Bulletin JAPPOO N° 10 - Jappoo

Transcription

Bulletin JAPPOO N° 10 - Jappoo
N°10
Septembre 2012
Annuel
JAPPOO
Jappoo = échange / partage en Wolof. (prononciation de Jappoo en français: Diapo)
JAPPOO-SENEGAL
Siège social
BULLETIN DE LIAISON de
2 rue de la
Tour-du-Fa
Association de Solidarité Internationale
22120
Membre du RESIA : Réseau Solidarité Internationale Armor
HILLION
Site internet : www.jappoo-senegal.org
contacter : [email protected]
Le cœur et la raison.
Pourquoi aller si loin alors qu’il y a tant de problèmes à résoudre ici ?
Le doute peut quelquefois s’insinuer après cette réflexion souvent entendue.
Et c’est vrai, ici, les problèmes sont réels : les mots chômage, précarité, baisse
du pouvoir d’achat, retraite (avec espérance de vie moyenne de 81ans quand
même) difficultés d’accès aux soins, fermetures d’écoles évoquent des
situations qui nous touchent sûrement.
Mais là- bas, dans bien des pays, et au Sénégal en particulier, ces mêmes
mots décrivent des réalités encore plus difficiles,
Le travail ? Il y en a peu et il s’exerce dans des conditions souvent
harassantes. Les écoles accueillent de nombreux élèves avec peu de moyens et
des enseignants qui attendent leur salaire .L’accès aux soins ? Peu de
médecins, des médicaments frelatés ou hors de prix (espérance de vie 60 ans).
La sécurité alimentaire dépend de récoltes soumises aux aléas climatiques,
ces dernières n’étaient pas bonnes cette année. L’électricité ? Ce n’est pas
tout le temps. L’eau ? C’est plutôt au puits qu’au robinet.
Alors, on comprend mieux les conséquences de ces inégalités croissantes
qui engendrent conflits, montée des extrémistes et du terrorisme, drames
de toutes sortes à l’image des migrants qui échouent sur les côtes
européennes etc. L’évidence s’impose.
Même avec nos difficultés, ici et là-bas, il reste nécessaire de partager,
d’’être solidaire c’est de notre intérêt. Cœur ou raison ? Agissons
Vous l’avez compris, vous, les adhérents, les bénévoles, les donateurs
généreux, les parrains, les partenaires sénégalais, vous tous permettez à
l’association Jappoo Sénégal qui va atteindre sa dixième année, d’épauler les
projets qui lui sont présentés et de continuer ses actions.
Soyez- en sincèrement remerciés.
Hubert Guesdon
Sommaire
p.1 Mot du président
p.1 Invitation repas annuel
p.2 Lettre d’un jeune parrainé
p.3 et 4 Formation boucherie
p.5 Plantation arbres fruitiers à
Ngohé
p.6 Prêts solidaires
p.6 Banques céréalière
p.7 Formation professionnelle
p.7 Education et parrainage
p.8 Talibés du Sénégal
Une manière de nous aider et de faire un petit geste agréable : participer à
notre repas annuel et solidaire qui aura lieu le samedi 13 octobre à 19.30
salle de la presqu’ile à HILLION Au cours du repas, une rétrospective en
images des actions menées sera présentée.
L’équipe des bénévoles vous en remercie.
Réservation par téléphone : 06 78 11 79 26 - 02 96 32 22 28
Par courriel ; [email protected] ou contact@ jappoo-senegal.org
Indiquez le nombre de places réservées - adultes 12€, enfants 6€
Bulletin de liaison N°10
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septembre 2012
Lettre à Jappoo Sénégal de Lat Grand Ndaye, bachelier 2011 issu des parrainages, qui a intégré
cette année après l’obtention d’une bourse, la faculté de Settat au Maroc.
De Ndiob à Settat un destin tracé ou le résultat de plusieurs années d’efforts ?
