Diplôme d`arTiste inteRprète
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Diplôme d`arTiste inteRprète
diplôme d’artiste interprète mercredi 6 mai 2015 19 h espace maurice-fleuret élèves du diplôme d’artiste interprète repertoire contemporain œuvres de Tom Bierton, Thomas Menuet, Maël Bailly, Matias De Roux et Ko Sahara CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS Programme 2014-15 DéPARTEMENT écriture, composition et direction concert diplôme d’artiste interprète conservatoire de paris espace maurice-fleuret mercredi 6 mai 2015, 19 h Les élèves du Conservatoire de Paris qui concourent au Diplôme d’artiste interprète (DAI) de la musique contemporaine se consacrent spécialement au répertoire de l’après-guerre et à la création de notre temps. Ce cycle de perfectionnement est ouvert aux musiciens désirant approfondir une formation de soliste et de chambriste dans le domaine de l’interprétation et de la création de la musique contemporaine. Les élèves sont amenés à pratiquer une activité d’interprète de haut niveau inscrite dans une étroite collaboration avec le monde professionnel de la musique. Ils se produisent non seulement au Conservatoire de Paris mais aussi dans des espaces et devant des publics de plus en plus diversifiés. programme Dan i e l A lva r a d o - B o n il l a Tañer el Viento pour accordéon et guitare Jean-Etienne Sotty, accordéon Rémy Reber, guitare To m B ie rto n Suffuse, Shape static (as the pendulum splits and shivers) Simon Proust, direction Eloïse Labaume, harpe Rémy Réber, guitare Eun-Joo Lee, violon Malika Yessetova, violon Antoine Ouvrard, piano Justine Leroux, piano T h o m as M e n ue t Essai de solitude Vladimir Percevic, alto Jean-Etienne Sotty, accordéon Antoine Ouvrard, piano Ma ël Ba il ly Six miniatures Simon Proust, direction Ye Eun Park, flûte Haruka Inoue, saxophone soprano Justine Leroux, piano Malika Yessetova, violon Thien-Bao Pham-Vu, alto Deanna Anderson, alto Matias De Roux Worlds within the Margin Simon Proust, direction Haruka Inoue, saxophone soprano et ténor Eloïse Labaume, harpe Jean-Etienne Sotty, accordéon Eun Joo Lee, violon Thien-Bao Pham-Vu, alto Marc Girard-Garcia, violoncelle Ko Sa ha ra Stannum Antonin Rey, direction Rafal Zolkos, flûte basse Haruka Inoue, saxophone soprano et ténor Eloïse Labaume, harpe Jean-Etienne Sotty, accordéon Malika Yessetova, violon 4 5 Daniel Alvarado Bonilla Tañer el Viento pour accordéon et guitare Dans « Tañer el Viento » la forme s’articule autour du dialogue entre les sonorités contrastantes des deux instruments. D’une part, une texture lisse et continue dans le registre aigu de l’accordéon en opposition aux interventions très percussives et rythmiques de la guitare. Les deux instruments présentent d’abord leur propre matériau musical de façon fragmentée ou interrompue. Ensuite, il y a une interaction qui s’installe progressivement où chaque instrument essaie d’entrer dans le discours et la sonorité de l’autre. Quant au titre, le verbe en espagnol « tañer » (jouer) est un archaïsme utilisé spécifiquement pour les instruments à cordes pulsées de la renaissance comme la vihuela. « El viento » (le vent) c’est évidemment une allusion au souffle de l’accordéon. 6 Après l’obtention de son diplôme de guitare classique à l’Université de los Andes de Bogotá, Daniel Alvarado Bonilla, né 1985, intègre en 2009 l’École Normale de Musique de Paris dans la classe de composition d’Edith Lejet. En Juin 2011, il y obtient le Diplôme supérieur de composition (à l’unanimité et avec les félicitations du jury). La même année, sa pièce pour orchestre « Silhouettes de Lop Lop » remporte le premier prix dans le cadre de la « Session Appassionato Jeunes Compositeurs », concours organisé par l’Orchestre de Caen. Il a étudié avec Martín Matalón au CRR 93 et avec Robert Pascal et Philippe Hurel au Conservatoire de Lyon où il obtient sa licence avec mention très bien en 2014. Actuellement il continue ses études en master de composition au Conservatoire de Paris dans la classe de Stefano Gervasoni. Daniel Alvarado a été boursier du Centre International Nadia et Lili Boulanger pour l’année académique 2013–14 et de la Fondation de France pour l’année 2014-15. Tom Bierton Suffuse, Shape static (as the pendulum splits and shivers) La pièce a comme unique noyau deux éléments très simples : des babillages aigus, comme électroniques, générant cycliquement des gongs graves. Tout le reste du matériau provient des accidents sonores qui affectent ces éléments. Ces accidents provoquent progressivement des surcharges électriques qui elles-mêmes stigmatisent davantage la matière sonore, la faisant sauter de registre, déformant le rythme et le timbre. Comme un vieux poste radio, qui génère de plus en plus de