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VOUS ÉCRIVEZ ? La Scam aux côtés des auteurs de l’écrit et d’œuvres visuelles Maison des Auteurs 4— 8— 13 — 16 — Introduction Se fonder sur un contrat-type Protéger une œuvre Rémunération de l’auteur Bela, le site multidisciplinaire des créateurs francophones Déclarer ses oeuvres à la Maison des Auteurs ? Déposer une œuvre /!À la Maison des Auteurs 9— Traduction et adaptation 5— Reddition des comptes et modalités de paiement Votre éditeur fait traduire votre livre Contrats de collaboration Clause résolutoire Se faire éditer : le parcours du combattant 10 — Un dessinateur de BD ou un réalisateur de film s’inspire de votre livre Soignez la présentation Gestion collective 14 — 6— Baromètre des relations auteurs-éditeurs Emprunts, citations, domaine public Ciblez les éditeurs Édition à compte d’auteur Vous citez l’œuvre d’un autre auteur 11 — Votre livre aussi peut être reproduit par d’autres, sous certaines conditions Les réponses des éditeurs L’édition à compte d’éditeur Calendrier clair de remise du texte et corrections 7— Prévoir un délai de publication Autoédition Édition numérique Contrat séparé 12 — Durée limitée Étendue des droits cédés Rémunération Territoire et durée Bon à tirer numérique Obligations de l’éditeur Obligations de l’éditeur Autres clauses à respecter Les droits de prêt public 17 — Les droits de copie privée 22 — À la Fédération Wallonie-Bruxelles Qu’en est-il des Creative Commons, Copyleft et autres licences libres ? 18 — Les Creative Commons Les bourses d’aide à l’écriture de la Scam Copyleft et autres licenses libres Prix littéraires et concours Prestations secondaires Gestion collective La reprographie Google Mécanismes d’aide à l’écriture ou à l’édition Quand mon livre tombera-t-il dans le “ domaine public ” ? Participation directe au succès des ventes 21 — Vers de nouvelles règles du jeu dans la BD et le livre illustré ? 19 — Droits d’auteur et rémunérations Pourquoi adhérer à une société d’auteurs ? La Maison des Auteurs en première ligne 15 — La succession À quoi servent les sociétés de gestion ? Quels tarifs ? 20 — Les sociétés d’auteurs La Scam, spécialisée en gestion des droits littéraires depuis 1838 23 — Les services proposés par la Maison des Auteurs Une approche par répertoire 24 — Quels services ? Comment adhérer ? En pratique 25 — Notes 26 — Ensemble, créons de nouvelles perspectives ! 4 Introduction Votre projet littéraire est enfin terminé!! Le manuscrit attend une édition papier ou numérique. Mais voilà, à ce stade où la phase de création est bouclée, vous vous demandez!: “!Par où commencer!?!” Et puis, il y a toutes les questions relatives au monde de l’édition. ! Comment éditer!? ! Qu’est-ce qu’un contrat de cession de droits d’auteur!? ! Qu’est-ce qu’un éditeur est en droit d’exiger de vous!? ! Comment promouvoir son œuvre!? ! À qui s’adresser!? Ce petit manuel à l’usage des auteurs littéraires vous aidera à y voir plus clair et à entreprendre efficacement votre parcours vers l’édition. La Maison des Auteurs aborde les pièges à éviter, les bons réflexes à avoir, quelques notions juridiques sur le droit d’auteur, ainsi que des conseils pour s’adresser au bon éditeur. Protéger une œuvre En Belgique, dès qu’il y a création artistique, c’est-à-dire originalité et mise en forme, il y a protection de l’auteur. Par contre, c’est sa paternité sur l’œuvre qui est difficile à prouver DÉCLARATION D’UNE ŒUVRE La déclaration d’une oeuvre n’est pas constituée par son dépôt. Pour pouvoir déclarer une oeuvre - et toucher les droits perçus sur son exploitation -, il faut que vous soyez affilé(e) à une société d’auteurs et qu’il y ait publication de l’oeuvre. La déclaration est, en quelque sorte, la carte d’identité de l’oeuvre rendue publique. en cas d’emprunt ou de plagiat. Comment prendre ses précautions avant de divulguer une œuvre!? En effectuant un dépôt auprès d’une société d’auteurs ou d’un notaire, dépôt qui vous permet d’avoir une date d’antériorité opposable à des tiers. 1. Déposer une œuvre Le dépôt est une mesure de précaution à prendre avant toute divulgation de l’œuvre. Cette précaution donne tout simplement une date d’antériorité à votre création, certifiée par un tiers. Vous ne souhaitez pas vous déplacer!? Vous pouvez déclarer votre œuvre via le e-dpo, notre service de dépôt en ligne. e-dpo est un véritable “!coffre-fort électronique!”, certifié par des experts judiciaires. Il s’agit donc d’un dépôt à valeur légale (et internationale), dans un environnement sécurisé et très simple à utiliser. Pour l’utiliser, connectez-vous sur le site!: www.e-dpo.com (voir ci-dessus) Plus d’infos sur www.sacd-scam.be Comment protéger mon œuvre!? !!de le faire corriger par des relecteurs, !!de le soumettre à un comité de lecture, !!de l’envoyer à des éditeurs, !de l’envoyer pour demander une aide à l’écriture, !!de l’envoyer à un concours. N.B. : il n’est pas nécessaire d’être membre de la SACD ou de la Scam pour effectuer un dépôt à la Maison des Auteurs. 2. Déposer une œuvre à la Maison des Auteurs La Maison des Auteurs vous propose une formule de dépôt parmi les plus sûres en Belgique, efficace, reconnue et peu coûteuse. Il suffit de vous présenter à l’accueil (durant les heures de bureaux), muni de deux exemplaires de votre création. C’est rapide, pratique et cela peut se révéler très utile en cas d’emprunt ou de plagiat!! Votre premier manuscrit est terminé et vous vous mettez en quête d’un éditeur. Quelques précautions à prendre et quelques réflexes à adopter avant l’envoi de votre manuscrit ! 1. Déposez votre texte Il est bon de déposer son texte ou son projet de texte avant : La date apposée sur l’attestation du dépôt vous prémunit contre les emprunts et le numéro de dépôt mentionné dans vos lettres de communication peuvent dissuader les personnes mal intentionnées. Se faire éditer": le parcours du combattant 3. Contrats de collaboration Dans le cas d’une co-écriture ou d’une collaboration avec un ou plusieurs auteurs (un photographe, un illustrateur), il est recommandé de signer un contrat de collaboration entre auteurs. Ce contrat permet de mettre à plat toute une série de questions et de points dont il convient de discuter en amont de l’œuvre ou avant de signer un contrat avec un éditeur. Ce contrat en double exemplaire signé par l’ensemble des auteurs précise les conditions de la création de l’œuvre ainsi que l’apport artistique de chacun. Un contrat-type de collaboration est téléchargeable sur le site!: www.sacd-scam.be !Téléchargements et peut être adapté en fonction de votre situation. 2. Soignez la présentation La présentation de votre manuscrit est importante lorsque vous vous adressez à des éditeurs. Les mots-clés pour organiser son tapuscrit (manuscrit dactylographié) sont!: simplicité, lisibilité, maniabilité. !Choisissez une police simple. Plus la police sera simple, plus le texte sera agréable à lire pour le comité de lecture (par exemple Times 12). Optez pour un interligne de 1,5. Aérez votre texte en le séparant en paragraphes. !!Soignez votre orthographe. Même si les éditeurs sont tolérants et sont là pour vous aider à retravailler votre texte, il est désagréable et fatigant de lire un texte truffé de fautes. Utilisez les outils de correction des traitements de textes et faites relire votre manuscrit par un œil avisé. Ce sera un gage de sérieux et du temps de gagné pour votre éditeur. !!Si l’éditeur désire recevoir un manuscrit en version papier, reliez votre manuscrit. !!Faites figurer vos coordonnées au pied de la page de garde (elles seront un rappel utile si votre lettre de communication se perd), ainsi que le numéro de dépôt. 