Untitled - Festival International du Film Insulaire

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Untitled - Festival International du Film Insulaire
4€
Bienvenue
à Port Lay, île de Groix, carrefour des îles du monde, du 20 au 24 août,
pour la huitième édition du Festival International du Film Insulaire.
Regarder, écouter, recueillir un peu de l’essence et de la parole insulaires d’îles à la fois si proches et si lointaines,
tel est le propos de notre manifestation, dédiée aux amoureux des îles, de toutes les îles.
A l’affiche cette année… Des documentaires en compétition, des coups de projecteurs sur des mondes
insulaires et des thématiques qui nous révoltent, nous séduisent, ou nous émeuvent, mais aussi un panorama
du cinéma de notre invitée : l’Islande. Une île inhabitée, hors du monde, livrée à l’air, au feu, et à la glace, quand
quelques vikings aventuriers et leurs esclaves celtes y débarquent en 874. Aujourd’hui, elle compte 300 000
habitants, et possède le niveau de vie le plus élevé au monde. Mais sa vraie richesse est loin d’être matérielle
tant l’isolement a favorisé l’imagination de ses îliens de l'Atlantique nord. Musique, peinture, littérature, et
bien sûr cinéma y explosent de créativité, et nous vous en proposons le meilleur.
Retour aussi cette année vers une îles entrée et restée dans notre coeur en 2004 : Haïti, qui se débat
toujours entre pauvreté et violence, oubliée du grand public après la destitution et la fuite d'Aristide.
Projetés avec le soutien du Collectif 2004 Images, deux films dénoncent la situation des Haïtiens en
République dominicaine. Deux coups de poings contre les clichés vantés par les voyagistes américains
et européens. Car derrière le paradis touristique, les palmiers et le sable blanc, la triste réalité de cette
île caribénne, c'est l'esclavage moderne et le trafic d'êtres humains. Un coup de gueule revendiqué par
le festival, tout comme la relation d'amitié nouée avec le Festival du Film Maritime de la petite île de Tory
en Irlande, à qui nous offrons une carte blanche.
Place également au grand retour des débats : Réchauffement de la planète et ce qui en découle, avec
l'apparition des premiers réfugiés climatiques... qui se trouvent être des îliens. Mais aussi des projections et
des discussions sur le rôle du tourisme, la pression immobilière, et le devenir des insulaires de Yeu à Groix en
passant par Ouessant.
Attention le festival, si par les films présentés dresse un état des lieux des îles du monde, et par là de la
planète, guère réjouissant, n'appelle pas à la morosité, mais plutôt à la réflexion, et à la rencontre de toutes et tous,
insulaires comme îlien(ne)s de coeur. Une nouvelle occasion de faire la fête, et quelle fête ! Projections en plein air,
spectacles en plein port et concerts feront danser les quais de Port Lay. Le tout orchestré par un merveilleux équipage
de bénévoles que l'on ne remerciera jamais assez !
L'équipage du festival
Port Lay - 56590 île de Groix - Bretagne
Tel : 02 97 86 57 44 Fax : 02 97 86 88 94
[email protected]
www.filminsulaire.com
Président : Gwénaël Legras
Administrateur : Gilles Blorec
Directeur : Jean-Luc Blain - [email protected]
Directeur artistique : Yann Stéphant - [email protected]
Stagiaires programmation : Helena Desgrée et Julie Raude
Directeur technique : Mickaël Berret
Administration : Annie de Gail, Babeth Guinamard, et Mylène Stéphant
Bénévoles : Jacky Morel, Caro Sanguinette et Josée Le Priol
Débats : François Baron
Expos et projections photos : Alain Jullien
Bars : Benoit Martin et Sébastien Vimond
Restauration : Gwénaël Legras
Ile des enfants : Véronique Bassot, Martine Bouvier, et Mylène Stéphant
Logistique : Daniel Guinamard et "La volante"
Associations : Caro Sanguinette
Site Internet : Nina Baron
Graphisme, édition : François Schnepp
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
3
Ouverture
Heima
Cap sur l’Islande
Islande
p7
Nouvelle-Calédonie
Papouasie Nouvelle-Guinée
Iles de la Madeleine
Galapagos
Tory (Irlande)
La Réunion
Palawan (Philippines)
Nouvelle-Calédonie
Bornéo
Martinique
Cuba
Sri-Lanka
Bali
Zanzibar
Islande
p8
p8
p8
p9
p9
p9
p 10
p 10
p 10
p 11
p 11
p 11
p 12
p 12
p 13
Compétition
Le gendarme Citron
L’exploration inversée
On perd du terrain
Galapagos en canchalagüeras
Fear Na Noileàn
La boutique des temps modernes
Le chamane, son neveu, et le capitaine
Retour sur Ouvéa
Laki Penan
Trenelle Citron
Cuba, l’art de l’attente
Muttur, un crime contre l’humanitaire
Promised paradise
As old as my tongue
Africa United
Coups de Projo
Carte blanche au Festival de Tory (Irlande)
Iobairti
Island
The sheperds of Berneray
Haïti, esclaves au paradis
The sugar babies
Haïti Chérie
Madagascar
Le soleil se lève
Les âmes du clocher
Dadarabe
Sur les murs de la ville
Raketa Mena
Voyage of the vezo
Afrique, Antilles, Identité
Jambe Dlo, une histoire antillaise
Cahier d’un retour au pays natal
Retour à Gorée
Cuba
Pa’lante
Cuba, l’an 50
Monica, la reina del condon
Iles et Afrique lusophone
Donne moi des pieds pour danser
Som e Morabeza
Mionga ki Obo
Découvertes
Dans les brumes de Majuli
Sur les traces de la fourmi à miel
Maloya Kabosé
Archipels
Inish Bo Finne (Irlande)
Tory (Irlande)
Berneray (Ecosse)
p 14
p 14
p 14
République dominicaine
Haïti / République domicaine
p 15
p 15
Madagascar
Madagascar
Madagascar
Madagascar
Madagascar
Madagascar
p 15
p 15
p 15
p 16
p 16
p 16
Fictions
Noi Albinoi
2 Birds
Wrestling
Les enfants de la nature
Cold Fever
The Sea
101 Reykjavick
La cité des jarres
Dans la brume islandaise
Back Soon
Anna
Films d’animation
Dog
Story of nothing
Anna and the moods
Documentaires
The world music
The cornershop
Act normal
Shanghaiing Days
Islandais
Reykjavick, des elfes dans la ville
Faux tableaux dans vrais paysages
islandais
Vestmannaeyjar
Iles en danger
Tara, voyage au coeur
de la machine climatique
Tuvalu, les nouveaux réfugiés
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
Islande
p 24
p 24
p 24
p 25
p 25
p 25
p 25
p 26
p 26
p 26
p 26
Islande
Islande
Islande
p 27
p 27
p 27
Islande
Islande
Islande et Thaïlande
Islande
Islande et Bretagne
Islande
p 27
p 27
p 28
p 28
p 28
p 28
Islande
Islande
p 29
p 29
Artique
p 30
Tuvalu
p 31
Insularité, tourisme, immobilier
Le prix du paradis
Une île sans phare
Yeu
Ré
p 32
p 32
Belle-île
Ouessant
p 33
p 33
Martinique et Guadeloupe
p 16
Martinique
p 17
Gorée, Europe et Amérique du Nord p 17
Nos voisines
Cuba
Cuba
Cuba
p 17
p 17
Archipel des Bijonos
Cap Vert
Sao Tomé
p 18
p 18
p 19
Ile de Majuli (Inde)
Australie
La Réunion
p 19
p 19
p 19
Belle-Ile en mer
Dédé la Fleur
Archipels s'associe une nouvelle fois au Festival du Film Insulaire. Cet espace dédié au documentaire est conçu
comme un univers de réflexions et d’histoires sur les gens d’Outre-mer confrontés aux défis de la vie de tous les
jours. Cette émission hebdomadaire met en avant des documentaires sur le vécu pour dépasser l’aspect carte
postale que peuvent avoir d’autres émissions. Diffusée sur les Télés-Pays de RFO, sur France ô, et sur TV 5.
4
L
es îles ont longtemps été considérées comme des territoires
de l’ailleurs, voire de l’imaginaire, patrimoines de l’humanité
sans doute, mais pas vraiment sérieuses, productives ni
même rentables…
Et puis les notions de limites, de rareté voire d’autarcie qui
sont le quotidien des îliens sont apparues brutalement dans le
paysage mondial, avec les plus graves conséquences écologiques,
économiques et humaines.
D’un coup les valeurs des îles : solidarité, gestion économe
de l’espace, respect des ressources sont devenues des valeurs
planétaires. La planète perçue comme une île au milieu de rien, les
îles sont désormais regardées comme de petites planètes au milieu
d’un tout. Certains les considèrent mêmes comme des lieux parfaits
d’expérimentation.
Le FIFIG depuis sa naissance porte la parole insulaire à travers
ses films et ses débats, chacun admet qu’aujourd’hui il apporte des
expériences et des regards dont la pertinence dépasse largement
le cadre îlien. Respecter le voisin et le milieu naturel, intégrer les
notions de santé, de bien-être et d’harmonie sociale en tête de
liste des priorités, faire en sorte que l’économie soit économe et le
développement soutenable : voilà les enjeux des îles.
Alors, chers îliens, ne cherchons pas notre modèle dans un type
de société désormais révolu et soyons fiers d’être restés les gardiens
d’un mode de vie authentique et qui a su garder du sens. Cette année
encore nous voyagerons sans faire de tourisme, à la découverte des
islandais et de bien d’autres peuples insulaires, avec en toile de fond
ces grandes mutations en cours, inquiétantes mais inévitables et où
les îles ont leur carte à jouer.
Eric Régenermel,
maire de Groix
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
5
compétition 2008
Sept membres du jury, et autant de regards, de talents, et de sensibilités qui devront
échanger et débattre autour de quinze documentaires en compétition... Pour, au
final, remettre deux prix : l'île d'or, et le prix Lucien Kimitété récompensant le
documentaire le plus "humain". Quant au public, il décernera son prix "Albert
Boterf ", au nom de celui qui a donné une âme à l'unique cinéma de Groix.
Robert Guédiguian Président du jury. Réalisateur, scénariste
et producteur. Avec des origines à la fois arméniennes et allemandes,
Robert Guédiguian, fils de docker, grandit dans le quartier populaire
de l’Estaque, à Marseille. Il compte dans sa filmographie une
quinzaine de longs-métrages, chacun exposant une réalité sociale
qui en fait sa marque de fabrique. On lui doit notamment «Marius et
Jeannette», «Marie-Jo et ses deux amours», «Voyage en Arménie» ou
«Le promeneur du Champs de Mars».
Pascale Breton D’abord géographe, puis scénariste, Pascale
Breton réalise en 1995 son premier film, « La huitième nuit », moyenmétrage distingué dans de nombreux festivals, en particulier à
Clermont-Ferrand par le Grand Prix. Suivront « La réserve » (1998),
« Les filles du douze » (2000) et « La chambre des parents » (2001),
les deux derniers remportant notamment le Grand Prix du festival de
Brest. En 2004 elle réalise son premier long-métrage, « Illumination »,
primé au festival de Rotterdam. Pascale Breton prépare actuellement
un nouveau long-métrage, provisoirement intitulé « Chants pour
Gracchus ».
Jérôme Laperrousaz Réalisateur de fictions et de documentaires.
Il a représenté la France aux oscars et a obtenu en 1972 le prix Jean Vigo
pour «Continental Circus», avant de tomber amoureux de la Jamaïque et
d’y réaliser «Third world, prisoners in the street» sélectionné à Cannes en
1980. Jérôme a enchanté Groix l’année dernière avec «Made in Jamaïca».
Nos remerciements
A tous ceux sans qui ce Festival n’existerait pas...
