – 1er mars 2005 – page 9
Sysquake 3
le blocage de l’interface pendant la communication avec des
périphériques ou d’autres programmes. Le listing 1 montre
un serveur HTTP minimal.
de LME dans de nouvelles applications (à commencer par
Sysquake) et sur des systèmes d’exploitation très divers.
function server(port = 80)
fdListen = socketservernew(port);
while true
fdAccept = socketaccept(fdListen);
request = fscanf(fdAccept, ‘GET %s’);
if strcmp(request, ‘/quit’)
break;
end
fprintf(fdAccept, ‘Hello from Sysquake 3!\n’);
fprintf(fdAccept, ‘A random number: %f\n’, rand);
fclose(fdAccept);
end
fclose(fdListen);
public
function id = runHttpServer(port = 80)
id = threadnew(@server, threadset, port);
Listing 1: utilisationd’un thread dans un serveur HTTP minimal
Extensions
Les autres améliorations principales ont été faites par des
extensions, dont voici les principales:
❚ bases de données (MySQL et SQLite sur Windows et
Mac, ODBC sur Windows, fichiers DB sur Mac);
❚ sockets TCP et UDP;
❚ exécution de commandes shell sur Windows (existait déjà
sur Mac);
❚ entrées-sorties audio;
❚ Web Services (XML-RPC et SOAP, client et serveur).
Les protocoles XML-RPC et SOAP permettent à Sysquake de communiquer avec d’autres applications locales ou
distantes. Parmi les applications visées, on peut citer la communication avec des applications Java locales, par exemple
pour représenter la simulation d’un système en 3D dont les
lois de commandes seraient développées dans Sysquake, ou
la distribution de la charge de calcul sur un cluster.
Sysquake Application Builder
Pour finir, Sysquake Application Builder permet la
création d’applications indépendantes qui peuvent être
redistribuées sans royalties. Le code source de l’application
ne figure pas dans le code généré, ce qui donne une bonne
protection des algorithmes utilisés.
Architecture de Sysquake
Le cœur de Sysquake est LME (Lightweight Math
Engine), l’interpréteur d’un langage de programmation
compatible avec Matlab (fig. 3). Le développement de LME
a commencé en 1997 avec pour but de permettre l’implémentation de régulateurs temps-réel sur PowerMac; cela a imposé
une indépendance presque totale par rapport au système
d’exploitation, pour éviter par exemple des allocations de
mémoire ou des accès au disque qui étaient interdits dans les
tâches temps-réel. Avec du recul, cette approche s’est révélée
extrêmement judicieuse pour permettre une réutilisation
fi 2 – 1er mars 2005 – page 10
fig. 3 – architecture modulaire de Sysquake
LME lui-même est constitué de différents éléments:
❚ le noyau comprend le compilateur vers du code intermédiaire, l’interpréteur de ce code et les fonctions de base
pour la programmation et le support des types natifs;
❚ les fonctions spécifiques au système d’exploitation qui
permettent à LME de communiquer avec l’extérieur:
entrées/sorties, lecture du code source des fonctions
interprétées, accès à l’horloge;
❚ les fonctions d’extension qui peuvent être soit compilées
avec le noyau, soit placées dans des extensions de type
DLL, soit être carrément supprimées suivant l’application
(c’est le cas de nombreuses fonctions mathématiques ou
des fonctions d’algèbre linéaire basées sur LAPACK);
❚ les extensions basées sur des bibliothèques tierces (libpng
pour la lecture et l’écriture d’images PNG par exemple)
ou propres au système d’exploitation (entrées-sorties
audio);
❚ les extensions développées par l’utilisateur, compilées sous
forme de DLL et chargées au démarrage par LME.
LME est écrit en C “orienté objet”, c’est-à-dire en
reprenant certains principes qui font la force de la programmation-objet: modularité, structures opaques partout où
c’est possible pour faciliter l’évolution de l’implémentation
sans remise en cause de tout le code (“objets”), extension du
code par pointeurs de fonctions (“méthodes virtuelles”). Le
choix du C a permis notamment le portage de LME sur des
systèmes aux ressources très limitées, comme le Palm.
Graphiques interactifs
Les autres modules qui composent Sysquake sont les graphiques, la gestion de l’interactivité et l’interface utilisateur.
Les graphiques sont très largement indépendants du système
d’exploitation: des fonctions d’abstraction permettent de
séparer le code commun à toutes les plates-formes (calcul
de l’échelle, fonctions spécialisées pour les courbes de niveau
ou les simulations de systèmes dynamiques, commandes qui
étendent LME) de l’affichage proprement dit.
La gestion de l’interactivité est l’une des originalités
majeures de Sysquake par rapport à d’autres logiciels apparentés tels que Matlab. Une application pour Sysquake est
composée d’un fichier texte (SQ file) décrivant les variables
qui permettent la synchronisation de toutes les figures (elles
Sysquake 3
donnent l’état de l’application à un certain instant) et les
fonctions à appeler en réaction à différents événements, par
exemple une demande de réaffichage ou un clic de souris.
Ces fonctions sont implémentées dans le langage de LME. La
gestion des SQ files et de tout ce qui leur est associé (gestion
des événements, synchronisation des graphiques, gestion
des fonctions undo/redo, etc.) est également complètement
indépendante de la plate-forme, et écrite en C.
Enfin, l’interface utilisateur constitue l’essentiel de ce qui
est propre à chaque plate-forme. Les bibliothèques natives
de l’interface graphique de la plate-forme sont utilisées avec
le langage qui leur est associé: C++ et MFC sur Windows,
Objective C et Cocoa sur Mac OS X. La toolbox de Mac
OS 9 et Carbon sont abandonnés sans regret.
on a pu reprendre largement le code pour Windows avec des
adaptations mineures dues à la hiérarchie des fichiers différente. Avec l’amélioration de l’interface utilisateur (historique
des commandes, basculement de 90 degrés de l’affichage),
la gestion des DLL pour les extensions et les tests, le tout a
pris moins d’une semaine. Le résultat est disponible sur le
site de Calerga [1]. La suite, Sysquake complet, pourra se
baser largement sur la version Windows. Des modifications
relativement mineures seront nécessaires en raison des restrictions de la version Windows CE de MFC; par exemple,
seul Unicode est supporté pour les chaînes de caractères et
certaines fonctions graphiques manquent.
Portage vers une nouvelle plate-forme
Le tableau 1 montre la diversité des plates-formes sur
lesquelles LME a été porté. Un benchmark a été écrit pour
exécuter différents types de fonctions. Le résultat est normalisé pour que l’ordinateur de référence, le PowerBook
17” de l’automne 2003, donne des résultats correspondant
à sa fréquence, 1.33 GHz. Le résultat global est la moyenne
arithmétique de tous les tests. Les applications sont Sysquake
3.1 pour les ordinateurs Windows et Mac OS X, Sysquake
Embedded pour les cartes Linux XScale et Geode SC1200,
LyME pour les ordinateurs portables Palm OS, une version
interne de Sysquake 3.1 pour le Powerbook 3400 Mac OS
8.6, et le prototype actuel de LME pour Windows CE pour
le Dell Axim. Pour comparaison, le benchmark a aussi été
exécuté avec Matlab 7.0.1 sur le Powerbook de référence.
Quelques remarques s’imposent:
❚ le résultat global, moyenne arithmétique non pondérée
explicitement, a une part d’arbitraire, mais constitue un
moyen commode de comparaison;
❚ LME ne tire pas (encore) parti des deux microprocesseurs
du PowerMac G5;
❚ l’absence de FPU (unité à virgule flottante) sur le
Benchmark
La division de Sysquake en différents modules et la
séparation très claire entre les parties indépendantes et dépendantes du système d’exploitation facilitent beaucoup le
portage sur une nouvelle plate-forme. Le dernier, qui n’est
pas achevé au moment où ces lignes sont écrites, est le Pocket PC. Les ordinateurs Pocket PC ont un microprocesseur
dérivé de l’ARM, typiquement un Intel XScale; ils tournent
sous un système d’exploitation, Windows Mobile 2003 actuellement, assez largement compatible avec Windows XP.
Le développement se fait typiquement avec MS eMbedded
Visual C++, similaire à Visual C++ mais dont les bugs du
compilateur sont différents!
La première étape consiste à compiler le noyau de LME
avec une interface utilisateur minimale qui permet d’évaluer des expressions et d’en observer le résultat. Une fois
cette étape franchie, l’ajout des fonctions d’extension ne
demande pratiquement aucun travail. Les entrées-sorties, qui
permettent notamment la lecture des bibliothèques LME,
dépendent du système d’exploitation; pour Windows Mobile,
Moyenne
lu
max
fibo
uint
find
list
func
Dell Dimension 2400 P4 3.06 GHz
2749.3
2864
1330
2920
2984
3743
2510
2894
Apple PowerMac G5 Dual 2.5 GHz
2410.9
2915
2633
2438
2239
2116
1835
2700
Apple PowerBook G4 1.33 GHz
1330.0
1330
1330
1330
1330
1330
1330
1330
Apple PB G4 1.33 GHz (Matlab 7.0.1)
773.2
1017
1953
458
341
986
340
319
Apple iBook G3 500 MHz
497.4
531
619
286
604
481
455
507
DEC Workstation 500au Alpha 500 MHz
402.5
227
516
359
663
457
230
365
Sun Blade 100 UltraSparcIIe 500 MHz
367.5
194
400
488
414
400
326
350
Generic PC Pentium Win2K 300 MHz
350.9
444
257
380
518
288
276
294
Dell Axim X30 PXA270 626 MHz
143.4
55
140
31
381
111
59
226
Apple PowerBook 3400 PPC603 200 MHz
133.7
141
120
111
215
182
79
88
CerfBoard 255 XScale 400 MHz
84.4
11
25
42
234
92
63
125
Kontron X-board<861> SC1200 266 MHz
76.9
65
63
81
88
142
47
52
Palm Zire 71 OMAP 144 MHz, emu M68k
1.192
1.04
1.14
1.21
1.06
1.74
0.99
1.15
Handspring Visor MC68EZ328 16 MHz
0.508
0.189
0.449
0.546
0.522
0.750
0.480
0.616
Tableau 1– résultats du benchmark (lu: décomposition LU; max: recherche du maximum d’un vecteur de nombres; fibo: suite de Fibonacci calculée par multiplications matricielles; uint: arithmétique entière sur des octets; find: recherche de chaînes de caractères;
list: manipulation de listes; func: appels récursifs de fonctions).
fi 2 – 1er mars 2005 – page 11
Sysquake 3
❚
❚
❚
❚
XScale rend les calculs mathématiques (notamment la
décomposition LU, proche d’une inversion matricielle)
relativement lents;
le Dell Axim, qui tient dans une poche de chemise, est
comparable à un bon ordinateur de 1996;
les performances du Palm sont très mauvaises parce que
LyME est compilé pour un microprocesseur 68k qui est
émulé sur l’ARM1;
le rapport de vitesse de 1 à 1000 entre les modèles de
milieu de gamme de Palm et d’ordinateur de bureau, déjà
observé en 2001, demeure;
la comparaison avec Matlab 7.0.1 est assez parlante; elle
serait moins spectaculaire avec des calculs sur des matrices
de taille importante, où seules les performances de Lapack
comptent.