5 6 3. Ciblez les éditeurs 4. Les réponses des éditeurs Listez les maisons d’édition qui ont un catalogue dont les ouvrages ressemblent à votre œuvre. Si votre liste a besoin d’être étoffée, une astuce très simple!: sillonnez plusieurs librairies, repérez dans leurs rayons les ouvrages qui ressemblent à votre œuvre et notez le nom des maisons d’édition et des collections. Lisez ces ouvrages pour déterminer si vous entrez bien dans cette ligne éditoriale. Le délai de réponse varie selon les éditeurs. Vu le nombre de manuscrits reçus par semaine, comptez 3 à 6 mois, voire plus pour les maisons les plus célèbres. Soyez patient et surtout, continuez à écrire d’autres projets en attendant le verdict. Voici néanmoins quelques adresses utiles : !Le guide des lettres belges de langue française pour obtenir un répertoire des maisons d’édition belges francophones : www.guidedeslettresbelges.be/ index.html Editeurs Répertoire d’éditeurs. Ricochet, le site spécialisé en littérature de jeunesse pour obtenir un répertoire des maisons d’éditions francophones et d’auteurs jeunesse!: www.ricochet-jeunes.org/sommaire Les acteurs du livre Les éditeurs. QUELS SONT VOS DROITS D’AUTEUR ? La loi reconnaît plusieurs droits à tout créateur d’une œuvre originale!: Des droits moraux (inaliénables), comme la paternité sur l’œuvre, le droit à sa divulgation et à son respect (opposition à toute modification ou dénaturation). !Des droits patrimoniaux, comme les droits de reproduction (édition, traduction, reproduction sonore, adaptation, téléchargement, location, prêt), qui impliquent à la fois une autorisation de l’auteur et la possibilité de percevoir des revenus sur ces exploitations. Plus d’informations sur www.sacd-scam.be !Vos questions sur le droit d’auteur Il faudra vous armer de patience car à moins que vous ne frappiez à la bonne porte du premier coup, les réponses que vous recevrez auront tout de lettres de refus type. Le manque de temps et le nombre croissant de manuscrits obligent les éditeurs à envoyer ces lettres aux auteurs dont les manuscrits ne correspondent pas à leurs besoins ou à leur ligne éditoriale. Si la lettre ne comporte pas d’observation particulière, il est conseillé de ne pas insister. Un auteur qui harcèle une équipe surchargée de travail n’est pas vu d’un très bon œil!! Vous pouvez poser la question de la bonne réception de votre manuscrit ou des raisons du refus par un coup de téléphone rapide mais cela s’arrête là. L’édition à compte d’éditeur Votre éditeur vous propose un contrat. Il prend en charge la totalité des frais liés à la fabrication, la promotion et la diffusion du livre. Quels sont les points qui doivent impérativement se trouver dans le contrat!? 1. Calendrier clair de remise du texte et corrections Objectif : éviter que le manuscrit ne se perde entre les relectures de l’auteur et les corrections de l’éditeur. Attention, ceci est aussi contraignant pour l’auteur qui devra relire son manuscrit dans un certain délai. Prévoir des phases de validation entre chaque étape. 2. Prévoir un délai de publication droits seul ou avec un tiers. Il est conseillé de prévoir que seuls les droits explicitement cédés peuvent être exploités par l’éditeur. Souvent les contrats prévoient que le livre devra paraître dans les x mois de l’accord de l’éditeur du manuscrit définitif. Mais si l’éditeur ne donne pas d’accord définitif, le délai ne commence jamais à courir… En tout état de cause, le droit d’adaptation audiovisuelle doit faire l’objet d’un contrat séparé. Nous conseillons également de prévoir un contrat séparé pour les droits d’édition numérique. !!Préciser que la publication aura lieu au plus tard x mois après la signature du contrat et qu’à défaut le contrat sera résilié de plein droit, l’auteur conservant l’éventuelle avance qui aurait été versée. Par exemple : “ L’éditeur dispose d’un délai de 6 mois, compté de la remise par l’auteur du manuscrit définitif et complet, pour procéder à la publication, la diffusion et la vente de la première édition de l’œuvre. Passé ce délai, le présent contrat sera résilié de plein droit si l’éditeur ne procédait pas à la publication de l’œuvre dans un délai de 3 mois de la date d’envoi d’une mise en demeure qui lui serait faite par l’auteur par lettre recommandée avec accusé de réception. Dans ce cas, l’éditeur versera à l’auteur, à titre de dédit forfaitaire une somme de… euros, étant précisé que toute somme versée viendrait en règlement du dédit ou en déduction du montant de celui-ci. ” 3. Étendue des droits cédés Les propositions de contrats d’édition fournies par les éditeurs tentent d’obtenir l’universalité des droits d’exploitation. Il n’y a bien sûr aucune obligation légale à cela, ni en France, ni en Belgique. L’auteur peut exclure certaines exploitations (droits d’édition numérique, traduction dans certaines langues, droit de merchandising, droit d’adaptation audiovisuelle, etc.) de son contrat s’il souhaite exploiter certains 4. Territoire et durée Il est très rare que les contrats imposés par les éditeurs soient limités dans le temps (ce qui serait plus favorable aux auteurs), bien que cela évolue dans le bon sens. Les éditeurs imposent une cession pour toute la durée des droits, c’est-à-dire jusqu’à 70 ans après le décès de l’auteur. Les cycles d’exploitation actuels des livres ne justifient pas cette exigence. S’il n’est pas possible de limiter la durée, il reste donc important de s’assurer une porte de sortie (voir l’article Clause résolutoire) si l’éditeur ne se charge pas correctement de l’édition ou s’il n’exploite pas certains droits dans un certain délai. 5. Obligations de l’éditeur L’éditeur doit assurer à l’ouvrage une exploitation permanente et suivie. Il est utile de préciser dans le contrat l’ampleur de l’obligation de promotion de l’éditeur!: se charget-il de promouvoir le livre lors d’événements littéraires ? Sur des sites Internet!? Dans la presse!? Organisera-t-il des séances de dédicace, de lecture!? Si des salons littéraires sont prévus, il est utile de préciser que l’éditeur devra prendre en charge au minimum les frais de transport et de logement éventuels, s’ils ne sont pas assurés par les organisateurs de ces évènements. Le paiement de la prestation doit aussi être négocié (voir l’article Prestations secondaires). 7 8 6. Se fonder sur un contrat-type Pour aider les auteurs à prendre en considération tous les points-clés d’un contrat d’édition, la Maison des Auteurs a mis en ligne plusieurs contrats-types : www.sacd-scam.be !Téléchargements. Ceux-ci peuvent se révéler fort utiles, qu’ils soient utilisés tels quels ou comme texte de référence. Les membres de la Scam et de la SACD peuvent également faire appel gratuitement au Service juridique de la Maison des Auteurs pour une relecture critique du contrat qui leur est proposé : [email protected] 7. Rémunération de l’auteur Le contrat doit préciser le mode de rémunération pour chaque exploitation (c’est-à-dire chaque type de droit cédé). Par exemple : “ Les droits primaires, secondaires et d’adaptation graphique énumérés ci-dessous, sont concédés à l’éditeur. A. Droit primaire de reproduction de l’édition principale Le droit exclusif d’imprimer, de reproduire et de vendre l’œuvre sous forme d’édition courante, en autant d’éditions qu’il juge nécessaire, à tirage limité ou non, sous toute forme de présentation. B. Droits de traduction Le droit de traduire dans les langues suivantes : … tout ou partie de l’œuvre et de ses adaptations et de reproduire ces traductions sur tout support graphique actuel ou futur. C. Droits secondaires de reproduction Le droit de reproduire l’œuvre sur tout support graphique autre que l’édition principale et notamment sous forme d’éditions de luxe, illustrée, club, poche, par courtage ou par correspondance. D. Droits