Pour l`emploi des jeunes : connaître les métiers du luxe Signature d

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Pour l`emploi des jeunes : connaître les métiers du luxe Signature d
Communiqué de presse
Paris, le 31 janvier 2013
Pour l'emploi des jeunes : connaître les métiers du luxe
Signature d’une nouvelle convention entre l’académie Paris et le Comité Colbert
L’académie de Paris et le Comité Colbert s’associent pour mettre en lumière les métiers de la main qui
font la notoriété mondiale du luxe français et favoriser l’orientation des collégiens et lycéens vers les
formations d’excellence pour ces métiers proposées par l’académie de Paris.
La situation est paradoxale. Aujourd’hui, les maisons du luxe françaises - dont la renommée dépend
étroitement de l’excellence des métiers de la main - peinent à recruter des jeunes alors qu’elles
connaissent un fort développement économique sur tous les marchés internationaux.
La convention académie de Paris - Comité Colbert
Le 31 janvier l’académie de Paris et le Comité Colbert signent une nouvelle convention. Il s’agit de
créer de nouvelles opportunités pour les élèves de rencontrer les artisans qui sont l’âme des
prestigieuses maisons membres du Comité Colbert. Dialoguer en direct avec ces hommes et ces
femmes de passion, c’est «toucher du doigt» la réalité de ces professions. On imagine sans peine que
ces immersions éveillent des vocations, ou du moins, ouvrent des perspectives insoupçonnées.
La première initiative, est de mettre en lumière les métiers de la joaillerie à l'occasion de l'exposition
Van Cleef & Arpels L’Art de la Haute Joaillerie au musée des Arts décoratifs.
Une vingtaine de classes participe le 31 janvier à une journée organisée spécialement pour elles. Les
élèves découvrent tout l’univers de la joaillerie : les métiers, les formations, les réalisations, à travers
des visites avec un médiateur des Arts Décoratifs et un artisan de la maison Van Cleef & Arpels. Ils
ont également l’occasion d’échanger sur l’engagement dans une formation joaillière d’excellence avec
les élèves de l'école Boulle.
Des métiers d’exigence et de passion
Le secteur du luxe est basé sur des savoir faire d'excellence, des métiers de la main exercés par des
professionnels passionnés. Ils sont joaillier, tailleur, céramiste, verrier, tapissier, etc. Ils se consacrent
à la qualité, à l’unique, à l’exigence de la belle ouvrage. Ils apparaissent tels des irréductibles du beau,
à l’heure où l’uniformité affadit les productions.
La transmission des savoir-faire est essentielle pour perpétuer ces métiers. Les plus anciens,
dépositaires de la mémoire de leur métier ont le devoir de partager avec les plus jeunes, leur savoir et
leur expérience. Cette mission de formation intergénérationnelle est essentielle. Pas moins d’une
dizaine d’années d’expérience en interne sont nécessaires pour devenir un professionnel d’excellence,
et acquérir l’exigence nécessaire.
Des métiers d’innovation et d’avenir, des emplois durables
Au-delà du savoir-faire et de la très grande maîtrise technique dont ils sont les garants, les artisans font
preuve d’une capacité de créativité et d’innovation sans cesse renouvelée. Ces artisans de la main
respectent la tradition et en même temps, ils savent s’en libérer pour explorer des voies inédites.
Les débouchés en termes d’emplois sont significatifs. La France est le premier exportateur mondial
dans le luxe, secteur qui emploie plus de 37 500 personnes en France. Les perspectives de
développement international sont prometteuses, offrant ainsi aux jeunes des emplois durables,
valorisés et valorisants.
« Choisir les métiers de la main, c’est opter pour une vie professionnelle valorisante qui s’inscrit dans
la culture française des savoir-faire et contribue au développement économique de notre pays et à son
rayonnement dans le monde » souligne Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité
Colbert
« La renommée internationale des métiers du luxe français s’est toujours appuyée sur des formations
de haute qualité dans une tradition que prolonge aujourd’hui celles de l’académie de Paris dans une
très large diversité de spécialisations. Ces formations sont la preuve que la voie professionnelle est
aussi une voie d’excellence avec des filières porteuses en termes d’insertion professionnelle de nos
élèves. » précise François Weil, recteur de l’académie de Paris.
