Intoxication après consommation de poisson globe à Madagascar

Transcription

Intoxication après consommation de poisson globe à Madagascar
Arch Inst Pasteur de Madagascar 2001; 67 (1&2) : 61-64
Intoxication après consommation de poisson globe à Madagascar :
à propos de 4 cas
Ravaonindrina N1, Andriamaso TH2, Rasolofonirina N1
RESUME : Dans le cadre d’une surveillance épidémiologique sur les intoxications par consommation
d’animaux marins vénéneux, les auteurs rapportent un épisode d’intoxications après consommation de
poisson globe, survenu en juillet 1998 à Nosy Be, petite île située au nord-ouest de Madagascar. Il a
concerné une famille de quatre personnes dont l’une est morte. Les éléments de diagnostic sont en faveur
d’un tétrodotoxisme, avec notamment une activité toxique sur souris des restes d’aliment :16 unités
souris par gramme d’aliment. Cet épisode est mis à profit pour faire une mise au point rapide sur le
tétrodotoxisme. Les auteurs souhaitent la reprise des activités de surveillance sur les intoxications par
animaux marins, tant sur le plan national que sur le plan régional.
Mots-clés : Poisson globe - Tétrodotoxine - Test de toxicité sur souris - Madagascar.
ABSTRACT : “An outbreak of puffer fish poisoning in Madagascar” : An outbreak of puffer fish
poisoning in a family with four cases of which one was fatal is reported. The outbreak occurred in July
1998 in Nosy Be, an island located at the north-western part of Madagascar. Diagnostic investigation
with application of the mouse bioassay suggested poisoning with a tetrodotoxin as the etiology. The
amount of the toxin was 16 MU (mouse unit) per gram meal. A continuing surveillance of the seafood
intoxications either in the country or in the west Indian Ocean region is needed.
Key-words : Puffer fish - Tetrodotoxin - Toxicity Mouse Bioassay - Madagascar.
INTRODUCTION
extrémités, faiblesse musculaire et sensation de
faiblesse générale. Les signes ont disparu 8 heures
après, sans laisser de séquelles.
La fille, âgée de 11 ans, a mangé environ 5 g du
mélange œuf - foie. Les premiers signes sont apparus 2
heures après le repas : faiblesse musculaire et sensation
de faiblesse générale. Les signes ont régressé plus
rapidement encore que chez la mère.
L’aîné des garçons, âgé de 2 ans, a mangé la plus
grande quantité de plat avec, en plus, de la chair du
poisson (environ 100 g dans l’ensemble). Les premiers
signes sont apparus 2 heures après le repas : fièvre à
38° C, fourmillement des extrémités, vomissements
répétés durant la nuit. Malgré le traitement mis en
place, son état s’aggrave rapidement : apparition
d’une mydriase bilatérale puis d’un coma. Il meurt 15
minutes après l’apparition du coma. Le traitement
prescrit comprenait du sérum glucosé isotonique, des
corticoïdes en perfusion, de la prométhazine, de
l’heptaminol, et de l’ampicilline.
Le benjamin de la famille, comme sa sœur, aurait
mangé 5 g du même mélange. Les premiers signes,
représentés par des vomissements, sont apparus 6
heures après le repas. Ils persistent toute la nuit. Le
bébé guérit spontanément le lendemain.
Des restes du repas (œufs et foie) ont été collectés
et adressés au Laboratoire de Microbiologie des
Denrées Alimentaires et des Eaux de l’Institut Pasteur
de Madagascar.
Ils ont permis de mettre en évidence une activité
toxique sur souris. La dose de toxine trouvée a été de
16 MU (MU = unités souris) par gramme de produit,
soit 3,5 ng de toxine par gramme d’aliment.
Après la survenue d’une intoxication alimentaire
collective, due à une consommation de viande de
requin qui a causé 30% de mortalité, en 1993 [1,2],
un certain nombre d’activités ont été groupées dans
le Programme National de Lutte contre les
Intoxications par Consommation d’Animaux Marins
Vénéneux (ICAM), mis en place par le Ministère
de la Santé. Par la suite, ce programme a été relayé
par le Programme Régional Environnement de la
Commission de l’Océan indien (PRE/COI).