d’adaptation graphique et de reproduction de celle-ci Le droit d’adapter tout ou partie de l’œuvre pour tous publics et sous toutes formes modifiées, abrégées ou étendues, et notamment en édition condensée, en digest ou destinée à un public particulier, roman-photo, bande dessinée, sous réserve de l’approbation préalable du choix du dessinateur par l’auteur, pré-ou post-publication, et de reproduire ces adaptations sur tout support graphique actuel ou futur. E. Droit de représentation et de reproduction sonore Droit de communication de tout ou partie de l’œuvre et de ses adaptations visées ci-dessus sous forme de lecture, par voie de récitation publique dans les salles de spectacle ou par transmission radiophonique et télévisuelle et par tout mode d’enregistrement sonore (exploitation phonographique notamment). F. Droits de marchandisage Le droit de reproduire des éléménts nécessaires à la promotion et à la publicité de l’œuvre. Tous les autres droits sur l’œuvre pour des exploitations autres que celles visées ci-dessus demeurent la propriété de l’auteur, notamment les droits à rémunération pour la reprographie. Si l’auteur souhaite concéder lesdits droits, ou certains d’entre-eux, à l’éditeur (ou à un tiers), cette concession ne pourra avoir lieu que par un acte distinct. Il en est ainsi du droit d’exploitation audiovisuelle, qui aux termes de l’article 17 de la loi du 30 juin 1994 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins, doit faire l’objet d’un contrat séparé. ” Pour l’exploitation des droits d’édition “!papier ”, la rémunération de l’auteur consiste en un pourcentage sur le prix de vente au public (hors taxes). L’usage honnête de la profession est un taux de 8% à 15% pour les romans. Le contrat peut aussi prévoir un taux qui évolue selon le nombre de livres vendus. Lorsque l’éditeur confie certaines exploitations à un tiers (ex!: sous-édition à l’étranger), la rémunération de l’auteur peut se baser sur les recettes de l’éditeur. Un taux correct est de 40-50% des recettes de l’éditeur hors taxes. Attention, si le contrat vise les “!recettes nettes!”, il faut définir ce que l’on entend par “!nettes!”!: quels sont les frais de l’éditeur pouvant être déduits des recettes avant le partage!? Il faut en tout cas plafonner le montant de ces frais réels à maximum 15%. Les contrats peuvent également prévoir une avance pour l’auteur (“ à valoir ”). Cette avance est ensuite récupérée sur les droits issus des ventes, mais il s’agit d’un minimum garanti à l’avantage de l’auteur. !!le nombre de livres distribués gratuitement (service de presse), le stock restant, !!un relevé des droits perçus pour les autres exploitations cédées. Il est important aussi de prévoir une clause de vérification des comptes afin de permettre à l’auteur de vérifier ces derniers s’il a un doute sur leur exactitude. Cette clause lui évite de demander ce contrôle dans le cadre d’une procédure judiciaire. 9. Clause résolutoire Il s’agit ici d’un article très important à insérer dans les contrats d’édition, car très peu le prévoient. C’est la “!porte de sortie!” du contrat d’édition, permettant d’y mettre fin facilement si l’éditeur ne respecte pas ses obligations (ex!: non paiement des droits, retard dans la sortie du livre, absence de promotion par l’éditeur, épuisement du livre, etc.) Par exemple": “!Faute d’exécution de l’une quelconque des stipulations des présentes, et 60 (soixante) jours après l’envoi par la partie préjudiciée d’une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception restée sans effet, la présente convention!, la convention de ces8. Reddition des comptes sion des doits d’adaptation audiovisuelle et la convention de cession des droits d’édition et modalités de paiement numérique liées à la même œuvre, si de telles conventions ont été conclues, seront résolues Le contrat doit prévoir que l’auteur recevra des de plein droit aux torts et aux griefs de la parrelevés annuels des ventes au plus tard à une tie défaillante. L’Auteur recouvrera dans ce certaine date et que le paiement interviendra cas l’entière propriété de tous ses droits, et ce au plus tard à une certaine date (et non “!à par- sans formalité ni réserves.!” tir ” d’une certaine date). Le contrat doit prévoir que s’il prend fin antiLes relevés annuels doivent préciser : cipativement, le contrat de cession de droits !!le tirage initial et les nouveaux tirages éven- audiovisuels et le contrat d’édition numérique tuels de chacune des éditions, sur la même œuvre avec le même éditeur !!le nombre de livres vendus, doivent également prendre fin. !!le nombre de livres défraîchis, 9 10 De la même manière, il est bon de prévoir la rétrocession de droits cédés qui ne seraient pas exploités dans un certain délai par l’éditeur, partant du principe que l’objectif de l’auteur est d’assurer le plus grand rayonnement de son œuvre. 10. Gestion collective Souvent, les contrats d’édition prévoient la cession des droits de reprographie et de prêt public (voir les articles Gestion collective et La reprographie). Or cette cession n’est pas légale dès lors que l’auteur a apporté ces droits en gestion collective. La clause suivante doit être insérée dans le contrat qui prévoirait une telle cession!: “!L’auteur étant membre de la Scam-SACDSOFAM a fait apport des droits relatifs aux licences légales ou de ceux en gestion collective obligatoire. L’exploitation de ceux-ci est réservée à ces sociétés.!” 11. Baromètre des relations auteurs-éditeurs La Scam (France) publie depuis plusieurs années un état des lieux des pratiques contractuelles dans le secteur de l’édition. Ces enquêtes annuelles permettent de prendre le pouls de l’évolution des relations que les auteurs entretiennent avec leurs éditeurs. Cette initiative met notamment en lumière le manque de respect de la reddition des comptes et les hésitations d’une économie du livre qui se cherche en matière de numérique. Plus d’information sur : www.sacd-scam.be Effectuer une recherche, mot clé!: “!Baromètre!” Édition à compte d’auteur L’édition à compte d’auteur est un mode d’édition où l’auteur participe financièrement à la fabrication de son livre. Parmi les désavantages de l’édition à compte d’auteur, il y a le coût élevé – voire gonflé – de fabrication, présenté comme un investissement de la part de ses éditeurs. Malheureusement, il est rare qu’un auteur récupère cet investissement sur les ventes de son livre. Le risque financier étant amorti en amont par l’auteur lui-même, l’éditeur n’a plus vraiment intérêt à faire la promotion de son catalogue. De plus, les libraires sont plutôt réticents à voir figurer des éditions à compte d’auteur dans leurs rayons puisqu’un éditeur qui pratique le compte d’auteur ne “ filtre!” pas les manuscrits qu’il reçoit en fonction de leur qualité littéraire mais plutôt en fonction de la capacité de l’auteur à payer. Notez également que ces éditeurs facturent à très haut prix la correction des manuscrits ainsi que leurs autres services (facture adressée à l’auteur) et que, dans la plupart des cas, l’auteur finit par corriger son manuscrit luimême, voire même à payer pour des services basiques (comme la couverture de son choix). Même s’il est désagréable de recevoir de nombreuses lettres de refus, méfiez-vous lorsqu’un éditeur accepte votre œuvre s’il vous demande en retour de payer pour que votre livre voie le jour. Si la facture est déjà importante, la déception qui suit ce type de relations éditoriales est souvent bien pire. Quel que soit le contrat que vous recevez, n’hésitez pas à contacter le Service des auteurs de la Maison des Auteurs pour vous aider à le comprendre et à y voir plus clair. Scam-SACD!: [email protected] T. +32 2 551 03 42 SOFAM!: [email protected] T. +32 2 