Visuels sur demande
Contact académie de Paris
Contact Comité Colbert
Bureau de la communication
Cabinet du recteur
Elyse Perusseau
+ 33 (0)1.40.46.20.25
[email protected]
Heymann - Renoult Associées
Lucie Cazassus
+ 33 (0)1 44 61 76 76
[email protected]
Paris, ville attractive dans le domaine du design, de l’art et de la mode : première ville
européenne dans le domaine de l’innovation et de la création
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Les métiers d’art, environ 4 500 entreprises : travail du bois, bijouterie, textile, mode et arts
graphiques
Le design, 4 000 entreprises : 8 000 designers et 16 000 emplois
La mode : 1 500 entreprises et 11 500 emplois
Trois quart des entreprises françaises du luxe sont installées en Ile-de-France
Ces artisans bien formés possèdent un savoir- faire rare et ont une renommée internationale.
Les secteurs du luxe, porteurs pour l’académie de Paris
Les effectifs dans l’académie de Paris dans les secteurs du luxe et des arts appliqués à la rentrée
2012 :
• 477 élèves* en année de CAP (en 1 et 2 ans) sur un effectif global de 1 309 élèves en lycées
publics
• 484 élèves* en année de baccalauréat professionnel sur un effectif global de 3 653 élèves en
lycées publics
• 778 élèves* en BTS (et assimilés) sur un effectif global de 5135 élèves en lycées publics
ère
ère
Quelques chiffres de taux d’insertion
Les élèves de CAP bijouterie-joaillerie connaissent un taux d’insertion de 87 %, ceux en CAP mode et
chapellerie un taux de 72 %. (Insertion à la sortie du diplôme 2011)
Les élèves en DMA arts graphiques « gravure et illustration » ont des taux d’insertion proches de
75%.
Les élèves en BTS hôtellerie –art de la table et du service ont également une insertion facile, à la
sortie du diplôme.
D’autres diplômes présentent également une très bonne insertion comme les CAP sertisserie et
joaillerie, CAP art de la broderie, bac pro métiers de la mode, BTS design d’espace, diplôme des
métiers d’art arts de l’habitat et art du bijou et du joyau .
Globalement, y compris dans les filières très spécialisées, l’insertion au niveau bac et bac+2 ans est
meilleure qu’au niveau CAP, sauf pour certains diplômes très pointus :
• CAP broderie
• CAP joaillerie
• CAP mode et chapellerie
• CAP art de la cuisine allégée et gastronomie
• CAP Maroquinerie
• CAP Cuisine et restaurant
• MC art de la cuisine et barman
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* spécialités représentées par le Comité Colbert
Une richesse des formations* du CAP à l’enseignement supérieur dans l’académie de Paris
Ecole Boulle ( )
- CAP bijouterie et joaillerie et diplôme des métiers d’Art arts du bijou
- CAP monteur en bronze LP de l’ameublement
- Diplôme des métiers d’art restauration de mobilier
- Diplôme des métiers d’art costumier réalisateur Bac + 2 BTS
- Baccalauréat STD 2A Design et arts appliqués
Ecole Duperré ( )
- Diplôme des métiers d’art céramique
Ecole Estienne ( )
- Diplôme des métiers d’art gravure, dorure
Ecole Arts appliqués de Serres ( )
- Diplôme des métiers d’art décor du mur
CPGE ENS Cachan
- Classe préparatoire aux grandes écoles arts et création industrielle
Lycée des métiers Lucas de Néhou ()
- CAP arts et techniques du verre
Lycée des métiers Turquetil ( )
- Formation complémentaire d’initiative locale peau fourrure
Lycée des métiers Dorian ( )
- CAP souffleur de verre
Lycée Poiret ( )
- Diplôme des métiers d’art costumier réalisateur
Lycée Lemonnier ( )
- Baccalauréat professionnel perruquier posticheur
- Mention complémentaire styliste visagiste
Lycée des métiers Tirel ( )
- Baccalauréat technologique hôtellerie
Lycée des métiers Feuillet ( )
- CAP broderie, chapelier modiste, plumassière
Lycée des métiers Drouant ( )