La surveillance épidémiologique, menée entre
1993 et 1997, au cours du projet ICAM a permis
de notifier 18 épisodes d’ICAM [3]. Quatre autres
épisodes sont survenus pendant l’année 1998, dont
cet épisode d’intoxication par poisson globe.
OBSERVATIONS
Le 18 juillet 1998, une famille de 4 personnes est
hospitalisée à Nosy Be, petite île située au nord - ouest
de Madagascar. Les membres de cette famille, la mère
et ses trois enfants, avaient mangé à midi, du bontana,
nom vernaculaire du poisson globe, préparé à la
maison.
La mère, âgée de 33 ans, a ingéré environ 20 g
d’œuf et de foie. Les premiers signes d’intoxication sont
apparus 30 minutes après le repas. Ils consistaient en
des signes neurologiques : fourmillement des
1
2
Institut Pasteur de Madagascar, BP 1274 - 101 Antananarivo - Madagascar.
Médecin Inspecteur du Service de Santé de District - 207 Nosy Be - Madagascar.
61
(ii) : l’observation de la symptomatologie clinique
typique à ce type d’intoxication; (iii) : les résultats
des investigations biologiques, notamment l’étude
toxicologique effectuée selon deux méthodes : la
méthode biologique et celle chimique.
L’étude toxicologique comporte plusieurs stades
qu’il convient de rappeler brièvement : l’extraction
pour la réalisation d’un test de toxicité puis, de la
purification, l’identification et l’étude structurale.
L’extraction de la toxine à partir d’un broyat
d’aliment se fait à l’aide de 2 solvants : méthanol
et hexane.
Parmi les méthodes biologiques, de nombreuses
techniques ont été utilisées sans qu’aucune n’ait
donné entièrement satisfaction : elles visent à
mettre en évidence une activité toxique ou une
propriété propre à la toxine.
Le test de toxicité, le plus utilisé actuellement,
est le test sur souris qui consiste à injecter, par voie
intra-péritonéale, différentes dilutions de l’extrait
alimentaire suspect à des lots de souris. La toxicité
s’exprime en MU. Une MU est définie comme la
dose minimum qui provoque la mort d’une souris
mâle de 20 g en moins de 24 h. Elle s’exprime en
MU par g ou 100 g de l’aliment testé. Le protocole
test souris a été élaboré par l’Association of Official
Analytical Chemists [11], modifié par la suite par
Yasumoto et al par injection d’extrait acidifié [12].
Une MU correspond à 220 ng de TTX, à 7 ng
de ciguatoxine et à 7 ng de palytoxine [13].
Un test sur moustique a été appliqué, notamment
dans l’étude de la ciguatoxine. Présentant de
nombreux inconvénients, il a été abandonné [14].
La tendance est à la recherche de cytotoxicité sur
lignées cellulaires en culture. Nécessitant des
locaux et des équipements spéciaux, elle n’est pas
encore passée en routine. De plus, le prix de revient
de l’examen est élevé [Yasumoto T, communication
personnelle].
La présence d’une activité spécifique est mise
à profit dans l’étude de la palytoxine qui est
hémolytique [15].
Les méthodes immuno-enzymatiques sont
utilisées pour quelques toxines. Encore au stade
d’évaluation, elles ne sont pratiquées que dans des
laboratoires spécialisés [16,17].
L’isolement, le dosage et l’identification des
biotoxines marines font intervenir des techniques
physico-chimiques de pointe telles les
chromatographies sur couches minces,
l’ultrafiltration sur membrane, la chromatographie
liquide à haute performance couplée à la
fluorimétrie avec ou sans analyseur en continu, la
chromatographie en phase gazeuse. L’étude
structurale de la toxine fait appel à la spectrométrie
DISCUSSION ET CONCLUSION
Les poissons appartenant aux familles des
Tétrodontidés, des Diotontidés et des Balistidés, sont
connus pour leur toxicité. Selon les différentes
parties du monde, les espèces sont appelées poisson
globe, poisson lune, poisson porc-épic, poisson
baudruche, poisson boule, poisson ballon, puffer fish,
fugu. A Madagascar, selon les régions, il est appelé
bontana, botala, tabakiba, tsombaiake
(Arthroton hispidus) [4,5].