726 98 00 Autoédition Dans le cadre d’une autoédition, l’auteur s’engage à prendre en charge toutes les étapes d’écriture, de fabrication, d’impression, de promotion et de vente de son livre. C’est-àdire qu’il se rend avec son manuscrit chez un imprimeur et achète les exemplaires de son livre imprimé. Tout comme l’édition à compte d’auteur, les libraires sont assez réticents à faire figurer de tels ouvrages dans leurs fonds. Et en numérique!? L’auteur doit, en plus d’acquérir de bonnes notions techniques sur les différents formats disponibles, se faire également diffuseur et attaché de presse. Un travail titanesque qui réclame quasiment… de fonder sa propre maison d’édition. Pour en apprendre plus, voir notre schéma “!L’auteur autoédité!” sous le lien!: http://www.sacd-scam.be/ IMG/pdf/L_auteur_autoedite.pdf 11 Des démarches à ne pas oublier : !!Contacter la Bibliothèque nationale de France pour obtenir un numéro ISBN à faire figurer sur votre livre. Ce numéro vous permettra de figurer dans les bases de données qu’utilisent les libraires pour commander leur fonds. Vous recevrez en plus un code-barres. !!Déposer le livre à la Bibliothèque Royale de Belgique pour le dépôt légal et être inscrit au répertoire du patrimoine et des auteurs belges. Édition numérique L’édition numérique prend de l’ampleur, mais le secteur tatônne encore. Il est donc important de prendre ses précautions. Voici quelques remarques particulières pour ce type d’exploitation. 1. Contrat séparé Nous conseillons aux auteurs de signer un contrat séparé pour la cession des droits numériques, afin qu’ils puissent être soumis à un régime particulier. SUIVRE L’ACTUALITÉ DE L’ÉDITION NUMÉRIQUE ? La Fédération Wallonie-Bruxelles informe tous les mois les professionnels du livre des avancées de l’édition numérique, via ses “ Lettres numériques ”. Une foule d’informations précieuses pour prendre conscience des enjeux de ce nouveau secteur de l’édition. Informations et inscription!: www.lettresnumeriques.be Le site www.futursdulivre.be est issu d’une volonté du PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Edition Numérique) de permettre aux professionnels du secteur du livre de se tenir informés de tous les aspects de l’évolution de leurs métiers. Législation, formations et actualités professionnelles sont moissonnées par un moteur de recherche extrêmement performant. 12 2. Durée limitée 4. Bon à tirer numérique Étant donné que l’exploitation numérique évo- L’adaptation de l’œuvre au domaine numélue très rapidement, il est utile de prévoir que rique entraîne parfois certains remaniements le contrat est limité à une période de 3 à 4 ans de l’œuvre littéraire (ex.!: possibilité de lec(avec possibilité de tacite reconduction pour ture sur différents supports, sous différentes une durée similaire). Ceci permettra à l’auteur formes), voire l’ajout de liens hypertextes, de renégocier ses droits conformément aux sons, images, etc. L’auteur doit approuver ces usages qui se seront développés, tout en pré- modifications et il est donc utile de prévoir que cisant que l’auteur ne pourra se voir imposer l’auteur valide la maquette numérique par un des conditions moins avantageuses que celles “ bon à tirer numérique ”. Il appartient à l’édiprévues dans le contrat déjà conclu. L’auteur teur de fournir la tablette de lecture à l’auteur pourrait également, à l’issue de cette période, pour lui permettre de consulter l’adaptation choisir de confier ses droits numériques à un littéraire qui est proposée. autre éditeur plus actif dans ce domaine. 3. Rémunération Le coût de production et le prix de vente public du livre numérique étant moins élevés que ceux du livre papier, sous réserve d’investissements initiaux, le pourcentage revenant à l’auteur doit être plus élevé afin de maintenir son niveau de rémunération. Nous considérons qu’un taux correct s’approche de 25% du prix de vente public hors taxes. 5. Obligations de l’éditeur L’éditeur doit assurer à l’œuvre numérique une exploitation permanente et suivie. Il est nécessaire de préciser éventuellement les plates-formes de distribution sur lesquelles le livre devra être distribué au minimum. Il est aussi nécessaire de prévoir qu’à défaut d’un référencement de l’ouvrage numérique sur des sites ayant une visibilité, l’auteur doit pouvoir récupérer automatiquement ses droits afin d’assurer un meilleur rayonnement de son travail. 6. Autres clauses à respecter LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE a lancé en 2013 le projet ReLIRE (Registre des Livres Indisponibles en Réédition numérique). Le 21 mars de chaque année, une liste actualisée de livres indisponibles (ouvrage qui n’est plus exploité par l’éditeur sous format papier ou sous format numérique) du XXe siècle est publiée sur le site en vue de numérisation et d’entrée en gestion collective de ces ouvrages. À compter de cette date, l’auteur dispose de 6 mois pour la consulter et, s’il le souhaite, transmettre à la BnF une demande d’opposition à l’entrée en gestion collective de ses livres. Plus de renseignements sur le projet sur www.relire.bnf.fr ; pour les procédures à suivre, consulter notre site www.sacd-scam.be Rechercher : “ouvrages indisponibles”. Les remarques émises pour l’édition “!papier!” (voir l’article Délai de publication) au sujet du délai de publication, de la reddition des comptes et de la clause résolutoire s’appliquent également au contrat d’édition numérique. Le contrat devrait prévoir des redditions de compte plus nombreuses dans l’année plutôt que la reddition annuelle traditionnelle. BELA, le site multidisciplinaire des créateurs francophones !!Découvrez un auteur et son œuvre. !!Suivez son actualité. !!Contactez-le. !!Téléchargez des textes, des voix, des images. !!Partagez vos coups de cœur avec vos amis. BELA est un projet lancé par la SACD-Scam et soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Seul site d’information pluridisciplinaire sur la création contemporaine francophone aussi régulièrement mis à jour, le site www.bela.be accueille quelques 500 créateurs francophones de Belgique. Vous y trouverez des informations sur les parcours artistiques et le travail des auteurs. BELA offre l’accès à des œuvres ou extraits d’œuvres et donne à lire (et à écouter!!)! des feuilletons inédits, des blogs et des billets d’auteur sur le site ou sur le blog (blog.bela.be). Vous êtes auteur ? Vous désirez figurer sur le site ? Vous souhaitez diffuser une ou plusieurs de vos œuvres en ligne ? Contactez-nous via la page contact du site ou via le mail!: [email protected] L’équipe de Bela organise également les Apéros du numérique!: un cycle de dialogues entre les auteurs, leurs partenaires et les amateurs, pour irriguer la création utilisant les nouvelles techniques. Traduction et adaptation 13 1. Votre éditeur fait traduire votre livre Une œuvre traduite sera protégée si elle est originale, c’est-à-dire si l’auteur de la traduction a procédé à des choix personnels quant aux mots ou expressions, ce qui est souvent le cas. Tant l’œuvre d’origine que la traduction génèrent donc des droits d’auteur. Notez que l’exploitation d’une traduction nécessite deux autorisations, celle de l’auteur de l’œuvre originale (ou de son éditeur, si celui-ci lui a cédé ses droits) et celle du traducteur pour sa traduction. 