Au minstère de la Culture
Au Conseil régional de Bretagne
Au Conseil général du Morbihan
A la Banque de Bretagne
A Agnès B
A la FNAC Lorient
A Séché Environnement
A la municipalité de l’île de Groix
A la Communauté d’agglomération de Lorient
A la Ville de Lorient
Aux services techniques de la commune de Groix
A la Compagnie Océane
Aux commerçants et artisans de l’île de Groix
A Anita, Henri et Thomas d'ile-de-groix.info/blog
A l’office du tourisme de Groix
A Cap Lorient Tourisme
A la médiathèque de Groix
A toutes les maisons de productions et à tous les diffuseurs cités
dans ce catalogue
A l’équipe de Cin’étoile
Au Cinéma des Familles, M. et Mme Perron
6
Teaki Dupont-Cochard Artiste écrivaine originaire de Nuku
Hiva aux îles Marquises par sa mère, elle travaille sur la mémoire et
l'imaginaire de son archipel, et nous offre l'occasion de raviver le
jumelage de Groix avec Nuku-HIva, dont son cousin Lucien Kimitete
était un des initiateurs.
Willem Artiste dessinateur. Après ses années de formation aux
Beaux-Arts de 1962 à 1967, et un passage marquant dans la revue
du mouvement hollandais anarchiste et contestataire Provo, il rejoint
l’équipe de Hara- Kiri et s’installera à Paris en 1968. L’aventure se
poursuivra naturellement avec Charlie Hebdo, et Libération. De
son oeil bleu, Willem observe le monde avec la force corrosive et le
comique souvent truculent que révèlent ses dessins.
Sofi Delaage Réalisatrice, scénariste et monteuse. Sofi a réalisé à
Cuba sans budget et dans la débrouille sa première fiction, «Adolfo».
Un bonheur mêlant humour et intelligence. Elle travaille aujourd’hui
à une nouvelle fiction sur les sans domicile fixe.
Jacques Martial Un des comédiens français les plus doués de sa
génération. Président de l’établissement public de la grande Halle
de la Villette, le Guadeloupéen, membre du Collectif Egalité, a mis
en scène à plusieurs reprises des textes du poète martiniquais Aimé
Césaire, et interprète le très beau «Cahier d’un retour au pays natal»
programmé cette année.
A l’ensemble de nos partenaires média : Le Monde 2, Le
Télégramme, Radio France, France 3 Ouest, et RFO.
A l'ambassade de France en Islande
A l'ambassade d'Islande en France
Aux équipes du Icelandic Film Center
A Icelandair
Au musée de la photographie de Reykjavick
A l'association France Islande
A M. Gérard le Monaco et à Marion Tigréat pour leurs créations
visuelles
Au Collectif Argos
Au Collectif 2004 images
A l'association Alofa Tuvalu
A Etienne Bourgois et Chloé Saillard
A toute l'équipe de Tara Artic
A Pierre-Philippe Jean de l'association des Iles du Ponant
A Soren Hermansen de l'île de Samso au Danemark
A tous nos ami(e)s de l'île d'Yeu
A Benoit et Sébastien pour leurs grandes œuvres aux bars
A Guéna, maître queue sans limites, et à tout son équipage de
Groix et du continent
A Sylvie de la Médiathèque de Lorient
A Paule Gouronc et Françoise Vilain pour leur ténacité et leur
efficacité
A Claude Leloche, aventurier miquelonnais
A Jaja, l'homme orchestre
Et surtout, et toujours, et encore... Merci à tous les bénévoles de
Groix ou d’ailleurs !
Dès 18H30, le site de Port Lay vibre au son des musiques et danses des
îles du monde entier. Au coucher du soleil, le plus petit port de Bretagne
accueille les installations de feu de la Cie Carabosse, avant la projection en
plein air du documentaire musical Heima de Sigur Ros. Et à minuit, final en
beauté avec un concert de Soha. Port Lay, entrée libre.
spectacle
Cie Carabosse
projection
HEIMA
Sur une idée de Sigur Ros
Réalisation : Dean Deblois
Amoureux de la flamme, de la transformation
des lieux et de la rencontre humaine. Ce
qu'ils nous proposent est hors normes, non
formaté, souvent insolent. Ils poursuivent
un rêve : pratiquer un art généreux, proche
des gens, accessible à tous, un art qui se
coltine avec un milieu, qui le transforme et
le bouscule. Ils se reconnaissent dans une
poésie de la rue, sans paroles ou presque,
avec du coeur et du sens, qui s’imprime tant
dans un paysage qu’au fond des yeux et du
coeur. Ils jouent avec le feu, l’eau, l’air, la
ferraille et beaucoup d’humain.
F estival I nternational
du
Islande/ 2007/ 90 minutes / Tourné
en Islande
Heima est un film qui retrace la
dernière tournée en date de Sigur
Ros, dans son beau pays, l'Islande.
Un exercice à but promotionnel,
mais qui se révèle bien plus relevé
que les modèles du genre. D'abord
parce qu'au lieu de nous abreuver
des propos du groupe, gentils et
naïfs comme il se doit, le réalisateur
se concentre sur les paysages
fantastiques, les visages dans le
public, les petits détails qui sont
normalement occultés (fabrication
des t-shirts du groupe, préparation
de la scène).
Et puis surtout, quels concerts !
En huit dates, huit concerts gratuits
offerts à la maison (Heim = home).
Le groupe se produit aussi bien sur une
immense scène que dans un petit entrepôt
de pêche abandonné, une salle des fêtes
ou au beau milieu d'un champ. Et à chaque
fois, cet écrin offre à leur musique un cadre
de rêve.
F ilm I nsulaire 2008
Concert
Soha
Soha est le reflet d’un métissage tant
artistique qu’ethnique. Pensé et construit
comme un tableau, par petites touches de
couleurs musicales, sa performance scénique
mélange des ambiances bigarrées, des
images, des senteurs, des goûts variés… et
du voyage. La voix de Soha, limpide, a ellemême de multiples facettes…
Comme sa musique, subtil mélange de
sonorités chaudes qui évoquent tantôt le
reggae, ou le jazz, la bossa, le Cap Vert ou
Cuba… De ce voyage initiatique tout en
musique, est né l’album " D’ici ou d’ailleurs"
(2007). Des rythmes bossa à la rencontre
de beat reggae, frappés de jumbé ou de
mélodies à l’accordéon... Un mélange tout
en nuances qui évite avec bonheur les écueils
d’un patchwork saturé.
Apaisante ou entraînante, laissez vous
réchauffer par Soha, la belle surprise des
musiques du monde de cette année.
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A l’affiche, quinze documentaires en compétition et autant de regards sensibles
portés sur les îliens, de Bornéo à Cuba, de la Nouvelle-Calédonie à la petite
île de Tory en Irlande. A rebours des éternels clichés carte-postale, ces films
nous permettent d’aborder des réalités ou des imaginaires insulaires, proches
ou lointains.
Le gendarme
Citron
Réalisation : Gilles Dagneau
Image : Claude Lindor et Pierre Vachet
Son : Paul Mesanovic
Montage : Valérie Pasteau
Musique : Xavier Roux
Coproduction : AAA et Centre Culturel Tjibaou
France / 2008 / 52’ / Tourné en NouvelleCalédonie
Au milieu des années 50, Robert Citron, dit
«Le gendarme Citron», part à la découverte
de la Nouvelle-Calédonie pour y vivre une
aventure humaine et cinématographique.
Il fait l’acquisition d’une caméra 8 mm et
s’improvise cinéaste. 50 ans plus tard, ses
images, tournées à l’Ile des Pins et à Canala,
sont rendues publiques et décryptées par les
spécialistes du patrimoine kanak. L’apport
de ses courts-métrages au patrimoine
calédonien est considérable. Les films sur la
culture kanak antérieurs aux années 80 sont
rares. Ceux qui existent sont le plus souvent
le fait de visiteurs de passage ayant un point
de vue uniquement touristique.
L’exploration
inversée
Réalisation : Jean-Marie Barrère et Marc Dozier
Son : Hugo Bobs, Olivier Etienne et Sylvain Girardeau
Image : Jean-Marc Barrère et Marc Dozier
(Photographies)
Musique : Nicolas Errera
Montage : Antoine Moreau
Production : Bonne Pioche [email protected]
France / 2007 / 111’ / Tourné en France et en
Papouasie Nouvelle-Guinée
« Lointaine et inconnue, cette tribu est la
plus extraordinaire que nous n’ayons jamais
observée. Une drôle de peuplade que l’on
nomme les Français. »
Polobi Palia et Mudeya Kepanga, explorateurs
Papous.
Dans leur tribu des hautes plaines de
Papouasie Nouvelle Guinée, l’un est un chef
de Guerre, drôle et curieux ; l’autre un chef de
Paix, sage et observateur. Invités par leur ami
photographe Marc Dozier, Polobi et Mudeya
se lancent dans une expédition au cœur
d’une civilisation étrange : la France. Depuis
les profondeurs du métro parisien jusqu’aux
8
sommets enneigés des Alpes, ces voyageurs
du bout du monde se trouvent confrontés à
une autre réalité : le pouvoir, le travail, les
femmes, la gastronomie, décidement chez
les Français, ça ne tourne pas rond ! A la fois
voyageurs émerveillés et vedettes malgré eux,
découvreurs boulimiques et philosophes, ils
veulent tout voir, tout essayer, tout goûter.
Un marathon absurde et merveilleux à la
découverte de notre pays.
On perd du
terrain
Réalisation : Guillaume Levesque
Son : Jimmy Caron
Image : Nathalie Lasselin
Musique : Danielle Martineau
Montage : Julie Adam
Production : Vic Pelletier / [email protected]
Canada / 2005 / 43’ / Tourné aux Iles de la
Madeleine
Terrains à vendre, spéculation immobilière,
population qui quintuple en saison estivale,
« On perd du terrain » est un documentaire
d’auteur qui traite des impacts négatifs et
positifs de l’industrie touristique des Îles-
de-la-Madeleine. Le film expose les craintes
d’une partie de la population face à l’invasion
touristique des dernières années et soulève
des réflexions sur les décisions à prendre
pour diriger cette industrie vers des objectifs
de développement durable. Les Madelinots
se mobilisent afin de préserver un milieu
sain axé sur les pêches et où le tourisme ne
demeure qu’un soutien à l’économie locale.
Galápagos en
canchalagüeras
Réalisation : Rosa Pérez Almeida
Montage : Rosa Pérez Almeida
Image: Teresa Ruano Santana
Musique: Leticia Armijo / Loreto Pérez Almeida/ Hugo
Hidrovo
Production : Fany García-Campero Zorzano pour
Silencio - mujeres rodando / www.canchalagueras.com
Espagne (Canaries) / 2007 / 72’ / Tourné aux
Galapagos
“Galapagos en canchalagueras” raconte les
souvenirs, les conflits et les désirs qui animent un village inconnu : San Cristobal,
F estival I nternational
du
capitale des Îles Galapagos. Comment concilier protection de l’environnement, et respect
des habitants et de leur culture ? La Boutique des
Fear na nOileàn temps modernes
Réalisation : Loic Jourdain
Scénario : Anne Marie Nic Ruaidhri et Loic Jourdain
Son : Guillaume Bauron et Simon Kerr
Image : Tristan Monbureau, David Barker, et Loic
Jourdain
Production : Lugh Films / [email protected]
Irlande / 2006 / 52’ / Tourné sur l’île de Tory
(Irlande)
En 1980, les chances de survie des communautés insulaires irlandaises, délaissées
pendant des années par l’Eglise et l’Etat,
sont en jeu. L’île de Tory dans le Donegal
est considérée comme la prochaine sur la
liste des îles vidées de leurs populations par
le gouvernement. Emmenés par un prêtre
jésuite, les habitants de l’île entreprennent
un combat sur la scène internationale pour
sauver leur communauté et ainsi leur mode
de vie unique, tout en montrant l’exemple à
d’autres petites îles européennes.