Conclusion
L’architecture modulaire de Sysquake le rend bien adapté
à des applications très diverses. En utilisant ou en omettant
certaines parties, on obtient différentes applications. À part
Sysquake, il existe Sysquake Remote, un module Apache pour
1
un mode de fonctionnement similaire à PHP, Sysquake Embedded pour la commande de systèmes embarqués, et LyME
comme substitut à une calculatrice scientifique avancée sur
Palm. Et comme le montre le portage sur Pocket PC, ce n’est
pas fini... L’intérêt de développer en parallèle toute une famille de produits qui partagent une grande partie de leur code
est de multiplier les tests; la qualité de chaque programme en
profite. La mise à jour en fonction de l’évolution du matériel
et des systèmes d’exploitation est aussi facilitée, comme le
montre le passage de Mac OS 9 à Mac OS X.
L’EPFL possède une licence de site de Sysquake 3.
L’auteur, qui est le développeur de Sysquake, reçoit très
volontiers les demandes de discussions ou de présentations.
Cet article a esquissé quelques directions de développement,
comme la supervision de processus, le calcul sur des clusters
ou le développement de nouvelles bibliothèques, pour lesquelles une collaboration serait possible.
Url
[1] site de Calerga: http://www.calerga.com ■
Mais cela ne doit pas faire oublier que LyME reste une excellente solution pour calculer une décomposition en valeurs singulières en
attendant le TSOL!
INDICO
Un logiciel de pointe pour
la gestion de conférence
[email protected], [email protected] & l’équipe Indico du CERN
Dans
le cadre du projet européen Integrated Digital Conferencing (InDiCo), l’équipe du
CERN Document Servers (CDS) a développé une nouvelle
application Web permettant d’organiser des conférences.
Cet outil permet aux utilisateurs de gérer tous les types de
conférences, de la plus simple, contenant une présentation
unique, à la plus complexe, avec sessions et contributions.
Cela comprend un mécanisme complet de délégation de droit
aux utilisateurs, un processus de paper reviewing, un archivage
des données concernant les conférences, la production des
actes électroniques, et bien plus encore.
À la fin de l’année 2003, les comités d’organisation
de la conférence Computing in High Energy Physics 2004
(CHEP04) décident d’utiliser Indico comme support informatique pour l’évènement. Dans cet article, nous allons
expliquer en détail le fonctionnement du logiciel Indico,
comment il a été conçu, et comment il a été validé.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 12
Un projet européen
Il existe déjà des logiciels de gestion de conférence sur
Internet et de nombreux organisateurs de conférence développent un système temporaire de pages Web et de scripts,
utilisé seulement pour une conférence. Après une étude
approfondie de ces solutions, nous avons été convaincus de
la nécessité de créer un nouveau système comprenant les
fonctions suivantes:
❚ gérer toutes les parties de l’organisation d’un évènement,
de son annonce à son archivage
❚ assurer le support à de simples réunions comme à des
ateliers de plusieurs semaines.
❚ offrir la possibilité d’enregistrer et de stocker les matériels
multimédias (vidéos)
❚ organiser, classer et récupérer plusieurs conférences en
réutilisant les évènements passés
❚ veiller à ce que tous les matériels et descriptions des conférences puissent être transférés sur un système d’archivage
à long terme.
INDICO. un logiciel de pointe pour la gestion de conférence
Indico a donc été mandaté et financé par la commission
européenne pour fournir une solution aux nouveaux défis
auxquels la gestion de documents électroniques doit faire
face en ce début de 21e siècle: la conservation et la prise en
charge des contenus multimédias pour un nombre toujours
croissant de conférences scientifiques.
Appel de matériel
Les organisateurs de conférence peuvent mettre en place
un Call for abstract qui permet aux auteurs de soumettre directement dans Indico leur proposition de contribution. Une
fois sa proposition approuvée, l’auteur peut alors télécharger
lui-même sur Indico les matériels attachés à sa contribution
(papiers, transparents,…).
Quelques fonctions d’Indico
Nous allons commencer par décrire les fonctions principales du système, qui ont été testées, améliorées et validées
lors du processus d’organisation de CHEP04 et qui sont
maintenant utilisées par bien d’autres organisateurs de
conférences.
Réutilisation
Les concepteurs et développeurs d’Indico ont conçu les
fonctions requises de manière générique, pour garantir l’utilité de ces outils pour les futures conférences qui utiliseront
le système. Le logiciel lui-même, distribué sous licence Open
Source, a déjà été installé par d’autres instituts que le CERN
comme le Centre de connaissance technique du Danemark
(DTV), FontisMédia (Lausanne) ou encore Desy (Allemagne), où des besoins similaires apparaissent.
Affichage multiple
Exemple de l’interface de gestion
Gestion du planning
Un module très complet de gestion de planning est
fourni avec Indico. Plusieurs outils pratiques aident les
organisateurs à mettre en place un programme détaillé de
leur conférence.
Création de compte personnel
Chaque utilisateur peut avoir un compte personnel accessible par un simple login (avec un mécanisme
d’authentification local ou bien en utilisant un serveur
d’authentification). Ainsi, il peut personnaliser l’interface,
ce qui facilite son interaction avec le système. Les comptes
personnels sont aussi utilisés pour donner des droits d’accès
ou de modification, ainsi que des rôles spécifiques (orateur,
responsable de session, organisateur de conférence…).
Protection et délégation de droits d’accès
Exemple d’affichage d’une réunion
Différentes vues peuvent être proposées pour chacun des
évènements enregistrés dans le système. Ceci est particulièrement utile quand différents groupes d’utilisateurs utilisent le
même serveur Indico et veulent afficher leur événement d’une
manière différente. Il suffit à l’administrateur d’ajouter une
feuille de style XSL pour ajouter une nouvelle vue.
Vue d’ensemble et calendrier
Une seule installation du logiciel peut héberger plusieurs
évènements. Ceux-ci peuvent être classés dans une arborescence de catégories. Les informations peuvent être trouvées
en naviguant à travers ces catégories ou via un calendrier.
Celui-ci affiche la liste des évènements sur un ou plusieurs
mois dans différentes catégories. Une vue d’ensemble montre
la liste des évènements qui ont lieu un jour, une semaine
ou un mois donné, dans une catégorie spécifique. Ceci est
particulièrement utile pour éviter les conflits lorsqu’on fixe
les dates des évènements.
Indico fournit un moyen facile de protéger chaque objet
dans une conférence (depuis la conférence dans sa totalité
jusqu’au simple fichier). Cette protection peut être basée sur
un mot de passe, un utilisateur ou un domaine.
Sélection de contribution
Un processus complet de sélection a été intégré à Indico.
Un puissant mécanisme de délégation permet au gestionnaire
de conférence de sélectionner des coordinateurs pour chaque
thème de la conférence. Chaque proposition de contribution
soumise peut alors être commentée, jugée, proposée pour
être acceptée ou refusée ou encore déplacée vers un autre
thème. Les propositions acceptées sont ensuite transformées
en contributions qui peuvent être insérées dans le planning
de la conférence.
Sorties
Différents fichiers PDF peuvent être créés à différentes
étapes de l’organisation de la conférence: liste des proposifi 2 – 1er mars 2005 – page 13
INDICO. un logiciel de pointe pour la gestion de conférence
tions, liste des orateurs, planning journalier, recueil final des
contributions…. Les données sont aussi disponibles sous un
format XML, ce qui facilite les échanges entre logiciels. Le
format iCal est aussi disponible et permet aux utilisateurs
d’alimenter automatiquement leurs agendas électroniques.
Déclarer le contenu comme Open Archive
Indico support le protocole OAI-PMH. Il fournit une
interface OAI (Open Archive Initiative) intégrée pour exporter
les données des conférences. Les responsables peuvent décider
librement d’exposer les données de leur conférence ou non.
Les fournisseurs de services OAI, comme les bibliothèques
numériques, peuvent parcourir les serveurs Indico et récupérer les données exposées.
La technologie d’Indico
Le développement d’Indico a été fait selon le modèle objet, utilisant les techniques relatives à ce domaine. Le produit
final bénéficie donc de tous les avantages de l’approche objet.
En outre, nous avons mis en place et suivi un processus de
développement allégé suivant la méthode RUP (Rational
Unified Process), ce qui nous a permis de développer un logiciel avec un bon contrôle de qualité. Nous avons utilisé le
plus possible de normes dans tous les cycles du projet. Une
des contraintes d’Indico était que le logiciel devait être fourni
sous une licence compatible Open Source. Ainsi, la plupart
des produits et des normes utilisés pour son développement
ont été choisis en conséquence. Aujourd’hui, Indico a été
installé et testé avec succès sur plusieurs plates-formes (Linux,
Windows) et dans plusieurs instituts.
Aperçu de l’architecture logicielle
Python
Python a été sélectionné comme plate-forme de développement pour ses caractéristiques: langage de haut niveau,
type de données dynamiques et un temps d’apprentissage
du langage très court. Le noyau du système fonctionne avec
Python et n’utilise que très peu de modules tierce partie
(autres que ceux de la bibliothèque standard) et suit une
approche objet. Une particularité du système est que le mécanisme de persistance est purement orienté objet et utilise
ZODB (Zope Object Database). Cette base de données est
aussi développée en Python de sorte qu’elle fournit à la fois
une intégration unique avec le langage de programmation
et une compatibilité totale avec le modèle objet. Cela nous
a permis de réduire le temps de développement et d’adapter
le logiciel à l’évolution constante des besoins.
