Le plan de déplacement territorial interentreprises.

Transcription

Le plan de déplacement territorial interentreprises.
Master Pro STEP
Génie de l’Environnement & Industrie
(GEI)
IUP Génie de l’Environnement
Université Paris- Diderot
(2008-2009)
M2 Pro STEP : UE 39U4GE53
ETUDE DE CAS
Le plan de déplacements territorial interentreprises
Une illustration
Rapport soutenu le mercredi 10 décembre 2008
par
Ghyslaine SANCHEZ DEGRAVE
Tuteur de Stage
M. Sylvain FOURMOND
Professeur
Université Paris 7 Denis Diderot
Maître de stage
Mme Béatrice MAUCONDUIT
Chef de projet en charge des relations externes
Bureau des Temps ville de Paris
Sommaire
Convention de stage
I
Remerciements
II
Résumé
III
Introduction /Contexte de la mission
page 1
I Les plans de déplacements Entreprise et Administration
page 3
1) Présentation des PDE/PDA
Définition, Enjeux
Acteurs et financeurs
Actions réalisables
Méthodologie à mettre en œuvre
2) Freins et facteurs de réussite du PDE
II Le plan de déplacements territorial interentreprises
page 13
1) Des exemples de plan de déplacements interentreprises
2) Diagnostic territorial du périmètre Paris Rive Gauche
III Préconisations pour un plan de déplacements territorial interentreprises
Paris Rive Gauche
page 19
1) Un plan de déplacements territorial interentreprises en concertation
avec les décideurs publics
2) Un intérêt à la mutualisation du plan de déplacements territorial
3) Perspectives pour le projet éco-citoyen
Conclusion
page 21
Bibliographie
page 22
Annexes
page 23
1)
2)
3)
4)
5)
Le projet éco-citoyen
Fiche d’entretien
Synthèse des entretiens
L’offre de transport sur le secteur Paris Rive Gauche
Les entreprises et les administrations rencontrées
Remerciements
Mes remerciements vont bien évidemment au maître de stage Mme
Béatrice MAUCONDUIT pour sa disponibilité et son aide et à Mme
Véronique JEANNIN, directrice du Bureau des Temps de la ville de Paris
pour son accueil.
Tout en travaillant de manière très autonome, j’ai pu pendant cette
période profiter de conseils avisés pour exercer une mission qui s’est
avérée être très enrichissante.
Mes remerciements vont également à l’Association Française de
l’Excellence Territoriale (AFET) et plus particulièrement à son
responsable Mr Pierre DOMMERGUES, lequel a eu la bonne idée de
proposer cette mission dans le cadre du projet éco-citoyen Paris Rive
Gauche, qu’il coordonne.
Enfin, je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui ont reçu ma
visite, échangé par téléphone ou par messagerie Internet et d’avoir pris le
temps de répondre à mes questions.
Par l’accueil aimable et chaleureux de tous, ils nous ont permis de faire
avancer ce projet de façon efficace, de réfléchir et d’agir en toute sérénité.
Résumé
Pour développer une politique de développement durable forte, la problématique du transport est
importante. Au vu de la demande formulée et afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre
imputables à la partie « transport », le bureau des Temps de la ville de Paris et l’Association
Française de l’Excellence Territoriale (AFET) m’ont confié la mission d’étudier la faisabilité d’un
plan de déplacement territorial sur le secteur de Paris Rive Gauche.
Il s’agit pour moi de réaliser l’état des lieux des plans de déplacements entreprise, de recenser les
expériences sur le secteur de Paris 13ème et de proposer des solutions pour la mise en œuvre d’un
plan de déplacement territorial
Mots Clés : développement durable, transport, plan de déplacement de l'entreprise ou de
l’administration, territorial
Summary
In order to develop a strong sustainable development policy, the transport is important.
Considering the results and so as to decrease greenhouse effect gases caused by the transport
branch, Temps’ Bureau of Paris city and AFET, entrusted ma with the mission of studying the
feasibility of travel plans on the site Paris left edge.
The method me used is to make a diagnostic of the company travel plans, to know the experiences
on the site Paris 13 and to suggest solutions for the create of travel plan of the district.
Keywords : Sustainable development, transport, company or administration travel plans
Master Sciences de la Terre, de l’Environnement et des Planètes (STEP) – Université Paris Diderot – Institut de Physique du Globe de Paris – 01 44 27 21 85
Introduction
L’adoption de la charte de l’environnement en 2005 a conféré au développement durable une valeur
constitutionnelle. Il s’impose à tous et commande aux pouvoirs publics l’exemplarité.
La notion de développement durable est au centre des préoccupations actuelles.
Le secteur des transports est un grand consommateur d’énergie et une source très importante
d’émissions de gaz à effet de serre. Il représente presque 30 % des émissions françaises, en
constante augmentation depuis 1990. De plus, outre le bruit et les autres nuisances
environnementales générées par le trafic automobile, les transports représentent aujourd’hui, dans le
coeur de l’agglomération parisienne, la source majeure d’émissions de polluants atmosphériques. Ils
émettent 69 % des oxydes d’azote, 38 % des composés organiques volatiles (COV), et 37 % des
particules en suspension (PM10). La contribution des véhicules utilitaires légers (camionnettes) est
importante pour les NOx et les particules.
En Ile de France, en 2008, plus de 37 millions de déplacements peuvent être observés chaque jour,
dont deux tiers se font en voiture.
En France, quelques 20 millions d’heures seraient perdues chaque année dans les encombrements,
soit 220 000 heures par jour, avec de graves conséquences sur l’activité des entreprises comme sur
le cadre de la qualité de vie des personnes et de la planète.
D'après l'Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), ce sont les
déplacements domicile /travail et professionnels qui constituent les motifs les plus consommateurs
de kilomètres pour les déplacements locaux.
La loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs (LOTI) de 1982 étendue par la loi sur l’Air et
l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (LAURE) de décembre 1996 qui instaure les Plans de
Déplacements Urbains, les Plans Régionaux sur la Qualité de l’Air et les Plans de Protection de
l’Atmosphère, puis la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains de décembre 2000,
ont introduit les objectifs de maîtrise des déplacements et de la circulation automobile.
Pour atteindre ces objectifs, les Plans de Déplacements Urbains permettent d’établir des plans de
mobilité par les entreprises et les collectivités publiques.
C’est dans ce contexte que les plans de déplacements entreprise (PDE) et les plans de déplacements
administration (PDA) se mettent en place.
La Société d’Economie Mixte d’Aménagement de la Ville de Paris (SEMAPA) coordonne la
restructuration urbaine de Paris Rive Gauche.
Il s’agit d’un périmètre urbain qui s’étend de la gare d’Austerlitz au boulevard Masséna et de la
Seine à la rue du Chevaleret, structuré en trois quartiers qui s’articulent chacun autour d’un centre
névralgique :
- La gare Austerlitz pour le quartier Austerlitz
- La Bibliothèque nationale de France pour le quartier Tolbiac
- L’université Paris 7-Denis Diderot pour le quartier Masséna.
La SEMAPA traitant essentiellement l’aspect immobilier, il a été fait appel à l’expertise de
l’Association Française de l’Excellence Territoriale (AFET) pour améliorer la qualité du quartier en
termes de développement durable et de lien social.
L’AFET a incité un processus démocratique par la création d’un projet éco-citoyen qui s’inscrit
dans une démarche de réflexion et d’expérimentation, dans un quartier qui est riche en ressources
(entreprises, Université, services publics, associations, populations mixte…) mais qui est aussi
1
confronté à des points noirs, comme l’insuffisance de la prise en compte des questions
environnementales.
Des ateliers thématiques ont été mis en place, dont l’un concerne la conception d’un système de
mutualisation des plans de déplacements entreprise avec l’objectif de mise en œuvre dans le quartier
du premier plan de déplacements territorial interentreprises.
L’AFET a associé le Bureau des Temps de la Ville de Paris qui apporte son savoir-faire dans
l’articulation des temps.
Le Bureau des Temps a été créé en 2002 par la municipalité de Paris afin de mieux prendre en
compte les rythmes des usagers et des salariés dans l’organisation des services collectifs parisiens.
Il réalise des diagnostics pour mieux connaître les rythmes de vie : le temps familial, le temps de
travail, le temps de transport, le temps libre.
Il facilite le dialogue par de nombreuses concertations locales avec de multiples acteurs.
Il concrétise, avec les mairies d’arrondissement, les projets issus des concertations sur l’articulation
des temps dans les services aux familles, le champ du loisir sportif et culturel, le transport.
C’est dans ce contexte que j’ai participé à l’atelier éco-citoyen du 16 octobre 2008, qui m’a permis
de découvrir l’ensemble des thématiques liées au projet de citoyenneté et de durabilité par le biais
de dix ateliers et des différents acteurs présents.
Ma mission consiste à étudier la problématique des plans de déplacements entreprise au travers de
nombreuses recherches documentaires et d’un questionnement auprès d’entreprises et
d’administrations, dont une partie située sur le périmètre de Paris Rive Gauche, de recenser des
expériences pratiques significatives de plan de déplacements interentreprises, d’en analyser les
faiblesses et les forces et de faire des préconisations visant à la mise en œuvre d’un plan de
déplacements territorial interentreprises.
2
I. Les plans de déplacements Entreprise et Administration
1) Présentation des PDE/PDA
Afin de comprendre l’utilité d’un plan de déplacements territorial interentreprises, il est nécessaire
au préalable de rappeler ce que sont les PDE et les PDA (A), de montrer les enjeux (B), de
répertorier les partenaires et les appuis techniques et financiers possibles (C), de lister les actions
réalisables (D) et d’indiquer la façon dont ils se mettent en place (E).
A) Définition
Un PDE – ou plan de mobilité - consiste en un ensemble de mesures visant principalement à
rationaliser les déplacements quotidiens des usagers du site d’emploi ou d’activités, qui vont dans le
sens d’une réduction de l’usage individuel de la voiture au profit de modes de déplacements et
usages plus respectueux de l’environnement : transports collectifs, vélo, marche, covoiturage, etc.
Le plan de déplacements s’intéresse aux déplacements des salariés et autres usagers du site :
visiteurs, sous traitants, livreurs, etc. Il englobe :
∙ Les déplacements domicile travail des salariés
∙ Les déplacements professionnels des salariés (vers d’autres sites ou d’autres entreprises)
∙ Les déplacements des visiteurs, livreurs…
B) Enjeux
Le PDE apporte de nombreux intérêts et des bénéfices pour l’entreprise, pour la collectivité, pour
les salariés :
∙ Il répond à des préoccupations environnementales en luttant contre le dérèglement climatique et
les pollutions
Cela sous-entend la réduction des émissions de gaz et de particules polluants et à effet de serre et
la maîtrise de l’énergie, par la réduction de la consommation de pétrole, par l’utilisation d’énergies
alternatives au pétrole, par la diminution du stationnement sauvage et de la circulation liée à la
recherche d’une place de stationnement, par l’économie d’espace dédié au stationnement et sa
reconversion à d’autres fins (jardins, espace de travail, parcs à vélos, en fonction de l’espace
concerné).
• Il répond à des obligations légales
Selon la législation locale en vigueur, les entreprises qui génèrent beaucoup de trafic peuvent être
tenues de réaliser le plan de déplacement entreprises. C’est une obligation en Ile de France pour les
grands pôles, selon le Plan de Protection de l’Atmosphère.
Les collectivités locales ont, parmi leurs compétences, l’organisation des transports : elles sont donc
parties prenantes pour inciter les entreprises implantées sur leur territoire à limiter l’usage
individuel de la voiture.