- Baccalauréat technologique hôtellerie
- Bac Mention complémentaire art de la cuisine allégée et cuisine de desserts
Lycée des métiers Belliard ( )
Bac Mention complémentaire art de la cuisine allégée et cuisine de desserts
Lycée Vox ( )
- Baccalauréat STD 2A Design et arts appliqués
Lycée des métiers Renoir ( )
- Brevet de technicien dessinateur en arts appliqués spécialité céramique
- Baccalauréat STD 2A Design et arts appliqués
Lycée des métiers Guimard ( )
- CAP tailleur de pierre
* spécialités représentées par le Comité Colbert (liste non exhaustive)
Zoom sur la DP3 dans l’académie de Paris
L'option DP3 (découverte professionnelle 3 heures hebdomadaires) propose aux élèves des classes de
une approche du monde professionnel par une découverte des métiers, du fonctionnement de
l'entreprise et de son environnement économique et social. À ce titre, l'option participe au parcours de
découverte des métiers et des formations (PDMF)
ème
Le Comité Colbert et la DP3 dans l’académie de Paris
Une convention de partenariat a été signée entre le Comité Colbert et le Rectorat de Paris en mai 2007.
Depuis 6 ans, les métiers du luxe ont ouvert leurs portes aux collèges de l’académie de Paris. Avec au
programme, des visites de classes dans les ateliers des maisons membres du Comité Colbert ainsi que
des interventions de professionnels du luxe dans les écoles permettant aux élèves d’être sensibilisés à
ces métiers de « mains » trop souvent méconnus.
Les élèves ont pu découvrir des maisons de renoms dans chacun des 12 secteurs. A titre d’exemples ils
ont pu se rendre dans les ateliers de Louis Vuitton, de Cartier, Hermès ou encore Puiforcat ainsi
qu’aller à la rencontre des personnels des maisons Lenôtre, Le Meurice… De belles opportunités pour
révéler des vocations futures.
Les métiers du luxe, des métiers d’avenir pour les jeunes
Informer et valoriser
Depuis sa création en 1954, le Comité Colbert multiplie les actions de valorisation et d’information,
afin de donner à voir et à comprendre les 130 métiers uniques et rares qui ont été recensés à l’intérieur
des maisons et qui constituent l’inestimable patrimoine immatériel du luxe français.
Depuis plus de dix ans, le Comité Colbert oriente plus spécifiquement cette politique du « faire
savoir » vers les jeunes en âge de formuler des choix professionnels en dévoilant de façon
exceptionnelle l’atmosphère secrète des ateliers de certaines grandes maisons et en mettant en lumière
des artisans d’exception.
Des métiers du XXIe siècle
Les métiers du luxe constituent un patrimoine en mouvement à travers des savoir-faire d’exception
que chaque artisan fait vivre dans son atelier, préserve en le transmettant aux plus jeunes, renouvelle
en repoussant ses limites à chaque innovation technologique ou créative.
Le souci d’innovation est consubstanciel au luxe. Un produit qui n’est pas en adéquation parfaite avec
son époque n’est pas un produit de luxe. Se contenter de reproduire des gestes ancestraux, fussent-ils
parfaits, c’est condamner un savoir-faire. La dynamique des métiers de la main passe par la nécessité
d’entretenir un lien constant avec l’évolution des usages, des formes, des matériaux, des techniques et
des modes de fabrication.
Ce sont des métiers qualifiés, porteurs de sens et de valeurs. Le sociologue américian Richard Sennett
rappelle à cet égard, que « faire, c’est penser ». Alors que les nouvelles technologies remplacent
l’homme dans certaines tâches, l’artisanat d’art constitue bel et bien une perspective d’avenir d’autant
que le prestige des maisons suscite un désir qui n’a pas d’équivalent pour ces métiers rares. Le Comité
Colbert est très attaché à sensibiliser la jeune génération au supplément d’âme qu’apportent ces
métiers ancestraux.