Parler de ma vie au Maroc nécessite un rappel de mon parcours : de l’école de Ndiob en
passant par Mboro jusqu'à ici aujourd’hui.
D’abord, il faut avouer que la vie à Ndiob était difficile surtout au plan études : exemples on
souffrait d’un manque de matériels, un manque de professeurs causant un manque de matières
etc. Mais malgré tout cela j’étais animé par une rage de réussite qui n’est pas due au hasard.
D’abord parce que mes parents ont fait tout leur possible pour financer mes études depuis mon
bas- âge .A cela s’ajoute un besoin de réussite, qui est inné en moi. Et enfin une dernière et
importante chose, c’est le parrainage dont je bénéficie depuis la 6eme. Avec tout cela, c’était
une obligation de me serrer la ceinture pour arriver au bout de mes efforts. Cependant j’ai
obtenu mon brevet qu’au deuxième tour, résultat qui
m’a fait trop mal car je me disais que j’aurais pu faire
mieux.
Après le BFEM, j’ai choisi le lycée de Mboro pour
continuer mes études secondaires. Mes parrains
ainsi que M. Sylla ont accepté de continuer à me
soutenir.
Une fois à Mboro je me suis dit que je n’avais plus
droit à l’erreur : « réussir ou réussir ». Bénéficiant de
très bonnes conditions, la seule chose possible
c’était de se mettre au travail.
C’est ainsi que j’ai eu mon BAC des le premier tour,
premier du centre avec la mention Bien.
J’ai obtenu une bourse marocaine et je me suis
orienté en Droit public. .
Une fois ici au Maroc, la première chose que j’ai notée est que
j’étais dans un pays différent de celui de la TERRANGA, un
autre environnement, une autre vie, une autre réalité et bien sûr
une autre culture. Il fallait donc s’y adapter et trouver un moyen
d’intégrer ce nouveau monde. Ce n’était pas totalement difficile
grâce à l’amicale d’étudiant sénégalais que j’y ai trouvée et qui
nous aide à trouver un logement, à connaitre la fac et à faire nos
inscriptions ainsi qu’à accomplir certaines formalités.
C’est ainsi qu’on a commencé à faire, petit à petit, nos propres
chemins et à intégrer notre nouveau monde. Même s’il y a
quelques problèmes, je dois avouer que cela se passe bien. En
plus les marocains respectent les étudiants sénégalais. Et il faut
dire que cela est le fruit d’une bonne coopération qui s’est établie
entre les deux pays.
Aujourd’hui, je suis élu comme secrétaire général de l’association
intitulée UGESM (Union Général des Etudiants et Stagiaires
sénégalais au Maroc).
Coté étude, il faut dire que le système ne connait pas trop de perturbations et que ici les facultés
ne sont pas surchargées.
Je vais toujours faire de mon mieux pour satisfaire toutes les personnes qui m’ont soutenu,
financièrement et moralement dans tous les moments cruciaux de ma vie estudiantine. la seule
façon de leur dire merci est de fournir des résultats satisfaisants.
Je ne compte pas ménager mes efforts pour réaliser mes rêves et je parrainerai par la suite des
jeunes sénégalais comme mes parrains l’ont fait et continuent de le faire
Je remercie mes parents, l’association Jappoo, le responsable parrainage Monsieur Mamour
Sylla
et aussi .et surtout mes parrains Monsieur et Madame Berrest de m’avoir soutenu
depuis si longtemps. MERCI A TOUS !!