F ilm I nsulaire 2008
Réalisation : Alexandre Boutié
Images : Alexandre Boutié
Son : Julien Gebraël
Montage : Alexandre Boutié
Production : Les films 1,2,3
France (île de La Réunion) / 2008 / 90’ /
Tourné à La Réunion
« J’ai décidé, durant quatre années, de filmer mon quartier parce que je trouvais que
les gens qui y vivaient avaient du talent et
que leurs âmes étaient photogéniques. D’un
point de vue plus personnel, j’ai eu l’impression d’évoluer dans l’univers Fellinien
d’Amarcord. Il me fallait trouver le lien
commun à tous les habitants de ce quartier
populaire de l’île de la Réunion. Cet endroit
ce sera La Boutique… des Temps modernes.
Chinois, Malgaches, Indiens, Musulmans,
Métros… Et autant de cultes tissent ce petit
coin d’Europe. » Alexandre Boutié
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Le chamane,
son neveu, et le
capitaine
Réalisation : Pierre Boccanfuso
Images : Pierre Boccanfuso
Son : Pierre Boccanfuso
Montage : Monique Dartonne et Sabine Lahaye
Production : Gédéon Programmes
France / 2007 / 90’ / Tourné sur l’île de
Palawan (Philippines)
Sur Palawan, une île des Philippines, une
petite communauté isolée vit à l’intérieur
des terres, en forêt. Elle essaye, tant bien
que mal, de continuer à vivre selon son
mode traditionnel, malgré l’apparition d’un
monde moderne sur la côte. Medsinu, le
nouveau chaman, exhorte les siens à rester
solidaires et à ne pas succomber aux sirènes
malveillantes. Issad, devenu chef de famille,
tombe malade. Incapable d’assumer les durs
travaux de la terre, il veut se faire opérer à la
ville. Medsinu s’y oppose fermement. Issad
va-t-il braver l’interdit du Chaman ?
Retour sur
Ouvéa
Réalisation : Mehdi Lallaoui
Commentaire : Bernard Langlois
Son : Cyril Dutertre et Benny Roger
Image : Martine Dahl, Daniel Guerrier, Mehdi Lallaoui,
Thérèse Waia et Mathias Faury
Montage : Michèle Peju
Production : Mémoires Vives / [email protected]
France / 2008 / 70’ / Tourné en NouvelleCalédonie
20 ans après le drame d’Ouvéa qui a causé la
mort de quatre gendarmes français et de dixneuf jeunes indépendantistes kanaks, dont
plusieurs furent exécutés après s’être rendus,
la Nouvelle-Calédonie se construit avec un
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gouvernement composé à la proportionnelle
de loyalistes et d’indépendantistes. A Ouvéa,
les acteurs directs de ce drame et les familles
des nationalistes assassinés se souviennent.
Que subsiste-t-il de cette tragédie et comment
peut-on encore construire un avenir partagé
et sans haine ?
Laki Penan
Réalisation : Christoph Kühn
Image : Séverine Barde
Montage : Rainer M. Trinkler
Son : Dieter Meyer
Musique : Bertrand Denzler
Production : Filmkollektiv Zürich / www.
filmkollektiv.ch
Suisse / 2007 / 94’ / Tourné à
Bornéo
À douze ans, quand on lui demande
ce qu’il veut faire dans la vie, le
jeune Suisse Bruno Manser répond
qu’il veut vivre comme un homme
des cavernes, au plus profond de
la jungle. En 1984, à trente ans,
ethnologue, naturaliste, artiste,
il réalise son rêve et part dans
la jungle de Sarawak, sur l’île de
Bornéo. Il rencontre les Penans,
nomades vivant de chasse et de
cueillette. Il apprend leur langue
et adopte leur mode de vie, se
déplaçant nu dans la jungle…
tout en gardant ses lunettes et en
dessinant tout ce qui l’entoure ! Les
Penans accueillent Manser comme
l’un des leurs et le surnomment
« Laki Penan », l’homme penan. Lorsque les
premiers bulldozers commencent à décimer
la forêt tropicale, Manser et les Penans
organisent la résistance, pacifiquement,
face à la police et aux grandes compagnies
forestières. Mais sa tête est mise à prix et il
doit quitter la Malaisie en 1990. Au printemps
2000, lors d’un voyage secret chez les Penans,
Manser disparaît sans laisser de trace…
Muttur, un
crime contre
l’humanitaire
Réalisation : Anne Poiret
Images : Gwenlaouen Le Gouil et Fabrice Launay
Son : François N’Guyen
Montage : Jean-Laurent Bodinier
Production : Maximal
Trenelle Citron
Réalisation : Laurent Cadoux
Son : Jean-Michel Bapté
Images : Laurent Cadoux
Musique : Steve Coppet
Montage : Iris Omont
Production : Zarafa Films / [email protected]
France - Martinique / 2007 / 52’ / Tourné en
Martinique
On ne parcourt pas par hasard le labyrinthe
des ruelles et des escaliers de Trénelle ou
Citron : le quartier a la mauvaise réputation
des anciens bidonvilles.
Il est né de l’exode rural qui a touché la
Martinique dans les années 50 et ses maisons
aujourd’hui durcies semblent s’empiler dans
le désordre d’une favela surplombant Fortde-France.
Il n’y aura jamais que ses 8000 habitants
pour dire ce qui s’est joué là, entre lutte
pour le droit fondamental d’avoir un
toit, et réinvention d’un art d’habiter
fondamentalement créole.
natal après trente années d’absence.
Voyage au cœur de l’utopie de la société
sans classes, au moment où Fidel Castro,
malade, a officiellement cédé les rênes du
pouvoir à son frère Raul, après 48 ans de
pouvoir absolu à la tête de Cuba. Je vais
confronter ma mémoire aux oublis que l’exil
m’a imposé, en mettant en relief les coulisses
de l’âpre quotidien des cubains à l’heure du
vieillissement patent de la génération qui a
fait la révolution." Eduardo Lamora.
France / 2007 / 60’ / Tourné au Sri-Lanka
Le 6 août 2006, 17 collaborateurs d’Action
contre la Faim sont retrouvés morts,
dans leur base de Muttur à l’Est du Sri
Lanka. 13 hommes, 4 femmes, 16 victimes
tamoules, une musulmane. 17 meurtres de
sang froid. Chacun, une balle dans la tête.
L’affaire aurait dû faire grand bruit. C’est la
première fois qu’un nombre aussi important
d’humanitaires est massacré de la sorte.
Pourtant six mois après les faits : rien de
nouveau. L’indignation médiatique n’a pas
eu lieu. La sanction diplomatique se fait
toujours attendre. Les familles des victimes
vivent sous pression : toutes ont demandé
l’asile aux pays occidentaux qui font la
sourde oreille. Sur place au Sri Lanka, en Inde
où ont fui certaines familles, en passant par
la Suède où vit désormais le seul diplomate à
avoir porté des accusations, ce film tente de
faire la lumière sur ce massacre, de lever le
voile sur tant d’indifférence.
Ce documentaire a reçu le Prix de l’Audiovisuel
Albert Londres.
Cuba, l’art
de l’attente
Réalisation : Eduardo Lamora
Images : Carole Ferrand et Eduardo Lamora
Son : Eduardo Lamora
Montage : Fréderic Bonnet
Musique : Christian Subtil
Production : Injam
France / 2007 / 80’ / Tourné à Cuba
"Cuba, la Havane 1977 : un vendredi d’août,
j’ai pris le chemin de l’exil. Ce film retrace
l’expérience du retour dans mon village
La radio libre - Nantes 95.7 Mhz
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
11
As old as my
tongue
Réalisation : Andy Jones
Scénario : Andy Jones
Image : Aubrey Fagon
Son : Robin Pender
Montage : Lisa Cazzato
Production : Screen Station
www.screenstation.net
Promised
paradise
Réalisation : Leonard Retel Helmrich
Son : Ranko Paukovi
Image : Leonard Retel Helmrich et Ismail Fahmi Lubisch
Montage : Bas Roeterink, Hetty Naaijkens
et Retel Helmrich
Musique : Harry Roesli
Production : Scarabeefilms / [email protected]
est son arme la plus tranchante. Le réalisateur Leonard Retel Helmrich l’accompagne
dans ses déambulations et nous propose une
réflexion originale et émouvante sur l’époque tumultueuse que traverse l’Indonésie.
Tanzanie et Grande-Bretagne/ 2006 / 66’
/ Tourné à Zanzibar
Un portrait intime de cette légende
vivante de Zanzibar, Bi Kidude, probablement la plus âgée des artistes
de la scène contemporaine. Son pays
a été pendant longtemps un point de
rencontre entre l’Afrique noire et les
influences arabes. La musique de cette
île en est l’expression la plus évidente.
Bi Kidude séduit tous les publics à
travers le monde, mais dans son pays, elle
suscite toujours la controverse, tant son
comportement remet en question la conception du rôle de la femme dans la société
musulmane.
Pays-Bas et Indonésie / 2006 / 52’ / Tourné en
Indonésie
Installé à l’intérieur d’un poste de télévision en carton, le marionnettiste Agus Nur
Amal rejoue devant des enfants l’attentat
du 11 septembre à l’aide de poupées animées
et d’ombres chinoises. Ces représentations
n’ont-elles pas plus de réalité que les images
vues à la télévision ? Dans une Indonésie
marquée par les attentats terroristes et le
fondamentalisme islamiste, l’artiste traque
les faux-semblants et interroge la violence
croissante. Comment peut-on croire que tuer
promet l’accès au paradis ? Agus provoque
et déstabilise ses interlocuteurs : passant,
touriste ou terroriste emprisonné. L’humour
Ecoutez l'air du pays sur les France Bleu de l'Ouest
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Africa United
Réalisation : Olaf Johannesson
Scénario : Olaf Johannesson
Image : Ragnar Santos
Montage : Benedikt Johannesson, Olaf Johannesson
Musique : Bardi Johannsson
Production : Poppoli Pictures Iceland, en association
avec Zik Zak Filmworks
Islande / 2004 / 82’ / Tourné en Islande
F estival I nternational
du
Zico le Marocain est venu chercher fortune en Islande. Dix ans plus tard, Zico fait
faillite, persuadé qu’il ne peut plus travailler.
S’abandonnant d’abord au désespoir, il décide finalement de donner un second souffle à
son équipe amateur - les Africa United - et
la fait passer en troisième ligue semi-professionnelle. Il recrute des immigrants de toute
l’Islande, des joueurs du Maroc, Nigeria,
F ilm I nsulaire 2008
Colombie, Serbie, Kosovo, Gambie et Guinée
pour l’aider à réaliser son rêve. Mais le chemin du succès est semé d’embûches et à la
mi-saison, les Africa United ont perdu tous
leurs matchs ; leur meilleur joueur abandonne et Zico part demander conseil à son
idole en Angleterre. Il revient gonflé à bloc,
déterminé à marquer des buts, au football et
dans la vie.
13
Coups de gueule, d’amour ou d’amitiés... Avec une carte blanche au Festival
de Tory Island, des films forts sur la situation révoltante des Haïtiens en
République Dominicaine, un retour vers des îles qui nous tiennent à coeur :
Le Cap-Vert, Cuba et Madagascar. Des découvertes étonnantes comme l'île
de Majuli en Inde, et un hommage à Aimé Césaire, chantre de la créolité.
Carte blanche au
Festival du Film
Maritime de Tory
Island (Irlande)
Íobairtí
(Sacrifices)
Réalisation : Loïc Jourdain
Production : Lugh films et TG4.
Irlande / 2007 / 26’ / Tourné sur l’île d’Inish
Bo Finne (Donegal)
Malgré la nouvelle interdiction de pêcher le
saumon en mer, John O’Brien pêcheur de la
petite île d’Inish Bo Finne dans le Donegal,
a décidé de continuer à pêcher sous le nez
des autorités pour maintenir la tradition de
sa famille depuis plusieurs générations. John
entreprend une longue quête contre les politiciens, les scientifiques et les lobbies des
pêcheurs en rivière pour obtenir une exemption pour les insulaires. Ce long «Sacerdoce»,
l’amène à réaliser que c’est toute la filière de
la pêche sur les îles qui est menacée et son
futur en jeu.
