CORNEILLE - francodiff.org

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CORNEILLE
« THE BIRTH OF CORNELIUS »
(Sortie le 2 juillet 2007)
Renaissance
Revenir à l’essence même de l’art, de sa musique, Corneille le réussit deux ans
après Les Marchands de Rêves, un deuxième album qui marquait à l’époque une
certaine rupture avec le phénoménal Parce Qu’On Vient de Loin (2003), vendu à plus
d’un million d’exemplaires à travers le monde. « J’ai pris un risque énorme en le
faisant parce qu’il était plus adulte, plus soul, plus organique. » Mais l’artiste
semblait avoir trouvé sa voie, sa voix.
Aujourd’hui, après une période où il s’est pleinement remis en question, « à la fois
humainement et artistiquement », il revient avec un troisième opus, The Birth Of
Cornelius, son premier écrit et interprété intégralement en anglais. « Je me suis
rendu compte qu’avec le succès, on peut très vite s’égarer du pur chemin de l’art et
tomber dans une espèce de mécanique où on veut plaire à tout prix. Si j’avais pensé à
ma carrière avant mon art, je me serais posé la question de la barrière de la langue,
parce que je sais que beaucoup de gens sont attachés à l’aspect francophone de ma
musique. Mais j’ai ignoré cette pression pour me donner le plus de liberté possible.
J’aurais peut-être contenté certaines personnes, mais j’aurais menti, à moi-même et au
public. C’est pour cette raison que je me suis donné le droit de faire un album en
anglais parce que ça faisait longtemps que j’avais envie de le faire. J’ai appris à aimer
la musique avec des artistes anglo-saxons. J’ai écrit mes premiers textes en anglais.
J’avais le même avantage que sur le premier album, avec cette impression de repartir
de zéro. La musique, l’artiste, sont les mêmes. Mais cet album est bien meilleur que les
deux premiers. J’ai mûri. »
Si l’artiste a vu le jour avec son ‘premier bébé’, s’il avoue œuvrer musicalement
« dans la continuité » du second, Corneille a retiré les leçons de quatre années où
son statut d’artiste et d’homme ont été à la fois sublimé et bouleversé. « J’ai fait
beaucoup de changements dans ma vie. Ce qui m’a donné l’impression de retourner à
la source, de me reconstruire. Avec du recul, je me suis aperçu qu’avec Les
Marchands de Rêves, j’avais écrit l’album d’un artiste qui devait énormément aux
gens. Il y a définitivement un commencement avec cet album. Je suis beaucoup moins
dans le doute que je ne l’étais avant. Je ne renie pas mon passé, ce qu’il y a eu avant
existe toujours, surtout artistiquement. Mais c’est un nouveau départ. »
Après avoir conquis sa ‘terre’ canadienne et sa patrie d’adoption française, il s’ouvre
désormais au monde, même si la soul reste le fil conducteur de son histoire
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universelle. Mais pas question de refaire ici les présentations d’usage. « On aurait pu
s’attendre à ce que je répète certaines choses parce que je me présente à un public qui
ne me connaît pas. Je comptais reprendre les titres les plus forts de mes deux
premiers albums et les traduire. Mais cela aurait dénaturé le disque. Je suis un jeune
auteur-compositeur de 30 ans qui n’a pas encore écrit sa meilleure chanson. Mon
épouse m’a donné un coup de pied au cul en me disant que j’étais en train de devenir
fainéant et paresseux. Elle avait raison.»