L’interface Web d’Indico
Le principal problème auquel nous avons dû faire face
pour construire cette interface est le manque de serveur
d’application standard pour développer une application Web
en Python. Nous avons donc évalué différentes possibilités
et décidé de déployer Indico sous une combinaison de
Apache http server http://httpd.apache.org et ModPython
http://modpython.org qui permet de bonnes performances
et un fonctionnement multi plates-formes. Toutefois, le
système est conçu de manière à pouvoir être installé sur
d’autres serveurs d’application sans trop d’effort. L’interface
Web a été développée selon les dernières normes HTML,
en laissant de côté la technologie dynamique pour garder la
plus grande compatibilité avec tous les navigateurs. Pour la
génération de rapports et de listes imprimables, Indico utilise
ReportLab http://reportlab.org qui est fourni sous la forme
d’un module Python et génère des fichiers PDF de manière
très simple et efficace.
Conclusion
Indico utilise une architecture multicouche classique où
les dépendances se font seulement dans un sens, permettant
ainsi la séparation des composants et la réutilisation des couches inférieures. La couche d’interface héberge les différentes
interfaces supportées par le système; l’architecture en couche
nous permet d’en ajouter facilement de nouvelles si besoin
est. La couche business contient les mécanismes directement
liés aux fonctions du logiciel. La couche système fournit une
abstraction pour la persistance des objets et le stockage des
données multimédias.
Il en résulte une architecture qui peut être étendue sans
que cela n’affecte d’autres parties et on peut modifier ou
remplacer n’importe quelle couche, ce qui aura un très faible
impact sur les autres.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 14
Avec plus de 100 conférences, ateliers et séminaires
organisés chaque mois dans les domaines de la physique des
particules, la centralisation de la gestion électronique des
conférences est une direction évidente à suivre. Cela garantira la qualité des conférences électroniques, la disponibilité
à long terme de leurs contenus, une facilité pour retrouver
des informations et des économies considérables. En 2005,
la plate-forme Indico remplacera le système CDS Agenda,
qui actuellement garde les données d’environ 65 000 présentations. En même temps, Indico fournira aux organisateurs
de grandes conférences un solide outil pour mettre en place
leurs futures conférences.
Plus d’information
❚
❚
❚
Le site Web d’Indico: http://indico.cern.ch
Le site du CERN pour le projet Indico: http://cern.
ch/indico
L’équipe Indico: T. Baron, D. Bourillot, J.B. Gonzalez, JY. Le Meur, H. Sanchez, V. Turney [indico-project@cern.
ch] ■
IM2.DI
intégration de documents dans des
archives multimédias de réunions
[email protected] &
[email protected], Université de Fribourg &
[email protected], École d'ingénieurs et d'architectes de Fribourg
Introduction
Le projet IM2.DI, mené au sein du groupe DIVA/DIUF
de l’Université de Fribourg, s’insère dans le pôle de Recherche
National sur la gestion interactive et multimodale des systèmes d’information (IM2), dirigé par l’Institut Dalle Molle
d’Intelligence Artificielle Perceptive (IDIAP) à Martigny.
L’objectif principal du projet IM2.DI est l’intégration des
documents dans des applications multimodales en mettant
en correspondance différents types de documents statiques
(articles scientifiques, journaux, diaporamas, etc.) avec des
enregistrements audio/vidéo de réunions, de conférences
ou de cours. Par exemple, les différents types de documents
statiques utilisés au cours d’une réunion, distribués sous la
forme de papier ou projetés sur un écran, seront analysés et
comparés aux données audio/vidéo afin de relier entre elles
toutes les modalités. En d’autres termes, le but principal de
IM2.DI est d’établir des liens entre des documents non-temporels et d’autres medias temporels. La création de ces liens
temporels devrait permettre de temporaliser les documents
statiques et donc d’utiliser ce médium, hautement thématique et structuré, facilement indexable, comme interface
d’accès à des données multimédias. Citons à titre d’exemple,
les archives multimédias de conférences (voir projet SMAC
en collaboration avec le CERN et l’École d’Ingénieurs de
Fribourg) dans lesquelles il devient courant de trouver pour
chaque article sa forme numérique au format PDF, le diaporama correspondant et enfin un enregistrement audio/vidéo
de la présentation de l’article par l’auteur. La création de liens
document/image et document/parole permettra de lier temporellement tous les documents, aussi bien statiques (article
PDF) que multimédias (présentation PPT et enregistrement
audio/vidéo), et d’utiliser les documents statiques comme interfaces d’accès à des données multimédias.
pourtant une partie intégrante de la grande majorité des
réunions (Lalanne et al., 2005). Nous proposons dans ce
projet d’analyser les documents statiques en liaison avec des
réunions et de considérer conjointement a) les liens linguistiques entre leur contenu et la transcription de la parole ainsi
que b) leurs similarités graphiques avec des enregistrements
vidéo. La construction de ces liens devrait ainsi aboutir à
un alignement complet entre les documents statiques et des
données temporelles et devrait permettre de (a) produire semi
automatiquement des procès verbaux multimédias, sorte de
comptes-rendus interactifs et (b) construire des interfaces qui
utilisent les documents statiques comme vecteurs thématiques et structurés pour naviguer sur des archives de réunions.
Nous pensons que ces liens faciliteront notablement l’accès
aux enregistrements de réunions, ainsi que la navigation et
la recherche à travers des corpus multimédias. Dans la suite
de cet article, nous présentons une application qui permet
d’enregistrer des réunions, de les archiver et de les indexer.
Enregistrement de réunions
Un environnement d’enregistrement de réunions a été
mis en place dans notre laboratoire, en collaboration avec
l’École d’Ingénieurs et d’Architectes de Fribourg. Cet environnement capture aussi bien des données audio et vidéo,
pour chacun des participants à la réunion, que les documents
statiques qui sont projetés, discutés ou simplement présents
sur la table durant la réunion. L’équipement a été installé dans
une salle de réunion existante, et permet d’enregistrer jusqu’à
8 participants en gros plan. La salle enregistre plusieurs modalités liées aux documents grâce à une douzaine de caméras et
huit microphones. Ces périphériques, ainsi qu’un projecteur
vidéo, sont connectés à différents ordinateurs personnels,
Documents statiques et
analyse de réunions
Les recherches en informatique connaissent
actuellement un engouement important pour
l’enregistrement et l’analyse de réunions, principalement car les réunions sont hautement
multimodales ce qui sera une caractéristique
essentielle des systèmes de communication de
demain. Cependant, aucune de ces recherches
sur l’analyse de réunions ne prend en compte
les documents statiques traditionnels, c.-à-d.
qui peuvent être imprimés (p. ex. journaux,
articles scientifiques, rapports, etc.), qui sont
fig. 1– L’environnement d’enregistrement de réunions installé à l’université de Fribourg
fi 2 – 1er mars 2005 – page 15
IM2.DI, intégration de documents dans des archives multimédias de réunions
contrôlés et synchronisés par un ordinateur maître. Sur ce
dernier, une application ergonomique, dédiée à la capture
de réunions, permet de spécifier les sièges, correspondant à
un couple caméra/microphone, qui doivent être enregistrés,
les périphériques qui doivent être actifs et de nombreuses
autres options de contrôle. Une fois l’enregistrement terminé, l’application gère de plus tous les posttraitements (p.
ex. compressions, analyses, etc.) ainsi que l’archivage des
réunions sur un serveur de fichiers.
Analyse de documents
électronique du document, à (b) des méthodes d’analyse
d’image du document. À première vue, il serait plus naturel
d’extraire la structure physique directement à partir du
fichier PDF, en se servant de sa structuration interne. Notre
expérience nous a toutefois montré que les informations
structurelles ne sont pas toujours fiables. Dans des documents
multi-colonnes, l’ordre d’apparition des blocs de texte ne
reflète en général pas l’ordre de lecture. Pire, il arrive que des
portions de phrase ou des mots isolés n’apparaissent pas dans
leur contexte, mais de manière isolée à la fin d’un fichier, en
fonction, selon nous, de l’historique d’édition du document
et des logiciels qui ont servi à le produire. L’analyse à partir
de l’image TIFF présente pour nous l’avantage de considérer
une représentation quasi universelle.
Dans la plupart des moteurs de recherche et des systèmes
de recherche d’information, la structure multicouches des
documents, i.e. structures physique, logique, thématique
et temporelle, n’est pas prise en compte, et les documents
Alignement entre des documents
sont indexés au mieux par leur structure thématique ou
statiques et des données temporelles
simplement par un ensemble de mots. La structure physique
désigne la segmentation d’un document en zones homogènes,
Afin de naviguer sur des archives multimédias au travers
partageant les mêmes propriétés typographiques ou graphides documents, il est tout d’abord nécessaire de construire
ques. La structure logique regroupe ces blocs physiques en
des liens entre les documents statiques et d’autres médias,
entités logiques, p. ex. un titre, un article, un auteur, etc.,
qui sont eux temporels, tels que l’audio ou la vidéo (Lalanne
et organise le document sous la forme d’une hiérarchie de
et Ingold, 2005). Nous appelons alignement temporel des doblocs logiques. La structure thématique ne travaille que sur
cuments l’opération qui consiste à extraire les relations entre
le contenu textuel et correspond à une segmentation en
des portions de documents, à différents niveaux de granublocs sémantiquement homogènes, i.e. des thèmes. Enfin, la
larité, et le temps de présentation dans la réunion (fig. 2).
structure temporelle considère toutes les opérations effectuées
L’alignement temporel de documents crée des liens entre des
sur un document afin de le temporaliser, par exemple une
extraits de documents et les intervalles de temps dans lesquels
modification, la projection de
ses parties lors d’un diaporama,
des interactions gestuelles,
etc. Nous pensons que cette
représentation multicouche des
documents peut améliorer considérablement (a) l’indexation
et la recherche de documents
et (b) leurs associations avec
d’autres médias, comme c’est
le cas dans l’enregistrement
et l’analyse de réunions, où
l’extraction des structures physiques, logiques et thématiques
permet de lier les documents
avec la transcription de la
parole et avec l’image des documents dans les enregistrements
vidéo de la réunion.