2. Un dessinateur de BD ou un réalisateur de film s’inspire de votre livre L’œuvre dérivée, également protégeable, ne pourra être exploitée qu’avec le consentement du titulaire du droit d’auteur de la première œuvre. L’auteur original devra être consulté au moins au plan du droit moral, voire pour participer à l’élaboration du scénario et de l’adaptation. LIBRAIRIES EN LIGNE POUR SMARTPHONES ET TABLETTES DE LECTURE Nombre de créations littéraires ou graphiques sont aujourd’hui téléchargeables sur Internet. Pour les ouvrages récents, il s’agit en général d’un canal de vente mis en place par les maisons d’édition elles-mêmes, qui gèrent de plus en plus les droits d’exploitation numérique de leur répertoire. Ces exploitations s’opèrent en direct, sur le site même de l’éditeur, ou via des plates-formes internationales de type Amazon ou iBooks. 14 C’est la raison pour laquelle il est conseillé à l’auteur de l’œuvre originale de conclure avec son éditeur un contrat séparé pour les droits d’adaptation audiovisuelle de son livre (voir l’article Etendue des droits cédés). N’hésitez pas à contacter le Service des auteurs pour des informations plus détaillées à ce sujet : Scam-SACD : [email protected] T. +32 2 551 03 42 SOFAM : [email protected] T .+32 2 726 98 00 Emprunts, citations, domaine public 1. Vous citez l’œuvre d’un autre auteur. Vous pouvez reproduire des extraits d’œuvres publiées pour autant que les conditions suivantes (cumulatives) soient respectées : GOOGLE BOOKS Certaines plates-formes ont pris l’habitude de numériser des portions importantes des œuvres qu’elles mettent en ligne, se retranchant derrière le droit de citation. De telles pratiques, mises en cause par les sociétés d’auteurs, les éditeurs et les associations professionnelles de par le monde, ont été considérées comme illégales par les Tribunaux, notamment en Belgique, en France et aux Etats-Unis. !!La citation doit être conforme aux usages honnêtes de la profession!; !!Elle doit avoir lieu dans un but de critique, de polémique, d’enseignement ou dans le cadre de recherches scientifiques!; !Le nom de l’auteur et la source doivent être mentionnés à moins que cela ne soit pas possible. 3. Quand mon livre tombera-t-il dans le “ domaine public ” ? La Loi relative au droit d’auteur (30 juin 1994) prévoit que la durée de protection d’une œuvre expire 70 ans après le décès de l’auteur. Si vos emprunts à une création préexistante sont plus importants, il vous faudra obtenir l’autorisation expresse de son/ses auteur(s), voire l’associer au partage des droits. En cas de décès, vos droits d’auteur sur les œuvres que vous avez publiées passeront à vos héritiers (ayants droit). 2. Votre livre aussi peut être reproduit par d’autres, sous certaines conditions. !!Vous vous inquiétez, à juste titre, des conséquences de votre disparition sur l’avenir de vos œuvres ? !Vos proches seront-ils sensibles à vos créations ? !!Qui en assurera la pérennité ? Inversement, vous ne pourrez empêcher un journaliste, un autre auteur ou un enseignant de reproduire des extraits de votre travail si sa démarche rentre dans le champ des exceptions prévues par la Loi relative au droit d’auteur (30 juin 1994), notamment : !!La citation (voir ci-dessus), ! Les comptes rendus d’actualité (information), !!L’exécution gratuite effectuée dans le cadre d’activités scolaires, !!La reproduction, notamment numérique, de courts fragments (ou d’œuvres graphiques) à des fins d’illustration de l’enseignement et de la recherche scientifique, !!La caricature, la parodie ou le pastiche, !!La reproduction au bénéfice de personnes affectées d’un handicap. 4. La succession Un dossier “!Succession et droits d’auteur!” est disponible sur notre site!: www.sacd-scam.be Téléchargements Dossiers thématiques Dossiers juridiques. Si vous le souhaitez, le Service des successions de la Maison des Auteurs est à votre disposition pour vous orienter : T. +32 2 551 03 20 Droits d’auteur et rémunérations 1. Participation directe au succès des ventes Dans le domaine de l’écrit, l’auteur (qu’il soit écrivain ou illustrateur) cède en général par contrat ses droits à l’éditeur, pour les exploitations imprimées de l’œuvre, comme pour ses traductions, adaptations sonores, audiovisuelles et théâtrales. Votre rémunération est donc assurée (en principe) par l’éditeur lui-même, sur la base d’un pourcentage des recettes, défini par contrat (voir l’article Rémunération de l’auteur). 2. Gestion collective Il existe cependant plusieurs situations dans lesquelles un éditeur est dans l’incapacité d’autoriser au cas par cas l’utilisation des œuvres ou de percevoir lui-même les droits correspondants, en particulier les reproductions par photocopie (+ techniques apparentées), le prêt d’œuvres dans les bibliothèques publiques et la copie privée. Ces exploitations sont, dans des limites précises, autorisées en Belgique depuis 1994 grâce à trois mécanismes légaux de perception et de répartition collectives (licenses légales), connus sous le nom de “!reprographie!” , de “!prêt public!” et de “!copie privée !”, destinés à compenser le manque à gagner des ayants droit (auteurs et éditeurs). Ces sommes sont exclusivement gérées par les sociétés de gestion collective. 3. La reprographie La reprographie est un mécanisme légal de gestion collective par lequel vous pouvez être rémunéré pour les (photo)copies qui sont faites de vos créations littéraires et graphiques, ainsi que bientôt, pour les impressions réalisées par une imprimante reliée à un ordinateur personnel. Les propriétaires d’appareils de reproduction sont en effet tenus de payer chaque année à la société Reprobel une rémunération proportionnelle au nombre de copies qu’ils 15 16 ont effectuées. La vente de photocopieurs (et autres machines qui permettent la copie) fait aussi l’objet d’une redevance dite forfaitaire auprès des fabricants ou des importateurs. Les montants ainsi perçus par Reprobel sont versés à parts égales entre les sociétés d’auteurs et les sociétés d’éditeurs du pays, qui répartissent alors ces rémunérations entre leurs membres, selon leur barème de répartition et après déduction de leurs frais administratifs respectifs. Pour être intégrées aux calculs de répartition, vos œuvres doivent avoir été éditées par une maison d’édition et déclarées auprès d’une société d’auteurs. Chaque œuvre recevable génère des droits durant plusieurs années. Le montant de cette rémunération varie selon le genre de l’œuvre, son mode d’édition, son support et son tirage (en gros, suivant son caractère de “!copiabilité!”). 4. Déclarer ses œuvres à la Maison des Auteurs ? Les membres de la Scam, de la SACD et de la SOFAM, ainsi que les mandants, peuvent obtenir un déclaratif !“!reprographie!” à imprimer sur nos sites Internet, mais nous les encourageons à encoder directement les données nécessaires sur notre “!Déclaratif en ligne!” (sécurisé)!: www.auteursonline.be Formulaire reprographie Scam-SACD : www.sacd-scam.be Téléchargements En pratique, chaque société d’auteurs adopte officiellement (et actualise régulièrement) des barèmes de répartition propres, afin de rémunérer chaque type d’œuvre de façon équitable, répertoire par répertoire. Conformément à la loi, ces barèmes sont préalablement soumis à l’approbation de l’Assemblée générale des membres, ainsi que du Service de contrôle des sociétés de gestion (SPF Économie). Plus de 1.000.000€ C’est le montant que la Scam a réparti annuellement à ses membres littéraires entre 2011 et 2012 (moyenne). Deux logiques complémentaires déterminent ce partage!: une logique dite forfaitaire, qui prend en compte l’ensemble du patrimoine d’un auteur, sans limite de durée, et une logique dite proportionnelle, liée à l’année d’édition de l’œuvre et à son succès auprès du public (prix, retirage…). 