∙ Il réduit les coûts liés aux déplacements professionnels
La mise en place de solutions autres que l’utilisation individuelle de la voiture pour les
déplacements professionnels peut permettre de réaliser des économies sur les déplacements des
salariés. Ces solutions permettent de réduire les frais liés au remboursement d’indemnités
kilométriques mais aussi de réduire la flotte de véhicules professionnels qui, outre les coûts qu’ils
occasionnent, occupent des places de stationnement.
3
Dans le cas d’une prise en charge financière du coût des transports en commun, le salarié réalise
d’importantes économies sur son budget transport.
∙ Il réduit les coûts liés à la sécurité des déplacements domicile / travail
Les accidents de circulation sont la première cause d’accidents mortels parmi les accidents du
travail et de trajet (57%). Lorsqu'ils sont liés à un déplacement, la durée moyenne d’arrêt de travail
est de deux mois. Chaque entreprise a un taux spécifique de cotisation pour les accidents du travail
en fonction de son activité, cotisation à laquelle s’ajoute une majoration (majoration M1, égale à
0,36 % du salaire brut mensuel) qui s’applique aux accidents de trajet.
L’adoption par les salariés de modes de transport autres que la voiture limite les risques d’accidents
de trajet. Outre la réduction des gênes occasionnées par les arrêts de travail, la mise en place de
mesures s’inscrivant dans une politique de prévention des risques peut permettre à l’employeur
d’obtenir de sa Caisse Régionale d’Assurance Maladie une réduction sur sa majoration M1 et
engendrer une réduction des coûts liés à l’absentéisme.
∙ Il favorise l’amélioration de la santé
D’autres modes de transports que la voiture individuelle apportent de meilleures conditions
physiques et de concentration des employés : la pratique régulière du vélo ou de la marche à pied
réduit les risques de maladie chez les employés (maladies cardiovasculaires et infections d’origine
microbiennes).
Cela entraîne une diminution du stress et de la fatigue des employés, une réduction du nombre des
arrêts maladies, une réduction du nombre d’accidents sur les trajets professionnels.
• Il améliore l’efficacité du travail
Cela aide au recrutement de nouveaux employés, dont ceux qui ne disposent pas de voiture.
Il permet une amélioration de la ponctualité et des capacités professionnelles des employés et
l’ amélioration de l’accessibilité, de la fiabilité et de la réduction des temps des trajets.
Cela favorise une meilleure qualité des conditions de travail du personnel et du service rendu.
• Il améliore l’accueil du public
Un PDE favorise l’amélioration de l’accès aux services (desserte, horaires …) et la diminution des
conflits d’usage sur l’espace public. Il permet à terme de réduire l’espace réservé au stationnement
des salariés : cette place peut être récupérée pour mieux accueillir les autres usagers du site :
visiteurs, livreurs, sous traitants... Une motivation à laquelle peuvent être sensibles tous les
établissements qui accueillent du public.
L’image de l’entreprise est meilleure auprès des employés, des usagers, des clients.
• Il améliore le climat social
Cela peut également être une réponse qui favorise la concertation entre employeurs et salariés sur le
sujet des déplacements. Il permet de développer le dialogue social grâce à l’organisation de la
concertation autour d’un projet novateur et dynamique et développe une culture d’équipe.
Il procure des changements de représentations et de comportements liés au déplacement et améliore
les interactions entre l’entreprise ou l’administration et son environnement (relations avec les
riverains, par exemple).
• Il favorise une démarche de management environnemental
La démarche du PDE est particulièrement intéressante pour les entreprises engagées dans une
démarche de management environnemental. Dans le cas d’une procédure de certification ISO 14001
les objectifs retenus sont fixés par les entreprises, en fonction des impacts environnementaux
significatifs identifiés suite à une étude de diagnostic. S’il elle n’est pas une obligation, la prise en
compte des déplacements domicile-travail et professionnels est une possibilité.
4
Possibilité qui peut se révéler un atout non négligeable pour les entreprises ayant mis en place un
PDE. Selon l’activité de l’entreprise, les déplacements quotidiens des salariés peuvent représenter
jusqu’à 50 % de la consommation énergétique d’un site.
C) Acteurs et financeurs
L’organisation des transports collectifs en Ile-de-France repose sur le Syndicat des Transports d’Ilede-France (STIF), anciennement Syndicat des transports parisiens (STP), qui peut ainsi être qualifié
d’autorité organisatrice des transports (AOT) en Ile-de-France.
Depuis l’entrée en vigueur au 1er juillet 2005 des dispositions de loi Libertés et Responsabilités
Locales, le STIF peut décider de déléguer tout ou partie de ses attributions, à l’exception de la
politique tarifaire, à des collectivités territoriales ou à leurs groupements. Les collectivités ou
groupements de collectivités délégataires sont qualifiés par le décret du 10 juin 2005, d’autorités
organisatrices de proximité (AOP) : une commune, un département, une région, ainsi qu’un
établissement public de coopération intercommunal (EPIC), mais également un syndicat mixte
ouvert.
L’entreprise par son budget transport participe au versement transport qui est obligatoire pour les
entreprises de plus de 9 salariés, verse des indemnités pour les trajets domicile - travail ou
professionnels réalisés en véhicules personnels, rembourse une partie des abonnements de
transports en commun.
Elle agit sur le poste stationnement : acquisition, amortissement, location, entretien, gardiennage,
sécurité, contrôle d'accès, taxes et impôts relatifs aux parkings. A titre indicatif, une place de
stationnement, toutes dépenses confondues, représente à la construction un coût de 3 050 € en
surface et de 15 250 à 22 850 € en souterrain. La valeur locative de ces mêmes places est fonction
du coût foncier des terrains, selon leur localisation.
Les compétences des partenaires sont diverses :
Les collectivités sont gestionnaires de voirie :
- Commune ou EPCI : voies /espaces communaux ou intercommunaux
- Département : voies /espaces départementaux, certaines routes nationales
- Etat – directions interrégionales des routes : une partie des routes nationales
La Région apporte des soutiens à la réalisation d’aménagements pour les modes doux.
Domaines d’action : amélioration de la qualité et de la sécurité des cheminements piétons, création
d’itinéraires piétons jalonnés, amélioration ou création d’équipements et d’aménagements cyclistes
sur voirie, amélioration de l’offre de stationnement pour les vélos
La Commune, la police municipale, la police nationale ont des compétences de verbalisation
Domaine d’action : renforcement des règles de stationnement voiture et des moyens de suivi du
respect de ces règles
Le STIF et éventuellement l’autorité organisatrice de proximité (AOP) interviennent, sauf pour
la politique tarifaire
Domaine d’action : modification ou création de lignes de transport collectif
Toute administration est compétente si l’exploitation est en compte propre (navette gratuite
réservée aux employés et à la clientèle), le STIF et éventuellement une AOP (sauf pour la
politique tarifaire), l’ADEME Ile de France
Domaine d’action : création d’une navette de rabattement ou de desserte inter-sites ou de transport à
la demande
L’ADEME Ile de France et l’ARENE sont des partenaires institutionnels
Domaines d’action : opérations exemplaires et aides à la décision : covoiturage, auto-partage,
renouvellement de la flotte, guide méthodologique, expérience des plans de déplacements,
partenaire privilégié des entreprises et des administrations pour les projets environnementaux (bilan
5
carbone, économie d’énergie, management environnemental…), aide financière, conseil et
accompagnement
EM Services, entreprises et mobilité services ( ex EMIS) est un prestataire
Domaine d’action : ce service de la RATP et de la CCI de Paris réalise des prestations de conseil en
mobilité auprès des entreprises de l’Ile de France
L’Espace éco-transport Bougez Futé est un service de la ville de Paris
Domaines d’action : favorise les transports respectueux de l’environnement (association de
covoiturage, location de vélos classique ou avec assistance électrique), actions de sensibilisation, de
conseil et de formation, diagnostics de transport personnalisé, animations et organisation
d’évènements, insertion sociale et professionnelle
Le Bureau des Temps de la Ville de Paris
Domaine d’action : lieu de dialogue et de médiation dont l’objet est d’élaborer de manière concertée
des projets d’amélioration des services collectifs publics et privés en prenant en compte le temps
des usagers et des salariés.
La société d’Economie Mixte d’Aménagement de Paris (SEMAPA)
Domaine d’action : interconnexions entre les différents responsables environnement du quartier,
identification des besoins à l’échelle du quartier.
Les appuis techniques utiles
La collaboration des différents services internes de l’entreprise ou de l’administration (juridique,
financier, ressources humaines) est nécessaire pour appréhender les modalités de mise en œuvre,
mais aussi pour faciliter la programmation et la mise en place des actions internes et externes.
À côté des partenaires et des services internes, l’entreprise ou l’administration pourra recourir à un
bureau d’études ou à d’autres types de prestataire extérieur : exploitant de transport, appel d’offres
relatif à une étude de faisabilité ou une assistance à maîtrise d’ouvrage portant sur une action
spécifique, pour un accompagnement méthodologique et technique dans la mise en oeuvre même
de l’action.
La création de poste de conseil en mobilité, envisagée par la loi de Solidarité et au Renouvellement
Urbains (SRU) concerne la gestion des flux de déplacements importants.
Les appuis financiers possibles
Certaines actions réalisées dans le cadre d’une démarche plan de déplacements entreprises peuvent
bénéficier d’aides financières, principalement apportées par trois organismes publics :
- l’ADEME : des aides financières sont prévues pour les opérations exemplaires. Leurs mises en
place est conditionnée par l’importance de l’enjeu environnemental du plan de déplacement
entreprise
- le conseil régional Ile-de-France : la Région Ile-de-France aide les collectivités locales à
promouvoir les déplacements non motorisés, en finançant notamment la création de pistes
cyclables, de réseaux verts et d’itinéraires cyclables d’intérêt régional et les études préalables
correspondantes. La mise en place d’un stationnement deux-roues non-motorisés peut également
être subventionnée. Ce financement est subordonné à un projet de desserte de l’équipement
considéré par un itinéraire cyclable
- les conseils généraux : ils apportent des aides, variables selon les départements, à la réalisation
d’aménagements cyclables.
ex : aides financières pour l’implantation de parcs à vélos par la région, pour les collectivités,
par le fonds de réforme Etat pour les services déconcentrés Etat ne pouvant obtenir des aides par
l’ADEME ou par la région
6
Dans le cadre du Programme National d'Amélioration de l'Efficacité Energétique, des aides
financières sont accordées par l'Etat, pour favoriser l’élaboration des plans de déplacements
d’entreprise. L'ADEME prévoit un accompagnement financier concernant :
• Les études d'aides à la décision : taux d’aides maximum de 50% sur une assiette soumise à
conditions et limitée à 75 000 €.
• Les opérations exemplaires : taux d’aides maximum de 30% sur une assiette plafonnée à
300 000 € pour le financement de diagnostics et la mise en œuvre des actions.
Le montant des aides par l’ADEME peut changer selon les nouvelles mesures sortantes du Grenelle
de l’Environnement.
De plus, la Caisse Régionale d’Assurance Maladie de l’Ile de France (CRAMIF) accorde des aides
financières aux entreprises pour la mise en place de projet de prévention de risque routier
professionnel, comme par exemple, la création d’abri vélos ou le cofinancement d’aménagements
routiers.
D) Des actions réalisables
Action : Encourager l’utilisation des transports publics
• Développer un partenariat avec les opérateurs de transport pour adapter l’offre existante aux
besoins de l'entreprise en termes de dessertes et de fréquences, et bénéficier de tarifs préférentiels
• Informer les salariés sur tous les moyens d’accès (mise à disposition de plans, de tarifs, d’horaires,
de correspondances, des temps de trajets…), créer un "carrefour" transports, lieu convivial où toutes
les informations concernant les transports sont disponibles
• Organiser la vente des titres de transport au sein de l’entreprise
• Participer financièrement aux abonnements
• Créer une navette d’entreprise pour quelques destinations très fréquentées
Avantages
Cette action peut éventuellement exonérer l'entreprise d'une partie ou de la totalité du versement
transport, selon l'importance du service envisagé.