bruit blanc, et que l’on frappe du plat de la main. Ma découverte de la composition électroacoustique a beaucoup influencé mon écriture, et particulièrement dans cette pièce, tant dans le travail des sons qu’au niveau de la disposition scénique « stéréophonique » qui fait osciller la musique dans l’espace, pendule qui se fêle et frémit. Né en 1991 à Cluses en HauteSavoie, Tom Bierton suit ses études musicales au Conservatoire d’Annecy, où il obtient son diplôme en saxophone classique et en musique de chambre en 2012. Il y étudie parallèlement la composition et l’orchestration avec Jean-Pascal Chaigne, qui l’encourage à approfondir cette voie et tenter l’entrée au Conservatoire Supérieur. Durant ses années à Annecy, il forme également plusieurs groupes de musiques improvisées, dont Imprévisions, groupe d’improvisation sur films muets, et un quatuor de saxophones de free jazz. En 2014, il est admis au Conservatoire de Paris dans la classe de Gérard Pesson, où il poursuit actuellement ses études en première année de composition. 7 Maël Bailly Six miniatures pour sextuor Thomas Menuet Essai de solitude Né à Bayeux en 1987, c’est par la pratique du piano que Thomas Menuet entre en contact avec la musique. Il l’étudie à Bayeux puis à Caen où il fera rencontre de Jean-Louis Agobet qui deviendra, en parallèle de ces études pianistiques, son premier professeur de composition de 2008 à 2010. Admis au Conservatoire à rayonnement régional de Paris en 2011, Thomas Menuet travaille alors dans la classe de composition d’Edith Canat de Chizy. En 2014, son DEM avec mention et félicitations obtenu, il entre en 2015 au Conservatoire de Paris dans la classe de Gérard Pesson. Son goût prononcé pour les arts le pousse à nouer différentes collaborations avec la danse notamment, art qu’il admire tout particulièrement et où il trouve des questionnements essentiels. 8 Au départ de cette partition, Thomas Menuet y a cette envie de prendre le mot soliste au pied de la lettre. Plonger en somme musicalement dans l’écriture de la solitude, du point de vue de celui qui la ressent, mais aussi du point de vue de celui qui la crée pour les autres. La pièce consiste alors à écrire différentes manières de procéder à l’écartement d’un tiers. Avec élégance, charme, élan de douceurs douteux, excès instinctifs de brutalité ou encore par l’utilisation d’une violence dure sans ménagement : l’accordéon et le piano se chargent méthodiquement de mettre de côté l’alto. Celui-ci encaisse cette mise à l’écart dans un premier temps comme un observateur indécis, et se décide finalement à répliquer à son tour par un grand solo. Ce solo aura pour conséquence de scinder la relation piano et accordéon en faisant éclater ce duo, rebattant ainsi les cartes pour de nouvelles relations. Cette pièce propose un parcours de nomenclature au sein d’un sextuor. Six brèves séquences se fraient un chemin à travers différentes subdivisions, du tutti au solo. Dans cette nomenclature variable, les différentes instrumentations servent de stimuli pour faire naître différentes idées musicales ou pour éclairer différemment un même propos. Le choix d’écrire six pièces extrêmement courte a permis, plutôt que de développer une idée musicale, d’en saisir plusieurs dans leur état embryonnaire, et de les concentrer, d’en travailler le caractère et les traits. La préparation du piano, par suggestion harmonique, permet de construire naturellement un lien entre les différentes miniatures. Né en 1988 en Charente maritime, Maël Bailly commence la musique par l’apprentissage du violon. C’est par la découverte, vers 16 ans, des musiques improvisées et de traditions orales qu’il va s’engager dans un parcours musical créatif. En effet, passé à l’alto dans la classe de Gilles Deliège au conservatoire de Tours, il va découvrir le répertoire contemporain et obtenir son prix de perfectionnement. Parallèlement, il obtient un DEM d’écriture et de musique de chambre et s’investit dans des groupes de musiques improvisées. La rencontre avec Alessandro Solbiati à l’occasion de l’ouverture de l’atelier de composition au conservatoire de Tours va lui ouvrir la voie de la composition. Il est reçu l’année suivante au Conservatoire de Paris en classe d’écriture XXe et XXIe siècles puis, en 2014, dans la classe de composition de Gérard Pesson. Parallèlement à la composition, il se produit et enregistre en tant qu’altiste, notamment au sein du quatuor Medvedkine (ciné-concert contemporain), du quatuor Padam (répertoire classique et chanson de rue) et sur la scène des musiques improvisées, qu’il pratique au contact de Joëlle Léandre, Alexandros Markéas, Vincent Le Quang, ou Dominique Piffarelli. 