5. Les droits de prêt public Comme c’est le cas en reprographie, la loi belge a prévu de rémunérer les auteurs pour le prêt de leurs œuvres, organisé par des institutions reconnues, lorsque ce prêt poursuit un but éducatif ou culturel. IL N’EST PAS NÉCESSAIRE D’ADHÉRER À UNE SOCIÉTÉ D’AUTEURS POUR BÉNÉFICIER DE LA GESTION COLLECTIVE. le conseil juridique et les aides à la création, tout comme ils renoncent à prendre part aux décisions de l’Assemblée générale. Plusieurs auteurs littéraires préfèrent gérer eux-mêmes leurs droits primaires, secondaires et d’adaptation graphique, tout en devenant « mandants » auprès de la Scam pour la gestion de leurs droits collectifs : reprographie, prêt public et copie privée. S’ils paient moins de frais administratifs, ces auteurs n’ont cependant pas accès aux nombreux services offerts par notre société, notamment REPROGRAPHIE, QUELS SUPPORTS SONT CONCERNÉS ? Livre ou brochure, quotidien, périodique généraliste, périodique spécialisé, syllabus de cours, autres supports en papier et assimilés (affiche, dépliant, carte postale… d’un format maximum A3.) L’ancien système de rémunération pratiqué en Belgique avait été déclaré non conforme à la directive européenne applicable en la matière par la Cour de justice européenne, car trop peu protecteur pour les auteurs, mal dédommagés. Depuis, le droit de prêt a été renégocié. Un nouvel arrêté royal relatif à la rémunération des auteurs pour le prêt public de leurs œuvres est paru au Moniteur du 27 décembre 2012. L’arrêté fixe de nouveaux principes tarifaires, qui prennent en compte le nombre d’œuvres disponibles pour le prêt et le nombre de ces prêts. Les sommes perçues sont ensuite réparties auprès des sociétés d’auteurs (70!%) et d’éditeurs (30!%). Une règle de partage permet enfin à celles-ci de procéder au versement des droits de prêt à chacun des ayants droit concernés. filmées), les pièces de théâtre… Cependant, la loi du 22 mai 2005 a prévu d’étendre les droits de copie privée à toutes les œuvres littéraires et graphiques (également copiées et consultées dans le cercle familial, notamment sur les eBooks et autres smartphones). Cette disposition n’a malheureusement pas encore fait l’objet d’un arrêté d’application. 7. La Maison des Auteurs en première ligne Fondatrice de la société faîtière Reprobel, la Scam et la SACD continuent à se mobiliser, aux côtés de la SOFAM, pour le respect des droits des auteurs dans l’application des licences légales, notamment en matière de prêt public, de copie privée et surtout de reprographie belges. 6. Les droits de copie privée Si votre œuvre fait l’objet d’une adaptation audiovisuelle diffusée, vous pouvez aussi percevoir une rémunération pour la copie privée réalisée dans le cercle familial. En effet, l’Etat a également mis en place un mécanisme de rétribution des ayants droit pour la reproduction (à usage familial) de leurs œuvres sonores et audiovisuelles dans le cercle de famille (la “!copie privée!”). Ce dispositif, prévu par la loi du 30 juin 1994 relative au droit d’auteur, est financé grâce à une redevance sur les supports et appareils de reproduction (DVD, disques, clés USB, cartes mémoires, smartphones…). La gestion collective de cette redevance a été confiée à la société Auvibel, qui s’appuie sur les sociétés de gestion, dont la Scam, pour la répartition individuelle des sommes encaissées. Seuls quelques types d’œuvres “!littéraires!” sont aujourd’hui concernées par ce mécanisme de rétribution, notamment les scénarios de film, les œuvres d’art visuel (qui peuvent être Vous trouverez plus d’infos sur ces questions et les barèmes pratiqués à la Maison des Auteurs sur notre site Internet : www.sacd-scam.be Gestion des droits dans l’écrit. Mécanismes d’aide à l’écriture ou à l’édition 1. A la Fédération Wallonie-Bruxelles À la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Service de la Promotion des Lettres aide les auteurs de la Communauté française en leur accordant des bourses littéraires. De manière générale, pour bénéficier d’une 17 18 bourse, l’auteur doit être belge ou résider en Belgique depuis cinq ans et avoir publié un ouvrage littéraire auprès d’un éditeur professionnel. Les bourses littéraires sont octroyées par le Ministre de la Culture sur proposition de la Commission des Lettres. Il s’agit de : ! bourses de découverte, ! bourses d’appoint, ! bourses de création, ! bourses “!année sabbatique ”, ! bourses résidence d’auteur, ! bourses de soutien à la création en littérature jeunesse/illustration. Plus d’information sur!: www.promotiondeslettres.cfwb.be et sur www.litteraturedejeunesse.be Prix littéraires et concours Prestations secondaires Il existe de nombreux prix et concours accessibles aux auteurs littéraires. Voici quelquesunes des institutions qui les organisent : Les auteurs littéraires et graphiques sont souvent sollicités pour ce qu’on appelle des “ prestations secondaires ” (qui les “!distraient!” de leur travail de création premier)!: séances de dédicaces, rencontres scolaires, ateliers d’écriture, expositions, conférences… ! La Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles : www.promotiondeslettres.cfwb.be ! Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (décerne un Prix)!: www.pfwb.be ! L’Académie royale de Langue et de Littérature française de Belgique!: www.arllfb.be 1. Les bourses d’aide à l’écriture de la Scam ! L’Association des Écrivains belges de Langue française!: www.ecrivainsbelges.be La Scam propose à ses membres des soutiens à la création sous forme de bourses, qui ont pour objectif d’aider et d’accompagner les auteurs dans les moments où ils ont le plus besoin d’appuis. ! La Ville de Liège, Bibliothèque Ulysse Capitaine (Prix Marcel Thiry). Secrétariat du Prix!: Monique Smal. Contact : [email protected] Dans le domaine de l’écrit, il s’agit de bourses : ! de développement d’un projet littéraire, ! de relecture de manuscrit, ! de voyage d’auteur pour participer à un festival littéraire ou un salon du livre, ! de “!doctoring ” de projets BD, d’ “!Un ticket pour…!” (frais de déplacement, de séjour et de copie), d’aide à l’écriture “ Brouillon d’un rêve ”. Plus d’info sur www.sacd-scam.be Bourses et soutiens à la création. ! Autres (liste proposée par l’asbl SMart)!: http://repertoire-dev.smartbe.be/ category/disciplines/litterature Longtemps considérées comme des prestations bénévoles (dans la mesure où elles renforceraient la notoriété des auteurs), ces engagements sont de plus en plus souvent rémunérés aujourd’hui, ne fut-ce qu’en raison du manque à gagner qu’ils occasionnent pour les créateurs. En pratique, il n’est pas toujours aisé pour un (jeune) auteur de négocier de telles rémunérations, étant donné les pressions exercées par les éditeurs et opérateurs culturels. Votre société de gestion peut vous soutenir dans ces démarches. 1. Quels tarifs ? La Maison des Auteurs tient à votre disposition un tarif indicatif pour les prestations secondaires : tarif horaire, forfait journée, frais de déplacement, exposition, abattements… Plus d’information auprès du Service des auteurs de la : SACD-Scam : [email protected] T. +32 2 551 03 42 SOFAM : [email protected] T. +32 2 724 68 00 19 20 Les sociétés d’auteurs La Scam, spécialisée en gestion des droits de l’écrit depuis 1838 1. À quoi servent les sociétés de gestion ? Les sociétés d’auteurs perçoivent et répartissent les rémunérations dues aux auteurs par les utilisateurs de leurs œuvres (droits d’auteur). Devant la multiplication des procédés d’exploitation, la complexité grandissante des procédés techniques utilisés, la gestion individuelle des œuvres par leurs auteurs est devenue pratiquement impossible. La perception et la répartition des droits générés par les exploitations des œuvres artistiques s’opèrent aujourd’hui en bonne partie par le truchement de la gestion collective. Cette gestion collective peut être volontaire (en matière d’édition, par exemple). Un auteur estime être plus libre, mieux rémunéré ou efficacement conseillé en devenant CONTRÔLES OFFICIELS L’État (SPF Économie) exerce un contrôle rigoureux sur l’ensemble des