Elle peut contribuer à réduire les besoins de stationnement sur le site de l'entreprise selon l'attrait
de cette solution pour les salariés automobilistes.
Action : Inciter au covoiturage
Le covoiturage est un mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent une seule voiture pour
faire le même trajet ou presque. Les avantages sont économiques (partage des frais),
environnementaux (réduction du trafic et de la pollution), sociaux et solidaires (rencontres,
entraides). En France, plusieurs sites de covoiturage existent, gratuits pour la plupart. En faveur de
la mobilité durable, le réseau associatif Fondaterra, par exemple, a mis en place un système de
covoiturage gratuit disponible pour plus de 350.000 étudiants d’Ile de France et accessible par
Internet ou par téléphone mobile. Ce service s’inscrit dans un projet global, la Plate-forme
francilienne de la mobilité durable inter-campus, qui concernera à terme toutes les universités de la
région. Au programme : parcs à vélo, autopartage et stage d’éco-conduite.
• Mettre en avant les avantages du covoiturage (économique, convivial, écologique…)
• Etablir un fichier d’offres et de demandes et développer un service de mise en relation (site
intranet), pour les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels
• Réserver des places de stationnement aux covoitureurs
• Assurer un service de dépannage en cas d'indisponibilité exceptionnelle d'un conducteur
Avantages
Cette action renforce la culture d'entreprise, en entretenant des liens extra-professionnels privilégiés
entre les salariés. Elle participe également à réduire les besoins de stationnement sur le site de
l'entreprise et peut contribuer à limiter le nombre de véhicules de service ou de société.
7
Action : Aménager les horaires de travail, organiser le télé-travail et les télé-réunions
• Répartir les heures d’arrivée et de départ en fonction des besoins de l'entreprise et des souhaits
des salariés.
• Permettre la réalisation de certaines tâches, qui ne nécessitent pas une présence sur le site de
l'entreprise, au domicile de certains salariés.
• Acquérir un système d'audio ou de vidéo-conférence (notamment quand l'établissement comprend
plusieurs sites).
Avantages
Ces actions peuvent contribuer à étaler les besoins de déplacements professionnels et participent à
réduire le nombre des véhicules de service. La mise en place du télé-travail, permet de réduire les
coûts de déplacements, de locaux et de stationnements de certains personnels, assimilables
alors à des prestataires extérieurs salariés.
Action : Organiser et limiter le stationnement
• Offrir une allocation transport à l'ensemble du personnel qui ne stationne pas sur le site de
l'entreprise.
• Réserver des places aux covoitureurs.
Avantages
Optimiser la gestion du parc de stationnement, encourager l'utilisation de modes de déplacements
autres que la voiture.
Action : Inciter les employés à résider à proximité de l’entreprise ou dans une zone bien
desservie par les transports
• Aider à l’acquisition ou la location de logements.
Avantages
Réduire les temps de trajet et améliorer la qualité des déplacements domicile-travail du personnel.
La rentabilité de cette action se traduira par une efficacité accrue des salariés dans leurs activités.
Action : Utiliser le taxi, l’auto-partage
L’autopartage correspond à l’utilisation successive d’une même voiture pour différents usagers
inscrits auprès d’un opérateur qui gère une flotte de véhicules disponibles 24h sur 24 en « libreservice ». Une voiture d’autopartage remplace entre 5 et 8 véhicules privés. Un label « Autopartage,
label Paris », attribué par la Ville de Paris, existe depuis février 2007. Il garantit le respect par les
trois opérateurs qui l’ont reçu d’un certain nombre de critères, dont un taux d’émission de CO2
inférieur à 140 g/km pour les véhicules.
• Développer une relation privilégiée avec une compagnie de taxis et /ou une société d’auto-partage
pour des déplacements exceptionnels (professionnels, trajets d’urgence pour les co-voiturés…)
• Participer aux frais de transport.
Avantages
Cette solution contribue à limiter le nombre de véhicules de service et de société et les places de
stationnement correspondantes.
Actions : Pour les déplacements de proximité, promouvoir le vélo
• Mettre en avant les avantages du vélo (santé, facilité de "parking", rapidité en ville, économie…).
• Faciliter et sécuriser le stationnement des vélos.
• Aménager un local vestiaire et douche pour les cyclistes.
• Aider à l'acquisition de vélos et /ou de l'équipement nécessaire (casques, vêtements
réfléchissants,…) et /ou au petit entretien.
Actions : Encourager la marche à pied et le roller
• Mettre en avant les avantages de la marche à pieds et du roller (santé, économie…).
• Permettre un accès direct de l'entreprise aux services extérieurs (entrée, sortie piétonne).
• Négocier avec les entreprises mitoyennes l'autorisation de traverser leurs sites pour réduire les
trajets piétonniers.
Avantages
8
L'avantage de ces solutions réside dans leur faible coût de mise en œuvre et l'image de qualité
qu'elles donnent.
E) Méthodologie à mettre en œuvre
La démarche gagnante pour réussir son plan de déplacement entreprise (PDE) ou d’administration
(PDA) passe par 6 étapes, avec des actions de communication régulières, une concertation constante
avec le personnel et les partenaires, un pilotage aussi bien dans la décision, que dans la mise en
œuvre de la démarche et des actions.
a) Cadrage de la démarche avec plusieurs choix préalables pris pour cadrer, lancer et
programmer la démarche :
- choix de cibles : PDE ou PDA ?
- choix de sites : un site ou multi-sites ?
- choix des modalités de mise en œuvre : interne ou externe ?
- constitution du comité de pilotage
- intégration à la démarche des partenaires potentiels, financiers et techniques
- définition du calendrier détaillé du plan, et notamment la programmation du diagnostic
b) Diagnostics et analyses :
Diagnostic accessibilité
- bilan multimodal de l’offre de transport et de l’accessibilité
- état des lieux des aménagements et infrastructures
- constatation de la sécurité, de la qualité et du jalonnement
Diagnostic mobilité
- choix de l’échantillon (dans le cas du personnel)
- choix du mode d’enquête
- rédaction du questionnaire et /ou de la grille d’entretien
- réalisation et traitement de l’enquête
Diagnostic coûts économiques
- analyse des coûts liés au transport et aux déplacements du personnel
Diagnostics impacts environnementaux
- analyse des impacts environnementaux
c) Formulation et hiérarchisation des objectifs :
- formuler des objectifs partagés
- hiérarchiser les objectifs
- proposer des priorités
Or, définir des objectifs clairs et précis permet de :
- fédérer les acteurs concernés autour d’objectifs communs et partagés
- faciliter une cohérence d’ensemble dans les propositions d’actions
- se fixer des exigences et des priorités
- vérifier que les actions ont atteint leur but (repères pour l’évaluation)
d) Plan d’action à établir :
- proposer des pistes d’actions
- définir un plan d’action
- déterminer les modalités précises de mise en oeuvre des actions
- valider les plans
e) Mise en oeuvre
Le plan d’actions, établi et validé lors de l’étape précédente, est mis en œuvre et repose sur :
- une présentation aux personnes concernées des actions retenues et des suites de la démarche pour
en préciser les modalités opérationnelles (temps, pilote, partenaires …) .
- une mobilisation des acteurs concernés (au sein des services notamment) et des partenaires
potentiels
- un calendrier pluriannuel de mise en place des différentes actions
9
- une programmation budgétaire
f) Suivi, évaluation
- les responsabilités et la répartition des rôles (qui évalue ?)
- les indicateurs (quoi évaluer ?)
- la périodicité du suivi et de l’évaluation (quand évaluer ?)
- l’outil ou les outils à mettre en place (comment évaluer ?)
2) Freins et facteurs de réussite du PDE
Le recul permet aujourd’hui de cerner les difficultés de mise en œuvre du PDE (1) et les facteurs
qui favorisent sa réussite (2).
Selon une analyse des plans de déplacements entreprise effectuée en 2005, il ressort que sur 250
projets de plans de déplacement (500 existent en 2008), 40 % sont en cours de réalisation et 17 %
sont au stade du projet, 18 % restent au stade de l’idée, 7 % sont abandonnés, 18 % n’élaborent que
des actions ponctuelles.
A) De nombreuses difficultés recensées
L’ offre existante
- le STIF apporte en Ile de France déjà une offre très riche en transport en commun
- la démarche de prospection auprès d’une autorité organisatrice de transport ou de l’ADEME ne se
concrétise pas pour l’entreprise
- l’accord EM Services/ADEME favorise les études d’implantation et d’accessibilité au détriment
de démarches plus globales.
Une démarche qui n’est pas mature :
- les réflexions sont trop succinctes au moment du stade projet et posent la question de l’opportunité
ou non d’initier une démarche PDE, avec parfois l’utilité d’établir un pré-diagnostic pour
confirmer ou infirmer son intérêt
- un projet avec des risques qui ne sont pas appréciés, une absence de visibilité sur la capacité à
faire vivre la démarche dans le temps, sur la faisabilité dans la durée, sur la question des
partenaires et du financement
Un manque de motivation
- une perspective globale de la mobilité non perçue dans les projets
- une motivation souvent limitée aux problèmes de gestion de parking et à la réduction des coûts
- une direction non convaincue qui doit favoriser l’ engagement du chef de projet
- des difficultés à mobiliser les salariés, les collectivités, les différents organismes impliqués dans
une démarche collective
Des objectifs qui sont flous
- des impacts pour l’entreprise et la collectivité d’ordre stratégique, économique, sociaux plutôt
qu’environnementaux, et pour le salariés ceux de la recherche de gain de temps
- des objectifs centrés sur les salariés et non sur les visiteurs et les clients
- une absence d’objectifs chiffrés en terme de rapport modal et /ou d’impact environnemental
Un délai de réalisation très long
La durée moyenne d’une démarche entre le début du diagnostic et le début de la mise en œuvre des
actions est de 12 mois et 23 % des PDE restent au stade du projet, 47 % passent au stade de la
réalisation, 30 % arrivent au stade opérationnel.
Des problèmes de coûts
- une impossibilité de réunir le budget nécessaire à la mise en place d’actions
- un diagnostic qui peut être très coûteux (30 000 €)
10
Des problèmes d’organisation
- un manque de temps et de moyens internes pour lancer le projet
- un manque d’implication et des difficultés de pilotage, surtout si la coordination n’est assurée que
par une seule personne
- l’absence de formation ou d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le management du projet ou
l’ingénierie
Un déficit méthodologique
- les études sont trop techniques mais peu sont sur l’organisation à mettre en place pour lancer et
suivre les actions, peu de recommandations sur les blocages éventuels, les freins liés à
l’acceptation et les mesures d’accompagnement nécessaires
- une absence de pilotage de la part du comité d’entreprise pour la mobilisation des salariés
Une réalisation qui est mal maîtrisée
- le lien entre les objectifs de l’entreprise et les actions préconisées n’est pas toujours évident
- les actions ne sont pas hiérarchisées en fonction de leur capacité à répondre aux enjeux et ne sont
pas programmées dans le temps en fonction de leur importance
- des actions sans consultation de l’AOT pour recueillir son avis et une absence de partenaires
associés
- le PDE n’est centré que sur un nombre limité d’actions de 2 à 3 maximum
- un manque de solutions techniques : pas de marge de manœuvre pour étendre l’offre de transport
en commun, pas de solution satisfaisante identifiée
Un suivi déficient
- un manque de suivi et d’évaluation dans le temps
- une absence d’indicateurs et de suivi de performance
- l’impact environnemental est rarement évalué
- le suivi est optionnel, les modalités ne sont pas fixées en amont et il est peu significatif en terme
d’état d’avancement des démarches et les résultats obtenus
- les procédures de suivi relèvent d’un système de management et d’une organisation à fixer
Une communication trop limitée
- peu de diffusion des PDE malgré un nombre en augmentation
- peu de visibilité des financements
- la communication et la concertation sont nécessaires pour accompagner les changements de
comportements
B) Les facteurs qui contribuent à la réussite des PDE
L’importance de la communication, de la concertation et de la participation des publics
La démarche de plan de déplacements entreprise, doit être accompagnée, du début à la fin, d’une
concertation pertinente avec les cibles concernées : employés, partenaires financiers et techniques,
visiteurs, clients.