Son épouse, sa muse, lui a inspiré la majeure partie de The Birth of Cornelius où
il est principalement question d’amour, de leur amour. « Cela a été une révélation. A
travers elle, je me suis découvert en tant qu’homme, j’ai appris sur la vie. Il y a des
choses heureuses, des choses un peu plus dures. Comme dans Love Is Good. Mais
tout est vrai. Et c’est la première fois que je le rencontrais à ce niveau-là en tant
qu’adulte. Ce sont des leçons de vie personnelles. Mais tout le monde peut y trouver
son compte. »
Sur le zouk Sweet Dependency, il relate ainsi une vulnérabilité sentimentale « qui
m’aide à grandir, me rend plus fort. J’ai toujours eu peur de dire que j’avais mal, au
risque qu’on pense que j’étais faible. Alors que c’est tout à fait le contraire. C’est un
syndrome bien connu des hommes. On dit aussi que l’amour ne doit pas être
fusionnel, qu’il faut rester indépendant. On me l’a peut être reproché subtilement. Mais
j’ai trouvé une partenaire qui me tient tête, et qui m’aide à garder les pieds sur terre. »
Vulnérabilité apparentée à un meurtre avec ce Murder métaphorique et
musicalement enjoué sur lequel Corneille se remémore « ces moments où je me
disais qu’une rupture serait la pire des choses qui pourrait m’arriver. Même si on a
dans ces moments là tendance à voir tout en noir, à tout dramatiser, à perdre un peu
la raison. »
S’il confirme être plus à l’aise sur des midtempos, il avait envie d’emmener de
nouveau avec Spendin’ On You, dans la même veine que le ‘précédent’ Iwacu, « ces
couleurs afro dans ma musique, surtout pour un album qui se veut international. »
Corneille n’élude pas pour autant son passé et le Rwanda, reniant presque son pays
d’origine sur I’ll Never Call You Home Again : « On va penser que c’est un thème
récurrent, mais je le traite sous un angle complètement différent. Ce n’est pas un pays
que je considère comme chez moi car j’en garde des souvenirs atroces. N’importe qui
aurait vécu ce que j’ai vécu le comprendrait parfaitement. Plutôt que de rester dans
une espèce d’hypocrisie qui partait d’une bonne intention mais qui n’était pas vraie,
qui consistait à dire que je comptais y retourner, je préfère dire que je ne veux pas y
retourner. C’est une certitude. Je changerai peut-être d’avis, mais je suis encore très
loin de la guérison. »
Ce citoyen du monde évoque également le racisme et sa crise identitaire sur Man Of
This World : « J’ai vécu dix ans de mon enfance en Afrique. Mes parents sont
originaires de ce continent. En même temps, j’ai été bercé par la culture occidentale. Et
même dans cette culture, il y a des différences de mentalité et de mœurs entre
l’Europe et l’Amérique du Nord. Ce qui est absurde, c’est qu’on essaie de se caser en
fonction d’où l’on vient. Alors qu’on est mélangé les uns avec les autres. »
Home Is By You est d’après son auteur un clin d’oeil, établissant un « parallèle
subtil entre le patriotisme et le nationalisme d’un côté, et la notion du ‘chez moi’,
forcément déconstruite, que je me suis créé. Mon chez moi est mobile. »
Sur I Never Loved You, enfin, Corneille parle de ses « relations qui n’étaient pas
basées sur la vérité. Avec le succès, la célébrité, beaucoup de choses deviennent
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fausses. Certaines personnes n’ont pas été vraies avec moi. Ma perception des choses
et de moi-même était fausse. Ça va dans les deux sens. Il a fallu faire table rase. Je
ne veux que de la vérité autour de moi. »
Enregistré entre décembre 2006 et février 2007 avec les musiciens qui l’ont
accompagné ces cinq dernières années sur disque et en tournée, entre le Planet
Studio de Montréal (voix), le studio Avatar et le mythique Electric Ladyland à New
York, The Birth Of Cornelius marque le début de la collaboration de Corneille
avec Larry Gold (cordes) et Russell Elevado (Keziah Jones, Erykah Badu, D’Angelo,
Alicia Keys…). « Je me suis tourné vers lui pour équilibrer mon son R&B/Pop, pour
aller vers un son soul purement analogique, organique. On a tout enregistré sur
cassette, pour trouver cette essence old school 60’s, 70’s, rendre hommage à des
artistes comme Al Green, les Isley Brothers, Sam Cooke. » Pour Elevado, « c’était un
réel plaisir de travailler sur ce projet, porté par un réel talent d’auteur-compositeur.
Corneille est l’une des personnes les plus gentilles et les plus vraies que j’ai rencontré.
Je sais que ce n’est que le début de notre collaboration et je suis heureux qu’il ait
pensé à moi pour l’aider à atteindre sa vision. »
Ce troisième album classieux, « de loin le plus honnête », sera porté par les singles
Back To Life (France), « une chanson symbolique car la première qui a été
enregistrée » et Too Much Of Everything (Canada, Japon), « un tube garanti, le
morceau qui a généré le plus de réaction de la part de mon entourage. »
Plus qu’une naissance, une renaissance…
Sur le web :
Site officiel album : www.thebirthofcornelius.com (en ligne le 8 juin)
Site officiel artiste : www.corneille.ca
Myspace officiel : www.myspace.com/corneillemusic
Fan Site : www.corneilleonline.com
WAGRAM MUSIC - 01 56 53 76 00
1977 : Naissance de Corneille Nyungura à Fribourg (Allemagne).
1984 : Retour à Kigali ( Rwanda).
1994 : Fuite du Rwanda.
1997 : Arrivée à Montréal (Canada).
Corneille y fonde le trio O.N.E. aux côtés de Gage Pierre et Gary Martin.
2003 : Sortie de l'album "Parce qu'on vient de loin"
2004 : "Parce qu'on vient de loin" est le titre le plus diffusé
toutes radios confondues.
L'album "Parce qu'on vient de loin" s'est écoulé à 900.000 exemplaires en France.
2005 : Corneille, nouvel ambassadeur de l'Unicef
pour la campagne "Unissons-nous pour les enfants, contre le sida"
Sortie de son 2ème album "Les Marchands de Rêves"
2005 : Sortie de l’album ‘Les Marchands de Rêves’,
écoulé à 450.000 exemplaires en France
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