14
Island
Réalisation : Neville Presho
Production : Martello Films, Holywood, Northern
Ireland
Irlande / 1978 / 60’ / Tourné sur l’île de Tory
En 1978, Neville Presho réalise un des documentaires les plus marquants sur la vie insulaire en Irlande. Pur documentaire d’observation, nous suivons le quotidien des insulaires qui
vivent leurs dernières
années d’autarcie et
d’isolement avant
les grands bouleversements
dans la société
Irlandaise. Un
documentaire unique
et exclusif en
France.
The Shepherds
of Berneray
Réalisation : Allen Moore et Jack Shea
Production : Film Study Center Havard University
Distribution : National Library of Scotland
Etats-Unis, Ecosse / 1981 / 54’ / Tourné sur
l’île de Berneray (Ecosse)
Ce documentaire témoigne de la vie des
habitants de l’île de Berneray, une petite
île au nord de l’île de Harris en Ecosse.
Rythmé par les saisons, il nous immerge
totalement dans le quotidien des bergers
et des pêcheurs. Un document unique prêté
pour la première fois par le Scottish Screen
Archives. Haïti : Esclaves
au Paradis
Fiction Haïti Chérie
plantation, ils s’enfuient, emmenant avec
eux Pierre, un jeune coupeur de canne de 14
ans complètement dévoué à Magdaleine.
Le groupe traverse la République Dominicaine,
essayant d’oublier leur vie de misère et les
injustices qu’ils ont subies jusqu'alors. Une
situation d’autant plus choquante quand
elle est mise en regard du tourisme florissant
sur cette partie de l’île et qui n’a aucun
contact avec leur réalité.
Madagascar Films d’animation Le soleil se lève
Documentaire The Sugar
Babies
Réalisation : Claudio Del Punta
Image : Claudio Del Punta
Scénario : Mario Cabrera Lima, Romina Ganduglia,
Claudio Del Punta
Montage : Silvia Natale
Musique originale : Toto Bissainthe
Produit par : Giuliana Del Punta, Bruno Restuccia,
Claudio Del Punta, Esperia Film srl, Arethusa Film
Distributeur Français : Pierre Grise Distribution
Italie / 2008 / 99’ / Tourné à Haïti et en
République Dominicaine
République Dominicaine. Jean-Baptiste et
Magdaleine sont mariés. Ils vivent sur une
plantation de canne à sucre. Magdaleine
ne supporte plus la vie dans la Batey (nom
créole pour les plantations) et veut retourner
en Haïti. Même si Jean-Baptiste espère pour
eux deux une vie meilleure en République
Dominicaine, la mort de leur enfant de
sous-alimentation confirme sa décision. La
tentative de viol de Magdaleine par l’un
des gardes va précipiter leur départ. Avec
l’aide d’Ernesto, médecin militant de la
Réalisation et images : Amy Serrano
Montage et direction artistique : Jason A. Ocasio
Musique : Bill Cruz
Narration : Edwidge Danticat
Production : Siren Studios (USA) en association avec
The Hope, Courage and Justice Project et The Human
Rights Foundation
Etats-Unis / 2007 / 99’ / Tourné à Haïti et en
République Dominicaine
Véritable réquisitoire pour les droits humains,
ce film traite de la réalité à laquelle sont
confrontés les Haïtiens travaillant dans
l’industrie de la canne à sucre, à proximité
des plages paradisiaques de République
Dominicaine. Il aborde plus particulièrement
la vie des enfants. Ceux-ci, marginalisés, se
voient refuser acte de naissance, citoyenneté
et font face à une misère encore plus grande
dans un « système esclavagiste moderne »
dans le pire des cas, ou dans un « contrat
de servitude » au mieux… A proximité
des plages paradisiaques de République
Dominicaine, une autre réalité : celle des
Braceros, les coupeurs de canne à sucre
haïtiens. Abusés, trafiqués, exploités leur
sort n’a rien à envier à celui des esclaves du
temps des colonies.
Réalisation : Jiva Eric Razafilandrambo
Dès l’aube, un homme, accompagné de son
zébu, reprend le travail commencé le jour
d’avant. La chaleur, la faim et la fatigue vont
se jouer de son corps et de son esprit…
Les âmes du
clocher
Réalisation : Jiva Eric Razafilandrambo
Ce film est dédié aux personnes victimes de
l’épidémie de choléra en 2001 à Madagascar.
Dadarabe
Réalisation : Fabrice M. Razafindralambo
Un sorcier malicieux et maladroit découvre
une étrange boîte en bois dans un
cimetière…
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
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Sur les murs
de la ville
Réalisation : Fabrice M. Razafindralambo
Le parcours de l’individu abandonné à sa
solitude, exclu de la société et qui finit par
n’être plus qu’une silhouette parmi d’autres :
une ombre sur le mur… Une vision urbaine
inédite de Madagascar.
Documentaires Raketa Mena
Cactus rouge
Réalisation : Hery A. Rasolo
Image, son et montage : Hery A. Rasolo
Production : Hery A. RAsolo alias « Izany S’Izany »
Distribution France : Laterit productions
[email protected]
Madagascar / 2007 / 52’/ Tourné à
Madagascar
Sur le littoral de l’Androy, région la plus au
sud de Madagascar, les dunes envahissent
les plages, et de grandes superficies de
terres cultivables sont ensevelies jour après
jour. Les conditions climatiques autorisent
rarement les pêcheurs à exercer leur métier.
Le pire ? L’un des besoins le plus élémentaire
y manque : l’eau. Le seau d’eau coûte 100
AR, pourtant le système d’adduction, fruit
de la coopération entre les gouvernements
malgaches et japonais, fonctionne. Sinon,
16
les habitants doivent effectuer 30 km pour
obtenir de l’eau… Le manioc comme l’eau
étant à des prix insoutenables, tout le village
se rabat sur le « Raketa Mena », un cactus
rouge dont la consommation est mauvaise
pour la santé.
Voyage of
the Vezo
Afrique, Antilles,
identités
Documentaires
Jambe Dlo,
une histoire
antillaise
Réalisation : Giovanni Paolo Autran
Son : Joël Ndimbiarilala
Images : Giovanni Paolo Autran
Musique : Philip Quinaz
Mixage : Giovanni Paolo Autran
Production : Nomadic Films
France / 2008 / 46’ / Tourné sur la côte de
Tulear à Madagascar
Les Vezos sont un peuple de marins et de
pêcheurs qui vivent au sud de Madagascar
sur la côte ouest, en bordure du Canal de
Mozambique. Ils ont toujours compté sur le
récif de corail.
Maro Bezozoy pêche tous les jours. Au fur et
à mesure, il attrape de moins en moins de
poissons, de plus en plus petits et en plus
petite quantité. Maro se demande alors si la
relation des Vezo avec l’océan est en train de
disparaître. Il se lance dans un voyage qui
va l’emmener à 100 km au nord de chez lui
à Ifaty. Naviguant de village en village, il
verra alors si les autres Vezo ressentent aussi
cette détérioration. Ce voyage sera l’occasion de rencontres extraordinaires avec les
autres Vezo : des pêcheurs de requins, des
chasseurs de tortues de mer, des anciens et
des jeunes.
Le film a pour but de provoquer la réflexion
sur l’importance de maintenir un équilibre
naturel qui assure des avenirs stables pour
les sociétés du monde entier.
Réalisation : par Fabienne Kanor et Emmanuelle Bidou,
Son: Emmanuelle Bidou
Images: Jacques Bouquin and Sylvain Grolleau
Montage: Amrita David
Co-Production: Mat Films and Telessone
France / 2008 / 60’ / Tourné en France,
Martinique et Guadeloupe
L’histoire de l’immigration antillaise en France
Métropolitaine est particulière car celle-ci
s’est déroulée sur trois générations. Dans les
années 20 à 40, les ‘’gens des îles’’ viennent
en France alors que les Antilles sont tout juste
sorties de la période post-esclavagiste. Dans
les années 60, ceux qui arrivent gardent en
eux le souhait d’un retour aux Antilles. Enfin,
les « Négropolitains », à la fois Antillais et
Français. Débarrassés de ce que leurs parents
leur ont inculqué, ils veulent devenir des
citoyens à part entière. A tous, quelle était
leur motivation ? Quels rêves berçaient-
Cuba Documentaires Pa’lante
ils ? Quel accueil ont-ils trouvé ? Comment
se percevaient-ils à chaque époque ? Et
maintenant quelle suite donner ? A travers
plusieurs témoignages, ce documentaire
traite de cette histoire complexe.
Retour à Gorée
Fiction
Réalisateur : Ernesto Merizalde
Production : ICAIC
Cuba / 2007 / 24’ / Tourné à Cuba
L’utopie communiste cubaine questionnée à
travers trois témoignages complémentaires
et parfois antagonistes. La censure. La liberté.
L’avenir !
Cahier d’un
retour au pays
natal
Cuba l’an 50
Réalisation: Pierre-Yves Borgeaud
Sur une idée originale de :
Youssou N’dour & Emmanuel Getaz
Images: Camille Cottagnoud
Son: Carlo Thoss
Production : Cab productions et Iris Productions
Distribution : Wide Management
France / 2008 / 108’ / Tourné sur l’île de
Gorée, en Europe et en Amérique du Nord
«Retour à Gorée» raconte le périple du chanteur africain Youssou N’Dour sur les traces
des esclaves noirs et de la musique qu’ils
ont inventée : le jazz. Son défi : rapporter en Afrique un répertoire de jazz et le
chanter à Gorée, l’île symbole de la traite
négrière, en hommage aux victimes de l’esclavage. Guidé dans sa quête par le pianiste
Moncef Genoud, Youssou N’Dour parcourt les
Etats-Unis et l’Europe. Accompagnés par des
musiciens d’exception, ils croisent de nombreuses personnalités. Ils créent, au fil des
rencontres, des concerts et des discussions
sur l’esclavage, une musique qui transcende
les cultures. D’Atlanta à la Nouvelle Orléans,
de New York à Dakar en passant par le
Luxembourg, les chansons se transforment,
s’imprègnent de jazz et de gospel. Mais déjà
le jour du retour en Afrique approche et
beaucoup reste à faire afin d’être prêt pour
le concert final...
Réalisation et co-adaptation : Philippe Bérenger
Interprétation et co-adaptation : Jacques Martial
Scénario : Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard
Production : Olivier Roncin – Pois Chiche Films
France / 2008 / 65’ / Tourné en Martinique
Le “Cahier d’un retour au pays natal” est
l’adaptation du texte emblématique d’Aimé
Césaire, symbole identitaire de la négritude
et qualifié par André Breton “de plus grand
poème du XXème siècle”. Le personnage
du film, “l’homme qui revient” s’interroge
lors de son voyage sur ses terres natales, sur
ses origines d’esclave, sa condition de noir
déraciné par d’autres hommes et sur son
rôle dans la “communauté des humiliés”.
L’oeuvre poétique alimente avec force l’image par la puissance des mots et la résonance
des phrases. Elle lui donne ainsi l’épaisseur
d’une oeuvre à la dimension patrimoniale.
Réalisateur : Pierre Beccu
Producteur délégué : Bas Canal Productions
Coproducteur : Idée originale
Distributeur : Bas Canal Productions
France / 2007 / 80’ / Tourné à Cuba
A Cuba, une voiture prend des passagers. Les
passagers prennent la parole.
De Novembre 2004 à décembre 2006, sur
quatre périodes, un voyage fait de rencontres, de hasard. La voiture devient le lieu
possible de la constitution de la parole, une
modeste ouverture à l’enfermement politique et iconographique de l’île.
En cours de route, survient l’annonce de
la passation de pouvoir entre Fidel et Raùl
Castro, et la perspective des fêtes du cinquantenaire de la Révolution…
La ville de Lorient partenaire du
Festival international du Film Insulaire de Groix
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
17
ne plus dépendre des anciens et travailler à
son propre compte. La cérémonie se déroule
sous nos yeux, où chaque initié défie les
flammes et purifie son esprit dans une
danse-transe.