Le PDF est devenu le format pivot pour échanger des
documents statiques, principalement car il préserve la mise en
page et pour cette raison, notre
équipe DIVA a implémenté un
outil, Xed, qui permet d’extraire les structures physique et
logique d’un document PDF.
Il suit une approche hybride
qui consiste à fusionner (a)
fig. 2 – L’alignement temporel de documents crée des liens entre des extraits de documents et les
des méthodes d’extraction de
intervalles de temps dans lesquels ils étaient soit (a) dans le discours, soit (b) dans le champ visuel,
bas niveau, basées sur la forme
soit (c) dans le champ de l’interaction gestuelle d’une réunion.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 16
IM2.DI, intégration de documents dans des archives multimédias de réunions
ils étaient soit (a) dans le discours, soit (b) dans le champ
visuel, soit (c) dans le champ de l’interaction gestuelle d’une
réunion. Il est donc possible de mettre en correspondance
des extraits de documents avec des extraits audio et vidéo,
et par extension avec des annotations de la parole, de la
vidéo et/ou des gestes. Nous avons identifié trois modalités
qui peuvent être associées et alignées temporellement avec
les documents:
❚ La parole: le contenu textuel des documents est comparé
avec la transcription de la parole, qui renferme des index
temporels pour chaque tour de parole des interlocuteurs
et pour chaque énoncé de parole. Les tours de parole
sont des monologues, i.e. des segments du dialogue où
un seul interlocuteur s’exprime, divisés en énoncés de
parole. Un énoncé de parole est une partie cohérente d’un
monologue à laquelle peut être associé un acte de dialogue
tel qu’une question, une prise de parole, un désaccord,
etc. L’alignement document/parole permettra de savoir:
quand fut discuté un document ? et qu’est-ce qui a été
dit à propos d’un document ?
❚ La vidéo et l’image: les documents électroniques sont
comparés aux images extraites des enregistrements vidéo
de documents (p. ex. la vidéo des diaporamas projetée sur
un écran) afin d’identifier les différents documents visibles dans les vidéos et d’associer aux documents concernés
des index temporels liés à leurs périodes d’apparition
dans le champ visuel des participants. Cet alignement
vise la résolution de trois types de questions: (1) à quel
moment un document était-il dans le champ visuel des
participants? (2) de quel document s’agissait-il? (3) quel
était le contenu de ce document ?
❚ Les gestes: les interactions gestuelles avec des documents
sont capturées et analysées (p. ex., pointer du doigt un
document projeté sur un écran) afin d’en déduire à quel
moment et quelle partie de document était dans le champ
d’interaction gestuelle des participants. Nous n’avons
pas encore démarré de travaux sur l’interaction gestuelle
avec des documents et ce sujet n’a été que très peu traité
jusqu’à maintenant, et devrait aboutir à des applications
temps réel utilisant les documents papier comme moyen
d’accéder à des données numériques et multimédias.
Une interface de navigation basée sur
les documents statiques
Un p r o t o t y p e
d’interface utilisant les
documents statiques
comme outil d’interaction, et permettant
de naviguer sur des
archives multimédias
de réunions a été implémenté par notre
groupe. D’abord,
l’outil permet de faire
une recherche thématique en utilisant un
ensemble de motsclefs et les articles les
plus pertinents sont
retournés par le système et organisés spatialement selon les
mots-clefs spécifiés. Ce navigateur cross-réunions permet
de visualiser rapidement un grand nombre d’articles, ainsi
que leurs liens; il favorise une navigation thématique sur
l’ensemble des réunions, en utilisant comme points d’accès
non seulement le contenu de la transcription des réunions,
mais aussi le contenu des documents discutés ou visionnés
durant les réunions.
Lorsque l’utilisateur choisit un article ou un journal,
l’enregistrement de la réunion correspondante est ouvert à
l’instant où l’article ou le journal est discuté, ainsi que toutes
les données liées à cette réunion, telles que les séquences
audio/vidéo de chaque participant, la transcription des
dialogues, les documents et diaporamas de la réunion, ainsi
que toutes les annotations liées à ces données. Toutes ces données sont synchronisées, ce qui signifie qu’elles ont toutes la
même référence temporelle: le temps de la réunion. Lorsque
l’utilisateur clique sur l’une des représentations visuelles de
ces données, tous les autres composants se synchronisent,
i.e. se positionnent au même moment dans la réunion, et
affichent leur contenu à cet instant. Par exemple, cliquer sur
un article d’un document place les séquences audio/vidéo à
l’instant où l’article était discuté, positionne la transcription
au même instant et affiche le document qui était projeté. Ces
liens visuels sont une illustration directe des alignements
documents/parole et documents/vidéo présentés plus haut.
La visualisation SunBurst en bas à droite de l’écran
(fig. 3) représente la durée complète de la réunion. Chaque
couche symbolise une annotation temporelle différente: les
blocs thématiques des documents discutés, les diapositives
visibles à chaque instant, les tours de parole, et les énoncés de
parole. D’autres annotations temporelles pourraient être ainsi
affichées, suivant le type de réunions, les données capturées,
ou encore suivant les outils d’analyse disponibles (les actes de
dialogue, les prises de note, les gestes, etc.). Ces annotations
contiennent les marqueurs temporels de début et de fin de
chaque changement d’état (i.e. nouvel interlocuteur/tour
de parole, nouveau thème, changement de diapositive,
etc.), ainsi que des informations topologiques pour les documents. Par exemple, la transcription de la parole contient
des tours de parole, c’est-à-dire des segments de parole où
un seul interlocuteur s’exprime, divisés en énoncés de parole,
avec les temps respectifs de début et de fin. La visualisation
SunBurst est interactive; les utilisateurs peuvent cliquer sur
fig. 3 – ce prototype d’interface de navigation, basé sur les documents, a été implanté en Java (JMF). Tous les
composants, audio, vidéo, transcription, documents, visualisations, sont synchronisés sur le temps courant de la
réunion, grâce aux alignements temporels de documents.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 17
IM2.DI, intégration de documents dans des archives multimédias de réunions
n’importe quelle partie d’une couche afin d’accéder à un
moment spécifique de la réunion, une diapositive spécifique
ou à tout ce qui a été dit concernant un article spécifique
d’un document. Le SunBurst, ainsi que d’autres visualisations
similaires, révèle les relations ou contradictions potentielles
entre des ensembles d’annotations et permet ainsi d’améliorer
la génération automatique d’annotations.
A l’heure actuelle, 22 réunions, d’une quinzaine de
minutes chacune, ont été intégrées dans cette interface
de navigation basée sur les documents. Une évaluation a
été effectuée par 8 utilisateurs afin de mesurer l’utilité des
alignements de documents statiques pour naviguer sur des
archives multimédias de réunions. Les performances des utilisateurs pour répondre à des questions, aussi bien unimodales
que multimodales (par exemple: quels articles de la une du
Monde ont été discutés par Didier?), ont été ainsi mesurées
aussi bien d’un point de vue qualitatif que quantitatif (par
exemple: durée, nombre de clics afin d’accomplir la tâche,
satisfaction de l’utilisateur, etc.). Les 8 utilisateurs ont résolu
76% des questions posées lorsqu’ils avaient à disposition les
alignements de documents et seulement 66% des questions
lorsqu’ils n’avaient pas les alignements. Ces différences de
performance sont devenues particulièrement apparentes
pour les questions multimodales, i.e. qui nécessitaient des
informations aussi bien contenues dans la transcription de
la parole que dans les documents projetés ou discutés. Dans
ce cas, 70% des questions ont été résolues lorsque les alignements étaient disponibles et seulement 50% des questions
lorsqu’ils n’étaient plus à disposition.
données multimédias de réunions et les documents statiques
utilisés lors de ces réunions. L’analyse de documents permet
tout d’abord de construire une représentation multicouche
des documents et de créer des index utiles à l’alignement
avec d’autres modalités. En particulier, les alignements documents/parole et les alignements documents/vidéo permettent
de temporaliser les documents et de construire des interfaces
de navigation et de recherche sur des archives multimédias
de réunions.
Conclusion
❚
❚
Bibliographie
Denis Lalanne, Rolf Ingold, Didier von Rotz, Ardhendu
Behera, Dalila Mekhaldi, Andrei Popescu-Belis (2005)
- Using Static Documents as Structured and Thematic
Interfaces to Multimedia Meeting Archives. In Bengio S.
& Bourlard H., eds., MLMI 2004: Proceedings of the
Workshop on Machine Learning for Multimodal Interaction, LNCS 3361, Springer-Verlag, Berlin, pp. 87-100.
❚ Denis Lalanne et Rolf Ingold, Documents statiques et
multimodalité, L’alignement temporel pour structurer des
archives multimédias de réunions. Numéro spécial de la
revue scientifique et technique Document numérique
sur le thème Temps et Documents (2005). Service éditorial
Hermès.
❚
Liens
http://diuf.unifr.ch/im2/
http://www.im2.ch/ ■
Cet article présente une application développée à l’université de Fribourg qui permet de combler le fossé entre des
Smart Multimedia Archive for
Conferences (S.M.A.C.)
[email protected], [email protected],
École d'ingénieurs et d'architectes de Fribourg
[email protected], [email protected],
Université de Fribourg
& [email protected], CERN
Contexte
Smart Multimedia Archive for Conferences (SMAC1)
est un projet issu de la collaboration entre l’EIA-FR (l’École
d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg), l’équipe INDICO
du CERN (voir article en page 12) et le projet IM2.DI2 (voir
article en page 15) mené à l’Université de Fribourg par le
groupe DIVA3.
1
2
3
http://www.eif.ch/projets/smac
http://diuf.unifr.ch/im2/
http://diuf.unifr.ch/diva/siteDIVA04/html/home.html
fi 2 – 1er mars 2005 – page 18
SMAC vise la mise en place d’un outil permettant l’acquisition, l’archivage, l’analyse et la consultation d’archives
de conférences multimédia. Ce projet, mise à part son
originalité scientifique, reflète la synergie croissante entre
l’ICIT4 de l’EIA-FR (Institut des Technologies de l’information
et de la communication) active, entre autres, dans plusieurs
domaines de l’ingénierie documentaire (Web Engineering,
Model Engineering, and Document Engineering), et désirant
élargir son cercle de collaboration vers les institutions de la
recherche fondamentale actives dans le paysage suisse.