L’information
Elle s’organise depuis la direction, de façon descendante, vers les employés par communication
interne ou vers les visiteurs par communication externe. Cet échange d’information tend à créer, de
façon naturelle, une base mutuelle de confiance et de motivation.
La consultation
Elle permet de recueillir l’avis d’une ou plusieurs cibles (employés, visiteurs, livreurs…) sur un
sujet ou une question.
La participation
La participation a pour vocation d’associer pleinement et activement une cible à la construction
d’un projet. Les avis, les idées, les informations sont débattues et intégrées au projet, pour arriver au
projet le plus consensuel possible, bâti sur un constat commun, des objectifs partagés et un plan
11
d’actions co-construit. Elle peut se traduire par l’implication des représentants du personnel au
comité de pilotage ou encore par des groupes de travail qui se réunissent régulièrement et à toutes
les étapes du projet.
Une bonne organisation est nécessaire
Elle va fixer le fonctionnement du comité de pilotage et de suivi et des groupes de travail, le rôle du
coordinateur, les outils à incorporer.
Le comité de pilotage et de suivi
Il définit les modalités de l’élaboration du PDE/PDA, valide la méthodologie du diagnostic, établit
un programme prévisionnel et un plan de concertation et de communication, définit des objectifs en
fonction des résultats de diagnostic, valide le plan d’actions et la programmation financière
correspondante, suit la mise en œuvre, assure un rôle décisionnel dans le cas d’une démarche de co
–décision.
Les groupes de travail
Les réunions de ces comités et groupes de travail permettent de planifier et de préparer les temps
d’échanges, d’information, de consultation, de concertation et de décision, lors des phases de
diagnostics, de proposition du plan d’actions, de programmation, de mise en oeuvre et de suivi des
actions.
Le coordinateur PDE/PDA
Il a pour mission la mise en place et l'évaluation de l'ensemble des activités de promotion d'une
mobilité durable. Il sert d'interface, d'une part, entre la direction de la société et ses employés, et
d'autre part, entre la société, les pouvoirs publics locaux, les transports publics et toute autre
organisation concernée. Sa présence traduit un engagement fort de l’entreprise ou de
l’administration en faveur de la mobilité durable.
Des outils à prendre en compte
Des outils sont à envisager dans des modules de formation, des kit d’information, des bases de
données pour la gestion des connaissances et des expériences relatives à la mobilité, l’apport de
partenaires expérimentés.
Des outils techniques, pour la mise en place de logiciel partagé, sont à prendre en considération
Une cohérence entre la politique locale de déplacements et les projets correspondants et par
une prise en compte réciproque
Ainsi, les objectifs, actions ou préconisations relevant du plan de déplacements entreprise peuvent
être intégrés dans les différents documents de planification en cours d’élaboration : plan local de
déplacements, plan local d’urbanisme, Agenda 21.
La programmation des aménagements cyclables ou piétons de la collectivité, les réflexions en cours
avec les autorités compétentes sur des changements d’offre en transports collectifs, la réalisation
d’autres actions éco-mobiles, afin de créer des synergies entre le PDE/PDA et la mise en œuvre de
la politique locale de déplacements.
12
II. Le plan de déplacements territorial interentreprises
Le plan de déplacement interentreprises favorise la mutualisation des moyens et la réalisation
d’économie d’échelle dans le partage des coûts d’étude, de mise en œuvre et de suivi et lors de la
mise en place d’outils communs.
Il renforce la cohérence dans la réponse aux besoins du territoire en matière d’offre de transports. Il
facilite le dialogue auprès de la collectivité qui finance le transport public (AOT), plus sensible sur
une démarche collective et à une analyse commune partagée et structurée des besoins.
Des exemples de plans de déplacements territorial interentreprises permettent de prendre en compte
l’intérêt du regroupement (1).
La zone située sur Paris Rive Gauche est composée d’entreprises, d’administrations, de commerces,
de services publics. Afin de mieux cerner le ressenti des structures sur le plan de déplacements
entreprise et sur le plan de déplacements territorial interentreprises, il est apparut indispensable
d’en rencontrer quelques-unes . Les entreprises et les administrations sélectionnées participent déjà
à un atelier thématique du projet éco-citoyen (2).
1) Des exemples de plans de déplacements territorial interentreprises
LE QUARTIER MONTROUGE / PARIS 14EME
Un partenariat entre la commune de Montrouge, l’ADEME, le Conseil Régional et 10 entreprises.
La démarche a été initiée fin 2007 et le groupe de travail est créé depuis mars 2008 .
Ce plan de déplacements interentreprises est porté par la ville de Montrouge et fait suite à la
réalisation d’un plan climat. LA POSTE et IT MICROELECTRONICS sont des acteurs qui
dynamise le groupe de travail. Celui-ci apporte une stimulation collective.
Trois réunions ont été organisées entre la ville de MONTROUGE, l’ADEME, le CONSEIL
REGIONAL et 10 entreprises : ICADE, IT MICROELECTRONICS, TDF, ACCOR FRANCE, LA
BANQUE DE FRANCE, SANOFI AVANTIS, BAYARD PRESSE, PFIZER… qui représentent
10 000 salariés.
Intérêts d’une mutualisation :
- la mise en connaissance du sujet et le partage des informations
- des témoignages d’entreprises qui ont réalisé une action
- une offre de services présentée par des prestataires EM Services RATP, ADEME, GREEN
COVE, sites covoiturage, locations de vélos…
- la mise en commun d’outils et l’analyse des avantages et des inconvénients
- l’échange de bonnes pratiques pour l’accessibilité des handicapés
Actions collectives en cours :
- un système de conciergerie confié à une entreprise d’insertion financée par la ville et situé à
l’accueil de IT MICROELECTRONICS
- la confection d’un kit de mobilisation et de sensibilisation
- une action commune de covoiturage et un appel d’offres pour février 2009 pour le site Internet
avec un financement de 10 000 € par la ville
- une exposition des évènements réalisés par le groupe dans les locaux de la mairie
- la mise en place de groupes de travail mixtes de salariés
- des conférences organisées par le web
13
Freins :
- les élus de la ville et les dirigeants des entreprises sont à convaincre
- il manque un intérêt de la hiérarchie
Intérêts de LA POSTE, à ce plan de déplacements interentreprises (elle pilote déjà son propre
PDE Montrouge/Paris 14ème) :
-
une absence de retour direct sur l’investissement : le temps donné par l’entreprise n’étant pas le
même que le temps d’une administration et cela n’engendre pas de développement de son
activité
un rôle formateur collectif
un ancrage territorial
un rôle moteur renforcé pour une meilleure offre de transport auprès des institutions publiques
LE PORT AUTONOME DE PARIS de GENEVILLIERS
Une plate-forme de 400 hectares, avec environ 300 entreprises et 7 000 emplois directs et 5 modes
de transport pour son activité (fluvial, fluvio-maritime, fer, route, oléoduc).
Une démarche pilotée et financée par LE PORT AUTONOME DE PARIS, les entreprises assurent
la concertation auprès de leur personnel.
Réalisations :
- un transport RATP/SNCF pour l’accès au site et la création de deux lignes supplémentaires de
bus
- une convention entre le Port Autonome, le STIF et la RATP dans la mise en œuvre de navettes
minibus et d’un monospace sur le site selon les heures de pointe ou creuses.
- un financement par le STIF et le MEDEF pour le service à la carte
Impact :
- des enquêtes de clientèle ont montré une modification des habitudes avec des véhicules laissés
au domicile
- le rapprochement des clients avec des conducteurs de bus impliqués
- une réussite qui repose sur un partenariat fort, constructif et entretenu.
Projets 2009 :
- une réflexion actuelle sur l’utilisation de vélos personnels et l’achat de vélos par les entrepris
pour la circulation interne au port, avec la création de places de stationnement surveillées jour et
nuit
- l’action covoiturage est à re-dynamiser par quelques entreprises et l’association des entreprises
- les places de stationnement pour les véhicules restent à développer : déjà quelques-unes sont
créées devant les restaurants, mais en insuffisance.
LES ADMINISTRATIONS DE CERGY-PONTOISE
Une démarche inter administrative de Plan de Déplacements des Employés depuis 2006.
Elle mobilise cinq partenaires : trois collectivités territoriales que sont le conseil général du Val
d’Oise, la communauté d’agglomération de CERGY-PONTOISE et la ville de CERGY, deux
services de l’Etat : la Préfecture et la DDEA du Val-d’Oise, avec plus de 2 450 agents et plus de
1 000 visiteurs/jour dans les déplacements domicile-travail et les déplacements professionnels.
Les administrations concernées étaient déjà réunies au sein d’un groupe éco-responsabilité, où la
question des déplacements est recensée comme un enjeu prioritaire de son plan d’actions. Chaque
structure est inscrite dans une démarche de développement durable.
14
Motivations et enjeux communs à tous les porteurs de projet :
Les enjeux et finalités du PDE ont été collectivement définis par les partenaires : tendre à
l’exemplarité des administrations et des collectivités en matière d’approche durable des
déplacements des employés par des actions concrètes, sensibiliser les agents et les visiteurs aux
enjeux environnementaux, sociaux et économiques de la mobilité, offrir aux agents qui souhaitent
utiliser les modes doux les conditions appropriées de circulation, d’accès, de stationnement…,
faciliter le partage de la voiture pour les déplacements domicile-travail, et professionnels, identifier
ce qui pourrait favoriser l’utilisation des transports collectifs existants, améliorer l’information des
agents et des visiteurs sur les différents moyens d’accès aux sites des partenaires, aux sites des
principaux services de l’Etat et des collectivités du secteur, faire vivre et évoluer le PDE dans le
temps et développer un savoir-faire qui peut-être valorisé et mis au service d’autres établissements
souhaitant mettre en œuvre un PDE.
Démarche et méthodologie du PDE
Intérêt de la mutualisation
Le travail multipartenarial engagé a pour objectif de mettre en évidence les problématiques
communes, les outils, les moyens et les solutions mutualisables entre les partenaires, dans le respect
des spécificités et des compétences de chacun.
Chaque partenaire élabore ainsi son PDE selon une méthode et un planning commun à l’ensemble
des partenaires. Une organisation multipartenariale reposant sur un comité de suivi administratif et
un groupe de travail technique a pour double objectif d’assurer, à chaque étape de l’élaboration des
PDE, la coordination des exercices conduits par chaque partenaire, la synthèse des éléments à
mutualiser.