« Les jeunes sont très réceptifs et comprennent que réaliser, c’est se réaliser. Comme ils craignent
d’être maltraités par le monde de l’entreprise, ils apprécient que nos maisons soient loin des logiques
de rentabilité à court terme. La formation d’un jeune prend des années, il devient un trésor pour
l’entreprise », souligne Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert.
Une grande diversité de métiers
Le luxe représente un monde insoupçonné de métiers spécifiques à découvrir. Ainsi, le Comité Colbert
abrite douze catégories de métiers (la couture, le cristal, la décoration, la céramique, l’édition,
l’hospitalité, la gastronomie, l’orfèverie, le cuir, les matières précieuses, le parfum et la vigne) qui
chacune regroupe un certain nombre de savoir-faire méconnus que le Comité Colbert évalue à 130.
Rien que dans les métiers du cristal par exemple, si verriers et graveurs sont relativement identifiés, ce
n’est pas le cas du boucheur, du choisisseur, du compositeur, du flotteur ou du tiseur. De même dans
les métiers de la céramique l’on entend davantage parler de dessinateurs et peintres que de tourneurs
de creux, enfourneurs encastreurs, décalqueurs, brunisseurs ou poseurs de fond.
A chacun sa chance
Les recrutements sont en général très ouverts. Chacun a sa chance, du plus jeune à la personne en
reconversion professionnelle. Les métiers du luxe sont accessibles dès le CAP, l’apprentissage au sein
des maisons étant le volet essentiel de la formation des artisans. On peut être recruté à 14 ans en
cuisine avec un CAP et devenir un Chef prodige. Les exemples de ce type affluent. Les apprentis
choisissent parfois de poursuivre des études après quelques années de travail. Par la suite, la formation
continue, à l’intérieur des maisons, assure des perspectives de progression tant dans les métiers que
dans les salaires.
Si on prend à titre d’exemple les métiers du cuir, on peut citer la maison Louis Vuitton où après une
sélection qui s’appuie sur des tests pratiques, des évaluations d’aptitude à l’apprentissage, et des
entretiens, les nouveaux embauchés sont formés en interne à la maroquinerie. Tout au long de leur
carrière, les maroquiniers bénéficient de semaines de formation durant lesquelles ils perfectionnent
leurs connaissances du métier, et intègrent des innovations grâce aux nouveaux produits. Ils peuvent
ainsi progresser, accéder à de nouvelles fonctions. Certains sont devenus responsables d’atelier ou ont
atteint un niveau d’expertise reconnu nationalement par les titres de Maître d’art ou de Chevalier dans
l’ordre des Arts et des Lettres.
Des perspectives d’emploi
Le luxe français est dans une logique de développement, soutenue par la demande internationale. Non
seulement les emplois dans ce secteur sont épargnés par la crise, mais l’offre a même progressé entre
2006 et 2011 (+10%). Ces deux indicateurs disent combien ce sont des métiers d’avenir. Ils ont un rôle
stratégique pour le luxe qui a besoin d’artisans de qualité pour poursuivre sur sa lancée et confirmer sa
singularité vis-à-vis de la concurrence.
A titre d’exemple significatif, la maison Hermès a ainsi procédé à 400 recrutements en 2012. À la
Manufacture de Sèvres, plus du tiers des artisans ont été renouvelés dans les métiers de la production
en dix ans. Le recrutement de jeunes se fait trois à cinq ans avant le départ à la retraite d’un artisan
pour transmettre les savoir-faire : le luxe est précurseur des contrats de génération. Ces quelques
données chiffrées confirment l’attractivité croissante de ces métiers à forte valeur ajoutée qui font
appel à l’intelligence de l’œil et de la main.
Les métiers du luxe, des artisans d’exception
Qu’ils soient brodeurs, orfèvres, planeurs, verriers, malletiers ou céramistes, les artisans des maisons
du Comité Colbert sont détenteurs de savoir faire d’exception. Ils apparaissent comme des
irréductibles du beau à l’heure où l’uniformité affadit les productions.