4
http://www.eif.ch/fr/rad/institut-tic/presentation.htm
Smart Multimedia Archive for Conferences (S.M.A.C.)
C’est dans le cadre de sa politique de R&D que l’ICIT
a amorcé et concrétisé cette collaboration avec l’Université
de Fribourg et le CERN afin de réaliser leur ambition commune.
Le projet Indico
INDICO était un projet européen ayant pour but de
construire un système de gestion et de stockage de conférence.
Les partenaires de ce projet étaient: SISSA, Trieste (Italie),
Università di Udine, Udine (Italie), TNO, Stieltjesweg (NL),
University of Amsterdam (Pays-bas) et le CERN, Genève
(Suisse).
Le projet a été divisé en trois parties, attribuées à un ou
plusieurs partenaires:
❚ Archivage à long terme des conférences et création
d’outils de recherche dans les archives (SISSA, Università
di Udine)
❚ Logiciel de gestion de conférence (CERN)
❚ Outils d’analyse des données (audio, vidéo, diapositives
et transparents) des conférences (TNO, University of
Amsterdam)
À la fin du projet européen, en juin 2004, le CERN a
décidé de continuer à développer le logiciel de gestion de
conférence qui a alors pris le nom du projet: Indico.
La première conférence supportée par Indico a été
CHEP04 et d’autres conférences ont prévu de l’utiliser.
fig. 1
L’institut se fixe comme objectifs:
1. une recherche appliquée de haut niveau,
2. une augmentation de la capacité d’innovation,
3. une promotion active de nouvelles technologies,
4. la constitution d’un réseau entre entreprises, HES et
instituts universitaires.
�������������
�������������
���������
�������������������
fig. 2
fi 2 – 1er mars 2005 – page 19
Smart Multimedia Archive for Conferences (S.M.A.C.)
Maintenant, Indico est en phase de production au CERN
et deviendra l’outil principal de gestion de réunion, workshop et conférence du CERN d’ici 2005, remplaçant ainsi
l’agenda (logiciel de gestion de réunion également développé
au CERN). Plusieurs instituts et sociétés en dehors du CERN
ont installé Indico pour répondre à des besoins similaires.
IM2.DI
IM2.DI (Document Integration) est un sous-projet
d’IM2, mené à l’Université de Fribourg et à l’école d’Ingénieurs et d’Architectes de Fribourg. Son objectif principal est
d’aligner divers types de documents avec des enregistrements
audio et vidéo. Diverses sortes de documents statiques utilisés
durant des réunions, soit sous forme papier ou soit projetés,
sont analysés et comparés aux données multimédias pour
permettre d’établir des liens entre les différentes modalités.
IM2.DI cherche à combler le manque de liens entre des documents non temporels et d’autres médias temporels. C’est
pourquoi divers documents (agenda, rapports, transparents,
notes de participants, etc.) utilisés durant les réunions sont
stockés au format PDF, analysés et indexés, en se basant sur
leurs structures physique et logique.
Objectifs du projet SMAC
Le but du projet SMAC est de créer un outil permettant
l’acquisition, l’archivage, l’analyse et la consultation d’archives de conférence multimédia (fig. 2). Ces archives peuvent
contenir des documents statiques (papier), des diaporamas,
des fichiers audio/vidéo et/ou des transcriptions de la parole.
Ce projet est basé sur les recherches effectuées à l’EIA-FR,
à l’UNIFR dans le cadre d’IM2 et par le projet Indico du
CERN. Afin de valider ces travaux, un prototype sera installé
dans l’aula de l’EIA-FR courant 2005.
Les étapes du projet SMAC
Plusieurs tâches sont planifiées dans le cadre de ce
projet:
Tâche 1: Acquisition
Il s’agit de développer un module permettant:
❚ l’enregistrement de la conférence;
❚ la diffusion en temps réel;
❚ l’automatisation des processus d’acquisition;
❚ la récupération des données des conférences déjà enregistrées, et la modification selon nécessité.
De plus, il est prévu de développer une version «light
mobile» permettant une installation légère de la version
standard et qui correspond à un besoin de mobilité chez
l’utilisateur.
Tâche 2: Archivage
❚
Dans le cadre de cette tâche, il s’agit:
de définir la structure du système d’archivage (formats,…);
fi 2 – 1er mars 2005 – page 20
❚
❚
de réaliser un système gérant l’ajout de données (annotations);
de mettre en place une base de données à définir selon
la tâche 4.
Tâche 3: Analyses
Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de cette
tâche:
❚ la définition d’un modèle XML pour les annotations;
❚ la génération automatique de la transcription;
❚ l’analyse de documents (extraction structures physique
et logique);
❚ la génération des différents alignements (détection des
changements de transparents, des citations, des références
et des liens thématiques);
❚ la génération de liens entre les différentes données d’un
enregistrement en utilisant les alignements.
Tâche 4: consultation
❚
❚
Pour la consultation, il s’agit:
d’effectuer des tests et des évaluations des différentes
technologies utilisables (SMIL, SVG, etc.);
de développer à la fois (a) une interface utilisateur permettant de visualiser de façon synchrone les données de
la présentation d’un conférencier, i.e. audio-vidéo, diaporama, article, et (b) une interface système permettant
une indexation efficace des données au niveau du serveur
de documents.
Tâche 5: Module de test
Dans le cadre de cette tâche, une installation du démonstrateur dans l’aula de l’EIA-FR est prévue courant 2005, mais
également un effort d’harmonisation entre les fonctionnalités
du projet Indico et celles de IM2 est prévu afin de garantir
une compatibilité au niveau des données.
Conclusion
Le projet SMAC illustre parfaitement la mutation du
paysage suisse de la recherche qui prône une meilleure
collaboration entre les institutions de la recherche fondamentale et les nouvelles institutions plutôt orientées vers une
recherche complémentaire, plus appliquée et plus proche du
tissu industriel.
SMAC est actuellement en phase de développement, les
résultats seront présentés lors d’une séance d’information
dans la salle AULA de l’EIA-FR avec les nouvelles installations et les nouvelles fonctionnalités prévues fin 2005.
Nous sommes prêts à partager notre expérience en faveur
d’une collaboration avec d’autres écoles et institutions qui
seraient intéressées par la mise en place d’un tel système au
sein de leur organisation. ■
Le mode Document Maître dans Word
Jacqueline Frey, [email protected], arobasque
Convention pictographique
Ω = 15 min
M = facile
ΩΩ = 30 min
MM = moyen
ΩΩΩ = 45 min
MMM = difficile
Temps:
entre ΩΩ et ΩΩΩ
Difficulté: MM
Public cible: utilisateurs de Word souhaitant gérer de longs
documents
Ce
mode de travail de Word – couramment utilisé
jadis pour gérer de longs documents – est depuis
pas mal d’années en sérieuse perte de vitesse. Au premier
coup d’œil, je vois 3 raisons à cela: premièrement, l’arrivée
de FrameMaker, deuxièmement, nos ordinateurs sont de
plus en plus performants et troisièmement, la très grande
discrétion de ce mode de travail qui a disparu du menu
Affichage depuis plusieurs versions.
Bien entendu, tout le monde n’a pas la chance de disposer de FrameMaker ou d’un ordinateur puissant capable de
gérer des fichiers de plusieurs dizaines de méga-octets. Dans
certaines situations, le recours au mode Document Maître se
justifie parfaitement,… encore faut-il le trouver dans Word…
Pour les distraits, je rappelle que l’utilisation d’un document
maître permet d’organiser et de gérer un long document en
le divisant en sous-documents plus légers en Kilo-octets et
donc plus maniables. Le mode Document Maître permet
de créer une table des matières, un index, des renvois et des
en-têtes et pieds de page qui s’appliquent à l’ensemble des
sous-documents. Et dernière chose… un document maître
contient des liens pointant vers un ensemble de sous-documents liés. Ces détails étant réglés…, passons, si vous le
voulez bien, aux choses sérieuses…
Préparation d’un document maître
❚ Ouvrez le document qui fera office de document maître
(ou en mode Plan, créez un nouveau document et tapez
les sujets principaux de votre document.)
❚ Menu Affichage > Plan.
❚ Si nécessaire, cliquez sur le bouton ci-contre
pour afficher la barre d’outils mode Document
Maître.
❚ Attribuez un style de titre à chaque titre (choisissez Titre 1 pour le document maître et Titre 2 pour chaque
sous-document, par exemple).
❚ Assurez-vous que le premier titre de la sélection soit mis
en forme avec le style de titre ou le niveau de plan que
vous souhaitez utiliser pour le début de chaque sousdocument. Par exemple, si la sélection commence par
Titre 2, Word crée un nouveau sous-document pour
chaque Titre 2 du texte sélectionné.
Scinder un document maître en sous-documents
❚ Une fois les niveaux du plan définis, sélectionnez les titres
pour lesquels vous désirez créer des sous-documents. Si
vous sélectionnez plusieurs titres à la fois, Word crée un
sous-document pour chaque titre du niveau le plus haut
de votre sélection: par exemple, si votre sélection commence par un titre de niveau 2, Word crée un sous-document chaque fois qu’il rencontre un titre de niveau 2.
Les titres et le texte situés sous un titre accompagnent
évidemment celui-ci dans le sous-document
❚ Cliquez sur le bouton Créer sous-document.
Chaque sous-document constitue alors une zone
et une icône de sous-document apparaît en haut
à gauche de celle-ci.
Enregistrement du document maître et de sa
structure
❚ Enregistrez votre document maître par la commande
Fichier > Enregistrer sous. Word enregistre alors le document maître et tous ses sous-documents au même endroit,
en nommant automatiquement les sous-documents par
des noms qu’il choisit (en général, ils commencent tous
par les mêmes caractères que le titre du chapitre).
Mise en forme d’un document maître
Vous pouvez mettre en forme un document maître de
la même façon que n’importe quel document Word. De
plus, chaque sous-document constituant une section dans
le document principal, vous pouvez formater différemment
chacun d’entre eux.