La toxine est localisée dans les ovaires, les
viscères, et la peau, mais pas dans la chair, sauf
chez Lagocephalus lunaris lunaris.
L’histoire de cette toxine a été retracée en détail
par Kao [6]. C’est la plus ancienne des biotoxines
marines. Isolée en 1909, Tahara lui a donné le nom
de tétrodotoxine (TTX). C’est une aminoperhydroquinazolone, hydrosoluble, instable à des pH
supérieurs à 8,5 ou inférieurs à 3. Elle comporte 8
analogues : 6-epiTTX, 11-déoxyTTX, 11-oxoTTX,
11-norTTX-6(R)-ol, 11-norTTX-6(S)-ol, chiriquitoxine, 1-hydroxy-5, 11-didéoxyTTX, 5,6,11tridéoxyTTX [7].
C’est une neurotoxine qui arrête les impulsions
nerveuses en bloquant les canaux sodiques des
membranes excitables. C’est aussi un agent
hypothermique puissant.
Sa biosynthèse a fait l’objet de nombreuses
études. Comme la toxicité de ces poissons varie
selon les zones géographiques, les saisons, les
individus d’une même espèce, et que les individus
élevés en aquarium ne sont pas toxiques, une origine
exogène de la toxine a été suspectée. La toxigénèse
est due à des bactéries épiphytes ou symbiotes de
macroalgues telle que Rhodophyta jania. Ces
bactéries sont trouvées dans les genres Listonella,
Alteromonas et Shewanella [7].
En clinique, les premiers troubles apparaissent,
dans la majorité des cas, dans les 3 heures qui
suivent le repas intoxicant.
Naito a décrit 4 stades de gravité de
l’intoxication : (i) : apparition de parésthésies
buccales et des extrémités, parfois associées à des
signes digestifs : diarrhées, vomissements; (ii) :
présentation d’incoordinations motrices avec
conservation des réflexes ostéo-tendineux; (iii) :
survenue de troubles de la déglutition et de mydriase
bilatérale; (iv) : installation dans le coma [8], qui
peut être réversible [9,10]. Il est à noter que,
jusqu’au troisième stade, le patient garde toute sa
lucidité.
Le diagnostic de tétrodotoxisme est basé sur :
(i) : la notion d’ingestion récente de poisson des
familles des Tetraodontidae, ou des Diodontidae;
62
de masse et à la résonance magnétique nucléaire
[13,18].
La prise en charge thérapeutique d’un patient
intoxiqué par la TTX doit surtout tenir compte de la
paralysie respiratoire. C’est ainsi qu’à l’apparition
des premiers signes, le patient doit être orienté vers
un service hospitalier pourvu d’équipements
d’assistance respiratoire. Le traitement est surtout
symptomatique. Comme traitement spécifique, du
bicarbonate de sodium à 2% a été préconisé du
fait de l’instabilité de la toxine en milieu alcalin [19];
la TTX présentant une analogie structurale à la
morphine, des antagonistes morphiniques ont été
utilisés [20].
Les intoxications par poisson globe de Nosy Be
constituent le premier épisode documenté de tel
type à Madagascar. Un épisode antérieur avait eu
lieu en 1937. Son existence n’a été révélée que par
autopsie verbale [4].
La toxine, cause des intoxications rapportées,
semble être la TTX car trois éléments du diagnostic
sont présents, le troisième étant parcellaire : (i) :
notion d’ingestion d’un poisson tétrodontiforme; (ii) :
symptomatologie clinique typique d’un tétrodotoxisme. Toutefois, le cas mortel présente un
signe inhabituel : une fièvre à 38° C, d’autant plus
que la TTX est reconnue comme une puissante
substance hypothermique. Peut-on l’imputer sur un
état de déshydratation avancé du fait des
vomissements incoercibles ? D’autres auteurs ont
signalé des signes inhabituels d’autres types, comme
l’hypertension artérielle, un myosis, une
bronchorrhée et des rougeurs de la face [21,22].