sociétés de gestion, qu’il s’agisse de l’audition et de la présentation de leurs comptes (soumis à un commissaire-réviseur), de la validation de leurs tarifs et barèmes, de restrictions sur la gestion financière de leurs avoirs ou de la limitation de leurs budgets d’action culturelle. Plus d’informations!: http://statbel.fgov.be/fr/entreprises/ propriete_intellectuelle/droit_d_auteur/Service_de_controle membre d’une société d’auteurs. La concentration de droits permet par exemple aux auteurs de faire réellement valoir leurs droits à une rémunération décente. La gestion collective peut également être obligatoire dans certains cas prévus par la Loi, notamment pour la reprographie et le prêt public, soit sur la base d’une adhésion, soit sur la base d’un mandat donné à une société d’auteur. Elle peut aussi tout simplement être indispensable en pratique. C’est notamment le cas lorsqu’une œuvre est exploitée dans plusieurs pays étrangers. Les auteurs et les ayants droit se sont en général réunis par discipline, en créant des sociétés de droit civil (Scrl) spécialisées dans la gestion de leurs droits. Sur base d’accords de réciprocité avec des sociétés sœurs, les sociétés d’auteurs représentent également les répertoires étrangers sur le territoire national et inversement. 2. Pourquoi adhérer à une société d’auteurs ? Les sociétés d’auteurs ont été créées par les auteurs eux-mêmes!: ils voulaient se doter d’un outil professionnel qui puisse les aider à gérer leurs droits, c’est-à-dire les percevoir et les répartir, à veiller au respect de leurs intérêts et à défendre leur statut professionnel. Les sociétés d’auteurs sont d’abord les seules habilitées à gérer, en votre nom, vos droits de reprographie, vos droits de prêt public et de copie privée (voir articles La reprographie, Les droits de prêt public, Les droits de copie privée), en lien étroit avec la société coupole Reprobel et les trois Communautés de notre pays. Elles sont en outre amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans la gestion des droits générés par l’utilisation de vos œuvres numérisées sur Internet. Qu’il s’agisse de défendre ceux-ci dans les contrats avec votre éditeur ou de les négocier collectivement avec les opérateurs de plates-formes internationales de lecture en ligne ou de téléchargement. Les sociétés d’auteurs interviennent aussi auprès des bibliothèques et institutions scientifiques pour liciter l’utilisation de fonds littéraires importants (notamment lorsque les ouvrages sont épuisés). Enfin, les sociétés d’auteurs vous représentent au sein du système culturel, dans lequel elles sont étroitement impliquées. Comprendre les conditions de la création aujourd’hui, pour actualiser le droit d’auteur, est une part essentielle de leur métier. Partager leur expertise sur les auteurs, les œuvres et les droits est donc également nécessaire, car c’est dans ces échanges que se nouent les rapports humains essentiels à la réalisation de leurs missions. Ceci explique leur investissement important dans les associations professionnelles et les instances d’avis mises en place par les pouvoirs publics. Les sociétés d’auteurs peuvent intervenir de façon efficace auprès des autorités et des opérateurs culturels lorsque les droits de leurs membres sont menacés, à l’échelon belge et international. Des rencontres professionnelles et des ateliers thématiques sont régulièrement organisés, afin de rester à l’écoute des attentes du secteur, répertoire par répertoire. ! Google Si la Scam et la SACD ont conclut un accord avec Google concernant l’exploitation d’œuvres protégées de leurs répertoires sur YouTube, les négociations restent complexes et tendues au sujet du respect des droits des auteurs sur la plate-forme Internet Google Books. Un dossier juridique international qui mobilise bien des éditeurs, sociétés d’auteurs et fédérations professionnelles. La Maison des Auteurs y représente efficacement ses membres écrivains et illustrateurs. 21 Plus d’information sur : www.sacd-scam.be ! Rechercher!: Google Books. ! Vers de nouvelles règles du jeu dans la BD et le livre illustré ? La SACD, la Scam et la SOFAM ont organisé, avec leurs membres auteurs de BD, ainsi que plusieurs auteurs de livres illustrés, une réflexion sur les impacts de la transformation du marché et l’évolution des pratiques éditoriales et de création. Les conséquences de la numérisation de la chaîne de création-production-diffusion ont été étudiées. L’apparition de multiples plates-formes LA CULTURE EN LIGNE De nombreux établissements scientifiques (notamment les universités), institutions patrimoniales (p.ex. les bibliothèques) et sociétés commerciales (p.ex. Google) procèdent à la numérisation de millions d’ouvrages, en vue de les rendre accessibles à un large public via des plates-formes internationales de consultation en ligne (p.ex. Europeana, Gallica, Google Books…). Les ayants droit (éditeurs et auteurs) sont en mauvaise position pour entreprendre, à titre individuel, des démarches d’autorisation/perception de droits auprès de ces institutions/sociétés. La Scam est initiatrice d’un dialogue constructif avec les institutions patrimoniales, notamment la Bibliothèque royale et la SONUMA, avec lesquelles elle passe des accords collectifs bénéfiques aux deux parties. 22 numériques (légales ou illégales, commerciales ou non) apparaît en effet comme un phénomène crucial pour les auteurs. Télécharger le dossier sur!: www.sacd-scam.be Téléchargements Qu’en est-il des Creative Commons, Copyleft et autres licences libres ? au passage de toute responsabilité quant à l’usage ultérieur qui sera fait de cette création. ! La notion centrale d’usage “!non-commercial ” n’est pas bien définie. En pratique, quatre paramètres peuvent être combinés pour la définition de six licences différentes : ! Le contrat suppose une égalité de force entre l’auteur (généreux) et le bénéficiaire (désintéressé). Quand le rapport est déséquilibré (ce qui est souvent le cas), la licence libre sera imposée aux auteurs. ! respect de la paternité, ! pas d’utilisation commerciale, ! pas de modification, ! partage des conditions initiales à l’identique. Plus d’information sur les Creative Commons sur!: www.creativecommons.org 2. Copyleft et autres licences libres Plusieurs licences libres ont vu le jour ces dernières années, dans le but d’apporter une solution contractuelle à ceux qui souhaitent mettre gratuitement à disposition d’autrui, pour des usages non commerciaux, leurs œuvres et ouvrages protégés par la propriété intellectuelle. Ces projets sont intéressants dans leur démarche, mais se révèlent peu satisfaisants pour la majorité des auteurs. Proches dans leur philosophie des CC, le Copyleft et ses licences (telles que GNU GPL) permettent à un auteur d’autoriser l’utilisation, la modification et la distribution de ses œuvres soumises au droit d’auteur, à condition que les créations nouvelles qui en naîtraient respectent elles aussi ces conditions d’utilisation (libres). Ces licences respectent le droit de paternité de l’auteur. Elles n’impliquent pas nécessairement la gratuité. 1. Les Creative Commons Ce concept, répandu notamment dans le monde informatique (programmes Open Source), est l’un des fondements des platesformes d’échange de savoirs sur Internet telles que Wikipedia. Ce projet international a été créé dans le but de permettre aux auteurs (artistes, chercheurs, enseignants…) d’autoriser la libre utilisation et la libre circulation de leurs œuvres tout en s’assurant du respect du droit de paternité sur ces œuvres. Le socle des CC est relativement simple : vous êtes libre d’offrir à qui vous voulez le produit de votre création, pour autant qu’on vous en reconnaisse la paternité et qu’on n’en fasse qu’un usage “!non-commercial!”