Lat Grand Ndaye
Bulletin de liaison N°10
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septembre 2012
Les étapes du partenariat JAPPOO SENEGAL / JCLTIS 2007- 2012
Mise sur pied d’une formation Boucherie, Objectifs : FORMER et rendre AUTONOME
Jappoo Sénégal envoie des élèves en formation au centre de formation JCLTIS à Grand Mbao
prés de Dakar. Ce centre, présidé par M. Abdoulaye Tall et dirigé par M. Guirane DIene forme
des jeunes à divers métiers : électricité, maçonnerie, métallerie, menuiserie bois et métallique
couture, teinture etc. (site internet www.jcltis.com)
Une possibilité d’élargir la panoplie des formations ainsi offertes est proposée par Guy Meuriot
et un des premiers adhérents (2005) Jean René Duchesne artisan boucher en retraite. Ce
dernier accepte de relever le défi ; former de jeunes sénégalais à la pratique de la découpe et la
valorisation de la viande de bœuf et d’agneau, améliorer les pratiques locales et rendre cette
formation autonome et pérenne. Pour y parvenir, plusieurs séjours lui seront nécessaires,
émaillés de hauts et de bas.
1 - mars 2007: (2 semaines),
Objectif : découvrir les méthodes de travail locales et étudier les
possibilités de mener à bien ce projet.
« Je passe du temps près des bouchers de quartier, je retiens
leurs méthodes de travail. 48 heures plus tard achat d’une
demie carcasse de bœuf et avec du matériel (strict minimum) et
5 élèves nous détaillons celle-ci sur une planche à découper de
ménagère.
M. Cisse fut plus que mon interprète lors de cette première
session, son engagement étant bénéfique pour les stagiaires »
2 - mars 2008 : 15 jours
Au courant de l’année un conteneur est expédié par Jappoo
avec notamment du matériel boucherie (couteaux, planches à
découper, scies à main et balance.)
« Nous disposons cette année d’un petit local avec de l’eau
(froide!!!!). Je n’ose pas parler du confort mais nous sommes plus à l’aise. Le travail de découpe reste le
même avec en plus un travail de présentation et de relation clientèle .Chaque fin de stage se termine par
une remise d’un certificat aux stagiaires ».
Année 2009 : relâche
3 - mars 2011
« Toujours même motivation, mêmes élèves, même local.
Le travail est plus soigné et les élèves plus motivés,
nous prenons le temps de visiter l’abattoir de Dakar,
des boucheries à l’européenne et sénégalaises et le
marché couvert de Rufisque.
Une vitrine est installée dehors et quelques rudiments
sur la présentation et l’accueil des clients sont
donnés ».
4 - mars 2011
Le stage durera 3 semaines, grâce à M. et Mme le
Fourn qui seront présents et seconderont Jean René
la 2ième semaine. Ils prendront en charge
complètement la 3ieme semaine.
Cette complémentarité permet d’élargir les méthodes enseignées
Cette année là, une bonne nouvelle arrive : il est prévu un local « boucherie » pour l’année suivante.
Ce local pourra être mis en place grâce à la générosité des sociétés Stalaven et Triballat. Le plan est
dessiné par M. le Fourn et durant cette année du matériel d’occasion est acheté et acheminé au
centre.
Les travaux ont été réalises à 80% par l’équipe sur place, équipe sous la responsabilité de M. Sonko
Lamine chef de travaux au centre.
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septembre 2012
5 - mars 2012 : durée 18 jours
Objectifs : finaliser les apprentissages, vérifier les aptitudes, jeter les bases d’un circuit de
commercialisation et préparer la relève.
Le laboratoire est maintenant bien équipé (chambre froide, chauffe- eau, matériel complet), il
est opérationnel et agréé par les services compétents.
Choisi par le centre, 2 bénéficiaires de ces formations qui ont démontré leurs capacités
deviendront à leur tour formateurs . Ce sont M.Balde Amadou et M. Diene Mamadou qui
dorénavant seront en capacité d’assurer les sessions à venir.
« Je continue de correspondre
avec l’équipe en place grâce à internet (skype) une fois
par semaine et peut ainsi répondre aux interrogations qui se font jour ».
6 - juin 2012 : autonomie complète
Particuliers et restaurants viennent progressivement étoffer le carnet de clients. . La protection
du nom du laboratoire « Qualiviande » et de son logo facilitent la campagne de communication
en cours. L’appui de M. Pathé Pouye, pour le marketing
permet d’espérer un développement rapide.