Méthodologie
La coordination /mutualisation des partenaires est prévue et proposée comme suit :
- une mission confiée à un stagiaire en master pour la phase de pré-diagnostic, la mise en œuvre de
diagnostics de la mobilité ensuite, l’analyse des conclusions et la programmation financière de
chaque partenaire, le choix d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage à un bureau d’étude
privé désigné par les partenaires pour la réalisation des programmes d’actions propres à chaque
institution et du plan d’actions collectives avec un accompagnement méthodologique par
l’ADEME
- des groupes de travail mis en place pour des réunions d’échange d’expériences avec d’autres
porteurs de projets de PDE, des réunions techniques pour la définition d’objectifs communs,
l’organisation des structures et la proposition d’axes méthodologiques communs
- des pré-diagnostics réalisés par administration, un comité de suivi de l’ensemble, des diagnostics
de la mobilité analysés, l’élaboration commune de plans d’actions.
La conduite technique, est assurée par tous les partenaires, qui montent chacun une équipe projet
propre et est animée par la DDEA.
Chaque structure partenaire constitue également une équipe projet PDE en interne et met en place
les moyens internes d’information et de concertation avec les employés et leurs représentants.
Actions en cours :
- une bourse de covoiturage
- un travail sur le développement de la flotte de véhicules propres
- l’expérimentation et la mise à disposition des “vélos de service”
- une centrale de covoiturage interne
- une amélioration du stationnement des agents.
LE QUARTIER PLEYEL DE SAINT DENIS
Une démarche de territoire visant à reconquérir la qualité de vie et l’espace public, qui dans la
région a beaucoup souffert et se trouve dans une situation de friche industrielle.
Le quartier Pleyel est situé au sud-ouest du territoire de PLAINE-COMMUNE, communauté
d’agglomération et pôle économique. Douze entreprises sont partenaires avec 8 000 salariés : EDF
et ses 3 000 salariés, LA BANQUE POPULAIRE et ses 300 salariés, SIEMENS et ses 2 000
15
salariés, l’AGENCE FRANÇAISE DE SECURITE SANITAIRE DES PRODUITS DE SANTE
(AFFSAPS) et ses 750 salariés, LA CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE MALADIE et ses
129 salariés, PANAVISION et ses 50 salariés, SPIE TRINDEL et ses 280 salariés, La RATP et ses
650 salariés, NEUBAUER et ses 190 salariés, OGER INTERNATIONAL et ses 150 salariés,
ACTE BIS DSM et ses 150 salariés, REIGNER MARCHETTI et ses 150 salariés.
Enjeux :
Optimiser à la fois l’usage des véhicules particuliers dans les déplacements et la gestion des parcs
de stationnement des entreprises, parfaire l’utilisation et la desserte des transports en commun, tout
en appréciant la faisabilité et le réalisme des mesures envisagées.
Méthodologie
- un diagnostic qui a permis d’étudier les modes de stationnement des véhicules sur la voirie et de
réaliser des entretiens et des consultations auprès des directions des entreprises et de leurs
salariés : une enquête de stationnement sur voirie, une enquête auprès des directions de ces
entreprises sur la question des déplacements urbains, une enquête auprès des 8 000 salariés avec
un taux de réponse de 30 %
- des discussions et l’interprétation des résultats avec la restitution aux entreprises des résultats
de l’enquête
- un diagnostic partagé et une prise de décision effective
- l’exploration des différentes mesures de choix de scénario
- le montage d’une expérimentation, le suivi et son évaluation.
Partenaires :
Le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF), la Direction Départementale de l’Equipement
(DDE) de la Seine-Saint-Denis, la Région Ile-de-France, la RATP en tant qu’exploitant, l’ARENE,
l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF), l’ADEME, la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP).
Actions mises en place :
- un réseau d’information fiable et performante avec un outil d’information à disposition sur le
poste de travail informatique, la réalisation d’une plaquette d’accueil personnalisé destinée aux
nouveaux salariés et à leurs clients
- un renforcement de l’offre en transports publics : rabattement de la gare RER vers les entreprises
et rajout de nouveaux bus
- une amélioration de la gestion des parcs de stationnement
- le développement de services spécifiques aux entreprises (carte intégrale…)
- le covoiturage par EDF, Siemens et l’AFSSAPS
- pour faciliter l’usage du vélo, la Ville de Saint-Denis a réaménagé le carrefour Pleyel en intégrant
la possibilité d’infrastructures dédiées aux deux roues, mais cela doit être complété par la
rénovation de l’ensemble des boulevards qui l’irrigue.
Projets :
L’amélioration de l’offre de transport fait partie d’une démarche globale d'aménagement du
territoire. Le quartier Pleyel poursuit sa restructuration urbaine et prévoit de nouveaux logements,
des activités économiques, les équipements de proximité nécessaires, des espaces verts et de
détente.
L’ASSOCIATION DE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE
Une démarche entre 3 300 entreprises de commerçants, sur un arrondissement de la ville de LYON,
et représentant 8 200 salariés.
Le PDE entre commerçants a été lancé en novembre 2007 et concerne les microsociétés de 2 à 20
salariés, suite à un diagnostic réalisé auprès des commerçants.
16
Actions mises en place :
- une convention avec le syndicat des transports en commun apportant aux salariés des commerces
- une réduction de 50 % sur l’abonnement transports en commun
- une heure de vélos gratuite et le stationnement gratuit dans les parcs relais du réseau
- une incitation à l’utilisation des parkings, à la location de voiture à l’heure pour les commerçants
- une sensibilisation des clients à l’utilisation des modes de transport doux
Projet 2009 :
- un système de livraisons en tournées communes, avec centralisation des achats.
Ces exemples montrent l’intérêt de se regrouper, même si les échanges ne se concrétisent pas
forcément en plan de déplacements interentreprises structuré.
Le groupe de travail permet le partage des informations, des rencontres, des actions communes.
2) Diagnostic territorial du périmètre Paris Rive Gauche
A l’aide d’une fiche d’entretien réalisée au préalable, le recueil des informations des entreprises a
été fait en octobre et novembre 2008. Ont été rencontrées quatre structures :
-
NATIXIS, banque d’affaires avec 4 500 employés travaillant avenue Pierre Mendés France
La CAISSE NATIONALE CAISSE EPARGNE, banque avec 1 400 personnes travaillant
avenue Pierre Mendés France
La BNF, bibliothèque nationale avec 2 500 employés travaillant avenue de France
Le Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative avec 650 agents
travaillant avenue de France et 151 agents travaillant à la direction régionale, rue Eugène
Oudiné.
L’analyse montre que :
-
chaque structure développe une politique environnementale complétée d’étude de déplacements
et d’audit pour certains
des bilans carbone ont été réalisés ou sont en cours de réalisation
les objectifs sont principalement environnementaux
le personnel est consulté dans deux entreprises, participe à la démarche dans une entreprise
la communication interne se fait par de multiples supports, sauf pour une qui est essentiellement
administrative
la coordination des questions environnementales est assurée par une personne avec le
renforcement dans l’axe transport par une personne à mi-temps pour une entreprise
le PDE n’est formalisé par aucune des quatre structures mais de nombreuses actions sont mises
en place
l’action covoiturage concerne 3 entreprises, seulement deux entreprises mettent en œuvre des
actions en direction des usagers
l’ADEME apporte un appui technique pour toutes, le coût financier est surtout supporté par
l’entreprise
les indicateurs de suivi et d’évaluation ne sont pas encore fixés pour les quatre structures
l’intérêt d’une mutualisation entre les entreprises est certaine pour trois d’entre-elles.
l’administration siège déjà dans un groupe de travail regroupant les services de l’Etat mais est
prête à étudier l’intérêt d’un regroupement local.
Il est souhaité la création d’un groupe de travail territorial enrichi par d’autres entreprises pour :
-
une meilleure connaissance de l’offre de transport sectorisée et des acteurs du transport
un besoin à satisfaire dans la création de parkings à vélos et d’espaces de stationnement, dans
l’achat de vélos, d’un abonnement vélib préférentiel
des locations de voitures et un covoiturage mutualisé
17
-
une réflexion sur les tournées collectives de fournisseurs, l’enlèvement des déchets, la
réalisation de marchés groupés
On peut ressortir des points faibles et des points forts.
Les points faibles :
-
la coordination et les moyens humains ne sont pas suffisants
l’organisation ne comprend pas de comité de pilotage ou un groupe de travail
le personnel n’est pas assez associé
les freins sont surtout dus à l’activité de l’entreprise et à son environnement
le coût financier est supporté totalement par l’entreprise
les effets des actions ne sont pas évalués, les indicateurs sont à fixer
Les points forts :
-
une politique environnementale engagée par toutes les structures et une analyse réalisée sur les
effets du transport
le personnel est informé en interne
de multiples actions se mettent en place
le partenaire ADEME est identifié et accompagne
l’intérêt pour un groupe local est réel.
En comparant l’analyse des PDE effectuée en 2005, on peut constater que trois ans après, une
grande partie des difficultés subsistent.
La concertation et la participation du personnel restent réduites. La démarche du PDE et sa
coordination sont à mieux piloter. L’organisation du PDE et le suivi des actions sont à mieux
maîtriser. Le partenariat technique et financier doit être développé.
Conclusion
Le regroupement de ces entreprises au sein d’un groupe de travail apparaît une opportunité
intéressante, qui permettrait pour chacune de trouver des solutions aux difficultés rencontrées.
Le groupe de travail leur permettrait d’avoir une bonne connaissance de l’offre et des projets de
transport sur ce territoire.
18
III. Préconisations pour un plan de déplacements territorial
interentreprises Paris Rive Gauche
Le plan de déplacements territorial interentreprises Paris Rive Gauche nécessite un partenariat avec
les décideurs publics (1), repose sur une mutualisation fondée sur des besoins et des actions
collectives (2) et apparaît comme un aboutissement naturel de l’atelier éco-citoyen (3).
1) Un plan de déplacements territorial interentreprises en concertation avec les
décideurs publics
Le plan de déplacements interentreprises doit être en cohérence avec la politique globale du
territoire
Il est nécessaire d’intégrer le critère transport dans la stratégie de développement et de promotion
du patrimoine foncier et immobilier : les aménageurs et les investisseurs doivent réaliser des études
de faisabilité, intégrer le coût du service de transport au prix du m2 de bureau.
Ce PDE territorial permet d’anticiper les changements liés au plan de déplacement urbain avec une
meilleure prise en compte des impacts sur l’environnement. Il permet en outre de mieux rentabiliser
les sociétés locales de transports collectifs.
Par ailleurs, la ville de PARIS et les acteurs institutionnels : STIF, région, services de l’Etat…
doivent anticiper l’intermodalité des transports en commun, des vélos, du fluvial, du transport à la
demande avec des dispositifs tarifaires plus attrayants. Egalement, il faut prendre en compte ces
questions dans les schémas cyclables, les voies taxi, les espaces de stationnement, les dessertes et
dans les outils de planification : plan de déplacement de la ville, agenda 21 local.
Cela implique au préalable la connaissance de l’offre de transports existante sur le territoire et des
projets en cours. Une meilleure communication de l’information multimodale doit contribuer à une
mobilisation plus importante des publics.
2) Un intérêt à la mutualisation du plan de déplacements territorial
Des besoins ont été recensés sur le territoire
Le diagnostic réalisé sur le territoire de Paris Rive Gauche fait ressortir des besoins : parking à
vélos, stationnement des véhicules, achats de vélos, abonnement vélib, covoiturage, location de
véhicules et auto-partage, conciergerie et services aux personnes, marchés groupés, enlèvement des
déchets…
Il est basé sur une enquête faite auprès de 4 entreprises/administrations, laquelle devra être plus
approfondie auprès d’un échantillon plus large. Cependant ces premières données serviront à
impulser la mise en œuvre d’un groupe de travail.
Une organisation collective peut être mise en place
Les entreprises ont signalé des besoins auxquels elles ne peuvent répondre. Elles éprouvent même
des difficultés dans la mise en œuvre d’un plan de déplacements entreprise.