En-tête et pied de page
Les mises en forme, telles que les en-têtes, styles, marges,
s’appliqueront à tous les sous-documents si elles sont définies
dans le document principal, ou seulement au sous-document
actif si vous les définissez dans un sous-document.
Mise en forme des sous-documents
Idéalement les sous-documents ne devraient pas être mis
en forme de façon indépendante, ceci pour deux raisons:
1. on souhaite généralement une certaine cohérence au sein
d’un même document;
2. certaines mises en forme faites dans le document maître
deviennent prioritaires. Toutefois, si les sous-documents
possèdent des en-têtes et pieds de page ou des marges
différentes, ces paramètres seront conservés lors de l’importation du sous-document.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 21
Le Mode Document maître
Travail dans un document maître
Réduire l’affichage des sous-documents
❚ Cliquez sur le bouton ci-contre pour afficher ou
réduire l’affichage des sous-documents. Lorsque
les sous-documents sont réduits dans le document
maître, chaque sous-document apparaît sous forme de
lien hypertexte bleu.
❚ Si vous cliquez sur le lien hypertexte, Word ouvre le
sous-document dans une fenêtre à part.
Insérer un document Word existant dans un
document maître
❚ Ouvrez le document maître.
❚ Cliquez à l’endroit où vous souhaitez ajouter le document
existant (par exemple à la fin ou entre deux sous-documents… dans ce cas veillez à cliquer sur une ligne vide
entre les sous-documents existants).
❚ Dans la barre d’outils Mode Plan, cliquez sur
Insérer un sous-document.
❚ Dans la zone Nom de fichier, tapez le nom du document
à ajouter, puis cliquez sur Ouvrir. Word insère alors un
saut de section de type Page suivante avant le sous-document et un saut de section Continu après.
Gestion des sous-documents
Ouvrir un sous-document
❚ Pour ouvrir un sous-document, ouvrez d’abord le document maître.
❚ Passez en Mode Plan et double-cliquez sur l’icône
du sous-document à ouvrir.
Il est également possible d’ouvrir directement un sous-document (par la commande Fichier > Ouvrir) pour y travailler;
il est cependant très important de l’ouvrir à partir du document principal si vous désirez le renommer ou l’enregistrer
ailleurs. De même, si vous désirez apporter des modifications
qui influencent l’ensemble du document principal, comme
supprimer ou ajouter des sous-documents, faites-le toujours
à partir du document maître.
Renommer un sous-document
❚ Ouvrez le document maître.
❚ Menu Affichage > Plan.
❚ Si les sous-documents sont développés, cliquez
sur Réduire les sous-documents.
❚ Appuyez sur CTRL et cliquez sur le lien du sous-document à renommer.
❚ Dans le menu Fichier, cliquez sur Enregistrer sous.
❚ Tapez le nouveau nom de fichier ou le nouvel emplacement du sous-document, puis cliquez sur Enregistrer.
❚ Pour fermer le sous-document et revenir au document
maître, ouvrez le menu Fichier et choisissez Fermer.
❚ Finalement, enregistrez le document maître pour sauvegarder la nouvelle structure puis fermez-le.
Lorsque vous renommez un sous-document, la version
fi 2 – 1er mars 2005 – page 22
précédente du fichier du sous-document demeure à l’emplacement d’origine. Vous pouvez éventuellement supprimer ce
premier fichier devenu inutile.
Diviser un sous-document
Si un sous-document devient trop volumineux, vous pouvez le diviser en plusieurs parties, chacune d’elles devenant à
son tour un sous-document.
❚ Pour cela, positionnez votre pointeur à l’endroit
où vous désirez effectuer la séparation.
❚ Cliquez sur le bouton Diviser sous-document.
❚ Enregistrez le document maître afin qu’il tienne
compte de la nouvelle structure.
Fusionner des sous-documents
❚ Ouvrez le document maître.
❚ Menu Affichage > Plan.
❚ Sélectionnez les sous-documents à fusionner en
cliquant sur leur icône. Pour sélectionner plusieurs sous-documents adjacents, cliquez sur la première
icône, maintenez la touche MAJ enfoncée et cliquez sur
la dernière icône.
❚ Dans la barre d’outils Mode Document Maître,
cliquez sur Fusionner sous-documents.
Supprimer un sous-document
❚ Ouvrez le document maître.
❚ Menu Affichage > Plan.
❚ Si vous désirez ramener le contenu d’un sous-document au niveau de simples titres du document
principal, cliquez sur son icône puis sur le bouton
Supprimer sous-document.
Supprimer le contenu d’un sous-document
❚ Ouvrez le document maître.
❚ Menu Affichage > Plan.
❚ Cliquez sur l’icône du sous-document à supprimer.
❚ Appuyez sur la touche Delete. Notez que dans ce cas, le
fichier existe encore à l’emplacement où il était enregistré,
mais il n’a plus de rapport avec le document principal.
Protection des sous-documents
Si vous apercevez une icône en forme de cadenas
dans une zone de sous-document, cela signifie que le
sous-document est en lecture seule et ne peut donc
être modifié.
❚ Vous pouvez le déverrouiller en le sélectionnant et
en cliquant sur le bouton Verrouiller document.
Bien entendu, utilisez ce même bouton si vous souhaitez
verrouiller un sous-document. Ceci dit, si vous désirez
véritablement protéger un document, cliquez sur le
bouton Options de la boîte de dialogue Enregistrer ou
Enregistrer sous et tapez un mot de passe de protection.
■
Programme des cours
organisés par le Domaine IT de l’EPFL
Renseignements
(les matins des lu, me & ve)
Daniele.Gonzalez@epfl.ch
✆ 021/69 353 14
Fax: 021/69 322 20
Ces cours sont ouverts à tous, membres ou non de l’EPFL.
Pour le personnel de l’EPFL, le DIT se charge des frais de cours.
Les descriptifs des cours sont sur internet: http://dit.epfl.ch/formation
Vous pouvez nous atteindre à l’adresse: cours.dit@epfl.ch
Renseignements
(tous les matins)
Josiane.Scalfo@epfl.ch
✆ 021/69 322 44
Fax: 021/69 322 20
CONDITIONS D’INSCRIPTION
En cas d’empêchement à suivre le(s) cours, l’élève avertira le Domaine IT au minimum une semaine à l’avance (sauf cas
exceptionnel), faute de quoi le DIT se réserve le droit de facturer à son unité les frais occasionnés pour le cours.
Une confirmation parviendra à l’élève environ deux semaines avant le(s) cours. S’il est déjà complet, l’élève sera informé de
suite et son nom placé en liste d’attente. Dès qu’un cours identique sera fixé, il recevra un nouveau formulaire d’inscription.
Le DIT se réserve le droit d’annuler un cours si le nombre minimum de 4 participants n’est pas atteint ou pour des raisons
indépendantes de sa volonté. Aucune compensation ne sera due par le DIT.
INTRODUCTION AU POSTE DE TRAVAIL
OS
Nouveau Mac
Nouveau Win
Nom du cours
Mac OS X Rapido: optimiser la gestion de
vos dossiers et documents
Windows XP Rapido: optimiser la gestion
de vos dossiers et documents
N˚
1/2 jour(s)
Date(s) Horaire
05-0220
1
18.04.2005 08:30 - 10:30
05-0254
1
21.04.2005 08:30 - 10:30
ACQUISITION ET TRAITEMENT DE DONNÉES
OS
Win
Win
Win
Win
Win
Win
Win
Nouveau Win
Nom du cours
LabVIEW Basics I
LabVIEW Basics II
LabVIEW DAQ
LabVIEW Intermediate I
LabVIEW Intermediate II
LabVIEW Workshops
LabVIEW Workshops
LabVIEW, un travail efficace grâce à la
version 7.x
N˚
1/2 jour(s)
05-0017
6
05-0023
4
05-0024
6
05-0016
6
05-0026
4
05-0013
2
05-0018
2
05-0015
Date(s)
04 au 06.04.2005
09 & 10.05.2005
11 au 13.05.2005
30.03 au 01.04.2005
16 & 17.06.2005
22.03.2005
07.04.2005
2
Horaire
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
29.03.2005 08:30 - 17:00
APPLICATIONS DE GESTION DE L’EPFL
OS
Nom du cours
Mac
Win
Accréditation EPFL
Comptabilité EPFL & Infocentres
N˚
1/2 jour(s)
05-0130
05-0159
1
2
Date(s) Horaire
14.03.2005 14:00 - 16:00
14 & 15.03.2005 08:30 - 12:00
BASE DE DONNÉES
OS
Nom du cours
Win
Win
Mac
Win
Mac
Access 2003, 1-introduction
Access 2003, 2-avancé
FileMaker Pro 7, 1-introduction
FileMaker Pro 7, 1-introduction
FileMaker Pro 7, 2-les modèles
N˚
1/2 jour(s)
05-0242
05-0264
05-0046
05-0176
05-0177
4
4
1
1
1
Date(s) Horaire
11, 15, 18 & 25.04.2005
14, 21.03, 04 & 08.04.05
03.03.2005
07.04.2005
12.04.2005
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
fi 2 – 1er mars 2005 – page 23
Formation
Mac
Mac
Mac
Win
Win
FileMaker Pro 7, 3-les listes de valeurs et options
FileMaker Pro 7, 4-les scripts et boutons
FileMaker Pro 7, 5-développement d’une base
de données
FileMaker Pro, transition des versions 5 ou
6 à 7.0
SQL - My SQL
05-0178
05-0179
1
1
14.04.2005 08:30 - 12:00
19.04.2005 08:30 - 12:00
05-0219
3
21, 26 & 28.04.2005 08:30 - 12:00