Le résultat attendu à court terme est la couverture des
charges fixes et variables du laboratoire.
7 - août 2012
Après une pause de 3 semaines, les bénéficiaires se sont
réunis avec le service comptable pour faire le point sur
les questions suivantes : sécurité, fichier clientèle,
approvisionnement et ouverture de compte. Suite à
l’accident du jeune Baldé, l’activité a connu une baisse
très dommageable au plan financier et marketing.
Une session de formation en apprentis bouchers sollicitée
par l’Office National de Formation Professionnelle est
programmée pour la rentrée de septembre – octobre. Cela
confirme le sérieux et la crédibilité de cette structure auprès des
autorités chargées de la formation professionnelle et la
vulgarisation des bonnes pratiques inculquées aux jeunes.
L'équipe Jappoo Sénégal est très heureuse que les finalités de cet outil soient aujourd'hui
atteintes : FORMER et rendre AUTONOME.
Si la partie matérielle a pu être réalisée grâce aux apports divers (entreprises Tribalat et
Stalaven, professionnels (bouchers) et particuliers que nous remercions),
nous sommes conscients que c'est la transmission des savoir- faire professionnels qui rend cet
outil opérationnel, et là, il nous faut bien sûr remercier collectivement Jean René, Michel, Annie
et Michelle les épouses qui ont consenti quelques sacrifices pour assurer cette partie
indispensable. Nous n’oublions pas les personnes qui sur place ont facilité le séjour et le travail
de Jean René
Nous espérons vivement que cet outil et ces savoirs soient mis au service du plus grand nombre
et apportent satisfaction à ceux qui en ont désormais la charge .
Une autre forme de parrainage ;
Offrez une /deux chèvres.
L’enfant doit s’en occuper et les bénéfices
qu’il peut en retirer : le lait, les petits sont
destinés à acheter matériel scolaire, livres vêtements etc.
Une chèvre = 25 euros
Prendre contact, nous aider,
faire un don ,soutenir les projets
[email protected]
Bulletin de liaison N°10
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septembre 2012
Ngohe, Plantation de 1000 arbres fruitiers.
L’association Jappoo Sénégal a été sollicitée par un groupement de femmes de la
communauté rurale et de la mission catholique de Ngohé (4km de Diourbel),pour les épauler
sur un projet de plantation.
Vu le sérieux des partenaires, la
préparation du projet, l’implication des
bénéficiaires, les modalités retenues et
les retombées attendues, nous avons
participé pour 75 % au financement de
l’opération, le reste étant à la charge des
familles bénéficiaires.
Cette opération
a
pour objectifs
d’améliorer
les besoins nutritionnels
avec les fruits récoltés et d’améliorer le
cadre de vie.
Les
1000
plants,
majoritairement
citronniers et manguiers, proviennent du
centre de formation agricole de Keur
Moussa avec qui nous travaillons depuis
plusieurs années.
Pour assurer la réussite de cette
opération, les plantations se sont déroulées fin août, durant la période de l’hivernage (courte
saison des pluies)
Philipe NGom le curé de Ngohe nous a envoyé les modalités :
Réunion d’animation : tenue le jeudi 23 août. Présence de 16 membres sur les 20 convoqués.
Les absences étaient justifiés (maladie - funérailles).Auditoire représentatif du conseil rural, des
chefs de village, de l’association des femmes, des 9 quartiers ciblés, du conseil économique et
du conseil pastoral. Nicolas Sène était présent également. La réunion était animée par Simon
Faye et Paul Sonar Faye, agents du centre de promotion rurale de Ndondol en l’absence de
Maximilien Pouye, excusé pour raison de mission. Conclusions de la réunion :
1- Diffusion et sensibilisation suffisante dans les quartiers le lundi 27 août.