Ainsi, le tableau univoque de tétrodotoxisme peut
comporter des exceptions. Le troisième élément
du diagnostic est la mise en évidence d’une activité
toxique sur souris avec une dose létale de
16 MU/g, soit 3,5 ng de TTX par g de poisson. Des
échantillons de poisson ayant provoqué des
intoxications contenaient 0,76 MU/g de TTX [23].
La dose létale pour l’homme rapportée par
Ababou et al est de 10 µg/kg [24].
La petite quantité de restes du repas intoxicant
n’a pas permis d’envoyer un spécimen à un
laboratoire spécialisé pour identification précise de
la toxine. Toutefois, les éléments de présomption
cités sont en faveur d’un tétrodotoxisme.
Sur le plan mondial, il faut noter l’extension des
zones d’intoxication par la TTX, classiquement
situées à Hong Kong, au Japon et en Océanie.
Depuis, des épisodes ont été rapportés du Maroc
[24], de Malaisie [10], de la Réunion [25], de la
Californie [26]. Dans une certaine mesure, les
échanges commerciaux y participent : erreur
d’étiquetage d’une espèce toxique [26].
L’existence d’équipements de détection très
sensibles a permis aussi la découverte de
nombreuses espèces animales toxiques aussi bien
terrestres (grenouilles du genre Atelopus,
salamandres du genre Taricha) que marines
(limaces de mer, pieuvres du sud de l’Australie :
Hapalochlaena maculosa et H. lunata, buccin
du Japon : Babylonia japonica, tritons) [27].
En conclusion, l’intoxication par la TTX est un
problème de santé publique, non par le nombre de
décès qu’elle provoque [27], mais par la menace
qu’elle représente. A Madagascar, le programme
de surveillance des ICAM doit reprendre, non
seulement sur le plan national, mais aussi sur le
plan régional afin de mettre en synergie les moyens
et les compétences. L’ancienne équipe du PRE/
COI a repris ses travaux. Il faut toutefois avoir à
l’esprit que ce genre d’activités entraîne de gros
investissements en ressources humaines, en moyens
financiers et matériels.
REFERENCES
1- Boisier P, Ranaivoson G, Rasolofonirina N,
Andriamahefazafy B, Roux JF, Chanteau S, Satake M,
Yasumoto T. Ichtyosarcotoxisme mortel après consommation
de requin. Mise en cause de deux nouvelles toxines marines.
Arch Inst Pasteur Madagascar 1994; 61 : 81-83.
2- Boisier P, Ranaivoson G, Rasolofonirina N,
Andriamahefazafy B, Roux JF, Chanteau S, Satake
M, Yasumoto T. Fatal mass poisoning in Madagascar
following ingestion of shark (Carcharhinus leucas).
Clinical and epidemiological aspects and isolation of toxins.
Toxicon 1995; 33 : 1359-1364.
3- Champetier de Ribes G, Ranaivoson G, Ravaonindrina
N, Rakotonjanabelo AL, Rasolofonirina N, Roux JF,
Yasumoto T. Un problème de santé publique réemergent à
Madagascar : les intoxications collectives par consommation
d’animaux marins. Aspects épidémiologiques, cliniques et
toxicologiques des épisodes notifiés de janvier 1993 à janvier
1998. Arch Inst Madagascar 1998; 64 : 71-76.
4- Robinson R, Champetier de Ribes G, Ranaivoson G,
Rejely M, Rabeson D. Etude CAP (Connaissance Attitude - Pratique) sur les intoxications par consommation
d’animaux marins sur le littoral sud-ouest de Madagascar.
Bull Soc Pathol Exot 1999; 92 : 46-50.
5- Programme Régional Environnement. Suivi et
prévention des intoxications par consommation d’animaux
marins dans le sud-ouest de l’océan indien. Manuel
méthodologique. Quatre Bornes, Ile Maurice : Commission
de l’Océan Indien, 2000; 50p.