Iles et Afrique
lusophone
Monica, la reina Donne moi des
pieds pour
del condon
danser
Som & Morabeza
Réalisation : Claude-Pierre Chavanon
Production : Octogone productions
Réalisation : Silvana Ceschi and Reto Stamm
Son : Reto Stamm
Images : Enzo Brandner
Musique : Roberto Ceschi and Tobias
Montage : Una NI Donghaile
Production : Dschoint Ventschr Filmproduktion AG
Suisse / 2007 / 76’ / Tourné à Cuba
Ressortissante de la RDA, Monika Krause
tombe amoureuse d’un capitaine cubain et le
suit à Cuba. 20 ans plus tard, devenue éducatrice, elle lancera la révolution sexuelle.
Elle s’engage pour les droits de la femme sur
son corps, pour la satisfaction sexuelle et
pour l’avortement ; elle lutte aussi contre la
discrimination des homosexuels. Elle deviendra la reine des préservatifs. Un film sur des
militantes au coeur vaillant, des machos
invétérés et la vie amoureuse à la mode
caraïbe.
18
France / 1997 / 52’ / Tourné en Guinée-Bissau
En Guinée-Bissau, l’archipel des Bijonos a
su préserver ses coutumes, comme celle de
l’allégeance des jeunes envers leurs aînés ,
qui perdure jusqu’à la cérémonie d’initiation
à l’âge de 35 ans. Nouno, jeune tailleur de 25
ans, souhaite avancer cette initiation afin de
Réalisation : Cristèle Alves Meira et Julien Michel
Images : Julien Michel
Son : Luciano Fernandes Montrond et Marc Delavallade
Montage : Julien Michel
Production : Les Films Grain de Sable
France / 2008 / 49’ / Tourné au Cap-Vert, sur
l’île de Fogo
Luciano a 19 ans. Il est guide touristique du
volcan de Châ das Calderas. Il n’a jamais
quitté l’île de Fogo. Beaucoup se reconnaîtront dans ce dilemme de partir ou de rester. A une différence près, les Capverdiens,
où qu’ils soient, se retrouvent dans leur
musique et dans leur Morabeza. Ce sont les
éléments les plus identitaires du Cap-Vert à
l’image de leur langue ou de leur cuisine. Ils
font leur force et leur enthousiasme, ils sont
leur moteur et leur échappatoire. Les musiciens chantent la joie et la tristesse, la sodade
d’un pays qui pleure la terre lointaine, celle
qu’ils ont quittée ou celle dont ils rêvent.
Mionga ki ôbo
du « père » qui l’a élevé, aujourd’hui devenu
trop âgé. Des troubles écologiques remettent
en question l’existence de ces monastères
ignorés, menacés d’engloutissement.
Sur les traces
de la fourmi à
miel
excellence pour appréhender et comprendre
le mode de pensée et l’organisation sociale
des aborigènes.
Maloya Kabosé
Réalisateur : Ângelo Torres
Images : Daniel Neves
Son : Armanda Carvalho
Montage : Vitor Alves
Musique : Tiago Cerqueira
Production : Luís Correia / Noémie Mendelle
Portugal / 2005 / 52’ / Tourné sur l’île de
Sao Tomé
Les “Angolares” sont les plus anciens habitants de l’île de São Tomé où, selon la
légende, ils sont arrivés après un naufrage.
Autrefois seigneurs de l’île, ils ont été spoliés à la fin du XIX siècle, et sont maintenant réduits à une petite communauté de
pêcheurs. Entre les mythes et les mystères
de cette île de beauté luxuriante, ce film
nous dévoile l’histoire et les coutumes des
«Angolares», pour qui la pêche et la mer sont
des symboles d’affirmation.
Découvertes
Réalisation : Valérie Mégard
Images : Valérie Mégard
Son : Valérie Mégard
Montage : Rudi Maerten
Production : Alter Ego Films et Agat Films & Cie
France / 2007 / 47’ / Tourné en Australie
Sur les traces de la fourmi à miel est un
portrait de la communauté aborigène
d’Australie, une communauté exclue qui a
failli disparaître et qui renaît grâce à la peinture. Acte ancestral, rituel, acte politique,
de survie… la peinture est « le lieu » par
Réalisation : Yvan Couvidat
Images : Nicolas Jalu, Elie Seonnet and Yvan Couvidat
Son : Nicolas Jalu and Elie Seonnet
Musique : Davy Sicard
Montage : Elie Seonnet
Production : Collectif BKE
France / 2007 / 52’ / Tourné à l’île de la
Réunion
Quand il a vu pour la première fois Davy Sicard
sur scène, Yvan Couvidat a immédiatement
ressenti le besoin d’en savoir plus. Il s’est
donc envolé pour la Réunion et y a découvert
un homme et une musique, le Maloya. Cette
musique héritée des esclaves revit et Davy
Sicard la vit comme un combat, celui de la
mémoire et de l’identité réunionnaises.
Dans les brumes
de Majuli
Réalisation : Emmanuelle Petit
Son : Laurent Malan
Images : Jean Christophe Chéneau
Musique : Jérôme Charles
Montage : Thierry Massé
Production : Via Découvertes
France / 2008 / 52’ / Tourné sur l’île de
Majuli, Inde
Au fin fond du Nord-Est de l’Inde en Assam,
sur une des plus grandes îles fluviales
au monde, se trouvent des monastères
longtemps restés inaccessibles. Les moines de
l’île Majuli, paysans pour la plupart, y vivent
encore comme au Moyen-Âge. Ces moines
d’une étonnante beauté sont avant tout des
artistes, de magnifiques danseurs qui créent
de féeriques spectacles. Pour fonctionner au
quotidien, ils ont reconstitué un mode de vie
à part, basé sur la composition de familles.
L’adulte adopte un moinillon vers six ans,
qu’il s’efforce d’éduquer au mieux et s’occupe
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
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l'île en musique
Si le Festival célèbre le cinéma des îles, il n'oublie pas la fête... En Musiques !
D'Haïti à La Réunion, du Maloya au Punk-Rock breton, Port Lay résonnera
des sons d'ici ou d'ailleurs, en plein air ou dans son ancienne conserverie de
Thon.
SOHA
LES RAMONEURS
DE MENHIRS
Mélange détonnant de musique
traditionnelle bretonne et de punk rock,
les Ramoneurs de Menhirs revisitent
les airs celtiques sur fond de punk
énergique. Le chant de Maurice Jouanno,
accompagné des célèbres sonneurs
bretons, Eric Gorce et Richard Bévillon
au biniou et à la bombarde, fusionne avec
la guitare saturée et la boite à rythme de
Loran, guitariste-sauvage de Bérurier Noir.
Figure emblématique de la gavotte bretonne,
Louise Ebrel, fille d’Eugénie Gouadec, parfois
même en live ! Un concert étonnant et
détonnant des chantres du "Folklore de la
zone mondiale"... De "Bellaciao" en breton
au "Vive le feu" des Bérus version biniou, de
la fête à la politique, place aux Ramoneurs
de Menhirs à Port Lay !
Soha a eu la chance de naître à Marseille, et
ainsi, d’avoir toujours pu garder un œil
grand ouvert vers l’Afrique, terre de ses
parents, des sahraoui d’Algérie. Soha est
le reflet d’un métissage tant artistique
qu’ethnique. Une musique chaude
comme le désert, vivifiante et fraîche
comme une île du pacifique. Une élégance
naturelle qu’elle sait transmettre
avec légèreté et sourire.Ses textes
sont un mélange harmonieux de
français, d’anglais, d’espagnol
et de jamaïcain. En plus de
ses influences africaines elle
y rajoute des sonorités afrocubaines qui donnent encore
plus d’ampleur à sa voix. Sur
scène elle nous transmet son
amour de la musique, nous
transporte du Sahara jusqu’à
Cuba. Un beau voyage, un
moment de légèreté et de
plaisir où l’on se sent d’ici et
d’ailleurs.
20
BUDDHA ‘F GANG
Buddha’f’Gang, groupe de funk jazz,
composé d’une chanteuse et neuf musiciens
rennais au groove enivrant et aux influences
seventies, vous fera tourner la tête et le
popotin jusqu’à pas d’heure, dans une
ambiance chaude, teintée de Rhodes, de
cuivres et de percussions, le tout transporté
par une section rythmique inépuisable
(guitares - claviers - basse - batterie percussions).
EL KERFI MARCEL
Un accordéon mélodique s’accordant aux
rythmes de multiples accessoires distillent
un éclectisme rare où se marient accordéon
blues, musette, an dro régional et de Chicago,
Brel, Valse, escale en Asie centrale,… Vous
ferez la connaissance d’une marionnette
grincheuse mais fort sympathique. Un
concert aux accents de boule à facettes, de
trucs à rêver, et tout ça pourquoi ? Pour vous
emmener en voyage !!
El Kerfi Marcel c'est du spectacle de rue, au
sens le plus noble du terme, entre cirque et
music-hall, qui fait rêver petits et grands...
C’est l’histoire d’un pépé du centre Bretagne.
Un vieux qui a de la gouaille, un qui n’a pas
souvent gagné mais qui la ramène.
Ce soir, il y a concert au bourg avec deux
musiciens. Ces papys féroces d’opérette
n’impressionnent pas l’ancien qui va venir
ici et là se taper l’incruste histoire d’en
raconter ou d’en chanter quelques-unes : un
vieil amour, sa vision des bals à papa et des
maisons de retraites...
Il oscille sans vaciller entre tendresse et coup
de gueule. De la nostalgie ? Du « c’était
mieux avant » ? Jamais ! Son secret, son
élixir, ce sont les dérapages, les tangentes à
l’ordre qui mène au cimetière.
Et s’il finissait même par prendre un tel
coup de jeune qu’il nous ramène à cette fois
mémorable où il l’a gagnée, la course ?
long des racines créoles et africaines d'une
culture originale, marquée par les luttes
incessantes pour la reconnaissance après
deux siècles d'indépendance de la première
république noire au Monde.
Penny motel
Un trio de têtes brûlées qui joue un son
rock hors contrôle avec des doses de psyché
metal, et une touche franchement étrange de
voix d’opéra feminine , entre Siouxsie, Sonic
Youth, et The Stooges.
DYAOULE PEMBA
C'est en hommage au réel merveilleux de la
culture haïtienne, à ces forces qui ont modelé
sa dignité et son identité face à l'esclavage
que se tient ce spectacle.
C'est pour ne pas oublier ce qui a permis
l'émergence d'une société à l'heure où elle
retombe dans le chaos et où l'ignorance et le
sommeil gangrènent les esprits, qu'ils soient
de là-bas ou d'ici. Un voyage authentique le
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
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LES SOEURS
BERVAS
Incisives, excessives, insolentes, indolentes,
crâneuses, rêveuses, passionnées, délurées,
affabulatrices, séductrices : bienvenue chez
les Soeurs Bervas. Bien décidées à dévoiler
toutes leurs vérités, rien que leurs vérités,
leur nouveau spectacle de chansons a des
allures de portraits de famille déjantés où
des personnages colorés et cabossés évoluent
dans une atmosphère cabaret. Situations
corsées, respirations voilées, rêves de contes
de fées s'entremêlent ici mélodieusement.
Pour cela, les Soeurs Bervas comptent sur
leurs hommes de mains - et quelles mains !
- Leur cousin Régis ne sort jamais sans son
accordéon, Tonton Ali les veille à la guitare,
Pierre-Yves est toujours prêt à faire danser
grand-mère et leur parrain de Sicile, Angelo,
vient de se faire baptiser "El godfather of
the Rythm" en toute simplicité ! Le clan des
Soeurs Bervas n'est pas des plus commodes
mais tellement humain ! Vous êtes prévenus.
