LUMINOTHÉRAPIE ET DÉPRESSION NON
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LUMINOTHÉRAPIE ET DÉPRESSION NON
LUMINOTHÉRAPIE ET DÉPRESSION NON-SAISONNIÈRE QUESTION: Le nombre de lux efficace dans le traitement de la dépression nonsaisonnière par luminothérapie. AUTEURE: Marjorie Duré (19 août 2009) P I C O patients souffrant de dépression non saisonnière luminothérapie placebo efficacité de la luminothérapie selon le nombre de lux : : : : CONTEXTE: Lors d'une clinique à l'UMF avec un patron, une patiente souffrant de dépression non saisonnière était traitée par luminothérapie, la question était de savoir le nombre de lux efficace pour traiter la dépression. RECHERCHE: Avec light therapy AND non-seasonal depression 1) Cochrane: 2 résultats non pertinents 2) DARE: 1 étude pertinente (une méta-analyse de 23 études) 3) CRCT: 19 résultats, 4 études pertinentes après la revue systématique Cochrane de 2004 4) Pubmed: 48 résultats, aucun pertinent 5) NHS Evidence-complementary and alternative medicine: 3 études systématiques sur la luminothérapie. 6) Evidence-based Mental Health: 3 articles pertinents 7) Trip database: aucune étude RÉSULTATS: 1.Golden R N et al. The efficacy of light therapy in the treatment of mood disorders: a review and meta-analysis of the evidence. American journal of psychiatry 2005; 162(4): 656-62. 33 RCT ont été revues dans Pub Med (1975 à juillet 2003), Medline, Cochrane, des revues et des bibliographies en anglais seulement. 20 études (n= 408) ont été incluses dans la méta-analyse. Une des études a été analysée en deux fois sous des catégories d'intervention séparées. On a eu à vérifier l'efficacité de la luminothérapie dans le traitement de la dépression non-saisonnière; la luminothérapie et la simulation matinale (de 0 à 200-300 lux) durant 1-2.5 heures chez les patients présentant une dépression saisonnière de 18 à 65 ans respectivement. Les patients ont été divisés en 4 groupes: la luminothérapie pour la dépression saisonnière; la luminothérapie pour la dépression non saisonnière; la simulation matinale pour la dépression saisonnière, la luminothérapie en plus du traitement avec des antidépresseurs dans la dépression non saisonnière. Le nombre de jours minimum était de 4 avec une exposition de 3000 lux-heure, en comparaison à des groupes recevant un maximum de 300 lux (placebo) chez des patients souffrant de dépression saisonnière. Le groupe placebo était exposé à la lumière pas plus que 15 minutes ou un augmentation de moins de 5 lux. Les critères d'éligibilité ont été faits par des interviewers indépendants. Les auteurs n'ont pas spécifié si la validité était évaluée. Les résultats finaux ont été mesurés à partir des échelles de dépression de Hamilton et les pointages de la version des troubles affectifs saisonniers. En conclusion, la luminothérapie pour la dépression non-saisonnière a entraîné une diminution des symptômes comparée au groupe-contrôle (3 études ; 127 patients, l'effet de groupe* était de 0.53, IC 95% 0.18- 0.89; P<0.003). Il n’y avait pas de différence significative entre le traitement adjuvant avec la luminothérapie et le contrôle (5 études, 135 patients; effet de groupe: -0.01, IC 95% -0.36 à +0.34, P>0.95). La luminothérapie pour le traitement de la dépression non-saisonnière améliorait la rémission; l’intervalle de confiance (4 études) était de 2.9 (IC 95% : - 1.6 à 5.4). Une hétérogénéité importante était rencontrée (P<0.04) mais toutes les études étaient positives de façon constante. Selon les auteurs la luminothérapie dans le traitement de la dépression non saisonnière est efficace. Ces résultats sont comparables au traitement pharmacologique. Selon le CRD la limitation à des études de langue anglaise représente un biais, des études aussi valables dans d’autres langues pourraient avoir été omises. Le biais de publication n’a pas été évalué. Le manque d’évaluation de la validité signifiait qu’il n’était pas possible de déterminer la qualité des études. Des méthodes ont été utilisées pour minimiser les biais mais elles n’ont pas toutes été décrites. Dû aux limitations méthodologiques, il n’est pas possible de déterminer la fiabilité des conclusions des auteurs. Bien que la luminothérapie réduise les symptômes de la dépression non-saisonnière, elle ne produit pas de bénéfice additionnel lorsqu’utilisée en combinaison avec un traitement pharmacologique. 2.Even C, Schroder CM, et al. Efficacy of light therapy in non-seasonal depression: a systematic review. Journal of affective disorders 2008; 108(1-2):11-23. Selon les auteurs, des 62 études identifiées, 15 étaient pertinentes. Les études qui ont évalué la luminothérapie sans traitement aux antidépresseurs étaient limitées. Les limitations venaient qu’elles n’étaient pas bien randomisées et que le nombre de patients n’était pas assez représentatif. Contrairement à la revue systématique par Golden 2005, la luminothérapie semble efficace comme traitement adjuvant de la dépression non-saisonnière, alors que les résultats sont inconsistants pour la luminothérapie en traitement seul. Des études plus homogènes sont nécessaires. CONCLUSION : La luminothérapie cause moins d’effets secondaires à comparer aux antidépresseurs. Les patients déprimés sont réticents à prendre des antidépresseurs à cause de la stigmatisation de la maladie psychiatrique dans notre société. Je ferais du cas par cas selon la gravité des autres symptômes associés à l’insomnie et je laisserais le choix au patient en lui expliquant cette option de traitement lorsqu’il s’agit de traiter la dépression non-saisonnière. Voir le mode de vie des patients présentant une dépression, sont-ils des travailleurs qui ont un horaire de nuit ou cycle du sommeil souvent perturbé par des décalages horaires (pilotes d’avion). Coût approximatif d’une lampe de 10.000 lux est de 300.00$. Dans certaines études l’effet de la luminothérapie semblait plus rapide que celui des anti-dépresseurs, donc un traitement à considérer quand on veut une réponse rapide au traitement. Cependant, les données restent pauvres à ce sujet. Dans TRIPANSWERS, on retrouve la réponse suivante concernant les données probantes pour l’utilisation de la luminothérapie pour la dépression non-saisonnière: selon 2 lignes de conduites vérifiées, la qualité de la preuve est de niveau II pour la dépression non-saisonnière; des effets positifs ont été démontrés, malgré que la preuve soit limitée.