6- Kao CY. Tetrodotoxin, saxitoxin and their significance in
the study of excitation phenomena. Pharmacol Rev 1966;
18 : 997-1049.
7- Naito H. Puffer fish poisonning. Kokyu To Junkari 1988;
36 : 1309-1313.
8- Yasumoto T, Yotsu-Yamashita M. Chemical and etiological
studies on tetrodotoxin and its analogs. J Toxicol-Toxin
Reviews 1996; 15 : 81-90.
9- Tambyah PA, Hui KP, Gopalakrishnakone, Chin NK,
Chan TB. Central nervous system effects of tetrodotoxin
poisoning. Lancet 1994; 343 : 538-539.
63
19- Field J. Puffer fish poisoning. J Accid Emerg Med 1998;
15 : 334-336.
20- Sun KO, Wat J, So P. Puffer fish poisoning. Anaeth
Intensive Care 1994; 22 : 307-308.
21- Deng JF, Tominack RL, Chung HM, Tsai WJ.
Hypertension as an usual feature in an outbreak of
tetrodotoxin poisoning. J Clin Toxicol 1991; 29 : 71-79.
22- Yang CC, Liao SC, Deng JF. Tetrodotoxin poisoning in
Taiwan : an analysis of poison center data. Vet Hum Toxicol
1996; 38 : 282-286.
23- Lin SJ, Chen JB, Hsu KT, Hwang DF. Acute goby
poisoning in southern Taiwan. J Natural Toxins 1999; 8 :
141-147.
24- Abadou A, Masadik A, Squali J, Fikri KO, Lazreq C,
Sbihi A. Puffer fish poisoning. Ann Fr Anesth Reanim
2000; 19 :188-190
25- Quod JP, Prunaux O, Guignard A. Les
empoisonnements par poissons tropicaux à la Réunion :
synthèse et perspectives. Rev Med Vet 1990; 141 : 10051009.
26- Tanner P, Przekwas G, Clark R. Poisoning associated
with eating puffer fish transported from Japan - California.
Mor Mortal Wkly Rep 1996; 45 : 389-391
27- Programme International sur la Sécurité des
Substances Chimiques (IPCS). Biotoxines aquatiques
(eau de mer et eau douce). Genève : OMS, 1986; 110p.
(Série Critère d’Hygiène de l’Environnement, n°37).
10- Loke YK, Tan MH. A unique case of tetrodotoxin
poisoning. Med J Malaysia 1997; 52 :172-174.
11- Association of Official Analytical Chemists. Paralytic
shellfish poison biological method. In : Official methods of
analysis, 13 ed. Washington DC : AOAC, 1980 : 298-299.
12- Yasumoto T, Raj U, Bagnis R. Seafood poisonings in
tropical regions. Sendaï : Tohoku University, 1984; 74p.
13- Yasumoto T, Fukui M, Sasaki K, Sugiyama K.
Determination of marine toxins in foods. J AOAC Inter
1995; 78 : 574-582.
14- Pompon A, Chungue E, Chazelet I, Bagnis R.
Ciguatera : une méthode rapide, simple et fiable de
détection de la ciguatoxine. Bull OMS 1984; 62 : 639-645.
15- Onuma Y, Satake M, Ukena T, Roux J, Chanteau S,
Rasolofonirina N, Ratsimaloto M, Naoki H, Yasumoto
T. Identification of putative palytoxin as the cause of
clupeotoxism. Toxicon 1999; 37 : 55-65.
16- Baden DG, Melinek R, Sechet V, Trainer VL, Schultz
DR, Rein KS, Tomas CR, Delgado J, Hale L. Modified
immunoassays for polyether toxins : implication of
biological matrixes, metabolic states, and epitopes
recognition. J AOAC Inter 1995;78 : 499-508.
17- Smith DS, Kitts DD. A competitive enzyme-linked
immunoassay for domoic acid determination in human
body fluids. Food Chemical Toxicol 1994; 32 : 1147-1154.
18- Laycock MV, Thibault P, Ayer SW, Walter JA. Isolation
and purification procedures for the preparation of
paralytic shellfish poisoning standard. Natural Toxins
1994; 2 : 157-183.
64