. Vous prévoyez un contrat en ce sens qui vous dégage Ces licences posent encore de nombreux problèmes aux auteurs : ! Elles sont irrévocables : on ne peut plus revenir sur les conditions. L’auteur ne peut plus empêcher les usages faits auparavant. !Elles sont perpétuelles!: elles courent jusqu’à 70 ans après le décès de l’auteur. ! Et plus fondamentalement!: qui paye le travail de création!? Ce paiement est-il forfaitaire sans plus aucun lien ultérieur avec le “!succès de l’œuvre!” (principe fondamental du droit d’auteur européen, opposé au “ work for hire!” ou copyright américain)!? Pas de réponse. Les services proposés par la Maison des Auteurs 1. Une approche par répertoire Au sein de la Maison des Auteurs, la Scam est la société la plus spécialisée dans la gestion des droits littéraires. Elle rassemble des milliers d’écrivains, de poètes, d’essayistes, de journalistes, d’auteurs scientifiques et pédagogiques, de dessinateurs de BD et d’illustrateurs. De nombreux auteurs de l’écrit ont choisi d’adhérer à la Scam en Belgique, dont : Adamek, Nicolas Ancion, Jacqueline Aubenas, Isabelle Bary, Thilde Barboni, Alain Berenboom, Thierry Bellefroid, Jean Bofane, Collette Braeckman, William Cliff, Dominique Costermans, Nicolas Crousse, Gilles Dal, Catherine d’Oultremont, Francis Dannemark, Franquin, Patrick Delperdange, Xavier Deutsch, François Emmanuel, Vincent Engel, Clémentine Faik Nzuji, Pascale Fonteneau, Christophe Ghislain, Thomas Gunzig, Corinne Hoex, Jean-Jacques Jespers, Jean-Marie Klinkenberg, Caroline Lamarche, Ariane Le Fort, Karel Logist, Danielle Losman, Maurice Maeterlinck, Pierre Mertens, Sébastien Ministru, Joseph Ndwaniye, Collette Nys-Mazure, Jean-François Ost, Jean-Luc Outers, Grégoire Polet, Foulek Ringelheim, Jean Roba, Eugène Savitskaya, Éric-Emmanuel Schmitt, Jacques Sojcher, Antoine Tshitungu Kongolo, Anita Van Belle, Jean-Pierre Verheggen, Laurence Vielle, Erik Vlaminck, Françoise Wuilmart… Quant à la SACD, spécialisée dans les arts de la scène et le cinéma de fiction, ses membres sont également heureux de lui confier la gestion de leurs droits de reprographie et de prêt public lorsque leurs œuvres théâtrales ou leurs scénarios de films sont publiés. La Scam et la SACD sont des sociétés plurinationales sans but lucratif avec un siège social à Paris et des “!délégations!” (succursales) dans différents pays. Elles sont directement présentes en Belgique, en France, au Luxembourg, à Monaco, aux Pays-Bas et au Canada. La SOFAM est active essentiellement en Belgique, mais entretient de nombreux accords de réciprocité avec des sociétés sœurs à l’étranger. 23 24 2. Quels services ? Les sociétés regroupées à la Maison des Auteurs sont gérées par et pour les auteurs. Elles les conseillent dans leur parcours professionnel, notamment sur les plans juridique et fiscal (p.ex. pour la négociation de contrats), et assurent la défense de leur statut et de leurs intérêts dans les débats politiques et culturels (en Belgique et à l’échelon européen). Elles développent aussi de nombreuses activités d’action culturelle via le soutien à la création artistique (bourses d’aide à la création), la promotion des œuvres de leurs membres (prix) et l’organisation de rencontres professionnelles. Elles entreprennent enfin de nombreuses démarches, en Belgique comme à l’étranger, pour protéger les droits moraux et patrimoniaux de ses membres!: lobbies politiques, négociations avec les opérateurs culturels, représentation au sein des organismes de concertation officiels… Devenir membre de la Scam, de la SACD ou de la SOFAM, c’est aussi, enfin, rentrer dans une grande communauté de créateurs, très attachée aux valeurs de ses fondateurs!: solidarité, diversité et liberté de création. En adhérant, vous acquérez une part sociale de la société qui équivaut à 7,62!€ (Scam), à 48,00!€ (SACD) ou à 123,95!€ (SOFAM). L’adhésion permet à votre société de vous protéger, de défendre et de négocier les droits que vous lui avez confiés (gestion collective) pour vos catégories d’œuvres, sur tous ses territoires d’intervention. Il n’y a pas de cotisation annuelle (sauf à la SACD, où celle-ci est de 25,00!€). Pour chaque type de gestion de droits, un taux de retenue est fixé par l’Assemblée générale annuelle, en fonction du bilan de l’année, pour le financement des frais de gestion de la société. Le taux de retenue en droits de reprographie (perceptions en Belgique) est par exemple de 4,98!% pour les membres de la Scam. 4. En pratique Nous vous conseillons vivement d’entrer en contact avec notre Service des auteurs pour régulariser votre adhésion. Il vous permettra de finaliser les formalités et de répondre à toutes vos éventuelles questions sur la gestion de votre dossier : 3. Comment adhérer ? N’hésitez pas à nous contacter Vous pouvez adhérer à la Scam, à la SACD ou à la SOFAM (en fonction de votre répertoire) dès qu’une de vos œuvres a été communiquée au public sous forme d’édition, de représentation théâtrale, de diffusion sonore ou audiovisuelle. Maison des Auteurs rue du Prince Royal 87 1050 Bruxelles Pour adhérer à l’une de ces sociétés, les formalités sont simples : compléter et signer un acte d’adhésion aux statuts (téléchargeable sur les sites www.sacd-scam.be et www. sofam.be) ainsi qu’un formulaire relatif notamment au mode de règlement des droits. Service des auteurs SACD-Scam T. +32 2 551 03 42 [email protected] www.sacd-scam.be Service des auteurs SOFAM T. +32 2 724 68 00 [email protected] www.sofam.be Notes 25 26 Ensemble, créons de nouvelles perspectives"! La SACD, la Scam et la SOFAM sont trois sociétés de droits d’auteurs. A l’échelle internationale, elles rassemblent quelque 85.000 membres. Ensemble ou individuellement, elles protègent, perçoivent, gèrent et répartissent les droits de leurs membres, créateurs actifs dans toutes les disciplines artistiques. A Bruxelles, elles sont réunies à la Maison des Auteurs. Elles ont été rejointes depuis 2012 par la société deAuteurs. En Belgique, la SACD compte plus de 2.300 membres, auteurs d’œuvres de cinéma, de fictions télévisées, de théâtre, de danse, de musique de scène ou de fictions multimédia. Les 2.100 membres de la Scam sont des auteurs de documentaires audiovisuels, de documentaires radio, d’œuvres multimédia non fictionnelle, d’œuvres littéraires ou d’illustrations. La SOFAM réunit quant à elle plus de 4 .500 auteurs actifs dans tous les arts visuels (photographie, peinture, BD et illustration, design, sculpture, architecture…). deAuteurs s’adresse spécifiquement aux créateurs néerlandophones, actifs en Belgique et aux Pays-Bas. Ces sociétés de gestion individuelle et collective (sans but lucratif) ont été fondées (dès 1777 pour la SACD) par des auteurs et pour des auteurs. Elles les conseillent dans leur parcours professionnel, notamment sur le plan juridique et fiscal et assurent la défense de leur statut et de leurs intérêts dans les débats politiques et culturels. Elles développent aussi une politique d’action culturelle visant le soutien à la création artistique et la promotion des œuvres de leurs membres. Outre de nombreux accords de réciprocité établis à travers le monde, elles collaborent activement avec d’autres sociétés d’auteurs européennes pour faire entendre et partager l’éthique et la philosophie solidaire de leurs fondateurs, s’adaptant à toutes les évolutions techniques qui ont marqué l’évolution de la création artistique et de sa diffusion, désintéressée ou commerciale. Notes 27 Edition, autoédition, contrats, droits d’auteur, édition à compte d’auteur, traduction, adaptation, reprographie, sociétés d’auteur, aides, promotion, diffusion, vente, concours, prix, réédition, édition en ligne, ISBN… Maison des Auteurs