Le regroupement de ces entreprises au sein d’un groupe de travail apparaît une opportunité
intéressante, qui permettrait pour chacune de trouver des solutions aux difficultés rencontrées.
Une information plus large sur les actions réalisables, les outils, les prestataires, les partenaires
apparaissent nécessaire.
Les entreprises doivent s’entourer d’appuis techniques et financiers
19
Le groupe doit s’entourer de partenaires dans la démarche méthodologique, le suivi et l’évaluation
(ADEME, EM Services…) et trouver de nouveaux partenaires financiers (Conseil Régional,
ADEME, ville de PARIS, STIF…). Le coordinateur devra monter les dossiers de financement pour
le groupe.
3) Perspectives pour le projet éco-citoyen
Le groupe de travail est à enrichir
Le territoire doit être mieux représenté. Si l’administration de la ville de PARIS et la DRDJS
peuvent rejoindre les entreprises partantes dans ce projet : NATIXIS, CNCE, BNF, d’autres sont à
contacter. Cela implique :
- un recensement des entreprises, des administrations, des commerces résidants sur le secteur de
Paris Rive Gauche
- des actions de communication à mettre en œuvre : invitation des entreprises et des administrations
au village éco-citoyen, édition et diffusion d’une plaquette sur le PDE territorial et son intérêt…
- une prospection téléphonique et postale, avec un argumentaire visant à motiver les dirigeants.
Une coordination est à prévoir
- le pilotage du plan de déplacements territorial interentreprises doit être assuré par une personne
qui coordonne l’ensemble. Il pourrait être réalisé par la ville de PARIS, puisqu’il s’agit d’un projet
de territoire ou par la structure Bougez Futé qui est implantée sur le territoire et qui reçoit un
soutien financier de la ville.
Le statut de cette personne peut-être celui de salarié, de contractuel, d’étudiant en charge de la
mission.
- le comité de pilotage qui fixe les objectifs et la stratégie doit être composé des représentants des
entreprises et des administrations concernées par le plan de déplacements interentreprises, mais
également s’enrichir de représentants des services de la ville de PARIS (Bureau des Temps,
direction de la voirie et des déplacements), de Bougez Futé, de l’autorité organisatrice de
transport, de la SEMAPA, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et d’élus locaux.
- le groupe de travail technique peut être plus restreint, pour être plus fonctionnel entre les
représentants des entreprises et le coordinateur
- les études complémentaires pourraient être confiées à un étudiant ou à un prestataire de services.
L’objet du groupe de travail est à définir
Il peut permettre :
- le partage d’informations
- le témoignage d’entreprises et de leurs expériences
- la connaissance d’actions réalisables, de l’offre de transport et de stationnement sur le secteur,
des projets de la ville de PARIS
- une offre de services plus ample par des prestataires, des administrations.. avec la présentation
d’outils
- une analyse collective
- la réalisation d’actions, l’utilisation d’outils communs
- une communication collective : kit, expositions, conférence, Internet, dépliants…
- un savoir-faire mutualisable sur d’autres secteurs géographiques
- une réflexion commune sur d’autres sujets : mobilité des visiteurs et des clients, accessibilité des
handicapés, commandes groupées, mise en place de groupes de travail de salariés interentreprises,
itinéraires doux dans le quartier, télétravail…
Le groupe de travail doit s’organiser
- l’organisation collective, se répercutant sur une organisation propre à chaque entreprise, doit être
fixée au préalable. Elle peut être stimulée par le coordinateur qui proposera des règles de
fonctionnement.
- le partage de documentation et d’information peut être complété par le biais d’un outil
informatique commun.
- la répartition des responsabilités sera effectuée en fonction de la disponibilité des acteurs du
20
groupe, sachant que le temps entreprise est plus réduit que le temps administration.
L’engagement de chacun sera déterminé en fonction des objectifs définis. Il convient que les
entreprises qui veulent adhérer s’engagent par une participation régulière.
Conclusion
L’un des ateliers du projet éco-citoyen Paris Rive Gauche peut déboucher sur la concrétisation
d’un système de mutualisation de plans de déplacements entreprise, par la mise en œuvre dans le
quartier de Paris du premier plan de déplacements territorial interentreprises.
L’intérêt d’une mutualisation étant démontré, le regroupement des entreprises et des administrations
doit se structurer. Cela nécessite, au préalable, un engagement de la part des structures intéressées
s’engageant dans la démarche.
Avant l’élaboration d’une charte commune entre les entreprises, la première étape commence par la
mise en place d’une organisation collective qui fonctionne. Pour le démarrage, celle-ci peut
s’appuyer sur les entreprises ayant déjà manifestées leur intérêt dans le projet éco-citoyen et lors du
diagnostic.
L’énumération des actions possibles, la présentation d’une méthodologie type, la prise en compte
des atouts de mise en œuvre du plan de déplacements entreprise et les exemples de plan de
déplacements interentreprises présentés dans ce document, vont permettre d’enrichir le projet
collectif.
Le travail que j’ai accompli nécessite une continuité, car le temps imparti à cette mission aurait
nécessité une durée plus longue. Les éléments de ce rapport devraient motiver à la création d’un
groupe de travail.
Cette expérience a été bénéfique, car elle m’a permis d’approfondir les questions de mobilité
transport et de découvrir les plans de déplacements interentreprises.
Par mes nombreuses recherches, mes prises de contact avec les entreprises, les administrations et les
décideurs publics, j’ai pu mesurer les difficultés de faire vivre un plan de déplacements entreprise et
les complexités à faire travailler ensemble de multiples partenaires.
Ma participation à ce travail va me permettre de participer à la création d’un village éco-citoyen,
organisé sur le quartier au cœur de la Banque nationale de France le 17 décembre 2008, où
l’ensemble des ateliers thématiques et de nombreux acteurs seront présents.
21
Bibliographie
Les plans de déplacements d’administration ou d’entreprise : premier bilan et perspectives
d’évolution en Ile de France - décembre 2002 –ARENE
Les plans de déplacements d’administration – ARENE
Plan de déplacements entreprises – Forum transports propres – décembre 2001
Actes forum régional des transports propres – décembre 2002
Réussir son plan de déplacements d’entreprise, Pro-mobilité – Conseil régional Ile de France
Plaquette déplacements professionnels, une nouvelle voie pour l’entreprise – ADEME et ARENE
Plan de déplacements entreprise, entreprises pour l’environnement - avril 2008 - DRIRE Ile de
France
Evaluation nationale des PDE – juillet 2005
Plaquette PDE – ADEME
Plaquette auto-partage en France – ADEME et GART
Le PDE Institut Gustave Roussy Villejuif - ADEME
Rapport de stage PDE BNF – 2006/2007 – Université Paris Diderot
Lettre ARENE N°16 sur l’inter modalité
Dossier présentation Bougez Futé
Dossier présentation SEMAPA, Paris Rive Gauche et Revues Paris Rive Gauche
Revue de la Bibliothèque nationale de France – automne 2008
Rapport de développement durable 2007 – groupe La POSTE
Recherches Internet :
- le métier de conseiller en mobilité
- les plans de déplacements urbains
- les bureaux des temps, les agences des temps
www.ecocitoyen-parisrivegauche.org
www.plan-deplacements.fr
www.ademe.fr M. MARIE ROSE et www.areneidf.org Mme MEUNIER
www.stif-idf.fr et www.iledefrance.fr
www.actu-environnement.com et www.environnement-magazine.fr
www.emif.fr
www.voitureandco.com
22
www.commerce-eu.org et www.epomm.org
Annexes
Annexe 1 : Projet éco-citoyen
Annexe 2 : Grille d’entretien
Annexe 3 : Synthèse des entretiens
Annexe 4 : Offre de transport sur le périmètre Paris Rive Gauche
Annexe 5 : Les entreprises et les administrations rencontrées
23
ANNEXE 1
Le projet « Eco-citoyen Paris-Rive-Gauche »
Le projet Eco-citoyen Paris-Rive-Gauche (PRG Paris 13ème) s’inscrit dans une démarche de
réflexion et d’expérimentation dans un quartier qui est riche en ressources (entreprises, Université,
services publics, associations, population mixte, etc.) mais aussi confronté à des « points noirs »
(insuffisante prise en compte des questions d’environnement, absence de lieux de centralité,
manque de commerces de proximité, etc.). Le projet vise à utiliser toutes les marges de
manoeuvre existantes pour améliorer la qualité du quartier en termes de développement durable et
de lien social.
Les partenaires de ce projet sont des collectivités locales (Ville de Paris et Mairie du 13ème
arrondissement) ; un ministère (Santé, jeunesse et sports) ; des entreprises (BnF, Caisse nationale
des caisses d’épargne, La Poste, Natixis, Port autonome de Paris, Sémapa), plusieurs
associations de quartier et l’Université Paris Diderot.
Dans le cadre d’un partenariat avec l’Université Paris Diderot, les étudiants en master 2, de l’IUP «
Génie de l’environnement » apportent une valeur ajoutée importante à 7 des projets en cours. Cinq
d’entre eux participent notamment à une série de pré-diagnostics, en liaison avec les services de
l’écologie urbaine de la Ville de Paris, la direction des espaces verts et environnement de la Ville
de Paris et plusieurs entreprises dont la Caisse nationale des caisses d’épargne. Plusieurs autres
stagiaires (M1) viendront renforcer, à partir de novembre, les équipes travaillant sur Ies 7 projets
suivants :
1. Généraliser le diagnostic thermique des bâtiments du quartier pour réduire les consommations
d’énergie dans les bâtiments existants et définir une charte pour les bâtiments futurs
2. Réaliser un Bilan Carbone™ du quartier ZAC PRG
3. Installer sur la plus grande surface possible de toitures des panneaux photovoltaïques pour
produire de l’électricité
4. Promouvoir les espaces verts existants en cours de réalisation
5. Optimiser la gestion des déchets
6. Concevoir un système de mutualisation des plans de déplacements d’entreprises
7. Construire des itinéraires réservés aux circulations douces dans le quartier
A l’occasion du premier « Village éco-citoyen », organisé dans les locaux de la BNF le 17
décembre prochain (16h-20h) et présidé par le Maire du 13ème arrondissement, les étudiants de
l’IUP présenteront les premiers résultats de leurs travaux. Nous souhaitons que d’autres stagiaires
en Master 2 participent à la mise en place des projets au printemps 2009.
Pierre Dommergues,
Coordinateur du projet Eco-citoyen Paris-Rive-Gauche,
Professeur des Universités, délégué général Afet
24
[W] http://www.ecocitoyen-parisrivegauche.org - [M] [email protected]
Association française de l’excellence territoriale (Afet) - 165 rue Jean-Jacques Rousseau 92138 Issy-les Moulineau
ANNEXE 2
Grille d’entretien
Intérêts PDE
Pourquoi l’entreprise s’est-elle lancée ou est-elle intéressée par la mise en place d’un PDE ?
Quels sont les objectifs visés par l’entreprise dans la création du PDE ?
Stades du PDE
A quel stade en êtes-vous ? Date du début des travaux /discussions sur le PDE ?
Date de création du PDE ? ou Date à laquelle la mise en application du PDE est-elle prévue ?
Combien de temps cela a-t-il pris ?
Méthodologie
Quel diagnostic a été fait au préalable ?
Quelle méthode a été suivie ?
Quels moyens ont été mis en œuvre ? (ressources financières, matérielles et humaines)
Partenariat
Quels partenaires sont impliqués dans l’élaboration du PDE ?
Qui porte le sujet en interne ?
Quels sont les partenaires internes et externes ?