2- Choix de 3 relais pour chaque quartier soit 27 au total d’ici le lundi 27 août.
3- Journée de formation des relais par les techniciens de surface le mercredi 29 août.
4- Dotation de 111(cent onze) plants par quartier pour 55 maisons désignées par les
quartiers.
5- Participation locale de 250F par plant soit un total 250.000F CFA d’ici le lundi 27 août.
6- Remboursement de 1000f CFA par plant comme
sanction éventuelle du bénéficiaire.
7- Protection et participation exigées avant réception
des plants.
Reboisement le jeudi 30 août 2012.
Ces plantations seront suivies par Nicolas Sène un
jeune de la communauté ayant suivi une formation
agricole générale et qui bénéficie d’un
prêt solidaire venant de Jappoo Sénégal pour le
lancement d’un petit élevage.
Ce projet sera évalué dans quelques mois et servira
peut- être d’exemple incitatif pour d’autres
groupements de la région.
.
Voir rapport de la dernière AG sur l’agenda de notre site http://www.jappoo-senegal.org/
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septembre 2012
Nouvelles des prêts solidaires / Guirane Diene
Ces prêts, sans intérêt sont attribués
par l’association après présentation du projet et sont
remboursables sur 3 années. Les sommes recueillies alimentent un compte « spécial installation »
qui permettra d’autres soutiens. Un point est effectué tous les 3 mois :
N°
Noms
Montant
accordé
577.240FCFA
Montant remis
Remboursement
Observations
1
Amadou Barry
400.000 FCFA
Néant
Difficultés
2
Serigne
Ndiaye
524.765 FCFA
500.000 FCFA
Néant
Nicolas Séne
524.765 FCFA
400.000 FCFA
60.000 FCFA
Activité
démarré
en
juillet -Aout
Bon exemple
3
4
Cissé Ndiaye
229.585 FCFA
400.000 FCFA
20.000 FCFA
Bon exemple
5
Fatou Faye
150 000 FCFA
0
S’engage
rembourser
Modou
à
Fatou FAYE compte rembourser 150.000f
équivalent au prix de la machine à coudre électrique
achetée pour elle par Jappoo Sénégal.
Amadou BARRY malgré les efforts consentis traîne
les pieds pour ne serait- ce que démarrer. Les
multiples relances ne lui ont pas permis d’avancer.
Pourtant les équipements sont achetés. À défaut
d’une activité de production et vente en aluminium,
le matériel sera
récupéré au profit d’autres
bénéficiaires. La garante, à savoir sa mère a été
informée et mise devant ses responsabilités. Le
solde de son crédit est pour le moment bloqué dans le but de réduire les risques.
CISSE Ndiaye qui est engagé dans un projet de maraîchage, a versé deux mensualités pour
une activité démarrée en mai 2012.
Pour Nicolas SENE, l’activité élevage marche bien même s’il est obligé de s’investir aussi dans
le petit commerce, histoire de rembourser rapidement le prêt contracté. Nicolas vient de verser 6
mensualités et montre la voie à suivre à ses camarades.
Serigne Modou NDIAYE a reçu en 2 versements un crédit lui permettant de démarrer une
activité d’embouche ovine pour vendre à la prochaine fête de la Tabaski.
« Je fais partie de la première promotion du CIVA et suis fier de bénéficier d’un prêt solidaire.
Avec les mutuelles de crédit, c’est compliqué pour les garanties .Ce prêt vient en son heure
même si j’ai douté un moment de sa concrétisation. Je m’engage à tout faire pour réussir et
permettre aux autres d’en bénéficier. » Nicolas, bénéficiaire d’un prêt.