9 Matías de Roux Worlds Within the Margin Worlds Within the Margin fait partie d’un cycle de pièces où je tente d’explorer et d’habiter des domaines proches des limites de notre perception et aussi celles des possibilités instrumentales. Ainsi, la partition évolue le plus souvent dans des registres, des nuances ou des densités extrêmes. Une certaine dialectique entre domaines opposés peut alors découler d’une telle exploration. Cette partition s’attache principalement aux paramètres du registre, dans l’extrême aigu, et des dynamiques souvent contrastées. Dans ce cycle de pièces, je m’interroge aussi sur l’influence de la proximité d’un objet sur notre la perception. Par analogie, je pourrais faire un parallèle entre ce travail sur la perception musicale et l’observation de certaines cellules biologiques qui semblent simples et limitées, voir figées, mais qui peuvent receler une vie interne riche et très active. Pour l’écriture de cette pièce je me suis inspiré aussi de l’art pictural où l’expérience de l’observateur, au-delà du contenu de l’œuvre, m’intéresse tout particulièrement. Une peinture étant fixée dans le temps, chaque personne qui regarde une œuvre établit son propre parcours et sa propre 10 temporalité. Cette idée m’a amené à construire des textures plutôt figées et très animées que chaque auditeur peut scruter différemment au fil du déroulement de la forme. L’auditeur devient alors un observateur plus qu’un témoin. Quelques figures se détachent parfois de la texture et nous permettent ainsi de nous rencontrer dans une écoute commune. Ces éléments sont souvent composés de permutations de petites figures, ce qui nous renvoie à l’idée d’un changement d’angle ou de trajet d’un observateur par rapport à un objet. La pièce est ainsi constituée de blocs de temps qui se succèdent et s’enchaînent par opposition sans véritable évolution. Né à Bogota (Colombie) en 1988, Matías de Roux étudie la composition à l’Université Javeriana auprès de Guillermo Gaviria et obtient sa licence en 2013. Désireux de poursuivre ses études en France, il intègre la classe de Frédéric Durieux au Conservatoire de Paris ainsi que la classe de nouvelles technologies de Yan Maresz, Luis Naon, Yann Geslinn et Tom Mays en 2014. Ko Sahara Stannum (2014-15), pour flûte, saxophone, harpe, accordéon & violon Le titre de ma partition, Stannum en latin, signifie étain et ma partition est structurée en trois parties qui correspondent aux trois états allotropiques de ce métal qui garde les mêmes conditions physiques quelque soit son état en fonction de sa température. En dessous de treize degrés, l’étain est de couleur grise et très fragile. Entre treize et cent soixante-deux degrés, il est assez clair et dans un état tel que l’on rencontre habituellement. A partir de cent soixante degrés, l’étain devient cassant. Par allégorie, les trois états chimiques m’ont aidé à construire la forme de ma partition. La première partie est constituée de brefs fragments fragiles, la deuxième partie est basée sur des figures longues et stables étalées dans un registre large, la troisième étant constituée quant à elle d’éléments qui deviennent brusques et cassants. Né à Kanagawa au Japon en 1989, Ko Sahara a débuté ses études de composition à l’université de musique de Tokyo dans la classe de Shin-Ichiro Ikebe, Keiko Harada et Toshio Hosokawa. Il poursuit sa formation à l’Université nationale des beaux-arts et de musique de Tokyo (Geidai) où il a obtenu un Master de composition dans la classe de Ichiro Nodaïra. En 2014, il a été admis au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Frédéric Durieux et celle des nouvelles technologies de Luis Naón, Yann Geslin, Yan Maresz, Tom Mays et Oriol Saladrigues. Ko Sahara a reçu divers prix et ont été jouées au Japon, à Singapour et en Malaisie. Il a été finaliste dans divers concours de composition dont la 83e Japan Music Competition et le 29e Prix JSCM. Ses partitions seront prochainement jouées dans des concerts en France et en Italie. 11 à l'agenda du conservatoire les récitals de fin d’année #épreuve_publique 18 mai — 4 juillet Conservatoire de Paris Entrée libre Programme sur conservatoiredeparis.fr le prix de direction d’orchestre #épreuve_publique Mardi 23 juin à 20 h 30 Philharmonie de Paris 2 Salle des concerts Entrée libre sur réservation sur philharmoniedeparis.fr certificats danse classique et contemporaine #épreuve_publique Certificat de danse contemporaine Vendredi 3 juillet 15 h Certificat de danse classique Samedi 4 juillet à 15 h Entrée libre sur réservation à partir du 18 juin [email protected] CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS Bruno Mantovani, directeur Rémy Pflimlin, président programme complet en ligne www.conservatoiredeparis.fr Prenez part à toute l'actualité du Conservatoire sur Facebook et Twitter