Avez-vous fait appel à un prestataire extérieur ? Si oui, lequel ?
Quel budget interne a été alloué pour financer ce prestataire ?
Actions
Quelles réalisations ont été faites ? Qu’est-ce qui a été mis en place ?
Quels résultats avez-vous pu obtenir ? Qu’est-ce qui fonctionne ?
Quelles sont les données chiffrées ?
Evaluation
Y a t il un suivi /une évaluation en cours ou déjà effectué ?
Qui se charge de cette évaluation ? (interne /externe ?)
Quelles catégories de salarié utilisent quel type de service mis en place ?
Quel service est le plus utilisé ?
Quels sont les retours de la part des salariés ?
Quels bénéfices /Quelle plus-value en tire votre entreprise ?
L’entreprise est-elle gagnante dans l’analyse des coûts /bénéfices ?
Si oui, qu’est-ce qui est bénéfique pour l’entreprise ? Pourquoi ?
Freins
Quels ont été les freins rencontrés dans la mise en place du PDE ?
Mutualisation de PDE
Votre entreprise serait-elle intéressée par une mutualisation de PDE à l’échelle du quartier avec
d’autres entreprises et organisations ?
Si oui, comment votre entreprise pourrait-elle participer à une telle mutualisation ?
Quels moyens pourraient être mis en œuvre ? Dans quels délais ?
25
Si non, pourquoi ? Quelles en sont les raisons ? (Priorités ? Ressources ? Délais ? ...)
Seriez-vous intéresser pour venir voir ou participer au village éco-citoyen du 17 décembre
prochain à la BNF ? ( 16h00-20h00, Foyer de la BNF)
ANNEXE 3
SYNTHESE DES ENTRETIENS SUR LE SECTEUR PARIS RIVE GAUCHE
NATIXIS
CNCE
BNF
MSJSVA
Politique
environnementale
de l’entreprise
Analyse du
transport
PDE
Objectifs
Association du
personnel
oui
oui
oui
oui
bilan carbone
étude déplacement
+ bilan carbone
pas institué mais
actions
environnemental
audit + bilan
carbone
pas institué mais
actions
environnemental
non identifié
pas institué mais
actions
environnemental
enquête auprès du
personnel mais à
refaire
chargé
développement
durable
multiples supports
questionnaire auprès
du personnel +
groupes de travail
adjoint DRH
pas institué mais
actions
environnemental,
social et image de
l’entreprise
pas d’enquête
incitation sans
participation du
personnel
Moyens humains chargé de projet à
chargé
50 % + chef projet
développement
durable
Communication
multiples supports
multiples supports instructions,
interne
circulaires
Freins
activité bancaire
coordination
actions usagers
coordination
sensible, plan social insuffisante, fusion portent actions
insuffisante,
et licenciements
entreprise et
personnel
transversalité
politique nouvelle,
difficile,
turn-over du
déménagement de
personnel
l’administration
centrale, réformes
des services de
l’Etat
Actions
nombreuses et
nombreuses et
nombreuses pour
plusieurs pour
covoiturage en
covoiturage en
usagers et personnel usagers et
cours
cours
personnel
Accompagnement ADEME
ADEME
ADEME
ADEME pour
bilan carbone sport
Coût
prestataire logiciel + budget transport + budget interne
non identifié
services internes
services internes
Effets
mise en œuvre
mise en œuvre
nombreuses actions sensibilisation au
covoiturage en
covoiturage en
mises en place, site personnel et
septembre 2008
octobre 2008
covoiturage en 2007 politiques
qui ne fonctionne
publiques en cours
pas bien
Suivi /évaluation indicateurs, analyse à l’étude
indicateurs en cours indicateurs en
à faire avec
cours
l’ADEME
Intérêt
- connaissance de
- espace quai et
- covoiturage
- déjà dans un
mutualisation PDE l’offre de transport stationnement à
collectif
groupe de travail
et des partenaires
améliorer
- enlèvement des
préfet région
transport
- besoin espaces
déchets, marchés
développement
- besoins parking
vélos, abonnement groupés
durable
vélos
vélib, achats vélos, - groupe de travail - doit analyser
26
- groupe de travail à locations véhicules nécessaire
enrichir par d’autres - tournées
entreprises
collectives des
fournisseurs
l’intérêt
ANNEXE 4
L’offre de transports dans le secteur Paris Rive Gauche
-
Les voies routières principales
Autoroute A4 Quai de Bercy,
Boulevard Périphérique E50/ E15 entrée quai d’Ivry,
Route Nationale 19
-
Les transports en communs
Le site est desservi par le RER C, le métro 14 et 5 bus RATP (62, 64, 89, 132, 325).
27
-
L'offre de Vélibs
6 stations & 117 places de vélibs dans un rayon de 400m :
• Station n° 13016 - 9 RUE PRIMO LEVI –Nombre total de points d’attache : 12
• Station n° 13054 - 1 RUE PAU CASALS - Nombre total de points d'attache : 29
• Station n° 1305356 - RUE CHEVALERET - Nombre total de points d'attache : 21
• Station n° 13015 - 2 RUE LOUIS WEISS - Nombre total de points d'attache : 21
• Station n° 13019 - 20 RUE FERNAND BRAUDEL - Nombre total de points d'attache : 15
• Station n° 13051 - 9 QUAI FRANCOIS MAURIAC - Nombre total de points d'attache : 19
Deux stations Vélib’ sont actuellement en cours de construction dans ce périmètre, qui porteront le
nombre de places disponibles à 150.
∙ Entre 7 et 8h : dans la zone, il y a autant de vélos pris que de vélos déposés. Période moyenne
∙ Entre 8 et 9h : Il y a beaucoup plus de Vélib’ rendus que de Vélib’décrochés. Période de pointe
pour les arrivants.
∙ De 17 à 19h : Les utilisateurs ont été plus nombreux à emprunter des cycles qu’à en rapporter.
Période de pointe pour les partants.
-
La voie fluviale
« Voguéo » est le nom du service public sur la Seine dont la mise en place s’est effectuée le 1er
juin 2008 entre la Gare d’Austerlitz à Paris et l’Ecole vétérinaire de Maisons Alfort dansle Val de
Marne.
Cette navette dessert en particulier la bibliothèque nationale, et pourra intéresser de nombreux
usagers, notamment ceux résidant à Maisons Alfort. En effet, le temps moyen pour venir à la BnF
depuis Maisons Alfort est de 35 minutes en métro-RER-bus, contre 25 minutes en bateau. Et le
retour est plus rapide encore pour cette destination, avec une durée de 15 minutes environ.
Pour les abonnés, qu'ils soient Imagine R, Navigo, carte orange, améthystes ou émeraude leur titre
de transport est valable. Pour les autres, un ticket spécifique d'un montant de 3€ est à l'étude.
A terme, en 2010, le STIF souhaite mettre en place un vaste circuit qui permettra de relier Suresnes,
dans les Hauts-de-Seine, à Charenton-le-Pont.
Six escales existent aujourd’hui :
-
L'offre de parking pour les voitures
• Durckheim: 250 places
• Vincent Auriol: 603 places
• rue du Château des Rentiers, rue Aumont, rue Banquier
28
- L’offre de parking pour les vélos
• Rue Emile Durkheim : 53 places
• Rue Raymond Aron : 38 places
ANNEXE 5
Les entreprises et les administrations rencontrées
NATIXIS - avenue Pierre Mendés France
Contact : Mme FRISDAL chargée de projet, Mme VIRAL chef de projet développement durable
Banque d’affaires, 4 500 personnes sur le site Paris Rive Gauche, 11 000 en France, 23 000 dans le
Monde
Une politique environnementale en 2005 : financement de projets, financement de parcs éoliens,
gestion de l’impact direct sur l’environnement : déchets, intranet gestes verts, location des locaux
HQE, questions des déplacement des salariés depuis 2004, PDE sur l’Ile de France,
accompagnement de l’ADEME
Objectifs :
- environnemental
Bilan carbone fait en 2006 pour l’activité de 2005 : achats et déplacements professionnels et
domicile –travail, diagnostic actuellement en cours.
- Social
Confort pour les salariés, réduction du stress, accès au site facilité, lien avec le CE
- Image de marque de l’entreprise
Mais pas d’objectifs plus précis, à moyen terme, pas d’analyse encore des résultats
Pas d’enquête auprès du personnel, des fournisseurs, des clients…
Pas de PDE institué mais des actions
Moyens
Un chef de projet et une chargée de projet à mi-temps qui changent tous les ans en novembre
Mobilisation du CE, pas encore les syndicats
Communication en interne
- Par intranet, le magazine, la lettre info, Internet, le rapport annuel d’activités
- Une manifestation sur le site de Charenton auprès de 1 500 employés dans le cadre de la semaine
de la mobilité réduite
Freins :
Plan social et licenciements
Activité bancaire et crise financière
Actions réalisées
-
navette inter- sites : six navettes dans le 13ème
cofinancement d’une ligne de bus à Charenton (2 sites dans le 12ème), en partenariat
RATP/STIF
Pour leurs déplacements professionnels, les salariés sont incités à prendre le train plutôt que
l’avion pour tout trajet de moins de 4 heures. Cette incitation est devenue une obligation en
2008
site covoiturage : projet en 2006 et site fonctionnant depuis septembre 2008
inscription gratuite des personnes, passage des annonces offre et demande,
29
- enquête faite auprès des usagers renseignée tous les mois : nombre de km, CO2….
Moyens : suivi par la chargée de projet, accompagnement ADEME
Coût : prestataire pour le logiciel + services développement durable et service informatique de
NATIXIS avec une version 2007 qui a du être améliorée
subvention ADEME à hauteur de 25 % du coût
Effets :
Site consulté, bon relais de covoiturage, déjà des annonces entre particuliers
Suivi / Evaluation
- Avec l’ADEME : Indicateurs ciblés, annonces, finalité, gain
- Echéances non fixées pour l’analyse, mais elle devra se faire dans un délai de 5 ans au plus tard
- Indicateurs à mettre en place pour le remplissage des navettes, bus…
- Absence d’analyse des besoins auprès du personnel
Intérêt d’une mutualisation du PDE
- Méconnaissance des projets transports de la Ville de Paris : plan de déplacement et offre de
transports ainsi que la structure Bougez Futé
- Des besoins : parking scooter et motos saturés et absence de parking vélos, une solution à
l’usage du vélo dans une montée de rue
- Avant tout projet de charte entre les partenaires, création d’un groupe de travail PDE avec
de nombreuses entreprises, des administrations et les services de la ville de Paris
CAISSE NATIONALE CAISSE EPARGNE - avenue Pierre Mendés France
Contact : Mme CAMARA responsable développement durable service immobilier, moyens
généraux, Mme WIETRZNIAK chef services internes immobilier moyens généraux
Banque, tête de réseau avec 1 400 personnes, dont 1 200 internes et 200 personnes des filiales et
Natixis +500 visiteurs par jour sur le site : salariés de la caisse régionale
Située dans ces nouveaux locaux avenue Mendés France depuis 3 ans
Situation du site:
250 places de stationnement mais non utilisées totalement, beaucoup de frais de taxi, véhicules
personnels nombreux, personnel très mobile, parking à vélo en sous-sol et sur le quai, taxis motos,
utilisation des vélos et de la station vélib proche
Une direction développement durable dans le groupe est en lien avec la direction des ressources
humaines et la direction immobilière et moyens généraux. Cette dernière direction s’occupe des
actions sur le site et sur le quartier.