Banque Céréalière (financement et construction voir Jappoo N°9)
Le Groupement Ngassombel des Femmes de Ngalègne
mène ses activités sans difficultés en cette période
d’hivernage. Quand le monde paysan a été menacé de
disette en avril et mai dernier, les bénéficiaires ont pu
mesurer l’importance de leur banque. Non seulement la
Présidente Mbacké NDIAYE a satisfait toutes les
demandes formulées par ses paires en termes de prêts
alimentaires mais elle a tiré d’affaire d’autres femmes
non membres mais habitant à Ngalègne et Ndiallo. Ces
dernières et les autres membres de leur famille avaient
du mal à assurer les trois repas par jour. L’appui des
organisations
(CARITAS,
PAM
et
Coopération
Canadienne) ont sauvé cette année beaucoup de populations exposées à l’insuffisance
alimentaire.
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septembre 2012
Formation professionnelle
- Au centre JCLTIS ; les 14 jeunes parrainés par l’association Jappoo Sénégal ont en majorité
donné satisfaction en nous gratifiant de bons résultats .Le taux de réussite aux examens et de
passage en classe supérieure est de 85 ,71 %.
Par conséquent une mention spéciale est réservée aux
marraines, parrains, éducateurs et formateurs qui ont
bien voulu faire preuve de générosité à tout point de
vue.
- Centre polyvalent de Diourbel ; ce centre s’adresse à
des jeunes en déperdition scolaire
4 jeunes terminent leur 3ieme année et souhaitent
monter un GIE ( Jappoo peut les aider par un prêt
solidaire). Du matériel complétant l’outillage et des
travaux améliorant les conditions de vie des élèves ont
été financés par l’association ( 450 000 francs CFA)
Education et parrainage / Mamour Sylla
58 enfants sont parrainés et les plus anciens arrivent
au terme de leur cursus local. Jappoo continue d’épauler financièrement : Ibou Sene qui va entrer dans
sa 3ième année d’école d’ingénieurs à Thiès, Lat Grand est au Maroc à l’université, Ndeye Fatou Diouf
elle, est à Dakar en faculté d’Anglais).
Ramatoulaye Diagne a eu son BAC série L2 une autre fierté pour elle et ses parrains.
Félicitations à eux ! Quant à Cheikh Yacouba, il a opté pour la deuxième session prévue au mois
de Novembre. On lui souhaite bonne chance !
Ouréya Diallo, Hélène Sow de Algor Dioum, Marie Diagne de Ngalégne, Ngary Diouf de Ndiop
ont eu le CEFE (certificat de fin d’études primaires. Les résultats de l’entrée en sixième ne sont
pas encore publiés
André Diouf du collège Paul VI est deuxième du centre, Fallou Ngom du Cem de Ndiop, Abdou
Aziz Sow du cem de Diourbel et Samba Ndiaye qui s’était présenté en candidat libre ont obtenu
le BFEM ( Brevet)
Bravo à eux et surtout nos sincères félicitations aux parrains qui ont permis ces performances
La distribution de l’appui à la soudure a été faite. C’est ainsi que les filleuls du primaire ont reçu
10 000F ceux des collèges 15 000F. . Les parents ont beaucoup apprécié.
A propos des résultats, je vois pour le Cem de Ndiop que sur 6 bulletins est notée cette appréciation :
ABSENTEISTE.
A l’exception de Mame Coumba Faye qui était hospitalisée, nous ne pouvons pas tolérer
l’attitude irresponsable de ces filleuls. C’est un manque de conscience sur leur sort et sur les
nombreux sacrifices consentis de part et d’autre de manière désintéressée.
A la réunion de rentrée avec leurs parents, tous ont été conscientisés à redoubler d’effort pour
mériter le soutien.De mon côté je ne peux cautionner une telle attitude et j’en ai discuté avec
Philippe le responsable du parrainage du collège : un élève qui manque de volonté ne s’en
sortira jamais. L’absentéisme est une preuve de manque de volonté.