Engagé dans la valorisation des métiers qui fondent la spécificité culturelle du luxe français, le Comité
Colbert est à l’initiative d’un décret en 2006 du ministère de la Culture qui permet aux artisans
exerçant dans les ateliers des maisons de luxe françaises, d’être éligibles au titre de Maîtres d’art. Plus
de la moitié des Maîtres d’art qui travaillent aujourd’hui dans ces maisons sont des références pour
leur savoir-faire. Dans le même esprit, le Comité Colbert a sollicité le ministère de la Culture pour que
certains artisans soient décorés de l’ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres.
C’est une reconnaissance essentielle car, sans le soutien des maisons du luxe, beaucoup de ces métiers
de la main auraient disparu. Par ce rôle de préservation et de transmission des savoir-faire, les maisons
de luxe s’inscrivent en tant qu’industries culturelles dans le patrimoine national.
Transmettre sa passion
Ces nominations permettent d’ériger en modèles pour les jeunes générations, des artisans d’exception
qui au sein des maisons, participent à la sauvegarde, à la promotion et à la transmission d’un précieux
patrimoine culturel de savoir-faire. On peut penser que l’aura de ces professionnels hors-pairs, guidés
par la passion, suscite des vocations.
La transmission des savoir-faire est délicate. C’est une école de la patience, ainsi il faut dix ans pour
devenir maître verrier dans une manufacture de cristal, parfois plus pour exceller. Chaque artisan est
formé des années durant, au contact de professionnels confirmés, qui expliquent et répètent les gestes.
Tradition orale, mais aussi tradition de l’exemple, les métiers du luxe sont un patrimoine immatériel
qu’il faut ressentir pour apprendre. Cela représente pour les maisons du Comité Colbert, un
investissement majeur. À ce titre, les maisons du luxe jouent un rôle social et sociétal. En formant des
jeunes, elles contribuent de façon évidente à la préservation de la diversité culturelle à destination des
générations futures.
Des hommes et des femmes d’exception
Passionné de dessin et de sculpture, Stéphane Bonneau obtient un CAP de modeleur sur porcelaine. Entré chez
Bernardaud depuis 18 ans, il est devenu responsable de l’atelier de modelage. Son rôle est de superviser toute
une équipe vouée à la mise au point de nouvelles formes, de veiller au bon fonctionnement de l’atelier et surtout
de leur transmettre son savoir. Le modelage consiste à transposer en plâtre un projet dessiné et de réaliser le
moule initial qui va permettre sa fabrication en série. Son savoir-faire est auréolé de deux titres honorifiques :
Meilleur Ouvrier de France et Maître d’art en 2010.
Yves Parisse travaille depuis 1975 dans les ateliers de Baccarat. Sa maîtrise parfaite de la taille ouvragée et de
la gravure du cristal en fait l’interlocuteur privilégié des créateurs les plus iconoclastes de Philippe Starck à
Jaime Hayon. Son savoir-faire exceptionnel a été couronné par le diplôme de Meilleur Ouvrier de France et les
titres de titre de Maître d’art et de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2012. Il transmet sa passion
aux élèves du lycée Labroise à Sarrebourg et du Cerfav à Vannes le Chatel.
Martine Houdet a reçu le titre de Maître d’art en 2006. Passionnée de dessin et de création, cette
perfectionniste s’est tournée très jeune vers la couture, oeuvrant dans les maisons Cardin et Dior avant
d’intégrer Chanel, y suivre un parcours exemplaire. Elle a gravi un à un les échelons pour devenir Première
d’atelier flou haute couture et travailler aux côtés du directeur artistique, Karl Lagerfeld, pour donner vie à des
rêves les plus fous.
Détenteur d’un simple BEPC, Michel Dufrenoy s’est formé à la maroquinerie dès l’âge de 16 ans. Entré chez
Louis Vuitton en 1989, ce professionnel d’exception a appris à maîtriser toutes les étapes de fabrication des
bagages, de l’écrin à bijoux à la malle cabine. Sa longue expérience de maroquinier-malletier lui permet
aujourd’hui de travailler les matières les plus variées, de la toile Monogram aux cuirs exotiques. Il a reçu les
insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en 2006.