B Roy
et sa bande
A la base on trouve B-Roy, l’auteur
de la plupart
des chansons, et
son accordéon,
le compagnon de
toutes ses virées.
Parmi celles-ci, il y
a les tournées avec
Manu Chao et Radio
Bemba (4 tournées
"giramundo" de
2000 à 2002). Les 2
autres musiciens qui
l’accompagnent,
Patrick Lemarchand
à la batterie et Alejandro Marassi à la
basse ont pas mal
bourlingué eux aussi
et depuis pas mal de temps. Patrick est sur
la route depuis 78 avec entre autres Parabellum, Gas Gas Gas, Les Tontons Flingueurs
et plus récemment avec Flor Del Fongo et
Mariane James. Quand à Abejandro, sa carrière musicale débute dans les années 70 à
Buenos Aires et se poursuit en France avec La
Perta et Flor Del Fongo (entre autres aussi !).
Un concert qui est une bonne occasion de
22
faire la fiesta et de vivre les vieux quartiers de Paname et des endroits beaucoup
plus lointains, le tout autour d’une bonne
dose d’amitié ... De la chanson, de la Mano
Negra, en passant par Les Negresses Vertes,
... le genre de musicien bon esprit qui, son
accordéon dans les mains, vous
transporte dans un univers festif
autant que rebelle!
RENE
LACAILLE
Multi-instrumentiste de grand
talent, René Lacaille grandit
dans une famille de musiciens
et monte sur scène à l'âge de 7
ans. Amoureux de l'accordéon
depuis son enfance, il joue
aussi des percussions, de la
batterie, de la guitare et du
saxophone. A 20 ans, il crée
le légendaire "Caméléon",
premier groupe à mêler les
sons traditionnels réunionnais aux rythmes
modernes occidentaux. Il joue beaucoup à
la Réunion dans les orchestres de bal, les
boîtes de jazz avant de venir en métropole,
dans les cabarets parisiens. Peu à peu,
les frontières s'ouvrent : Europe, Afrique,
Amérique du Nord ou du Sud... René Lacaille
aiment les sonorités, les rythmes différents,
les rencontres et joue avec ceux qui, comme
lui, aiment partager un peu de chaleur :
Manu Dibango, Ray Lema, l'ONB… Danyél
Waro et le guitariste américain Bob Brozman,
restent ses acolytes.
René Lacaille est la vivacité incarnée de la
Réunion, un homme totalement imprégné de
son patrimoine culturel qui prône la joie de
vivre et la convivialité.
Accompagné de trois percussionnistes et
d'un saxophoniste/flûtiste, il offre un concert
détonnant, au rythme du séga et du maloya,
flirtant aussi avec le blues ou la samba pour
faire swinguer le public.
Retrouvez dans le cadre de Port Lay, projetées sur le port ou exposées dans
l'ancienne conserverie, au Bonobo, partout... l'Islande de Christopher Taylor,
et une sélection du musée de la photographie de Reykjavick. Mais aussi une
partie de l'oeuvre d'Anita Conti, et les reportages du Collectif Argos sur les
réfugiés climatiques.
Omar Runolfson
Exposition et diaporama de l'Association Anita Conti
Collectif Argos - Guillaume Collanges
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
Christopher Taylor
23
Une île de 300 000 habitants qui chatouille le cercle polaire... et qui bouillonne
d’une folle créativité cinématographique, musicale, et littéraire. L’écrin de
Port-Lay accueillera en ouverture du Festival et en plein air les images
magnifiques du documentaire musical Heima de Sigur Ros. Au Cinéma des
Familles, trois soirées seront dédiées à notre invitée.
Fiction
s
Noi Albinoi
Islande / 2008 / 15’ / Tourné en Islande
Dans une petite ville portuaire, le tout jeune
décalées auxquelles son caractère caustique
et impertinent insuffle grâce et poésie ; une
grand-mère toquée et nostalgique, un bouquiniste inculte qu’il affronte au «Master Mind»
lorsqu’il sèche les cours et un père alcoolique
et irresponsable qui s’accroche obstinément au
temps révolu du rock’n’roll.
héros de Two Birds est amoureux transi d’une
de ses camarades. Au cours d’une belle
soirée d’été, il va devoir choisir entre son
innocence et son amour, entre l’enfance et
l’âge adulte.
2 Birds
Wrestling
Réalisation : Runar Runarsson
Interprétation : Atli Oskar Fjalarsson, Hera
Hilmarsdottir
Production : Zik Zak Filmworks
Distribution : Zik Zak Filmworks
Réalisation : Grímur Hákonarson
Scénario : Grimur Hákonarson
Images : Gunnar Heidar
Son : Ingvar Lundberg
Musique : Johann Johannsson
Montage : Elisabet Rónaldsdóttir
Interprétation : Halldor Gylfason, Björn Ingi Hilmarsson
Production : Hark Film
Réalisation : Dagur Kári
Scénario : Dagur Kári
Interprètes : Tómas Lemarquis, Thröstur Leó
Gunnarsson, Elín Hansdóttir
Images : Rasmus Videbæk
Musique : Slowblow
Production : Zik Zak Filmworks, Essential
Filmproduktion, The Bureau, M&M Productions
Distribution : Haut & Court
Islande / 2003 / 93’ / Tourné en Islande
Est-il l’idiot du village ou un génie insoupçonné ? Nói, 17 ans, vit sa vie à la dérive dans un
fjord isolé du nord de l’Islande. Il s’est construit
son petit monde autour de quelques personnes
Islande / 2007 / 22’ / Tourné en Islande Denni est perceur de tunnel, Einar éleveur
de vaches. Tous deux ont la quarantaine
et pratiquent la lutte islandaise. C’est une
façon de sortir de leur quotidien et surtout
d’affirmer leur véritable personnalité. Corps
à corps. De bleu vêtus, deux hommes se
livrent à la lutte islandaise traditionnelle, au
rituel étrange.
Ça commence comme une danse, lancinante,
langoureuse. Les lutteurs, collés l’un à l’autre,
se tiennent par la ceinture puis doivent
chercher à se déséquilibrer. Einar et Denni
sont aussi amants, et ne s’en cachent pas.
Eleveur de bétail en cette bourgade rurale
reculée, Einar ne se voit d’autre avenir que
là, en dépit d’une mauvaise entente avec son
épouse. Denni, lui, peine à entrevoir le bout
du tunnel.
24
Les Enfants de
la nature
Réalisation : Fridrik Thor Fridriksson
Scénario : Einar-Mar Gudmundsson, Fridrik Thor
Fridriksson
Interprètes : Sigridur Hagalin, Egill Olafsson, Gisli
Haldorsson
Images : Ari Kristinsson
Musique : Hilmar-Örn Hilmarsson
Production : The Icelandic Film Corporation, Max Film,
Metro Film
Islande / 1991 / 85’ / Tourné en Islande
Un vieux paysan veuf du nord de l’Islande
est obligé d’abandonner sa ferme et de
s’installer chez sa fille qui vit à Reykjavik.
Le fossé entre les générations ne semble pas
pouvoir être comblé et le vieux est envoyé à
l’hospice.Il y retrouve son amour de jeunesse,
originaire comme lui d’une région isolée de
l’île. Ensemble, ils décident de s’enfuir de
l’hospice et de retourner au pays.
Cold Fever
Réalisation : Fridrik Thor Fridriksson
Scénario : Jim Stark, Fridrik Thor Fridriksson
Interprètes : Masatoshi Nagase, Lili Taylor, Fisher Stevens
Images : Ari Kristinsson
Production : Jim Stark
Islande / 1995 / 85’ / Tourné en Islande
Atsushi Hirata, jeune employé dans une
entreprise de pêche de Tokyo, décide
d’annuler ses vacances de golf à Hawaï
pour organiser une cérémonie funéraire à
la mémoire de ses parents. Il doit se rendre
sur le lieu de leur disparition : une rivière
dans une région reculée d’Islande. Ce jeune
citadin est alors confronté à des situations
étranges...
The Sea
Réalisation : Baltasar Kormakur
Scénario : Baltasar Kormakur, Olafur Haukur
Símonarson
Interprètes : Gunnar Eyjólfsson, Hilmir Snær
Gudnason, Hélène de Fougerolles
Images : Jean-Louis Vialard
Musique : Jón Ásgeirsson
Production : Blueeyes Productions, Emotion Pictures,
Filmhuset AS
Distribution : Pyramide
Islande / 2002 / 104’ / Tourné en Islande Dans ce village d’Islande, le poisson est la
seule ressource. Déjà les petits pêcheurs
vendent leurs quotas à de grandes
compagnies. Thordur, le patriarche de la
principale pêcherie du village, refuse de
vendre. L’âge venant, il décide de passer
le relais à ses enfants, dont la plupart sont
partis faire leur vie ailleurs. Mais ils n’ont pas
les mêmes projets. Ils veulent vendre et sont
prêts à tout pour faire entendre raison à leur
père. Le grand dîner se transforme en champ
de bataille et il devient vite évident que ce
qui ronge la famille, ce n’est pas l’avenir
mais les sombres secrets qui ressurgissent
du passé.
101 Reykjavik
Réalisation : Baltasar Kormakur
Scénario : Baltasar Kormakur
Interprètes : Victoria Abril, Hilmir Snaer Gudnason,
Hanna Maria Karlsdottir
Images : Peter Steuger
Musique : Damon Albarn, Einar Örn
Production : 101 Ldt.
Distribution : Sagittaire films
Islande / 2000 / 92’ / Tourné en Islande
La sexualité d’un homme se détraque quand
il découvre que la femme avec laquelle il
vient de passer la nuit, est la fiancée de sa
mère, et qu’elle attend un enfant de lui.
Avec comme toile de fond la vie nocturne
agitée de Reykjavik, cette folle comédie jette
un regard candide sur la vie trouble et
désopilante d’un anti-héros.Protégé par le
cocon maternel, vivant du R.M.I, Hlynur
n’a jamais ressenti le besoin de s’aventurer
au-delà des limites de son microcosme : le
centre-ville de Reykjavik, code postal 101.
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
25
Pendant ces 48 heures, Anna va se trouver
entraînée dans tout un tas d’histoires ô
combien islandaises ponctuées de rencontres
inattendues et loufoques. Alors qu’elle
sillonne l’île d’un bout à l’autre, sa maison se
transforme en salle d’attente où ses clients,
de plus en plus nombreux, s’impatientent
de son retour afin de pouvoir acheter leurs
grammes quotidiens.
Anna
La Cité des
jarres
Réalisation : Baltasar Kormakur
Scénario : Baltasar Kormakur, Arnaldur Indridason
Interprètes : Ingvar Eggert Sigurdsson, Ágústa Eva
Erlendsdóttir, Björn Hlynur
Images : Bergsteinn Björgúlfsson
Musique : Mugison
Production: Blueeyes Productions
Distribution : Memento
Islande / 2006 / 94’ / Tourné en Islande
Un vieil homme est retrouvé mort dans son
appartement. L’enquête s’annonce difficile
pour l’inspecteur Erlendur et son équipe.
Une photo de la tombe d’une enfant est leur
seule piste. Ils découvrent alors qu’il y a
plusieurs années, la victime a été soupçonnée
d’horribles crimes. Mais les charges ont été
abandonnées et l’affaire classée.
Le passé du vieil homme est-il revenu le
hanter ? Erlendur rouvre le dossier et grâce
à d’étranges nouveaux indices apportés par
la police scientifique, il met à jour des
secrets bien plus importants que le meurtre
d’un vieil homme, avec des clefs intimement
ancrées dans le patrimoine génétique d’une
nation entière.