C’est pourquoi la proposition de Jappoo d’insérer certains dans des formations qualifiantes est très
pertinente. Tout le monde ne peut arriver à bon port. A l’heure du bilan général, on ne manquera pas de
faire la proposition à certains filleuls en accord avec leurs parents. Si certains le désirent on pourrait voir
comment les inscrire au centre polyvalent de Diourbel ou ailleurs. Dans tous les cas c’est une piste de
solution qu’il ne faut pas abandonner
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septembre 2012
Une réalité au Sénégal : les talibés (Jose Galand) http://talibes.over-blog.com/)
Vous ne pouvez pas être au Sénégal sans rencontrer un peu partout à la ville dans les rues, sur
les places, aux abords des stations service, des magasins, des hôtels ou des gares routières,
des enfants de 6 à 15 ans sollicitant l’aumône une boite de conserve vide ou un pot en plastic à
la main ou sous le bras. Ce sont des talibés. Ils seraient selon des relevés de l’UNICEF plus de
150 000 dont 80 000 dans la région de Dakar.
Au sens étymologique du terme, un « talibé » est un élève ou un disciple apprenant le Coran. Au
Sénégal, le talibé est généralement un garçon âgé de 6 à 15 ans confié par ses parents à un
maitre coranique chargé de son éducation religieuse. Au Sénégal, la majorité des écoles
d’accueil, communément appelées « Daaras », sont localisées à Dakar, la capitale, où ils
représentent la majeure partie des enfants de la rue.
Ces gosses contraints à mendier constituent un véritable scandale et un fléau social dans ce
pays où les pouvoirs publics ne tiennent pas à traiter sérieusement du problème de peur d’aller à
l’encontre des coutumes ou de l’Islam et afin de ne pas mécontenter les marabouts, dont
certains les exploitent à des fins personnelles. On pourrait même avancer que la charité est
devenue une industrie très lucrative pour nombre d’entre eux qui se sont installés dans les
grandes agglomérations.
Sales, vêtus d’habits trop grands ou déchirés, souvent
pieds nus, parfois malades ou couverts de plaies, ces
jeunes garçons, mal nourris mendient dix heures, voire
plus, par jour, sept jours sur sept. Ils courent les rues,
errent de maison en maison, à la recherche de quelques
sous, de grains de riz ou de morceaux de sucre, de restes
de repas pour apaiser la faim qui les tenaille.
Certains de leurs ‘protecteurs’ les tiennent en permanence
dans un état crasseux et leur font adopter un profil
misérable afin qu’ils obtiennent plus facilement quelque
nourriture et surtout de l’argent à leur profit. S’il ne
rapporte pas la somme fixée par le maître (500 à 600
FCFA, soit 0,75 à 1 € environ, par jour), le talibé est battu,
souvent à coup de trique (ce qui explique les cicatrices qui
marquent son corps). Par peur des mauvais traitements et
des châtiments corporels, d’aucuns de ces enfants des
rues en viennent à de menus larcins ou à dépouiller les
plus faibles d’entre eux.
Nombre de talibés vivent dans des baraques délabrées, parfois sans toit, et couchent à même le
sol sans protection ni isolation. Souvent à 25 ou plus dans un local de 10 /12 m², ils ne disposent
que d’un espace très réduit pour dormir. D’autres passent la nuit à la belle étoile ou dans des
abris de fortune. Pas d’eau, pas de sanitaires, pas d’électricité; mais les poux, les punaises, les
cafards, les rats sont leurs compagnons de misère.
Leurs conditions de vie, d’hygiène et d’alimentation font que ces enfants maltraités sont souvent
victimes de différentes maladies (choléra, malaria, gale). Toute plaie, même la plus bénigne,
s’infecte du fait d’un manque d’hygiène corporelle et d’un environnement pollué et pathogène.
Par ailleurs, ils ne bénéficient jamais des campagnes de vaccinations.
Le centre JCLTIS possède un bâtiment pour accueillir ces enfants.
Voir la vidéo Talibé JCLTIS http://www.dailymotion.com/video/xns5gr_jcltis-talibes_news
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