05-0180
05-0036
1
4
26.04.2005 13:30 - 17:00
22 & 23.03.2005 08:30 - 12:00
DESSIN, IMAGE
OS
Win
Mac
Win
Nom du cours
GIMP
Illustrator CS, introduction
PhotoShop: saisie, retouche, impression
N˚
1/2 jour(s)
Date(s)
05-0146
3
09, 16 & 23.03.2005
05-0105
2
07 & 10.03.2005
05-0147
4 05, 06, 12 & 13.04.2005
Horaire
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
ÉDITION
OS
Win
Win
Mac
Nouveau Win
Win
Win
Win
Mac
Win
Mac
Win
Win
Mac
Win
Mac
Win
Mac
Mac
Win
Win
Mac
Mac
Win
Nom du cours
FrameMaker 7, 1-mise en forme
FrameMaker 7, 2-livre et EndNote
In-Design
Latex, introduction
OpenOffice Texte (Writer)
OpenOffice, transition de Word à OpenOffice
Texte (Writer)
Word Rapido: améliorer la mise en page d’un PV
Word Rapido: améliorer la mise en page d’un PV
Word Rapido: créer un document maître
Word Rapido: créer un document maître
Word Rapido: gagner du temps grâce aux
automatismes
Word Rapido: gagner du temps grâce aux
automatismes
Word Rapido: gagner du temps grâce aux
automatismes
Word Rapido: gérer les tabulations et retraits
Word Rapido: gérer les tabulations et retraits
Word Rapido: insérer des images
Word Rapido: insérer des images
Word Rapido: mailing
Word Rapido: mailing
Word Rapido: optimiser la mise en forme de
vos documents
Word Rapido: optimiser la mise en forme de
vos documents
Word Rapido: partager efficacement vos
documents
Word Rapido: partager efficacement vos
documents
N˚
1/2 jour(s)
Date(s) Horaire
05-0192
05-0193
05-0106
05-0156
05-0215
3
1
3
8
2
03, 10 & 12.05.2005
24.05.2005
14, 16 & 21.03.2005
18 au 21.04.2005
21 & 23.06.2005
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
05-0214
05-0091
05-0236
05-0090
05-0226
1
1
1
1
1
02.06.2005
16.03.2005
12.05.2005
11.03.2005
02.06.2005
13:30 - 17:00
08:30 - 10:30
13:30 - 15:30
08:30 - 10:30
13:30 - 15:30
05-0087
1
03.03.2005 13:30 - 15:30
05-0240
1
05.04.2005 08:30 - 10:30
05-0224
05-0175
05-0221
05-0088
05-0222
05-0101
05-0093
1
1
1
1
1
1
1
26.05.2005
22.03.2005
28.04.2005
09.03.2005
03.05.2005
17.03.2005
30.03.2005
05-0089
1
10.03.2005 08:30 - 10:30
05-0223
1
19.05.2005 08:30 - 10:30
05-0100
1
08.03.2005 08:30 - 10:30
05-0092
1
17.03.2005 13:30 - 15:30
08:30 - 10:30
08:30 - 10:30
13:30 - 15:30
08:30 - 10:30
08:30 - 10:30
08:30 - 10:30
08:30 - 10:30
ORGANISATION - PLANIFICATION
OS
Nouveau Win
Win
Win
Nom du cours
MS Project, introduction
Outlook 2003
Outlook Rapido, la messagerie
fi 2 – 1er mars 2005 – page 24
N˚
1/2 jour(s)
05-0216
05-0073
05-0076
2
2
1
Date(s) Horaire
27.04 & 04.05.2005 08:30 - 12:00
07 & 10.03.2005 13:30 - 17:00
18.03.2005 08:30 - 10:30
Formation
PRÉSENTATION
OS
Nouveau Win
Mac
Win
Mac
Win
Mac
Win
Nom du cours
Mind-manager, introduction
PowerPoint Rapido, diaporama
PowerPoint Rapido, diaporama
PowerPoint Rapido, insertion d’éléments
graphiques
PowerPoint Rapido, insertion d’éléments
graphiques
PowerPoint Rapido, modèles et masques
PowerPoint Rapido, modèles et masques
N°
1/2 jour(s)
Date(s) Horaire
05-0218
05-0235
05-0247
1
1
1
23.05.2005 13:30 - 17:00
11.03.2005 08:30 - 10:30
28.04.2005 13:30 - 15:30
05-0234
1
09.03.2005 08:30 - 10:30
05-0244
05-0233
05-0243
1
1
1
18.04.2005 08:30 - 10:30
02.03.2005 08:30 - 10:30
14.04.2005 13:30 - 15:30
PROGRAMMATION
OS
Nom du cours
Win
Win
PHP
Programmation: introduction pour débutant
(avec VB.NET)
1/2 jour(s)
Date(s) Horaire
05-0033
6
02 au 04.03.2005 08:30 - 17:00
05-0034
10
07 au 11.03.2005 08:30 - 17:00
PROGRAMMATION, NOUVEAUTÉS 2005
Nouveau
Nouveau
Nouveau
Nouveau
Nouveau
N˚
Venez découvrir les nouveautés de différents langages de programmation lors
des 1/2 journées de découvertes ci-dessous (inscriptions par mail: cours.dit@epfl.ch)
OS
Nom du cours
Win
Win
Win
Win
Développer des pages Web dynamiques en 2005
Le point sur Java en 2005
Microsoft .Net en 2005
XML, Services Web et SGBD
N˚
1/2 jour(s)
05-0169
05-0168
05-0171
05-0170
1
1
1
1
Date(s) Horaire
14.03.2005
14.03.2005
21.03.2005
21.03.2005
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
SYSTÈME
OS
Nom du cours
Linux Linux, administration et réseau
Linux Linux, débutant
Win Windows Server 2003, 3-implémentation d’une
infrastructure W2003
Win Windows Server 2003, 5-implémentation de
Windows Server 2003 Active Directory
Win Windows Server 2003, permissions d’accès aux
ressources
Nouveau Win Windows Server 2003, technique de
déploiement RIS
Win Windows XP Pro, administration avec SP2
Win Workshop MS Virtual PC 2004
Win Workshop Service Pack 2 de Windows
N˚
1/2 jour(s)
Date(s) Horaire
05-0035
05-0258
8
6
15 au 18.03.2005 08:30 - 17:00
05 au 07.04.2005 08:30 - 17:00
05-0174
4
09 & 10.03.2005 08:30 - 17:00
05-0115
8
15 au 18.03.2005 08:30 - 17:00
05-0262
2
28.04.2005 08:30 - 17:00
05-0261
05-0116
05-0260
05-0259
2
10
2
2
26.04.2005
12 au 18.04.2005
22.04.2005
20.04.2005
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
08:30 - 17:00
Date(s)
03.03.2005
19.04.2005
13.04.2005
02, 09 & 11.05.2005
14.03.2005
Horaire
08:30 - 10:30
08:30 - 10:30
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
TABLEUR
OS
Win
Win
Win
Win
Win
Nom du cours
Excel Rapido, les graphiques
Excel Rapido, les tableaux croisés dynamiques
Excel, 1-introduction
Excel, 2-feuille de calcul
Excel, base de données
N°
1/2 jour(s)
05-0057
1
05-0189
1
05-0186
1
05-0187
3
05-0059
1
fi 2 – 1er mars 2005 – page 25
Formation
Win
Win
OpenOffice Classeur (Calc)
OpenOffice, transition de Excel à OpenOffice
Classeur (Calc)
05-0213
2
13 & 15.06.2005 13:30 - 17:00
05-0212
1
18.05.2005 13:30 - 17:00
WWW - WEB
OS
Nom du cours
Mac
Mac
Win
Mac
Mac
Win
Win
Dreamweaver MX, 1ère partie
Dreamweaver MX, 2ème partie
Dreamweaver MX, avancé
Flash, 1ère partie
Flash, 2ème partie
Jahia 4: création de sites web EPFL
Jahia, transition à la version 4
N˚
1/2 jour(s)
05-0181
05-0182
05-0185
05-0190
05-0191
05-0068
05-0069
2
2
2
3
2
2
1
Date(s) Horaire
11 & 13.04.2005
18 & 20.04.2005
15 & 17.06.2005
09, 11 & 18.05.2005
30.05 & 01.06.2005
02 & 04.03.2005
24.03.2005
13:30 - 17:00
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
13:30 - 17:00
13:30 - 17:00
08:30 - 12:00
08:30 - 12:00
formulaire d'inscription en dernière page
Prenez le large avec Firefox
Olivier.Burri@epfl.ch, étudiant en Section des sciences de la vie de l'EPFL
21’507’494
téléchargements au moment de l’écriture de cet
article. Le navigateur signé Mozilla a atteint sa version 1.0
après 19 mois de développement. Le moment est maintenant venu pour ce programme de se faire remarquer
par le grand public.
Le 16 décembre 2004, grâce à des donations de la communauté Spread Firefox,
le petit renard a pu s’offrir deux pages de
publicité dans le New York Times, créant
un énorme boum de téléchargements.
Actuellement, l’équipe de Spread Firefox
publie qu’ils en sont à pas moins d’un quart
de million de téléchargements par jour !
Explications ?
La majorité des utilisateurs adopte Firefox pour
sa faible exigence en ressources et l’absence d’une grande
partie des bugs de sécurité si bien (ou mal) connus d’Internet
Explorer.
Passer d’Internet Explorer à Firefox
C’est simple: Firefox importe tous vos favoris automatiquement, donc aucune perte de temps à réorganiser ou
recréer des dossiers.
Il n’a aucun problème pour adopter tous les plug-ins
nécessaires à visualiser le contenu du Web, à savoir Macromedia Flash Player, Adobe Acrobat Reader, MDL Chime et
bien d’autres. Il intègre même une barre de recherche Google
(parmi d’autres) pour simplifier les recherches.
Au-delà, Firefox offre un certain nombre de fonctionnalités utiles inexistantes chez le navigateur de Microsoft.
fi 2 – 1er mars 2005 – page 26
La première et plus notable est la navigation par onglets
(tabbed-browsing): ce concept offre la possibilité d’ouvrir
plusieurs pages en arrière-plan dans la même fenêtre. Cela
peut sembler superflu, mais la possibilité d’ouvrir un grand
nombre de pages Web (plusieurs résultats de recherche
pertinents, par exemple) accessibles par la suite en
un seul clic est souvent une bénédiction. On
profite en même temps d’une réduction de la
charge sur le système.
Firefox offre également un blocage des
fenêtres popup très efficace et bienvenu.
C’est vous qui contrôlez où et quand une
nouvelle fenêtre s’ouvre grâce à une simple
barre d’annonce en haut du navigateur lorsqu’un popup a été bloqué. Il faut noter que
depuis le Service Pack 2 de Windows XP, Internet Explorer offre la même fonctionnalité.
