les conflits au proche-orient

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LES CONFLITS AU PROCHE-ORIENT
Le Proche-Orient, façade méditerranéenne de ce Moyen-Orient qui recèle près du
tiers du pétrole mondial, est le berceau de trois religions monothéistes (chrétienne, judaïque, musulmane) qui se disputent Jérusalem ; et la Palestine
déchirée entre deux peuples, est le foyer d’une interminable guerre.
LA DIFFICILE NAISSANCE D’ISRAËL
L’holocauste (6 millions de morts) relance le débat sur la création d’un État juif. La
milice juive, Haganah, multiplie les attentats, comme celui de l’Irgoun (organisation militaire clandestine) contre le QG anglais à Jérusalem qui fait 110 morts. L’objectif est l’ouverture de la Palestine aux Juifs du monde entier (la marine britannique avait ainsi
renvoyé, en juillet 1947, le navire Exodus
avec 4 500 immigrants juifs en
Hamas et Hezbollah
Allemagne).
Enfin, le 29 novembre 1947, l’ONU
L’organisation islamique palestinienne
décide la création de deux États, l’un juif,
Hamas, fondée en 1987 inspira l’Intifada
l’autre arabe, Jérusalem étant internaet multiplia les attentats contre Israël.
tionalisée. Les Britanniques mettant fin
Le Hezbollah, organisation islamique
à leur mandat sur la Palestine le 14 mai
fondée en 1982 au Liban avec le sou1948, huit heures avant, David Ben
tien du Hezbollah chiite iranien, lutte
contre l’occupation du Sud-Liban. Il est
Gourion proclame à Tel-Aviv la naissance
aujourd’hui un parti politique représenté
d’Israël (du surnom donné par Dieu à
au parlement.
Jacob, fils d’Isaac et petit-fils d’Abraham,
et du nom du royaume du nord de la
Palestine au XIIIe siècle avant J.-C.). Il en devient le premier chef de gouvernement.
L’URSS et la Pologne reconnaissent de jure le nouvel État et les États-Unis de facto.
LES GUERRES ISRAÉLO-ARABES
Première guerre israélo-arabe. La guerre « d’indépendance » (1948-1949) oppose
Israël à l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban et l’Irak. 800000 Arabes fuient ou sont
chassés, 300000 restent dans le nouvel État. Le problème des réfugiés (deux millions
parqués dans des camps) est toujours d’actualité.
L’Égypte nationalise le canal de Suez. En 1956, Israël soutenu par la France et le
Royaume-Uni, attaque l’Égypte pour protéger le canal de Suez et éliminer Nasser. Sous la
pression de l’ONU et plus encore des États-Unis et de l’URSS menaçant la France d’une
guerre nucléaire, Israël abandonne toutes ses conquêtes.
La guerrre des Six-Jours. En 1967, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie bloquent le port
d’Aqaba. Victorieuse, l’armée israélienne (Tsahal) prend Gaza, la Cisjordanie et
Jérusalem-Est. S’ajoute ainsi à une situation explosive, le problème des territoires occupés dans lesquels vivent 2,5 millions d’Arabes.
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La guerre du Kippour. En octobre 1973, le jour du Kippour, Égyptiens et Syriens tentent l’invasion massive d’Israël. En quelques heures le projet avorte, et Tel-Aviv accentue
sa domination sur les territoires occupés.
DU LIBAN AU DÉCÈS D’ARAFAT
La guerre du Liban, à partir de 1982, est d’une autre nature. L’opération «Paix en Galilée»
déclenchée par Israël, a pour but de lutter contre les attaques de l’OLP depuis le Liban, et
d’établir une zone de sécurité au sud du pays, pour protéger la frontière israélienne.
Intifada. De décembre 1987 à septembre 1993, l’affrontement prend encore un autre
visage : les jeunes Palestiniens des territoires occupés déclenchent contre Tsahal la
guerre des pierres (Intifada) qui conduit les Israéliens, dirigés par le travailliste Yitzhak
Rabin, à admettre l’idée de paix.
q Après Oslo, les affrontements reprennent
L’accord de paix israélo-arabe (d’Oslo) signé le 10 septembre 1993, aboutit à la reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’OLP et à
la poignée de mains entre Arafat et Rabin
L’OLP
devant Clinton le 13 septembre. Mais Rabin
est assassiné par un extrémiste juif en
L’Organisation de libération de la Pales1995. Le faucon du Likoud, Nétanyahou,
tine, a été créée en 1964. Elle prend de
devient Premier ministre en mai 1996, et le
l’importance après la guerre des Sixtravailliste Ehud Barak, élu en mai 1999, ne
Jours (1967) et est présidée par Yasser
réussit pas à convertir ses compatriotes à
Arafat à partir de février 1969. Soutenue par la plupart des États arabes, elle
la paix. Depuis, la politique agressive d’Ariel
réclame la création d’un État palestinien.
Sharon, la construction du mur et la reprise
de l’Intifada ont laissé deux nations face à
face, et un Yasser Arafat de plus en plus contesté, même par les siens. Son décès à Paris
le 11 novembre 2004 ouvre une ère pleine d’incertitudes.
LA NOUVELLE DONNE DEPUIS 2005
Elle s’incarne d’abord dans l’élection du président palestinien modéré Mahmoud Abbas
le 9 janvier 2005 et la prise de fonction par intérim du Premier ministre israélien Ehoud
Olmert le 4 janvier 2006 (hospitalisation d’Ariel Sharon). Elle se concrétise ensuite dans la
mise en œuvre d’une 3e voie, celle du retrait unilatéral. Gaza est donc évacuée en septembre 2005 malgré les nationalistes juifs.
Mais le désengagement n’a pas créé un nouvel ordre palestinien. On assiste ainsi à la victoire
du Hamas (hostile à la reconnaissance d’Israël) aux élections législatives en janvier 2006, à de
sanglants affrontements entre le Fatah du président Abbas soutenu par l’Arabie Saoudite et la
Jordanie, et le Hamas d’Ismail Haniyeh soutenu par l’Iran et la Syrie. La Palestine est victime
des sanctions financières imposées par l’Occident depuis la victoire des islamistes et des propositions d’aide intéressées de Téhéran ou Damas, sans parler des incursions punitives de Tsahal.
Du coup le Liban entre à nouveau dans le conflit israélo-palestinien. Israël mène ainsi
dans l’été 2006 une véritable guerre au Sud-Liban contre le Hezbollah.
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