Eric Popineau est entré chez Puiforcat en 1986. Il est l’un des tout derniers planeurs en haute orfèvrerie et
réalise des pièces de prestige. C’est l’un de ces fameux savoir-faire méconnus : cela consiste à former des pièces
au marteau à partir d’une feuille d’argent de grande épaisseur. On vient de lui remettre les insignes de
Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2012. Passsionné, Eric Popineau est un artisan complet qui
maîtrise tous les aspects de l’art de l’orfèvre, ce qui fait de lui un élément clef de la transmission de ce métier
aux générations futures. Une mission d’autant plus importante que le métier de planeur est devenu rare.
Entré à l’Ecole de Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie à l’âge de 17 ans, Jean Bourdillat s’est formé auprès des
meilleurs ouvriers de France. Cet ouvrier-joaillier fait aujourd’hui preuve d’un savoir-faire exemplaire qui lui
permet de travailler sur les objets les plus emblématiques de la maison Van Cleef & Arpels. Il participe au
développement de nouvelles techniques. Il contribue notamment depuis 2006, au perfectionnement d’une
nouvelle approche de serti mystérieux et repousse les limites de la complexité de certains bijoux. Il a reçu les
insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en 2009.
On lui doit les tentures et rideaux de la reconstitution de la chambre de Madame Récamier ainsi que
l’extraordinaire lit de Madame Valtesse de la Bigne, exposé au Musée des Arts décoratifs. Le tapissier Lionel
Hück est expert en points de piquage, en broderie au fil d’or ou sur la restauration de tissus anciens. Doté d’un
CAP de tapisserie garniture et de tapisserie d’ameublement spécialité couture, ce professionnel émérite a
intégré l’atelier de tapisserie du Musée du Louvre en 1984. Après un passage au centre de restauration et des
recherches des Musées de France, il est revenu au Louvre en 1993. Il a reçu le titre de Maître d’art en 2008.
Ont également été nommés
dans l’ordre des Arts et des Lettres
Jean-Claude Weinacker, responsable des ateliers à chaud, BACCARAT
François Pigou, joaillier, CARTIER
Aicha Neddaf, modéliste, CHRISTIAN DIOR
Jacques-Philippe Bedou, coupeur fourrure et cuir, CHRISTIAN DIOR (officier)
Denis Caraty, céramiste, FAÏENCERIES DE GIEN
Philippe Allart, maroquinier, HERMÈS
Freddy Desclouds, sellier-maroquinier, HERMÈS
Marie-Claude Joyeux, piqueuse atelier sur mesure, JOHN LOBB
Jean-Michel Poiraud, maroquinier, LOUIS VUITTON
Gérard Oberhauser, verrier, SAINT-LOUIS
Jacques Péters, chef de caves, CHAMPAGNE VEUVE CLICQUOT PONSARDIN
Catherine Bouttaz, céramiste, responsable des couleurs, SÈVRES-CITÉ DE LA CÉRAMIQUE
Maître d’art
Serge Vaneson, tailleur graveur sur cristaux, BACCARAT
Christian Adrien, joaillier, CARTIER
Raffaele Ilardo, tailleur Haute-Couture, CHRISTIAN DIOR
Arnaud Philippe, maroquinier, HERMÈS
Jean-Marie Delhoume, maroquinier, LOUIS VUITTON
Patrice Cloud, céramiste d’art, SÈVRES-CITÉ DE LA CÉRAMIQUE
Les Arts Décoratifs et ses actions pour l’Éducation nationale
Les musées des Arts Décoratifs sont parmi les premiers en France à avoir créé un service dédié au
public. Dès 1951, des visites guidées et des conférences sont conçues pour les enfants et pour les
adultes afin de rendre les collections permanentes et les expositions temporaires accessibles au plus
grand nombre.
Fort de cette expérience, le département pédagogique et culturel a depuis, très largement enrichi son
offre de visites thématiques, de conférences, d’ateliers ou de stages. Partager les savoirs dans les
domaines des arts décoratifs, du design, de la mode, du textile, du graphisme est la mission première
de ce département, intéressant tous les publics individuels ou en groupe, néophytes ou experts.
Les Arts Décoratifs, sont pour la communauté éducative un lieu de ressources
Association privée reconnue d’utilité publique, Les Arts Décoratifs ont depuis plus d’un siècle leur
siège rue de Rivoli.