Mozilla offre Firefox sur toutes les plates-formes et
une énorme gamme de langues différentes, l’argument je ne
parle pas anglais n’étant pas valable ici.
Il faut rapidement accepter qu’il existe plusieurs outils
pour surfer sur Internet, dont quelques-uns gratuits en plus;
alors qu’est ce que vous attendez ?
téléchargement
La prochaine fois, au lieu de télécharger le dernier patch
d’Internet Explorer, optez pour Firefox 1.0 et améliorez votre
expérience du Web avec un poids plume: 4,7Mo.
Et tant que vous vous êtes lancés, pourquoi pas opter pour
Thunderbird pour remplacer Outlook Express ?
Obtenez votre copie de Firefox 1.0 à l’adresse suivante:
http://www.getfirefox.com. ■
Solaris 10 – les nouvelles
fonctionnalités majeures
Pascal.Fabbri@epfl.ch, Domaine IT
La
nouvelle version d’un système d’exploitation est
toujours un événement: c’est donc la version 10 de
Solaris disponible au téléchargement depuis le 1er février
2005. Aboutissement de près de 3 000 années-hommes en
Recherche & Développement, la nouvelle version du système
d’exploitation de Sun, Solaris™ 10 offre plus de 600 nouvelles fonctionnalités et fournit des niveaux impressionnants de
performances, de disponibilité et de sécurité. Les tests grandeur nature montrent que Solaris 10 permet de faire tourner
les applications existantes jusqu’à 30 fois plus vite, grâce à
une pile TCP/IP améliorée et à une nouvelle conception des
mécanismes de threading1. Ce système d’exploitation permet
aussi de faire tourner côte à côte des applications natives
GNU/Linux et Solaris, sans compromettre les performances
ni exiger de modifications.
Quelques nouvelles fonctions
puissantes de Solaris 10
Les conteneurs Solaris
Cette forme de virtualisation offre les avantages de plusieurs systèmes virtuels (plus de 8000) tout en n’ayant qu’une
seule image d’OS à maintenir. Les applications Solaris et
GNU/Linux peuvent être consolidées au sein d’un même
serveur physique, dans la même instance Solaris. Les Conteneurs Solaris étant totalement isolés les uns des autres, ils
permettent d’héberger des applications de natures différentes
dans chacun des conteneurs.
Un Conteneur Solaris s’administre simplement via une
interface graphique. La conception même des Conteneurs
Solaris – notion de zone globale – permet d’automatiser les
tâches – sauvegarde, mise à niveau des correctifs…– sur plusieurs conteneurs simultanément. Il est en fait possible d’avoir
plusieurs centaines de conteneurs sur un même serveur physique sans que cela ait une incidence sur la performance globale
du système. Le redémarrage d’un conteneur est de surcroît
extrêmement rapide et les ressources – CPU & mémoire
– peuvent être affectées dynamiquement à chaque conteneur
en fonction des charges observées sur chacun d’eux.
Analyse dynamique, DTrace
de performance, c’est un véritable langage qui permet, grâce
à l’écriture de scripts, de focaliser son analyse sur des parties
particulières – entrées/sorties, accès-mémoire,… –. De plus,
au-delà des 30 000 points d’analyse proposés en standard,
la création de nouveaux points est possible. En outre, son
utilisation n’induit aucune pénalité sur les performances du
système et DTrace peut donc être utilisé en production.
DTrace apporte aussi une forte valeur ajoutée pour les
applications GNU/Linux sur Solaris 10 car il peut être
utilisé pour analyser une application GNU/Linux tournant
sur Solaris.
Le système de fichiers dynamique ZFS
ZFS3 est un système de fichiers de nouvelle génération
qui combine un gestionnaire de volumes avec un système de
fichier ayant une capacité 16 milliards de milliard de fois plus
importante que celle des systèmes de fichiers 32 ou 64 bits
actuels. On peut compter 9 000 ans à un client qui créerait
1000 fichiers par seconde pour atteindre la capacité maximale
du système de fichier. ZFS protège toutes les données avec
des sommes de contrôle 64 bits qui détectent et corrigent la
corruption silencieuse des données.
Il faut aussi compter entre 70% et 80% de réduction
du temps d’administration grâce à l’automatisation de
tâches courantes telles que la création ou l’administration
de volumes.
Le système de fichiers distribué
La révision 4 du Network File System représente une
nouvelle approche pour l’accès aux ressources distantes,
déjà largement adopté. Sun est l’une des compagnies ayant
contribué à la définition de NFSv4. Ce protocole intègre des
fonctionnalités de verrouillage de fichiers, de sécurité forte,
de coalescence d’opérations, et de délégation permettant
d’accroître les performances clients sur les réseaux à forte
latence du genre Internet. NFSv4 utilise le standard RPCSEC–GSS (RFC2203), qui permet aux protocoles RPC
d’accéder à l’interface de programmation d’applications
Generic Security Services (GSS-API), et de garantir l’intégrité
et la confidentialité des données. Ce protocole support également d’autres mesures de sécurité telles que l’Access Control
List (ACL).
DTrace2 est un outil qui offre des possibilités d’analyse du
kernel, des applications et permet d’obtenir des informations
détaillées sur les événements et opérations de Solaris 10, ceci
pour l’analyse de performance et le debugging. Les gains en
performance constatés à ce jour ont été d’au minimum 30%.
Ils sont en général bien supérieurs et ceci, avec un effort
d’investigation de l’ordre de quelques heures à quelques
jours. DTrace est plus qu’une simple application d’analyse
Connu sous le nom de projet Janus, Sun a implanté au
sein du noyau4 Solaris, un environnement d’exécution compatible avec les binaires GNU/Linux. Il ne s’agit pas d’un
émulateur, mais plutôt d’un gestionnaire d’appels système
dans le noyau Solaris qui redirige les appels GNU/Linux vers
les librairies GNU/Linux spécifiques aux distributions.
1
2
3
4
traitement des unités d’exécution
Dynamic Tracing
Support en mode natif des applications GNU/Linux
zettabyte file system
seulement sur les plates-formes x86 Intel ou AMD
fi 2 – 1er mars 2005 – page 27
Solaris 10 – les nouvelles fonctionnalités majeurs
L’autorétablissement prédictif (Predictive Self-
❚ Compatibilité garantie à 100 % pour les applications
(clientes et éditeurs) depuis la version Solaris 2.6
❚ Des applications jusqu’à 30 fois plus rapides sur
UltraSPARC®
❚ Un niveau de sécurité maximal (Military-Grade Security)
et aucun virus répertorié à ce jour
❚ Généralisation des systèmes d’autocorrection
❚ Partitionnement logique de type Mainframe grâce aux
conteneurs
❚ Exécution native des applications GNU/Linux sur processeurs Intel® ou AMD Opteron™
❚ Catalogue d’applications ISV5 impressionnant
❚ Désormais gratuite, Right To Use, comprenant bien
entendu les correctifs de sécurité.
Healing)
Le Predictive Self-Healing permet aux systèmes Sun de
prédire la défaillance d’un composant et de contenir les
problèmes avant qu’ils ne provoquent une erreur au niveau
du système en corrigeant les anomalies.
Sun propose un environnement flexible pour définir les
niveaux d’erreurs pour un CPU, mémoire, disque, etc., et
déclencher des réponses automatiques comme la migration
de processus ou de données de l’élément suspect vers une
ressource saine. En plus des fonctions définies par défaut,
Sun offre un cadre extensible qui peut être étendu à d’autres
services et logiciels. L’API sera publié et documenté ce qui
permettra aux utilisateurs et ISV5d’intégrer ces possibilités
dans leurs propres applications.
Références
Avantages et bénéfices
[1] Présentation au Domaine IT de l’EPFL conduite par
Dr. Marc Hamilton, Director of Technology Sun Microsystems Global Education and Research, le 19 janvier
2005
[2] Sun Network Computer Launch 2004-Q4, le 7 décembre
2004 à Genève
[3] Article Forrester November 9, 2004: Solaris 10 – Major
Value For Sun Customers par Richard Fichera avec Brad
Day et Thomas Powel (http://www.forrester.com/Research/Document/Excerpt/0,7211,35775,00.html)
[4] Page officielle Solaris 10: http://wwws.sun.com/software/
solaris/10
[5] Dossier en français Solaris 10: http://www.sun.fr/features/2004–1511– nc04q4/index.html [6] Sun Document
ID 71327: What is NFS Version 4 ? ■
Enfin pour conclure, voici, en bref et dans le désordre,
les avantages et les bénéfices importants que l’on peut retenir
pour Solaris 10:
❚ Support des processeurs SPARC, AMD, Intel®, et optimisé pour UltraSPARC® et AMD Opteron™, 64 bits
sur UltraSPARC et AMD Opteron™, 32 bits sur Xeon
MP
❚ Certification sur plus de 273 systèmes différents de
plusieurs constructeurs (liste disponible sur http://www.
sun.com/bigadmin/hcl)
❚ Des innovations techniques uniques (DTrace, ZFS,
Conteneurs, Janus, Process rights management,…)
5
Independent Software Vendor
INSCRIPTION POUR LES COURS ORGANISÉS PAR LE DIT
A retourner à Josiane Scalfo ou à Danièle Gonzalez, DIT-EPFL, CP 121, 1015 Lausanne
Je, soussigné(e) Nom: ____________________________________
Prénom: ___________________________
Tél.: _____________
E-Mail: ___________________________
Fonction: __________________________
Institut: ______________________________________________
Faculté: ___________________________
Adresse: ___________________________________________________________________________________
m’engage à suivre le(s) cours dans son (leur) intégralité et à respecter l’horaire selon les conditions d’inscription:
Nom du cours
N° du cours
N° cours de remplacement
Date du cours
__________________________________________________________________________________________
Date: ___________________________________________
signature:
__________________________________________________________________________________________
Autorisation du chef hiérarchique: nom lisible: ___________
signature:
__________________________________________________________________________________________
Intérêt et souhait pour d’autres cours
Description ou titre des cours que je souhaite voir organiser par le DIT:
__________________________________________________________________________________________
fi 2 – 1er mars 2005 – page 28
ISSN 1420-7192

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