Dans la brume
islandaise
Réalisateur: Oskar Thor Axelsson
Images : Daniel Vecchione
Son : Matthew Polis
Musique : Frank Hall
Montage : Sasie Sealy
Interprétation : Bob Walz, Guojon Gamalielsson,
Herdis Porvaldsdottir, Ingunn Eria
26
Auteur : Oskar Thor Axelsson
Production : Hlin Johannesdottir, Porir Snaer
Sigurjonsson, Skuli Malmquist
Islande / 2007 / 32’ / Tourné en Islande
Au moment de la guerre froide, l’Otan
a installé une station radar sur le mont
Heidarfjall, à l’extrême nord-est de l’Islande,
loin de toute zone habitée. Durant le temps
de sa mission à la fin des années soixante,
le jeune soldat américain Willard se trouve,
de manière inexplicable, projeté à plusieurs
reprises dans l’année 2006.
Il y rencontre une femme nommée Solrun,
dont il devient l’amant. Mais, à son dernier
voyage dans le futur, il assiste à l’enterrement
de celle-ci. Lorsque l’année 2006 arrive enfin,
Willard, devenu vieux, retourne sur les lieux
pour conjurer le sort.
Le pouvoir de suggestion des images et
l’atmosphère étrange des paysages isolés
d’Islande gomment peu à peu les repères
chronologiques et suscitent une réflexion
pleine de poésie sur l’évanescence du
temps. Back Soon
Réalisation : Solveig Anspach
Interprétation : Didda Jonsdottir, Julien
Cottereau, Tomas Lemarquis Production : Ex-Nihilo
Distribution : Bac Films
Islande-France / 2007 / 90’ / Tourné
en Islande
Anna Halgrimsdottir vit à Reykjavik
avec ses deux fils : Ulfur et Hrafn.
Lassée du froid islandais, elle décide
de vendre son commerce afin de
pouvoir quitter l’île. Son commerce,
la vente de marijuana, est plus que
prospère aussi veut-elle en obtenir
un bon prix. Le «repreneur» auquel
elle va céder son téléphone portable
(objet magique qui contient les
coordonnées de tous ses clients)
lui demande 48h pour rassembler
l’argent.
Réalisation : Helena Stefansdottir
Son : Kjartan Kjartansson
Production : Zik Zak Filmworks
Distribution : Icelandic Film Funel
Islande / 2007 / 13’ / Tourné en Islande
Anna dresse très soigneusement la table
pour boire un thé avec son voisin, quand
elle se rend compte qu’elle n’a pas de sucre.
Alors, ce qui devait être un agréable moment
autour d’une tasse de thé, se transforme
en cauchemar quand elle descend dans la
rue. Car Anna souffre du syndrome de la
tourette : elle imite tous les mouvements de
ceux qu’elle croise…
Films
D'animation
Etats-Unis, Islande / 2007 / 03’30
Lorsque «quelque chose» veut trouver «rien»,
quelques questions philosophiques se posent
et un voyage dramatique devient dangereux.
Un film d’animation sur l’ignorance dans la
société moderne.
Dog
Réalisation : Hermann Karlsson
Musique : Matt Elliot
Distribution : Hermann Karlsson
http://www.hermannkarlsson.co.uk
Anna and the
Moods
Islande / 2008 / 01’20
Réalisation : Gunnar Karlsson`
Interprétation : Terry Jones, Damon Albarn, Thorunn
Larusdottir, Björk
Scénario : Sjon
Production : CAOZ
Dog est une histoire mélancolique et
humoristique à propos de la mort d’un chien
et de la réaction des gens à cet événement.
Story of
nothing
Réalisation : Una Lorenzen
Musique : Bob Ladue, Una Lorenzen
Voix-off : Will Green
Production : Una Lorenzen
Islande / 2004 / 85’
Alors que toute la famille attend Anna, la
petite fille modèle, pour le petit déjeuner, ils
ont la désagréable surprise d’avoir devant
eux, une Anna version Marilyn Manson. Ne
comprenant pas ce qui a bien pu se passer,
ses parents décident de l’envoyer dans la
clinique du Dr Artmann, spécialisée dans
les cas les plus extrêmes. La thérapie que
suit Anna, n’est rien d’autre qu’un immense
labyrinthe où elle doit accomplir certaines
tâches... mais la manière de les accomplir
n'est pas celle qu’espéraient les parents.
Les conclusions du Dr Artmann ne se font pas
attendre : Anna est une ado !
Documentaires
The World Music
Réalisation : Ari Alexander Ergis Magnusson et Jon
Proppe
Images : Bergsteinn Bjorgulfsson
Son : Kjartan Kjartansson
Production : Ergis Filmproduction et Palomar Pictures
Islande / 2008 / 52’ / Tourné en islande
Deux films de 52 minutes sur l’arrivée de
la musique moderne et avant-gardiste à
Reykjavik, avec une bande originale unique,
et des images à couper le souffle.
The Cornershop
Réalisation : Helga Rakel Rafnsdottir et Hulda Ros
Gudnadottir
Images : Fridrik Thor Gudmundsson
Production : Villingur ehf.
Islande / 2008 / 42’ / tourné en islande
Dans un monde de mondialisation, de
fast-foods et de supermarchés, deux frères
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
27
présence française font partie du patrimoine
et de la mémoire collective. A travers les
archives et les témoignage de ceux qui ont
vécu les échanges avec les marins français,
ce film nous conte l’histoire imaginée de la
rencontre entre Aurora l’islandaise et JeanYves le marin de Paimpol.
Shanghaiing
Days
sont déterminés à perpétuer les traditions
passées. Ces deux personnages excentriques
tiennent un magasin d’alimentation à
l’ancienne dans le vieux Reykjavik où les
notions de rendement et de profit ne veulent
strictement rien dire. Au cœur de ce film, les
relations humaines entre deux commerçants
et leurs clients.
Act Normal
Réalisation : Olaf de Fleur Johannesson
Son : Jon Skuggi Mix
Musique : Bardi Johannsson et Tomas R. Einarsson
Production : Zik Zak Filmworks et My Pocket
Productions
Islande / 2006 / 56’
Robert T. Edison est né à Nottingham. Très
tôt, il s’intéresse à la religion bouddhiste et
commence à pratiquer. Il voyage jusqu’en
Thaïlande pour en apprendre davantage, et
son incursion de quelques mois se transforme
en une décennie. Sa vie bascule le jour où il
décide de rendre visite à son correspondant
en Islande. Dans ce pays froid, il rencontre
de nombreux immigrés bouddhistes qui lui
demandent de rester. Il devient alors le seul
moine bouddhiste de l’île.
Sa vie bascule une nouvelle fois, lorsqu’il
tombe amoureux d’une femme. Ils se
marient alors et c’est la fin de seize ans de
monachisme. Robert retrouve ses pantalons
et une vie « normale »…
28
Islandais
Réalisation : Patrice Roturier
Avec les voix de : Solveig Simha, Michel Jestin,
Thierry Barbet, Asa Kolka
Images : Gwen Liguet
Son : Christian Allio
Montage : Frédéric Gourvest
Musique : Patrick Le Goff
CoProduction : Vivement Lundi, Université Rennes 2,
Pois Chiche Films
France / 1999 / 52’ / Tourné en Bretagne et en
Islande
En 1935, la « Glycine » rentre au port après six
mois de pêche au large des côtes islandaises.
Avec cette campagne s’achève une page
de l’histoire maritime. L’équipage de cette
goélette, comme quelques milliers de marins
français, avait fui la misère pour pratiquer,
au large de l’île blanche, le « grand métier
» comme on disait alors. Courage, ténacité,
promiscuité, ivresse, souffrance, solidarité
faisaient le quotidien de ceux qu’on appelait
les « Islandais ». Cette épopée deviendra un
mythe sous la plume de Pierre Loti dans son
roman « Pêcheur d’Islande ».
En Islande, les traces et les souvenirs de la
Réalisation : Magnus Vidar Sigurdsson
Son : Thorsteinn Asgeirsson
Images : Jon Karl Helgason
Musique : Ingolfur Sv. Gudjonsson
Montage : Thorsteinn Asgeirsson
Production : Sagafilm
Islande / 2007 / 52’ / Tourné en Islande
Ce documentaire est le véritable journal de
bord de quelques hommes islandais qui se
retrouvaient sur des chalutiers pendant les
années 1947 à 1970.
Ce sont des histoires dont peu d’entre eux
aiment parler.
Si un homme était juste sorti boire un verre,
il pouvait se mettre en danger et se retrouver
à bord d’un chalutier qui faisait route
jusqu’aux côtes du Groenland. Et ce voyage
pouvait durer jusqu’à trois mois.
Reykjavik, des
elfes dans la
ville
Réalisatrice : Solveig Anspach
Images : Isabelle Razavet Son : Olivier Mauvezin
Montage : Mathilde Grosjean
Production : Agat films & Cie, Arte France, Icelandic
Broadcasting Corporation
Distribution : Arte France
France –Islande / 2001 / 62’ / Tourné en
Islande
Portrait de la capitale islandaise, vue et
vécue par trois jeunes islandais. Reykjavik
change, bouge, bouillonne à la manière des
cratères de l’île .Tout y semble possible. Ils
ont moins de 25 ans, ils racontent leurs vies,
leurs rêves.
Faux tableaux
dans vrais
paysages
islandais
Réalisation : Solveig Anspach
Images : Ingi R.
Montage : Anne Riegel
Musique originale : Martin Wheeler
Production : Ex Nihilo et Vera Liv Films
Coproduction diffuseur : Arte
France-Islande / 2004 / 55’ / Tourné en Islande
Une histoire de faux en peinture, rien de plus
banal, sauf lorsque le théâtre de l’action est
l’Islande, pays de trois cent mille âmes à
peine, où tout le monde est cousin de tout le
monde et ce depuis des générations. Le fait
divers devient alors affaire d’Etat, l’enquête
est la plus longue et la plus coûteuse de
l’histoire de ce pays, faisant la une des
journaux, créant un climat de suspicion
généralisée, où chacun ne peut plus regarder
ses murs sans se poser la question : est-ce
que mon tableau est un vrai ou un faux ?
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
Vestmannaeyjar Réalisation : Solveig Anspach
Images : Jean-René Duveau et Jean-Pierre Mechin
Montage : Anne Riegel
Son : Porvar Hafsteinsson, Tindur Hafsteinsson, Franck
Saint-Cast
Production : Franck Saint-Cast (film de promotion
Fémis)
France-Islande / 1990 / 21’ / Tourné en Islande
Dans une petite île d’Islande, quinze ans
après une éruption volcanique, les habitants
se souviennent des faits mais aussi de leurs
rêves prémonitoires.
29
Pour cette année 2008, le Festival du Film Insulaire de l'île de Groix renoue
avec les débats thématiques à travers lesquels il entend prolonger et enrichir
la réflexion sur les problématiques insulaires. Une façon pour nous d'être
aussi acteurs sur nos territoires et solidaires avec nos lointains "cousins"
insulaires.
Samedi 23 août : Une journée "Iles en danger"
Changement climatique : les îles en A partir de 14h30 à Port Lay avec nos parpremière ligne. L'actualité récente nous tenaires : Alofa Tuvalu, Le collectif Argos et
France / 2008 / 90’ / Tourné sur la banquise
a décidé : la fin de l'expédition polaire
« Tara-Damoclès » et le retour dans nos
« eaux » de la goélette Tara qui a servi de
base scientifique à ce projet, le prix Nobel
de la paix 2007 attribué au GIEC et à Al Gore
pour leurs travaux et leurs actions qui révèlent le changement climatique en cours et
enfin, les effets catastrophiques de ce dérèglement climatique aujourd'hui constatés
sur de nombreuses îles de par le monde.
Au programme : 2 films suivis de débats et en
soirée, une rencontre sur la problématique
des énergies dans les petites îles, suivie de
projections en plein air du Collectif Argos sur
les réfugiés climatiques.
Le film "Tara, voyage au cœur de la machine
climatique", réalisé dans des conditions
extrêmes, raconte le quotidien de cette mission sans équivalent. Nous découvrons comment les membres de l’équipage, prisonniers des glaces à bord de Tara, ont livré un
combat incessant contre le froid, la nuit ou
le jour permanents, contre les mouvements
des plaques de glace ou les tempêtes qui
détruisent sans cesse les installations sous
la menace des ours, poussés au cœur de
l’Arctique par la disparition de la banquise.