Actions déjà réalisées :
- Une étude déplacement réalisée par la RATP en 2002 sur les locaux situés à Denfert
Rochereau : 400 places de parking utilisées
- Une enquête auprès du personnel
- Un bilan carbone réalisé chaque année
- Un programme santé avec nutrition, du sport en salle interne
- Achats et promotion de vélos électriques en 2006
- Politique tarifaire des vélos en 2006
- Covoiturage pendant les grèves en 2007
- Déplacements professionnels avec un budget de 4 M€ pour plus de train et moins d’avion et
location de véhicules par un groupement d’achats émettant moins de CO2 depuis juin 2008
30
-
Logiciel covoiturage depuis octobre 2008
A l’étude : conciergerie avec services au personnel
Objectif : pas de plan de déplacements entreprise, mais réduction de moins de 3% de CO2 par an
Acteurs : les services et l’ADEME depuis octobre 2008
Moyens :
- Une personne en charge des actions de développement durable
- Le service informatique interne gère le logiciel
Communication : news sur l’intranet première page, annonces, animation avec vélo, journal interne
Difficultés :
- Moyens humains insuffisants pour la coordination
- Politique de l’entreprise différente avec fusion de la Banque Populaire sous peu
- Turn-over du personnel de 50 % par an qui nécessite de refaire l’enquête auprès du personnel tous
les ans
Besoins mutualisation PDE :
- Des espaces vélos éclairés et abrités sont à créer dans la rue ou dans les jardins
- Un abonnement vélib à négocier
- Achat de vélos électriques avec subvention à obtenir
- Location de voitures pour le quartier
- Sur le quai, livraisons et décharges difficiles pour les poids lourds et absence de place pour les
cyclistes
- Espaces temporaires absents pour les taxis qui stationnent sur les pistes cyclables
- Mutualisation des tournées de fournisseurs avec d’autres entreprises
BNF – avenue de France
Contact : Mr AUDEBERT, adjoint DRH
2 500 employés sur le site
Démarche environnementale et sociétale (formation, accès des handicapés) avec une politique
transversale dans les services, portée par la hiérarchie, partagée par tous avec le personnel associé,
qui s’intègre dans le cœur de métier : priorité du président arrivé en 2007.
La BNF fait partie du club développement durable et a signé une charte. Elle fait partie du comité
de pilotage COPIL PRG et est financeur.
Audit en 2003/2005 sur l’éclairage, l’informatique
En 2007 : achats publics, consommation, énergie, films pour l’extérieur
Démarche auprès du personnel : politique présentée avec exposition ADEME et diffusion du film
Al Gore, questionnaire (500 réponses), création de groupes de travail, compte-rendu des
suggestions du personnel pendant la semaine du développement durable, mise en place de groupes,
AMAP mise en œuvre par l’association du personnel depuis octobre 2008.
Bilan carbone sur les activités de la BNF, secteur par secteur, avec un résultat en avril 2008, de 30
% de CO2 par les transports : déplacements des visiteurs venant de province et de l’étranger,
convoiement d’œuvres, parc de véhicules et consultations par informatique renforcées…
Sur Richelieu et Tolbiac, 85 % des employés se déplacent en transports collectifs
31
Actions transport
- Remboursement de la carte orange à 50 % (Obligation légale : depuis 1982, les employeurs de
la région parisienne doivent prendre en charge 50% des dépenses de transport en commun de
leurs salariés)
-
Site covoiturage depuis 2007
Tri avec les transporteurs routiers en 2008
Bio dans le restaurant d’entreprise en 2008
35 % des marchés avec clause environnementale, d’ici 3-4 ans ce taux doit passer à 50%
Vélos avec stationnement en sous-sol pour 100 personnes, installation équipements à vélo,
ralentisseurs, gonfleurs
Essais vélos électriques avec association Bougez futé
Station vélib indiquée
Enquête forum par Internet
60 Visioconférences par an visant à diminuer le nombre de déplacements
Convoi d’œuvres accompagné de compensation carbone
Pour les visiteurs/lecteurs : numérisation de 100 000 ouvrages évitant les déplacements
Flotte automobile : 30 véhicules pour usage professionnel avec audit en cours pour véhicules de
moins de 130 gr/CO2 et voitures hybrides
Suivi
Indicateurs en cours pour objectifs à atteindre
Besoins mutualisation PDE
- Covoiturage envisageable à l’échelle du quartier, système peu significatif pour la BNF seule
- Enlèvement des déchets volumineux : cartons, ampoules, néons… avec navettes et péniches,
difficultés de marchés liés aux produits chimiques, alimentaires avec tri…
- Groupe de travail nécessaire
MINISTERE DE LA SANTE, DE LA JEUNESSE, DES SPORTS
ET DE LA VIE ASSOCIATIVE – avenue de France
Contact : Mr CHARLET, responsable du développement durable
Administration centrale : 650 agents
Politique de l’Etat en matière de développement durable :
- Incitation pour le personnel aux transports collectifs
- Remboursement des frais de déplacement professionnels par l’usage des transports en commun
et de la carte orange à 50 % pour le trajet domicile-travail
- Renouvellement de la flotte de véhicule avec des voitures émettant moins de 130 gr CO2
- Incitation aux personnels déconcentrés : DRDJS, DDJS, CREPS par des politiques écoresponsables et HQE dans les bâtiments
- Actions à travers les politiques publiques : subventions associations, bilan carbone dans le
secteur du sport…
Freins :
- Déménagement des locaux en 2009 pour rassemblement avec l’administration de la Santé
- Moyens humains : un coordinateur seulement
- Transversalité difficile à mettre en place, car nombreuses politiques publiques et de moins en
moins de personnel
- Politiques d’incitation et non d’obligation
- Réforme de l’Etat et restructuration des services en cours
32
DRDJS – rue Eugène OUDINE
Contact : Mr LE DOS directeur départemental adjoint, Mme VEUJOZ, secrétaire générale
Administration déconcentrée au niveau régional : 151 agents sur le site
Ne connaît pas le PDE/PDA
Siège dans le groupe de travail « développement durable » piloté par le préfet de région
actions de sensibilisation auprès du personnel :
Circulaire aux agents pour l’usage des transports collectifs, les ampoules et lampes à éteindre, la
robinetterie toilette, l’achat de véhicules, le bilan énergétique des bâtiments
Intérêt d’un groupe de travail transport sectorisé
Souhaite l’étudier après réception d’un courrier officiel
PORT AUTONOME DE PARIS – 22 bis quai d’Austerlitz
Contact : Mme BECKER, chargée de la communication
Mme GUILBERT, responsable du service environnement
Mr WIECEK, directeur adjoint Port Gennevilliers
Le siège social est situé quai de Grenelle avec 100 employés et il existe 5 agences portuaires sur
Paris, dont celle sur le 13ème au quai d’Austerlitz, avec 8 salariés
Un plan environnement est en œuvre sur 2007/2009 avec une sensibilisation auprès du personnel et
une recherche d’exemplarité environnementale : achats, tri des déchets, qualité de l’entretien.
Politique de transport : covoiturage par l’utilisation des véhicules de service lors des grèves, pool
de véhicules pour les déplacements professionnels, achat de véhicules propres, remboursement carte
orange
Absence d’étude et d’enquête auprès du personnel
Des actions plus importantes sur l’Ile de France, telles : Gennevilliers, Bonneuil.
Etant donné le peu de personnes travaillant sur l’agence du 13ème, la participation à un groupe de
travail pourrait se faire par un responsable du siège : service moyens généraux, service
environnement ou service communication.
ADMINISTRATION VILLE DE PARIS - 103 avenue de France
Contact : Mr ROATTA de la DALIAT
Le personnel correspondant à 850 personnes et représentant 2 services de la ville de Paris
s’installera dans ces locaux début janvier 2009.
33
Il a été lancé, en amont, auprès du personnel un questionnaire relatif aux déplacements domicile travail, dont la synthèse a été effectuée par le service voirie de la ville de Paris.
Il serait intéressant de reprendre contact avec cette nouvelle administration, après son installation.
LA POSTE – bd Romain Rolland Paris 14ème
Contact : Mme VRANICH, déléguée au développement durable
Le groupe est composé de 4 secteurs : le courrier, le colis express, la banque postale, l’enseigne la
Poste avec 300 000 employés, 20 délégués régionaux et 300 responsables développement durable.
Siège régional Ile de France avec 1 400 personnes sur le site de Montrouge /Paris 14ème
Chaque département en Ile de France a un correspondant développement durable avec une
coordination effectuée par le délégué régional.
Politique environnementale
Création de la direction du développement durable du groupe La Poste en 2003, avec l’objectif
réalisé de diminution des émissions de CO2 de 6,14 % de 2003 à 2007 (prévision de 5 %) et une
forte implication du personnel :
Transport :
- Livraison du courrier et des colis : flotte de véhicules avec voitures propres, avion vers le fret
ferroviaire
- Formation à l’éco-conduite pour les facteurs avec la filiale Mobi Green
- Incitation à l’utilisation des transports collectifs pour le personnel
- Sensibilisation des sous-traitants à la réduction du CO2
- Expérimentation de prototypes de véhicules électriques
- PDE depuis 2003 et label déplacement durable de Rennes Métropole en 2007, 30 PDE mis en
œuvre
- Site Internet de la poste avec rubrique « Près de chez vous » permettant l’échange
d’informations
Autres :
critères Haute Qualité Environnementale dans les constructions, énergies renouvelables : solaire,
valorisation des déchets et diminution à la source, éco-conception des produits et achats écoresponsables : vêtements professionnels, papier recyclé ou issu de forêts gérées durablement,
éco-carnet de timbres et prêt à postes NF Environnement, sensibilisation au handicap, label égalité
professionnelle, politique de dialogue renforcée…
Politique 2008 :
- Le développement responsable est au cœur de la stratégie d’entreprise avec les différents
partenaires : clients, élus, organismes professionnels, fournisseurs..
- La mise en place d’un réseau de délégués régionaux au développement durable, notamment
pour aider les collectivités territoriales à réussir leurs agendas 21 ou plans climat.
Sur le site de Paris 14ème existe :
2 stations vélib, un parc de stationnement de 380 places, un parking public payant pour les visiteurs,
le métro Porte d’Orléans à proximité ainsi que plusieurs stations de bus
Début 2008, une réflexion sur le PDE a débuté et la démarche est lancée depuis août 2008.
Objectifs :
- environnemental : moins de CO2
- social : moins d’absentéisme, de stress, de retards, d’accidents de travail
34
- économique : réduction des dépenses, tarifs préférentiels sur les transports en commun
Moyens
La déléguée régionale est en poste depuis août 2008.
Coût : la poste n’a pas souhaité faire de demande de subvention et assure le financement
Partenariat
La Poste siège dans le club Mobilité Capital Accompagnement du Conseil régional et est ainsi
accompagnée. L’ADEME est également un partenaire.
Méthodologie
Diagnostic réalisé à partir d’une enquête faite auprès de la direction des ressources humaines : 71 %
des salariés ont un abonnement RATP.
Actions à mettre en place :
- Une enquête auprès du personnel est à organiser
- La création de groupes de travail avec le personnel
- Un plan d’actions est à fixer en fonction des résultats des groupes de travail
- Une analyse des visiteurs est à effectuer
- L’incitation aux déplacements des salariés par train et non par avion est à développer
- La téléconférence est à amplifier
- La formation éco-conduite est à poursuivre
- Les livraisons groupées sont à inciter
Evaluation
Non définie encore.
MAIRIE DU 13EME VILLE DE PARIS
Contact : Mme DOURTHE, maire adjointe
Impossible de la joindre
SERVICES VOIRIE DEPLACEMENT DE LA VILLE DE PARIS
Contact : Mr PROCHASSON, chef de service
Difficultés pour rentrer en contact avec lui ou ses collaborateurs.
35
36

Documents pareils