Constitués du musée des Arts décoratifs rue de Rivoli – qui comprend les collections d’arts décoratifs,
de design, de mode et le textile, de graphisme et de publicité - et du musée Nissim de Camondo rue de
Monceau - de deux lieux d’enseignement - l’école Camondo et les Ateliers du Carrousel – et d’une
bibliothèque, Les Arts Décoratifs sont l’une des plus grandes institutions culturelles privées dans le
paysage français.
A la fin du XIXe siècle, elle est née de la volonté conjointe de créateurs, collectionneurs et industriels,
soucieux d’appliquer les beaux-arts à l’industrie.
Les collections recouvrent autour de l’art de vivre des domaines aussi divers que le mobilier, le verre,
la céramique, le papier peint, les jouets, les bijoux, la mode, le textile ou encore la publicité, du Moyen
âge à nos jours.
La mission des Arts Décoratifs est d’enrichir et de mettre en valeur ce patrimoine exceptionnel, par
des actions de conservation, de restauration, et de présentation au public.
La vocation d’origine des Arts Décoratifs est toujours bien présente : encourager la création promouvoir celle d’aujourd’hui et favoriser celle de demain – à travers l’enseignement, les
expositions, la collaboration permanente avec les créateurs.
Des actions variées et adaptées sont initiées par le service des publics pour la communauté
éducative
La variété et l’étendue des domaines des arts décoratifs permettent au service des publics et à l’action
éducative en particulier, de faire valoir auprès des enseignants, des conseillers pédagogiques en art
visuel ou des documentalistes… les formidables ressources qui sont mises à leur disposition.
Des actions spécifiques ont été imaginées et mises en place pour les sensibiliser ou répondre à leurs
attentes.
Des « rencontres sur invitation » permettent aux enseignants de découvrir dès leur ouverture les
expositions. Accompagné par un conférencier, plusieurs axes de lecture et d’appropriation sont
proposés au cours d’une visite guidée d’une heure.
Des animations pédagogiques sont organisées chaque mercredi pour les enseignants des Académies
de Paris, Créteil et Versailles, du degré afin que leur soient présentés les musées et les collections à
travers des thématiques choisies.
Les Arts Décoratifs organisent des stages, inscrits au sein des Plans Formation Académique, dans le
cadre des formations continues proposées par les Rectorats de Paris, Créteil et Versailles.
Le service pédagogique est à l’écoute des enseignants sur leur projet de classe en lien avec les
programmes d’histoire de l’art.
Un engagement particulier du service pédagogique et culturel envers les lycées d’enseignement
technique et professionnel
Entre 35 000 et 40 000 jeunes sont accueillis chaque année par le service pédagogique et culturel des
Arts Décoratifs, dont 80 % de public scolaire. La très grande majorité d’entre eux concerne les classes
du second degré. 26% sont issus des écoles professionnelles et lycées d’enseignement spécialisé.
Profitant de la nature même des œuvres qui renvoient aux savoir-faire et plus largement aux métiers
d’art : céramiste, verrier, ébéniste, menuisier, designer, styliste, bijoutier... Les Arts Décoratifs
répondent plus que toute autre institution aux attentes de ces écoles.
Le département pédagogique et culturel propose ainsi aux enseignants qui le souhaitent, de les
accompagner dans l’élaboration d’un projet très spécifique : « Le musée appliqué » afin d’étendre les
connaissances de leurs élèves dans le domaine des arts décoratifs et des filières associées.
Une enseignante mise à disposition par le Rectorat de Paris est l’interlocutrice des enseignants des
lycées professionnels
Attentive aux travaux sur les arts appliqués, l’action éducative s’emploie à répondre à toutes les
sollicitations des enseignants. Les thématiques abordées sont très vastes : historiques, stylistiques,
techniques. Elles recouvrent largement la problématique liée à la question des métiers et plus
particulièrement les métiers d’art. Ces ateliers s’inscrivent dans une réelle volonté d’apprentissage, de
découverte du monde des arts et de ses métiers aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.
.lesartsdecoratifs.