Mais au-delà de l’exploit, ce documentaire
nous montre que la mission scientifique a
révélé une réalité beaucoup plus alarmante
que prévu pour le climat de la planète…
30
l'hebdomadaire Le Monde 2.
documentaires
Tara
voyage au cœur
de la machine
climatique
Réalisation: Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert
Narrateur : Lambert Wilson
Images: Bruno Vienne et Philippe Moreau
Son : Arnaud Lavaleix et Eric Boisteaux
Montage: Frédéric Lossignol
Production: Tarawaka, Off the Fence, MC4 et Arte
France
arctique
Tuvalu, les
nouveaux
réfugiés
Réalisation : Morad Aït-Habbouche, Hervé Corbière et
Thierry Pasquet
Images : Hervé Corbière and Thierry Pasquet
Son : Emilie Artaud
Musique : Gérard Cohen, Tangui and Dominique Droin,
Editions L.M.C. Music
Production : France 5 / Antipode
France / 2007 / 52’ / Tourné à Tuvalu
Deux mètres au dessus de l’océan, les 11600
habitants de Tuvalu, fiers de leur pays,
profitent tranquillement d’un paradis isolé,
bordé de lagons cristallins. Ils accueillent
à bras ouverts les quelques touristes qui
débarquent à l’aéroport de Funafuti, la capitale, quand la piste d’atterrissage n’est pas
submergée par de grosses marées. Mais pour
les Tuvalu, le compte à rebours a commencé ;
un millier d’habitants est déjà parti se réfugier en Nouvelle-Zélande, aux Fidji et en
Polynésie française.
Projections
multimédias
Texte: Guy-Pierre CHOMETTE
Photographies : Hélène DAVID
du collectif Argos
Les réfugiés
climatiques
F estival I nternational
du
Alaska : Shishmaref,
une communauté en
sursis
Au nord de la mer de Béring, à proximité du
cercle polaire arctique, Shishmaref est une
petite île d’Alaska. Pour les 600 Inuits qui
y vivent, le réchauffement planétaire a des
conséquences bien visibles. Le permafrost,
sol constamment gelé
des terres arctiques,
dégèle sous l’effet de
la hausse des températures. Devenu
friable, le sol subit
une érosion spectaculaire qui va en
s’aggravant. De plus,
la banquise d’hiver
n’agit plus comme
une digue naturelle
face aux assauts des
vagues et du vent.
Chaque année, plusieurs mètres de rivages sont emportés
dans les flots.
F ilm I nsulaire 2008
Tuvalu : requiem
polynésien
Texte: Donatien GARNIER
Photographies : Laurent WEYL
Easter Molu, professeur à l’école primaire de
Funafuti, la capitale de Tuvalu : « Ils savent
qu’un jour ils devront quitter ce pays qu’ils
aiment ! Vous savez, le tsunami de 2004 les
a beaucoup marqués. Cette catastrophe n’a
rien à voir avec le climat, mais elle leur a
permis de se fabriquer une représentation
de ce à quoi ils sont exposés à travers le
réchauffement climatique. » Quelque chose
comme un raz de marée au ralenti.
Maldives : un archipel
à fleur d'eau
Texte: Guy-Pierre CHOMETTE
Photographies : Guillaume COLLANGES
Menacés par la montée du niveau des mers
provoquée par le réchauffement de la planète, les Maldiviens s’interrogent. Rejoindrontils, d’ici la fin du siècle, les 150 millions
de réfugiés climatiques annoncés par les
experts internationaux ? Devront-ils trouver
refuge en Inde, au Sri Lanka, en Australie ?
31
Groix et nos voisines de l'Atlantique en débat autour de leurs relations au
tourisme et à l'immobilier. Et pour se détendre et s'émouvoir une belle fiction
tournée à Belle-Ile, et un portrait attachant d'un îlien de Ouessant : Dédé La
Fleur.
Insularité, tourisme,
immobilier en débat
Une île sans
phare
Réalisateur: Elisabeth Monthaluc et Jean-Roch Meslin
Son: Philippe Lévêque
Images: Jean-Roch Meslin
Musique: Philippe Bethenod
Montage: Frédéric Frouin
Production: JRM PRODUCTION
Diffusion: Citizen TV
France / 2006 / 45’ / Tourné à l’île de Ré
« A contre-pied des films jusque-là produits
sur le sujet, Une île sans Phare porte sur
l’évolution spectaculaire qu’a connue l’île
de Ré sous l’impulsion du tourisme, durant
les cinquante dernières années - et sur les
conséquences de cette évolution. Au terme
d’une enquête de deux ans, nous nous
sommes donc surtout attachés à recueillir la
parole des rétais, à travers la difficile survie
des activités primaires, la construction du
pont, le souvenir des premiers « baigneurs »
ou touristes, le sentiment de dépossession
partagé par la plupart, malgré la manne
indiscutable apportée par le tourisme. Ce qui
nous a intéressé, c’est l’ambiguïté même de
cette parole que nous avons voulu rapporter
sans la juger, et le mal être qu’elle révèle, ambiguïté et mal être jusque là ignorés des
médias. Dans la démarche d’observateurs -
32
recueilleurs de paroles où nous étions, nous
avons cependant laissé au spectateur le soin
de tirer lui-même ses conclusions. » Elisabeth
Monthaluc et Jean-Roch Meslin
Le prix du
Paradis
Réalisation : Frédéric Violeau
Images : Frédéric Violeau et Paul Cornet
Montage : Paul Cornet
Mixage : Thibault Marquis
Production : Odysseus Productions
France / 2008 / 53’ / Tourné à l’île d’Yeu
Sur l’île d’Yeu, en Vendée, à 17 kilomètres
du continent, 5 000 habitants vivent à
l’année sur les 23 kilomètres carrés de cette
petite île. En été, on y dénombre environ 30
000 personnes. Ophélie et Ludo, Fabienne
et David, Stéphanie et Davis, trois jeunes
couples de l’île d’Yeu veulent à tout prix y
faire leur vies et y voir grandir leurs enfants.
Tous y ont du travail. Leur problème, c’est
le logement, car les prix des maisons sont devenus rédhibitoires et les terrains se font
de plus en plus rares. Les trois jeunes couples
ont réussi à convaincre le propriétaire d’un
terrain de leur vendre 2000 mètres carrés
qu’ils vont se partager. Mais le chemin de
croix du permis de construire ne fait alors
que commencer. Îles du Ponant
Belle-île en mer
Réalisation : Benoit Forgeard
Image : Hervé Iodé
Montage : Benoit Forgeard, Michel Klochendler
Musique : Bettina Kee, Emiliano Turi
Comédiens : Sylvain Dieuaide, Lucien Jérôme ; Bettina
Kee, Darius Darius
Production : Ecce Films
France / 2007 / 44’ / Tourné à Belle-île
À Belle-Île, Greg, vingt ans, et son responsable,
Michel, démarchent le propriétaire d’un bar
pour lui proposer des systèmes d’alarme.
Sans succès. Avant de prendre le bateau pour
regagner le continent, Michel propose à son
jeune collègue de fracturer une fenêtre afin
de pouvoir mieux vendre leurs produits la
semaine suivante. Contraint, Greg s’exécute
mais doit s’échapper en catastrophe. La nuit
tombant, il se perd. Il atterrit par hasard
dans la propriété du chanteur Alain Souchon
qui l’accueille et lui offre à manger.
Dédé La Fleur
Réalisation : Julia D’Artemare et Katie Baillot
Images : Julia D’Artemare et Katie Baillot
Musique : Dédé la Fleur
Montage : Julia D’Artemare et Katie Baillot
Production : Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière
France / 2007 / 17’ / Tourné à Ouessant
Rencontres apéritives avec un habitant
d’Ouessant, Dédé la Fleur, véritable emblème
de l’île. À travers ses amis et son quotidien,
il nous fait partager sa philosophie de la vie.
L'île des enfants
Rendez-vous désormais
incontournable pour les 4 à
12 ans : L’île aux enfants, qui,
dans les hauts de Port Lay, du
jeudi au Samedi de 9h à 12h et
de 14h à 17h30, propose une
multitude d’activités adaptées
selon les âges.
Des animatrices passionnées et débordantes
d’imagination font vivre aux enfants leur
propre festival, avec des ateliers manuels et
artistiques, des projections de films, des balades de découvertes de l’île, des histoires de
marins et des contes islandais. Un bon moyen
pour les enfants de découvrir eux aussi notre
île invitée.
Les enfants seront accueillis :
• Le matin de 9h30 à 12h00
• L’après-midi de 14h00 à 17h00
Ils devront êtres accompagnés par un parent
pour procéder à leur inscription et devront
demeurer sur place durant toute la durée de
la séquence (matin et/ou après-midi)
Dans les
hauts de
Port Lay
du jeudi au samedi
l’île des
enfants
Tarifs :
la demi-journée : 2 Euros
La journée : 4 Euros
F estival I nternational
du
F ilm I nsulaire 2008
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COMPAGNIE
CARABOSSE
L’Enfant et
L’Horizon
Un conte écrit et mis en scène par Michel Ismaël
Khelifa
Interprété par M.I. Khelifa et Julien Goetz
Mis en images par M.I. Khelifa et Patrick Dahi
Voix off : Leslie Menahem
Un spectacle Kamëlias Productions
Images diffusées dans le spectacle visibles sur internet :
www.kamelias.com/videos
Imaginez. La lumière s’éteint. Plus un bruit.
Il fait noir. Devant vous apparaissent soudain
les images d’une immense cascade, d’un
geyser, d’icebergs immaculés, de chevaux
sauvages. Un homme qui écrit. Puis une
musique sourde qui gonfle comme la houle.
Enfin une voix. Un conteur sur scène puis un
autre. Ils jouent, vous invitent au voyage,
vous emmènent lentement vers l’Islande, sa
beauté charnelle, vers le large mystérieux et
inconnu. La pièce mêle du théâtre conté, de la
musique, et des projections vidéos d’images
d’Islande. Un appel au voyage enthousiaste.
Un appel à la vie plutôt qu’à la peur. Dans
une ambiance alternant le rêve, la lenteur et
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le rythme effréné d’un cœur qui ne demande
qu’à battre. L’Enfant et L’Horizon raconte le
choix d’Hugo, un jeune homme qui décide de
prendre la mer. L’expérience magique et difficile de larguer les amarres pour décider seul
du cap à donner à sa vie. C’est une pièce sur
l’authenticité, l’indépendance. Le bonheur
d’être soi-même lorsqu’on nous apprend à
devenir quelqu’un. Ces thèmes sont abordés
sans leçon de morale. Grâce à une simple
histoire compréhensible par tous.
Créée en 1988, la Compagnie Carabosse (un
collectif artistique de 12 personnes) mène
un travail de création collective autour de la
flamme. La démarche consiste en la transformation poétique d’espaces publics en jouant
avec l’architecture, les échelles, les perspectives, les sonorités, les cheminements. Du feu
sous différentes formes, scénographié sur
diverses inventions métalliques rubigineuses.
De Moscou à Villeurbanne, du désert malien
à Rochefort, de Tirana, d’Anvers ou d’Australie, chaque projet est unique et résulte de
la «lecture» d’un site avec ses composantes
humaines, architecturales, sociologiques et
environnementales.
Ils sont amoureux de la flamme, de la transformation des lieux et de la rencontre humaine. Ce qu’ils proposent est hors normes, non
formaté, souvent insolent. Ils poursuivent un
rêve : pratiquer un art généreux, proche des
gens, accessible à tous, un art qui se coltine
avec un milieu, qui le transforme et le bouscule. Ils se reconnaissent dans une poésie
de la rue, sans paroles ou presque, avec du
cœur et du sens, qui s’imprime tant dans un
paysage qu’au fond des yeux et du cœur. Ils
jouent avec le feu, l’eau, l’air, la ferraille et
beaucoup d’humain.

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